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Les bilans
4
4.1
Généralités
Le bilan est la phase de recueil, par les sapeurs-pompiers et • la surveillance permet de suivre l’évolution de l’état de la
en particulier par le chef d’agrès, d’informations permettant victime, l’efficacité des gestes de secours effectués et
d’évaluer une situation et l’état d’une ou plusieurs victimes. d’envisager, si nécessaire, une modification de sa prise
Ce bilan est constitué de 4 phases qui sont individualisées en charge.
ci-dessous dans le but de faciliter leur assimilation. Dans les
Le bilan débute dès la réception de l’ordre de départ
faits, elles s’imbriquent souvent les unes dans les autres
(1er élément circonstanciel recueilli au PVO ou transmis par
et peuvent entraîner l’exécution immédiate de gestes de
radio par celui-ci) et se poursuit pendant toute la durée de
secours directement induits par les informations recueillies :
l’intervention. Il doit être rigoureux, structuré et suffisamment
• le bilan circonstanciel permet d’apprécier la situation,
rapide pour ne pas retarder la mise en œuvre des gestes de
dans sa globalité, d’en évaluer les risques et de prendre
secours.
les mesures adaptées, notamment en ce qui concerne la
sécurité ; Il convient de faire la différence entre :
• le bilan primaire a pour but de rechercher une détresse • la réalisation du bilan, qui résulte de l’examen de la
vitale qui menace immédiatement et à très court terme situation de la ou des victimes par les sapeurs-pompiers ;
la vie de la victime et nécessite la mise en œuvre rapide • la transmission du bilan, qui est un échange verbal entre
de gestes de secours ; le chef d’agrès et la coordination médicale.
• le bilan secondaire permet de compléter et d’affiner les
L’objectif du chef d’agrès est d’apporter clairement et
données des deux précédents bilans. Il est constitué
de manière structurée tous les éléments pertinents qui
par une partie systématique et une partie spécifique.
permettent au médecin coordinateur d’établir un diagnostic
Il permet au médecin de la coordination médicale d’établir
le plus précis possible pour une prise en charge optimale de
un diagnostic et de déterminer les modalités de prise en
la ou des victimes.
charge adéquates ;

Les bilans
Transfert de la victime vers
une structure d’urgence

Départ en intervention Demande de moyens de Transmission du bilan à la


secours supplémentaires coordination médicale

Présentation sur Contact Demande


intervention avec la victime de moyens médicaux

Bilan Surveillance
Bilan secondaire
Bilan primaire
circonstanciel

Temps

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s
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4.2
Le bilan circonstanciel
Le bilan circonstanciel constitue la première étape de l’action. Bilan circonstanciel
Il est réalisé en quelques secondes par le chef d’agrès ou un
équipier désigné par lui. Il se résume à l’observation de la
scène de l’inter vention et au recueil des informations 4
concernant la ou les victimes et leur environnement. Il s’agit
d’une photo panoramique de la situation.
Le bilan circonstanciel permet de répondre aux questions
suivantes :
• que s’est-il passé ?
• existe-t-il un danger ?
• les secours sont-ils suffisants pour le moment ?
• les informations initiales en ma possession sont-elles
correctes ?
Ces informations permettent de :
• déterminer la nature de l’intervention ;
• identifier les risques éventuels et assurer si nécessaire la
sécurité de la victime et de l’intervention (protection des
B. Identifier les risques et assurer
lieux de l’accident, prévention du suraccident, extraction la sécurité de la victime et de
d’une victime d’un milieu potentiellement hostile) ; l’intervention
• évaluer rapidement le nombre et l’état apparent des
victimes ; Identifier les risques prévisibles
• demander des moyens de secours complémentaires ;
L’analyse de la situation permet d’identifier des risques
• compléter et corriger les informations de départ.
évidents (véhicules accidentés, structure instable, situation
violente…) ou non (risque électrique, présence de substances
A. Déterminer la nature toxiques…). Elle permet de prendre les mesures nécessaires
pour protéger la victime et les intervenants mais aussi les
de l’intervention témoins.
Dès leur arrivée sur les lieux, les sapeurs-pompiers doivent :
• analyser la scène afin de se faire une première idée sur la Assurer la sécurité de la victime en réalisant un
nature de l’intervention ; dégagement d’urgence si nécessaire
• rechercher succinctement les indices, en interrogeant la
victime si elle est consciente mais aussi son entourage Le dégagement d’urgence consiste en un déplacement
ou les témoins. Ils vont permettre de préciser ou de confirmer rapide d’une victime par les sapeurs-pompiers pour assurer
la nature de l’inter vention (accident, maladie, intoxica- sa sécurité ou celle d’autres victimes. Cette manœuvre doit
tion…) et les circonstances de survenue. rester exceptionnelle car elle peut aggraver l’état d’une
victime atteinte d’un traumatisme (cf. fiche technique 8-1).
Ces informations sont indispensables pour assurer, si
nécessaire, la sécurité de l’intervention et la prise en charge
Sécuriser la zone d’intervention
de la ou des victimes. Même si les sauveteurs doivent
accéder rapidement à la victime, les conclusions de cette Ces mesures visent à assurer la sécurité des victimes, des
évaluation doivent être connues avant de poursuivre le bilan. intervenants ou des témoins. Pour cela il est nécessaire de:
- porter une tenue de protection adaptée (cf. chapitre 18) ;
À l’issue de cette recherche, des gestes de sauvegarde,
- éviter la création de risques supplémentaires (véhicules de
détaillés dans le bilan primaire, peuvent être nécessaires
secours correctement stationnés et signalés…) ;
(arrêt d’hémorragie, désobstruction des voies aériennes,
- protéger la zone avec des moyens adaptés.
maintien tête…).
Les intervenants ne doivent toutefois pas tirer de conclusion
trop hâtive avant d’avoir effectué un bilan secondaire : une C. Évaluer le nombre, le type
chute d’une échelle peut très bien avoir été provoquée par et l’état des victimes
un malaise.
Le nombre, le type (enfants, adultes, personnes âgées…) et
l’état approximatif des victimes sont déterminés lors de
l’évaluation de la situation réalisée en arrivant sur l’inter-
vention. Parfois, ils ne le sont qu’après une reconnaissance
approfondie des lieux (victime éjectée, plusieurs victimes
dans des lieux différents…).

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L’examen individuel des victimes ne commence qu’à l’issue de Bilan circonstanciel


cette évaluation et lorsqu’on a identifié les victimes dans l’état
le plus critique. • Déterminer la nature de l’intervention
- Analyser la scène
En cas de multiples victimes, l’examen individuel ne commence - Rechercher et analyser tous les indices permettant
qu’à l’issue de cette évaluation de la ou des victimes ayant de préciser la nature de l’intervention et les
été identifiées comme étant a priori les plus critiques. Dans circonstances
les situations où il y a plus de 5 victimes visuellement graves
(allongées, inertes ou présentant des douleurs, brûlées…), • Identifier les risques et assurer la sécurité de la
les sapeurs-pompiers doivent appliquer les principes de victime et de l’intervention
base du triage (cf. chapitre 19). - Identifier les risques prévisibles
- Assurer la sécurité de la victime
- Sécuriser la zone d’intervention
D. Demander des moyens de secours • Déterminer le nombre, le type et l’état des victimes
complémentaires • Demander des moyens de secours complémentaires

Les secours complémentaires doivent être demandés • Corriger ou compléter les informations de départ
immédiatement, pendant le bilan circonstanciel, si les
moyens engagés sont insuffisants (plusieurs victimes,
présence d’un danger particulier…). Dans les situations à
multiples victimes, cette demande de moyens complémen-
taires doit être effectuée même si le chef d’agrès n’a pas
encore une idée exacte du nombre et de l’état des victimes.

E. Corriger ou compléter les


informations de départ
Le chef d’agrès dispose, en se rendant sur intervention, d’un
certain nombre d’informations telles que :
• l’adresse de l’événement ;
• la nature de l’intervention présumée ;
• le nombre de victimes.
Le bilan circonstanciel lui permet de corriger ces informations
de départ et éventuellement de compléter des données qui
sont insuffisantes ou erronées.

