Sunteți pe pagina 1din 26

PREAMBULE

Dans la fonction territoriale, la sensibilisation des agents et des décideurs à la prévention des risques
professionnels est un aspect ESSENTIEL dans la démarche d’amélioration continue des conditions réel-
les de travail.

Elle fait partie d’un ensemble d’actions d’information qui doivent être planifiées lors de l’élaboration du
programme annuel de prévention.

POURQUOI CE MODULE ?

• Afin d’informer les agents sur les mesures concrètes de prévention à mettre en œuvre dans leurs
services, 16 modules de sensibilisation déclinant chacune des fiches du livret « Accueil Sécuri-
té » sont mis à la disposition des préventeurs.

• Ces modules ne peuvent suffire à eux seuls pour résoudre les problèmes de sécurité mais cons-
tituent une étape dans la mise en œuvre d’une démarche de prévention.

POURQUOI UN GUIDE D’ACCOMPAGNEMENT ?

• Afin d’optimiser l’utilisation des supports, un guide d’accompagnement est remis à l’intention de
l’animateur. Il présente les principaux points à aborder pour chaque illustration afin d’assurer une
animation pédagogique progressive, cohérente et uniforme.

• Ces informations ne sont que des points de repère pour l’animation mais l’intervenant reste libre
quant au choix de son contenu pédagogique.

• Toutefois, il est fortement conseillé de respecter la démarche pédagogique présentée dans le


guide. Cette dernière nécessite d’être complétée afin de l’adapter aux attentes spécifiques de
chaque agent. A cet effet, des supports complémentaires de communication sont disponibles au-
près du conseiller en hygiène et sécurité du Centre de Gestion.

• Une participation active des agents ainsi qu’un débat-discussion voire une démonstration prati-
que entraînent une plus grande implication de la part des participants.

QUE TROUVE-T-ON DANS UN GUIDE ?

Le parcours pédagogique proposé à l’animateur est structuré selon la démarche chronologique et


itérative des « principes généraux de prévention » (article L.230-2 du Code du Travail).

Il s’organise en 3 grandes parties regroupant 10 fiches :

Présentation de situations évoquant le ris-


Fiche n° 1
que
Présentation de la Statistiques d’accidents dans les collectivi-
Fiche n° 2
problématique tés
Fiche n° 3 Points importants de la réglementation
Fiche n° 4 Les facteurs de risques
Fiche n° 5 L’organisation du travail
Fiche n° 6 La conformité
Les mesures de pré-
Fiche n° 7 La formation et l’aptitude à la conduite
vention
Fiche n° 8 L’autorisation de conduite
Fiche n° 9 Les consignes
L’évaluation Fiche n° 10 Exercices pour l’évaluation des participants

2
INTRODUCTION
OBJECTIF GENERAL :

Développer la prévention des risques d’accidents dus à la conduite d’engins dans les différents servi-
ces des collectivités territoriales grâce à la sensibilisation des agents sur les mesures à mettre en œu-
vre.

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :

A l’issue de la formation, les participants seront capables :


- D’identifier dans les services de leur collectivité les situations de travail présentant des ris-
ques d’accidents dus à la conduite d’engins
- De travailler en sécurité
- De proposer des mesures de prévention adaptées aux situations de travail
- De sensibiliser les agents de leur collectivité à la mise en oeuvre de moyens de prévention
mis à leur disposition

PUBLIC CONCERNE :

• Réunion de sensibilisation pour tout agent exposé à des risques liés à la conduite d’engins.

• Module de formation continue thématique pour les Agents Chargés de la Mise en Œuvre des rè-
gles d’hygiène et de sécurité (A.C.M.O.)

DUREE INDICATIVE : 2 heures

PROGRAMME :

Fiche n°1 Les situations à risques


Fiche n°2 Les statistiques d’accidents
Fiche n°3 La réglementation
Fiche n°4 Les facteurs de risques
Fiche n°5 L’organisation du travail
Fiche n°6 La conformité
Fiche n°7 La formation et l’aptitude à la conduite
Fiche n°8 L’autorisation de conduite
Fiche n°9 Les consignes
L’évaluation : exercice d’analyse des risques à partir de trois situa-
Fiche n°10
tions présentées en introduction

3
LES SITUATIONS A RISQUES

Le premier transparent représente 2 situations de travail qui sont des tâches habituelles effectuées par
des agents des collectivités territoriales. Ces 2 situations de travail significatives exposent les agents à
des risques, notamment les risques liés à la conduite d’engins ou de véhicules qui sont l’objet de ce
module.

TOUR DE TABLE PREALABLE : les stagiaires se prononcent sur leur définition de la conduite en sécu-
rité.

Une nacelle n’a déployé qu’un stabilisateur sur les 4 disponibles, de plus sur un sol meuble.
Un second agent conduit une tondeuse autoportée, sans arceaux de sécurité, sur un terrain for-
tement incliné.

Un autre exemple non illustré peut être employé par le formateur :

Une épareuse, en activité, remonte un sens interdit, sans signalisation apparente (absence de
tri-flash et de panneaux)

4
Ces 3 exemples permettent d’introduire les notions de :
- organisation du travail
- engins adaptés au travail
- environnement de travail (caractéristiques du terrain, interventions de personnes
extérieures …)
- signalisation des engins et du chantier
- EPI à disposition sur le chantier

TOUR DE TABLE : recensement des activités et des moyens mis à la disposition de chacun dans leur
collectivité.
Illustration des multiples situations de travail à risques.
Définir les termes clefs : engins de chantier, tracteurs, chariots automoteurs de manutention…

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.

En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc…), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d' un ac-
cident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'
a posteriori dans les cas les plus
graves.

TYPE D'
ENGINS OU
ACTIVITE NECESSI-
VEHICULES DE LA MOYENS DE PREVEN-
TANT UN VEHICULE
COLLECTIVITE DU TION MIS EN ŒUVRE
OU ENGIN
STAGIAIRE

5
DEFINITIONS :

Chariot automoteur de manutention à conducteur porté (R 389, CNAMTS) : véhicule à roues


conçu pour transporter, tracter, pousser, élever, gerber ou stocker en casiers, des charges de
toute nature et commandé par un opérateur sur un poste de conduite spécialement aménagé.
Dans le Code de la Route (Art. R.311-1), les chariots automoteurs de manutention à conducteur
porté sont assimilés aux «engins spéciaux ».

