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EXERCICES DE

THÉORIE DES ENSEMBLES


(version 2.0 du 28.02.2010)
Sciences.ch Théorie des Ensembles

EXERCICE 1.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Unions, intersections

Énoncé :

Soit X un ensemble et  Ai  I une famille de sous-ensembles de X indexée sur I (I un ensemble


quelconque). Nous notons pour tout B  X , B c   x  X | x 
 B le complémentaire de B.
c
 
 
c
On vérifie facilement que B c
 B . Montrer les relations suivantes :   Ai    Aic ,
 I  I
c
 
  Ai    Ai .
c

 I  I

Solution :
c
 
Dire qu'un élément x  X appartient à   Ai  est équivalent à dire que x    Ai et cette
 I  I
dernière affirmation est équivalente à dire que x n'appartient à aucun des Ai donc (c'est
toujours une équivalence) x appartient à tous les Aic c'est-à-dire x   Aic . Ainsi
I
c c
   
  Ai    Ai . Pour montrer que   Ai    Ai on utilise le premier point. En effet,
c c

 I  I  I  I
c
 c
  Ai    Ai (par le premier point). Donc en prenant le complémentaire des deux côtés de
 I  I
c
 
l'égalité nous obtenons  Aic    Ai  .
I  I 

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Sciences.ch Théorie des Ensembles

EXERCICE 2.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Différence symétrique

Énoncé :

Soit X un ensemble. Nous définissons l'opération de différence symétrique par : pour tout
A, B  X , AB   A \ B    B \ A  . Montrer que   ( X ), ,   est un anneau (  joue le rôle
de l'addition et  celui de la multiplication).

Solution :

  ( X ),   est un groupe commutatif. En effet  est l'élément neutre pour  , si A  X alors


AA   (A est son propre opposé) et il est évident que AB  BA . L'associativité est aussi
vérifiée car A( BC )  A \ ( BC )  ( BC ) \ A  A \ ( B \ C  C \ B)  ( B \ C  C \ B) \ A .
Or
A \ ( B \ C  C \ B)  A  ( B \ C  C \ B )c  A  ( B c  C )  (C c  B)
 ( A  B c  C c )  ( A  C  B) et

( B \ C  C \ B) \ A  ( B \ C  C \ B)  Ac  ( B  C c )  (C  B c )  Ac 
 ( B  C c  Ac )  (C  B c  Ac ) . Ainsi
A( BC )  ( A  B c  C c )  ( A  C  B)  ( B  C c  Ac )  (C  B c  Ac ) . D'un autre
côte, ( AB)C  C ( BA) et en permutant les rôles de A et C on peut réutiliser les calculs
ci-dessus. Nous obtenons,
( AB)C  C  ( BA)  (C  B c  Ac )  ( A  C  B)  ( B  C c  Ac )  ( A  B c  C c ) ce
qui montre que ( AB)C  A( BC ) .

Il ne reste qu'à vérifier la distributivité.


A  ( BC )  A  ( B \ C  C \ B)  ( A  B \ C )  ( A  C \ B) . Or
( A  B \ C )  ( A  B) \ ( A  C ) et A  C \ B  ( A  C ) \ ( A  B) . Donc
A  ( BC )   ( A  B ) \ ( A  C )    ( A  C ) \ ( A  B )   ( A  B) ( A  C ) .

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EXERCICE 3.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Applications et ensembles

Énoncé:

Soit X , Y deux ensembles et f : X  Y une application. Montrer que si  Ai  I est une


   
famille de sous-ensembles de Y alors f 1   Ai    f 1 ( Ai ) et f 1   Ai    f 1 ( Ai ) .
 I  I  I  I
Montrer aussi que pour B  Y , f Y \ B   X \ f  B  .
1 1

Solution :

 
x  f 1   Ai   j  I , f ( x)  A j  j  I , x  f 1 ( A j )  x   f 1 ( Ai ) ce qui prouve
 I  I

 
que f 1   Ai    f 1 ( Ai ) . Pour B  Y nous avons,
 I  I
x  f Y \ B   f ( x)  Y \ B  f ( x) 
1
 B  x
1 1
 f ( B)  x  X \ f ( B) ce qui prouve
que f 1 Y \ B   X \ f 1  B  . Pour finir, en utilisant les deux premier résultats,
c
  
c c
1   1     1  c
f   Ai   f   Ai    f   Ai   X \ f   Ai   X \  f ( Ai )   f ( Ai )
1 c 1 c 1

 I   I    I   I 
  I I

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EXERCICE 4.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensembles et applications

Énoncé :

Soit X , Y deux ensembles et f : X  Y une application.

 
1. Soit  Ai  I une famille de sous-ensembles de X . Montrer que : f   Ai    f ( Ai )
 I  I
 
et f   Ai    f ( Ai ) . Donner un exemple où la deuxième inclusion est stricte.
 I  I

2. A, B  X , f  A  B   f ( A)  f ( B )  f est injective.

Solution :

 
1. y  f   Ai   x   Ai , y  f ( x)  j  I , x  A j , y  f ( x)
 I  I

 
 j  I , y  f ( A j )  y   f ( Ai ) . Donc f   Ai    f ( Ai ) .
I  I  I
 
y  f   Ai   x   Ai , y  f ( x)  i  I , x  Ai , y  f ( x)
 I  I

 
 i  I , y  f ( Ai )  y   f ( Ai ) . Donc f   Ai    f ( Ai ) . Si on considère
I  I  I

l'application x  x de    alors f [1,0]  [0,1]  f (0)  {0} mais


2

f ([1,0])  f ([0,1])  [0,1] .

