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Augmentation de la production des légumineuses alimentaires entre

opportunités et défis. Par Dr Daoui khalid et Dr Fatemi Zain El Abidine


(Chercheurs, CRRA Meknès)
Publié le 26 juin 2019 par Bahri

Dr Khalid Daoui, Chercheur à l’URAPV – CRRA Meknès

Avec une occupation annuelle variant entre 300 000 et 500 000 ha, les légumineuses alimentaires
(fève (Vicia faba L.), pois chiche (Cicer arietinum L.), lentilles (Lens culinaris Médik) et petits pois
(Pisum sativum L.) sont classées secondes en importance après les céréales au Maroc. Malgré leurs
différents intérêts : agronomiques, économiques et nutritionnels, ces cultures sont marginalisées à
différents niveaux. Leur culture est surtout réalisée par les petits agriculteurs, disposant de moins
de 5 ha de superficie usant de techniques traditionnelles non performantes et les affectant en
général aux terrains les moins productifs et sous la dépendance de l’eau de pluie dont la
disponibilité est variable.
Dans le contexte des changements climatiques et de la raréfaction des ressources aussi bien 
hydriques qu’édaphiques, l’amélioration de la production des légumineuses alimentaires reste un
défi. Grâce à leur caractéristique de croissance indéterminée, les légumineuses s’adaptent aux
changements climatiques grâce à leur plasticité (Photos 1A et 1B). Ces cultures, dans leur diversité,
offrent un grand choix pour leur insertion dans les systèmes de production : espèces d’hiver et
espèces de printemps, différentes efficiences d’utilisation de l’eau, espèces à double fin
(alimentation humaine et animale) espèce indépendante vis-à-vis de la fertilisation azotée minérale
… etc.

Certes, l’amélioration du train technique, sur lequel on travaillait au niveau de l’INRA, est un
préalable pour l’augmentation des rendements à l’hectare. A ce sujet, on rappelle au passage les
thèmes abordés et qui se poursuivent en matière : de création variétale, d’itinéraire technique pour
l’installation des cultures (semis direct, dose et densité de semis, fertilisation minérale, inoculation
etc…) de lutte intégrée pour le contrôle des maladies et des ravageurs, de contre les mauvaises
herbes et de l’orobanche et enfin des techniques de récolte et de stockage.

Cependant qu’en est-il de l’augmentation de la production nationale globale en légumineuses


alimentaires à travers l’extension des superficies emblavées par des denrées ?. Plusieurs hypothèses
peuvent être formulées pour expliquer la limitation des superficies à moins de 500 000 ha :
 Serait-ce le manque d’indicateurs agro économiques qui contraignent la prise en
Photo 1A. La fève grâce à sa croissance indéterminée valorise les conditions bonne de disponibilité
hydrique que ce soit en pluvial (A) ou en irriguée (B)

compte des rotations culturales ou

 Serait-ce en plus le manque d’exploration d’autres espaces ou niches où les légumineuses


peuvent être insérées avec succès tout en garantissant un développement durable ?
 Serait-ce la faible mécanisation qui entrave l’extension des emblavements en légumineuses
alimentaires ?

Photo 1B. La fève grâce à sa croissance indéterminée valorise les conditions bonne de disponibilité
hydrique que ce soit en pluvial (A) ou en irriguée (B)

Dans ce qui suit nous allons discuter des voies prometteuses pour l’extension des superficies en
légumineuses alimentaires en vue de l’augmentation de la production nationale globale en ces
denrées.

1. La promotion des rotations et des associations culturales pour l’extension des superficies en
légumineuses alimentaires
1.1. Les rotations culturales
Pour les grandes superficies dominées par la céréaliculture, la promotion des rotations

Photo 2A et 2B : Photo 1. La fève et la féverole grâce à la fixation biologique d’azote et à leur croissance
indéterminée valorisent davantage les conditions de forte pluviométrie. Pour les céréales dans ces mêmes
conditions, les apports azotés réalisés auparavant sont lessivés et l’inaccessibilité du terrain entrave les
apports ultérieurs.
Photo 2B

culturales devrait être présentée comme une prérogative pour le développement durable dans
lequel le capital sol devrait être érigé en premier lieu. L’intensification de la céréaliculture avec
l’objectif d’augmentation des rendements ne peut être atteinte sans prendre en considération les
rotations culturales. Des indicateurs agro-environnementaux, en faveur des rotations culturales,
devraient être déterminés et traduits en valeur monétaire (photos 2A et 2B). En effet, l’approche
filière ou les contrats programmes élaborés en faveur des grandes cultures

céréalière et oléagineuses ne peuvent apportés leurs fruit qu’en y intégrant l’approche système
dans laquelle des rotations culturales diversifiées avec

notamment des légumineuses alimentaires et ou fourragères sont prises en considération. Dans ce


sens, la rentabilité de l’activité agricole devrait être évaluée sur plusieurs années en considérant
les rotations culturales plutôt qu’en considérant la rentabilité annuelle d’une seule spéculation. Il
est claire qu’aussi rentable soit elle, une espèce annuelle ne peut être reconduite sur la même
parcelle la deuxième voir même la troisième année après son introduction.

