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Chapitre 5 : Solutions renormalisées d’équations

elliptiques quasi-linéaires

Ahmed YOUSSFI

Ecole Nationale des Sciences Appliquées


Fès, Maroc
Master MASD-FSDM
Mathématiques Appliquées et Sciences des Données

A. YOUSSFI (ENSA-Fès) Chapitre 5 : Solutions renormalisées d’équations elliptiques quasi-linéaires 1 / 38


Sommaire

1 Équations quasilinéaires à données L2

2 Problèmes à données L1
Notion de solution renormalisée
Existence de solutions renormalisées

A. YOUSSFI (ENSA-Fès) Chapitre 5 : Solutions renormalisées d’équations elliptiques quasi-linéaires 2 / 38


Équations quasilinéaires à données L2

Problème avec coefficients bornés

On considère le problème

−div (a(x , u)∇u) = f dans Ω,
(1)
u=0 sur ∂Ω,

où Ω est un ouvert borné de RN , N ≥ 1, f ∈ L1 (Ω) et a : Ω × R → MN (R) est


une fonction de Carathéodory telle que pour presque tout x ∈ Ω, pour tout s ∈ R
et tout ξ ∈ RN on ait

∃α > 0, a(x , s)ξ · ξ ≥ α|ξ|2 , (2)

∃β > 0, |a(x , s)| ≤ β. (3)

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Équations quasilinéaires à données L2

Résultat d’existence pour une donnée L2

Théorème 1.1
On suppose que les hypothèses (2) et (3)) sont vérifiées. Si f ∈ L2 (Ω) alors le
problème (1) admet au moins une solution faible u ∈ H01 (Ω), c’est-à-dire une
fonction u ∈ H01 (Ω) telle que
Z Z
a(x , u)∇u · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ H01 (Ω). (4)
Ω Ω

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Équations quasilinéaires à données L2

Preuve

Nous allons utiliser le théorème du point fixe de Schauder. Pour cela nous fixons
une fonction w ∈ L2 (Ω). Ensuite, on considère la forme bilinéaire

B : H01 (Ω) × H01 (Ω) → R Z


(u, v ) → B (u, v ) = a(x , w )∇u · ∇vdx

et la forme linéaire
L : H01 (Ω) → R Z
v → L(v ) = fvdx .

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Équations quasilinéaires à données L2

Preuve

Par application du théorème de Lax-Milgram, il existe une unique fonction


uw ∈ H01 (Ω) telle que
Z Z
a(x , w )∇uw · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ H01 (Ω). (5)
Ω Ω

Question : Justifier cette existence.


Prenons v = uw dans la formulation de solution faible (5), on obtient

kf kL2 (Ω)
kuw kH01 (Ω) ≤ R := c , (6)
α
où c est la constante dans l’inégalité de Poincaré (c-à-d kv kL2 (Ω) ≤ ckv kH01 (Ω) ,
v ∈ H01 (Ω)).

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Équations quasilinéaires à données L2

Preuve

On définit ensuite l’application

T : L2 (Ω) → L2 (Ω)
w → uw .
n o
Notons B(0, R) = v ∈ H01 (Ω) : kv kH01 (Ω) ≤ R . D’après (6) on a
T : B(0, R) → B(0, R). Montrons que T admet un point fixe u, ce point u
vérifiera l’équation (1) et u = T (u) ∈ H01 (Ω) car l’image de T est dans H01 (Ω),
ce qui achèvera la preuve. Pour cela on va appliquer le théorème du point fixe de
Schauder en montrant que T est continue et compacte.

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Équations quasilinéaires à données L2

Preuve
T est continue : Soit (wn ) ⊂ L2 (Ω) telle que wn → w dans L2 (Ω). Nous allons
montrer que
T (wn ) → T (w ) ∈ L2 (Ω) fortement,
c’es-à-dire
uwn → uw ∈ L2 (Ω) fortement.
D’abord on a
a(x , wn ) → a(x , w ), p.p. dans Ω,
et comme |a(x , wn )| ≤ β, le théorème de Lebesgue permet d’avoir
a(x , wn ) → a(x , w ) fortement dans L2 (Ω).
D’après (6), uwn est borné dans H01 (Ω). Ainsi, il existe une fonction u ∈ H01 (Ω) et
quitte à passer à une sous-suite, on a
uwn * u dans H01 (Ω) faiblement
et d’après le théorème de Rellich
uwn → u dans L2 (Ω) fortement.
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Équations quasilinéaires à données L2

Preuve
Z
a(x , wn )∇uwn · ∇vdx
ΩZ  Z
= a(x , wn ) − a(x , w ) ∇uwn · ∇vdx + a(x , w )∇uwn · ∇vdx
Ω Ω
:= In1 + In2 .
On passe à la limite dans
Z Z
a(x , wn )∇uwn · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ C0∞ (Ω),
Ω Ω

on trouve Z Z
a(x , w )∇u · ∇vdx = fvdx , ∀v ∈ C0∞ (Ω).
Ω Ω
Par unicité de uw , on a u = uw et donc

uwn → uw ∈ L2 (Ω) fortement.

