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Chapitre 1
TRIAGE MECANIQUE
1. Classement des solides
Séparer des solides, c'est, à l'aide de procédés physiques, extraire d'un mélange de grains de
natures différentes et de dimensions variées, des groupes qui ne renferment autant que
possible qu'un seul constituant et dont les dimensions sont comprises entre deux limites bien
déterminées. Ce double but ne peut, en général être atteint en une seule opération. On procède
en divisant d'abord le mélange en fractions dont les particules ont des dimensions très voisines.
Puis de chacune de ces fractions, on retire des groupes ne renfermant autant que possible
qu'un seul constituant.
La séparation ou classement des solides est une opération complémentaire du broyage. Elle
met à profit les différences de propriétés que peuvent présenter entre eux les divers grains
constituant le mélange à traiter. Parmi les propriétés le plus souvent utilisées, il faut citer les
différences de grosseur ou de masse volumique des particules et les différences de propriétés
magnétiques ou électriques.
Le classement des solides est utilisé en grand dans l'industrie minière pour séparer, après
broyage convenable, le minerai de sa gangue; l'industrie charbonnière met en oeuvre la même
technique pour le lavage des charbons. Enfin, l'industrie chimique fait appel à la même
opération pour obtenir un solide en particules de dimensions bien délimitées, soit avant de le
soumettre à une réaction ultérieure, soit avant de le livrer à la consommation.
La séparation des solides peut s'effectuer:
• par voie directe en utilisant des procédé soit mécaniques (criblage), soit magnétique,
soit électriques;
• par voie indirecte à l'aide d'un fluide auxiliaire (classification).
Les procédés mécaniques sont les plus simples et les plus efficaces. Il faut cependant signaler
que le tamisage d'une poudre fine en présence de gros fragments est une opération parfois
difficile. Quant aux procédés de séparation magnétique ou électrique, ils sont d'un emploi
limité, car ils ne peuvent s'appliquer qu'aux particules douées des propriétés convenables.
La séparation par voie indirecte est une sédimentation contrôlée dans un fluide donné. Elle est
appelée classification et elle est basée sur les propriétés du mouvement dans un fluide de
particules soumises à une ou plusieurs forces. Les fluides utilisés sont l'eau ou l'air. Dans les
deux cas, hydraulique ou pneumatique, on peut :
• Soit séparer un mélange de particules de même masse volumique, mais de grosseurs
différentes. L'opération a alors le même effet que le tamisage, mais elle permet la
que les ouvertures passent à travers et constituent ainsi le passant ou passé, tandis que ceux
qui sont plus gros, sont retenus et constituent le refus. En renouvelant l'opération un certain
nombre de fois, avec des ouvertures de plus en plus petites, il est ainsi possible de "classer" le
mélange primitif en fractions de dimensions assez voisines.
Le criblage est donc un procédé mécanique de classement volumétrique des solides. Cette
opération ne convient pas à tous les solides. Ceux dont la forme est toute en longueur, ceux
qui sont très fragiles ou pelucheux ou adhérents, doivent être séparés par une autre méthode.
Il en est de même des produits humides, à moins qu'il ne soit possible de les mouiller
complètement (lavage des solides sur l'appareil de criblage).
Les dimensions des solides que l'on sépare par criblage peuvent varie d'une trentaine de
centimètres à une quarantaine de micron. Aussi existe-t-il pour réaliser cette opération un
grand nombre d'appareils de différents types qui se distinguent :
• Par le genre de la surface criblante utilisée ;
• Par la nature des solides qu'ils permettent de traiter ;
• Par les procédés utilisés pour faire passer les solides à travers les ouvertures.
2.2 Surfaces criblantes
Selon la nature et les dimensions de la matière à séparer, on utilise différentes surfaces
criblantes. Le criblage des gros fragments se fait à l'aide de barres parallèles convenablement
espacée; celui des fragments moyens, à l'aide de tôles perforées dont les ouvertures,
circulaires ou carrées, ont de 4 à 100 mm. Enfin les solides en particules plus petites sont
criblés à l'aide de grillages à ouvertures plus ou moins serrées (toiles tamisante). Celles-ci
présentent une plus grande ouverture totale par unité de surface que les tôles perforées, mais
sont beaucoup moins robustes.