1.2. Les associations culturales

Photos 3A. Association olivier – fève illustre l’importance de ce type de pratique dans la conservation de
l’eau et des sols.

La seconde voie à exploiter et celles des associations culturales (associations entre espèces
annuelles et/ou entre espèces annuelles et espèces pérenne (agroforesterie). Dans, cette optique
on peut distinguer entre le système pluvial et le système irrigué. Le paysage agricole national nous
offre plusieurs modèles à explorer.
Photos 3B. Association olivier – petits-pois illustre l’importance de ce type de pratique dans la conservation
de l’eau et des sols.

Ainsi, dans le système pluvial, l’agroforesterie telle que pratiquée par les agriculteurs nous montre
l’intérêt du choix des légumineuses, surtout d’automne (fève, lentille, petits pois et pois chiche
d’hiver), dans l’amélioration de la productivité des terres avec un indice de surface équivalente
assolée (SEA) ou Land Equivalent Ratio (LER) supérieur à 1. Ajouter à cela, que dans les zones en
pente, le semis en lignes perpendiculaires à la pente, des légumineuses seules ou en association
avec des arbres dont notamment l’olivier permettrait une meilleure conservation des sols et des
eaux (photo 3)

Dans le système irrigué, l’agriculture péri urbaine par exemple, avec l’association de

Photo 4A. Exemple d’associations culturales pratiques par les agriculteurs : fève et cultures maraîchères

plusieurs espèces légumières et des légumineuses (fève, petits pois, haricot) mérite d’être étudiée
(caractérisation, évaluation agro économique etc.…) et des leçons devront être tirées. A l’échelle
internationale, plusieurs résultats de recherche montrent l’intérêt des associations culturales avec
des légumineuses en matière d’augmentation des rendements, de contrôle des maladies et des
mauvaises herbes et d’efficience d’utilisation de l’eau et des
Photo 4B. Exemple d’associations culturales pratiques par les agriculteurs :  »tournesol – haricot »

éléments minéraux. L’expérimentation par exemple des associations pomme de terre – fève ou petit
pois (en semis avancé) ou de pomme de terre (haricot) ou oignon haricot en semis de saison seraient
des pratiques à explorer pour la diversification des productions, la réduction des apports azotés et
la valorisation des ressources hydriques (Photo 4).

2. La promotion de la mécanisation des semis et de la récolte pour l’extension des superficies


en légumineuses alimentaires
Dans ces mêmes espaces, la mécanisation des travaux agricoles (semis, récolte) est un impératif
pour réduire le coût de la main d’œuvre et réussir l’extension des légumineuses alimentaires sur de
grandes superficies. A ce sujet la féverole serait le candidat idéal pour

Photo 5A. Exemple de graines de fève commercialisées par les agriculteurs

influencer les tendances en matière de production globale en légumineuses alimentaires. En effet,


cette espèce déjà largement pratiquée (fève et féverole représentent environ 50 % des
emblavements en légumineuses alimentaires) s’apprête au semis et à la récolte mécanique. L’autre
élément important dans ce sens est celui d’assurer
Photo 5B. Exemple de graines de féverole commercialisées par les agriculteurs

une production de qualité compétitif et attractif pour le consommateur local et candidat potentiel
pour l’export. Dans ce sens, des mesures simples à prendre seraient d’assurer le contrôle des
bruches et d’assurer le conditionnement productions (Photos 5A et 5B).

Les pois chiches dont surtout le pois chiche d’hiver caractérisé par une meilleure tolérance à
l’anthracnose une meilleure adaptabilité aux changements climatiques est à promouvoir davantage
par rapport aux  pois chiche de printemps surtout avec la disponibilité de variétés d’hiver avec un
gros calibre. En plus, avec les semis d’hiver, la culture est plus vigoureuse et s’apprête mieux à la
récolte mécanique.

En ce qui concerne les lentilles, le travail sur la récolte mécanique (adaptation de machine ou
création de variétés à port dressé) serait important pour l’extension des superficies de cette
espèce. Comme pour les fèves, le conditionnement des productions des pois chiches et des lentilles
est un impératif pour leur compétitivité sur le marché local.

3. Conclusions
Au regard des différents intérêts (nutritionnels, agronomiques, économiques et environnementaux)
des légumineuses alimentaires et/ou fourragères,  l’amélioration de la production en quantité et en
qualité de ces denrées est une nécessité. En effet, dans les systèmes de cultures, l’insertion des
légumineuses est un impératif pour la préservation du capital sol et pour l’amélioration de sa
fertilité. Dans cette voie la promotion des rotations et des associations culturales avec les
légumineuses permettrait l’extension des superficies en vue de l’augmentation de la production
nationale globale en ces denrées pour répondre aux besoins du marché local et prétendre à
reconquérir le marché international.

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