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INTRODUCTION

Roger Wahnapo,maire de LIFOU en nouvelle-Caldonie,Raymond Chalvet, maire de


Lavelade-d’Ardeche ,maire d’Archede ,Gerard Dalongeville ,maire d’Hénin Beaumont en
Pas-de-Calais, Ahmed Souffou, maire de Koungou en Mayotte, Jean-Paul Goudou, maire de
Saint-Privat en Hérault et Stéphanie Sciezkowski-Samier, maire d’Hesdin en Pas-de-Calais
sont six cas de révocation de maire dans l’histoire de la Vème République .Cependant la
révocation d’un maire doit passer par une procédure particulière .En ce sens , le décret de
révocation fait partie intégrante des actes administratifs qui doivent être motivés : c’est le
dernier stade de l’acte. Il y a une expression des motifs de droit et de fait pour lesquels l’acte
est adopté. Il connaît des raisons pour lesquelles l’autorité administrative a pris son acte afin
d’éluder les raisons sans attendre que le juge demande à l’administration de faire connaître
ces motifs. C’est dans cette perspective qu’est soumise à notre analyse cette décision de la
chambre administrative de la cour suprême du Sénégal en son audience publique ordinaire du
jeudi 11 Juillet 2019, Khalifa Ababacar Sall et Etat du Sénégal.

En l’espèce, l’inspection générale d’Etat ( IGE) avait effectué une audition préalable à
l’endroit du Sieur Sall sur les faits de faux et usages de faux en écritures de commerce, de
faux dans des documents administratifs et d’escroquerie portant sur des deniers publics ainsi
que les textes de loi applicables . C’est sur cette base que s’est fondé le décret présidentiel de
révocation qui a été suffisamment motivé.

Ainsi, il avait en première instance interjeté un pourvoi en cassation devant la cour d’appel de
Dakar qui n’avait pas écarté la légalité d’une telle sanction disciplinaire décret de révocation.
En déclarant que la procédure disciplinaire suivie contre un maire pour faute dans l’exercice
de sa fonction peut bel et bien aboutir à une décision de révocation nonobstant
l’aboutissement de l’action pénale engagée sur la base des mêmes faits. Insatisfait de cette
dernière décision, Khalifa Ababacar Sall introduit en date du 5 novembre 2018 une requête en
rabat d’arrêt tendant à l’annulation du décret n°2018-1701 du 31 aout 2018 du président de
la république portant révocation du maire de la ville de DAKAR. Il défendait le fait que le
décret avait violé les règles de procédures et de droit nécessaire pour une révocation. L’Etat
du Sénégal arguait en faveur de l’inexistence d’erreur de procédure et de droit.

La partie requérante a introduit une requête le 5 novembre 2018 au greffe central sollicitant
l’annulation du décret présidentiel précité. Bien vrai que le pourvoi en cassation contre l’arrêt
du 30 aout 2018 de la cour d’appel soit toujours en cours et qui n’a aucune incidence sur la
procédure disciplinaire, la cour suprême rejeté le recours formé contre le dit décret dans la
mesure où il n’y a pas eu d’erreur manifeste dans la procédure. En clair, l’arrêté de révocation
a été porté devant la cour suprême par la voie d’une requête en rabat d’arrêt par Khalifa
Ababacar Sall pour annulation.

En considération de toutes ces précisions, il apparait donc que le juge administratif devait
répondre à la question de savoir si la requête introduite contre le décret de révocation de
Khalifa Ababacar Sall est-elle recevable ?

A cette question, le juge réplique par la négative en arguant que pour que le décret n’est pas
illégal dans la mesure où il ne viole pas les droits de la défense et n’est à ce titre entaché
d’aucune irrégularité. Décret de révocation, pour qu’il soit légal, il faudrait qu’il soit noté le
respect de la légalité l’intervention économique des personnes publiques, il faut qu’il ait la
réunion d’un certain nombre de conditions.

Apres avoir rejeté le recours en annulation du décret de révocation (I), la cour se penche sur
l’encadrement de la légalité d’un décret de révocation d’un maire (II).

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