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Vous pouvez offrir le présent Ebook à qui vous le souhaitez. Vous contribuez à semer de l’amour autour
de vous Je vous demande simplement de toujours citer Être enfin zen et de mettre un lien vers mon blog
https://etre-enfin-zen.com.
Merci !
Sommaire
1- Introduction……………………………………………………………………………….p
.4
• Vous posez-vous ces questions ?
• Qui suis-je pour vous conseiller ?
• Le but de ce livre
2- Avant de commencer…………………………………………………………………p.8
3- Le scénario qui mène invariablement à l’échec………………………….p.9
4- Qu’est-ce qui fait qu’on souffre ?..................................................p.11
5- Retrouver l’être que nous sommes et fonctionner autrement……p13
6- Des clefs pour arrêter de souffrir à cause des autres………………….p.14
• Les trois sortes
d’affaires………………………………………………………p.14
• Les « devrait
»……………………………………………………………………….p.16
• Je me recentre sur moi……………………………………………
………….p.17
7- Des outils pour soigner mes blessures………………………………………..p.18
• Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même………………p.18
• Développer l’amour inconditionnel de soi-même……………..p.24
• Aimer ce qui est………………………………………………………………..p.25
8- Des outils pour une communication plus saine…………………..……….p.27
• Le conte des deux loups…………………………………………………….p.27
• Aller vers soi et vers l’autre : la communication non
violente…....................................................………………………..p.28
9- Ultimes
recommandations………………………………………………………….p.29
10- Ce qu’il faut retenir…..………………………………………….…………………p.30
11- Conclusion………………………………………………………………………p.33
12- Bibliographie………………………………………………………………..p.33
1- Introduction
• Est-ce qu’il vous arrive de penser que vos parents ne vous ont pas aimé assez
? Qu’ils auraient dû mieux vous aimer ?
• Est-ce que vous ne vous sentez pas compris(e) par les autres ?
• Est-ce que vous pensez que votre conjoint(e) devrait faire plus attention à
vous ?
• Est-ce qu’il vous arrive d’avoir l’impression qu’on ne vous écoute pas, qu’on
n’est pas assez reconnaissant avec vous ?
• Est-ce que vous aussi ça vous énerve quand les gens font ce qu’ils ne devraient
pas faire ? Par exemple, qu’ils devraient arrêter de se plaindre, de juger et
critiquer les autres.
• Est-ce que vous aussi vous vous sentez triste et impuissant face au monde qui
tourne mal ?
Les autres peuvent nous faire souffrir terriblement. Cela peut durer toute une vie
sans qu’on réussisse à soulager ces souffrances. Sans qu’on réussisse à se sentir un
peu mieux en compagnie de ceux que nous aimerions aimer de tout notre cœur
sans se sentir blessé(e).
Nous sommes tous animés par le besoin d’aimer et d’être aimé, par des besoins
de reconnaissance, de considération, de sécurité, par le besoin de communiquer,
etc…
J’ai croisé dans ma vie, vous aussi certainement, des personnes qui y arrivent très
bien. Elles donnent envie d’être comme elles.
Mais concrètement, comment font-elles pour être à l’aise avec les autres ?
Comment je fais pour arrêter de souffrir à cause des autres ?
Pour les accepter comme ils sont ?
Comment je fais pour trouver le bonheur et la paix à l’intérieur de moi ?
D’abord, qui suis-je pour vous conseiller ?
Je m’appelle Emily, j’ai 41 ans (je suis née en 1977) et je suis la fondatrice du blog
« Être enfin zen ».
Je suis une personne heureuse. Mais ça n’a pas toujours été le cas, loin de là. J’ai
énormément souffert pendant des années.
Mes parents se sont séparés, c’était en 1986, j’avais 9 ans. Ca a été un choc terrible
pour moi. J’ai ressenti des émotions comme la colère et la tristesse. Mes émotions
étaient très violentes parce que personne ne m’écoutait. Ma mère me faisait
comprendre qu’il fallait que j’arrête d’avoir des émotions, parce qu’une petite fille
ne doit pas se mettre en colère. Une fille doit être sage et gentille.
