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BÔ YIN RÂ

LE LIVRE

L'AT].DELA
IrE I/nfR'E IIE L'AU.DET,A

LUt trois chapitres de ce li.rre se


proposent de te dott.,et, .- dans Ia mes,t..
où il est possible de Ie faire au moyerr
d" I. parole, une idée de ce qui
t'attend lorsque I'extinction de ta vie
corporelle terrestre te dégageta de ce
morrde des phénomènes sensibles aux
sens physiques.

Tout comme un manuel de voyages te


pa"le de régions de I. terre que tu n'ns
jamais vues, de même ces pages se pro-
posent-elles de te dire ici les chotes
essentielles sur Ia ,, contrée " que tu ne
connais pas encore et dat s laquelle, utt
jour, après Ia mort, tu te retrouveras
capable d'épro.t.rer Ia vie, - sans égard
I.E LIVRE DE L'AU-DTX,A LE I,M,E DE L'AU-DELA

au fait qu'à I'heure actuelle tu puisses de goûter comme toi dar,s le.t. habit
croire ou non à Ia possibilite de vivre une terrestre, Ies so.tff"ances et les joies d'ici-
telle expérience . bas .

En même temps, ce livte veut t'affran- Parce que je suis I'un de ce. hommes
chir de maintes erreurs qui te tiennent conscients de I'au-delà, j'offre ici ce qu'il
encore enchaîné lo.sque tu penses aux est possible de formulel par Ia parole, ca.
défunts que tu as aimés sur terre nous sommes sensibles à Ia nostalgie
de ce monde qui aspire à bon droit à ce
que cesse d'être scellée comme ,, savoir
secret " I'expérience spirituelle consciem-
ment vécue, qu'importe où et quand, par
certains hommes, si peu nombreux soient-
ils
Puisse ce que je suis en mesure de te
afin que ton imagination n'en soit pas
dire servir à ton plus g"a.td bien I
déroutée plus avant .

Puissent mes paroles patvenir à éveil-


Ie" en toi Ia sensation Ia plus intime
de toi-même, afitt q.re de ton propre sein
jaillisse la certitude qui seule peut vrai-
ment te garantir aussi bien contre Ie
restres qui, de leu. p.opre et sûre erpé- scepticisme stérile que contre Ia tendance
rience, connaissent cette vie, pour laquell" à t'abandonner sans discernement à
Ie corps matériel n'est pos- nécessaire' toutes les rêveries de cerveaux humains
encore que, simultanément, ils continuent égarés orr surexcités I

t0 11
IrE LIVRE m IJ'AU"DEIA
LE LWRE DEI L'AU.D{ELÀ
En tous temps, des ho-mes conscients
C'est en toi-mêt?ùe que tu dois trouver dJ'...-dela ont témoigné de It réalité'
les critères de ton iugement sur ce que mais Ieur témoignage clevint Ia proie de
contiennent de vrai et ce que renferment flibustiers sans *""d"t et de falsifica-
de faux les représentations que s'est teurs sans scrupules, en sorte que tu ne
forgées I'homme terrestre depuis les temps
les pl.-.s .ec.tlé., pour po-uvoir supporter
o;; ptr., sans aide, urd'hui
que Ie
;; fout démêle
I'impénét.able obscurité des én-igme,s pro- ",/tl d'authentiq
*""..g" lle s'
forri", qut se présentaient à lui cha-que avec 1", Ël.."ttbrations de [att-
i;ir qt';l se trouvait en présence d'ut-' """i"*are
ir.qr.l'". br,rmeux da,,. la déconsidération
cada.tt" d" ù,r, Ies hommes droits et de cceur pur '

C" que tu crois, - ce (true tu


ttens Si tu veux reconnaltre ce que I'ott
pour Lrrai, - imPorte ccurrence' t'offre ici, défais-toi de tout pré-iugé et
lt" I", choses dont i sont indé- i;dt n."iois I'oreille ve's les p"ofottdeurs
p"t d"ttt"s de ton as ou de ton intimes de ton être, car Pour Peu que
rejet . Ce n'est pas une doctrine que ie te t" """ittes être attentif, c'est de là que
donne ici ; ie te montre une fotme de te viendra toute réponse aux questions
manifestation de Ia réalité, que tu ne peux crue mes pa"oles laissent encore ouvertes'
encore, pour I'instant, apprendte à con- ;;;";;;Ji,, doi' 'pp'e"d"e à Y réPondre
naitre autrement qu'à travers des images toi- même
i..rr", de It p."ol" dt' Iangtge humain
Tu leras bien assez tôt connaissance'
en y vivont toi-même, avec Ia région à ta
*L.,rr", darrs ce domaine de manifesta-
tion de Ia réalité . . .

13
t2
I,E IJVR,E DE L'AU-DETI\ LE LIVRE DE L'AU-DE['A

moins encore d'une tentative de susciter ospitortion de I'ho-.me -terreslre, même


une nouvelle fo"me de religion. II s'agit Iorsque les croyances de 'ses aïeux ne
d'un témoignage d" I'expérience origi- I'ont pas conduit à I'accomplissement
nelle et spirituelle (et non pas ,, céré- dési"é tel qu'il Ie concevait
brale") qui fut à I'origine de toutes les
grandes religiotts anciennes issues de
I'Esprût de Dieu . . .

C'est di.e que, pour arriver à ressentir


de façon vivante ce qui est offert ici,
il n'est nullement nécessaire d.'orborndon-
net Ia "eligiott ancestrale considérée
comme sacrée. Là, au contraire, où des
rites et des dogmes anciens digt es de
vénération répondent encore vraiment
à un besoin vital, cette faculté tte fera
qu approlondtr et consolûder Ia foi, tout
en cridcrnt au besoin ù l'acquérir

Pour cerrx, toutefois, qui depuis long-


temps se sont affranchis de tout lien con-
lessionnel, mes pa"oles déblayeront à
nouveau Ia voie ve.s des régions spiri-
tuelles dont I'accès demeure Ia plus haute

l4 15
L'ART DE À,{OURIR
L'AR,T DE MOT'R.IR

Tt es certainement d'avis que


mourir n'est pas un ,, ottt ", - que c'est
plutôt une du.e nécessité qui s'appr"nd.
de soi-même . ,1 F,
Innombrables sont ceux qui pensent
comme toi ; innombrables aussi ceux qui
journellement, par leur mort, quittent
Ieur corps terrestre sans avoir jamais
appris I'art de mourir

Pour un g.and t omb.e, [a mort sur-


vient à I'improviste, ,, tel un vole,rt datts
Ia nuit " ,- po,rr d'autres, elle upp.o"he
comme un fantôme .edouté, - d'roc,ttt.
I'accueillent en libératrice les délivrant
enfitt de le.t.. souff"attces, È et d'autres
encore I'appellent eux-mêmes, parce
19
LE LTVN,E DE L'AU.f,ETA L'ART DE f,IOttR.IR

qu'ils en attendent I'affranchissement des Pourtant, il faut un iour en passer par


soucis et des misères psychiques et Ià, qu'on en ait appris I'art ou non . ,r
corporelles .

La plupart des humains ont peur de Ia


Mais il est bien rare que Ia mort mort, parce qu'ils ne savent pas bien
rencontre un homme qui comprenne I'art ce qui se ptoduit en son cours
de mourir , ,- t-
Ceux qui, cependant, disent ne pos
avoir peur sont semblables à des enfants
Po,rr comprendre cet art, tu dois qui s'en iraient a,.. g"attd large datts utte
avoir appfis, en pleine vitalité, ce qu'est barque sans connaitre les dangets de Ia
Ia ,, mort " , c€ qtre ,, mourir " signilie ! mer .
II faut en quelquesorte qu en pleine Or il te faut être pareil à un timonier
force tu t'exerces à mourir ,, à I'essai " , familiarisé avec vente et courantg et
afin cle savoir mourir lorsque Ia mort te sachant quels pays I'attendent par-delà
stnprendta . ,- ,- I'océan .
Mourir n'est pas tout-à-fait aussi |acrle
que plusieurs Ie croient, mais ce n'est pas II te faut appret dre à dé'tetminer Ia
non plus trop dtllnl" pour ceux qui, route que doit suivre ta barq.te, bien
préalablement, I'ont oppris au temps de équipée . ,< -.
Ieur vigueur
On appelle ,, rnourùr " Ie fait de devoir
Tout art demande à êtte exetcé, et I'art renoncer au corps terrestre et à ses
de mourir ne s'apptettd pas non plus organes sensoriels, Iorsque cette renon-
sang exercice ciation se ptoduit pour touiows et sane

n 2t
I'AR,T DE MOURIR
IrE IJVR,E DE L'AU-DH.A

si éveillés que tu puisses revenir à toi "


de
rappel, Parce que Ie corPs, Pour des
" de I'existence et' à ton
phvsiq.tès, n'est plus en état de l'autre côté
".i.orr.
se maintenir étonnement, te trouver alors en vie' même
scns ton corps terrestre ' ' '
Un phéttomène très analogue se pro- cette
duit chaque fois que tu te co-uches pour '"êr,", pas encore
Mais si tu ne possèdes
d; ton sommeil
i".
prendre J,, ,"po. en t'abandonnant au ";;;";",-
nocturne peuvent alors à tout le moins
sommeil : - en ce cas, cepettdat t, tu ne r"."tt à te f.rr" co^P'end'e, dans une
pe"ds qw en pat se de ton corPs
certaine mesLlre, ce qu'est la vie cons-
d" tls sens, dtttt la mort' ciente .ans Ie corps physique' encore
que
"t
elle t'échappe total et irrévocablc i;;,, Ju"t t'R.t-d"ta " soit autre
"
chose'
ment a. "etiaé qu'un simPle ,' songe ' '-
Tu vois comment la nature t'enseigne S'il me faut rappeller ici la vie des
de Ia sorte à mourir I songes, c'est seuletent pour venir en
aide à ta comPréhension '
Tu peux également éProuver Par De même que, dans tes rêves' tu te
avance une sensation analogue à celle
de la mort en cas d'évat o.tissement, ou retrouves conscient, apte à ressentir'
penser et ogir, '* de même qu'en rêvant
Iorsque ta conscience est artificiellement
éliminée de ton corps. tu vis en uD ,' corps " dont tu te sers
Ë.;;;, bie' q.rË to" e"veloPPe PhY-
sique repose sur
Dans tous ces cas, cePendant, tu un profond som
n'éprouves que la toute première partie
du'proceararJ, ,- à moins que tes ,, sens
" te retrouveras-tu
,elle, conscient, s
,pi"it r"l. intérieurs ne soient en toi déià
23
n
LE LIVRE DE L'AU.T}E[,A
L'ART DE MOUI1IR

agissant, Iorsque tu sauras employer dans Ie règne de I'EsprÛt, qu'il est aisé
tes ,, sens "
sptrituels de I'autre côté de J" Ji.ri"gù" d" tes rêves même les plus
",
I'existence, et y prendre ainsi conscience vivants et ,, les plus naturels car' grâce
d.e toi, que ce soit seulement de façon à tes sens spirituels, tu te trouves alots
passagère ou F< oomme dans Ia mort du darrs .rr, état de conscience vis à vis
corps terrestre -r potrf, toujours J.rq,t"l Ia vie diurne à I'état de veille ici-
bu, ,r'tpparaît que comme une déa*btt-
Ur,e dilférence essentielle réside seu- lation ,o*n.-btlesque . '-
Iement en ceci, que tu vois, en rêve,
simplement les produits évanescents, Tu vois, tu entends et tu ressens [e
sans cesse mouvants, de ton imagination
même ,, -orrde " des cûuses que' cons-
créatrice à laquelle mille causes d'excita-
cient de ton existence physique tu p-erçois
tion physique et psychiq,re cottfètent un ;iti"a de veille, en tant que monde des
semblant de vie propre, tandis que pour phys iques ; set'letent c'est
être éveillé dans Ie monde spirituel flrerrornenes
dn I'o:r,tre côtZ " q,l" tu etl perçois Ia
-,,

objectivement existant, ,- q.telle que soit


sensation
Ia région de ce monde en laquelle ton
éveil puisse se produirê, -r tu dois néces-
sairement cbanilonnsr Ie *ottd" des I-a corrformation d.t mo"de essentiel
rêves, tout comme tu Ie quittes pour te d.es causes que, dt"' ton corps p-lrysique'
réveiller dans Ie monde des phéttomènes tu ne pouvois percevoir, t'est subitement
perceptibles a,t* sens physiques ,- d".n"rrrr" perceptible, et Ies choses que
setls les sens physiques peuvent perce-
voir, et que tu q ,.lifitit iusqu'ici de
" toi
-orrd" ,, réel "deviennent Pour :
C'est seule-er,t après avoir ,, dépas-
"
sé Ie royaume des songes que tu pénètres - ,, de I'air vide . -'
25
24
LE LTVRS DE L'AU-DELÂ L'ART DE MOI'R,IR

Aussi réduit que soit [e no-bre des et moins encore à gravir let Pentes
humains qui, de le,tt vivant, déia, ont abruptes de ses hautes ,,rnontag'r,n'" '-
éprouvé cet état en eux-mêmes, et I'éprou-
vent ercore de nos iours, ce nombre est Iurqu" là ,re durant la
"eperrd.rrt
bien plus cottsidérable qu'on vie terrestre, que s hommes'
ne Ie suppose, ct. I. plupart de ceux qui extrêmement rare ici, de c"
ont vécu cette expérience Ia dissimulent
d'instinct à autrui, soit qu'ils redoutent
I'inrrédulité de le,.rrs semblable. et Ie
,, ridicule " dont ceux-ci pourraient les
couvrir, soit par crainte que Ia grâce
particuliè"e d'u.re expériencs spirituelle
ieur soit rctirée faute d'avoir s.. It garder comme tels.
secrète.
Ce que nous savons de sùre expérience'
parce que nous Ie vivons consciemment
C. ,," sont, d'aborcl, aucunement des âut. I' ,, au-delà " .,ous te I'offrons ici I
régions spirituell es éIeuées que celles où
peuvent s engager ces h.r-.ins capables
cle vivre consciemment de telles expérien-
ces intérieures ; néanmoins, c'est déià No.., vo)-ons chaque iour et à toute
,, I'outre rtve " qui touiours est atteinte,
même si ceux qui s'y trouvent consciem-
ment éveillés sont encore loin de
posséder I'aptitude à pénétrer vers
,,I'intérieur" de Ia ,,régiorr" dé"o,tverte,
26 n
LE IJIf.RE DE L'AU-DE[,A L'ART DE MOUR,IR

y être préparés, tels des naufragés que Ia IIs se leurrent alots d'avoir trouvé leur
tempête rejette à Ia côte . . . ,,paradis", €t c"lt d't.ttant plus volon-
tiers que telle est également Ia croyance
Désemparés, ils errent à I'aventure
dans leur nouvelle forme d'existence et ils
de tous les autres humains qu'ils ren-
contrent dtt t Ia même région . . .
ne sont pas en état de saisir les mains
secourables qui se tendent vers eux
tJne fois échoués datts ces régions,
Tout discernement [eu" fait encore c'est pour un temps infiniment long qu'ils
défaut pour distinguer si ce qu'ils ren- ont ainsi succombé à leur destin .
contrent représente un péril ou un secours,
et ils se dérobent craintivement aussi. II est extrêmement rare, et c'est alots a.
tôt que tente de les approcher I',rn de prix d'immenses difftcultés, que nous
ceux qui pourraient les guider réussissions à dégaget et à tirer I',ttt de
IIs continuent donc à errer solitoires, de ces fourvoyés d" I. ,, béatit..de " qu'il
sans jamais s'éloigner du ,, rivage " de Ia a ainsi choisie . -
rrr€r, r< qui, selon leur sentiment du moins,
Ies encore au côté physique de I'exis- Or, parce que nous 't oulons vous
"eliepar apprendre à évite" Ies déto.tt., et parce
tence, eux abartdottné, jusqu'à ce q,re
,, magnétiquement " attirés pour ainsi q.re I'Amour éternel ,rorrs prescrit d" Ie
dire, ils décou.rtent I'une des ,, régions faire, nous vous enseignons ['art d" biett
riveraines ,, 2 É.rne des régions les plus mourir
intériewes du côté spirituel du Cosmos
insaisissable a,rx sens terrestres, ,È une
région qui correspond aux attentes et aux L'e.."rrtiel de cet art consiste en ceci :
aspirations qui leur furent propres durant à tout inslont r H Btt milieu des proiets
Ieur vie physique sur tene d'avenir et dans I'activité Ia plut intense,

n 29
LE LTVRE DE L'AU.DELA L'ART DE MOT'RIR

en pleine vigueur et llorissant de santé, - que jour et à toute heure, créer à son gré
être prêt à aborder pour toujours ,, I'autre Iui I'état d'acceptation de Ia mort,
rive " avec une io;'euse sérénité et une
"r,€x€rnPt de toute crainte et sans tristesse
-
fe"me corrfia'ce, - sans possibilité de aucune
retour
Celui-la sait que rien de ce qu'il
C'est un certain état d'â^" et d'esprit
devrait laisser ici-bas, - que ce soient
qui est ici requis .
même ses proches I"s pl.t. chets ou ceux
Et même s'il peut ne pas sembler à qui ont Ie plus g.t,ld besoin d" .. to[[i-
chac,rn facile d'atteindre un tel état -, i" peut iarriais être séparé de
d'esprit, nul cependant ne doit pe"dre de
"it.rd",
Iui, si ,,'"rt pas lui-même qui veut la'
vue que c'est cet état qui .e.r[ détermine
"" séparation et qui Ia crée par sa
véritable
I'aptitude à bien mourir . - volonté . ,-

II sait qu'ilreste ,, ici ", d.tt. Ie même


elui que les chores de la vie ter- ,, Iie,, " càsmiqtr€, È plus près "nco"e de
restre physique ont Ie pouvoir de capti- ceux qu'il aime que iamais il n'a pu s en
ver au point qu'il pense ne pas pouvoir app.ochet datts son corps terrestre -
s'en aff"anchir, ,- celui qui ne sait conce-
voir nul état où les obiets de Ia convoitise
terrestre deviennent inconsitants i - I[ sait qu'après la mort il ne sera certes
celui-là pourra difficilement app.et d*e pas transior*é en un être divin et qu'il
I'art de bien mo.rrir . ,- ne deviendra en auclrne façott ,, tout
puissant " s.t. Ia terre, mais que, pour
Or, seul est capable de vivre sur terre qui ont besoin de son aide, il sera en
"",r*
*"..rr" d'être d't. bie., Pltts gtattd
dar,s I'o"dre et Ia ioie , celui qui sait cha-

30
3l
LE LTVF,E DE L'AU-DE[, L'ART DE MOURIR

secours qu'il n'a iamais pu l'être dtt,.. L or. tnênle que le rnouratrt se trouve
sa vie physique . - - pleinement conscient |usqu'à ses derniers
instants, au rnoment où son organisme
Celui qui, de cette manière, s'exerce à spirituel commence i\ se dissocier d.t
I'art de mourir, sait désormais qu'il lui corps animal terrestre, auquel il était
sera lacile de mourfu réellement et irrévo- jusqu'alors uni, une espèce de ,, som-
coblement, même si Ia mort clevait le ,rol"r-r." " se produit néanmoins, d'où
s,.rp.e.,d"e de façon tout-à-fait ÛnopÉ- Ia conscience ne revient à soi qrre lotsq.t"
née. . . la ,, mort" est deia un fail accomPli '
i

Au mbment de cet éveil, qui a Iieu


q,relq..es secot de. ou quelques minutes
Qt" le processus physique de lr. après I'instant où Ia ,, mort " a pu être
mort n'est pénible, Ie cas échéant, que extérieurement constatée, I'homme se
pou, Ies se.rls assistonts, tandis que Ie retrouve deia datts son organisme spiri-
mourant lui-même ,r'en .o.lff.e pcs' tuel qui seul peut clésormais Iui servir
n'éprouvant encore les do.tle.t.s éven- d'instrument d'expérience de ,, I'autre
tuelles de sa m.ladie aussi longtemps côté " d.. -ottde des couses, percep-
,eulement qu'il n'est poLs eracote décédé' tible aux seuls sens sPirituels du
c'est Ià un fait avéré de longue date grâce mo'de de Ia ,, Realitc " éternelle du sein
àux observations méthodiques de It onnent to fotmes
.e"h".ch" médicale .
spirituelles e PhY'
Ie -ode de qui Ies
Mais notre rôle, ici, se bortte à montrer suscite
de q,relle manière Ia conscù ence àu motrr-
rant suruit à I'acte d" Ia mort La f.culté de perceptiott .l.t trépassé,
33
32
L,A.RT DE I!,[C}IIRIR
LE LIVR^E DE L'AU.DEIJI

conditionnée iusqu'ici par ses sens phy-


siques, est dès lors échangée contre une
nouvelle manière de pe"cevoir qui' nor-
mrlemettt, Iui était auparavant inconnue,
ceperrdant que Ie mode d.e perception
selor, Iequel il crée les fotmes reste
momentanément inchangé .

