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Parasitologie
Parasitologie générale
1. Introduction
Les parasites font partie des Eucaryotes au même titre que les animaux les champignons et les plantes.
Arbre phylogénétique : (construit grâce à l’analyse des séquences de l’ARN ribosomal 18S)
- Classification : 3 domaines
Procaryotes (bactéries et archaebactéries)
Eucaryotes
Plus les différences entre les séquences de l’ARN ribosomique sont grandes et plus leur distance évolutive
l’est aussi. Ainsi plus on s’éloigne de la racine de l’arbre et plus la différenciation augmente entre les
microorganismes. Les trois domaines pourraient avoir divergé à partir d’un ancêtre commun au début de
l’apparition de la vie sur la terre, dans 3 directions : les Bacteria, les Eucarya et archaebacteria.
1.1. Classification des eucaryotes
2. Protozoaires :
- Protozoaires unicellulaires pouvant s’associer en colonies
- Protophytes à affinités végétales
- Mycétozoaires : protistes à affinités fungiques
3. Fungi : uni et pluricellulaires se nourrissant par absorption
4. Animaux (multicellulaires qui ingèrent) : vers (invertébrés, ex. : Helminthes, arthropodes,…)
vertébrés, …
5. Végétaux : plantes multicellulaires photosynthétiques
1.2. Caractéristiques des eucaryotes : rappels
Le domaine des Eukaryota regroupe tous les organismes uni ou pluricellulaires qui se caractérisent par la
présence d’un noyau et d’une membrane cellulaire.
Les cellules eucaryotes possèdent, par opposition aux procaryotes (Archées et Bactéries) :
- Un cytosquelette complexe : microfilaments, microtubules et filaments intermédiaires
- La faculté à réaliser l’endocytose
- Un ADN divisé en plusieurs chromosomes
- Une division cellulaire appelée mitose (faisant intervenir centrioles et fuseau mitotique)
- Une véritable reproduction sexuée, où chaque type sexuel apporte une part égale de matériel
génétique
1.3. Place des eucaryotes parmi les maladies infectieuses
Plus de 50% de la population mondiale est infectée par les eucaryotes pathogènes. Selon l’OMS, 6 maladies
parasitaires sont parmi les 20 premières causes de décès par infection au niveau mondial.
La moitié de ces 20 premières causes sont dues à des maladies infectieuses, maternelles néonatales ou
nutritionnelles.
Parmi ces pathogènes, on peut citer les protozoaires et les champignons. Ils sont placés parmi les
premières causes d’infections opportunistes chez les patients atteints de SIDA.
- Paludisme (malaria, protozoaire) : 2ème cause de décès en Afrique après le SIDA, +/- 200 millions
de personnes atteintes, 429 000 décès par an (OMS, pour 2015)
- Dysenterie amibienne : 40-50 millions de personnes touchées/an, 40 000 décès/an. Cette maladie
est causée par une amibe hématophage et provoque un abcès au niveau hépatique. Plusieurs
amibes existent mais une seule est pathogène et entraîne la mort des patients
- Parmi les premières causes d’infections opportunistes chez les patients atteints de SIDA :
cryptococcose, toxoplasmose (donne des abcès cérébraux), cryptosporidiose = protozooses.
2. Protozoaires
2.1. Généralités
- Très divers philogénétiquement
- Unicellulaires, sans paroi cellulaire
- Taille microscopique 2-3 à 200, de taille >> bactéries
- Sous forme végétative (se multiplient) et ou de kyste (repos)
Le toxoplasme est transmis par le chat et constitue un risque important pour les femmes enceintes. Le
parasite au stade végétatif est toujours endocellulaire et l’ingestion n’est pas contaminente. Il se reproduit
rapidement par un processus de multiplication asexuée chez l’hôte, toujours dans les macrophages. Puis il
en sort en en perforant la paroi au moyen d’une protéine qu’il produit (perforine).
