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L’essentiel
des
S tratégies
d’internationalisation
de l’entreprise
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SOMMAIRE
Liste des abréviations 8
Présentation 11
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Le concept d’internationalisation
1 Transformations de l’environnement international 15
1 – Un environnement économique mondialisé 15
■ Accroissement des échanges 16
a) Développement des moyens de transport et de communication 19
b) Abaissement continu et négocié des tarifs douaniers 19
■ Constitution de zones de libre-échange 20
■ Globalisation financière 21
■ Entrée des pays émergents dans la production et les échanges mondiaux 22
a) Forte participation de la Chine au commerce mondial 23
b) Ouverture des marchés est-européens 23
2 – Conséquences des transformations de l’environnement international 24
■ De nouveaux enjeux pour l’entreprise 24
■ De nouveaux enjeux pour les États 26
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L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE
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Déterminants des délocalisations
3 Le développement de l’Investissement Direct Étranger (IDE) 39
1 – Définitions 39
■ Délocalisation 39
■ Externalisation 39
■ Sous-traitance 40
■ IDE 40
2 – Problèmes de mesure 41
■ Mesure par les IDE 41
■ Mesure par les importations 41
■ Mesure par le nombre d’emplois perdus 42
4 Typologie des entreprises selon leur motivation à délocaliser
leur activité 47
1 – Typologie des entreprises internationalisées 47
2 – Les entreprises primaires : « s’implanter pour s’assurer un approvisionnement » 49
3 – Les entreprises à stratégie productive : « délocaliser pour abaisser les coûts,
pour prolonger son avantage technologique » 49
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Mise en place des stratégies d’internationalisation
6 Passage d’une stratégie d’exportation à une stratégie
de délocalisation 75
1 – Choix d’un site d’implantation 75
2 – Le cycle de vie du produit 77
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■ Présentation générale 77
■ Les 4 phases du cycle 78
3 – De l’exportation à la délocalisation 79
■ Stratégie adoptée par l’entreprise durant chacune des phases du cycle 79
a) Dans la phase de lancement : attitude défensive ou offensive de l’entreprise ? 79
b) Dans la phase de maturité : développement de l’exportation 81
c) Dans la phase de standardisation 81
d) Dans la phase de déclin 81
■ Analyse du secteur d’activité de l’entreprise 82
a) Évolution de la Demande 82
b) Évolution de l’Offre 82
c) Organisation de la concurrence 83
d) Analyse de la compétitivité 83
7 La démarche exportatrice 85
1 – Les stratégies d’exportation 85
■ L’exportation indirecte 85
■ L’exportation directe 86
■ Comment faire un choix entre ces deux stratégies d’exportation ? 86
2 – Les différentes modalités d’exportation 86
■ Les modalités d’exportation indirecte 87
a) Leurs principales caractéristiques 87
b) Avantages et inconvénients 88
c) Recommandations 89
■ Les modalités d’exportation directe 90
a) Leurs principales caractéristiques 90
b) Avantages et inconvénients 91
c) Recommandations 92
3 – Déroulement de l’exportation 92
■ La préparation de l’exportation 92
a) Cibler un ou des pays étranger(s) 92
b) Réaliser une étude de marché dans le pays ou les pays ciblé(s) 93
c) Prospecter le ou les pays étranger(s) ciblé(s) 94
d) Choisir une ou des modalité(s) d’exportation 95
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PRÉSENTATION
L’internationalisation des entreprises est un phénomène d’actualité, qui renvoie à la problématique
de la globalisation de l’économie. Même si au départ la littérature économique s’intéressant à ce
phénomène ne considérait que les relations entre États, il est impossible aujourd’hui de ne pas
prendre en compte la contribution des activités des entreprises. Ces différentes approches sont
complémentaires. Ainsi, il est possible d’apporter une bonne compréhension de ce phénomène.
Les dirigeants d’entreprises aujourd’hui, confrontés à une concurrence mondiale, ne peuvent plus
envisager le développement de leur activité sans inclure dans leur réflexion stratégique la dimen-
sion internationale. Ils sont donc amenés à définir des politiques d’entreprise leur permettant de
construire des stratégies d’internationalisation pertinentes pour y faire face.
Ce livre aborde l’ensemble des éléments constitutifs des stratégies d’internationalisation des entre-
prises. Il a pour but d’apporter une première vision, assez complète, aux professionnels ou
étudiants souhaitant découvrir ce domaine. Cet ouvrage est divisé en trois parties et huit chapitres.
La première partie est destinée à présenter le concept d’internationalisation. La deuxième partie
aborde les incitations et freins des entreprises à s’internationaliser. La troisième partie traite de la
mise en place de ces stratégies dans les entreprises.
