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Massaye Boulingui-Ngouangui

1
Précis de rédaction d’un projet de recherche par les
débutants chercheurs en sciences sociales et humaines

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A toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour la création d’un monde meilleur.

Sommaire

Liste des abréviations

Avant propos

Préface

Introduction

1. Le projet de recherche : Qu’est-ce qu’un projet de recherche ?


2. Pourquoi écrire un projet de recherche ?
3. Pourquoi faire un travail de recherche ?
4. Projet de recherche et rapport de recherche
5. Les étapes du processus de rédaction d’un projet de recherche
6. Les différentes articulations ou parties d’un travail de recherche
Conclusion

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Bibliographie

Table des matières

Liste des abréviations

Avant propos/avertissements

L’idée d’élaborer ce précis nous est venue à l’esprit à la suite de la publication


du « Guide de conception, de rédaction et de présentation des travaux de fin
d’études : rapport de stage, monographie, mémoire et projet professionnel » en
janvier 2018.

Après la présentation de ce document aux élèves-inspecteurs de la jeunesse et


des sports en formation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS)
de Libreville, beaucoup parmi eux me sollicitaient pour diriger leurs travaux.
Ma réponse était que je ne pouvais pas juger de la crédibilité d’un projet, s’il ne
présentait que l’idée, le sujet ou le thème. Il fallait que cela soit contenu dans un
document d’au moins trois pages indiquant : le sujet, la formulation du
problème, les hypothèses, etc. bref, il faut rédiger un projet de recherche.

A la suite de ces échanges est apparu un nouveau problème, la difficulté


méthodologique : Comment construire, rédiger et présenter un projet de
recherche ? J’accueille ceci comme une interpellation. Et voici ma réponse !
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Ce petit manuel contient ou correspond donc à un programme d’initiation à la
construction et la rédaction des projets de recherches. Il expose les objectifs, les
activités pédagogiques et les procédures à suivre afin d’évaluer l’efficacité et la
faisabilité d’une étude (une recherche).

Nous espérons que cette plaquette sera utile pour les « apprentis ou débutants-
chercheurs ».

Tout comme pour le Guide de conception, de rédaction et de présentation des


travaux de fin d’études, ce texte ne se substitue pas au cours de méthodologie de
la recherche. Son objectif principal est d’aider les étudiants et stagiaires (dans
les pages qui suivent le terme étudiant intègre celui de stagiaire pour éviter de
revenir à chaque sur étudiant et stagiaire) dans la construction et la rédaction
des différents projets de recherches.

D’ailleurs, sans tenir compte de la chronologie de leur publication, les lecteurs


qui le voudront bien, peuvent inverser l’ordre de la lecture ; en commençant par
lire celui-ci (le projet de recherche) avant de poursuivre avec le guide de
conception, de rédaction et de présentation des travaux de fin d’études. 

Nous remercions les étudiants qui ont été à l’origine de la commande, les
enseignants, ainsi que les participants aux exercices pratiques sur la mise au
point et à la production ce précis.

Préface

Cette petite brochure vise d’abord une clientèle étudiante et stagiaire, mais elle
concerne également les directeurs et superviseurs de recherche et les rédacteurs
de projets scientifiques en général.

Son auteur traite des points spécifiques à la construction et la rédaction d’un


projet de recherches en sciences sociales et humaines.

La compilation n’est par exhaustive mais on y trouve l’essentiel de la démarche,


surtout que Massaye Boulingui-Ngoungui prend bien le soin d’avertir que son
public cible est avant tout celui de ses étudiants et stagiaires débutants dans la
rédaction des travaux scientifiques ou de fin d’études.

L’option méthodologique est tout à fait pertinente pour répondre aux canons
universitaires et de formation professionnelle.
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Ce document qui vise surtout à être didactique est porteur d’une approche
réellement originale qui tend à lier théorie et pratique ; dans un cheminement de
recherche-action qui s’explique par la position de l’auteur, qui se trouve à la fois
acteur, praticien et chercheur dans son terrain professionnel. La tâche n’est pas
aisée !

Toutefois, les utilisateurs trouveront des moyens de facilitation du travail, par


l’usage assidu et le respect scrupuleux des consignes proposées dans ce texte.

Professeur Michaël Attali

Introduction

Raymond Quivy et Luc Van Champenhoudt dans leur  « manuel de recherche


en sciences sociales » affirment que la recherche en sciences sociales suit une
démarche analogue à celle du chercheur de pétrole. Ce n’est pas en forant
n’importe où que celui-ci trouvera ce qu’il cherche. Au contraire, le succès d’un
programme de recherche pétrolière dépend de la démarche suivie : études de
terrain d’abord, forage ensuite.

