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Classe A, AB et D
G. Couturier, département GEII, IUT Bordeaux1
gerard.couturier@u-bordeaux1.fr
Résumé : Compte tenu de la capacité limitée des piles et batteries, les systèmes audio
portables (PC et téléphones portables, lecteurs MP3, jouets électroniques...) nécessitent des
amplificateurs de puissance avec de forts rendements. Les amplificateurs classe D où les
transistors fonctionnent en commutation offrent en pratique des rendements de l’ordre de
90%, bien supérieurs aux rendements des classiques classes A et AB et avec des taux de
distorsion de l’ordre de 0,1 à 0,01%. Les amplificateurs classe D traditionnels utilisant un
signal MLI (Modulation de Largeur d’Impulsion, en anglais PWM pour Pulse Width
Modulation) requièrent un filtre passe bas pour limiter le rayonnement. Pour remédier au fait
que les inductances des filtres coûtent chers et sont encombrantes, on utilise de plus en plus
les techniques d’étalement de spectre pour réduire le rayonnement. Ainsi sont apparus depuis
quelques années déjà les amplificateurs classe D sans filtre (Filterless Class D Audio Power
Amplifier).
Cet article est rédigé sous forme d’un exercice dirigé, avec une correction type. On se
propose d’expliquer la classe D traditionnelle avec un signal de commande PWM, s’ensuit
une discussion sur les techniques d’étalement de spectre visant à réduire le rayonnement et
éliminer le filtre passe-bas. Dans une première partie on revisite les rendements des
amplificateurs en classe A et AB en utilisant des caractéristiques très simplifiées des
composants afin de dégager les ordres de grandeur. La deuxième partie est un préliminaire à
l’amplificateur en classe D, on y construit un amplificateur à fort rendement mais avec un
taux de distorsion non négligeable. La dernière partie est dédiée à l’étude d’un amplificateur
classe D, on calcule dans un cas particulier le spectre approché d’un signal PWM et le taux de
distorsion associé. L’article se termine par une discussion sur les amplificateurs en classe D
sans filtre et une présentation des principales caractéristiques de quelques circuits intégrés
disponibles sur le marché.
Mots clés : Classe A, AB et D, rendement, taux de distorsion, filtre, séries de Fourier, PWM,
rayonnement, CEM (Compatibilité ElectroMagnétique), étalement de spectre
VCC
RC
e(t)
VBE0
IC IC
VCC/RC
VCC/2RC
IB VCE t
VCC/2 VCC
V0
VBE0 e(t) t
VBE
Figure 2 : Réseau de caractéristiques du transistor T et droite de charge
Question 1 : Calculer la puissance PS0 fournie par l’alimentation VCC quand le signal
e( t ) = 0 . Quelle est la puissance PC0 dissipée dans la charge R C quand e( t ) = 0 ?
Question 2 : Le signal e( t ) est de type sinusoïdal et de pulsation ω0 , il est tel que le point de
fonctionnement du transistor évolue sur la droite de charge entre les points (VCC , 0) et
V
(0, CC ) . Exprimer le courant de collecteur I C ( t ) et calculer la puissance PC dissipée dans
RC
la charge R C . Mettre PC sous la forme PC = PC0 + Pumax où Pumax est la puissance utile,
c’est-à-dire celle susceptible de fournir la puissance acoustique quand la charge est un haut
parleur de résistance R C .
Question 3 : Calculer la puissance PS fournie par l’alimentation VCC quand le signal e( t )
est présent, la comparer à PS0 .
P
Question 4 : Calculer le rendement η max = umax . Quel est le taux de distorsion D du
PS
signal récupéré dans la charge ?
e(t)
-VCC V0 = 0
IC1 IC1
VCC/RC
IB1 VCE1 t
e(t) VCC
V0 t
VBE1
P
Question 8 : Calculer le rendement maximum η max = umax . Quel est le taux de distorsion
PS
D du signal récupéré dans la charge ?