2. Supposons que A, B  X , f  A  B   f ( A)  f ( B ) et soit x, x  X tels que


f ( x)  f ( x) alors x  x car autrement   f {x}  {x}  f ({x})  f ({x})  f ( x)
ce qui est absurde. Réciproquement, supposons f injective. Soit A, B  X et
y  f ( A)  f ( B) alors il existe a  A et b  B tels que y  f (a)  f (b) . Ce qui
entraîne a  b  A  B , donc y  f ( A  B) et vu que f  A  B   f ( A)  f ( B )
nous avons f  A  B   f ( A)  f ( B ) .

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EXERCICE 5.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensembles, applications et relations

Énoncé :

Soit f : A  B une application d'un ensemble A à un ensemble B. On définit la relation R


suivante x, y  A, xRy  f ( x)  f ( y ) .

1. Montrer que R est une relation d'équivalence.

2. Soit A / R l'ensemble des classes d'équivalence pour la relation R et  : A  A / R la


projection canonique. Montrer que R induit une application injective f : A / R  B
vérifiant f  f   .

Solution :

1. xRx car f ( x)  f ( x) . xRy  yRx (symétrie de l'égalité…). Enfin


xRy et yRz  f ( x)  f ( y )  f ( z ) donc xRz .

2. Pour tout a  A , on pose f ( (a)) : f (a) . f ne dépend pas du représentant a choisi


mais seulement de la classe de a, en effet si aRb alors f (a)  f (b) . Ainsi f est bien
définie et f  f   . f est injective car
f ( (a))  f ( (b))  f (a)  f (b)  aRb   (a)   (b) .

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EXERCICE 6.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensembles, applications

Énoncé :

Soit f : A  B une application surjective. Montrer (utiliser l'axiome du choix) qu'il existe
une application injective g : B  A telle que f  g  id (où id est l'application identité).

Solution :

Soit  :  ( A) \ {}  A une application choix (c'est-à-dire C  A, (C )  C ). Posons pour


   
tout b  B , g (b)   f 1 (b) . Alors b  B, f  g (b)  f  f 1 (b)  b car

 
 f 1 (b)  f 1 (b) . Ainsi f  g  id et g est injective car
g (b)  g (b)  f ( g (b))  f ( g (b))  b  b .

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EXERCICE 7.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensembles ordonnés

Énoncé :

Soit X un ensemble ordonné non vide. Notons  l'ordre sur X. Montrer que nous avons
l'équivalence suivante : tout sous-ensemble non vide de X possède un élément
maximal  toute suite croissante  xn  d'éléments de X est stationnaire.

Solution :

Montrons l'implication  . Soit  xn  une suite croissante. Considérons l'ensemble non vide
 xn | n   . Par hypothèse,  xn | n   possède un élément maximal. Notons xm cet
élément ( m   ). Alors pour tout n  m , xm  xn et par maximalité on en déduit xm  xn . Ce
qui montre que la suite est stationnaire.

Montrons  . Soit A  X non vide et supposons que A ne possède pas d'élément maximal.
Soit a0  A , il existe a1  A tel que a0  a1 (vu que a0 n'est pas maximal) avec le même
raisonnement on obtient l'existence d'un élément a2  A tel que a0  a1  a2 etc. Nous
voyons donc qu'il est possible de construire une suite strictement croissante  an  ce qui est
absurde vu que toutes les suite croissantes sont stationnaires.

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EXERCICE 8.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Cardinal de l'ensemble des parties

Énoncé :

Soit E un ensemble. On note  ( E ) , parfois aussi 2 E , l'ensemble des parties de E (on rappelle
qu'une partie est un sous-ensemble de E). Montrer que si E est un ensemble fini alors  ( E )
possède 2Card ( E ) éléments (où Card ( E ) est le cardinal de E ).

Remarque : ceci justifie la notation 2 E employée certaines fois pour désigner l'ensemble des
parties de E.

Solution :

n
Notons n  Card ( E ) . Pour tout 0  k  n , il y a   sous-ensembles de E à k éléments.
k 
n
n
Donc Card   ( E )       (1  1) n par la formule du binôme. C'est-à-dire
k 0  k 

Card   ( E )   2n .

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EXERCICE 9.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Applications

Énoncé :

Soit A, B, C , D des ensembles, f une application de A dans B, g une application de B dans C et


h une application de C dans D. Montrer que si g  f et h  g sont bijectives alors f , g , h sont
bijectives.

Solution :

Si g  f est bijective alors g est surjective et f injective (facile à voir). De même, h  g


bijective entraîne h surjective et g injective. Ainsi, g est bijective. Soit b  B , il existe a  A
tel que g  f (a )  g (b) mais vu que g est bijective, cette égalité entraîne f (a )  b . Donc f
est bijective. Si h(c)  h(c) alors il existe b, b  B tels que c  g (b) et c  g (b) et par suite,
h( g (b))  h( g (b)) . h  g est bijective donc b  b et par conséquent c  c . Ainsi, h est
bijective.

