THÈME

1 – LE CHÔMAGE RÉSUSLTE-T-IL DE DYSFONCTIONNEMENTS SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL ?

Chapitre 1 – Comment fonctionne le marché du travail ?

I- L’OFFRE ET LA DEMANDE DE TRAVAIL

A. Le marché du travail
Le marché du travail permet aux salariés, qui sont offreurs de leur force de travail, de rencontrer la
demande de travail des entreprises.

B. L’offre de travail
L’offre de travail émane des individus qui proposent leur force de travail aux employeurs pour un
salaire donné.

L’offre de travail au niveau individuel
L’offre de travail dépend principalement du niveau du taux de salaire et des préférences des agents.
L’augmentation du taux de salaire rend le travail plus attractif et va inciter les agents à travailler.
Cependant, les agents, en fonction de leur préférence, peuvent décider de travailler moins ou de
stopper leur activité pour se consacrer à d’autres activités (formation, éducation des enfants…).

L’offre de travail à l’échelle d’un pays
À l’échelle d’une nation, il faut observer la population active et le taux d’activité.

La population active est constituée de l’ensemble des personnes en âge de travailler ayant un emploi
ou recherchant une activité rémunérée. Elle rassemble donc les personnes qui travaillent ainsi que
les chômeurs.
Plus une nation est peuplée (taux de natalité important, immigration importante, etc.), plus la
population active augmentera et l’offre de travail croîtra.

On peut enfin observer l’offre de travail nationale à l’aide du taux d’activité, qui rapproche le nombre
d’actifs à l’effectif totale de la population :
Taux d’activité = population active/population totale du pays x 100

C. La demande de travail
La demande de travail émane des employeurs qui, pour développer leur activité économique, offrent
des emplois. Cette demande de travail est sous l’influence de plusieurs critères économiques liés à
l’activité même de l’entreprise.

La demande de travail fonction de la combinaison productive
L’entreprise calcule le volume de chaque facteur de production dont elle a besoin pour produire :
travail et capital. Étant donné que l’entreprise ne peut modifier ses équipements à court terme (le
capital), c’est le volume de travail qu’elle choisit de faire varier en fonction de ses impératifs de
production.

La demande de travail fonction de la demande anticipée par les entreprises
L’entreprise calcule le volume de facteur travail en fonction de la demande qui s’adresse à elle. Plus
exactement, elle anticipe une demande future qu’elle ne peut connaître avec précision et détermine
la quantité de travail nécessaire pour satisfaire cette demande attendue.
En effet, si les entreprises anticipent une période de croissance et ainsi une hausse de la demande
future, elles seront incitées à produire davantage et donc à embaucher.

La demande de travail fonction des niveaux de salaires
Le niveau des salaires sur le marché du travail va influencer la quantité de travail supportée par
l’entreprise. Elle va décider d’embaucher un travailleur si le supplément de recettes qui résulte de
cette embauche couvre le supplément de coût induit (salaire + charges salariales). C'est-à-dire si la
valeur apportée par le salarié en termes de productivité est supérieur à son coût. En raison du cout
plus faible de la main-d’œuvre dans certains pays, les emplois peuvent être délocalisés ailleurs.
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II- LA SEGMENTATION DU MARCHÉ DU TRAVAIL

Le marché du travail est un marché très segmenté (de nombreuses situations d’emploi se mélangent).
Tout d’abord, il existe des contrats de travail très hétérogènes.
Les plus connus sont les contrats à durée indéterminée, les contrats à durée déterminée et les
contrats de travail temporaire. Ces contrats sont de nature juridique très différente et ne donnent
donc pas accès aux mêmes droits ni aux mêmes obligations.
Ensuite, tous les agents sur le marché du travail ne signent pas des contrats de travail à temps
complet. Nombre d’entre eux travaillent à temps partiel.

A. Les emplois typiques

L’emploi typique, considéré comme étant la norme est un emploi salarié à temps plein et à durée
indéterminée (= stabilité de l’emploi).

B. Les emplois atypiques

Les emplois atypiques, ou « formes particulières d'emploi » (FPE), regroupent toutes les formes
d'emplois qui ne correspondent pas à un emploi « normal » ou typique, c'est-à-dire à un emploi à
durée indéterminée (CDI), à temps plein, régulier, pour un employeur unique.

Les emplois précaires sont les emplois qui comportent un élément d'instabilité du contrat de travail :
ils comprennent les contrats à durée déterminée (CDD), l'apprentissage, les stages, le travail par
intérim. Ils font partie des emplois atypiques. L'emploi à temps partiel non choisi (« subi ») fait partie
de l'emploi précaire. En revanche, le temps partiel choisi (« volontaire ») fait partie des emplois
atypiques mais pas des emplois précaires

III- LA FIXATION DES SALAIRES SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

Le salaire, ou prix du travail, est déterminé par la rencontre entre l’offre et la demande de travail.

A. Le rôle de l’offre et de la demande

Le pouvoir de négociation dépend également de la situation du marché du travail : lorsque le taux de
chômage est élevé, le pouvoir de négociation est faible car nombreux sont ceux qui sont prêts à
occuper l’emploi pour lequel il postule.
A l’inverse un salarié qui détient une compétence rare et recherchée par les organisations voit son
pouvoir de négociation augmenter.

B. Les négociations salariales

Négociations salariales individuelles
Il s’agit d’une négociation entre l’employeur et le salarié, lors de l’embauche par exemple. Ce pouvoir
peut-être réduit pour le salarié en cas de faible qualification et/ou de chômage important dans le
pays.
Ces négociations ne sont pas sur un pied d’égalité, elles sont asymétriques.

Négociations salariales collectives
Il s’agit de négociations collectives : entre représentants de salariés (syndicats) et l’employeur
(obligation légale de négocier au minimum une fois par an)
Cela signifie que le salaire d’un travailleur est déterminé par une négociation entre les représentants
des salariés (syndicats) et les représentants des employeurs.
En conséquence, un même emploi dans deux entreprises d’une même branche industrielle donnera
lieu à une même rémunération

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C. Les contraintes légales et conventionnelles

La liberté des entreprises de fixer les salaires est encadrée :
ð par le smic : salaire minimum interprofessionnel de croissance ou salaire minimum
conventionnel ;
ð par l’obligation de non-discrimination : à travail et compétences égales, le salaire doit être le
même quel que soit le sexe (homme ou femme), l’origine ethnique, sociale… ;
ð par les négociations, conventions et accords collectifs en matière de salaires applicables à
l’entreprise : ils sont issus de négociations collectives entre représentants des salariés et
représentants des employeurs. Ils peuvent fixer des conditions plus avantageuses que la loi.

En revanche aucune contrainte, aucune négociation n’est imposée à l’entreprise en termes d’effectif.
L’entreprise fait ses choix en fonction de la demande anticipée.