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Catherine Mercier-Suissa
Céline Bouveret-Rivat

L’essentiel
des
S tratégies
d’internationalisation
de l’entreprise
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Cette collection de livres présente de manière synthétique,
rigoureuse et pratique l’ensemble des connaissances que
l’étudiant doit posséder sur le sujet traité. Elle couvre :
– le Droit et la Science Politique ;
– les Sciences économiques ;
– les Sciences de gestion ;
– les concours de la Fonction publique.

Catalogue général adressé gratuitement


sur simple demande :
Gualino éditeur
Tél. 01 56 54 16 00
Fax : 01 56 54 16 49
e-mail : gualino@eja.fr
Site Internet : eja.fr

© Gualino éditeur, EJA – Paris – 2007


ISBN 978-2-297-00027-7
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SOMMAIRE
Liste des abréviations 8
Présentation 11

1
Le concept d’internationalisation
1 Transformations de l’environnement international 15
1 – Un environnement économique mondialisé 15
■ Accroissement des échanges 16
a) Développement des moyens de transport et de communication 19
b) Abaissement continu et négocié des tarifs douaniers 19
■ Constitution de zones de libre-échange 20
■ Globalisation financière 21
■ Entrée des pays émergents dans la production et les échanges mondiaux 22
a) Forte participation de la Chine au commerce mondial 23
b) Ouverture des marchés est-européens 23
2 – Conséquences des transformations de l’environnement international 24
■ De nouveaux enjeux pour l’entreprise 24
■ De nouveaux enjeux pour les États 26
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•G4

2
L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

Évolution du concept et définition de l’internationalisation


des entreprises 29
1 – Le concept d’internationalisation des entreprises 29
■ Ses origines 29
■ Ses évolutions 30
2 – Définition de l’internationalisation des entreprises 33
■ Un processus stratégique ? 33
■ Des formes d’accès aux marchés étrangers ? 34
■ Un phénomène complexe ? 34
■ Vers de nouveaux débats... 35

2
Déterminants des délocalisations
3 Le développement de l’Investissement Direct Étranger (IDE) 39
1 – Définitions 39
■ Délocalisation 39
■ Externalisation 39
■ Sous-traitance 40
■ IDE 40
2 – Problèmes de mesure 41
■ Mesure par les IDE 41
■ Mesure par les importations 41
■ Mesure par le nombre d’emplois perdus 42
4 Typologie des entreprises selon leur motivation à délocaliser
leur activité 47
1 – Typologie des entreprises internationalisées 47
2 – Les entreprises primaires : « s’implanter pour s’assurer un approvisionnement » 49
3 – Les entreprises à stratégie productive : « délocaliser pour abaisser les coûts,
pour prolonger son avantage technologique » 49
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SOMMAIRE

■ Produire moins cher en externalisant des activités productives 50


•G
5

■ Produire moins cher en délocalisant les activités de services 51


4 – Les entreprises à stratégie commerciale : « s’implanter pour vendre plus » 52
■ L’investissement commercial 52
■ La poursuite d’une double stratégie 52
5 – Les entreprises en grappe 53
5 Avantages des délocalisations 57
1 – Pourquoi délocaliser une activité productive ou commerciale ? 57
2 – Profiter des différences de coûts de production 58
■ Profiter de faibles coûts salariaux et sociaux 58
a) Profiter de faibles coûts salariaux 58
b) Profiter d’un droit du travail « bafoué » 59
c) Conséquences sur la DIT 62
■ Abaisser les coûts de transport 63
3 – Profiter des disparités internationales 63
■ Impact de la fiscalité et des taux de change 64
a) Contourner les barrières protectionnistes 64
b) Profiter des différences de fiscalité 65
c) Profiter du dumping monétaire 69
■ Contourner les obstacles culturels 69
■ Profiter des marchés porteurs 70
4 – Réduire les incertitudes et les risques du marché 71

3
Mise en place des stratégies d’internationalisation
6 Passage d’une stratégie d’exportation à une stratégie
de délocalisation 75
1 – Choix d’un site d’implantation 75
2 – Le cycle de vie du produit 77
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•G6 L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