Il est loin de se considérer comme étant


mort, car il se trotlve conscient de lui-
douleur, demeore définitivement séporé
même, animé de uolonté et caPable de
de I'orga.,isme spùri tuel qui serl désormais
percevoir, bien qtre ne se rendant pas
se ressent lui-même ' -
compte encore que teuls des otg.tles sTri-
rtfuels Ie setvettt à Présent

il ne se ressent aucunement ,' sans fJrr" certaine liaiso., ,, Iluidique '


forme " ct. ce qui avait été iusqu'alors subsiste pourtant, déterminée par d'invi-
son corps phYsique n'était en somme sibles ,"dittiorrs matérielles subtiles
qu'une réplîque pl,rs o,, moins parfaite du corps physique utilisé iusqu'ici, radia-
de l'organisme spirituel qu'avait con- tions également perceptibles par I'organis-
formé, ,- encore qu à ,, ['i.,su " de sott me spirituel . Cette liaison fait que celui
cerveau, - sa propre volonté éternelle' qui s'éveille dans I'*u-delà perçoit encore
organisme que sa conscience est désor- autour de son cada*e de façon spirituelle,
mais apte à percevoir, sarls toutefois Ie
des faits qui pourtant se produisent dans
reconnaître encore comme distinct de tot:r
corps physique . Ie monde physique .

35
34
I,E LTVR,E DE L'AU-DHJA L'A.RT DE MOT'RIR

C'est ainsi que celui qui est désormais vont jusqu'à croire que [e défunt peut en
,, d" I'autre côté " ressent les inlluences éprouver urr ,, préjudice " dans sa vie de
,, fluidiques " irradiant de ceux qui I'au-delà, je puis affirme. qu'après les
entourent son corps terrestre abandonné délais observés dans les pays civilisés
par lui ; il ressent Ia ,, voleur sentimen- avant les obsèques, tout rapport d. pe.cep-
tale " de leurs attouchements autant que tion entre I'organisme spirituel du défunt
de leu.s propos, et il garde, un peu à Ia et ce qui fut son corps terrestre a depuis
manière d'un aveugle, une image à peu Iongtemps cessé d'exister .

près exacte de I'espace extérieur qu'il a


quitté, ,- tout en conservant I'illusion de Lo.sq,re le feu a été lc, .ausn de Ia mort,
Ie percevoir encore par ses sens physi- Ia doule,rr, comme pour toute autre cause
ques .
de décès, .- n €st ressentie gue jusqu'à
Ia perte de Ia conscience Iiée au corps
I,es derniers
Ces rapports avec le
dernrers rapports Ie cote
côté sen- p.hysiquc, tandis qu'après I' ,, éveil " dans
soriel physique d.t *ottde causal persis- I'a,r-delà, tout rapport est éteint avéc ce
tent enco"e quelque temps, même après qui fut Ie corps terrestre, en raison de Ia
que le est depuis longtemps déco-position provoguée par le leu .
"ada'tnte
refroidi, mais ce qui de Ia sorte peut encore
être ressenti s'affaiblit d'heure en heure,
et toute capacité de pe"ception de cet C" q.ri ne s'éteint pas, c'est Ia cons-
ordre cesse complètement das qu ap- cience qu'éprouve désotmais I'organisme
paraissent les premiers symptômes de spiritunl de sa propre présence, non plus
décomposition . q,re [a fac,tlté de voir et de reconnaître
clairement tous les hom-es physiques
A ceux qu'offusque Ia pratique de pÉsents, sous leurs formes spirituelhs
I'incinération des cadtwes ou qui, même, qui, ,- abstraction faite des défectuosités

36 37
UAN,T DE MOITRIR
LE IJVR'E DE L'AU-DE*A
lls essayent alo"s, souvent dt toutes
de leut manifestation sur Ia terre, corres-
pond,ent tout-à-fait à Ieurs formes terres- Ieu"s for""r, de corrvaincre ceux qui, dans
I'existence physique, s'affligent de Ieut
tres .
trépas, que-leur chagritt est sans fonde-
-" t. Màit danspas I'intensité de Ia doulettt,
Les morts dont Ia conscience, pendant cet effort n'est perçu par ceux qui
Ieurs jours temestres, ne s'est guère élevée continuent à vivre sur Ie platt physique '
au-dess,rs du domaine de I'existence
physique animale, se trompent souvent C'est .e,rle-e.rt dans son impuissance
si fort sur leur no...rel état que, même
Iongtemps après leut clécès matériel, ils
ne remarquent pas qu'ils ne sont plus
dans un corps physique .

ainsi du rêve qu'il s'était lui-même créé '


Ils se leurrent d'être simplement ,, gué-
ris " ,puisque Ia cause antérieure de leuts Alors, seulement, il commence réelle-
so,rff.attces n'existe plus. ment d' ,, app.endre à voir " et ses Yeux
spirituels s-'ouvrent au côté spirituel
dL -ottde de. causes, nouveau pour lui'
Etant d'abord sous I'emprise tempo- et dont il a abandonné Ie clomaine senso-
raire - comme d.rr. un rêve d'une fiel physique de pe.ception, sans avoir
représentation de I'expérience terrestre, changé de ,, Iie.t " cosmiqtre
Ia perception de Ia forme spirituelle de
Ieurs ptoche. se mêle pour eux aux
formes nées de Ieurs propres rêves, si
Ici commence ulors, potrr ceux qut
bien que ces trépassés ne comprennent
pas pourquoi f'on se désole à leur suiet .
durant leur vie terrestre n'ont pas Prati-
39
38
LE LTVR,E DE L'AU{IE/A L'AR,T DE MOURIR

qué ,, I'art rle mourtr " , [a phase de chés ..r*


"hose,
et aux êtres qu'i[ ne peul
fourvoiement spirituel, car I'otgattisme désormai. pl,ts atteindre a't ec des moyens
spirituel humain ne se trouve aucurl€- physiques d'action, se sent pris d'un amer
ment élevé, du fait de la mort, au-cless..s désespoir en constatànt I'i.mpossibiltte
du niveau de streté iusqu'alors atteint d'un reto,rr. I[ Iui faut èombattre et sur-
dans Ia connaissance monter ce désespoir avant de trouver
I'aptitude à reconnaître ses nouoelles pos-
A ["
vérité, de* Aides secourables *e sibilites d'action par rapport au *ottd"
trouvent aussitôt à ses côtés mais ils lre terrestre, qui sont à présent de nature
sont pas reconr.us comme tels . purement spirituelle . -
Aucontraire, c'est très résolument et C)uant à ôeux qui, dans Ia vie physique,
en pleine conscience que Ie trépassé Ies se sont voués entiérement à une idee a
repousse, égaré qu'il est encore par ses réaliser sur terre et aux conceptions qu'ils
conceptions physiques. Ainsi les Aides s'en sont créées, - ils ne tardent guère
sont-ils horc d'état d'apporter un secours à perd.e presque tout intérêt pottr Ie
quelco.,que . -orrde physique qu'ils ont quitté .

n'est pas rare, t-,ort plus, que la cet-


II IIs r)e recherclrent plus désormais
titude d'avoir effectivement acquis Ia vie qu une occasion de po.r.roir réoliser leur
darrs ,, ['au-delà " éveille chez certains un ,, ide" " atr sein d" I".r. rùouveou domaine
orgueil sans mesure qui let confir-e plus de vie, et ils sont aveugles envers toute
encore datts leurs sottises . possibilité nouvelle d'expérience

Celui qui était entièrement asservi à Ia D'autres encore che.chet t la ,, bAott-


terre, ou dont [es soucis étaient trop atta- tude " qu'on leur avait promise et que

40
4l

t
LE LIVRE DE L'AU-Dtr;L,A L'A.RT DE MOIIEIR

pleins de foi, ils avaient attendue ; ils ne les mondes spirituels, ainsi qrre le pas-
sont pas peu surpris de ne I'avoir point sage de I'un à I'autre de ceux - ci,
trouvée oussitôt d.tts [' a..-de[à " dépendent touiours d'un certain chattge-
sous Ia forme même dont ils s'ét.erent ment de mode de perception qui tettd Ia
co-p[.ts à rôver s... Ia terre . conscience spirituelle en quelque sorte
,, aveugle " pour certaines manifestations
Tous ces humains, préoccupés d'".tr,- et par contre ,, voyante pour d'autres .
mêmes et des conceptiottt de Ia vie qu'ils
ont emportées avec etrx, finisser:rt par Mais c'est précisément cette modifica-
trouver une manière d'accomplissement tion des f.cultés perceptives qu'il est
de le.r.s désirs en échouant dans l',r.' d" irnpossible de. ptovoquer arbitrairement
ces règnes inférieurs de I'Esprit :\ Ia et sans Ie concou"s des Maîtres éternels
création desq,tels ils avaient dès ici-bas représentants de I'homme datts Ie règne
inconsciemment cooPéré . . . suprême de I'Esptit, ou pu. Ieurs manda-
taires Ies disciples qu'ils élisent lorsque
la '
complexion psycho-physique de ces
C" p.r.ag" d',rr', ,,,o,tde à un autre derniers s'y prête.
n'est pas, non plus, url ,, chat'tgement de
Iieu " , car tous [e. tttottdes spirituels, Même s'il n'est pas dt nombre de c".r*
et ils sont ,nnombro.bles, iusqu'au que je viens de désigt er, tout humain
suprême de I'Esprit pur engen' peui néanmoins slefforcet, pat I'imagino-
^orrde
drant Ia Diotnité, - s'interpénètrent I'un tion, de se familiariser avec les senti-
I'autre dans Ie même ,, Iieu " cosmi- ments, Ies sensations et les états de
QU€ '- .:' conscience qui, d'après les éclaircisse-
ments que nous apportons ici I'attendent
L'expérience consciente de la vie dans après Ia mort physique .

42 43
LE LM,E DE L'AU'DEIL"A L'ART DE MOI'R,IR

J'admets, sans plus m en inquiéter, vent une telle sensation anticipative si


l'objection qu'une telle excitation inten- I'on veut être str, Io"sque Ia conscience
tionnelle des fac.rltés imaginatives ne se sera détachée d.t mode d'expérience
peut donrre, Iieu, somme toute, qu'à de sensoriel terrestre, de savoir aussitôt
simples ,,imoges ", sarrs toutefois pouvoir s'orienter et avant tout distittguer ce
aucunement conduire à éprouver les qu'il convient d'e ,echercher de ce qu'il
états réels de l. vie post-terrestre . Iaut éviter '[
C'est bien pour cela que, dans Ia
formation des images représentatives qui
sont ici nécessaires, ie detnande que I'on
s'en tienne stnctement aux représenta-
tions que i'en donrre dans ce livre,
car il n'est donné qu'à un très petit qui Ià se tendront vers lui' et les saisir en
nombre d'hommes d'apprendre, pendo;nt toute confiance
hur existence sur tene, dela, à connaltre
consciemment Ie domaine de Ia vie C'e.t lui que nous pouvons aider I
'post-terrestre. Mais par I'évocation de
figures imaginatives conformns à Io
réalité, il est en revanche a., pouvoir de II r .,, ,, apprerrd.e ", perrdant ses iours
tout homme d'épror.rver e., quelque sorte terrestres, I'art de mourir, et sa cottfiattce
par anticipation, Ies sentiments, Ies set - en notre enseignement a fait mûrir en
sotûons et les états d"e conscience aux- Iui toute fac,tlté de dont il
"orrrrtissance
quels nous devotts nous attendre après a besoin désormais .

Ia mort physique . II est dorénavant à I'abri de toute illu-


Or, il est nécessaire de susciter sou- sion et de toute déception I

44 45
IÆ IJtrvRA DE L'AU'DEI/A L'AR,T DE MOI'RIR

C'est lui, que nous menons, en Ce n'est que progressivement qu'il


côtoyant les di.rerses ,, régions riveraines " peut être conduit tor&igrrrs plus haut,
q,re Ia chimè.e et Ia rêverie terrestres se jusqu'à ce qu'il devienq-è apte' un iour,
sont créées par Ies lotces de Ia volonté à jérrétr", dars Ie plùs s.tblit te des
fourvoyée, -. di.ectement vers l. ,, inté- .ègnes spirituels - Ie n oncle pu, de la
riertt " de Ia ,, contrée " dans laquelle '
Iumière, [e -ottde d,e l'occomplissement
il s'est maintenant engagé et où d"t total dans I. béatitude . - ,-
guides remplis d'amou. Ie feront se rap-
proche, de plus en ptrus de so., acconr- Les ,, temps " qui sont nécessaires à
plissement . cette ascension sont déterminés par [e
niveau d'.""o*plissement spirituel te[a-
Par I'abandotr de son enveloppe cor- Hf déià réalisé sur terre et par Ie degré
po.elle, il n'est certes pas deo'e.lt ,, uft de lucidite avec laq.telle il est apte à
autre " 'l prerrdre conscierrce de la volont'é éter-
r,ell".
II ne peut donc pas lui être subitement
donné ce qui lui fait encore défaut . ,-
L" ,, trépas " du mode temestre d'ex-
trl emporte seulement en sa possession périence au *ode spirituel de perception
ce qu'il sut acquérir dès sa vie sur terre . ,'r""o-plit sans doute même indépen-
do ^"Àt de ta volonté' et ce qui t'attend
,, de I'.,ttre côté " ,'y trouvera, même si
Ce que, sur terre, il a su tûer à lui reste tu ne crois en aucurt ,' a.r-delà " .

,, lié ", aussi, dans Ia vie spirituelle, de


même qu'il reste libarA de ce dont il a IJn granà pouvoir est cependattt ac-
su se délaire d.ttr sa vie terrestre . . . co.dé à ta uolonté éternelle, puisque, par

46 47
LIART DE MOI'R^IR,
I,E LIVR,E DE L'AU-DELA

ton travail préparatoire, ici' du côté hom-e terrestre exige I'amou, envers soi-
,même et envers Ies autres créatures .
physiquement perceptible du monde, tu
es capable de détermine" datt. rrne très Un tel ,, amorrt " est très éloigné de
Iarge mesure toute ta destinée ultétie,..e.
toute espèce de sensiblerie et de tout
débo.de*ent sentimental I
Cela prêsu,ppose, bien entendu, que tu
te cond.uûses dans Ia vie conscient de ta L'omour que prescrit Ia loi spirituelle,
touiours orienté vers Ia et dont il s'agit ici, est biett plutôt
"esporrsabilité,
haute visée spirituelle que ttttl ne peut I'allirmation la pl,ts haute et Ia plus
atteindre si ce n'est pa, I'a-out désinté- forte de soi-même et de tout I'Et e, en
ressé envers tout ce qui vit ' sorte que. I'homme qui en est aninné
ressent seulement en lui et en tout ce
f)e I' ,, autre côté " d.t mottde, - Ià qui comme lui existe, ce qu'il Y a -de
où les sens spirituels sont I'unique moyen
d" p""""ption, -' ne règne pas se,tlement
iositil, ce qui est spirÛtuelle^errt uoulu,
même lorsqu'il se voit da.ts Ia nécessité
Ie ,, ravissement des biettheureux de se dAlendrn de toute sa vigueur contre
Ies forces n.égotives simultanément à
Ott y trouve aussi, en vérité, des règnes I'æuvre darrs Ia rnême manifestation.-'-'
de tourment et de clésnspoir, de ,e*orà"
dévorants et de clési, rl'anéantissement C'est Ia plus grove des infractions à Ia
d,e soi-même, bien que ce désir n't'ptrisse Ioi spirituelle dont il est ici question, que
jamais être satisfait . . commettent tous ceux qui, sur terre,
attentent à I. vie de leur corps "fitt
Or, à travers ces règnes, doivent iné- d'échappe" lâchement, pour quelque rai-
luctablement passer tous ceux qui n'ob- son que ce soit, à I'existence terrestre et
servent pas ici-bas Ia loi qui de tout à ses exigences .
49
48
L'AA,T DE MOT.'RIR
LE LIVRE DE L'AU.DE[ A
est en fait l'æuvre d'utte pensée derrenue
Un tel acte est au surplus tnsensé et
trop puissante, Ia victime I'ayant nourrie
va à I'en corrlne du but car, au lie,t de It
Iibération ,echerchée, celui qui de sa
de ses propres forces, iusqu'à ce que,
propre main s'est ainsi défait de *ott corps
finalement, cette pensée en vienne à
I'engloutir . -
trouve un assetvissement mille fois plus
pénible, en des états de corr."ience qu'il
Dans les cas de ce genre, Ie destructeur
n'avait certes pas désitét et auxquels. de son corps terrestre ne porte alors pas
pendant des éons, il ne peut plus détott-
la responsabilité de I'acte meurtrier, mais
mais se soustraire Ia loi de I'Esptit Iui de-a,"tde compte d.e
toutes lrzs pensées et d'e tous les actes
Les survivants peuvent trouver une lautils qui .ont fittalemetlt cléterminé
certaine consolation dans Ie fait que Io I'acte en un moment d'ég..ement . -
plupart des suicides sont commis pot de'
humains dont [a conscience, au moment Datrs cet apurement, on ne Parvient
decisif, est morbidement obtt.tbilée, si en général à balance. Ie compte qu'en
subissant utte deu*ième incarnation sur
terre dat s Ie corps animal humain .

depuis longtemps préparé €D ,, iouo,nt -,' ll s'agit Ià de I',tt, des cos où, Por
inconsidérÀ"ttl avec Ia pensée de Ia exception, ce que I'on désigtte d.t nom
possibtlûté du suicide . de ,, réincarnation " peut être possi6h-
ment envisagé tandis que dans Ie cas où
Ia vie terrestre de I'homme arrive normo-
Selon las apparcnces' Ie meurtrier et
hment à son terme, Ia ,, réincarnation "
sa victime ont biett été réunis en ru,n'e
devient une fois pour toutes impossible,
,"uh et même personne, mais Ie meurtre
5t
50
LE LTVR,E DE L'AU.DE,A L'ART DE MOI'RIR

du tait même que ce terme est atteint tud.e de to volonté et vers I'ennoblisse-
ment de tes ioies,,r une vie faite de foû
joyeuse en I'accomplissement final de ta
8i"., qu'il soit de Ia plus haute impor- plus haute et plus pure aspiration, -.
sera pour toi, sur terre, en tout ternps,
tance de mettre Ia vie terrestre à profit
Ia neilleure manrière dc vivre, surtout si
tu t'efforces en même ternps d'apptet d"e
ce qu en cet exposé i'ai dénommé ,,l'ant
de anourir ".
hom^e " pusillanime, sans cesse anxieux
d'asr,r"e, son ,, salut " -' cet être égoïste S... doutè existe-t-il, aussi, une voie
qui redoute fort tout ,, Péch-é ",
mais
spirituelle particr.rlière, Ia voie des som-
ilbile intérieurement de la ,, damnation mets, dont iai parlé aitrleurs, mais, avant
"
des méchants qui pour lui ne fait aucun que tu n'aies façonné ta vie ainsi que
doute .
mes conseils t'enseignent ici de Ie faire,
IJne telle Ègle de vie ne saurait que il ne te sera Suère possible d'avattcet
te faire aboutir un iour en toute certitude sur ce sentier-là . .
dans I'une de trompeuses ,, régions
"et Celui qui veut s engager sur ce chemin
riveraines " de I'Esprit, que I'illusion doit être affranchi de tout ce qui pourrait
humaine a créées sans savoir qu'elle en éventuellement compromethe I'assurance
est I'auteur . de ses pas .
[Jne vie d'occomplissement fidal" de
ton devoir, remplie d'amour envers tout La ,, cagoterie"' hypocrite est aussi
ce qui vit et d'aspiration È la-bonté du cotrda-nable en I'occurrence que Ie
et à Ia véracité, à I'ordre dans I'otti- geste cre.r* du ,, désaveu d.t *ottde " I
"*.r"
n 53

'i
I
I

h
L'ART DE MOTIR,IR
IJE LWR,E DE I,'AU.DEÛA

dela la mort. lors même que ces (Euvres


LE voie par laquelle I'homme peut ne servent sur tene que des buts
panrenir au point où son ,, Dieu " prerrd
physiques .
naissance en lui, ne paraltra pas dès a
présent praticable par tous, mais chac,ttl
Sous réserve- <lqs rusponsobtlitas mo-
dewait à tout Ie moins sovoir que cette
,oles éventuelles, à qui importe, darrs
voie existe, - chacutt devrait se préparer
toute ton activité, ce n'est pas ce que tu
à s'y engager, dès cette vie sur terre, au
fais, nnais bien comment tu le fais .
mieux de ses aptitudes.
Le travail Ie plus obscur sur terre peut
La lorce et la persévérance qui sont en
faire affluer vers toi, pour ta vie future
cela nécessaires peuvent manquer encore
à plus d'un, mais les forcet spirtfuellcs sur Ie plan spirituel d,t *or,de, det
forces insoupçonnées, si tu t'efforces de
croissent, elles a,rssi, pan l'exercice, et Ia
persévérance n'est en Ia matière âccordée n'accomplir Ia tâche qui tfest confiée,
qu'animé du sentim enl h plus sincère du
,' qu'à ceux qui se vouent à leur entreprise
devoir, avec ioie, au mieux de tes forces,
avec tout leur omolulr . -t -
et comrne si I'existettce de I'univers intier
dépendait uniquement de Ia qualité du
Tort ce qui est accompli du côté Iabeu" que tu fournis . . .-
physiquement perceptible d.t mot de.
produit sans cesse des effets dans Ie Tu es toi-même seul "esponsable
en-
monde de ,, I'ou -deïà " vers toi-même !