Ainsi, l’application T est continue.


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Équations quasilinéaires à données L2

Preuve (fin)

T est compacte : Soit (wn ) une suite bornée dans L2 (Ω). D’après (6), T (wn ) est
borné dans H01 (Ω). Par le théorème de Rellich l’injection H01 (Ω) ,→ L2 (Ω) est
compacte, donc à une sous-suite près T (wn ) converge dans L2 (Ω), d’où T est
compacte. Ce qui achève la preuve.

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Problèmes à données L1

Problèmes à coefficients non bornés

Considérons l’équation aux dérivées partielles suivante



−div (a(x , u)∇u) = f dans Ω,
(7)
u = 0 sur ∂Ω,

où Ω est un ouvert borné de RN , N ≥ 1, f ∈ L1 (Ω) et a : Ω × R → MN (R) est


une fonction de Carathéodory telle que

∃α > 0, a(x , s)ξ · ξ ≥ α|ξ|2 p.p. in Ω, ∀s ∈ R, ∀ξ ∈ RN . (8)

∃β ≥ 0, |a(x , s)| ≤ β|s| p.p. dans Ω, ∀s ∈ R. (9)

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Problèmes à données L1

Remarques importantes

1 L’hypothèse (9) ne permet pas d’appliquer le thémrème de Lax-Milgram car


la continuité de la forme bilinéaire dans la preuve du Théorème 1.1, assurée
par la condition (3), n’a plus lieu ici même si f ∈ L2 (Ω).
2 La formulation faible classique ne suffit plus, il nous faut introduire une
notion de solution bien adaptée.

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Problèmes à données L1 Notion de solution renormalisée

Notion de solution renormalisée

Définition 2.1
Une fonction mesurable u : Ω → R finie p.p. est une solution renormalisée de (7)
si
Tk (u) ∈ H01 (Ω), ∀k ≥ 0, (10)
Z
lim a(x , u)∇u · ∇udx = 0 (11)
n→∞ {n<|u|<n+1}

et pour tout h ∈ W 1,∞ (R) à support compact, on a :

− div (h(u)a(x , u)∇u) + h 0 (u)a(x , u)∇u · ∇u = fh(u), dans D0 (Ω). (12)

Question : Justifier cette définition.

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Problèmes à données L1 Notion de solution renormalisée

Résultat auxiliaire

Lemme 1
On suppose que N > 2. Si une u est une fonction mesurable pour laquelle il existe
un réel M > 0 tel que
Z
|∇u|2 dx ≤ kM , ∀k > 0, (13)
{|u|≤k }

alors il existe une constante C > 0 telle que


N
|{|u| > k }| ≤ Ck − N −2 .

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Problèmes à données L1 Notion de solution renormalisée

Preuve du lemme 1

Soit k > 0. Posons 2∗ = 2N


N −2 . D’après l’injection de Sobolev, il existe une
constante S2 telle que

kTk (u)kL2∗ (Ω) ≤ S2 k∇Tk (u)kL2 (Ω) .

Remarquons que sur l’ensemble {|u| > k } on a |Tk (u)| = k . Ainsi, nous pouvons
écrire Z
∗ ∗
k 2 |{|u| > k }| ≤ |Tk (u)|2 dx
Z{|u|>k }

≤ |Tk (u)|2 dx


Z  NN−2
≤ S22 |∇u|2 dx .
{|u|≤k }

Soit donc 2N
N N
|{|u| > k }| ≤ M N −2 S2N −2 k − N −2 .

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Existence de solutions renormalisées

Théorème 2.1
On suppose que les hypothèses (8) et (9)) sont vérifiés. Si f ∈ L1 (Ω) alors le
problème (7)) admet au moins une solution renormalisée.

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Pour tout n ∈ N, on pose fn = Tn (f ). On a

|fn | ≤ |f | et fn → f fortement dans L1 (Ω).