Machine mobile (circulaire DRT 99/7 du 15 juin 1999) : machine dont le déplacement est in-
dispensable pour accomplir sa fonction.

Engins de levage (circulaire DRT 99/7 du 15 juin 1999) : appareils ou installations, et leurs
équipements, dont au moins une des fonctions est de déplacer une charge, avec changement de
niveau significatif de cette charge pendant son déplacement, la charge n’étant pas liée de façon
permanente à l’appareil.

Tracteur agricole (Code de la Route Art. R.311-1) : véhicule à moteur spécialement conçu
pour tirer ou actionner tout matériel normalement destiné à l'
exploitation agricole, dont la vitesse
de marche par construction ne peut excéder 40 km/h en palier.

Engin de service hivernal (Code de la Route Art. R.311-1) : véhicule à moteur de transport de
marchandises, d' un poids total autorisé en charge supérieur à 3,5 tonnes ou tracteur agricole ap-
partenant aux collectivités gestionnaires des voies publiques ou aux personnes agissant pour
leur compte, lorsqu' ils sont équipés d' outils spécifiques destinés à lutter contre le verglas ou la
neige sur les voies ouvertes à la circulation publique.

Plate-forme Elévatrice Mobile de Personnel (PEMP) (INRS) : constituée d’une structure exten-
sible comportant un ou plusieurs bras articulés ou télescopiques, ou des mâts verticaux télesco-
piques ou à ciseaux, ou tout autre système articulé, monté sur un châssis porteur automoteur ou
non, pour assurer le positionnement en hauteur d’une plate-forme de travail ou d’une nacelle ser-
vant de poste de travail à une ou plusieurs personnes pour exécuter une tâche en hauteur.

Engins et matériels de chantier (Directive du Conseil n°79/113/CEE du 19 décembre 1978) :


on entend les matériels, équipements, installations et engins de chantier ou leurs éléments qui,
selon leur type de construction, servent à effectuer des travaux sur les chantiers de génie civil et
de bâtiment sans être destinés principalement au transport des marchandises ou des personnes.

Matériel de travaux publics (Code de la Route Art. R.311-1): matériel spécialement conçu
pour les travaux publics, ne servant pas normalement sur route au transport de marchandises ou
de personnes autres que deux convoyeurs et dont la liste est établie par le ministre chargé des
transports (Arrêté Ministériel. TP du 7 avril 1955, Circulaire Ministérielle. TP n°42 du avril
1955).

Tondeuse à gazon (Arrêté du 18 mars 2002) : machine à siège ou à conduite à pied destinée à
couper du gazon ou équipée d' accessoires de coupe qui fonctionne dans un plan approximati-
vement parallèle au sol, et qui utilise le sol pour déterminer la hauteur de coupe à l'
aide de roues,
d'un coussin d' air ou de patins, etc. ; la source d'
énergie est un moteur électrique ou à combus-
tion interne. Les organes de coupe sont :
- soit des éléments rigides
- soit des fils non métalliques ou des lames non métalliques à pivotement libre

Il peut s'
agir également d' une machine à siège ou à conduite à pied destiné à couper du gazon
ou munie d' accessoire(s) de coupe dont l' organe de coupe est en rotation autour d'
un axe hori-
zontal afin de produire une action de cisaillement avec une lame de fauchage fixe ou un couteau
(tondeuse cylindrique).

6
LES STATISTIQUES D’ACCIDENT

STATISTIQUES CNAMTS : LE RISQUE ROUTIER


EN MILIEU PROFESSIONNEL ANNEE 2001

L’accident de la Route est la 1ère cause d’accidents mortels du travail.

Ces accidents entraînent un coût humain très important, ils représentent :


- 11% des accidents du travail avec arrêt
- 2/3 des tués par accident de travail

En France, 60 % des accidents du travail et de trajet se produisent


sur la route

STATISTIQUES DEXIA SOFCAP 2003 :

47,3 jours : nombre moyen de jours d’arrêt pour un arrêt en accident


de service lié à la cause véhicule et engin en circulation pour les collectivi-
tés territoriales

Données statistiques issues de DEXIA-SOFCAP - L’étude statistique a été réalisée sur la base d’un
échantillon de 338 573 agents répartis sur l’hexagone. Elle est établie sur la base des arrêts déclarés
auprès de DEXIA-SOFCAP, la présence d’une franchise pouvant conduire à une analyse incomplète.

Les accidents de service liés à la cause « Véhicule et engin en circulation » ne représentent


que 2,8% des arrêts.

Néanmoins ces accidents génèrent en moyenne 47,3 jours d’arrêt, ce qui représente la
cause d’accident la plus importante en nombre de jours d’arrêt par arrêt.

Les accidents mettant en cause les véhicules et engins en circulation représentent :


- 2,6% des accidents de service
- 2,7 % des arrêts en accident de service
- 2,8% des agents accidentés
- 2,9 % des agents absents
- 3,5 % du nombre de jours d’arrêt en accident de service

7
Les accidents se répartissent comme suit pour les catégories les plus importantes :

Activité lors de l’accident Répartition des Répartition des arrêts


accidents
Entretien des espaces verts 30 % 32,1%
Maintenance locaux / matériel 18,9% 15 %
Travail sur la voirie 8,6 % 9,6 %
Chantier de bâtiment 7,8 % 7,2%
Divers 17,9 % 20,4 %
Non renseigné 16,7 % 15,8 %

Nature des lésions Répartition des Répartition des arrêts


accidents
Plaie et piqûre 30,8 % 31,6 %
Corps étranger (éclat, sang…) 20,8 % 8,6 %
Contusion 14,7 % 15,4 %
Entorse, luxation, lumbago 10,8 % 15,7 %
Déchirure ou douleur muscu- 8,6 % 12 %
laire
Divers 14,3 % 16,8 %