La forme kystique est plus résistante que la précédente (forme de résistance et de dissémination), entourée
par une membrane épaisse, de forme sphérique ou ovoïde, elle mesure de 50 à 200 µm. Elle contient en
plusieurs milliers d’exemplaires une forme végétative : un kyste de 100 µm en contient 2 000 à 3 000. Dans
les tissus, les kystes restent longtemps vivants, produisant des antigènes qui entretiennent l’immunité. Les
kystes peuvent survivre plusieurs jours à température ambiante et plusieurs mois à 4 °C. Ils sont détruits
par la chaleur (un quart d’heure à 56 °C) ou la congélation (24 heures à −20 °C).
Le Giardia se retrouve à la fois sous forme végétative (trophozoïte) et kystique. La forme kystique se
retrouve dans le côlon. C’est la forme infestante qui vit dans le côlon et qu’on retrouve dans les selles.
Le vaccin contre la malaria utilise une partie de la surface infectieuse. On utilise également, à l’heure
actuelle, les vaccins atténués : tout le parasite est utilisé mais il est non virulent (UV). Ceci permettrait de
rassembler tous les AG concernés.
2. Echanges :
La nutrition est assurée par :
- Pinocytose pour les liquides et les éléments nutritifs dissous
- Phagocytose : endocytose + fusion avec lysosome =
ingestion de particules solides
- Exocytose : élimination des produits du catabolisme
Passage/transport :
- Passage des petites molécules et eau par diffusion passive et osmose
- Transport actif des ions pour maintenir la pression osmotique (pompes)
- Passage des gaz par diffusion : O2, NH3 (produit du catabolisme azoté)
3. Notion de sensibilité :
Les formes végétatives sont très sensibles à :
- La dessiccation quand ils sont sous forme végétative. Ils sont ainsi détruits rapidement dans le
milieu extérieur (ex. de Trichomonas vaginalis qui résiste quelques heures dans le linge humide)
- Un excès d’O2 ( application : culture de Plasmodium en atmosphère pauvre en O2)
- Un excès d’ions Ca2+ et Mg2+
- La variation de pression osmotique : réglé par les vacuoles pulsatiles
4. Noyau :
Les protozoaires peuvent avoir 1, 2, ou plus de 2 noyaux qui sont alors identiques comme par exemple dans
les kystes d’amibe où l’on peut trouver de 1 à 8 noyaux selon la maturité du kyste.
Les protozoaires (sauf Ciliés) ont un seul noyau ou un noyau bilobé chez Giardia. La forme est multinuclée
dans les stades schizontes des plasmodiums. Le plasmodium entre dans le GR et se multiplie. Le GR finit par
éclater et libère chaque élément qui va envahir ainsi les autres GR jusqu’à l’administration d’un médicament
mettant fin au cycle.
En dehors du noyau, on peut trouver aussi de l’ADN dans le kinétoplaste présent uniquement chez les
flagellés. Le kinétoplaste est une portion différentiée de la mitochondrie, sous forme de bâtonnet et situé
à la base du flagelle. C’est le support génétique de l’adaptation du parasite au milieu. Cet ADN peut être la
cible de certains médicaments.
5. Cytoplasme :
La cellule du protozoaire est composée d’une masse semi-fluide. On distingue 2 parties du cytoplasme.
1. Ectoplasme : il est gélatineux, semi-solide. A ce niveau, sont enfouis les cils, les flagelles et les
structures associées. Cette partie assure la forme.
2. Endoplasme : structure peu fluide qui contient
- Du cytosol concentré (20% de protéines, 70% d’eau)
- L’appareil de Golgi, les mitochondries et un kinétoplaste (flagellés), le ou les noyaux et lysosomes
- Des vacuoles qui ont un triple rôle :
Pulsatiles (régulation osmotique) milieux hypotoniques (lac)
Alimentaires : phagocytaires (sites de digestion des aliments)
Sécrétoires : enzymes spécifiques assurant par exemple le désenkystement
L’axostyle est présent chez certains flagellés et donne un mouvement ondulatoire. Il est composé de
microtubules liés ensemble (ex. de flagellé avec axostyle : giardia intestinalis).
