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Soyez avec la personne qui vous rend heureux

Note : le titre de ce livre est inspiré du livre « j’arrête de


râler » de Christine Lewicki.

Vous pouvez offrir le présent Ebook à qui vous le souhaitez. Vous contribuez à semer de l’amour autour
de vous Je vous demande simplement de toujours citer Être enfin zen et de mettre un lien vers mon blog
https://etre-enfin-zen.com.

Merci !
Sommaire

1- Introduction……………………………………………………………………………….p
.4
• Vous posez-vous ces questions ?
• Qui suis-je pour vous conseiller ?
• Le but de ce livre
2- Avant de commencer…………………………………………………………………p.8
3- Le scénario qui mène invariablement à l’échec………………………….p.9
4- Qu’est-ce qui fait qu’on souffre ?..................................................p.11
5- Retrouver l’être que nous sommes et fonctionner autrement……p13
6- Des clefs pour arrêter de souffrir à cause des autres………………….p.14
• Les trois sortes
d’affaires………………………………………………………p.14
• Les « devrait
»……………………………………………………………………….p.16
• Je me recentre sur moi……………………………………………
………….p.17
7- Des outils pour soigner mes blessures………………………………………..p.18
• Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même………………p.18
• Développer l’amour inconditionnel de soi-même……………..p.24
• Aimer ce qui est………………………………………………………………..p.25
8- Des outils pour une communication plus saine…………………..……….p.27
• Le conte des deux loups…………………………………………………….p.27
• Aller vers soi et vers l’autre : la communication non
violente…....................................................………………………..p.28
9- Ultimes
recommandations………………………………………………………….p.29
10- Ce qu’il faut retenir…..………………………………………….…………………p.30
11- Conclusion………………………………………………………………………p.33
12- Bibliographie………………………………………………………………..p.33
1- Introduction

• Est-ce qu’il vous arrive de penser que vos parents ne vous ont pas aimé assez
? Qu’ils auraient dû mieux vous aimer ?

• Est-ce que vous ne vous sentez pas compris(e) par les autres ?

• Est-ce que vous pensez que votre conjoint(e) devrait faire plus attention à
vous ?

• Ou alors qu’(il) ou (elle) devrait être moins sur votre dos ?

• Est-ce qu’il vous arrive d’avoir l’impression qu’on ne vous écoute pas, qu’on
n’est pas assez reconnaissant avec vous ?

• Est-ce que vous aussi ça vous énerve quand les gens font ce qu’ils ne devraient
pas faire ? Par exemple, qu’ils devraient arrêter de se plaindre, de juger et
critiquer les autres.

• Est-ce que vous aussi vous vous sentez triste et impuissant face au monde qui
tourne mal ?

Les autres peuvent nous faire souffrir terriblement. Cela peut durer toute une vie
sans qu’on réussisse à soulager ces souffrances. Sans qu’on réussisse à se sentir un
peu mieux en compagnie de ceux que nous aimerions aimer de tout notre cœur
sans se sentir blessé(e).

Nous sommes tous animés par le besoin d’aimer et d’être aimé, par des besoins
de reconnaissance, de considération, de sécurité, par le besoin de communiquer,
etc…

Mais ce n’est pas toujours facile de réussir à satisfaire nos besoins.

J’ai croisé dans ma vie, vous aussi certainement, des personnes qui y arrivent très
bien. Elles donnent envie d’être comme elles.

Mais concrètement, comment font-elles pour être à l’aise avec les autres ?
Comment je fais pour arrêter de souffrir à cause des autres ?
Pour les accepter comme ils sont ?
Comment je fais pour trouver le bonheur et la paix à l’intérieur de moi ?
D’abord, qui suis-je pour vous conseiller ?

Je m’appelle Emily, j’ai 41 ans (je suis née en 1977) et je suis la fondatrice du blog
« Être enfin zen ».

Mon blog est le fruit de 17 années de recherches, de formations, de travail sur


moi.

De 14 années d’expérience professionnelle pendant lesquelles j’ai accompagné


des centaines de personnes en difficultés psychologiques et sociales.

Je suis une personne heureuse. Mais ça n’a pas toujours été le cas, loin de là. J’ai
énormément souffert pendant des années.

Mes parents se sont séparés, c’était en 1986, j’avais 9 ans. Ca a été un choc terrible
pour moi. J’ai ressenti des émotions comme la colère et la tristesse. Mes émotions
étaient très violentes parce que personne ne m’écoutait. Ma mère me faisait
comprendre qu’il fallait que j’arrête d’avoir des émotions, parce qu’une petite fille
ne doit pas se mettre en colère. Une fille doit être sage et gentille.

De plus, ma mère est une femme qui est malade narcissique. Elle est incapable de
se mettre à la place des autres. Elle me rendait responsable de tout ce qui lui
arrivait. Pour vous donner un exemple, quand j’avais 12 ans, alors qu’elle rentrait
d’un séjour en psychiatrie de plusieurs semaines après avoir fait une tentative de
suicide, elle m’a dit que c’était de ma faute. Mon père, lui, vivait très loin de chez
nous. Puis il était accaparé par son travail.

Ce que je vivais à la maison a eu un impact terrible sur mes relations à l’extérieur.


A peine adolescente, je sortais avec tous les garçons qui voulaient bien de moi.
J’avais compris qu’avec mon physique j’attirais les regards, et ainsi j’obtenais un
peu d’amour que je n’arrivais pas à avoir à la maison.

Bien sûr, je ne suis pas toujours tombée sur des garçons bien intentionnés. Alors je
souffrais terriblement, j’en voulais à la terre entière et à la vie. Je lui disais :
« Mais pourquoi moi ? »
« Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter tout ça ? »
« Je ne mérite pas d’être heureuse moi, comme tout le monde ? »

Je ne vais vous raconter toute ma vie. Je souhaite simplement vous faire


comprendre par quelles épreuves je suis passée.
Heureusement, un jour, en 2002, quand j’avais 25 ans, ma façon de fonctionner est
tombée en panne. Je ne pouvais plus du tout contrôler mes émotions : c’est la
cocotte-minute qui a explosé.

Ça a été le début de ma renaissance

J’ai fait une psychothérapie pendant 5 ans et j’ai fait aussi mes études d’assistante
sociale : comprendre ce qui se passe chez l’être humain afin de l’aider à se libérer
et devenir heureux est devenu ma raison de vivre

Pour moi, il n’est pas concevable que les gens souffrent alors qu’il est possible
d’être heureux.