Siège des lésions Répartition des Répartition des arrêts


accidents
Main 35 % 41,3 %
Oeil 23,5 % 8,9 %
Genou jambe cheville 7,4 % 9,6 %
Cou Colonne vertébrale 7,1 % 11,1 %
Divers 27 % 29,2 %

TOUR DE TABLE : recueil des expériences des participants

Exemples d’accidents représentatifs de l’ensemble des évènements liés à cette cause :

Fracture de la jambe lors du travail de voirie : 36 jours d’arrêt : 2 743,92 (Indemnités Jour-
nalières + Frais Médicaux)
Monsieur B, en descendant (face à la route) de son engin, afin d’enlever un obstacle situé sur la
chaussée, a fait une mauvaise chute sur la bordure de trottoir, provoquant la fracture de sa
jambe droite

Déchirure musculaire dans le dos lors de la collecte des ordures ménagères 33 jours d’arrêt
2 515,26 euros (Indemnités Journalières + Frais Médicaux)
Lors de la collecte des Ordures Ménagères, Monsieur M a soulevé une poubelle, dont la charge
était sous-évaluée, ce mouvement le bloque immédiatement, suite à une déchirure musculaire

Entorse cervicale lors de l’entretien des espaces verts : 28 jours d’arrêt : 1 371,96 euros (In-
demnités Journalières + Frais Médicaux)
Lors du fauchage des routes, à l’aide du tracteur muni de l’épareuse, Monsieur T a eu une en-
torse cervicale, ayant la nuque constamment retournée

8
Attention, certains cas peuvent générer des arrêts et des coûts très importants :

Multiples fractures du thorax, du bassin et des deux jambes suite à un accident de la circula-
tion 710 jours d’arrêt 92 036,92 euros (Indemnités Journalières + Frais Médicaux)
Sur une route à forte circulation, Monsieur K, en conduisant la tondeuse à gazon autoportée sur
la chaussée, s’est fait percuter de plein fouet par une voiture. Bilan : multiples fractures du tho-
rax, bassin et des 2 jambes 710 jours d’arrêt

L’animateur pourra citer d’autres accidents du travail survenus dans sa collectivité.

Sources :

- données CNAMTS :
o numéro de novembre 2001 de la revue « Travail et Sécurité »
o Monsieur J.C Bastide, INRS

- données DEXIA-SOFCAP :
o Etude 2003 « Analyse des accidents de service-Véhicule et engin en circulation »
o Portefeuille SOFCAP, Agents CNRACL

9
LA REGLEMENTATION

Adopter une bonne conduite, c'


est tout d'
abord respecter :
- le Code de la route (si les engins circulent sur les voies ouvertes à la circulation publique)
- le Code du travail

Liste non exhaustive des réglementations applicables pour la conduite en sécurité de véhicules ou
d'
engins de chantier :
REGLEMENTATION EN RAPPORT AVEC REGLEMENTATION EN RAPPORT AVEC LE
LE CODE DE LA ROUTE CODE DU TRAVAIL
- Permis de conduire adaptés aux véhicules - Entretien général du véhicule, comme cela
utilisés (R.221-4 du Code de la Route) doit être fait pour tout équipement de travail
- Bon état de la signalisation des véhicules : (entretien consigné au registre de sécurité)
• signalisation classique (feu de frei- R.233-1-1 du Code du Travail
nage, clignotants, phares… (R.313- - Formation à la conduite en sécurité (R.233-
1 àR.313-35 du Code de la Route) 13-19 du Code du Travail) :
• signalisation complémentaire le cas • Pour tout équipement de travail au-
échéant (bandes rétro- tomoteur ou servant au levage de
réfléchissantes, gyrophares, pan- charges.
neau tri-flash rabattable…) Arrêté • Pour certains équipements de tra-
du 4 juillet 1972, publié le 10 août vail, en plus de la formation, l' em-
1972 au Journal Officiel / Arrêté ployeur doit délivrer une autorisation
du 20 janvier 1987, publié le 12 de conduite. La formation doit être
février 1987 au Journal Officiel validée par une
… attestation de l' organisme formateur
- Signalisation des chantiers en bordure de sur la base de laquelle l' Autorité Ter-
route Arrêté du 6 novembre 92, Livre 1, ritoriale délivrera son autorisation de
8ème partie de l' instruction ministérielle conduite. Sans être obligatoire, l' ap-
"Signalisation routière" plication des recommandations de la
- Contrôle technique des véhicules (R.323-1 CNAM sur le CACES (Certificat
et s. du Code de la Route) A priori, le d’Aptitude à la Conduite en Sécuri-
contrôle technique ne s' applique pas aux té), constitue un bon moyen pour
tracteurs et aux engins de chantier l'Autorité Territoriale de se conformer
- Signalisation particulière des véhicules de aux obligations en matière de
service hivernal (Décret 2001-251 du 22 contrôle des connaissances et du
mars 2001, Nouveau code de la route, savoir-faire de l' opérateur pour la
articles R311-1, R312-4 VI, R312-10 II, conduite, en sécurité, de l' équipe-
R312-11 III, R313-32 2°, R413-11 et ment de travail
R432-4, Arrêté du 16/07/54 Arrêté du défini à l' article 4 de l' arrêté du 2
04/07/72 Arrêté du 30/10/87 Arrêté du décembre 1998
20/07/87 Arrêté du 18/11/96) - Equipements de Protection Individuelle lors
de l'utilisation de certains engins (casque
- Réception anti-bruit, gilet fluorescent …) R.233-1 du
Voir fiche N° 6 Code du Travail
"conformité des - Conformité des véhicules et engins
- Immatriculation véhicules"
• Pièces en mouvement, risque mé-
canique (R.233-15)
• Risque de retournement du véhicule
(R.233-34)
- Vérifications périodiques R.233-11,
• Nacelle arrêté du 9
• Chariot élévateur juin 93
• …
NB : Toutes ces réglementations sont applicables, que les véhicules appartiennent ou non à la collectivité
(prêt, location…). La collectivité doit en outre s'
assurer que le matériel loué est bien conforme aux régle-
mentations en vigueur (certificat de conformité, visites périodiques…).
10
LES FACTEURS DE RISQUES

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.