2.4. Organes locomoteurs
Ils sont à la base de la classification des protozoaires.
Présence de :
- Flagelles Flagellés
- Cils Ciliés
- Emissions de pseudopodes Amibes
- Absence d’organes locomoteurs Sporozoaires
2.4.1. Flagellés
Le flagelle correspond à un prolongement du cytoplasme centré sur l’axonème (=faisceau de fibrilles axiales
contractiles) entouré par la membrane externe. A la base de l’axonème se situe le blépharoplaste ou corps
basal (granule cylindrique), lieu d’ancrage dans le cytosquelette mouvements sinusaux ou hélicoïdaux.
Ex. Trypanosoma, responsable de la maladie du sommeil, se développe dans le sang humain et est transmis
par la mouche tsé-tsé.
Exemples de flagellés
2.4.2. Ciliés
Les cils ont la même structure que les flagelles mais sont beaucoup plus courts.
Ils ont des mouvements individuels en moulinet tandis que les mouvements collectifs sont sous forme de
vagues.
Balantidium coli est le seul cilié parasite de l’homme.
2.4.3. Pseudopodes
Les Pseudopodes sont des déformations de la membrane plasmique. Ils sont le principal moyen de
locomotion des amibes et leur permet de se déplacer pour aller chercher de la nourriture. Les
mouvements sont créés par des contractions des microfibrilles et par la transformation de l’ectoplasme
en endoplasme et inversement.
Un kyste est une cellule dormante avec réduction de l’activité métabolique et épaississement de la paroi
(polymères de N-acetylGalactosamine et 3 protéines). Le kyste a une diminution de 65% de la surface
cellulaire et de 80% de volume par déshydratation à partir de la forme trophozoïte.
C’est fréquent parmi les protozoaires aquatiques, libres et très fréquent chez les amibes.
L’enkystement d’une amibe par exemple est un phénomène moléculaire : par exemple, des protéines
spécifiques à la paroi du kyste sont surexprimées au cours de l’enkystement.
Taille du kyste : 50 à 200 m. Le kyste contient en plusieurs milliers d’exemplaires une forme végétative
particulière le bradyzoite ou cystozoïte (3 à 4microns), un kyste de 100 m en contient 2000 à 3000. Les
bradyzoïtes résultent d’une série de multiplications asexuées, colonisant l’intérieur d’une cellule hôte.
Leur multiplication est assez lente, et ne peut se faire que dans une cellule nerveuse ou musculaire de l’hôte
intermédiaire. Dans les tissus, les kystes restent longtemps vivants, produisant des antigènes qui
entretiennent l’immunité.
Les kystes peuvent survivre plusieurs jours à température ambiante et plusieurs mois à 4°C. Ils sont détruits
par la chaleur (un quart d’heure à 56°C) ou la congélation (24heures à -20°C).
2.6. Reproduction
Le mode principal est la reproduction asexuée, plus avantageuse sur le plan énergétique mais la
reproduction sexuée reste possible.
2.6.1. Reproduction asexuée
1. Une fission binaire (endodyogenèse du toxoplasme), au cours de laquelle l’individu se sépare
littéralement en 2 pour produire 2 individus identiques de même taille
2. Un bourgeonnement (bipartition des amibes) au cours duquel une extension de l’organisme se
sépare et produit un nouvel individu
3. Une fission multiple où le parent mutinucléé se divise en plusieurs cellules de taille semblable, Ex.
Plasmodium
Le Trichomonas vaginalis donne une maladie sexuellement transmissible symptomatique uniquement chez
la femme. Les hommes ne présentent pas de symptômes et peuvent la transmettre sans savoir qu’ils sont
porteurs de la maladie. Cette IST est la plus importante au niveau mondial mais est peu présente chez nous
(1%) comparée à la chlamydia plus courante.
3. Les helminthes
Les helminthes font partie du règne animal où ils sont classés parmi les invertébrés. Ce sont des animaux
parasites qui passent une partie de leur vie à l’intérieur des animaux ou de l’homme. Ils mesurent quelques
mm à plusieurs dizaines de cm (ténias).
