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ALLEMAGNE
Au pays du rollmops
In the land of rollmops
Malgré une pêche en déclin et de plus en plus sous capitaux étrangers, l’Allemagne compte de belles
entreprises de négoce et transformation, très liées à leurs voisins de l’est et du nord. Elles proposent
encore le traditionnel rollmops, mais il est détrôné par le colin d’Alaska et le saumon.
Despite the declining fishing activity and the increasing presence of foreign investment, Germany has
some fine trading and processing companies which have strong links with their neighbours to the east
and north. They still offer the traditional rollmop, but it is de-throned now by Alaska pollock and salmon.
mentent Deutsche See, leader du mar- la qualité. » Une note optimiste pour cette
Eau douce, 26 % ; crustacés et coquillages, 12 %.
ché, aussi propriété de P&P. filière de 46 000 personnes. n
S.L.R.
S.L.R.
T he German fishing industry
has declined in the Baltic Sea,
where herring and cod stocks
are low, and is moving up a bit
in the North Sea. Apart from Kutterfisch,
deep-sea fishing boats are under foreign
ownership: Iceland’s Samherji owns DFFU
Austria., “60% of the products come from
the north, and concentrate in Bremerhaven
and Cuxhaven. Those from the south arrive
by air in Frankfurt. “ Salmon is often cut
in Poland. It competes with Alaskan pol-
lock for first place on the market, ahead of
rollmops, a rolled marinated herring fillet,
301 000
caught
1.9
imported
Mt
fish and 20% from marinades and salads.
t “Margins are more like 50/25/25. The fur-
ther East you go, the more smoked, deli and
freshwater fish is sold ”.
on
Impact of the emergence of discounters
fresh fish sales ? “In value terms, since
2018, fresh food sales have exceeded fro-
and the Dutch company Parlevliet & Van
der Plas (P&P) owns GSF and Euro-Baltic.
which is sold to older customers. Another
classic is carp, cooked at Christmas and 1.1
exported
Mt
zen food sales,” points out Matthias Keller
of Fisch-Informationszentrum (Fiz). In 2019,
Two thirds of the catches are landed out- Easter. But the appeal of seafood products fresh produce will increase by a further 2%
side Germany, mainly in the Netherlands is moderate in Germany with 13.7 kg/cap- in quantity terms, despite a price increase of
and Denmark. Coastal boats deliver flat-
fish and shrimp to a more local market.
ita/year, compared to an average of 22.5 kg
in Europe.
12 th
À
du pays certifiée Naturland wildfish, « un
label important pour le consomma-
Cuxhaven, impossible de man- teur allemand », souligne Michael Seidel.
quer Kutterfisch : ses voisins Le lieu noir est vendu exclusivement à
en parlent comme d’une fierté Deutsche See, « notre principal client ».
S.L.R.
nationale. Alors que presque Parmi les critères : gestion des stocks, res-
toute la pêche hauturière allemande est pect de l’écosystème (habitats sensibles,
100
sous capitaux néerlandais et islandais, cée. Côté mer du Nord, ils pêchent plus de échappement des juvéniles, engins légers
cet armement est indépendant. Et c’est 8 000 tonnes par an de lieu noir, et en prises impactant peu les fonds), traitement du
le premier du pays. « Nous détenons accessoires, cabillaud, merlu, églefin… En poisson à Cuxhaven selon les standards
75 % des quotas de pêche allemands, mer Baltique, ils pêchent surtout du hareng salariés, équipages biologiques et normes sociales élevées, en
et sur le lieu noir, on monte à 98 % », et un peu de cabillaud. « Mais le hareng se inclus. Et autant côté mer et à terre.
