Mercredi 1er février 2017 | Postcode 1 JA 1000 LAUSANNE 1 | No 26-5 V | Fr. 3.80 (TVA 2,5% incluse) | France € 3.
45
ARC/JEAN-BERNARD SIEBER
La Commission de
jeunes a un président,
Alexander Omuku,
mordu de politique
Vaud, page 17
La LPPPL, un remède à la crise
du logement jugé pire que le mal
Que penser de la nouvelle loi à trois semaines de la votation? Face-à-face à couteaux tirés
La conseillère d’Etat Verte Béatrice Mé-
traux et le conseiller national PLR Olivier
Feller, par ailleurs directeur de la Cham-
bre vaudoise immobilière, ont vaillam-
ment croisé le fer à la rédaction de 24 heu-
res autour de la nouvelle loi vaudoise sur
le logement. Un face-à-face qui tient da-
vantage du dos-à-dos et de la guerre des
70 jeunes
étoiles au
45e Prix de
Lausanne
Danse Une jeune danseuse
attend de s’élancer sur la scène du
Palais de Beaulieu. C’était lundi, lors
d’une session d’entraînement du
45e Prix de Lausanne. Cette
compétition internationale
représente une expérience
exceptionnelle pour une
septantaine de concurrents: classes
données par de grandes étoiles
comme Monique Loudières
et répétitions dirigées par des
coaches de renom telle Laura
Cazzaniga. Une semaine de travail
sous les yeux d’un jury de haut vol.
Pages 24 et 25
EPA/MAGALI GIRARDIN
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L’éditorial 2 Décès 10-11 Cinéma, Agenda 22 Jeux 26 Courrier 27 Météo 28
chiffres, tant les visions sont tranchées
sur ce texte attaqué en référendum par
une bonne partie de la droite et des mi-
lieux immobiliers.
Aprement négociée au Grand Conseil,
la loi sur la préservation et la promotion
du parc locatif (nom de code LPPPL ou
L3PL) espère mettre fin à vingt ans de
U U
OLIVIER ALLENSPACH
Pour faire fuir des
corbeaux bruyants,
la Ville d’Yverdon a
recours à un drone
Vaud, page 20
crise du logement. Pour les opposants,
c’est tout le contraire qui va se passer.
Cette loi, taxée d’usine à gaz, va freiner
les nouvelles constructions, tandis que de
nouvelles contraintes vont empêcher les
rénovations et les améliorations énergéti-
ques au moment où le parc immobilier
vaudois, vieillissant, en a le plus besoin.
U U
OFFRES
93
24Immobilier
Victime à nouveau
d’une grave blessure,
la skieuse vaudoise
Charlotte Chable
espère bien revenir
plus forte qu’avant.
Interview
CHANTAL DERVEY
Page 14
Principale pierre d’achoppement: le
Point fort, page 3 droit de préemption. Un «outil» antipénu-
rie qui permettra aux communes de se
Que dit la loi sur la préservation substituer à l’acheteur d’un terrain pour
et la promotion du parc locatif? l’acquérir et créer des logements d’utilité
publique et à loyers abordables. Une at-
Détail Béatrice Métraux est
teinte à la propriété selon les référendai-
propriétaire, Olivier Feller locataire
res. Les Vaudois trancheront le 12 février.
«Penelope Gate»
Impossible en Suisse
Nos parlementaires peuvent aussi rému-
nérer leurs proches. Mais le cadre est dif-
férent de celui de la France, où François
Fillon est accusé d’emploi fictif. Page 4
Emmanuel Macron
L’histoire se répète
La trajectoire de l’ex-ministre de l’Econo-
mie et sa percée dans la course à la prési-
dentielle rappellent une autre histoire,
celle de Valéry Giscard d’Estaing. Page 6
Vaud
Prof pédophile jugé
Entre mai 2011 et juin 2015, l’enseignant a
abusé de la naïveté de 38 fillettes âgées
entre 3 et 11 ans pour les filmer. Toutes les
occasions étaient bonnes pour ce père de
deux garçons. Page 15
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U
2 Opinions
Editorial
Et si Macron
créait
la surprise
Olivier
Bot
Chef de la rubrique
Monde
Ce serait une révolution. Si la
dynamique de la candidature
d’Emmanuel Macron se confirme
dans le mois qui vient, la
présidentielle française de 2017
ne ressemblera à aucune autre.
Après le jeu de chamboule-tout
auquel se sont prêtés les électeurs
des primaires de droite comme de
gauche, voilà qu’une personnalité
sortie de nulle part, engagée dans
une course solitaire, s’affiche dans
le trio de tête des sondages. Météore
ou étoile montante? Jamais un
candidat se situant hors du clivage
gauche-droite, ne disposant d’aucun
soutien d’un grand parti, n’a réussi
à passer le premier tour de l’élection
majeure. Macron y parviendra-t-il?
Plus le temps passe, plus son chemin
se dégage. Les Français ont sorti les
sortants, mis à la retraite les anciens.
Exit Hollande. Idem pour Sarkozy,
Juppé et Valls. Lui est jeune, 39 ans
en décembre dernier. Et son visage
était presque inconnu, il y a encore
deux ans.
«Météore ou étoile
montante? Jamais L’invité
un candidat se situant
hors du clivage gauche- Jacques Richter
Architecte EPFZ
droite n’a réussi à passer
le premier tour»
François Fillon, le candidat
de la droite, avec un programme
très conservateur, ne plaît pas à bon
nombre d’humanistes du centre.
Benoît Hamon, avec ses propositions
d’une gauche d’espérance, désole
ceux qui préféreraient une gauche
réaliste. Bref, un large espace
politique s’est ouvert pour une
qualification qui se jouera dans
un mouchoir de poche au premier
tour pour rejoindre Marine Le Pen
au second.
Les Français ont une mauvaise
image des partis et des politiques.
Les scandales Fillon – le candidat qui
se présentait comme le champion de
la morale publique – n’arrangent
rien à l’affaire. Du coup, Emmanuel
Macron est devenu un possible
recours «hors système» face au FN.
Mais, ce que les partis craignent
surtout, ce sont les législatives. Car
le phénomène Macron, c’est aussi
l’aspiration de la société civile à être
entendue au parlement. Beaucoup
des candidats d’En Marche auront ce
profil pragmatique. Une révolution à
l’Assemblée et au Sénat, où
beaucoup d’élus ont fait de la
politique partisane leur profession.
Page 6
24heures.ch
Aujourd’hui sur notre site
VC3 Contrôle qualité
Bénédicte A Yverdon, on effraie les corbeaux avec des drones
Réflexions
Une loi comme un emplâtre Les chercheurs n’ont
sur une jambe de bois pas besoin de visa
Les partisans de la loi sur la préservation
et la promotion du parc locatif (LPPPL)
cherchent à faire croire que «les milieux
immobiliers», comme ils disent, ne
veulent pas de logements à loyer
abordable. C’est faux. Et c’est contraire
aux objectifs d’un marché locatif
équilibré. Dans la réalité, ce sont de
nombreux acteurs de différents secteurs
de l’économie qui sont à l’œuvre depuis
le démarrage d’un projet jusqu’à sa mise
en exploitation: des investisseurs, des
caisses de pension, des fonds de
placement, des architectes, des ingé-
nieurs, des entreprises de construction,
des gérances, etc. Tous ces acteurs sont
directement concernés par les enjeux de
la votation sur la LPPPL.
De nombreux projets de logements
ont été initiés ces dernières années dans
notre canton, dont plusieurs comportent
des logements à loyer abordable.
Malheureusement, beaucoup de ces
projets se trouvent ralentis, voire
bloqués, à cause de la lenteur des
procédures administratives et des
nombreuses oppositions. Notre souci
majeur est la complexité des normes qui
ont été mises en place ces dernières
années et qui sclérosent complètement
le système. La LPPPL rajouterait une
couche supplémentaire à ces procédures
et ralentirait encore plus les projets.
Si l’on pouvait mettre en place des
simplifications de procédures ainsi que
des modalités de traitement plus rapides
des projets par les administrations et les
tribunaux, de multiples nouveaux
Dans notre rubrique Savoirs
«Race for Water», un bateau contre la pollution
des océans Le catamaran suisse entame une nouvelle
odyssée. Les images sur race.24heures.ch
logements pourraient être mis sur le
marché à brève échéance, et la régulation
des loyers se ferait automatiquement.
Dans notre canton, la construction de
logements connaît un régime à deux
vitesses: la vitesse lente et la vitesse
extrêmement lente. On a le choix entre
la tortue et l’escargot. Face à des
dispositions restrictives et la manière
tatillonne dont elles sont trop souvent
mises en œuvre, c’est un exploit d’avoir
réussi, malgré tout, à construire
40 000 logements ces dix dernières
années. Mais ce n’est pas suffisant pour
répondre à la demande de la population
d’un canton en pleine croissance
démographique. En ce sens, la pénurie a
bel et bien été planifiée par la loi: n’en
rajoutons pas une de plus.
«La pénurie a bel et bien
été planifiée par la loi:
n’en rajoutons pas
une de plus»
La LPPPL ne servira à rien, sauf à
jouer le rôle des promesses avec
lesquelles on balade les classes moyen-
nes à chaque campagne électorale. La
cité radieuse n’est malheureusement
jamais au rendez-vous des lendemains de
scrutin. Notre rôle et notre responsabi-
lité, en tant qu’acteurs de l’économie,
c’est de pouvoir offrir des logements de
qualité, à loyer abordable, notamment en
densifiant les agglomérations afin
d’améliorer les problèmes de mobilité.
Ce ne sont donc pas de contraintes en
plus dont nous avons besoin, mais, au
contraire, de lois et de règlements en
moins pour simplifier les procédures
administratives. Je voterai donc non à
la LPPPL le 12 février.
24 heures | Mercredi 1er février 2017
L’invité
Jacques Neirynck
Professeur honoraire
à l’EPFL
Samira Asgari, chercheuse de l’EPFL,
vient d’être refoulée à l’entrée aux
Etats-Unis alors qu’elle se rendait à
Boston pour prendre son poste à
Harvard. C’est le résultat d’une décision
du président Trump. Il inaugure ainsi
un processus de décadence de la science
américaine qui conditionne à moyen
terme le développement économique
du pays. La prédominance actuelle des
Etats-Unis dans tous les domaines a
reposé sur l’inverse de cette fermeture.
Les Etats-Unis, très modestes
contributeurs à la science avant 1930,
(premier Prix Nobel de physique en
1927) bénéficièrent ensuite de leur
ouverture. En 1932, dès l’accession de
Hitler au pouvoir, Albert Einstein quitta
l’Allemagne. En 1939, il envoya une
lettre célèbre à Franklin Roosevelt pour
l’avertir de la possibilité de fabriquer
une bombe nucléaire. Dans le bureau
voisin de celui d’Einstein à Princeton, se
trouvait John von Neumann, juif
hongrois qui apporta l’informatique à
son pays d’adoption. Peu de temps
après, Werner von Braun, inventeur
visionnaire de l’astronautique, passa
sans états d’âme du service de Hitler à
celui de Truman, lorsque le savoir des
juifs émigrés eut donné aux Américains
la victoire. L’arme nucléaire transportée
par des missiles intercontinentaux
munis d’un guidage informatisé donna
aux Etats-Unis l’imperium mondial grâce
à la collaboration de deux juifs exilés et
d’un transfuge du nazisme. L’empire
américain commença son ascension
Dans notre rubrique Suisse
Les facteurs vont ramasser les habits usagés
La Poste et Texaid ont décidé de poursuivre leur
collaboration. A lire sur www.habits.24heures.ch
pour la seule raison qu’il était prêt à
accueillir les élites que l’Europe rejetait.
Telles sont les règles inéluctables
du jeu scientifique. En 2014, suite
à la votation «Contre l’immigration de
masse», l’UE retira à la Suisse la partici-
pation à Erasmus et à Horizon 2020.
C’était une mise en garde qui fit mal et
que comprirent instantanément tous les
initiés. Sans une participation pleine et
entière à la science de l’Europe voisine,
la Suisse s’étiolerait lentement et
perdrait sa supériorité. Il s’ensuivrait
mécaniquement un affaiblissement
de l’industrie de pointe, une stagnation
économique et un appauvrissement
du pays.
«Le passeport d’un
candidat n’a aucune
importance; il faut
recruter le meilleur»
Cette vérité élémentaire n’est pas
toujours comprise dans le milieu
politique. Il s’imagine parfois que des
universités et des laboratoires indus-
triels, peuplés principalement de
nationaux, seraient viables, avec
peut-être une dose homéopathique
d’étrangers dûment intégrés. Or, sur une
population de 8 millions d’habitants, il
n’y a qu’une faible fraction de jeunes
capables et motivés pour faire de la
recherche. C’est en recrutant dans le
vaste monde que les Etats-Unis ont
réussi. C’est en suivant la même
politique que l’EPFL a démarré sous
l’égide de Patrick Aebischer: le passeport
d’un candidat n’a aucune importance
car il faut recruter le meilleur dans sa
branche. Il faut réintégrer Samira Asgari
en Suisse.
24 heures | Mercredi 1er février 2017
Débat
Comment lutter contre
la pénurie de logements
Le référendum contre la LPPPL pose la question: est-ce vraiment une nouvelle loi qui
favorisera la construction d’habitations d’utilité publique? Deux visions s’opposent
Votation
cantonale
12 février
Mathieu Signorell
Vincent Maendly
I
l y a six ans, la section vaudoise de
l’Association suisse des locataires
(ASLOCA) déposait son initiative
«Stop à la pénurie de logements».
Six ans de saga politique ont suivi.
La conseillère d’Etat Verte Béatrice Mé-
traux y a opposé un contre-projet en
2015, dont le Grand Conseil n’a pas
voulu. Puis le Conseil d’Etat a revu sa
copie, acceptée par le Grand Conseil l’an
dernier, et finalement attaquée par un
référendum des milieux immobiliers.
C’est sur ce texte que les Vaudois vote-
ront le 12 février, avec un titre à rallonge:
loi sur la préservation et la promotion du
parc locatif, souvent abrégée en LPPPL.
Voire L3PL. L’ASLOCA, elle, a retiré son
initiative.
Dernier épisode: la Cour constitution-
nelle a rejeté hier le recours des référen-
daires contre la brochure de votation
éditée par le Conseil d’Etat. Face à Béa-
trice Métraux, le conseiller national libé-
ral-radical Olivier Feller est le fer de lance
des référendaires. Il est aussi directeur
de la Chambre vaudoise immobilière
(CVI).
Combien de logements la nouvelle
loi peut-elle créer?
Béatrice Métraux: Ces cinq dernières
années, il s’est construit 22 000 loge-
ments dans le Canton. Avec le bonus de
10% de surface habitable prévu par la
LPPPL lorsque l’on crée des logements
d’utilité publique, on aurait eu 2200 lo-
gements supplémentaires et on aurait pu
bâtir 3300 logements d’utilité publique.
Or, il n’y en a eu que 1600 de construits.
Olivier Feller: C'est une loi de plus, qui
ne va construire aucun logement de plus.
Au contraire, elle introduit de nouvelles
procédures qui compliqueront la cons-
truction d’immeubles au moment où on
sent une légère détente sur le marché. Le
taux de logements locatifs vacants dans
le Canton est passé de 0,67% en 2015 à
0,93% en 2016. Sur l’arc lémanique, les
loyers ont commencé à baisser. On est
certes toujours en situation de pénurie. Il
faut que des logements se construisent à
un rythme soutenu.
B.M.: Le taux de vacance officiel global
est passé de 0,7 à 0,8%. Il se détend pour
les appartements de 4 pièces et plus.
Pour les appartements entre 2 et 3,5 piè-
ces – le noyau dont nous avons le plus
besoin avec des loyers corrects – le taux
de vacance ne bouge pas.
Les milieux immobiliers défendent-
ils leurs intérêts privés?
O.F.: Le référendum est porté par une
large coalition, bien au-delà des milieux
immobiliers. La Fédération vaudoise des
entrepreneurs (FVE) est un exemple em-
blématique. Cette loi est contraire à l’in-
térêt de la majorité de la population. Elle
ne va pas faciliter la construction de loge-
ments pour la classe moyenne.
B.M.: C’est très clairement les milieux
immobiliers qui ont lancé le référendum.
Avant même qu’on ait fini la discussion
au Grand Conseil, l’Union suisse des pro-
fessionnels de l’immobilier a averti mes
services qu’ils lanceraient un référen-
VC3 Contrôle qualité
dum. Ces milieux-là ne proposent rien
pour répondre à la pénurie.
A quoi attribuez-vous cette
pénurie?
O.F.: Malgré les lois tatillonnes et leur
application compliquée dans notre Can-
ton, 40 000 logements ont été construits
ces dix dernières années. Ça n’a pas suffi
à répondre à la demande car les proces-
sus sont trop lents, il y a trop de blocages,
trop d’oppositions, de recours. Ce n’est
pas en ajoutant encore une loi qu’on va
régler ce problème.
B.M.: On n’a tout simplement pas cons-
truit des logements adaptés à la popula-
tion ces dernières années. Il n’y a pas
pénurie pour les 6-7 pièces à 5000 francs.
Il n’y a simplement pas eu assez de cons-
tructions de logements à loyer abordable.
Une récente étude montre que quatre lo-
cataires vaudois sur dix consacrent plus de
25% de leur revenu pour se loger. Ces char-
ges-là sont incompressibles: le logement
est un bien de première nécessité. Le parc
locatif vaudois ne compte que 3-4% de
logements d’utilité publique.
La LPPPL en trois points
La loi sur la préservation et la promotion
du parc locatif (LPPL) doit remplacer
la loi sur la démolition, la transformation
et la rénovation de maisons d’habitation
(LDTR) et la loi sur l’aliénation d’appar-
tements loués (LAAL).
Loyers La loi introduit la notion de
logements d’utilité publique (LUP), qui
comprend notamment les «logements
à loyers abordables». Une Commune
pourra imposer des LUP dans ses plans
de quartier. Leur réalisation donne droit
à un bonus de surface habitable.
Ce point n’est pas débattu.
Le droit de préemption fait figure
d’épouvantail dans cette loi aux
yeux des référendaires. Que
permettra-t-il?
B.M.: Le droit de préemption est conçu
comme un outil souple, non coercitif, qui
permettra aux communes de construire,
dans des zones stratégiques, des loge-
ments d’utilité publique en se substituant
à l’acheteur d’un terrain sous des condi-
tions strictes et dans un cadre extrême-
ment limité. Le Tribunal fédéral a tranché
la question philosophique: utilisé avec
proportionnalité, le droit de préemption
n’est pas une atteinte à la propriété.
L’idée du Grand Conseil et du Conseil
d’Etat, c’est de répondre aux besoins de
la population.
O.F.: Madame Métraux ne parle que de
terrains, mais le droit de préemption con-
cerne aussi les maisons et immeubles.
B.M.: Oui, j’ai toujours été très claire sur
ce point!
O.F.: Le champ d’application est bien
trop large. Le droit de préemption ne
s’appliquera certes qu’aux terrains de
plus de 1500 m2, mais il y a deux excep-
Préemption En cas de pénurie, un droit
de préemption permettra aux commu-
nes de se substituer à l’acheteur d’un
terrain, bâti ou non, pour l’acquérir et
créer des LUP. Il ne s’applique pas quand
le propriétaire vend le bien à un membre
de sa famille proche. Les référendaires
s’opposent à ce mécanisme.
Rénovation La notion d’«opportunité
technique» pour justifier la rénovation
d’appartements en cas de pénurie a été
biffée dans la LPPPL. Les opposants
y voient une restriction des possibilités
de rénover, les partisans démentent.
Point fort 3
tions. Dans les agglomérations et les com-
munes centres, le droit de préemption
concernera tous les terrains bâtis ou non,
quelle que soit leur taille. Cela représente
61 communes, grandes ou petites, qui
totalisent 60% de la population et 70%
des emplois, donc la plupart des immeu-
bles. Deuxième exception: le droit de
préemption s’appliquera sur tout terrain
attenant à une parcelle qui appartient à
une Commune.
Ne va-t-on pas créer une usine
à gaz?
B.M.: Non, la procédure sera exception-
nelle. Le propriétaire qui veut vendre son
terrain approchera la Commune et il en-
tamera un premier dialogue: «Que vou-
lez-vous faire ici? Quels sont vos projets?»
Les communes font de la planification
territoriale, elles savent où elles veulent
développer des logements d’utilité publi-
que. Si l’acheteur répond aux intentions
de la Commune en matière de logements
d’utilité publique, celle-ci n’aura pas à
acheter la parcelle. Dans le cas contraire,
elle pourra faire valoir son droit de
préemption.
O.F.: En 2015, il y a eu plus de 7000 actes
de vente. La brochure de vote affirme que
seuls 15% des actes seraient concernés.
En admettant que ce pourcentage est
juste, cela signifie qu’il y a chaque jour
trois procédures de préemption qui doi-
vent être lancées. C’est très bureaucrati-
que.
B.M.: Qui peuvent être lancées. La Com-
mune peut y renoncer.
O.F.: Mais la Commune devra être avisée,
elle devra décider si elle use de son droit,
et si non, en informer le Canton.
Quel sera l’impact de la LPPPL sur
les possibilités de rénovation?
O.F.: Le droit actuel prévoit cinq motifs
d’autorisation de rénover: salubrité, sé-
curité, intérêt général, économie d’éner-
Débat
Le conseiller national
Olivier Feller et la
conseillère d’Etat Béatrice
Métraux ont croisé le fer.
FLORIAN CELLA
gie et opportunité technique. Ce dernier
motif a été biffé de la LPPPL par le Grand
Conseil. Les quatre autres motifs sont
soumis à des restrictions nouvelles. En
particulier, l’Etat pourra interdire les tra-
vaux s’il considère que leur coût est trop
élevé par rapport à leur impact. On as-
siste à une importante limitation des pos-
sibilités de rénovation. Vaud va devenir
le canton le plus restrictif en la matière.
Pire que Genève.
B.M.: Au titre de «circonstances opportu-
nes sur le plan technique», un certain
nombre de propriétaires ont réalisé des
travaux qui n’étaient pas légitimes, pas
nécessaires, dans le but d’augmenter les
loyers. La jurisprudence nous a donné
raison. Sur 300 demandes de rénovation
déposées en 2015, nous en avons refusé
une seule. Dire que les travaux seront
interdits, c’est du mensonge.
Si la LPPPL est refusée, irez-vous
plus loin en demandant
l’abrogation de la loi actuelle?
O.F.: Ce n’est pas l’intention de la Cham-
bre vaudoise immobilière. Les associa-
tions de propriétaires et les députés
n’ont pas thématisé cette question.
B.M.: J’entends que ce n’est pas dans les
plans de la CVI. Mais d’autres réclame-
ront l’abrogation des lois existantes si la
LPPPL est refusée.
Quel est votre logement et en êtes-
vous propriétaires?
B.M.: J’ai une maison dont je suis pro-
priétaire depuis trente ans.
O.F.: Je loue un appartement. Comme
quoi, nous ne défendons pas nos intérêts
personnels.
Découvrez le débat
en vidéo sur
www.debat.24heures.ch
4 Suisse
«Penelope Gate»
«Ma femme s’occupe
même de la façon dont
je m’habille. Il est plus que
mérité qu’elle soit défrayée
pour son travail»
Walter Müller (PLR, SG) Conseiller national
En Suisse aussi, des élus
engagent leur famille
Comme en France,
les parlementaires
peuvent, rémunérer
leur femme ou un
proche. Mais une
«affaire Penelope»
est impossible ici
Arthur Grosjean Berne
Candidat à la présidence de la Ré-
publique française, François Fillon
affronte depuis plusieurs jours une
tempête politico-médiatique. En
cause, l’engagement de sa femme
Penelope comme assistante parle-
mentaire entre 1998 et 2007 alors
qu’il était député à l’Assemblée na-
tionale. Elle aurait touché environ
900 000 euros pendant cette pé-
riode. Le problème? Il ne tient pas
au lien familial qui unit le député et
son attachée. La chose est parfaite-
ment licite. Le vrai problème vient
du fait que Penelope n’est jamais
apparue comme assistante parle-
mentaire. D’où les accusations
d’emploi fictif. Du coup, la justice
française enquête.
Une «affaire Penelope» est-elle
possible en Suisse? C’est ce que
nous avons voulu savoir. D’abord
Ueli Maurer découvre les abus
du tourisme d’achat aux frontières
Le conseiller fédéral est
venu à Genève observer
les difficultés du canton
frontalier et écouter
les petits patrons
C’est la visite des surprises pour le
patron des Finances fédérales et
des douanes Ueli Maurer. Venu à
Genève pour la seconde fois en
deux mois pour se pencher cette
fois sur les problèmes des petites
entreprises, le conseiller fédéral a
réalisé, hier, «que les PME gene-
voises veulent des contrôles aux
frontières. C’est particulier,
ajoute-t-il, mais je le comprends
très bien. Genève a un problème
avec le tourisme d’achat.» Telle est
l’impression que le magistrat sem-
ble retirer de ses rencontres avec
VC3 Contrôle qualité
KEYSTONE/GAETAN BALLY
«Ma fille est excellente!
Je la recommanderai
aux autres élus quand
je quitterai mon mandat»
Liliane Maury Pasquier (PS/GE)
Conseillère aux Etats
précisons que les conseillers natio-
naux et conseillers aux Etats dispo-
sent de 33 000 francs par an pour
couvrir leurs «dépenses de person-
nel et de matériel». Comme en
France, ils peuvent librement en-
gager un membre de leur famille.
Mais comme nous l’explique Mark
Stucki, le chef du secteur informa-
tion au parlement suisse, la com-
paraison s’arrête là. «Les parle-
mentaires suisses peuvent dispo-
ser de ce budget de 33 000 francs
comme ils l’entendent. Ils peuvent
garder l’argent pour eux-mêmes
ou engager un assistant, apparte-
nant à leur famille ou non. Ils n’ont
aucun compte à rendre sur ce bud-
get.»
Aucun contrôle
Une «affaire Penelope» est donc
impossible en Suisse, puisque il n’y
a aucun contrôle prescrit sur ce
que l’élu fait de son argent. Il peut
le jeter par les fenêtres, acheter
une tonne de croquettes à son
chien ou offrir une thalassothéra-
pie royale à sa femme. A lui ensuite
d’assumer les conséquences s’il
croule sous le travail. En France,
en revanche, l’argent doit être ef-
fectivement dépensé pour un véri-
table attaché parlementaire. Voilà
pourquoi François Fillon a dû pré-
des représentants de PME et d’as-
sociations professionnelles.
Le problème des PME est bien
connu. Willy Cretegny, membre
de la plate-forme du commerce, et
Frédéric Plojoux, président de la
Fédération genevoise des fournis-
seurs de la construction, résu-
ment: c’est «l’augmentation de la
fraude aux douanes et la baisse
des effectifs aux douanes». «A
Berne, on est allé très loin pour
aider les multinationales et on ne
s’est guère préoccupé de nous»,
reproche Frédéric Plojoux.
Selon le Canton, il manque 70
agents en uniforme ou en civil
pour surveiller les frontières can-
tonales, qui comptent 80 points
de passages, dont 34 routiers. A la
fin de 2016, le Corps des gardes-
frontière comptait 320 agents
KEYSTONE/GAETAN BALLY
«Il était logique et naturel
de faire appel à ma fille
qui m’a aidé pour ma
campagne électorale»
Matthias Jauslin (PLR/AG)
Conseiller national
senter devant le juge des justifica-
tifs prouvant l’activité administra-
tive de sa femme.
Combien de parlementaires fé-
déraux engagent un membre de
leur famille? Impossible de le sa-
voir. «Comme nous ne contrôlons
pas ce budget de 33 000 fr., il n’y a
aucun registre pour nous dire com-
ment il est dépensé», relève Mark
Stucki. Il estime cependant que les
élus les plus susceptibles de pren-
dre un proche comme collabora-
teur sont ceux qui dirigent une en-
treprise familiale.
Bingo! En consultant le registre
des cartes d’accès au Palais fédéral
distribuées par les élus, nous avons
trouvé deux patrons parlementai-
res qui s’appuient sur la famille.
D’abord le conseiller national Mat-
thias Jauslin (PLR/AG). Il a engagé
sa fille Livia, qui possède un bache-
lor en communication et qui tra-
vaille avec lui dans l’entreprise fa-
miliale d’installation électrique.
«J’ai été élu par surprise en 2015.
J’ai dû m’organiser très vite. Il était
logique et naturel de faire appel à
ma fille qui m’a aidé pour ma cam-
pagne électorale. Son travail de
collaboratrice personnelle occupe
10 à 20% de son temps. Elle s’oc-
cupe principalement des invita-
tions que je reçois des lobbyistes et
pour un effectif financé de 355
postes. «Mais il faudrait encore
10% d’effectifs en plus pour faire le
travail», estime le conseiller d’Etat
en charge de la Sécurité et de
l’Economie, Pierre Maudet.
Verra-t-on un jour les fonction-
naires manquants pour limiter les
abus du tourisme d’achat? Peut-
être, mais pas demain. «A Berne,
explique en effet Ueli Maurer, le
parlement a décidé de bloquer les
postes. Il a même fallu couper
dans les contrôleurs fiscaux, alors
que chacun rapporte 4 millions.
J’espère qu’il sera bientôt possible
de discuter, car on parle quand
même de sécurité.»
En attendant, l’élu évoque un
possible retour des agents prêtés
au Tessin pour gérer la crise mi-
gratoire. Marc Bretton
de différentes organisations. Elle
gère aussi les visites au Palais fédé-
ral et corrige mes communiqués
de presse. Son travail est facturé
par l’entreprise et payé par le bud-
get de 33 000 francs que je reçois
du parlement pour un secrétariat.»
Walter Müller, conseiller natio-
nal PLR de Saint-Gall, fait lui appel
à sa femme, Ottilia. «Elle me dé-
charge grandement des problèmes
d’intendance. Elle s’occupe même
de la façon dont je m’habille. Il est
plus que mérité qu’elle soit dé-
frayée pour son travail.» Une habi-
tude chez les Müller où, dans l’en-
treprise familiale de culture maraî-
chère, femme et fils mettent déjà la
main à la pâte.
A gauche aussi, la famille vient
parfois à la rescousse. La conseil-
lère aux Etats Liliane Maury Pas-
quier (PS/GE) fait appel à sa fille
Marie. «Elle a une licence en scien-
ces politiques et m’aide depuis
dix ans. Elle s’occupe de mon site
Internet, fait des recherches sur
certains dossiers, rédige des textes
ou des interventions. Elle est excel-
lente! Je la recommanderai aux
autres élus quand je quitterai mon
mandat.» Combien touche Marie,
la perle? «20 000 fr. pour un 20%.
A cela s’ajoutent pour moi les char-
ges patronales», répond l’élue.
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Uneréformefiscalepourl’emploi
p !
Pourquoi une nouvelle réforme
fiscale des entreprises ?
Avec cette réforme, toutes les entre-
prises seront soumises à un taux
unique d’imposition des bénéfices et
les régimes fiscaux particuliers seront
supprimés. Les Vaudois ont approuvé
le volet cantonal de cette réforme en faires essentiels pour nos PME. Elles Ce sont les sociétés locales qui béné-
mars dernier à 87.12%. Il s’agit main-financent aussi 50% de la recherche ficieront de la baisse du taux d’im-
tenant de consacrer le volet fédéral. et développement en Suisse. Au final, position. Les PME auront ainsi des
Pourquoi cette réforme est-elle mais sa réussite est déterminante tir, recruter, se développer, innover ou
importante pour l’économie
suisse ?
Nous devons nous assurer que les
entreprises qui ont un régime fiscal La réforme sert-elle
particulier restent en Suisse. Ces uniquement les intérêts des
entreprises représentent non seule- multinationales ?
ment 150’000 emplois et 5 milliards Non, au contraire, elle est essentiel-
de recettes fiscales, mais elles sont lement au bénéfice des PME ! Pour
24 heures | Mercredi 1er février 2017
Démissions en bloc à la
Fac d’Eco de Genève
d’un grand malaise. «C’est vrai que
Tout le décanat jette
ça n’arrive pas souvent, c’est une
l’éponge en raison de nouvelle assez choquante. Mais il
divergences stratégiques faut l’accepter, il n’y a pas de
avec le rectorat honte à s’arrêter. Je ne suis pas
fâchée ou en colère.»
Trois ans seulement après la nais- Nous n’avons pu joindre le rec-
sance de la Faculté d’économie et teur, Yves Flückiger. Le secrétaire
de management, son décanat, général adjoint du rectorat, Didier
composé d’une doyenne et de Raboud, est peu disert. «D’un
trois vice-doyens, vient d’annon- commun accord, nous avons es-
KEYSTONE/GAETAN BALLY
cer sa démission en bloc. Une dé- timé que la solution pour trouver
marche rarissime. Cette faculté, une nouvelle dynamique était une
plus connue sous le nom de Ge- transition de décanat. Je tiens à
neva School of Economics and Ma- souligner le travail remarquable
nagement (GSEM), est née en 2014 de l’équipe partante.»
de la scission de l’ancienne Faculté Les motifs de friction seraient
des sciences économiques et socia- notamment financiers. «Une ac-
les. Si rectorat et décanat affirment créditation de la faculté signifie des
partager les mêmes objectifs, ils moyens. L’Université a des
n’ont apparemment pas réussi à moyens conséquents, mais limités.
s’entendre sur les moyens pour y Le rectorat doit donc faire des arbi-
parvenir.
La doyenne démissionnaire de
trages budgétaires.» Une somme
de quelques millions de francs se-
la GSEM, Maria-Pia Victoria-Feser, rait en jeu. Didier Raboud cherche
ne souhaite pas entrer dans les dé- à rassurer: «Il ne s’agit pas de dé-
tails. «Il y a des critères d’accrédi- missions avec fracas laissant un
tation à respecter, un label de qua- poste vacant. La transition est se-
lité étant très important pour la reine. C’est d’ailleurs l’équipe ac-
valorisation des diplômes que les tuelle qui assure l’intérim.» L’exis-
étudiants reçoivent, explique- tence de la GSEM n’est selon lui
t-elle. Nous n’avons pas réussi à pas remise en cause, au contraire.
faire entendre que c’était indis- Les étudiants semblent avoir
pensable. Il faut, par exemple, une été tenus à l’écart de cette querelle
largesse de manœuvre décision- au sommet. «L’histoire a été gar-
nelle.» dée secrète jusqu’à lundi», témoi-
Selon elle, «il était temps de gne Joan Bürgi, étudiant membre
passer la main. Je ne peux pas me du conseil participatif de la GSEM.
plaindre sur beaucoup de choses, Le processus d’élection du pro-
le rectorat a joué le jeu, mais il chain doyen devrait avoir lieu dans
reste des points d’achoppement.» les prochaines semaines dans cette
Tout de même, de là à ce que tout faculté qui regroupe plus de 200
le décanat démissionne à sa suite, collaborateurs et 1700 étudiants.
difficile de ne pas y voir le signe Sophie Simon
La droite s’inquiète du
succès du service civil
invitées à titre volontaire aux jour-
La majorité de la
nées d’information de l’armée.
commission de la politique Cette mesure devrait accroître
de sécurité du National l’attrait du service militaire, ont
veut combattre la baisse indiqué les services du parlement.
des effectifs militaires Selon la majorité de la commis-
sion, les effectifs de l’armée sont
La commission de la politique de en danger et il est urgent de pren-
sécurité du National s’inquiète du dre des mesures pour diminuer
succès du service civil et veut com- l’attrait du service civil.
battre la baisse des effectifs militai- Une autre motion a été adoptée
res. Il faut dire que le nombre de par 16 voix contre 9. Elle demande
nouveaux civilistes poursuit sa que les personnes astreintes au
courbe ascendante, passant de service militaire qui optent pour le
5836 en 2015 à 6169 en 2016. Une service civil après avoir com-
hausse qui ne manque pas de sus- mencé l’école de recrues ne puis-
citer des craintes parmi les parle- sent ensuite déduire que la moitié
mentaires de droite. des jours de service accomplis au
Sans opposition, la commis- sein de l’armée. La minorité juge
sion de la politique de sécurité a cette mesure discriminatoire et
décidé, hier, de déposer une mo- craint qu’elle ne génère des pertes
tion pour que les femmes soient sur le plan économique. ATS
Philippe Leuba
Conseille
er d’Etat (VD/PLR). Ministre de l’économie
de nombreuses multinationales, la
réforme se traduira par une hausse
d’impôt. Malgré cela, avec la RIE III, le
niveau d’imposition restera compéti-
tif en comparaison internationale, et
la situation sera enfin claire et prévi-
aussi des clients et partenaires d’af- sible pour l’ensemble des entreprises.
il s’agit d’une réforme fiscale, certes, moyens supplémentaires pour inves-
pour le maintien et la création de lutter contre le franc fort. Pour rester
dizaines de milliers d’emplois. compétitifs, nous devons maintenir
notre tissu économique, fait d’entre-
prises de toutes tailles et qui travaillent
ensemble. C’est notre force !
Comité interpartis « Oui à la réforme fiscale »
24 heures | Mercredi 1er février 2017
Fiscalité
La droite joue son va-tout sur la RIE III
Votations
fédérales
12 février
Le sort réservé par
le peuple à la
réforme fiscale des
entreprises aura des
répercussions pour
le reste de la
législature
Florent Quiquerez Berne
La bataille est rude et le suspense
reste entier. Selon le dernier son-
dage Tamedia, opposants et parti-
sans de la RIE III sont toujours
dans un mouchoir de poche. 47%
de non contre 45% de oui, l’écart
est si faible qu’il ne présage en
rien du résultat final (voir enca-
dré). La fin de campagne sera
d’autant plus acharnée qu’il ne
s’agit pas uniquement de fiscalité.
Derrière l’enjeu économique se
cache un enjeu politique qui pour-
rait être crucial pour les rapports
de force durant la suite de la légis-
lature.
Depuis les dernières élections,
la gauche dénonce un passage en
force de la droite sur plusieurs
dossiers. Elle a donc fait de ce ré-
férendum une question de prin-
cipe, un «carton rouge» pour dé-
noncer «l’arrogance de la droite».
Elle rêve d’un non le 12 février afin
de peser de tout son poids sur les
futurs gros dossiers du parlement,
à commencer par «Prévoyance
2020», la grande réforme des re-
traites, sur laquelle la majorité
PLR et UDC tente d’imprimer sa
marque au National.
Dindon de la farce
Peut-on faire reposer de tels en-
jeux sur ce scrutin? Le politologue
Pascal Sciarini nuance. «Le résul-
tat sera sans doute présenté ainsi
du côté des élites, mais je ne suis
pas sûr qu’il s’agisse du message
que la population aura voulu déli-
vrer. Cela étant dit, cet objet est si
compliqué que beaucoup de ci-
toyens vont s’en remettre aux
mots d’ordre des partis. En ce
sens, les déclarations de certaines
personnalités du centre droit,
comme Eveline Widmer-
Schlumpf, ont ébranlé l’électorat.
En cas de rejet, on s’attendrait à
voir une droite plus conciliante
lors de l’élaboration d’une nou-
velle réforme, mais aussi sur
d’autres dossiers. Tout vote de ce
genre laisse des traces.»
A gauche, la stratégie est assu-
Affaire Amaudruz Le chiffre
L’UDC Suisse
se refuse à tout
commentaire Le nombre d’entrées irrégulières Le conseiller aux Etats Christian
L’UDC Suisse a pris connais-
sance de la condamnation de
sa conseillère nationale Céline
Amaudruz pour conduite en état
d’ébriété et empêchement
d’accomplir un acte officiel.
Le parti estime qu’il s’agit d’une
affaire privée. Par le biais de sa
secrétaire générale adjointe
Silvia Bär, il a indiqué hier qu’il
ne sera fait aucun commentaire
sur ce sujet. Même réaction
de la section genevoise du parti.
Son président, Marc Fuhrmann,
a déclaré à la RTS que cette
condamnation demeurait
un événement privé. ATS
VC3 Contrôle qualité
mée. «Un refus de la RIE III devrait
pousser la droite à limiter les déra-
pages, explique Roger Nordmann
(PS/VD). On n’a jamais contesté le
but de cette réforme. Ce que nous
critiquons, c’est qu’elle coûte
deux fois trop cher. Ce projet est
excessif, et la campagne a bien
mis en avant le fait que la classe
moyenne serait le dindon de la
farce. L’avalanche est lancée. A
voir où elle va s’arrêter», conclut
le président du groupe socialiste.
«Alors qu’elle aurait dû cher-
Partisans et opposants toujours au coude-à-coude
Les résultats du troisième sondage sur les votations du 12 février
RIE III (réforme fiscale
des entreprises)
Indécis
8%
OUI
45%
47%
NON
Naturalisation facilitée
pour la 3e génération
Indécis
1%
55% OUI
NON 44%
U Les millions investis par les
milieux économiques n’y auront
rien fait. A dix jours du scrutin,
la troisième réforme fiscale des
entreprises (RIE III) n’a pas
vraiment convaincu.
Selon notre dernier sondage
Tamedia, les opposants gardent
toujours une très légère avance:
47% de non, contre 45% de oui.
Difficile de prédire le résultat qui
sortira des urnes le 12 février
prochain. Il reste encore 8%
d’indécis. A noter que la marge
d’erreur est de +/– 1,5%.
Si les électeurs de gauche
adoptent massivement le point
de vue de leurs partis (75% de
non au PS, 82% de non chez les
Verts), l’électorat bourgeois se
montre hésitant. Au PDC, le oui
plafonne à 47%, alors qu’un
électeur sur 5 n’a pas encore
pris sa décision! Les UDC sont à
peine plus convaincus (53% de
Politique
Christian Levrat
48838
aux Etats-Unis
en Suisse durant l’année 2016,
selon le corps des gardes-fron-
tière, contre 31 038 en 2015. Des
renvois ont été ordonnés dans
plus de la moitié des cas
(26 644). Le Tessin est le canton
le plus concerné avec plus de
deux tiers (33 844) du total.
Le nombre de ces entrées a
atteint un pic en juillet et août.
En 2016, les entrées irrégulières
émanaient principalement de
migrants africains, érythréens
(12 294), gambiens (3845),
guinéens (3814), nigérians
(3150), éthiopiens (2747)
et somaliens (2643). ATS
«Tout vote de
ce genre laisse
des traces»
Pascal Sciarini
Politologue UNIGE
Par région linguistique (en %)
9 5 10
40
53 42
55
48
38
Suisse Suisse Suisse
alémanique romande italienne
Par région linguistique (en %)
1 0 2 6
46 37
68
63
53
30
Suisse Suisse Suisse
alémanique romande italienne
oui) alors même que leur
ministre des Finances, Ueli
Maurer, mène campagne.
Les électeurs PLR sont les plus
favorables à la réforme (67% de
oui) alors que les militants PBD
et Vert’libéraux ont basculé dans
le camp du non. Visiblement, la
prise de position négative
d’Eveline Widmer-Schlumpf a
marqué les esprits.
Désormais l’écart se creuse
entre les régions linguistiques:
la Suisse alémanique est
clairement contre la réforme
(53% de non) tandis que les
Romands sont, eux, dans le
camp du oui (55% de oui).
Les arguments qui ont fait
mouche? Chez les partisans,
68% estiment que la Suisse doit
s’adapter à la concurrence
fiscale internationale si elle ne
veut pas voir les grandes
entreprises quitter le pays. Chez
Levrat va rencontrer des
parlementaires américains
ces prochaines semaines.
Le président socialiste de la
commission de politique
extérieure du Conseil des Etats
veut se faire sur place une image
de la politique menée par le
nouveau président Donald
Trump. Le Fribourgeois, qui
voyagera en tant que président
de la commission mais sans
mandat spécifique, rencontrera
probablement des membres de
la commission des affaires
étrangères du Sénat.
ATS
cher à éviter le référendum, la
droite a voulu montrer qui com-
mande dans ce pays, acquiesce
Daniel Brélaz (Les Verts/VD).
Cette position jusqu’au-boutiste a
poussé certains anciens à se révol-
ter. En cas d’échec, il faudra rapi-
dement trouver un compromis.
La Suisse peut se planter une fois,
pas deux, sous peine de sanctions
internationales.»
Des déclarations qui font bon-
dir Jean-François Rime (UDC/FR).
«Vous ne pouvez pas accepter
Par parti (en %)
PLR 67
PDC 47
PS 16
UDC 53
Les Verts 13
PBD 28
Vert'lib. 35
Par parti (en %)
PLR 59
PDC
73
PS
UDC 17
Les Verts
PBD 71
Vert'lib.
les opposants, on a été sensible à
deux idées: la crainte que les
citoyens doivent passer à la
caisse pour permettre aux
entreprises de faire des gains; et
le fait que les effets financiers de
la réforme restent flous!
L’autre campagne qui aura
marqué les esprits, c’est celle
sur la naturalisation facilitée des
étrangers de la troisième
génération. Malgré la grosse
campagne d’affichage des
opposants, qui ont mis en avant
l’image d’une femme en burqa,
le oui se renforce: 55% des
sondés approuvent la réforme,
contre 44% qui la rejettent. Le
trend est positif depuis le début
de la campagne, mais pas sûr
que cela suffise car ce projet
nécessite le double oui du
peuple et des cantons.
La naturalisation facilitée
obtient un soutien clair dans
Cigognes
Toutes les cigognes ne volent pas
vers l’Espagne ou l’Afrique pour
échapper à l’hiver. Une douzaine
d’entre elles restent à Bâle
malgré la neige et le froid. On
peut les voir tous les jours dans le
parc Schützenmatt. Pour les
habitants du quartier, elles font
partie du paysage hivernal. On les
voit surtout le matin qui piquent
le sol avec leur long bec à la
recherche de nourriture, souris,
vers et grenouilles.
ATS
n’importe quelle concession pour
éviter un référendum», rétorque
le président de l’Union suisse des
arts et métiers. «La droite n’a pas
exagéré, renchérit Christian Lü-
scher (GE), vice-président du PLR.
Au contraire, de nombreux élé-
ments ont été retirés pour ne pas
trop charger la barque. Cette ré-
forme est soutenue par le Conseil
fédéral, le parlement, les cantons
et les partis bourgeois. Ce n’est
quand même pas une bande d’ir-
responsables.»
FORTA
(financement routier)
28 5 Indécis
6%
35 18
OUI
75 9 Règlement de comptes
42 5 34%
60%
82 5
NON
63 9
45 20
Par région linguistique (en %)
5 9
41 0
28
26 1 37 31
86 14 0
82 1 67
57 60
92 7 1
29 0
Suisse Suisse Suisse
81 16 3
alémanique romande italienne
P. FY SOURCE: SONDAGE TAMEDIA
tous les partis: 92% de oui chez
les Verts, 86% au PS, 73% au PDC
et 59% au PLR. Seuls les
militants UDC la rejettent, avec
un score tout aussi soviétique:
82% de non! Le oui des Romands
est massif (63%), celui des
Alémaniques un peu moins
(53%). A noter que le Tessin se
distingue du reste du pays avec à
peine 30% des sondés favorables
à la naturalisation facilitée.
Enfin, le seul objet pour
lequel le doute n’est plus
permis, c’est le fonds FORTA,
destiné au financement des
infrastructures routières et des
grands projets de transport
public. C’est un confortable oui
(60%) qui se dessine pour Doris
Leuthard. La gauche, qui a lancé
le référendum, n’a pas vraiment
convaincu sa base: le non
dépasse à peine les 50% au PS.
Judith Mayencourt
Moutier
Un vote sous
KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
haute surveillance
Observateurs de la Confédéra-
tion, suppression du dépouille-
ment anticipé, contrôle du
registre des électeurs et
information dans les homes:
le Canton de Berne prend des
mesures exceptionnelles pour
éviter des irrégularités lors du
vote de Moutier (BE) sur son
appartenance cantonale, le
18 juin prochain. En raison de
l’importance de ce scrutin, le
gouvernement bernois a arrêté
ce dispositif d’entente avec
l’Office fédéral de la justice et
les autorités prévôtoises, afin de
clore d’une manière exemplaire
la Question jurassienne. ATS
Suisse 5
A droite, on refuse en effet
d’ajouter un enjeu stratégique à
une campagne déjà bien compli-
quée. «Il ne s’agit pas d’un combat
gauche-droite classique, explique
Albert Rösti, président de l’UDC.
Même s’il est faux de mélanger les
deux, il y a des gens qui vont voter
non pour les mêmes raisons qu’ils
ont dit oui à l’initiative contre l’im-
migration: ils estiment que soute-
nir les multinationales, c’est en-
courager l’embauche de tra-
vailleurs étrangers.»
Et en cas de défaite? Jean-Fran-
çois Rime refuse d’y voir un quel-
conque désaveu de la politique de
la droite. «Il faudrait analyser les
résultats selon les régions, puis-
que la réforme touche les cantons
différemment.» L’idée d’une vota-
tion test ne convainc pas non plus
Yannick Buttet (PDC/VS). «Quand
on pense au virage à droite du
parlement, on fait référence au
bloc PLR-UDC. Or la RIE III est
aussi soutenue par le centre.»
Le vice-président du PDC se mon-
tre toutefois critique sur la campa-
gne. «Nous aurions dû faire
preuve de plus d’honnêteté, et
dire dès le début que la RIE III
allait coûter cher à la collectivité,
et qu’il faudrait se serrer la cein-
ture à court terme. Tout en préci-
sant que, sans cette réforme, nous
perdrions encore plus en termes
d’emplois et de rentrées fiscales.»
Et de regretter que les porteurs du
dossier soient des tenants de l’aile
la plus libérale de la droite. «Par-
fois, il faut savoir se mettre en re-
trait pour faire passer un projet.»
Faut-il voir dans ces critiques
un premier règlement de comp-
tes? En Suisse alémanique, le
camp du oui est largement porté
par Magdalena Martullo (UDC/
GR), la fille de Christoph Blocher,
dont les positions en matière éco-
nomique provoquent des réac-
tions épidermiques. Cette campa-
gne va-t-elle laisser des traces au
sein d’une alliance bourgeoise
déjà lézardée sur les questions
européenne et énergétique?
«En Suisse, on peut mener des
campagnes difficiles et passer à
autre chose le lendemain du
vote», rassure Christian Lüscher.
«C’est une alliance qui repart à
zéro à chaque fois en fonction des
dossiers», ajoute Albert Rösti. Et
le président de l’UDC de tacler ses
«alliés». «Sur le débat sur l’immi-
gration, on ne peut pas dire
qu’elle a vraiment fonctionné.»
Retrouvez notre
dossier spécial sur
www.RIEIII.24heures.ch
Non aux plus de 40 t.
Trafic Les camions de plus de
40 tonnes ne devraient pas
pouvoir circuler sur les routes
suisses. Par 9 voix sans opposi-
tion, la Commission des
transports du Conseil des Etats
appelle le plénum à enterrer une
motion de Jean-François Rime
(UDC/FR) visant à relever de 40
à 44 tonnes la limite de poids
pour le transport de bois. ATS
Les facteurs recyclent
Textiles Les facteurs vont
s’occuper du ramassage d’habits
usagés. Partant d’un projet
pilote réussi, La Poste Suisse et
Texaid ont décidé de poursuivre
leur collaboration à plus long
terme. Les postiers combineront
cette nouvelle tâche avec la
distribution du courrier. ATS
6 Monde 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Présidentielle française Le parcours du bateau solaire autour du monde