Depuis 2002, je n’ai jamais cessé de cheminer vers plus de bien-être et de


simplicité. Je cherche et je me forme tout le temps dans le but de m’aider
moimême pour me sentir bien, et dans le but de transmettre mes découvertes
au plus grand nombre.

En juillet 2017, j’ai décidé de créer un blog, Être enfin zen, apprendre à s’aimer
pour être enfin heureux, dans l’espoir que cela puisse aider les autres. Et ça a
marché ! J’ai reçu des centaines de messages de personnes me disant que mon blog
les avait aidées. Parfois mon expérience les aidait plus que les années de
thérapie qu’elles avaient faites et qui ne les avaient menées nulle part.

Aujourd’hui, je propose des accompagnements personnalisés que vous pouvez


retrouver en cliquant ici.

Le but de ce guide est :


• de vous éclairer sur ce qui fait qu’on souffre à cause des autres.
• de vous aider à prendre conscience des erreurs que nous faisons dans nos
relations.
• de vous aider à vous poser les bonnes questions
• de vous donner des outils pour :
- Soigner vos blessures
- Modifier votre façon de communiquer

Ce guide n’est pas exhaustif bien entendu.

Je l’ai écrit à partir des connaissances que j’ai acquises et des expériences qui ont
fonctionné pour moi et pour d’autres.
2- Avant de commencer

Voici quelques recommandations qui vous permettront de vous approprier les


concepts que je développe et les outils de manière efficace.

Le désir est le fondement de toute évolution. L’envie et la décision d’arrêter


de souffrir à cause des autres seront vos phares dans la brume.

Votre but doit être de vous libérer pour être enfin vous-même et être heureux,
pas de changer.

Tenez un journal de bord. Ecrire permet d’avancer beaucoup plus vite parce
qu’on visualise ce qui se passe à l’intérieur de soi. Cela fera une différence
écrasante. Ecrivez ce dont vous vous rendez compte, les besoins que vous
arrivez à identifier. Ecrivez les histoires que vous vous racontez.

Le processus d’apprentissage fait qu’au début, nous avons besoin de temps


car nous apprenons des choses que nous ne connaissons pas. Nous n’y
sommes pas habitués, notre cerveau a besoin d’un petit temps d’adaptation.
A force de répéter, nous allons de plus en plus vite jusqu’à ce que cela
devienne automatique.

Très important, une clef qui permet de persévérer : faites des bilans, écrivez
vos réussites, vos victoires. Une fois par semaine, si vous pouvez, ou une fois
par mois, posez-vous ces questions :
• Qu’est-ce que j’ai appris cette semaine ?
• Qu’est-ce que je ne savais pas faire et que je sais faire maintenant ?
• Qu’est-ce que cela a changé ?
• Qu’est-ce que je peux améliorer ?

Appréciez ces avancées, soyez-en fier(e). Cela vous donnera confiance en


vous et vous donnera l’envie de continuer.

Chaque petit progrès sera un pas supplémentaire de fait qui vous éloignera de vos
souffrances et vous rapprochera de votre liberté.

Retenez que tout ce qui vous arrive, c’est pour votre bien. Rien n’est fait
contre vous.

« La vie sait toujours mieux que nous ce dont nous avons besoin » - Diane Gagnon
3- Le scénario qui mène invariablement à l’échec
Toutes ces pensées que j’ai énumérées en introduction font souffrir. A des degrés
plus au moins élevés.

Pour diminuer notre douleur et arranger les choses, nous essayons d’en parler à la
personne concernée. On prend son courage à deux mains, on essaie de lui faire
comprendre en quoi son attitude nous fait souffrir. C’est ce que nous avons appris,
et la plupart des personnes fonctionnent de cette manière. Par exemple :

• « Pourquoi est-ce que tu préfères mon petit frère que moi ? Essaie de
comprendre que moi, ça me fait souffrir »

• Ou bien, avec notre conjoint « j’en ai marre que tu ne m’aides jamais ! J’ai
l’impression d’être une bonniche et de ne servir qu’à ça ! »

• Ou avec nos enfants « j’en ai ras-le-bol que tu sois tout le temps dans ta
chambre ! Tu vas comprendre un jour que la famille c’est important ? »

• Au voisin bruyant : « non mais vous savez quelle heure il est ? Ca ne se fait pas
de mettre la musique aussi fort sans au moins prévenir vos voisins ! »

Comment nous sentons-nous après ce genre de conversation ?

Nous nous sentons mal, parce que le conflit crée un malaise à l’intérieur de soi.
Nous n’avons pas été entendu(e), pas reconnu(e). Puis les problèmes ne sont pas
réglés pour autant.

Ca tourne en boucle dans notre tête pendant des heures, pendant des jours. On a
même du mal à penser et à faire autre chose. On se sent mal, on ressent de
l’injustice, des sentiments que nous connaissons bien comme la culpabilité ou la
honte peuvent poindre leur nez…

Malgré nos efforts, la personne ne comprend pas ce que nous aimerions tellement
qu’elle comprenne. Au lieu de cela, elle se défend, met des barrières, nous agresse,
ne répond pas. C’est nous qui sommes à fleur de peau, trop sensibles, trop
susceptibles, etc… Parfois, ça peut durer des années. Des années pendant lesquelles
nous essayons en vain de faire comprendre à l’autre en quoi son comportement
nous fait souffrir.

Nous avons pourtant beaucoup de ressources et d’imagination : nous allons utiliser


la douceur, la gentillesse, la colère, la culpabilisation, l’indifférence…
Rien n’y fait.

Nous passons par des phases de doutes : « est-ce que je ne ferais pas mieux de
quitter mon mari ? Mais c’est moi qui suis trop exigeante et trop sensible. Est-ce que
je ne ferais pas mieux d’accepter la situation telle qu’elle est ? Mais le problème c’est
que j’y arrive pas. Ca me fait trop souffrir… »

Nous ne savons plus où nous en sommes dans nos sentiments pour l’autre, notre
confiance en nous dégringole, nous souffrons terriblement, etc…

Et puis le monde à l’extérieur qui va de plus en plus mal ne nous aide pas. Les gens
sont moroses, les politiques donnent le mauvais exemple, le terrorisme nous
effraie, la Terre tourne mal….

Nous ne voyons pas comment nous, nous pourrions être heureux, alors que nous
vivons une époque malheureuse.
Nos désirs de paix intérieure, de bien-être, de tranquillité s’éteignent. Nos rêves
d’harmonie s’éloignent. Nous doutons que nous puissions être heureux un jour.