illustre Michael Seidel, qui dirige l’en- raréfie et a perdu son MSC, et les quotas restaurant. L’armement commercialise aussi les cre-
treprise. de cabillaud ont chuté. Des navires sont à vettes pêchées en mer du Nord par une
Kutterfisch détient dix chalutiers de 25 l’arrêt à Rostock. » centaine de petits côtiers. Et sur un modèle
à 40 mètres : cinq en mer du Nord et cinq Kutterfisch vend son hareng à Euro- d’intégration verticale, en plus de la trans-
en mer Baltique. Mais en ce jour, mi-février, Baltic (détenu par Parlevliet & Van der Plas) formation, il assure de la restauration avec
pas un seul n’est au port malgré la tem- et rapatrie son poisson de mer du Nord par son établissement Küstenfisch Rügen, à
pête, car tous travaillent en base avan- ferry, dans son camion, après la débarque Sassnitz. n
S ur le modèle de Transgourmet
origine, le grossiste alimentaire,
filiale du groupe suisse Coop, a
lancé en Allemagne la marque
Ursprung (« origine »). « C’est un grand
succès en France, on copie », sourit
nécessitent beaucoup de communica-
tion. Il faut raconter une histoire, créer
un lien entre producteurs et consomma-
teurs. Et éduquer au goût : on est moins
avancé en Allemagne qu’en France »,
déplore Sébastien Fosshag.
S.L.R.
Sébastien Fosshag, fier de présenter Au-delà de cette marque, Transgourmet
15
des produits d’exception, sélectionnés Seafood, basé à Bremerhaven, avec environ Sébastien Fosshag vante la gamme Ursprung,
sur critères écologiques. « Nos crevettes 70 salariés, traite 7 000 tonnes de produits l’équivalent de Transgourmet origine, avec
du Vietnam sont produites sans additif, de la mer par an (frais, surgelés, marinés…). notamment le saumon d’Islande d’Arnarlax.
à faible densité, par des éleveurs s’im- Le produit roi : le saumon, notamment celui
sites de Transgourmet
pliquant dans la reconstitution de la d’Arnarlax (Islande), fumé à Bremerhaven
en Allemagne, dont
mangrove. » Des produits sont labelli- par un partenaire. Parmi les fournisseurs : d’Allemagne, de drague, contient trop
les produits de la mer
sés MSC, ASC, Bio, Demeter, « mais ce Royal Greenland, Alaska seafood, Sterk à Bremerhaven et la de sable. Côté allemand, le grossiste tra-
n’est pas obligatoire, nous avons nos (Canada), Hilkoma (plats préparés)... Et centrale à Riedstadt. vaille avec des pêcheurs d’anguilles, impli-
propres standards, pour ne pas exclure des produits dits « Qualité de Paris », sur- qués dans le repeuplement en civelles. Et
2 800
de petits producteurs ». La marque est tout achetés à Rungis, comme des huîtres des aquaculteurs de carpes, truites et pois-
encore jeune – trois ans – mais sa maigre Cadoret ou David Hervé, des produits Cook, sons-chats « avec un prix portion intéres-
part dans les ventes de Transgourmet et quelques moules de bouchot. Mais le références sant, c’est un de nos premiers produits »,
grimpe. « Ces produits, plus chers, gros des moules vient des Pays-Bas. Celles au catalogue. indique le chef, Loïc Chartier. n
DR
Kutterfisch owns ten trawlers between 25 Sweden....
Kutterfisch partly valorizes its catches under
and 40 metres: five in the North Sea and five The production of its two most recent
its own brand in its restaurant.
in the Baltic Sea. But up to now in mid-Feb- vessels - Janne-Khristin and Iris - is the only
ruary, not a single boat is in port despite one in the country to be certified Naturland
the storms, because all of them are work-
ing according to the forward base system.
In the North Sea, they fish more than 8,000
wildfish, “a certification which matters to
the German consumer,” Michael Seidel
underlines. The saithe is sold exclusively
100 ards and high social standards, both at sea
and ashore.