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EXERCICE 10.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensembles et applications

Énoncé :

Soit X un ensemble. Montrer qu'on a l'équivalence suivante : X est infini ssi pour toute
application f : X  X il existe A  X non vide, A  X tel que f ( A)  A .

Solution :

Montrons  . Si X est fini alors nous pouvons écrire X   x1 ,..., xn  avec n   .


Considérons l'application f : X  X définie par f ( xi )  xi 1 si i  n et f ( xn )  x1 . Nous
voyons facilement que f ( A)  A entraîne A  X . Ce qui est contradictoire. Donc X est
infini.

Montrons  . Supposons qu'il n'existe pas de A  X comme dans l'énoncé. Soit x  X .


 
Posons A  f n ( x) | n   où f 0 ( x)  x et f n ( x)  f  f  ...  f ( x) . Nous vérifions
  
n fois
immédiatement que f ( A)  A . Par hypothèse, ceci entraîne X  A . Or pour n  m on a
 
f n ( x)  f m ( x) car autrement A  x, f ( x), ..., f m ( x) et donc X est fini. Considérons alors

 
l'ensemble B  f n ( x) | n  1 qui est strictement contenu dans X. On a f ( B )  B ce qui est
manifestement en contradiction avec notre hypothèse. Donc l'hypothèse est fausse et il existe
bien un ensemble A  X non vide A  X tel que f ( A)  A .

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EXERCICE 11.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensemble des parties

Énoncé :

Voici un résultat dû à Cantor. Soit X un ensemble non vide. Il n'existe pas d'application
surjective f : X   ( X ) (où  ( X ) est l'ensemble des parties de X). [Indication : considérer
l'ensemble  x  X | x 
 f ( x) ].

Solution :

Supposons que f : X   ( X ) est surjective. Alors il existe y  X tel que


f ( y)  x  X | x 
 f ( x) . Et on voit que y   x  X | x 
 f ( x)  y 
 x  X | x 
 f ( x) ce
qui est absurde.

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EXERCICE 12.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (16.03.05)
Mots Clés : Ensemble ordonnés, axiome du choix et lemme de Zorn

Énoncé :

Cet exercice à pour but de montrer que le lemme de Zorn implique l'axiome du choix. Soit
X,Y des ensembles non vides. On définit E  ( A, f ) | A  X , A  , f : A  Y  . On définit la
relation  sur E par ( A, f ) ( B, g )  A  B et a  A, f (a)  g (a) .

1. Montrer que  est une relation d'ordre sur E.

2. Soit Yx  x X une famille de parties de Y avec Yx   pour tout x  X . Soit S le sous-
ensemble de E constitué par les éléments ( A, f ) tels que a  A, f (a)  Ya . Montrer
que S est non vide et que ( S ,  ) est inductif. (On rappelle qu'un ensemble ordonné est
inductif si toute partie totalement ordonnée possède un majorant).

3. Déduire de 2. que le lemme de Zorn implique l'axiome du choix. (On rappelle que le
lemme de Zorn dit que tout ensemble ordonné et inductif possède un élément
maximal).

Solution :

1. La réflexivité est évidente. Si ( A, f ) ( B, g ) et ( B, g ) ( A, f ) alors A  B et f  g .


Si ( A, f ) ( B, g ) et ( B, g ) (C , h) alors A  B  C et b  B, h(b)  g (b) à fortiori
pour tout a  A, h(a)  g (a)  f (a) . Donc ( A, f ) (C , h) .

2. S est non vide car soit x  X et y  Yx alors ({x}, f )  S avec f :{x}  Y ,


f ( x)  y . Soit W  S une partie totalement ordonnée. On pose U   A où
AD
D  { A   ( X ) | f : A  Y tel que ( A, f )  W } . Si x  U , il existe A  D tel que
x  A . Par suite il existe f : A  Y tel que ( A, f )  W . On définit l'application
 : U  Y par x  U , ( x)  f ( x) . Montrons que  est bien définie, c'est-à-dire
qu'elle ne dépend ni de A ni de f. En effet si ( B, g )  W et que x  B alors vu que W
est totalement ordonné on a ( A, f ) ( B, g ) ou ( B, g ) ( A, f ) et de toute façon
f ( x)  g ( x) . (U , )  S car en reprenant les notations d'avant, pour x  U ,
 ( x)  f ( x) et vu que ( A, f )  W  S , f ( x)  Yx . Donc  ( x)  Yx . De plus, (U , )
majore W en effet, si ( B, g )  W alors B  U (par définition de U) et pour tout b  B ,
 (b)  g (b) (par définition de  ). ( S ,  ) est donc inductif.

3. Si dans 2. on prend X   (Y ) \ {} et pour tout x  X , Yx  x alors par Zorn, S


possède un élément maximal. Notons-le ( M ,  ) . M  X car autrement il existe
K  X \ M . Dans ce cas on peut définir l'application  : M  {K }  Y par

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Sciences.ch Théorie des Ensembles

 ( A)   ( A) pour tout A  M et  ( K )  y avec y  K quelconque.


( M  {K }, )  S et ( M ,  )  ( M  {K }, ) ce qui contredit la maximalité de ( M ,  ) .
Ainsi ( X ,  )  S ce qui veut justement dire que  est une fonction choix sur Y.