4 BSP 200.2 - Secours à victimes


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4.3
Le bilan primaire
Le bilan primaire a pour but de rechercher une détresse A.1 Sauvegarde
vitale qui menace immédiatement la vie de la victime et qui
L’approche et un examen rapide de la victime permettent
nécessite la mise en œuvre rapide de gestes de secours.
Par opposition au bilan circonstanciel, il s’agit d’un zoom sur
de noter rapidement : 4
• son apparence et le contexte dans lequel elle se trouve,
la victime elle-même.
ce qui permet le plus souvent de savoir s’il s’agit d’une
personne consciente ou apparemment inconsciente,
Bilan primaire
blessée ou victime d’un malaise ou d’une maladie ;
• l’existence d’une détresse vitale évidente comme :
- une obstruction totale ou quasi totale des voies
aériennes : dans ce cas, il convient sans délai de mettre
en œuvre les manœuvres de désobstruction adaptées à
l’âge de la victime (cf. chapitre 6),
- une hémorragie : devant une hémorragie externe, il
convient de réaliser immédiatement une technique
d’arrêt du saignement (cf. chapitre 7) ;
• une suspicion de traumatisme du rachis dans le cas
d’une victime blessée. Dans ce cas un maintien de la tête
est effectué immédiatement et systématiquement pour
tout blessé, conscient ou inconscient. Il est précédé
si nécessaire par une remise de la tête en position neutre.
En cas de doute, on considère toujours que la personne
peut présenter un traumatisme (cf. fiche technique 16-1).
Ce maintien de la tête n’est pas relâché sauf :
- après une immobilisation complète de la victime,
A. Principe général - si des manœuvres de réanimation doivent être entreprises;
Après avoir réalisé la sécurité de la zone d’intervention, le • sa position qui va permettre d’anticiper les actions à venir
bilan primaire débute par l’observation rapide de la victime comme un retournement, une mise en PLS… ;
au cours de laquelle des mesures de sauvegarde immédiates • son âge approximatif et son sexe.
peuvent être prises. Elle est suivie par une appréciation
Dans le cas particulier où la victime présente les caracté-
rapide des fonctions vitales (neurologique, respiratoire et
ristiques d’un décès certain (cf. chapitre 1), aucun geste de
circulatoire).
secours n’est entrepris.
Au cours du bilan primaire le sapeur-pompier focalise son
attention sur la victime elle-même et doit passer par quatre A.2 Conscience
étapes chronologiques et indispensables :
L’appréciation de la conscience est réalisée en quelques
1 Sauvegarde : obser ver la situation en focalisant son secondes en posant une question simple à la victime et en
attention sur la victime pour se faire une idée générale lui demandant d’exécuter un ordre simple adapté à son état:
de son état et prendre les premières mesures afin de la « Comment ça va ? Ouvrez les yeux, serrez-moi la main, de
garder en vie. quoi vous plaignez-vous ? ».
2 Conscience : questionner et stimuler doucement la
Si la victime ne répond pas et ne réagit pas, elle est
victime pour rechercher une inconscience, sinon l’écouter
inconsciente (coma). Dans ce cas, le matériel de réanimation
pour identifier sa plainte principale.
doit être immédiatement préparé et mis en œuvre,
3 Respiration: apprécier rapidement une détresse respiratoire parallèlement à la poursuite du bilan primaire et aux gestes
évidente ou un arrêt respiratoire et libérer les voies d’urgence à pratiquer.
aériennes si nécessaire.
Si elle répond ou réagit, elle est consciente, et les réponses
4 Circulation: apprécier rapidement une détresse circulatoire
qu’elle va donner permettront éventuellement d’identifier sa
évidente ou un arrêt circulatoire.
plainte principale.
À l’issue de l’évaluation rapide de ces trois fonctions vitales,
En cas de suspicion de traumatisme, aucun mouvement
le chef d’agrès peut demander en urgence l’envoi immédiat
important ne doit lui être demandé, il faut donc lui faire
d’un moyen médicalisé.
serrer les mains sans mobiliser les bras.
Pendant ce bilan primaire, les sapeurs-pompiers doivent
Ce premier contact avec la victime permet aussi, lorsqu’elle
anticiper les actions à venir et prévoir une éventuelle aggra-
est consciente, d’évaluer un certain nombre d’autres
vation de l’état de la victime en préparant le matériel à
paramètres du bilan secondaire. En touchant les mains de
mettre en œuvre et en envisageant les gestes à accomplir.

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la victime on peut apprécier sa température et la moiteur de 3 Identifier la plainte principale : les questions posées vont
sa peau. permettre aux sapeurs-pompiers d’identifier la plainte
principale.
A.3 Respiration Ces questions permettent également de recueillir des
informations pour le bilan secondaire en mettant en
Si la victime est inconsciente il est alors indispensable
évidence des troubles neurologiques. Par exemple :
d’assurer la libération de ses voies aériennes (cf. fiche
- la qualité de la réponse verbale ;
technique 13-1, 13-2, 13-3) puis d’effectuer une recherche
- l’orientation dans le temps et dans l’espace ;
de sa respiration sur 10 secondes au maximum (cf. fiche
- la qualité de la réponse sensitive et motrice ;
technique 14-1).
- une éventuelle perte de connaissance initiale.
Si la victime est consciente, elle respire. Néanmoins une
Un bilan secondaire complet de la victime est systéma-
appréciation visuelle et auditive rapide de sa respiration
tiquement effectué pour rechercher d’autres lésions
permet de mettre en évidence une éventuelle détresse.
pouvant être masquées par cette plainte principale.
A.4 Circulation
Étape 3 : respiration
Si la victime est inconsciente et ne respire pas, une
1 Faciliter la respiration : desserrer ou dégrafer rapidement
recherche du pouls carotidien sur 10 secondes au maximum
tout ce qui peut gêner la respiration et, si nécessaire,
est immédiatement effectuée.
aider la victime à recracher tout corps étranger présent
Si la victime est consciente, un premier contact permet dans la cavité buccale.
d’évaluer un certain nombre de paramètres normalement 2 Étudier la respiration. Ce bref examen permet d’anticiper
appréciés lors du bilan secondaire. En touchant les mains le bilan secondaire en notant :
de la victime on peut apprécier sa température et la moiteur - des difficultés évidentes pour répondre aux questions
de sa peau. La palpation rapide du pouls radial permet sans en enchaînant des phrases complètes ;
le chiffrer, d’apprécier globalement sa fréquence (à peu près - une fréquence respiratoire très rapide, très lente ou
normale, rapide ou lente), son rythme (régulier ou non) et sa irrégulière ;
qualité (bien ou mal perçu). Seule une détresse circulatoire - d’autres signes accompagnant la détresse respiratoire,
évidente (pouls radial non perçu) peut ainsi être appréhendée visibles lors de ce premier contact : sueurs, cyanose,
lors du bilan primaire. mains moites, tirage au niveau des muscles du cou.
3 Mettre la victime en position assise en présence d’une
Conclusion
détresse respiratoire : une victime consciente présentant
Le bilan primaire est différent selon l’état de la victime. On des signes de détresse respiratoire doit immédiatement
peut distinguer les 5 cas suivants : être mise en position assise, si elle n’a pas déjà adopté
• la victime est consciente ; cette position d’elle-même et si cela est possible
• la victime est inconsciente, respire et : (absence de suspicion de fracture du bassin ou du
- ne présente pas de signe de traumatisme, rachis).
- présente des signes de traumatisme ; 4 Administrer de l’oxygène par inhalation si nécessaire
• la victime est inconsciente et ne respire pas ; (cf. fiche technique 20-1).
• la victime est inconsciente, ne respire pas et ne présente
pas de signe de circulation.

i
Ce bilan primaire ainsi que les actions qui en découlent Justification de la mise
doivent être réalisés de manière automatique. en position assise

La position assise améliore la respiration. En cas de


B. Les différents types de bilans détresse respiratoire évidente, la victime doit être
primaires maintenue dans cette position. Si elle présente
simultanément une détresse circulatoire elle doit être
B.1 Le bilan primaire de la victime consciente installée en position demi-assise (tronc incliné à 45 °).
Une personne obèse est aussi installée en position
Étape 1 : sauvegarde demi-assise afin de libérer les mouvements du
diaphragme.
L’approche de la victime ne diffère pas du cas général. Toute
suspicion de traumatisme crânien ou rachidien doit entraîner
un maintien de la tête quelle que soit la position de la victime.

Étape 2 : conscience
1 Apprécier la conscience : une victime qui réagit ou répond
aux ordres simples et adaptés à son état, est consciente.
2 Maintenir la victime dans sa position : en cas de
traumatisme, la victime consciente allongée sur le ventre
n’est pas retournée immédiatement, mais seulement lors
de son immobilisation sur un plan dur si un premier exa-
men lésionnel rapide le permet.

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4.3 Le bilan primaire

Installer la victime en position assise et administrer ou de la circulation, ou les signes d’une détresse évidente
de l’O2 par inhalation qui sont souvent visibles lors de l’interrogatoire de la victime.
Cela montre l’importance d’un contact physique avec les
mains de la victime et l’observation de son visage car ils
sont riches d’enseignements.
Dans le cas d’une victime consciente sans détresse
évidente, un moyen médicalisé n’est pas obligatoirement
demandé immédiatement. Le bilan secondaire permet alors
d’évaluer de manière plus approfondie son état.