π Pu
η=
4 Pmax
Question 10 : Montrer par des considérations simples que la puissance dissipée dans un
transistor bloqué ou saturé est nulle.
ID VGS1<0
VDD A
VDD/RC
ID
b(t) G S
comparateur T1 canal P
D
VGS=0 B
e(t) VSD
RC VDD
fréquence b(t)
T0
f 0 = 1 / T0 VDD
VDD+VGS1
T0/2
t
Question 12: Le signal I D est périodique, non sinusoïdal, il admet une décomposition en
série de Fourier de la forme :
∞
I D (t) = I m + ∑ I n cos(nω0 t ) (1)
n =1
Dans le montage de la figure 5, comme dans celui de la figure 1, la charge R C est le siège
d’un courant moyen non nul. Il y a donc une partie de la puissance dissipée par l’alimentation
qui produit un effet joule non désirable et qui, par conséquent, ne produit pas de puissance
acoustique. Il est possible d’éliminer ce courant moyen en utilisant un pont en H comme le
montre le schéma de la figure 6. Pour les alternances positives du signal e( t ) , les transistors,
T1 (canal P) et T2 (canal N) sont saturés alors que les transistors T3 et T4 sont bloqués.
Pour les alternances négatives de e( t ) , T3 et T4 sont saturés et T1 et T2 sont bloqués.
Question 15: Représenter le graphe du courant I D ( t ) débité par l’alimentation VDD et celui
du courant I C ( t ) traversant la charge R C .
VDD
ID
T1 T4
b(t)
comparateur
IC RC
e(t) T3 T2
fréquence
f 0 = 1 / T0
inverseur
Puissance du fondamental
η=
Puissance fournie par l'alimentation V DD
VDD
oscillateur Vd A
dents de
scie -A
T
inverseur
Le signal b( t ) n’est plus symétrique, c’est une suite d’impulsions de largeur variable
comme le montre le graphe (b) de la figure 8.
e( t ), Vd (a)
T T T
A 2π
e( t ) = A sin( t)
MT
t
0 pT (M-1)T
Vd
-A
b(t) (b)
MT
B
∆0 ∆p ∆M-1
t
Figure 8 : (a) Signal d’entrée e(t ) et signal Vd en dents de scie, (b) signal PWM b(t )
Dans le cas général, le signal PWM b( t ) n’est pas périodique. Il n’est donc pas
1
décomposable en série de Fourier, excepté dans le cas où la période T0 = de e( t ) est un
f0
multiple de la période T du signal Vd . On se propose de trouver, dans le cas particulier où
T0 = MT , avec M un entier, une décomposition en série de Fourier de b( t ) .
Question 20 : Le signal PWM est constitué d’une suite d’impulsions d’amplitude B espacées
de T. La durée de l’impulsion démarrant à l’instant pT , avec 0 ≤ p ≤ M − 1 , est notée ∆ p .
Dans le cas où l’amplitude crête du signal e( t ) est égale à A, l’amplitude des dents de scie,
montrer que pour p >> 1 on obtient :
T 2π p
∆p ≈ 1 + sin (2)
2 M
Montrer, dans l’hypothèse où la durée de chaque pulse obéit à l’équation (2), que les
coefficients a n et b n se mettent sous la forme :
p=M ∆
B − cos 2 π n p − 1 + p −1 + cos 2 π n (p − 1)
an =
∑
nπ p =1 M T M
(4)
p=M ∆
B sin 2 π n p − 1 + p −1 − sin 2 π n (p − 1)
b n = ∑
nπ p =1 M T M
Question 22 : Ecrire un programme en langage Matlab (ou autre) pour obtenir les 500
premiers coefficients a n et b n puis les coefficients s n = a 2n + b 2n .
0.6 B =1
f 0 = 2 kHz
0.5
f = 400 kHz
Amplitude sn
0.4
0.3
0.2
0.1
-0.1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Fréquence [MHz]
Figure 9 : Amplitudes des 500 premiers harmoniques du
signal PWM b(t) .