De plus, ma mère est une femme qui est malade narcissique. Elle est incapable de
se mettre à la place des autres. Elle me rendait responsable de tout ce qui lui
arrivait. Pour vous donner un exemple, quand j’avais 12 ans, alors qu’elle rentrait
d’un séjour en psychiatrie de plusieurs semaines après avoir fait une tentative de
suicide, elle m’a dit que c’était de ma faute. Mon père, lui, vivait très loin de chez
nous. Puis il était accaparé par son travail.
Bien sûr, je ne suis pas toujours tombée sur des garçons bien intentionnés. Alors je
souffrais terriblement, j’en voulais à la terre entière et à la vie. Je lui disais :
« Mais pourquoi moi ? »
« Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter tout ça ? »
« Je ne mérite pas d’être heureuse moi, comme tout le monde ? »
J’ai fait une psychothérapie pendant 5 ans et j’ai fait aussi mes études d’assistante
sociale : comprendre ce qui se passe chez l’être humain afin de l’aider à se libérer
et devenir heureux est devenu ma raison de vivre
Pour moi, il n’est pas concevable que les gens souffrent alors qu’il est possible
d’être heureux.
En juillet 2017, j’ai décidé de créer un blog, Être enfin zen, apprendre à s’aimer
pour être enfin heureux, dans l’espoir que cela puisse aider les autres. Et ça a
marché ! J’ai reçu des centaines de messages de personnes me disant que mon blog
les avait aidées. Parfois mon expérience les aidait plus que les années de
thérapie qu’elles avaient faites et qui ne les avaient menées nulle part.
Je l’ai écrit à partir des connaissances que j’ai acquises et des expériences qui ont
fonctionné pour moi et pour d’autres.
2- Avant de commencer
Votre but doit être de vous libérer pour être enfin vous-même et être heureux,
pas de changer.
Tenez un journal de bord. Ecrire permet d’avancer beaucoup plus vite parce
qu’on visualise ce qui se passe à l’intérieur de soi. Cela fera une différence
écrasante. Ecrivez ce dont vous vous rendez compte, les besoins que vous
arrivez à identifier. Ecrivez les histoires que vous vous racontez.
Très important, une clef qui permet de persévérer : faites des bilans, écrivez
vos réussites, vos victoires. Une fois par semaine, si vous pouvez, ou une fois
par mois, posez-vous ces questions :
• Qu’est-ce que j’ai appris cette semaine ?
• Qu’est-ce que je ne savais pas faire et que je sais faire maintenant ?
• Qu’est-ce que cela a changé ?
• Qu’est-ce que je peux améliorer ?
Chaque petit progrès sera un pas supplémentaire de fait qui vous éloignera de vos
souffrances et vous rapprochera de votre liberté.
Retenez que tout ce qui vous arrive, c’est pour votre bien. Rien n’est fait
contre vous.
« La vie sait toujours mieux que nous ce dont nous avons besoin » - Diane Gagnon
3- Le scénario qui mène invariablement à l’échec
Toutes ces pensées que j’ai énumérées en introduction font souffrir. A des degrés
plus au moins élevés.
Pour diminuer notre douleur et arranger les choses, nous essayons d’en parler à la
personne concernée. On prend son courage à deux mains, on essaie de lui faire
comprendre en quoi son attitude nous fait souffrir. C’est ce que nous avons appris,
et la plupart des personnes fonctionnent de cette manière. Par exemple :
• « Pourquoi est-ce que tu préfères mon petit frère que moi ? Essaie de
comprendre que moi, ça me fait souffrir »
• Ou bien, avec notre conjoint « j’en ai marre que tu ne m’aides jamais ! J’ai
l’impression d’être une bonniche et de ne servir qu’à ça ! »
• Ou avec nos enfants « j’en ai ras-le-bol que tu sois tout le temps dans ta
chambre ! Tu vas comprendre un jour que la famille c’est important ? »
• Au voisin bruyant : « non mais vous savez quelle heure il est ? Ca ne se fait pas
de mettre la musique aussi fort sans au moins prévenir vos voisins ! »
Nous nous sentons mal, parce que le conflit crée un malaise à l’intérieur de soi.
Nous n’avons pas été entendu(e), pas reconnu(e). Puis les problèmes ne sont pas
réglés pour autant.
