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Le bilan fonctionnel représente à un moment donné les emplois et les ressources, liés aux
principaux cycles de fonctionnement de l'entreprise.
Ce découpage permet de calculer facilement des agrégats très significatifs sur le plan de la
gestion et qui permettent de caractériser l'équilibre financier de l'entreprise, à savoir :
La trésorerie nette.
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1. Le fonds de roulement (FDR)
C'est la part des ressources stables disponibles après le financement des actifs immobilisés, et
des actifs sans valeurs pour contribuer à couvrir les besoins de financement liés à
l'exploitation.
En principe le FRF doit être positif ; sauf dans certains secteurs d’activité où les stocks sont
nuls ou tournent vite, le volume des achats est important par rapport au chiffre d'affaires et
les fournisseurs accordent des délais de paiement relativement longs, (exemple : grande
distribution).
Remarque : le FDR peut également être calculé par le bas du bilan suivant la formule :
FDR = (Actif circulant + trésorerie actif ) – ( Passif circulant + Trésorerie Passif)
Application :
Soit le bilan simplifié suivant arrêté le 31 / 12 / N
Actif Montant Passif Montant
Actif immobilisé 2.000.000 Financement permanent 4.000.000
Actif circulant 2.400.000 Passif circulant 600.000
Trésorerie actif 600.000 Trésorerie passif 400.000
Total actif 2.500.000 Total passif 2.500.000
Travail à faire :
Calculer le FDR par les deux formules : haut du bilan & bas du bilan.
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2. Le besoin de financement global ou besoin en fonds de roulement (BFR):
C'est la part des besoins d’exploitation (provenant surtout ses stocks et créances clients) non
couverte par les ressources provenant de cette même exploitation (provenant surtout des
dettes fournisseurs).
Le BFR est obtenu par application de la formule suivante
Actifs
Circulants
HT Passif circulant HT
Si la différence est positive, cela signifie que les ressources cycliques n’arrivent pas à
couvrir les emplois circulants, d’où un besoin de financement qui doit être couvert.
Si la différence est négative, cela signifie que les ressources cycliques dépassent les
emplois circulants d’où l’existence d’une ressource de financement supplémentaire
(absence de besoin).
3. La Trésorerie Nette
C'est l'excédent des liquidités placées ou non (trésorerie actif) sur les financements bancaires
- Chèque et
valeur à - Crédit d'escompte
T.N - Crédit de trésorerie
encaisser Trésorerie
- Banque, Passif - Banque solde créditeur
Trésorerie
Trésorerie
Actif
générale et
chèques
postaux (trésorerie passif)
courants TN = FDR – BFR
- Caisse
TN = Trésorerie Actif – Tréésorerie Passif
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Le BGF est financé pour partie par des ressources stables (FRF) et pour solde par des
ressources plus volatiles (T.P).
Le bilan du PCM est élaboré sur la base de l’approche fonctionnelle qui part de l’hypothèse
de la continuité d’exploitation, et considère l’entreprise comme un portefeuille d’emplois &
de ressources. Elle classe alors les différents éléments du patrimoine en fonction de leur
appartenance aux trois cycles : investissement, financement & exploitation. Cependant,
certains analystes, et pour des considérations économiques, estiment nécessaire de procéder à
quelques retraitements dont surtout :
Les actifs sont pris en considération à leurs valeurs brutes (valeur d’origine)
Les primes de remboursement des obligations doivent être déduites des immobilisations
en non valeur et doivent être éliminées du montant des emprunts obligataires pour leurs
valeurs brutes.
Certaines charges à repartir sur plusieurs exercices, ne concernant pas le cycle
d’investissement, doivent être déduites des immobilisations en non valeurs, et retrancher
leur montant des capitaux propres.
Les écarts de conversion actif & passif : pour respecter le principe de la valeur d’origine,
il faut corriger les créances et les dettes de manière à les ramener à leur situation initiale.
Dans l’actif & le passif circulants, il faut distinguer la partie liée à l’exploitation de celle
non liée à l’exploitation : une créance est dite d’exploitation lorsque sa contrepartie
comptable est un produit d’exploitation, et une dette est dite d’exploitation lorsque sa
contrepartie comptable est une charge d’exploitation.
Les immobilisations acquises en crédit bail sont prises en considération de la manière
suivante : on inscrit à l’actif immobilisé la valeur d’origine de l’immobilisation, et au
passif, on ajoute le cumul d’amortissements aux capitaux propres, et la VNA aux dettes
de financement.
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La présentation générale du bilan fonctionnel est la suivante :
Actif Passif
Actif immobilisé Financement permanent
(emplois stables) (ressources stables)
Pour passer du bilan comptable au bilan financier, il y a lieu de procéder à des retraitements
plus ou moins importants, qui relèvent beaucoup plus du bon sens que d’une application de
règles bien établies. Le principe est le suivant :
L’actif immobilisé ; regroupe tous les actifs à plus d’un an.
