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elliptiques quasi-linéaires
Ahmed YOUSSFI
2 Problèmes à données L1
Notion de solution renormalisée
Existence de solutions renormalisées
On considère le problème
−div (a(x , u)∇u) = f dans Ω,
(1)
u=0 sur ∂Ω,
Théorème 1.1
On suppose que les hypothèses (2) et (3)) sont vérifiées. Si f ∈ L2 (Ω) alors le
problème (1) admet au moins une solution faible u ∈ H01 (Ω), c’est-à-dire une
fonction u ∈ H01 (Ω) telle que
Z Z
a(x , u)∇u · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ H01 (Ω). (4)
Ω Ω
Preuve
Nous allons utiliser le théorème du point fixe de Schauder. Pour cela nous fixons
une fonction w ∈ L2 (Ω). Ensuite, on considère la forme bilinéaire
et la forme linéaire
L : H01 (Ω) → R Z
v → L(v ) = fvdx .
Ω
Preuve
kf kL2 (Ω)
kuw kH01 (Ω) ≤ R := c , (6)
α
où c est la constante dans l’inégalité de Poincaré (c-à-d kv kL2 (Ω) ≤ ckv kH01 (Ω) ,
v ∈ H01 (Ω)).
Preuve
T : L2 (Ω) → L2 (Ω)
w → uw .
n o
Notons B(0, R) = v ∈ H01 (Ω) : kv kH01 (Ω) ≤ R . D’après (6) on a
T : B(0, R) → B(0, R). Montrons que T admet un point fixe u, ce point u
vérifiera l’équation (1) et u = T (u) ∈ H01 (Ω) car l’image de T est dans H01 (Ω),
ce qui achèvera la preuve. Pour cela on va appliquer le théorème du point fixe de
Schauder en montrant que T est continue et compacte.
Preuve
T est continue : Soit (wn ) ⊂ L2 (Ω) telle que wn → w dans L2 (Ω). Nous allons
montrer que
T (wn ) → T (w ) ∈ L2 (Ω) fortement,
c’es-à-dire
uwn → uw ∈ L2 (Ω) fortement.
D’abord on a
a(x , wn ) → a(x , w ), p.p. dans Ω,
et comme |a(x , wn )| ≤ β, le théorème de Lebesgue permet d’avoir
a(x , wn ) → a(x , w ) fortement dans L2 (Ω).
D’après (6), uwn est borné dans H01 (Ω). Ainsi, il existe une fonction u ∈ H01 (Ω) et
quitte à passer à une sous-suite, on a
uwn * u dans H01 (Ω) faiblement
et d’après le théorème de Rellich
uwn → u dans L2 (Ω) fortement.
A. YOUSSFI (ENSA-Fès) Chapitre 5 : Solutions renormalisées d’équations elliptiques quasi-linéaires 8 / 38
Équations quasilinéaires à données L2
Preuve
Z
a(x , wn )∇uwn · ∇vdx
ΩZ Z
= a(x , wn ) − a(x , w ) ∇uwn · ∇vdx + a(x , w )∇uwn · ∇vdx
Ω Ω
:= In1 + In2 .
On passe à la limite dans
Z Z
a(x , wn )∇uwn · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ C0∞ (Ω),
Ω Ω
on trouve Z Z
a(x , w )∇u · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ C0∞ (Ω).
Ω Ω
Par unicité de uw , on a u = uw et donc
Preuve (fin)
T est compacte : Soit (wn ) une suite bornée dans L2 (Ω). D’après (6), T (wn ) est
borné dans H01 (Ω). Par le théorème de Rellich l’injection H01 (Ω) ,→ L2 (Ω) est
compacte, donc à une sous-suite près T (wn ) converge dans L2 (Ω), d’où T est
compacte. Ce qui achève la preuve.