Il existe 2 embranchements :
- Plathelminthes : verts plats, divisés en Cestodes et Trématodes
- Némathelminthes : vers ronds, nématodes
Caractéristiques :
- Eucaryotes pluricellulaires avec système nerveux, digestif, circulatoire, excréteur et reproducteur
(varie selon les groupes)
- Le cycle de reproduction passe par des formes adultes, des formes larvaires et des œufs.
Exemple : cycle de l’Ascaris, vers rond
L’hôte définitif des helminthes est celui qui habite les vers.
En général, l’infection est réalisée avec des œufs embryonnés. Ensuite, il y différents passages : la traversée
tissulaire est importante. La larve mue et se transforme en adulte.
Rem : l’œuf de l’ascaris n’est pas embryonné mais n’est pas une larve. Pour cet œuf, le temps de maturation
est de 2 à 4 semaines (en fonction du milieu extérieur et de la température) pour avoir une véritable
différenciation en larve œuf embryonné et infectant.
La traversée tissulaire étant importante, le contact avec les cellules immunitaires est long et important. Il y
a donc une grande éosinophilie sanguine qui en résulte.
4. Les arthropodes
Ils ont un corps segmenté, un squelette externe et des pattes articulées.
Il y a environ un million d’espèces : c’est le groupe le plus important du règne animal. Certains sucent le
sang des animaux et des hommes et transmettent des maladies infectieuses. Certains sont des vecteurs,
comme les arthropodes qui transmettent des microorganismes pathogènes ou des virus.
On distingue 3 groupes :
- Arachnides (8 pattes) : araignées, acariens, tiques
- Crustacés (4 antennes) : crabes, écrevisses
- Insectes (6 pattes) : abeilles, mouches, poux, moustiques
Souvent, ce sont les femelles qui sucent le sang pour permettre la ponte assurant la descendance.
Remarque : Le moustique tigré est porteur de pathologies (dengue et chikungunya). Ce moustique peut
s’implanter dans les milieux qui ne sont pas si chauds et colonisent le bassin méditerranéen.
5. Le parasitisme
5.1. Définition
Le parasite est un organisme vivant qui se nourrit, s’abrite ou se reproduit en établissant une interaction
durable avec un autre organisme (l’hôte).
Ex. le ténia (vers solitaire), endoparasite, la gale (ectoparasite)
On définit :
1. Parasites obligatoires : le parasite vit toujours en parasite. Le parasite meurt sans hôte
Ex. ténia, agent de la malaria
2. Parasites facultatifs : vivent dans la nature et ne deviennent parasites que dans certaines
circonstances. Nous ne sommes donc pas toujours nécessaires pour que le parasite puisse
continuer son cycle
Ex. amibes libres
Les amibes vivent dans l’eau, près des centrales nucléaires et sont responsables de kératites. Elles se
nourrissent des levures.
3. Parasites accidentels : impasses parasitaires
Ex. Ankylostomes des chiens chez l’homme (larva migrans cutané)
5.2. Mode de vie des parasites
Ils ont un hôte spécifique et type d’infection bien spécifique. Ils ont une localisation élective chez l’hôte:
tube digestif, foie, sang, moelle osseuse, cerveau, peau,…
Un endroit inhabituel constitue une impasse parasitaire où le parasite ne peut poursuivre son
développement normal.
Ex. Larva migrans en sous-cutané
On distingue :
- Ectoparasites vivant à l’extérieur de l’hôte (arthropodes = mouches, moustiques, punaises, tiques)
- Endoparasites vivant à l’intérieur de l’hôte (toxoplasme, plasmodium, amibes)
5.3. Avantages et inconvénients du parasitisme
Les avantages :
- Hôte : habitat stable qui fournit la nourriture et l’énergie
- L’hôte permet la mobilité du parasite et contribue à sa dissémination
Les inconvénients :
- Nécessite de se reproduire en cycles (remarque : les cycles sont complexes)
- Doit pouvoir rencontrer son hôte
- S’il est trop agressif vis-à-vis de son hôte : disparation de ses chances de survie (ex. : Plasmodium
Falciparum)
5.4. Reproduction
La reproduction se réalise selon des cycles parasitaires.