La drôle de campagne où AMÉRIQUE

Départ: Lorient
9 avril 2017
ASIE

«Macron, c’est Giscard!»

DU NORD Tokyo
Bermudes Dubaï
AFRIQUE

AMÉRIQUE Océan
Océan DU SUD Océan Indien
la barre» avait été un hit. Il faut Atlantique
L’ex-ministre dire que Brigitte Bardot arborait Pacifique OCÉANIE

de l’Economie de ce T-shirt très moulant sur ses

plus belles années; 50 000 exem-
la gauche peut plaires s’étaient arrachés en
I.CAUDULLO. SOURCES: RACE FOR WATER FONDATION

devenir président en quelques jours.

labourant au centre.
Comme l’avait fait
Giscard en 1974
Xavier Alonso Paris
«Emmanuel Macron ne travaille
pas à la recomposition de la
gauche, mais à celle du centre.
Macron, c’est Giscard!» Pour le
politologue Thomas Guénolé,
auteur, entre autres, du Petit
guide du mensonge en politique
(Fayard), les trajectoires des deux
hommes ainsi que le contexte de
leur candidature à la présiden-
tielle ont de nombreux points
communs. «Que ce soit dans son
parcours professionnel, privé,
son idéologie, sa stratégie et sa
vision d’une société libérale,
Emmanuel Macron remixe du
Valéry Giscard d’Estaing», résume-
t-il. Reste à savoir si le premier,
avec ses 39 ans, peut détrôner le
second, élu à 48 ans en 1974,
comme plus jeune président de la
République en mai prochain.
«Macron défie toutes les lois
politiques. Nous vivons une élec-
tion d’invraisemblances. Donc
tout est possible», estime Gérald
Grunberg. Mais avant d’en arriver
là, le politologue spécialiste de la
gauche confirme le mimétisme
des deux destins, avec des nuan-
ces évidemment: «L’idée des
«deux Français sur trois» contre
les extrêmes que développait
Giscard d’Estaing (VGE) dans son
livre est très similaire à celle des
progressistes de gauche et de
droite d’Emmanuel Macron.»
D’entrée, l’historien de la poli-
tique Jean Garrigues met en avant,
lui, la ressemblance de VGE et
d’Emmanuel Macron sur l’idée du
«renouveau générationnel. La
Emmanuel Macron présente un projet de volonté et de
progrès contre les archaïsmes d’une France sclérosée. REUTERS
thèmes qui ont porté la campagne
de Valéry Giscard d’Estaing en
1974. On oublie à quel point c’était
une rupture avec l’époque»,
souligne Jean Garrigues.
Antisystème du système
Ainsi Emmanuel Macron, énarque
issu de Sciences-Po Paris, conseil-
ler du président François Hollande
et ministre de l’Economie d’un
gouvernement de gauche, a opéré
un glissement vers le centre de
l’échiquier politique. «Il est le can-
didat antisystème formé par le
système», critiquent ses pourfen-
deurs. Aux vieux désaccords
gauche-droite, Emmanuel Macron
préfère un projet de volonté et de
progrès contre les archaïsmes
d’une France sclérosée.
Cela ne vous rappelle rien?
Pompidou, se présente en 1974
comme le candidat de la rupture
avec le vieux monde et le système,
dont il est pourtant issu», ironise
Thomas Guénolé. Et de poursui-
vre: «Si je vous dis: créer les condi-
tions d’un rassemblement large
de la classe moyenne pour un pro-
jet de libéralisation de la société
française, vous hésitez… Est-ce
Valéry Giscard d’Estaing dans les
années 70 ou Emmanuel Macron
en 2017?»
C’est du VGE dans le texte d’il y
a quarante ans. On s’y laisserait
prendre. Question image aussi, les
similitudes sont frappantes. Tous
deux sont des candidats jeunes. Et
si cette campagne 2017 profite de
la fraîcheur que font souffler les
meetings du jeune Emmanuel
Macron, la ferveur de la jeunesse
Marqueurs du progrès
Question mœurs et changements
sociétaux, il faut se souvenir que
VGE se voulait le président de la
«société libérale avancée». C’est
lui qui dépénalise l’avortement,
fait baisser l’âge de la majorité ci-
vile à 18 ans et permet le divorce
par consentement mutuel. Bien
qu’il n’en ait pas encore parlé,
Emmanuel Macron est attendu en
pointe sur les questions de la PMA
(procréation médicalement assis-
tée) et de la GPA (gestation pour
autrui). Les nouveaux marqueurs
du progrès dans les mœurs.
Ce vent nouveau qui soufflerait
par-dessus les partis et les vieilles
querelles, c’est celui qu’a réussi à
incarner Valéry Giscard d’Estaing
et qu’espère porter Emmanuel
Macron, pense Gérard Grunberg.
«Après Mai 68, l’époque était à la
radicalité. Les positions de la gau-
che et de la droite s’étaient durcies.
De Gaulle et Pompidou venaient de
mourir. Un monde – le gaullisme –
disparaissait et le nouveau avait de
la peine à émerger», rappelle-t-il en
faisant le lien avec la fin du cycle
actuel. En 2017, on assiste à la re-
mise en cause de la mondialisation,
à la montée des extrémismes… Et à
l’aspiration de «deux Français
sur trois» à une cure de réel, mais
tournée vers un avenir optimiste.
Lire aussi en page 7
Retrouvez notre
dossier spécial sur
macron.24heures.ch
PUBLICITÉ
«Pour 5 kilos de poisson,
1 kilo de plastique»
Le président vaudois
de Race for Water
présentait mardi à Paris
son combat contre
la pollution marine
Arpenter les océans, cinq ans du-
rant, pour combattre la «soupe
plastique». L’expression désigne
un fléau pour la faune marine: les
millions de tonnes de plastique qui
polluent les océans. Une fondation
vaudoise, Race for Water, va en
étudier les causes et les consé-
quences à bord du bateau solaire
Planet Solar. Trois mots d’ordre
pour ce projet: étudier, sensibili-
ser, agir. Départ prévu le 9 avril,
du port breton de Lorient, direc-
tion les Bermudes. Marco Simeoni,
président de Race for Water, nous
éclaire sur ce défi de taille.
Quelle place prend
la «soupe plastique» dans
nos océans?
Aujourd’hui, 5 à 10% de la produc-
tion mondiale de plastique finis-
sent dans les océans, soit 1 kilo
pour 5 kilos de poissons. En 2050,
nous pourrions atteindre la pa-
rité. Comme la production mon-
diale de plastique augmente, le
phénomène s’amplifie. Le plasti-
que se dégrade en paillette, il est
invisible et menace les écosystè-
mes marins en étant ingéré par les
poissons.
Qui voyagera à bord de votre
bateau solaire?
Le navigateur français Gérard
d’Aboville sera le capitaine du ba-
teau. Des équipes de scientifiques,
venues d’universités européen-
nes, vivront sur le bateau et effec-
tueront des études. Elles choisi-
ront l’une ou l’autre des étapes en
fonction de leurs spécialisations.
Personnellement, je serai pré-
sent aux dates clefs, comme les
Bermudes pour la Coupe de
l’America ou les Jeux olympiques
de Tokyo en 2020. Ces événe-
ments majeurs nous donneront
beaucoup de visibilité.
Quelle solution pourrait
mettre un terme à la pollution
plastique?
La sensibilisation, en premier lieu.
Nous accueillerons de nombreu-
ses classes locales durant nos éta-
pes et basons une bonne part de
notre mission sur l’éducation.
Dans un second temps, nous mi-
sons sur l’action. En partenariat
avec le bureau d’ingénierie fran-
çais ETIA, nous avons mis au point
une technologie qui transforme le
déchet plastique en gaz, puis en
électricité. Cela s’appelle la pyro-
gazéification. Un prototype sera
testé à la déchetterie de Gland en
septembre 2017, puis embarqué
sur le bateau. En valorisant le plas-
tique, on évite qu’il ne finisse dans
l’eau. Lucie Fehlbaum

Concours
modernité, la jeunesse, l’adapta- «Valéry Giscard d’Estaing, énar- giscardienne, qui voulait bouscu-
tion de la vieille France à une «so- que et polytechnicien, ministre de ler son époque, ne lui doit pas
ciété libérale avancée». Autant de l’Economie sous de Gaulle et grand-chose. Le slogan «Giscard à

Plus d’un Français sur quatre est mal
logé, selon la Fondation Abbé Pierre
Dix ans après la mort
de «l’insurgé de Dieu»,
sa fondation alerte
inlassablement sur l’état
du logement en France
Le constat est une fois de plus sans
appel. Le 22e rapport annuel de la
Fondation Abbé Pierre (FAP),
rendu public hier, évalue à 4 mil-
lions le nombre de personnes sans
domicile ou très mal logées en
France, soit 160 000 de plus que
l’an dernier, et à plus de 12 millions
celles vivant dans des logements
surpeuplés, insalubres ou trop
chers. Et la situation tend à s’ag-
graver, affirme l’organisation, qui
pointe un quinquennat Hollande
«en demi-teinte» en matière de
lutte contre ce fléau. Malgré les
efforts réalisés par le gouverne-
ment et les lois adoptées sur le
sujet, «le nombre de personnes
confrontées à la crise du logement
continue d’augmenter» en 2017.
Selon la FAP, la montée du chô-
mage et la précarité de l’emploi
et des revenus ont eu des effets
dévastateurs sur le logement.
«La France compte de plus en
plus de personnes pauvres, sans
domicile, expulsées ou qui souf-
frent de précarité énergétique»,
rappelle Raymond Etienne, le
président de la FAP, qui a invité
hier tous les candidats à la prési-
dentielle – excepté Marine Le Pen,
avec qui «les désaccords sont trop
profonds» – à venir débattre sur la
question.
Les chiffres sont alarmants. Aux
quatre millions de «mal-logés»
(SDF ou sans logement personnel),
la FAP ajoute plus de 12 millions de
personnes «en situation de réelle
fragilité de logement» (copropriété
en difficulté, logement surpeuplé,
chauffage insuffisant, loyers im-
payés). Au total, sans les doubles
comptes, pas moins de 15 millions
d’individus sont touchés, d’une
manière ou d’une autre, par cette
crise qui «n’est pas forcément là où
on l’attendait», souligne le rapport,
qui explique qu’aujourd’hui de
plus en plus de Français se serrent
la ceinture pour payer leur loyer.
Résultat: le nombre de locataires
qui se privent de chauffage pour
payer leur logement a explosé
(44% de plus qu’en 2006). Quant
aux expulsions locatives, elles ont
atteint un triste record en 2015.
Le bilan de ces cinq dernières
années n’est donc pas brillant.
L’action politique de François
Hollande, qui s’était pourtant so-
lennellement engagé le 1er février
2012 à faire de la question du loge-
ment un de ses axes prioritaires,
n’a pas suffi à inverser la courbe.
Pire, souligne l’organisation de
lutte contre l’exclusion, le mal-
logement sous diverses formes
s’enracine en France.
La FAP, qui entend peser dans
le débat politique en vue de la
présidentielle, a donc listé quinze
propositions (construction de lo-
gements sociaux, mobilisation du
parc privé à des fins sociales, mise
en place d’une politique de pré-
vention des expulsions ou encore
lutte contre les «passoires thermi-
ques») pour résorber la crise. Pro-
positions sur lesquelles François
Fillon, Benoît Hamon, Yannick
Jadot, Emmanuel Macron et
Jean-Luc Mélenchon devaient
s’exprimer hier après-midi.
Yannick Van der Schueren
24 heures
vous offre
10 x 2 invitations
pour le spectacle
d’Olivier de Benoist
Le jeudi 16 février à 20 heures
au Théâtre de Beausobre
à Morges
Dans ce nouveau spectacle, Olivier de Benoist,
dit ODB, s’interroge sur ce qui l’intrigue le plus en
ce moment : la crise de la quarantaine. Il a aujourd’hui
40 ans et aucun symptôme d’une quelconque crise
à l’horizon, ça ne peut pas être normal !
Il veut vivre comme les autres cette étape où
l’homme rejette tout. Enfin… c’est ce qu’on lui a dit.
Il va donc provoquer le destin et créer toutes les
conditions et situations imaginables pour vivre une
vraie crise, sa crise à lui, de la quarantaine. Il va se
rebeller et montrer le visage d’un nouvel homme.
PAR SMS (Fr. 1.50/SMS) PAR TÉLÉPHONE (Fr. 1.50/l’appel PAR INTERNET
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PAR COURRIER
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24 heures, concours « Olivier de Benoist », av. de la Gare 33, 1001 Lausanne
Délai de participation: mercredi 1er février 2017 à 22 h. Conditions sous www.24heures.ch/concours

VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 1er février 2017
Colère
Donald Trump n’est pas
le bienvenu à Londres
Les Britanniques
ont manifesté en
nombre et signé une
pétition s’opposant
à une visite d’Etat
de Donald Trump
Tristan de Bourbon Londres
«Faites face à Trump!» Ce slogan
a envahi lundi soir l’avenue
Whitehall, située en plein centre
de Londres, entre le parlement de
Westminster et la place Trafalgar.
Suite à un appel lancé sur les ré-
seaux sociaux, des dizaines de
milliers de manifestants ont paci-
fiquement bloqué durant plu-
sieurs heures l’entrée à Downing
Street, le cul-de-sac qui sert de
résidence officielle à la première
ministre britannique. Du jamais
vu depuis la guerre en Irak au
milieu des années 2000!
«Je me devais d’être là pour
faire comprendre à Theresa May
que nous n’acceptons pas qu’elle
continue de travailler avec Donald
Trump comme si de rien n’était»,
assure Alex Macpherson, 33 ans,
après l’interdiction d’entrée sur le
territoire américain prononcée
contre tous les citoyens de sept
pays musulmans. «Alors que l’on
se sent parfois sonné depuis le
Brexit par certains tournants poli-
tiques internationaux, cette mani-
festation nous a également permis
de sentir une réelle solidarité
autour de valeurs toutes autres.»
Le silence de May critiqué
Avec sa pancarte rédigée à la main
avec d’un côté «Silence = compli-
cité» et de l’autre «De quel côté de
l’histoire serez-vous?» Nadia Katz,
une Américaine originaire
d’Idaho installée depuis seize ans
à Londres, n’a pas hésité à venir.
«Il y avait un vrai sentiment d’ur-
gence suite à l’amoncellement des
mesures prises par Donald
Trump, face auxquelles nous nous
sentions impuissants», raconte-
t-elle. «De nombreux amis qui ne
manifestent jamais étaient pré-
sents et nous étions étonnés qu’il
y ait autant de monde pour un
événement organisé au dernier
moment dans un froid glacial.»
La jeune femme a d’ailleurs eu
la surprise de voir l’ancien chef du
parti travailliste, Ed Miliband, ve-
nir la féliciter chaleureusement
pour sa pancarte après avoir pro-
noncé quelques mots devant la
foule. Deux heures plus tôt, il avait
initié un débat à la Chambre des
communes afin que les autorités
Autriche
Le gouvernement
veut bannir
le voile intégral
La coalition au pouvoir en
Autriche a présenté lundi un
programme de 35 pages destiné
à enrayer la progression de
l’extrême droite, dans lequel elle
propose notamment d’interdire
le port du voile intégral en
public et de limiter l’embauche
de ressortissants des pays de
l’Est. Le Parti de la liberté (FPO),
mouvement nationaliste et
islamophobe qui tire parti de la
crise migratoire, est solidement
en tête des intentions de vote et
la présidence a échappé de peu
à son candidat Norbert Hofer
le mois dernier. Reuters
VC3 Contrôle qualité
Des milliers de manifestants ont pacifiquement bloqué durant plusieurs heures l’entrée à
Downing Street, le cul-de-sac qui sert de résidence officielle à la première ministre britannique.
réprimandent plus énergique-
ment le «nouvel ami» de Theresa
May. Lundi après-midi, le minis-
tre des Affaires étrangères, Boris
Johnson, avait pourtant fait part de
«l’anxiété» du gouvernement face
à cette politique discriminatoire
«erronée et cause de discorde».
La condamnation du silence de
la première ministre britannique
s’est en effet rapidement propagée,
des citoyens ordinaires aux politi-
ciens. Dans un texte publié mardi
sur le site Internet du magazine
Newsweek, le chef des libéraux-
démocrates et l’un des principaux
opposants au Brexit, Tim Farron,
a rappelé qu’«il est clair qu’ayant
choisi de tendre les relations
avec les démocraties civilisées
Guerre tous azimuts contre les décrets
U Aux Etats-Unis, la crise liée
au décret anti-immigration de
Donald Trump continue de
s’aggraver.
Limogeage Lundi, le président
a pris la décision de limoger
Sally Yates, une fonctionnaire de
l’ancienne administration
Obama qui assurait l’intérim du
ministre de la Justice. Elle avait
ordonné aux procureurs de ne
pas défendre le décret de
Donald Trump. Son successeur
a immédiatement décidé
d’annuler ses instructions.
Fronde De leur côté, des
Il a dit
«L’Afrique est ma
maison. Je rentre
enfin chez moi»
Mohammed VI
Roi du Maroc,
au sujet de la
réintégration
de son pays
dans l’Union
REUTERS
africaine, plus
de trente ans
après son
départ
européennes, notre première mi-
nistre veut désespérément obtenir
un accord avec les Etats-Unis,
même s’il n’apporte pas le moindre
bénéfice au Royaume-Uni et qu’il
endommage la tradition britanni-
que de se lever contre la persécu-
tion, le racisme et la tyrannie».
1,7 million de signataires
Comme plus de 1,7 million de si-
gnataires d’une pétition initiée ce
week-end sur le site Internet du
parlement, Tim Farron condamne
l’invitation accordée la semaine
dernière par la cheffe du gouver-
nement à Donald Trump pour une
visite d’Etat. Au lieu de se limiter à
des discussions avec le gouverne-
ment britannique, le séjour inclura
dizaines de diplomates
américains ont activé le «canal
dissident», un moyen de
communication interne au
Ministère des affaires
étrangères, pour protester
contre le décret. Réponse
de la Maison-Blanche: «Soit ils
acceptent le programme, soit ils
s’en vont.»
Bataille juridique Plusieurs
Etats américains se mobilisent
désormais pour tenter de faire
invalider le décret par la justice.
Le Massachusetts s’est joint hier
à celui de Washington dans cette
Conflits Le chiffre
Près de cinquante
millions d’enfants
dans le besoin C’est le nombre de fonctionnaires
Les conflits et les catastrophes
naturelles menacent la vie et le
développement de 48 millions
d’enfants dans le monde, selon
un rapport publié mardi par le
Fonds des Nations Unies pour
l’enfance (Unicef). L’agence
onusienne, qui a demandé plus
de trois milliards de francs pour
les aider, souhaite agir dans près
de 50 pays en 2017. L’Unicef
veut notamment permettre à
plus de 19 millions d’enfants
d’accéder à l’eau potable et
garantir une éducation à plus
de 9 millions d’entre eux.
Y.V.
REUTERS
donc plusieurs rencontres avec la
reine et la famille royale, «ce qui
embarrasserait Sa Majesté», indi-
que la pétition. Même si plus de
130 000 partisans du président
américain ont de leur côté signé
une pétition pour le maintien du
caractère privilégié de sa visite, le
jugement de Theresa May est for-
tement remis en cause. Sa photo
main dans la main avec Donald
Trump dans les allées de la Maison-
Blanche ne sera pas oubliée de
sitôt.
Retrouvez notre
dossier spécial sur
trump.24heures.ch
démarche. La Ville de San
Francisco a aussi déposé un
recours, hier, contre le décret
demandant à l’Etat fédéral de
suspendre ses versements
financiers aux villes qui se
déclarent «sanctuaires», en
protection des migrants sans
papiers.
Serrage de coudes Alors
que Trump veut renégocier
l’Aléna (traité de libre-échange
Etats-Unis-Mexique-Canada),
Mexico et Ottawa se sont promis
hier de resserrer leurs liens,
par-dessus le grand voisin. C.M.
94000
qui ont été limogés par les
autorités turques depuis la
tentative de coup d’Etat de l’été
dernier, a déclaré mardi le
ministre du Travail, Mehmet
Muezzinoglu. Tous les employés
sanctionnés étaient soupçonnés
de liens avec les auteurs du
putsch manqué, attribué par
Ankara au réseau du prédicateur
Fethullah Gülen, a poursuivi le
ministre. Selon Muezzinoglu,
125 485 fonctionnaires ont fait
l’objet d’une enquête judiciaire
et il a été décidé d’écarter
94 867 d’entre eux de la fonction
publique. Reuters
Monde 7
Penelope et François Fillon, hier lors du grand meeting
de La Villette. REUTERS
François Fillon empêtré
dans les affaires d’argent
«Le Canard enchaîné»
revoit à la hausse les
émoluments de Penelope
Fillon pour près
d’un million d’euros
Le grand meeting de La Villette,
avec tous les ténors de la droite et
des militants scandant «Penelope,
Penelope», n’y suffira pas. Les
suspicions d’emplois fictifs de
l’épouse de François Fillon et le
montant des sommes revues à la
hausse par Le Canard enchaîné
dans son édition du jour ont
d’ores et déjà fait d’énormes dé-
gâts d’image dans l’opinion. Quel
que soit le tour judiciaire pris par
cette affaire, c’est l’honnêteté et la
rigueur d’un candidat «deman-
dant des sacrifices aux Français»
qui sont entamées. Ce dernier
parlait mardi d’une «campagne de
calomnies très professionnelle».
Chaque jour amène en effet
son lot de mauvaises nouvelles.
Des perquisitions ont eu lieu
mardi dans le bureau de François
Fillon et dans ceux des services
financiers à l’Assemblée, la sep-
tième perquisition seulement
depuis 1958. L’avocat du couple,
Me Antonin Levy, s’est réjoui, à
propos de cet épisode, que «l’en-
quête avance vite afin qu’elle
soit tout aussi rapidement clôtu-
rée», mais il dénonçait aussi des
accusations «dégueulasses».
Les sommes perçues par
l’épouse du candidat s’élève-
raient, selon l’hebdomadaire sati-
rique, à 830 000 euros comme
«attaché parlementaire» et
100 000 euros pour un poste de
Le tireur de la mosquée
était un nationaliste
Le présumé assaillant
du centre islamique
de Québec était connu
pour ses sympathies pour
les courants identitaires
Qu’est-ce qui a poussé ce jeune
Québécois à commettre l’irrépara-
ble? Le Canada s’interrogeait hier
sur le profil du présumé assaillant
du Centre culturel islamique de
Québec et l’attaque qui a coûté la
vie à six personnes dimanche soir
et a fait cinq blessés graves. Agé de
27 ans, le suspect est un étudiant
en sciences politiques de l’Univer-
sité de Laval, établissement voisin
de la mosquée.
Le jeune Québécois partageait
ses idées nationalistes sur les ré-
seaux sociaux, se faisant remar-
quer pour ses commentaires déni-
grant les immigrés et les féminis-
tes, sans qu’il ne se montre toute-
fois menaçant, selon le
responsable d’un groupe d’aide
aux réfugiés à Québec. Il raconte
dans le Journal du Québec avoir eu
maille à partir avec lui, notam-
«conseiller» à la Revue des deux
mondes. Le journal conteste aussi
la date de l’embauche de l’épouse
(1997) livrée par le candidat et fait
remonter les débuts à 1988, par
périodes.
De plus, Mediapart révélait
mardi que le propriétaire de cette
revue intellectuelle, Marc Ladreit
de Lacharrière, avait aussi salarié
depuis mars 2015 une membre de
l’équipe de campagne de François
Fillon, au sein d’une fondation
baptisée Culture et diversité,
faisant partie de son groupe.
Selon Médiapart, cette «sala-
riée» n’aurait pas «laissé de trace
publique de son passage dans
cette structure». Le site avait aussi
soulevé une affaire de commis-
sions occultes au Sénat, dont
François Fillon, a été bénéficiaire.
Enfin, le FB et Les Verts deman-
dent au candidat de publier la liste
des clients de sa société de conseil.
Le coordinateur de sa campagne,
Benoît Retailleau, affirmait hier
que les soupçons de clients russes
étaient sans fondement.
Cette avalanche d’affaires, c’est
«de l’acharnement», pour Patrick
Stéfanini, le directeur de campagne
du candidat, qui souhaite que «l’en-
quête n’interfère pas le moment
venu avec un processus démocrati-
que essentiel». Car à droite, on s’in-
quiète. François Fillon a déclaré
qu’il ne serait plus candidat s’il était
mis en examen. Or, la droite n’a
pas le choix. Et peinerait à mettre
sur orbite un autre candidat si son
champion chutait à quelques
semaines de la course. Olivier Bot
Lire aussi en page 6
ment lors d’une visite controver-
sée de Marine Le Pen au Canada.
Les six hommes qui ont perdu
la vie dimanche soir alors qu’ils
priaient à la mosquée étaient des
Canadiens binationaux; deux
étaient originaires d’Algérie, deux
de Guinée, un du Maroc, un de
Tunisie.
La tragédie suscite beaucoup
d’émotion dans un pays qui, fi-
dèle à sa tradition d’ouverture, a
accueilli 40 000 réfugiés syriens
en un peu plus d’un an. «Nous
n’allons pas répondre à la vio-
lence par la violence. Face à la
peur et à la haine, nous répon-
drons par l’amour et la compas-
sion», a déclaré lundi soir le pre-
mier ministre Justin Trudeau de-
vant la Chambre des députés,
avant de se rendre à Québec et
d’assister à une veillée devant la
mosquée meurtrie. Des milliers
de personnes de toutes confes-
sions étaient présentes, recueillies
dans un froid glacial, déposant
fleurs et bougies. Des veillées ont
aussi eu lieu dans de nombreuses
autres villes du Canada. C.M.
8 Economie
continue à exploiter pilote pour Uber
les Etats-Unis» avec Daimler, constructeur
un euro «sous-évalué» la plate-forme américaine Uber
EPA
par Donald Trump à la tête d’un nouveau
Conseil du commerce à la Maison-Blanche
Anniversaire
Ethos fête vingt ans de savoir-faire social
La fondation
genevoise célèbre
deux décennies
d’activités vouées
au financement
de retraites dignes
Philippe Rodrik
La fondation genevoise Ethos a vu
le jour en février 1997, à l’issue
d’une intense réflexion dans le
canton de Genève. Les cadres de
la bonne vieille ex-CIA (Caisse de
prévoyance du personnel ensei-
gnant de l’instruction publique et
fonctionnaires de l’administration
du Canton de Genève) s’interro-
geaient sur le fait que le porte-
feuille actions de cette structure
restait inférieur à 1% des avoirs de
prévoyance qu’elle gérait. Cette
situation a déclenché la recherche
Audience: Stan Wawrinka fait aussi
bien que Roger Federer en Suisse
Des chaînes internationales
ont fait état d’un nombre
de téléspectateurs record
lors de la finale en Australie
Nouvel argument montrant que la
finale de l’Open d’Australie entre
Federer et Nadal a constitué l’évé-
nement tennistique du siècle: les
audiences. Eurosport a annoncé
avoir attiré 16 millions de téléspec-
tateurs dans ce cadre. Jamais un
match de tennis n’en avait drainé
autant sur la chaîne européenne.
Outre-Atlantique, ESPN a an-
noncé que cette rencontre aura
sûrement été la finale de l’Open
d’Australie la plus suivie de l’his-
toire. En Australie, on a évoqué les
«chiffres de la décennie». En
Suisse, on nuance: les méthodes
de calcul d’audience de la RTS ont
Richemont fait le ménage à la tête
de ses grandes maisons horlogères
Valse des patrons chez
Jaeger-LeCoultre, Piaget,
Vacheron Constantin
et Alfred Dunhill
Richemont poursuit sa restructu-
ration. Jaeger-LeCoultre, Piaget,
Vacheron Constantin et Alfred
Dunhill vont changer de directeur,
a annoncé Richemont dans une
note interne dévoilée hier par le
quotidien Le Temps et que l’ATS a
pu consulter. Philippe Leopold-
Metzger va céder la direction de la
maison horlogère Piaget à la fin de
mars pour prendre sa retraite. Il
sera remplacé par Chabi Nouri, ac-
tuellement directrice marketing et
des ventes. Juan-Carlos Torres va
également quitter son poste de di-
recteur de Vacheron Constantin à
VC3 Contrôle qualité
Accords commerciaux Automobile
«L’Allemagne Des Benz sans
des Mercedes-Benz, va fournir à
Peter Navarro Nommé
Evolution du nombre de membres d'Ethos en vingt ans
250 Fondations d'utilité publique
Caisses de pension d'employés d'entreprises privées
200
Caisses de pension d'employés de la fonction publique
150
100
50
0 Le président d’Ethos a évidem-
1997 2000 2003 2006
Nombre d'assurés, actifs et retraités, chez les membres d'Ethos à la fin de 2016
Genève Vaud
172 979 304 381
d’une allocation d’actifs obéissant
à des critères de gestion durable.
La mise en pratique de ce disposi-
tif a abouti à la création d’Ethos.
changé en 2013, ce qui empêche
d’établir une comparaison entre
la victoire de Federer ce dimanche
et ses 17 précédents titres majeurs.
Comparer avec les audiences
générées par les victoires en
Grand Chelem de Wawrinka (tou-
tes après 2013)? C’est possible,
mais là aussi il faut nuancer, les
horaires influençant autant sinon
plus les audiences que les affiches.
A 13 h 14 dimanche, pour la balle
de match, 74,4% des écrans de té-
lévision allumés en Suisse ro-
mande étaient branchés sur RTS2,
selon la RTS. En ligne, moins de
gens ont suivi le match que la demi-
finale contre Stan car le jeudi, jour
de la demie, les gens sont au tra-
vail, où ils sont plutôt sur leur ordi-
nateur. Le match de dimanche a
quand même fait globalement
mieux. Outre-Sarine, l’audience
la même date et prendre sa retraite,
ou a-t-il accepté la présidence de la
Chambre de commerce, d’indus-
trie et des services de Genève.
Louis Ferla, directeur marketing et
des ventes, lui succédera. Le pa-
tron de Jaeger-LeCoultre, Daniel
Riedo, quittera ses fonctions à la fin
de février pour poursuivre sa car-
rière en dehors du groupe. Georges
Kern le remplacera par intérim.
Quant à la marque Alfred
Dunhill, elle est désormais dirigée
par Andrew Maag, en provenance
du britannique Burberry. Il a suc-
cédé à Fabrizio Cardinali, lequel a
quitté l’entreprise le 5 janvier.
Ces remaniements sont une
suite logique des changements an-
noncés en novembre. Pour rappel,
le patron de Richemont, Richard
Lepeu, prendra sa retraite à la fin
24 heures | Mercredi 1er février 2017
Acquisitions de PME Allemagne
191
Taux de chômage en Allemagne
Le chômage En pour-cent de la population active
vaincu 2013 6,9%
Le taux de chômage 2014 6,7%
Le climat d’incertitude n’a pas en Allemagne a touché
freiné les rachats de PME suisses en janvier un nouveau 2015 6,4%
Janvier
des voitures autonomes dans en 2016. Le nombre de plus bas historique
2017 5,9%
les prochaines années, selon transactions est passé depuis la réunification SOURCE: ATS
un accord dévoilé mardi. de 176 à 191 en l’espace d’un an. du pays.
conseil. En prenant soin des inté- cantonales genevoise et vaudoise Kaufmann: «En dépit de réelles
rêts financiers des membres, no- en avril 2010: «Nous trouvons très améliorations, le montant ab-
tamment en tant qu’actionnaires, regrettable que les deux plus gran- solu des rémunérations reste
Dominique Biedermann a pro- des banques cantonales roman- souvent particulièrement élevé
gressivement gagné une énorme des n’aient pas introduit volontai- au regard des résultats réalisés.
notoriété, dépassant nettement rement le vote consultatif sur les En d’autres termes, les sociétés
les frontières helvétiques. Notam- rémunérations.» paient souvent trop leurs diri-
ment lorsqu’il a encouragé, avec Le Genevois baisse en outre geants.»
succès le 14 avril 2010, à 17 h 48, rarement la garde. Après le Au fil du temps, le savoir-faire
le refus de la décharge aux ex- triomphe de l’initiative popu- financier à des fins sociales
dirigeants d’UBS pour l’exercice laire fédérale dite «Minder» (ou d’Ethos a suscité des adhésions de
2007. Il s’agissait de Marcel Ospel, «Contre les rémunérations abusi- caisses de pension de tous les can-
Peter Wuffli et Marcel Rohner. ves»), approuvée par 68% des vo- tons. Afin de renforcer son exper-
tants le 3 mars 2013, Dominique tise sur les marchés étrangers, la
2009 2012 2016
ment participé au combat contre Biedermann prévenait encore fondation a rejoint un réseau de
les rémunérations abusives, très les citoyens et les épargnants: «A partenaires d’autres pays, actifs
en vogue à la même période. Avec elle seule, l’initiative Minder ne sur plusieurs continents.
succès chez Nestlé, UBS et Credit permettra pas de juguler les Dans ce contexte, les membres
Suisse
Suisse: ces trois sociétés permet- systèmes de rétribution excessifs.» d’Ethos jouissent de conseils ap-
1,18 million G. LAPLACE. tent en effet à leurs actionnaires L’automne dernier, Ethos a propriés pour gérer un peu plus
SOURCE: ETHOS.
de donner leur avis sur les rétri- livré une étude au sujet des ef- d’un quart des quelque 800 mil-
butions des dirigeants depuis le fets de l’initiative Minder sur les liards de francs du deuxième pi-
Directeur de la CIA à l’époque, printemps 2009. 204 sociétés cotées à l’indice lier. En février 1997, environ
Dominique Biedermann est de- Dominique Biedermann déplo- élargi SPI (Swiss Performance 40 000 assurés, actifs ou retrai-
venu en 1998 celui de la fonda- rait du coup le manque d’entrain Index). Conclusion de l’actuel di- tés, étaient concernés. Ils sont
tion, dont il préside aujourd’hui le dans le même sens des banques recteur de la fondation, Vincent aujourd’hui près de 1,2 million.
PUBLICITÉ
maximale a été de 850 000 télé-
spectateurs, allant jusqu’à se
tailler 71% de parts de marché en
fin de match. Plus d’un million de
Suisses ont suivi la rencontre.
Les victoires de Wawrinka
contre Nadal en 2014 à l’Open
d’Australie et à Roland-Garros en
2015 sont comparables. Et là, les
chiffres de la RTS sont similaires
– comme quoi, «Rodgeur» ne sus-
cite pas plus d’effervescence que
Stan au pays. A l’international par
contre, il n’y a pas photo: seul le
Bâlois draine les foules partout.
Les audiences de la finale de
l’Open d’Australie n’ont pas rendu
les publicités plus chères, indique
une porte-parole d’Admeira, la
régie qui gère les annonces de la
SSR. Leurs tarifs étant déterminés
plus d’un mois à l’avance.
Richard Etienne
de mars, tandis que le directeur des
finances, Gary Saage, se retirera
pour sa part à la fin de juillet.
Richemont avait déjà annoncé en
automne des changements à la tête
de ses marques IWC et Montblanc.
Christoph Grainger-Herr va succé-
der à Georges Kern à la tête de la
manufacture schaffhousoise, qui se
retirera de la marque pour diriger
la nouvelle division horlogère du
groupe. Nicolas Baretzki a, lui,
été nommé à la direction de
Montblanc après la nomination de
Jérôme Lambert comme responsa-
ble des services centraux et régio-
naux de Richemont et de toutes les
sociétés du groupe, hormis la
joaillerie et l’horlogerie. Georges
Kern et Jérôme Lambert feront
également leur entrée au conseil
d’administration. ATS
24 heures | Mercredi 1er février 2017 Economie 9
Etats-Unis
Regard éco
Geneviève Morand *
Le pitbull de Wall Street se
Faites-vous tous du
met au service de Trump Morin sans le savoir?