En fait, même si les stratégies pour arranger les choses et se faire comprendre sont
différentes, nous ne nous rendons pas compte que nous répétons le même scénario
qui nous mène invariablement à l’échec.

Ce scénario c’est que nous tentons de faire comprendre à l’autre en quoi son
attitude nous fait souffrir.

Nous voulons qu’il nous comprenne car nous avons le sentiment que s’il
comprend, il changera et tout ira enfin pour le mieux.

C’est une croyance partagée par la plupart d’entre nous. En fait, elle nous entraîne
dans le brouillard et nous fait plonger de plus en plus profondément dans le
désespoir.

Nous avons la possibilité de retrouver l’espoir petit à petit. De


reprendre confiance en nous, aux autres, en la vie.

Comment pouvons-nous faire ? Quel autre scénario pouvons-nous écrire ?

Pour commencer, je vous propose de nous pencher sur l’origine de nos


souffrances. Ceci va nous permettre de comprendre pourquoi nous souffrons à
cause des autres.
4- Qu’est-ce qui fait qu’on souffre ?

" La première cause du malheur n’est jamais la situation, mais nos


pensées au sujet de celle-ci " – Eckhart Tolle

Nous souffrons parce que nous nous attachons à nos pensées.

Nous avons des milliers de pensées qui nous traversent l’esprit chaque jour. A un
moment, nous choisissons d’en attraper une au vol et de lui accorder toute notre
attention.
Puis nous allons nous raconter des histoires autour de cette pensée.

Par exemple, si j’attrape la pensée « ma mère ne m’aime pas », je vais me raconter


« ben oui, c’est vrai, elle a toujours pensé qu’à elle, moi je suis toujours passée en
dernier après ses copains après son boulot après tout le reste. Je ne suis vraiment
pas bonne à aimer puisque même ma mère ne m’accorde pas d’attention. C’est pas
étonnant qu’aujourd’hui personne ne veuille de moi. De toute façon, qui voudrait de
moi ? Même ma mère ne veut pas de moi ... »

Ces pensées vont nous mettre le moral à zéro, nous allons ressentir de la tristesse
et de la colère, et finir par vivre ce que nous pensons.

En effet, si je pense de cette manière et que je suis attirée par des personnes qui «
veulent » de moi, ça ne collera pas. Je ressentirai un malaise, quelque chose qui
cloche. Comme je suis persuadée à force de me répéter que personne ne veut de
moi, je vais faire en sorte soit de quitter ces personnes, soit que ce soit elles qui
me quittent en accentuant mes mauvais côtés. C’est cela que l’on appelle l’auto-
sabotage.

Après, je pourrais me dire « j’avais bien raison quand je dis que personne ne veut
de moi. Je suis vraiment nulle, et on ne peut pas être quelqu’un de bien quand on n’a
pas été aimé par sa mère, c’est pas possible,… »

Je me donne raison et j’entretiens mes souffrances. Sans en avoir conscience ou


sans savoir comment me sortir de ce cercle infernal qui me rend malheureux(se).

Mais alors, pourquoi est-ce que moi je souffre alors que d’autres dans la même
situation que moi arrivent à ne plus souffrir ?
C’est parce que c’est une question de méthode. Ce n’est pas vous qui êtes nul(le)
ou anormal(e). C’est simplement que vous n’avez pas appris la bonne méthode, que
vous n’avez pas les bons outils.

Maintenant que vous savez que vos souffrances viennent du fait que vous vous
attachez à vos pensées, je vous propose de poursuivre pour commencer à
apprendre à vous en détacher.
5- Retrouver l’être que nous sommes et fonctionner autrement

Il est important de distinguer :


• la personne que nous sommes
• de la personne qui réagit.

Ce sont deux notions différentes.

Ce n’est pas parce que nous détestons certaines de nos réactions que nous sommes
une mauvaise personne. Notre colère, notre tristesse, notre sentiment d’être
incompris, nous les avons en nous parce qu’à un moment de notre vie nous avons
été blessé(e) et nous avons souffert.

Lorsque nous sommes bébé puis enfant, chacun d’entre nous vit dans la confiance
et dans l’instant présent. Les enfants n’ont pas peur d’exprimer leurs vives
émotions : ils rient pour rien, s’amusent, peuvent se mettre dans de grosses
colères, pleurer à chaudes larmes. Puis en grandissant, nos parents, l’école, notre
entourage commencent à nous faire comprendre, malheureusement c’est souvent
sur un ton de culpabilisation, que ce serait mieux si nous étions autrement. Ils nous
font ressentir que nous ne sommes pas comme il faudrait qu’on soit et que ce serait
bien qu’on prenne sur nous.

Nous ne nous sentons ni entendus ni reconnus. Nous nous sentons rejetés,


abandonnés, humiliés, trahis pour ce que nous sommes, et/ou alors nous allons
ressentir une grande injustice.

Pour nous protéger de ces blessures, nous allons nous conformer aux exigences des
adultes. Pour nous fondre dans la masse, pour nous sentir aimés. Pour
correspondre à ce qu’on attend de nous. Aussi, parce que quelque part se forme la
croyance en nous que c’est comme ça que nous deviendrons un adulte épanoui et
responsable.
Nous allons alors composer en nous coupant de nos émotions, en nous repliant
sur nous-même, en faisant comme si tout allait bien, etc….
Chacun.e se forge une carapace afin de se protéger des souffrances.

Cette carapace va nous protéger pendant un temps. Arrivé à l’âge adulte, cette
carapace commence à nous encombrer parce qu’elle nous empêche d’être nous-
même.

Le défi sera donc de :


▪ Comprendre les schémas intérieurs qu’on a construit pour protéger ses
blessures
▪ Apprendre une nouvelle façon de fonctionner
▪ Retrouver l’être que nous sommes vraiment, délesté de sa carapace

Nous avons vu que :


▪ Nous n’arrivons pas à être en harmonie avec nous-même et les autres car
nous répétons le même scénario qui nous mène invariablement à l’échec
▪ C’est parce que nous nous attachons à nos pensées que nous souffrons
▪ Nous pouvons apprendre à nous délester de la carapace qu’on a fabriquée
pour se protéger
▪ Nous avons la capacité d’être heureux en apprenant une nouvelle façon de
fonctionner

Maintenant, je vous propose des outils qui vont vous aider à :


▪ Revenir à vous
▪ Identifier vos souffrances et vos blessures.