Un cycle est défini comme une suite obligatoire des transformations subies par un parasite au cours de sa
vie, pour qu’à partir de l’adulte géniteur soit atteint le jeune adulte de la génération suivante, et ce dans
les diverses niches écologiques qu’il occupe (hôte, milieu extérieur).
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Les parasites ont la particularité d’être spécifiques par rapport à leurs hôtes. S’ils se développent chez
l’homme par hasard, il en suit une impasse parasitaire, comme au niveau des ankylostomes des chiens
donnant les larva migrans à l’origine d’infections sous cutanées chez l’homme, qui ne peut donc pas être
l’hôte définitif.
Les cycles permettent au parasite de revenir à son état de départ après une suite de transformations.
5.4.1. Les éléments du cycle :
Le parasite peut uniquement produire le produit nocif mais peuvent aussi être des vecteurs transmettant
des microorganismes (virus, parasites, …).
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Dans le cycle direct court, le stade éliminé est directement infestant. C’est le cas par exemple de l’oxyure.
L’oxyure est un petit vers dont la femelle élimine les œufs au niveau de la marge anale. L’infection a lieu en
ingérant des œufs embryonnés.
Le cycle se déroule de la façon suivante : l’œuf est ingéré et s’ouvre au niveau gastrique. La larve s’installe
dans le gros intestin puis mue. Deux adultes s’installent au niveau du côlon, la femelle est fécondée puis
pont ses œufs durant la nuit ou le matin au niveau de la marge anale. L’œuf éliminé est quasi directement
infectieux.
Si quelqu’un les ré-ingère, l’infestation continue mais peut également se transmettre dans le milieu
extérieur, contaminant ainsi l’environnement et la famille. Une mini maturation a lieu sur place, les œufs
n’étant pas directement éliminés ils ont donc le temps d’acquérir leur caractère infestant.
Pas d’intermédiaire dans ce cas.
Dans le cycle direct long, le stade éliminé doit effectuer une maturation dans le milieu extérieur avant
d’être infestant. C’est le cas par exemple de l’ascaris donc le cycle se déroule de la manière suivante.
Les œufs sont ingérés et la larve est libérée au niveau de l’estomac pour enfin migrer vers les poumons où
se déroulent les mues. Les larves traversent ensuite la paroi alvéolaire et on assiste à une régurgitation. La
larve avalée s’installe au niveau intestinal où il acquière sa maturation en adulte pour finalement pondre
des œufs.
Les œufs ne sont pas directement infectieux donc il n’y aura pas de cycle si on les ingère. La maturation
dans le milieu extérieur dure 2 à 4 semaines.
Les œufs ne se baladent donc pas dans le milieu extérieur, vu notre hygiène de vie. Ce type d’infection a
plutôt lieu au niveau des milieux tropicaux, avec une température plus élevée et une défécation extérieure
plus fréquente.
L’intermédiaire correspond ici au sol (lieu de maturation).
L’hôte intermédiaire peut être actif ou un vecteur, transformant le parasite en forme infectante par
multiplication ou changement de forme (exemples : moustique, crustacé). L’hôte intermédiaire peut aussi
être passif, abritant la forme infectante jusqu’à un passage accidentel chez l’hôte définitif. C’est par
exemple le cresson dans la distomatose. Certaines plantes peuvent ainsi porter la forme larvaire et être
passives.
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- Cycle à 2 hôtes – ténia du bœuf : dans ce cycle, l’homme est l’hôte définitif qui héberge le ver
pouvant atteindre jusqu’à plusieurs mètres.
Les vers peuvent être éliminés dans le milieu extérieur. Si les bovins ingèrent ces œufs, ils peuvent être
infectés. La forme larvaire à l’intérieur de l’œuf se localisera au niveau des muscles. La réinfection peut
donc avoir lieu, chez l’homme, en consommant de la viande pas assez cuite. Dans ce cas, l’hôte
intermédiaire est le bœuf.