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PARTIE 1
Le concept d’internationalisation
international
L’environnement de l’entreprise se modifie. L’internationalisation croissante des
entreprises et la libéralisation des mouvements de capitaux ont fortement accru
l’interdépendance entre les pays. La concurrence est mondialisée. L’Europe de l’Est
et l’Asie ont fait une entrée massive dans la production internationale avec en parti-
culier, la Chine, qui s’est insérée dans les échanges internationaux de façon specta-
culaire. Pour l’entreprise, ceci se traduit par l’apparition de nouveaux risques mais
aussi d’opportunités non négligeables à l’international. Pour les États c’est la
question du choix d’une gouvernance mondiale adaptée aux nouvelles conditions
posées par la mondialisation qui suscite le débat.
Malgré le ralentissement de la croissance mondiale depuis les chocs pétroliers des années 1970, le
commerce international continue de s’intensifier. Cela se vérifie sur les trois dernières décennies
caractérisées par l’ouverture croissante des économies. Pour mesurer cette ouverture, on peut
considérer le ratio qui est le taux d’ouverture.
L’augmentation du taux d’ouverture des différentes économies a pour effet d’accroître l’interdé-
pendance entre les pays. Cet indicateur est souvent utilisé pour apprécier l’internationalisation des
économies.
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Taux d’ouverture, appelé encore coefficient d’ouverture : c’est le pourcentage des exporta-
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tions dans le PIB. C’est donc le rapport, pour un pays i à la période t, de la valeur des exportations
de biens et services (Xi,t) sur le PIB (Yi,t) : Xi,t / Yi,t
L’accroissement des échanges et l’ouverture des économies signifient qu’une part croissante de la
production est échangée au niveau mondial, ou encore qu’une part croissante des actifs d’un pays
travaille pour l’exportation. Ainsi la situation économique d’un pays dépend de plus en plus de la
conjoncture ou des décisions prises dans les pays clients ou fournisseurs. Tout ralentissement de la
demande étrangère a un impact immédiat sur l’activité de l’entreprise. La logique de décision de
l’entreprise doit intégrer cette ouverture, ce qui peut modifier ses conditions de production.
On observe ainsi aujourd’hui une tendance qui montre que le commerce international est dominé
par les échanges entre filiales d’une même multinationale, c’est ce que l’on appelle le commerce
intra-firme. Les secteurs d’activité où le commerce intra-firme est le plus important (cf.
Graphique 2) sont aussi les secteurs les plus capitalistiques, et donc les plus concentrés : l’automo-
bile (62 % des M et 70 % des X), la pharmacie (59 % et 53 %), l’équipement électrique (48 % et
40 %), le pétrole (40 % et 57 %), la chimie (38 % et 42 %). A contrario dans le textile (10 % et
17 %), le cuir et l’habillement (12 % et 30 %), le commerce intra-firme reste marginal.
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% des exportations
en intragroupe
Textile
Habillement, cuir
Aéronautique
Bois et papier
Métallurgie
Produits minéraux
Édition, imprimerie
Composants
Équipement du foyer
% des importations Équipement mécanique
Ensemble
en intragroupe Chimie et caoutchouc
Combustibles
Équipement éléctrique
Pharmacie, parfumerie
Automobile
0 10 20 30 40 50 60 70 80
ce cas, les entreprises n’accroissent plus le nombre de leurs filiales à l’étranger, mais concluent des
contrats avec des entreprises partenaires à l’étranger. Ce mode de présence, plus léger que la prise
de participation dans le capital d’une entreprise, permet de rompre plus facilement les relations en
cas de problèmes.
Plusieurs facteurs ont favorisé le développement du commerce mondial :
– l’amélioration des moyens de transports et des moyens de communication (avec les NTIC,
nouvelles technologies de l’information et de la communication) ;
– la création des organisations de Bretton Woods en 1944 (FMI et BIRD), puis celle du GATT en
1947 remplacée par l’OMC en 1995, institutionnalise la régulation du commerce mondial.
De 1947 à nos jours, les échanges internationaux ont été multipliés par deux et le taux moyen de
protection douanière est passé de 40 à 3 %.
En outre, au même moment, alors que l’OMC essaie d’instaurer des règles multilatérales concer-
nant le commerce mondial, on assiste à la multiplication des initiatives régionales et bilatérales.
En janvier 2005, 160 accords en vigueur étaient notifiés auprès du GATT ou de l’OMC. La régiona-
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lisation est un phénomène largement naturel, qui participe à la dynamique de la mondialisation. Elle
en constitue une forme de « modèle réduit ». Le cadre institutionnel, appelé encore régionalisme,
semble jouer un rôle moteur dans le développement de ces échanges.
