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Erik Porge
ERES | « Essaim »
2009/1 n° 22 | pages 23 à 34
ISSN 1287-258X
ISBN 978274210735
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-essaim-2009-1-page-23.htm
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Erik Porge
En reprenant ici, par écrit, les propos que j’ai tenus ce jour-là, mon
souhait est de contribuer à relancer un débat qui, selon moi, ne fut pas
mené à son terme.
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16. J. Lacan, L’objet de la psychanalyse, 4 mai 1966, inédit. Cf. J.-P. Georgin et E. Porge, « Au-dessus de
l’horizon il n’y a pas le ciel », Littoral n° 29, Toulouse, érès, 1989.
rentes et auront des effets différents sur les autres, dans le lien social.
Mais le sujet reste le même, toujours aussi divisé et une parole singulière,
dans une expérience subjective particulière, peut toujours s’affranchir de
ces déterminations, par exemple en passant à un autre discours. Chacun
des discours est susceptible de permuter dans un autre, par rotation des
termes à une place différente. Il en résulte qu’on ne parle pas du sujet d’un
point de vue de Sirius mais seulement en étant impliqué par un discours.
Il n’y a pas de point de vue totalement extérieur et objectif d’où l’on puisse
énoncer une généralité sur le sujet. Si point de vue extérieur il y a, il est
fonction d’une place dans un discours, donc elle-même soumise à des
déterminations qui divisent à leur tour celui qui s’y met.
Alors comment cerner de plus près l’erreur de ceux qui confondent
subjectivité et sujet ? Cette erreur revient à confondre le sujet comme terme
logique et le « je » grammatical et du coup à supprimer l’espace topolo-
gique de leur différence où se glisse le désir inconscient. Car le désir est
articulé logiquement mais pas articulable par un je.
Cette confusion ne date pas d’aujourd’hui. Déjà Nietzsche la dénon-
çait (dans sa critique de Descartes, puisqu’il l’en rendait responsable) en la
qualifiant de routine grammaticale (grammatischen Gewohnheit) 23.
Définir l’existence logique d’un sujet de l’inconscient, différent du je
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Annexe
avec la participation de
Franck Chaumon (psychanalyste à Paris)
Dany-Robert Dufour (philosophe)
Martine Menès (psychanalyste à Paris, EPFCL)
Jean-Marie Forget (psychanalyste à Paris, ALI)
Jean-Pierre Lebrun (psychanalyste à Namur, AF)
Erik Porge (psychanalyste à Paris, la Lettre lacanienne)
Que renonce plutôt à la pratique analytique celui qui ne peut rejoindre à son
horizon la subjectivité de son époque, écrivait Lacan dès 1953. Car comment pour-
rait-il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialec-
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De 9 h 30 (accueil) à 17 h
Au 15 avenue de Rodebeek, 1030 Bruxelles (métro Diamant)
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