The company also markets shrimps
employees, including
tons a year of saithe, and as by-catches, cod, to Deutsche See, “our main customer”. crews. And an equal caught in the North Sea by around 100
hake, haddock... In the Baltic Sea, they fish Criteria include: stock management, number on the small coastal fishing boats. Following a
mainly herring and some cod. “But herring respect for the ecos ystem (sensitive habi- restaurant side. model of vertical integration, in addition
is becoming scarce and has lost its MSC, tats, escape of juveniles, light gear with lit- to processing, it also provides catering ser-
while cod quotas have fallen. Vessels are at tle impact on the seabed), fish processing vices with its Küstenfisch Rügen establish-
a standstill in Rostock.” in Cuxhaven according to biological stand- ment in Sassnitz. n
3 000
L e groupe néerlandais Parlevliet & Van
der Plas a fait une très belle prise, il
y a deux ans, en rachetant Deutsche
See, leader du marché des produits de la
t mer en Allemagne. « Les effets du rachat
keting et communication de Deutsche See.
La société transforme à Bremerhaven
quelque 3 000 tonnes par jour de produits
de la mer du monde entier. Espèce n°1 : le
saumon, décliné en frais, congelé et fumé,
Commercialisant la moitié de ses volumes
en frais, en A pour B, Deutsche See compte
19 succursales en Allemagne. Ses ventes se
font à 95 % sur le marché allemand, et
sinon chez ses voisins : Autriche, Suisse,
sont très positifs, notamment « avec plus de 300 références ». Aussi en Luxembourg. Le chiffre d’affaires se
traitées par jour.
pour nos approvisionne- tête : daurade, cabillaud, crevette, thon. répartit à 50/50 entre commerce de détail
ments », loue Andreas Avec une belle mise en avant du skrei, le et RHF, avec une offre complète dédiée
1 800 Kremer, directeur mar- cabillaud des îles Lofoten. Et du lieu noir de
mer du Nord certifié Naturland wildfish,
aux cantines des crèches et écoles : plan
de menus à l’équilibre nutritionnel étudié
salariés.
acheté en exclusivité à Kutterfisch, le pour les enfants, filets portionnés sur-
Parmi les produits
français distribués seul certifié de la flotte allemande. mesure, présentations variées (bâtonnets,
par Deutsche L’atelier de fumaison à Bremerhaven, pané, mariné, cuisiné en sauce) et
See : les huîtres impressionnant, produit sa propre sciure accompagnements.
Gillardeau. et fume saumon, hareng, maquereau, Gros pourvoyeur d’emplois, Deutsche
anguille, omble chevalier, sprat, truite, See compte près de 800 salariés à
crevettes, flétan noir, sébaste, rollmops… Bremerhaven et 1 000 dans les succur-
La gamme, raffinée, comprend aussi sales, et n’échappe pas aux difficultés de
des huîtres Gillardeau. recrutement pour le filetage. n
S.L.R.
B
is salmon, notably from Arnarlax (Iceland),
smoked in Bremerhaven by a partner.
ased on the model of Among the suppliers: Royal Greenland,
Transgourmet origine, the Alaska seafood, Sterk (Canada), Hilkoma
food wholesaler, a subsidiary (ready meals)... And so-called “Quality from
S.L.R.
of the Swiss Coop Group, has Paris” products, mainly bought at Rungis,
launched the Ursprung (“origin”) Among the suppliers highlighted by Transgourmet : Alaska seafood. such as Cadoret or David Hervé oysters,
brand in Germany. “It’s a great success Cook products and some bouchot mussels.
in France, we’re copying the model”, But most of the mussels come from the
smiles Sébastien Fosshag, proud to
present exceptional products, selected
according to ecological criteria. “Our
datory, we have our own standards, so
as not to exclude small producers”. The
brand is still young - three years old - but
15 Netherlands. Those from Germany, from
dredging, contain too much sand. On the
German side, the wholesaler works with
Transgourmet
Vietnamese shrimps are produced wit- its meagre share of Transgourmet sales is sites in Germany, eel fishermen, involved in the restocking
hout additives, at low density, by far- rising. “These more expensive products including seafood of elvers and carp, trout and catfish aqua-
mers involved in mangrove restoration.“ require a lot of communication. You have in Bremerhaven culture farmers “with an interesting por-
Some products are certified MSC, ASC, to tell a story, create a link between pro- and the purchasing tion price, it’s one of our leading prod-
Organic, Demeter, “but it is not man- ducers and consumers. And educate the centre in Riedstadt. ucts”, says the chef, Loïc Chartier. n
75 M€
aux commandes. Spécialiste de la restau- 1,2 kilo pour la restauration, qui pèse « à 99 % ». Et si toute la matière première
de chiffre
ration rapide, elle fournit des produits à 45 % de son chiffre d’affaires. Et des est importée, « nous sommes la dernière d’affaires 2019.