B =1
0.25
f 0 = 2 kHz
Amplitude sn
0.2 f = 400 kHz
0.15
0.1
0.05
-0.05
380 390 400 410 420
Fréquence [kHz]
Figure 10 : Amplitudes des harmoniques du signal PWM
b(t ) au voisinage de f = 400 kHz
B =1
-4
f 0 = 2 kHz
f = 400 kHz
-8
log10(sn)
-12
-16
-20
-2 2 6 10 14 18 22 26 30
Fréquence [kHz]
VDD S1 − S 2 VDD
S1 S2
0 0
RC
amplitude En,
amplitude En, fréquence nf0
fréquence nf0 (en opposition
de phase)
Question 24 : En utilisant les valeurs du graphe de la figure 11, remplir, pour f 0 = 2 kHz et
f = 400 kHz , le tableau suivant en calculant les amplitudes des harmoniques de (S1 − S2 )
pour n = 1, 2, 3... , 10 , prendre par exemple VDD = 10V . Calculer le taux de distorsion dans la
bande audio fréquence ( 20Hz − 20kHz ).
n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
log10(sn) -0,3 -2,4 -4,4 -6,2 -8 -9,8 -11,5 -13,3 -14,7 -14,7
sn
En
Amplitude des
harmoniques de
(S1 − S2 )
La modulation PWM produit des impulsions de courtes durées, en conséquence le spectre
contient comme nous l’avons vu des fréquences très élevées susceptibles de générer un
rayonnement au delà des normes CEM (Compatibilité ElectroMagnétique). La figure 14
montre par exemple les amplitudes calculées, à partir des équations (4), du spectre PWM de
b( t ) autour de la fréquence 100 MHz . Les normes CEM sont fixées par la FCC (Federal
Communications Commission) aux USA et par la CENELEC (Comité Européen de
Normalisation ELECtrotechnique) en Europe. Entre 30 MHz et 1 GHz , le champ électrique
rayonné à une distance de 10 m doit grosso modo rester inférieur à 30 dBµV / m
champ électrique en µV/m
dBµV/m = 20log 10 .
1µV/m
Avec une fréquence des dents de scie de quelques centaines de kHz , un CI (Circuit
Intégré) classe D peut aussi fortement perturber par exemple la bande de fréquence AM
(Amplitude Modulation) en ondes longues ( 150 kHz − 280 kHz ).
Quels sont les sous ensembles susceptibles de rayonner ? Principalement les câbles entre le
CI et le haut parleur. Quel est l’ordre de grandeur du champ rayonné par un fil isolé parcouru
par un courant I ? Si la longueur l du fil est inférieure à la longueur d’onde λ, cas d’un dipôle
rayonnant, le champ électrique rayonné, en champ lointain, à une distance r du fil est égal à
Z 0 lI c 3x108 µ0
avec λ = = et Z 0 = ≈ 377 Ω , l’impédance du vide [1]. On rappelle que
2λ r f f ε0
λ
champ lointain signifie r >> .
2π
-3
x 10
1.5
B =1
f 0 = 2 kHz
1 f = 400 kHz
Amplitude sn
0.5
0
99.9 99.95 100 100.05 100.1
Fréquence [MHz]
Figure 14 : Amplitudes des harmoniques du signal
PWM b(t ) autour de 100 MHz
Question 25 : Déterminer l’amplitude s n de la raie à 100 MHz sur la figure 14. Calculer le
champ électrique ξ rayonné à 10 m, en V / m et en dBµV / m , à la fréquence de 100 MHz
par un des fils, supposé isolé, de longueur 50 cm reliant l’amplificateur à une résistance
R C = 8 Ω , la tension d’alimentation VDD étant égale à 10 V , ordre de grandeur pour un
amplificateur de 10 W. Conclure.
VDD
inverseur
L RC L
VDD VDD
S1 C U1 U2 C S2
0 0
amplitude En,
amplitude En, fréquence nf0
fréquence nf0 C U1 U2 C (en opposition
de phase)
Le schéma électrique de la figure 17 peut être transformé pour obtenir celui de la figure 18
où il est plus facile de calculer la tension aux bornes de la charge R C .
