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Nouvelle revue d'onomastique

Foudil Cheriguen, Toponymie algérienne des lieux habités (les


noms composés), 1993
† Jacques Chaurand

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Chaurand Jacques. Foudil Cheriguen, Toponymie algérienne des lieux habités (les noms composés), 1993. In: Nouvelle revue
d'onomastique, n°23-24, 1994. pp. 259-260;

https://www.persee.fr/doc/onoma_0755-7752_1994_num_23_1_1204_t1_0259_0000_3

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Comptes rendus
répartition des NL présente des caractéristiques et de frontières linéaires et de frontières dispersées.
En fait, la lecture des cartes permet de nuancer : les frontières phonétiques sont nettes et la plupart
linéaires ; les limites phonétiques fondées sur des NL d'étymons différents ainsi que les différents
types onomastiques mêlés ne sont pas franches, mais dispersées. La lecture des cartes usitées,
menée par l'auteur, a le mérite de dégager des tendances et des constantes dans une zone de contact
et de mélange linguistique. L'étalement des formations linguistiques sur plusieurs siècles est proba¬
blement une des causes de l'absence de nette linéarité des limites recherchées.
[131-145] François ROTH, «La frontière franco-allemande, 1871-1918». Sur divers faits
historiques qui ont émaillé cette frontière. D'après l'auteur, la pensée des riverains était agressive et
"revancharde", leurs actes paisibles et pacifiques. Intéressant sur les mentalités de l'époque.
[147-178] Volker BIERBAUER, «Langobarden, Bajuwaren und Romanen im mittleren Alpengebiet
im 6. und 7. Jahrhundert. Siedlungsarchäologische Studien zu zwei Überschichtungsprozessen in
einer Grenzregion und zu den Folgen für die 'Alpenromania'» (5 cartes). Sur les interférences dans les
colonisations lombardes, bavaroises et romanes dans le Tyrol et le Trentin : les couches
archéologiques sont chronologiquement entremêlées.
[179-189] Guntram A. PLANGG, «Raumbildung und Sprachgrenzen in Tirol» (1 carte). Cet article
reprend, mais sur l'enseignement historico-linguistique de la toponymie, la même aire d'étude que
l'article de V. Bierbauer. Il est regrettable que l'auteur n'ait pas illustré ses propos d'une carte exposant
la répartition des NL d'origine germanique et romane, ce qui eût permis la comparaison avec l'article
précédent.
[191-196] Ernst EICHLER, «Historische
Illustration Sprachgrenzforschung
non autorisée à la diffusion im deutsch-slawischen
Berührungsgebiet». Artide rapide sur les éléments d'onomastique permettant de délimiter une telle
frontière linguistique.
[197-212] Geoffrey W.S. BARROW, «The Anglo-Scottish Border : Growth and Structure in the
Middle Ages» (2 cartes). Étude historico-linguistique sur la frontière anglo-écossaise.
[213-237] Heiko REIDEL, «Die räumliche Wahrnehmung einer Staatsgrenze am Beispiel des
saarländisch-lothringischen Grenzraums. Erste Ergebnisse einer empirischen Untersuchung» (14
graphiques et cartes). Étude géo-sociale de la perception de la frontière.
[239-265] Rolf WITTENBROCK, «Die Auswirkungen von Grenzverschiebungen auf
Stadtentwicklung und Kommunalverfassung : Metz und Strassburg (1850-1930)» (2 graphiques). Sur
le développement des villes annexées.
[267-283] Gerhard SCHMIDT-HENKEL, «Grenzen in der Literatur. Methoden und Motive der
Dissimilation und Assimilation». Sur la perception des frontières dans la littérature notamment
populaire des populations frontalières.
Les Actes de ce Colloque ont allié avec bonheur les points de vue de diverses sciences,
finalement connexes, sur le thème de la frontière, en tant que concept mais aussi réalité historique.
Plusieurs articles traitent de mêmes frontières, sous des aspects différents et l'on pourra regretter
l'absence de synthèse sur les mêmes frontières. La confrontation de l'archéologie et de la toponymie,
notamment dans le bassin de la Sarre, eût été particulièrement enrichissante. Ce volume ouvre ainsi
des perspectives que les organisateurs du Colloque sauront sûrement étudier et mettre en valeur.

Pierre-Henri BILLY

Foudil CHERIGUEN, Toponymie algérienne des lieux habités (les noms composés), Alger,
Epigraphe, 1 993, 1 87 p.

La toponymie algérienne n'a pas donné lieu jusqu'ici à des études systématiques. Or c'est à une
étude systématique que se livre F.Ch. dans son ouvrage ; il s'y emploie avec méthode et en
s'adaptant à son terrain. Il s'est placé d'emblée sur un plan synchronique : le choix se justifie d'autant
mieux que la langue la plus ancienne, le berbère, est encore vivante. Il a pris pour base un "corpus"
puisé dans les cartes, le code postal, et les relevés personnels et a limité son analyse à un type
linguistique, les composés, qui offrent une pertinence à deux niveaux, celui du premier composant,
distinctif à titre de base, et celui du second qui détermine le premier.

