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Précis de rédaction d’un projet de recherche par les
débutants chercheurs en sciences sociales et humaines
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A toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour la création d’un monde meilleur.
Sommaire
Avant propos
Préface
Introduction
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Bibliographie
Avant propos/avertissements
Nous espérons que cette plaquette sera utile pour les « apprentis ou débutants-
chercheurs ».
Nous remercions les étudiants qui ont été à l’origine de la commande, les
enseignants, ainsi que les participants aux exercices pratiques sur la mise au
point et à la production ce précis.
Préface
Cette petite brochure vise d’abord une clientèle étudiante et stagiaire, mais elle
concerne également les directeurs et superviseurs de recherche et les rédacteurs
de projets scientifiques en général.
L’option méthodologique est tout à fait pertinente pour répondre aux canons
universitaires et de formation professionnelle.
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Ce document qui vise surtout à être didactique est porteur d’une approche
réellement originale qui tend à lier théorie et pratique ; dans un cheminement de
recherche-action qui s’explique par la position de l’auteur, qui se trouve à la fois
acteur, praticien et chercheur dans son terrain professionnel. La tâche n’est pas
aisée !
Introduction
Aussi, devrait-il (le futur chercheur) partir d’un premier questionnement clair et
cohérent :
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- Qu’est-ce qu’un projet de recherche ?
- Pourquoi écrire un projet de recherche ?
- Pourquoi faire un travail de recherche ?
- Quelle différence y a-t-il entre un projet de recherche et un rapport de
recherche ?
- Etc.
Le mot projet indique clairement qu’il ne s’agit pas d’une réalisation, mais
plutôt d’une projection de ce qu’on veut entreprendre…
Exemples : le projet de voyage (Je vais où ? Je démarre quand ? Etc.) ; le projet
de mariage (qui se marie, avec qui, où, quand ?) …
Bien que l’idée de plan soit proche du projet de recherche, il faut retenir que ce
dernier ne se résume pas à un plan de travail et encore moins à une table des
matières, il est plus qu’un plan de travail. Il vise à justifier et à clarifier les choix
méthodologiques retenus pour chaque étape du processus.
Le projet de recherche est donc un document écrit qui peut avoir, selon les cas,
de cinq à trente pages (six à dix pour vous).
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Le projet de recherche est un instrument de travail qui permet de préciser les
étapes d’un travail de recherche à réaliser. C’est donc un précieux élément
d’organisation de la pensée qui aide à structurer logiquement l’objet d’étude et a
effectuer une analyse plus efficace.
Selon Gordon Mace dans son « Guide d’élaboration d’un projet de recherche »
(1997), le projet de recherche sert essentiellement au travail préparatoire qui
peut constituer le tiers ou même la moitié de l’effort global à fournir. Il remplit
généralement trois fonctions essentielles relatives à une activité de recherche :
- Il aide à mieux préciser l’objet d’étude ;
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- Il permet de planifier les différentes étapes de la recherche ;
- Il aide à sélectionner les stratégies et les techniques les plus appropriées
au travail à réaliser.
Le projet de recherche est un document écrit, nous l’avons déjà affirmé ci-
dessus, qui annonce la procédure à suivre pour effectuer la recherche. Il
présente le choix du sujet, la formulation du problème, énonce l’hypothèse ou
les hypothèses, etc.
Ils sont trop nombreux les éléments qui rentrent en jeu dans le choix d’un objet
de recherche. Beaucoup d’auteurs de méthodologie de la recherche se penchent
plus sur les précautions à prendre.
En fait les choix se font par intérêt, par rencontre, par opportunité, par
solidarité ou pour tant d’autres raisons.
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Retenons quelques indications qui sont de nature à éviter des obstacles, des
difficultés et des échecs.
Nous le savons, le plus souvent, le travail de recherche est une exigence d’une
institution, une école, un établissement de formation. Dans ces conditions, celle-
ci édicte les normes et élabore des règlements… Qu’en est-il du cas spécifique
de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) du Gabon ?
En grande partie les critères découlent d’un certain nombre des réalités :
Tout cela peut apparaître banal, mais nous estimons que ces éléments
constituent une base de réflexion en vue d’un choix pertinent.
Il faut se poser la question : « le sujet, le thème, l’objet d’étude que je souhaite
traiter est-il praticable ? ». Cela s’appelle le test de praticabilité. Ce test doit se
faire le plus tôt possible. Mais il est difficilement réalisable si le sujet pressenti
n’a pas fait l’objet d’une certaine exploration, qui mènerait à l’exercice suivant :
- Vous retenez provisoirement l’idée d’un sujet ;
- Vous vous documentez à propos et, le cas échéant, vous prenez contact
avec quelques personnes (professeurs) compétentes ;
- Vous formulez votre sujet de manière claire, brève et explicite ;
- C’est sur cette base seulement que vous pouvez appliquer le test.