En effet, un accident n' a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc...), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d' un acci-
dent ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'
a posteriori dans les cas les plus
graves.

Pour chaque thème, l’animateur pourra citer des exemples de facteurs de risques issus de son expérience.
N.B. : Les consignes données sur cette fiche sont valables pour les véhicules et engins communaux, ainsi que
pour ceux loués.

CONFORMITE :

Le matériel utilisé par les agents doit être en bon état et en conformité avec la réglementation
en vigueur (notamment L. 233-5-1 et R. 233-1-1 du Code du travail). C’est à l’autorité territoriale
de s’en assurer à l’aide des documents en sa possession (notice d’instructions techniques, registre
de maintenance, contrôle technique, rapport des visites périodiques obligatoires).

Exemples de facteurs de risques : nacelle élévatrice dont l’un des stabilisateurs est abîmé, trac-
teur ne possédant pas de structure de protection contre le renversement (décret n°80-1091 du 24
décembre 1980).

ORGANISATION :

En l’absence d’organisation de la tâche, le risque d’accident est accru, non seulement pour les
agents mais également pour les tiers.

Une bonne préparation consiste à :


- définir le travail à réaliser
- choisir l’engin adapté au travail
- étudier la zone de travail
- analyser les risques liés à l’environnement et mettre en place les moyens pour les éviter ;
par exemple, baliser et signaler la zone de travail, particulièrement en bordure de route
- baliser et signaler la zone de travail

Exemples : en l' absence d' un plan de tournée défini, une tondeuse auto-portée circule plus que
nécessaire sur la voirie. Travailler dans une zone qui n’aura pas été débarrassée de diverses pier-
res, canettes et autres déchets pouvant être éjectés lors de l’activité ou endommager l’engin.

11
FORMATION :

La formation permet à l’utilisateur de tester ses connaissances pour la conduite en sécurité


d’un engin en particulier et d’avoir les bons réflexes. Elle permet de donner au conducteur les
connaissances et le savoir-faire nécessaires à la conduite en sécurité de son appareil. Cela lui
permet également de connaître les systèmes de sécurité des engins et leur utilité.

Exemples : utilisation d’une tondeuse auto-portée dans une pente alors que sa conception ne le
permet pas (ex. : pas de protection contre le renversement). Ne pas adapter sa conduite aux
conditions de circulation. Ne pas être capable de vérifier le bon fonctionnement des dispositifs de
sécurité

FACTEURS HUMAINS : comportements non sécuritaires

Un comportement non sécuritaire émane du choix personnel de l’agent.

Exemples : conduite en état d’ivresse, non-respect du Code de la Route, non-respect des


consignes de travail.

12
L’ORGANISATION DU TRAVAIL

QU’EST-CE QUE LA PREVENTION ?

RISQUE = DANGER X EXPOSITION


La prévention consiste à agir avant la survenue d’un accident, c’est à dire :

Identifier les dangers Supprimer ou réduire les risques


Maîtriser les risques Supprimer ou réduire l’exposition

Article L.230-2 du Code du Travail : principes généraux de prévention


«... planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique,
l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des
facteurs ambiants...»

L’organisation du travail fait partie intégrante de la prévention des risques profession-


nels. Les élus-employeurs, les responsables de services et les agents doivent prendre
conscience de la nécessité d’évaluer au préalable les risques professionnels pour chaque
situation de travail.

Lorsque l’on conçoit une situation de travail, il faut :


- Prendre en compte les risques potentiels et intégrer les moyens de protec-
tion, pour les supprimer ou les réduire.
- Adapter le travail à l’homme (en fonction des règles ergonomiques et psy-
chologiques).
- Tenir compte de l’état d’évolution de la technique et des méthodes.
- Prendre en compte les capacités des intéressés.
- Contrôler l’efficacité des mesures prises.

13
Prenons la situation suivante, il s’agit d’un tractopelle creusant une tranchée au milieu de la chaussée
afin de construire un îlot. Il faut se poser les questions suivantes :

Quoi ? Quelle est la nature du travail à réaliser ?


Quel est le travail à exécu- Quels sont les résultats attendus ?
ter ? Quel est l’objectif à atteindre ?
Quel est l’engin utilisé ?
Moyens mis à disposi- Y a-t-il des instructions écrites et des consignes de sécurité à
tion ? suivre ?
Les vérifications ont-elles été effectuées ?
L’engin est-il en conformité ?
Où ? Où se situe le chantier ?
Lieu de travail, emplace- Y a-t-il des risques liés à l’environnement (bordure de route,
ment ? lignes électriques, d’eau, de gaz, aériennes ou enterrées, limite
d’excavation, talus ou fossé ?)
Quand ? Interférences de tâches, y a t-il d’autres personnes à proximité
A quel moment ? du chantier, co-activité, à quel moment de la journée l’agent
Sous quel délai ? doit-il intervenir ?
Par exemple si c’est en bordure de route, tenir compte de
l’importance du trafic automobile, tenir compte des conditions
météorologiques.
L’agent est-il en âge de conduire cet engin ?
L’agent est-il en possession de l’aptitude médicale requise ?
Qui exécute le travail ? L’agent a-t-il reçu une formation à la conduite en sécurité ?
L’agent a-t-il connaissance des lieux et instructions à respec-
ter ?
Son employeur lui a t-il délivré une autorisation de conduite ?
Possède-t-il le permis de conduire adéquat ?

14
LA CONFORMITE

Les engins utilisés dans les collectivités territoriales sont généralement soumis à deux grands en-
sembles de règles :
- Le Code de la Route, si l’engin circule sur les voies ouvertes à la circulation publique
- Le Code du Travail

En effet, dans la majeure partie des cas, les équipements sont amenés à se trouver sur les voies
ouvertes à la circulation publique à un moment ou à un autre de l’activité. Par exemple pour accéder
au lieu de travail : amener la tondeuse à gazon auto-portée jusqu’aux espaces verts.