B.2 Le bilan primaire de la victime malade


inconsciente qui respire sans notion de 4
traumatisme
Une victime qui est immobile, qui ne répond pas aux ques-
tions et ne réagit pas à un ordre simple est inconsciente
(coma).
Il faut préser ver et améliorer sa respiration en assurant
rapidement la liberté des voies aériennes, geste indispensable
pour permettre le libre passage de l’air surtout si elle est
allongée sur le dos.
Simultanément, une administration d’oxygène par inhalation
est réalisée.

Étape 1 : sauvegarde
L’approche de la victime ne diffère pas du principe général.
Son apparence laisse à penser qu’elle est inconsciente à
cause d’un malaise ou d’une maladie, sans aucune notion
de traumatisme.

Étape 2 : conscience
Apprécier la conscience: la victime ne répond pas aux ques-
tions et ne réagit pas aux ordres simples, elle est inconsciente
(coma).
Étape 4 : circulation
1 Étudier la circulation. Ce bref examen permet d’anticiper Étape 3 : respiration
le bilan secondaire en notant :
1 Retourner la victime si elle est sur le ventre (cf. fiche
- une pâleur cutanée ;
technique 11-2) afin :
- une fréquence circulatoire (pouls) normale, très rapide,
- de rechercher avec certitude les signes de respiration ;
très lente ou irrégulière, perceptible au niveau de
- d’assurer la liberté des voies aériennes ;
l’artère radiale ou seulement au niveau de l’artère
- de réaliser les gestes d’urgence nécessaires.
carotidienne ;
- d’autres signes orientant vers une détresse circula- 2 Libérer les voies aériennes (cf. fiche technique 13-1 et
toire : douleur thoracique ou abdominale. 13-3).
2 Allonger immédiatement une victime présentant une 3 Apprécier la respiration sur 10 secondes au plus
détresse circulatoire évidente (pouls radial non perçu), (cf. fiche technique 14-1).
en l’absence de détresse respiratoire. Cette position de Si la poitrine se soulève, que d’éventuels bruits ou son
repos améliore la circulation notamment au niveau du souffle sont perçus, la victime respire.
cerveau. Lorsqu’une respiration efficace est détectée, la
recherche doit s’interrompre immédiatement pour ne
3 Administrer de l’oxygène par inhalation afin de limiter
pas retarder la suite de la prise en charge.
les conséquences de cette détresse.
Il ne faut pas confondre les gasps avec des mouvements
Dans le cas d’une victime consciente, les étapes 2, 3 et 4 respiratoires. En cas de doute, seule la prise de pouls
sont quasiment réalisées simultanément et montrent permet de faire la différence.
l’importance de la première prise de contact du chef d’agrès 4 Placer immédiatement la victime en position latérale de
avec sa victime car elle conditionne bien souvent la suite de sécurité (cf. fiche technique 17-2).
l’intervention. Dans le cas d’une victime malade, la mise en PLS peut,
L’appréciation de la qualité de la respiration et de la en équipe, être réalisée seul.
circulation ne consiste pas à les évaluer précisément
mais uniquement à rechercher l’absence de la respiration

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Placer la victime en PLS Aspiration des sécrétions d’une victime en PLS

5 Administrer de l’oxygène par inhalation (cf. fiche


technique 20-1).
6 Demander un renfort médicalisé : immédiatement après
avoir fait installer la victime en PLS, le chef d’agrès peut
demander un moyen médicalisé pendant que le reste de 9 Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les
l’équipe continue sa prise en charge. intempéries.
7 Surveiller attentivement et en permanence la respira- Étape 4 : circulation
tion de la victime : la respiration de la victime doit être
surveillée en continu si possible et au minimum toutes L’évaluation de la circulation se fait normalement dans un
les minutes. Pour cela, le sauveteur doit : deuxième temps lors du bilan secondaire. Toutefois, en
équipe constituée, la prise de pouls peut être simultanée à
- regarder le ventre et la poitrine de la victime se
l’appréciation de la ventilation, ce qui permet d’avoir une
soulever ;
appréciation rapide de cette fonction avant la réalisation du
- écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;
bilan secondaire.
- sentir le soulèvement du thorax avec le plat de sa
main.
Cas du sauveteur isolé
Contrôle de la respiration d’une victime en PLS Le sapeur-pompier isolé doit adapter cette conduite à tenir
et en particulier réaliser :
• un retournement en urgence seul si nécessaire (cf. fiche
technique 11-2) ;
• une mise en PLS à un sauveteur (cf. fiche technique 17-2).

B.3 Le bilan primaire de la victime inconsciente


qui respire avec notion de traumatisme
Chez toute victime inconsciente suspecte d’un traumatisme,
tous les gestes de secours doivent être effectués en
essayant de limiter l’aggravation d’une éventuelle lésion de
la colonne cervicale.

Étape 1 : sauvegarde
Si l’état respiratoire de la victime s’aggrave :
L’approche de la victime ne diffère pas du principe général.
- arrêt respiratoire ;
Les circonstances et son apparence laissent à penser
- fréquence inférieure à 6 mouvements par minute ;
qu’elle est inconsciente et qu’elle semble victime d’un
- pause supérieure à 10 secondes ;
traumatisme. Dans le doute, ou lorsque les circonstances
Le sauveteur doit alors replacer rapidement la victime sur ne sont pas connues, toute victime inconsciente est
le dos et pratiquer les gestes qui s’imposent (cf. chapitre considérée comme traumatisée.
6 et chapitre 7).
1 Maintenir immédiatement la tête de la victime après
8 Désencombrer les voies aériennes : si la victime présente une remise en position neutre si nécessaire (cf. fiche
des signes d’encombrement des voies aériennes : bruit technique 16-1).
de liquide au fond de la gorge (gargouillement), il faut
réaliser une aspiration des sécrétions qui gênent la Étape 2 : conscience
respiration (cf. fiche technique 18-1).
1 Apprécier la conscience : la victime ne répond pas aux
La mise en PLS de la victime doit s’effectuer en priorité,
questions et ne réagit pas aux ordres simples, elle est
elle est ensuite complétée par l’aspiration des sécrétions
inconsciente (coma).
si nécessaire.

8 BSP 200.2 - Secours à victimes


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4.3 Le bilan primaire

Étape 3 : respiration 5 Placer un collier cervical systématiquement (cf. fiche


technique 16-2).
1 Retourner systématiquement la victime porteuse ou non
d’un casque de protection lorsqu’elle est allongée sur le 6 Effectuer une palpation sommaire : cette palpation doit
ventre (cf. fiche technique 11-1 et 11-2). En équipe, le retour- permettre d’apprécier les traumatismes évidents afin de
nement s’effectue obligatoirement à deux sauveteurs. déterminer le côté de la mise en PLS. Elle est effectuée
simultanément à la pose du collier cervical par un sau-
2 Retirer systématiquement le casque de protection.
veteur disponible et ne doit pas durer plus longtemps que
Ce retrait est obligatoirement réalisé à deux lorsque les cette dernière afin de ne pas retarder la mise en PLS.
sapeurs-pompiers interviennent en équipe (cf. fiche tech- Elle s’effectue de façon systématique de la tête aux pieds.
nique 12-1) afin de limiter la mobilisation de la tête et de
la nuque de la victime. 7 Placer la victime en position latérale de sécurité (PLS) :
la mise en PLS d’un blessé inconscient est réalisée
S’il inter vient seul, le sapeur-pompier doit également
assurer ce retrait (cf. fiche technique 12-2). systématiquement à 2 sauveteurs lorsque les sapeurs- 4
pompiers interviennent en équipe (cf. fiche technique 17-1).
Retrait du casque
Mise en PLS d’une victime avec suspicion
de traumatisme

3 Libérer les voies aériennes : dans ce cas, la bascule


prudente de la tête en arrière est remplacée par une
élévation du menton seule (cf. fiche technique 13-2),
afin de ne pas entraîner une extension du cou pouvant 8 Administrer de l’oxygène par inhalation si nécessaire
aggraver une fracture du rachis cervical. Le reste de la (cf. fiche technique 18-1).
libération des voies aériennes est inchangé. 9 Demander un renfort médicalisé.
4 Apprécier la respiration sur 10 secondes maximum : 10 Surveiller attentivement et en permanence la respiration
pour cela un sapeur-pompier maintient la tête et élève de la victime.
le menton, le second apprécie la ventilation (cf. fiche
11 Désencombrer les voies aériennes si nécessaire
technique 14-1).
(cf. fiche technique 18-1).
La poitrine ou le haut de l’abdomen se soulève, d’éventuels 12 Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les
bruits ou son souffle sont perçus, la victime respire. intempéries.
Lorsqu’une respiration efficace est détectée, la
Étape 4 : circulation
recherche doit s’interrompre immédiatement pour ne
pas retarder la suite de la prise en charge. L’évaluation de la circulation se fait normalement dans un
deuxième temps lors du bilan secondaire. Toutefois, en
équipe constituée, la prise de pouls peut être simultanée à
Appréciation de la respiration chez une victime
l’appréciation de la ventilation, ce qui permet d’avoir une
inconsciente suspectée de traumatisme
évaluation rapide de cette fonction avant la réalisation du
bilan secondaire.