Carl Icahn, le raider
le plus craint des
marchés, sera chargé
de (dé)réguler
la finance au service
de la nouvelle
administration
Olivier Wurlod
«C’est le moment de se libérer des
réglementations excessives et de
laisser nos entrepreneurs faire ce
qu’ils savent faire le mieux: créer
des emplois et soutenir la commu-
nauté!» Dès sa nomination en tant
que conseiller spécial sur la régu-
lation de l’économie américaine,
Carl Icahn, le pourfendeur des pa-
trons de Wall Street, a joué cartes
sur table: il est là pour mettre de
l’ordre dans la chaudière
bouillonnante des régulations
américaines ou, en d’autres mots,
se séparer de toutes celles consi-
dérées comme destructrices
d’emplois.
«Son aide sur les régulations
étouffantes auxquelles notre pays
fait face sera inestimable», confir-
mait ainsi juste avant Noël le nou-
veau président des Etats-Unis en
parlant de lui comme du
«meilleur homme d’affaires au
monde». A noter que Donald
Trump signait lundi un ordre exé-
cutif allant dans ce sens, soit celui
de réduire les régulations aux
Etats-Unis (lire ci-contre).
Soutien de longue date
Dans la course à la Maison-Blan-
che, Icahn a vite pris position en
faveur du président américain,
en investissant notamment
150 millions de dollars pour, dès
le mois d’octobre 2015, consti-
tuer un comité d’action politique.
Fort de cet investissement,
l’homme d’affaires, décrit
comme «le plus avide de la terre»,
ne pouvait refuser une telle op-
portunité de murmurer à l’oreille
Carl Icahn, le pourfendeur des patrons de Wall Street, a joué cartes sur table: il est là pour
mettre de l’ordre dans la chaudière bouillonnante des régulations américaines. REUTERS
Un décret pour réduire les régulations
Les décrets! Donald Trump en a
signé tellement depuis son
arrivée au pouvoir le 20 janvier
qu’il n’est pas aisé de rester à la
page. Lundi, il en signait un
nouveau sur la question des
régulations américaines. «Nous
réduirons massivement les
réglementations pour les petites
et les grandes entreprises», a
déclaré le président américain
en le signant et en assurant qu’il
serait «l’acte le plus important
en la matière que le pays a
jamais vu». Concrètement, ce
sixième décret signé stipule
qu’une nouvelle réglementation
ne pourrait entrer en vigueur
qu’une fois deux anciennes
lois effacées. «Il y aura des
activités. Le fantasme ultime de
tout trader!
Un long passé commun
régulations, il y aura du
contrôle, mais ça sera du
contrôle normalisé», a indiqué
Donald Trump aux journalistes.
Du côté des réactions, elles
restaient pour le moment assez
légères. «Les producteurs
américains d’énergie ont été
étouffés pendant trop
longtemps par un lourd fardeau
réglementaire. Bien que nous
ne connaissions pas tous les
détails de cet ordre exécutif, il
démontre que le président
Trump comprend qu’un
changement est nécessaire»,
a réagi Chet Thompson,
directeur de l’American
Fuel and Petrochemical
Manufacturers (AFPM). O.W.
donc pas quand un ami s’attaque
à un ami. Or, pour Carl, l’amitié
stoppe là où commencent les af-
faires», racontait à l’époque au
U
ne idée, survenue domaine émerge, associé à
lors du colloque l’ingénierie. «Toute la pensée de
sur «La pensée Morin offre un cadre conceptuel
complexe» de pour construire des cours SI
janvier 2017 à consistants pour des étudiants
Poitiers: quel est l’impact des provenant de toutes disciplines»,
travaux d’Edgar Morin en Suisse poursuit Michel Léonard.
romande? La réponse surgit au Giorgio Pauletto, prospectiviste
travers de trois témoignages. et membre de l’état-major des
«Tout le monde fait de l’Edgar SIG (Services industriels de
Morin sans le savoir ou en le Genève), rend hommage à «un
sachant; sa pensée percole dans chef que j’ai eu pendant une
tous les débats majeurs de notre dizaine d’années (Jean-Marie
actualité», témoigne la journaliste Leclerc) qui m’a permis de
Lorette Coen. Et cette dernière
d’énumérer des thèmes sur
lesquels cet intellectuel s’est «La pensée
montré le philosophe et le du philosophe
sociologue le plus lucide et affûté:
changement de paradigme, et sociologue
pensée complexe, principe
d’incertitude, question du
percole dans tous
commun. Il reste parmi les les débats majeurs
premiers – et l’un des meilleurs –
à avoir réfléchi aux technologies
de notre actualité»
et être délaissée des autres inves- de l’information, au
tisseurs.
Ensuite, il achète une part signi-
développement durable ou à la
participation et aux politiques
comprendre, par des
discussions et surtout ses
ficative des actions de l’entreprise, publiques. Michel Léonard, actions, la pensée systémique».
puis réclame un siège au conseil professeur en Système Et ce dernier d’insister. «Notre
d’administration et impose des d’information et en science des éducation et nos organisations
changements de gouvernance, le services, en donne un exemple sont encore souvent trop
plus souvent en réclamant la tête concret: le positionnement d’un cloisonnées». Une invitation à
de sa direction. En 2008, Ed nouveau professeur ordinaire en lire Morin dans Penser global:
Zander, le puissant directeur de Système d’information (SI) à l’homme et son univers.
Motorola, l’a bien compris. Un an l’Université de Genève au début
après la prise de participation des années 80. A l’époque, le * Présidente de La Muse
d’Icahn dans le fabricant de télé-
phones mobiles, il se retrouve
contraint de quitter ses fonctions. Les marchés boursiers
Un prédateur de 80 ans
Cette manière d’aller à contre- Indices boursiers
courant des tendances a permis INDICE CLÔTURE VAR.* INDICE CLÔTURE VAR.*
au nouveau conseiller spécial de
SPI 9063.32 , -0.29% Stoxx 50 2979.48 , -0.81%
s’enrichir massivement. Le lende-
SMI 8291.69 , -0.35% Dow Jones 19841.2 , -0.65%
main de l’élection de Trump, alors
CAC 40 4748.9 , -0.75% Nasdaq 5579.92 , -0.60%
que Wall Street démarre dans le
rouge, il investit un milliard contre FT 100 7099.15 , -0.27% Nikkei 19041.34 , -1.69%
les marchés, persuadé qu’une fois Xetra DAX 11535.31 , -1.25% Shanghai comp. fermée
la nouvelle encaissée, les Bourses Euro Stoxx 50 3230.68 , -0.98% Bovespa 64668.78 ä +0.57%
* VAR = Variation par rapport à la veille
repartiraient à la hausse. Bingo!
Durant cette seule journée, le mil-
SMI (Swiss Market Index)
liardaire se serait enrichi de plus
de 500 millions de dollars, et de- TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**

d’un président. Au-delà de toute question politi- New York Times le nouvel élu à la puis la Bourse américaine n’a ABB N 23.43 -0.4 +35.0 Richemont N 76.70 +0.5 +19.5
Après avoir publiquement que, les deux milliardaires sem- Maison-Blanche. cessé de s’envoler, voyant même Actelion N 257.— -5.6 +91.4 Roche BJ 233.— -0.4 -10.6
soutenu les candidatures des blent avoir une certaine estime Cette manière de faire illustre le Dow Jones franchir le seuil Adecco N 70.40 -0.1 +18.0 SGS N 2092.— +0.2 +8.4
banquiers Steven Mnuchin et l’un de l’autre, malgré un passé parfaitement la stratégie qui a symbolique des 20 000 points. CS Group N 14.99 -1.4 -11.2 Swatch Group P 349.50 +0.9 +3.1
Wilbur Ross, comme secrétaire relativement houleux. L’impi- fait du pitbull de Wall Street l’un Agé de 80 ans, le roi de Wall Geberit N 421.60 +0.1 +17.3 Swiss Life N 299.10 +0.2 +16.6
au Trésor pour le premier et se- toyable homme d’affaires a en des hommes les plus riches au Street se dit toujours autant drogué Givaudan N 1779.— -4.0 -6.8 Swiss Re N 92.10 -0.5 -0.8
crétaire au Commerce pour le se- effet profité à plusieurs reprises monde (Forbes estime sa fortune au travail. Son nouveau poste dans
Julius Baer N 46.24 +0.3 +13.6 Swisscom N 435.— +0.4 -13.2
cond, Icahn jouerait actuelle- des déboires rencontrés par des à 17 milliards de dollars). Entouré l’administration Trump prouve en
LafargeHolcim N 52.90 -0.8 +31.0 Syngenta N 420.— -0.5 +7.1
ment de son influence dans la sociétés de Trump. par sa petite équipe comptant tout cas qu’il n’est pas prêt à abdi-
Nestlé N 72.30 -0.1 -4.2 UBS N 15.97 -1.1 +2.8
nomination d’un successeur à Dans les années 90 par exem- une vingtaine d’analystes finan- quer. L’idée de profiter d’une re-
Novartis N 72.45 +0.6 -6.8 Zurich Ins. N 283.50 -0.3 +29.1
Mary Jo White, la présidente du ple, Icahn parvient à pousser ciers et d’avocats, l’homme d’af- traite dorée, en compagnie de
* VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
gendarme américain des mar- Trump à abandonner 50% de sa faires américain passe au crible son ancienne secrétaire, devenue
chés (SEC). En gros, cela signifie participation dans le Trump Taj les comptes des sociétés à la re- entre-temps sa seconde épouse, lui Valeurs romandes importantes
que le roi de Wall Street est en Mahal (qui a définitivement fermé cherche d’une victime. Pour re- donnerait des frissons. Les mêmes
train d’élire celui (ou celle) qui ses portes l’automne dernier). «Je tenir son attention, cette der- visiblement qu’il provoque chez TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**

aura la charge de surveiller ses suis quelqu’un de loyal et n’aime nière doit être en perte de vitesse ceux qui ont osé lui faire face. Addex 2.30 +2.7 -22.8 Lem 925.— +0.1 +21.7
APG SGA 450.— +0.5 +14.3 Logitech 28.25 -1.4 +87.7
BCGE 296.— -0.3 +8.6 Pargesa 65.65 -0.2 +12.5

Fonds russes Tourisme Vacances Le chiffre BCV

Ed. Rothschild
675.—
14235.—
+0.7 +11.9
+0.8 -8.8
Romande Energie 1259.— +1.1 +36.1
Swissquote 24.20 -1.4 -6.6

1,1%
Deutsche Bank Ruée sur Bobst 72.20 +1.0 +72.3 Temenos 71.70 +0.1 +44.8

sanctionné pour l’Espagne et le Co. Fin. Tradition

Aevis
80.50
62.95
-1.3 +34.7
0.0 +57.4
Vaudoise Assur.
Vetropack
492.— 0.0 -2.5
1865.— +0.5 +31.3
blanchiment Portugal en 2017 Groupe Minoteries 340.— -5.6 +3.0
Kudelski 18.10 -0.3 +29.3
Les autorités américaine et L’Espagne et le Portugal figurent La croissance du produit
KEYSTONE

* VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an

britannique ont infligé une
amende de près de 630 millions
de dollars (soit 627 millions de
francs) à Deutsche Bank. Elles
reprochaient à l’établissement
d’avoir blanchi de l’argent en
provenance de Russie. Cette
pénalité financière clôt une
enquête lancée à l’été 2015
après une tentative de
corruption d’un trader de la
banque allemande à Moscou par
des clients russes. Ces derniers
essayaient de dissimuler
l’origine de leurs fonds.
ATS
parmi les destinations les plus intérieur brut (PIB) a atteint 1,1%
prisées des adeptes des vacances en France en 2016, soit moins Métaux précieux Monnaies (Billets)
Les revenus du tourisme en balnéaires en 2017, selon les qu’attendu – et ce, malgré une
ACHAT VENTE ACHAT VENTE ACHAT VENTE
Turquie ont baissé de près de tendances présentées par les accélération de l’activité au CHF/KG CHF/KG USD/OZ USD/OZ
30% en 2016, selon les chiffres voyagistes helvétiques. Au vu de quatrième trimestre – a annoncé Or 38187.— 38687.— 1205.80 1206.60 Euro 1.0415 1.1035
officiels. L’année passée a été l’explosion de la demande, les mardi l’Insee. Ce chiffre est Ag 547.10 562.10 17.38 17.43 Dollar US 0.9665 1.0385
marquée par de nombreux réservations s’effectueront très à décevant au vu des objectifs Vreneli 219.— 246.— Livre Sterling 1.1995 1.3035
attentats meurtriers et un coup l’avance. Par rapport à 2016, fixés par le gouvernement. Dollar Canadien 0.7385 0.7905
d’Etat manqué. En août, le l’année touristique a bien Ce dernier tablait sur une Pétrole CLÔTURE PRÉC. 100 Yens 0.8495 0.9135
nombre de touristes russes commencé, a expliqué Walter accélération, avec une hausse de Mazout 100l.à15°(prixindicatif) 84.7 85.4 100 Cour. suéd. 10.9400 11.8200
a chuté de près de 84%. Cet Kunz, directeur de la Fédération 1,4% sur un an. L’investissement Essence Litre(s/p95) 1.55 1.55 100 Cour. norvég. 11.6400 12.5200
effondrement du tourisme, qui suisse du voyage, l’association des entreprises, moteur Brent BrutenUSDparbaril 55.31 55.23 100 Cour. dan. 13.8800 14.9800
représente 5% du PIB du pays, a faîtière des voyagistes. Pour indispensable à une reprise
contribué au recul subi par 2017, les opérateurs comptent durable, a cependant progressé Retrouvez la Bourse en direct sur
l’économie turque cet été, une sur une augmentation des de 4,3%, deux fois plus que www.24heures.ch/bourse
première depuis 2009. ATS réservations de 5 à 10%. ATS l’année précédente. ATS

VC3 Contrôle qualité

10 Avis mortuaires 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Dominique et Catherine Boulenaz-Werner, Raphaël, Jonathan et C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. Michel et Henrietta Moor-Parker à Lully;
leurs amies, à Lausanne; Esaïe 30:15 Nicole et Jean-Daniel Muller-Moor à Mont-sur-Rolle;
ainsi que les familles parentes, alliées et amies Stéphanie et Stéphane Baumgartner-Muller et leurs enfants,
ont le chagrin de faire part du décès de Ses enfants: Henri, Julie, Erine, Arthur à Gland;
Jean-François et Marie-José Vernez-Kratzer, à Rovray; Vanessa Muller, son ami Jean-François Meid, et leur fille Elise à La Rippe;
Monsieur Jacques-André Vernez et son amie Johanna Peduzzi, à La Mauguettaz; Sophie Moor et son ami Benoît Jacques à Lausanne;
Ses petits-enfants et arrière-petits enfants: Emilie Moor et son ami Vincent Stoll à Suscévaz;
Pierre BOULENAZ-DU PASQUIER Laurent et Sylvie Vernez-Haenni, Dylan, Lucas, Mandy, à Rovray; ainsi que les familles Widmer, Mingot, Lusti, Cook
musicien Alain et Maud Vernez-Sormani, Chloé, Clément, à Blonay; ont la tristesse d’annoncer le décès de
Christelle et Raphaël Fresneau-Vernez, Kilyan, Angy,
leur très cher époux, papa, beau-papa, grand-papa, parent et ami, à La Mauguettaz; Monsieur Willy MOOR
enlevé à leur tendre affection le 28 janvier 2017, dans sa 86ème année. Sa belle-sœur:
Nelly Pittet-Vernez, à Yverdon-Ies-Bains; leur papa, grand-papa, arrière-grand-papa, enlevé à leur tendre affection
Culte au temple de Concise le vendredi 3 février à 14 heures. le 27 janvier 2017 dans sa 97e année.
Honneurs à 14 h 30, suivis de la crémation. Ses neveux et nièces et leur famille;
Les descendants de feu Albert Potterat; Selon le vœux de notre papa, la cérémonie religieuse a eu lieu dans l’intimité
En lieu et place de fleurs, vous pouvez faire un don au Téléthon, de la famille.
action suisse, CCP 10-16-2 (mention Pierre Boulenaz). Les descendants de feu Mathilde Fauconnet-Roulet;
ainsi que les familles parentes, alliées et amies, Un grand merci au personnel du Pacific à Etoy pour sa gentillesse.
Domicile de la famille : Av. Montagibert 10, 1005 Lausanne. Domicile de la famille: Nicole Muller, Ch. des Coccinelles 7,
ont le profond chagrin de faire part du décès de
1185 Mont-sur-Rolle.
Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra
quand même il serait mort et quiconque vit et croit en moi Madame Sarah VERNEZ-GALLANDAT Un être cher ne s’en va jamais bien loin,
il se blottit dans nos cœurs et y reste pour toujours.
ne mourra jamais. survenu le 30 janvier 2017, à quelques jours de son 96ème anniversaire.
Jean 11 / 25 Un culte d’adieu sera célébré au temple d’Yvonand, le vendredi Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
3 février à 14 heures.
Cet avis tient lieu de lettre de faire part. Honneurs à 14 h 30, suivis de la crémation.
Un merci particulier au Docteur J.-D. Lavanchy, à la Doctoresse C. CamaI, Ses enfants :
à Madame Savina Bugnon, ainsi qu’au personnel du CMS et de I’EMS † Anne-Marie Cordey ;
Maurice Bugnon à Yvonand, pour leur dévouement et leur gentillesse. Michel Vaucher et Evelyne Desgraz ;
Madame Rosa Barraso Morales à Zafra, Espagne, son épouse En lieu et place des fleurs, vous pouvez penser à I’ Association de la Ginette et Peter Uhlmann ;
Madame Rose-Marie Nessi Sanchez et Monsieur Nicolas Nessi à Lausanne, chapelle de Niédens, Banque Raiffeisen, CP 10-9374-7, IBAN CH39 8047 Colette Pasche ;
sa fille et son beau-fils 2000 0031 3504 3, (mention Sarah Vernez). Joseph Vaucher et Hélène Boschung ;
Madame Laure Nessi et son ami Marco Bryner, à Pully, sa petite-fille Adresse de la famille : Ses petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petits-enfants ;
Monsieur Sébastien Nessi et son amie Aline Anken, Jean-François Vernez, ch. du Laviau 1, 1463 Rovray. Ses neveux et nièces ;
à Chavannes-près-Renens, son petit-fils ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. ont le chagrin de faire part du décès de
Les familles parentes et alliées Evangile selon St-Jean, 15, 9-17
ont le grand chagrin de faire part du décès de Monsieur Julia VAUCHER-CRAUSAZ
Rafael SANCHEZ SIMANCAS Cet avis tient lieu de lettre de faire part. qui s’est endormie paisiblement, entourée de sa famille,
le 30 janvier 2017, dans sa 97e année.
ancien ébéniste du Montreux Palace
La cérémonie d’adieu aura lieu au centre funéraire de Montoie à
le 23 janvier 2017 dans sa 84e année. Lausanne, Chapelle A, le vendredi 3 février à 16 heures.
Nous l’avons accompagné avec amour le 25 janvier 2017 jusqu’à sa dernière La famille de En lieu et place de fleurs, pensez à la Société de gym des aînés de
Thierrens, IBAN no 18 8046 5000 0020 8109 0, mention Julia Vaucher.
demeure à Valencia Del Ventoso où il repose en paix.
Domiciles de la famille:
Madame Nelly BADER Domicile de la famille : Joseph Vaucher, rue Neuve 11, 1410 Thierrens.
Ct Vieja de La Puebla 32-2D, 06300 Zafra Badajoz, Espagne; née DERENDINGER
Chemin de Richesson 41, 1000 Lausanne 26. a le profond chagrin de faire part de son décès. L’Eternel est mon berger: je ne manquerai de rien.
Elle a été enlevée à leur tendre affection le 26 janvier 2017, à l’âge de 79 ans. Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Une cérémonie du souvenir a eu lieu dans l’intimité de la famille au temple Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme,
de Maracon. Il me conduit dans les sentiers de la justice.
Son fils: Domicile de la famille: Jacob Bader, Hameau des Indevis 4, 1613 Maracon. Psaume 23
Daniel Bourgeois et son amie Nadia Carota, à Cossonay; Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
Ses petits-enfants: Son époux: Jean Bochud, à Chenaux
Christel Bourgeois et son ami Bastien Perrin, à Vallorbe; Sa fille: Arlette Bochud, à Fribourg
Frédéric Bourgeois, à Penthalaz; Son fils et sa famille: Jean-Marc et Pascale Bochud-Scheidegger à Chenaux,
Sa belle-fille: Leila, Romain et Benjamin
Rouge & Wuillemin SA Sa fille et sa famille: Catherine et Aïssa Saib-Bochud,
Anastasia Tavares et sa fille Maëlys, à Sainte-Croix; Charpente
Son beau-fils: Kouïder, Salima et Anissa, à St-Sulpice (VD)
Eric Goy, à Belmont-sur-Lausanne; présente ses sincères condoléances à son collaborateur ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ainsi que les familles parentes, alliées et amies, Rouge Jacques-Henri ainsi qu’à toute sa famille. ont la profonde émotion et tristesse de faire part du décès de
ont le chagrin de faire part du décès de Monsieur Rouge Jean-Daniel Madame Elisabeth BOCHUD-FEHLMANN
John BOURGEOIS Décèdé le vendredi 27 janvier 2017 survenu le 29 janvier 2017 dans sa 73e année.
enlevé à leur tendre affection le 21 janvier 2017, dans sa 71e année. Papa de Jacques-Henri Rouge La cérémonie d’adieu aura lieu au temple de Cully, jeudi 2 février 2017
Un recueillement a eu lieu dans l’intimité de la famille selon son désir. à 14 h 30.
Adresse de la famille: Daniel Bourgeois, Pré-aux-Moines 1, 1304 Cossonay. Lisbeth repose au Centre funéraire de Montoie à Lausanne.
Adresse de la famille: M. Jean Bochud, ch. de Bahyse 21, 1091 Grandvaux.
LA SOCIÉTÉ PISTOLET La famille remercie de tout cœur tous les personnels des Services de soins
CHEXBRES, PALEZIEUX ET intensifs adultes et de chirurgie viscérale du CHUV pour leurs dévouements,
Eglise
Evangélique ENVIRONS prévenance et humanité.
Avis mortuaires, délais
Réformée
du canton de
Vaud a la profonde tristesse de faire Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
part du décès de
Les avis de décès, de remerciements et in memoriam LE CONSEIL SYNODAL ET
sont reçus pour l’édition du lendemain L’ASSOCIATION DES PASTEURS Monsieur
ET DIACRES Jean-Daniel Rouge
tous les jours jusqu’à 19 heures ont appris avec tristesse le décès de Notre ancien président, membre
(ainsi que le week-end et les jours fériés) Monsieur d’honneur actif de la société.
Claude Pour les obsèques, prière de Le comité et les collaborateurs de
– sur www.hommages.ch/insertion l’Union Vinicole de Cully
ESTOPPEY-GIRARD consulter l’avis de la famille.
– par fax, en indiquant l’adresse de facturation, ont la tristesse de faire part du décès de
Pasteur
au 021 349 50 22 Madame Elisabeth BOCHUD
Reconnaissants pour son solide
– par e-mail, en indiquant l’adresse de facturation, engagement au service du LES AMIS-GYMS DE FOREL épouse de M. Jean Bochud, sociétaire et ancien membre du comité
Christ, ils sont en communion de (LAVAUX)
à l’adresse mortuaires@24heures.ch maman de M. Jean-Marc Bochud, sociétaire et président du comité
prière avec ses proches et ses ont le chagrin de vous faire part
– remis à la réception de Tamedia, av. de la Gare 33 (Tour), amis et toutes celles et ceux qui du décès de grand-maman de M. Romain Bochud, sociétaire
(en mentionnant «avis mortuaires» sur l’enveloppe) bénéficièrent de son ministère. Pour les obsèques, prère de se référer à l’avis de la famille.
C’est au Dieu vivant dont rien, Monsieur
– expédiés par express à Tamedia SA, département pas même la mort, Jean-Daniel ROUGE
Tamedia Advertising, av. de la Gare 33, 1001 Lausanne ne peut séparer, qu’ils confient Papa et beau-papa de
ce frère en Jésus-Christ. Marcelle et Michel Cossy, LA DIRECTION GENERALE, LES RETRAITES ET LE PERSONNEL DE LA
(en mentionnant «avis mortuaires» sur l’enveloppe) BANQUE CANTONALE VAUDOISE
Pour le service funèbre, s’en Jean-François et Corinne Rouge,
Passé ces délais, aucun avis ne pourra être accepté référer à l’avis de la famille. Jacques-Henri et Arianne Rouge
Jésus dit: «Je suis la résurrection ainsi que leurs familles, ont le profond regret de faire part du décès de
pour le lendemain.
et la vie: celui qui croit en moi, Membres et amis
Les avis mortuaires ne sont pas acceptés par téléphone. même s’il meurt, vivra.» de notre société Monsieur Michel Adam <wm>10CAsNsjY0MDAy0jUyNTQysgQAtrA2Fw8AAAA=</wm>

Renseignements du lundi au vendredi au 021 349 50 50 (Jean 11, 25) A toute sa famille, nous présen- <wm>10CB3DMQrDMAwF0BPJ6H9LdlyNJVvoUHKBxKrn3n8q9ME7jvCi_8_9de7vgCopdJAj2Fox74FmxXSEooKK_oBh6NbJYFqiXy5511vM3OWaK-Uzta6a02da-eb6ATv-zTRqAAAA</wm>

tons nos sincères condoléances. retraité

jusqu’à 18 h.

IMPORTANT Nous adressons à sa famille et à ses proches l'expression de notre

LE BUREAU DE RÉFÉRENCE DE profonde sympathie.
Pour des raisons techniques, le journal peut être
L’ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE
contraint de renvoyer d’un ou deux jours la publication D’ORON-PALEZIEUX Pour les obsèques, prière de vous référer à l'avis de la famille.
des avis de remerciements.
EN SOUVENIR DE a le profond regret de faire part
du décès de DELAY ÉLECTRICITÉ SA, Cottens
Les avis mortuaires, les avis de remerciements
et les in memoriam sont acceptés
Marcel MENTH Madame Myriam a la tristesse d’annoncer le décès de
un an déjà
sur 2 col. (45 mm de large), 4 col. (94 mm). DUCRET-BLANDENIER Madame Céline Gruaz
Tu es présent dans nos pensées
Maman de Soeur de notre collaborateur Romain Gruaz
Sans indication de format, les avis paraîtront et dans nos coeurs pour tou- Madame Marie-Christine Volet,
sur 4 col. (94 mm) et selon la charte graphique du titre. jours. enseignante à l’Etablissement Nous lui présentons ainsi qu’à sa famille nos plus sincères
Ta Famille qui t’aime scolaire d’Oron-Palézieux condoléances et leur exprimons notre profonde sympathie.

VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 1er février 2017
Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants.
C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de notre
chère épouse, maman, belle-maman, mami et aimée de beaucoup,
Michèle BOSSERT-NEY
Elle s’en est allée le 30 janvier 2017 dans sa 86e année.
Sont dans la peine:
Son époux:
Jean Bossert à Lutry
Ses enfants et famille:
Olivier et son épouse Julie Bossert-Botetsi à Lutry,
leurs filles Stéphanie, Caroline et leur petite-fille Maya
Anne-Christine Bossert à Pinole (Californie)
Vincent et son épouse Anouk Bossert-Renaud à Aran/Villette,
ses enfants Charlotte, Antoine et Marilou
Nathalie Bovard-Bossert à Lutry,
ses enfants Damien, Morgane et Nicolas
ainsi que les cousins, cousines et les proches à Lutry et ailleurs.
Un dernier adieu sera célébré au Temple de Lutry le jeudi 2 février à 14 h 30.
Domicile mortuaire: Centre funéraire de Montoie, 1007 Lausanne.
Domicile de la famille: Monsieur Jean Bossert, Résidence Ilot du Parc,
Rte de Taillepied 125, 1095 Lutry.
En lieu et place de fleurs vous pouvez penser à la Fondation Village d’enfants
Pestalozzi, Fribourg, CCP-907722-4.
Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
REMERCIEMENTS
Très touchée par les nombreux témoignages de sympathie, d’affection
et d’amitié reçus lors de son deuil et dans l’impossibilité de répondre à
chacun, la famille de
Madame Heidy LINK-GLATT
vous remercie chaleureusement et vous prie de trouver ici, l’expression
de sa profonde reconnaissance.
La Tour-de-Peilz, février 2017.
REMERCIEMENTS
Dans l’impossibilité de répondre personnellement à chacun, la famille de
Monsieur Daniel ARNAUD
remercie tous ceux qui, par leur présence ou leur message de sympathie,
l’ont soutenue dans sa douloureuse épreuve. Des remerciements tout
particulier aux ambulanciers du 144, aux concierges de l’immeuble, aux
Pompes funèbres Manfred Fischer, à Monsieur Gabi Caillet, aux Paysannes
Vaudoises et à la commune de Chavornay.
Chavornay, février 2017.
REMERCIEMENTS
Très touchée par les nombreux témoignages de sympathie et
d'affection reçus, la famille de
Madame Liliane BALLY-REYMOND
remercie toutes les personnes qui ont pris part à son grand deuil,
soit par leur présence ou leur message, et les prie de croire à
l’expression de sa profonde reconnaissance.
Aclens, Le Mont, février 2017
Avis mortuaires 11
Sa chère épouse: Ses enfants :
Marlyse Brocard-Bourgeois, à Féchy Isabelle et Daniel Aeberli-Kunz, à Blonay,
Ses enfants et son petit-fils: Denis et Anzhelika Kunz, à Plan-les-Ouates,
Eric Brocard et son amie Tanja, à Bad-Soden/Allemagne Florence Kunz, à Vevey,
Francine Brocard Pagola et son époux Denis Pagola, Béatrice Kunz, à La Chaux ;
leur fils Nolan, à Penthalaz
Ses beaux-frères et belles-sœurs:
Ses petits-enfants :
Yves Aeberli, à Fribourg,
Pierrette Brocard, à Allaman Yann et Caterina Aeberli, leur fille Debora, à Fribourg,
Francis Michel et son amie Monique, à Féchy Luc Aeberli, à Blonay,
Ernest et Anne-Lise Bourgeois, à Renens Anya Kunz, à Plan-les-Ouates,
Alyssa Kunz, à Plan-les-Ouates,
Ses neveux et nièces:
Christine et Stéphane Saussaz, Muriel Brocard et son ami André, Samuel Recordon, à La Chaux ;
Henri Bourgeois, ses enfants et son amie Chantal, Sylvia et Ses frère et sœurs :
Pierre-André Pellet, leurs enfants, Didier et Brigitte Bourgeois, Feu Nicole et Germain Barth et famille,
leur fils, Catherine Bourgeois Banderet et son ami Alexandre, Claude-Alain et Astrid Emery, à Arzier et famille,
leurs filles, Philippe et Nathalie Bourgeois, leurs filles Christiane Kernen, à La Chaux-de-Fonds et famille ;
Son filleul: Sa belle-sœur :
Pierre-Yves Kursner et famille, à Féchy Yvette et feu Gérald Devenoges, à La Chaux-de-Fonds et famille ;
ainsi que Roger et Anne-Marie Kuffer, les familles parentes, alliées et amies, ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont le profond chagrin de faire part du décès de ont la tristesse de faire part du décès de
Willy BROCARD Madame Jacqueline KUNZ
enlevé à leur tendre affection le vendredi 27 janvier 2017, dans sa 73e née Emery
année, après avoir supporté avec courage une longue et cruelle maladie.
Le culte d’adieu aura lieu au temple de Féchy, vendredi 3 février, à 14 h 30. enlevée à leur tendre affection le 30 janvier 2017, à l’âge de 86 ans.
L’inhumation suivra au cimetière de Féchy, suivi des honneurs. La cérémonie d’adieu aura lieu en l’église de St-Légier-La Chiésaz,
Willy repose en la chapelle de Beausobre, avenue de Vertou 8, à Morges. le jeudi 2 février, à 14 heures 30.
Un grand merci au Docteur Jean-Michel Bourgeois d’Aubonne, au personnel Un grand merci à ses deux fidèles amies, Georgette Vionnet et
du service oncologique du CHUV et de l’Hôpital de Morges, pour l’accompa- Janine Müller, pour leur dévouement.
gnement et la gentillesse. Maman aimait beaucoup les fleurs mais vous pouvez honorer sa mémoire
En lieu et place des fleurs, pensez à la Ligue suisse contre le cancer, à 3001 en pensant à la Ligue vaudoise contre le cancer CCP 10-22260-0.
Berne, CCP 01-85036-5, «mention Willy Brocard».
Cet avis tient lieu de lettre de faire part
Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.
Victor Hugo
La famille de
Madame Louise COMTE
Son épouse:
Cosima Gambardella-Romano, à La Tour-de-Peilz;
a le chagrin de faire part de son décès survenu le 26 janvier 2017,
Ses enfants: dans sa 100e année.
Lidia Gambardella et son compagnon Fabrizio Genovese, à Vevey: Un chaleureux merci à tout le personnel de la Fondation Les Baumettes,
Umberto Gambardella et sa compagne Roberta da Silva, à Renens, pour leurs bons soins et leur gentillesse.
à La Tour-de-Peilz: Selon son désir, un recueillement a eu lieu à la Chapelle St-Roch,
Sa sœur et son beau-frère:
Raffaela et Carmelo Leonardi-Gambardella, leur fils Paolo, en Italie;
à Lausanne, dans l’intimité.
Domicile de la famille :
Ses beaux-parents: Mme Françoise Dubochet, rte de Van 24, 1922 Les Granges VS.
Palmira et Rocco Romano, à La Tour-de-Peilz;
Sa belle-sœur et son compagnon: Elle a passé au milieu de nous,
Sonia Romano et Alain Chalendar, à Pully; simple, souriante et bonne.
Son beau-frère et sa belle-sœur: Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
Fabio et Meire Romano, leur fille Victoria, au Brésil;
ainsi que les familles parentes, alliées et amies, en Suisse, en Italie et au Brésil
ont le chagrin de vous faire part du décès de
Monsieur Luigi GAMBARDELLA
enlevé à leur tendre affection le lundi 30 janvier 2017, à l’aube de son
58e anniversaire. COMMUNE DE BEX
La cérémonie d’adieu suivi des honneurs aura lieu en l’église catholique LA MUNICIPALITÉ ET LE PERSONNEL COMMUNAL
Notre-Dame à Vevey, le vendredi 3 février, à 14 heures.
L’inhumation suivra au cimetière de Vassin, à la Tour-de-Peilz. ont la tristesse de faire part du décès de
En sa mémoire, un don peut être adressé à la Ligue vaudoise contre le Monsieur Olivier RAPAZ
cancer, CCP 10-22260-0.
Domicile de la famille: Cosima Gambardella, Rte de Blonay 120 G, Conseiller municipal de 1962 à 1977, ancien conseiller communal,
papa de Monsieur Pierre-Yves Rapaz, député et conseiller municipal
1814 La Tour-de-Peilz.
Nous adressons à sa famille nos sincères condoléances et notre profonde
sympathie.

Son époux, ses enfants, ses petits-enfants, sa maman, son frère,

REMERCIEMENTS Les familles parentes, alliées et amies, LES SECTIONS UDC BEX ET UDC CHABLAIS
Profondément touchée et émue par les nombreux témoignages de ont le profond chagrin de faire part du décès de ont le regret de faire part du décès de
sympathie, d’amitié et de réconfort reçus lors de son deuil, la famille de
Madame Françoise HUMBERSET-IBACH Monsieur Olivier RAPAZ
Madame Madeleine CARDINAUX-PASQUIER survenu le dimanche 29 janvier 2017, à l’âge de 68 ans, survenu le 30 janvier 2017 au cours de sa 81e année.
remercie de tout cœur ceux qui par leur présence, leur message d’amitié, accompagnée de l’amour des siens. Papa de notre cher Municipal Pierre-Yves, il fut membre fondateur et
leur don et leur prière ont partagé sa douloureuse épreuve. L’amour ne se discute pas, il est. honoraire de notre section, municipal, député au Grand Conseil et Juge
Famille Cardinaux Françoise de Paix.
Montreux, février 2017. Un dernier adieu aura lieu au temple d’Ecublens (VD),
le vendredi 3 février, à 14 heures. Nous adressons nos plus sincères condoléances à toute la famille.
Honneurs à 14 heures 30, suivis de l’ensevelissement.
REMERCIEMENTS Françoise repose à la Chapelle St-Roch, rue St-Roch 19, 1004 Lausanne.
Domicile de la famille : Pierre-Alain, Anne, Laure Humberset, LA SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE
Profondément touchée par les nombreux messages de sympathie et route du Bois 23, 1024 Ecublens (VD). VINICOLE DE BEX
d’affection reçus lors de son deuil et dans l’impossibilité de répondre à a la tristesse de faire part du
chacun, la famille de décès de
La Fanfare du Jorat
Monsieur Pierre-Marie VOCAT Monsieur Olivier RAPAZ
vous remercie de tout cœur pour votre présence et votre soutien a l’immense tristesse de faire part du décès de ancien Président de notre cave
chaleureux.
Ollon, décembre 2016. Monsieur Laurent Blanc Papa de notre Président actuel
Monsieur Pierre-Yves Rapaz
membre actif, directeur adjoint, responsable de l’école de musique
Nous présentons à sa famille
papa et beau-père d’Etienne Blanc et Julien Potterat toute notre sympathie.
Convois funèbres
frère de Jean-Luc Blanc
beau-frère et oncle de Nicole et Ludovic Pidoux, tous membres actifs Pour les obsèques se référer à
LAUSANNE Epalinges. - 14 h 30: M. Jean l’avis de la famille.
13 h 30: Mme Hélène Medina- de Benoit; temple des
de la société GÉNÉRALES SA
Croisettes. EDMOND PITTET
Schmidt; Lausanne; église Maupas 6, St-Roch 19 - Lausanne
Saint-Joseph, Prélaz. Granges-près-Marnand. - 14 h: A toute la famille, nous exprimons notre profonde sympathie et nos La fanfare St-Roch Montoie Paroisses Domicile
14 h 30: Mme Anne-Marie M. Jean-Luc Burdet; temple. sincères condoléances. Echo des Rochers 021 342 20 20 (24h/24)
Hürlimann-Tille; Lausanne; Pully. - 14 h 30: Mme Bluette de Puidoux CONSEILS POUR OBSÈQUES FUTURES
EMS Les Pins, Lausanne. Deslex-Lambert; temple du Pour les obsèques, prière de se référer à l’avis de la famille. a le regret de faire part du décès www.pfg.ch
14 h 30: Mme Marinette Rista; Prieuré. de
Lausanne; centre funéraire de
Montoie, chapelle A.
Vevey. - 14 h: Mme Sandra Monsieur
15 h: Mme Bianca Trolliet-
Berner; centre funéraire. LE SYNDICAT D’ÉLEVAGE BOVINS CARROUGE-SERVION Laurent Blanc POMPES FUNEBRES
Romainmôtier. - 14 h: Mme
Meyer; Lausanne; centre
funéraire de Montoie, chapelle B. Nelly Briod; abbatiale.
a l’immense tristesse de faire part du décès de ancien directeur et ami OFFICIELLES Depuis 1948
Monsieur Laurent BLANC Nos sincères condoléances vont Ecoute – Confiance – Dignité
VAUD VALAIS Membre à la famille. av. des Figuiers 28 – 1007 Lausanne
Chardonne. - 14 h: Mme
Myriam Ducret-Blandenier;
Troistorrents. - 16 h: Mme
Véronique Prosperetti; Nous présentons à la famille nos sincères condoléances. Pour les obsèques, prière de se 021 315 45 45
24h/24 • www.lausanne.ch/pfo
Pour les obsèques, prière de se référer à l’avis de la famille. référer à l’avis de la famille.
temple. église paroissiale. Conventions pour obsèques futures / Rapatriements

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12 Sports 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Tennis américain Relève

Après la bannière étiolée…

Les Etats-Unis, qui affrontent la Suisse en Coupe Davis, traversent des années de disette.
Mais la génération qui arrive est prête à prendre la relève pour redorer le blason national
Arnaud Cerutti

L
a planète tennis ne s’est pas
encore remise de la cure de
jouvence de Roger Federer
qu’elle doit déjà plonger ses
yeux dans la Coupe Davis.
C’est en effet ce week-end que le 1er tour
se dispute. Avec, pour la Suisse, un dé-
placement aux Etats-Unis qui n’augure
rien de très transcendant. Ce n’est pas
tant que l’adversaire est un monstre,
mais privée de l’homme aux désormais
18 titres du Grand Chelem et du remar-
quable Stan Wawrinka, la troupe de Seve-
rin Lüthi n’aura pas grand-chose à espé-
rer de son voyage dans l’Alabama. A
moins qu’un miracle ne frappe à sa
porte. Après tout, l’actualité nous a
prouvé que tout est possible en sport…
Mais parce qu’il est lucide, le capitaine
bernois se gardera bien de fantasmer sur
un éventuel quart de finale. Avec Marco
Chiudinelli, Henri Laaksonen, Adrien
Bossel et Antoine Bellier à ses côtés, il
s’agira d’abord de se mesurer au plus
haut niveau. A l’inverse, la course au
Saladier d’argent revêt une autre impor-
tance pour les Américains.
Eux qui n’ont plus embrassé le tro-
phée depuis 2007 tentent de se dessiner
un avenir. Pas forcément par la grâce des
sélectionnés du week-end (John Isner,
Jack Sock, Steve Johnson et Sam Quer-
rey), mais plutôt au travers d’une relève
des plus prometteuses, qui devrait finir
par, un jour, tout casser. Tel est en tout Trou générationnel
cas l’espoir qui s’est niché dans les tamis Andy Roddick est le dernier
outre-Atlantique, où l’on ne veut plus en- Américain à avoir été No1 mondial
tendre parler de bannière étiolée. Il y a à l’ATP et à avoir remporté un titre
effectivement un vide à combler dans un du Grand Chelem, en 2003. AP
tennis «US» qui se cherche un second
souffle tennistique (rayon masculin) de-
puis une demi-décennie. Eux qui ont Frances Tiafoe «Ils n’ont peur de rien» Ces quatre-là font partie d’une vague redevenir étoilée. Aussi parce que, le
trusté les palmarès grâce à des champions Né en 1998, de joueurs américains nés entre 1996 et 16 janvier, l’USTA a inauguré un gigantes-
d’exception avaient connu l’affront de passé pro en 2015, Membres de l’USTA, Billie Jean King et 1998 qui ont tout pour intégrer, à terme, que centre d’entraînement déployé sur
disparaître du top 10 mondial pour la actuellement 97e ATP Patrick McEnroe, le «frère de», ont donc le haut du classement ATP. «Ce sont des 26 hectares. Basé à Orlando, celui-ci dis-
première fois de l’histoire le 9 août 201o. agi en 2012 afin d’enrayer ce déclin. Ils se mecs qui ont la gagne dans le sang et qui pose de 102 courts extérieurs, dont 26 en
Et, depuis, ils ronronnent. sont rapprochés des structures privées et n’ont peur de rien», témoigne Johan terre battue européenne. Capteurs vidéo,
Taylor Fritz ont lancé un programme axé sur les en- Nikles, le Genevois qui les a côtoyés sur le piste d’athlétisme et équipements der-
Coupable mondialisation Né en 1997, fants. En remettant le tennis et le plaisir circuit juniors. De vrais talents qui ont nier cri le garnissent. N’en jetez plus!
passé pro en 2015, du jeu au centre, histoire d’éviter l’exode déjà ramené à leur pays trois titres du Reste maintenant à espérer, pour les
A l’époque, la nouvelle avait provoqué un actuellement 98e ATP massif des jeunes vers des sports ultramé- Grand Chelem… juniors en 2015. Mieux Américains, que les promesses suivent.
séisme au pays de l’Oncle Sam. «Je suis diatiques comme le baseball, le foot amé- encore, à l’image de la fabuleuse généra- Puis qu’une autre jeunesse emboîte le pas
très inquiet pour notre avenir sur les ricain et surtout le basket, porte ouverte tion des nineties, ils se poussent les uns les aux pépites d’aujourd’hui. Une victoire
courts», soufflait John McEnroe. Au- Jared Donaldson vers des gains faramineux pour qui a un autres, dans une saine émulation. «Ça en Coupe Davis pourrait constituer la
jourd’hui encore, les têtes sont sonnées. Né en 1996, peu de talent. Malgré leurs gabarits taillés motive de voir ses potes briller, ça donne plus belle rampe de lancement. Et pas
Ce ne sont en effet pas les trois semaines passé pro en 2014, pour la sphère orange, Taylor Fritz, Reilly envie de bien faire», confiait Opelka à besoin, pour cela, de vouloir atteindre
passées depuis par Isner au 9e rang ATP actuellement 100e ATP Opelka (211 cm!), Tommy Paul ou encore L’Equipe au début de l’Open d’Australie. des hauteurs telles celles de l’irrattrapa-
qui ont remis tout le monde d’aplomb. Frances Tiafoe ont émergé sur les courts. A ce rythme, la bannière pourrait bien ble astre Federer.
«Nous ne sommes plus capables de for-
mer des jeunes», pestait Pete Sampras à la Ernesto Escobedo
fin de l’année 2014. L’avenir pourrait lui
donner tort, mais le trou générationnel
connu par son pays – qui n’a plus décro-
Né en 1996,
passé pro en 2014,
«Ce trou, c’était le calme avant la tempête!»
actuellement 120e ATP
ché de titre du Grand Chelem depuis
2003 (Andy Roddick à l’US Open) – mon- U De tous les joueurs suisses, Johan Johan Nikles Plus jeune que vous, Fritz est 98e
tre bien que ses compatriotes ont man- Stefan Kozlov Nikles est certainement le mieux placé Membre de l’équipe de mondial. Il était classé 679e
qué un virage au début du siècle. Né en 1998, pour parler de la génération américaine Suisse de Coupe Davis, en août 2015. Sa progression
«Nous n’avons pas été capables de passé pro en 2013, qui déboule au plus haut niveau pour tout actuellement vous étonne-t-elle?
susciter des vocations, nous n’avons pas actuellement 122e ATP casser. Malgré son jeune âge, le Genevois classé 692e à l’ATP Oui, dans le sens où si, à l’époque où il
su capitaliser sur ce qu’ont réussi Agassi, de 19 ans a en effet parfaitement cerné les avait remporté l’US Open juniors, on
Chang, Courier ou Sampras», dénonce contours de Taylor Fritz et Cie pour les m’avait dit qu’il serait dans le top 100 six
Paul Annacone, ancien coach de «Pistol avoir côtoyés durant plusieurs mois sur le Non, effectivement. Ces Américains ont mois plus tard, je ne l’aurais pas cru. On
Reilly Opelka
Pete» et de Roger Federer. Au vrai, les circuit juniors. Membre de l’équipe natio- une autre mentalité. Ils sont éduqués au le savait fort, certes, mais la manière
Né en 1997,
Américains ont aussi eu le «tort» de dila- nale de Coupe Davis, mais non retenu sport de haut niveau. C’est presque avec laquelle il a effectué la transition sur
passé pro en 2015,
pider leurs forces et de «créer» d’eux-mê- pour le voyage aux Etats-Unis, l’actuel dans leurs gènes. Lorsqu’ils arrivent le circuit pro est remarquable. Cette re-
actuellement 187e ATP
mes un monstre international. «La Fédé- 692e mondial décortique ici les forces des dans le vestiaire, ils sont assez sympas, marque vaut aussi pour les autres,
ration (ndlr: USTA) a trop longtemps «US». mais une fois sur le court, ils ne sont là comme Paul, Opelka, Kozlov et Cie. Car
laissé la formation aux mains des acadé- que pour gagner. Ce sont un peu des tu as beau bien jouer, les matches sur le
mies privées, remarquait récemment Pa- Johan, quand avez-vous découvert «machines» dans le sens où ils arrivent grand circuit il faut savoir aller les cher-
trice Hagelauer, ancien directeur techni- les promesses américaines? très vite à «switcher» entre leur compor- cher. C’est impressionnant.
que national français et britannique. Le Avant même d’intégrer les tournois ju- tement en dehors du terrain et celui en
problème est que celles-ci accueillent niors du Grand Chelem, j’avais remar- compétition. Ils n’ont pas peur de se Avez-vous senti, chez les entraîneurs
beaucoup de joueurs étrangers. Leur ob- qué Fritz. C’était au Japon, à l’automne «salir», comme on dit. Et rien ne les américains, une certaine pression
jectif n’est pas ciblé sur les Américains.» 2014. J’avais remporté un tournoi me effraie! quant au fait de revenir sur le devant
Preuve en est que les derniers joyaux permettant d’accéder justement au de la scène?
issus de l’Académie Nick Bollettieri se grand tournoi qui suivait. Lui n’était Mais, en termes de tennis pur, cela On devine que tout le monde est ambi-
nomment Maria Sharapova, Kei Nishikori venu que pour ce dernier et il avait battu reste tout de même assez similaire… tieux, mais il ne se dégage pas une sur-
ou Sara Errani. Des noms qui ne fleurent tout le monde pour enlever le trophée. Oui, ce sont surtout de gros serveurs, qui pression, a priori. Le trou que les Etats-
pas bon les terres du Nebraska ou du New On sentait déjà qu’il avait quelque chose se basent sur un énorme coup droit. C’est Unis viennent de connaître était un peu
Hampshire, mais qui sonnent russe, japo- en plus. dans la droite ligne d’Andy Roddick, le bizarre, mais ils peuvent être rassurés
nais et italien. Le tennis s’est internatio- dernier No 1 mondial originaire des Etats- avec ce qui arrive maintenant. Ce n’était
nalisé et les Américains y ont à la fois Ce n’est pas qu’une question Unis, voire de ce que font John Isner et que le calme avant la tempête américaine
perdu leurs repères et leur grandeur. de tennis pur… Jack Sock. qui va déferler sur le circuit. A.CE.

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24 heures | Mercredi 1er février 2017 Sports 13
Olympisme Camille Rast et Loïc
Meillard aux Mondiaux
Sion 2026 cherche à Ski alpin
Swiss-Ski a retenu 13
la Fédération, il y a même davan-
tage de coureurs que de places

franchir le «Röstigraben»
La candidature
valdo-valaisanne
se donne une
dimension nationale
afin de séduire
des instances très
alémaniques
Ugo Curty
«Les Jeux au cœur de la Suisse». Le
slogan de Sion 2026 résume les
aspirations fédératrices du dossier
romand pour l’organisation des
Jeux olympiques d’hiver. En
concurrence avec la candidature
grisonne, les Romands devront ces
prochaines semaines convaincre
Swiss Olympic, dont le Comité exé-
cutif est composé à près de 90% de
germanophones (voir encadré).
La sous-représentativité des
Romands dans les étages décision-
nels du sport suisse pourrait être
un obstacle de taille pour le projet
valdo-valaisan. Président du co-
mité d’organisation, Jean-Philippe
Rochat est conscient de cette pro-
blématique. «Notre candidature
ne pourra passer que si la Suisse
alémanique prend conscience de
notre volonté d’inclure tout le
pays.»
Ce n’est d’ailleurs pas un ha-
sard si les trois coups de Sion 2026
ont été officiellement donnés le
20 janvier dernier sur la place Fé-
dérale plutôt que sur les bords du
Rhône. «C’était clairement le
moyen de franchir un nouveau pas
dans cette volonté de démontrer
que notre projet a une vocation
nationale, souligne Jean-Philippe
Rochat. Nous ne voulons pas avoir
les Jeux, mais les partager.»
Arrivé à la tête de Swiss Olym-
pic début 2017, le nouveau prési-
dent Jürg Stahl se veut au-dessus
des clivages linguistiques. «Nous
représentons le sport suisse dans
son ensemble, pas une région en
particulier, résume-t-il. C’est une
décision tellement importante que
les affinités personnelles ne doi-
vent avoir aucune influence. Le
choix ne se fera pas au niveau des
émotions. Au final, seule la qualité
réelle des candidatures fera la dif-
férence.»
Votation décisive
Dans un passé récent, les Ro-
mands sont d’ailleurs parvenus à
convaincre Swiss Olympic de la
qualité de leurs projets. Le choix
de Lausanne (aux dépens de Lu-
cerne) pour porter la candidature
suisse aux Jeux olympiques de la
Le choix de Berne pour lancer officiellement Sion 2026 n’a pas été fait au hasard. KEYSTONE
«Au final, seule
la qualité réelle
des candidatures
fera la différence»
Jürg Stahl
49 ans
Président de Swiss
Olympic depuis
janvier 2017
Le sport suisse en mains alémaniques
U Affirmer que le Comité
exécutif de Swiss Olympic a un
fort accent alémanique est un
euphémisme. Sur les 15
membres qui le constituent,
seuls les deux Neuchâtelois
Anne-Sylvie Monnet (Swiss
Volley) et Denis Oswald
(représentant du CIO) ne sont
pas germanophones.
En novembre dernier, trois
nouveaux candidats romands
s’étaient pourtant présentés
aux élections quadriennales
de l’organe décisionnel.
Mais les Vaudois Giancarlo Sergi
(basketball) et Vincent Hagin
(voile), ainsi que la Genevoise
Céline Amaudruz (sports
équestres) n’ont pas trouvé
grâce devant le parlement
du sport.
«Une représentativité de la
Jeunesse 2020 en est le meilleur
exemple.
Chef du Service des sports à
l’Etat de Vaud, Nicolas Imhof avait
été impliqué de près dans cette
campagne victorieuse. «Nous nous
étions volontairement appuyés sur
des personnes parlant allemand
et/ou anglais, explique-t-il. Mais
notre stratégie n’était pas unique-
ment axée là-dessus. L’important
reste de mettre en avant les points
forts du dossier. Je ne doute pas
que le Comité exécutif aura la
population au sein de Swiss
Olympic est nécessaire, souligne
Giancarlo Sergi, qui avait
présenté sa candidature en
allemand pour augmenter ses
chances. Rien ne justifie cette
situation.»
Les fédérations votent
surtout de manière stratégique
afin de défendre au mieux leurs
intérêts. Si résumer le phéno-
mène à un clivage Romands-Alé-
maniques serait une erreur,
cette domination alémanique
pose tout de même des ques-
tions. Président de Swiss
Olympic depuis le début de
l’année, Jürg Stahl regrette cette
situation. «Nous avons révisé les
statuts pour que les minorités
soient mieux prises en compte.
J’espère faire avancer les choses
grâce à mes contacts privilégiés
même honnêteté intellectuelle en-
vers Sion 2026.»
Plus que la sous-représentati-
vité romande, c’est finalement le
peuple grison qui pourrait faire
basculer ce bras de fer. En effet, la
population grisonne est appelée
aux urnes le 12 février pour se pro-
noncer sur un crédit d’étude. Un
nouveau «non», quatre ans après
celui de 2013, laisserait le champ
libre à la candidature romande. Un
«oui» mettrait la pression sur Sion
2026.
avec la Romandie et le Tessin.»
Réélue à son poste, Anne-Syl-
vie Monnet, seule femme au
Comité exécutif entre 2012 et
2015, porte un regard lucide sur
la question: «La composition de
notre Comité est représentative
des instances du sport suisse tel
qu’elles sont aujourd’hui,
constate-t-elle. Très peu de
femmes et de francophones sont
présents dans les sphères
dirigeantes. La prédominance de
l’allemand est souvent un frein.»
Ancien vice-président de
Swiss-Ski, le Lausannois
Jean-Philippe Rochat déplore le
manque d’engagement romand.
«La faute ne revient pas aux
Alémaniques qui voudraient
tout s’accaparer, analyse-t-il.
Les Romands sont les seuls
responsables.»
messieurs et 11 dames pour
les joutes de Saint-Moritz
Vingt-quatre coureurs – 13 chez les
messieurs, 11 chez les dames –
composeront la délégation suisse
aux Mondiaux de Saint-Moritz
(6-19 février). Et comme attendu,
certains skieurs n’ayant pas ré-
pondu aux critères de sélection
(1 top 7 ou 2 top 15 en Coupe du
monde) ont été sélectionnés.
Swiss-Ski souhaite ainsi offrir
une chance à ses jeunes coureurs,
tout en leur permettant de
s’aguerrir pour le futur. Ce «bonus
jeunesse» a notamment été ac-
cordé aux espoirs valaisans Ca-
mille Rast (17 ans) et Loïc Meillard
(20 ans), auteurs de bonnes cho-
ses cet hiver mais sans avoir com-
plètement satisfait aux minima de
Swiss-Ski.
Dans la sélection dévoilée par
Federer accueilli tel
une rock star à Kloten
Tennis
Deux jours après son
triomphe à Melbourne,
l’homme aux 18 titres du
Grand Chelem a communié
avec ses fans hier à son
arrivée en Suisse
Roger Federer a été reçu telle une
rock star hier en début d’après-
midi à Kloten. Le plus grand
joueur de tous les temps a passé
vingt minutes avec ses fans venus
l’attendre à l’aéroport.
La coupe de l’Open d’Australie
à bout de bras, le Bâlois s’est plié
au jeu des selfies. Toujours aussi
généreux, l’homme aux 18 titres
du Grand Chelem n’a pas boudé
Roger Federer a passé une vingtaine de minutes avec ses fans
à son arrivée à l’aéroport de Kloten. KEYSTONE
disponibles. Chez les hommes, il
faudra ainsi passer pour une sé-
lection interne en descente. Beat
Feuz, Carlo Janka et le tenant du
titre Patrick Küng seront de la par-
tie, tandis que les deux places res-
tantes seront attribuées après les
entraînements à Mauro Caviezel,
Niels Hintermann ou Nils Mani.
Une sélection interne est égale-
ment prévue en combiné: Justin
Murisier, Mauro Caviezel et Carlo
Janka sont assurés d’être au dé-
part, alors que le quatrième ticket
reviendra à Luca Aerni, Niels Hin-
termann ou Nils Mani.
Chez les dames, tout (ou pres-
que) est ouvert en descente, pour
laquelle seule Lara Gut à son billet
en poche. Quatre filles – Fabienne
Suter, Corinne Suter, Michelle Gi-
sin et Jasmine Flury – devront en
découdre durant les entraîne-
ments pour décrocher leur
qualification. ATS
son plaisir dans le hall de l’aéro-
port. Pour ne pas exposer leurs
quatre enfants, sa femme Mirka et
les jumeaux et jumelles sont sortis
par une porte dérobée.
Roger Federer et sa famille ont
ensuite pris la direction de
Lenzerheide, dans les Grisons.
«Comme ça mes filles pourront
skier», a expliqué le Bâlois qui
avait expliqué au micro de Jim
Courier après une de ses victoires
que ses filles commençaient à
trouver le temps long loin de la
Suisse et des montagnes.
Roger Federer profitera aussi
de prendre du repos avant d’atta-
quer son deuxième tournoi de la
saison le 27 février à Dubaï, sa
deuxième «maison». ATS