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EXERCICE 13.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Extensions finies de corps, séparabilité

Énoncé :
Soit L / K une extension de corps, algébrique et séparable. On suppose qu'il existe n  1 tel
que pour tout x  L , [ K ( x) : K ]  n . Montrer que dans ce cas L / K est une extension finie et
que [ L : K ]  n . [Indication: si x  L est de degré maximal, c'est-à-dire
y  L,[ K ( y ) : K ]  [ K ( x) : K ] , montrer en utilisant le théorème de l'élément primitif que
pour tout y  L , K ( x, y )  K ( x) ].
Solution :
Soit x  L de degré maximal et soit y  L . Nous avons les inclusions K  K ( x, y )  L .
L / K séparable entraîne K ( x, y ) / K séparable. x, y étant algébriques sur K, K ( x, y ) / K est
une extension de degré fini. Par le théorème de l'élément primitif, il existe z  K ( x, y ) tel que
K ( x, y )  K ( z ) . Ainsi [ K ( x) : K ]  [ K ( z ) : K ] et par maximalité de x, [ K ( x) : K ]  [ K ( z ) : K ]
et donc K ( x)  K ( z )  K ( x, y ) . Nous venons de montrer que y  L  y  K ( x) , c'est-à-dire
L  K ( x) . Par suite L / K est une extension finie de degré  n .

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EXERCICE 14.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés: Sous-groupes du groupe des permutations

Énoncé :
Démontrer que tout groupe fini d'ordre n est isomorphe à un sous-groupe de n (où n est le
groupe des permutations). [Indication: Considérer l'application  : G  Perm(G ) , où
Perm(G ) est le groupe des permutations des éléments de G, définie par  ( g )( x)  g  x ] .

Solution :
L'application  : G  Perm(G ) est un homomorphisme car
 ( g1  g 2 )( x)  g1  g 2  x  g1   ( g 2 )( x)   ( g1 )( ( g 2 )( x))   ( g1 )   ( g 2 )( x) . De plus
 ( g )  id  x  G, g  x  x  g  1 ce qui prouve que  est injective. On termine en
remarquant que Perm(G )  n ( n  G ).

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EXERCICE 15.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Groupes finis

Énoncé :
Montrer que pour tout groupe fini G, si G  p 2 avec p premier alors G est abélien.
[Indication: utiliser l'équation des classes G  Z (G )   Conj ( x) où
xY
Z (G )   g  G | x  G, gx  xg  est le centre de G (c'est un sous-groupe), Y est un système
de représentants pour les classes de conjugaison qui contiennent au moins deux éléments et
Conj ( x) est la classe de conjugaison de x.]

Solution :


Z (G ) est un sous-groupe de G et donc Z (G ) divise G ce qui entraîne Z (G )  1, p, p 2 . 
 
Supposons Z (G )  1 . Dans ce cas Y   . Notant S x  g  G | gxg 1  x le stabilisateur de
x (c'est un sous-groupe) on sait que S x  Conj ( x)  G . Ainsi Conj ( x) divise p 2 et si x  Y

 
on a Conj ( x)  p, p 2 , de plus Conj ( x)  p 2 étant impossible on a forcément
Conj ( x)  p et donc p divise G   Conj ( x)  Z (G )  1 ce qui est absurde. Par
xY

conséquent Z (G )  p ou p . Z (G )  p est aussi impossible car sinon pour x  Y ,


2

S x  Conj ( x)  G implique S x  p et vu que Z (G )  S x on aurait Z (G )  S x et par suite


x  S x  Z (G ) ce qui est absurde. Donc Z (G )  p 2  G et G est abélien.

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EXERCICE 16.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés: Sous-groupes de 

Énoncé :
Déterminer les sous-groupes de  .

Solution :
Si n est un entier, l'ensemble des multiples de n noté n   est un sous-groupe de  . Nous
allons montrer que tous les sous-groupes de  sont de ce type.
Soit G   un sous-groupe. Notons n le plus petit entier strictement positif appartenant à G.
Soit m  G . Divisons m par n : m  q  n  r ( 0  r  n ). r  m  q  n  G et par minimalité
de n, r  0 . Donc G  n   .

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EXERCICE 17.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Groupe dérivé

Énoncé: Soit G un groupe. Pour tout a, b  G on note [a, b] : aba 1b 1 . Les éléments [a, b]
sont appelés commutateurs. On définit le groupe dérivé D(G ) comme étant le sous-groupe de
G engendré par les commutateurs.
1) Démontrer que D(G ) est normal.
2) Démontrer que pour tout sous groupe normal H  G , G / H est abélien ssi
D(G )  H .
3) G / D (G ) est l'abélianisé de G . Démontrer que deux groupes isomorphes ont des
abélianisés isomorphes.
4) Déterminer le groupe dérivé et l'abélianisé de n (le groupe des permutations) pour
n  3 . [Indication: démontrer que le sous-groupe Alt (n)    n |  ( )  1 , où 
est la signature, est engendré par les 3-cycles. En déduire que Alt (n)  D(n ) .]

