H8 LA REPUBLIQUE FRANCAISE DANS L'ENTRE-DEUX-GUERRES :
VICTORIEUSE ET FRAGILISEE 1918 – 1939
I – La France dans les années 20
A) Les conséquences de la révolution russe en France : la fin de l'Union Sacrée en 1917 L'Union Sacrée est l'union en 1914, de toutes les tendances politiques et religieuses ainsi que des syndicats dans l'effort de guerre. En 1917, les révolutions russes ont des conséquences en France : – Des conséquences sur la guerre : l'URSS signe la paix avec l'Allemagne. La France perd son allié russe et des mutineries éclatent parmi les soldats. – Des conséquences sociales : des grèves éclatent dans les usines. – Des conséquences politiques : la gauche française, pacifiste, quitte le gouvernement tandis que Georges Clemenceau (ministre de la guerre et président du Conseil – 1er ministre) mobilise toutes les ressources de la France dans l'effort de guerre (visite aux soldats sur le front, tribunal militaire qui juge les soldats mutins, discours). Donc les français sont divisés en 1917 : c'est la fin de l'Union Sacrée et le retour de l'opposition politique droite – gauche.
B) La France victorieuse mais fragile
Le 28 juin 1919, Georges Clemenceau signe le traité de Versailles. La France fait partie des vainqueurs mais elle sort affaiblie de la guerre : – 1,4 millions de morts au combat, des blessés, des veuves et des orphelins. – Des destructions et une économie à reconstruire. – Des grèves qui montrent les difficultés économiques et sociales de la France.
C) Les forces politiques en France après la guerre
Les révolutions russes entraînent la peur du communisme dans une partie de l'opinion publique. En réaction, en 1919, les partis de droite et de centre – droite unis dans le « bloc national » remportent les élections. On appelle l'Assemblée la chambre « bleu horizon » car elle est composée de beaucoup d'anciens combattants (couleur bleue des uniformes de l'armée). Clemenceau dirige ce mouvement. En 1917, le parti bolchevique souhaite soumettre les partis de gauche européens dans la IIIeme Internationale. Cela provoque la division de la gauche française lors du Congrès de Tours en 1920 : la SFIC (Section Française de l'Internationale Communiste) accepte d'adhérer à la IIIeme Internationale tandis que la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière), dirigée par Léon Blum, refuse.
II – La crise des années 1930 en France
A) Une crise économique et sociale Dans les années 1930, une grave crise économique et sociale touche la France qui se manifeste par la baisse de la production industrielle, la baisse des salaires et la hausse du chômage.
B) Une crise politique
La crise économique provoque une crise politique. Les nombreux gouvernements se succèdent sans trouver de solution. Dans ce contexte, des ligues d'extrême – droite sont crées et contestent le pouvoir dans des manifestations. Les émeutes du 6 février 1934 sont réprimées par le gouvernement qui craint un coup d'Etat d'extrême – droite. La démocratie est menacée.
III – Les réformes du Front Populaire pour sortir de la crise
A) L'arrivée du Front Populaire au pouvoir En 1936, les partis de gauche s'unissent et forment le Front Populaire qui s'oppose à la misère, la guerre et le fascisme. Il promet du pain, la paix et la liberté. Il remporte les élections de mai 1936. Le chef de la SFIO, Léon Blum, devient le chef du gouvernement (1er ministre). Les ouvriers organisent des « grèves joyeuses » pour montrer leur soutien au Front Populaire au pouvoir et leur espoir de nouvelles réformes.
B) Les réformes du Front Populaire
En juin 1936, les accords de Matignon sont signés entre les représentants des patrons, des ouvriers et Léon Blum. Les ouvriers obtiennent le droit d'appartenir à un syndicat, le droit de grève, une augmentation des salaires. D'autres lois sociales leur accordent la semaine de travail à 40h, les 15 jours de congés payés et des mesures en faveur de l'éducation, la culture et le sport.
C) Les difficultés et la fin du Front Populaire
La droite et l'extrême – droite soutenues par les bourgeois s'opposent aux mesures du Front Populaire. Ils ont peur d'une dictature communiste. Après des désaccords entre le Parti Communiste et la SFIO sur l'intervention de la France dans la Guerre d'Espagne, Léon Blum démissionne en 1937. En 1938, c'est la fin du Front Populaire.