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Une Voie d'Amour et de Remerciement

Tarīq al-mahabba wa'l-shukr


(ba‘d hamdi'Llāhi wa taslīya ‘alā rasūliHi)
A celui qui se rattache à ce Sceau éminent (Sīdī Ahmed
Tijānī, RA), dont l'autorisation initiatique lui arrive
directement par les mains du Prince de l'Existence (SA) et
dont la source spirituelle s'élève au centre de la station de la
Lieutenance suprême, la Voie de réalisation ne se présente
pas comme un « chemin » plein de dangers où il procède
laborieusement d'état en état et de station en station, mais
comme une « condition » parfaitement naturelle dans laquelle
le but de l'Homme coïncide avec le but même de la Création.
Un célèbre hadīth qudsī dit : « J'étais un Trésors caché et j'ai
aimé être Connu, j'ai alors créé les êtres afin d'être connu»;
donc, pour le faire Allah (SWT) a créé d'abord un Miroir
parfait dans lequel Se refléter : le Miroir de la Vérité
mohammadienne (SAWS). Depuis toute éternité, le Regard
divin se pose ainsi sur ce Miroir lui inférant par Lui-même
une connaissance synthétique et totalisante de Soi en tant que
Essence unique et, à travers lui, sur chaque essence
créaturelle qui se manifesterait dans les Mondes. Toutefois, le
Visage divin devient à son tour un Miroir où la Réalité
mohammadienne contemple sa propre Forme parfaite qui
résume et synthétise chaque Nom et caractère divin, et où –
au même temps – les possibilités particulières contemplent
leur réalité essentielles, celle qui le caractérise éternellement
auprès du Vrai, leur haqīqa. En un seul moment et avec un
seul regard, dans Sa Majesté Allah (SWT) donne origine
ainsi à un acte de connaissance éternelle et impérissable à la
fois de l'universel et du particulier, de manière que le retour
progressif d'un être vers Dieu ne peut que coïncider avec la
contemplation que Allah a de se dernier dans l'instant éternel.
Or, s'il est vrai que ils existent autant de voies vers Allah
combien sont les êtres humains, les Gens de la Voie font
toutefois une distinction entre une Voie des aimants (tarīq al-
muhibbīn) – fondée sur l'effort ascétique, l'action rituelle et
l'acquisition progressive de dévoilements, d’états et de
stations spirituelles, et une Voie des Aimés (tarīq al-
mahbūbīn) fondée par contre sur le Faveur céleste, l'élection
du Seigneur, l'abandon confiant à Lui et l'attraction divine.
Comme il est rappelé par Sidī al-Hajj ‘Umar al-Futī (RA)
dans ses Rimāh, les tijānī représentent un cas éminent de ce
dernier groupe ; en effet : « ils s'abstiennent de rechercher des
dévoilements, des charismes éclatants ou de notoriété,
puisque leur Voie est fondée [uniquement] sur le
Remerciement et sur l'Amour (tarīq al-shukr wa'l-mahabba).
[Par contre il est bien connu] que ces préoccupations
[mentionnés ci-dessus] sont cause de distraction et elles
éloignent d'Allāh, qui, en fait, concède très rarement ces
facultés à ceux qu'il aime, alors que il n'en donne pas du tout
à ceux qu'il préfère d'une manière spéciale (al-mahbūbūn)
puisque ceux derniers risqueraient de se réjouir en facilitant
ainsi l'Adversaire dans son intention de les tromper et de les
perdre à cause de toutes les vanités qu'il ferait briller devant
leurs yeux [...]. Au contraire, si Allāh décide d'accorder à
quelqu'un l'illumination (al-fath) – et ce la en vertu de Son
seul Faveur – Il la fera lui parvenir sans l'annoncer et faisant
lui réaliser [à un seul instant] les deux Mondes ». « Si tu
comprends ça », il ajoute le Shaykh ‘Umar, « tu sauras alors
que cette Voie ahmadiyya, muhammadiyya, ibrāhīmiyya,
hanīfiyya, tijāniyya est une Voie de Reconnaissance et
d'Amour dont la discipline spirituelle se base sur :
1) l'attachement des cœurs à Allāh;
2) le maintien de sa propre attention sur Sa Présence;
3) le retour vers Lui à la fois dans l'action et dans le repos;
4) la lutte contre la distraction dans les moments dédiés à la
concentration spirituelle »;
5) la dévotion sincère à Lui, épreuve de tout attachement,
dans la pleine conscience de notre incapacité et notre
insuffisance à satisfaire pleinement ce que Sa seigneurie
exige;
6) la paix du cœur dans chaque lieu et en chaque moment.
De cette manière le disciple, occupé à se repentir et à