[.es fruits de toutes lee æuvres que Par tout ce que tu peux faire ou penser
I'hom^e fait surgir par son activité en ce - pôr tout ce à quoi tu t'appliques, sur
monde l:u, demeurent acquis loin par- ce plan d'expérience sensoriel physûque

v 55
LE LIVR,E DE L'AU-DEIJA L'ART DE MOI'R,IR

du mo.tde, tu es sans cesse incons- Tu verras alo"s que les meilleures det
ciemment Ie créateur de ta destinée ulté- raisons qui t'induisaient jadis à tes
rieure dan. Ie -onde perceptible aux jugements erronés, étaient autant de
sens spirituels . ,- sottises, car tu prétendais iu$er Ia splen-
deu, de [a floraison et Ia douce saveur
du fruit en fonctiott de I'enchevêtrement
des racines que tes mains déco..vraient
C q,-.e t.. nommes, ici sur terre, ta en fouillant Ia terre sombte .
,,
"
destinée " n'est qu un fragnent dgri-
rcire d"ut totd- incornmensunable, et Senl celui qui sait lui-même s'afft.tt-
Iorsqu'il t'arrive ici-bas de t'ir'riter de ton chir des imaEes représentatives étriquées
destin, ta mauveise humeur peut semhlet que lui a nécessairement suggérées son
humainernent compréhensible et certes
rn'ême excirts.grhle, mais tu n en es pas
-ode sensoriel physique de vision aura
graduellement, aussi, I'ir,t,"ition partielle
moins, alors, se*blable à I'enfant qui d.. gmnd tout dans lequel il est enraciné
insensérnent dem.attde des choses qu on et dtnt iamais il ne saura se ,.pp.ochet
ne peut encore aujourd'hui lui dottnet pa" Ies f.",rlte. sensorielles physigues de
parce qu'elles lui seraient nuisibles, connaissance .

alo"s que, plus tard, il en dispoteta


à profusion, selon ses désirt . .
C ,t'"rt pas une parole vide de sens
Lors se,.le*ent que tu auras atteint que
"
Ies degré s él.evés du mottde spirituel, tu pres
pourras un jour comprendre ta destinée, qur
et .lott tu souriras en songeant à tes
iugements antérielrrs . ,- '- u Nul æil n'a pu voir, et nulle oreille

56 57
I,E LTVR.E DE L'AU.DE,A L'ART DE IITOI'R,IR

rt'o ptr
entend,re ce qu.e Dieu réserve à Apre, tout ce qui précède, tu sauras
ceux qui I'oiment ! >>
certes êussi, désormais, quelle est Ia
meilleure manière d'horrorer tes ,, da-
Or, ,, oimer Dieu " signifie : - frrtrts " : -, ceux qui naguère étaient
,, aimer " toute Ia peine et toute la pÈs de toi dans Ia vie terrestre, et qui,
douleur de. Ia terre, c'est-à-dire les aujourd'hui comme alors, sont encore
accepter uolontiers, comme si I'on avait dons I'ertstence, tout en échappant
précisément tout troulu, tout rech erché, désormais à Ia [o,culté de perception de
tel que cela se présente dans notre vie T,- tes sens physiques .

,, Aimer Dieu " signifie : - airner lo Tu sauras à présent de quelle laçon


terre et tout ce qui vit su, elle, - tel que lu peux continuer de les aïder et comment
h tout erts/r- et se comporle, - même toi-mâme, €D cas de besoin, fu peux
Iorsque cela va à l'encontre de nos obtenir leur aide .
dési"s ! ,-
C'est un faux départ, en vérité, que
d'organiset des ,, cerchs spùrites " pour
,, Aimer Dieu " signifie : - s'aimer
entner en relations Bvec ceux qui ont
soi-même et, pour I'amou, d.e soi, se
quitté Ia terre !
cha"ger joyeusement de tous Ies fardeaux
que l'on est appelé à porter sur le chemin
En admettant, même, que tous les
long et pénible qui, hors de I'erreur et participants soient sincères et que vous
de Ia confusion, nous mène finalement soyez à I'abri de toute supe.cherie, ftt-
à ttous-mêmes, tels que nous sommes elle inconsci.ente, vous avez une connois-
en Dieu, éternellement ! senoe bien trop nÀtmentaire des forces

5B 59
LE LIVRE DE L'AU.DU,A L'ART DE MOURIR

qui se manifestent dans de telles sont pas autre chose que les jeux d'en-
,, séances " et vous n'êtes pas en état tités invisibles d'une région du mottcie
d'identifier les véritables auteurs des physique encore presque inconnue -
phénomènes quï s'y produisent .

Ceux qui sont réellement ,, éveillés "


Vous ne I'êtes pas davantage lorsque dans I'Esprit, ,- et qui, étant comme tels
vous faites abstractiot de toute croyance conscients de I'au - delà, peuvent être
préconçue, afin de recherchet d'abo"d considérés comme vivant dAia dans cet
ce qu'il peut y avoir de vrai da.ts Ia au-d"elèt, bien que vivant encore, aussi,
chose I dans Ie co"p terrestre du côté physique-
ment perceptible d.t morrde, ,- ont il est
[.es forces dont il s'agit, da.rs les vrai Ia poss;6;ltté de se servir, à I'occa-
véritablcs rnenifestations spirites, sont sion, des entités précitées, ainsi que I'on
renphes dc rr.ensotwe, de capûee et se sert, d'ailleurs, de toute autre fotce
d'impostute, - toujours prêtes à se tnettre dont on ditpose. II t e viendra néanmoins
en évid.ence à I'aide de vos propres forces, certes jamais en tête à I'un de éveillés'
mais fort éloignées de consentir volon-
"".
dans I'Esprit de prendre part à une
tiers à se transformer en suiets d'étude. . . séance spirite pour divertir les assistants
(Je tte ptet ds naturellement pos en con- orr de vouloir rendre plus ,, intéressants "
sidération, ici, Ies multiples possibilités Ies essais d'utt expérimentateur
de lraude par les ,, médiums " et les
opérateurs) Même Iorsqu'on a I'impression d'avoir
,, sans aucun doute " affaire à I' ,, enté-
I,orsque Iasupercherie terrestre est Iechie " d'un homme terrestre du passé,
exclue, Ies manilestations que vous attri- Ie darrge" d'ur,e imposhne d'entités
buez à des fo"ces de ,, I'au-delà ", ne Iémuriennes est tellement plus grand

60 6r
LE LTVR,E DE L'A['-DEII,A L'AR,T DE ÙIOTIRIR

que toute probabiltté d'une véritable recours à un ,, médium " et de tenir des
communication, qu on ne saurait être ,, séances spirites "
mts en gade avec trop d'insistance II pénètre dat. Ies régions de ces êtres
contre toute voie conduisant à des mani-
intermédiaires avec ['assu.a.tce même
lestations ,, spirites " quelles qtt'elle-*
dont il fait preuve pour se mouvoir dans
soient
I.. -or,<les purement spirituels'
Celui qui vous avertit ici connaît de
sa propre expérience certaine et des plus If n'est évidemment pas agréable
étendues, toutes les manifestations pos- d'approcher ces entités, et aucun de ce,r*
sibles dar'rr Ie domaine ,, spirite " . q.ti tt,t Ie pouvoir de se servir d'elles à
Ieur guise tte Ie fera iamais sans nécessi'té
Mais il ne connaît pas moins bien, moieure, et sans avoir à surmonter alors
aussi, ce mo.rde intermédiaire invisible un sentiment de dégoùt .
qui constitue I'élément causal prop.e det
soi-disant ,, esprits " du ,, spiritisme , Tarrdi, que vous votts leurrez d'êt.e
et il sait, Ie cas échéant, se seruir de en rapports avec vos ,, thers défunts ",
"e" vorrs n'entrez Ia plupart d.t temps en
entités et de leu.s énergies, ainsi que I'ot,
se sert d'r.t che.t"[ de selle ou d'un chiet, relations qu avec ces créatures, plus otl
de ch.sse, Iorrq.r. Ies circonstances [e moins co-ptrable., s.rt Ie plao terrestre,
demandent aux méduses de. mers australes, mais
rrorl perceptibles comme ces dernières
Celui qui détient spirituellement ce aux sens physiques. Ett Ia circonstance,
pouvoir est, dès qu'il Ie demtt de, servi vous entrez aussi en Iiaisott avec leut*
par ces entités et par leurs fo.ces, sttt. forces, qui sont ceperrda.tt de nature
qu'tl lui soit pour cela nécessaire d'avoir purement physique. II se peut aussi, tou-

62 63
t,E LIVRE DE L'AU-DE[,A, L'AR,Î DE MOT'RIR

tefois, que des |or".t qui vorls sont il a bea,, s'imaginer ,, dominer Ia
ptoprcs sans que vous en a)'ez cons- situation ", i[ n'en doit pas moins se
cience, et qui émanent de Ia région même Iaisser dépouille" de ses propres forces
à Iaquelle appartiennent ces créatures Ies plus secrètes, sans soupçonner Ie
physiques invisibles, produisent à ellnt moins du monde que les parasites invi-
seules tous [e. phénomènes considérés. sibles de son ,, médium ", si habiles a
Vous vous jouez alo". ù uous-même, sftns captiver son intérêt de che.cheur, abu-
le savoir, un spectacle fantasmago - sent de lui - -
rique
Cette tromperie inconsciente de vous-
même est toutefois beaucoup mnins L" ,, commerce réel, la seule
néfaste à votre âme et à votre corps que communication sûre avec ceux qui nous
Ie véritable contact avec Ies êtres -',
ont devancés dans I' ,, au-delà ,- ,r"
Iémuriens dont il est ici question et qui, peut s'établi. que dans h for intérieur,
tels des sangsues, sucent ',ror fo"""s pour da.ts l' ,, âme ", et elle est de nature
s'en nourrir, car ils ne peutrent produire essentiellement spirituelle .
Ie. soi-disant ,, miracles " d" vos
,, séances spirites " si ce n'est à I'aide Votre propre ,, corps " spirituel est
des énergies qu'ils tirent de uout . pour vous I'organe de perception det
Même I'homme de science Ie pl,.s ,,trépassés"I,-
exempt de préjugés, ne considérant ces
phénomènes qu'en obseruoteur, n'est Toute pensée,, proforrdément sentie ",
aucunement immunisé contre Ia puis- tout sentiment qui prend totalement
sance des tentacules de polype qui possession de vous, sont perçus ,, de
I'étreignent du sein de l'invisible I'autre côté " ainsi que I'est ltexpression

64 65
L'ART DE MOT'RIR,
LE LIVNE DE L'AU.DE[.A
moins à ce qui est plein de mystère, vous
.re.bale dans Ie mottde des sens
physiques .
aviez I'habitude d'observer les événe-
ments journaliers de votre vie, vous ne
De même, si Yous êtes ,, dcrns h sibn- manqueriez pas, bien souvent, de ro,..s
ce " et s.rffisûnment sensitifs à cet égand' su"prendre agissant selon Ia manière et
vous percevez les prcpos de ce.t* qui I'esprit d'un ,, défunt " bien-aimé, alors
vivent dgia $rr le plan spirittæl du que vous n'ôviez pas Ia rnoindre inten-
monde, sous forrne de pensées subtiles, tùon consciente d'agir ainsi que Ie délunt
ou comtn€ des senfiments semblant vous ett lui-même désiré agir s'il avait encone
envahir de I'extérieur. Pour peu que vos vécu dans sa forme physi4ttement per-
fac,rltés aient été éduquées par I'exercice' ceptible . -
vous pouvez en toute certitude distittg,.te.
ces sensations de vos pensées et de vos D'autre part, vous trouveriez sang
sentiments ,, ptt)Pres " . ,- doute aussi maHère à réflexion dans Ie
fait que, bien souvent, du fait d'un par-
Mais, indépendamment de ce que vous fait étranger, il anive quelque chose qrre
pouvez ainsi observer consciemrnent, une I'on peut satts hésitation considérer com-
influence I'exe"ce, s.rbcot stiente et per- me I'accomplissement enfin Éalisé d',rtt
manente. Tant et si biett q,te vous êtes désir a"de--ent caressé par un défunt
souvent le ,, méditrm " d',tt trépassé en au temps de sa vie terreshe, mais resté
un sens bier. phts exsct qrre celui que alors inassouvi . -, -
I'or, td-et dans Ie cts d',rn soi-disant
,, médiurri spirite ", à supposer même que
des êtres humains vivant datts I' ,, âu- Evidemment, tout ce[a est moins
delà " voulussent bien se servir de lui . . . spectaculaire qu'une table en lévitation,
Si, Ia tête froide. mtris attentifs tréatr- ou qui darrse, et dont les pieds frappent

6 67
LE LIVR,E DE L'AU-DEIJA L'ART DE MOT'RIR

des ,, messages " et moins sensationnel appelle Ie ,, spiritisme " de compter des
encore, que Ia forme ,, matérialisée " millions d'adeptes secrets ou avoués, ni
dans Iaquelle, inconsciemment sous d'atttirer sans cesse de nouveaux ,, con-
I'empire d'.rn envottement hypnotique, vertis " dans son cercle d'envoûtement
on entend parler et reconnaît ,, sans
nul doute " rrn trépassé, tout en Une litterature foisonnante, tantôt fan-
n'ayant devant soi rien d'autre qu'une taisiste et tantôt pseudo-sientifique,
espèce de mannequin ,, astral " traitant de Ia théorie et de Ia pratique
du spiritisme, trouve sans cesse de
II est bien vrai que les traits extérieurs nouveaux et fébriles lecteurs. Quant
en sont empruntés à ce qui fut Ia forme aux croyants, toute Ia compétence
physique du def.tnt, et il n'est jusqu'au scientifiqui qu'ils peuvent avoir acquise
,, costume " pour fêter son apparente en d'autres domaines ne les protège
résurrection. Mais à travers ce fantôme, nullement contre les pl,r. flagrantes
parle un être vivant qui vous glacerait impostures, surtout lorsqu'un cag
d'épouvante s'il vous était un jour donné de décès éveille en eux le déstr ardent de
de I'apercevoir soudain près de vous, repre.tdre d',rrr" manière ou d'urre autre
tout masque tombé, et sous son véritable contact avec leur che" disparu . .
aspect . - -
La barrette de docteur ne constitue pas
Ceux qui n'ont jamais assisté à des un isolant suffisant contre les influences
phénomènes spirites véritables et réelle- hypnotiques émanant de l'invisible et les
ment
"ematquables
ne pourront sans .obes des dignitaires académiques sont,
doute pas comprend.e qu'il faille prendre hélas, aussi perméables quc des toiles
ces choses au série[rx, ,i
mais cela n'e-- d'araignées aux trompes de succion d'irr-
pêche malheureusement pas ce qu'on visibles mollusques phvsiques

68 69
I,E IJVRE DE L'AUOEI.A L'AR,T DE MOT'RIR

Pour toutes ces raisons, je ne pense pas Les êtres qui vivent dans I'univers ne
que mes avertissements puissent être voient presque tous q.te des frogments
superflus du réel, et encore ne voient-ils même ces
fragments que sous une lorme incons-
ciemment modelée au gré cln leu, propre
imaginatton créatrice
L" physique et spirituel entier
"or*os
est un tout unique, en depit des aspects C'est ainsi q,re Ia vie qui succèie à Ia
très distincts sous lesquels ce tout peut ,, mort " d.r corps physique est caractéri-
se présenter . seé, elle aussi, par un changement de
mod.n de perception.
La ftaltté intrinsèque qui se tient der-
rière ces aspects ne fut et n'est toujours O., ressent et I'on vit Ie même ,, réel " ,
accessible qu à un très petit nombre
mais selon Ie -ode spirituel de petcep-
d'hommes terrestres .
tion, du fait qu'avec I'arrêt des fonctions
organiques du co"ps terrestre, Ies sens
physiques cessent d'êt"e des orgattes de
EIIe se dérobe à I'expérimentation réception utilisables pour I'expérience de
autant qu'à Ia pensée spéculative.
Ia vie.
Aussi bietr du côté plrysiquement sen- Or, c'est bien po" les 3ens, que Ia vie
sible que sur Ie platt spirituel de I'univers, peut-être ressentie dans tous ses pl.ttt,
le mode d,e perception correspondant pré- bien q.re la norture cles otgat es sensoriels
sente une grande variété de changements puisse être très diffrente . -
et tout ce qui de h sorte atteint notre
conscience se présente avec une égale ,, Mourir ", n'est potrr I'homme de Ia
prétentiotr d'êt"e : ,, h réel " terre qu'un processus par lequel il se

70 71
LE LIVR,E DE L'AUOE{TA L'AR,T DE MOUR,IR

trouve conboint d'apprendre à se servir Cel.ri, donc, qui dès sa vie sensorieile
consciernment de sens jusqu'alors enfouis physique s'est éveille au point de pouvoir
dans rot, subconscient .
faire simultanément usage de ses sens
spirituels, voit Ies divers ,, morrdes " infé-
Durant Ia vie terrestre, deja, ces sens rieurs d,r seul et unique monde cousal d.e
spirituels existent ; - c'est d'eu* seuls, Ia raalité, auxquels s'étend d'o.es et deya
mêmc, q,.re I'homme tient sa faculté de son expérience, comme ,, emboités " Ies
recevoir, à travers Ia perception senso- uns dans Ies autres. Tant et si bien qu'il
rielle de son corps animal. des impres- peut souvent lui être malaisé de distir,r-
sions que ne souroit éprouver Ia bête gue. d'emblée ce qui relève des régions
même Ia plus affinée. à quelq.te degré sensorielles physûques de ce qui appar-
que ses sens physiques puissent surpasser
tient aux règnes des -ondes sensoriels
par leur acuité ceux de I'être h.t- spirituels .
main . t- -
Seul le très petit nombre d'ho--.,
Ce n'est qu'ert des cos cl'espèce relati- ..,*q,rels le mond.e de lo coruse première,
vement rates qu'i[ est possible aux sens aussi i é rt I'Etre en soi ", s'est intérieure-
d,, ,, corps " spirituel dans I'être humain rement révélé, ressent simultanément
d'éclo.e dAia pendo;nt cette vie tenestre, I'unique et ultime RAahtO qui ,, enger)-
et ce réveil ne se produit iamais so,rs Ia dre " tous les mo.tdes qu'ils soient percep-
[o.me d'une soudaine aptitude à se servir tibles par Ies sett. physiques or.r pa. Ie,
des organes spirituels. EIIe se présente sens spirituels .

toujours, au contraire, sous I'aspect d'.rtt


éveil progressûf, q.r" I'on peut sans doute Cette réalité primordiale est Ia Cause
kgùement favofiser, mais en aucun cas première J.e toute vie, que celle-ci soit
lorce, arbitrairement . éprouvée pa. Ies sens et parvienne à Ia

72 73
LE LIVRE DE L'AU-DE,A L'ART DE MOUR.IR

conscience d'.,ne façon physique ou spr- potence visrælle, qui ne connaît l',,indi-
rituelle ! ,- vidrrcl " q,-," comme ce qui est séparé du
reste
Quant à I' ,, homme " , - qu'il vive
dans sa forme spirituelle o.. d.r,s Ie corps En revanche, datts Ie -ode spirituel de
d.e I'anirnol.temestre, il est, au point de perception, I'individualité est I'étet,le[
.r,re de I'éternelle Réalité , mode de manifestation au sein du tout
indivisibl€ : - et non pas, en quelque
Y ie éternelle, individualisée consciente sorte, une diuision à I'intérieur du tout,
de s"s expériences. mais rurne représentotion de sa propre unï-
té oux multiples ræpects .