Tirages du 31 janvier 2017

Obbadi rejoint Nice
Football Libéré la semaine
dernière par Lille, Mounir
Obbadi (33 ans) est la première
recrue hivernale de l’OGC Nice.
Le milieu polyvalent internatio-
nal marocain aurait signé pour
six mois avec l’équipe du coach
vaudois Lucien Favre, actuel
2e de Ligue 1 à égalité de points
avec le leader, Monaco. ATS
Ocampos à Milan
Football Prêté en début de
saison par Marseille au Genoa,
Lucas Ocampos (22 ans) a été
prêté jusqu’à la fin de la saison à
l’AC Milan. L’attaquant argentin
est passé en 2012 de River Plate
à Monaco, alors en deuxième
division française. Il a rejoint
Marseille en 2015, sans jamais
s’imposer réellement. ATS
Contrôle qualité
VC3
Hockey sur glace Juge vidéo en Liga
La Coupe tend les Football La fédération espa-
gnole pourra compter dès la
bras aux Genevois saison 2018-2019 sur un juge
Face à un Kloten au plus mal,
Genève-Servette a une belle
opportunité à saisir en finale
de la Coupe de Suisse, ce soir sur
la glace des Aviateurs (20 h 15).
Les Genevois tenteront d’ajouter
un troisième titre à leur palma-
rès après leurs succès en 1959
contre YS Neuchâtel et en 1972
contre Ambri. Pratiquement
assurés de jouer les play-off en
championnat, les Aigles se
méfieront d’un adversaire qui a
pourtant plongé au classement
(4e après 20 journées) pour se
retrouver à la 10e place avec une
chance plus qu’infime de
participer aux play-off. ATS
vidéo pour les matches de Liga.
L’Espagne ne veut pas utiliser
la goal-line technology parce
qu’elle coûte trop cher. ATS
Pato file en Chine
Football Alexandre Pato passe
de Villareal à Tianjin Quanjian,
l’équipe chinoise entraînée par
Fabio Cannavaro. Le transfert
s’élèverait à 18 millions d’euros et
le salaire de l’attaquant brésilien
serait de 6 millions. ATS
Kittel au sprint
Cyclisme L’Allemand Marcel
Kittel (Quick Step) a gagné
au sprint la première étape
du Tour de Dubaï. ATS
Hockey sur glace Sierro en Bundesliga
Tirages du 31 janvier 2017
Hischier étoilé Football Le FC Sion devra
désormais faire sans Vincent
Nico Hischier continue de faire Sierro (21 ans). Le milieu de 0
2 0
tourner les têtes outre-Atlanti- terrain a été transféré au SC
que. Le Valaisan de 18 ans a Fribourg. A Sion, Sierro avait 3 4 17 23 44 6 9
ORDRE EXACT: Fr. 785.80
éclaboussé de son talent le Top débuté en première équipe en TOUS LES ORDRES: Fr. 261.90
Prospects Game à Québec avec 2014-2015. Depuis lors, il a inscrit MILIEU: Fr. 7.90
un but et deux assists. Le Team quatre buts en 34 matches. Sa
1 3 5 16 35
Orr de Hischier a certes perdu la progression constante a suscité 6 8
partie 7-5 devant le Team Cherry, l’intérêt du club allemand, 3 0
mais le joueur des Halifax qui a rejoint la Bundesliga G424S
Mooseheads, désigné première l’an passé. ATS ORDRE EXACT: Aucun gagnant
étoile du match, a consolidé sa TOUS LES ORDRES: Fr. 621.70
position de futur numéro un ou Källström quitte GC 1er CHIFFRE: Fr. 14.90
deux de la prochaine draft de Football A quatre jours de la
NHL. Dans le duel qui l’opposait reprise en Super League, Grass-
au Canadien Nolan Patrick, le hopper et son capitaine et meneur
favori pour la place de numéro de jeu Kim Källström (34 ans) ont
3 4 8
11 17 18 20
un, l’ancien joueur de Berne annoncé leur séparation avec effet
a marqué des points avec immédiat. L’international suédois 33 36 43 46 47 48
notamment un superbe but souhaite trouver un club dans son 50 51 52 53 54 61 64
inscrit en contre. ATS pays. ATS
Seule la liste officielle des résultats
de la Loterie Romande fait foi.
www.loro.ch
14 Sports
Ski alpin
«Je suis toujours revenue
plus forte après mes blessures»
Victime, pour la
troisième fois déjà,
d’une déchirure du
ligament croisé d’un
genou, Charlotte
Chable se dit prête à
lutter pour revenir
André Boschetti
Lundi, à Villars, on s’attendait à
rencontrer une jeune femme bri-
sée par un énième coup dur. Une
nouvelle blessure que l’on imagi-
nait peut-être fatale pour sa car-
rière. Mais c’est au contraire une
Charlotte Chable souriante, posi-
tive et pleine de vie que l’on a eue
en face de nous durant près d’une
heure. Et cela bien que le sort ne
cesse de s’acharner sur la skieuse
vaudoise (22 ans) depuis cinq an-
nées durant lesquelles elle a souf-
fert de trois déchirures du liga-
ment croisé des deux genoux,
d’une fracture de la cheville et
d’une autre à un pied!
Charlotte Chable, que s’est-il
passé ce lundi 23 janvier?
Alors que je skiais en France, j’ai
senti que quelque chose a subite-
ment lâché dans mon genou
droit. Sur le moment, je me suis
dit que ce ne devait pas être trop
grave. La douleur était bien
moins forte que les deux autres
fois où le croisé avait cédé. Mais
l’IRM que j’ai passée ensuite a
malheureusement montré que la
blessure était encore une fois très
sérieuse.
Comment vous sentez-vous
une semaine après?
Bien… depuis quelques jours. Là,
je n’ai presque plus mal et je peux
même marcher sans cannes. Mais
les quarante-huit premières heu-
res après le verdict ont été terri-
bles. La nuit, je me réveillais en
larmes. Dans ma tête, je voyais
tout en noir. Parce que je sais
exactement ce qui va se passer
maintenant, les semaines de souf-
france qui m’attendent au cours
de ma longue rééducation. J’ai dû
être forte dans ma tête pour ne
pas craquer. Mais j’avoue que tout
cela me fait quand même un peu
peur…
Mais, là, vous donnez
l’impression d’être prête à
affronter ces échéances, non?
Tout à fait. A partir du troisième
jour, j’ai commencé à accepter
cette réalité, à imaginer l’avenir
même si ce n’est pas facile. Et,
depuis, je prends les choses du
bon côté en essayant de positiver.
Mélanie Meillard seule lueur suisse dans la nuit suédoise
Ski alpin
La Valaisanne a été la seule
de son équipe à franchir un
tour hier soir lors du slalom
parallèle de Stockholm
Les Suisses ne se sont pas éterni-
sés lors du slalom parallèle de
Stockholm, dernière course de
Coupe du monde avant les Mon-
diaux de Saint-Moritz. Seule Méla-
nie Meillard a franchi un tour au
cours d’une épreuve remportée
par l’Américaine Mikaela Shiffrin
et l’Allemand Linus Strasser.
Mélanie Meillard n’avait en-
VC3 Contrôle qualité
Malgré cette nouvelle blessure, Charlotte Chable garde tout son optimisme. CHANTAL DERVEY
Comment expliquez-vous
cette cinquième blessure
grave en cinq ans seulement?
Je ne sais pas. Lors des deux pre-
mières déchirures ligamentaires,
je n’avais que 17 et 18 ans. On pou-
vait imaginer que ma musculature
devait être renforcée. C’est donc
ce que j’ai fait. Et, depuis, je suis
suivie par un préparateur physi-
que et je fais tous les efforts néces-
saires pour avoir une vie saine.
Avez-vous parfois pensé tout
arrêter?
Jamais! L’autre jour, je disais à ma
mère que les choses seraient pro-
Mélanie Meillard a signé un
bel exploit. AP
bablement plus simples pour moi
si je n’avais plus la passion. Mais
voilà, ce n’est pas encore le cas.
Peut-être bien qu’un jour je devrai
tout laisser tomber mais ce n’est
certainement pas maintenant. Là,
je me réjouis déjà du moment où
je vais pouvoir me retrouver à
nouveau avec mes skis aux pieds!
Je n’ai, pour l’instant, pas envie de
faire quoi que ce soit d’autre.
Le chemin risque d’être long…
J’en suis consciente. Mardi pro-
chain (ndlr: pour l’anecdote, sa
jeune sœur, Pauline, subira de-
main une intervention similaire au
core jamais disputé une telle
épreuve, et elle devait sa présence
en Suède au forfait de Michelle
Gisin. Cela n’a pas empêché la Va-
laisanne (18 ans) de signer l’une
des grosses surprises de la soirée
en écartant sa coéquipière Wendy
Holdener dès le 1er tour.
Friande de ce genre de slalom
parallèle, la Schwytzoise s’était
imposée l’an dernier à Stockholm,
où elle comptait à nouveau jouer
les premiers rôles. Mais c’était
sans compter sur sa cadette, qui
l’a devancée dès la première man-
che, avant de confirmer sur le se-
cond parcours. Mélanie Meillard a
même endroit…), je vais me faire
opérer à Martigny. Il me faudra
ensuite galérer durant 6 à 7 mois
avant d’être à nouveau prête. Et
même si on ne sait jamais ce qui va
se passer après une telle blessure,
je suis déterminée à tout faire
pour d’abord recommencer à
skier puis pour retrouver la com-
pétition.
Comment faites-vous pour
être si positive?
(Elle rit.) Mais j’ai toujours été une
personne joyeuse et optimiste. Et
puis je me sens bien entourée. Les
nombreux messages de soutien
été éliminée dès le tour suivant,
en quart de finale, par la Norvé-
gienne Nina Loeseth.
Une nouvelle fois au sommet
du classement, Mikaela Shiffrin a
fait la belle opération de la soirée.
Outre sa victoire, décrochée en
finale face à Veronika Velez Zuzu-
lova, l’Américaine a repris
100 points au classement général
à Lara Gut. Une Tessinoise qui
avait renoncé à ce slalom parallèle
afin de se retaper après sa chute
de dimanche à Cortina d’Am-
pezzo, et qui compte désormais
un retard de 180 points sur sa ri-
vale.
24 heures | Mercredi 1er février 2017
que je reçois me touchent et m’en-
couragent à ne rien lâcher. Après
chacune de mes blessures, je suis
revenue plus forte qu’avant. Alors
je me dis que, si la poisse me lais-
sait un peu tranquille, je serais
capable de belles choses. Au fond
de moi, je suis convaincue qu’un
jour prochain ça marchera pour
moi.
Vous l’avez d’ailleurs prouvé
ces deux dernières saisons
avec de belles places en
Coupe du monde…
Oui et je crois être capable de réé-
diter ce genre de performances.
Et peut-être mieux encore.
Les résultats des quelques
courses que vous avez pu
faire cette saison ont
toutefois été moyens.
C’est vrai. En octobre, après une
très bonne préparation estivale, je
me suis fracturé une cheville.
Lorsque j’ai repris la compétition,
j’avais non seulement encore des
douleurs, mais il me manquait
surtout ce dernier mois si impor-
tant de préparation sur neige. Et
puis je me suis aussi mis trop de
pression en voulant à tout prix
garder ma place dans les trente.
Ce retour en Coupe d’Europe,
comment l’aviez-vous pris?
De façon positive et en tout cas
pas comme une punition. Ce pas-
sage m’aurait été utile pour re-
trouver confiance et grappiller
des points pour attaquer de la
meilleure des manières la saison
suivante. En fait, je me suis pres-
que sentie libérée et j’ai très vite
retrouvé le plaisir de skier. Les
jours qui ont précédé mon acci-
dent, je me sentais à nouveau tel-
lement heureuse sur mes skis…
Allez-vous regarder ces
Mondiaux auxquels vous
auriez pu participer?
Bien sûr, même si je sais que ça va
me faire mal. Et quand je me ré-
veillerai de mon opération,
mardi, j’espère bien que Lara
(Gut) aura sa première médaille
autour du cou! Je suis persuadée
que cette équipe de Suisse a les
moyens de briller à Saint-Moritz.
Les Jeux auront lieu dans un
an seulement. Vous y pensez?
(Elle marque une pause.) Sincère-
ment, non. Il y a six mois, c’était
bien sûr un objectif, mais là, avec
ce que je vis, il serait utopique d’y
songer. Une fois rétablie, il me
faudra d’abord rattraper le temps
perdu puis recouvrer les bonnes
sensations et la confiance. Mais
bon, en sport comme dans la vie,
tout peut aussi aller très vite…
Seul Suisse en lice dans la com-
pétition masculine, Daniel Yule a,
lui aussi, été évincé dès son pre-
mier duel face au Suédois Mattias
Hargin. La victoire est revenue à
l’inattendu Linus Strasser. L’Alle-
mand de 24 ans, qui avait profité
du forfait de son compatriote Fe-
lix Neureuther pour être du
voyage, a remporté son premier
succès en Coupe du monde.
Les trois meilleurs slalomeurs
de l’hiver, Marcel Hirscher, Hen-
rik Kristoffersen et Manfred
Mölgg, ont été sortis dès le
1er tour.
ATS
L’histoire
du jour
Les sportifs
américains
contre Trump
L’incompréhension le dispute
au tollé. Le monde du sport
américain a exprimé son
indignation face à l’interdic-
tion de territoire prononcée
par Donald Trump contre les
ressortissants de sept pays
musulmans (Libye, Soudan,
Somalie, Yémen, Iran, Irak et
Syrie). «Quand j’ai appris la
nouvelle, j’ai pleuré. J’étais
très ému», a confié Lopez
Lomong à Sports Illustrated. Né
au Soudan, réfugié, l’athlète a
pris part aux JO de 2008 pour
les Etats-Unis. Mieux, il a été le
porte-drapeau de la sélection
américaine à Pékin. Les pleurs
se conjuguent à une peur
rétrospective. «Que serait-il
arrivé si ce document avait été
signé en 2001? Où j’en serais?
Je n’aurais pas de carrière, pas
de diplôme. Je serais probable-
ment mort.»
La peur tenaille tous
azimuts. Quadruple médaillé
d’or olympique britannique,
d’origine somalienne, Mo
Farah a écrit sur sa page
Facebook sa crainte de ne pas
pouvoir rentrer chez lui à
Portland, dans l’Oregon. «Le
1er janvier, Sa Majesté la reine
a fait de moi un chevalier. Le
27 janvier, le président Trump
a fait de moi un étranger.»
Choqué, Steve Kerr,
entraîneur des Golden State
Warriors, fustige de même le
décret de la «peur». Son père
Malcolm, alors président de
l’Université américaine de
Beyrouth, fut assassiné au
Liban en 1984 par des islamis-
tes extrémistes. On pourrait
multiplier les exemples à
l’envi. Ils disent tous l’incrédu-
lité, l’abasourdissement. Et
posent la question: comment
lutter face à la bêtise humaine
crasse?
Hier matin, le Comité
olympique américain a fait
taire (une partie) des inquiétu-
des. Le gouvernement lui
aurait assuré que ledit décret
ne devrait pas affecter les
athlètes dans le cadre de
compétitions internationales.
En novembre, Donald
Trump avait vexé – est-ce le
terme approprié? – les sportifs
américains. Le candidat à la
Maison-Blanche avait justifié
ses propos dégradants sur les
femmes en les qualifiant de
«discussions de vestiaires».
Martina Navratilova, ancienne
No 1 mondiale du tennis et
soutien déclaré de Hillary
Clinton, s’était emportée:
«C’est du Trump comme il est
vraiment. Authentique.
Odieux. Criminel.» On ne
saurait mieux dire. P.TZ
Né au Soudan, Lopez
Lomong fut porte-drapeau
de la sélection américaine
en 2008. REUTERS
24 heures | Mercredi 1er février 2017
Vaud
Justice
Le prévenu a comparu
mardi devant le Tribunal
correctionnel de
Lausanne. Ici avec un de
ses avocats, Me Albert
Habib. FLORIAN CELLA
Un prof pédophile
a filmé 38 fillettes
Le Vaudois s’en est pris à des enfants âgées entre 3 et 11 ans. Face à ses juges
hier, il n’a pas nié les avoir filmées et parfois embrassées
Pascale Burnier
N
oir sur blanc, en page 2 de
l’acte d’accusation, une
liste interminable de pré-
noms de fillettes nées entre
2003 et 2012 révèle au pre-
mier coup d’œil l’ampleur de cette affaire.
Elles sont toutes les victimes d’un ensei-
gnant vaudois de 42 ans père de deux gar-
çons. Toutes tellement jeunes qu’elles ont
apparemment cru jouer avec cet homme.
Mardi matin, il n’était pourtant plus
question d’amusement. Dans la salle du
Tribunal correctionnel de Lausanne, une
trentaine de pères et de mères de victimes
étaient présents pour entendre celui qui a
vu en leurs enfants bien plus que des fillet-
tes.
Cet enseignant, licencié à la suite de
cette affaire, est accusé d’actes d’ordre
sexuel avec des enfants, d’actes d’ordre
sexuel commis sur une personne incapa-
ble de discernement ou de résistance, et
de pornographie. Entre le 21 mai 2011 et le
14 juin 2015, il a abusé de la naïveté de
38 fillettes pour les filmer. Six d’entre elles
n’ont pas pu être identifiées.
La loi sur l’accueil
parascolaire
enfin adoptée
GRAND CONSEIL Après huit ans de bataille, les députés
ont bouclé hier leurs travaux sur l’accueil de jour des
écoliers. Si la gauche et le centre se félicitent, la
droite, elle, reste sceptique. Page 16
VC3 Contrôle qualité
& régions
Toutes les occasions étaient bonnes. Le
pédophile a profité de la présence de peti-
tes filles dans son entourage, d’une fête
d’anniversaire d’un de ses deux fils, ou de
la rencontre fortuite avec une enfant dans
un lieu public pour assouvir ses fantas-
mes. Dans la plupart des cas, il les filmait
avec son téléphone en leur demandant
d’ouvrir la bouche et de tirer la langue. Il
est allé plus loin encore. Comme avec ces
deux sœurs qu’il a convaincues de se tou-
cher la langue, puis de toucher la sienne.
A huit reprises, il a embrassé des fillettes.
Plus de septante vidéos. Septante fois
où le prévenu a créé ce «système», comme
il l’a dit hier en audience, pour faire des
vidéos amateurs qui lui rappelaient des
scènes de films pour adultes. Face à la
Cour, il a raconté son addiction à la porno-
graphie. Ce besoin de se sentir comme un
réalisateur ou un acteur de porno. Les
vidéos? «Ça m’est arrivé ensuite de me
masturber en les regardant.» Et le bonbon
placé sur la langue des fillettes dans les
films? Le prévenu s’effondre. «C’était
comme le sperme», répond-il en sanglo-
tant.
Ses proies n’étaient pas choisies com-
L’appli qui améliore
les plateaux-repas
de la cantine
LAUSANNE Equipant plusieurs cuisiniers de la Ville,
l’application NutriMenu permet de mesurer la qualité
des repas. Plus de 2000 personnes, dont de nom-
breux enfants, en profitent déjà. Pages 18-19
plètement au hasard. «J’ai constaté après
les premiers films que les fillettes obéis-
saient», avoue l’ex-enseignant.
Prise de conscience limitée
L’intelligence de cet homme fait l’unani-
mité. Son discernement également. Et
pourtant, hier, il a affirmé n’avoir pas réa-
lisé qu’il faisait quelque chose d’illégal à
l’époque. Et d’ajouter: «J’avais des regrets
mais en même temps j’étais obnubilé en
raison de mon addiction à la pornogra-
phie.»
Une version rejetée par le procureur
Sébastien Fetter, qui a rappelé qu’il avait
été très habile pour transférer les vidéos
sur un serveur et les effacer de son télé-
phone. La prise de conscience limitée a
été retenue à charge du prévenu. Le pédo-
phile a été arrêté en mai 2016. A ses dires,
il se préparait à aller se dénoncer à la
police.
Hier en audience est venu le temps des
excuses. Prudes mais pas si simples à ex-
primer pour un pédophile, que la société
considère souvent comme la pire espèce
parmi les criminels. Les épaules enfon-
cées dans son costard noir, l’homme s’est
Vaud
Lausanne & région
Riviera-Chablais
Nord vaudois-Broye
La Côte
Les idées se
suivent pour
l’avenir du
Bois-Mermet
Lausanne
La prison sera désaffectée
à l’horizon 2025. Après la
proposition d’y aménager
un hôtel, l’idée de créer un
centre pour demandeurs
d’asile déboutés est lancée
Vétuste et mal adaptée à la crimi-
nalité actuelle, encerclée par le
développement urbain dans le
secteur de la Pontaise, la prison de
détention provisoire du Bois-Mer-
met arrive au bout de sa vie. A
l’horizon 2025, elle fermera défi-
nitivement ses portes et son acti-
vité se déplacera dans la plaine de
l’Orbe, où les actuels établisse-
ments pénitentiaires vont s’agran-
dir.
A quoi servira l’espace, pro-
priété de l’Etat de Vaud, ainsi dé-
laissé? Les idées se suivent. Après
celle d’un hôtel à bas prix, présen-
tée en 2011 par un conseiller com-
munal lausannois, le Grand
Conseil vaudois est saisi de la pro-
position de créer un centre de dé-
tention administrative destiné
aux demandeurs d’asile déboutés
sous le coup d’une décision de
renvoi. «Le problème est que
nous avons actuellement plus de
1000 personnes qui devraient
être renvoyées et qui disparais-
sent dans la nature quand elles
apprennent la décision de non-en-
trée en matière», déclare la dépu-
tée Véronique Hurni (PLR).
Selon la parlementaire, les pla-
ces disponibles dans les établisse-
ments de Frambois (Vernier, GE)
et de Favra (Puplinge, GE) sont en
nombre insuffisant. «Avec le Bois-
Mermet, nous avons à disposition
un établissement qui serait adapté
pour ces rétentions, qui est suffi-
samment en état pour ce genre
d’occupation et qui permettrait
levé et a fait face à tous ces regards, parfois de regrouper les personnes en
mouillés par les larmes: «Je veux vous vue de leur renvoi par avion»,
présenter mes excuses. Je suis tellement ajoute Véronique Hurni.
mal à l’aise, tellement honteux.» Le Grand Conseil doit encore
L’expertise psychiatrique pose le dia- se prononcer sur la transmission
gnostic de troubles multiples de la préfé- de la proposition à une commis-
rence sexuelle, de voyeurisme, de féti- sion qui l’étudiera. Le Conseil
chisme et de pédophilie. Le risque de réci- d’Etat ne souhaite dès lors pas
dive est jugé faible en raison de la procé- donner son avis actuellement:
dure judiciaire mais pourrait devenir plus c’est prématuré.
important sans suivi psychothérapeuti- La suggestion hôtelière avait
que. Un traitement ambulatoire qu’a re- provoqué une réponse semblable
quis le Ministère public en plus d’une en automne 2015. «L’étude de la
peine ferme de 3 ans de prison et d’une réaffectation de la prison du Bois-
interdiction d’exercer une profession en Mermet ne paraît pas opportune à
lien avec des enfants durant dix ans. ce stade», déclaraient les autorités
Le procureur Sébastien Fetter a estimé lausannoises, en réponse à Pierre-
la culpabilité du prévenu «lourde» et le Antoine Hildbrand (PLR), alors
pronostic «défavorable». «Je ne peux que conseiller communal, élu ensuite
vous inviter à appliquer sévèrement le à l’Exécutif. Le plan directeur lo-
droit sans céder à l’émotionnel», a-t-il sug- calisé des Plaines du Loup présen-
géré à la Cour. De son côté, la défense a tait alors la prison comme un «bâ-
plaidé pour une peine avec sursis complet timent à conserver à vocation
accompagné d’un traitement. «Sur d’utilité publique». Il était ques-
l’échelle de l’horreur, les actes sont restés tion d’un «espace de liberté dédié
en bas», a plaidé un de ses avocats, Me à la création et à l’expression».
Albert Habib. Bien loin de l’hôtellerie ou de la
Le verdict sera rendu jeudi. détention administrative. PH.M.
La subvention du
Livre sur les quais
est en sursis
MORGES Faute de temps pour réaliser un bilan et un
ODILE MEYLAN
préavis sur son soutien au festival littéraire, la Ville a
mis son aide financière au budget sans que personne
ne s’en aperçoive. Jusqu’à maintenant. Page 20
16 Vaud 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Grand Conseil

Après huit ans de bataille, Vaud En bref

Droit politique
Assouplir la règle

a sa loi sur l’accueil parascolaire du dépouillement

Enfance
Les députés ont
bouclé leurs
travaux sur l’accueil
pour les écoliers. La
droite reste critique
Mathieu Signorell
En 2009, 71% des électeurs vau-
dois acceptaient l’«école à jour-
née continue». C’est-à-dire l’ac-
cueil des écoliers en dehors des
heures de classe, dans des struc-
tures spécialisées. Huit ans plus
tard, le Grand Conseil a validé
hier les modifications de la loi sur
l’accueil de jour des enfants
(LAJE) par 99 voix contre 4, avec
34 abstentions de droite.
C’est le temps qu’auront duré
les négociations entre notamment
le Canton, les communes et les
employeurs. Le but a été de régler,
entre autres, les questions de fi-
nancement et de réglementation,
en matière de pédagogie, de per-
sonnel et d’infrastructures. Le mi-
nimum obligatoire voté par les dé-
putés garantira aux écoliers une
offre minimale identique dans le
Pour la conseillère d’Etat socialiste Nuria Gorrite, la LAJE est «un pas important dans
la reconnaissance des besoins des familles d’aujourd’hui». JEAN-BERNARD SIEBER/ARC
canton dès 2020 et les horaires évo-
lueront selon leur âge. «C’est un
pas important dans la reconnais-
sance des besoins des familles d’au-
jourd’hui», commente la conseil-
lère d’Etat socialiste Nuria Gorrite.
Comme elle, la gauche et le
centre se réjouissent. «L’accueil
de jour est la pierre angulaire de la
conciliation entre vie familiale et
vie professionnelle», estime la dé-
putée socialiste Myriam Romano-
Malagrifa. «Cette loi est ambi-
tieuse et innovante.» Une loi «ba-
roque», mais «équilibrée», selon
la Verte Sylvie Podio. «Chacun
joue son rôle au niveau financier»,
c’est-à-dire le Canton, les commu-
nes, les employeurs et les parents.
A trois mois des élections, les
critiques demeurent. Ainsi la gau-
che radicale a validé le texte, mais
souligne que le nombre de places
de crèche ne répond pas à la forte
demande. «Certains parents con-
tinueront à devoir attendre long-
temps», souligne Jean-Michel Do-
livo (SolidaritéS).
L’UDC et le Parti libéral-radical
restent sceptiques et seule une mi-
norité de leurs élus a validé la loi.
«Une partie des parents ne tra-
vaille pas, mais ils bénéficient de
cet accueil à moindre prix», ana-
lyse la PLR Véronique Hurni. La
droite craint que l’Etat ne se subs-
titue aux parents: «L’éducation
des petits Vaudois doit rester de
leur responsabilité», commente
l’UDC Maurice Treboux. «Le gou-
vernement majoritairement de
gauche doit assumer les coûts de
sa politique accompagnatrice.»
Quant à l’horaire du mercredi,
qui a enflammé les débats, il a été
tranché hier par 73 voix contre 70
et une abstention. Désormais les
communes devront ouvrir des
structures pour les enfants jus-
qu’à 10 ans le mercredi après-midi
en cas de «besoins avérés». La
droite préférait la limite de 8 ans.
Faut-il déclarer nul le vote du ci-
toyen qui a glissé plusieurs bulle-
tins dans l’enveloppe lors d’une
élection? Soutenant un postulat
de Serge Melly (AdC), les députés
ont demandé au Conseil d’Etat
de revoir cette pratique quand le
nombre de suffrages exprimés ne
dépasse pas le nombre de sièges
à pourvoir. La volonté de l’élec-
teur est alors jugée claire. V.MA.
Droit politique, bis
Pas de suppléants
dans les Conseils
Le Grand Conseil a enterré une
idée du socialiste Julien Eggen-
berger: réfléchir à un système de
suppléance dans les Conseils
communaux, qui aurait permis à
un élu de s’absenter sur une lon-
gue période et de retrouver en-
suite son siège. V.MA.
Prison
Soutien aux
enfants de détenus
Par 62 oui et 59 non, les députés
ont émis le vœu que le Conseil
d’Etat «fasse l’effort financier né-
cessaire» à la survie de la fonda-
tion REPR, qui soutient les pro-
ches et enfants de détenus. Le
vote suivait une interpellation de
Mireille Aubert (PS). V.MA.

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Postes sauvés chez Generali à Nyon

Emploi
Le personnel a obtenu une
baisse sensible du nombre
de délocalisations prévues.
La direction est disposée à
négocier un plan social
Le 22 novembre dernier, Generali
annonçait sa décision de transfé-
rer 108 postes de travail de Nyon à
Adliswil (ZH). Suite à des négocia-
tions tendues entre le personnel,
soutenu par le syndicat Unia, et la
direction, il n’y aura finalement
qu’une quarantaine de postes dé-
localisés. Plusieurs employés ont
déjà indiqué qu’ils ne voulaient
pas déménager en Suisse alémani-
que. Ils sont menacés de licencie-
ment. Hier à midi, une bonne cen-
taine de salariés réunis en assem-
blée avec le syndicat Unia a ac-
cepté ce redimensionnement de
la restructuration et va négocier
un plan social avec la direction.
Concrètement, sur les 108 pos-
tes qui étaient menacés de déloca-
lisation, 48 restent à Nyon (35 pla-
ces dans le secteur informatique
et 13 places au centre d’appels à la
clientèle). «Ce système informati-
que avait été construit à Nyon et le
personnel l’exploitant étant ici, il
nous a donc finalement paru plus
logique de maintenir les équipes
de maintenance ici», explique
Vincent Brulhart, membre du co-
mité de direction de Generali
Suisse Holding SA.
Le syndicat Unia précise que
sept autres employés ont retrouvé
du travail dans le cadre de l’entre-
prise nyonnaise. Après l’annonce
du 22 novembre, sept salariés
avaient accepté leur transfert à
Zurich et six personnes avaient
décidé de quitter l’entreprise.
La délégation du personnel a
déclaré qu’elle était globalement
satisfaite de ce résultat mais
qu’elle voulait obtenir un plan so-
cial susceptible de protéger l’en-
semble des 350 salariés à Nyon. La
délégation et le syndicat Unia
aimeraient obtenir que ce plan so-
cial soit appliqué en cas de nou-
veaux licenciements économi-
ques. Il s’agit aussi de négocier
dans quelles conditions se feront
les transferts de poste à Adliswil.
«Nous allons demander à la di-
rection de Generali un délai au
20 février pour élaborer ce plan
social, précise Yves Defferrard,
délégué du syndicat Unia. La di-
rection nous a assuré ce matin
même (ndlr: hier) qu’elle voulait
assumer sa responsabilité sociale.
Nous verrons dans quelle
mesure.»
Yves Merz
Retrouvez notre
dossier spécial sur
generali.24heures.ch

L’EPFL présente un nouveau modèle

contre le risque d’avalanche
Sécurité
Des chercheurs de la haute
école ont développé un
nouveau modèle
prometteur sur la base
de simulations
On devrait bientôt mieux appré-
hender le risque d’avalanches de
plaques de neige, particulière-
ment dévastatrices. Des cher-
cheurs de l’EPFL ont développé
un nouveau modèle prometteur
sur la base de simulations.
Ce modèle tient compte de la
propagation des fissures dans le
manteau neigeux et des effets in-
duits par les états de tension de la
plaque, ainsi que ceux provo-
qués par l’effondrement de la
couche fragile, a indiqué hier la
haute école, qui a collaboré avec
l’Institut pour l’étude de la neige
et des avalanches (SLF).
Les avalanches de plaques de
neige peuvent s’étendre sur plu-
sieurs kilomètres. Elles sont «les
plus destructrices, que ce soit
pour les humains ou les bâti-
ments et parce qu’elles sont très
difficiles à prévoir», explique
l’EPFL.
Elles interviennent lors-
qu’une couche plus fragile, en-
fouie sous une plaque de neige
«cohésive», vient à rompre.
«Cette rupture initiale se propage
ensuite sous le manteau neigeux
tel un château de cartes, provo-
quant l’avalanche proprement
dite», poursuit l’EPFL.
Le modèle développé par une
équipe de scientifiques de l’EPFL
et du SLF, qui vient d’être publié
dans la revue The Cryosphere, a
l’avantage de concilier deux mo-
dèles déjà existants, mais qui jus-
qu’ici s’opposaient. L’un est effi-
cace au plat, alors que l’autre
l’est quand la pente est élevée
(plus de 30 degrés).
«Ils sont donc complémentai-
res», résume Johan Gaume, cher-
cheur à l’EPFL. Et de conclure:
«Cela ouvre des perspectives pro-
metteuses pour améliorer les
prévisions d’avalanches, en com-
binant les indices traditionnels
de stabilité avec un nouvel indice
pour évaluer la propension des
fissures à se propager.»
ATS

VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 1er février 2017 Vaud 17
Jeunes et politique Arvinis bénéficie déjà
de «l’effet Montreux»
«Nous ne sommes pas une Evénement
Le salon des vins comptera
sur le soutien du Canton, mais
aussi de sa nouvelle Commune et

génération de fainéants»
Alexander Omuku,
président de la
Commission de
jeunes du canton,
rêve d’intéresser les
moins de 20 ans à la
politique. Portrait
Cécile Collet
Installé à la place du président du
Grand Conseil, c’est lui qui mènera
les débats dans la salle du parle-
ment les 11 et 12 mars prochain,
lors de la 2e Session cantonale des
jeunes (lire ci-dessous). Il en fau-
drait plus pour impressionner
Alexander Omuku. A tout juste
19 ans, l’étudiant en 1re année de
HEC occupe cette place tous les
deux mois, pour son deuxième
mandat de président de la Com-
mission de jeunes du canton de
Vaud (CDJV). Composée de 25 Vau-
dois de 14 à 18 ans, elle prend posi-
tion sur les projets de lois cantona-
les concernant la jeunesse et l’édu-
cation.
Le jeune homme d’Epalinges –
où il a été élu conseiller communal
(PLR) à 18 ans – a eu le déclic politi-
que à 10 ans. «Depuis l’élection
d’Obama à la présidence des Etats-
Unis, mon intérêt pour la politique
n’a cessé de croître», explique-t-il
dans un langage choisi. Il a
d’ailleurs suivi assidûment la ré-
cente accession de Trump à ce
même poste. «Qu’un millionnaire
sans expérience politique, prônant
le repli sur soi, devienne l’homme
le plus puissant du monde, il y a de
quoi s’interroger. Et, en une se-
maine, il y aurait déjà de bonnes
raisons pour une procédure d’im-
peachment (ndlr: destitution).»
«On a notre mot à dire»
Alexander Omuku donne son opi-
nion avec aplomb, car, pour lui,
«la politique n’est pas réservée au
monde des adultes». «On a notre
mot à dire et il est important
qu’on prenne nos responsabilités
maintenant si on veut construire
le monde dans lequel on va vivre.»
Cette bonne parole, il la prêche,
sans dogmatisme, auprès de ses
amis, qui n’hésitent pas à le sur-
nommer «président Omuku». Son
but: atteindre davantage de jeu-
nes et encourager leur participa-
tion au débat public.
Donner le droit de vote à 16 ans
serait pour lui un levier. «On en-
verrait un sacré signal aux jeunes!»
Le président de la Commission de jeunes est aussi conseiller communal à Epalinges. ARC/SIEBER
Ce qu’il veut combattre aussi,
«La politique n’est ce sont les idées reçues. «Nous ne
sommes pas une génération de
pas réservée aux
fainéants. Les jeunes étaient
adultes, on a notre mieux avant? On disait déjà ça à
l’époque de Socrate. Il y a un nom-
mot à dire pour le bre incroyable de jeunes passion-
monde de demain» nés et engagés dans des associa-
tions, qui œuvrent pour l’intérêt
Alexander Omuku Président CDJV public. Et beaucoup d’adultes fai-
néants…»
Il faudrait aussi rendre moins théo-
riques les cours de citoyenneté. Le Conseil national, un rêve
«Ce n’est pas en étudiant la navette «Président Omuku» quittera en
entre les deux Chambres fédérales juin son mandat, durant lequel il a
qu’on va inciter les jeunes à s’en- vu avec émotion, en novembre
gager. Il faut les emmener au dernier, six des sept présidents de
Conseil, leur faire vivre des expé- groupes au Grand Conseil deman-
riences participatives…» der au Conseil d’Etat de solliciter
Des propositions concrètesaux politiques
U Les 11 et 12 mars prochain, soixante jeunes de la session
plusieurs dizaines de jeunes 2015, dont deux ont été reprises
Vaudois, entre 14 et 20 ans, se par les députés: le
réuniront à Lausanne à l’occasion subventionnement des
de la 2e Session cantonale des transports publics pour les
jeunes. Ils débattront de quatre adolescents à hauteur de 50% et
thèmes, choisis par des pairs: la la création d’un réseau cantonal
vie nocturne, la gestion de son de vélos en libre-service. La
argent, Vaud en 2035 et la vie seconde, largement soutenue,
privée sur Internet. A l’issue de a finalement été refusée de
leurs discussions, nourries par justesse en plénum.
des experts, ils rédigeront des Vaud et Valais sont les seuls
propositions qu’ils soumettront cantons romands à proposer
au Grand Conseil. Cinq une telle rencontre (Lucerne,
propositions ont été faites par les Soleure et Schwytz en Suisse
davantage la Commission de jeu-
nes – «une de nos plus grandes
réussites!» Il en repart un brin
nostalgique, mais avec des com-
pétences, un réseau et un bagage
fondamentaux «pour plus tard».
Plus tard? «Si j’arrive un jour à
être élu au National, ce serait le
rêve», dit le benjamin de quatre
enfants, élevé dans un foyer «où la
politique n’est pas une affaire fa-
miliale». Pourquoi pas conseiller
fédéral? «Ça, c’est le rêve absolu.»
L’interview du
président en vidéo sur
omuku.24heures.ch
alémanique). Elle vise à familia-
riser les jeunes à la vie politique
et à lutter contre leur absten-
tionnisme, mais aussi, pour
l’Etat, à prendre leur point de
vue pour élaborer les projets
prévus pour eux. La 3e session
aura lieu en 2019.
Gratuit, ouvert à tous les jeunes
(14-20 ans) domiciliés dans le canton
(accord parental obligatoire pour les
mineurs).
Inscription jusqu’au 1er mars:
www.cdj-vaud.ch
200 exposants dès le
26 avril au Centre de
Congrès, contre 150 à
Morges en 2016. Record
de participation. Les
«anciens» ont suivi
«Nous bénéficions d’un engoue-
ment sans précédent, se réjouit
Nadège Fehlmann, présidente
d’Arvinis. Nous affichons complet
depuis plusieurs mois.» Le salon
des vins, qui a quitté Morges en
raison de la démolition des halles
CFF, aura lieu du 26 avril au
1er mai au Centre de Congrès
(2m2c) de Montreux, avec 200 ex-
posants, contre 150 à Morges en
2016. Une participation record.
«C’est sans doute dû à «un effet
Montreux», ville rompue à l’ac-
cueil des grands événements et
qui bénéficie d’une forte noto-
riété, glisse Nadège Fehlmann.
Tous les anciens vignerons de l’ap-
pellation La Côte nous ont suivis,
à l’exception de cinq Morgiens.»
De plus, Arvinis enregistre l’arri-
vée de 42 nouveaux exposants. Ils
proviennent de Suisse alémani-
que, de Fribourg, du Valais, de
Lavaux, du Tessin, de Moldavie et
de Croatie. «Mais aussi de La Côte,
précise Nadège Fehlmann. Ce
sont des exposants que nous
n’avions pas pu accueillir à Mor-
ges, faute de place.»
Les organisateurs espèrent at-
tirer entre 20 000 et 22 000 visi-
teurs sur les 6000 m2 d’espace
d’exposition disponibles au 2m2c,
avec possibilité d’extension, con-
tre 4000 m2 à Morges. Ils ne crai-
gnent pas la concurrence de Divi-
num, le salon des vins qui «rem-
placera» Arvinis à Morges. Même
si celui-ci aura lieu trois semaines
auparavant. «Notre nouvelle si-
tuation géographique nous fait bé-
néficier d’un gros réservoir poten-
tiel d’exposants. Ce seront surtout
les vignerons qui pourraient être
lésés. Cette année, bon nombre
ont décidé de participer au nou-
veau salon morgien et au nôtre,
cela afin de garder à la fois leur
ancienne clientèle et d’en gagner
une nouvelle. Mais si, à l’avenir, il
y a une collusion de date entre les
deux salons, ils devront faire un
choix.» A Montreux, les organisa-
teurs d’Arvinis ne peuvent en effet
plus choisir précisément la pé-
riode de la tenue de leur événe-
ment dans un 2m2c très prisé.
En revanche, même si ces der-
niers entendent maintenir l’esprit
de leur manifestation et ne pas
donner dans le gigantisme, cel-
le-ci pourrait prendre de l’enver-
gure sur la Riviera. Le salon des
vins désormais montreusien, au
budget de 800 000 francs (en
hausse), peut toujours compter
de Montreux-Vevey Tourisme, qui
a prévu de concocter des offres
spéciales. Arvinis vient déjà de
passer un accord avec la compa-
gnie Montreux-Oberland bernois
(MOB), portant sur une offre de
billets combinés. De quoi attirer la
clientèle alémanique.
A Montreux, dans trois mois,
les visiteurs pourront déguster
5000 vins issus des cinq conti-
nents, dont ceux du Piémont,
hôte d’honneur.
«Tous les anciens
vignerons de
l’appellation La
Côte nous ont
suivis, à l’exception
de cinq Morgiens.
Et il y en a aussi des
nouveaux»
Nadège Fehlmann Présidente
du salon des vins Arvinis
Nouveauté cette année: «La
Galerie», un espace où les intéres-
sés pourront rencontrer d’autres
acteurs du monde viticole qui
tiendront un stand: le Label Terra-
vin, Lavaux Patrimoine mondial,
le magazine Vinum, l’Ecole de
Changins ou l’Association suisse
des sommeliers.
Par ailleurs, le concours de dé-
gustation Arvinis a été rendu plus
accessible aux néophytes. Les-
quels pourront aussi affiner leurs
connaissances en vin lors d’un des
nombreux ateliers de dégusta-
tion. A la carte: champagne et
autres bulles; trucs et astuces
pour acheter aux enchères; les
vins de légende du Piémont; les
grands chasselas ou encore ac-
cord gourmand autour de la truffe
ou de sushis. Claude Béda
Retrouvez notre
dossier spécial sur
arvinis.24heures.ch
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Redoux
Animaux de salon et zoomorphismes
Isabelle Chevalley
Conseillère nationale

Le lac de Joux vert’libéraux/VD

est fermé «Pour financer

d’affection pour Flouf, son
lévrier afghan, auquel elle finit
Si j’étais par ressembler: même minois
un rossignol affûté, mêmes oreilles pendan-
tes et peluchées.
Firmine Panchaud, de
Gilbert
Salem Mauborget, s’est identifiée avec
son perroquet Jonas – le prénom
de son défunt mari: son nez est
des frères Grimm… Se métamor-
phosera-t-elle en rat d’égout?
A Epalinges, ce rongeur
propagateur de pestes histori-
ques est encore mieux dorloté:
en amont de la Croisette, une
certaine Lucrèce Borgeaud en
nourrirait des dizaines dans un
duplex en palissandre. Mais c’est
chés aguicheurs, l’ont surnom-
mée la «femme-serpent».
L’humain veut bien ressem-
bler à n’importe quel animal,
excepté le singe, son cousin le
plus plausible. Un primate qui se
diversifie en 504 espèces: ouistitis
pygmées, tamarins chevelus d’or,
saïmiris boliviens, et l’on en
Après plusieurs jours d’ouver- durablement
ture, le lac de Joux est désormais
nos projets
fermé à la marche et au pati-
nage. En cause, le redoux – les d‘agglomération.»
températures sont remontées à
5 degrés – et la pluie. Pour des www.forta-oui.ch
raisons de sécurité et au vu des
prévisions météo pour la fin de
la semaine, la Garde du lac a dû

L
es «meilleurs amis de recourbé en bec et il lui arrive de pour en faire une pitance passe. Autant de miroirs biaisés se résoudre à fermer en totalité
Comité «forta oUI», Case postale 690, 3000 Berne 22

l’homme» sont
innombrables. Le
tout premier fut un
chien biblique qui
assista le chasseur Nimrod,
lorsque ce titan de la Genèse
édifia aux dépens de l’humanité
la tour de Babel. C’est dire la
glorieuse antiquité du cabot.
A Vugelles-La-Mothe, Eulalie
Ravussin n’en éprouve que plus
redire plusieurs fois par jour:
«Fait pas tant chaud!» Encore
plus exotique est la passion que
sa nièce Brigitte – qui en avait
marre des hamsters – voue à
Jimmy, un raton qu’elle a sauvé
de la «cruauté» du dératiseur
municipal venu exprès d’Yver-
don, un brave fonctionnaire
qu’elle assimile au personnage
du Joueur de flûte de Hamelin,
destinée à un terrarium discret
grouillant de crotales vénézué-
liens, de mambas noirs
érythréens et autres cobras
venimeux… Elle se défend
pourtant d’être une empoison-
neuse: «J’aime côtoyer le
danger, c’est tout.» Non, la
Lucrèce n’est pas une sorcière,
mais des Palinzardes malveillan-
tes, ou jalouses de ses déhan-
ou biseautés, où ma gueule
d’humanoïde finira bien par se
reconnaître, mais pour se
détester davantage. A l’heure où
une vaste étude scientifique
anglo-saxonne nous annonce que
le singe en liberté en ses jungles
disparaîtra d’ici 25 à 50 ans, le
temps est revenu de réapprendre
à l’aimer. A le reconnaître
comme un digne alter ego.
la surface gelée. Le public est
prié de ne plus s’aventurer sur le forta
oUI
lac. Les drapeaux rouges sont
sortis, cela signifie qu’il y a un
réel danger. Des milliers de
personnes ont pu profiter
depuis le 19 janvier des 9 km2 de
le 12 février
lac gelé. Cela faisait quatre ans
que le plan d’eau ne s’était pas
solidifié intégralement. Complémentaires, donc efficaces
ATS