LE CODE DE LA ROUTE

Réception et homologation

Article R. 321-6.
« La réception communautaire, dite réception C.E., est destinée à constater qu'un type de véhi-
cule, de système ou d'équipement satisfait aux prescriptions techniques exigées pour sa mise en
circulation.
Les règles techniques élaborées en application des directives communautaires relatives à la ré-
ception des véhicules, des systèmes ou des équipements sont fixées par arrêté du ministre char-
gé des transports. »

Réception communautaire ou réception C.E.


Article R. 321-11.
« Tout véhicule dont le type a fait l'
objet d'
une réception C.E. et qui est muni d'
un certificat de
conformité valide peut être librement commercialisé et mis en circulation. »

Réception nationale par type ou à titre isolé et homologation


Article R. 321-21.
« Lorsque le véhicule présenté satisfait aux prescriptions réglementaires, la direction régionale
de l'
industrie, de la recherche et de l'
environnement dresse de ces opérations un procès-verbal
de réception dont une expédition est remise au demandeur. »

S’il n’y a pas eu de réception CE (avec certificat de conformité) alors la conformité au Code
de la Route est réalisée sur le plan national au stade de la Réception du véhicule par le fabricant
(Réception par type) ou par l’utilisateur, par exemple pour les engins de service d’hivernage (Ré-
ception à titre isolé). Toutefois, les engins de travaux publics (catégorie II de l’arrêté du 07 avril
55) ne sont pas soumis à Réception. Le législateur a estimé que ces engins n’étaient pas de pré-
dominance routière, ils étaient conçus pour effectuer un travail et non pas pour le transport.

La procédure de réception est une procédure indiquant la conformité au Code de la


route, les contrôles techniques étant chargés du maintien de cette conformité (R323-1 et sui-
vants).

Attention, il n’y a aucun lien entre Réception / immatriculation, Immatriculation / per-


mis… Chaque ensemble d’articles est indépendant de l’autre.

15
LE CODE DU TRAVAIL :

Principe de la réglementation du travail :

La Directive 98/37/CE fixe les exigences essentielles en matière de sécurité et de santé


pour les équipements de travail. Elle abroge et remplace différentes directives depuis 1989
(89/392/CEE, 91/368/CEE, 93/44/CEE, 93/68/CEE).

Loi 91-1414 du 31 décembre 1991 modifiant le Code du travail portant transposition de


directives européennes relatives à la santé et à la sécurité du travail

Décret n°93-40 du 11 janvier 1993 relatif aux prescriptions techniques applica-


bles à l'utilisation des équipements de travail soumis à l'
article L. 233-5-1 du code
du travail, aux règles techniques applicables aux matériels d' occasion soumis à
l'
article L. 233-5 du même Code et à la mise en conformité des équipements exis-
tants et modifiant le Code du travail

Décret n° 93-41 du 11 janvier 1993 relatif aux mesures d' organisation, aux condi-
tions de mise en œuvre et d'utilisation applicables aux équipements de travail et
moyens de protection soumis à l' article L. 233-5-1 du Code du travail et modifiant
ce code

Décret n°98-1084 du 2 décembre 1998 relatif aux mesures d' organisation, aux
conditions de mise en œuvre et aux prescriptions techniques auxquelles est su-
bordonnée l'utilisation des équipements de travail et modifiant le Code du travail

Le principe est d’uniformiser les législations en dégageant les exigences essentielles dé-
crites dans le Code du Travail : R233-15 à 41 et annexe I du R233-84 pour les équipements
neufs ou considérés comme neufs.

Les principes énoncés par ces directives ont été transposés en France par la Loi 91-
1414 du 31 décembre 1991. Elle modifie notamment l’article L233-5 du code du Travail.

Les principaux décrets d’application sont les décrets n°93-40 et 41 et n°98-1084. Ils mo-
difient tous deux le Code du Travail en intégrant des règles de sécurité pour les machines fixes,
mobiles et les appareils de levage (R233-1 à 41). Par contre, il est à noter que les équipements
de travail neufs ou considérés comme neuf doivent être conformes à l’Annexe I de l’article
R233-84.

Aux termes du décret n°92-765 du 29 juillet 1992, les tracteurs agricoles et forestiers font
partie des équipements de travail qui sont soumis aux obligations générales de sécurité définies
au § I de l'article L. 233-5 du Code du travail découlant de la loi n°91-1414 du 31 décembre
1991 (Code du travail - art. R. 233-83). Ils sont donc soumis aux règles d’utilisation stipulées par
les articles R233-1 à 41.

Cependant, les décrets n°92-766 et n°92-767 du 29 juillet 1992 définissant les procédures
de certification de conformité et les règles techniques applicables à certains équipements
de travail n'incluent pas les tracteurs agricoles et forestiers dans leur champ d'
application.

C'est pourquoi les règles et procédures anciennes découlant du décret no 80-1091 du


24 décembre 1980 modifié par le décret no 88-455 du 22 avril 1988 et présentées ci-
dessous restent applicables. Cette réglementation concerne les tracteurs neufs et les tracteurs
d'
occasion mis sur le marché à l'
état neuf depuis le 29 avril 1988.

16
LA FORMATION ET L’APTITUDE
A LA CONDUITE
LA FORMATION

Le temps nécessaire à l’acquisition des compétences est souvent sous-estimé. Un stage de formation
ou le passage de quelques consignes n’est pas suffisant pour être opérationnel sur un poste. La compé-
tence n’est pas faite que de savoirs. Elle comprend aussi le savoir-faire, la capacité à faire le bon geste
au bon moment mais aussi la collaboration avec les collègues, les prises d’informations…

Ne pas accorder le temps nécessaire à la formation, c’est placer l’agent en situation de risque et donc
de stress.

RAPPEL :

La formation est un droit reconnu aux fonctionnaires (Loi n°84-594 du 12 juillet 1984).