Attention, le test proposé n’est pas une simple conversation à bâtons rompu
avec un enseignant ou une personne compétente. Il exige une activité qui laisse
des traces écrites et avec le plus de précisions possibles.
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Pour le chercheur :
- Le chercheur a un intérêt personnel en rapport avec le sujet ?
- Le chercheur la formation et la capacité nécessaires ?
- La position sociale du chercheur est compatible ?
- Les ressources matérielles sont-elles suffisantes ?
Remarque :
- si vous avez répondu entre 5 à 8 oui, continuez ;
- Si vous avez 4 et 5 oui, réfléchissez bien ;
- Si vous avez en dessous de 4 oui, changez ou reformulez votre idée.
- Exemple n° 1 : Je suis allé rendre visite à un neveu qui sortait de prison.
Je l’ai trouvé dans un état lamentable. Il ne parlait pas ; ne marchait pas ;
il était terrifié. Ses parents l’ont fait consulter par un psychologue. De
cette consultation, il était ressorti qu’il avait été sodomisé et brimé
pendant sa détention ; et il avait assisté à l’assassinat par fusillade d’un
autre détenu. J’ai été outré par ces informations, ce qui m’a emmené à
réfléchir sur la vie des jeunes en milieu carcéral.
- Exemple n° 2 : Je n’avais pas l’idée d’un sujet. Je voulais travailler sur la
formation des cadres du ministère de la jeunesse et des sports. Mais deux
professeurs m’ont déconseillé ce thème. Alors, un jour, je me promenais
dans le quartier. J’ai vu des jeunes jouer au basketball avec un cerceau
accroché à un poteau électrique. Je me suis interrogée sur le rôle des
collectivités locales dans la construction des équipements et
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infrastructures sportives. Et j’ai décidé de réfléchir autour de cette
question.
Le second exemple, le but visé est d’impliquer les collectivités locales dans la
construction des équipements socio-économiques, sportives, culturelles et de
loisirs. Les objectifs, l’intérêt et les résultats attendus listent pêlemêle :
encourager le sport de masse et de proximité ; lutter contre l’oisiveté et la
délinquance juvéniles ; gérer le temps libre, etc.
Les deux exercices que nous venons de présenter (justification du choix du sujet
et énonciation du but, etc. de l’étude) peuvent être facilités avec l’aide d’un
enseignant ou d’une personne compétente. Mais le point que nous allons
aborder : la formulation du problème, nécessite un minimum d’attention
(comme les autres points, mais celui-ci appelle un entrainement).
Il faut d’abord bien cerner qu’est ce que une problématique (c’est quoi formuler
un problème ?).
L’objet d’étude, nous l’avons vu, c’est ce sur quoi porte la recherche. Et la
formulation du problème revient à questionner l’objet d’étude :
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- Expliquer pourquoi il est utile d’étudier cet objet (quelles contributions
sont attendues ; exemple : mon travail permettra de… mieux
comprendre…) ;
- Montrer l’originalité de la recherche ?
- Situer le contexte (pratique et théorique) du phénomène à étudier, etc.
En effet, il faut bien cibler la question-problème. Dans nos deux exemples ci-
dessus, quels sont les deux problèmes majeurs ?
Une fois le sujet bien énoncé et l’objet d’étude précisé. Il faut maintenant
clarifier la question-problème.
« Les conditions de vie des jeunes respectent-elles les droits humains et plus
spécifiquement les droits de l’enfant à la prison centrale de Libreville ? »,
pourrait être la question centrale dans le premier exemple ; tandis que celle du
second cas serait par exemple : « la non application de la loi sur la
décentralisation justifie-t-elle le désintéressement des collectivités locales des
politiques publiques de construction et explique implicitement l’absence des
infrastructures sportives dans le 5ème arrondissement de Libreville ? ».
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Avant de revenir à nos deux exemples, précisons d’abord que l’hypothèse est
une réponse anticipée à la question que l’on formule à partir de la littérature
existante et le contexte théorique. Elle doit être le résultat de la formulation du
problème, le point de départ de la vérification. Sur le terrain on cherche à
vérifier si ce qui est affirmé dans l’hypothèse est contraire à la réalité.