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Nouvelle Revue d'Onomastique n° 23-24 - 1994
F.Ch. divise son répertoire selon les trois souches qui sont à l'origine du lexique, en commençant
par la plus récente, la française, en poursuivant par les souches arabe et berbère. Chacune se
caractérise non seulement linguistiquement, mais par des prédominances sémantiques liées à
l'histoire et à la sociologie. Ainsi les apports de souche française, qui subsistent surtout en Oranie,
sont marqués par l'importance de l'anthroponymie. Deux éléments principaux caractérisent la
toponymie de souche arabe, l'eau et l'homme ; la place de l'anthroponymie constitue un lien avec la
série précédente. Les populations d'origine arabe ont occupé surtout les plaines et les plateaux, et,
plutôt éleveurs qu'agriculteurs, ils se sont plus préoccupés de nommer les points d'eau que les
dénivellations de terrain. Au contraire, une part importante de la toponymie berbère, qui se répartit
surtout en Kabylie, se rapporte à cet aspect.
Un certain nombre de traits se retrouvent dans la toponymie européenne : composés tautologi-
ques qui semblent avoir une valeur distinctive et représenter une façon de satisfaire au double niveau
qui caractérise la formation composée ; appellations communes à l'hydronymie et à l'oronymie. Le
triple sens du mot oussera "ravin, torrent, ruisseau", lié au régime des eaux algérien (p. 87), fait
penser au sémantisme des aboutissements du gaulois nanto en France, selon les régions.
La situation de contact entre les langues n'est pas d'aujourd'hui et plusieurs domaines ont créé
des interférences. La toponymie est marquée par le plurilinguisme, et beaucoup de formes restent des
xénismes que caractérise le stade altération-adaptation.

Jacques CHAURAND

Giovanni Battista PELLEGRINI, Ricerche linguistiche balcanico-danubiano, Roma, La Fenice


edizioni, 1992, 298 p.

Un homme riche d'un passé provincial et rustique, celui de l'Agordino (p. 255), ne peut que
s'intéresser avec passion à la généalogie des mots ; sans cesse on en découvre loin de l'aire où leur
présence était déjà connue : cela ne nous incite pas à trop parler de latins régionaux, balkaniques ou
hispaniques, force mots invoqués étant arrivés partout (Lozovan cité p. 118), comme le français ou
l'anglais en Afrique. D'autres mots latins, bien sûr, furent, à des dates modernes, transportés sur les
routes, leurs emplois se restreignant, leurs sens changeant. M. P. se débrouille à merveille pour
reconnaître (cf. p. 249) Reliktwörter et Lehnwörter.
Une douzaine d'articles, dont cinq de portée plus générale, est republiée ici : armé d'une
information linguistique hors de pair et d'une extrême finesse sémantique, M. P. y lie ensemble des
vocables italiens, du Nord-Est surtout, et des vocables qui ont cours en Albanie ou plus au Nord,
jusqu'en Hongrie. D'où un regard fixé sur les vocabulaires des Balkans, de la Dalmatie ou du Frioul. Il
est entendu que, si des mots latins ou romans ont été implantés dans les Balkans, d'autres mots sont
allés des Balkans en Romania et que parfois on hésitera sur le sens du déplacement. Avec joie on
reconnaît l'émule du polyglotte Carlo Tagliavini et un spécialiste des langues anciennes comme des
modernes, capable de réexaminer et de grossir la masse des renseignements réunis par ses prédé¬
cesseurs : ainsi, p. 25-6, c'est bien par des voies populaires que scoria a donné frioul skuria et roum.
dial, scoara "scheggia di ferro"1 . On admirera p. 63-9 Continuatori balcanico-danubiani del veneto
"balota", d'où hongr. tüzes I apta "palla incendiaria", où presque tous voyaient un slavisme (p. 66).
Mais pour ainsi raisonner il faut surtout être au fait de tous les changements phonétiques
attestés dans les langues susceptibles d'être considérées, surabondants dans la foule des dialectes
qui sont dans le même cas, disons mieux innombrables.
Ceci regarde l'onomastique :
Tergeste et Opitergium, noms probablement vénètes, semblent bien proches, p. 15, de Tergolape
dans le Norique, et aussi du tergitio negotiator d'une épitaphe de Scarbantia ( Sopron ) en Pannonie. Il

1 . À deux degrés de longitude à l'Est de Zara et d'un pays qui emploie *organium < Organum x
ordmium, plus au sud l'albanais dit zgjyrè "rouille", le roumain commun (manque chez Cioranescu) dit
zgura < lat. scòria. Soit, mais le grec a окюрю, cncovpla "rouille" (M. P. écrit néo-grec skura).
Pourquoi un nom grec de la rouille serait-il passé par le latin pour ne persister qu'en furianu ?

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