■ Présentation générale 77
■ Les 4 phases du cycle 78
3 – De l’exportation à la délocalisation 79
■ Stratégie adoptée par l’entreprise durant chacune des phases du cycle 79
a) Dans la phase de lancement : attitude défensive ou offensive de l’entreprise ? 79
b) Dans la phase de maturité : développement de l’exportation 81
c) Dans la phase de standardisation 81
d) Dans la phase de déclin 81
■ Analyse du secteur d’activité de l’entreprise 82
a) Évolution de la Demande 82
b) Évolution de l’Offre 82
c) Organisation de la concurrence 83
d) Analyse de la compétitivité 83
7 La démarche exportatrice 85
1 – Les stratégies d’exportation 85
■ L’exportation indirecte 85
■ L’exportation directe 86
■ Comment faire un choix entre ces deux stratégies d’exportation ? 86
2 – Les différentes modalités d’exportation 86
■ Les modalités d’exportation indirecte 87
a) Leurs principales caractéristiques 87
b) Avantages et inconvénients 88
c) Recommandations 89
■ Les modalités d’exportation directe 90
a) Leurs principales caractéristiques 90
b) Avantages et inconvénients 91
c) Recommandations 92
3 – Déroulement de l’exportation 92
■ La préparation de l’exportation 92
a) Cibler un ou des pays étranger(s) 92
b) Réaliser une étude de marché dans le pays ou les pays ciblé(s) 93
c) Prospecter le ou les pays étranger(s) ciblé(s) 94
d) Choisir une ou des modalité(s) d’exportation 95
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■ La vente d'une offre à l’étranger
SOMMAIRE

95
•G
7

a) Les conditions préalables 95


b) La réalisation de la vente : du transport au paiement 97
■ Le contrôle et le suivi 100
8 Mise en place d’une délocalisation 101
1 – Les stratégies non coopératives / les stratégies coopératives 101
■ Les stratégies non coopératives 101
a) Les fusions-acquisitions 101
b) L’implantation ex nihilo 102
■ Les stratégies coopératives 103
a) Les partenariats entre entreprises non concurrentes 103
b) Les alliances entre concurrents 103
■ Comment faire un choix entre ces différentes stratégies de délocalisation ? 104
2 – Les différentes modalités de délocalisation 105
■ Les modalités de délocalisation autonome 105
a) Leurs principales caractéristiques 106
b) Avantages 107
c) Inconvénients et recommandations 108
■ Les modalités de délocalisation en coopération 109
a) Leurs principales caractéristiques 109
b) Avantages, inconvénients et recommandations 110
3 – La démarche de délocalisation 113
■ Les actions préalables 115
■ La préparation du projet 116
■ La réalisation du projet 116
a) Le financement du projet 117
b) Le cas du « green field » : l’achat d’un terrain, la construction du bâtiment,
la fabrication et la mise en place de l’outil de production 117
c) La mise en place juridique 118
d) La mise en place de l’activité commerciale 119
e) Les ressources humaines 119
■ La mise en route et la préparation du suivi 120
Bibliographie 121
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•G8 L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

Liste des abréviations

ALENA Accord de Libre Échange Nord-Américain (États-Unis, Canada et


Mexique)
ANVAR Agence Nationale pour la Valorisation de la Recherche
APEC Asia-Pacific Economic Cooperation ou Coopération économique de la
zone Asie-Pacifique
BCE Banque Centrale Européenne
BRIC Brésil, Russie, Inde, Chine
DRCE Direction Régionale du Commerce Extérieur
CAEM Conseil d’Assistance Économique Mutuelle connu sous l’acronyme
anglais COMECON (Council for Mutual Economic Assistance)
CCI Chambre de Commerce et d’Industrie
CCIFE Chambre de Commerce et d’Industrie Française à l’Étranger
CFP Compagnie Française des Pétroles
COFACE Compagnie Française d’Assurance du Commerce Extérieur
DATAR Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale
devenue depuis décembre 2005 la DIACT ou Délégation Interminis-
térielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires
DIT Division Internationale du Travail
FMI Fond Monétaire International
FMN Firmes Multinationales
GATT General Agreement on Tarifs and Trade (Accord Général sur les Tarifs
et le Commerce)
GE Grandes Entreprises
HKCIC Hong Kong Christian Industrial Committee
IDE Investissement Direct à l’Étranger
Incoterm International Commercial Term
MERCOSUR Marché commun d’Amérique Latine (Argentine, Brésil, Paraguay,
Uruguay)
Modèle H.O.S. Modèle de Hecksher, Ohlin et Samuelson
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économique
OMC Organisation Mondiale du Commerce
PECO Pays d’Europe Centrale et Orientale
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LISTE DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
•G
9