demander pardon pour ses fautes, se pose dans les conditions
(nécessaires pour) recevoir une illumination évidente (al-fath
al-mubīn) qui, au lieu de parvenir peu à peu, le trouvera à
l'improvise [ainsi comme il appartient à ce qui] à un caractère
divin et qui est digne de l'aimé gnostique qui ne cherche pas à
se servir des dévoilements ou des charismes, en évitant ainsi
de s'acheminer sur le chemin de la perdition en apportant
d'autres avec lui ».
Et comme il pourrait être différemment, du moment où la
Voie de leur Maitre se base sur l'attachement continu à celui
dont « le caractère sublime » (wa innaka la ‘alā khuluq
‘azhīm, Cor. 68:4) contemple en soi tout attribut divin et le
réceptacle éternel de chaque théophanie ; prototype évident
de chaque serviteur parfait, intermédiaire suprême entre
adorateur et Adoré, premier et dernier d'une création divine
entièrement née de sa Lumière, dont l'excellence ne connait
pas des semblables et dont l'essence échappe à toute
intelligences ? Si l'on considère le « dernier de la Création »
il est le Cercle Enveloppant qui entoure chaque créature et
qui la préserve dans le mieux de ce que Dieu a prévu pour
elle. Si l'on considère comme le « premier » alors de ce
Cercle il est l'origine et le diamètre primordiale, isthme entre
le Nécessaire et le Possible, médiateur entre la Terre et le Ciel
autour duquel le cycle de la réalisation se divise en deux
arcs : le premier ascendant (l’ascension de l'aspirant vers son
propre Soi transcendant), le deuxième descendant (la
redescente du réalisé à travers les rangs des héritages
prophétiques). Celle ci est la station de la « distance de deux
arcs » dont la noble Récitation nous informe (fa kāna qāba
qawsayn, Cor. 53:9), une distance seulement apparent qu'il «
comble » en tant que Vicaire du Vrai (khalīfatu'Llāh). Mais si
on annule cette distance en utilisant l' « encore moins » (aw
adnā, Cor. 53:9), en éliminant ainsi toute altérité, le Cercle
alors s'évanouît, et ce qui reste est le secret d’un secret dans
un secret gardé au point primordiale sous la lettre bā',
mystère auquel certains ont fait référence en citant une « non-
station » (yā ahl yathriba lā maqām lakum, Cor. 33:13) au-
delà de toute faux détermination.
Considère maintenant l'excellence particulière donnée à cette
tarīqa d'Amour et de Remerciement, puisque il s'agit d'une
Voie qui n'a pas d'égaux dès que le monde fut créé ! En elle
l'Amour que Allāh a répandu sur la Station de l'Envoyé
(SAWS) s'identifie avec le désirs qui a donné origine au
Cosme et à la contemplation de la Connaissance universelle,
alors que la Reconnaissance qui caractérisait l'adoration de
Muhammad (SAWS) dans sa manifestation terrestre – à ceux
qui lui demandaient la raison de s'attarder dans les œuvres
d'adoration de la nuit, l'Envoyé (SAWS) rappela : « je ne
devrait être pas un serviteur reconnaissant? (‘abdan
shakūran, Bukhārī, tafsīr sūra 48:2, Nasā'ī, Qiyām al-layl 17)
- se trouve dans la louange des réalités qui à chaque instant
retournent à Lui. Et quoi dire du Miroir de Muhammad, le «
très loué » (SAWS), théâtre de cette connaissance
sovraessentielle et lieu où chaque opposé trouve son
complémentaire et où la Voie s'identifie avec son propre But,
duquel en fait elle n'a jamais été séparée si non de manière
illusoire?
On comprend bien la raison pour laquelle dans la perspective
tijānī l'idée d'une voie « parcourue » de station en station se
réduit obligatoirement à la seule perception subjective que
l'initié peut avoir de son propre « voyage » et rien d'autre,
tandis que l'idée d'une Voie immutable qui demande
seulement d'être « pratiquée », dans la plus parfaite (et
également désintéressée) adhésion à la sunna de l'Envoyé
(SAWS, qui est rien d'autre que la fitra primordiale pour les
dernier gens du cycle) et dans la vision que seulement « Allāh
est et il n'y a rien d'autre que Lui » (kanā'Llāhu wa lam
yakun shay'an ghayrahu, Bukhārī, Bidā' al-khalq 1)
corresponde pour eux au véritable visage de la réalisation.
Comment pourrait-il être autrement, du moment que en
raison d'un idhn béni – qui ajoute à l'efficacité déjà unique du
madad mohammadien l'excellence atemporelle de celui