Cette démarche nécessite le concours de nombreuses compétences différentes.


Des géologues déterminent les zones géographiques où la possibilité de trouver
du pétrole est plus grande ; des ingénieurs concevront des techniques de forage
appropriées que les techniciens mettront en œuvre.

On ne peut pas attendre du responsable du projet qu’il maîtrise dans le détail


toutes les techniques requises. Son rôle spécifique sera de concevoir l’ensemble
du projet et de coordonner les opérations avec un maximum de cohérence et
d’efficacité. C’est à lui qu’incombera la responsabilité de mener à bien le
dispositif global d’investigation.

Aussi, devrait-il (le futur chercheur) partir d’un premier questionnement clair et
cohérent :
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- Qu’est-ce qu’un projet de recherche ?
- Pourquoi écrire un projet de recherche ?
- Pourquoi faire un travail de recherche ?
- Quelle différence y a-t-il entre un projet de recherche et un rapport de
recherche ?
- Etc.

Dans le présent ouvrage nous tentons de montrer la voie à suivre dans le


processus d’élaboration ou de construction d’un projet de recherche : depuis le
choix du sujet à la présentation matérielle du document du rapport de recherche,
en passant par la formulation du problème, la construction du cadre opératoire,
la délimitation du champ de l’étude et calendrier de la recherche.

1. Le projet de recherche : Qu’est-ce qu’un projet de recherche ?

Le mot projet indique clairement qu’il ne s’agit pas d’une réalisation, mais
plutôt d’une projection de ce qu’on veut entreprendre…

Un projet de recherche est une étape préliminaire de la recherche au cours de


laquelle il faut préciser l’objet et délimiter le champ d’étude, en indiquant la
manière de réaliser chacune des étapes du processus.

Exemples : le projet de voyage (Je vais où ? Je démarre quand ? Etc.) ; le projet
de mariage (qui se marie, avec qui, où, quand ?) …

Bien que l’idée de plan soit proche du projet de recherche, il faut retenir que ce
dernier ne se résume pas à un plan de travail et encore moins à une table des
matières, il est plus qu’un plan de travail. Il vise à justifier et à clarifier les choix
méthodologiques retenus pour chaque étape du processus.

Le projet de recherche est donc un document écrit qui peut avoir, selon les cas,
de cinq à trente pages (six à dix pour vous).

2. Pourquoi écrire un projet de recherche

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Le projet de recherche est un instrument de travail qui permet de préciser les
étapes d’un travail de recherche à réaliser. C’est donc un précieux élément
d’organisation de la pensée qui aide à structurer logiquement l’objet d’étude et a
effectuer une analyse plus efficace.

Ce travail préparatoire est nécessaire pour ne pas se perdre ou se disperser dans


l’analyse et présenter une démonstration incomplète ou confuse qui réduirait la
crédibilité ou la pertinence et la valeur du travail.

Le projet de recherche est un document écrit qui, au lieu de présenter les


résultats de la recherche, annonce plutôt la procédure à suivre pour effectuer la
recherche.

Il comporte généralement neuf parties correspondantes à chacune des grandes


étapes du processus de recherche :

- Choix du sujet, du thème ou de l’objet de l’étude ;


- Justification du choix du sujet (constat et contexte); 
- Enonciation du but, des objectifs, de l’intérêt et les résultats attendus de
l’étude ;
- Formulation du problème (la question de départ, la problématique  et
énonciation des hypothèses) ;
- Construction du cadre opératoire et/ou présentation de l’approche
méthodologique (choix de la technique ou des techniques de collecte des
informations ; choix de la technique ou des techniques d’analyse des
données ; choix de la démarche concrète de vérification des hypothèses) ;
- Délimitation du champ de l’étude ;
- Définition des termes clés ;
- Repères bibliographiques.
- Planification ou calendrier de la recherche ;