Solution:
1. Soit x  G .
x[a, b]x 1  xaba 1b 1x 1  xax 1 xbx 1 xa 1 x 1 xb 1 x 1  [ xax 1 , xbx 1 ]  D(G ) ce qui
prouve la normalité de D(G ) (tout élément de D(G ) est produit de commutateurs).
2. Si G / H abélien et  : G  G / H est la projection canonique  ([a, b])   (1) et donc
[a, b]  H ce qui entraîne D(G )  H . Réciproquement si D(G )  H , les
commutateurs sont dans H ce qui veux dire que
 ([a, b])   (a)   (b)   (a )1   (b)1   (1) c'est-à-dire  (a)   (b)   (b)   (a) .
3. Soit  : G  H un isomorphisme.  ([a, b])  [ (a), (b)] , donc  induit par
restriction un isomorphisme entre D(G ) et D( H ) d'où un isomorphisme
 : G / D(G )  H / D( H ) , g   ( g ) .
4. Démontrons que Alt (n)    n |  ( )  1 est engendré par les 3-cycles. Soit
(a, b, c) un 3-cycle alors (a, b, c)  (a, b)  (b, c) et donc  (a, b, c)   (a, b)   (b, c)  1
ce qui prouve que les 3-cycles sont dans Alt (n)    n |  ( )  1 . Les
transpositions du type (1, j ) engendrent n en effet (i, j )  (1, i )  (1, j )  (1, i ) . Par
conséquent tout élément de Alt (n) est un produit pair de transpositions du type (1, j )
et donc Alt (n) est engendré par les permutations du type (1, j )  (1, i )  (1, i, j ) qui sont
des 3-cycles. Etant donné que (b, c)  (a, b, c)  (b, c)  (a, b, c) 1  (a, b, c) on a

D ( n )

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Alt (n)  D(n ) . L'inclusion D(n )  Alt (n) est triviale. Donc D (n )  Alt (n) . On a
l'homomorphisme surjectif  : n  1,1 qui induit un iso  : n / ker( )  1,1
or ker( )  Alt (n) et 1,1   / 2 donc l'abélianisé de n est isomorphe à  / 2 .

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EXERCICE 18.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Corps finis et applications polynomiales

Énoncé :
1. Soit  un corps fini. Montrer que toute application f :    est polynomiale.
2. Si    / 5 déterminer un polynôme passant par les points:
(0;1),(1;0),(2;1),(3;0),(4;1) .

Solution :

 ( X  xi )
1. Si    x0 ,..., xn 1 , Pj ( X )  i j
 [ X ] est un polynôme vérifiant
 ( x j  xi )
i j

Pj ( x)  0 si x  x j et 1 sinon. Soit f :    une application. On a


n 1 n 1
k  0,.., n  1 , f ( xk )   f ( x j ) Pj ( xk ) et donc f   f ( x j ) Pj  [ X ] .
j 0 j 0

2. On calcule P0 ( X )   X 4  1 , P2 ( X )   X 4  2 X 3  X 2  2 X ,
P4 ( X )   X 4  X 3  X 2  X . Donc f  P0  P2  P4  2 X 4  X 3  2 X  1 passe par
les points voulus.

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EXERCICE 19.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Extensions de corps

Énoncé :
1. Montrer que le corps  n'admet (à isomorphisme près) que  comme extension finie
de degré supérieur à 1. [Indication: utiliser le fait que tout corps possède une "unique"
clôture algébrique].
2. Est-ce que le fait que le corps  des quaternions est une extension de degré quatre de
 est en contradiction avec 1. ?

Solution :
1. Soit  une extension finie de  , de degré supérieur à 1 et  la clôture algébrique de
 . On a la tour d'extension      . Par transitivité de l'algébricité,  est
algébrique sur  et donc  est une clôture algébrique de  . Par ailleurs nous savons
que  est la clôture algébrique de  . Par unicité, il existe donc un   isomorphisme
entre  et  . Etant donné que  /  est une extension de degré deux il en résulte que
 /  est aussi une extension de degré deux et par suite que  /  est de degré un,
c'est-à-dire      .
2. Le point 1. montre entre autre que toutes les extensions finies de  sont de degré un
ou deux. Le fait que  /  soit de degré quatre n'est pas une contradiction, car dans 1.
nous avons utilisés des résultats qui implicitement supposent que les corps considérés
soient commutatifs or  ne l'est pas.

(Remarque: dire que  est une extension de  signifie qu'il existe un homomorphisme
 :    . Etant donné que les homomorphismes de corps sont tous injectifs, dans la
résolution de cet exercice nous avons utilisé l'abus d'écriture    qui consiste à identifier
 et  () sous-corps de  .)

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EXERCICE 20.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Modules

Énoncé :
Soit A un anneau commutatif unitaire et X ,Y , Z trois A-modules. Soit
0  X 
i
 Y 
j
 Z  0 une suite exacte.

1. Montrer que Y / i ( X )  Z .
2. Montrer que s'il existe un morphisme s:Z Y tel que j  s  id Z alors
Y  i( X )  Z .
3. Donner un exemple pour lequel Y n'est pas isomorphe à i ( X )  Z .

Solution :
1. j étant surjective induit un isomorphisme Y / Ker ( j )  Z . Mais Ker ( j )  i( X ) et
donc Y / i ( X )  Z .
2. Soit s : Z  Y un morphisme tel que j  s  id Z . Nous considérons le morphisme
 : i( X )  Z  Y défini par  (i( x)  z )  i ( x)  s( z ) .  est injectif, en effet,
 (i( x)  z )  i ( x)  s( z )  0  j (i( x))  j ( s( z ))  0  z  0 . Montrons que  est
surjectif. Soit y  Y , j ( s ( j ( y ))  y )  j ( y )  j ( y )  0 . Donc
s ( j ( y ))  y  Ker ( j )  Im(i) et par suite il existe x  X tel que s ( j ( y ))  y  i ( x) ,
c'est-à-dire y  s( j ( y ))  i( x)   (i ( x)  j ( y )) .