Ca tourne en boucle dans notre tête pendant des heures, pendant des jours. On a
même du mal à penser et à faire autre chose. On se sent mal, on ressent de
l’injustice, des sentiments que nous connaissons bien comme la culpabilité ou la
honte peuvent poindre leur nez…
Malgré nos efforts, la personne ne comprend pas ce que nous aimerions tellement
qu’elle comprenne. Au lieu de cela, elle se défend, met des barrières, nous agresse,
ne répond pas. C’est nous qui sommes à fleur de peau, trop sensibles, trop
susceptibles, etc… Parfois, ça peut durer des années. Des années pendant lesquelles
nous essayons en vain de faire comprendre à l’autre en quoi son comportement
nous fait souffrir.
Nous passons par des phases de doutes : « est-ce que je ne ferais pas mieux de
quitter mon mari ? Mais c’est moi qui suis trop exigeante et trop sensible. Est-ce que
je ne ferais pas mieux d’accepter la situation telle qu’elle est ? Mais le problème c’est
que j’y arrive pas. Ca me fait trop souffrir… »
Nous ne savons plus où nous en sommes dans nos sentiments pour l’autre, notre
confiance en nous dégringole, nous souffrons terriblement, etc…
Et puis le monde à l’extérieur qui va de plus en plus mal ne nous aide pas. Les gens
sont moroses, les politiques donnent le mauvais exemple, le terrorisme nous
effraie, la Terre tourne mal….
Nous ne voyons pas comment nous, nous pourrions être heureux, alors que nous
vivons une époque malheureuse.
Nos désirs de paix intérieure, de bien-être, de tranquillité s’éteignent. Nos rêves
d’harmonie s’éloignent. Nous doutons que nous puissions être heureux un jour.
En fait, même si les stratégies pour arranger les choses et se faire comprendre sont
différentes, nous ne nous rendons pas compte que nous répétons le même scénario
qui nous mène invariablement à l’échec.
Ce scénario c’est que nous tentons de faire comprendre à l’autre en quoi son
attitude nous fait souffrir.
Nous voulons qu’il nous comprenne car nous avons le sentiment que s’il
comprend, il changera et tout ira enfin pour le mieux.
C’est une croyance partagée par la plupart d’entre nous. En fait, elle nous entraîne
dans le brouillard et nous fait plonger de plus en plus profondément dans le
désespoir.
Nous avons des milliers de pensées qui nous traversent l’esprit chaque jour. A un
moment, nous choisissons d’en attraper une au vol et de lui accorder toute notre
attention.
Puis nous allons nous raconter des histoires autour de cette pensée.
Ces pensées vont nous mettre le moral à zéro, nous allons ressentir de la tristesse
et de la colère, et finir par vivre ce que nous pensons.
En effet, si je pense de cette manière et que je suis attirée par des personnes qui «
veulent » de moi, ça ne collera pas. Je ressentirai un malaise, quelque chose qui
cloche. Comme je suis persuadée à force de me répéter que personne ne veut de
moi, je vais faire en sorte soit de quitter ces personnes, soit que ce soit elles qui
me quittent en accentuant mes mauvais côtés. C’est cela que l’on appelle l’auto-
sabotage.
Après, je pourrais me dire « j’avais bien raison quand je dis que personne ne veut
de moi. Je suis vraiment nulle, et on ne peut pas être quelqu’un de bien quand on n’a
pas été aimé par sa mère, c’est pas possible,… »
Mais alors, pourquoi est-ce que moi je souffre alors que d’autres dans la même
situation que moi arrivent à ne plus souffrir ?
C’est parce que c’est une question de méthode. Ce n’est pas vous qui êtes nul(le)
ou anormal(e). C’est simplement que vous n’avez pas appris la bonne méthode, que
vous n’avez pas les bons outils.
Maintenant que vous savez que vos souffrances viennent du fait que vous vous
attachez à vos pensées, je vous propose de poursuivre pour commencer à
apprendre à vous en détacher.
5- Retrouver l’être que nous sommes et fonctionner autrement
Ce n’est pas parce que nous détestons certaines de nos réactions que nous sommes
une mauvaise personne. Notre colère, notre tristesse, notre sentiment d’être
incompris, nous les avons en nous parce qu’à un moment de notre vie nous avons
été blessé(e) et nous avons souffert.