6- Des clefs pour arrêter de souffrir à cause des autres


• les trois sortes d’affaires

Je vais vous partager la méthode que j’utilise depuis que j’ai rencontré le livre de
Byron Katie, « Aimer ce qui est ».

Byron Katie est une femme qui a souffert d’une grave dépression aux alentours de
40 ans. A tel point qu’elle effrayait ses enfants et les patientes du centre où elle a
été internée.

Puis, un matin, alors qu’elle était dans ce centre depuis une semaine, elle s’est
éveillée, libérée de toutes ses souffrances. Une fois chez elle, sa famille ne la
reconnaissait plus et se demandait quand la « vraie » Katie allait revenir.
L’ancienne Katie n’est jamais revenue.
Ses voisins ont commencé à venir la voir pour savoir comment elle avait fait. Puis
Katie a enseigné sa méthode partout où on la demandait : dans les hôpitaux, les
prisons, les églises, les cabinets de psychologues, dans les salles municipales.

Aujourd’hui, elle voyage à travers le monde pour enseigner sa méthode.

Chaque fois que vous avez des pensées qui vous font souffrir, par exemple :
▪ Ma mère ou mon père aurait dû mieux s’occuper de moi
▪ Mon conjoint ne devrait pas être violent avec moi Personne ne me comprend
▪ Celui-là ne devrait pas rouler si vite devant l’école
▪ La nature est injuste en s’attaquant aux plus faibles

Posez-vous la question :
Des affaires de qui est-ce que je suis en train de m’occuper ?

Byron Katie nous dit qu’il existe trois sortes d’affaires :


▪ Les miennes
▪ Les vôtres
▪ Celles de « Dieu » (ce qu’elle appelle « Dieu », c’est la réalité. On peut
l’appeler aussi l’univers, le Grand tout, la Nature, la Vie, la Source, etc… Vous
pouvez l’appeler comme vous le souhaitez, ce sont vos convictions intimes et
personnelles)

Lorsque vous pensez que les gens ne vous comprennent pas, que vos parents
auraient dû vous accepter comme vous êtes, que votre conjoint ne devrait pas vous
frapper, que le monde devrait tourner mieux, des affaires de qui êtes-vous en train
de vous occuper ?

Gardez l’esprit ouvert et poursuivez la lecture si vous voulez bien.

Ces notions ne sont pas forcément faciles à saisir de prime abord parce que :

▪ Nous avons tendance à croire que c’est l’attitude de l’autre qui doit changer
pour que nous soyons heureux.
▪ Chacun d’entre nous a sa propre idée de comment devrait tourner le monde,
comment devraient être nos semblables.
▪ Nous avons tous nos idées sur ce que les gens devraient faire et ce qu’ils ne
devraient pas faire.
▪ Nous sommes convaincus que nos valeurs sont les meilleures, qu’elles
devraient être partagées par tous, et que chacun devrait se ranger derrière
ces valeurs.
Nous pensons que les parents devraient aimer leurs enfants, que les enfants
devraient être sages, que les familles devraient être solidaires, que les personnes
âgées ne devraient pas être seules, que les enfants ne devraient pas mourir, que
les maris ne devraient pas frapper leur femme, que les voisins ne devraient pas
faire de bruit, que la nature ne devrait pas être aussi cruelle, etc…

Chaque fois que vous aurez une pensée qui vous fait souffrir, vous poser cette
question « des affaires de qui est-ce que je suis en train de m’occuper ? » sera
un pas de fait vers votre liberté.

Prenez le temps de la réflexion si vous en ressentez le besoin, et revenez ici


lorsque ces notions auront fait un peu de chemin.

• Les « devrait »

Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut que les maris frappent leur femme ou
que les enfants doivent mourir.

Mais lorsque nous avons des pensées sur comment devraient être les autres, sur
comment devrait être la nature, nous nous bagarrons intérieurement avec la
réalité.

Se bagarrer avec la réalité, c’est ça qui nous fait souffrir. Rien d’autre. Parce qu’au
fond de nous, un conflit se crée entre ce que nous aimerions voir du monde et
ce que nous percevons de ce monde.

Plus nous luttons contre quelque chose, plus nous le faisons exister.

Plus on se prend la tête sur quelque chose, plus ce quelque chose fait partie de
notre vie.

Plus je pense au fait que ma mère ne m’a pas aimée, plus cela occupe mon temps,
mon énergie, les mots et les attitudes que je vais employer.

Byron Katie nous dit que lorsque nous utilisons le mot « devrait », nous luttons
contre la réalité. Alors qu’en fait, si les gens ne me comprennent pas, et que je
pense qu’ils devraient me comprendre, je suis en conflit. Je me bagarre avec la
réalité.
Les gens ne devraient pas me comprendre puisqu’ils ne me comprennent pas. Mes
parents ne devraient pas m’accepter davantage puisqu’ils ne le font pas.
Arrêtez-vous un instant lorsque vous utilisez le mot « devrait » et posez-vous la
question : est-ce que c’est vrai que, par exemple, votre conjoint ne devrait pas être
violent avec vous ? Est-ce que c’est vraiment vrai qu’il ne devrait pas être violent
avec vous ? Ce n’est pas vrai, puisqu’il est violent avec vous.

Conseil : repérez les fois où vous utilisez le mot « devrait ». Notez les pensées
que vous avez en lien et demandez-vous : est-ce que c’est vraiment vrai que
(mes enfants devraient être sages par exemple) ?

• Je me recentre sur moi


Lorsque nous nous occupons des affaires des autres et de la Nature, lorsque nous
nous bagarrons avec la réalité, nous ne pouvons qu’être malheureux.

Pourquoi ?
Parce que nous n’avons aucun pouvoir sur les autres et sur la Nature. Nous
n’avons aucune capacité de les faire changer.

S’en préoccuper accroît notre sentiment d’impuissance, de frustration, de


culpabilité. Nous sommes coincés dans nos émotions désagréables.

C’est là, me semble-t-il, le cœur de nos souffrances dans nos relations avec les
autres : nous voulons que l’autre change pour que cela nous rende plus heureux,
mais comme l’autre ou la Nature ne se plie pas à nos desiderata, nous souffrons.

Le seul et unique pouvoir que nous avons, c’est le nôtre sur nous-même.

Qui s’occupe de mes affaires pendant que je m’occupe des vôtres et de celles de la
Nature ?
Personne.
Personne ne s’occupe de mes blessures, de mes besoins, de ce dont j’ai envie, de
mon bonheur, etc…
Peut-être est-il temps pour vous de vous occuper de vos affaires.