3. Pourquoi faire un travail de recherche

C’est la nécessité qui, le plus souvent, commande la réalisation d’un travail de


recherche. On n’a pas le choix, il faut le faire. Ce sont les règlements des
établissements de formation qui le prévoient. Et c’est souvent le dernier obstacle
à franchir pour obtenir un diplôme.
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Jean-Pierre Fragnière dans son livre « Comment réussir un mémoire » (1992)
expose plusieurs raisons de réalisation d’un travail de recherche. Nous retenons
trois.
- Le plaisir est souvent discret au commencement du travail. Il émerge et
s’installe lentement en cours de réalisation. Faire un travail de recherche
peut être source de profondes satisfactions : découvertes intellectuelles,
enrichissement personnel, stimulante expérience de collaboration ;
assouvir une curiosité intellectuelle ; c’est aussi une occasion de se
réjouir.
- Pour réaliser une expérience de travail intellectuel approfondie et
autonome. Dans la mesure où il permet d’apprendre à ordonner ses
propres idées et à formuler d’une manière compréhensible par autrui, le
travail de recherche est un moment d’apprentissage important.
- Pour apporter une contribution à la connaissance d’un secteur de la réalité
sociale. Ce n’est pas prioritairement l’objectif central d’un travail de
recherche. Mais on connait très peu de choses dans un domaine social
qu’une recherche aide à explorer, à découvrir et à analyser. Le plus
souvent il apporte une contribution significative à la découverte du
domaine étudié.

4. Projet de recherche et rapport de recherche

Plusieurs jeunes ou débutants chercheurs ne comprennent pas la différence entre


le projet de recherche et le rapport de recherche. Il suffit d’observer ce qu’il y a
entre le plan de la maison que l’architecte présente au maçon et la maison clé-
en-main qui est livrée au propriétaire. La différence est fondamentale : le projet
est au départ ; tandis que le rapport est à la fin, il boucle provisoirement une
recherche. Le décalage entre les deux documents s’observe dans les temps de la
conjugaison utilisés. Le projet est écrit au futur, alors le rapport l’est au
passé…

Selon Gordon Mace dans son « Guide d’élaboration d’un projet de recherche »
(1997), le projet de recherche sert essentiellement au travail préparatoire qui
peut constituer le tiers ou même la moitié de l’effort global à fournir. Il remplit
généralement trois fonctions essentielles relatives à une activité de recherche :
- Il aide à mieux préciser l’objet d’étude ;
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- Il permet de planifier les différentes étapes de la recherche ;
- Il aide à sélectionner les stratégies et les techniques les plus appropriées
au travail à réaliser.
Le projet de recherche est un document écrit, nous l’avons déjà affirmé ci-
dessus, qui annonce la procédure à suivre pour effectuer la recherche. Il
présente le choix du sujet, la formulation du problème, énonce l’hypothèse ou
les hypothèses, etc.

Le rapport de recherche est également un document écrit dont la fonction


principale consiste à présenter les résultats de la recherche une fois celle-ci
terminée. Il reprend plusieurs éléments du projet de recherche, mais son rôle
principal consiste à présenter et analyser les résultats en rappelant bien entendu
la formulation du problème, énonciation de l’hypothèse ou des hypothèses, ainsi
que la démarche suivie…

Aussi, devrait-on se souvenir, le projet de recherche et le rapport de recherche


sont deux documents écrits aux exercices intimement liés qui l’un prépare
l’autre. Autrement dit, c’est le second document (rapport de recherche) qui
porte généralement les noms de mémoire, de monographie ou de thèse. Le
projet de recherche comme le rapport de recherche est suivi d’une bibliographie.

5. Les étapes du processus de rédaction d’un projet de recherche

5.1- Comment choisir un sujet de recherche ?

Ils sont trop nombreux les éléments qui rentrent en jeu dans le choix d’un objet
de recherche. Beaucoup d’auteurs de méthodologie de la recherche se penchent
plus sur les précautions à prendre.

Devant l’impossibilité de faire un inventaire exhaustif, nous allons plutôt


rassembler quelques précautions à prendre lorsqu’on entreprend de choisir un
sujet de recherche.

En fait les choix se font par intérêt, par rencontre, par opportunité, par
solidarité ou pour tant d’autres raisons.

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Retenons quelques indications qui sont de nature à éviter des obstacles, des
difficultés et des échecs.

5.1- Choix du sujet, du thème ou de l’objet de l’étude 

En recherche universitaire, ou le professeur impose un sujet, ou l’étudiant est


entièrement libre de le choisir.

Le choix du sujet ne fait pas véritablement partie du projet de recherche


puisqu’il le précède dans le temps, mais la qualité du projet et le succès de la
recherche elle-même dépendent souvent des considérations qui interviennent au
moment de choisir son sujet, thème ou objet d’étude. Il s’agit de ce sur quoi
porte la recherche.

L’étudiant doit tenir compte de quatre considérations principales lorsqu’il


choisit son sujet (thème ou objet) d’une recherche :
- L’intérêt qu’il porte au sujet (ce sujet me tient à cœur ?) ;
- Le traitement antérieur (le sujet a-t-il déjà été abordé ?) ;
- La disponibilité de l’information (l’accessibilité aux données) ;
- La disponibilité des instruments de travail (documents, moyens matériels
et financiers…).