Lorsque nous sommes bébé puis enfant, chacun d’entre nous vit dans la confiance
et dans l’instant présent. Les enfants n’ont pas peur d’exprimer leurs vives
émotions : ils rient pour rien, s’amusent, peuvent se mettre dans de grosses
colères, pleurer à chaudes larmes. Puis en grandissant, nos parents, l’école, notre
entourage commencent à nous faire comprendre, malheureusement c’est souvent
sur un ton de culpabilisation, que ce serait mieux si nous étions autrement. Ils nous
font ressentir que nous ne sommes pas comme il faudrait qu’on soit et que ce serait
bien qu’on prenne sur nous.
Pour nous protéger de ces blessures, nous allons nous conformer aux exigences des
adultes. Pour nous fondre dans la masse, pour nous sentir aimés. Pour
correspondre à ce qu’on attend de nous. Aussi, parce que quelque part se forme la
croyance en nous que c’est comme ça que nous deviendrons un adulte épanoui et
responsable.
Nous allons alors composer en nous coupant de nos émotions, en nous repliant
sur nous-même, en faisant comme si tout allait bien, etc….
Chacun.e se forge une carapace afin de se protéger des souffrances.
Cette carapace va nous protéger pendant un temps. Arrivé à l’âge adulte, cette
carapace commence à nous encombrer parce qu’elle nous empêche d’être nous-
même.
Je vais vous partager la méthode que j’utilise depuis que j’ai rencontré le livre de
Byron Katie, « Aimer ce qui est ».
Byron Katie est une femme qui a souffert d’une grave dépression aux alentours de
40 ans. A tel point qu’elle effrayait ses enfants et les patientes du centre où elle a
été internée.
Puis, un matin, alors qu’elle était dans ce centre depuis une semaine, elle s’est
éveillée, libérée de toutes ses souffrances. Une fois chez elle, sa famille ne la
reconnaissait plus et se demandait quand la « vraie » Katie allait revenir.
L’ancienne Katie n’est jamais revenue.
Ses voisins ont commencé à venir la voir pour savoir comment elle avait fait. Puis
Katie a enseigné sa méthode partout où on la demandait : dans les hôpitaux, les
prisons, les églises, les cabinets de psychologues, dans les salles municipales.
Chaque fois que vous avez des pensées qui vous font souffrir, par exemple :
▪ Ma mère ou mon père aurait dû mieux s’occuper de moi
▪ Mon conjoint ne devrait pas être violent avec moi Personne ne me comprend
▪ Celui-là ne devrait pas rouler si vite devant l’école
▪ La nature est injuste en s’attaquant aux plus faibles
Posez-vous la question :
Des affaires de qui est-ce que je suis en train de m’occuper ?
Lorsque vous pensez que les gens ne vous comprennent pas, que vos parents
auraient dû vous accepter comme vous êtes, que votre conjoint ne devrait pas vous
frapper, que le monde devrait tourner mieux, des affaires de qui êtes-vous en train
de vous occuper ?
Ces notions ne sont pas forcément faciles à saisir de prime abord parce que :
▪ Nous avons tendance à croire que c’est l’attitude de l’autre qui doit changer
pour que nous soyons heureux.
▪ Chacun d’entre nous a sa propre idée de comment devrait tourner le monde,
comment devraient être nos semblables.
▪ Nous avons tous nos idées sur ce que les gens devraient faire et ce qu’ils ne
devraient pas faire.
▪ Nous sommes convaincus que nos valeurs sont les meilleures, qu’elles
devraient être partagées par tous, et que chacun devrait se ranger derrière
ces valeurs.
Nous pensons que les parents devraient aimer leurs enfants, que les enfants
devraient être sages, que les familles devraient être solidaires, que les personnes
âgées ne devraient pas être seules, que les enfants ne devraient pas mourir, que
les maris ne devraient pas frapper leur femme, que les voisins ne devraient pas
faire de bruit, que la nature ne devrait pas être aussi cruelle, etc…
Chaque fois que vous aurez une pensée qui vous fait souffrir, vous poser cette
question « des affaires de qui est-ce que je suis en train de m’occuper ? » sera
un pas de fait vers votre liberté.
• Les « devrait »
Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut que les maris frappent leur femme ou
que les enfants doivent mourir.
Mais lorsque nous avons des pensées sur comment devraient être les autres, sur
comment devrait être la nature, nous nous bagarrons intérieurement avec la
réalité.