D’après le Théorème 1.1, le problème



−div (a(x , Tn (un ))∇un ) = fn dans Ω,
(14)
u=0 sur ∂Ω,

admet une solution faible un ∈ H01 (Ω). Soit


Z Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇vdx = fn vdx , ∀v ∈ H01 (Ω). (15)
Ω Ω

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


Soit k > 0 fixé. On prend v = Tk (un ) ∈ H01 (Ω) comme fonction test dans (15).
On trouve
kf kL1 (Ω)
Z Z
|∇Tk (un )|2 dx = |∇Tk (un )|2 dx ≤ k . (16)
Ω {|un |≤k } α

À une sous-suite près, il existe une fonction vk ∈ H01 (Ω) telle que :

Tk (un ) * vk dans H01 (Ω) faiblement,


Tk (un ) → vk dans L2 (Ω) fortement,
Tk (un ) → vk presque partout dans Ω.

Lemme 2
Il existe une fonction mesurable u telle que

un → u p.p. dans Ω.

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 2
Nous allons montrer que un est une suite de Cauchy en measure. Pour tout k ,
η > 0, on peut écrire

{|un − um | > η} ⊂ {|un | > k } ∪ {|um | > k } ∪ {|Tk (un ) − Tk (um )| > η}.

Ainsi,

|{|un − um | > η}| ≤ |{|un | > k }| + |{|um | > k }| + |{|Tk (un ) − Tk (um )| > η}|.

Soit  > 0. D’après le lemme 13, il existe k0 tel que



|{|un | > k }| + |{|um | > k }| ≤ , dès que k ≥ k0 .
2

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 2
Or {Tk (un )} est une suite de Cauchy dans L2 (Ω) de sorte qu’il existe n0 (k , η) tel
que
Z
1 
|{|Tk (un ) − Tk (um )| > η}| ≤ 2 |Tk (un ) − Tk (um )|2 dx ≤
η Ω 2

dès que n, m ≥ n0 . Par suite, pour tout η > 0 on a

|{|un − um | > η}| ≤ , dès que n, m ≥ n0 .

Ce qui prouve que un est une suite de Cauchy en measure. Par conséquent, quitte
à passer à une sous-suite, il existe une fonction mesurable u telle que

un → u p.p. dans Ω.

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 2 (suite)


Déduction :
vk = Tk (u) ∈ H01 (Ω).
Ainsi,
Tk (un ) * Tk (u) dans H01 (Ω) faiblement,
Tk (un ) → Tk (u) dans L2 (Ω) fortement,
Tk (un ) → Tk (u) presque partout dans Ω.

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Lemme 3

Tk (un ) → Tk (u) dans H01 (Ω) fortement.

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


Preuve du lemme 3
Soit k > 0 fixé. Pour n ≥ m + 1 > k , on définit la fonction ψm par

 ψm (s) = 1 si |s| ≤ m,
ψm (s) = m + 1 − |s| si m ≤ |s| ≤ m + 1,
ψm (s) = 0 si |s| ≥ m + 1.

ψm (s)

−m − 1 −m O m m +1 s

Figure: Graphe de la fonction ψm

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 3 (suite)


On prend v = (Tk (un ) − Tk (u))ψm (un ) comme fonction test dans (15)
Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
ΩZ
0
+ a(x , Tn (un ))∇un · ∇un (Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
Z{m<|un |<m+1}
= fn (Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx .

Puisque fn → f fortement dans L1 (Ω) et Tk (un ) − Tk (u) * 0 dans L∞ (Ω) pour


σ(L∞ (Ω), L1 (Ω)), on a
Z
fn (Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx = 0 (n).

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 3 (suite)


D’autre part
Z
0
a(x , Tn (un ))∇un · ∇un (Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx


{m<|u
Z n |<m+1}
≤ 2k a(x , Tn (un ))∇un · ∇un dx ,
{m<|un |<m+1}

de sorte qu’en prenant T1 (un − Tm (un )) comme fonction test dans (15) il vient
Z Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇un dx = fn T1 (un − Tm (un ))dx
{m<|un |<m+1} Z{|un |>m}
≤ |f |dx .
{|un |>m}

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


Preuve du lemme 3 (suite)
Ainsi, on a
Z
0
a(x , Tn (un ))∇un · ∇un (Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx


{m<|u
Z n |<m+1}
≤ 2k |f |dx .
{|un |>m}

Puisque n > k , le premier terme de gauche s’écrit


Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
ΩZ
= a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
ZΩ
− a(x , Tn (un ))∇un · ∇Tk (u)ψm (un )dx .
{|un |>k }

Il est facile de voir que


Z
− a(x , Tn (un ))∇un · ∇Tk (u)ψm (un )dx = 1 (n).
{|un |>k }

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 3 (suite)


En effet, remarquons tout d’abord que puisque n ≥ m + 1 nous pouvons écrire
R
− {|un |>k } a(x , Tn (un ))∇un · ∇Tk (u)ψm (un )dx
R
= − {|un |>k }∩{|un |<m+1} a(x , Tn (un ))∇un · ∇Tk (u)ψm (un )dx
R
= − {|un |>k }∩{|un |<m+1} a(x , Tm+1 (un ))∇Tm+1 (un ) · ∇Tk (u)ψm (un )dx .