Cas du sauveteur isolé


Le sapeur-pompier isolé doit adapter cette conduite à tenir
et en particulier réaliser :
• un retournement en urgence seul (cf. fiche technique 11-1);
• un retrait du casque seul (cf. fiche technique 12-2) ;
• la libération des voies aériennes se fera au moyen d’une
élévation du menton seule qui sera maintenue durant
l’appréciation de la respiration. À l’issue de cette appré-
ciation, le maintien tête pourra être relâché pour la mise
en PLS de la victime ;
• une mise en PLS à un sauveteur.

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B.4 Le bilan primaire de la victime en arrêt arrêt respiratoire (sans arrêt cardiaque). S’il existe un
respiratoire doute sur la présence d’un pouls, la victime doit être
considérée comme étant en arrêt cardiaque.
La victime peut être soit en arrêt respiratoire, soit présenter Dans la plupart des cas, le travail en équipe permet une
des pauses respiratoires de plus de 10 secondes ou une prise de pouls simultanée à la recherche de respiration
fréquence respiratoire inférieure à 6 mouvements par minute afin de raccourcir le délai de mise en œuvre de la RCP.
ce qui est considéré comme un arrêt respiratoire.
Si la prise de pouls carotidien n’est pas possible
(emphysème sous-cutané géant, hématome ou œdème
Étape 1 : sauvegarde
au niveau du cou, radiothérapie…), elle peut se faire au
L’approche de la victime ne diffère pas du cas général avec niveau fémoral.
un maintien de la tête s’il existe une notion de traumatisme.
Dans le doute ou lorsque les circonstances ne sont pas La prise simultanée du pouls et de la ventilation
connues, toute victime inconsciente est considérée comme
traumatisée.

Étape 2 : conscience
1 Apprécier la conscience : la victime ne répond pas et ne
réagit pas, elle est donc inconsciente (coma).

Étape 3 : respiration
1 Retourner la victime lorsqu’elle est allongée sur le
ventre (cf. fiche technique 11-1 et 11-2).
2 Retirer systématiquement le casque de protection
(cf. fiche technique 12-1).
3 Libérer des voies aériennes : la libération des voies
aériennes est identique à la conduite à tenir du bilan
primaire de la victime inconsciente qui respire (cf. fiche
technique 13-1 et 13-3).
2 Débuter immédiatement une ventilation artificielle
4 Apprécier la respiration sur 10 secondes maximum
(cf. chapitre 6 - partie 3).
(cf. fiche technique 14-1) : après 10 secondes, si la
poitrine (ou le haut de l’abdomen) ne se soulève pas, si 3 Demander un renfort médicalisé.
aucun bruit ou souffle n’est perçu, elle est donc en arrêt
respiratoire. Cas du sauveteur isolé
5 Pratiquer 5 insufflations s’il s’agit d’un nouveau-né, d’un Le sapeur-pompier isolé doit adapter cette conduite à tenir
nourrisson, d’un enfant ou d’un noyé, en étant particu- et en particulier réaliser :
lièrement attentif aux réactions éventuelles de la victime • un retournement en urgence seul si nécessaire (cf. fiche
(mouvement, toux, reprise de la ventilation) (cf. fiche technique 11-2) ;
technique 21-1). • un retrait du casque seul (cf. fiche technique 12-1) ;
• une alerte immédiate dès la découverte du seul arrêt
Étape 4 : circulation respiratoire sauf dans les cas particuliers du noyé, de
l’enfant, du nourrisson et du nouveau-né pour lesquels
1 Apprécier le pouls sur 10 secondes maximum.
10 insufflations sont pratiquées au préalable.

Prise du pouls carotidien


B.5 Le bilan primaire de la victime en arrêt
cardiaque (sauf le nouveau-né à la naissance)
La victime est en arrêt cardiaque dès lors qu’elle ne présente
pas de pouls certain sur une durée de 10 secondes au plus.

Étape 1 : sauvegarde
L’approche de la victime ne diffère pas du cas général. Il
faut effectuer un maintien de la tête s’il existe une notion de
traumatisme. Dans le doute ou lorsque les circonstances ne
sont pas connues, toute victime inconsciente est considérée
comme traumatisée.

Étape 2 : conscience
1 Apprécier la conscience : la victime ne répond pas et ne
Dès qu’un pouls est détecté, la recherche doit s’inter-
réagit pas, elle est donc inconsciente (coma).
rompre immédiatement pour ne pas retarder la suite de
la prise en charge. La victime est donc uniquement en

10 BSP 200.2 - Secours à victimes


BSPP_04:Layout 1 17/05/11 11:36 Page 11

4.3 Le bilan primaire

Étape 3 : respiration Cas du sauveteur isolé


1 Retourner la victime lorsqu’elle est allongée sur Le sapeur-pompier isolé doit adapter cette conduite à tenir
le ventre (cf. fiche technique 11-1 et 11-2). et en particulier réaliser :
2 Retirer systématiquement le casque de protection • un retournement en urgence seul si nécessaire (cf. fiche
(cf. fiche technique 12-1). technique 11-2) ;
• un retrait du casque seul (cf. fiche technique 12-2) ;
3 Libérer des voies aériennes (cf. fiche technique 13-1 et
• une alerte immédiate dès la découverte de l’arrêt cardiaque
13-3).
sauf dans les cas particuliers du noyé, de l’enfant, du
4 Apprécier la ventilation sur 10 secondes maximum. nourrisson et du nouveau-né pour lesquels 5 insufflations
Après 10 secondes, si la poitrine (ou le haut de l’abdomen) et 5 cycles de RCP seront pratiqués au préalable.
ne se soulève pas, aucun bruit ou souffle n’est perçu,
elle est donc en arrêt respiratoire (cf. fiche technique 4
14-1).
5 Pratiquer 5 insufflations s’il s’agit d’un nouveau-né, d’un
nourrisson, d’un enfant ou d’un noyé, en étant particu-
lièrement attentif aux réactions éventuelles de la victime
(mouvement, toux, reprise de la ventilation) (cf. fiche
technique 21-1).

Étape 4 : circulation
1 Apprécier la présence du pouls carotidien sur 10 secondes
au plus (cf. fiche technique 15-1).
Si après 10 secondes, aucun pouls certain n’est perçu, la
victime est en arrêt cardiaque.

Dans la plupart des cas, le travail en équipe permet une


prise de pouls simultanée à la recherche de respiration afin
de raccourcir le délai de mise en œuvre de la RCP.
2 Débuter immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire
(cf. chapitre 7 - partie 2).

Vue d’ensemble sur une manœuvre de RCP

3 Demander un renfort médicalisé.


4 Demander un engin de prompt secours (cas du VSAV).
Remarque :
Le démarrage de la RCP doit être le plus rapide possible.
En équipe, dans le cas d’une victime suspectée d’un trau-
matisme du rachis, le maintien tête peut être relâché si cela
est indispensable à la réalisation des gestes de secours. De
même, la mise en place d’un collier cervical peut se faire
postérieurement au démarrage de la RCP et ne doit en aucun
cas la retarder (exemple : cas du pendu).

BSP 200.2 - Secours à victimes 11


BSPP_04:Layout 1 12/05/11 16:18 Page 12

Bilan primaire

• Sauvegarde
- Apparence de la victime et contexte dans lequel elle se trouve
- Notion de traumatisme
- Position de la victime
- Age et sexe
- Existence d’une détresse vitale évidente
• Conscience Notion sur la détresse
- Conscience ou coma
- Identification de la plainte principale Demande de moyen
• Respiration médicalisé en urgence
- Respiration ou arrêt respiratoire
- Libération des voies aériennes
- Signes évidents de détresse respiratoire
• Circulation
- Circulation ou arrêt cardiaque
- Signes évidents de détresses respiratoires