Déter*inée sur terre par Ie -ode serr- C'est toujours toute la vie,une et indi-
soriel physique de pe"ception, il est vrai- visible, qui en chacune de ses innombra-
ment difficile à Ia vie éternelle, confinée bles automanifestations individuelles fait
dans une lorme animale, de se ressentir I'expérience de I'un de ces aspects, d'un
à Ia fois individuellement conformée et caractère unique et bien déterminé .
comme étant néanmoins Ie point de con-
centration d'.r.t tout incommensurable :
-,d'u. tout qui ne connaît en soi nulle
solution de continuité et nulle séparation
bien qu'il prenne conscience de lui-mêrne
ett des aspects infiniment multiples . ,-

Captive de la terre, I'imagination


humaine est par trop dépendante de I'op-

74 /5
DU TEMPTE DE t,ÉTERNITÉ
ET DU MONDE DE L'ESPRIT
TBIPLE DE L'ETERNITE

OUS qui partageons ici-bas avec


vous cette vie terrestre et qui, en même
temps, venons pourtant vous patler de
I'Esprit,- Dous vivons, en vérité, dat. .rtt
outre -onde que vous, biett qu'ayant,
nous aussi, fermemettt pied sur terre.

II peut vous se-ble. gue nous soyons


par trop éloignés de to,t. : et cependant.
nul ne saurait vous êhe plus proche.

Sans doute ne vivons-nous pas seule-


ment drns votre monde, mais également
dans Ie monde éternel de l'Esprùt pur et
substantiel ; mais Ie mottde éternel
de I'Esprit interpénè|'re aussi votre
mo.tde : .d comme I'eau de Ia mer im-
prègne I'éponge qui crolt en ses fonds . . .

79
I.E ITVR,E DE L'AU-DELA DU TEMPTJE DE L'ETE,R,NITE

Certes, vous ne pouvez pas saisir por Ies plus extérieurs de notre vie sur terre .
les sens tenestres Ie monde de I'Esprit
pur et substantiel dans lequel, spïrituel- IIs ne peuvent q,rand-même pos péné-
lement nous vivons. trer dans notre ,, Temph ", car il se situe
sur Ie plan spirituel d,. monde des causes
II vous faut d'abotd acqu &tu l'aptitude et non p@s ,, sur les pentes de I'Hima-
à percevoir spirituellement, si vous voulez Iaya ", par exemple .
vivre I'expérience des faits spirituels I
Là, dans les solit.rdes cachées de Ia
Et même alots, vous devez commencer pl.rs ha,rte montagne de Ia Terre, r,ivent
par dépasser tous les mondes spirituels
constamment, depuis I'aube des temps,
inlérieurs avant d'atteindre Ie règn e inté- quelque's-uns seulement de nos Frères,
rieur d'où vous parvient Ie présent
de génération en génération r des ho-mes
message
qui ont dépassé toute éminence possible
Nombre d'entre vous nous cherchent et sur terre et qui demeu"ent en permanence
croient qu'ils pourraient être aussitôt unis retranchés dans une retraite inaccessible,
à nous spirituellement, si seulement ils afin d'e-pêcher sans relâche toute obst-
déco.rrn"rient nos de-e.rres humaines sur ruction du sentier qui, pour nous autres
Ia terre. .. Cepettdant, nous ayant même qui agisso.ts datts Ie siècle, doit demeurer
ainsi trouvés réellement, ils ne se sont Iibrement praticable si nous toulor,r pou-
aucunement ,, rapptochés " de nous pour voir rempli" Ia tâche qui nous est
alrtant . - assignée . . .

IIs voient seulemerrt notre corps


matériel, entendent notre se,rle voix ter- Du"ant des millenaires, nous avons
restre et observent tout au plt s Ies aspects travaillé à Ia construction de notre temple
BO 81
LE LIVRE DE L'AU.DELÂ DU TEMPLE DE L'EIER,NITE

spirituel, ct ilous continuons toujours à pas' ici, d'une façon purement symbolt-
bâti. sans jarnais Ie conduire à sa fin. que r

Chaque siècle nous amène à ajouter I[ existe, au contraire, comme ur-r édi-
des transepts et des autels nouvea,r*, des fice de substance spirituelle constam-
colonnes et des piliers nouveaux, É slrr ment perceptible spirituellement et, pour
un rythme spirituellement déterminé et des êtres capables de vue spirituelle, il
*elon [a sage ordonnarrce du plan direc- est recon.t,, de structure aussi compacte
teur qui repose d.ns les fondations du q,re celle que vous reconnaissez aux tem-
temple. ples de Ia terre et aux cathédrales terres-
tres dont Ie. flech"r ." dt".sent vers le
Tot s vos temples, tous vos autels, sur
la terre, ne sont q.re des reflets de ce tem-
ciel ...
ple spirit,rell**ertt conformé.
De façott plus o.t moins claire, - plus D.n. le monde de I'Esprit, tout est
ou moins déformée, - oD peut reconnaî- ressenti de faço.t aussi ,, tangible " et
tre, dans tous ses reflets terrestres, ce que
,, réelle " q.r" datts votre tttonde des sett.
Ies anciens Maîtres bâtitse,."s purent physiques, et vorts s,rcco-bez à une iltru-
pressentir ,- o(r, q,tand ils furent de vrais
sion grossière lorsque volrs vous imagi-
nrtistes, ce qu'ils purent percevoir, dat.t nez quon n'y peut trouver q,te les pro-
,-,rre soblime intuition, - de Ia justesse
duits confus du rêve I ,-
de -esure et des dé"ot. de notre auguste
Temple de l'Etn nité. ,-
II ne s'agit pas Ià de visions, d'h.ll,t-
Cepcndant" ce Temple ,r'est pas utr cinations, ou de q..elcot.1.,e. images
edifice de Ia pensée, et ie ne m'exprime issues de I'imagination, ni de I'évocaHon

B2 B3
LE LfVRE DE L'AUùrEiLrA
DU TE[\[FLE D,E L'EifER.lIffE

imagée d'une expérience acquise tirée tions sensorielles physiques résultent uni-
des régions subconscientes I '- quement d'impressions déterminées, pro-
duites par des moyens extérieurs. Qu'il
Ce que perçoivent les sens spirituels considère en outre qu'il s'agit touiours
est ,, obiectivement " existant au même exclusivement des effets de certaines
degré que les' oblets perceptibles aux formes d'énergies perceptibles aux sens
sens physiques du corps tenestre. Pour physiques. Si biett que tous les noms que
cette raison même, ce qui est perçu par nous attribuons aux clroses ne caracté-
Ies sens spirituels, iusque datts les pl,rs risent à wai dir. qre certa'ines cornbir-i-
hautes sphètes de I'auto-manifestation sons d'irnpressions isolÉes stééotypique-
ment petçues. L,o.rsque, par exemple, I'æil
perçoit ûne impression de blancheu",
,- Ia rnain éprouvant une sensation de
lroid, et une cettorine eonsitanæ de It
transposition spirituelle. masse touchée, tandis que I'oreille perçoit
un crtssement dè" q.te cette masse est
Dans Ie monde spirituel, aussi, il y a fo.rlée par les pieds, ,r nous associons Ie
des ,, terres et des mers", det go"g"s pro- mot ,, neige " à I'ensemble de ce. percep-
fondes et de hautes montagnes, des som- tions (.u*quelle, pe.r.rent s'aiouter bien
mets couverts de neiges éternelles, des d'autres sensations encore, telles que Ia
vallées planes et tranquilles emplies de rapidité de fusion ou I'aspect cristallo-
do,lcerr. et de paix . . . morphe des ,, flocotts ".)

Veuille celui à qui cela semble avoir Pour produire Ia pe.ception sensorielle
des résonances ,, par trop terrestre " physique d'un tel ensemble d'imptes-
réfléchir que, même ici-bas, ses percep- sions, il est certes nécessaire que ces

84 85
LE LIVRE DE L'AU-DM,A
DU TEIIdPLE DE L' TERNITE

dernières soient engendrées par des La uolonté agissante fait croître, dans
causes physiques, alors que Ia même I'Esprit, ce qui doit servir notre corps
impressiott globale n'est perceptible pa" spirituel, et Ia même volonté fait que Ie
Ies sens spirùtuels que si des énergies fruit mûr est récolté sans peine .
spirituelles concourent à Ia produire . ,- -,
Seuls les animau.x nous sont inconnus,
S,rr Ie plat't spirituet du *onde des dans les domaines du monde de I'Esprit
causes, existent aussi les notions " d'es- dont il est ici question, encore que Ie
poce et de tetnps " ,, de ca:ulse et simple d.omaine de" lormes du règne ani-
d'ellet ", biçn que nous soyons avec ces mal n'y fasse nullement défaut .

concepts en des rclations essentiellement


différentes de celles auxquelles nous som-
mes accoutumés sur Ia terre, dans Ia vie Cependant, tout ce qui, dans l'ho*-e,
sensorielle physique . t- tient ici-bas ,, d,e Iabête ", a ici perdu son
pouvoir sur nous, ainsi que I'a pe"du
Tout ce que nous vivons d'expérience toute I'hosttlttA qui, sur terre, s'affirme à
ici, dans Ie monde spirituel, est tout aussi notre égard da.ts Ia fotme animale de
ftel que les choses d,r *ottde perceptible manifestation
par les sens physiques, mais ne peut
atteindre Ia conscience que de manière Ce qui, sur Ie plan spirituel, se révèle à
spûrituelle nous so,..s des formes qui correspondent,
en toute beauté, au* fo"mes d"s animaux
Ce qui est de Ia sorte perçu n'est pas
sur Ia terre, n'a cbsolutnent rûen de com-
du tout, non plus, spatialement éloigné
du monde matériel, mais ce n'est plus mun avec Ia noture animoh telle qu'elle
se montre à nous sur terre dat s les fotmes
soumis aux lois qui régissent Ie -ot de
des phétromènes physiques . ,- de I" bete...
I

87
86

f;
I
tl

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I
IJE LI\IRE DE L'ATT-DEIT. DU TEI!yFI"E D'E L'ETERNITE

Po.r" se nourrir terrestrement ici-bas, simplement pour effet de transformer


d'aucuns peuvent cor.sommer Ia chair des cette même fotce en élérnents du corps
animaux et d'autres s'en abstenir, ,- Ià spirituel. Ainsi se trouve par conséquent
cepetrdant, dans Ia vie conditiorrnée par pour Ie corps spirituel, toute eltmi-
"xcl,re
Ies sens spirittæIs, il n'est pas d'auhe natiorr de dechets comme celles qui sont
,, aliment " qrr. Ies équivalents spirituels liées à la condition animale sur terre .
du lruit végétal et des produits terrestres
que sont le vin et Ie poin .
Mais, pour no-bre d'entre vous, tout
(Satts dorrte est-il s.tpe"flu d'aiouter cela semble évidemment bien trop ,, sen-
qu'il s'Bgit ici de ,, pain " exempt de I" soriel ", bien trop analogue à Ia vie ter-
cuisson au louo et de ,, vin " q,ri certes restre pour être admis volontiers par votre
n'.,ennivre " point . . . ) entendement .

Vous oubliez en I'occurrence que s,r. Ia


Mais ,, aliment " et ,, boisson " consti-
terre, aussi, tout événement sensorielle-
tuent, du côté spirituel, aussi, du monde
ment perceptible est toujours Ie ,, .y--
des ca.rses, Ia fo.me spirituelle du tenou-
velhment des forces sensorieiles, tout
bole " d'un phénomène qui demeure
ûnsoûsissable a,r* sens ,-
comme il existe, dans I'existence spiri-
tuelle, un état de rénovation des fo"ces Aussi bien sur Ie plan sensoriel physi-
compa"able au sommeil réparateur dtr à que qru.e dans Ie domaine spirituel du
la fatigue terrestre . cosmos, toute vie se traduit ert ntouve-
ment . -,
Comme toutefois, ,, aliment " ., bois-
", "t
dans Ie monde spirituel, sont des fl
son Or tout mouvement ettge.rd.e une
produits de h force de .rolo.tté, ils ont forme.

88 B9
r
LE LIVRE DE L'AU-DELA DU TEvPLE DE L'ETERNITE

Puisque toute vie est toujours partie tndtvidu.elle serait alors de toute éternité
intégrante cl'une même uie unique, toute sans cesse oblige de repousser et proieter
lorrne est nécessairement aussi , Ie sym- chacun dar,s Ie Grand Tout . / /
6ole correspo.rdant au mêm e mouventent
da.ts toutes les régions de I'uttivers, quel Bien éloignés de ces flots originels sont
qu'v soit Ie mode de per"eption - Ies pa.rvres rêveurs qui ont découvert dans
Ieut subconscient Ie fonds caché d'expé-
un règne de I'Hsprit tel que uo.rs Ie rience de leu"s ancêtres les pl,rs lointains
rêvez et tel que, depuis des millénaires, et éprouvèrent à nouveau en eux-mêmes
on vous a toujours enseigné de Ie rêver : l'inoptitud"e de ces derniers à ressentir
d sons formes, sons symboles, - n'existe tndividuell.ement Ia vie, en se leurrant de
nulle part, à moins que I'on ne se contente faire soi-disant une ,,expérience divi-
de ces règnes de b"..mes évanescentes qui, ne"
pour maints cerveaux, sont ,, Ia réalité " .

La ,, mer informe de Ia divinité sans L. -orrde de Lumière Ie plus intérieur


for-e ", dont parlent les mystiques, est de Ia perception spirituelle, d.t sein
au-d.essus de toute existence. mais, une duquel nous vous apportons ce message
fois perd.rs datts cette mer, vous ne sau- est, il est vrai, quant à sa |orrrnoition,
riez plus jamais vous retrouver I'æuvre de torts ceux qui sont en état
d'ép.o,rve, Ia vie en ce mo.rde spirituel,
Vous êtes sortûs de son sein pour deve- mais chacurr, néanmoins, y de-eure iso-
nir Ia forme etl'expression de uotre uolon- Iément Ie créateut de sa ptoprc expérience
té, mais à supposer que I'un de vous pût de vie
retourner dans les flots originels illimités,
ce qui vous a conféré votre forme Dans une comm:orre action volitive,
90 9t
LE IJVR,E DE L'AU.DE,A DU TEMPLE DE L'ETSRNITE

chaque volonté individueile v coopère à puissance de notre volonté, mais elle


Ia même lormation . -
advient oinsi que nous le voulons .
Cependant, chaque volonté indivi- Dans Ie mottde spirituel, Ies forces
duelle crée néanmoins, pour elle-même créatrices de I. volonté font à elles seules
au sein de notre communauté, sa ptoprc entrer dans I'existence de ce qui est voulu,
vie, sans gêner pour autant nulle autre et, d'autre part, ce qui a été antérieure-
volonté sans pouvoir ment'no.rl,r s'évonouûl sans laisser de tra-
d'ailleurs par I',rrr. de ces dès que Ia volonté n'ert ueut plus ; ett
celles-ci, e soit par une sorte, donc, que Ie pouvoir de Ia volonté
interpénétration mutuelle . touche ici en vérité de fort près à la
notion de ,, toute-puissance " . . .
Mais, bietr q,-.e toute Ia conformation
du monde perceptible par les sens spûrù- Sur Ie plan spirituel de I'L]nivers, seul
Ie -o.tde de I'Esprit qui est collectivement
tuels produise Ia même impression de
,, réalité " q,r" Ie monde des perceptions
uoulu, en conséquence d'..rr" forme
sensorielles plrysiques, notre volonté ne
commune de pe"ception der rens spiri-
se heurte, dans Ie monde spiritucl, à aucu-
tuels, par tous ceux qui éprouvent
tte des résistances qui I'entravent et Ia Ii-
intérieurement I'expérience de vie ici
décrite, est aussi inaltérable et indestruc-
mitent sur Ia terre
tible que Ie monde de. ren. physiques .
Si nous voulons qu une chose soùt,
notre aolonté suffit pour qu'elle ad.vien-
ne... Mais il existe aussi d'autres mondes
de perception par les sens spirituels : -l
des -ondes de connaissarrce obsrure et
'EIIe aduient, ,- tôt ou tand, selon Ia de volonté fouruoyée .
y2
93
LE LIVR,E DE L'AU-DELA DU TEMPI,E DE L'ETERNITE

Ce sont les ^ondes de ceux qui Les créatcurs inconscients de ces


échouent da.ts [e monde spirituel sans sont toutefois constamment en
avoir pu s'affta.tchir de I'étroit attache- ^or,des
Iutte contre leurs antagonistes : - contre
ment aux chimères d'ici-bas et aux toutes les volontés qui poursuivent un
enchaînements de pensées terrestres autre but .
Incapables de s'élever en pleine cons- Vous ne savez pas [a somme d'into[é-
cience jusqu'aux sommets de Io cloire rance .eligieuse, de discordes nationales
connoûssar"ce de I'Esprit créateur, chac..r, et combiett d'autres co.,flits ici-bas ne
de ceu* qui sont enchaînés de Ia sorte se sont que les répercussûons sur [a terre de
forge sur [e platr spirituel de perception un furieuses luttes défensives dans les règnes
mond.e intérieur facfice conforme aux factices que I'homme s'est créés depuis
imaginations dont i[ était deia captif sur I'a,rbe des temps dans les régions infé-
terre, - mais [e produit de sa volonté n'a rieures d.r mor,de d" h perception senso-
pas d'existence d...ab[e . riellespirituelle.--
Puisque cha".rtr veut outr. chos" qu" -I'out
chaq,re autre, I'url détruit sans cesse qui, sur terre, est sincèrement
ce
I'æuvre de I'autre . cru ou ooulu produit dans les régions
inférieures de perception par les sens
Cependant, même ces mondes factices spirituels ûh ,, mo.rde " co..espondant à
subsistent àt longueu, J"e millénaires Ia même crovance et à Ia même volonté,
Iorsqu'ils c{oivent leur existence à d". et celui-ci dure aussi longtemps que cette
conceptions collectiues de I'imagination croyance ou cette volonté subsiste sur
qui furent pendant longtemps entretenues terte et dirige vers ces régions, des êtres
et nourries avec bea,rcoup de foi sur humains animés de cette croyance et de
tetre - cette volonté .

94 95
LE LIVRE DE L'AU-DE.A DU TMæ[.;E DE L'EjrERNITE

T'ous les éléments qui, sur terre, se com- l'Amou, éternel, fondement primordial
6attent, se trouvent également en état de Ia vie irnpérissable . . .
d'hostilité dans Ie monde d'acco-plisse-
ment illusoire qu'ils se créent à Ieur insu
dans ces régions de perception par les No.s qui vivons clans le mond,e éter-
sens spirituels ; et ces éléments qui, Ià, nel, certains de notre éternité, F, nous ne
spirituellernent s' entredéchirent, a gis sent combattons au,cune orientation de Ia
en retour, pôr leurs forces hostiles, sur volonté, ni c'Lucune croyance, pour abs...-
I'humanité terrestre . ,- des ou condamnables q,r'elles puissent
nous apparaître .
Une influence réciproque entretient
ainsi des deu* côtés I'hostilité et la haine .
Nous n'avons à protéger notre monde
spirituel contre aucune espèce d'ennemis,
Cependant, tous ces mondes particu- car tous ceux qui pourtaient nous être
Iie.s, hostiles sont incapables d'atteindre Ie
I'Esprit, sont un jour anéantts, leur exis- monde dans lequel, spirituellement, nous
tence semblerait-elle assurée pour d.* vivons
éons I
Quoi qu'ils aient jamais pu entendre
Le se,..l monde spirituellement conformé à notre propos, -, quels que soient Ieurs
dont Ia durée soit éternelle est celui qui jugements sur nor.f,s, à travers leurs opi-
doit sa création à une volonté collective nions et Ieurs illusions, -, ils ne savent
éternellement uraie, pénétrée par Ia tout de même pas de quoi nous
Lumière de Ia connaissance, et ino,ltérolble "errdorrs
témoignage, pas plus qu'ils ne pourront
parce qu'en elle toutes les volontés d'affir- I'app"endre avant que leur cécité spiri-
mation individuelle s'id"entifient avec tuelle ait pris fin . . .