Se bagarrer avec la réalité, c’est ça qui nous fait souffrir. Rien d’autre. Parce qu’au
fond de nous, un conflit se crée entre ce que nous aimerions voir du monde et
ce que nous percevons de ce monde.
Plus nous luttons contre quelque chose, plus nous le faisons exister.
Plus on se prend la tête sur quelque chose, plus ce quelque chose fait partie de
notre vie.
Plus je pense au fait que ma mère ne m’a pas aimée, plus cela occupe mon temps,
mon énergie, les mots et les attitudes que je vais employer.
Byron Katie nous dit que lorsque nous utilisons le mot « devrait », nous luttons
contre la réalité. Alors qu’en fait, si les gens ne me comprennent pas, et que je
pense qu’ils devraient me comprendre, je suis en conflit. Je me bagarre avec la
réalité.
Les gens ne devraient pas me comprendre puisqu’ils ne me comprennent pas. Mes
parents ne devraient pas m’accepter davantage puisqu’ils ne le font pas.
Arrêtez-vous un instant lorsque vous utilisez le mot « devrait » et posez-vous la
question : est-ce que c’est vrai que, par exemple, votre conjoint ne devrait pas être
violent avec vous ? Est-ce que c’est vraiment vrai qu’il ne devrait pas être violent
avec vous ? Ce n’est pas vrai, puisqu’il est violent avec vous.
Conseil : repérez les fois où vous utilisez le mot « devrait ». Notez les pensées
que vous avez en lien et demandez-vous : est-ce que c’est vraiment vrai que
(mes enfants devraient être sages par exemple) ?
Pourquoi ?
Parce que nous n’avons aucun pouvoir sur les autres et sur la Nature. Nous
n’avons aucune capacité de les faire changer.
C’est là, me semble-t-il, le cœur de nos souffrances dans nos relations avec les
autres : nous voulons que l’autre change pour que cela nous rende plus heureux,
mais comme l’autre ou la Nature ne se plie pas à nos desiderata, nous souffrons.
Le seul et unique pouvoir que nous avons, c’est le nôtre sur nous-même.
Qui s’occupe de mes affaires pendant que je m’occupe des vôtres et de celles de la
Nature ?
Personne.
Personne ne s’occupe de mes blessures, de mes besoins, de ce dont j’ai envie, de
mon bonheur, etc…
Peut-être est-il temps pour vous de vous occuper de vos affaires.
*
Le mental n’a pas que des défauts.
Ce qui est intéressant avec ce qu’il vous dit au sujet des autres, c’est qu’il vous
dit là où vous avez mal.
▪ Quand il vous dit que vos parents auraient dû vous accepter, qu’est-ce cela
vient toucher chez vous, que ressentez-vous ? Je me sens rejeté(e),
abandonné(e), pas désiré(e), dévalorisé(e), etc… De quoi avez-vous besoin ?
J’ai besoin d’être aimé(e), reconnu(e), d’être écouté(e), qu’on soit disponible
pour moi, etc…
▪ Quand il vient vous dire que votre mari ne devrait pas vous frapper, qu’est-
ce que cela vient toucher chez vous, que ressentez-vous ? Je me sens diminuée,
pas aimée, sans valeur, etc… De quoi avez-vous besoin ? J’ai besoin de me
sentir respectée, de me sentir aimée, d’être en sécurité, etc…
Quand nous commençons à nous poser la question de ce que l’attitude des autres
vient provoquer chez soi, cela a au moins trois avantages :
▪ Nous écoutons ce qui se passe en nous, nous nous reconnectons avec nous-
même, avec ce qui est en train de vivre à l’intérieur de nous : nous prenons
en main nos blessures et nos fêlures, nous (ré)apprenons à nous connaître.
Maintenant que vous avez identifié vos blessures et vos besoins, je vous propose
de voir comment faire pour en prendre soin.
Lise Bourbeau a repéré que l’être humain souffre de 5 blessures. Nous pouvons
n’en avoir qu’une ou avoir les cinq :
1. La blessure de rejet
2. D’abandon
3. D’injustice
4. De trahison
5. D’humiliation
Lorsque nous portons ces masques, nous ne sommes plus nous-même. Nous
interprétons les incidents de la vie à travers les filtres de nos blessures et nous
sentons rejeté(e), abandonné(e), victime d’injustice, trahi(e) et/ou humilié(e)
même lorsque nous ne le sommes pas.