La construction du cadre opératoire revient à faire des choix sur les stratégies,
les démarches et les instruments à mettre en œuvre pendant la recherche. Ces
choix doivent tenir compte de l’objet d’étude, de la problématique, des
hypothèses, du champ d’investigation, de l’état des lieux du savoir sur la
question.
Il s’agit de :
- Choisir de la technique ou les techniques de collecte des informations ;
- Choisir de la technique ou les techniques d’analyse des données ;
- Choisir de la démarche concrète de vérification des hypothèses ; etc.
Dans nos deux exemples, le choix a porté sur l’enquête de terrain. Mais cela
recommande un autre apprentissage : comment réaliser une enquête de
terrain ?...
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5.10- Planification ou calendrier de la recherche
6.1- Introduction
Elle doit être courte : 5 à 10 pages pour une thèse ; 2 à 4 pages pour un mémoire
de master ; 30 à 50 lignes pour un article ; une demi-page à une page et demie
pour un rapport de stage ; etc.
- Poser le (les) problème (s) qui vous préoccupe (nt) et avancer quelques
hypothèses ;
- Exposer votre méthodologie, c’est-à-dire les techniques que vous allez
utiliser ou que vous allez adopter ; pourquoi tel matériau plutôt que tel
autre ?
- Comment allez-vous mener votre recherche (contraintes qui ont entravé
votre recherche) ?
- Justifier le choix du sujet ;
- Critiquer ou entamer une discussion critique de 3 ou 4 références
populaires qui sont très proches de votre sujet et qui vous permettront de
confirmer les hypothèses que vous proposez ;
- Faire référence aux grands ouvrages qui ont précédé votre travail ;
- Expliquer la période que vous avez retenue et la justifier en rapport et en
référence aux travaux antérieurs ;
- Par contre évitez d’expliquer le titre ;
- Prévoir la composition, les subdivisions et le plan de votre travail.
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Les consignes et informations sur les différentes articulations d’un travail de recherche concernent à la fois le projet de
recherche et le rapport de recherche.
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Chaque nouvelle partie et chaque nouveau chapitre sont annoncés par un titre,
une petite introduction de quelques lignes. Un nouveau paragraphe est précédé
d’un intertitre.
Le corps du texte doit être accompagné des notes infra pages, commentaires et
compléments sur un titre ou renvoi à des références bibliographiques.
Dans le corps du texte on doit introduire des tableaux, des figures ou des cartes
qui doivent être claires. Ne pas oublier les échelles, les légendes et les sources,
si le document n’a pas été élaboré par vous. Légende égale titre et clé des
différents symboles utilisés, éventuellement un commentaire.
6.3- Conclusion
Une bonne bibliographie est une œuvre qui fait date et qui constitue des
références utiles à la recherche. Aussi faut-il classer par genre de document :
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- Sources orales : nom et prénom, titre ou fonction de l’informateur, lieu,
date et durée de l’entretien ; le classement se fait soit selon les pays soit
selon les dépôts.
6.5- Annexes
Un bon titre est clair, court et précis. Il est conseillé de le choisir après la
rédaction de tout le travail.
Par contre, si l’étude porte sur un village, préciser dans le titre l’ensemble
régional dans lequel il est inscrit (exemple : la fabrication du vin de palme à
Moabi dans la province de la Nyanga).
Un résumé doit être placé après la page de garde. Il s’agit d’un texte inférieur ou
égal à 500 mots, soit deux à quatre pages pour les thèses.
En début du travail, faire une liste des abréviations et des sigles utilisés. Cette
liste doit se trouver avant l’introduction.
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Lorsque les sigles se prononcent, ne pas mettre des points entre les lettres :
ONU, UNESCO, etc.
Le papier
La pagination
Il faut paginer toutes les pages avec la même application, y compris la table des
matières.
La page du titre doit être comptée même si son numéro n’apparaît pas. La page
du titre est égale à la page n° 1. Commencer donc avec la page 2. Les
différentes parties du texte doivent également être numérotées.
Bibliographie
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6. Plot B. (1986). Ecrire une thèse ou un mémoire en sciences humaines ;
Paris : Collection Unichamp, champion.
Avant propos
Préface
Introduction
Conclusion
Bibliographie
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Après la publication du « Guide de conception, de rédaction et de
présentation des travaux de fin d’études : rapport de stage,
monographie, mémoire et projet professionnel » (2018), Massaye
Boulingui-Ngouangui propose aux lecteurs (étudiants, stagiaires,
directeurs ou superviseurs de recherches, etc.) un autre document
qui est sensé guider ou orienter la rédaction d’un projet de
recherche.
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