Pour apprécier l'efficacité d'une surface perforée, il faut connaître non seulement les
dimensions et la forme géométrique des perforations, mais encore leur espacement.
2.2.1 Caractérisation des toiles tamisantes.
Les toiles tamisantes sont des grillages ou des tissus, à mailles le plus souvent carrées,
obtenus selon le cas avec des fils métalliques (acier, aciers spéciaux, cuivre, laton,..) ou des
fils textiles (soie, nylon, ...). Pour utiliser efficacement une toile donnée, il est nécessaire de
connaître avec précision l'importance des vides laissés entre les fils. Il faut remarquer que plus
une toile comporte de vides, plus elle est fragile et moins elle résiste au poids des solides à
séparer, ainsi qu'aux chocs et à l'abrasion.
Jusqu'à une époque relativement récente, les toiles étaient classées de façons fortes différentes.
C'est ainsi que:
• le numéro français indiquait le nombre de maille soit par pouce français de 27 mm,
soit par pouce métrique 27,77 mm;
• le numéro allemand indiquait le nombre de mailles par centimètre carré;
• le numéro anglais indiquait le nombre de mail1es au pouce linéaire anglais de 25,4
mm.
Outre les difficultés tenant à la disparité de cette notation, il faut remarquer l'illogisme d'une
classification ne tenant pas compte du diamètre des fils.
P= a ∗ 100
(a +d ) 2
Un tamis est désigné par son module. Les modules des tamis normaux constituent une
progression arithmétique de raison 1, dont le premier terme est 17 et le dernier 38. Le module
des tamis augmente avec l'ouverture des mailles.
Le tableau II indique les caractéristiques des tamis normaux français.
Tableau I : Tamis normalisés de la série de Tylor (USA)
Correspondance Correspondance
Côté de la perce en Côté de la perce en
Module avec la série de Module avec la série de
mm mm
Tyler Tyler
17 0,040 28 0500
18 0,050 270 29 0,630
19 0,063 200 30 0,800 20
20 0,080 31 1,00
21 0,100 150 32 1,25
22 0,125 33 1,60 10
23 0,160 10 34 2,00
24 0,200 65 35 2,50 8
25 0,250 36 3,15 6
26 0,315 48 37 4,00
27 0,400 35 38 5,00 4
1
: Module M = 10 . log10 (ouverture en microns) +1
Génie des Procédés 10
LST GP – FST de Tanger - B.P: 416 – Tanger –Pr. Kh. AZAAR – Email : chimprocesse@gmail.com
LST GP Triage mécanique
27 0,50 39 8,00
28 0,63 40 10,00
29 0,80 41 12,50
30 1,00 42 16,00
31 1,25 43 20,00
32 1,60 44 25,00
33 2,00 45 31,50
34 2,50 46 40,00
35 3,15 47 50,00
36 4,00 48 63,00
37 5,00 49 80,00
38 6,30 50 100,00
2
: Module = 10. log10 (diamètre en microns)
3. Granulométrie
On définit en général un produit pulvérulent par les dimensions extrêmes des diverses
particules qui le constituent. L'opération qui permet de déterminer ces dimensions est
l'analyse granulométrique ou granulométrie. E1Ie s'effectue à l’aide d'une série de tamis
normaux empilés les uns sur les autres, le tamis supérieur étant celui qui a la plus grande
ouverture.
Une prise d'essai connue de matière est placée au-dessus de ce tamis et la pile de tamis est
secouée, pendant un temps donné, à la main ou mieux, mécaniquement. Le produit restant
dans chaque tamis est alors recueilli et pesé. On sépare de cette façon la prise d'essai en
différentes fractions dont les dimensions sont comprises entre deux nombres, qui sont
l'ouverture du tamis qui retient et l'ouverture du tamis qui laisse passer. On caractérise chaque
fraction par les dimensions extrêmes des particules, dimensions qui sont précisément les
ouvertures des deux tamis précédents. On admet que la dimension moyenne des particules
d'une fraction est égale à la moyenne arithmétique de ses dimensions extrêmes.
On représente les résultats d'une analyse granulométrique par différents diagrammes qui sont:
N ° Tamis
Ouverture en mm Module Ouverture
(a) (b)
a : raison 2 2 = 1,414
b : raison 4 2 = 1,189