Plus nos blessures sont fortes, plus nous attirons à nous des situations dans
lesquelles nous allons vivre ces blessures. D’où l’intérêt de nous pencher sur elles
et d’en prendre soin. Ainsi, nous vivrons de moins en moins de situations
douloureuses et nous arrêterons de souffrir à cause des autres.
La blessure de rejet
Celui qui en souffre se sent rejeté dans son être et surtout dans son droit
d’exister.
Des cinq blessures, c’est la plus douloureuse.
C’est une blessure qui est vécue avec le parent du même sexe que soi, qui a lui
aussi vécu cette blessure avec son parent du même sexe. Le parent ne cherche pas
délibérément à nous rejeter, il reproduit ce qu’il a lui-même vécu sans en avoir
conscience.
Ce sont des personnes qui vivent souvent dans leur imaginaire. Enfant, il est sage,
tranquille, ne fait pas beaucoup de bruit. La personne cherche à disparaître
derrière un corps très mince. Elle se demande ce qu’elle fait sur cette planète et a
du mal à croire qu’elle pourra être heureuse un jour.
C’est la blessure la plus encline à la haine. Lise Bourbeau nous dit qu’il faut
énormément d’amour pour haïr. C’est un grand amour déçu qui se transforme en
haine.
La personne peut facilement passer du grand amour à la haine et cela indique sa
grande souffrance intérieure.
La blessure d’abandon
Cette blessure est la seconde blessure avec celle du rejet où la personne la vit dans
son être. Elle est vécue avec le parent du sexe opposé.
Dans sa façon de communiquer, plus la personne s’entend dire non, plus elle est
prête à utiliser tous les moyens pour obtenir ce qu’elle veut : le chantage, la
manipulation, la bouderie, etc…
La blessure d’injustice
La personne se reconnaîtra avec cette blessure car elle s’est sentie dévalorisée,
elle ressent un manque de reconnaissance. On peut lui avoir fait croire qu’elle ne
méritait pas.
Elle ne se sent pas reconnue à sa juste valeur, soit parce qu’elle se sent dépréciée
soit parce qu’elle sent qu’elle a reçu plus que ce qu’elle mérite.
La personne qui porte cette blessure a perçu son parent du même sexe comme
quelqu’un de froid et de distant.
Le rigide est en quête de justice. Il est perfectionniste car tout doit être juste et
équitable.
La blessure de trahison
La personne qui souffre de la blessure de trahison s’est sentie trahie par le parent
du sexe opposé. Cette trahison peut prendre la forme de mensonges, de promesses
non tenues. C’est sa confiance qui a été trompée parce que le parent n’a pas
répondu à ses attentes.
Le contrôlant fera tout pour respecter ses engagements et ne supporte pas que
les autres n’en fassent pas de même. C’est quelqu’un de vif et de dynamique, qui
sait faire preuve de beaucoup de courage.
La blessure d’humiliation
La personne qui porte cette blessure a un corps enveloppé qui lui fait honte. Elle
n’aime pas aller vite. Elle prend beaucoup de choses sur son dos, ce qui la fait
grossir. Elle a le don de se mettre dans des situations où elle va aider l’autre, elle
est toujours prête à rendre service. Ainsi, elle oublie ses propres besoins qui sont
difficiles pour elle à exprimer. Elle se sent rarement reconnue pour ce qu’elle fait,
s’en plaint mais continue quand même. C’est une personne hypersensible.
L’enfant peut avoir vécu une situation d’injustice et l’avoir vécue comme du rejet
par exemple.
« Ce que nous sommes et ce que nous faisons doivent être la source de notre bien-
être et non les compliments, la gratitude, la reconnaissance ou le soutien qui nous
viennent des autres »
- Lise Bourbeau –
Pour qu’un problème disparaisse, il faut d’abord l’accepter, lui donner de l’amour
inconditionnel plutôt que de vouloir le faire disparaître. Nos blessures ont
besoin d’être entendues, reconnues et aimées.
La guérison est complète lorsque nous arrivons à inverser les quatre étapes et à
revenir à nous-même.