3. 0  2 
i
  
j
  / 2  0 est suite exacte mais   2   / 2 .

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EXERCICE 21.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Anneaux noethériens

Énoncé :
On dit qu'un anneau commutatif unitaire A est noethérien si tout idéal de A est de type fini
c'est-à-dire engendré par un nombre fini d'éléments.
1. Montrer que  est noethérien.
2. Montrer que si  est un corps alors [ X ] est noethérien.
3. Démontrer l'équivalence suivante: A noethérien  toute suite croissante d'idéaux
I1  I 2  ... est stationnaire ( il existe n   tel que I n  k  I n pour tout k  0 ).
4. Donner un exemple d'anneau non noethérien.

Solution :
1.  est principal, à fortiori il est noethérien.
2. Si  est un corps, on sait que [ X ] est principal donc noethérien.
3. Supposons A noethérien. Soit I1  I 2  ... une suite croissante d'idéaux. On remarque
que l'union I   I k est encore un idéal. Si a1 ,..., am engendrent I alors il existe n  1
k 1
tel que a1 ,..., am   I n , ce qui entraîne I n  I et donc I n  j  I pour tout j  0 .
Réciproquement, soit I un idéal de A et a1  I . Si I n'est pas de type fini on peut
construire une suite de la façon suivante: a2  I \ a1  A , a3  I \ (a1  A  a2  A) ,…
Ainsi I n : a1 A  ...  an A est une suite strictement croissante d'idéaux, ce qui est
absurde, donc I est de type fini.
4. [ X1 , X 2 ,...] est non noethérien. En effet si l'on note par ( X1 ,..., X k ) l'idéal engendré
par X1 ,..., X k , ( X1 )  ( X 1, X 2 )  ( X 1 , X 2 , X 3 )  ... constitue une suite strictement
croissante d'idéaux.

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EXERCICE 22.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Anneaux noethériens

Énoncé :
Démontrer qu'un quotient d'un anneau noethérien est noethérien.

Solution :
Soit A un anneau noethérien et I un idéal de A. Soit  : A  A / I la projection canonique et
J1  J 2  ... une suite croissante d'idéaux de A / I .  1 ( J1 )   1 ( J 2 )  ... est donc une suite
croissante d'idéaux de A et A étant noethérien, il existe N tel que  1 ( J N )   1 ( J N  k ) pour
tout k  0 . Par suite,
k  0,  ( 1 ( J N ))  J N   ( 1 ( J N  k ))  J N  k .
Ce qui prouve que A / I est noethérien.

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EXERCICE 23.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Produit d'anneaux et idéaux

Énoncé :
Soit A1 ,..., An des anneaux commutatifs unitaires et A  A1  ...  An l'anneau produit. Montrer
que les idéaux de A sont de la forme I1  ...  I n avec I j idéal de A j .

Solution :
On voit facilement que I1  ...  I n est un idéal de A. Il faut montrer que tous les idéaux de A
sont de cette forme. Soit I un idéal de A, notons pk : A  Ak , 1  k  n , la k-ème projection.
Pour tout 1  k  n , pk ( I ) est un idéal de Ak . Notons I k : pk ( I ) cet idéal. Nous avons
évidement l'inclusion I  I1  ...  I n . Réciproquement, si (a1 , .., an )  I1  ...  I n alors il existe
x1 ,.., xn  I tels que pk ( xk )  ak . Notant ek  (0,...,0,1,0,...,0) avec 1 à la k-ème place, nous
n
avons (a1 ,.., an )   ek  xk  I . Donc I1  ...  I n  I et par suite I1  ...  I n  I .
k 1

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EXERCICE 24.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Anneaux noethériens

Énoncé :
Soit A un anneau commutatif unitaire.
1. Montrer que si A est noethérien, tout homomorphisme surjectif  : A  A est un
isomorphisme.
2. Montrer que 1. est équivalent à dire I idéal de A, A  A / I  I  0 .

3. Donner un exemple qui montre que si A n'est pas noethérien 1. est faux. [Indication:
considérer l'anneau [ X1 , X 2 ,...] ].

Solution :
1. Soit A noethérien et  : A  A un homomorphisme surjectif. Posons  n :   ...   n
fois. On a la suite croissante d'idéaux: ker( )  ker( 2 )  ... . A étant noethérien, il
existe un entier N tel que ker( N )  ker( N  k ) pour tout k  0 . Soit x  ker( ) ,  N
est surjective et donc il existe y  A tel que  N ( y )  x , par suite  N 1 ( y )   ( x)  0
et étant donné que ker( N )  ker( N 1 ) on a  N ( y )  x  0 . Ainsi ker( )  0 ce
qui montre que  est injective donc un isomorphisme.
2. Supposons que tout homomorphisme  : A  A surjectif soit un isomorphisme et soit
I un idéal pour lequel il existe un isomorphisme  : A / I  A alors    : A  A est
un homomorphisme surjectif de noyau I (où  : A  A / I est la projection
canonique). Donc    est un isomorphisme et par conséquent I  0 . On a donc
montré que 1. entraîne A  A / I  I  0 . Réciproquement si A  A / I  I  0
est vérifié soit  : A  A un homomorphisme surjectif,  induit un isomorphisme
A / ker( )  A et donc par hypothèse ker( )  0 , c'est-à-dire  est un iso.