Les normes et les ressources de l’institution dans le cadre de laquelle s’élabore


le travail de recherche.

Nous le savons, le plus souvent, le travail de recherche est une exigence d’une
institution, une école, un établissement de formation. Dans ces conditions, celle-
ci édicte les normes et élabore des règlements… Qu’en est-il du cas spécifique
de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) du Gabon ?
En grande partie les critères découlent d’un certain nombre des réalités :

- On est rarement le premier à aborder un sujet (il y a toujours un aspect


déjà traité) ;
- Il faut se donner le temps et les moyens de choisir ;
- Le piège des sujets « panoramiques ». Lorsque vous commencez à définir
votre sujet de recherche, vous pouvez être attiré par de multiples
thèmes… Il faut garder les pieds sur terre !
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Nous retiendrons essentiellement les quatre règles sont indicatives élémentaires
ci-après :
- Le sujet doit intéresser l’auteur ; attention aux choix qui ne tiennent pas
compte de vos goûts, vos moyens, de vos lectures, etc. ;
- Les sources doivent être accessibles ; c’est-à-dire matériellement à votre
portée (pensez au temps disponible, à l’encadrement…) ;
- Les sources doivent être traitables ;
- Vous devez être à mesure de maîtriser la méthodologie que vous
retenez…

Tout cela peut apparaître banal, mais nous estimons que ces éléments
constituent une base de réflexion en vue d’un choix pertinent.

5.2- Comment tester la pertinence d’un sujet ?

Il faut se poser la question : « le sujet, le thème, l’objet d’étude que je souhaite
traiter est-il praticable ? ». Cela s’appelle le test de praticabilité. Ce test doit se
faire le plus tôt possible. Mais il est difficilement réalisable si le sujet pressenti
n’a pas fait l’objet d’une certaine exploration, qui mènerait à l’exercice suivant :
- Vous retenez provisoirement l’idée d’un sujet ;
- Vous vous documentez à propos et, le cas échéant, vous prenez contact
avec quelques personnes (professeurs) compétentes ;
- Vous formulez votre sujet de manière claire, brève et explicite ;
- C’est sur cette base seulement que vous pouvez appliquer le test.

Attention, le test proposé n’est pas une simple conversation à bâtons rompu
avec un enseignant ou une personne compétente. Il exige une activité qui laisse
des traces écrites et avec le plus de précisions possibles.

Comment alors pratiquer le test sur la pertinence d’un sujet de recherche ?


En répondant de manière explicite et authentique aux huit questions sur le test
pour le choix d’un sujet de recherche dont quatre sont en rapport avec le
chercheur et les quatre en lien avec l’objet d’étude.

Voici les huit questions :

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 Pour le chercheur :
- Le chercheur a un intérêt personnel en rapport avec le sujet ?
- Le chercheur la formation et la capacité nécessaires ?
- La position sociale du chercheur est compatible ?
- Les ressources matérielles sont-elles suffisantes ?

 Pour l’objet de la recherche


- L’ampleur de l’objet est maîtrisable ?
- La situation de l’objet dans champ des connaissances est perceptible ?
- La signification sociale de l’objet est visible ?
- Les difficultés de l’objet sont surmontables ?

Remarque :
- si vous avez répondu entre 5 à 8 oui, continuez ;
- Si vous avez 4 et 5 oui, réfléchissez bien ;
- Si vous avez en dessous de 4 oui, changez ou reformulez votre idée.

5.3- Justification du choix du sujet (constat et contexte)


Généralement on part d’un constat. Voici comment deux étudiants expliquent le
démarrage de leurs projets.

- Exemple n° 1 : Je suis allé rendre visite à un neveu qui sortait de prison.
Je l’ai trouvé dans un état lamentable. Il ne parlait pas ; ne marchait pas ;
il était terrifié. Ses parents l’ont fait consulter par un psychologue. De
cette consultation, il était ressorti qu’il avait été sodomisé et brimé
pendant sa détention ; et il avait assisté à l’assassinat par fusillade d’un
autre détenu. J’ai été outré par ces informations, ce qui m’a emmené à
réfléchir sur la vie des jeunes en milieu carcéral.

- Exemple n° 2 : Je n’avais pas l’idée d’un sujet. Je voulais travailler sur la
formation des cadres du ministère de la jeunesse et des sports. Mais deux
professeurs m’ont déconseillé ce thème. Alors, un jour, je me promenais
dans le quartier. J’ai vu des jeunes jouer au basketball avec un cerceau
accroché à un poteau électrique. Je me suis interrogée sur le rôle des
collectivités locales dans la construction des équipements et

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infrastructures sportives. Et j’ai décidé de réfléchir autour de cette
question.