Zn RC Zn
amplitude Vn,
amplitude Vn, fréquence nf0
U1n U2n
fréquence nf0 (en opposition
de phase)
2 En
Montrer que : U1n − U 2n = (6)
C
Puissance du fondamental
η=
Puissance fournie par l'alimentation VCC
En pratique, les fils reliant l’amplificateur au haut parleur ne sont pas isolés, ils sont près
l’un de l’autre ce qui diminue l’intensité du champ rayonné. Pour réduire le rayonnement, il
faut “twister” les fils, c’est-à-dire faire en sorte que les fils aller et retour du courant soient
confondus (voir le théorème d’Ampère). Un blindage des câbles diminue encore le
rayonnement. Les fils ne sont pas les seuls éléments rayonnant, les boucles rayonnent
également.
fréquence
nf 0
spectre (b)
de b(t) niveau acceptable
pour norme CEM
fréquence
nf 0
Dans le CI SSM2301, l’étalement de spectre est obtenu par une modulation Delta Sigma
( ∑ −∆ modulator) très utilisée en conversion analogique numérique [4]. Le synoptique d’un
modulateur Delta Sigma est rappelé à la figure 21 : la boucle est telle que la sortie de
l’intégrateur est constamment ramenée vers zéro, la fréquence f E de suréchantillonnage doit
être très supérieure à la fréquence du signal e( t ) . Le signal b( t ) généré est une suite d’états
prenant deux niveaux, la durée minimum d’un état est égale à f E : la fréquence de
suréchantillonnage. La modulation Delta Sigma est réputée pour mieux étaler le spectre que la
modulation PWM.
horloge
intégrateur
fréquence fE
e(t) +_
∫ b(t)
Vref
-Vref
Les rendements des circuits MAX9700 et SSM2301 sont voisins de 90% comme le
montrent les graphes des figures 24 et 25. Les temps de commutation des transistors ne sont
pas nuls, il s’ensuit qu’ils dissipent un peu de puissance.
Figure 24 : Rendement du MAX9700 en fonction de
la puissance de sortie pour deux valeurs de la
résistance de charge R L . Copyright Maxim
Integrated Products (http://www.maxim-ic.com)
used by permission
L’étalement de spectre n’élimine pas les fréquences élevées situées au delà de la bande
audio fréquence. Compte tenu de la bande passante de l’oreille, ces fréquences ne sont pas
audibles, reste le problème du rendement. En effet, si la charge constituée par le haut parleur
était résistive, et égale à R C sur tout le domaine de fréquence, elle dissiperait de l’énergie en
dehors de la bande audio fréquence et le rendement ne serait pas voisin de 90%. Un haut
parleur électrodynamique a, du fait de son bobinage, un comportement inductif dans le
domaine des hautes fréquences. La plupart des courbes présentées dans les notices techniques
sont obtenues en utilisant une charge constituée d’une résistance R C = 8Ω (ou 4Ω) en série
avec une inductance L C = 68µH (ou 33µH ). La fréquence de coupure, 1 /(2πL C / R C ) , est
donc voisine de la limite supérieure de la bande audio fréquence. Le comportement inductif
du haut parleur est aussi bénéfique pour réduire le rayonnement puisqu’il limite le courant aux
hautes fréquences. La figure 27 montre le module de l’impédance d’un “boomer”, c’est-à-dire
d’un haut parleur basses fréquences. Le pic aux basses fréquences correspond à la résonance
mécanique de la membrane, la remontée dans la partie haute fréquence est due à l’inductance
du bobinage.
40
35
20log10 (module Z) 30
25
20
15 1 2 3 4 5
10 10 10 10 10
Fréquence [Hz]
Figure 27 : Courbe typique du module de
l’impédance Z d’un haut parleur basses fréquences
Bibliographie :
[1] Micro-ondes, Tome 2, Circuits passifs, propagation, antennes, P. F. Combes, chapitre 11,
pages 197-222, Dunod (1997)
[2] www.cypress.com, mots clés : Spread Spectrum Clock Generator
[3] De la boucle à verrouillage de phase à la CEM : les horloges à étalement de spectre, G.