ahmedien –, et de la force attractive d'un noble Intermédiaire
Scellé (al-barzakh al-makhtūm, RA), ceux qui se conforment
à un telle perspective découvrent inévitablement que dans un
sens plus profond « il n'y a rien qui puisse s'opposer à la
Réalité, rien à réaliser, rien qui n'est déjà » ? Ils ont
désormais compris que les états et les stations qu'ils
désiraient au début ne sont que des voiles qui les séparent
d'Allāh, et que les rituels et les œuvres d'adoration qui
prenaient comme support pour s'élever vers Ses vérités
essentielles n'étaient, en fait... que ces mêmes vérités !
Comme il est rappelé par Ibn ‘Arabī (RA) : «la proximité
extrême est un voile comme l'extrême éloignement» (Fut.
LXXXV), mais pour celui qui a comme dhikr fondamental
une tasliyā dont la descente du salām sur le Prophète
(SAWS) a été caché pour un ordre divin, une salāt axiale
avec laquelle Dieu même gratifie Son Aimé dans l'instant
atemporel, proximité et distance sont des concepts
complètement sans signification. Celui sait bien que même
dans une vue de “sulūk”, la Vision du Vrai, impossible à se
réaliser dans une perspective contingent, n'est possible «que
dans la condescendance (munāzala) entre l'ascension (‘urūj)
et la descente (nuzūl)» (Fut. III, 116-117). Dans l'instant
éternel en fait, la descente du Seigneur vers Son serviteur et
l'ascension de ce dernier vers son Seigneur ne se retrouvent
que dans la simultanéité parfaite avec laquelle la
Connaissance universelle se dévoile au regard du Principe
même; cependant, il nous dit Ibn ‘Arabī, considérant que «
derrière le rapport de son essence (immutable) et de son
individualité le serviteur n'a pas ni d'ascension ni de descente
[...] celui qui monte est le même qui descend, et celui c'est le
Principe (le Prophète a connu la même chose au cours de son
voyage spirituel, quand il affirme qu'il « descendait au même
moment où il était en train de monter, tadallā fī hāl ‘urūjihi)»
(Fut. IV, 39-40).
Il émerge ainsi le profil d'une Voie qui n'est pas une voie, un
chemin qu'on ne peut pas parcourir mais qu'on peut
seulement « pratiquer », sans désirs de réalisation et
seulement pour Amour et Reconnaissance envers Celui qui,
dans l'universel comme dans le particulier, connait
éternellement Soi même à travers ce qui n'a pas d'existence
en dehors de Lui. Voilà expliquée peut être, à côté de la
katmīya, la raison pour laquelle, quand il fut interrogé autour
de la licéité de la visite des tombeaux d'awliyā' non tijānī (y
comprise celle du vénérable Sīdī Mawlā' Idrīs), le Sheykh
(RA) interdit à ses ahbāb de le faire en disant que « tout le
monde est dans un domaine alors que moi et mes
compagnons nous sommes dans un autre domaine, et tous les
gens se trouvent dans une directions alors que moi et mes
compagnons nous nous retrouvons dans une autre direction ».
Dans le Kitāb al-Ibrīz Sidī Debbagh (RA) a dit :
«La Voie de la Louage c'est la voie fondamentale (aslīya),
celle qui a été suivie par les Prophètes, les Compagnons les
meilleures du Prophète et beaucoup d'autres croyants, en adorant
le Principe de manière sincère et désintéressée avec la
conscience de leur incapacité devant Lui et avec leur cœur
toujours abandonné dans cette tranquillité. Allāh, dans sa
générosité, en voyant leur sincérité les a gratifié de la lumière
qui a leur dévoilé les secrets de lui faire confiance. En
comprenant ça, ceux qui se dédiaient aux exercices spirituels
voulaient eux aussi obtenir cette lumière. Ils commencèrent les
jeûnes, les veilles, les prières et les retraites continues... obtinrent
seulement ce qu'il pouvaient obtenir».

Avec la prière que, grâce à l'intercession éminente de notre


Maitre, Allah puisse pardonner nos manques et nous
permettre de réaliser tout ce la, en puisant au Bassin de son
Prophète le plus aimé et approché avec le plus grand des
récipients, je vous remercie de votre attention et de la
patience que vous m'avez réservée, Allāh vous en
récompense éternellement.

Wa man takun bi-rasūli'Llāhi nusratuhu, in talqahu'l-asdu fī ajāmihā


tajimi.
Wa Allāhu yaqūlu'l-haqqa, wa Huwa yahdī al-sabīl
Wa’l-hamdu liLlāhi Rabbi'l-‘ālamīn

‘A.M.

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