5.4- Enonciation du but, des objectifs, de l’intérêt et les résultats attendus de


l’étude 

Pour la suite de la démarche, gardons les deux exemples évoqués ci-dessus.


Dans le premier cas, l’auteur vise comme but : l’amélioration des conditions de
détention à la prison centrale de Libreville. Les objectifs et l’intérêt gravitent
autour : amener l’Etat à restaurer les bâtiments et les cellules ; faire appliquer
les textes qui régissent le milieu carcéral ; proposer des programmes d’activités
de réinsertion ; etc.

Le second exemple, le but visé est d’impliquer les collectivités locales dans la
construction des équipements socio-économiques, sportives, culturelles et de
loisirs. Les objectifs, l’intérêt et les résultats attendus listent pêlemêle :
encourager le sport de masse et de proximité ; lutter contre l’oisiveté et la
délinquance juvéniles ; gérer le temps libre, etc.

5.5- Formulation du problème (la question de départ, la problématique  et


énonciation des hypothèses)

Les deux exercices que nous venons de présenter (justification du choix du sujet
et énonciation du but, etc. de l’étude) peuvent être facilités avec l’aide d’un
enseignant ou d’une personne compétente. Mais le point que nous allons
aborder : la formulation du problème, nécessite un minimum d’attention
(comme les autres points, mais celui-ci appelle un entrainement).
Il faut d’abord bien cerner qu’est ce que une problématique (c’est quoi formuler
un problème ?).

La problématique est un ensemble cohérent construit autour qu’une question


principale qui pose problème au regard de ce qui existe scientifiquement dans
un contexte donné (bien relire les deux exemples sur la justification du choix du
sujet/de l’objet d’étude).

L’objet d’étude, nous l’avons vu, c’est ce sur quoi porte la recherche. Et la
formulation du problème revient à questionner l’objet d’étude :
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- Expliquer pourquoi il est utile d’étudier cet objet (quelles contributions
sont attendues ; exemple : mon travail permettra de… mieux
comprendre…) ;
- Montrer l’originalité de la recherche ?
- Situer le contexte (pratique et théorique) du phénomène à étudier, etc.

En effet, il faut bien cibler la question-problème. Dans nos deux exemples ci-
dessus, quels sont les deux problèmes majeurs ?

- Dans l’exemple n° 1 l’étudiant affirme : « …ce qui m’a emmené à


réfléchir sur la vie des jeunes en milieu carcéral ». Ici, on est tenté de
croire que le problème est la vie des jeunes en milieu carcéral ; or après
un long questionnent autour de cette idée, on s’aperçoit que le problème à
étudier est plutôt « les conditions de vie des jeunes à la prison centrale de
Libreville ».

- Pour le second exemple on croirait à la première lecture que le problème


visé est celui du rôle des collectivités locales dans la construction des
équipements et infrastructures… Alors qu’après un questionnement
approfondi, on découvre que le problème étudié est celui de « l’absence
des infrastructures sportives dans le 5ème arrondissement de Libreville ».

Une fois le sujet bien énoncé et l’objet d’étude précisé. Il faut maintenant
clarifier la question-problème.

« Les conditions de vie des jeunes respectent-elles les droits humains et plus
spécifiquement les droits de l’enfant à la prison centrale de Libreville ? »,
pourrait être la question centrale dans le premier exemple ; tandis que celle du
second cas serait par exemple : « la non application de la loi sur la
décentralisation justifie-t-elle le désintéressement des collectivités locales des
politiques publiques de construction et explique implicitement l’absence des
infrastructures sportives dans le 5ème arrondissement de Libreville ? ».

La construction de la problématique demande de poser l’hypothèse de départ


qui peut faire appel à des hypothèses spécifiques.

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Avant de revenir à nos deux exemples, précisons d’abord que l’hypothèse est
une réponse anticipée à la question que l’on formule à partir de la littérature
existante et le contexte théorique. Elle doit être le résultat de la formulation du
problème, le point de départ de la vérification. Sur le terrain on cherche à
vérifier si ce qui est affirmé dans l’hypothèse est contraire à la réalité.

Pour l’étude à la prison centrale de Libreville l’hypothèse centrale peut être


posée de la façon suivante : « Les conditions de vie des jeunes à la prison
centrale de Libreville montrent que les droits humains et singulièrement ceux
de l’enfant sont violés quotidiennement ».