*
Le mental n’a pas que des défauts.

Ce qui est intéressant avec ce qu’il vous dit au sujet des autres, c’est qu’il vous
dit là où vous avez mal.
▪ Quand il vous dit que vos parents auraient dû vous accepter, qu’est-ce cela
vient toucher chez vous, que ressentez-vous ? Je me sens rejeté(e),
abandonné(e), pas désiré(e), dévalorisé(e), etc… De quoi avez-vous besoin ?
J’ai besoin d’être aimé(e), reconnu(e), d’être écouté(e), qu’on soit disponible
pour moi, etc…

▪ Quand il vient vous dire que votre mari ne devrait pas vous frapper, qu’est-
ce que cela vient toucher chez vous, que ressentez-vous ? Je me sens diminuée,
pas aimée, sans valeur, etc… De quoi avez-vous besoin ? J’ai besoin de me
sentir respectée, de me sentir aimée, d’être en sécurité, etc…

Quand nous commençons à nous poser la question de ce que l’attitude des autres
vient provoquer chez soi, cela a au moins trois avantages :

▪ Nous écoutons ce qui se passe en nous, nous nous reconnectons avec nous-
même, avec ce qui est en train de vivre à l’intérieur de nous : nous prenons
en main nos blessures et nos fêlures, nous (ré)apprenons à nous connaître.

▪ Nous avançons vers notre liberté et vers plus de bonheur

▪ Je me rends compte que l’autre est un magnifique miroir qui me permet de


voir et de prendre conscience de ce qui est blessé chez moi. Notre point de
vue sur l’autre change : il n’est plus un ennemi. Il devient quelqu’un qui
m’offre l’opportunité de soigner mes blessures, de grandir et de marcher vers
ma liberté.

Maintenant que vous avez identifié vos blessures et vos besoins, je vous propose
de voir comment faire pour en prendre soin.

7- Des outils pour soigner ses blessures

• Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même

« Il n’y a pas de méchants mais seulement des souffrants » Lise


Bourbeau
Lise BOURBEAU, dans son précieux petit livre « les cinq blessures qui empêchent
d’être soi-même », nous explique qu’au sortir de l’enfance, nous commençons à
enfiler des masques. Comme je vous l’écrivais plus haut, dans le chapitre 5,
l’enfance est une période pendant laquelle nous sommes nous-mêmes. Puis
lorsque nous commençons à nous ouvrir vers l’extérieur, nous avons le sentiment
qu’être nous-même dérange les adultes. Nous interprétons que si nous continuons
d’être nous-même, alors nous ne serons pas aimé.e. Il s’en suit une période de
colère et de révolte. Puis finalement nous cessons d’être joyeux et de rêver. Parce
que ce que nous voulons au plus profond de nous-même, c’est que les adultes nous
acceptent et nous aiment. Pour leur faire plaisir et éviter la peur de ne pas être
aimé(e), nous allons enfiler des masques.

A chaque masque est associé une blessure.

Lorsqu’il y a une blessure, derrière il y a un grand amour qui a été blessé.

Lise Bourbeau a repéré que l’être humain souffre de 5 blessures. Nous pouvons
n’en avoir qu’une ou avoir les cinq :

1. La blessure de rejet
2. D’abandon
3. D’injustice
4. De trahison
5. D’humiliation

Lorsque nous portons ces masques, nous ne sommes plus nous-même. Nous
interprétons les incidents de la vie à travers les filtres de nos blessures et nous
sentons rejeté(e), abandonné(e), victime d’injustice, trahi(e) et/ou humilié(e)
même lorsque nous ne le sommes pas.

Plus nos blessures sont fortes, plus nous attirons à nous des situations dans
lesquelles nous allons vivre ces blessures. D’où l’intérêt de nous pencher sur elles
et d’en prendre soin. Ainsi, nous vivrons de moins en moins de situations
douloureuses et nous arrêterons de souffrir à cause des autres.

La blessure de rejet

Celui qui en souffre se sent rejeté dans son être et surtout dans son droit
d’exister.
Des cinq blessures, c’est la plus douloureuse.
C’est une blessure qui est vécue avec le parent du même sexe que soi, qui a lui
aussi vécu cette blessure avec son parent du même sexe. Le parent ne cherche pas
délibérément à nous rejeter, il reproduit ce qu’il a lui-même vécu sans en avoir
conscience.

La réaction principale est la fuite.


Il porte le masque de fuyant.

Ce sont des personnes qui vivent souvent dans leur imaginaire. Enfant, il est sage,
tranquille, ne fait pas beaucoup de bruit. La personne cherche à disparaître
derrière un corps très mince. Elle se demande ce qu’elle fait sur cette planète et a
du mal à croire qu’elle pourra être heureuse un jour.

C’est la blessure la plus encline à la haine. Lise Bourbeau nous dit qu’il faut
énormément d’amour pour haïr. C’est un grand amour déçu qui se transforme en
haine.
La personne peut facilement passer du grand amour à la haine et cela indique sa
grande souffrance intérieure.

Cette blessure, comme les autres, affecte la façon de communiquer : la personne


a peur de ne pas être intéressante, d’être considérée comme nulle ou sans valeur,
d’être incomprise, de paniquer, que l’autre écoute par obligation ou par politesse,
elle n’ose pas demander en pensant que ce n’est pas assez important pour déranger
l’autre.

La blessure d’abandon

Cette blessure est la seconde blessure avec celle du rejet où la personne la vit dans
son être. Elle est vécue avec le parent du sexe opposé.

La personne a vécu un manque de nourriture affective, un manque de


communication du parent du sexe opposé.
Cette blessure se retrouve lorsque la mère a été malade et le père était trop occupé
ou absent pour s’occuper de l’enfant, qui a dû apprendre à se débrouiller tout seul.
La personne se sent abandonnée par le parent du sexe opposé qui, selon elle, aurait
dû surtout veiller à ce que l’autre parent ne la rejette pas.

Sa réaction principale c’est la dépendance.


La personne enfile donc le masque de dépendant.
Le dépendant peut se reconnaître s’il constate qu’il se place souvent en tant que
victime. Il aime endosser aussi le rôle de sauveur. Il a besoin du soutien des autres,
de leur attention et se sent aimé lorsqu’il se sent soutenu. C’est quelqu’un qui
souffre de tristesse. Qui s’accroche à la personne aimée, qui fusionne facilement.