L’actif circulant ; contient les actifs à moins d’un an.
Le financement permanent ; englobe toutes les ressources à plus d’un an.
Le passif circulant comprend toutes les ressources financières à moins d’un an.
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Pour appliquer ce principe, il faut donc reclasser et corriger certains postes de l’actif & de
passif du bilan comptable.
a- Retraitements de l’actif.
Reclassement des actifs selon leur degré de liquidité : les actifs dont l’échéance réelle
est inférieure à un an doivent être retranchés de l’actif immobilisé et ajoutés à l’actif
circulant ; de même, les actifs circulants à plus d’un an doivent être éliminés de l’actif
circulant et intégrés à l’actif immobilisé.
Les immobilisations en non valeurs : les frais préliminaires, charges à repartir sur
plusieurs exercices & les primes de remboursement des obligations sont des en réalité
des actifs fictifs qui n’ont aucune valeur de vente ; elles doivent donc être supprimées
de l’actif immobilisé, et éliminées des capitaux propres.
Le stock outil : c’est le stock minimum que l’entreprise garde dans son magasin pour
éviter le risque de rupture de stock. Il devient alors moins liquide et doit de ce fait être
ajouté à l’actif immobilisé et retranché de l’actif circulant.
Les titres & valeurs de placement : si les valeurs de placement détenues dans le
portefeuille de l’entreprises sont facilement négociables, et donc très liquides, il
convient de les ajouter à la trésorerie actif, au même titre que les effets bancables ou
escomptables.
Les plus ou moins values latentes sur les éléments de l’actif ; les différents éléments de
l’actif doivent apparaître sur le bilan financier pour leurs valeurs réelles, leur
réévaluation peut donc générer des plus ou moins values latentes provenant de la
différence entre la valeur réelle et la valeur comptable. Les plus values viendront en
augmentation de l’actif et des capitaux propres, et les moins value en diminution.
Les écarts de conversion actif : ils correspondent en réalité à des pertes latentes dues à
une diminution des créances ou augmentation de dettes suite à une évolution
défavorable de taux de change. Leurs retraitement se fait alors comme suit :
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Si la perte de change a été déjà couverte par une provision, aucun retraitement n’est
recommandé du fait que la dotation aux provisions a déjà diminué le résultat de
l’entreprise.
Si aucune provision n’a été constatée, l’écart de conversion actif devra être retranché de
l’actif et déduire un montant équivalent des capitaux propres.
Les dividendes à distribuer : d’abord il a lieu de signaler que le bilan financier est
toujours établi après répartition de résultat ; la part du bénéfice à distribuer doit donc
être retranchée des capitaux propres et ajoutée aux dettes de passif circulant.
Les subventions d’investissement & les provisions réglementées doivent être retenues
nettes d’impôt (fiscalité différée), quand à l’impôt correspondant, il doit, en fonction de
son échéance, être ajouté soit aux dettes de financement soit au dettes du passif
circulant.
Les provisions pour risques & charges sans objet doivent être retraitées ainsi : la partie
nette d’impôt doit être ajoutée aux capitaux propres, et la partie correspondant à l’impôt
latent doit être virée vers les dettes du passif circulant.
Reclassement des dettes : les dettes doivent être reclassées en fonction de leurs
échéances réelles en dettes à plus d’un an (financement permanent) et dettes à moins
d’un an (dettes du passif circulant)
Les écarts de conversion passif : il s’agit de gains de change latents dus à une évolution
favorable des taux de change ; il convent alors de les annuler en diminuant les créances
ou en augmentant les dettes correspondantes, et d’ajouter leurs montant aux capitaux
propres.
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c- Les engagements hors bilan ; le cas du crédit –bail.
Les biens utilisés par l’entreprise dans le cadre d’un contrat leasing ne figurent normalement
pas dans son bilan, puisqu’elle n’en est pas la propriétaire. Dans une optique financière, ces
biens figurent à l’actif de l’entreprise de la manière suivante :
Augmentation de l’actif immobilisé de la valeur nette comptable des immobilisations
acquises par crédit bail (VNA = Valeur d’origine – cumul d’amortissements)
Constatation en dettes de financement d’un emprunt équivalent (comme si l’acquisition
du bien a été financée par emprunt)
Remarque : il est recommandé avant de dresser le bilan financier d’établir un tableau dit
« tableau de passage du bilan comptable au bilan financier ».
La situation de trésorerie résulte du décalage entre les FDR & le BFR. Elle informe sur
l’équilibre financier de l’entreprise et sa solvabilité immédiate (liquidité).