Couturier, C. Pécoste, L. Reydellet et J. Rolland, GeSi, Revue des départements Génie
Electrique et Informatique Industrielle – IUT, n° 65, pages 9-18, (2005)
[4] Principes de conversions analogique-numérique et numérique-analogique, J. P. Troadec,
pages 101-111, Dunod (2004)
Datasheet et Application Notes
Mots clés : class D amplifier, audio switching amplifier, low-EMI (ElectroMagnetic
Interference), filterless
www.analog.com, www.maxim-ic.com, www.national.com et www.ti.com
2
VCC VCC
PS0 = VCC =
2 R C 2R C
2
VCC VCC VCC
Puissance PC0 dissipée dans la charge R C : PC0 = =
2 2 R C 4R C
VCC VCC
Question 2 : Expression du courant I C ( t ) de collecteur : I C ( t ) = + cos(ω0 t )
2R C 2R C
2π
Puissance PC dissipée dans la charge R C , posons ω0 = :
T0
1 T0
∫
2
PC = R CIC ( t )dt
T0 0
∫ ( )
2 2
R C VCC T0 VCC T0
∫
(1 + cos(ω 0 t ) ) dt =
2
PC = 1 + 2 cos(ω 0 t ) + cos 2 (ω 0 t ) dt
T0 4R 02 4T0 R C 0
C
2 T0 2 2 2
VCC 1 1 VCC T0 VCC VCC
PC =
4T0 R C 0 ∫
1 + 2 cos(ω0 t ) + + cos(2ω0 t ) dt =
2 2
T0 +
4T0 R C
= +
2 4 R C 8R C
V2
PC = PC0 + Pumax avec Pumax = CC
8R C
1 T0 VCC2 T0 V2 V2
PS =
∫
T0 0
VCC I C ( t ) =
T0 2R C 0 ∫
(1 + cos(ω0 t ) )dt = CC T0 d’où : PS = CC = PS0
T0 2R C 2R C
2
VCC
P 1 8R C
Question 4 : Rendement η max = umax = 2 = soit 25%. Le taux de distorsion est nul,
PS VCC 4
2R C
dans l’hypothèse de linéarité.
P
Question 5 : Le rendement η est égal à : η = u où Pu et PS sont respectivement la
PS
puissance utile et la puissance fournie par l’alimentation VCC . Soit
V V
I C ( t ) = CC + I m cos(ω0 t ) avec I m ≤ CC , le courant dans la charge R C . La puissance
2R C 2R C
PS fournie par l’alimentation s’écrit :
VCC 2
1 T0 VCC
PS =
T0 0 ∫
VCC
2R C
+ I m cos(ω0 t ) dt =
2R C
= 4Pumax , d’où le rendement η :
1 Pu
η=
4 Pmax
1 T0 / 2 V
PS1 =
∫
T0 0
VCC CC sin(ω0 t )dt
RC
2 2 T /2 2 − (−1) + (1)
VCC T0 / 2 VCC cos(ω0 t ) 0 VCC
T0 R C ∫0
PS1 = sin(ω0 t )dt = − =
T0 R C ω0 0 T0 R C 2π
T0
2
VCC
d’où : PS1 =
πR C
La puissance totale PS fournie par les alimentations + VCC et − VCC est égale à :
2
2VCC
PS = 2PS1 =
πR C
1 T0 / 2 V 2VCC
2 2 T0 / 2
Pumax = 2
T0 0
∫ R C CC sin(ω0 t ) dt =
RC T0 R C 0
sin 2 (ω0 t )dt
∫
(
1 − cos 2 (ω 0 t ) )dt =
2 2
2VCC T0 / 2 2VCC T0 / 2 1
Pumax =
∫
T0 R C 0 T0 R C ∫0
1 − − cos(2ω 0 t ) dt
2
2 T /2 2
2VCC t sin(2ω0 t ) 0 2VCC T0
Pumax = − = − 0
T0 R C 2 2ω0 0 T0 R C 4
2
VCC
d’où : Pumax =
2R C
2
VCC
P π 2R C
Question 8 : Rendement η max = umax = 2
= soit ≈ 78%
PS 2VCC 4
πR C
Le taux de distorsion reste nul dès lors que la tension de seuil des transistors est compensée
(classe AB).