3. Soit  un corps. Considérons l'anneau [ X 1 , X 2 ,...] et l'homomorphisme surjectif


 : [ X 1, X 2 ,...]  [ X 1, X 2 ,...] défini par  ( X 2 n )  X n , ( X 2 n 1 )  0 .  n'est
visiblement pas un isomorphisme.

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EXERCICE 25.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Caractères, groupe dual

Énoncé :
Soit G un groupe. Un caractère est un homomorphisme  : G   . L'ensemble des
 , c'est le dual de G.
caractères de G est noté G
 est un groupe abélien pour la multiplication des fonctions.
1. Montrer que G

2. Montrer que si G et H sont deux groupes alors G H
H G .

3. Montrer que     G . [Indication:


/ n   / n . En déduire que si G est abélien fini G
utiliser le théorème de structure des groupes abéliens finis].
  G / D(G ) où D(G ) est le groupe dérivé.
4. Montrer que pour G fini on a G
[Indication: commencer par montrer que G G / D(G ) ].
 où G   .
5. Déterminer le groupe G n

Solution :
 . Si  : G   est un
1. Le caractère constant égal à 1 noté 1 est l'élément neutre de G
caractère alors  1 : G   , g   ( g ) 1 est l'inverse de  .  étant abélien, il en
 l'est aussi.
résulte que G
2. Considérons l'homomorphisme  : G H  G   H défini par
 ( G ,  H )( g , h)  G ( g )   H (h) . Si pour tout ( g , h)  G  H ,  ( G ,  H )( g , h)  1
alors en particulier pour tout g  G ,  ( G ,  H )( g , h)  G ( g )   H (1)  G ( g )  1
donc G  1 . Le même raisonnement montre que  H  1 , donc que  est injective.
 est surjective car si   G   H les caractères définis par  : G   , g   ( g ,1)
G

et  H : H   , h   (1, h) vérifient  ( G ,  H )   .

3. Soit  :  / n   un homomorphisme.  (1) est une racine n-ème de l'unité, par


suite  (1)  exp(2 ik / n) avec 0  k  n  1 et  ( j )  exp(2 ijk / n) . Nous avons
donc un homomorphisme surjectif  :  / n    / n,  (k )( j )  exp(2 ijk / n) .  est
injectif car k  ker( )  exp(2 ik / n)  1  n | k  k  0 . Donc   / n   / n . Si
G est un groupe abélien fini, nous savons par le théorème de structure que G est
isomorphe à un produit du type  / n1  ...   / nk  avec n j  2 par suite en utilisant
 
2. on a, G  
/ n   ...   / n    
/ n   ...   / n    / n   ...   / n   G
1 k 1 k 1 k

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4. Soit   G . D(G ) est contenu dans ker(  ) , par suite il existe un unique morphisme
 : G / D(G )   tel que,   
    où  : G  G / D(G ) est la projection

canonique. L'application G G  / D(G ),     est un isomorphisme. En effet

    d'une par et     (   )  ( 


      
   )    
   d'autre par, l'unicité

de   implique donc      


 , ce qui prouve que l'application en question est

un homomorphisme. Si    1 (où 1 est le caractère constant égal à 1) alors

      1 et si   G
 / D(G ) alors en posant      nous avons bien un
antécédent de  . Nous avons donc montrer que G  G / D(G ) mais comme G / D(G )
 G
est abélien le point 3. nous donne G  / D(G )  G / D(G ) .
   / 2 .
5. L'abélianisé de n est n / D(n )   / 2 par conséquent n

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EXERCICE 26.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Groupe des automorphismes de 

Énoncé :
Montrer que Aut ()  {id } où Aut ( ) est le groupe des automorphismes du corps  .

Solution :
Commençons par remarquer que si   Aut () alors p, q  , ( p / q )  p / q , en effet
 ( p / q)   ( p) /  (q)  p (1) / q (1)  p / q . De plus pour x    on a  ( x)   ( x )2  0
ainsi  est croissante. Supposons qu'il existe x   tel que  ( x)  x , alors il existe a   tel
que x  a   ( x) et par croissance de  on aurait  ( x)  a ce qui est absurde. Le même
raisonnement s'applique si  ( x)  x . Nous avons donc prouvé que Aut ()  {id } .

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EXERCICE 27.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Cardinal de l'ensemble des nombres algébriques et transcendants

Énoncé :
On rappelle qu'un nombre complexe est algébrique si il est racine d'un polynôme appartenant
à l'anneau [ X ] .
1. Montrer que l'ensemble des nombres réels algébriques est dénombrable.
2. Que peut-on déduire de 1. au sujet de l'ensemble des nombres réels transcendants.

Solution :
1. L'ensemble n des polynômes de degré inférieur ou égal à n appartenants à [ X ] est
dénombrable vu qu'il est en bijection avec n 1 et que  est dénombrable. Ainsi
l'ensemble [ X ] est dénombrable car [ X ]   n . Soit Rn l'ensemble des racines
n0
complexes des polynômes appartenants à n . Chaque polynôme ayant un nombre fini
de racines dans  , il en résulte que Rn est dénombrable. Par suite si  est
l'ensemble des nombres complexes algébriques, alors    Rn est dénombrable. Si
n0

 est l'ensemble des nombres réels algébriques alors        . Donc


 est dénombrable.
Sachant que  n'est pas dénombrable il en résulte qu'il existe une infinité non dénombrable
de nombres réels transcendants.