Dans sa façon de communiquer, plus la personne s’entend dire non, plus elle est
prête à utiliser tous les moyens pour obtenir ce qu’elle veut : le chantage, la
manipulation, la bouderie, etc…

La blessure d’injustice

La personne se reconnaîtra avec cette blessure car elle s’est sentie dévalorisée,
elle ressent un manque de reconnaissance. On peut lui avoir fait croire qu’elle ne
méritait pas.

Elle ne se sent pas reconnue à sa juste valeur, soit parce qu’elle se sent dépréciée
soit parce qu’elle sent qu’elle a reçu plus que ce qu’elle mérite.

Cette blessure est vécue avec le parent du même sexe.

La personne qui porte cette blessure a perçu son parent du même sexe comme
quelqu’un de froid et de distant.

Sa façon de réagir c’est d’être rigide.


Son masque c’est donc celui du rigide.

Elle peut le repérer grâce à son corps qui est raide.

Le rigide est en quête de justice. Il est perfectionniste car tout doit être juste et
équitable.
La blessure de trahison

La personne qui souffre de la blessure de trahison s’est sentie trahie par le parent
du sexe opposé. Cette trahison peut prendre la forme de mensonges, de promesses
non tenues. C’est sa confiance qui a été trompée parce que le parent n’a pas
répondu à ses attentes.

La manière de réagir de la personne qui porte la blessure de trahison c’est de


contrôler.
Elle porte le masque de contrôlant.

Le contrôlant fera tout pour respecter ses engagements et ne supporte pas que
les autres n’en fassent pas de même. C’est quelqu’un de vif et de dynamique, qui
sait faire preuve de beaucoup de courage.

Il a besoin de maîtriser, d’être partout, de vérifier, car il n’accorde pas facilement


sa confiance. Cela le rassure et lui donne le sentiment d’être en sécurité.

La blessure d’humiliation

C’est la blessure la plus difficile à repérer. Lorsque la personne en prend


conscience, d’un coup elle se souvient des nombreuses situations dans lesquelles
elle s’est sentie humiliée.

C’est une blessure qui est vécue avec la mère.


Souvent cette dernière a une emprise importante sur la personne, qui commence
à guérir lorsque cette emprise diminue.

La personne qui porte cette blessure a un corps enveloppé qui lui fait honte. Elle
n’aime pas aller vite. Elle prend beaucoup de choses sur son dos, ce qui la fait
grossir. Elle a le don de se mettre dans des situations où elle va aider l’autre, elle
est toujours prête à rendre service. Ainsi, elle oublie ses propres besoins qui sont
difficiles pour elle à exprimer. Elle se sent rarement reconnue pour ce qu’elle fait,
s’en plaint mais continue quand même. C’est une personne hypersensible.

Sa manière de réagir c’est le masochisme.


Elle porte le masque de masochiste.

Le masochiste se fait souffrir en n’écoutant pas ses besoins, ce qui alimente sa


blessure.
Dans sa façon de communiquer, il n’ose pas exprimer ses propres besoins de peur
de faire honte. Il a peur de blesser l’autre, de passer pour un égoïste, d’être rabaissé
ou humilié. Il est spécialiste pour se rabaisser lui-même. La moindre petite critique
le fait se sentir rabaissé.

Le masochiste se récompense avec la nourriture dont il a honte.


*
Il est important de rappeler que pour chaque blessure c’est l’enfant qui
interprète l’attitude de ses parents, qui est lui-même porteurs de blessures
qu’il a vécu avec ses propres parents.

L’enfant peut avoir vécu une situation d’injustice et l’avoir vécue comme du rejet
par exemple.

Conseil : si vous avez du mal à savoir de quelle(s) blessures vous souffrez,


observez votre corps qui vous dit quelles(s) sont vos blessures.

Pour aller vers la guérison

« Ce que nous sommes et ce que nous faisons doivent être la source de notre bien-
être et non les compliments, la gratitude, la reconnaissance ou le soutien qui nous
viennent des autres »
- Lise Bourbeau –

Pour qu’un problème disparaisse, il faut d’abord l’accepter, lui donner de l’amour
inconditionnel plutôt que de vouloir le faire disparaître. Nos blessures ont
besoin d’être entendues, reconnues et aimées.

L’acceptation est l’élément déclencheur pour mettre en route la guérison. Aimer


une blessure ce n’est pas vouloir qu’elle soit là tout le temps. C’est accepter que je
la crée pour une raison particulière dans le but de m’aider. Vous pouvez vous
remercier d’avoir eu le courage de créer et d’entretenir un masque qui vous a aidé
à survivre.

Lise nous explique les quatre étapes de la blessure :


▪ nous sommes nous-même
▪ la douleur apparaît lorsque nous découvrons que nous ne pouvons pas être
nous-même
▪ la révolte face à la douleur vécue
▪ la résignation : nous décidons de nous créer un masque pour essayer de ne
pas décevoir les autres et ne pas revivre la souffrance qui résulte du fait de
ne pas avoir été accepté lorsque nous étions nous-même.

La guérison est complète lorsque nous arrivons à inverser les quatre étapes et à
revenir à nous-même.

1ère chose à faire : devenir conscient(e) du masque que vous portez

2ème chose à faire : ressentir de la révolte à la lecture de la description des


blessures ou de la résistance à accepter vos responsabilités, préférant accuser les
autres de vos souffrances.

3ème chose à faire : vous donner le droit d’en avoir voulu à l’un de vos parents ou
aux deux. Il se peut qu’avec vos yeux d’adulte vous minimisiez la douleur que vous
avez ressentie étant enfant. Plus vous ressentirez la souffrance que l’enfant en vous
a vécu, plus votre blessure sera entendue, acceptée et aimée, et plus elle sera
guérie.

C’est aussi durant cette étape que vous aurez de la compassion pour les propres
blessures que portent vos parents. Il ne s’agit pas de nier ce que vous avez vécu,
mais de les pardonner grâce à la compassion.

4ème chose à faire : vous redevenez vous-même.

• Développer l’amour inconditionnel de soi-même

Vous avez le pouvoir en vous de développer l’amour de vous-même, l’écoute et la


bienveillance à votre égard.

Les émotions ont une fonction bien précise : elles sont là pour nous délivrer un
message. Quelque chose en nous a besoin d’être écouté, une blessure a besoin
d’être reconnue et entendue. Tant que nous ne l’aurons pas écouté, ce messager
reviendra toujours frapper à la porte, jusqu’à ce que nous lui ouvrions pour écouter
ce qu’il a à nous dire.