Question 9 : Soit VCEM la tension aux bornes du transistor T1 quand le courant I C1 est
maximum. La puissance PS fournie par les deux alimentations + VCC et − VCC s’écrit :
IC1 IC1
VCC/RC
IB VCE t
VCEM VCC
V0 t
e(t)
VBE
0.8
0.7
classe AB
0.6
0.5
Rendement
0.4
0.3
Classe A
0.2
0.1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Pu/Pmax
Rendements en classe A et AB en fonction
du rapport Pu / Pu max
ID
S
G
VSD
D
Question 11 :
I D (t)
VDD / R C
t
-T0/2 -T0/4 0 T0/4 T0/2
1 T0 / 4 V V2
V DD DD dt = DD [t ] −0T / 4
T /4
Puissance fournie par l’alimentation VDD : PS = ∫
T0 − T0 / 4 RC T0 RC 0
2
VDD
d’où : PS =
2R C
π
sin(n )
In =
4VDD
2 soit : I = 2VDD 1 sin( n π )
n
T0 R C 2π π RC n 2
n
T
0
d’où le courant I D ( t ) :
VDD 1 2 2 2 2
I D (t) = + cos(ω0 t ) − cos(3ω0 t ) + cos(5ω0 t ) − cos(7ω0 t ) + ...
RC 2 π 3π 5π 7π
2
2VDD
d’où : Pf =
π2R C
2
2VDD
P π2R C 4
Le rendement η est égal à : η = f = = soit 40%
2
PS VDD π2
2R C
2 2 2 2
2 2 2 2
Question 14 : Taux de distorsion : D = 3π + 5 π + 7 π + 9 π ...
2 2 2 2
π π π π
2 2 2 2
1 1 1 1 π2
ou encore : D = + + + + ... = − 1 ≈ 0,48 soit 48%
3 5 7 9 8
Question 15 :
VDD ID
RC
VDD IC
RC
t
V
− DD
RC
VDD V2
Question 16 : Puissance PS fournie par l’alimentation : PS = VDD soit PS = DD
RC RC
2VDD 2 2 2 2
I C (t) = cos(ω0 t ) − cos(3ω0 t ) + cos(5ω0 t ) − cos(7ω0 t ) + ...
RC π 3π 5π 7π
1 4VDD
Question 18 : La valeur efficace du courant du fondamental est égale à : , d’où le
2 R Cπ
rendement :
2
1 4VDD
R C
2 R C π 8
η= = soit 81%
2
VDD π2
RC
Question 19 : Le taux de distorsion reste identique à celui de la question 14, soit 48%.
