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Présenté par : KHENFER .

A (Ingénieur Principal)
CHENANE .N (Ingénieur d’Etat)

En 2003, une mission exploratoire composée de deux ingénieurs de l’Institut Tech-


nique des Elevages (I.T.ELV) s’est dirigée vers le sud ouest Algérien à la recherche
de l’abeille saharienne.

Cette mission de prospection sillonna les régions de Naama et Bechar dans des
conditions climatiques souvent difficiles tout
en s’armant de patience et de courage.

Aller à la rencontre de l’abeille saharienne et


prospecter l’immensité désertique en basant
l’exploration sur les rencontres et les témoi-
gnages des agriculteurs s’adonnant souvent,
comme il est de coutume dans cette région, à
une apiculture de « cueillette », relève de la
gageure.

Les maigres informations disponibles sur


l’abeille saharienne proviennent des travaux et
témoignages de missionnaires chrétiens ayant
vécu dans un passé lointain dans la région.

Des travaux qui constituent l’unique base bi-


bliographique sur cette abeille et nous ne pou-
vions nous empêcher de rendre hommage
à ces hommes qui ont servi avec dévotion
leur religion et la nature.

Tout le long de ces pérégrinations où les


conditions imposées par un climat hostile
dont les effets sont heureusement com-
pensés par la beauté féerique des sites.
D’une richesse culturelle exceptionnelle où
les fresques de Tiout s’étalent au grand
jour surplombant une palmeraie paradi-
siaque parcourue par des eaux limpides,
démontrant l’existence d’une civilisation
millénaire.
L’élevage est considéré comme une activité secondaire et les ruches de type tradition-
nel ou parfois bricolées avec du bois de récupération où des caisses de minutions cons-
tituent le rucher de ces apiculteurs.

Nous sommes loin du modèle des entreprises apicoles existant dans la riche plaine de
la Mitidja (nord du pays) avec leurs centaines de ruches modernes.

Qu’en est – il de l’abeille saharienne ?

L’abeille saharienne est une race peu-


plant les monts des ksours des régions
de Naama et de Bechar. Elle vit au sud
du haut atlas en bordure de la frontière
marocaine et du sahara où le territoire
renferme des palmeraies arrosées par
des oueds qui permettent, malgré leur
régime torrentiel, des cultures éten-
dues (production légumière, arbres
fruitiers, luzernières, orges, etc…).

L’importante barrière de l’Atlas saha-


rien constitue une muraille naturelle
entre le sahara et le reste de l’Algérie,
empêchant l’abeille autochtone de se
mélanger à sa consoeur du nord. Aussi
cette race saharienne a - t - elle conservé ses caractères propres, tout en s’acclimatant
et se multipliant dans les oasis.

Le climat y est sévère avec d’importants


écarts de température entre le jour et la
nuit. En hiver, il gèle et en été le thermo-
mètre grimpe jusqu’à 48 degrés à l’ombre
avec parfois des vents de sable fréquents et
pénibles.

C’est dans cette ambiance que vit l’abeille


saharienne où l’hostilité du milieu est aggra-
vée parfois par les opérations anti – acri-
diennes qui provoquent des mortalités im-
portantes
et contri-
buent à mettre en péril l’abeille saharienne.

Aussi, l’équipe du projet s’est attelée à un patient


travail de proximité auprès des apiculteurs de la ré-
gion en les sensibilisant sur les enjeux de la préser-
vation du patrimoine animal local.

Des apiculteurs ont rejoint l’équipe et se sont réso-


lument engagés dans cette noble entreprise où l’I-
TELV a privilégié la formation pratique avec le sou-
tien du centre de formation professionnelle local.
La région recèle des atouts touristiques largement sous exploités qui peuvent la tirer de
sa léthargie économique.

Ain Sefra : Biodiversité, préservation du patrimoine et atouts touristiques.

Plus loin, nous sommes subjugués par les ksour à l’architecture exceptionnelle qui ont
du mal à supporter les affres du temps où quelques familles y restent viscéralement
attachées.

La région recèle des atouts touristiques largement sous exploités qui peuvent la tirer
de sa léthargie économique.

Nous ne pouvons visiter Ain Sefra sans pen-


ser à l’ombre omniprésente d’Isabelle Eber-
hardt. Cette aventurière venue de sa pai-
sible Suisse, fille d’anarchiste russe, née en
1877 à Genève et dont la fin tragique à
27 ans (emportée par les eaux de l’oued en
1904) continue à marquer les esprits des
voyageurs venus des lointaines contrées.

Considérée comme l’une des premières au-


teures d’expression française en Algérie,
dont les œuvres les plus connues témoi-
gnent de son passé d’aventurière, notam-
ment « Dans l’ombre chaude de l’islam »,
« Amours nomades », « Au pays des
sables »…
Elle embrassa la religion musulmane, épou-
sa un spahi Slimène Ehnni.

On retient d’elle une lettre adressée à de la Dépêche Algérienne, publiée le 6 juin


1901, la tentative d’assassinat prémédité, l’année ou son mari Slimène a été muté à
Batna; tôt le matin de l’hiver froid du 29 janvier de la même année a pris la route pour
accompagner si El Hachemi , chef religieux pour rejoindre nefta en Tunisie où il doit
avoir lieu un service funèbre en l’honneur de son père Si Mohammed ben Brahim le
grand maître de la confrérie, au village de Béhima, situé à une vingtaine de kilomètre
d’El Oued, il font halte chez un notable de cette localité si Brahim ben Larbi. Un homme
armé de sabre a faillit mettre à terme la vie d’Isabelle Eberhardt.

Elle repose aujourd’hui au cimetière musulman de Ain Sefra.

Après plusieurs missions entre Alger, siège de l’ITELV, et la région du sud Ouest, nos
contacts fort nombreux avec la population locale dont l’hospitalité légendaire est ca-
ractéristique des gens du Sud, ont permis à nos recherches d’aboutir à la découverte
de l’abeille autochtone dont le mode d’élevage est typiquement traditionnel.
Eveiller la conscience collective non seulement des apiculteurs mais également des
représentants de l’administration locale (services de l’agriculture de la Wilaya, Daira,
APC…) a été une priorité dans le travail d’approche mené par l’équipe du projet.

L’écho des autorités a été plus que favorable dans une région soucieuse de diversifier
ses activités économiques où l’introduction progressive et raisonnée d’une apiculture
moderne peut constituer une alternative durable avec le double objectif : création de
l’emploi et préservation de l’abeille autochtone.

Avec l’aide du ministère de l’agriculture qui est très à l’écoute de la question de la


sauvegarde du patrimoine animal local, il est prévu, à moyen terme, d’étudier la pos-
sibilité d’une aide financière spécifique aux apiculteurs de la région qui adopteraient
l’abeille saharienne.

Cette saga de l’abeille saharienne a été une aventure exaltante et a montré l’intérêt
manifeste de l’ITELV grâce à la volonté de jeunes ingénieurs dans le combat pour la
préservation du patrimoine zootechnique national, qui est de notre devoir de léguer
cet héritage aux générations futures.

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