12 BSP 200.2 - Secours à victimes


BSPP_04:Layout 1 12/05/11 16:18 Page 13

4.4
Le bilan secondaire
A. Généralités • éléments divers :
- température corporelle.
Une fois les gestes de secours d’urgence nécessaires réalisés,
les sapeurs-pompiers doivent réaliser un bilan secondaire Tous ces éléments de bilan sont détaillés dans le chapitre 4
afin d’affiner et de compléter les données recueillies au sémiologie.
cours des bilans circonstanciel et primaire.
L’analyse de la plainte peut déjà avoir été partiellement
Ce bilan secondaire est constitué : réalisée lors du bilan circonstanciel lorsque le chef d’agrès
• d’une partie systématique ; demande ce qui s’est passé et ce qui a motivé la demande
• d’une ou de plusieurs parties spécifiques. de secours.
Il est effectué : Les éléments anormaux recueillis lors des bilans circons-
• pour permettre au médecin coordinateur d’évaluer l’état tanciel et primaire et lors de la partie systématique du bilan
de gravité de la victime, et si possible de poser un secondaire sont des signaux d’alarme qui doivent orienter
diagnostic lorsque les bilans circonstanciels et primaires les sauveteurs vers un type de détresse.
ne permettent pas de le faire ;
• en attendant un moyen médicalisé, une fois les gestes de
secours d’urgence réalisés, afin d’affiner et de compléter

i
les données recueillies au cours des bilans circonstanciel
et primaire.
Recherche des atteintes lésionnelles

Il permet :
• une prise en charge adaptée de la victime ; La recherche s’effectue en examinant et en palpant
• la préparation d’une éventuelle médicalisation des secours. doucement la victime de la tête aux pieds, afin de
mettre en évidence les signes particuliers suivants :
La demande d’un moyen médicalisé ne dispense en aucun
• des déformations ou des douleurs spontanées ou
cas de la réalisation d’un bilan secondaire.
provoquées par la palpation au niveau du crâne, de la
face, de la colonne vertébrale, des membres
supérieurs, du thorax, de l’abdomen, du bassin et des
B. La partie systématique
membres inférieurs ;
La partie systématique doit être réalisée pour toutes les • des signes de traumatisme de membre ou
victimes. Les informations recueillies, associées à celles d’articulation :
des bilans circonstanciel et primaire, vont permettre au chef - une impotence fonctionnelle,
d’agrès de s’orienter vers une ou plusieurs parties spécifiques - fractures fermées, ouvertes, déplacées ou non,
du bilan secondaire et la recherche des signes particuliers luxation…,
d’une ou de plusieurs détresses ou d’une ou plusieurs atteintes - une perte de motricité ou de sensibilité,
lésionnelles. - une disparition d’un pouls,
- une diminution de la température, pâleur de
La partie systématique doit comporter la recherche des
l’extrémité ;
éléments suivants :
• des saignements au niveau du nez, de la bouche, de
• interrogatoire de la victime :
l’intérieur de l’oreille ;
- analyse de la plainte de la victime (PQRST),
• des hématomes ;
- recherche des antécédents de la victime (MHTA) ;
• des plaies plus ou moins profondes (attention aux
• éléments neurologiques :
plaies du thorax et de l’abdomen qui peuvent paraître
- score de Glasgow,
insignifiantes et qui sont souvent pénétrantes) ;
- les pertes de connaissance initiale et secondaire ;
• des brûlures.
• éléments respiratoires :
- fréquence, amplitude et régularité chiffrés sur une minute, La présence d’un ou de plusieurs signes doit entraîner
- présence de sueurs, de cyanoses, de signes de tirage, la recherche des signes spécifiques de l’atteinte
de bruits respiratoires, suspectée.
- saturation en oxygène ;
• éléments circulatoires :
- fréquence, amplitude et régularité chiffrés sur une minute,
- coloration de la peau et des muqueuses,
- pression artérielle ;
• éléments lésionnels (victime blessée) cf. encadré
ci-dessous ;

BSP 200.2 - Secours à victimes 13


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C. La partie spécifique
Les pathologies affectant l’un des 3 principaux systèmes se
manifestent souvent par des signes communs, appelés signes
généraux (ou manifestations cliniques habituelles).
À ces signes généraux, présentés au début des chapitres sur
ces détresses, s’ajoutent des signes spécifiques propres à
chaque pathologie, détaillés dans la partie relative à celle-ci.
Dans le cas particulier d’une atteinte ou d’une suspicion
d’atteinte lésionnelle, une recherche doit également per-
mettre d’orienter le sauveteur vers des signes particuliers
(cf. encadré « Recherche des atteintes lésionnelles »).
La partie spécifique du bilan secondaire a donc pour but de
compléter les signes généraux de la détresse puis de
rechercher les signes particuliers des différentes pathologies
ou atteintes lésionnelles envisagées lors de l’examen de la
victime.
Il est impératif de respecter la chronologie de ces différentes
parties du bilan secondaire afin d’envisager toutes les
hypothèses et de ne pas passer à côté de signes qui
n’auraient pas été visibles dans un premier temps.

Bilan secondaire

Partie systématique

• Interrogatoire de la victime
- Analyse de la plainte de la victime (PQRST)
- Recherche des antécédents de la victime (MHTA)
• Éléments neurologiques
- Score de Glasgow • Identification des signes généraux
d’un trouble ou d’une détresse
- Perte de connaissance initiale et secondaire
• Signes particuliers de la ou des
• Éléments respiratoires pathologies envisagées
- FAR chiffrés sur une minute
- Présence de sueurs, de cyanoses, de signes de tirage,
de bruits respiratoires
- Saturation en O2 Compléter les signes généraux de
• Éléments circulatoires
la détresse ou du trouble identifié
- FAR chiffrés sur une minute
Rechercher les signes spécifiques
- Pression artérielle
des différentes pathologies ou
- Coloration de la peau et des muqueuses
atteintes lésionnelles identifiées
• Éléments lésionnels (victime blessée)
• Éléments divers
- Température corporelle

Identification d’une détresse


ou d’un trouble

14 BSP 200.2 - Secours à victimes


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4.5
La surveillance
La surveillance permet de suivre l’évolution de l’état de la Une attention particulière doit être apportée après les
victime, l’efficacité des gestes de secours effectués et opérations de brancardage, avant le début du transport et
d’envisager, une éventuelle adaptation de sa prise en pendant celui-ci, car ces étapes peuvent être génératrices 4
charge. Le chef d’agrès est responsable de la surveillance d’aggravation pour la victime.
de la victime. Il l’assure lui-même ou la fait assurer par un
Un relevé des paramètres vitaux (Glasgow, fréquence respi-
de ses équipiers si l’état de la victime le permet en spécifiant
ratoire, fréquence circulatoire, saturation en oxygène, pression
quels signes ou paramètres sont prioritaires et doivent
artérielle, EVS, température corporelle) doit être effectué:
impérativement être sur veillés. Elle débute dès la fin du
• avant le début du transport ;
bilan primaire et doit être assurée de façon permanente
• avant de confier la victime à l’IAO de la structure des
jusqu’à la fin de sa prise en charge (présence d’une équipe
urgences afin de lui transmettre un état actualisé du bilan.
médicale ou transfert vers la structure des urgences d’un
hôpital). En cas d’aggravation de l’état de la victime, le chef d’agrès
doit de nouveau effectuer, soit un bilan succinct si la
Elle doit être permanente et d’autant plus stricte qu’il existe
détresse est évidente (ACR), soit un bilan complet dans les
un potentiel d’aggravation (cinétique violente d’un accident
autres cas avant de recontacter en urgence la coordination
de circulation sans lésion immédiatement décelable, intoxi-
médicale. Si cette aggravation se produit durant le transport,
cation médicamenteuse récente avec un Glasgow 15…).
il doit impérativement s’arrêter quelle que soit la distance
De façon générale, le sapeur-pompier doit durant cette phase: qui le sépare de l’hôpital de destination. Le médecin
• parler à la victime, en lui expliquant ce qui se passe pour coordinateur, en fonction du type d’aggravation, décide alors
la réconforter ; des suites à donner.
• apprécier son état de conscience ;
• rechercher une modification de ses plaintes ;
• apprécier l’aspect de sa peau et de ses conjonctives ;
• contrôler la qualité de la fonction respiratoire et circulatoire;
• contrôler l’évolution des signes particuliers relevés lors du
bilan.