PED Pays en Développement


PIB Produit Intérieur Brut
PME Petites et Moyennes Entreprises
PNB Produit National Brut
R&D Recherche et Développement
SAV Service Après-Vente
SFI Système Financier International
SMI Système Monétaire International
UBIFRANCE Agence française pour le développement international des entreprises
UCCIFE Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Étranger
UE Union Européenne
UEM Union Économique et Monétaire
ZFU Zone Franche Urbaine
ZUS Zone Urbaine Sensible
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PRÉSENTATION
L’internationalisation des entreprises est un phénomène d’actualité, qui renvoie à la problématique
de la globalisation de l’économie. Même si au départ la littérature économique s’intéressant à ce
phénomène ne considérait que les relations entre États, il est impossible aujourd’hui de ne pas
prendre en compte la contribution des activités des entreprises. Ces différentes approches sont
complémentaires. Ainsi, il est possible d’apporter une bonne compréhension de ce phénomène.
Les dirigeants d’entreprises aujourd’hui, confrontés à une concurrence mondiale, ne peuvent plus
envisager le développement de leur activité sans inclure dans leur réflexion stratégique la dimen-
sion internationale. Ils sont donc amenés à définir des politiques d’entreprise leur permettant de
construire des stratégies d’internationalisation pertinentes pour y faire face.
Ce livre aborde l’ensemble des éléments constitutifs des stratégies d’internationalisation des entre-
prises. Il a pour but d’apporter une première vision, assez complète, aux professionnels ou
étudiants souhaitant découvrir ce domaine. Cet ouvrage est divisé en trois parties et huit chapitres.
La première partie est destinée à présenter le concept d’internationalisation. La deuxième partie
aborde les incitations et freins des entreprises à s’internationaliser. La troisième partie traite de la
mise en place de ces stratégies dans les entreprises.
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PARTIE 1
Le concept d’internationalisation

Chapitre 1 Transformations de l’environnement international 15


Chapitre 2 Évolution du concept et définition
de l’internationalisation des entreprises 29
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Transformations
de l’environnement CHAPITRE 1

international
L’environnement de l’entreprise se modifie. L’internationalisation croissante des
entreprises et la libéralisation des mouvements de capitaux ont fortement accru
l’interdépendance entre les pays. La concurrence est mondialisée. L’Europe de l’Est
et l’Asie ont fait une entrée massive dans la production internationale avec en parti-
culier, la Chine, qui s’est insérée dans les échanges internationaux de façon specta-
culaire. Pour l’entreprise, ceci se traduit par l’apparition de nouveaux risques mais
aussi d’opportunités non négligeables à l’international. Pour les États c’est la
question du choix d’une gouvernance mondiale adaptée aux nouvelles conditions
posées par la mondialisation qui suscite le débat.

1 Un environnement économique mondialisé


Aujourd’hui de nombreux chefs d’entreprises ont pris conscience de l’imbrication des économies.
Il n’est guère de problèmes majeurs dont la résolution ne passe par la coopération mondiale et
l’entente entre les grandes puissances économiques et financières. C’est la « globalisation » ou la
« mondialisation » qui est caractéristique de l’environnement économique contemporain.
Sous le vocable « globalisation » ou « mondialisation » sont rassemblés une série de phénomènes
distincts, mais aussi complémentaires tels que l’interdépendance des économies, favorisée par
l’application des accords du GATT puis de l’OMC, la signature d’accords de régionalisation, la
globalisation des marchés financiers, l’apparition de nouveaux pays émergents – les derniers venus
les plus peuplés de la planète étant les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) – et le développement des
réseaux immatériels qui permettent l’intensification des échanges d’informations moins coûteux,
plus rapides sur l’ensemble de la planète.
Intéressons-nous donc aux principales manifestations de la mondialisation pour mieux comprendre
en quoi celle-ci influence l’activité des entreprises.
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•G
16 L’ ESSENTIEL

■ Accroissement des échanges


DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

Depuis 1945, on observe une forte croissance de la production et un taux de croissance du


commerce international qui augmente encore plus rapidement (cf. Graphique 1). La fin de l’immé-
diate après-guerre est suivie d’une accélération continue avec une croissance moyenne des expor-
tations mondiales de 6,1 % par an sur 1953-58, 7,4 % sur 1958-63, 8,3 % sur 1963-68 et 9,2 %
sur 1968-73, soit presque le double du taux de croissance du PIB mondial durant les Trente
Glorieuses. Cet écart de 2 à 1 est synonyme d’ouverture croissante des économies. La rapidité de
la croissance des échanges internationaux de marchandises peut donc être interprétée comme l’un
des indicateurs du processus de mondialisation.