VC3 Contrôle qualité

18 Vaud et régions
Lausanne et région
Le premier citoyen lausannois fait la
fête dans le carnotzet de l’Hôtel de Ville
Polémique
Valentin Christe a invité,
à titre privé, une quinzaine
d’amis dans le carnotzet
officiel de la Ville de
Lausanne, le 31 décembre.
Les fumées de lard grillé
ont alerté les pompiers
L’élu qui accède au perchoir du
Conseil communal de Lausanne
se voit également confier les clés
du carnotzet de l’Hôtel de Ville.
Valentin Christe, 26 ans, actuel
président de l’assemblée délibé-
rative, en a profité pour le ré-
veillon. Ce membre du Parti
libéral-conservateur (PLC) a in-
vité ses copains à fêter l’entrée
dans la nouvelle année dans le
carnotzet habituellement réservé
à des événements officiels. «Oui,
il y avait une quinzaine d’amis,
tous à peu près de mon âge,
aucun engagé en politique», a-t-il
indiqué à La Liberté, le journal
qui a raconté cette histoire. La
soirée connaît un certain écho en
raison d’un incident. Des convi-
ves ont eu la mauvaise idée de
faire griller du lard, ce qui aurait
provoqué une importante fumée.
L’alarme incendie s’est déclen-
chée. Un camion pompier s’est
immédiatement rendu sur les
lieux. Il n’y a pas eu de dégât.
Hormis le côté croquignoles-
que de cette affaire, une question
se pose: le président du Conseil
communal a-t-il le droit de profi-
ter à titre privé d’un local officiel
Lausanne Pully
Un responsable de Nos enfants
la communication chez les Romains
Matthieu
Bendel est le
nouveau
responsable
du bureau de
la communica-
tion de la Ville
de Lausanne.
Agé de 48 ans, il a travaillé au
CICR, à la FAREAS, à l’Hospice
général de Genève, au service
cantonal de la santé publique
et déjà à la communication
lausannoise, entre 2005 et 2012.
Il entrera en fonction en avril et
œuvrera à «une meilleure prise
en considération des attentes
des usagers». L.A.
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VC3 Contrôle qualité
«A ma
connaissance, il n’y
a pas de règlement
écrit sur l’utilisation
de ce carnotzet»
Valentin
Christe
Président
du Conseil
communal (PLC)
«Ce n’est pas très
habile, mais ce n’est
pas très grave. Cela
donne l’impression
que les politiciens
de milice profitent
de privilèges»
Matthieu Carrel
Chef du groupe
PLR au Conseil
communal
de Lausanne
de la Commune? «A ma connais-
sance, il n’y a pas de règlement
écrit sur l’utilisation de ce carnot-
zet», rétorque Valentin Christe,
avant de préciser que «la réserva-
tion du lieu a été faite auprès des
Un graffiti a été découvert sur
une peinture murale dans une
somptueuse villa du IIe siècle.
Qui a osé dessiner un char sur
les belles fresques du salon? Les
enfants sont invités à rassembler
les indices et résoudre cette
énigme à l’ArchéoLab – espace
de découverte de l’archéologie
et du mode de vie à l’époque
romaine – dans le cadre de la
nouvelle exposition interactive
Mystère et graffitis. Diverses
activités sont proposées aux
petits (Mini archéos), aux juniors
(Archéos juniors) et aux familles
(Archéo family).
Infos: www.archeolab.ch. M.N.
huissiers, auxquels j’ai indiqué le
caractère privé de la fête.»
Cette histoire fumeuse fait sou-
rire le chef du groupe PLR au
Conseil communal. «Ce n’est pas
très habile, mais ce n’est pas très
grave, estime Matthieu Carrel.
Cela donne l’impression que les
politiciens de milice profitent de
privilèges.»
Hier soir, quelques questions
narquoises ont été posées en plé-
num. Prenant le sujet par la tan-
gente, la PLR Florence Bettschart-
Narbel a fait dire à Grégoire Junod
que la Municipalité n’utilisait que
très peu la partie du caveau réser-
vée à l’Exécutif: «Celui qui vous
parle n’est d’ailleurs pas un fanati-
que des réunions en sous-sol», a
même précisé le syndic.
La présidente de l’UDC lausan-
noise, Anita Messere, s’est en
outre fendue d’une plaisanterie,
annonçant qu’elle se verrait bien
volontiers invitée, une prochaine
fois, à une telle «petite sauterie
aux lardons». Enfin, le socialiste
Benoît Gaillard s’est inquiété du
coût de la mésaventure avec inter-
vention des pompiers et frais de
nettoyage. Grégoire Junod a indi-
qué qu’il en allait de 378 francs
pour les pompiers et de deux heu-
res de nettoyage. Mais ces frais
figurent en imputation interne
puisque c’est un service de la Ville
qui facture à un autre. Sans se
démonter, Valentin Christe a rap-
pelé, depuis son siège présiden-
tiel, qu’il rembourserait la note
jusqu’au dernier sou. R.B./L.BS
Puidoux
Collecte pour
les victimes du feu
Un petit immeuble de Puidoux
avait vu l’évacuation de ses
quatre occupants à la suite d’un
incendie, le 19 janvier dernier.
Après ce sinistre, un élan de
solidarité semble se mettre en
place dans la commune,
indiquait 20 minutes hier. Les
proches d’un couple qui habitait
l’un des deux appartements
sinistrés ont en effet lancé une
collecte pour lui venir en aide.
Cela pour lui permettre de faire
le joint, le temps qu’aboutissent
les démarches entreprises
auprès des assurances. Quelque
1000 fr. ont déjà été récoltés,
indique le quotidien. A.DZ
Une appli entre à la cafétéria
pour améliorer les plateaux-repas
Lausanne
Avec son système
pour mesurer la
qualité des repas,
la Ville est lauréate
du Grand Prix Suisse
Citizen@Work,
remis ce soir
Fanny Giroud
Trop gras, trop salé, trop de
viande ou pas assez de légumes?
Certains cuisiniers lausannois sont
désormais équipés pour analyser
ce qu’ils mettent au menu. Deux
mille personnes, notamment des
enfants, sont nourries depuis plu-
sieurs mois grâce à NutriMenu,
une application qui mesure les
qualités nutritionnelles des repas.
Développée par la start-up vau-
doise Myravan avec la Ville de Lau-
sanne, l’application est utilisée
dans dix cuisines gérées directe-
ment par la Ville (lire ci-dessous).
«Certains cuisiniers ont fait une
de ces têtes, au début! Mais tous
ont joué le jeu», se réjouit Maryam
Yepes, docteur en nutrition et CEO
de la start-up qui a développé l’ap-
pli. Pour l’utiliser, les cuisiniers
doivent enregistrer toutes les
quantités d’aliments, mais aussi
les modes de cuisson. Approuvé
par la Société suisse de nutrition,
NutriMenu propose ensuite une
analyse de la composition des me-
nus et émet des recommandations
personnalisées. Le programme
évolue à l’aide d’une intelligence
artificielle, qui s’adapte aux parti-
cularités du cuisinier.
«Le système va me dire si j’ai
prévu trop de féculents, ou s’il
faut varier les protéines sur la se-
maine, détaille Florim Krasniqi,
cuisinier au Centre de vie enfan-
tine de Valency. Je fais mes correc-
tions et ça donne un menu équili-
bré, sans l’aide de personne.»
Basé sur la confiance
Bien sûr, les cuisiniers peuvent
tricher, mais le système repose
sur la confiance. «Ils ont tout à
gagner à jouer le jeu de manière
transparente, estime Samira Du-
bart, déléguée au développement
durable et cheffe de projet. C’est
un outil d’amélioration conti-
nue.»
De fait, à force de devoir mesu-
rer, on finit par changer sa ma-
nière de faire. «Les cuisiniers de
longue date comme moi, on a de
mauvaises habitudes. On veut
Des étudiants en économie recrutent des stars de l’humour pour la bonne cause
Lausanne
Neufs futurs économistes
d’entreprise organisent
le 12 février un spectacle
caritatif avec Anthony
Kavanagh en tête d’affiche
Etudiants de 3e année à l’Ecole su-
périeure d’économie (ESeco),
Alexandra, Amélia, Mounir, Djibril,
Tanguy, Andrew, Sandrine, Ismet
et Zihret devaient réaliser un travail
personnel dans le cadre de leur for-
mation. Les neuf jeunes de 23 à
33 ans ont saisi cette occasion pour
monter un projet particulièrement
ambitieux: un gala caritatif regrou-
pant les humoristes Anthony Kava-
24 heures | Mercredi 1er février 2017
La docteur en nutrition Maryam Yepes fait le point avec Florim Krasniqi, au Centre de vie enfantine de Valency. Tous les aliments sont
enregistrés dans NutriMenu. Le but: améliorer la qualité des repas et créer du changement sur la durée. ODILE MEYLAN
«Le système va
me dire si j’ai prévu
trop de féculents
ou s’il faut varier
les protéines
sur la semaine»
Florim Krasniqi Cuisinier au
Centre de vie enfantine de
Valency
«D’autres
collectivités
pourraient sans
autre profiter de
NutriMenu»
Olivier Girard Président de la
section suisse de l’Association
européenne pour la promotion
de la santé – Citizen@Work
Anthony Kavanagh sera
la tête d’affiche du
spectacle. KEYSTONE
donner du goût aux légumes,
alors on fait fondre du beurre et
on ne compte même pas. Chaque
matin, depuis qu’on a cet outil, je
pèse le sel auquel j’ai droit, et
aussi le beurre. Je me limite à ce
que j’ai mesuré.»
Les données, récoltées sur la
durée, permettent de constater
les progrès. «C’est la seule ma-
nière de provoquer un change-
Vers une restauration collective durable
U La Ville sert quelque 2 millions
de repas annuels, dans 150 lieux
de consommation comme les
crèches, les écoles ou les
cafétérias professionnelles. Dans
une trentaine de ces cantines,
les repas servis sont désormais
confectionnés à l’aide de
NutriMenu. C’est l’un des cinq
volets du plan d’action pour la
restauration collective durable
nagh, Thierry Meury, Nathanaël
Rochat, Jessie Kobel, Jérémy
Vaillot, Christian Savary et Yoann
Provenzano.
«On ne voulait pas que ce travail
reste dans un cadre uniquement
théorique. Et on avait envie de faire
quelque chose pour la société», ex-
plique Alexandra Baumann, l’une
des étudiantes à l’origine du projet.
Le spectacle Sourire pour la vie per-
mettra de lever des fonds pour les
associations Théodora, Fil Rouge et
Archop, qui redonnent le sourire
aux personnes malades ou âgées,
grâce aux docteurs Rêves et aux
clowns d’hôpitaux.
Les neuf jeunes ont pu compter
sur l’aide du Swiss Comedy Club
24 heures | Mercredi 1er février 2017
ment à grande échelle», estime
Maryam Yepes.
Fort de son approche dura-
ble, NutriMenu a valu à la Ville
d’être lauréate du Grand Prix
Suisse de santé au travail Citi-
zen@Work, décerné ce soir à
Berne. «Les bénéficiaires de l’ini-
tiative sont en fait extrêmement
nombreux, salue le président du
comité, Olivier Girard, par
(RCD), développé par la Ville en
réponse à plusieurs
interpellations à ce sujet. Il est
mis en œuvre en supplément
de la labellisation Fourchette
verte. Toutes les cuisines qui ne
disposent pas de ce label sont
désormais tenues d’utiliser
NutriMenu. Outre la
systématisation de la journée
végétarienne hebdomadaire,
pour recruter des stars de l’hu-
mour. Mais, pour tout le reste, le
petit groupe a dû se débrouiller
seul. «On n’a jamais organisé un
événement d’une telle ampleur,
mais grâce à nos expériences pro-
fessionnelles, on sait structurer et
planifier un projet. On s’entraide,
on a l’esprit d’équipe. Au final, on
grandit ensemble», constate Amé-
lia Rodrigues, étudiante à l’ES
Lausanne. L’aspect sponsoring a
donné pas mal de fil à retordre
aux jeunes, qui ont finalement ob-
tenu le soutien financier de leur
école, d’entreprises de leur ré-
seau, et même du public, à travers
une campagne de crowdfunding.
Les étudiants, qui suivent leur
VC3 Contrôle qualité
ailleurs chef du centre de presta-
tions à l’Institut universitaire ro-
mand de santé au travail. C’est
donc un projet avec un effet mul-
tiplicateur particulièrement im-
portant! D’autant que bien
d’autres collectivités pourraient
sans autre en profiter…» Un
conseil qui, on l’espère, retentira
plus loin que les cantines lausan-
noises.
en vigueur depuis la fin de
l’année dernière, le plan RCD
veut également atteindre 70%
d’achats de proximité et 30%
d’achats labellisés. Enfin, une
contribution de 25 centimes
par repas produit fait
également partie du budget
alloué au plan RCD par le
Fonds communal pour le
développement durable.
formation d’économiste d’entre-
prise en cours d’emploi, ont dû
faire des sacrifices pour conju-
guer le travail, les études et l’orga-
nisation du spectacle. «Sortir? On
ne sait plus ce que ça veut dire»,
plaisante Alexandra Baumann.
Mais, pour le groupe, le jeu en
valait la chandelle. «On est fiers.
C’est incroyable de se dire qu’on a
réalisé un tel projet en seulement
six mois, tout en continuant à tra-
vailler. C’est une expérience mer-
veilleuse qui va rester gravée à vie
dans nos mémoires», s’enthou-
siasme Amélia.
Pour les neuf étudiants, cet
événement est aussi une belle
carte de visite pour la suite de leur
Le centre-
ville dont
rêvent les
Pulliérans
Urbanisme
La démarche participative
visant le réaménagement
des espaces publics
touche à sa fin. Les
résultats sont exposés
sur la place Neuve
Un parvis arborisé devant la
gare. Un nouveau sol, de la ver-
dure et des jeux sur la place
Neuve. Des terrasses et un sens
unique à la rue de la Poste. Ces
différents souhaits émanent des
habitants et commerçants de
Pully, sondés dans le cadre
d’une démarche participative
initiée en 2015 par les autorités.
Les citoyens étaient invités à
redessiner les espaces publics de
quatre zones visées par des pro-
jets de réaménagement: la place
Neuve, la place de la Gare, la
place de la Clergère et la rue de la
Poste. Les principales pistes sont
présentées sur des panneaux vi-
sibles jusqu’au 14 février, place
Neuve.
Comment transformer un
centre-ville morcelé et peu ac-
cueillant en un phare urbain de
l’agglomération? Le casse-tête
agite les élus. Il y a tout juste
deux ans, la justice donnait rai-
son aux vingt commerçants op-
posés à la mise en sens unique de
la rue de la Poste, tuant dans
l’œuf la première mesure expéri-
mentale de refonte du trafic.
«Cette idée était contestée. Or il
ressort de la consultation que les
gens demandent effectivement
un centre plus tranquille, avec
davantage de place pour les pié-
tons et la mobilité douce», note
Lydia Masmejan, municipale.
Jugée peu transparente à
l’époque, la Municipalité avait
été sommée d’écouter davan-
tage le peuple. Elle n’a pas fait les
choses à moitié: 1400 partici-
pants à l’enquête, des ateliers
sur maquettes, un site Internet
(coeurdeville.pully.ch)… Un am-
bitieux travail de consultation pi-
loté par la HEIG-VD avec la Haute
Ecole de paysage, d’ingénierie et
d’architecture (hepia).
Reste à intégrer les proposi-
tions, le moment venu, dans la
conception des espaces publics.
«Les nombreuses idées récoltées
seront transmises aux ingé-
nieurs, urbanistes et architectes
chargés des travaux de réaména-
gement», assure le municipal Ni-
colas Leuba.
Les résultats de la démarche
participative seront par ailleurs
présentés à la population le 7 fé-
vrier, à 19 h, à la Maison
pulliérane. M.N.
carrière. «Les employeurs savent
ce que vaut un master ou un bre-
vet, mais ils ne connaissent pas
vraiment la formation que l’on
fait, constate Amélia. Pour nous,
ce projet est aussi un moyen de
montrer la qualité de notre di-
plôme et notre investissement.»
Les deux jeunes femmes ont
maintenant pour tâche de remplir
les 1700 places du Théâtre de
Beaulieu. «Par égard pour les as-
sociations et les artistes, le specta-
cle doit avoir du succès», explique
Amélia. Christelle Genier
«Sourire pour la vie»
dimanche 12 février à 15 h au
Théâtre de Beaulieu, à Lausanne
Vaud et régions 19
Signé Lausanne
Le curieux destin d’une douane devenue
école de médecine puis bibliothèque
Levez le nez!
Le bâtiment octogonal ne l’est
plus complètement; les vignes
ont disparu; la route de la
Solitude aussi. Curiosité du
quartier de Marterey-Caroline,
l’édifice qui abrite aujourd’hui
Bibliomedia Suisse a connu
bien des vies depuis sa
construction achevée en 1849.
A l’origine, ce bâtiment est
érigé pour l’administration des
douanes au moment de
l’ouverture de la route en
direction de Berne. Aux portes
de la cité, la douane assure la
perception, le contrôle et le
A César-Roux, Meryem fait façon
de (tous) vos poils à la mode orientale
Bon plan
On ne soupçonne pas que
derrière les deux petites vitrines
opaques de la rue César-Roux
11 se cache un condensé de
Maroc. Meryem el Qamch vous
y accueille comme si elle vous
avait toujours connue (la
clientèle est pour la plupart
féminine). «Alors, chérie,
qu’est-ce qu’on fait au-
jourd’hui?» L’esthéticienne a
plusieurs cordes à son arc, mais
on la qualifiera volontiers de
dompteuse de pilosité. On vient
de loin pour ses techniques
d’épilation. Le fil, d’abord, pour
dessiner en quelques minutes le
sourcil parfait, ou faire un sort à
un duvet gênant. Puis la pâte
orientale sucre-eau-citron pour
l’épilation du reste du corps:
sans bande, avec un savoir-
faire qui vous ferait (presque)
Bribes de conversation entendu dans le train et au bistrot
Perles
urbaines
Deux ados papotent dans
le train à l’arrêt en gare de
Lausanne:
K Ma cousine, elle est dans
un internat genre ils ont un
cinéma juste pour eux. H
K Pire cool! H
stockage des marchandises
introduites dans la ville.
L’édifice est signé par l’archi-
tecte Louis Wenger, à qui
Lausanne doit aussi la maison
de maître de l’Hermitage et le
Musée Arlaud.
En 1889, le bâtiment perd sa
forme originale à la faveur
d’une première transformation.
La douane accueille désormais
l’Ecole de médecine, basée à la
Cité, qui ne sait plus où mettre
ses nombreux étudiants. Le
bâtiment est agrandi et le
premier étage est fractionné en
plusieurs ailes. L’illustre
Dr César Roux y enseigne; la
rue de la Solitude sera
aimer l’épilation, Meryem vous
rend
la peau douce en un temps
record. Une autre discipline est
depuis peu utilisée à l’Institut
MethodMeryem: la micro-
pigmentation 3D des sourcils à
l’aide de stylets jetables. La
méthode, à l’effet semi-perma-
nent, permet par exemple de
K Ouais, mais c’est genre
assez strict t’sais. C’est à la
montagne, il y a des pires
horaires... H
K Ça va encore H
K ... Et ils ont accès à leur
natel qu’une heure par
jour H
K Ah ouais, non alors! H
Deux jeunes retraités en
train de déguster des
sushis au centre-ville:
Construit au
milieu du
XIXe siècle
(photo du
dessus en
1869) pour
accueillir
l’administra-
tion des
douanes,
le bâtiment
octogonal
abrite
aujourd’hui
Bibliomedia
Suisse.
MHL/PHILIPPE
MAEDER
rebaptisée à son nom en 1932,
deux ans avant sa mort. Vers
1960, l’Ecole de médecine est
transférée au Bugnon et cède la
place à l’Office des fournitures
scolaires.
Nouveau bouleversement en
1979: l’Etat réaménage les lieux
pour héberger la Bibliothèque
Pour Tous, devenue Bibliome-
dia Suisse. La «bibliothèque des
bibliothèques» propose
aujourd’hui un large fonds de
livres en format papier,
numérique et audio, des CD et
des DVD. M.N.
Bibliomedia Suisse,
rue Dr César-Roux 34.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
remplir des «trous» ou de
renforcer des sourcils trop
clairs. Tout cela sous la main
experte, ferme mais amie, de
Meryem. Et à des prix
imbattables. C.CO.
Institut MethodMeryem
César-Roux 11, tél.: 079 739 60 04
Prix: www.methodmeryem.ch
K «Etre toute la journée
avec ta femme, ça va, ce
n’est pas trop pénible? H
K Oh tu sais, moi je passe
toute la journée dans ma
bibliothèque avec mon
ordi, ça me permet de
rester en contact avec le
monde. Ma femme, je ne la
vois finalement qu’aux
repas. Du coup, ça se passe
bien. H
20 Vaud et régions
Nord vaudois-Broye
Yverdon s’est lancé dans
la chasse aux corbeaux
Intervention
La Ville utilise un
drone pour tenter
d’effaroucher
le bruyant oiseau
Frédéric Ravussin
Un drone diffusant des cris de ra-
paces et deux autours des palom-
bes tenus par des fauconniers.
C’est le comité d’accueil «spécial»
que la Ville d’Yverdon avait ré-
servé hier aux corbeaux freux qui
ont pris l’habitude de nicher dans
les hautes branches des arbres
plantés non loin des anciennes ca-
sernes. Le bruyant oiseau s’est
installé en ville depuis bientôt
sept ans (lire ci-contre) et ne cesse
de s’attirer l’antipathie de voisins
à qui leurs croassements aussi
rauques que répétitifs cassent les
oreilles matin et soir. «Depuis
quelques jours, ils commencent à
revenir. Il n’en faut pas plus pour
que nous recevions déjà des télé-
phones d’habitants qui se plai-
gnent de ces nuisances sonores»,
souligne le municipal Marc-André
Burkhard, le regard fixé sur la
cime de cinq érables, où une cen-
taine de corvidés s’étaient instal-
lés l’an dernier.
Hier, les bruyants oiseaux se
sont faits discrets. S’ils n’ont pas
véritablement posé un lapin à
ceux qui étaient venus tout ex-
près pour les déloger, ils ont
néanmoins joué au chat et à la
souris avec eux. Deux ou trois pe-
tits passages, et la trentaine de
corvidés s’en est allée à tire-d’aile,
avant même que le drone ne dé-
colle pour venir à leur rencontre.
Il y a quelques jours, lors d’un
test au même endroit, c’est une
soixantaine d’entre eux qui ont
été contraints à l’envol, tout
«épouairés». «Ces oiseaux sont in-
telligents, il n’est pas exclu qu’ils
nous aient reconnus ou qu’ils
aient entendu les deux autours
avant qu’on ne les sorte véritable-
Le parc de trampolines Yvonand se dote d’une
est à bout touchant taxe forfaitaire
Loisirs
Le projet de jump parc à
Yverdon a avancé à sauts
de géant. Son ouverture
est annoncée dans les
semaines à venir
«Ça avance bien, les travaux pro-
gressent comme prévu.» Initia-
teur du centre de loisirs Jumpark
à Yverdon, Fabian Gasser a le
sourire. Son projet présenté fin
juillet 2016 est à bout touchant:
le parc dédié aux trampolines
devrait ouvrir ses portes tout
prochainement. Fabian Gasser
parle de début mars, «voire un
peu avant, dans l’idéal pour les
relâches scolaires» (ndlr: du 18 au
24 février).
La halle de l’ancienne usine
Flexcell, louée pour accueillir
Jumpark, est désormais fin
prête. «Nous allons recevoir les
installations ces prochains
jours», explique Fabian Gasser.
Comme annoncé, le parc sera
équipé de trampolines stan-
dards, de bacs à mousse ou en-
core d’arrangements tout à fait
particuliers. Comme le Trampo
VC3 Contrôle qualité
Un drone survole les arbres aux anciennes casernes pour faire fuir les corbeaux freux. F. CELLA
Chiffres et dates
2010 Déjà présents depuis
quelques années près des rives
du lac, les corbeaux freux
s’installent en ville d’Yverdon.
On en recense trois colonies.
2012 L’espèce, arrivée en Suisse
dans les années 1960, disparaît
de la liste rouge des animaux
protégés. Elle peut donc être
chassée, mais uniquement de
septembre à février.
2014 On estime à 500 le
nombre d’individus qui nichent
en ville dans 211 nids, répartis
sur 15 colonies.
2016 Après avoir élagué les
arbres à hautes branches dans
lesquels ils aiment nicher, puis
envoyé un faucon pour les
intimider, la Ville décide de
recourir à un drone effarou-
cheur pour tenter de régler le
problème.
Basket, qui donnera aux joueurs
une détente digne des stars de la
NBA pour marquer des paniers
de rêve. Ou une slackline, sangle
élastique permettant d’exercer
son équilibre en toute sécurité.
Fabian Gasser prévoit
d’ouvrir le parc tous les jours de
la semaine, a priori durant toute
l’année. «Cela dépendra de la
fréquentation et nous nous
adapterons le cas échéant à la
demande», explique-t-il. Deux
personnes au minimum seront
présentes en permanence, pour
surveiller les installations et tenir
la buvette.
Concept unique en Suisse ro-
mande, le parc occupe une halle
de 1200 m2. La surface des zones
de jeux totalise quant à elle quel-
que 750 m2. Jumpark est ouvert
aux petits et grands, familles et
groupes. Une zone spéciale est
réservée aux enfants de 4 à
6 ans.
L.Au
Jumpark, rue Edouard-Verdan,
Yverdon-les-Bains.
Horaires et tarifs
sur www.jumpark.ch
ment», avance le garde-faune
Pierre Henrioud. Frédy Cheval-
ley, qui conduit l’opération avec
Florentin Coppey, le pilote du
drone, avance une autre piste:
«Ils ont peut-être repéré la télé-
commande de l’engin qui leur a
craché aux oreilles les cris stri-
dents des rapaces il y a quelques
jours.»
Le tir, ultime recours
A côté d’eux, Marc-André
Burkhard a le sourire. Les mesu-
res prises par la Ville seraient-elles
en train de porter leurs fruits? Si
tel était le cas, elles permettraient
d’éviter le recours à une mesure
très impopulaire: le tir. De fait,
c’est bien une sorte d’ultimatum
que la Municipalité a lancé aux
corbeaux freux, dont le nombre
d’individus a dépassé les 500 en
2016. Ainsi qu’il l’avait annoncé
au Conseil en décembre, l’édile
n’exclut pas totalement le recours
au tir. «Cela n’interviendra qu’en
Déchets
La Commune nord-
vaudoise se plie
finalement à la loi
cantonale
Le nombre des irréductibles com-
munes nord-vaudoises se réduit
comme peau de chagrin. Bientôt
elles se seront toutes pliées à la loi
cantonale sur la gestion des dé-
chets et au principe fédéral du
pollueur-payeur. Yvonand s’est
mise en règle lundi soir. Elle
n’aura plus recours au revenu de
l’impôt pour combler le finance-
ment de l’élimination des déchets
urbains. Celle-ci sera entièrement
assumée par le biais de taxes,
comme l’exige la loi.
Les élus ont accepté à la majo-
rité de modifier dans ce sens le
règlement communal sur la ges-
tion des déchets, en instaurant
une taxe forfaitaire de 108 francs
pour tous les habitants de plus
de 18 ans, les entreprises et les
résidences secondaire. Les fa-
milles, les étudiants et apprentis
auront droit à un rabais de
50 francs, alors que les person-
dernier lieu et il n’y en aura qu’un
seul, exécuté par un garde-
faune.» Mais avant d’en arriver à
cette extrémité, la Municipalité a
vraiment voulu explorer toutes
les pistes possibles pour solution-
ner un réel problème de voisinage
qui a déjà coûté plusieurs centai-
nes de milliers de francs à la Ville
depuis une dizaine d’années.
Ainsi, deux colonies ont été
choisies pour ces tests, l’une près
des anciennes casernes, donc, et
l’autre à l’avenue de Grandson.
Depuis la mi-décembre des
autours ont été amenés sur place.
Tenus à bout de bras, ils ont battu
des ailes et crié au pied des arbres
une à deux fois par semaine. Le
drone n’a quant à lui été prévu
qu’aux anciennes casernes. Au vu
de ce qui s’est passé hier, la mé-
thode semble efficace. Mais Pierre
Henrioud reste prudent: «Il faut
continuer d’être présent tant que
nous avons le droit d’intervenir,
soit jusqu’au 15 février.»
nes touchant le revenu d’inser-
tion (RI) ou des prestations com-
plémentaires (AVS, AI, PC Fa-
milles) pourront demander une
exonération de 50%. Ce dernier
point est le fruit d’un amende-
ment soumis par la socialiste Sa-
rah Winteregg. «Essayons d’être
justes avec les personnes qui ga-
gnent le moins d’argent. Si on
fait un rabais aux bénéficiaires
du RI, les personnes touchant
des prestations complémentai-
res y ont aussi droit», a argu-
menté l’assistante sociale. Elle a
réussi à faire passer cette mesure
d’accompagnement supplémen-
taire avec le soutien d’une partie
des élus de droite.
La taxe forfaitaire, qui rap-
portera environ 240 000 francs
à la Commune, entrera en vi-
gueur avec effet rétroactif au
1er janvier 2017. A condition que
la Direction générale de l’envi-
ronnement approuve le nou-
veau règlement d’Yvonand. Si tel
est le cas, Yverdon sera la seule
commune du canton à ne pas
disposer de taxe forfaitaire. Elle
a prévu d’empoigner cette ques-
tion ces prochains mois. L.D.
24 heures | Mercredi 1er février 2017
La Côte
La subvention du Livre
sur les quais en sursis
Morges
Censée déposer l’an
dernier un préavis sur son
soutien à la fête des livres,
la Ville l’a inscrit au
budget sans que personne
ne s’en aperçoive. Jusqu’à
maintenant
Le Livre sur les quais n’est pas au
programme du premier Conseil
communal de l’année ce soir à
Morges, mais il pourrait bien ti-
rer la couverture à lui au mo-
ment des questions des élus. La
raison? En 2014, l’augmentation
de la subvention morgienne au
festival littéraire de 20 000 fr. à
70 000 fr. avait créé un débat
nourri au sein de l’organe délibé-
rant. Le PLR contestait le mon-
tant, l’Entente Morgienne le fait
qu’elle ne soit pas limitée dans le
temps. Finalement, un amende-
ment de ce parti avait permis à
l’assemblée de se mettre d’ac-
cord, en obtenant qu’un bilan
soit tiré et un nouveau préavis
déposé «avant l’établissement
du budget 2017». Sauf qu’en dé-
cembre dernier la subvention
2017 a «passé tout droit» avec
l’ensemble du budget, sans bilan
ni préavis.
«L’an passé, nous avons revu
et fait valider par le Conseil com-
munal l’ensemble de notre poli-
tique culturelle à l’horizon 2016-
2020. Cette démarche nous a
beaucoup mobilisés, justifie le
syndic de Morges, Vincent Ja-
ques. Si on veut faire les choses
comme il faut, la préparation
d’un préavis avec un bilan com-
plet demande beaucoup de
temps et nous avons manqué de
ressources en personnel et de
temps pour élaborer ce docu-
ment. Mais notre souhait est de
proposer un soutien pour plu-
sieurs années.»
Le Livre sur les quais va donc
bien toucher sa subvention de
70 000 fr. en 2017, mais celle-ci
n’est pas garantie pour les an-
nées futures et le Conseil ne fera
pas l’économie d’un débat sur le
sujet. «Il faut dissocier la sub-
vention pour le Livre sur les
quais – qui est une belle manifes-
La 7e édition du Livre sur les quais a attiré quelque 40 000
visiteurs à Morges en septembre dernier. CHRISTIAN BRUN
«Un lien fort avec Morges»
U Dans un contexte où
plusieurs manifestations
phares de Morges ont disparu
ou déménagé, il est légitime de
se demander si une subvention
qui n’est pas (encore) ancrée
pour plusieurs années n’est
pas motif à être tenté d’aller
voir ailleurs. «Les incertitudes
sont le lot de toutes les
manifestations et nous devons
composer avec, relativise la
secrétaire générale du Livre
sur les quais, Sylvie Berti
tation – et le dysfonctionnement
qui fait que personne n’a réagi
jusqu’à aujourd’hui, estime Ri-
chard Bouvier, président de la
section morgienne du PLR. On
espère que c’est un cas unique
et nous attendons maintenant
que la Municipalité vienne rapi-
dement avec un préavis, avant
le budget 2018, pour tout mettre
au clair».
Car même si des explications
sont demandées ce soir, la droite
et le centre ne «peuvent» que
constater que le train a sifflé trois
fois – c’est de circonstance – puis-
qu’ils ont voté le budget en étant
– en principe – conscients de son
contenu. «Il y avait d’autres dos-
siers plus importants à ce mo-
ment-là, se défend Eric Décos-
terd, président de l’Entente Mor-
gienne. Néanmoins, nous avions
l’intention de revenir sur ce
point le moment venu, nous le
ferons.»
«On espère que ce
dysfonctionnement
est un cas unique»
Richard Bouvier
Président du PLR-Morges
Mais si la pérennisation de
l’aide au Livre sur les quais est
formellement en sursis pour
cette année, une situation peu
agréable pour l’organisateur, il
semble qu’aucun parti n’ait vrai-
ment la volonté de lui tordre le
cou, l’ambiance étant moins pas-
sionnée qu’en 2014, où l’issue
des débats avait eu des airs de
bon polar.
«Il est prévu que l’objet soit
présenté dans le courant de l’an-
née, rassure le syndic. Pour l’ins-
tant, je ne peux pas en dire plus
sur le contenu et la date de dépôt
du préavis, car des discussions
sont encore en cours. Nous at-
tendons également les résultats
d’une étude sur les retombées
économiques des grands rendez-
vous de la culture en Suisse ro-
mande, que nous voulons inté-
grer à l’analyse.»
Donatella Romeo/C.JOT.
Rossi. Si on a pu être approché
par d’autres villes, le comité a
toujours favorisé son lien – très
fort – avec Morges. Cet ancrage
est à mon sens une des clefs de
la réussite d’un festival.»
Et le syndic de Morges,
Vincent Jaques, d’appuyer son
soutien: «Le Livre sur les quais
amène un magnifique rayon-
nement à notre ville, c’est
pourquoi nous faisons tout
pour le soutenir et pour qu’il
se plaise à Morges.»
24 heures | Mercredi 1er février 2017
La Côte
Les Nyonnais voteront
sur le foyer de l’EVAM
Référendum
Le peuple aura le dernier
mot sur la création d’un
hébergement pour
migrants au centre-ville
La population nyonnaise sera ap-
pelée aux urnes pour se pronon-
cer sur l’octroi d’un droit de su-
perficie à l’Etablissement vaudois
d’accueil des migrants (EVAM),
afin qu’il puisse construire sur
une parcelle du centre-ville un
foyer pour 180 requérants d’asile.
Lundi soir, les élus ont en effet
accepté ce projet par 46 voix con-
tre 42. Un vote «courageux», se-
lon la plate-forme de gauche, ob-
tenu grâce à l’aile libérale du PLR,
qui a fait pencher la balance en
faveur du oui, contre ses alliés de
l’UDC et une majorité des Vert’li-
béraux et du Parti indépendant
nyonnais (PIN). Vu le résultat
serré du vote et l’aspect émotion-
nel du projet – il avait suscité le
dépôt d’une pétition de 997 op-
posants au Conseil communal –,
les élus ont voté dans la foulée
par 54 voix contre 30 la demande
de référendum spontané de-
mandé par l’UDC Sacha Soldini.
Contrairement à l’abri PCi
ouvert en urgence à Nyon pour
accueillir des hommes seuls, ce
futur foyer devrait héberger une
population mélangée de familles,
d’enfants à scolariser et de fem-
mes et d’hommes seuls autorisés
à rester temporairement ou défi-
nitivement en Suisse. Des argu-
ments qui n’ont pas convaincu
les deux auteurs d’un rapport mi-
noritaire. Pour l’UDC Béatrice
Enggist et l’indépendant Jacky
Colomb, le projet est mal ficelé.
Regrouper tant de migrants dans
un seul endroit n’est pas une
bonne solution, ce type de ghetto
engendrant nuisances et incivili-
tés. Par ailleurs, cette parcelle si
bien située devrait être valorisée
Coppet
Démission à la
Municipalité
Sabrina Paratore quittera la
Municipalité le 28 février pour
rejoindre l’équipe du secréta-
riat de la Commune. En charge
du Dicastère des écoles et des
affaires sociales, elle est entrée
à l’Exécutif il y a six ans. Elle
cherchait depuis plusieurs
mois à retrouver une activité
professionnelle qui s’est
présentée à l’occasion d’une
réorganisation du service de sa
Commune. L’élection complé-
mentaire aura lieu le diman-
che 19 mars. R.E.
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La Dr Anastasia Karachristianidou
Médecine interne générale FMH
a le plaisir de vous annoncer l’ouverture d’une
consultation de médecine générale à l’Hôpital
d’Aubonne, ouverte à tous les patients.
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VC3 Contrôle qualité
autrement, soit pour des Nyon-
nais ou des aînés en recherche
d’appartements abordables.
«La Commune possède
d’autres terrains, par exemple en
périphérie, à l’Asse, près du re-
fuge de la SPA. Et, cerise sur le
gâteau, le Canton dispose à la
Gravette d’un terrain qui con-
viendrait idéalement à la création
d’un foyer EVAM», relevait Jacky
Colomb. Le hic, répondait le mu-
nicipal de l’Urbanisme Maurice
Gay, c’est que la parcelle de l’Asse
devrait être compensée en zone
agricole, et que celle de la Gra-
vette a été acquise par expropria-
tion de Migros par le Canton pour
fournir un accès à la future Route
de desserte urbaine (RDU) de
l’agglomération nyonnaise.
«Mauvaises excuses»
Pour le PLR David Saugy, défen-
dre la proposition de l’UDC Sacha
Soldini de loger les requérants
dans les quartiers pour mieux les
intégrer, c’est se cacher derrière
des mauvaises excuses. «Un foyer
est mieux adapté que d’isoler les
migrants dans des immeubles où
les gens ne se parlent déjà pas.» Et
le socialiste David Lugeon de ren-
chérir en dénonçant les contre-
vérités assénées par les minoritai-
res pour faire peur aux citoyens,
notamment lorsqu’ils affirment
que 150 des 180 migrants logés
dans ce foyer resteront «oisifs».
Au final, la décision reviendra
au peuple. Ce qui ravit Trina De-
crauzat, l’une des cheffes de file
de l’association Nyon Responsa-
ble, auteure de la pétition. «Cet
objet mérite d’être soumis aux
citoyens, qui disposeront enfin
d’une information complète sur
ce projet insensé.» Si les socialis-
tes et les Verts n’ont pas appuyé
le référendum spontané, c’est
qu’ils savent que le projet passera
difficilement le cap de la sanction
populaire. Madeleine Schurch
Nyon
La doyenne des
élus se retire
Bourgeoise d’honneur de la
Ville de Nyon, Gabrielle
Ethenoz, 96 ans, n’enfourchera
plus son scooter électrique pour
se rendre au Conseil communal.
Cette pionnière de la cause
féminine et du syndicalisme,
socialiste depuis toujours, y
siégeait depuis cinquante-
sept ans! Atteinte dans sa santé,
celle qui fut l’une des premières
femmes à entrer au Grand
Conseil, en 1962, a démissionné.
Lundi, les élus lui ont rendu un
vibrant hommage. M.S.
F +41 (0)21 821 44 01
Riviera-Chablais
Un dernier effort pour
la maison de naissance
Montreux
Sur 70 000 francs,
il n’en manque que
8000 aux trois
initiatrices d’un
nouveau lieu pour
les parturientes au
centre-ville
Karim Di Matteo
Initialement, elles avaient jusqu’à
dimanche prochain pour récolter
les 70 000 fr. nécessaires à la réa-
lisation de leur rêve: l’ouverture
d’une maison de naissance en
plein centre de Montreux
(«24 heures» du 8 novembre). A
quelques jours du terme des trois
mois de démarche participative
du programme «Héros locaux» de
la Banque Raiffeisen, Céline Hert-
zeisen Schumann, Saskia Gross-
feld et Julie Caron sont trop pro-
ches du but pour que la banque
leur refuse un mois supplémen-
La Scie des Planches pourrait être classée
Vers-l’Eglise
Alors qu’elle devrait être
remise en service avant
l’été, l’ancienne scierie
hydraulique ormonanche
pourrait être reconnue
monument historique
Pas à pas, la résurrection de la
Scie des Planches se dessine.
Pour l’heure, il s’agit de détermi-
ner si l’outil construit dans la pre-
mière moitié du XIXe siècle, et à
l’arrêt depuis 2000, peut-être
classé monument historique.
Une procédure en ce sens est
en cours jusqu’au 26 février. Ra-
chetée par Yves Piaget, l’ex-mu-
nicipal lausannois Olivier Fran-
çais et deux personnalités des
Ormonts, Philippe Pichard et
Philippe Nicollier, l’ancienne
scierie hydraulique de
Vers-l’Eglise, sur la commune
d’Ormont-Dessus, attend d’être
restaurée et remise en service
(«24 heures» du 25 août 2016). Les
investisseurs avaient constitué
dans ce but la Fondation VD3209
(le chiffre représente l’altitude
du sommet du massif des Diable-
rets), notamment pour réunir les
400 000 fr. nécessaires.
«Si elle aboutit, cette procé-
dure de classement nous per-
Vevey
Oui pour rénover
l’Observatoire
Le Conseil communal a accepté
sans sourciller d’allouer
830 000 francs à la rénovation
de l’Observatoire des Ruerettes,
qui a donné plusieurs signes de
faiblesse. Un local supplémen-
taire sera créé afin d’y accueillir
rencontres et conférences.
La coupole sera rénovée et un
planétarium – projection de la
voûte céleste par beamer – sera
ajouté. L’Observatoire propose
de scruter le ciel les mardis soir
et le matin de chaque premier
samedi du mois pour admirer
le soleil. L’édifice accueille
un millier de personnes par an.
K.D.M.
Vaud et régions 21
taire. Les trois mamans et sages-
femmes de la Riviera ont désor-
mais jusqu’au 5 mars pour récol-
ter les 8000 francs qui manquent,
soit 11% du total. L’affaire semble
dès lors bien engagée: «Nous
avons reçu aussi des promesses
de dons orales qui restent à con-
firmer, notamment 5000 francs
d’un club service, ajoute Saskia
Grossfeld. Nous sommes aussi
dans l’attente d’éventuels subsi-
des communaux. Nous avons sol-
licité treize communes, dont la
moitié nous a répondu par la né-
gative. Nous sommes encore sans
nouvelles de Montreux, mais
nous espérons qu’elle sera d’ac-
cord de nous donner un coup de
pouce. Précisons que 70 000 fr.
est un seuil minimum, le projet
coûtera davantage, nous met-
trons aussi une partie de notre
poche pour compléter.»
La somme minimale doit
avant tout servir à transformer les
locaux trouvés par les trois amies
à la Grand-Rue 3, d’anciennes sal-
les de classe d’une école privée. Il
L’installation date de la première moitié du XIXe siècle. CHANTAL DERVEY
mettra de prétendre à une aide
cantonale lors de la restauration
du bâtiment, espère Philippe Ni-
collier, président de la fondation
ormonanche. Sans parler de
l’impact que peut avoir ce «la-
bel» de monument historique:
plusieurs fondations avec qui
nous sommes en contact seront
plus attentives à notre projet en
cas de classement.»
De l’impro
au Bout-du-Monde
Vevey Le bar scène de l’Est
veveysan met à l’affiche le
collectif Impro Riviera, demain
de 21 h à 23 h. Sur le thème:
«Vaudois, un nouveau jour
se lève…». Entrée libre,
collecte à la sortie. C.BO.
La stratégie
des plantes
Aigle Proposée par Connais-
sance 3, une conférence sera
donnée vendredi à 14 h 30
à l’Hôtel de Ville par Christian
Fankhauser, professeur
au Centre intégratif de génomi-
que de l’UNIL. Son thème?
«La stratégie des plantes
pour accéder à la lumière
du soleil». Entrée 15 fr.,
membre 10 fr. C.BO.
«Avant même
l’ouverture, quatre
mamans ont déjà
préréservé
pour accoucher
chez nous»
Saskia Grossfeld, sage-femme
en va de la mise en conformité
aux normes cantonales, condi-
tion sine qua non à l’ouverture du
lieu. Trois salles sont prévues sur
94 m2: une pour les cours de pré-
paration à la naissance, une salle
de consultation et de suivi de
grossesse, et une salle de nais-
sance.
«La demande est là»
Les trois mamans ont acquis de
longue date la certitude qu’un lieu
est nécessaire entre Aigle, Morges
et Moudon, les villes les plus pro-
ches disposant d’une maison de
Alors qu’elle porte une note
2 au recensement cantonal
(«Monument d’importance ré-
gionale»), la scierie bénéficie
déjà de mesures de protection.
«En faisant classer ce bâtiment,
nous n’aurons donc pas de con-
traintes supplémentaires», pré-
cise Philippe Nicollier. Il espère
que la mesure sera acceptée fin
février et que le permis de cons-
Chablais
Des pompiers
valdo-valaisans
Les Conseils d’Etat vaudois
et valaisan viennent de signer
une convention permettant
la création officielle du premier
Service de défense incendie
et secours (SDIS) intercantonal.
La future association intercom-
munale unira les hommes du
feu vaudois de Lavey-Morcles
à leurs homologues valaisans
de Saint-Maurice, pérennisant
une collaboration commune
vécue sur le terrain depuis
plusieurs années déjà. Le SDIS
intercommunal est composé
de 58 sapeurs-pompiers:
5 femmes, 53 hommes.
C.BO.
naissance (auxquelles s’ajoute
Nyon sur territoire vaudois). Les
nombreux messages de soutien
reçus ces trois derniers mois les
ont confortées dans leur convic-
tion. «Quatre mamans ont en
outre déjà préréservé chez nous,
reprend Saskia Grossfeld. La mai-
son de naissance d’Aigle est dé-
bordée et l’association Aquila, qui
la gère, demande quand nous
ouvrons. La demande est là.» Un
état de fait que confirme Barblina
Ley, codirectrice d’Aquila et prési-
dente de l’association des maisons
de naissance vaudoises: «Nous re-
fusons presque une maman sur
deux à Aigle.»
A Montreux, le scénario idéal
prévoit deux mois et demi de tra-
vaux à partir de mars et le lance-
ment de la maison de naissance
des Roseaux – ce serait son nom –
en juin.
Financement participatif sur
www.heroslocaux.ch, projet Maison
de naissance Les Roseaux. Vidéo
de présentation sur YouTube
truire pour rénover l’édifice
sera délivré début mars. «Nous
avons commandé le minimum
nécessaire de bois, explique le
président de VD3209. Une fois
la scie remise en marche, elle
produira elle-même les plan-
ches nécessaires à sa remise en
état.» Premier coup de scie es-
péré avant l’été.
David Genillard
Le chiffre
20
C’est, en milliers de francs,
la somme remise lundi par
Allianz Suisse à la Fondation
La Monneresse, située à Aigle.
Cette fondation administre
le Centre logopédique et
pédagogique de l’Est vaudois.
Une de ses missions est de
proposer des services de
psychologie, de psychomotri-
cité et de logopédie en milieu
scolaire. Une autre consiste
à prendre en charge une
soixantaine d’élèves qui ont
principalement des troubles
du langage et d’apprentissage.
C.BO.
22 Cinéma
agenda@tamedia.ch
Lausanne
BELLEVAUX 0
Aloys-Fauquez 4, 021 647 46 42
La región salvaje 16(16)
D'Amat Escalante vo 20.30
The Fits 16(16)
D'Anna Rose Holmer vo 19.15
CAPITOLE
Av. du Théâtre 6, 058 800 02 00
Dancer 8(10)
De Steven Cantor vo 15.00,
18.45
La propera pell /
Peau neuve 16(16)
D'Isaki Lacuesta, Isabel Campo
Villar vo 16.45, 20.30
CINÉMATHÈQUE
(CINÉMATOGRAPHE)
Casino de Montbenon,
058 800 02 00
Frankenweenie 10(10)
De Tim Burton vo 15.00
CINÉMATHÈQUE
(SALLE PADEREWSKI)
Casino de Montbenon,
058 800 02 00
J'ai tué ma mère 14(16)
De Xavier Dolan vf 18.30
LES CRITIQUES
LES SORTIES…
Dancing Beethoven
Compte tes blessures
Go Home
Gimme Danger
Jackie
La propera pell
Manchester by Sea
Raid dingue
Rings
Tu ne tueras point
TOUJOURS À L’AFFICHE
Assassin’s Creed
Dalida
Demain tout commence
Hedi
Il a déjà tes yeux
La grande muraille
La vallée des loups
La La Land
Miséricorde
Neruda
Passengers
Pourquoi lui?
Révolution silencieuse
Rogue One: A Star Wars Story
Vaiana - La légende du bout du...
xXx: Reactivated
Agenda Tous les rendez-vous culturels sur www.guideloisirs.ch
agenda@tamedia.ch
Sommets musicaux
de Gstaad
www.sommetsmusicaux.ch.
ROUGEMONT
EGLISE SAINT-NICOLAS
DE MYRE
Polina Pastirchak, soprano,
Jan Philip Schulze, piano
Oeuvres de Schumann, Strauss,
Leoncavallo, Viardot, etc.
19 h 30
Comédie musicale
NYON
THÉÂTRE DE MARENS
Route du Stand 5 /
022 364 62 28
Furiosa et la tache d'encre
infernale
Mise en scène Kseniia Labunets.
De et avec les Alphas.
L'apprentissage facile et
révolutionnaire de la lecture et
une comédie musicale pour les
enfants de 4 à 10 ans.
www.ledroitdelire.net / Fnac /
TicketCorner.
14 h, 16 h 30
Théâtre
LAUSANNE
THÉÂTRE 2.21
Salle 1
Rue de l'Industrie 10 /
021 311 65 14
La Marina
D'Anne-Frédérique Rochat,
par la Cie Interlope.
19 h
VC3 Contrôle qualité
24 heures | Mercredi 1er février 2017
Los pasos dobles 16(16) Vaiana, la légende Passengers - 3D 12(12) Ballerina - 3D 6(8) Vaud & régions ORON-LA-VILLE Rex, J.-J.-Rousseau 6,
D'Isaki Lacuesta vo 21.00 du bout du monde 6(8) De Morten Tyldum vf 16.50 D'Eric Summer, Eric Warin Cinéma d’Oron, 021 907 73 23 021 925 88 99
De John Musker, Ron Clements Raid dingue 10(12) vf 12.30 La vallée des loups 6(10) Dalida 12(14)
CINÉTOILE MALLEY vf 13.15 AIGLE
LUMIÈRES
De Dany Boon vf 11.30, 13.45, Dalida 12(14) De Jean-Michel Bertrand De Lisa Azuelos vf 18.00
xXx: Reactivated - 3D 14(14) 16.00, 18.15, 19.20, 20.30 De Lisa Azuelos vf 15.30, 20.15 Cosmopolis, chemin
Novassalles 4, 024 467 99 99 vf 20.00 Demain tout commence 8(10)
Viaduc 1, Prilly, 021 621 88 20 De D.J. Caruso vf 18.00, 20.30 Resident Evil: Dancing Beethoven 6(12) Un sac de billes 12(14) De Hugo Gélin vf 15.15, 18.10
Chapitre final - 3D 16(16) D'Arantxa Aguirre vo 15.20, Demain tout commence 8(10)
Ballerina 6(8) CITYCLUB PULLY 0 De Christian Duguay vf 20.00 Jackie 12(14)
De Paul W. S. Anderson vf 12.30, 19.00 De Hugo Gélin vf 18.00
D'Eric Summer, Eric Warin De Pablo Larraín vo 20.45
Lavaux 36, 021 711 31 91 21.20 Demain tout commence 8(10) La La Land 0(12) PAYERNE 0
vf 13.00 La La Land 0(12)
L'ornithologue 16(16) The Boyfriend - De Hugo Gélin vf 10.30, 13.00, De Damien Chazelle vf 15.20, Apollo, Grand-Rue 6,
Demain tout commence 8(10) 18.10 De Damien Chazelle
De João Pedro Rodrigues Pourquoi lui? 14(14) 18.00, 20.30 026 660 28 43 vf 15.15,
De Hugo Gélin vf 14.00, 16.30, Raid dingue 10(12)
vo 20.00 De John Hamburg vf 10.30, Gimme Danger 0(14) Demain tout commence 8(10) vo 20.45
21.00 De Dany Boon vf 15.50, 18.20,
12.50, vo 17.55, vf 20.15 De Jim Jarmusch vo 13.10, De Hugo Gélin vf 17.50 Raid dingue 10(12)
La La Land 0(12) MODERNE 20.50
Tous en scène 0(6) 19.00 La La Land 0(12) De Dany Boon vf 15.20
De Damien Chazelle vf 15.00, Tous en scène 0(6)
Av. Fraisse 2, 021 616 28 77 De Garth Jennings vf 10.15, 12.45 Il a déjà tes yeux 8(10) De Damien Chazelle vf 15.00, Révolution silencieuse 6(12)
17.30, vo 18.00, vf 20.30 De Garth Jennings vf 15.50
Tous en scène - 3D 0(6) De Lucien Jean-Baptiste 20.30 De Lila Ribi vf 18.30
Le Cercle - Rings 16(16) Private Best Of 2016 + Tu ne tueras point /
De Garth Jennings vf 14.40 vf 10.15, 14.30, 16.35, 18.40, Ma vie de Courgette 6(10) The Boyfriend -
De F. Javier Gutierrez vf 19.00, Schwarze Schwänze Hübsche Hacksaw Ridge 16(16)
21.15 Tu ne tueras point / 20.45 De Claude Barras vf 13.45 Pourquoi lui? 14(14)
Frauen + Campus News 18(18) De Mel Gibson vf 20.30
Hacksaw Ridge 16(16) Jackie 12(14) Raid dingue 10(12) De John Hamburg
Ma vie de Courgette 6(10) 3 films X pour 1 entrée, xXx: Reactivated 14(14)
De Mel Gibson vo 10.10, vf 15.10, De Pablo Larraín vf 11.30, De Dany Boon vf 16.00, 18.15, vf 20.45
De Claude Barras vf 17.30 permanent de 10.30 à 23 h De D.J. Caruso vf 20.50
vo 18.00, vf 20.45 vo 13.45, vf 16.00, vo 18.15, 20.45
Monster Cars - 3D 6(12) Tu ne tueras point /
PATHÉ FLON 0 Vaiana, la légende vf 20.30 AUBONNE Révolution silencieuse 6(12) Hacksaw Ridge 16(16)
De Chris Wedge vf 15.30
du bout du monde 6(8) La vallée des loups 6(10) Rex, Grand-Rue 25, 021 808 53 55 De Lila Ribi vf 18.30
Raid dingue 10(12) Port-Franc 16 De Mel Gibson vf 20.35
De John Musker, Ron Clements De Jean-Michel Bertrand The Boyfriend -
De Dany Boon vf 14.00, 16.15, La Grande Muraille - 3D 12(14) Raid dingue 10(12) xXx: Reactivated 14(14)
vf 15.30 vf 13.15 De Dany Boon vf 20.30 Pourquoi lui? 14(14)
18.30, 20.45 De Zhang Yimou vf 10.10, 15.00, De D.J. Caruso vf 18.00
Vaiana, la légende Live by Night / De John Hamburg vf 21.00
Révolution silencieuse 6(12) 19.10 du bout du monde - 3D 6(8) Ils vivent la nuit 16(16) BEX YVERDON-LES-BAINS
De Lila Ribi vf 19.00 La La Land 0(12) Tous en scène - 3D 0(6)
De John Musker, Ron Clements De Ben Affleck vo 10.30, Le Grain d’Sel, Av. de la Gare 4A, Cinéma Bel-Air, Pl. Bel-Air 6,
Rogue One: De Damien Chazelle vo 10.10, De Garth Jennings vf 13.30
vf 12.20 vf 14.00, vo 20.50 024 463 14 92 024 425 73 22
A Star Wars Story - 3D 12(14) vf 12.55, vo 15.40, 18.15, 20.50 Un sac de billes 12(14)
xXx: Reactivated - 3D 14(14) Ma vie de Courgette 6(10) Raid dingue 10(12) La Lanterne magique,
De Gareth Edwards (II) vf 20.30 La Lanterne magique, De Christian Duguay vf 15.40
De D.J. Caruso vf 17.10, 21.30 De Claude Barras vf 10.20, De Dany Boon vf 20.00 Ciné-club pour enfants 6(6)
Tous en scène 0(6) Ciné-club pour enfants 6(6)
De Garth Jennings vf 13.15 17.15 SAINTE-CROIX vf 12.15, 14.15, 16.15
vf 13.30 PATHÉ LES GALERIES CHEXBRES
Tous en scène - 3D 0(6) Manchester by the Sea 12(14) Cinéma Royal, av. de la Gare 2, Raid dingue 10(12)
Le Cercle - Rings 16(16) Cinéma de la grande salle,
De Garth Jennings vf 15.30 Petit-Chêne 27 De Kenneth Lonergan vo 10.15, 024 454 22 49 De Dany Boon vf 20.45
De F. Javier Gutierrez vo 10.00, rue du Bourg
Un sac de billes 12(14) Ballerina 6(8) 15.00, 17.50, 20.45 Nocturnal Animals 16(16) Révolution silencieuse 6(12)
vf 16.55, 19.00, 21.10 L’odyssée 6(10)
De Christian Duguay vf 13.00, Monster Cars - 3D 6(12) D'Eric Summer, Eric Warin Miséricorde 14(16) De Tom Ford, Nicholas Aiello, De Lila Ribi vf 18.30
De Fulvio Bernasconi vf 11.55, De Jérôme Salle vo 20.30 Olivia Roush vo 20.00
15.15 De Chris Wedge vf 14.40 vf 15.30
21.15 MONTHEY (VS)
ECHALLENS
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Nocturnal Animals 16(16) 021 923 87 87 Raid dingue 10(12)
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De Tom Ford, Nicholas Aiello, La Lanterne magique,
Cécile Lecoultre Pascal Gavillet Etienne Rey Jean-Philippe Antoine Duplan Catherine Magnin Ciné-club pour enfants 6(6) La La Land 0(12) De Dany Boon vf 20.45
Bernard Olivia Roush vo 10.30 De Damien Chazelle vo 18.00 The Boyfriend -
Paterson 10(12) vf 13.30, 15.30
Raid dingue 10(12) Pourquoi lui? 14(14)
De Jim Jarmush vo 10.45, 17.50 MONTREUX 0 De Dany Boon vf 20.50 De John Hamburg vf 18.00
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Un sac de billes 12(14) PUBLICITÉ
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- - - - - - A Dragon Arrives! 16(16) Raid dingue 10(12)
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Don't Blink - Tu ne tueras point /
Hacksaw Ridge 16(16)
Robert Frank 12(12)
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- VVV VV VV - VV Hedi, un vent de liberté 16(16) NYON
V - VV - G VV De Mohamed Ben Attia Cinéma Capitole, rue Neuve 5,
vo 18.00 022 566 30 71
VV - - - - VVV Jean Ziegler, l'optimisme Il a déjà tes yeux 8(10)
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à leur terre 0(10) Raid dingue 10(12)
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VV - VVV - - VV Le mystère De Lila Ribi vf 18.00
Jérôme Bosch 12(16) Tous en scène - 3D 0(6)
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Un sac de billes 12(14)
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Tanna 12(14) du bout du monde 6(8)
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24 heures | Mercredi 1er février 2017
Critique
«Manchester by the
Sea», hors des normes!
Un immense film porté par un Casey Affleck génial. Explications
Pascal Gavillet
F
aire vrai, c’est sur-
tout prendre son
temps. Mais au ci-
néma, il «faut» sou-
vent faire vite. Aller
droit à l’essentiel.
Condenser les choses de manière
à ce qu’elles tiennent dans une
durée standard oscillant entre 90
et 120 minutes maximum. Les
films qui en débordent, pour cette
raison, peuvent être qualifiés de
hors-norme. Manchester by the
Sea en fait-il partie? Assurément
oui.
Non pas pour des questions de
durée – il excède à peine les 2 h 15,
ce qui est encore raisonnable –,
mais pour sa forme. Nulle mise en
scène tarabiscotée ici, nul déluge
de trouvailles visuelles pourtant,
mais juste un travail unique sur la
narration, une façon de s’immer-
ger dans la réalité de son person-
nage, parfaitement incarné par un
Casey Affleck au sommet (lire ci-
dessous), héros sombre aux fêlu-
res invisibles que la réalisation ne
cherche jamais à combattre.
Fractures secrètes
L’homme est seul, il s’appelle Lee
Chandler, paraît tourmenté de
l’intérieur, le regard vague,
comme détaché de toute passion.
Un appel téléphonique de Man-
chester va l’arracher de ce Boston
où il travaille sans conviction,
sorte d’homme à tout faire d’un
immeuble quelconque. Son frère
aîné vient de décéder et Lee a été
désigné comme le tuteur de son
neveu, Patrick, 16 ans (Lucas Hed-
ges, prodigieux). Il doit donc y
retourner pour jouer les pères de
substitution. Sauf que jouer n’est
pas le mot. De Boston à Manches-
ter, c’est le même homme qui tra-
verse le champ de la caméra et
conserve ses mystères et ses frac-
tures secrètes, son passé enfoui et
ses dehors insaisissables.
Imperméable au monde qui
VVVV chef-d’œuvre. VVV excellent. VV intéressant. V pas si mal. G à vos risques et périls. U à éviter.
VC3 Contrôle qualité
l’entoure, il semble indifférent
aux femmes et se bagarre volon-
tiers dans des bars sans véritable
raison. Le film se concentre alors
sur la relation entre Lee et Patrick.
Celle-ci est compliquée mais pas
conflictuelle, douloureuse mais
sans torture, et tout à fait gérable
dans l’environnement qui les
constitue tous deux.
Un tempo parfait
L’histoire est ici affaire de tempo.
Chaque séquence dure exacte-
ment ce qu’il faut. Ni trop, comme
dans ces films d’auteur qui se re-
gardent le nombril et étirent leurs
plans à l’envi sans autre but que
plomber notre attention. Ni trop
peu, comme dans la plupart de
ces «feel-good movies» qui devien-
Casey Affleck vise l’Oscar
U Zoom Nominé six fois aux
Oscars, Manchester by the Sea
fait figure aujourd’hui de favori
dans la course alors que tous ses
concurrents l’écrasent par leur
budget. Son acteur Casey
Affleck est même donné
comme futur gagnant par les
bookmakers. Normal, le
comédien a trouvé là l’un des
rôles de sa vie. Loin d’être
un jeune premier – il a
41 ans –, souvent dans
l’ombre de son aîné
Ben, moins doué mais
plus célèbre, il n’a sans
doute jamais brigué la
gloire. Au point qu’on
serait bien
emprunté de
citer un seul
film dans
lequel il
s’est
illustré.
Sur plus
de trente
titres, sa
nent suspects à force de chercher
à plaire à tout prix. Manchester by
the Sea, par son thème, se rappro-
cherait davantage d’un mélo, en-
core une fois sans tomber dans les
travers d’un genre aux signes ex-
térieurs pourtant si identifiables.
Le bon tempo, ici, consiste
aussi à respecter le temps que
sont censées durer les scènes.
Mais aussi en tenant compte des
résonances qu’elles peuvent avoir
avec le passé, suggérant une stra-
tification qui rebondit directe-
ment sur la conscience de son hé-
ros. Le naturalisme de l’ensem-
ble, représentation du réel – en
l’occurrence d’une réalité –,
oblige son auteur, Kenneth Loner-
gan, à rester au plus près du pay-
sage et à composer avec le monde.
filmographie aligne pourtant Jim
Jarmusch, Gus Van Sant, dont le
sublime Gerry qu’il coscénarisa
et monta en plus d’y jouer,
Soderbergh, Winterbottom,
ainsi que des blockbusters
choisis comme Interstellar. A de
rares exceptions près, ses choix
dénotent l’intelligence et non
l’ambition. Casey Affleck n’est
visiblement pas homme à
s’engager au hasard. En
2010, il était aussi passé
derrière la caméra pour
mettre en scène un faux
documentaire, I’m Still
Here, dans lequel il suivait
son beau-frère, le
comédien Joaquin
Phoenix, dans
sa fausse
quête pour
devenir
rappeur.
Le film
eut peu de
retentisse
ment.
Précision
Grâce à son sens
du tempo, Kenneth
Lonergan capte
une âme dans
sa plus subtile
expression. DR
La dramaturgie ne peut en effet se
déployer que sous ces condi-
tions, dans le respect des brumes
grisâtres, des maisons de bri-
ques, des zones urbaines glau-
ques, d’un climat portuaire hos-
tile et jamais branché, en totale
contradiction avec ce qu’en véhi-
culent certains guides à préten-
tion touristique. Les comédiens y
sont filmés en situation, dans un
biotope qui ne semble leur laisser
aucune échappatoire. Lonergan,
dont on avait un peu sous-estimé,
voire pas vu, les deux précédents
films – Tu peux compter sur moi et
Margaret –, observe ainsi l’évolu-
tion de ses personnages, souvent
imprévisible, inattendue, mais
toujours juste par rapport à la co-
hérence de l’ensemble.
Osmose avec le réalisateur
Un sentiment d’aboutissement,
de complétude, nous saisit à la
vision d’un film qui prend de la
grandeur – et non de l’ampleur,
nuance – au fil de sa narration.
D’anecdotique et peu familière,
l’existence de Lee devient peu à
peu concrète et particulièrement
homogène, sans jamais virer en
abstraction contemplative. Elle
s’affirme comme de plus en plus
essentielle, voire de plus en plus
proche de nous.
Le travail de son acteur y est
pour beaucoup, mais l’osmose
qui se dégage de sa collaboration
avec le réalisateur fait le reste.
Manchester by the Sea finit par
prendre aux tripes sans jamais
transiter par les arcanes du mélo
ou les recettes des comédies dra-
matiques standards. Lonergan,
évitant soigneusement toute dé-
magogie – d’autres tenteraient de
nous faire rire avec les personna-
ges, pas lui –, acquiert une profon-
deur que son film ne semble pas
annoncer. Un des chocs de cette
nouvelle année.
Chronique dramatique (USA,
12/14, 135’,) Cote du film: VVVV
Cinéma 23
3 trucs à savoir sur…
«Jackie» sous le voile noir
Le réalisateur chilien Pablo
Larraín et son actrice
Natalie Portman plongent
dans un épisode légendaire
du XXe siècle.
Et subjuguent
1. Lela retenue
film d’une star à
inspirée
Déjouant le piège de la perfor-
mance à oscars, Natalie Portman se
glisse avec un infaillible instinct
dans le tailleur rose printemps de
Jackie Kennedy. Ou plutôt, s’en ex-
trait après le drame du 22 novem-
bre 1963. Ainsi, dans une séquence
qui d’entrée indique l’ambition
émotionnelle visée par Jackie, la
First Lady ôte ses bas avec peine,
lave sous la douche l’outrage en-
core sanglant et se couche sur le lit,
seule désormais. Le film de Pablo
Larraín table sur cette pudeur qui
entretient un bienvenu mystère,
tant le couple John (Peter Sars-
gaard) et Jacqueline (Natalie
Portman) Kennedy a griffé la «pi-
polisation» de la vie politique. Sans
oublier les torrents paranoïesques
de supputations générées par un
assassinat sur lequel planent en-
core aujourd’hui des inconnues.
La star Natalie Portman, cette Miss
DR
Dany Boon «Raid dingue»
de sa recette du succès
Avec une trame toujours
aussi simple, une envie de
divertir toujours aussi forte,
l’acteur cinéaste revient
se connecter aux modes
et à l’humeur du temps
Une fliquette des bons quartiers
qui s’acharne à intégrer un milieu
qui lui est de facto hostile, des ma-
chistes gonflés à bloc sous leur
masse musculaire de superflics et,
comme si le summum du cliché
n’était pas encore atteint, Raid din-
gue sert en plus toute la panoplie
qui va avec le milieu, truffée de
coups de piston, de coups de
gueule et de coups de tête. La suite
se joue dans l’action tracée dans
un parterre de gags, sur le terrain
des trop naïfs et des très fourbes,
de l’amour et de la détestation. Au
final, la bonne vieille magie qui
veut que tout finisse par s’arranger
fait son œuvre. Quand l’humoriste
aux grandes oreilles passe derrière
la caméra, c’est comme ça, il adore
brosser la société à gros traits! Et
c’est comme ça, aussi, qu’après
des Ch’tis en or massif, le poids de
son succès populaire reste stable.
Pour ce cinquième opus, en joli tir
groupé autour d’Alice Pol – qu’il
retrouve pour la deuxième fois en
«Pierre Richard, sors de ce corps!»
Dior des magazines qui se dédou-
ble à l’envi en réalisatrice auda-
cieuse ou en comédienne engagée,
use à son tour de toutes ses armes.
A la fois femme et icône, si proche
et si lointaine, la surdouée, aussi
hollywoodienne qu’intello, ose
camper dans le minimalisme.
Ainsi, son jeu semble accroché au
seul travail sur la diction de Jackie,
plus que sur une gestuelle décora-
tive. «Je ne suis pas une actrice de
cinéma» plaidait l’authentique
First Lady. «La» Portman répond à
ce vœu.
2. Leparrécit exposé
un regard neuf
Pour renouveler une thématique
qui a déjà inspiré quelques mor-
ceaux de bravoure cinématogra-
phique – de JFK, d’Oliver Stone, à
Bobby, d’Emilio Estevez – le Chilien
Pablo Larraín concentre l’intrigue
sur l’immédiate déflagration intime
et nationale causée par le meurtre.
Et notamment, sur une interview
que la première dame donna à Life,
et un documentaire reconstitué sur
les coulisses de la Maison-Blanche.
3. Du
kaléidoscope
reste un abîme
Le New York Times rappelait que
peu après les funérailles de John F.
Kennedy, Andy Warhol composa
plus de 300 portraits de la plus
célèbre veuve du XXe siècle. En
chroniqueur pop de son temps,
l’artiste juxtaposait des portraits
pris juste avant et après le drame.
Jackie laisse le sentiment d’un pa-
reil kaléidoscope. Dans une alter-
nance passionnante se succèdent
les Jackie, autoritaires ou
désemparées, glaciales
ou émues, stratèges ou
ingénues. L’impuis-
sance à démêler le
vrai du reconstitué
devient alors l’atout
de ce biopic. C.LE
Biopic (USA, 109’,
12/14). Cote: VVV
Dany Boon, superflic. DR
–, il réunit Sabine Azéma, Michel
Blanc et Yvan Attal. Pour l’essen-
tiel, Dany Boon a su inscrire Raid
dingue en comédie dans l’air d’un
temps fragilisé par la menace ter-
roriste. Il ne se pique pas de le
décoder ou de l’analyser, il vit
avec, pratiquant son humour
comme une thérapie.
Florence Millioud Henriques
Comédie d’action (Fr., 105’, 10/12).
Cote: V
Mercredi 1er février 2017 | 24 heures 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Culture&Société
Culture Société
Gastro Ciné Conso
Sortir Les gens