III- Amplificateur classe D
Question 20 : Cherchons l’instant où la dent de scie coupe la sinusoïde, on obtient :
2π
A sin (
)
pT + ∆ p = −A +
2A T 2π
∆ p , soit : ∆ p = 1 + sin
pT + ∆ p ( )
MT T 2 MT
∆ p a pour valeur maximum T, il s’ensuit que pour p>>1, on pT >> ∆ p , en conséquence on
T 2πp
peut écrire : ∆ p = 1 + sin
2 M
Question 21 :
0T + ∆ 0 2π 1T + ∆1 2π 2T + ∆ 2 2π
an =
2 B 0T
∫ sin(n
MT
t )dt +
∫
1T
sin( n
MT
t )dt +
∫2T
sin( n
MT
t )dt +
( M − 2 ) T + ∆ M − 2 2 π ( M −1 ) T + ∆ M − 1 2 π
∫ ∫
MT
.... + sin(n t )dt + sin(n t )dt
( M − 2) T MT ( M −1)T MT
( p −1)T + ∆ p −1
2π
M ( p −1)T + ∆ M − cos n t
2π
∑∫ ∑
2B p −1 2B MT
an = sin( n t )dt =
MT ( p −1)T MT MT 2π
p =1 p =1 n
MT
( p −1)T
M 2π ∆ p −1 2π
∑ + cos n
B
an = − cos n p − 1) +
M (p − 1)
nπ T M
p =1
0T + ∆ 0 2π 1T + ∆1 2π 2T + ∆ 2 2π
bn =
2B 0T
∫ cos(n
MT
t )dt +
1T ∫ cos(n
MT
t )dt +
2T∫ cos(n
MT
t )dt +
( M − 2 ) T + ∆ M − 2 2π ( M −1) T + ∆ M −1 2π
∫ ∫
MT
.... + cos(n t )dt + cos(n t )dt
( M − 2) T MT ( M −1)T MT
( p −1)T + ∆ p −1
2π
M ( p −1)T + ∆ M sin n t
2π
∑∫ ∑
2B p −1 2B MT
bn = cos(n t )dt =
MT ( p −1)T MT MT n 2π
p =1
p =1
MT
( p −1)T
M 2π ∆ p −1 2π
∑ − sin n
B
bn = sin n p − 1) +
M (p − 1)
nπ T M
p =1
M / 2 M/2
2π(p − 1) 2π(u − 1)
∑ ∑
B B
b0 = + sin + sin + π
2 2M M M
p =1 u =1
M / 2 M/2
2π(p − 1) 2π(u − 1) B
∑ ∑
B B
b0 = + sin − sin =
2 2M M M 2
p =1 u =1
Question 22 :
%----------------------------Lignes de code Matlab--------------------
%--Calcul des coefficients sn de la série de Fourier d'un signal PWM--
clear all;
format long;
%B = amplitude
B=1;
%N = nombre de coefficients sn calculées
N=500;
%f0 = fréquence du signal e(t)
f0=2e3;
%f = fréquence des dents de scie
f=400e3;
%M = nombre de périodes T=1/f
M=f/f0;
%Calcul des an et bn
for n=1:N
a(n)=0;
b(n)=0;
for p=1:M
a(n)=a(n)+(-cos((n*2*pi/M)*(p-1+0.5*(1+sin(2*pi*(p-1)/(M)))))+cos((n*2*pi/M)*(p-
1)));
b(n)=b(n)+(sin((n*2*pi/M)*(p-1+0.5*(1+sin(2*pi*(p-1)/(M)))))-sin((n*2*pi/M)*(p-1)));
end
a(n)=(B/(n*pi))*a(n);
b(n)=(B/(n*pi))*b(n);
%calcul des coefficients sn=sqrt(an^2+bn^2)
s(n)=sqrt((a(n)^2)+(b(n)^2));
end
%Tracés
%axe des fréquences,
x=f0*(1:1:N);
figure(1);bar(x,s,0.04);
figure(2);plot(x,log10(s));
%calcul du taux de distorsion dans la bande Fmin=20Hz - Fmax=20kHz
Fmax=20e3;
y=0;
for k=1:Fmax/f0
y=y+((s(k+1)/s(1))^2);
end
tau=sqrt(y)*100
Question 23 :
Les signaux S1 et S 2 vérifient l’égalité S1 + S 2 = VDD .