Pour l’autre étude de cas, l’hypothèse principale partirait de l’affirmation


suivante : « La non application de la loi sur la décentralisation et le
désintéressement des collectivités locales des politiques publiques sont à
l’origine de l’absence des infrastructures sportives dans le 5 ème arrondissement
de Libreville ».

5.6- Construction du cadre opératoire et/ou présentation de l’approche


méthodologique

La construction du cadre opératoire revient à faire des choix sur les stratégies,
les démarches et les instruments à mettre en œuvre pendant la recherche. Ces
choix doivent tenir compte de l’objet d’étude, de la problématique, des
hypothèses, du champ d’investigation, de l’état des lieux du savoir sur la
question.

Il s’agit de :
- Choisir de la technique ou les techniques de collecte des informations ;
- Choisir de la technique ou les techniques d’analyse des données ;
- Choisir de la démarche concrète de vérification des hypothèses ; etc.

Autrement dit, pour chacun de nos exemples, quelle méthode ou technique


serait la mieux adaptée ?

On aura le choix entre autres méthodes et techniques : l’observation directe,


l’observation participante, le questionnaire, l’analyse documentaire, l’entretien
ou l’interview, etc.
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Actuellement le choix pluri-méthodique est de plus en plus pratiqué. A cet effet,
la combinaison de la méthode du questionnaire, les techniques de l’entretien et,
à une moindre mesure, celle de l’analyse des documents pourront être judicieux
dans les deux exemples retenus plus haut.

Les analyses peuvent être faites qualitativement (analyse de contenu) ou


quantitativement (analyse statistique) ; ou parfois on emploie les deux…

La stratégie ou la démarche de vérification découle directement des outils ou


instruments de collecte d’informations retenus. Plusieurs chercheurs
contemporains privilégient l’enquête et l’étude de cas.

Dans nos deux exemples, le choix a porté sur l’enquête de terrain. Mais cela
recommande un autre apprentissage : comment réaliser une enquête de
terrain ?...

5.7- Délimitation du champ de l’étude 

A cette étape, il s’agit de poser les bornes du terrain de l’enquête de la


recherche. On peut partir de l’histoire du milieu, du groupe ou de la structure à
étudier.

Mais la délimitation se fait prioritairement dans l’espace et dans le temps. On


fixe le futur lecteur sur la situation géographique : ville, quartier, village,
région… puis on précise l’intervalle temporaire que doit couvrir l’étude/la
recherche.

Exemple : les politiques de la jeunesse et des sports au Gabon (de 1960 à


2017).

5.8- Définition des termes clés 

5.9- Repères bibliographiques

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5.10- Planification ou calendrier de la recherche 

6. Les différentes articulations ou parties d’un travail de recherche1

6.1- Introduction

Elle doit être courte : 5 à 10 pages pour une thèse ; 2 à 4 pages pour un mémoire
de master ; 30 à 50 lignes pour un article ; une demi-page à une page et demie
pour un rapport de stage ; etc. 

L’introduction comporte une problématique :

- Poser le (les) problème (s) qui vous préoccupe (nt) et avancer quelques
hypothèses ;
- Exposer votre méthodologie, c’est-à-dire les techniques que vous allez
utiliser ou que vous allez adopter ; pourquoi tel matériau plutôt que tel
autre ?
- Comment allez-vous mener votre recherche (contraintes qui ont entravé
votre recherche) ?
- Justifier le choix du sujet ;
- Critiquer ou entamer une discussion critique de 3 ou 4 références
populaires qui sont très proches de votre sujet et qui vous permettront de
confirmer les hypothèses que vous proposez ;
- Faire référence aux grands ouvrages qui ont précédé votre travail ;
- Expliquer la période que vous avez retenue et la justifier en rapport et en
référence aux travaux antérieurs ; 
- Par contre évitez d’expliquer le titre ;
- Prévoir la composition, les subdivisions et le plan de votre travail.

6.2- Corps du texte

Le texte doit être découpé en parties, chapitres, sections et paragraphes voire


des sous paragraphes.

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Les consignes et informations sur les différentes articulations d’un travail de recherche concernent à la fois le projet de
recherche et le rapport de recherche.
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Chaque nouvelle partie et chaque nouveau chapitre sont annoncés par un titre,
une petite introduction de quelques lignes. Un nouveau paragraphe est précédé
d’un intertitre.

Le corps du texte doit être accompagné des notes infra pages, commentaires et
compléments sur un titre ou renvoi à des références bibliographiques.