La distomatose est causée par la douve, suite à une consommation de cresson infecté.
Les animaux constituent l’hôte définitif qui abrite la douve adulte. L’escargot représente l’hôte
intermédiaire actif. Les larves ciliées nagent vers l’escargot spécifique. La larve mue jusqu’à donner l’état
de cercaire, larve avec une queue, qui s’enkyste dans le cresson. Cet état infecte les animaux et les hommes.
Le cresson sauvage joue ici le rôle de l’intermédiaire passif. Cette pathologie se retrouve peu dans nos
régions.
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Les protozoaires s’enkystent et assurent la transmission par leur résistance dans le milieu extérieur. On
peut donc s’infecter en mangeant les kystes qui se trouvent dans les salades ou les légumes cultivés, ou en
buvant de l’eau contaminée.
Contact manuporté par ingestion de kystes présentes sur les mains sales, les poignées de
portes, jouets, …
- Formes larvaires ou kystes présent(e)s dans les hôtes intermédiaires :
Viande insuffisamment cuite (ténia du bœuf, toxoplasme)
Poisson (ténia du poisson)
Crustacés (cyclops et filaire de médine)
2. Par voie transcutanée avec la pénétration d’une larve directement (anguillule, bilharzie), ou via un
vecteur (malaria, babésiose trypanosmiase).
Remarque : Le plasmodium est ainsi transmis par l’anophèle femelle.
La schistosomiase (bilharziose) est due à une pénétration directe par une larve. Cette maladie se rencontre
en Afrique et en Asie où les personnes se lavent dans des lacs infectés ou s’infectent dans les rizières.
Dans le cas d’une greffe d’organe, celle-ci n’est pas évitée si le donneur est toxo+ et que le receveur est lui
toxo-, vu la difficulté d’accès des greffons.
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Portage sain le parasite est présent chez l’hôte sans provoquer de symptomatologie. En cas de
basse de l’immunité, il peut y avoir des poussées aigues (ex. toxoplasmose, échinococcose, malaria)
- Dépend de la virulence du parasite et des défenses immunitaires
- Dépend de la quantité de parasite et de sa capacité à détourner les défenses de l’hôte
Défense de l’hôte :
- Non spécifique (inflammatoire, allergique) : larves dans les tissus
- Spécifique (réponse humorale et cellulaire) : anticorps anti-toxoplasme
Si on retrouve des vers endocavitaires au niveau intestinal, il n’y a pas toujours de manifestations graves.
Des larves au niveau tissulaire seront plus gênantes que des larves au niveau cavitaire. Ainsi, le ténia peut
survivre longtemps sans qu’on ressente de réelle gêne et le véritable signe de maladie est la perte de poids
importante. Par contre, l’infection est beaucoup plus grave lorsqu’elle touche le poumon ou le foie.
Il existe donc un gradient de tolérance vis-à-vis de la localisation des parasites.
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Les parasites ont développé des mécanismes d’échappement à la réponse immune par une localisation de
ceux-ci à des endroits protégés de la réponse immune. De plus, il y a une modification fréquences des AG
de surface (trypanosomes, malaria) et une modulation de la réponse de l’hôte. Le parasite intracellulaire
est plus difficilement atteignable par la réponse immune.
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La réponse humorale est forte vis-à-vis des helminthes. Ils engendrent une réaction d’hypersensibilité
dépendante des anticorps (ADCC) médiée par les polynucléaires éosinophiles et les IgE.
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8. Conclusion
Il existe une très grande variabilité des groupes et une grande importance au niveau mondial. En effet, le
paludisme et la dysenterie sont des problèmes de santé publique dans les pays tropicaux.
Les traitements ne sont pas toujours efficaces vu qu’il n’y pas d’anti-parasitogrammes possible en routine.
Certains parasites nécessitent un traitement à vie (échinococcose alvéolaire). Il est donc très important de
réaliser un bon diagnostic : parasitologique et immunologique (+histologie et radiologie).
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