Graphique 1 : Croissance du PIB mondial et des exportations mondiales


de marchandises en volume
%
14
Exportations mondiales
12 PIB mondial
10
8
6
4
2
0
1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005
Source : DGTPE, Banque mondiale, calculs Rexecode.

Malgré le ralentissement de la croissance mondiale depuis les chocs pétroliers des années 1970, le
commerce international continue de s’intensifier. Cela se vérifie sur les trois dernières décennies
caractérisées par l’ouverture croissante des économies. Pour mesurer cette ouverture, on peut
considérer le ratio qui est le taux d’ouverture.
L’augmentation du taux d’ouverture des différentes économies a pour effet d’accroître l’interdé-
pendance entre les pays. Cet indicateur est souvent utilisé pour apprécier l’internationalisation des
économies.
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CHAPITRE 1 – TRANSFORMATIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

Taux d’ouverture, appelé encore coefficient d’ouverture : c’est le pourcentage des exporta-
•G
17

tions dans le PIB. C’est donc le rapport, pour un pays i à la période t, de la valeur des exportations
de biens et services (Xi,t) sur le PIB (Yi,t) : Xi,t / Yi,t
L’accroissement des échanges et l’ouverture des économies signifient qu’une part croissante de la
production est échangée au niveau mondial, ou encore qu’une part croissante des actifs d’un pays
travaille pour l’exportation. Ainsi la situation économique d’un pays dépend de plus en plus de la
conjoncture ou des décisions prises dans les pays clients ou fournisseurs. Tout ralentissement de la
demande étrangère a un impact immédiat sur l’activité de l’entreprise. La logique de décision de
l’entreprise doit intégrer cette ouverture, ce qui peut modifier ses conditions de production.
On observe ainsi aujourd’hui une tendance qui montre que le commerce international est dominé
par les échanges entre filiales d’une même multinationale, c’est ce que l’on appelle le commerce
intra-firme. Les secteurs d’activité où le commerce intra-firme est le plus important (cf.
Graphique 2) sont aussi les secteurs les plus capitalistiques, et donc les plus concentrés : l’automo-
bile (62 % des M et 70 % des X), la pharmacie (59 % et 53 %), l’équipement électrique (48 % et
40 %), le pétrole (40 % et 57 %), la chimie (38 % et 42 %). A contrario dans le textile (10 % et
17 %), le cuir et l’habillement (12 % et 30 %), le commerce intra-firme reste marginal.
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•G
18 L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

Graphique 2 : Le poids du commerce intra-firme en France

% des exportations
en intragroupe

Textile
Habillement, cuir
Aéronautique
Bois et papier
Métallurgie
Produits minéraux
Édition, imprimerie
Composants
Équipement du foyer
% des importations Équipement mécanique
Ensemble
en intragroupe Chimie et caoutchouc
Combustibles
Équipement éléctrique
Pharmacie, parfumerie
Automobile

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Source : Insee première n° 936 accessible sur www.insee.fr

L’identification et la quantification des importations et des exportations intra-firmes de produits


industriels permettent aussi d’évaluer le degré de mondialisation de l’industrie d’un pays. Toutefois,
cet indicateur reste partiel car il peut y avoir des marchés de produits fortement mondialisés avec de
faibles échanges intragroupes (textile, habillement). Les petites entreprises demeurent la règle dans
ces secteurs à intensité forte en main-d’œuvre et faible en capital. Dans tous les cas, les entreprises
contribuent largement au phénomène de mondialisation.
Le développement des entreprises, qui s’appuie sur des opérations de fusion-acquisition, favorise
le développement du commerce mondial. D’une part les entreprises échangent avec leurs clients
et/ou leurs fournisseurs installés dans le monde entier, d’autre part elles s’échangent entre filiales
de la même multinationale, des produits en cours de fabrication, ce sont les échanges intra-firmes
qui font du commerce de perfectionnement. Ces échanges intra-firme représentent environ le tiers
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CHAPITRE 1 – TRANSFORMATIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

du commerce mondial. En outre, on observe aussi le développement de réseau d’entreprises : dans