Ainsi, comme ψm (un ) ≤ 1 et ∇Tk (u) ∈ (L2 (Ω))N


R
− {|un |>k } a(x , Tn (un ))∇un · ∇Tk (u)ψm (un )dx

R
≤ β(m + 1) {|un |>k }∩{|un |<m+1} ∇Tm+1 (un ) · ∇Tk (u) dx

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 3 (suite)


Par suite nous écrivons
Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
ΩZ h i
= a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) − a(x , Tk (un ))∇Tk (u)

·∇(T
Z k (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
+ a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx + 1 (n).

Par le théorème de Lebesgue on a a(x , Tk (un ))∇Tk (u) → a(x , Tk (u))∇Tk (u)
dans L2 (Ω). D’où
Z
a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx = 2 (n).

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Preuve du lemme 3 (suite)


Soit donc
Z
a(x , Tn (un ))∇un · ∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx
ΩZ h i
= a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) − a(x , Tk (un ))∇Tk (u)

·∇(Tk (un ) − Tk (u))ψm (un )dx + 3 (n).

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


Preuve du lemme 3 (suite et fin)
En combinant ce qui précède on trouve
Z h i
a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) − a(x , Tk (un ))∇Tk (u)

·∇(TkZ(un ) − Tk (u))ψm (un )dx
≤ 2k |f |dx + 3 (n).
{|un |>m}

Ainsi, d’après la coercivité


Z Z
α |∇Tk (un ) − ∇Tk (u)|2 ψm (un )dx ≤ 2k |f |dx + 3 (n).
Ω {|un |>m}

En faisant tendre n vers +∞ on aura


Z Z
lim |∇Tk (un ) − ∇Tk (u)|2 ψm (un )dx ≤ 2k |f |dx .
n→+∞ Ω {|u|>m}

Ensuite, on passe à la limite quand m → +∞ pour avoir la résultat.


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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


Soit h ∈ W 1,∞ (Ω) à support compact ⊂ [−k , k ] pour k ∈ N. Soit ϕ ∈ C0∞ (Ω),
on prend ϕh(un ) ∈ H01 (Ω) comme fonction test dans (14)

h(un )a(x , Tn (un ))∇un · ∇ϕdx + Ω a(x , Tn (un ))∇un · ∇un h 0 (un )ϕdx
R R
ΩR
= Ω fh(un )ϕdx .

On va passer à la limite dans ces trois intégrales. Pour la première, on a n ≥ k , on


a
Z Z
h(un )a(x , Tn (un ))∇un · ∇ϕdx = h(un )a(x , Tk (un ))∇un · ∇ϕdx .
Ω Ω

Notons que l’on a


un −→ u p.p. dans Ω et a : s 7→ a(·, s) est continue.
|h(un )a(x , Tk (un ))| ≤ βk khk∞ (h ∈ L∞ (R) et (9)),
Ainsi, par application du théorème de Lebesgue on obtient

h(un )a(x , Tk (un )) −→ h(un )a(x , Tk (un )) dans L2 (Ω).


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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


De plus, ∇un * ∇u dans L2 (Ω), on peut donc passer à la limite dans la première
intégrale.
Z Z
h(un )a(x , Tn (un ))∇un · ∇ϕdx −→ h(u)a(x , Tk (u))∇u · ∇ϕdx .
Ω Ω
Pour la troisième intégrale nous utilisons le théorème de Lebesgue pour avoir
Z Z
fh(un )ϕdx −→ fh(u)ϕdx .
Ω Ω
Pour passer à la limite dans le seconde intégrale, on va montrer que
Tk (un ) −→ Tk (u) dans H01 (Ω). Pour cela, on prend Tk (un ) comme fonction test
dans (14) il vient
Z Z
a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (un )dx = fTk (un )dx .
Ω Ω
Par application du théorème de la convergence dominée dans le seconde membre,
on a Z Z
lim a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (un )dx = fTk (un )dx . (17)
n→∞ Ω Ω
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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

En prenant Tk (u) comme fonction test dans (14) on obtient


Z Z
a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx = fTk (u)dx .
Ω Ω

Comme
Z
a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx
ΩZ
= (a(x , Tk (un )) − a(x , Tk (u)))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx
ZΩ
+ a(x , Tk (u))(∇Tk (un ) − ∇Tk (u)) · ∇Tk (u)dx
ZΩ
+ a(x , Tk (u))∇Tk (u) · ∇Tk (u)dx

= I1,n + I2,n + I3 .