96 97
IJE IJYRE DE L'AUOELA DU TEMFI,E DE L'EITERNITE

Leur volonté hostile ne saurait donc Une telle volonté et une telle compré-
être dirigée que cuntre :une imoge de leur hension existent néanmoins.
propre création et iamais contre nous-
mêmes ni contre notre -onde spirituel . ,- Et bien que plus d'un appel nous
parvienne comme Ia lache jérémiade d'un
Or, nous voyons, à d", proiondeurs être humain qui se lamente sur les devoirs
insondables au-dessous des hautes cîmes qui lui incombent, d'autres cependant
qui sont notre demeure dans I'Esprit, ces nous appellent aussi, qui, en vérité, ont
mondes spirituels périssobles que Ia deia accompli tout ce qu'on pouvait
volonté asservie ù la tene s'est créés, et exiger qu'ils accomplissent de par leurs
nous sommes toujours prêts à en libétet propres forces .
ceux qui veulenf se laisser déli.r.er .

Nul ne peut être libgre par nous, qui Ce sont ces derniers seuls que nous
de sa propre votronté pute, en toute sincé- pouvons déliv"e" de I'emprise de ces
tité ertvets ïui-même jusqu'en son tré- régions d'illusion temporaire I
fonds, n'exige de lui ce qu'il y a de plru
éIevé et de phts lumineux, avec une foi PIus que toute autre action spirituelle
inébranlable en I'aide de I'éterttel en notre pouvoir, cette æuvre de deli-
Amou" ! vrance nous est sacrée I

Bien rare est Ia volonté qui se mani- Nous ne connaissons pas de joie plru
feste de cette manière, td bien rare grornd.e que celle d'aider I'un de ceux qui
I'intelligence dr.r fait que seul I'épuise- s'efforcent de se surpasser eux-mêmes, de
ment des forces propres établit Ie droit sortir des ténèbres et de s'élevenners Ia
d'êtresecouru... lumiùe . . .

98 99
LE IJ\IR,E DE L'AU-DELA DU TEiIPI,E DE L'E[ERII[[E

Læs autres sont tenus de parcourir une rigueur à nul humain de ce siècle qui
voie dont nous n'avons pas à parler ici . ferait ainsi preuve de prévention envers
mes paroles .

Eux aussi reconnaissent tôt ou tard que


le monde spirituel illusoire qu'ils se sont f)ans votre intérêt, cependant, je vous
créé n'est pas Ie monde de I'acco-plis- conseille plutôt d'accueillir ces révéla-
sement perdurable . tions comme Ie récit d'un homme qui a
maintes choses à vous dire sur de Iointains
Dure et amère leur est alors cette cons- pays tels qu'il ne vous a pas encore été
tatation, et Ie sentier qui seul leur offre possible d'apprendre à les connaître .
encore Ia possibilité d'atteindre un jour Ia
Lumière est parsemé d'épines . il est possible, aussi, que certains
d'entre vous soient même choqués
Les éons peuvent alors s'ajouter aux d'entendre ici autre chos" que ce qu'ils
éons, avant que Ie chercheur ne parvienne ont accoutumé d'entendre iusqu'alots de
enfin quand même au premier des degrés Ia bouche de gens qui, égarés par leur
qui Ie conduiront vers la Lumiète, ,t i illusion, s'imaginent avoir pénétré, Ieurs
I'accomplissement ilolinrinf de son aspi- seils intérieurs éveillés, Ies régions du
ration, -, à Ia solultce originelh de .ort monde spirituel .

Etre .
II convient à ce propos de considérer
que certains humains, pourvus à cet
To,rt ce dont je porte ici témoignage égar'd de dons, particuliers, sont certes
pourrait fort bien être pris par certains capables, au prix d'rtt entrainement préa-
pour les rêves étranges d'utt ,, mystique " Iable, de s'ettgager dans les domaines les
obsede par son imagination, et ie ne tiens plus ;nférieans et les plus périphértqucs

100 r01
I,E IJVR.E DE L'AU.DELA DU TEÀtrPT,E DE L'ETER,NITE

du__règne illimite de Ia perception senso- sont, - strns exception - des hommes


rielle spirituelle. Mais r.rl pÀ"-i ceux-ci qui, dans Ie meilhur des cas, ont eu tout
au plus accès à I'une ou I'autre de ces
régions inlérieures que i'ai appelées les
,, règnes riverains " du nnode spirituel de
perception .

Certains de ces égarés peuvent sans


doute .end"e compte, €n toute bonne
Le petit nombre, même, de ceux foi, de choses qu'ils ont effectivement
auxquels cet héritage est confié et qui aperçues da.t. I'ttn de ces ,, règnes rive-
naquirent ici-bas de;a mandatés en ce rains ", orr que, même, un humain vivarlt
sens, durent en tous temps acquérir dans I'au-delà, pris par eux pour un
d'abo.d sous une haute direction un ,, maltre ", entreprit de leu, montrer, Iui-
savoir spirituel considérable et un pouvoir même trompé pôr Ia frénésie de son
pratique. avant que, après de Iongues illusoire ,, certitude " .
années de mise à I'épreuve, ils ne fussent
-
finalement reconnus comme réellement
,, éprouvés " . un témoignage authentique àe notre
monde de I'univers spirituel est bien plus
Par contre, Ies ,, voyants " qui se rare que vous ne pensez I
cr'oient autorisés à vous exposer avec
une franche a.tdac" Ies ,, résultats de Ceux à qui, parfois, un tel témoignage
Ieurs recherches sur des plans supé- pan'int, le gardèrent pour Ia plupa"t très
rieurs ", comme s'il s'agissait Ià de domai- secret, par crainte de profaner une chose
nes ouverts à I'investigation scientifique. sacrée en divulgant à chacun ce qu'ils

102 103
IJE LME DE L?UTDEITA DU TEMPLE DE L'ETER,NTT'E

avaient eu Ie privilège d'apprerrd.e de Ia Les révélations que ma parole transrnet


sorte .
ici émanent de ma nature spirituelle éter-
nelle, et je rends témoignage d'un monde
Ce fut touiottrs exclusivement du petit spirituel da.ts leq,rel ie vis avec rnes
provinrent Frères dans I'Esprit, cependant que
simultanément je partage err outre avec
'"*Ji:l: vous Ia vie sur cette terre, assujétti à tous
Ies devoirs terrestres, et bien éloiEné de
Toutefois, ces révélations vouloir m'y soustraire
ne furent .

jamais faites qu en secret, et isolément à


des tndividus qui, jour et nuit, s'effor- Je n'apporte d'ailleurs pas uniquernenl
çaient de pa".rentr à I'tllumination . un témoignage de ma propre connais-
sance, car chaque mot que j'écris est
simultanément conçu à I'unisson spirituel
Or, par cette façon de répandre le, constant avec Ia connaissance de ceux
semences, Ia récolte d.r fruit est demeurée qui sont me_s Frère. dans I'Esprit et rne
p_ar trop mesquine, en sorte qu'il convient
sont unis en tant que Prêtres du Temple
désormaisd'offrir à tout le-mond.e notre de I'Eternité .
connaissance expérimentale darrs Ia
mesure où Ia parole humaine permet de
I'exprimer .
P,rir." chacun de qui liront ces
"eu*
paroles - faire abstraction totale de Ia
Je ne me présente pas à vous en récla- personnalité extérieure d. leur auteur, et
mant que vous m'accordiez une corrfiance se demander seulement en son ptoprc
plus grande qu'il n'est généralement cæut s'il peut y trouver I'assentiment a\ ce
d'usage entre honnêtes gens . qui est offert ici I
104
105
LE LIVRE DE L'AU-DELA DU TMIPLE DE L'ETERNITE

L'ossentirnent du cæu, ne sera d'abord monde d'éternel accomplissement présen-


que très faiblemenl perceptible, si le lec- tant autant d'éléments semblables à ceux
teur est encore animé de pensées et du mond e physique de matrifestation .
d'idées influencées par les règnes rive-
rains inférieurs du mode spirituel de pet-
il y a , semble-t-il, Ies plus grandes
diffic,rltes a acquérir Ia notion que Ie
ception sensorielle .
monde entier des manifestations percep-
tibles par Ies sens physiques, depuis les
Plus haut i[ aura delà s,, s'élever au- plus petites jusqu'aux plus grandes, est Ia
dessus de cette zor,e d'influence, lllus
réplique de mondes de perception senso-
clairement ressentira-t-il dar,, son for
intérieur Ia r'érité de -er paroles
rielle spirituelle . .
.

Ainsi pouna-t-on se croire en droit de


Toutefois, celui qui. fût-ce inconsciem- rejeter sans examen tout ce que i'avance
metrt, coopère à Ia créotion de mo.tdes à ce sujet, dans Ie domaine der fables et
inférieurs dan. Ia zone riveraine de peo- des rêves humains d'espérance.
ception pa. Ies sens spirituels et qui. par
conséquent, se trouve sous I'empire de Mais une telle eneur de jugement
I'action exercée sur lui en retour pa, Ies ne saurait néanmoins affecter en rien Ia
produits de ra propre imagination, celui- structure effective de h réalité . -,
Ià, dis-je, n'éprouvera guère Ie besoin de Si ce n'était une superstilion mille-
se Iibérer de .es propres entraves . naire, que Ia réalité spirituelle puisse
être dévoilée par Ie jeu du raisonnement
De même, tous ceux qui prennent Ie Iogique, il v r beou temps que cette réa-
domaine .le Ia pensée abstraite pour Ie lite, dont j'apporte ici Ie témoignage,
règne de I'Esprit ne pourront que sourire n'aurait plus de secret ni ne ferait plus
à I'idée de I'existence dans I'Esprit, d'un de doute pour personne I

r06 rw
IrE IJVRE DE j'AUTDEIIA DU TEMFI,E DE L'ETER,NITE

_ Bien plus près de Ia vérité sont les corps terrestre, c'est après cette mort
doctrines des systèmes anciens, seulement que I'expérience viendra cor-
"eligieux
car dans Ieur symbolir-",îi." a", riger leur erreur, si lounde de conséquen-
ses se sont conservées jusqu'aux temps"fr.- ces I
prése-nts, qui portent clairement Ia mar_
q_ue_d'êtres humains réellement conscients IIs ne feront pas g.and cas de l',,ossen-
de I'au-delà . timent du cæur " et, malgré toute leur
qu'ils
A celui qui, de nos jours, sait encore n qui
interpréter le langage de ces doctrines terre,
symboliques, je ,,'upp."rrds certes rien de pourrait Ies conduire à un clair juge-
nouveau en enseignant que pour I'Esprit ment .

éternel de I'homme, it ntxiste .rrrll"


Ce ne sont certes pas les plus mauvais
autre ,, béatit.rde véritablem ent éter- qui, pour des raisons qu'ils croient bo.r-
nelle que celle qu'il peut trouver au sein
nes, identifient Ia mort du corps terrestre
même d,. monde de I'Esprit, tout de pJrysique avec I'on éantissement d,Altntttl
Iumière, avec sa .ichessà infinie de de Ia conscience, mais il est fort
forrnes et de symboles primordiaux, * difficile de les arracher à leur erreur, car
qyec ses possibtlités variées à I'infini, ils sont à ce point esclaves àe I'crpporence
d'accomplissement du vouloi, Ie plrrs pu,
qu'elle leur fait con.sidérer Ia notion
et Ie plus haut . . .
caractère périssable des
comme également pro-
hère so.rmise à de tout
Q.rarrt à ceux qui s'imaginent que olufr:es lois...
I'aptitude de I'homme à s'éprorrrrer cons-
ciemment p"end fir' avec Ia mort du Sans doute I'être humain tangible aur

r08 109
IrE IJVR.E DE L'AU-DEIrA DU TETVIPLE DE L'ETERNITE

sens matériels est-il, par Ia mort de .o,, que cette volonté, ou Ia conscience de soi
corps terrestre, à jamais an'éanti ! déterminée par Ia forme qu'elle s'est
acquise, puisse être, aussitôt après Ia mort
Ce qui subsûste, c'est Ia volonté éter- du corps terrestre, en q.telqrte sorte
nelle, formée de sa propre substance, élevée dans un état de ,, béatitude
-- telle que, jusqu'à Ia mort du corps, éternelle ", orr plongée danr un ,, tour-
elle s'est exprimée dans ce corps même et ment sans fitt ".
pcr les forces de celui- ci,, ,- ainsi qnre Ia
conscience de soû da.ts cette forme de
L'élémetrt impérissable qui précéde--
volonté telle qu'elle était ressentie ment s'exprimait dans Ie corps terrestre,
sensoriellemertt, aussi, dans Ie corps ne s' ,, errvole " at cunement, nott plats,
terreshe, jusqu'aux derniers instants de
dans les haute,rrs des nues ou ,, .te"s les
sensibilité lucide .
toiles "
Or. ces deux éléments sont, en vérité,
suffisants pour que I'état qui succède à II se produit seulement un chongement
Ia mort physique puisse être qualifie de du de percephon, et Ia volonté
^od.econsciente, détochée du mode
,, sttrvie ". côr même Ia vie tenestre n'est éternelle
pas autre chose que I'erpressûon, perçue terrestre de pe"ception, devient capable
per les sens, de Ia volonté éternelle de perce.roir au moyen des or$anes sen-
déterminée par la fo.me q..'el[e s'est don- soriels de sot corps spîrituel, qui seuls,
née, et fixant par Ià sa conscience d'elle- d'ailleurs, Iui permirent de faire dès sa
même . vie sur terre I'expérience d.t spirituel, que
celle-ci ait été riche ou restreinte .

C'est en revanche à bon droit que Ie Quant à ce que I'ott perçoit tout
raisonnement logique se refuse à admettre d'abord, une fois qrre les organes sen-

il0 1t1
I,E LIVRE DE L'AU-DE[4 DU TEMPI,E DE L'ETER,NITE

soriels physiques échappent à la cons- aussi, a-t-on conscience d" l'éterrrelle


cience, je I'ai déja minutieusement décrit Réolité, porteuse en soû de toute forme
.la.,r le premier chapihe de ce livre . de I'être .

Seule une volonté encore imprécise,


rlo'r errcore sfire d'el\e-m6me, aspire à
Malgre toutes [e, formes particulières I' ,, inconfotmé " -

-Clariftée, en nevanche, affermie en


elle-même sous une forme nette, con-
cevant I'ordre selon na rnesure et Ie
monde de I'Esprit Ie plus interne et Ie ,tombre, Ia volonté éternelle conduit
plus éIevé . forcément, àt chaque degré de so., expres-
sion, à des formes man|{estées dd[tntes,
Seules les formes perçues diffèrent, -- et sa felicite suprêrne consiste à pousser
ainsi que Ie degÉ de luadtte de con- Ia création de sa propre forme yusq,.r'à
noissance individuelle au sein du Ia perfection dont elle est *rrr""piibl;. . .
domaine de perceptior-r considéré .
Tout ortiste possédant réellement des
PIus cette connaissance est élevée" clons de création, et aussi maint autre
plus pu.ement I'éternelle volonté, dorri ,, ctéateltt " sur Ia terte, connaissent
Ia forme accuse alo"s deia Ia netteté de il est vrai un lointain rcflet d'une telle
torme du cristal, se ressent dans sa cons- félicité, mais ce n'est que du c6té spirituel
cience d'elle-même comme Ia créatrice de I'univers qu on peut épro.r.re, dans
des formes manifestées, de substance sô plénitud"e ce qui n'était sur terre
spirituell€, - et d'autant plus clairement, qu'un ptessentiment .

fi2 113
IJE LIVR/E DE IJ'ÂU-DELA DU TEIIfiPIJE D'E L'EfERNmn

C'est pourquoi I'édacotion de Ia s'arracher aux brumes crépusculaires au


volonté, p_ar I'utilisation de ses propres quelles des notions confuses
instincts de création de Ia for-" In de I'Esprit Ie font errer à
première et Io plus nécessaùre des "ri
disci_ pourra un jour atteindre à Ia
plines spirituelles ; elle constitue Ie clarté de la Lumière spiritrrelle qui est
prem.ier pas sur la voie conduisant au notre souffle vital .
monde éternel, au sein même de I'Esprit. -
Alors, Ie chercheur se .endra compte
que les mille ,, Çuestions " qu'il se
No.r, som.mis, en vérité, plus près posait en vain das Ie début de son
de vous que vous ,,e I'imaginez, chemin ne peuvent recevoir de réponse
sommes même avec vous, où que - nous pleinement -satisfaisante qu'ou terme de
vous
s_oyez jamais. car ce qui en vous tient ce chemin . -
de I'Esprit vit aternàllement d.rr. - l"
mo.de spirituel qui nous est ouvert, C'est pourquoi les Guides de I'homme
bietr que vous ne soyez pâs encore en vers Ia Lumière spirituelle sont tenus
mesure d. ,ro.rs identifier avec votre être d'exiger avant tout Ia ,, f oi " g,ri, en tant
spirituel éternel qtte force vivante déclen"h e l'impulsion
à vouloir cheminer plu, auant
A cette sensation d'identité, vous ne
sauriez._ parvenir avant que votre volont,é
éternelle ne se soit parachevée en une
-"i u seuil du chemin qui mène au
_forme pure et nette selon I;Ord." T'emple de I'Eternité, Ia ,, ïd " est
Ia l,oi indispensable car Ia ,, cortnctissance "
n'est donnée qu'ù celuû qui a su atteindre
Seul celui qui, sans répit, travaille à en lui-même Ie but ulttme d,, chemin .
l14 115

À..
I.E IJVRE DE L'AUDEI./\
DU TE[tilPLE DE L'EiTERNITE
Celui qui est incapable d" ,, c',:oite " leurrent orgueilleusement d'être au-des-
qu'il atteindra un jour ce but ne fera
certe_s pas I'effort qu'exige Ie pa.rcours, 9us d9 toute ,, sagesse scolastique pro-
fane " I
et celui qui se dérobe à cet effort ne peut
en @r.tcun ccrs parvenir dès ioi-bas à une S'il est vrai que Ie savoir spirituel
,, connaissonce " certaine dans I. peut être ccquûs par des raisonnements
ne
domaine de I'Esprit I intellectuels, il n'en reste pas moins qu'il
est certes susceptib[e d'orid.er I'entende-
_[Jne telle ,, connaisance " peut cepen- ment à saisir des choses nouvelles . .
dant vous échoir même si, pendant votre
vie sur terre, vous ne parvenez pcs à La connaissance dans l'Esprit ne peut
avoir lib"e et vivant accès darrs les être acquise de Ia même manière q,ru I"
règnes les plus élevés de I'Esprit science profane de ce monde,
.
-.i, Ia
connaissance roltionnelh des rapports
Or, celui qui est devenu ,, connais- terrestres ne saurait pas davantage s'ob-
sant " des choses de I'Es prit, a en vérité tenir autrement que par Ie trauail de Ia
acquis dovantage que s'il possédait toute toison .
Ia science de Ia terre . . .
Ce que I'intelligence terrestre découvre
II se reconnalfua lui-même en nous, et,
uni à nous, Ie royaume de Ia Lumière 8... Ies moyens sensoriels physiques
d'investigation ne saurait jamais être
deviendra sa pahie éternelle I I'oblet du mode d'investigatiln d", .".r,
spiritræIs ; et jamais il ne peut y avoir
On ne doit cependant pas croire, en contradictûon entre les d".r*
vérité, que Ia connaissance spirituelle -oâ", de
connaissance, si ce n'est en conséquence
soit accessible à ceux-là seuls qui se du defaut d'aptitude à connaltre .
fl6 117
LE IJVRE DE L'AU-DEIITIT

C'est seulement la otr /init tout ce que


Ia pensée peut ,, concevoir " q.r" I.
naiss_ance_ pat petception sensorielle"o.r-
spi-
rùtuelle devient possible : porr dela
toute science humaine profane I
-

L',UNIQUE nÉerrrE

118
L'IINIQUE R,TAIJTE

J-urru*E que tu commences à


présent à errhevoir Ie mystère du monde
des causes, qui, éternellement fécondant
et enfantant, se révèle dans tous les
domaines de perception, en une aborr-
dance infiniment variée de manifesta-
tions

Ou bien ta sensibilité intérieure


manque-t-elle encore de subtilité parce
que tu nlas pas pris coutume de
I'affiler ?