•G
19

ce cas, les entreprises n’accroissent plus le nombre de leurs filiales à l’étranger, mais concluent des
contrats avec des entreprises partenaires à l’étranger. Ce mode de présence, plus léger que la prise
de participation dans le capital d’une entreprise, permet de rompre plus facilement les relations en
cas de problèmes.
Plusieurs facteurs ont favorisé le développement du commerce mondial :
– l’amélioration des moyens de transports et des moyens de communication (avec les NTIC,
nouvelles technologies de l’information et de la communication) ;
– la création des organisations de Bretton Woods en 1944 (FMI et BIRD), puis celle du GATT en
1947 remplacée par l’OMC en 1995, institutionnalise la régulation du commerce mondial.

a) Développement des moyens de transport et de communication


Des progrès importants ont été réalisés dans les domaines des transports et des communications.
L’augmentation du fret aérien et la multiplication des services d’envois de colis express illustrent la
contribution des transports au développement des échanges. Mesuré en millions de tonneaux de
jauge brute, le transport maritime est passé, selon Lloyd’s, de 82 millions de tonneaux en 1950, à 126
en 1960, 224 en 1970, 420 en 1980 et plus de 500 en 2005. La rapidité du fret aérien permet aux
entreprises des livraisons sans stockage préalable et des services à la demande. Les accords de liberté
de navigation aérienne (accords « ciel ouvert »), conjugués aux accords de libéralisation spécifiques du
fret, ont renforcé la concurrence entre les compagnies aériennes, tirant les prix vers le bas.
L’une des explications traditionnelles de la progression de l’internationalisation des échanges tient à la
baisse des coûts de transport internationaux. Avec les progrès réalisés dans les transports et l’intensi-
fication de la concurrence, de 1947 à nos jours, le coût des transports maritimes aurait été baissé de
50 %, celui du transport aérien de 85 % et celui des communications téléphoniques de 99 %.

b) Abaissement continu et négocié des tarifs douaniers


La baisse des coûts de transaction liée au désarmement douanier et à la création de nombreux
accords régionaux de libre-échange a créé des conditions favorables au développement des
échanges.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, 25 pays ont engagé des discussions pour suppri-
mer les obstacles au commerce dans le cadre des accords du GATT (General Agreement on Tarif
and Trade/ accord général sur les tarifs douaniers et le commerce). Avec la création de l’OMC
(Organisation Mondiale du Commerce) en 1995, le GATT s’est transformé, et ce sont maintenant
149 pays qui négocient la libéralisation du commerce mondial.
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•G
20 L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

De 1947 à nos jours, les échanges internationaux ont été multipliés par deux et le taux moyen de
protection douanière est passé de 40 à 3 %.
En outre, au même moment, alors que l’OMC essaie d’instaurer des règles multilatérales concer-
nant le commerce mondial, on assiste à la multiplication des initiatives régionales et bilatérales.

■ Constitution de zones de libre-échange


Ces efforts pour renforcer les échanges de proximité ont pris des formes multiples : marché
commun comme l’Union européenne, zone de libre-échange comme l’ALENA (Accord de Libre-
Échange Nord Américain entre les États-Unis, le Canada et le Mexique), union douanière comme
le MERCOSUR (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) ou encore simple forum de coopération
économique comme l’APEC, qui regroupe les pays de la zone Asie-Pacifique. Les objectifs de ces
accords sont de dynamiser les échanges en simplifiant les règlementations, en réduisant les
barrières douanières, en élaborant des codes d’investissements communs…
Les années 1990 et 2000 sont marquées à la fois par le développement du multilatéralisme dans
le cadre du GATT et de l’OMC, et par la multiplication des accords régionaux (cf. Graphique 3).

Graphique 3 : Nombre d’accords bilatéraux et régionaux, en cumulé

Source : OMC, 2006.


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CHAPITRE 1 – TRANSFORMATIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

En janvier 2005, 160 accords en vigueur étaient notifiés auprès du GATT ou de l’OMC. La régiona-
•G
21

lisation est un phénomène largement naturel, qui participe à la dynamique de la mondialisation. Elle
en constitue une forme de « modèle réduit ». Le cadre institutionnel, appelé encore régionalisme,
semble jouer un rôle moteur dans le développement de ces échanges.