Il existe une déontologie du chercheur, c’est-à-dire :


- Ne pas tronquer un texte ;
- Ne pas amputer ou falsifier des statistiques ;
- Toujours citer l’auteur exact pour permettre à quelqu’un d’autre de
retrouver un texte, un article, une carte, un tableau, des statistiques, un
ouvrage, une thèse, des sources orales précises, c’est-à-dire que vos
informateurs doivent être cités : nom, prénom, lieu de l’enquête ou de la
rencontre, la date et la durée de l’entretien.

Dans le corps du texte on doit introduire des tableaux, des figures ou des cartes
qui doivent être claires. Ne pas oublier les échelles, les légendes et les sources,
si le document n’a pas été élaboré par vous. Légende égale titre et clé des
différents symboles utilisés, éventuellement un commentaire.

6.3- Conclusion

La conclusion générale reprend les conclusions partielles. Elle confirme ou


infirme les hypothèses de départ et vous devez répondre aux questions que vous
avez posées dans l’introduction.

6.4- Sources et bibliographie

Une bonne bibliographie est une œuvre qui fait date et qui constitue des
références utiles à la recherche. Aussi faut-il classer par genre de document :

- Sources manuscrites : lettres, notes, etc. ;


- Sources imprimées : ouvrages, articles de presse, archives, etc. ;
- Travaux : thèses, mémoires, rapports ;

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- Sources orales : nom et prénom, titre ou fonction de l’informateur, lieu,
date et durée de l’entretien ; le classement se fait soit selon les pays soit
selon les dépôts.

Il ya un intérêt à classer les sources imprimées selon une sélection thématique ;


à l’intérieur on fait un classement alphabétique et par an. Les sources orales sont
très souvent classées par ordre alphabétique et selon la répartition géographique,
si l’intérêt est patent.

Il est important que la bibliographie réponde à des normes de logique et


d’uniformisation.

Pour les mémoires de DEA ou de master 2, la bibliographie est critique, c’est-à-


dire commenter le contenu de l’ouvrage cité, montrer la valeur scientifique et
pédagogique.

Il faut écrire une petite note de présentation de la bibliographie.

6.5- Annexes

Il existe deux sortes d’annexes :


- Des reproductions de documents d’archives. Le choix doit être judicieux
et porter sur des documents utiles et d’accès facile ;
- Des annexes fabriqués et qui s’imposent dans le cadre d’un travail de
thèse.
Les autres choses qui peuvent figurer en annexe sont :

- Indexe : noms des personnes et des lieux géographiques cités ;


- Glossaire : lorsque de nombreux mots en langues étrangères sont utilisés.
La consigne est de garder du début à la fin du travail la même
transcription. Expliquer pourquoi vous avez choisi tel ou tel orthographe ;
- Les chronologies ;
- Listes des cartes, des tableaux et des illustrations, etc.

6.6- Table des matières


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A l’opposé du sommaire qui, comme son nom l’indique, ne donne que de façon
partielle les grandes lignes (exemple : les titres des parties), la table des matières
est la reproduction fidèle du plan de l’ouvrage (travail) avec la pagination et la
liste des documents mis en annexe.

Dans la méthodologie française la table des matières est placée à la fin de


l’ouvrage.

6.7- Le titre du travail

Un bon titre est clair, court et précis. Il est conseillé de le choisir après la
rédaction de tout le travail.

Le titre doit récapituler sans équivoque et ambigüité le contenu du travail. Il doit


contenir les mots significatifs et d’une seule langue.

Il faut éviter les redondances (exemples : Recherche sur… Etude des…).

Par contre, si l’étude porte sur un village, préciser dans le titre l’ensemble
régional dans lequel il est inscrit (exemple : la fabrication du vin de palme à
Moabi dans la province de la Nyanga).

Indiquer entre parenthèses la période concernée par votre travail, exemple :


« Le mariage chez les pygmées de Moabi (de 1990 à 2015) ».

Un résumé doit être placé après la page de garde. Il s’agit d’un texte inférieur ou
égal à 500 mots, soit deux à quatre pages pour les thèses.

Déterminer les mots clés en relation avec le directeur de recherche. En principe


les mots clés doivent être approuvés par un jury.

En début du travail, faire une liste des abréviations et des sigles utilisés. Cette
liste doit se trouver avant l’introduction.

21
Lorsque les sigles se prononcent, ne pas mettre des points entre les lettres :
ONU, UNESCO, etc.

Les remerciements et dédicace ne sont pas de caractère obligatoire.

Le cas échéant, on ne dédie un travail qu’à une seule entité (personne).

6.8- Présentation matérielle

 Le papier

Pour la présentation physique du document d’un travail de recherche (projet


et/ou rapport de recherche) on choisi un papier de format A4 et de bonne
qualité. S’assurer que le texte n’apparaît pas au verso.