Ert ce cas, peut-être ne ressens-tu pas


grand chose du mystère que me. paroles
doivent te dévoiler, ou donnes-tu à ces
dernières un sens q,r'elles ne comportent
pas?-
tzt
LE I.IVRE DE L'AU-DH,A - IJ'UNIQUE R,EAIJITE

Ainsi dois-je à ce propos te rappeler


encore que Ia réaltté reste toujours Ia
même et l'unique source des couses,
même si elle est perçue selon les modes
les plur différents dans les mondes
manifestés, physiques ou spirituels .
,, Avtdyâ ", I'ignoronce,
est à bon droit , I. ,og".." La pensée philosophiq.-.e a .,, de cette
,, réalité " unique une lointaine intuition
"Jii,upeut t" r",^","f
iJÏï:iÏ
de Ia connaissance
;::l: et elle I'a
en soù "
dénommée : ,, Ia Chose

Cependant, la spéculation philoso-


phique, même Ia pl,rs *ubtile et Ia plus
Tu u, à présent entendu, à maintes perspicace, est absolument incapobl" de
reprises de;à, qu'entre ton monde de Ia pénétrer iusqu'à c:ette ,. chose " elle-
perception sensorielle physique et Ie même
mo_nde de I'Esprit, I'unique blrrière est
celle qui sépare des lacultés d" percep- Se,rle l'expérience pratique permet
tion de deux modes différents . de Ia saisir et seuls les Maîtres éprouvés
d'utr mode de connaissance antique et
C'est à dessein que je me suis souvent secret sont réellement .apoblet de cette
1épété, et
je vais devoir me répéter encore expérience pratique
dans Ia suite, afin que cette vérité fon-
damentale pénètre ta conscience aussi IIs sont aussi les seuls à pouvoir guider
ptofondément que possible . vers cette expérience pratique leurs
122
123
IJE IJVR,E DE L'AU.DE.A L'TINIQUE REALrIE

successeurs élus à cette fin des avant peut, certes, aveugler bten des yeux I
Ieu, naissance
Il te faut, tout d'abord, apprendre à
C'est ainsi_ q-u_e_ moi-même j'ai acquis ,,voil" ! -
iadis ce qu'il fallait que j'acquisse en
ce domaine .
II faut que ta vue devienne hibre, en
sorte qu'elle puisse percevoir ce qu'elle
veut voir, et n'être plus controinte àr
percevoir snulement ce que la plupart
des humains sont uniquement en
mesure de voir
Rao,hta, cause prernière de toate et de
chaque manifestation ? !
il faut que ton æil apprenne à voir
vers I'intérieur, ainsi qu'il sait voir.
jusqu'ici, vers l'extérieur seul I
J" ln",r* en tenter I'essai .
- Mais il II ne s'agit cependant pas simplement
me faut à cet effet adresse" dès Ie debut d'acquérir une autre faculté ,, visuelle " ;
un pressant appel à ta senstbthtl Ia plus il faut que ta foçon de sentir tout entière
intime, et Ia prier instamment de - .ubisre une rénovation
venir en aide, car c'est seulement si-ece
qui en toi tient de I'Esp"it peut s'unir Ton propre ,, sentiment d'ertster "
à mes enseignements, que tu sauras doit s'affranchi" des liens qui jusqu'ici
saisir intérieurement Ia vérité . I'ense""errt encore, si tu veux ressenfûr
avec une certitude inéb.anlable I'unique
Ton regard, yusq,r'ici, est encore ébloui ,, RéoIîté ", cottÂte première de toute
pa. I'éclat d'une lumière éphémère qui manifestation

t24 l2s
I,E LIVRE DE L'AU.DE[,A L'UNIQT'E RE.ALITE

es fils magiques parcourent ce bie., qu'on ait coutume de parler indif-


fére--ent, dans les deux cas, de forces
-orde extérieur des sens physiqræs, ,, mystiques ,, surnaturelles ou
aussi, et si tu t'efforces avec persévérance
d'rppre.tdre à voir vers I'intiri,eur, tu ne ,, occultes " .

tarderas pas à savoir disttnguer le modn


de maniÏestotion de ce -o.,de extérieur L,'ensemble du monde physique de
de Ia causa.Iité qui se révèle en lui manifestation qui t'environne, y com-
.
pris ton propre corps,
-
- €st I'*..n.e des
'fu sera, surpris de dé.ouvrir que ia forces spirituelles d" I'Etre originel, qui
RAaIttA unique de tout -onde manilesté s" d.érobent aux sens terrestres ; et tous
est saisiss.ble aussi dans I" mode .er,- Ies mo.tdes spirituels sont, pareillement,
soriel physique .le manifestation, sous des formes de manifstation de ces force,
I'aspect des force s spirituelles cachée, cle causales
I'Etre originel, fo.ce. dont bien souvent
des humains fiirent I'expérience, mais C'est un changement d" mrsde cln
dont I'existence est néanmoins niée par perception qui nous fait éprouver les
be...coup parce que I"u, expériencc effets de ces forces comme ,, ,.rorrde "
ignore tout d" ces forces physique ou spirituel selon Ie cas

Celui qui a eu Ie privilège d'éprour.,


ce dont il s agit ne saurait plrrs être T., dès lo.s que I' ,, Au-
troublé par Ie doute d'autrui ; et sa "o-pre'dra.
d,ela " n'est pas, du point de v,re des
propre expérience Ie préservera d.. dat - causes, un autre monde : mais simple-
ger de co.tfond.e éventuellement ces ment Ia conséquence d',rrre autre façon,
forces avec .elles qui proviennent du .to.rvelle et encore inconnue de toi,
domaine invisible de Ia nature ph.ysique, dt pnrcvoir les effets des mêmes forces
t26 127
LE LIVR.E DE L'AU{DET,A
L'UNIQUE REALITE

cachées de I'Etre originel, forces dont tu tu ne perçois rien cl'aulre de ,, réel ", €r1
as appris à observe. Ie dé"oulemenb ici,- dehors de ce qu'ils te permettent de voir.
bas sous I'aspect de c" que tu nommes
I' ,, Er,-deçà " -
Mais, puisque tu es toi-même urle
-l-a ., partie " de I'éternelle Raaltté, ainsi
conscience n'est pas, il est vrai. Ia
que toute goutte cl'ea., est dans Ia *e.
créatrice d" I. Réolité, car eile est elfe-
une partie de Ia mer, tu portes également
même une ,, partie " de celle-ci,
en_ toi, potentiellement, toutes les possi-
elle est elle-même I'..ne des forces spiri-
biliteu inhérentes à l'éternelle Realite, de
tuelles cachées de I'Etre originel, mais.
" -
d.rrs I' ,, En-deçà comme drrrs I' ,, A..-
même c1.re dans Ia me" chaq,re goutte
possède toutes les p"opriétés de I'ea.r de
dela ", elle est Ia créatric" d.e Ia rnanière
mer
d.ont se présentent pour toi les eflets des
mêmes force.
De Ia sorte, tes facultés de perception
ne sont pas limitées à celles d" ton
Au mode de perception de l' ,, En^ organism e physique, car tu es toi-même
deçù ", s€ rattache une suite d'effets de de nature spirituelle et à tout jamais
ces forces qui t'est très familière, parce possesseur de ton organisme spirituel .
que résultant des fonctions de tes sens
physiques .
Dans ton organisme spirituel, tu pos-
sèdes d'autres organes sensoriels que
C'est par ces sens, qui te sont donnés connai s et qui,
ici-bas, qu'est strictement déterminé tout rituel, ent par-
ce que tu perçois tout ce que tu reconnais sens d" ton
comme réalité su" Ia terre. C'est pourquoi corps terrestre ici-bas .

128 t29
I,E LIVI1E DE L'AU-DEIIT L'IINIQUE R,EALITE

Par tes sens spùrûtuels, tu deviens, et c'est ainsi que, passagèrement et selon
dar,s l' ,, Au-deh ", Ie créateur de ton tes ordres, il voit, entend et ressent aussi
mo.tde spirituel manifesté, tout comme, avec ses sens spûrûtuels, et qu'il clevient
sur terre, tu es maintenant. sans t'en grâce à eux Ie créateur de ce qu'on lui
douter, Ie créate.., d.. monde physique demande de percevoir
manifesté tel qu'il est perceptible pour
toi Ce n'est pas toi, qui lui montres ce
qu'il voit, et il n'aperçoit certes rien
encore de ce qui, dans les morrdes mani-
Consrdare, pour venir en aide à ton festés de I'Esprit, est collectivement
entendement, I'exemple d'un homme en visible pour tous ceux qui les perçoivent.
état d'hypnose I
Tu guides simplement son imagina-
II voit, entend et ressent tout ce que, tion créatrice, et comme ses sens phy-
par suggestion, tu veux lui faire voir, siques sont entravés, il est en même
entendre ou ressentir et, pour lui, tout temps capable de perception au moyen
cela est véritablemnt existant de ses sens spirituels ; si bien que scr
volonté crée passagèrement, en ,.rb.trrr"u
Tu crois fermement qu'il succombe à
spirituelle, Ies équivalents de ce que tu
une illusion issue de ta volonté I'as incité à imaginer
- et err
réalité c'est toi seul qui t'abuses par Ce n'est pas le baton de bois que tu
cette opinion m.ême I appliques sur sa main, en lui suggé-
-
rant qu'il s'agit d'u., [", rouge, qui
Tu n'as fait qu'affranchir momentané- produit Ia brûlure dont la cloqu" appa-
ment I'hypnotisé de l'obligation d" se rait aussitôt sur Ia peau, ,- mais c'est
fie, exclusivement à ses sens physiques ; Io forme manifestée d'une tige de 1",
130
t3t
I,E IJVR,E DE IJ'AU.DE/T L'UNIQUE R^E/IIJTTE

etbien Ie apporte
des
s,rr tior, releve
des sen limités et
superficiels, cet exemple peut néanmoins
t_e montrer que tes présentes possibilites
de perception, dues aux sens plrysiques,
constituent I'wùque réalité - ne sont pos les seulnt existantes

Nous autres, êtres humains, nous


vivons tous, ici sur Ia terre, comme en
un état d'Irypnos e collectir",e. Si bien que
pourra à peine concevoir alors, à I'état nous ne pouuons percevoir ici d'autre
de veille, que ses perceptions ne se façon que celle dont notre ,, hyp-
rapportaient pcs au monde des sens notiseur ", qui est en ce cas notre
volonté ,, in-née ",
physiques - nous permet de
percevoir ; et notre volonté ne serait pas
Son expérience n a pu être aussi dans Ie domaine terrestre si sa te,rdance
ne Ia poussait à se manifester dans Ie
mond" sensoriel physique
Dès que nous savons inverser I'orien-
tation de notre volonté éternelle, tem-
porairement dirigée vers Ie domaine
physique, norrs apprenons à connaître
Err.or" que I'hypnose ne soit citée ici d'autres modes de perception et les lois
qu'en .rue de faaliter Ia compréhension, qui leur eont ptoptes .
-
132 133
I,E IJVRE DE L'AU-DE[.A
L'UNIQUE REAIJTE

pouvoir être conduit vers les haute,..s du


mond.e spirituel éternel de Ia Lumière, le
-onde de I'accomplissement .b.ol,, . -
De même, nous ne saurions que faire
de tout homme qui n'ait renoncé à tous
ses désits égoistes, car sa seule existence
drrrr la région spirituelle qui nous
Toute ,, crainte de Ia mort " est environne équivaudrait à I'effondrement
due à Ia résistance qu oppose Ia volonté de celle-ci dans Ie dgsordre et Ie chaos,
orientée vets le monde physique, à I';n-
version de I'orientation q..'elle s'est - à supposer qu'il fût jamais possible
à un tel humain de se hisse, d.n.
donnée dans I'acte de Ia ,, " hors I'Esprit jusqu'au règne suprême de Ia
"h.rt"
du sein de la Lumière éternelle .
- - Lumière

Peut - être comp.errds - tu désormais


T., pourras maintenant comprendre pourquoi i'ai fermement déclaré que
que tout homme qui, sur terre, n'est dans ce règne nous sommes tous animés
d'une seuln volonté dont I'orientation
ne saurait changet

Drrr. Ie règne de I'Esprit, nous


sommes delrenus Ies maîtres souverains
de I'unique Réalit{, - par Ia fusion avec
propre maître incontesté, avant de celle-ci de notre volonté unie drn.
134
t35
IJE LIVRE DE L'AU.DEiLA L'UNIQUE R,EAIJIFE

Iaquelle chaque volonté individuelle que souh ait, désir, ou bie., expression de
s'identifie à Ia uolonté commrtne quelque penchant déterminés par une
C'est ainsi que nous devînmes dar,. fonction cérébrale
Ie règne de I'Esprit les créateurs cons- Si Ia véritable volonté éternelle de
cients d,., monde manifesté Ie plus élevé I'homme obéissait sur terre à ses d.ésirs,
et Ie plus pur. tout' désit et souhait seraient
Pour autant que darr. un état ne nécessairement"haq,te
exaucés
conrraissant ni commencement ni fir-r, ,-
ptrisqu'il est toujours lui-même à Ia lois Mais il n'en est point ainsi, comrne
['un et I'autre. - il puisse néanmoins "hacott
sait, et, en vérité, on peut savoir
être parlé d' ,, accomplissement ", norr-s gré au Ciel de ce que tout désir ne soit
savons que le nôtre depend de no-rre pas appuyé ici-bas par une uolonté...
effort incessant et- conscient à créer et S,rr I"
terre, notre volonté éternelle ne
mtrintenir Ie plus élevé et Ie plus
lumineux des mondes manifesté. d^r,. ,, veut que dans les lim.ites que lui
I'Esprit, monde qui est derrer,., notre assigne Ie mode d"e perception uouh, par
champ d'action aussi bien que notre elle, quand bier't même les dés;"s n'an-
Temple d'adoration raient, errx, que trop souvent et trop
volontiers tendance à fronchi, ces
Nous ne ,, sommes " rien d'autre Iimites .

que ce que notre volonté éternelle unifiée


veut que nous soyons I C'est sur [e seul plat-t spirituel, duts
I'autre mode de pe"ception, - er.rê notre
volonté peut aussi vowloir autrement
C" qu on nomme ,, aolonté " , strr
Ia terre, dans Ie langage courant, n'est La, I'envofrtement hypnotique de

136 137
LE LIVRE DE L'AU-DELA L'TINIQUE REALITE

I' ,, En-deça est rompu et Ies autres Ainsi que je I'ai dit précédemment,
possibilités d" perception, virtuelles en tout ce qui jamais, au cours de séances
nous, peuvent alors se manifester spirites, a pu être pris pour la ,, maté-
" d'rrn trépossé, de même
rialisation
que tout phénomène physique qui
C"l.t'expliquera une fois de plus puisse, en ces séances, être obserwé, sont
pourquoi il est si insensé de croire que I'ceuvre exclusive d'êtres qui, tout ert
ceux qui sont morts à ce monde ter- Qchappont en géné"al à Ia perception des
restre puissent se ,, matérialiser " pour sens physiques de I'homme, n'en appar-
entrer en rapports avec les habitants de tiennent pas moins au monde physûque.
h terre
L.e.." organisme invisible n'est n.rll"-
Cela signifierait que ceux qui sont ment de nature ,, spirituelle " et ils
enfin ItbArAs de Ia contrainte hypnotique ne peuvent rien percevoir dn domaine
du -ode physique de perception pour- de I'Esprit
raient y succomber à nouveau
-
IIs disposent, en ,
d'organn,
revanche
Même si cela était possible ,, selo., sensoriels hautement développés, dar,s
Ies lois naturelles ", ils ne sauraient plus Ieurs corps physiques normalement
vouloir un tel retour, puisque Ia volonté invisibles pour I'homme terrestre. Ces
est alors depuis longtemps affranchie de organes sont, il est vrai, de nature
sa propre emprise hypnotique, indépen- physique, et ne produisent que [" -od"
damment du fait que Ie mode sensoriel de perception de I' ,, En-deçà ", mais
physique de perception ne peut s exercer Ie,rts facultés fonctionnelles surpassent
que par les fonctions des organes phy- extraordinairement celles d". organes
siques sensoriels de I'homme de Ia terre
138 139
LE LryR,E DE I-'AU.DELÂ L'I'MQI.'E RTAIJÎE

les sens humains ne peuvent pas


percevoir consciemment, sont en un
certain sens assez ,, se-blables " à
I'homme, mais jamais ils ne furent
ontérieurement des humains, et jamais ils
niques . - ne pourront devenir des êtres humains.

il s'âgit plutôt de créatures qui sont


aussi p"oches de I'organisme physique
humain ûnuisible, que le règne onimal
terrestre est proche de I'homme physique
extérieur

Le champ d'action voulu par Ia narure


pour ces êtres se situe dans les régions
intéfieures de Ia construction organique
[.a d.t monde physique
et I'empl
de te s'opère Les ,, gnomes , Ies ,, Iutins ", Ies
sorte de ces ,, génies " de Ia terre, de I'air et des
volonté d" certains humains (appeles eaux, dont parlent les vieilles fables et
,, médiums ") et par I'utilisation .i-,rl Ies légendes, -, si i'on fait abstraction
tanée de leu. ,, âme animale ". des additions visiblement dues à I'ima-
gination populaire, -, sont Ia plupart du
A certains égards, Ies habitants de Ia temps représentés de façon telle que Ia
partie du monde physique manifesté que présomption semble justifiée d'y voir
tÆ 141
LE LIVRE DE L'AU-DELA
L'UNIQUE REAIJTE

lon pas des mais €n certaines circonstances se


bien des témo s réel- "endre
visibles et oudtbles ; ,- se,rl*-errt, c'est
Iement faites terre .

lamoiis, cependant, de véritables enti-


tés d'Esprit ne produiront un phénomène
causes est non seulement inaccessible,
physique quel soit-il |
mais encore inexistante, en ce sens qu'ils -
sont incapables d'en prendre cons-
cience Pour que tu puisses, par tes sens
spirituels, percevoir une entité spirituelle
Seule l'tgnorance de ces enchaîne- réelle, il est nécessaire que, in plan
ments naturels de faits et de circons- spirituel, on te ltbare momentanément
tances autorise I'indulgence envers des de I' ,, hypnose " dr, -ode sensoriel
humains qui, au de séances physique de perception
spirites, supposent ou"olru
même croient être
en relation r.rec des entités du -onde Ton entourage, non influencé, rr€
spirituel . pourra en ce cas ni voir Ia forme que
tu perçois, ni entendre une setrle des
paroles que tu entends, et ton expérience
S.r,, doute est-il possûble que des n en sera pas forcément pour autant une
entités purement spirituelles, et par ,, hallucination " issue de ton imagi-
conséquent des trépassés aussi, puissent nation créatrice
t42 143
I.E LIVRE DE L'AU-DEil.Â
L'UNIQUE REALITE

S'il t'arrive de vivre, sans l'avoir tout étot d.e cause la possibilité d'une
.echetchée, une expérience spirituelle hallucination
véritable, accepte Ia avec un sentiment
de vénération et enferme en ton ccreur ce Seule une riche peut
qu'il t'a été donné de ressentir I apprendte à juger en il
n'appartient qu'à des "t
t les
sens spirituels sont à jamais aveillAs de
porter un jugement srlr

avec certitude Ia distinction entre des autre part, ce que I'on nomme
perceptions véritoblement d.... aux ,,
lbnctions des sens spirituels et des ,, voyartce n'est pas Ia faculté de
percevoir des faits et choses spirituels .
hollucinations animées. Or, tu n'as sans
doute guère envie de te voir apparaître
un ,, esprit " dont tu ne Deux savoir L" - ,, voyant " est simplement en
élat de percevoir des du monde
s'il n'est pas une simple projection de "hor"*
physique. Iointaines dar,s
ta propre image opérant sous un Ie temps ou
_,- parfois même y compris celles
I'espace,
masque
de so.t domaine invisibh, ,rn"" Ies êtres
Iémuriens qui y vivent, et qu'il p""rrJ
l.es cas de pe"ception sensorielle spiri- alo.s pour des ,, esprits "'.
tuelle outhentique sont st extraordinai-
rement tores qu'on fera bien de ne croire Aussi déconcertantes, même, que
à une intervention réelle d.. tnorrde soient Ies preuves que peut fournir un
spirituel qu'alors seulernent que Ia cri- ,, voyant " de ses facultés de voir
tique la plus rigoureuse doit exclure en ù distance dans Ie passé au dans I'avenïr,
t4 145
I,E LIVRE DE LâU-DE[,A L'UNIQ{'E R^EAIJITE

il ne s agit jamais, exclusivement, que Mahayana qu'il se croira err communi-


d'.rn aperçu limite au monde des mani- cation
festations perceptibles par les sens
physiques .
Innombtables sont les images trom-
La où il croit apercevoit des événe- .peuses de I' ,, Au-delà " que de.
,, voy_ants " ont répandues parmi les
ments spirituek, il tend compte, en crédules, et celles-ci trouvent encore et
réalité, soit de [a partie invisible dr.t toujours de no,r.reaux adeptes assez naTfs
mo.,de physi4ue, soit de produits de sa pour conclure d'u.re q.relconque uûsûon
propre imcrgino;tion créatrice, bien qu'il à_ distance, dans Ie temps or I'espoce,
prenne de bott.te foi ce qu'il ,, voit "
pour des témoignages objectifs d.. d""! Ie passé o., I'avenir," confirmée par
Ies faits, que Ie ,, voyant possède ur.si
monde spirituel accès aux régions spûrituelles
Ses visions accuseront alors toujours
clairement Ie coloris particulie. des Or, l'organe de I. ,, voyarlce " n'est
préjugés et des croyances qui donrinent rien d'autre qu'un organe sensoriel
sa vie quotidienne ici sur terre physique rudimentaire remontant aux
âges primitifs de I'humanité sur cette
'ferre
S'il est chrétien, il parlera des fig,r.et
saintes des Eoangilps o.t des ,, soints "
canonisés : - s'il a grandi dans Ies On rencontre parlois des cas de sunri-
croyances d'une .eligion d.es lndes, il vance t, atavique " d',r., tel organe
s'imaginera contempler les di.rittités d..r sensoriel suffisamment développé pour
-
Brahmonisme, '- et s'il est originaire du .empli. ses fonctions, même du,
Tibet, c'est avec celles de I'Ecole de humains des temps présents "h",

146 147
I,E I,IVR,E DE L?U.DEIIT
L'IINIQUE REALITE

Toute ,, voyance ", uisu.elle, auditive


ou sensitiue, repose sur I'aptitude à faire
usag€ de cet organe sensoriel

Ces forces cachées de I'Etre, généra-


trices des causes, sont à I'*,rrrà dans
inconsciemment I'homme terrestre sous Ia forme des
,, fo"ces d'âme ".