La surveillance

• Parler à la victime, en lui expliquant ce qui se passe pour la


réconforter et évaluer l’évolution de ses plaintes et les signes
constatés lors des bilans
• Apprécier son état de conscience
• Contrôler la qualité de la fonction respiratoire
(FR, difficulté pour parler, cyanose, sueur, SpO2) Permanente
• Contrôler la qualité de la fonction circulatoire
(FC, PA/5 à 10 minutes)
Sous la responsabilité
• Contrôler l’efficacité des pansements (reprise hémorragie),
du chef d’agrès
des immobilisations, l’absence de complication vasculo-nerveuse
aux niveaux des extrémités
• Surveiller l’évolution de la douleur
• Contrôler l’efficacité de la protection thermique (contact cutané
ou thermolecteur)

BSP 200.2 - Secours à victimes 15


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Récapitulatif du bilan

Bilan circonstanciel

• Sauvegarde
• Conscience
Bilan primaire
• Respiration
• Circulation

Bilan secondaire Partie systématique

Partie spécifique

Partie spécifique

Partie spécifique

Surveillance

16 BSP 200.2 - Secours à victimes


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4.6
La transmission du bilan
A. Généralités Les bilans sont le plus souvent reçus par un opérateur de la
coordination médicale (OCM) sous la super vision directe
Après l’examen de la situation et de la ou des victimes, les
sapeurs-pompiers doivent systématiquement, hormis dans
d’un médecin coordinateur. Lorsque le bilan ne présente pas 4
de difficulté particulière, la décision proposée par l’OCM est
les cas de non-contact, transmettre un bilan à la coordination
validée par le médecin. Lorsqu’il est de nature plus complexe,
médicale. Il s’agit d’un échange verbal entre le chef d’agrès
l’OCM transfère le bilan au médecin coordinateur qui peut,
et la coordination médicale qui a pour but :
s’il le juge utile, s’entretenir directement avec le patient pour
• d’apporter un avis médical ;
l’interroger lui-même.
• de définir les modalités de la prise en charge de la victime;
• de disposer d’un conseil technique ; À tout moment, le chef d’agrès peut exiger, s’il le juge
• d’effectuer un contrôle de l’activité. nécessaire, d’être mis directement en contact avec le
médecin coordinateur.
Le bilan ne présente un intérêt que s’il est transmis au moment
de la prise en charge de la victime et non après que celle-ci Il existe 2 types de bilan :
a été transportée. Il ne doit donc pas être transmis au • les bilans normaux (non urgents) qui correspondent à la
moment où la prise en charge est déjà achevée. Il ne majorité des situations rencontrées : ils sont caractérisés
correspondrait alors qu’à une simple formalité dépourvue par une urgence plus ou moins marquée mais ne néces-
de sa finalité principale. sitent pas de recevoir un traitement prioritaire par la coor-
dination médicale. La transmission d’un bilan selon la
Lorsque des circonstances exceptionnelles ne permettent
procédure normale ne préjuge pas de son caractère bénin
pas au chef d’agrès de transmettre un bilan dans un délai
et peut entraîner une médicalisation ;
raisonnable au regard de la situation, l’intervention est alors
• les bilans urgents qui correspondent aux situations
effectuée au mieux des intérêts et de la sécurité du patient.
nécessitant l’envoi immédiat d’un moyen médicalisé.
Un compte rendu est transmis dès que possible à la coordi-
La coordination médicale traite ces appels en priorité. Ces
nation médicale.
bilans correspondent le plus souvent à une détresse
Le bilan est normalement transmis par le chef d’agrès, mais vitale avérée ou potentielle, comme un arrêt cardiaque, un
dans le cadre de la formation permanente de ses subor- état asphyxique, un polytraumatisé, une douleur thora-
donnés. Il peut exceptionnellement en confier la transmission cique évocatrice d’un syndrome coronarien aigu. Le numéro
à un équipier qui doit alors se présenter comme tel à la coor- urgent doit aussi être composé lorsque le chef d’agrès a
dination médicale. Le chef d’agrès conser ve toutefois la besoin d’un avis ou d’un conseil médical.
responsabilité des informations transmises.
À l’issue de la transmission, la victime :
• est laissée sur place si :

i
Cas ne justifiant pas un contact
- son état ne nécessite pas de soins particuliers,
- un médecin généraliste ou la police est dépêché avec la coordination médicale
sur place,
- elle refuse son transport en milieu hospitalier, contre
Le chef d’agrès n’a pas obligation de contacter la
l’avis du médecin coordinateur,
coordination médicale en vue d’un bilan dans les cas
- elle est décédée.
qui suivent :
• est hospitalisée :
1. différend familial sans notion de blessé ni d’agitation
- avec un moyen non médicalisé BSPP ou associatif,
incontrôlable ;
- avec une ambulance privée,
2. absence de personnes impliquées sur les lieux de
- avec un moyen médicalisé,
l’intervention en dehors du cas où l’ordre de départ
- contre son gré,
précise « AR ou Smur au départ » (le contact
- exceptionnellement par un moyen personnel.
permettra d’arrêter le renfort médicalisé) ;
3. brancardage ;
4. renfort médicalisé (AR, UMH) présent sur les lieux
B. Modalités de contact et une seule victime nécessitant une médicalisation.
Selon la nature de la situation rencontrée par le chef Le chef d’agrès l’intègre alors dans son message de
d’agrès, le bilan est transmis selon les modalités normale renseignements s’il s’agit d’une UMH ;
ou urgente. Dans certaines circonstances très exceptionnelles, 5. contusions (à l’exception du globe oculaire), plaies
une demande de moyen médicalisé peut être exprimée à la simples et brûlures simples ;
coordination via le CSO (cf. BSP118). Enfin, certaines 6. entorses des doigts, du poignet, du pied, de la
situations bénignes ne font pas l’objet d’un contact obligatoire cheville, du genou ou du coude en l’absence de
à la coordination. douleur importante (EVS < 2) ;

BSP 200.2 - Secours à victimes 17


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7. luxation de l’épaule sans déficit vasculo-nerveux, Un bilan urgent est directement pris en compte par un
en l’absence de douleur importante (EVS < 2) ; médecin ou un infirmier à la différence d’un bilan non urgent
8. fracture simple et isolée des doigts, du poignet, de qui est pris en compte par un OCM.
l’avant-bras, du coude, du pied, de la cheville, de
la jambe et du col du fémur sans déficit vasculo-
La transmission radio doit être réservée aux cas d’urgence
nerveux, en l’absence de douleur importante
ou en cas de défaillance du réseau téléphonique (mauvais
(EVS < 2);
fonctionnement, mauvaise transmission, saturation…) selon
9. relevage de personne impotente après une chute
trois procédures :
accidentelle sans malaise ni complication ;
• normale : « Coordination médicale, ici le [Engin] de [CS]
10. décès certain en dehors des cas où un renfort
parti pour [motif], [adresse], parlez ». Lorsque le chef
médicalisé est au départ (le contact précoce permet
d’agrès a l’autorisation de la coordination, il transmet
alors de l’arrêter) ;
alors son bilan ;
11. crise épileptique unique chez un épileptique
• urgente : « URGENT, URGENT, URGENT ! Coordination
connu, sous traitement, ayant récupéré un état de
médicale, ici le [Engin] de [CS] parti pour [motif], [adresse],
conscience normal, sans déficit moteur ou sensitif
parlez ». Lorsque le chef d’agrès a l’autorisation de la coor-
et acceptant son transport vers un centre
dination, il poursuit selon le message suivant :
hospitalier ;
- pour une demande d’une ambulance de réanimation :
12. crise de spasmophilie ou de tétanie chez un patient
« Coordination médicale, ici le [Engin] de [CS] qui
ayant déjà ce type d’antécédents, sans antécédent
demande 1 ambulance de réanimation pour 1 [Homme,
cardiaque ou neurologique ;
Femme, Enfant, Nourrisson ou militaire du corps] [âge
13. ivresse simple (marche possible), chez un patient
approximatif] pour [État : AC Coma, polytraumatisé…]
ne présentant ni trouble neurologique, ni
suite à [motif] »,
traumatisme et étant pris en charge par la police s’il
- pour une demande de plusieurs ambulances de réani-
est sur la voie publique ou acceptant d’être
mation : « Coordination médicale, ici le [Engin] de [CS] qui
transporté à l’hôpital.
demande [X] ambulance de réanimation pour [nombre]
victimes [État] suite à [motif] » ;
Toutefois cette procédure est soumise à 3 conditions : • régime discrétion dans le cas d’un VIP ou si un nom doit
• réalisation impérative d’un bilan complet ; être transmis : « Coordination médicale, ici le [Engin] de
• réalisation des gestes de secours appropriés ; [CS] parti pour [motif], [adresse], qui demande procédure
• acceptation par la victime de son transport en milieu Roméo-Delta, parlez ».
hospitalier.
Lorsque le chef d’agrès obtient l’autorisation de la coordi-
Toute intervention au cours de laquelle la victime est
nation, il transmet alors son bilan. Celui-ci ne peut être
laissée sur place soit parce qu’elle refuse son
entendu que par la coordination médicale à l’exclusion de
transport soit parce que son état ne justifie pas une
toute autre personne.
hospitalisation, hormis dans le cas du relevage d’une
personne impotente ou d’un décès certain, doit Les transmissions par radio sont systématiquement prises
obligatoirement faire l’objet d’un contact à la en charge par un médecin. Il convient donc de les limiter au
coordination médicale. maximum.
En cas de doute ou en présence de tout signe Il est possible d’effectuer une demande de moyen médicalisé
d’aggravation durant l'intervention, le chef d’agrès doit par l’intermédiaire d’un canal de renseignement du groupe-
impérativement effectuer un contact avec la ment. Elle est alors retransmise par le CSO à la coordination
coordination médicale. médicale et se trouve systématiquement honorée. Cette
procédure, qui doit rester tout à fait exceptionnelle, se fait
sous la forme suivante : « Je demande X Ambulance(s) de
C. Modes de transmission réanimation, telle adresse, médecin coordinateur non
Le bilan est transmis à la coordination médicale préféren- contacté ».
tiellement par téléphone, éventuellement par radio.
Aussitôt que possible, un bilan précisant la situation et la
La transmission téléphonique présente l’avantage d’être demande de moyens médicaux doit être transmis à la coor-
discrète et de permettre un dialogue facile entre la coordi- dination médicale.
nation et le chef d’agrès. Elle peut se faire :
• par un téléphone de service mis en place dans les engins
en composant : D. Contenu du bilan transmis
- le 112 pour les bilans urgents,
Le chef d’agrès est, sur intervention, les « yeux et les
- le 18 pour les bilans non urgents ;
oreilles » du médecin coordinateur. Lors de la transmission
• par un téléphone public ou privé en composant :
de son bilan, il doit, au-delà de la simple énumération des
- le 01 44 15 70 42 pour les bilans urgents,
paramètres qu’il a évalués, s’attacher à présenter une
- le 01 47 15 69 99 ou 0800 800 118 pour les bilans non
synthèse du bilan effectué en adéquation avec la pathologie
urgents ;
de la victime et faire ressortir à son interlocuteur le
• par un poste interne de la RATP en composant le 68 118.
processus logique qu’il a suivi durant son intervention.
À la prise de l’appel par la coordination, et avant de trans-
Les items transmis sont, en fonction du type d’intervention:
mettre son bilan, le chef d’agrès se présente en donnant le
• le nom de l’engin, CS d’appartenance ;
nom de son engin, son CS d’appartenance, l’adresse et le
• l’adresse et le motif figurant sur son ordre de départ ;
motif figurant sur son ordre de départ.