Remarques importantes
Définition 2.1
Une fonction mesurable u : Ω → R finie p.p. est une solution renormalisée de (7)
si
Tk (u) ∈ H01 (Ω), ∀k ≥ 0, (10)
Z
lim a(x , u)∇u · ∇udx = 0 (11)
n→∞ {n<|u|<n+1}
Résultat auxiliaire
Lemme 1
On suppose que N > 2. Si une u est une fonction mesurable pour laquelle il existe
un réel M > 0 tel que
Z
|∇u|2 dx ≤ kM , ∀k > 0, (13)
{|u|≤k }
Preuve du lemme 1
Remarquons que sur l’ensemble {|u| > k } on a |Tk (u)| = k . Ainsi, nous pouvons
écrire Z
∗ ∗
k 2 |{|u| > k }| ≤ |Tk (u)|2 dx
Z{|u|>k }
∗
≤ |Tk (u)|2 dx
Ω
∗
Z NN−2
≤ S22 |∇u|2 dx .
{|u|≤k }
Soit donc 2N
N N
|{|u| > k }| ≤ M N −2 S2N −2 k − N −2 .
Théorème 2.1
On suppose que les hypothèses (8) et (9)) sont vérifiés. Si f ∈ L1 (Ω) alors le
problème (7)) admet au moins une solution renormalisée.
À une sous-suite près, il existe une fonction vk ∈ H01 (Ω) telle que :
Lemme 2
Il existe une fonction mesurable u telle que
un → u p.p. dans Ω.
Preuve du lemme 2
Nous allons montrer que un est une suite de Cauchy en measure. Pour tout k ,
η > 0, on peut écrire
{|un − um | > η} ⊂ {|un | > k } ∪ {|um | > k } ∪ {|Tk (un ) − Tk (um )| > η}.
Ainsi,
|{|un − um | > η}| ≤ |{|un | > k }| + |{|um | > k }| + |{|Tk (un ) − Tk (um )| > η}|.
Preuve du lemme 2
Or {Tk (un )} est une suite de Cauchy dans L2 (Ω) de sorte qu’il existe n0 (k , η) tel
que
Z
1
|{|Tk (un ) − Tk (um )| > η}| ≤ 2 |Tk (un ) − Tk (um )|2 dx ≤
η Ω 2
Ce qui prouve que un est une suite de Cauchy en measure. Par conséquent, quitte
à passer à une sous-suite, il existe une fonction mesurable u telle que
un → u p.p. dans Ω.
Lemme 3
ψm (s)
−m − 1 −m O m m +1 s
de sorte qu’en prenant T1 (un − Tm (un )) comme fonction test dans (15) il vient
Z Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇un dx = fn T1 (un − Tm (un ))dx
{m<|un |<m+1} Z{|un |>m}
≤ |f |dx .
{|un |>m}
Par le théorème de Lebesgue on a a(x , Tk (un ))∇Tk (u) → a(x , Tk (u))∇Tk (u)
dans L2 (Ω). D’où
Z
a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx = 2 (n).
Ω
h(un )a(x , Tn (un ))∇un · ∇ϕdx + Ω a(x , Tn (un ))∇un · ∇un h 0 (un )ϕdx
R R
ΩR
= Ω fh(un )ϕdx .
Comme
Z
a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx
ΩZ
= (a(x , Tk (un )) − a(x , Tk (u)))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx
ZΩ
+ a(x , Tk (u))(∇Tk (un ) − ∇Tk (u)) · ∇Tk (u)dx
ZΩ
+ a(x , Tk (u))∇Tk (u) · ∇Tk (u)dx
Ω
= I1,n + I2,n + I3 .
Z
α |∇Tk (un ) − ∇Tk (u)|2 dx
ZΩ
≤ a(x , Tk (un ))(∇Tk (un ) − ∇Tk (u)) · (∇Tk (un ) − ∇Tk (u))dx
ZΩ
≤ a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (un )dx
ZΩ
− a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx
ZΩ
− a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇Tk (un )dx
ZΩ
+ a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇Tk (u)dx
Ω
−→ 0 (pour (19) + convergence faible)
Ainsi
Tk (un ) −→ Tk (u) dans H01 (Ω) fortement.
Finalement en obtient
Z Z Z
0
h(u)a(x , u)∇u · ∇ϕdx + h (u)a(x , u)∇u · ∇uϕdx = fh(u)ϕdx .
Ω Ω Ω
D’où