Po,r, apprendre à comprendre ce - Lorsque, dans une vie humaine, ces


lorces se sont cristailisées temporaire-
qu'est I' ,, Au-delà ", il faut que tu
t'accoutumes à distinguer dans I'rinivers ment en un tout, elles adoptent, pour
trois règnes différents .
ainsi dire, Ie ,, coloris " irrJirrid.r"i de
I'homme, et sont à tout jamais déter-
_ D'abord, Ie règne de Ia forme physique mtnée-s par Ia aolonté éternelle qui se
de perception sensorielle ou *o"d" manifeste en lui. Si bien qu'elles sont
physique . obligées d'obéi. à I'impulsion reçue une
lois pour toutes, lusqutà ce que celle-ci
Ensuite, Ie règne du mode spirituel de soit parvenue à son ocomplissement
perception sensorielle ou monde spirl-
tuel . Si cet accomplissement n"est prs
l48
149
LE IJVRE DE L'AU-DEITA L'UNIQUE REALITE

atteint durant Ia vie terrestre de I'homme


qui a donné I'impulsion, Ies ,, forces
animiques ". désormais orientées vers
une direction déterminée, s'exprimeront
en d.es vies humaines successiues jusqtr'à
ce q.t'elles atteignent enfin leu, accom-
plissement dans leu. lusion avec Ia
volonté qui se manifeste en un être
hurnain et en réalisant I'unité al.ec celle-
ci

une fausse interprétation de ce qu'ils


purent percevoir de ce phénomène
induisit les peuples de I'Orient à croire
en des ,,, réincarnations " st ccessives La doctrine de la ré-incarnation cor-
de I'homme, par naissances répétées sur .espond donc tout aussi peu au cours
terre normol des choses que Ie suicide ou Ie
décès en bas âge sont à considérer
En vérité, cependant, une telle réin- comme Ia fin ,lormale de la vie terrestre
re tition telle qu'elle est prévue pour tous les
eda hy mode humains
dene,-
n'est possible que pour les humains qui Lorsque surgissent en toi des ,, sorr-
consciemment et intentionnellement dé- venirs " ou même se,rlernerrt une faible
truisent eux-mêmes leurs corps, (ce qui intuition te suggérant I'hypothèse que
n'est en aucun ccs I'æuv"e de lu ooloita tu pourrais avoir de;a fait I'expérience
r50 t5l
LE LIVR,E DE L'AU-DE[,A
L'UNIQUE REALITE

d'.rne vie sur terre, sans doute est-il d'q*"-" qui reçurent d'homm.es du temps
possûble que cette impression ne soit pas
iadis leur impulsion initiale et che.chent
trompeuse, et que tu sois toi-même un à présent à I'amener à son accomplis-
exemple des trois cas pafiiculiers qui sement
seuls permettent une réincarnation
cep"ndant, tu feras mieux d'abarrdonner
cette question jusqu'au jour où cprès ton fl_peut alo". se faire qu apparaissent
existence ici-bas, tu recevras da.,, Ie à I'homme qui éprouve en lui- une telle
monde spirituel Ia seule réponse sùre. sensation, des images de souvenirs très
vivants da.,s Ia fo"me, issues de Ia vie
des humains qui, iadis, donnèrent aux
Le sentiment d'avoir antérieurement
,. forces animiques " actuellement à
vécu sur terre en une individualité autre
I'æuv"e leur impulsion initiale .
que toi, est toujours et en toute certitud.e
une sensatîon puisque même
dans les trois qui seuls per- L'er.eu" consistant alors à croire que
mettent Ia É sur Ia terre, I'on fut soi-m ême, autrefois, celui dàr,t
c'est toujours Io même individualité qui, proviennent ces réminiscences de faits
au cours de chaq,te nouvelle incarnation, personnels est sans doute facile à expli-
reste toujours désireuse de faire ell"- quÊr, mais elle s'appuie tout au plus sur
même I'expérience terrestre une expérience par trop supe"ficielle

On peut e., ,evanche admettre avec


certitude que tout être humain ou Chrq.r" individu est une émanation
presque,s'il n'est pas tout-à-fait dé- unique et particulière de Ia volonté
pourvu de sensibilité intérieure, sent originelle ; ,- iI est issu du sein de ['éter-
parfois en lui I'intervention cle ,, forces ,rel ,, océan informe de Ia di.rirrité "
ls2 153
IÆ LIVR,E DE L'AI'-DEI,A
L'UMQUE R,EALITE

afin de parvenir à Ia perfection de str cours ulté.ieu" du chemin qu'il lui reste
lorme individuelle, perfection distincte à parcourir vers Ia perfection, - et plus
de celle de toutes Ies autres fornaes tndi- il lui sera aisé, ici dé;à, sur terre, d'écarter
viduelles émanées, comme Ia sienne, de tres obstacles qui, autrement, peuvent lui
la volonté originelle devenir de gra.res entraves sur. cette voie
s,pirituelle -
Celui qui est né sur cette terre et se
trouve devoir y subir désormais les Lors même, cependant, que I'ho-me
peines, Ies tourments et les souffrances ne parvient pas encote en cette vie ter-
inséparables de I'existence darrs Ie corps restre, à faire consciemment usage de ses
de Ia bete, s'est lui-m ême créé cette des- sens spûrûtuels, il bénéficie néanmoins
tinée, car il a lui-mêm e interrompu son d'un avantage substantiel des I'instant
essor ve"s Ia perfection de sa forme d.r,. où il est informé par ceux de ses sem-
I'Esprit, accordant sa préférence à I'exis- blables qui jouissent déjà de cette faculté
tence en ce -ottde de Ia perception et se trouve ainsi orienté sur Ia structure
sensorielle physique réelle de I' ,, Au-delà " qui I'attend
après sa mort terrestre
il est impérativement contraint de
revenir tôt ou tard à son point de départ De meme gue, drn.
ilreure gue'
,ue le monde
oans Ie -onde percep_
pour tendre alo"s à nouveau vers sa tible aux sens plrysiques, où toutes ILs
fo"me spirituelle parfaite manifestations sont provoquées par rlrù
seul et même mod,e de perception, Ie
PIus tôt il reconnoît"o, dès Ie cours de monde des fourmis, ou celui des oiseaux,
sa vie terrestre, cette façon de ,, détour- diffare néanmoins considérable-errt du
ner " sa ,, détresse ", plus il podrra tien, de même aussi de multiples
tirer profit de sa vie sur terre po,r Ie différences existent - elles entre les
154
155
I,E LIVR,E DE L'AU-DE,Â
IJ'UMQUE REAIITE

mondes que perçoivent des êtres par les Divinité ", puisse être cccessible à Ia
sens spinituels .
Innombrables sont les mcr.rdes spûri_
tuels, aussi bien que les 'à".
-or,d".
formes manifestées plrysi quement per-
éternelles qui s'y trouvent unifiées, cha-
ceptibles aux sens I
cune consciente cl'elle-mêtrt€
- -
La volonté éternelle indfvid,ralisee ,.,e
trouv_e cependant sa perfection de fo.me
lo _plry haute q.r" Iorrq.r" son vouloir C" que i'ai tâché de t'expliquer ici,
individuel est cÀp"bl" d" s'unir, sans dans ces trois chapitres, inclut tout ce
- parti_
q.t_e .ubriste Ia moindre aspiration que I'homme peut saisir ici-bas, durant
culière, à Ia volonté uniuàrs"lh
- ."i" sa vie terrestre, du mystère Ie p.lus
du règne de I'Esprit, du",,règne profond de so.r existence, urrri li""
Tê--" -
des fo"ces ca,rsales d. ï'Et"", éterneïle- ""
c.e monde qu'en I'autre, qui I'attend après
ment actives da.ts Ie monde de Lumière sR mort terrestre
de I'unique Raohta . . .

Par-delà ce mond,e, il n'existe rien Tout ce qu en dehors de ceci I'on te


pour I'Esprit de I'homme, car ce morrde raconte sur I' ,, Au-delù ",
suprême entre tous est tnftnt da.rs Ie s agisse d'inventions fantasque, dLrr"
temps et dans I'espace, ainsi q,re dans croyance exaltée ou de spéculations
cérébrales,
ses possibilités d'acco-plissement - n'est que théoie vatne et
éIucubrotions sons consistance I
Pour autant que I'Etre ,, illimité "
l' ,, insondable océan sans rivages de Ia Or, tu ne dois pas adopter une quel-
156
157
ITE TJVRE DE L'AU.DE[*T

conqu€ ,, conception d., -onde " d,,


seul fait qu'elle est admise par d'autres,
car ton âme ne trouvera pas sa paix
avant d'avoir repris conscienèe d'àll"-
même, Fr comme manifestation propre de
I'unique Raahta .

QUE FAUT-II FAIRE )

158
QUE FAUT-IL FAIRE

DOru, Ies trois livres , ,, dr.t, Dieu

que doit parcourir tout être humain qui


ptend vraiment à c(Eur de parvenir à
trouver en Iui sa nnture spirituelle .

J'ai montré ce que I'homme qui s en_


gage datts cette voie doit
faire et ce dont
il doit s'abstenûr .
On n a pas cessé de me demancler
malgré tout , ,, Que devons-no,rs donc
faire ? Pa" quoi convient-il de com-
m,encer " 7

A Ia manière dont toutes ces interro_


16t
LE LIVRE DE L'AU-DELA QUE FAUT-U, FAIRE

gations sont formulées et motivées. il est Un tel égarement fut en un certain


aisé de comprendre que I'on s'attend à sens néanmoin s protttabl,e à ces che.-
recevoir des prescriptions précises, afin che,rrs, tant il est vrai qu'il n'est point
de se livrer d'après cefles-ci à un d'erreur qui, par des voies détournées,
,, exercice " quotidiennement répété, ne puisse finalement conduire à Ia vérité.
aussi mystérieux que possible et supposé
C'est pourquoi nul ne doit ,, maudire"
devoir mener au but fourvg qu on I'exé- Ie temps de son égarement car il ne
cute plus ou moins ,, mécaniquement "
soupçonne peut-être pas ce dont il lui
est "edevable
Or, il en va de moi, ici, vis-à-vis de ces
interro.gateurs, comme de certainl méde- Ainsi, même ces incursions hésitantes
cins qui, ne prescrivant que les moyens drtts Ie labyrinthe des dog-es ,, théo-
curatifs naturels les plus simples, Iaissent rophiq,res ", ,, antroposophiques ", ou
Ie,r"s patients insatisfaits parce qu'i[s ,, occultistes ", ne furent pas tout-à-
n'ont pas rédigé d' ,, o"dorr.r.ttce fait inutiles pour chac.rn de ceux qui
purent finaleme.tt s'en aff.anchi"

Bon nombre d'entre eux furent amenés


L. p[,..part de ces rrdents poseurs de à acquérir, au cours de leurs hésitantes
questions avaient précédemment échoué,
"echerches,
Ia conviction qu'une vérité,
pa" Ies voies par eux empruntées, drnt masquée par Ia somme à'erreurs des
Ie labyrinthe de Ia littérature moderne doctrines abo.dée., existe néanmoins
,, théosophique " ou ,, occ..ltiste " et
ils ne durent qu'à leur bon rettr instinctif Chez d'autres, I'intuition s'éveilla que
de .'en aff.a.tchir par Ia suite, non sans Ia legende des soi-disant ,, Mahâtmas "
mal d.. reste - des prétendus fondateurs mystérieux
t62 t63
LE IJVR.E DE L'AU-DE[,A
QUE F'AUT-IL FAIRE
de Ia ,, théosophie " moderne, âvait
pu naître seulement parce que -I'Orient charlatans sans scrupules et par d,ha_
biles happeurs d'â-es qui dorr.r".rt à
connalt I'existence d'hommes .rrris dar,s l".trrs disciples toutes so.tes d'instructions
I'Esprit, qyi n'opèrent certes pas les plus ou moins scabreuses, tirées d'an-
sortilèges de toute espèce attribués aux
ciens- textes mystiques. Ce faisant, Ies
faLi"s imaginair"r dorrt on fait mention,
,, professeurs d'occultisme ne se do,rte.i
mais à qui, en revanche, Ie monde souvent pas eux-mêmes des ellets que
spirituel est ftellernent et consciemment peut engend.e, I'obse*atfor, .c"..p,r[",rr"
familier dès leur vie terrestre
de leurs preseriptions
La plupart de ces cherche.rr. rappor.- Or, Ie disctple croit d'autant plus être
tèrent aussi, il est vrai, des ,ré"rrdreu de
ces- Iabyrinthes, Ia sotte croyance qu'il
sur e voie qu'il constate, par
suffirait de corrnaître et appliquer une
I'.p des indications reçues, cer-
tain s dont Ia science psycholo_
,, méthode " gardée secrète et sûremerrt gique courante n'a pas Ia moindre idée,
fort mystérieuse, pour faire aussitôt du
premier venu un ,, voyant d'urle classe en daptt de toutes les .""h"r"h",
psvchologique-s
et de tous les sondages
supérieure ", un ,, initié ", voire même
un ,, Maître " cle I'action spirituelle. dt ,, sub"onsctent ' d" I'hom-e
Maint ,, professe.r. d'occultisme ne
songe sans doute qu'à satisfaire sa
Autant sont ltrstes les d"eux premières aanité, Iorsqu'il répand des instructions
suppositions, autant Ia d"ernière est soi-disant susceptibles de faire ,, éclore
lousse ! Ies sens intérieurs ", instructions puisées
en quelq,re vieux grimoire parclreminé
EIIe est cependant exphttée par des et qui ne peuvent ouvrir, en réalité, que
t& 16s
LE LTVRE DE L'AU-DE[,A
QIIE FAUT-IL FAIR,E
I'accès des fosses malsaines où croît et
prospère une fo"m e octive de médtumnité
à faire front à Ia critique scientifique
moderne, tant se révèle en chaqre parole
spiritique dont il serait juste d'abando.r- des critiques rationalistes la noiveté avec
ner Ia cult,r"e à certains charlatans asia- Iaquelle ces chercheu.s, fort respectables,
tiques - procèdent à <les expériences en un
domaine où les mirages succèd.ent aux
Car monsieur Ie ,, professeur d'occul- mirages et où I'expérimentateur, si str
tisme " ,r'a nullement besoin de croire de Iui, est entrainé d'autant plus profo.r-
Iui-même à I'efficacité de ses instruc dément dan. Ie désert qu'il se croit plus
tions . fermement ,, sur Ie point " de trouver
réponse .léfiniti*'e à ses questions .
De même qu un ,, porteur de bacilles " - -
peut être personnellement en bonne
santé tout en propageânt les ge"mes d.. On ne pourrait certes qu'applaudir
maladies Ies plus redoutables, de même
aux tentatives de Ia psychologie moderne
n est-il aucunement nécessaire que Ie en vue àe déprécîer une fois pour toutes
propagateu. de méthodes prétendûment
certains phénomènes fort discutables et
favotables à I' ,, éclosion des sens inté- soi-disant ,, suprasensoriels ", si cet
rieurs " sache qu'il ne favorise c1ue Ie effort ne se déconsidérait lui-m ême par
dév.loppement d'urre médiumnité spiri- des daducttons dont il tombe sous Ie sens
tique active chez ses pauvres victimes, de tout homme averti qu'elles sont
pour que celles-ci aient à en subir les
fausses, tout en étant tirées pa" les chet-
effets . ,- che.."., de I'observation indubitablernent
iuste de certaines manifestations -
Les disciples de ces êtres, nuisibles à
divets degrés, cependant, ont beau ieu Même en Ia plus pure intention, toute
166
167
LE LIVRE DE I'ÂU-DELA QIIE FAUT.IL FAIRE

impulsion à connaître la vérité est vouée Poor. chacun de ceu* qui liront mes
à I'erreur dès lors que Ie che"cheur est avertissements avec un peu de perspica-
escla.re de se, pft-iugés !
cité, i[ doit être depuis longtemps clair
Il en résulte que la comnrunauté des que je connais jusqu'à Ia petfection les
disciples de ces astucieux trappeurs ,, méthod€s ", anciennes et -oderrres,
d'âmes, dépourv,rs de sens critique et se que je dépeins ici, et que ce serait err
mouvant à tatons datts Ie. bt,rmes d'i-a- outre pour moi un jeu de pousser plus
ginations embrouillées, a depuis long- Ioin en révélant mainte autre voie de
temps désappris de cherche, Ia vérité ,, développement des facultés supra-
darrs les découvertes de Ia connaissantce sensorielles " , des voies ignorées de
scientifique tous les saints étranges qui, dans les
remettre à celle-ci. elle s'en laisse én temps modernes, furent considérés par
tevanche volontiers imposer par Ie pre- Ieuts adeptes com-e des ,, initiés " et
mier farceu, venu, pour peu qu'il des ,, puits de science occulte "
s'entende à faire passer pour ,, sciance II est en ce domaine possible d'obtentr
occulte " .on ramassis de camelotte, des résultats qui non seulement parat-
conf,,s et hariolé traient forcément irréalisables .t.* meil-
Po.,r peu que de surcroît sa ,, mé- leurs élèves de tels ,, professeurs d'occul-
thode a(r tisme " , mais poseraient aussi q,relques
médiumni énigmes à Ia plus perspicace des critiques
i'ai p
ilalapar .On psychologiques
sur parole si en de mystérieuses allusions Si ce n'était un crime inexpiable de
il sait répandre Ie bruit qu'il est Ia réin- montrer, ltt-ce par ile sûmples ollusions.
carnation d'un esprit humain éminent Ies voies scabreuses dont il s'agit ici.
du passé . peut-être alors une indication aurait-elle

168 t69
LE LIVRE DE L'AU-DH,A QUE FAUT-IL FAIRE

pour effet d'éclairer bien des choses qui même jamais consentir à dévoiler ce qui,
se dérobent jusqu'ici à toute investiga- pour des motifs aussi déterminants doit
tion métapsychiq,r" . rester secret, car je sais trop biett Ia
somme de malheur qui résulterait de
Vlais pour sincère que serait mon dé.i. I'abus qu en feraient inévitablement des
de .ettd.e par là service à Ia science, ie ho--es avides de pouvoir
ne suis pas en mesure de le faire : sans
dotrte pour Ie motif dAia cite et en râison
Or, je ne me sens aucunement attiré
de l'engogement qui me lie, moi aussi pat Ie ,, sort de Prométhée ", Iequel me
bier, q,re tous mes ,, Frères " spirituels.
pour Ie temps et l'éternité, mais aussi serait réservé si ie voulais me faire
I'artisan responsable d'une telle somme
parce qu'il s agit ici d'un domaine dor-rt
I'accès légitt^e exige de I'ho-m" ,trooan-
de mirlheur .

tage qu'un simple ,, zèle de


"echerche Pour parvenir à l'union spirituelle ovec
scientifique
Ia Lumière originelle, ,- pour éveiller de
II est sans cloute à peine néoessaire son sommeil Ia nature spirituelle de
d'insister sur Ie fait qu'il est Ià question l'homme, ,- pour atteindre à ce qu'une
d'autre chose que des ,, exercices de haute sagesse a nommé Ia ,, nouoelle
Hata-Yoga " suffisamment connus de ncrissance ", - Ies connaissances dont il
Iongue date et des ,, méthodes " qui en s'agit ne sont nû nécessaires ni utiles
dérivent, pour accomplir certains tours
cle f"ht, ! Comme tous les artifices basés sur Io
mise en ieu possible de forces psycho-
physiques à haute tension dont on ignore
C"p"r,.iont, même si je n'étais en rien généralement I'existence, ceux dont je
liA pox d.evoir, je ne poumais quond. patle ici n'ont aucurt rapport avec I'éveil

170 171
LE LTVRE DE L'ÂU-DET/\ QI'E FAUT-IL FAIN,E

et Ie dé.relope-ent de I'homme spirituel pensée notissante, tout dési, et tout élan


éternel de Ia volonté cérébrale tenestte soient
désormais soumis à I'influence forma-
Ce qu'exigent cet éveil et ce dé.relop- trice de I'attitude requise, pour que
pement, c'est au premier chef, une atti- I'homme, une fois engagé dans cette
tude intérieure, constamment soutenue, voie, atteigne des résultats réels et non
de fixation de Ia pensée, des sentiments pas seulement imoginaires
et du vouloir terrestre sur Ie but à pour-
suivre Des ,, exercices " à pratiquer pério-
diquement pourraient tout au plus corr-
L'homme terrestre tout entier doit sister en un effort répété de corrcentra-
d'abord se métamorphose, peu à peu tiorr, en vue de ressentir pl.rs profon-
Iui-même de pa, ses propr", fàr""r, avant clément une telle attitude
qu une aïde spirituelle puisse Iui être
prodiguée . Tout ce qui peut être à cet égard
recommandé a pour seul but de maintenir
consciemment en éveil cette nouvelle
fl ,'," sert qu'à peu de chose, sinon à attitude, en sorte qu'elle ne puisse plus
rien, de n assumer cette attitude inté- être à aucun moment .elachée
rieure que d.e temps à autre, à Ia manière
d'un homme pieux ayant coutume en sa
paroisse de cor,sacrer tous les sept jours Mais, si ['on maintient réellement
un jour àDieu... sons ,ehche cette attitude, en sorte
qu'elle détermine effectivement toute Ia
II faut q:ue .hoque minute de lo uie, vie iournolière, ,- quels que soient les
tout comportement lotrnalier, chaque moyens appropriés à Ia nature de chacurt

172 173
LE LIVRE DE L'AU-DE,A
QUE FAUT-IL FAIRE

par lesquels on obtient ce résultat, en uniquement, mais échoppant ù I'expéri-


-
ce cas tout Ie reste se produit bientôt,
- mentation scienti[ique
,, d" soi-même ", aarrc notre concours
conscient Les influences en provenance du règne
de I'Esprit substantiel ne peuvent être
II
se forme alors, en I'homme ainsi éprouuées qu ou \ond d,e soi-même, et ne
affermi, un centre d.e |orces dont I'."tior, peuvent jamais offrir à une savante
se fait de plus en pl.rs puissante, et qui investigation étrangère Ia matière d'une
établit finalement, i( i sur terre, L li.iro-., défittition raisonnée, car il s'agit Ià de
spirituelle avec les foye.s de forces simi_ q,telque chose de vfutant, qui se dérob"
t
Iaires dé;a parfaits, sans I'intervention der Ia moindre tentative de I'rbotde". ,-
d'un acte volitif particulie.