■ Globalisation financière
Le SMI (Système Monétaire International) actuel a connu de profonds bouleversements. Les pays
sont passés d’un système de changes fixes avec le système de l’étalon-or, qui va durer jusqu’en
1914 et qui a été ensuite remplacé par le système de Bretton Woods (1944-1973), au système
actuel de flottement généralisé des monnaies. Pendant la durée du Gold Exchange Standard, les
taux de change sont restés stables. Mais avec d’une part, la crise monétaire qui aboutit à l’aban-
don de la convertibilité or du dollar en 1971, suivi par l’adoption du système de flottement généra-
lisé des monnaies en 1973, et avec d’autre part, la crise économique mondiale des années 1970,
de profonds déséquilibres monétaires et commerciaux apparaissent. Aujourd’hui, le SMI repose sur
le flottement des monnaies et sur la prédominance du dollar qui connaît d’amples fluctuations.
De 1945 à 1975, en raison de préoccupations essentiellement monétaires et commerciales, la
priorité est donnée au libre-échange et à la stabilité des monnaies. La libre circulation des capitaux
ne constitue qu’un objectif secondaire. Mais, suite aux chocs pétroliers, émerge un système
financier international (SFI) qui conduit à la globalisation de la finance et à la constitution d’un
vaste marché de capitaux. L’activité des banques multinationales et des marchés financiers inter-
nationaux s’est développée dans un contexte technologique (développement des NTIC) et institu-
tionnel (dérèglement des activités financières) propice. Or le mouvement de désintermédiation
bancaire et la titrisation des circuits de financement ne sont pas exempts de risques. L’opacité du
SFI actuel peut masquer un certain nombre de dysfonctionnements et provoquer des ajustements
d’une grande brutalité pour les entreprises du secteur bancaire et financier, et dans une moindre
mesure pour les entreprises des autres secteurs. En témoignent les récentes crises financières (en
Asie, en Russie, en Argentine, en Turquie…) de la deuxième moitié des années 1990 qui se tradui-
sent par des retraits brutaux de capitaux d’un pays, entraînant chute de la monnaie, crise boursière
et faillites bancaires.
Pour les entreprises du secteur non financier les transformations du SFI et les crises systémiques ont
des répercussions non négligeables sur leur activité. L’ouverture financière conduit à ce que les taux
d’intérêt ne soient plus déterminés par l’offre et la demande internes de monnaie, mais par la situa-
tion internationale des marchés de capitaux. Toutefois, les taux d’intérêt peuvent fluctuer sans que
cela satisfasse forcément les besoins d’investissement nationaux des entreprises. Aujourd’hui, les
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22 L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

conditions du financement des investissements dépendent davantage de considérations interna-


tionales. Par exemple, si le taux d’intérêt aux États-Unis s’élève (pour attirer des capitaux et finan-
cer les dépenses militaires en Irak) alors la BCE pourrait à son tour relever le taux d’intérêt en
Europe pour éviter des sorties massives de capitaux hors de la zone. Toutefois ceci risque, par
exemple, de freiner l’investissement en capital des entreprises en France.
Les fluctuations sur le marché des changes ont des conséquences sur le marché intérieur.
Actuellement la hausse de l’euro vis-à-vis du dollar pénalise les exportateurs qui facturent en euro.
Le mouvement de flottement généralisé des monnaies accroît l’incertitude et oblige l’entreprise à
intégrer ce coût supplémentaire de couverture contre le risque de change dans le calcul de son prix
de revient.
La globalisation financière est aujourd’hui un des aspects les plus marquants de la mondialisation.
Elle contribue à la fluidité des marchés de capitaux, ce qui facilite le financement des investisse-
ments par la mobilisation de l’épargne mondiale. Elle impose aux États de respecter des règles
destinées à asseoir leur crédibilité (assainissement des finances publiques par exemple, indépen-
dance des banques centrales…). Toutefois la globalisation financière, en modifiant la nature des
crises financières – des crises de l’endettement des PED des années 1980, on est passé à des crises
systémiques à la fin des années 1990 – révèle la très forte interdépendance des acteurs financiers,
ce qui reflète et renforce la mondialisation des économies.

■ Entrée des pays émergents dans la production et les échanges mondiaux


Depuis le milieu des années 1980, les pays les plus peuplés de la planète comme la Chine,
l’Indonésie, l’Inde, le Brésil, le Mexique, la Russie, mais aussi le Vietnam et la Turquie connaissent
une forte croissance et une importante mutation de leur économie. Les marchés s’ouvrent. Alors
que dans les années 1950 et 1960 les experts vouaient ces pays au sous-développement, les pays
en Asie, en Europe de l’Est et en Amérique Latine enregistrent ces dernières années des taux de
croissance élevés qui s’expliquent, en partie, par les transformations de l’environnement interna-
tional (libéralisation des échanges avec le GATT puis l’OMC, signature d’accords commerciaux dans
le cadre de la régionalisation comme l’ALENA par exemple, chute du mur de Berlin, ouverture des
économies centralement planifiées et intégration des PECO à l’Union européenne…).
La fin du XXe siècle est marquée par l’essor des économies asiatiques avec, en particulier, la forte
participation de la Chine au commerce international et par l’effondrement des échanges à
l’intérieur du bloc socialiste, autant de nouveaux marchés pour l’entreprise.
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CHAPITRE 1 – TRANSFORMATIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