Conseil : Lorsque vous ressentez une émotion désagréable, n’ayez pas peur
: cessez tout ce que vous êtes en train de faire et asseyez-vous
confortablement.
Fermez les yeux et écoutez ce qui se passe à l’intérieur de vous. Soyez sans
jugement, sans critique, soyez un simple observateur de ce qui se passe.

Pour vous aider, vous pouvez vous imaginer dans un endroit tranquille et
commencer à visualiser l’enfant que vous étiez. Allez vers lui et invitez-le à se
confier à vous :
▪ Que ressent-il ?
▪ Que se passe-t-il ?
▪ Pourquoi est-il dans cet état ?

Laissez-le être ce qu’il est à cet instant.

Vous, vous êtes un simple observateur.

Soyez disponible pour lui. Ne vous dites pas « il faut que ça aille vite, j’ai des trucs
à faire, etc… »

Votre enfant intérieur va vous parler, vous dire ce qui ne va pas.

Laissez-le vous dire, exprimer ses émotions.

Maintenant que vous êtes adulte, vous pouvez le rassurer en lui disant que vous
êtes là pour lui, que vous l’aimez tel qu’il est. Prenez-le dans vos bras. Dites-lui
tout ce que vous avez envie de lui dire pour le réconforter.

Arrivera un moment où il s’en ira comme il est venu.

Votre émotion a délivré son message, et vous commencez à soigner vos blessures.

Comment vous sentez-vous maintenant ?

L’adulte que vous êtes donne à l’enfant que vous avez été ce dont vous avez manqué
: écoute, disponibilité, amour et bienveillance. Cet exercice permet de soigner
ses blessures et de développer l’amour de soi.

• Aimer ce qui est

« Personne ne peut me faire de mal. Ca, c’est mon rôle »


- Byron Katie –
Un autre outil pour accepter la réalité telle qu’elle est, pour guérir de ses
blessures et développer sa compassion envers ceux que nous aimons, c’est la
méthode de Byron Katie.

Après avoir été libérée de toutes ses souffrances, Katie a décortiqué pendant deux
ans ce qui l’avait amenée à cette liberté. Elle en a retiré une méthode, qu’elle
appelle le Travail, qui devient à force de pratique, quelque chose de naturel qui se
fait tout seul, sans que nous en ayons conscience.

Vous allez investiguer sur une pensée qui vous fait souffrir en déroulant
l’histoire que vous vous racontez. Pour cela, je vous propose de télécharger la
feuille de Travail. C’est l’outil qui permet d’investiguer sur la pensée qui fait
souffrir. Puis vous soumettrez chacune de vos réponses sur la feuille à quatre
questions :

1- Est-ce que c’est vrai ? (oui ou non, il n’y a pas d’autre réponse possible)
2- Pouvez-vous savoir de façon absolue que c’est vrai ? (idem)
3- Comment réagissez-vous, que se passe-t-il, lorsque vous croyez cette pensée
?
4- Qui seriez-vous sans la pensée ? Si vous ne pouviez même pas être capable
d’avoir cette pensée ?

Il s’agira ensuite de retourner vos pensées.


Si par exemple, vous investiguez sur la pensée « ma mère ne m’aime pas ».

Vous pouvez retourner la pensée soit vers vous, soit vers l’autre, soit à l’exact
opposé, ce qui donne :
- Je ne m’aime pas
- Je n’aime pas ma mère
- Ma mère m’aime
Puis, pour chaque retournement, de trouver trois exemple précis qui démontrent
que c’est vrai.

La méthode est troublante au début, on ne voit pas bien où Byron Katie veut en
venir. Puis arrive un moment où on comprend, et où on se libère de ses souffrances,
parfois de façon radicale. Alors l’amour que nous avons en nous, la lumière, la
compassion et l’ouverture au monde peuvent se libérer.

Je vous invite à regarder cette vidéo sur You Tube pour vous familiariser avec la
méthode de Katie.
Elle nous affirme que nous pouvons nous libérer de toutes nos souffrances.
8- Des outils pour une communication plus saine

• Le conte des deux loups

Je vais vous raconter une petite histoire Amérindienne que j’ai découverte dans le
livre « j’arrête de râler » de Christine Lewicki.

C’est l’histoire d’un petit garçon qui se sent mal parce que l’un de ses camarades a
été injuste avec lui. Il va voir son grand-père avec lequel il aime se confier.

Son grand-père lui dit qu’il comprend bien ce que le petit garçon lui raconte, car il
est lui-même confronté à ce même genre de situation, comme tout être humain à
travers le monde. Il lui dit :

« Tu vois, à l’intérieur de nous, c’est comme si nous avions deux loups. Le premier
est méchant, il est en colère, veut se venger et écraser les autres. Il est triste, envieux,
orgueilleux, avide, injuste. Le deuxième loup lui, est un bon loup, il est amour, il est
joyeux, bienveillant, humble, généreux. Parfois il arrive que les deux loups se livrent
des combats terribles. »

Et le petit garçon lui demande :


« Mais c’est quel loup qui gagne à la fin ? »

Et le grand-père lui répond :


« C’est celui que je nourris »

Je trouve que ce petit conte sonne très juste, il est très parlant. J’y pense aussi
souvent que je peux lorsque mes deux loups combattent. Et j’essaie du mieux que
je peux de nourrir mon bon loup.

Conseil : et vous, quel loup choisissez-vous de nourrir ?

• Aller vers soi et vers l’autre : la Communication Non Violente


(CNV)

Marschall B. Rosenberg, décédé en 2015, était psychothérapeute. Il est le père de


la « communication non violente ». Il a écrit « les mots sont des fenêtres (ou bien ce
sont des murs) » qui est un best-seller mondial.
Il a découvert et développé une méthode pour apprendre à communiquer
sainement avec soi-même et avec les autres. Cette méthode est basée sur :
▪ L’intention : quelle est mon intention dans ce que je communique ?
▪ L’authenticité
▪ Je cesse d’accuser les autres de mes souffrances
▪ Je deviens responsable de tout ce qui se passe pour moi

La méthode se déroule en quatre étapes :

- Je décris la situation (qui me fait du mal ou du bien) : Qu’est-ce que je vois,


entends, observe, me rappelle, imagine ? Admettons que vous êtes dans la
situation que vous sentez que votre conjoint s’éloigne en ce moment. Par
exemple, ce pourrait être « je constate que je passe plus de temps seule depuis
quelque temps »

- J’exprime le sentiment que cela éveille en moi « et cela me perturbe, me fait


peur »

- Ce dont j’ai besoin, ce que j’aimerais : « j’ai besoin de me sentir rassuré(e),


de me sentir en sécurité »

- Vous proposez une action à mettre en place (je demande clairement ce que
je veux sans exiger) : « est-ce que tu serais d’accord pour que nous nous
réservions une soirée par semaine que nous consacrerions rien qu’à nous deux

9- Ultimes recommandations

Apprendre à écouter ce qui se passe à l’intérieur, avoir le réflexe de le faire, être


bienveillant et disponible pour soi nous demande de :

▪ L’amour
▪ Temps
▪ La patience.