L'élu-employeur doit veiller à garantir des conditions de travail aux agents de nature à préserver
leur santé et leur intégrité physique (Loi n°83-634 du 13 juillet 1983). En ce sens, il prend toutes
les mesures nécessaires. Ces mesures incluent notamment des actions d' information et de for-
mation (Loi n°91-1414 du 31 décembre 1991) (rédaction et délivrance de consignes, d' instruc-
tions…).

Tout agent a obligation de se conformer aux instructions qui lui sont données (Loi n°83-634
du 13 juillet 1983).

La formation et les instructions appropriées représentent un tout.

TOUR DE TABLE : formalités de formation à la conduite des engins.

LE CODE DU TRAVAIL

La formation à la conduite des engins est une formation obligatoire pour tous les équipements de
travail mobiles automoteurs et ceux servant au levage. Cette obligation émane du Code du Tra-
vail :

Art. R. 233-13-19
« La conduite des équipements de travail mobiles automoteurs et des équipements de tra-
vail servant au levage est réservée aux travailleurs qui ont reçu une formation adéquate.
Cette formation doit être complétée et réactualisée chaque fois que nécessaire.[…] »

Le but recherché par cette formation est défini à l'


article 1 de l'
arrêté du 2 décembre 1998 :
« Donner au conducteur les connaissances et le savoir-faire nécessaires à la conduite en sécurité
de son appareil. »

Cette formation doit être telle que le contenu et la durée soient adaptés à l' équipement
expérience pratique du candidat.
concerné, à son utilisation et éventuellement à l'

Elle peut être dispensée soit dans l'entreprise par des formateurs internes, soit par des
formateurs extérieurs ou un centre de formation spécialisé.

Il existe des programmes de formation pour les salariés relevant du régime général de la Sécuri-
té Sociale. Ces programmes ont été créés par la CNAMTS, il s’agit de Recommandations CA-
CES.
17
QU’EST CE QU’UNE RECOMMANDATION ?

Le régime général de la Sécurité Sociale est réparti en 9 Comités Techniques Nationaux


(CTN) qui réalisent des études relatives aux risques professionnels et aux moyens propres
à les prévenir. Ces CTN sont paritaires et assistent la Commission du Travail et des Maladies
Professionnelles (CATMP) de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAMTS). Les Recom-
mandations font suite à ces études. Ce sont des documents visant à aider les employeurs à
comprendre et appliquer les textes dans leur domaine d’intervention. Ces documents n’ont
pas valeur légale directement mais plusieurs Cours de cassation ont opposé à des employeurs le
non-suivi de ces Recommandations.

La Fonction Publique Territoriale ne relève pas du régime général de la Sécurité Sociale, elle
a son propre fonctionnement ainsi que ses propres textes, elle n’est donc pas soumise à
application des Recommandations. Cependant, il est vivement conseillé de s’y référer car,
même si elles n’ont pas valeur légale, elles reflètent les Règles de l’art. En terme de responsabilité
pénale, le juge estime, pour le rendu de sa décision, l’application de la règle mais également le
« réflexe sécurité », ce dernier pourrait comprendre ces Règles de l’art.

Les Recommandations relatives à la formation de conduite en sécurité des engins sont :


- R372 modifiée : engins de chantier
- R377 modifiée : grues à tour
- R 383 modifiée : grues mobiles
- R 386 : plates-formes élévatrices mobiles de personnes (PEMP)
- R389 : chariots automoteurs de manutention à conducteur porté
- R 390 : grues auxiliaires de chargement de véhicules

Elles déterminent un référentiel de connaissances et savoir-faire des conducteurs, les


contenus des tests d’évaluation tant théoriques que pratiques, ainsi que les instructions géné-
rales d’utilisation des matériels, mais elles ne précisent ni la durée ni le contenu de la forma-
tion qui sont laissés à l’appréciation des organismes de formation.

Le CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité) est obtenu après une


évaluation du stagiaire par un « testeur » appartenant à un « organismes testeur ». At-
tention, ce titre – CACES- n’est ni un diplôme, ni un titre de qualification professionnelle. Pour
être organisme testeur, il faut être certifié par un « organisme certificateur de qualification »
conventionné par la Caisse Nationale Assurance Maladie des Travailleurs Salariés
(CNAMTS) et accrédité par le COFRAC (Comité français d’accréditation).

Les tests d’aptitude prévus par les recommandations répondent à des obligations de
contrôle. Mais ce ne sont pas les seuls moyens. En effet, l’employeur peut vérifier que le
conducteur est titulaire d’un diplôme, certificat ou titre prouvant sa capacité à conduire en
sécurité (CAP ou BP de conduite d’engin, Brevet Militaire, CCP de cariste, CFP de conduite
de grue à tour…)

Le contrôle des connaissances est obligatoire, mais pas le CACES.

Il est valable à titre individuel. C'


est-à-dire que si l’agent change d’employeur il posséde-
ra toujours son CACES.

18
LE CODE DE LA ROUTE

Dés lors que l’engin circule sur les voies ouvertes à la circulation publique, le Code de la
Route s’applique dans son entier.

Aucune dérogation n’est valable même si la collectivité est rurale. Lorsqu’un article prévoit
une dérogation pour les exploitations agricoles, les collectivités ne sont pas concernées.

Le permis de conduire est géré par les articles R221-1 et suivants.

R221-1 :
« Nul ne peut conduire un véhicule ou un ensemble de véhicules, pour la conduite duquel
le permis de conduire est exigé par le présent code, s'il n'
est titulaire de la catégorie du
permis de conduire correspondante, en état de validité et délivrée par le préfet du dépar-
tement de sa résidence ou par le préfet du département dans lequel les examens ont été
subis. […] »

Poids Total Autorisé en Charge (PTAC ou PTC)


du tracteur ou véhicule tracteur

Tracteur ou véhicule tracteur

PTAC (tracteur) 3,5 tonnes

Sans remorque Avec remorque

Permis B PTAC (remorque) 750 Kg PTAC (remorque) > 750 Kg

PTAC (remorque) + PTAC PTAC (remorque) > poids à


(tracteur) > 3,5 tonnes vide du tracteur

non oui non oui

Permis (B) Permis E (B) Permis B Permis E (B)

19
PTAC (tracteur) > 3.5 tonnes

Sans remorque Avec remorque

Permis C PTAC (remorque) PTAC (remorque)


< 750 Kg > 750 Kg

Permis C Permis E(C)


(1) dans la limite du PTRA Poids Total Roulant Autorisé

20
L’AUTORISATION DE CONDUITE

L’employeur doit s’assurer de la compétence de son personnel avant de lui confier la


conduite d’un appareil de levage, d’un engin de chantier d’une machine, d’une installation ou
d’un ensemble automatisé.