préparer en burgers, tartines, tapas, bli- nouveautés pour le marché du détail, entreprise de cette taille à tout produire
nis, wraps, avec des marinades originales, sous la marque Tide : une gamme de plats en Allemagne », souligne Ronald Horn. n
comme celle à la betterave rouge. « Le préparés frais à base de poissons, avec
hareng représente 90 % de nos produits, leur accompagnement, en barquettes, à
raconte Ronald Horn, responsable des glisser au four à micro-ondes (à conserver
ventes pour le marché du détail. Il vient entre 0 et 2 °C au supermarché). Et des
surtout de Norvège et du Danemark. » salades toutes prêtes en barquette,
Il est préparé à Bremerhaven, dans l’une cuillère comprise, avec un compartiment
des trois usines de l’entreprise, et emballé séparé pour l’ajout de graines au dernier
dans l’usine principale, à Marne, puis
entreposé au site logistique à Hambourg,
Friesenkrone propose une variété impressionnante
à 60 km de Marne.
de filets de harengs marinés.
S.L.R.
DR
manager in Bremen, praises its advantages: low salt
magne, l’Italie et l’Espagne. « Nous souhaitions
content, preservation, safety, MSC label, price and
maîtriser toute la chaîne, pour plus de qualité
taste.
et de valeur. »
The second plant produces frozen shrimps and fish,
Regal Springs, producteur de tilapia dont le Royal Greenland wants to develop
packaged in under-vacuum packs, bags or trays,
siège est à Singapour, a choisi Hambourg comme its sales of Nutaaq cod on the French
and German markets.
for Germany, France, Scandinavia, etc.
bureau européen, avec stockage à Yerseke aux
The last plant, inaugurated at the end of 2019, produces
Pays-Bas. « Nous accentuons notre présence en
Nordic shrimp in brine, mainly for the catering industry.
Europe depuis trois ans, afin de moins dépendre
The company also wants to increase sales of Nutaaq cod in France and Germany. This
du marché américain », raconte Petra Weigl, direc-
cod is a hit for fish & chips in England. Caught by coastal netters in Greenland, it fasts in
trice de Regal Springs Europe. L’Europe est deve-
a pot before being delivered alive by well-boats to the factory and prepared and frozen
nue un marché significatif, derrière les États-Unis
immediately. Thawed in Cuxhaven, and sold as a refresh, ”it retains its natural flavour and
et devant l’Asie, d’abord grâce aux Pays-Bas et
moisture. The quality is exceptional, better than fresh, at a stable price.”
au Royaume-Uni. La société est notamment réfé-
rencée en Allemagne chez Metro, Frischeparadies
et Kaufland, aux Pays-Bas chez Jumbo, et chez
Regal Springs: Tilapia from Indonesia lands
d’autres détaillants néerlandais et belges sous in Hamburg
marque distributeur. Elle compte développer
davantage les marchés voisins, avec un Français Founded 32 years ago on the island of Java, Indonesia, by a Swiss,
dans l’équipe, François Delpierre, directeur des Regal Springs farms tilapia in Java, Sumatra, Mexico and Honduras.
ventes. The company carries out its genetic selection, produces its fry,
De même, c’est depuis Berlin que P&G, qui a processes its fish and sells it. It does this with six employees
une usine en Russie, approvisionne l’Europe en in Hamburg for Europe, and some 5,000 workers distributed
poisson d’eau douce, surtout du sandre. Pourquoi between the farms and the factories.