Arrive un moment où nous ne nous trouvons plus d’excuses.

Mais parfois…
« Je le ferai après avoir eu mon bac. Après mes études. Quand j’aurai trouvé du
boulot. Après la naissance de notre 1er enfant. Après qu’il soit rentré à l’école. Après
la naissance du deuxième. Après qu’ils aient eu leur bac. Quand je serai à la retraite.
Quand les enfants n’auront plus besoin de moi. Quand…. »

N’attendez pas qu’il soit trop tard

Lorsque nous apprenons :

Nous passons par des phases où nous progressons, puis retombons. C’est
normal. C’est parce qu’il reste à l’intérieur de soi des éléments à libérer et les
habitudes s’accrochent à nous, elles ne veulent pas nous laisser partir comme
ça.
Ce qui est essentiel c’est de se relever à chaque fois en repensant aux
souffrances que nous endurons, en repensant au fait que nous voulons être
nous-même, être plus heureux et fièr(e) de qui nous sommes. Dites-vous
avec fermeté et conviction que vous arrêtez de souffrir à cause des autres !
Que vous allez y arriver coûte que coûte !

Sachez que la motivation c’est comme une vague qui va, qui repart, et qui
revient. C’est quelque chose de vivant, donc ça bouge. Je vous recommande
cet article très intéressant sur le sujet.

Prenez soin de vous, soyez indulgent avec vous-même. Vous êtes en train
d’apprendre à vous défaire de vos masques, de vos croyances limitantes
qui vous collent à la peau depuis longtemps. Vous vous débarrasserez de vos
anciennes habitudes et en adopterez de nouvelles par la force de la répétition.

10- Ce qu’il faut retenir

Nous avons tous tendance à attendre que les choses viennent de l’extérieur. Or,
vous vous rendrez compte en arrêtant de souffrir à cause des autres que toutes vos
souffrances viennent de l’intérieur. L’autre devient un magnifique miroir qui
nous montre ce qui se passe à l’intérieur de nous. Il devient une opportunité qui
nous permet de prendre conscience de ce qui se passe chez soi.

Puisque vos souffrances viennent de l’intérieur de vous-même, vous avez le pouvoir


de transformer vos relations qui sont source de souffrances en des relations qui
vous font grandir, des relations où êtes dans le partage, non pas de vos peurs et
de vos blessures, mais de la vie, de ce que vous aimez, de ce dont vous rêvez, de ce
que vous réussissez, et aussi de vos besoins pour qu’ils soient entendus et
satisfaits.
Pour arrêter de souffrir à cause des autres, nous devons donc considérer nos
blessures, les entendre, leur porter toute l’attention qu’elles n’ont pas eu jusqu’à
maintenant. Grâce à cette écoute, nos blessures nous libèreront, elles feront la
place à la joie, l’enthousiasme, l’énergie, la paix, la fierté, l’envie de se mettre au
défi, l’envie de rencontrer l’autre.

Elles feront la place à l’être que nous sommes et que nous avons toujours été,
mais qui a été recouvert par des tas d’émotions désagréables et un épais brouillard
laissé par une mauvaise communication.

Nous nous détacherons petit à petit des pensées qui nous nuisent.

Comment faire ?

En se posant les bonnes questions :

• Lorsque quelqu’un ou la société ou la nature me fait souffrir, se demander


« des affaires de qui est-ce que je suis train de m’occuper ? »

• Cesser d’échapper à la réalité en soumettant les « devrait » à cette question


: est-ce que c’est vraiment vrai que par exemple, mes enfants devraient venir
me voir plus souvent ? Non, ce n’est pas vrai, puisque ce n’est pas la réalité.

➢ En revenant à soi, à ses propres affaires. Nous pouvons utiliser ce que nous
dit notre mental lorsque les autres nous font souffrir pour identifier nos
blessures et nos croyances.

➢ J’utilise des outils pour soigner et guérir mes blessures :

▪ Je me pose la question : quel loup est-ce que j’ai envie de nourrir ?


▪ J’accepte et accueille mes blessures
▪ Je les écoute, j’en prends soin, je les considère
▪ J’utilise la méthode d’investigation de mes pensées qui me font souffrir de
Byron Katie

➢ Je nourris mon bon loup pour faire attention aux mots que j’emploie.

➢ J’apprends à exprimer mes sentiments et mes besoins pour avancer avec


l’autre main dans la main grâce à la Communication Non Violente.

*
11-Conclusion

Nous arrivons à la fin de cet Ebook.

Arrêter de souffrir à cause des autres demande de la patience, du courage,


beaucoup d’amour, de bienveillance et de disponibilité à donner à soi-même.

Cela vaut le coup de se lancer dans cette aventure qui permet de se découvrir.

Cela vaut le coup car enfin nous écoutons nos émotions et nos blessures qui, tant
qu’elles ne seront pas considérées et acceptées, ne pourront pas libérer la lumière
qui se cache derrière.

Cela vaut le coup car enfin, nous allons vivre la vie que nous avons toujours voulu
et que nous méritons : celle de pouvoir être enfin soi-même.

Être vous-même, n’est-ce pas le plus cadeau que vous puissiez vous faire ainsi qu’à
votre entourage ?

Je vous souhaite d’être heureux, d’être heureuse.

A bientôt
Emily

PS : si des questions restent en suspens, ou si vous souhaitez me faire part de vos


ressentis sur cet EBook, n’hésitez pas à m’écrire à emily@etre-enfinzen.com
Bibliographie :
- Aimer ce qui est : quatre questions qui peuvent tout changer dans votre vie,
Byron Katie - synchronique éditions – 2016 pour l’édition française
- J’arrête de râler ! Christine Lewicki - éditions Eyrolles - 2015
- Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), initiation à la
communication non violente, Marshall B. Rosenberg – éditions La découverte
– 1999
- Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même, Lise Bourbeau – éditions
Pocket - 2013

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