L’autorisation de conduite est le meilleur moyen de remplir cette obligation.

Cette autorisation est la reconnaissance par l’employeur de l’aptitude de l’agent à exécuter


certains travaux en sécurité.

Elle nécessite la vérification préalable :


- de l’aptitude médicale
- du contrôle des connaissances et des savoir-faire nécessaire pour la conduite en sé-
curité de l’équipement utilisé
- de la connaissance des lieux et des consignes à respecter

Le document d’autorisation est personnel, limité dans le temps et précise le champ


d’application de l’autorisation de conduite. Il doit pouvoir être présenté sur le lieu de travail.

La procédure est obligatoire pour les :


- grues à tour
- grues mobiles
- grues auxiliaires de chargement de véhicules
- chariots automoteurs de manutention à conducteur porté
- plates-formes élévatrices mobiles de personnes
- engins de chantier télécommandés ou à conducteur porté

Cette procédure permet à l’employeur de s’assurer que le personnel a la formation et


l’information adéquates et de pouvoir le justifier si nécessaire.

Elle est complétée par les instructions ou consignes particulières et à réviser autant que
de besoin (visite médicale annuelle, extension du champ d’application…).

Elle ne devrait concerner que le personnel strictement nécessaire et ayant une pratique
régulière de la conduite.

L’autorisation devient caduque au changement d’employeur.

Rappel de la législation :
L’article R.233-13-19 du Code du travail dispose que […] la conduite de certains équi-
pements présentant des risques particuliers, en raison de leurs caractéristiques ou de
leur objet, est subordonnée à l'obtention d'
une autorisation de conduite délivrée par le
chef d' entreprise.
L'autorisation de conduite est tenue par l'
employeur à la disposition de l'
inspecteur du
travail ainsi que des agents des services de prévention des organismes compétents de
la sécurité sociale.

21
Des arrêtés des ministres chargés du travail ou de l' agriculture déterminent :
a) les conditions de la formation exigée au premier alinéa du présent article
b) les catégories d' équipements de travail dont la conduite nécessite d' être titulaire
d'une autorisation de conduite
c) les conditions dans lesquelles le chef d' entreprise s' assure que le travailleur
dispose de la compétence et de l' aptitude nécessaire pour assumer, en toute sécurité,
la fonction de conducteur d' un équipement de travail
d) la date à compter de laquelle, selon les catégories d' équipements, entre en vigueur
l'
obligation d'être titulaire d'
une autorisation de conduite. »

Conformément à l’article 02 de l’arrêté du 2 décembre 1998, publié le 4 décembre 1998


au Journal Officiel, « en application du 2ème alinéa de l’article R.233-13-19 du code du tra-
vail, pour la conduite des équipements de travail appartenant aux catégories énumérées ci-
dessous, les travailleurs doivent être titulaires d’une autorisation de conduite :
- grues à tour
- grues mobiles
- grues auxiliaires de chargement de véhicules
- chariots automoteurs de manutention à conducteur porté
- plates-formes élévatrices mobiles de personnes
- engins de chantier télécommandés ou à conducteur porté. »

« L’autorisation de conduite est établie et délivrée au travailleur, par le chef d’établissement,


sur la base d’une évaluation effectuée par ce dernier. (Arrêté du 2 décembre 1998, publié le 4
décembre 1998 au Journal Officiel). Cette évaluation, destinée à établir que le travailleur dis-
pose de l’aptitude et de la capacité à conduire l’équipement, pour lequel l’autorisation est envi-
sagée, prend en compte les trois éléments suivants :
- un examen d’aptitude réalisé par le médecin du service médecine professionnelle
et préventive
- un contrôle des connaissances et savoir-faire de l’opérateur pour la conduite en
sécurité de l’équipement de travail
- une connaissance des lieux et des instructions à respecter sur le ou les sites
d’utilisation. »
(article 03 de l’arrêté du 2 décembre 1998, publié le 4 décembre 1998 au Journal
Officiel)

L’aptitude médicale :
Elle consiste en une visite médicale passée auprès d’un médecin de la mé-
decine professionnelle et préventive comprenant, par exemple, des tests visuels
et auditifs. Des examens complémentaires pourront être prescrits si le médecin
l’estime nécessaire, en fonction des équipements utilisés par l’agent. Cette visite mé-
dicale peut éventuellement être combinée avec la visite médicale annuelle ou la visite
d’embauche.

22
Le contrôle des connaissances :
Il s’agit, pour l’employeur, de s’assurer que l’agent possède les connaissances
et le savoir-faire nécessaire pour la conduite en sécurité de l’équipement utilisé.

Pour effectuer un tel contrôle, l’autorité territoriale pourra se référer, notam-


ment aux différentes recommandations de la caisse nationale d’assurance mala-
die (CNAM) suivantes :
- la recommandation 372 modifiée concernant l’utilisation des engins de
chantier
- la recommandation 386 relative aux plates-formes élévatrices mobiles
de personnes
- la recommandation 389 pour l’utilisation des chariots automoteurs de
manutention à conducteur porté.

La connaissance des lieux et des instructions à respecter :


Le conducteur doit connaître les lieux et les instructions à respecter sur le ou
les sites d’utilisation.

En effet, chaque lieu, chaque mission doit faire l’objet d’une information spé-
cifique qui peut se faire sous forme de consignes, …

Ces documents doivent être à disposition du conducteur et mis à jour aussi


souvent que nécessaire.

Après s’être assuré de la bonne application de ces trois éléments, l’autorité ter-
ritoriale peut établir et délivrer l’autorisation de conduite.