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

a(x , Tk (un )) −→ a(x , Tn (u)) dans L2 (Ω) fortement =⇒ lim I1,n = 0.


∇Tk (un ) * ∇Tk (u) dans L2 (Ω) faiblement =⇒ lim I2,n = 0.
Ainsi Z Z
a(x , Tk (u))∇Tk (u) · ∇Tk (u)dx = fTk (u)dx , (18)
Ω Ω

de (17) et (18), on tire ;


Z Z
lim a(x , Tk (un ))∇Tk (un )·∇Tk (un )dx = a(x , Tk (u))∇Tk (u)·∇Tk (u)dx ,
n→∞ Ω Ω
(19)
En vertu de la coercivité de a, on a

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

Z
α |∇Tk (un ) − ∇Tk (u)|2 dx
ZΩ
≤ a(x , Tk (un ))(∇Tk (un ) − ∇Tk (u)) · (∇Tk (un ) − ∇Tk (u))dx
ZΩ
≤ a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (un )dx
ZΩ
− a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (u)dx
ZΩ
− a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇Tk (un )dx
ZΩ
+ a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇Tk (u)dx

−→ 0 (pour (19) + convergence faible)
Ainsi
Tk (un ) −→ Tk (u) dans H01 (Ω) fortement.

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Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


On peut maintenant passer à la limite dans la deuxième intégrale, pour n ≥ k on
écrit
Z
h 0 (un )a(x , Tn (un ))∇un · ∇un ϕdx
ΩZ
= h 0 (un )a(x , Tk (un ))∇Tk (un ) · ∇Tk (un )ϕdx
ZΩ
= h 0 (un )a(x , Tk (un ))(∇Tk (un ) − ∇Tk (u)) · ∇Tk (un )ϕdx
ZΩ
+ h 0 (un )a(x , Tk (un ))∇Tk (u) · ∇Tk (un )ϕdx
ΩZ
−→ h 0 (u)a(x , Tk (u))∇Tk (u) · ∇Tk (u)ϕdx
Z Ω
= h 0 (u)a(x , u)∇u · ∇uϕdx .

Finalement en obtient
Z Z Z
0
h(u)a(x , u)∇u · ∇ϕdx + h (u)a(x , u)∇u · ∇uϕdx = fh(u)ϕdx .
Ω Ω Ω

A. YOUSSFI (ENSA-Fès) Chapitre 5 : Solutions renormalisées d’équations elliptiques quasi-linéaires 36 / 38


Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1

D’où

−div (h(u)a(x , u)∇u) + h 0 (u)a(x , u)∇u · ∇u = fh(u) dans D0 (Ω).

Reste a verifier la convergence des énergies. Pour cela


Tl+1 (un ) − Tl+1 (un )Tl (un ) ∈ H01 (Ω) comme fonction test dans (14), il vient :
Z
a(x , un )∇(Tl+1 (un ) − Tl (un )) · ∇(Tl+1 (un ) − Tl (un ))dx
ΩZ
= f (Tl+1 (un ) − Tl (un ))dx .

A. YOUSSFI (ENSA-Fès) Chapitre 5 : Solutions renormalisées d’équations elliptiques quasi-linéaires 37 / 38


Problèmes à données L1 Existence de solutions renormalisées

Preuve du théorème 2.1


Le premier membre s’écrit
Z
a(x , un )∇(Tl+1 (un ) − Tl (un )) · ∇(Tl+1 (un ) − Tl (un ))dx
Ω Z
= a(x , Tl+1 (un ))∇(Tl+1 (un ) − Tl (un )) · ∇(Tl+1 (un ) − Tl (un ))dx

Par le théorème de la convergence dominée et par la convergence forte des


gradients, on faisant tendre n vers +∞ on obtient
Z
a(x , Tl+1 (u))∇(Tl+1 (u) − Tl (u)) · ∇(Tl+1 (u) − Tl (u))dx
ΩZ
= f (Tl+1 (u) − Tl (u))dx

En fait tendre l vers +∞, il vient alors


Z
lim a(x , u)∇u · ∇udx = 0.
n→+∞ {l≤|u|≤l+1}

Ce qui achève la preuve du théorème 2.1.


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