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Résumé d’œuvre :
Les Confessions de Rousseau (1763 - 1770)
Titre de la fiche
1. Pourquoi entreprendre Les Confessions ?
2. Résumé
A la fin de l’année 1761, l’éditeur hollandais de Rousseau fait savoir à l’écrivain son désir de mettre en tête de ses œuvres complètes
une vie de l’auteur. Rousseau lui répond en janvier 1762 qu’une telle entreprise compromettrait trop de monde.
La tentation de l’autobiographie se manifeste déjà dans La Nouvelle Héloïse, où elle revêt une forme romanesque, et même dans
l’Emile. Rousseau nous dit d’ailleurs, au livre X des Confessions, comment, à la veille de quitter le monde des lettres, il avait envisagé,
pour ne pas sombrer dans l’ennui, de rédiger ses mémoires. Il commence donc à mettre de côté les lettres qu’il reçoit et à garder
brouillons ou copies de celles qu’il écrit. En ce même mois de janvier 1762, il adresse à M. de Malesherbes les quatre lettres célèbres
qui sont un véritable prélude aux Confessions : il y justifie ses goûts tout en se défendant de l’accusation de misanthropie.
En juin 1762 survient la catastrophe : l’Emile est condamné par le parlement de Paris et l’auteur, menacé d’arrestation, doit fuir
précipitamment la France. Il ressent alors le besoin de s’expliquer contre une mesure injuste. Ses lettres à l’archevêque de Paris,
Christophe de Beaumont, puis aux pasteurs genevois enveniment le conflit. Il commence alors à rédiger le préambule de sa future
autobiographie. Malheureusement, les circonstances ne lui laissent guère le loisir de s’y consacrer : en 1764, alors qu’il est réfugié
près de Neuchâtel, il reçoit un pamphlet anonyme, Le Sentiment des citoyens, qui est en fait de la plume de Voltaire. Ce petit texte
fait des révélations compromettantes sur le père indigne qui a abandonné ses enfants, sur l’amant de Thérèse Levasseur, sur toutes
les turpitudes d’une vie que le philosophe prétend consacrée à la vertu ! Il faut donc répondre par sa propre version des faits.
Cependant, Rousseau ne veut rien publier de son vivant. Il lègue à son ami Du Peyrou les manuscrits que ce dernier devra se
charger de faire éditer après sa mort.
La vie errante qu’il mène à travers l’Europe ne l’empêche pas de rédiger petit à petit son œuvre. A la fin de l’année 1767, la
première partie est achevée. Deux ans plus tard, il la reprend ; et termine la seconde partie en 1770. Une troisième partie prévue
ne sera pas publiée et l’ouvrage s’arrête au Livre XII. Il existe trois versions autographes des Confessions. Le plus ancien manuscrit
s’interrompt au cours du livre IV. A la mort de Du Peyrou, qui en était dépositaire, il est donné à la bibliothèque de Neuchâtel. Le
second, conservé à la bibliothèque de la Chambre des députés à Paris, est complet, ainsi que le manuscrit de Genève, celui que
Rousseau destinait à la publication.
Les Confessions devaient, selon la volonté de Rousseau, paraître longtemps après sa mort. La première partie paraît cependant dès
1782. La seconde est publiée en 1789. Le succès du livre a été habilement préparé par Rousseau lui-même. Dès 1770, il en fait dans
les salons parisiens plusieurs lectures. Il a pour but d’inquiéter ses anciens amis, ce qu’il réussit assez bien : Mme d’Epinay obtient
l’intervention de la police pour que Rousseau cesse ses lectures ; David Hume publie dès 1766 l’exposé de sa querelle avec Jean-
Jacques ; Diderot attaque l’œuvre dans son Essai sur les règnes de Claude et de Néron.
Résumé
Dans le préambule, Les Confessions s’annoncent comme « le seul portrait d’homme, peint exactement d’après nature et dans toute sa
vérité ».
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Fiche Cours
qu’il trouve dans la bibliothèque de sa mère. Dans celle de son père, il tire des ouvrages historiques et moraux, comme Plutarque.
S’identifiant aux héros de l’Antiquité, il se forge un « esprit libre et républicain ».
Si son père est très proche de Jean-Jacques, il néglige le frère aîné de celui-ci, âgé de sept ans de plus. Ce frère s’enfuit un jour du
domicile familial. Il ne donnera plus jamais de nouvelles. Jean-Jacques demeure en quelque sorte fils unique. Il apprend la musique
auprès de sa tante Suzanne. Lorsqu’Isaac Rousseau doit quitter Genève, Jean-Jacques est confié à son oncle maternel Gabriel
Bernard. Avec son cousin Abraham Bernard, il est ensuite mis en pension dans le village de Bossey, chez le pasteur Lambercier et
sa sœur, de 1722 à 1724.
Chez les Lambercier, Jean-Jacques découvre plusieurs traits de son caractère : son amour pour la nature, ses tendances légèrement
masochistes lorsque la jeune femme lui donne une fessée, son refus révolté de l’injustice lorsqu’il est puni pour une faute qu’il n’a
pas commise (le peigne cassé).
En 1724, les deux garçons, âgés d’une dizaine d’années, reviennent à Genève. L’éducation de l’oncle Bernard n’est guère contraignante.
Jean-Jacques s’occupe en tombant amoureux d’une jeune femme de vingt-deux ans, Mlle de Vulson, et d’une fillette, Mlle Goton,
qui joue avec lui à la maîtresse d’école. Avec l’adolescence commence l’apprentissage d’un métier. Il est placé chez un juriste,
M. Masseron, pour apprendre les tâches de procureur. Mais il est bientôt renvoyé et placé en apprentissage chez un graveur, M.
Ducommun. Le métier ne lui déplaît pas, mais son maître est brutal et le bat. En entrant dans l’univers des adultes, Jean-Jacques
apprend « le mensonge, la fainéantise, le vol » de petits objets (asperges, pommes). Il continue à s’adonner avec passion à la lecture
et vit des amours imaginaires. A seize ans, le jeune homme s’éloigne parfois de Genève dont les portes ferment chaque soir. A
deux reprises, il oublie l’heure et doit passer la nuit hors de la ville. Le matin, quand il rentre chez son maître, celui-ci le corrige
sévèrement. Une troisième fois, la crainte du châtiment et l’amour de la liberté l’emportent. Il décide de quitter la ville. Avant de
partir, il avertit son cousin Abraham Bernard, qu’il ne reverra plus jamais.
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Fiche Cours
A Lyon, il rend visite à Mlle du Châtelet, une amie de Mme de Warens, pour trouver l’adresse de celle-ci. Les temps sont difficiles :
il n’a plus d’argent et est plusieurs fois abordé par des individus qui lui proposent des expériences homosexuelles. Ayant enfin reçu
des nouvelles de Mme de Warens, Jean-Jacques se met en route pour la rejoindre. Elle lui obtient un emploi convenable : « C’est
ainsi qu’après quatre ou cinq ans de courses, de folies et de souffrances depuis ma sortie de Genève, je commençai pour la première fois de
gagner mon pain avec honneur ».
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