a) Forte participation de la Chine au commerce mondial


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Depuis 3 décennies, la Chine s’est lancée dans des réformes qui lui ont permis de s’ouvrir sur
l’extérieur. Son coefficient d’ouverture sur l’extérieur est passé de 1 % en 1973, à 21 % en 1990
et dépasse les 40 % en 2005. Le pays est passé d’un régime d’économie planifiée à une quasi
économie de marché, favorable à l’ouverture commerciale.
En adhérant à l’OMC, la Chine a donné à l’organisation un caractère mondial tout en déplaçant
son centre de gravité en direction du Sud. Elle a conclu des accords commerciaux bilatéraux avec
des dizaines de gouvernements des pays membres de l’OMC. Elle a pu bénéficier ainsi de l’ouver-
ture de l’espace économique des pays de l’OCDE. L’exemple typique est celui de la fin des quotas
imposés par l’accord multifibre, qui lui permet d’exporter librement à compter du 1er janvier 2005.
La Chine a supplanté le Japon comme première puissance régionale de la zone Asie. Elle a trans-
formé la division régionale du travail en s’imposant comme plate-forme d’assemblage de produits
intermédiaires issus d’autres économies asiatiques.

b) Ouverture des marchés est-européens


La chute du mur à l’Est avec le passage d’économies centralement planifiées à des économies de
marché s’est traduite par une brusque contraction de la part des pays d’Europe Centrale et
Orientale (PECO) dans le commerce mondial (de 9 % en 1988 à 3 % en 1993). Cette contraction
s’explique par l’effondrement du commerce réciproque avec la fin le 1er janvier 1991 du CAEM
(Conseil d’Assistance Économique Mutuelle).
Au fil des ans, la réorientation géographique du commerce extérieur des PECO a été réalisée sur
une période courte. La structure du commerce extérieur des PECO s’apparente à celle des pays
anciennement industrialisés. Les PECO sont considérés comme des pays ateliers par un grand
nombre de pays Ouest-européens qui ont délocalisé une partie de leur production ou qui sous-
traitent. L’insertion rapide des PECO au commerce international a été réalisée, dans un premier
temps, grâce aux exportations de produits « bas de gamme » de l’activité manufacturière. Ce
phénomène concerne tous les pays émergents dans la mesure où les pays anciennement indus-
trialisés délaissent les activités héritées du XIXe siècle et sous-traitent à l’international leur fabrica-
tion. Ce sont donc les pays émergents les plus compétitifs (main-d’œuvre qualifiée, coûts salariaux
faibles) qui en bénéficient. Les PECO, qui géographiquement et culturellement sont proches de
pays européens comme l’Allemagne, la France, l’Italie…, concurrencent maintenant leurs donneurs
d’ordre et offrent une gamme de plus en plus diversifiée de produits manufacturiers. Là encore le
commerce intra-firme a été structurant.
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24 L’ ESSENTIEL DES STRATÉGIES D ’ INTERNATIONALISATION DE L’ ENTREPRISE

Ainsi la taille du marché de l’entreprise s’agrandit. Les entreprises ont un marché mondial qui
s’offre à elles aussi bien pour écouler leurs produits et services que pour chercher à obtenir une
combinaison productive optimale. Elles vont ainsi pouvoir dans le même temps, augmenter leur
production, et grâce aux économies d’échelle, diminuer leur coût de production.
L’internationalisation des processus productifs et donc des entreprises constitue le phénomène
fondamental du processus de mondialisation. La globalisation financière n’a fait qu’accompagner
et renforcer ce processus. Mais la mondialisation productive et la mondialisation financière ont créé
une instabilité, une imprévisibilité croissante des revenus des différents agents économiques.

2 Conséquences des transformations de l’environnement


international
La mondialisation est porteuse de risques, mais aussi porteuse d’espoirs. Des opportunités
apparaissent pour l’entreprise qui envisage de profiter de ces nouvelles conditions liées à la
mondialisation. Cependant les conséquences, surtout sociales de l’accroissement de la concurrence
temporisent les effets bénéfiques de la mondialisation. Ceci explique la nécessité de réguler les
activités internationales et pour cela de mettre en place une gouvernance mondiale adaptée.