18 BSP 200.2 - Secours à victimes


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4.6 La transmission du bilan

• le bilan circonstanciel s’il apporte des informations perti- Il s’agit d’un homme d’une vingtaine d’années conscient.
nentes pour l’analyse du bilan par le médecin coordinateur ; Il était ceinturé et les airbags se sont déclenchés. Il est toujours
• le bilan primaire ; à l’intérieur du véhicule et non incarcéré. Il présente une plaie
• le bilan secondaire : suturale non hémorragique du cuir chevelu au niveau pariétal
- la partie systématique complète ; gauche. Pas de douleur du rachis, pas de signe de traumatisme
- la partie spécifique correspondante au trouble ou à la au niveau des membres du thorax et du bassin. Il présente une
détresse et à la ou aux pathologies envisagées ; douleur à la palpation de l’abdomen au niveau de l’hypo-
• les renseignements concernant les gestes de secours chondre G. L’abdomen reste souple, sans défense.
réalisés ou en cours d’exécution.
FC à 110/min ample et régulière – PA : 130/80 symétrique pas
Les différents items du bilan secondaire doivent être de pâleur ni de sensation de soif.
recherchés, hiérarchisés et transmis en fonction du trouble
ou de la détresse principale. Ces derniers ainsi, que toute
FR à 20/min ample et régulière, pas de signe de détresse 4
respiratoire. SpO2 à 98 % AA.
constante anormale, doivent être décrits ou signalés en
priorité lors de la transmission du bilan. La victime est sous O2 à 9 l/min un collier cervical et une ACT
ont été posés. La victime va être sortie du véhicule et immobilisée
Exemple 1 : intoxication médicamenteuse sur un plan dur.
VSAV de Gennevilliers.
Exemple 4 : Demande de moyen par radio
Parti pour personne malade, telle adresse.
Urgent! Urgent! Urgent! Ici le Fourgon de Rungis qui se présente
En présence d’un homme d’une trentaine d’années somnolent autoroute A 86 Sens Versailles Créteil sur la commune de
suite à une intoxication médicamenteuse. Thiais pour Accident grave de la circulation. Je demande 2 AR
La victime aurait absorbé 15 XXXX et 29 XXXXX, associés à de pour 2 victimes état grave dont une incarcérée et une éjectée
l’alcool il y a environ deux heures. dans le coma.
Il présente un Glasgow à 11 : Y : 3, V : 3, M : 5.
Légende
Un pouls à 120 régulier et bien frappé. Pression artérielle à
Bilan circonstanciel
110/60. Les conjonctives sont colorées.
Bilan primaire
Ventilation à 12 ample et régulière. Une SpO2 à 95 %. Sans
Bilan secondaire systématique
autre signe de détresse respiratoire.
Bilan secondaire spécifique
Pupilles normales, réactives et symétriques. Pas de trace de
vomissement.
Température corporelle à 37,9 °C

i
Pas d’antécédents médicaux ni de traitement en cours. Quelques règles d’utilisation
Victime en PLS, sous 02 à 9 l/min. des transmissions radio
Exemple 2 : douleur thoracique
Le réseau radio est dirigé. On doit toujours demander
VSAV de Gennevilliers l’autorisation de parler et ne le faire que si on y est
Parti pour personne malade, telle adresse. invité.
• Il faut impérativement attendre 2 secondes après
Je demande une ambulance de réanimation pour un homme avoir appuyé sur la pédale d’émission pour parler.
de 52 ans conscient qui présente une douleur thoracique suite • On n’interrompt pas un autre message en cours de
à un footing. Il est pâle et en sueurs. Cette douleur constante transmission.
depuis 15 minutes lui serre la poitrine et irradie dans le bras • Le contact est réalisé en parlant sur un rythme
gauche. Elle n’est pas modifiée à l’inspiration profonde ni à la normal sans relâcher la pédale d’émission.
pression du thorax. L’EVS est à 3. • Toutefois, si le bilan est long, cette pédale sera
Il a déjà fait un infarctus il y a 4 ans avec une pose de Stent et relâchée quelques secondes pour permettre à un
est actuellement traité par Kardégic®, Plavix® et Amlor®. appel urgent d’être entendu.
Il n’est pas diabétique, n’a pas de cholestérol ni d’hypertension • Certains mots qui prêtent à confusion sont codifiés :
et a arrêté de fumer suite à son infarctus. Pas d’autres antécé- - « Inconscient » est remplacé par « dans le coma » ;
dents et pas d’allergie. - « Affirmatif » par « oui c’est exact » ;
- « Négatif » par « non c’est faux ».
FC à 70/min ample et régulière – PA : 140/90 symétrique. • Si l’émission est faible ou hachurée il convient :
FR à 20/min ample et régulière sans signe de détresse respira- - soit de se déplacer ;
toire. SpO2 à 98 % AA. - soit de remettre le poste dans le convertacom de
l’engin ;
La victime est allongée dans le VSAV sous O2 à 9 l/min. - soit de trouver un téléphone urbain.
• Il faut s’exprimer clairement avec des mots simples.
Exemple 3 : accident de la circulation • Il convient de conserver un langage correct.
Ici le VSAV de Vitry qui se présente 1 Avenue Youri-Gagarine • Si après un appel par radio, la coordination ne répond
sur la commune de Vitry pour un accident de la circulation. pas, réitérer l’appel quelques secondes plus tard.

Il s’agit d’un véhicule de tourisme qui a percuté un arbre. Choc


frontal estimé à 60 km/h. L’habitacle est déformé. Une seule
victime.

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Hormis la diffusion d’un certain nombre d’informations, • asthme :


la transmission du bilan doit également être un échange - aérosol doseur (Ventoline®, Bricanyl®, Atrovent®,
factuel, franc et non orienté qui doit permettre à la Tersigat®, Combivent®),
personne qui le reçoit de se faire sa propre opinion sur - inhalateurs de poudre sèche (Bricanyl Turbuhaler®,
l’état de la victime. Il doit également permettre au médecin Ventodisk®…),
de se faire une idée de l’état de la victime et éventuellement - chambre d’inhalation (même médicaments que
de poser un diagnostic. l’aérosol doseur),
- bronchodilatateurs injectables (Bricanyl®, Ventoline®,
Étant enregistré, cet échange doit rester professionnel et Salbumol®) ;
aucun avis personnel sur la ou les victimes ne doit y figurer • douleurs thoraciques coronariennes et/ou
s’ils n’apportent pas d’intérêt dans la compréhension du insuffisance cardiaque (OAP) (Trinitrine simple,
bilan. Natispray®) ;
• allergie ;
Le chef d’agrès, s’il n’est pas d’accord avec la décision prise • diabète (Glucagen® kit) ;
par la coordination médicale pour la poursuite de l’inter- • épilepsie (Urbanyl®).
vention, peut demander à parler directement au médecin
coordinateur chef, afin de lui expliquer son désaccord.
La décision médicale doit toutefois être respectée.