-
Del que_ cette
Iiaison est possible, Ie Qr" I'on ne s'imagine surtout pas
che.cheur bénéficie de I'aide spirituelle pouvoir, en un tour de main. devenir
de ce..x qui ont déjà t"ouaé et ne con- un tel ,, poste récepteur " I
naissent désormais nul devoir plus élevé
que celui d'irrte"rre.rir partout où I'on est Celui qui veut être admis comme
à même d'accueillir leur aide spirituelle, apprenti auprès des Aides éternels doit
q,re I'o.r soit ou non déjà
ressentir consciemment "rp.tl" de Ia savoir lui-même se vêtir du tablier d'art
de I. patience
Leche.cheur est alors deverr.., en Même Ia pl,rs intense volonté temestre,
q.relqoe sorte, un ,, poste récepteur " ,- erri, en tant que simple manifestation
acco"dé sur une certaine espèce j'or,d", àe lonctions cérèbroles, doit être nette-
spirituelles, intérieurernent perceptibles ment distinguée de h volo.tté éternelle
174 175
QUE FAIIT-IL FAIRE

ou r)on à des ,, exercices " de quelq..e


nature qu'ils soient

Cela ne signifie pos, toutefois, qu'il ne


soit pas permis cle .'adonner éventuel-
Un ,, vouloir " cérébral acharné, Iement à une f orme particulière de
,! obstiné " , ne peut qu entrover Ie recueillement spirituetr périodiquement
processus de cristallisation des forces
en cause, qul doivent se précipiter Ies
unes vers Ies autres pour constituer un
centre nouveau de forces ind,épend.olnt
des fonctions cérébraleg . I'Esprit
-
Cependant, plus I' ,, ottitude " inté-
rieure de I'homme tout entier, sur ne fois que le che.cheu" a été
Iaquelle il faut sans cesse revenir ici, s.tffisamment en contact avec ses Aides
reste systématiquement fixée, comme un spirituels, ses forces sont d'abord sou-
télescope doit rester braqué s.., I'oblet e., mises à une sorte d'épreuve, dont les
observation, résultats déterminent I'aide spirituelle
atteint Ie moment où Ie chercheur entrera qui sera ultérieurement ,, acco"dée au
en contact, sensible même, avec ses diapaso.r de son degré d'évolution
Aides spirituels
Les radiations spirituelles susceptibles
Seul im i Ie comportement d'atteindre Ie s'étÀdent,
pratiqu.e d, dans sa vie quotï- "h".oh",.r
quant à leurs effets, sur une gamrne
di"nn", -. Ie fait de se iiror., allant du simpl e ollïermissement de
"es
t76 177
LE LIVRE DE L'AU-DELÂ QI]: FAur-u' FArRE

forces, jusqu'à la faveur d'urle rlirection comme


spirituelle personnelle . Iongtemps so
vidualité à Ia
Le. quelques humains qui, dès cLvant
.leur originelle ", Ie disciple commence par
naissance sur terre ,orrt olu"és sous éprouver cette union d.ans sa fusion ovec
une telle conduite, parce qu'ils sont I'Ame illuminée de clarté ile son instnrc-
destinés à devenir ici-bas d", ,, Maîtres " teur
accomplis de I'action spirituelle, en
arrivent finalement à une fusiorl spiri_ Peu à perr, Ie disciple devient mûr
tuelle totale avec leur Guide, pour parvenir alots lui-même en toute
- bien que
celui-ci vive peut-être à ['autre outonomie à I'union avec Ia Lumière
bo,_,t i.,
-onde, en sorte que le disciple ne originelle
reçoit plus un enseignement abslrait, mais
portage toute Io oie spiri.tuelle de .or, Parvenu à ce but, i[ n'a pl,rs se.rlement
instructeur (et non pas sa ., c<>nsciertce conscience de sa ptoprc individualité
cérébrale ") . spirituelle éternellement indestructible,
mais il éprouve simultanément en lui Ia
L'intention d.. ,, Vlaître " de faire conscience de toutes les indivtdualités
éprouver certains événernents spirituels spirituelles qui se soient jamais manifes-
qu'il vit en lui-même, à son cltsctple tées en des êtres humains
oussi, .,rffit pour que celui-ci perçoive
ces événements tout comme s'ils se Ainsi parachevé avec tous ceux qui,
produisaient en lui-même, bien qu'il de Ia même manière, ont atteint leu,
.ache à n en pas douter de qàUn pa.achèvement, il est comme fondu en
manière il arrive à rrne telle vivante u.re forme de con science collective com-
communion mune, nouvelle pour lui, et à laquelle
178 179
LE IJVRE DE L'AU-DEI"A QIIE FAUT-IL FAINE

rien de ce que I'on connaît sur terre ne trépas, dans Ie -ottde de Io perception
saurait être comparé spirituelle, n'existe normalement que
pour le petit nombre de ceu* qui ont déià
Sa prop.e conscience tncltutcluelle se atteint pendant Ieur vie terrestre Ie but
trouve insérée en cette conscience collec- exposé dans ces pages
tive
Tous les outres humains en sont
Jamans, toutefois, la conscience indi- réduits à des présomptions ou aux
viduelle de I'accompli ne saurait être orpaisements d'une doctrine ,eligieuse, ,-
,, dissoute " dans Ia conscience corn- à moins qu'ils ne préfèrent s'en remettre
mune malgré tout aux informations der quel-
ques hom-es qui, parmi le.tts congé-
Dans cette fusion, chaque individu nères, connaissent aussi, dès Ie,-,. vivant
vit, en toute éternité, Ia vie intégrale àe sur terre et cle leu, ptopre expérience,
toutes les autres individualités de I* ,, Ia vie d'après I. mort "
communauté, Ies interpénétront toutes, Pour une critique irrdépendante et
et erl étant hui,-même pénétré, sans dégagée de tout pft-iugé, les témoi-
se,rle des individualités d. gnages authentiques de ces derniers,
, unies de Ia sorte, ptlisse jamais parvenus à ce but en réalité, et non pas
son exûstence ptopre telle qu'elle seulemerrt dans I'ivresse de I'extase ou
elle-même créée sous I'empire d'rrtte forme qoelcottq.te
d'hypnose, peuvent être lofi bien dtstin-
gués des éIucubrotions fantosques de
L" certitude ,.bsolue de Ia sur- rêveurs égarés ou d'utopistes doués
vivance d" Ia conscience humaine d'imagination poétique .
vivant éternellement par dela Ie Au sein d.e tous les peuples, on peut
r80 1Br
I,E ITVR.E DE L'AU-DE,A QUE FAI'T-IL FAIRE

trouver les m qu'il convierrt el somme de .. fcire " et


d'hommes consci I'on ne s'erttendta plus à Ia recomman-
ù toutes les époq dation d'rr, ,, exercice " insolite.
hommes capables
véridiques sur Ia vie darrs I'Esprit On aura sans doute reconnu qu'il
s'agit ici de guelque chose qui dépàsse
ll se peut que Ie vêtement dont ces infiniment les prodigieux ,, pouvoirs des
relations sont recouvertes soit taillé ."lon faki.s ", - qui strrposse infinimetrt les
Ia mode du temps et affecte I" à"
plus étonnants ,, miracles de I'occul-
"olori.
la croyance religieuse alors s",rle tisme ", - et qui s'élève infiniment au-
tée, - mais celui qui ne s'en tient """"f-
pas
dessus des ,, doctrines secrètes " ridi-
aux seules otpparences retrouvera tou- culernent agrémentées de lambea,rx de
jours, sous tous les habtts, quelle qu'e., connaissance empruntés aux sciences
sôit Ia coupe, I'homme et sa vie la plus naturelles par des co,rrrenticules captifs
profonde : son union oaec Io sorrtce du savoir cérébral . . .
fond,amentale de toute vie éternelle et Ettcote que, pour être compris à tout
de toute existence dans tous les règnes Ie moins par ceux qui sont Ie pl,ls en
d,e I'espace et du temps .
danger, - ie sois obligé de faire appel
à des concepts connus et, parfois même,
à la terminologie de I'Orient telle sue
-
Dc._q,re I'on aura compris ce qu'exige Ies écrits ,, théosophiques " I'ont ,end.re
de soi Ia voie sublime inJiquée par mes familière, il suffira néanmoins à chacun
é_crits, et Ie but auquel elle peut conduire d'approfondi, -es écrits pour découvrir
dès cette vie terrestrt les h.rmai.rs, même bientôt que je parle de choses qui n'ont
s'ils sont- peu doués pour Ia parcourir, on été jusqu'ici présentées qu'en images
ne me demandera plus, dorénavant, ce gravement iléformées
182 r83
LE LIVRE DE L'AU-DEIJA QUE FAUT-IL FAIRE

Même Ie savant orientaliste, corvtaî- occasions, et jomais autremertt clue clo


trait-il tous les textes de I'Orient présen- loçon fragmentaire
tement accessibles, ne rencontrera en
ceux-ci que des allusîons voilées aux Or, Ies manuscrits dans Iesquels tous
car les anciens
cho.tes tenues secrètes, ces fragments se trouvent ,asse*blés ne
écrits, tenus pour. sacrés, furent sans sont pas aujourd'hui accessibles à des
exception rédigés pour des hommes qui profanes, et ne Ie seront iolmoris dans
avaient déjà reç.. ,, de bouche à oreille " I'avenir . O., est ,, profane " en ce
un enseignement secret domaine chacun qui n'a pas encore vécu
en lui I'expérience spirûtuelle de ce qui,
Ceux qui réalisèrent les vieux livres sous Ia fo"me lapidaire d'ur, ,, canon ",
religieux entremêlèrent à dessein cles est présenté dans ces manuscrits comme
récits prosaiques, der chroniques ou des pouvont être vécu d'expérience .
contes, sons rapport aucurù avec un
enseignement secret, parmi Ies écrits qui
devaient n'être intelligibles ql-'ù celui I-re petit nombre d'hommes qui vivent
qui était à" cette fin ptéparé, bien que cet enseignement, et peuvent aussi d" c"
Ie sens litteral exprimât souvent Ie fait I' ,, enseigner ", a scrupuleusernent
contraire de ce que les initiés pouvaient observé iusqu'à ces derniers temps, Ies
saisir datts Ie m.ême texte antiques prescriptions qui en interdi-
saient en toute circonstance Ia diffusion
publtque. fût-ce par des indications
4,, surplus, même sous une forme Iimitées, ainsi que i'ai maintenant It
uoilée, I'enseignement dont je me fais devoir de I". communiquer
I'agent de transmission n'a jamais été II a fallu otténuer la rigueur d'inter-
mis par écrit qu'en de très rores prétation de ces prescriptions pour rendte

t84 r85
LE IJVEE DE L'.â'U-DEI/A QT'E FAIIT.IL F'AIRE

possible Ia p,tblication de cet enseigne- Pour des oreilles exercées, certes, Ies
ment dans Ia présente suite d'ouvrages, voix de tous les siècles parlent un lan-
après que cette interprétation atténuée gage clair, et I'on peut sans grand peine
ait été reconnue comme répondant aux vérifier, jusque dans les temps Ie. plus
aux besoins des temps présents, par Ies récents, que lp centre d,'où érnane Ie
augustes dirigeants de It hiérarchie spiri- présent témoignage de Ia connaissance a
tuelle, ,- dont I'échelon le plus inlérieur étendu fort loin son action sur Ia terre,
est constitué par ses q,..elques membres - en tant que source d'inspiration pour
vivant sur notre planète . toute association humaine dont Ie but
suprême fut ou est encore de nos jours
Celui qui veut saisir ce qu'à présent la dignité humaine la plut houte -
j'enseigne- devra ab*ttdonner I'idée qu-il
s'agît 1ci d'urre nor..velle variante de II y aurait à ce sujet beaucoup à dire
dog-es r non qu'il convient de ne point formuler,
parce que touchant à d"s choses que
-êLe d'u de
doivent eux -mêmes trouver ceux - Ià
I'r' des de
I'Orient mêmes qu'elles concernent

Celui qui cherche dans I'histoire de


I'humanité des traces de Ia connaissance Qri"o.rq.r., cependant, veut récolter
dont ie suis Ie serviterrr, saura certes Ies Ies fruits qui mtrissent au jardin de
trouver I'enseignement ici dispensé, doit faire
de sa uie entiète rrn ,, exercice " ininter-
A l'état le plus pur, cette connaissance rompu I
fut vivante en des ho--es, à I'orubn des
cultes antiques des Mystères La nouvell,e vïe qu'il veut trouver est

186 187
LE LTVR,E DE L'AU.DEA QUE FAUT-IL FAIRE

déjà contenue d^.,. sa vie iournalière, - L'r""o^plissement spirituel exige


mais il n'est pas encore apte à tecon- I'homme enti.er !
noiître ce qu'elle renferme de nouveau
pour lui -. Dans Ia poursuite de cet accomplis-
sement, ,, cofps " et ,, ôme
r) f .
^ ne doivent
II ne lui est pas nécessaire de se faire iamais être ressentis comme séporés !
prescrire des ,, exercices " rréfastes par
des ,, professeurs d'occulbisme ", puisque Rien n'est corpotel " qui ne soit en
,,
sa vie quotidienne est -mêtne même temps ,, anitnique ", et il ne s'agit
" "lI"
I' ,, exercice réellement spirituel Ie pl.tt pos de ,, spiritualiser " Ie corps, mais
efficace dont In Lumière éternelle lui eu contraire de parwenir, par Ies forces
confie ch.q,-.u jour I'exécution de I'ame, à I'incarnation de l'Espfit
éternel, possible sur terre et saisissable
C'est dans Io vie cluotirliewtê, - d.ans au cours de Ia vie terrestre -
la lorme Ia plus simple ile toutes et sans
-
aucun geste mystérieux, ,- qu'il parvien- Ceux qlui méprisent le corps et néon-
dra à longueur de temps au degré de moins espèrent pénéher dans Ie règne de
perfection dont il est ici-bas susceptible; l'Esprit éternel substantiel, ne trouveront
- iamais, par contre, il n'y parviendra en son Iieu qu'un nouveau règne de
par Ia fréquentation d' ,, écoles d'éso- I'ilhæton !
térisme ", orr des présompteux cénacles
de prétendus ,, initiés " q,r" Ieur effron- Il est en revanche exigé du corps qu'il
terie pousse à jouer Ie rôle d' ,, instruc- apprenne à, ,, croïre " en I'existence du
teurs " spirituels, et en faveur desquels ,, moi " éternel suprêpersonnel qui se
on ne peut qu'implorer miséricortle, ca, cache en lui et dont il doit devenir
ils ne savent point ce qu'ils lont . . . l'etprcssion

r88 189
LE LIVR,E DE L'AU.DEI,A QT'E FAUT-IL FAIRE

Le ,, moû " éternel, conçu datts I'Esprit, II est, en vérité, des choses qui ne
peuvent être obtenues gue por I'intel-
est la source pure des fotces spirituelles
Iigence
dans I'homme de Ia terre, mais Ie corps
est Ie récipient servant à puiser ces lotces
pour les amener à Ia surface d..tt I. Pour ,, savoir " ces choses, il faut
vie terrestre s'efforcet de Ies concevoir par la pensée I

Dans ce ,, moi " éternel, nous nous Ensuite, cependant, Ie sage s'élève
trouvons nous-ntêmes, en tant qu'être aussitôt ou-dessus du savoir, iusqu'à ce
éternel dat r I'Eternel ! qu'il apprenne à penser comme pensent
Ies er,fants I -
C'est uniquement en ce ,, moi " Ie
plus intime que nous trouvons I'Esprit Non point qu'il te faille apprendre à
éternel substantiel qui tout embrasse I penser de façon ,, puérile ", mais
Ce n'est qu en ton ,, moi ", créateur retrouver en toi l'unité clu penseur et de
de toi-même, que tu trouveras ton Dieu sa pensée
,,vivont"|-
C'est en une telle unité que jadis,
alors que tu étais un enfant, tu as conçu
C" n'est ,, ni par I'intelligenceni tes premières pensées, et c'est seulement
par une connaissance étend..e des Ecri- en cette même unité que se laissent
tures que I'on parvient au but Ie plus penser les ultimes et sprêmes pensées.
éIpué que I'homme puisse atteindre !
L'accomplissement spirituel résulte De même que ta pensée alors nais-
d'une faço.t de uivre,,- et non pa"s d't.,
sante tirait sa substance non d" ton
,, penser " mais de tes premières expé-
affilage de h Iame de Ia pensée 'l

r90 t9l
IÆ LIVR,E DE L'AU-DH,A

riences temestres, d" même ton expé-


rience spirituclle devra-t-elle finalement
te fournir Ia clef de voûte du dôme
rublime de ta connaissance
.\lors, ttr n'auras pas vécu en vain ta
vie terrestre, ni enduré ses souffrances
sans en récolter Ies fruits I

Sûrement abrité dans ton ,. En-deçà ".


tu pourras attendre ton ,, Au-delà " en
FIN
toute confiance, - certain dès à présent
de to uie éternelle dans lo Lumière
dioine !

il

t92
DU MÊME AUTEUR

Le Livre de I'Art Royal


Le Livre du Dieu Vivant
Le Livre de l'Au-Delà
Le Livre de l'Homme
Le Livre du Bonheur
Le Livre de l'Amour
Le Livre de la Consolation
Le Livre des Entretiens
Le Mariage
La Voie Secrète
Jalons
Le Sens de la Vie Terrestre
Résurrection
Mondes
La Prière
La Pratique des Mantra
Paroles de Vie
Sur mes Écrits
Pourquoi je porte mon nom
Le Chemin vers Dieu
Magie du Culte et Mythe
Le Mystère du Golgotha
Esprit et Forme
Le Fantôme de la Liberté

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