∞
VDD V
Par ailleurs, S1 = + ∑ E n cos(nω0 t − ϕ n ) avec E n = s n DD
2 n =1
B
V ∞
D’où : S 2 = VDD −
DD
2
+ ∑
E n cos(nω0 t − ϕ n )
n =1
∑ E n cos(nω0 t − ϕn − π)
V
Ou encore : S 2 = DD +
2
n =1
∞
Il s’ensuit que : (S1 − S 2 ) = ∑ 2E n cos(nω0 t − ϕn )
n =1
Question 24 :
n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Log10(sn) -0,3 -2,4 -4,4 -6,2 -8 -9,8 -11,5 -13,3 -14,7 -14,7
sn 0,5 3,910-3 4,610-5 6,410-7 10-8 1,610-10 2,710-12 510-14 1,910-15 1,910-15
Amplitude des 10 7,810-2 9,210-4 1,210-5 210-7 3,210-9 5,410-11 10-12 3,810-14 3,810-14
harmoniques
de (S1 − S 2 )
d’où le taux de distorsion :
2 2 2
7,810 − 2 −4 −5
D= + 9,210 + 1,210 + ..... ≈ 7,8x10 − 3 soit 0,78%
10 10 10
Question 25 :
100 x10 6
A la fréquence de 100 MHz, l’indice n est égal à n = = 5x10 4 . D’après la figure 14,
3
2x10
l’amplitude s 50000 est égale à ≈ 1,3 mV pour B = 1 V . Pour une tension d’alimentation
1,3x10 −3 x10
VDD = 10 V , on a donc E 50000 = = 13mV . A la fréquence de 100 MHz, Le
1
2 x13x10 −3
courant I traversant la charge R C = 8Ω est donc égal à = 3,25 mA .
8
Le champ électrique ξ rayonné à r = 10 m est égal à :
Z 0 lI 377 x 0,5x3,25x10 −3
ξ= = ≈ 10,3 mV/m soit 80 dBµV / m
2λ r 3x108
2x x10
100x10 6
1
jLnω0
jCnω0 jLnω0
Question 26 : Z n = =
1 1 − LC(nω0 ) 2
jLnω0 +
jCnω0
1
jCnω0 1
Vn = En = E n avec E n = E n e jnω 0 t
1 1 − LC(nω0 ) 2
jLnω0 +
jCnω0
Appliquons le théorème de superposition :
R C + Zn Zn RC
U1n = Vn − Vn = Vn
R C + 2Z n R C + 2Z n R C + 2Z n
R C + Zn Zn RC
U 2n = − Vn + Vn = − Vn
R C + 2Z n R C + 2Z n R C + 2Z n
2R C
d’où : U1n − U 2 = Vn , on remplace Z n et Vn par leurs expressions et on
R C + 2Z n
obtient :
2R C 1
U1n − U 2n = En
jLnω0 (1 − LC(nω0 ) 2 )
RC + 2
(1 − LC(nω0 ) 2 )
2R C 2
U1n − U 2n = En = En
R C (1 − LC(nω0 ) 2 ) + 2 jLnω0 2 L
(1 − LC(nω0 ) ) + 2 j nω0
RC
2
D’où : U1n − U 2n = En
2
(1 − LC(nω0 ) 2 )2 + R2L nω0
C
2 En
U1n − U 2n =
2 2 2
1 − n 2 ω0
+ 2 n ω0
ω Q ω
R R
Question 28 :
100 x10 6
D’après la question 25, à la fréquence de 100 MHz , n= = 5x10 4 et
3
2 x10
1,3x10 −3 x10
E 50000 = = 13mV . On obtient donc :
1
2 x13x10 −3
U1n − U 2n = ≈ 1nV
2 2 2
3
2 3
4 2 2 x10 5x10 4 2 x10
1 − (5 x10 ) +
20 x10 3 1 20 x10 3
NB : Pour faire le calcul, nous avons supposé que les inductances et condensateurs du filtre
L − C étaient parfaits, or les inductances et condensateurs ont respectivement des
comportements capacitifs et inductifs aux très hautes fréquences dus aux éléments parasites
des composants passifs. En conséquence, l’effet du filtrage est moins efficace que celui
calculé.
Question 29 :
En dehors de la bande audio 20 Hz − 20 kHz , il n’y a pas de puissance dissipée si on fait
l’hypothèse que les inductances et capacités du filtre sont sans perte. Compte tenu du fait que
les harmoniques dans la bande audio sont très faibles, le rendement
Puissance du fondamental
η= approche les 100%.
Puissance fournie par l'alimentation VCC