Danse Encordée au Norvégien Eivind Aarset,

«C’est le seul concours qui m’intéresse» ques» que je déteste. Tant que le Prix se
Le célèbre chorégraphe John Neumeier concentrera sur l’aide aux jeunes talents,
il remplira une mission tout à fait unique.
dit son amour pour le Prix de Lausanne, - Pourquoi avez-vous accepté
qu’il soutient depuis longtemps, et dont de faire partie du jury, et même
de le présider à plusieurs reprises?
Dès son ouverture, mon école de Ham-
il a même présidé le jury. Interview bourg a accueilli de jeunes Russes, Polo-
nais, Tchèques, etc., qui étaient dépour-
vus de moyens financiers. Nous avons
heureusement pu mettre sur pied une
fondation qui attribue des bourses à ceux
qui en ont besoin. Alors en venant à Lau-
sanne et en donnant de mon temps au
Prix, je suis la même démarche. Non pas
distinguer le ou la meilleure interprète de
Don Quichotte au monde, mais apporter
une aide à des talents méritants, même
s’ils ne figurent pas au palmarès, comme
Ivan Urban et Edvin Revazov. Ces deux
garçons n’ont pas été distingués par le
jury, mais je leur ai proposé de rejoindre
mon école. Et les deux sont devenus pre-
miers danseurs.
Maurice Béjart accepta, en 1973
déjà, de mettre à disposition une
bourse pour son école Mudra. En
revanche, il ne voulut jamais faire
partie du jury. Comprenez-vous
cette attitude?
Oui, je la comprends. Le risque avec les
Des danseurs en plein entraînement lors du Prix de Lausanne 2017. concours, c’est d’en faire des sortes de
EPA/MAGALI GIRARDIN Jeux olympiques de la danse, autrement
dit de comparer les différentes exécu-
Jean Pierre Pastori tions des mêmes variations pour voir qui
Pratique tourne le plus vite, qui saute le plus
la caravane «Nordic Vibes» passe à Yverdon
Festival
Le guitariste scandinave fait
partie, avec Bugge Wesseltoft
et Nils Petter Molvær, des six
concerts d’un jazz venu du froid
proposés ce week-end. Interview
Il est un peu malséant de comparer un
musicien à un plat, mais l’on profitera
tout de même de sa nationalité pour rap-
procher le guitariste Eivind Aarset du
chaud-froid d’une omelette norvégienne,
tant les vibrations volcaniques de sa gui-
tare électrique côtoient le glacis sonore
de ses effets électroniques. De sa versati-
lité qui tient parfois de l’alliance des con-
traires, le Norvégien tire des paysages
sonores fascinants. «Je ne me lasse pas
des ouvertures que cela permet», assurait
hier au téléphone l’une des têtes d’affiche
du festival «Nordic Vibes», qui s’installe à
Yverdon-les-Bains en cette fin de se-
maine, avec également ses compatriotes
Nils Petter Molvær et Bugge Wesseltoft au
programme.
«Cela vient de mon background, pré-
cise celui qui avait entamé sa carrière de
leader avec l’album Electronique Noire, en
1998. J’ai commencé comme un guitariste
normal et j’ai développé l’électronique
petit à petit, jusqu’à ce que cela change
mon style. Mais cela a pris des années. Je
ne suis pas le soliste typique: j’aime me
fondre dans le son d’un collectif.» Après
sa découverte de Hendrix et ses premiè-
res expériences dans un groupe de metal,
le musicien a migré dans les parages plus
libres du jazz, oscillant entre la recherche
de sa propre orbite et ses nombreuses
collaborations aux univers de ses pairs,
Le programme
Vendredi 3 février
Helge Lien Trio (CMNV, 19 h 30), Bugge
Wesseltoft’s New Conception of Jazz,
2016 edition (L’Echandole, 21 h 30),
Ellen Andrea Wang (L’Amalgame,
22 h 45 + DJ Haircut dès minuit)
samedi 4 février
Nils Petter Molvaer Solo (place
Pestalozzi, 17 h 45, entrée libre), Eivind
Aarset (Théâtre Benno Besson, 20 h),
ADHD (L’Amalgame, 22 h + Jean-
Claude Disco dès 23 h)
Rens.: 024 423 65 84
www.novajazz.ch
accompagnait déjà sur son enregistre-
ment séminal de 1997, Khmer. «J’ai autant
appris au contact des autres, en tant que
sideman, qu’en étant responsable du son
d’un projet.»
A la fin de la dernière décennie, le gui-
tariste a même eu la chance de participer
à l’enregistrement du dernier disque de
l’un de ses héros, le trompettiste et sorcier
sonore Jon Hassell. «Il a été l’une de mes
principales sources d’inspiration, pas
pour les morceaux eux-mêmes, mais pour
son esthétique, ses différents mondes, sa
«J’ai autant appris
au contact des autres,
qu’en étant responsable
du son d’un projet»
Eivind Aarset Guitariste
capacité de créer avec un jeu épars contre-
balancé par des phrases très précises.»
Pour ceux qui douteraient encore de
l’amour des contrastes du Norvégien, il
faut citer ses contributions à la musique
du Tunisien Dhafer Youssef. «Une très
belle association, même si c’est très éloi-
gné de ma musique. Avec lui, j’ai toujours
l’impression d’un voyage, j’aime créer des
paysages sonores en arrière-fond à son
chant – même si c’est toujours un défi!»
Déjà initié à l’Orient par la musique de Jon
Hassell, le Norvégien de 55 ans l’a aussi
côtoyé à travers son intérêt pour le jeu du
Turc Erkan Ogur.
Du metal aux Mille et une nuits, les
tempêtes soniques d’Eivind Aarset, qui
arrive à Yverdon avec deux batteurs et un
bassiste, s’avèrent aussi érudites qu’éclec-
tiques. Ce blond représentant d’un jazz
nordique se méfie d’ailleurs un peu de
cette étiquette neigeuse. «C’est surtout la
génération précédente, représentée par
exemple par Jan Garbarek, qui a effectué
le travail d’affirmer une identité musicale
différente de celle des Américains.»
Pourtant, au tournant du siècle der-
nier, les Scandinaves ont fait partie de
ceux qui brisaient la glace d’un jazz de-
venu trop souvent synonyme de tradition,
en empruntant notamment au vocabu-
laire électronique. «Avec Nils Petter, nous
touchions soudainement un public totale-
ment différent, avec beaucoup de jeunes
dans l’assistance qui n’étaient pas forcé-
ment concernés par la question du jazz.»
Si le guitariste se montre toujours plus
épris par les plages méditatives, des lames
plus rock peuvent toujours surgir de ses
cordes. «Absolument. Je n’aime pas me
forcer dans cette direction, mais si cette

Q
u’un chorégraphe de la
dimension de John Neu-
meier accepte de pa-
tronner le Prix de Lau-
sanne dit assez la consi-
dération dont ce
concours bénéficie dans le monde de la
danse. Il y a plus de trente ans que le
directeur du Ballet de Hambourg l’a dé-
couvert. D’abord en tant que directeur
d’une école boursière (1982), puis comme
juré (1983), enfin comme président du
jury (1984). Il réitère cette année son sou-
tien au Prix en laissant au choix des con-
currents douze variations de son réper-
toire et en relevant la finale du samedi
5 février d’une prestation de son Bundes-
jugendballett, un groupe de huit solistes
hypervitaminés. Face à tant de généro-
sité, Shelly Power, la nouvelle directrice
du Prix de Lausanne, a souhaité attribuer
à Neumeier le premier Lifetime Achieve-
ment Award.
Cette distinction exprime la reconnais-
sance du Prix pour l’engagement du cho-
régraphe «dans l’éducation et le soutien
qu’il apporte aux jeunes dans le dévelop-
pement de leur carrière». Au fil du temps,
des dizaines de lauréats et de finalistes
ont été accueillis dans son Ballettzentrum
de Hambourg et nombreux sont ceux qui
lui doivent leur carrière. Ainsi Yohan Ste-
gli, Prix de Lausanne 1998, est-il au-
Le Prix de Lausanne représente une
expérience exceptionnelle pour une
septantaine de concurrents: classes
données par de grandes étoiles comme
Monique Loudières (Opéra de Paris)
et répétitions dirigées par des coaches
de renom telle Laura Cazzaniga (Ballet
de Hambourg). Une semaine de travail
sous les yeux d’un jury de haut vol
présidé par Kevin O’Hare, le directeur
du Royal Ballet.
Le public peut assister à toutes les
phases du concours. Un «live strea-
ming» est aussi visible chaque jour
(lu-je, 15 h-16 h 30; ve dès 9 h
et dès 14 h).
La finale sera retransmise en direct
sur le site du Prix et sur Arte Concert.
Lausanne, Palais de Beaulieu
Jusqu’au di 5 février (finale sa 4, 14 h 30-
18 h 30). Billets et renseignements sur
www.prixdelausanne.org
jourd’hui directeur artistique adjoint du
Bundesjugendballett John Neumeier.
C’est lui qui, ces jours prochains, fera
répéter les variations Neumeier aux
70 concurrents de 17 nationalités retenus
après présélection.
John Neumeier est un artiste excep-
tionnel. A la tête du Ballet de Hambourg
«Le ballet doit s’impliquer depuis 1973, il a fondé une école, mis sur
pied le Jugendballett que finance l’Etat
dans la société. Le temps fédéral allemand, créé une centaine de
où il était réservé à une chorégraphies, réuni une collection uni-
que au monde de livres, de gravures, de
élite est bien révolu» peintures et de sculptures en lien avec les
Ballets Russes et constitué la fondation
qui en héritera. C’est d’ailleurs entouré
de multiples chefs-d’œuvre qu’il nous a
reçu dans sa belle maison hanséatique.
John Neumeier, que représente pour
vous le Prix de Lausanne?
haut, qui conserve son équilibre le plus notamment avec Nils Petter Molvær qu’il énergie survient, je suis.» Boris Senff
longtemps… Ce qui est totalement anti-
artistique. Mais ce n’est pas le cas à Lau-
sanne, où l’on privilégie l’expression et
la personnalité. C’est la raison pour la-
quelle c’est le seul concours qui m’inté-
resse. La difficulté que j’ai pu rencontrer
en tant que membre du jury, c’est la
comparaison entre des jeunes venus de
grandes écoles qui les drillent – ils font
alors forte impression sur scène – avec
d’autres moins spectaculaires parce que
ne bénéficiant pas de la même forma-
tion, mais qui peuvent être tout aussi
intéressants.
Sommité
L’Américain John L’intermède durant lequel le jury
Neumeier, 77 ans, établira son classement au terme de
dirige le Ballet de la finale sera assuré en partie par
Hambourg depuis votre Bundesjugendballett. Quelle
1973. Il a aussi est la vocation de ce groupe?
fondé une école Elle est double: développer la créativité
de danse, de ses membres et assurer tout un travail
le Jugendballett. social. Les huit danseurs ont l’opportu-
GETTY IMAGES
nité de créer leurs propres chorégra-
phies. Et ils se produisent aussi bien dans
Le Prix de Lausanne est un concours pour des théâtres et des musées que dans des
les étudiants qui ont le talent nécessaire prisons ou des hôpitaux. Ils font un travail
pour envisager une carrière. L’accent ne remarquable auprès d’enfants handica-
doit pas être porté sur la virtuosité. pés comme auprès des réfugiés. Au-
Quand j’étais président du jury, je souli- jourd’hui, le ballet doit s’impliquer dans
gnais que Lausanne n’est pas Varna, Jack- la société. Le temps où il était réservé à
son ou toutes ces compétitions «techni- une élite est bien révolu. Eivind Aarset fait souffler le chaud de ses cordes électriques et le froid de ses effets électroniques. SALVATORE BOSCO/LDD

