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Depuis le début des années 80,le secteur bancaire a connu de profondes mutations

caractérisées principalement par le décloisonnement des marchés des capitaux, la


libéralisation et la modernisation des opération financières et qui l’ont certes plongé dans un
environnement économiques très concurrentiel et turbulent.
Dans un tel contexte, de nouvelles tendances apparaissent autour du paysage financier telles
que la désintermédiation, la vulnérabilité des comptes de résultat des banques mais surtout la
montée des risques.
C’est dans ce cadre-là que s’inscrit une profonde mutation des systèmes de mesure et de suivi
des risques dans les banques, une mutation qui a pour objectif primordial de renforcer leur
solidité et de les rendre plus attentives aux crédits qu’elles accordent.
De plus les nouvelles exigences des accords de Bâle préconisent aux banques d’avoir des
outils de surveillance de leur risque de crédit auprès des entreprises.
Il est vrai que la distribution du crédit implique une prise de risque, principalement du risque
de défaillance de l’emprunteur..
Or, le risque est inhérent à l’activité de crédit, celui- ci doit être bien évalué afin de permettre
la survie de l’établissement de crédit et le respect de certaines règles prudentielles dont celle
su ratio de solvabilité.
Il faut également noter qu’on assiste aujourd’hui à une multiplication des incidents de
paiement et des situations de défaillances des entreprises.
La recherche d’un moindre risque de défaillance ou de crédit couplée au besoin de constituer
un portefeuille de crédit de qualité a conduit les établissement de crédit à se pencher sur des
méthodes développées soit par des économistes, soit par des agences de notation et même par
les services de Recherche et développement des institutions financières afin d’évaluer le
risque de crédit d’un emprunteur.
C’est ainsi qu’on a assisté à l’émergence du crédit scoring.
Née dans les années 50aux Etats-Unis, et mises en œuvre en France dans les années 80,la
méthode des scores ou crédit scoring constitue un outil de mesure du risque qui utilise des
données historiques et des techniques statistiques.
Le scoring permet, grâce à l’affectation de points à des différentes variables et à leur
croisement, de donner une idée précise sur l’aptitude d’un emprunteur à honorer à terme ses
engagements .
Le crédit scoring est de plus en plus utilisée dans ces institutions financières, notamment dans
les banques de détail. Il sert à classer les emprunteurs en groupes de risques.
Au Maroc, nous avons assisté au développement de ces techniques principalement et
préalablement au niveau du crédit à la consommation et ce depuis le début des années 90.
L’usage du crédit scoring a été favorisé par l’arrivée des grands opérateurs français du crédit à
la consommation et qui contrôlent actuellement, directement ou en partenariat avec des
institutions financières ou bancaires près de 70% de parts de marché.
La présence de ces sociétés françaises a de plus en plus intensifié la concurrence au niveau du
crédit à la consommation.
Dès lors, ces établissements n’ont cessé d’améliorer et de diversifier leurs offres.
On retrouve à ce niveau, la location avec option d’achat, la vente à tempérament…etc.
Or, cette augmentation de la concurrence et la diversité des offres ont engendré d’une part un
accroissement des coûts commerciaux lié à une moindre productivité des réseaux et à une
augmentation des investissements publicitaires et d’autre part, une concurrence certaine sur
les taux d’intérêt. Il en a donc résulté une réduction des marges des établissements de crédit.
Dans ce contexte là, le niveau d’incidents de paiement et d’impayés a également accru,
contribuant encore davantage à la baisse des marges des établissements de crédit.
Or, en vue d’améliorer sinon maintenir leur productivité, les établissements de crédit ont dû
impérativement mettre en place une politique rigoureuse d’évaluation a priori des capacités
d’endettement et de la solvabilité des clients.
Le scoring est donc apparu comme étant vital pour la pérennité et la performance des sociétés