■ Globalisation financière
Le SMI (Système Monétaire International) actuel a connu de profonds bouleversements. Les pays
sont passés d’un système de changes fixes avec le système de l’étalon-or, qui va durer jusqu’en
1914 et qui a été ensuite remplacé par le système de Bretton Woods (1944-1973), au système
actuel de flottement généralisé des monnaies. Pendant la durée du Gold Exchange Standard, les
taux de change sont restés stables. Mais avec d’une part, la crise monétaire qui aboutit à l’aban-
don de la convertibilité or du dollar en 1971, suivi par l’adoption du système de flottement généra-
lisé des monnaies en 1973, et avec d’autre part, la crise économique mondiale des années 1970,
de profonds déséquilibres monétaires et commerciaux apparaissent. Aujourd’hui, le SMI repose sur
le flottement des monnaies et sur la prédominance du dollar qui connaît d’amples fluctuations.
De 1945 à 1975, en raison de préoccupations essentiellement monétaires et commerciales, la
priorité est donnée au libre-échange et à la stabilité des monnaies. La libre circulation des capitaux
ne constitue qu’un objectif secondaire. Mais, suite aux chocs pétroliers, émerge un système
financier international (SFI) qui conduit à la globalisation de la finance et à la constitution d’un
vaste marché de capitaux. L’activité des banques multinationales et des marchés financiers inter-
nationaux s’est développée dans un contexte technologique (développement des NTIC) et institu-
tionnel (dérèglement des activités financières) propice. Or le mouvement de désintermédiation
bancaire et la titrisation des circuits de financement ne sont pas exempts de risques. L’opacité du
SFI actuel peut masquer un certain nombre de dysfonctionnements et provoquer des ajustements
d’une grande brutalité pour les entreprises du secteur bancaire et financier, et dans une moindre
mesure pour les entreprises des autres secteurs. En témoignent les récentes crises financières (en
Asie, en Russie, en Argentine, en Turquie…) de la deuxième moitié des années 1990 qui se tradui-
sent par des retraits brutaux de capitaux d’un pays, entraînant chute de la monnaie, crise boursière
et faillites bancaires.
Pour les entreprises du secteur non financier les transformations du SFI et les crises systémiques ont
des répercussions non négligeables sur leur activité. L’ouverture financière conduit à ce que les taux
d’intérêt ne soient plus déterminés par l’offre et la demande internes de monnaie, mais par la situa-
tion internationale des marchés de capitaux. Toutefois, les taux d’intérêt peuvent fluctuer sans que
cela satisfasse forcément les besoins d’investissement nationaux des entreprises. Aujourd’hui, les
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Depuis 3 décennies, la Chine s’est lancée dans des réformes qui lui ont permis de s’ouvrir sur
l’extérieur. Son coefficient d’ouverture sur l’extérieur est passé de 1 % en 1973, à 21 % en 1990
et dépasse les 40 % en 2005. Le pays est passé d’un régime d’économie planifiée à une quasi
économie de marché, favorable à l’ouverture commerciale.
En adhérant à l’OMC, la Chine a donné à l’organisation un caractère mondial tout en déplaçant
son centre de gravité en direction du Sud. Elle a conclu des accords commerciaux bilatéraux avec
des dizaines de gouvernements des pays membres de l’OMC. Elle a pu bénéficier ainsi de l’ouver-
ture de l’espace économique des pays de l’OCDE. L’exemple typique est celui de la fin des quotas
imposés par l’accord multifibre, qui lui permet d’exporter librement à compter du 1er janvier 2005.
La Chine a supplanté le Japon comme première puissance régionale de la zone Asie. Elle a trans-
formé la division régionale du travail en s’imposant comme plate-forme d’assemblage de produits
intermédiaires issus d’autres économies asiatiques.
Ainsi la taille du marché de l’entreprise s’agrandit. Les entreprises ont un marché mondial qui
s’offre à elles aussi bien pour écouler leurs produits et services que pour chercher à obtenir une
combinaison productive optimale. Elles vont ainsi pouvoir dans le même temps, augmenter leur
production, et grâce aux économies d’échelle, diminuer leur coût de production.
L’internationalisation des processus productifs et donc des entreprises constitue le phénomène
fondamental du processus de mondialisation. La globalisation financière n’a fait qu’accompagner
et renforcer ce processus. Mais la mondialisation productive et la mondialisation financière ont créé
une instabilité, une imprévisibilité croissante des revenus des différents agents économiques.
renforçant leur compétitivité prix, soit en améliorant leur compétitivité différenciation des
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