Repéré pour vous En deux mots

«La Marina» patauge autant qu’elle fascine
romancière, comédienne et drama-
Scène turge vaudoise Anne-Frédérique
A Lausanne, la pièce d’Anne- Rochat ne donne jamais de réponse
Frédérique Rochat, créée claire à cette question qui déclen-
par la Cie Interlope, plonge che et traverse le spectacle créé par
le public dans les méandres la Cie Interlope. Seule certitude
d’une famille fêlée. Critique pour le spectaeur qui passe d’ici di-
manche au Théâtre 2.21 à Lau-
Mais qui est donc cette Marina qui sanne, La Marina est un curieux ob-
n’apparaît jamais? Une intruse en jet scénique. Qui fascine grâce à la
chair et en os qui prend le pouvoir qualité de son interprétation, à son
au sein d’une famille bien tordue? univers décapant et à son esthéti-
Une entité abstraite et étrange, ve- que travaillée. Qui effarouche par
nue réveiller non-dits, bas instincts ses excès d’insaisissable et sa pro-
et rapports viciés? Ou, tout simple- pension exagérée à surligner, côté
ment, un port de (dé)plaisance dans mise en scène, tout ce qui peut dés-
lequel pataugent tous ceux qui la tabiliser le public, déjouer les codes
rencontrent? du théâtre, complexifier la quête de
que et l’hystérie nous plonge au
cœur d’une smala de frappadin-
gues. Il y a Pater, qui brille de toute
sa passivité et Maman, à la libido
débridée. Ce sont eux qui ont intro-
duit la Marina dans le foyer. Il y a,
aussi, Frérot, tiraillé par sa puberté
et Sœurette, seul personnage lu-
cide, qui rêve de préserver un peu
d’unité dans la cellule familiale. Car
face à la Marina – baignant dans une
bassine où macèrent tous les com-
plexes psychanalytiques suscepti-
bles de secouer une petite tribu –,
tout le monde se déchire.
Qui aime la finesse et l’humour
avec lesquels Anne-Frédérique Ro-
chat triture les relations humaines
rina. Qui se régale du talent des co-
médiens Carine Barbey, Pierre Spu-
hler et Joël Maillard ne doit pas
manquer leur performance. Mais
qui garde en lui le trouble provoqué
par l’ange du Théorème de Pasolini
ou a apprécié l’immersion border-
line et réussie réalisée, la saison der-
nière, par la Cie Un Air de Rien
autour de l’incommunicabilité des
personnages de Sallinger, risquera
de rester sur sa fin. Mais, au final, le
pouvoir d’attraction de La Marina
reste plus fort que tout.
Gérald Cordonier
Lausanne, Théâtre 2.21
Ce soir, je 2 fév. et sa 4 (19 h), ve 3
De petites fictions à écouter
Une fois n’est
pas coutume,
la Bibliothè-
que cantonale
et universi-
taire propose
des histoires non pas à lire, mais à
écouter. A l’issue d’un concours
ouvert à tous, elle a réuni, en une
«radio fiction» disponible sur le
Web, une trentaine de contribu-
tions amatrices. Sons, ambiances,
voix, silences se mêlent pour dé-
rouler des saynètes très diverses.
Fable poétique sur le hamac sur
lequel on n’a pas le temps de se
de la machine
à laver, souve-
nir d’un amour
de jeunesse
ressurgi un
soir d’orage,
ces créations émouvantes ou amu-
santes embarquent l’auditeur.
Deux prix seront décernés, l’un
par un jury de professionnels,
l’autre par le public, appelé à vo-
ter sur le site. Les fictions gagnan-
tes bénéficieront d’un enregistre-
ment professionnel. A vos clics!
Caroline Rieder
Le survivant Iggy Pop raconte les Stooges au coin du feu
en sale gosse de ce plant de mari-
«Rockumentaire» juana mis dans le sèche-linge du
Pour son pote cinéaste camping où vivaient ses parents
Jim Jarmusch, «L’Iguane» bien aimés. Odeur de sainteté sur le
revit ses folles ivresses de Michigan: «Je fumais un gros joint
puceau bientôt punk. Cool au bord d’une rivière et j’ai réalisé
que je n’étais pas Noir.»
Sous l’intitulé tiré du répertoire des L’illumination l’éveillera aussi à
Stooges, Gimme Danger n’incendie sa nature animale. «A l’opposé du
vraiment que dans ses collages d’ar- bla, bla, bla de Bob Dylan», le vi-
chives. Dents cassées et plongeons sionnaire compose en moins de 25
dans la foule, transes éruptives, dé- mots, tweete avant l’heure. Iggy
bauches dans les enfers artificiels… tient surtout à honorer ses acolytes
Iggy Pop, 70 ans, conte cette épo- des Stooges, les frères Asheton.
pée radicale de la fin des sixties, an- Dans son salon décoré de toiles de
nonciatrice du punk, avec la séré- maîtres et de crânes shakespea-
nité de façade d’un ancien combat- riens, ou dans sa buanderie, entre
tant. Face à la dévotion du cinéaste deux piles de T-shirts à repasser,
réglé ses comptes avec les fantô-
mes «défuntés» de crises cardia-
ques en 2009 et 2014. Il leur doit
tout, même si la postérité ne retient
qu’un gnome au masque grima-
çant, tel un Gollum en quête de
l’anneau. Sa maison de disques
voulait qu’il joue Peter Pan à
Broadway. «Je leur ai dit non, moi
c’est Charles Manson!»
Cécile Lecoultre
Gimme Danger
Jim Jarmusch
Documentaire,
USA, 108’, 0/14.
Cote: VV
Loisel à Delémont BD
Festival Après Zep et Milo Manara,
le Français Régis Loisel sera l’invité
d’honneur de l’édition 2017 de
Delémont BD, du 9 au 11 juin. Grand
Prix d’Angoulême 2002, il est l’auteur
de la série La quête de l’oiseau
du temps, de Peter Pan ou plus
récemment de Café Zombo, un
hommage virtuose à Mickey. Une
grande rétrospective de son œuvre
sera proposée durant le festival. C.R.
Prolongations à Boulimie
Théâtre L’équipe Boulimie à
Lausanne prolonge Roméo et Juliette,
enfin à peu près…, une «histoire
d’humour» sur la «piazza Calzone»,
avec dix nouvelles représentations du

DR
La Marina est un peu tout ça, sens. et les questions identitaires se plon- (20h30), di 5 (18 h). Rés.: poser, discussions un brin ten- Votes ouverts jusqu’au 13 février sur Jim Jarmusch, groupie grave, il op- «l’Iguane», alias Jim Osterberg, rec- 7 au 18 février. Rens. sur www.theatre-
bien que la deuxième pièce de la Ce huis clos où règnent le loufo- gera avec délectation dans sa Ma- 021 311 65 14. www.theatre221.ch dues entre des locataires au sujet mc.bcu-lausanne.ch pose un sourire en coin.Rit encore Iggy face à Jarmusch écrit «une lettre d’amour aux Stooges». tifie: il n’a pas largué ses potes et a boulimie.com. C.R.

VC3 Contrôle qualité VC3 Contrôle qualité

26 Jeux 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Mots croisés Les huit erreurs Sudoku

Problème n° 779 Entre le dessin n° 1 et le dessin n° 2, l’illustrateur a commis huit
erreurs de copie : avec un peu de patience, vous les trouverez
Remplissez la grille en fonction des règles de base du sudoku:
les chiffres de 1 à 9 figurent obligatoirement une seule fois sur
facilement. chaque ligne, chaque colonne et chaque carré 3 x 3.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 N° 937 Difficulté 3/4
2
8 2 7 4
3
4 5 1 9
5 9 3 2 7 5
6
7
9 6 4
8 9
9
10
1 6 7
HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT
6 2 9 1
1. On y traque le mauvais
caractère.
2. Cri de chat.
1. Garantie pour la vue !
2. Cœur de baguette. Pas très
coloré.
4 1
3. Chef de famille. Est encore
présent.
4. Telle une greffe...
3. Versant rocheux d’une
montagne. Manitoba au Canada.
4. Entre de gros pâtés. Affectés à
7 6 4 2
5. Mèche libre. C’est héréditaire. un autre poste.
6. Mot d’enfant coléreux. « Malgré 5. Sujet bien employé. Ne pas Le sudoku Solution du n° 936
lui » avec Molière. hésiter à se mouiller. Avec des sur votre
mobile!
3 2 6 4 1 5 8 9 7
7. Pas, trot, galop. Il annonce une pas.
autre proposition. 6. Bonne dans le Midi. Étalement Envoyez par sms: 7 8 4 9 6 3 5 2 1
8. En toute quiétude. Point d’un cours. TdGSUDO
24sudo au au
363363
douteux. 7. Mouvements populaires. Des pour charger 1 5 9 2 8 7 3 4 6
9. Être fabuleux, moitié homme, mois. l’application et
moitié cheval. 8. Vagues en retour. Jus des 5 grilles au prix 4 1 5 3 2 6 9 7 8
10. Marque l’état. Projections du viandes. de Fr. 1.–.
programme d’un cinéma. 9. Vue du dedans. Envoyez par sms: 9 7 3 8 5 4 6 1 2
10. Saison. Sautes le pas. 8. Un toit incomplet derrière le cocotier de gauche. SUDO au 363 2 6 8 1 7 9 4 3 5
pour recharger
7. La porte de la deuxième hutte de gauche.
Solution du n° 778. HORIZONTALEMENT : 1. ALLOCUTION. 2. SOUS-EVA- 6. Une palme en plus dans le cocotier d’extrême droite.
10 nouvelles grilles
LUE. 3. SIC - RECITE. 4. ORESTE - OR. 5. ME - BASANEE. 6. III - EN. 7. TOUR-
5. Horizon incomplet derrière la hutte de droite.
8 3 2 5 9 1 7 6 4
NANT. 8. IOLE - LOUPE. 9. ESTE - BAN. 10. NES - ASTERS.
4. Le pied du cocotier du milieu est plus court.
au prix de Fr. 1.50.
6 9 1 7 4 8 2 5 3
3. La plaque « 2 » est moins large.
VERTICALEMENT : 1. ASSOMPTION. 2. LOIRE - OO. 3. LUCE - IULES. 4. OS - 2. Le bout de son pied droit non indiqué. Possible uniquement
SBIRES. 5. CERTAIN - TA. 6. UVEES - ALES. 7. TAC - ARNO. 8. ILION - TUBE. 9. 1. Coude gauche de l’homme plus court. pour des mobiles
OUTREE - PAR. 10. NEE - ENCENS.
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créneaux et profiter de toutes mais à l’impossible nul n’est tenu. et l’équilibre de vos sentiments.
les opportunités. 11.1-20.1: Les 11.2-19.2: Une tendance à faire 11.3-20.3: Les célibataires
Recherche Homme cherche femme réticences d’une personne vous preuve de jalousie. Cela n’arrange devraient bientôt faire une
gênent. Pourquoi ne pas provoquer pas un climat général déjà pesant. rencontre qui changera leur vie.
Cherche avocat. Cherche avocat qui pourrait porter Beaucoup d’allure, Cyril, 60 ans, commerçant, une franche explication ? Les couples se portent bien.
ma cause auprès d’un tribunal américain comme l’avait aime recevoir, la bonne table, la marche, les soirées
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de velours! Détente. Bien-Etre. Lausanne. Tél. 079
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VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 1er février 2017
Journalisme
Une presse en voie
de disparition
qui réjouit l’UDC
A propos de l’article intitulé
«L’Hebdo cesse de paraître,
les politiques s’en mêlent»
(24 heures du 24 janvier 2017).
Les réactions politiques à
l’annonce de la fermeture de
L’Hebdo sont pratiquement
unanimes: tous les partis, sauf
un, s’inquiètent de l’appauvris-
sement du paysage médiatique
romand. Seuls les ténors de
l’UDC crient leur joie à la figure
des journalistes licenciés, tel
Kevin Grangier, qui le clame
haut et fort: «L’Hebdo s’en va,
place à la Weltwoche en fran-
çais.» Ils y voient leur chance de
lancer une édition romande de
la Weltwoche, un hebdomadaire
de gauche qui a failli sombrer
avant que Christoph Blocher ne
le rachète et ne le fasse virer
de bord, avant de nommer
un rédacteur en chef devenu
conseiller national. Depuis
maintenant dix ans, La Pravda
de l’UDC choque avec ses titres
racoleurs; elle a été la seule à
dresser un portrait positif de
M. Trump, à nommer M. Sepp
Blatter Suisse de l’année en 2015
alors qu’il était déjà très
controversé ou à considérer les
Romands comme les Grecs de la
Suisse (No 9 du 29 février 2012).
Il est temps de se réveiller:
la presse écrite a besoin du
soutien des collectivités
publiques, elle est exsangue,
les ressources publicitaires sont
captées par le numérique. Si l’on
veut maintenir la cohésion
sociale et le débat, il faut agir.
La prise de contrôle de la presse
par des partis ou par des
milliardaires ne peut garantir
la diversité des opinions.
Muriel Thalmann, députée,
Pully
Tristesse
et inquiétude
Une grande tristesse m’envahit,
comme à la perte d’un ami.
Une grande inquiétude
m’habite aussi. Car la disparition
de L’Hebdo appauvrit la pluralité
éditoriale, garante de la liberté
de la presse, ce socle intangible,
essentiel à la démocratie.
Et en ces temps où il fait de
plus en plus sombre sur la
planète, chaque esprit éclairé y
pressentira le danger, y verra
la possible atteinte à la stabilité
politique.
Certes, il est impératif que
la presse écrite soit soutenue par
des aides étatiques, comme cela
se fait d’ailleurs dans de
nombreux autres pays démocra-
tiques.
D’ici là, que pouvons-nous
faire pour que vive la nouvelle
formule de L’Hebdo qui devait
sortir au printemps? Finance-
ment participatif, mécénat,
coopérative de médias, prêt sans
intérêt (par exemple de Charlie
Hebdo, qui dispose d’un capital
substantiel), rapprochement/fu-
sion avec un autre hebdoma-
daire, etc.?
Ne laissons pas les lois du
marché et les logiques économi-
ques nous appauvrir, nous
engloutir. Et cogitons, faisons
converger nos idées et trouvons
une solution pour que L’Hebdo
continue de faire réfléchir,
d’inspirer, de déciller les yeux.
D’ailleurs, pourquoi le
dernier numéro de L’Hebdo ne
fournirait-il pas la marche à
suivre économique et financière
pour continuer à exister?
Dans le pays de la démocratie
directe, nous devons résister
pour conserver un patrimoine
médiatique vivant, vivifiant,
riche et pluriel. Dans le pays
le plus riche du monde, il faut
trouver une solution financière
pour ce magazine.
Avec ce credo, toujours: si
nous sommes allés sur la Lune,
alors cela doit être possible sur
la Terre…
Christine Moichon,
Renens
Rien n’est
immortel
La disparition de l’hebdoma-
daire L’Hebdo soulève des cris de
scandale dans les milieux
journalistiques romands.
Injustice, honte, gaspillage. Que
n’a-t-on pas lu! Ce magazine
perdait beaucoup d’argent
depuis quelques années. Il est
Courrier des lecteurs 27
compréhensible que son éditeur
ait perdu patience. Rien n’est
immortel en ce bas monde et
la presse n’y échappe pas. Ce qui
était prétendument «bon pour
la tête» hier ne l’est visiblement
plus pour le porte-monnaie
aujourd’hui. Amen.
Cédric Dietschy,
Lausanne
Naturalisation
Le 12 février:
on vote!
On voit, on lit, on entend tout
et son contraire.
Avant de remplir votre
bulletin, je vous exhorte à bien
lire les informations (fiables) de
la brochure rouge que vous avez
trouvée dans votre enveloppe.
Si vous n’avez pas le temps,
ou l’envie de tout lire, allez aux
pages 6 et 7. Tout y est. C’est là,
et là seulement, que vous aurez
les bonnes informations, qui
permettront de vous faire votre
opinion.
Je vous en donne les sous-ti-
tres, et cela pourrait même vous
suffire: «Deux types de naturali-
sations», «Naturalisation facilitée
pour la troisième génération»,
«Les critères d’intégration
resteront inchangés»… et enfin
«Pas de naturalisation automati-
que».
N’ayez pas peur. Nos autorités,
que vous avez élues, nous font
une bonne proposition. Elles ont
pensé à tous ces jeunes (puisque
les candidats ne devront pas
avoir plus de 25 ans) qui se
sentent «Suissesses et Suisses»,
mais qui n’ont pas le passeport.
Jacqueline Pillard,
Yverdon-les-Bains
Le jalon helvétique
J’ai toujours considéré naturel et
logique que toute personne née
en Suisse, ayant étudié et
travaillé sur sol helvétique et
ayant ainsi fait preuve d’intégra-
tion et partage de nos valeurs et
coutumes puisse bénéficier de la
nationalité suisse. En effet, cette
personne, à plusieurs égards,
sera autant Suisse qu’un
Confédéré: la priver de la
nationalité uniquement parce
que les parents ne la possèdent
pas se révèle réducteur,
discriminatoire et injuste.
En outre s’ajoute la problé-
matique apatride non négligea-
ble pour les réfugiés dont le pays
d’origine leur retirerait la
nationalité parce qu’ils
l’auraient fui pour diverses
raisons (politique, guerre, etc.).
Assurément, la seule question
juridique dénote la complexité
et l’importance du sujet,
contrairement aux démagogi-
ques affiches trompeuses et
simplistes d’une femme
recouverte de la burqa.
Enfin, accepter la naturalisa-
tion facilitée signifie notamment
reconnaître à leur juste valeur
des citoyens finalement
autorisés à exercer leurs droits
civiques – témoignage d’une
intégration par excellence –
au profit de la Commune, du
Canton et de la Confédération
s’alignant sur la citation
suivante de l’émérite professeur
André Siegfried (1875-1959): «La
Suisse, en tant que nation, est le
résultat d’un équilibre entre une
triple attraction culturelle
centrifuge et une triple attrac-
tion politique centripète. Trois
races, trois et même quatre
langues, deux religions,
associées en groupement qui ne
préconise ni unité ethnique, ni
unité linguistique, ni unité de
religion, ni unité de culture, est
cependant la nation la plus
unie, la plus nationale.»
Face à l’inquiétante montée
des nationalismes en Europe et
outre-Atlantique, l’enrichissante
et unique diversité de la Suisse
doit être exemplairement
préservée, en acceptant sans
aucune hésitation la naturalisa-
tion facilitée.
Fiorenzo Iori, PDC Prilly,
ancien Pdt JDCV
Les obstacles
restent trop élevés
En Suisse vivent beaucoup de
jeunes adultes dont les grands-
parents ont immigré en Suisse
et les parents y ont grandi. Ces
jeunes adultes sont nés en
Suisse, ont fréquenté les jardins
d’enfants et les écoles. Ils sont
actifs dans les clubs sportifs,
culturels et politiques de leur
commune. Ils parlent la langue
locale. Rien ne les distingue de
leurs camarades suisses, sinon
le passeport à croix blanche!
Toutefois, s’ils décident de se
naturaliser, ils doivent suivre
une procédure longue et
fastidieuse. Le parlement suisse
veut changer cette situation. Il
vient d’adopter une nouvelle loi
fédérale qui permettra aux
jeunes adultes d’origine
étrangère de troisième généra-
tion, bien intégrés d’ailleurs, de
se naturaliser plus facilement.
Cela dit, ils n’obtiendront pas
pour autant la nationalité suisse
automatiquement, comme
certains veulent nous le faire
croire, pas même à la naissance.
Il leur faudra soumettre une
demande et remplir une série
de critères. Au moins l’un des
grands-parents doit avoir
immigré en Suisse. Et au moins
l’un des parents doit être
titulaire d’une autorisation
d’établissement, avoir vécu dix
ans en Suisse et y avoir accompli
cinq ans de scolarité obligatoire.
Les obstacles à la naturalisation
restent donc (trop) élevés.
Michele Scala, Colonia Libera
Italiana di Lausanne
et Renens
Attention
au sens des mots
La votation sur «la naturalisation
facilitée des étrangers de
la troisième génération» est
intitulée de manière trompeuse.
Car il faut faire attention au sens
des mots. En effet, qu’entend-on
par «troisième génération»?
Selon le simple bon sens, il s’agit
d’étrangers nés et ayant toujours
vécu en Suisse, dont les quatre
grands-parents ont immigré
dans notre pays et dont les deux
parents ont toujours vécu chez
nous en y étant nés. Eh bien, pas
pour Mme Marra et ses amis.
Car pour eux, il suffit d’abord
que les parents et grands-pa-
rents du candidat à la naturalisa-
tion entretiennent ou aient
entretenu des relations étroites
avec la Suisse. Il faut ensuite
qu’un seul parent ait vécu dans
notre pays pendant au moins dix
ans et y ait été à l’école durant
au moins cinq ans. Il suffit enfin
que le requérant ait suivi cinq
années de scolarité obligatoire
en Suisse tout en y étant né. Un
tel parcours de vie ne permet
pas de présumer que le candidat
à la naturalisation est intégré.
C’est se moquer du sens des
mots, fausser le sens commun.
Ce verbiage n’a rien à faire dans
la Constitution fédérale.
En tordant le sens des mots,
il s’agit d’étendre le cercle des
bénéficiaires de la naturalisation
facilitée, donc d’augmenter
artificiellement le nombre de
«Suisses», ce qui fausserait les
statistiques.
Que révèlent en outre ces
fadaises? Que la loi est déjà
rédigée, ou peu s’en faut. Que
les Chambres fédérales
n’auraient qu’à l’approuver
comme un illettré qui signe
d’une croix là où on lui dit de
le faire. C’est non seulement
rabaisser la Constitution et se
moquer du sens des mots, mais
encore dévaluer les compéten-
ces parlementaires.
Chantal Rodriguez,
Lausanne
Consommation
Une situation
qui doit nous faire
réfléchir
A propos de la lettre de lecteur
de M. Maurus Gerber intitulée
«Une certaine hypocrisie»
(24 heures du 28 janvier 2017).
Apprendre que huit de nos
paysans suisses se sont suicidés
en 2016 ne peut que nous faire
réfléchir: aller faire ses courses
à l’étranger contribue à étran-
gler ceux qui, chez nous,
pourvoient à notre nourriture!
Nos produits sont plus chers?
C’est vrai, mais nos revenus sont
aussi largement plus élevés…
Et puis nous ne nous privons
pas de loisirs onéreux: voyages,
sports, concerts, théâtre, etc.
«Les intermédiaires s’en
mettent plein les poches», nous
rétorque-t-on. Alors pourquoi
n’appliquerions-nous pas,
chez nous, le système «Max
Havelaar», qui fonctionne bien
pour la protection des revenus
des producteurs du tiers-
monde?
Gabrielle Mudry,
Corbeyrier

Adresses: avenue de la Gare 33,
CP 585, 1001 Lausanne.
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Lausanne et région: av. de la Gare 33,
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Nord vaudois-Broye: Rue de la Plaine 14,
case postale 803, 1401 Yverdon-les-Bains,
tél. 024 424 84 24.
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1260 Nyon 1, tél. 022 994 40 80.
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Tél.: 0842 824 124
(lu-ve 8 h-12 h/13 h 30-17 h)
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Suspension et changement
d’adresse temporaire:
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Rédaction
Rédaction en chef: Thierry Meyer (rédacteur en
chef, resp.), Claude Ansermoz (rédacteur en chef
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Assistante du rédacteur en chef: Sylvie Minder.
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Suisse: Judith Mayencourt; Monde: Olivier Bot;
Economie: Roland Rossier; Sports: Pierre-Alain
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Féval; Suppléments: Laurent Buschini.
Edition: Jean-Michel Jacot-Descombes (chef
d’édition), Danilo Berta (production).
Community Manager: Bartek Mudrecki.
Contact des collaborateurs
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Médiateur: Daniel Cornu
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Publicité print Suisse romande
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Pharmacie Sun Store/ Pharmacie Benu Pharmacieplus
Secours Permanences Pharmacies Avenches
Centre COOP en Milavy
026 675 57 77 Leysin 024 494 45 00
L. Jandel. Avenue Rollier.
de L'Ile/
Rolle 021 825 14 61
Police 117 Clinident - Cliniques dentaires de garde 0848 133 133 en dehors 0848 133 133 en dehors Grand-Rue 58bis
Urgences & Tous soins des heures d'ouverture. des heures d'ouverture. 0848 133 133 en dehors
Pompiers 118 Pharmacie 24 SA/
Lu-Ve 8:00-19:00 / Sa 09:00- 12.00 des heures d'ouverture.
Lausanne 021 613 12 24 Pharmacie Miserez/ Pharmacie Amavita/
Ambulance, SMUR 144 Nyon: rue de la Morâche 4 bis,
50 m de l'avenue d'Ouchy. Bussigny-près-Lausanne Montreux 058 851 36 09 Pharmacie Touré/
022 990 02 02
Avenue Montchoisi 3 Rue de la Gare 4 Avenue du Casino 53. Sainte-Croix 024 454 10 10
Air Glaciers 1415 Gland: rue Mauverney 19,
0848 133 133 en dehors
022 995 02 02 0848 133 133 en dehors Pharmacie Grognuz/ Rue Centrale 14
REGA 1414 Lausanne: rue Centrale 15, des heures d'ouverture. Echallens 021 886 23 50 des heures d'ouverture. 0848 133 133 en dehors
021 320 32 81 Sans taxe d'urgence. Rue de la Poste 3. Cercle de La Côte des heures d'ouverture.
Sauvetage du lac 117 0848 133 133 en dehors (région Morges-Rolle-Bière) Pharmacieplus
Vevey: rue de la Madeleine 39, Pharmacie Metro
Secours routiers 140 021 923 38 38 Flon 021 318 73 10 des heures d'ouverture. 0848 133 133 en dehors des heures du Mont d'Or/
www.clinident.ch Dans la gare du Flon. Pharmacie Populaire d'ouverture - urgences uniquement. Vallorbe 021 843 35 35
La Main Tendue 143 Place de l'Europe 5. Grosclaude SA/ Pharmacie Benu Saint-Jean/ Jean Fleurimont.
Ardentis Cliniques Dentaires 7/7
Alcooliques Anonymes Cossonay - EPFL - Lausanne - 7 h-21 h Genève 022 819 01 01 Nyon 022 361 21 57 Grand-Rue 10
du canton de Vaud 0 848 848 846 Morges - Vevey - Villars - Yverdon Pharmacie Sun Store Cours de Rive 2. Jusqu'à 23 h. Avenue Perdtemps 15 0848 133 133 en dehors
www.ardentis.ch 058 234 00 00 Lausanne Pharmacieplus de la Vallée/ 0848 133 133 en dehors des heures d'ouverture.
Centre d’information toxicologique 145 Centre dentaire du Biopole Gare CFF 058 878 55 00 Le Sentier 021 845 56 40 des heures d'ouverture. Pharmacieplus
Consultations et urgences 8h-18h Place de la Gare 9, quai 1 Grand-Rue 32 Pharmacie Amavita Fleury/
SOS-Enfants 7/7 de 7 h-23 h. 0848 133 133 en dehors du Petit-Lancy 058 851 30 11 Villars-sur-Ollon 024 495 11 22
Ligne d’aide aux enfants et aux jeunes 147 – Arrêt métro Croisettes
Rte de la Corniche 1 Pharmacie Sun Store/ des heures d'ouverture. Route de Chancy 28. Rue Centrale.
Caritas Vaud 1066 Epalinges 021 331 80 80 Aigle 058 878 50 30 Pharmacie des Diablerets/ Jusqu'à 23 h. 0848 133 133 en dehors
accompagnement Centrale des médecins MMM Chablais Centre. Les Diablerets 024 492 32 83 Pharmacie Sun Store Prilly des heures d'ouverture.
de personnes malades ou en fin de vie et médecins-dentistes de garde Sous-le-Grand-Pré 4. Rue de la Gare 52 Malley-Lumières 058 878 58 20 Pharmacie Benu Bloch/
Ordonnances urgentes 0848 133 133 en dehors 0848 133 133 en dehors Ch. du Viaduc Yverdon-les-Bains 024 425 86 86
021 317 59 80 24h/24 et 7j/7 0848 133 133 des heures d'ouverture. des heures d'ouverture. Lu à sa 8 h-22 h, di 9 h 30-19 h. Rue du Lac 40.

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28 La der 24 heures | Mercredi 1er février 2017

Georges Mariétan, coordinateur intercantonal

Un trait d’union
entre les deux
Chablais
Christophe Boillat Texte bien faire des choix» – quand il débute
Chantal Dervey Photo comme enseignant à Sion et est désigné,
au même moment, député suppléant PDC

Q
uand Georges Mariétan,
encore élève au Collège de
Saint-Maurice, est inter-
rogé par le recteur sur ce
qu’il compte faire plus
tard, le jeune homme répond: «Je souhaite
établir des ponts entre les habitants du
Chablais, tisser des relations durables en-
tre les communes, créer des structures
pour favoriser le développement régio-
nal.» Incrédule, le recteur rétorque: «Mais
ça n’existe pas, ce métier!»
N’en déplaise à Monsieur le recteur, le
Champérolain est aujourd’hui secrétaire
général de la plate-forme économico-tou-
ristique Chablais Région. En qualité de
coordinateur intercantonal, il dirige le
projet Chablais Agglo, qui regroupe six
communes valdo-valaisannes. Et il n’a pas
attendu ses 62 ans pour embrasser cette
carrière «imaginée» de fédérateur. Durant
ses études (Lettres à Fribourg), à l’aube
des années 70, il est déjà nommé secré-
taire régional pour les projets nationaux
de soutien aux régions de montagne.
«On en était aux balbutiements du fu-
tur développement régional du Chablais,
qui comptait quinze communes en terre
vaudoise, quatorze en Valais», se sou-
vient-il. Travailleur précoce et infatigable,
passionné de tout, l’étudiant est aussi cor-
respondant sportif au Nouvelliste et joueur
de hockey en LNB (successivement à Vil-
lars, à Martigny, à Sion et à Fribourg-Got-
téron). «Mes journées étaient bien rem-
plies… Mes copains d’Uni me préparaient
les notes, me renseignaient.»
Le Chablaisien doit toutefois ranger
momentanément ses patins – «Il fallait
au Grand Conseil valaisan. Il y siégera
trente-deux ans, avant de tirer la prise en
2009, peu après son année de présidence
(2007-2008). «J’ai adoré la vie parlemen-
taire. Elle m’a permis de mettre en prati-
que ma vocation, le fil rouge de ma car-
rière professionnelle: le bien public. Avec
le souci permanent d’entreprendre des
choses pour les gens, de tenter d’amélio-
rer leur cadre de vie. Avec empathie et
passion.»
La politique est atavique chez les Ma-
riétan. Le père, Marcel, fut président (syn-
dic) de Champéry durant deux décennies.
Georges lui succéda durant vingt ans. Son
frère, Fernand, a présidé seize ans la Com-
mune de Monthey.
«Le fil rouge
de ma carrière,
c’est le bien public»
Le fameux «bien public» prend long- nombre de projets fédérateurs pour cette roviaire AOMC et liaison au téléphérique
temps le pas sur la vie privée de Georges
Mariétan. «J’ai même fondé une amicale
Carte d’identité région qu’il dit «avoir dans la peau». Il
chapeaute plusieurs associations et crée
de Champéry. Mais aussi Radio Chablais,
liaison routière H144 entre Villeneuve et
de célibataires. Le premier qui se mariait de nouvelles structures intégratives, qu’il Les Evouettes, projets transfrontaliers
devait inviter les autres membres chez Né le 18 septembre 1954 à Monthey. rend identitaires aux 98 000 Chablai- avec le Chablais français notamment.
Girardet à Crissier.» C’est le quadra cham- Cinq dates importantes siens. «Ma mission est de faire en sorte que Après quatre décennies de bons et
pérolain qui décroche la timbale, lorsqu’il 1981 Secrétaire de l’Organisme inter- ça s’articule le mieux possible entre com- loyaux services, le secrétaire général ne
décide de s’unir avec Anouk, une jeune cantonal de développement du Chablais. munes, districts, régions et cantons.» pense pas encore à la retraite. «J’ai eu une
Vaudoise. Ils ont rapidement trois gar- 1988 Succède à son père à la présidence Facilitateur, trait d’union, passerelle, il vie professionnelle bien remplie. Je n’ai
çons. «Aujourd’hui, je travaille moins. de Champéry. peut se targuer d’avoir contribué à déve- pas à me plaindre, mais j’ai encore de
Cela me permet de voir plus souvent ma 1994 Mariage avec Anouk le 14 mai. lopper son Chablais comme il l’a imaginé l’énergie à revendre.» Gageons qu’Anouk
famille.» 1995 Naissance de Xavier, suivi de naguère sur les bancs de Saint-Maurice. et les garçons ne se plaindront pas, eux,
Le père de famille continue toutefois, Guillaume (1997) et d’Antoine (1999). On lui doit d’avoir porté de belles réalisa- de voir Georges, en temps voulu, poursui-
en leader pressé et obstiné, mais à la fois 2007 Préside le Grand Conseil valaisan. tions: Conseil du Léman, Palladium de vre sa trajectoire de facilitateur… à la mai-
pondéré et calme, à mener de front bon Champéry, prolongement de la ligne fer- son.

Météo Ephéméride
32 jour de l’année
e
Mercredi 1 Février 2017
Ella
Lever 7 h 56
Coucher 17 h 37
Lever 10 h 16
Coucher 22 h 49

Neuchâtel Rétropective des maximales à Lausanne

Une belle amélioration 5° 10° Pour que le gel ne 2015 2016 2017
Des nuages résiduels, voire quelques brouillards, plus nombreux sur le nord de la 15°
Morat
région, seront présents en début de matinée, sinon un temps bien ensoleillé
l’emportera. Les températures seront très douces pour la saison en plaine et en Sainte-Croix
30 5°
3° 10°
10°
s’abatte pas sur
moyenne montagne.
Puis... Des brouillards matinaux s’inviteront jusque vers 700m jeudi, sinon le soleil
s’imposera. Après des éclaircies matinales vendredi, le ciel se chargera et une
2° 8°
Yverdon-
les-Bains
Payerne Fribourg nos emplois.
3° 10° 3° 10° 5°
dégradation arrivera par l’ouest avant la fin de journée. Un temps perturbé suivra
Vallorbe
4° 10° 15
jusqu’à lundi avec des flocons vers 1300 à 1700m, en dessous de 1000m lundi.

Oui à la RIE 3 le 12 février

0°
3° 11° Orbe Moudon
Taux d’ensoleillement (aujourd’hui) 3° 10° Echallens 3° 10°
0° -5° www.reformefiscale-oui.ch
3° 10° Bulle mer 25 jeu 26 ven 27 sam 28 dim 29 lun 30 mar 31
Saint-Gall Le Sentier 15 3° 10°
Bâle Zurich 50 L’enneigement dans les stations*
1° 9°
Lucerne Lausanne Le Moléson
Bière
Neuchâtel Berne
3° 10° 5° 10° Vevey
1° 5° Vaud Rochers-de-Naye 30-60 2/6
Coire Morges
5° 10° 5° 10° Château-d’Œx Château-d’Œx 40-45 5/7 Rougemont 30-60 13/16
Lausanne Interlaken Saint-Moritz La Dôle 5° 2° 9° Glacier 3000 50-310 6/10 La Dôle/Les Rousses 30-60 12/21
2° 5° Montreux
Les Diablerets 40-80 34/34 Ste-Croix/Les Rasses 20-10 0/9
Sion Locarno
Nyon 15 5° 10° Leysin
Genève 30-50 12/14 Vallée de Joux 10-35 0/9
Zermatt Météorologue en direct 4° 11° Thonon 15 Mosses/Lécherette 20-50 13/14 Vaulion 10-15 1/2
0900 575 875 (Frs. 2.80/minute Leysin
depuis le réseau fixe Suisse) 5° 10° 2° 7° Les Pléiades 15 4/4 Villars-Gryon 40-70 31/34
Aigle
15
Niveau des lacs 4° 10° Fribourg
< 10 % 10-40 % 40-60 % 60-90 % > 90 % Charmey 10-40 0/6 Les Paccots 20-30 4/10
Genève Léman 371.96 m
Moléson 4-10 0/8 Schwarzsee 30 0/4
4° 11° Neuchâtel 428.75 m Bex
Evolution à 5 jours Joux 1003.39 m Champéry 4° 10° 20 Valais
2° 9° Sion
Anzère 10-115 12/12 Nax 15-60 4/5
Demain matin / après-midi (90%) Vendredi (80%) Samedi (70%) Dimanche (60%) Lundi (55%) Arolla 17-116 4/6 Nendaz 40-135 73/82
2° 11° Champéry/Crosets 30-90 176/197 Ovronnaz 30-100 8/8
Région 9° 8° 9° 7° 7°
lémanique
Champex-Lac 40-60 3/4 Saas-Fee 27-150 20/22
2° 3° 3° 3° 3° Chandolin/Saint-Luc 30-80 15/15 Thyon-Les Collons 40-135 73/82
Martigny
7° 6° 7° 6° 6° Crans-Montana 22-148 19/27 Torgon - 7/7
Nord- 2° 11°
Vaudois 1° 1° 2° 2° 2°
Evolène 25-55 3/4 Verbier/Bruson 20-120 73/82
Grimentz 29-86 21/21 Vercorin 25-100 8/9
Grand Saint-Bernard
Loèche 30-70 15/15 Veysonnaz 40-135 73/82
Jura 10° 6° 5° 6° 2°
-4° -1° Les Marécottes 5-95 3/4 Zermatt 10-130 42/52
1000m 0° 1° 1° 1° -1° Morgins 30-50 176/197 Zinal 29-86 21/21

Préalpes 9° 5° 4° 5° 1° Max. * Données de la veille Informations complètes sur

Enneigement en cm
1200m 1° 2° 0° 0° -1° Min. www.myswitzerland.com
Installations ouvertes/total

VC3 Contrôle qualité