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Keynes va critiquer les conceptions néo-classiques du marché du travail sur plusieurs points :
Rappel de l’analyse néo-classique : l’offre de travail est une fonction croissante du taux
de salaire réel
Rejet de l’analyse néo-classique par Keynes : Il refuse d’accepter l’idée que l’offre de
travail soit une fonction croissante du taux de salaire réel , car les individus sont victimes
d’illusion monétaire : ils raisonnement en termes nominaux et non réels
3. la détermination de l’équilibre :
- Keynes développe un second angle de critique : dès lors que la demande de travail
des entreprises est fonction de l’évolution des débouchés qu’elles connaissent , il peut
exister un chômage involontaire qui est le produit , non de l’attitude des salariés mais
du système économique lui-même .En effet , comme l’indique P.Delfaud , « en
l’absence de toute rigidité des salaires à la baisse , il peut subsister , du seul fait que
l’emploi offert est déterminé tout à fait indépendamment de la population active par le
seul niveau de la demande effective » du chômage involontaire .
Conclusion:
Tous ces éléments permettent de conclure qu’il n’existe selon Keynes aucun mécanisme dans
le marché du travail assurant avec certitude le retour à l’équilibre ; l’autorégulation du
marché n’est don qu’un mythe. Au contraire selon Keynes la flexibilité des salaires génère un
cercle vicieux qui accroîtra le chômage.
Conclusion : Dès lors , on peut imaginer si les agents sont rationnels que :
- toutes les entreprises, afin d’améliorer leur compétitivité vont appliquer la même
stratégie,
- mais alors les consommateurs subissant tous une baisse de salaire vont réduire
leur consommation, la demande effective va donc chuter, les entreprises vont
alors être obligées de licencier.
- On peut alors se rendre compte que la somme des intérêts individuels n’améliore
pas le bien-être de la collectivit , mais au contraire le détériore ( la destruction
d’emplois est un jeu à somme négative ) .
- Ceci, car la rationalité des agents économiques est limitée ; ils sont myopes , ils ne
sont pas capables d’anticiper le résultat de leurs actions cumulées , chacun ne
visant que son intérêt particulier , agit finalement à l’encontre de son intérêt .
Keynes considère qu’à court terme, les conditions techniques, les ressources en main-
d’œuvre sont données :
- En effet , l’offre de travail est indépendante du taux de salaire réel ; les effets de
substitution et de revenu se compensant
- Keynes considère donc que l’offre de travail dépend de variables socio-économiques
(la fécondité l’évolution du travail féminin , le solde migratoire , ... ) qui n’évoluent
que lentement :
- l’offre de travail est donc constante à court terme.
Pour voir la distinction faite par Keynes sur l’évolution à court et moyen terme de la consommation , cliquez ici
Conclusion :
Les variables qui influencent l’offre et la demande de travail sont donc différentes : l’égalité entre offre et demande de
travail n’est donc pas automatique , ce qui rend nécessaire des politiques de relance .
B. La nécessité des politiques de relance