 La pagination

Il faut paginer toutes les pages avec la même application, y compris la table des
matières.

La page du titre doit être comptée même si son numéro n’apparaît pas. La page
du titre est égale à la page n° 1. Commencer donc avec la page 2. Les
différentes parties du texte doivent également être numérotées.

La page de couverture équivaut à la page du titre. Elle porte les renseignements


suivants :
- Nom de l’établissement de formation (université, école, institut…) en
haut et au centre ;
- Nom de l’unité de formation (faculté, département) ;
- Titre du document centré au milieu de la page ;
- Indication du type du diplôme ou de rapport, juste en dessous du titre ;
- Le nom complet de l’auteur précédé de la mention « présenté (et soutenu,
le cas échéant) » au bas de la page à gauche ;
- Nom du directeur ou du superviseur du travail, en face de celui de
l’auteur à droite ;
- Année de soutenance ou du dépôt, tout en bas de la page au centre.
22
Conclusion

Le travail de construction d’un projet de recherche obéit aux principes


fondamentaux de la rédaction scientifique.

Il situe clairement le sujet, justifie son choix et formule un problème. Il doit


poser les hypothèses et construire le cadre opératoire.

Ce travail préliminaire bouclé, l’initiateur de la recherche sait qu’il a désormais


un document qui va le guider sur le terrain de la recherche.

Mais, en dernière position, le rédacteur du projet de recherche doit encore


s’assurer que les questions posées dans la problématique, tout comme les
hypothèses sont claires, précises et permettront d’expliquer, de démontrer et
d’analyser les données qui proviendront de la recherche. Et c’est seulement à ce
moment qu’il pourra soulever ses valises et prendre la direction du terrain /de
l’enquête.

Bibliographie

1. Beaud M. (1997). L’art de la thèse : comment préparer et rédiger une


thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre
travail universitaire ; Paris : La découverte, collection Guides repères.

2. Fragnière J-P. (1986). Comment réussir un mémoire ; Paris : Dunod.

3. Le Bras F. (1993). Les règles d’or pour rédiger un rapport, un mémoire,


une thèse ; Paris : Marabout.

4. Lenoble-Pinson M. (1996). La rédaction scientifique : conception,


rédaction, présentation, signalétique, méthodes en sciences sociales ;
Bruxelles : De Boeck université.

5. Mace G. (1997). Guide d’élaboration d’un projet de recherche, méthodes


en sciences sociales ; Paris, Bruxelles : De Boeck université, deuxième
édition.

23
6. Plot B. (1986). Ecrire une thèse ou un mémoire en sciences humaines ;
Paris : Collection Unichamp, champion.

7. Quivy R. et Campenhoudt L-V. (1988). Manuel de recherche en sciences


sociales ; Paris : Dunod.

Table des matières

Liste des abréviations

Avant propos

Préface

Introduction

1. Le projet de recherche : Qu’est-ce qu’un projet de recherche ?


2. Pourquoi écrire un projet de recherche ?
3. Pourquoi faire un travail de recherche ?
4. Projet de recherche et rapport de recherche
5. Les étapes du processus de rédaction d’un projet de recherche
6. Les différentes articulations ou parties d’un travail de recherche

Conclusion

Bibliographie

Table des matières

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Après la publication du « Guide de conception, de rédaction et de
présentation des travaux de fin d’études : rapport de stage,
monographie, mémoire et projet professionnel » (2018), Massaye
Boulingui-Ngouangui propose aux lecteurs (étudiants, stagiaires,
directeurs ou superviseurs de recherches, etc.) un autre document
qui est sensé guider ou orienter la rédaction d’un projet de
recherche.

Il répond tout d’abord aux sollicitations de ses étudiants et stagiaires


et offre au public un instrument de préparation d’une recherche
scientifique.

Aussi, traite-t-il du choix du sujet, de la formulation du problème, de


l’énonciation des hypothèses, etc. ; et présente toute la chaine
managériale d’une recherche en sciences sociales et humaines, de
l’émergence de l’idée du projet au dépô t du document du rapport de
recherche.

Massaye Boulingui-Ngouangui est inspecteur principal de la


jeunesse et des sports, diplômé de l’Institut National de
l’Education Populaire et du Sport (INSEPS) de Dakar  ; Diplômé
d’Etudes Appofondies (DEA) d’anthropologie de l’Université Cheik-
Anta Diop (UCAD) de Dakar et Docteur (N-R) en Lettres et Sciences
Humaines (option : STAPS) de l’Université de Paris X - Nanterre. Il
est enseignant vacataire à l’Institut National de la Jeunesse et des
Sports (INJS) de Libreville.

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