23
LES CONSIGNES

EXEMPLES DE BONS REFLEXES :

Avant utilisation, prendre connaissance du mode de fonctionnement de tous les


dispositifs de sécurité de l'
engin

Avant de travailler, prendre connaissance du chantier :


- pièges à éviter tels que tranchées, risque de glissements, d'
éboulements…
- emplacement des canalisations aériennes ou enterrées (électriques, télépho-
niques, gaz, eau, égouts…)

Avant de démarrer, faire le tour de l'engin et signaler immédiatement les fuites, les
câbles, tuyaux, durites,… visiblement défectueux, les pneus coupés ou en mauvais état,
les écrous desserrés…

Ne pas hésiter à inscrire tout problème dans le registre d'


observation.

Ne jamais mettre en marche un engin défectueux.

Vérifier :
- le système d' éclairage et les voyants du tableau de bord
- l' état des pneus (usure, coupures profondes, pression de gonflage)
- que les dispositifs de sécurité sont en place
- les niveaux d' huile, d'eau, de fluide hydraulique
- si l' engin dispose d' une cabine, nettoyer le pare-brise, les glaces et rétrovi-
seurs, vérifier le fonctionnement de l' essuie-glace
- le poste de conduite doit toujours être propre et ne pas être encombré d' outils

Avant de monter, s' assurer que personne ne se trouve à proximité directe ou en


dessous de l'
engin (mécanicien par exemple)

Ne pas démarrer un engin dans un local fermé

Toujours rester assis pour démarrer et en conduisant

Ne pas quitter le poste de conduite en marche

Ne pas prendre de passager, sauf si un siège est spécialement aménagé pour cela

Ne pas boire de boissons alcoolisées avant ou pendant le travail

Si vous vous éloignez de l'


engin, coupez le contact et gardez la clé avec vous.

Démarrer lentement surtout si le véhicule est en pente

Ne pas rouler au point mort

Coupler les pédales de frein

24
L’EVALUATION

Donner aux participants un exercice d’analyse des risques à partir des 3 situations de travail
présentées en début de session afin d’illustrer la démarche de prévention et d’évaluer leurs acquis.

QUESTION : QUELLE(S) MESURES(S) DE PREVENTION PROPOSEZ-VOUS AFIN DE SUP-


PRIMER LES RISQUES LIES A LA CONDUITE D’ENGINS OU DE VEHICULES ?

Pour chacune des situations, établir une liste de propositions s’appuyant sur les règles du Code
de la route et du code du travail, notamment sur les principes généraux de prévention.

INSISTER SUR LA CHRONOLOGIE DES ETAPES

Rappeler qu’il existe une multiplicité de risques au niveau de chaque situation de travail (ter-
rains glissants, en pente, lignes électriques, fréquence d’utilisation des engins, encombrement des
chantiers…) et que l’analyse de chaque situation doit intégrer l’ensemble des risques recensés
APPROCHE GLOBALE.

EXEMPLE : la tonte en bordure de route sur tondeuse auto-portée

Liste (non exhaustive) des risques :


- renversement de la tondeuse
- accident dû à la circulation routière
- projection d'objets par la lame
- coupure des doigts par la lame (bourrage)
- bruit
-

PRINCIPES GENERAUX QUELQUES REFLEXIONS (LISTE NON


DE PREVENTION EXHAUSTIVE)
- renversement
- circulation routière
1 Eviter les risques - projection Utilisation d'
une tondeuse télécomman-
- coupure (bourrage) dée
- bruit
- renversement - estimation de la pente, données cons-
- circulation routière tructeur sur pente maximum
- projection - importance du trafic, vitesse…
Evaluer les risques qui ne
2 - coupure (bour- - visite de chantier préalable
peuvent être évités
rage) - problèmes antécédents avec cette ton-
- - bruit deuse
- données constructeur, mesure de bruit

25
- renversement - non (il semble difficile d’aplanir le
- circulation routière paysage)
- projection - possibilité de déviation de la circulation
Combattre les risques à la - coupure (bourrage) (difficile)
3
source - bruit - voir s' il existe des systèmes anti-
bourrage
- le bruit peut être réduit, pas complète-
ment éliminé
- renversement
- circulation routière
Adapter le travail à
4 - projection
l’homme
- coupure (bourrage)
- bruit
- renversement - système anti-retournement
Tenir compte de l’état - circulation routière - carters plus efficaces…
5 d’évolution de la techni- - projection - voir s'
il existe des systèmes anti-
que - coupure (bourrage) bourrage
- bruit - tondeuses moins bruyantes
- renversement - cabine ou arceaux de protection
Remplacer ce qui est
- circulation routière -en amont, mettre un véhicule de signali-
dangereux par ce qui
6 - projection sation plutôt qu' un panneau
n’est pas dangereux ou
- coupure (bourrage) - lame débrayable
par ce qui l’est moins
- bruit
- renversement - liste des lieux où une tondeuse auto-
- circulation routière portée est autorisée
- projection - planification d’une formation à la signali-
- coupure (bourrage) sation
7 Planifier la prévention
- bruit - procédure en cas de bourrage…
- remplacement progressif du parc ton-
deuses par des équipements moins
bruyants
- renversement - envisager le port d’un casque
Prendre des mesures de
- circulation routière - chantier balisé plutôt que port unique-
protection collective en
- projection ment des gilets rétro-réflechissants
8 leur donnant priorité sur
- coupure (bourrage) - carters efficaces plutôt qu'un pare-face
les mesures de protection
- bruit - capotage du moteur plutôt que casque
individuelle
de protection des oreilles
- renversement - informer des sites où il ne faut pas utili-
- circulation routière ser de tondeuse auto-portée
Donner les instructions - projection - formation à la signalisation de chantiers
9
appropriées aux agents - coupure (bourrage) - informer de procédure en cas de bour-
- bruit rage
- obliger le port du casque anti-bruit

Attention ! ! ! L’autorité territoriale doit contrôler que les mesures arrêtées sont
réellement mises en œuvre.

26

S-ar putea să vă placă și