Serveur d'exercices 31/33


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EXERCICE 28.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (30.12.04)
Mots Clés : Extensions de  et groupe de Galois

Énoncé :
1. Est-ce que 5  [ 3] ?

2. Quel est le degré de l'extension [ 3, 5]/  ?

3. Montrer que [ 3, 5]  [ 3  5] .

4. Déterminer le groupe de Galois de [ 3, 5]/  .

5. Est-ce que 8  [ 18] ? Soit a, b deux nombres entiers positifs tels que
a, b   . Montrer que [ a , b ]/  est de degré 4 ssi a  b 
  . Montrer de
plus que dans ce cas [ a  b ]  [ a , b ] et que le polynôme minimal de
a  b sur  est p( X )  X 4  2(a  b) X 2  (a  b) 2 .

Solution :
1. 3 a X 2  3 comme polynôme minimal ce qui montre que [ 3] est un  -espace
 
vectoriel de dimension deux et 1, 3 est une base de [ 3] . Si 5  [ 3] alors il
existe a, b   tels que 5  a  b 3 . En élevant au carré on obtient
5  a  3b  2ab 3 ce qui entraîne 5  a 2  3b 2 et ab  0 . b  0 est impossible car
2 2

sinon 5  a 2 et par suite 5   , absurde. a  0 est aussi impossible car sinon


5  3b 2 . Or si b  p / q avec p, q   premiers entre eux la dernière égalité nous
donne 5q 2  3 p 2 et donc p 2 divise 5 ce qui implique p  1 . Le même raisonnement
avec q donne q  1 . Ainsi b  1 ce qui est absurde. En conclusion 5
 [ 3] .
2. Le polynôme X 2  5 est irréductible sur [ 3] car autrement 5  [ 3] . Ainsi
[ 3][ 5]  [ 3, 5] est une extension de degré deux de [ 3] . Etant donné que
[ 3]/  est aussi une extension de degré deux et que l'on a la tour
  [ 3]  [ 3, 5] , [ 3, 5]/  est une extension de degré quatre.

3. On a la tour d'extensions   [ 3  5]  [ 3, 5] . Vu que [ 3, 5]/  est


une extension de degré quatre, [ 3  5]/  est de degré deux ou quatre. On
calcule ( 3  5) 2  8  2 3 5  2  2 3( 3  5) , par suite
( 3  5)2  2 3( 3  5)  2  0 . Ainsi 3  5 est racine du polynôme
X 2  2 3  X  2  [ 3][ X ] . Ce polynôme est irréductible dans [ 3][ X ] car
autrement 3  5  [ 3] et par suite 5  [ 3] , ce qui n'est pas le cas. Donc

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Sciences.ch Théorie des Ensembles

q( X )  X 2  2 3  X  2 est le polynôme minimal de 3  5 sur [ 3] . Si p( X )


est le polynôme minimal de 3  5 sur  on a deg( p )  2 ou 4 et q divise p dans
[ 3][ X ] . Par conséquent deg( p )  4 sinon p  q . Ainsi [ 3  5]/  est de
degré quatre ce qui prouve que [ 3  5]  [ 3, 5] .

4. 1, 
3, 5, 3  5 est une base du   espace vectoriel [ 3, 5] et les
  automorphismes de [ 3, 5] sont 0 ,1 ,2 ,1  2  avec 0  id ,
 3  3  3   3
1   , 2   . Il n'y en a pas d'autres car
 5   5  5  5
 
Gal [ 3, 5] /   4 . Ainsi

Gal  [ 3, 5]/     , , ,      / 2   / 2 .
0 1 2 1 2

3
8  18 , donc 8  [ 18 ] . Soit a, b deux nombres entiers positifs tels que
2
a, b   . L'extension [ a , b ]/  est de degré quatre ssi b 
 [ a ] en effet dans ce
dernier cas le polynôme X 2  b est irréductible sur [ a ] , donc [ a , b ]/ [ a ] est de
degré deux et vu que   [ a ]  [ a , b ] , [ a , b ]/  est de degré quatre. Or
b  [ a ]  il existe x, y   tels que  
b  x  y a car 1, a est une base du
  espace vectoriel [ a ] . En élevant la dernière égalité au carré nous obtenons
b  x 2  ay 2  2 xy a , donc xy  0 , mais y  0 sinon b  x   . Donc x  0 et
b / a  y   . Ainsi b  [ a ]  b / a   , par suite l'extension [ a , b ]/  est
de degré quatre ssi b/ a
  . Or b/ a
  b a
  . Supposons cette condition
   
2
vérifiée. On calcule: a b  a  b  2 a b  a  b  2 a a b , a  b est
racine de q ( X )  X 2  2 a X  a  b  [ a ][ X ] qui est par conséquent irréductible sur
[ a ] , ce qui prouve que a  b est de degré quatre sur  et donc que

   
4 2
[ a  b ]  [ a , b ] . De plus on calcule a b  2(a  b) a b  ( a  b) 2 ,
donc a  b est racine de X 4  2(a  b) X 2  (a  b) 2  [ X ] qui est le polynôme minimal
de a  b sur  .

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