3ème chose à faire : vous donner le droit d’en avoir voulu à l’un de vos parents ou
aux deux. Il se peut qu’avec vos yeux d’adulte vous minimisiez la douleur que vous
avez ressentie étant enfant. Plus vous ressentirez la souffrance que l’enfant en vous
a vécu, plus votre blessure sera entendue, acceptée et aimée, et plus elle sera
guérie.
C’est aussi durant cette étape que vous aurez de la compassion pour les propres
blessures que portent vos parents. Il ne s’agit pas de nier ce que vous avez vécu,
mais de les pardonner grâce à la compassion.
Les émotions ont une fonction bien précise : elles sont là pour nous délivrer un
message. Quelque chose en nous a besoin d’être écouté, une blessure a besoin
d’être reconnue et entendue. Tant que nous ne l’aurons pas écouté, ce messager
reviendra toujours frapper à la porte, jusqu’à ce que nous lui ouvrions pour écouter
ce qu’il a à nous dire.
Conseil : Lorsque vous ressentez une émotion désagréable, n’ayez pas peur
: cessez tout ce que vous êtes en train de faire et asseyez-vous
confortablement.
Fermez les yeux et écoutez ce qui se passe à l’intérieur de vous. Soyez sans
jugement, sans critique, soyez un simple observateur de ce qui se passe.
Pour vous aider, vous pouvez vous imaginer dans un endroit tranquille et
commencer à visualiser l’enfant que vous étiez. Allez vers lui et invitez-le à se
confier à vous :
▪ Que ressent-il ?
▪ Que se passe-t-il ?
▪ Pourquoi est-il dans cet état ?
Soyez disponible pour lui. Ne vous dites pas « il faut que ça aille vite, j’ai des trucs
à faire, etc… »
Maintenant que vous êtes adulte, vous pouvez le rassurer en lui disant que vous
êtes là pour lui, que vous l’aimez tel qu’il est. Prenez-le dans vos bras. Dites-lui
tout ce que vous avez envie de lui dire pour le réconforter.
Votre émotion a délivré son message, et vous commencez à soigner vos blessures.
L’adulte que vous êtes donne à l’enfant que vous avez été ce dont vous avez manqué
: écoute, disponibilité, amour et bienveillance. Cet exercice permet de soigner
ses blessures et de développer l’amour de soi.
Après avoir été libérée de toutes ses souffrances, Katie a décortiqué pendant deux
ans ce qui l’avait amenée à cette liberté. Elle en a retiré une méthode, qu’elle
appelle le Travail, qui devient à force de pratique, quelque chose de naturel qui se
fait tout seul, sans que nous en ayons conscience.
Vous allez investiguer sur une pensée qui vous fait souffrir en déroulant
l’histoire que vous vous racontez. Pour cela, je vous propose de télécharger la
feuille de Travail. C’est l’outil qui permet d’investiguer sur la pensée qui fait
souffrir. Puis vous soumettrez chacune de vos réponses sur la feuille à quatre
questions :
1- Est-ce que c’est vrai ? (oui ou non, il n’y a pas d’autre réponse possible)
2- Pouvez-vous savoir de façon absolue que c’est vrai ? (idem)
3- Comment réagissez-vous, que se passe-t-il, lorsque vous croyez cette pensée
?
4- Qui seriez-vous sans la pensée ? Si vous ne pouviez même pas être capable
d’avoir cette pensée ?
Vous pouvez retourner la pensée soit vers vous, soit vers l’autre, soit à l’exact
opposé, ce qui donne :
- Je ne m’aime pas
- Je n’aime pas ma mère
- Ma mère m’aime
Puis, pour chaque retournement, de trouver trois exemple précis qui démontrent
que c’est vrai.
La méthode est troublante au début, on ne voit pas bien où Byron Katie veut en
venir. Puis arrive un moment où on comprend, et où on se libère de ses souffrances,
parfois de façon radicale. Alors l’amour que nous avons en nous, la lumière, la
compassion et l’ouverture au monde peuvent se libérer.
Je vous invite à regarder cette vidéo sur You Tube pour vous familiariser avec la
méthode de Katie.
Elle nous affirme que nous pouvons nous libérer de toutes nos souffrances.
8- Des outils pour une communication plus saine
Je vais vous raconter une petite histoire Amérindienne que j’ai découverte dans le
livre « j’arrête de râler » de Christine Lewicki.