■ De nouveaux enjeux pour l’entreprise


Sous l’effet des transformations de l’économie mondiale, de nouvelles opportunités s’offrent aux
entreprises. Avec le développement du pouvoir d’achat en Chine par exemple, et avec l’ouverture
des secteurs industriels aux IDE, les entreprises occidentales peuvent à la fois augmenter leur part
de marché et faire fabriquer ou s’approvisionner auprès de nouveaux fournisseurs à moindre coût
(cf. Chapitre 4). Le développement de l’IDE est donc un élément essentiel de la stratégie des entre-
prises à l’international pour répondre à la concurrence qui est mondialisée. Mais cette concurrence
mondialisée sur les prix est plus rude, car toutes les entreprises cherchent à exploiter au mieux les
avantages comparatifs des différents pays (cf. Chapitre 5) et/ ou elles essaient d’accroître leur taille
pour bénéficier des économies d’échelle.
Pour répondre à la concurrence mondialisée qui se manifeste par l’arrivée de nouvelles entreprises
asiatiques, indiennes, sud-américaines, est-européennes sur leur propre marché, les entreprises
occidentales sont tenues d’adopter de nouvelles stratégies de développement qui intègrent la
dimension de l’internationalisation des activités (cf. Chapitre 2). Elles répondent à une double
contrainte qui consiste à accroître leur compétitivité sur les marchés internationaux, soit en
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CHAPITRE 1 – TRANSFORMATIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

renforçant leur compétitivité prix, soit en améliorant leur compétitivité différenciation des
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produits et des services (compétitivité structurelle ou hors-prix) pour se démarquer de leurs


concurrents. En améliorant leurs conditions de production et leur capacité à répondre aux fluctua-
tions de la demande, elles accroissent leur part de marché (cf. Chapitre 4). Gain de productivité et
extension des marchés se renforcent mutuellement. C’est pourquoi bon nombre d’entreprises
particulièrement performantes sur leur propre marché sont des entreprises exportatrices. Dans les
PECO, ce sont les entreprises qui ont été le plus rapidement confrontées à la concurrence interna-
tionale qui enregistrent aujourd’hui les meilleurs résultats.
La mondialisation permet à cet égard de renforcer la compétitivité de l’entreprise et a donc un effet
positif pour l’entreprise. Cependant la recherche d’une meilleure compétitivité prix peut débou-
cher sur une remise en cause de ce qui peut élever par exemple le coût du travail (protection
sociale) et/ ou de ce qui peut limiter la flexibilité du marché du travail (remise en cause du Droit
social). Le risque de délocalisation fait peser un poids sur les épaules des travailleurs les plus vulné-
rables, ce qui explique en grande partie, la contestation de la mondialisation par les mouvements
altermondialistes.
La recherche d’une meilleure compétitivité structurelle passe par un renforcement de l’image
de marque, de la fiabilité des produits, du réseau de service après-vente. La qualité de la
main-d’œuvre et la qualité des infrastructures collectives jouent un rôle important. Cette stratégie
de différenciation impose des investissements en recherche et développement importants.
L’innovation porte aussi bien sur les caractéristiques techniques du produit, sur l’emballage que
sur les méthodes de commercialisation. L’entreprise cherche à être la plus réactive aux variations
de la demande (effet de mode par exemple) ou aux transformations du marché qui s’expliquent,
par exemple, par une modification de la législation en matière de normes environnementales,
sanitaires… ce qui nécessite une grande adaptabilité des outils de production, voire des circuits
de distribution. La localisation de la production à l’international peut s’inscrire dans cette
stratégie.
Enfin, pour certaines grandes entreprises, une contrainte supplémentaire existe du fait de l’inter-
nationalisation de leur actionnariat. L’exigence de rentabilité devient de plus en plus pressante
car les investisseurs internationaux ont la possibilité de choisir pour placer leurs capitaux là où la
rentabilité est la plus forte.
L’amélioration de la compétitivité prix et/ ou structurelle, la recherche d’une meilleure rentabilité
ont toujours été les objectifs des entreprises dans l’espace national. Aujourd’hui la différence porte
sur le renforcement de la concurrence avec l’arrivée de nouvelles entreprises, sur l’existence pour
certaines d’un actionnariat internationalisé et sur le fait que l’entreprise a la possibilité, quand ce

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