i L’aide à la prise d’un médicament

Dans certaines circonstances, les équipes de secours à


victime peuvent aider le patient à prendre un
médicament soit pour traiter un symptôme (douleur,
détresse respiratoire), soit pour éviter l’aggravation en
attendant les secours médicalisés.
Il faut dans tous les cas que le médicament :
• soit prescrit au patient (ordonnance à son nom) ou
administré à la demande du médecin coordinateur ;
• soit adapté aux troubles observés ;
• corresponde à la forme, la dose et le mode
d’administration prescrits ;
• ne soit pas périmé.
Il faut en outre :
• que ce médicament soit administré dans des
circonstances précises, normalement connues du
patient ;
• qu’il ait un délai d’action rapide (quelques minutes) ;
• que l’administration (nom et posologie) soit notée
sur la fiche bilan ;
• et que les effets sur la victime soient particulièrement
surveillés (amélioration, aggravation) et notés sur la
fiche bilan.
L’oxygène médical est le seul médicament, possédé
par les équipes de prompt secours, qui peut être
administré sans avis préalable du médecin régulateur
en cas de détresse vitale.
Les médicaments peuvent être administrés :
• sous forme de gaz ;
• par voie orale : comprimés à avaler, sprays ou
comprimés par voie sublinguale (lyocs) ;
• par inhalation d’aérosols ;
• par voie rectale (nourrisson) ;
• par injection.
Les cas où les équipes de SAV peuvent aider à la prise
de médicaments sont les suivants :
• convulsions hyperthermiques de l’enfant (paracétamol,
ibuprofène, valium) ;

20 BSP 200.2 - Secours à victimes


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4.7
Préparation à la médicalisation
Il s’agit d’une étape importante dans la prise en charge du Il faut donc :
patient car elle permet à l’équipe médicale de gagner du 1 Réaliser un bilan complet.
temps, surtout quand les pathologies nécessitent un transport
2 Réaliser, si les conditions météorologiques l’imposent et 4
rapide vers l’hôpital (infarctus du myocarde, hémorragie,
si c’est possible, le relevage et l’immobilisation de la
polytraumatisme…).
victime avant l’arrivée de l’AR, afin de la mettre à l’abri
On distingue les interventions pour personnes malades et (VSAV, local…).
les interventions pour traumatismes. 3 Découper partiellement les vêtements pour dénuder le
tronc et les membres supérieurs afin de préparer la mise
en place rapide de la voie veineuse et d’effectuer les
A. Interventions pour personne malade gestes techniques éventuels.
En présence d’une détresse imposant la médicalisation et 4 Découper complètement les vêtements de la victime, si
après avoir effectué les gestes d’urgence qui s’imposent, il les conditions le permettent ou l’exigent.
faut : 5 La protéger au maximum du froid, des intempéries et des
1 Déshabiller puis protéger la victime du froid et du regard regards.
d’autrui en prévision de l’électrocardiogramme et de la 6 Prévoir la sécurité de l’ambulance de réanimation en cas
mise en place de la voie veineuse. d’accident sur des voies dangereuses.
2 Préparer la liste des médicaments, si possible l’ordonnance,
En présence de l’équipe médicale, anticiper le relevage et
ou les boîtes. En cas d’intoxication, il faut retrouver les
le brancardage, en n’hésitant pas à proposer au médecin
boîtes, blisters ou flacons.
une technique adaptée.
3 Rechercher le dossier médical souvent présent à domicile
avec les électrocardiogrammes et autres examens. Noter dès que possible, sur la fiche bilan les coordonnées
de la victime ou de sa famille. Celles-ci peuvent être obtenues
4 Faire de la place pour que l’équipe médicale puisse
parfois avec l’aide de la police.
travailler et déplacer rapidement la victime si l’endroit est
trop exigu, en particulier pour l’arrêt cardiaque.
5 Préparer le trajet de brancardage (déplacement de
meubles), voire demander des moyens complémentaires
(EPAN) si l’état de la victime et les difficultés de brancar-
dage l’imposent.
6 Vérifier la quantité d’O2 disponible.
7 Envoyer un équipier attendre l’équipe médicale en cas
d’accès difficile, et systématiquement si des personnels
sont inemployés.
8 Anticiper l’évacuation de la victime.
Noter sur la fiche bilan donnée au médecin les coordonnées
des personnes à prévenir.

B. Interventions pour personne


traumatisée
En présence d’un polytraumatisé il est admis que l’achemi-
nement de la victime vers l’hôpital adapté, en moins d’une
heure (golden hour), augmente ses chances de sur vie.
Toutes les minutes comptent et la préparation de la victime,
en attendant l’équipe médicale, permet à celle-ci une action
immédiate.

BSP 200.2 - Secours à victimes 21


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Procédure 4.1 - Bilan circonstanciel

Bilan circonstanciel

Rechercher succinctement les indices

Analyser
Déterminer la nature de l’intervention

Corriger ou compléter les informations de départ

Évaluer le nombre, le type et l’état des victimes

Identifier les risques

Décider et agir
Le danger éventuel est-il contrôlable ? S’agit-il d’une situation à multiples victimes ?

NON OUI NON OUI

Sécuriser la zone Les moyens sont-ils


Voir chapitre 19
d’intervention suffisants ?

Protéger les intervenants.


Extraire la (les) victime(s) si possible
Réaliser un périmètre de sécurité NON OUI

Demander des moyens complémentaires

Bilan circonstanciel

BSP 200.2 - Secours à victimes 23


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Procédure 4.2 - Bilan primaire

Bilan circonstanciel

Bilan primaire

La victime présente-t-elle La victime présente-t-elle une


OUI OUI
une hémorragie visible ? obstruction des voies aériennes ?

Procédure 7.2 NON NON Procédure 6.1

La victime est-elle traumatisée du rachis ?

OUI

NON
Maintenir la tête
Remettre la tête en position neutre
Ne pas mobiliser

OUI La victime est-elle consciente ? La victime est-elle consciente ? OUI

NON NON

Identifier la plainte Si nécessaire : Si nécessaire : Identifier la plainte


Retourner sur le dos * Retourner sur le dos
Enlever le casque

Libérer les VA
Préparer le matériel de réanimation

La victime respire-t-elle ? La victime respire-t-elle ?

NON NON

Dans le cas d’un nouveau-né, d’un nourrisson,


OUI d’un enfant ou d’un noyé : OUI
Réaliser 5 insufflations
En cas de détresse En cas de détresse
évidente, administrer évidente:
de l’O2, si possible. La victime a-t-elle un pouls ? Adapter la position
Administrer de l’O2
OUI NON

Procédure 5.1 Procédure 6.3 Procédure 7.1 Procédure 5.1

Procédure 17.1

* Cas particulier :
Une victime inconsciente assise dans un véhicule sera laissée
Procédure 16.1 Bilan secondaire
ainsi, sauf si elle est en arrêt respiratoire ou circulatoire,
jusqu’à son immobilisation au moyen d’une ACT.

24 BSP 200.2 - Secours à victimes


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Procédure 4.3 - Bilan secondaire

Bilan secondaire
12/05/11

Partie systématique
Analyser la plainte (P Q R S T) Rechercher les antécédents (M H T A)
16:18

Neurologique Respiratoire Circulatoire


Page 25

Effectuer un Score de Glasgow Évaluer la respiration sur Rechercher les atteintes


Évaluer la circulation sur
1 minute (fréquence, 1 minute (fréquence, lésionnelles si notion de
Rechercher les éventuelles amplitude, régularité) amplitude, régularité) traumatisme
pertes de connaissance
(initiale et secondaire)
Rechercher des sueurs, une Mesurer la pression artérielle
Mesurer la température
cyanose, un tirage, des bruits
respiratoires anormaux
Évaluer la coloration de la peau
et des muqueuses
Mesurer la saturation en O2

Existe-t-il un trouble ou une détresse ? NON

OUI
Partie spécifique
Transmettre le bilan
Rechercher les signes généraux Rechercher les signes généraux s’il s’agit d’un cas de contact
Rechercher les signes généraux des
des troubles et détresses des troubles et détresses
troubles et détresses neurologiques :
respiratoires : circulatoires :
• troubles de la conscience
• polypnée • tachycardie
• coma
• bradypnée • bradycardie
• convulsions
• impossibilité ou difficulté à • arythmie
• diminution ou perte de sensibilité
parler • sensation de soif Transmettre le bilan
• diminution ou perte de motricité
• anomalie des réactions pupillaires • battements des ailes du nez
• altération ou perte de la parole • balancement thoraco-
• trouble du comportement abdominal Rechercher les signes

BSP 200.2 - Secours à victimes


• céphalées inhabituelles • moiteurs spécifiques de la ou des
• trouble de l’équilibre • baisse de la saturation en O2 pathologies envisagées

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