C’est l’histoire d’un petit garçon qui se sent mal parce que l’un de ses camarades a
été injuste avec lui. Il va voir son grand-père avec lequel il aime se confier.
Son grand-père lui dit qu’il comprend bien ce que le petit garçon lui raconte, car il
est lui-même confronté à ce même genre de situation, comme tout être humain à
travers le monde. Il lui dit :
« Tu vois, à l’intérieur de nous, c’est comme si nous avions deux loups. Le premier
est méchant, il est en colère, veut se venger et écraser les autres. Il est triste, envieux,
orgueilleux, avide, injuste. Le deuxième loup lui, est un bon loup, il est amour, il est
joyeux, bienveillant, humble, généreux. Parfois il arrive que les deux loups se livrent
des combats terribles. »
Je trouve que ce petit conte sonne très juste, il est très parlant. J’y pense aussi
souvent que je peux lorsque mes deux loups combattent. Et j’essaie du mieux que
je peux de nourrir mon bon loup.
- Vous proposez une action à mettre en place (je demande clairement ce que
je veux sans exiger) : « est-ce que tu serais d’accord pour que nous nous
réservions une soirée par semaine que nous consacrerions rien qu’à nous deux
?»
9- Ultimes recommandations
▪ L’amour
▪ Temps
▪ La patience.
Mais parfois…
« Je le ferai après avoir eu mon bac. Après mes études. Quand j’aurai trouvé du
boulot. Après la naissance de notre 1er enfant. Après qu’il soit rentré à l’école. Après
la naissance du deuxième. Après qu’ils aient eu leur bac. Quand je serai à la retraite.
Quand les enfants n’auront plus besoin de moi. Quand…. »
Nous passons par des phases où nous progressons, puis retombons. C’est
normal. C’est parce qu’il reste à l’intérieur de soi des éléments à libérer et les
habitudes s’accrochent à nous, elles ne veulent pas nous laisser partir comme
ça.
Ce qui est essentiel c’est de se relever à chaque fois en repensant aux
souffrances que nous endurons, en repensant au fait que nous voulons être
nous-même, être plus heureux et fièr(e) de qui nous sommes. Dites-vous
avec fermeté et conviction que vous arrêtez de souffrir à cause des autres !
Que vous allez y arriver coûte que coûte !
Sachez que la motivation c’est comme une vague qui va, qui repart, et qui
revient. C’est quelque chose de vivant, donc ça bouge. Je vous recommande
cet article très intéressant sur le sujet.
Prenez soin de vous, soyez indulgent avec vous-même. Vous êtes en train
d’apprendre à vous défaire de vos masques, de vos croyances limitantes
qui vous collent à la peau depuis longtemps. Vous vous débarrasserez de vos
anciennes habitudes et en adopterez de nouvelles par la force de la répétition.
Nous avons tous tendance à attendre que les choses viennent de l’extérieur. Or,
vous vous rendrez compte en arrêtant de souffrir à cause des autres que toutes vos
souffrances viennent de l’intérieur. L’autre devient un magnifique miroir qui
nous montre ce qui se passe à l’intérieur de nous. Il devient une opportunité qui
nous permet de prendre conscience de ce qui se passe chez soi.
Elles feront la place à l’être que nous sommes et que nous avons toujours été,
mais qui a été recouvert par des tas d’émotions désagréables et un épais brouillard
laissé par une mauvaise communication.
Nous nous détacherons petit à petit des pensées qui nous nuisent.
Comment faire ?
➢ En revenant à soi, à ses propres affaires. Nous pouvons utiliser ce que nous
dit notre mental lorsque les autres nous font souffrir pour identifier nos
blessures et nos croyances.
➢ Je nourris mon bon loup pour faire attention aux mots que j’emploie.
*
11-Conclusion
Cela vaut le coup de se lancer dans cette aventure qui permet de se découvrir.
Cela vaut le coup car enfin nous écoutons nos émotions et nos blessures qui, tant
qu’elles ne seront pas considérées et acceptées, ne pourront pas libérer la lumière
qui se cache derrière.
Cela vaut le coup car enfin, nous allons vivre la vie que nous avons toujours voulu
et que nous méritons : celle de pouvoir être enfin soi-même.
Être vous-même, n’est-ce pas le plus cadeau que vous puissiez vous faire ainsi qu’à
votre entourage ?
A bientôt
Emily