d’anticiper et de mesurer les risques d’impayés clients.
Le crédit scoring tend actuellement à se développer également pour la mesure du risque de
crédits à l’habitat, des crédits aux professionnels et des crédits aux petites et moyennes
entreprises.
Comme pour le crédit aux particuliers, les établissements de crédit ont eu recours au crédit
scoring pour le financement des activités économique.
Cette méthode permet de donner à l’établissement de crédit un avis sur la qualité d’une
entreprise en la situant automatiquement dans une population de risques comparables.
L’idée de base consiste à déterminer, à partir des comptes des sociétés, des ratios qui soient
des indicateurs avancés ( deux à trois ans à l’avance) des difficultés des entreprises.
Une fois ces ratios établis, il suffit de calculer leurs valeurs pour une entreprise donnée et de
les comparer à la valeur des ratios des entreprises ayant connu des difficultés ou des
défaillances.
Prévoir le risque de défaillance de l’entreprise devient une préoccupation majeure des
établissements de crédit et des agences de notation.
Néanmoins, il faut admettre que c’est une tâche plutôt difficile vu la multitude des raisons
pour lesquelles les entreprises peuvent avoir des difficultés. Certaines sont externes à
l’entreprise à travers les crises économiques ou monétaires, mais aussi suite à des difficultés
sectorielles telles la surcapacité, l’évolution des techniques, un marché en baisse, concurrence
de nouveaux producteurs…etc.
D’autres causes peuvent également provenir d’une mauvaise organisation, déclin de la qualité
du produit, vieillissement des dirigeants ou même d’un climat social difficile et qui peuvent
par la suite entraîner l’entreprise en situation précaire.
Le principaux scores développés jusqu’à nos jours pour la détection des risques sont :
- le score d’ALTMAN :
Développée outre atlantique lors des années 60, ce score est appliquée pour la première fois
pour prévoir les défaillances d’entreprises. L’intérêt principal étant de comparer les
performances entre entreprises d’un même secteur.
Il a fallu attendre la fin des années 70 pour prévoir d’autres travaux développés notamment en
France.
- le score de CONAN et HOLDER (1979) permet un classement des sociétés des plus
risquées (score inférieur à 6.8) aux plus saines ( score supérieur à 16.4).
Ces travaux retiennent une batterie de 50 ratios classées en sept catégories (structure des actifs
dépendance financière, fonds de roulement, exploitation, rentabilité financière).
Les entreprises étudiées, petites et moyennes, ont été regroupés par secteur d’activité.
A côté de ces travaux, la Banque de France élaboré elle-même en 1995 un score dit « score
Banque de France » et qui a d’ailleurs été récemment modifié.
- le score de la Banque de France s’intéresse plus particulièrement à l’endettement
financier et repose sur des éléments tels que la rentabilité de l’entreprise, les dettes
fiscales et sociales, les délais du crédit fournisseur le taux d’endettement et enfin le
taux d’intérêt.
La formule aboutira à un score dont la valeur peut aller de –5 ( le plus risqué) à +3 ( le moins
risqué).
- le score AFDCC2 ( 1999) :
il comprend 11 fonctions pour 7 secteurs d’activité en différenciant les TPE des PME et
s’adresse plus particulièrement au Credit Manager, étant plus axé sur la solvabilité de
l’entreprise à court terme.
Le crédit scoring a su s’implanter et convaincre le monde bancaire et ceci en raison des
qualités que cette technique inspire :
Tout d’abord, cette technique offre une sorte de souplesse à l’établissement de crédit
concepteur . Chaque client accepté a donc été noté par le score , ainsi sa probabilité de défaut
est connue. La masse totale des impayés ou des contentieux peut être estimée à partir du
cumul des probabilités d’impayés sur l’ensemble des encours.
Ces prévisions permettent donc de déterminer avec précisions les provisions à effectuer.
De plus , le crédit scoring a permis au banquier d’allier rapidité et efficacité en réduisant les
délais de réponse et les coûts de traitement des dossiers.

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