Berlin ? « L’Allemagne est notre premier marché, ”As a pioneer in tilapia aquaculture, Regal Springs was the first
devant l’Autriche, explique la Française Claire company to be ASC-certified almost ten years ago,” points out
Gimenez. Le marché français est plus difficile sur Petra Weigl, Director of Regal Springs Europe. ”Our DNA is
ces espèces. » P&G dessert aussi la Slovaquie, la respect for people, the environment, animals and quality.“
Hongrie, l’Italie, l’Estonie, la Lituanie, la Roumanie, This is amply illustrated by low densities, cages in clear lake
la Bulgarie, la Pologne, la Belgique, la Suisse... water, no antibiotics or additives, a near-vegetarian diet,
Avec un client stratégique par pays, acteur majeur manual filleting, bone removal, use of by-products and
du marché… full traceability with integrated blockchain technology.
C’est enfin via Kiel, Berlin et Gronau, que All- ”These conditions result in the best quality.”
fish importe des quantités de merlus du Cap. Large fillets are cut, up to 300 grams. ”Fairly mild-
Membre du réseau Seawork, il met la main sur tasting, our tilapia is firm and fleshy.”
le merlu du Cap capturé par Seawork fish pro- «Our tilapia is suitable for sashimi
cessors en Namibie, d’autant qu’il y possède des and all methods of cooking,» says Petra Weigl.
S.L.R.
Diversifier la consommation
Sortir du saumon, du colin d’Alaska et du hareng ? Plusieurs sociétés se distinguent par une offre
plus originale sur le marché allemand, avec de l’esturgeon, du sandre, des conserves…
En jouant sur la qualité, le local et le durable.
DR
maintenant de valoriser l’esturgeon de fermes
voisines. Souvent exploité pour ses œufs, sa
chair mérite qu’on s’y arrête. Autre atout pour Delikatessen from the sea at Manger Trouvé
faire la différence, un écolabel. L’importateur
allemand P&G tente de décrocher le MSC sur Manger Trouvé, near Frankfurt, imports a wide range of canned food from
son sandre de Russie, géré par quotas, pour Portugal, France, Italy... The small company (four people) distributes four-
mieux séduire l’acheteur allemand. Ce der- teen brands in Germany and Austria, with 150 to 200 products. “For the most
nier ne boude pas les poissons d’eau douce, part, I am the exclusive distributor,” explains Daniel Rietdorf. “I’m looking
mais « la concurrence est rude sur ce mar- for high quality combined with aesthetics.“ In France, he has set his sights on
ché », témoigne Claire Gimenez. Pour l’ins- La Quiberonnaise. The small boxes can cost up to 10 euros each in grocery
tant, seul le sandre d’Estonie et de Suède stores, hotels and restaurants. A novelty: sardines (sardina pilchardus) under
affichent l’écolabel MSC, et partent en frais its brand name, Pyscis, in two versions: “la jolie”, small grade, Spanish-style;
en Suisse. Mais P&G, dont le cœur de métier and “la goûtue”, French-style, with the design of a camembert box!
reste le sandre, n’échappe pas à l’élargisse-
ment de sa gamme aux classiques : saumon, Daniel Rietdorf launches canned sardines under the Pyscis brand
bar, daurade, truite, cabillaud… n with a French version imitating the camembert box.
S.L.R.
Diversifying consumption
Bored with salmon, Alaska pollock and herring? Several companies stand out with a more
original offer on the German market, with sturgeon, pike-perch, canned fish.....
By betting on quality, local and sustainable products.
S.L.R.
Petra Weigl, from Regal Springs: even if she valoriser l’esturgeon des fermes locales.
still sells 3 times as much panga, "Germans
know little about tilapia, but those who test
it are convinced”. Another quality-oriented P&G : le sandre pêché dans les lacs russes
initiative: the company Manger trouvé has
Depuis Berlin, P&G est l'un des plus gros fournisseurs européens de sandre. Elle l’achète aux
for ten years been exploring the niche mar-
fileyeurs et chalutiers en Russie, en Ukraine et au Kazakhstan. Dans son usine à Astrachan,
ket of top-of-the-range canned food, which
en Russie, le poisson est congelé au naturel : entier, en filet, portion, chair hachée, joue…
makes it possible to consume a variety of
« C’est une qualité premium, des découpes manuelles nettes, des filets sans arrête »,
species: tuna, sardine, mussels, anchovies,
souligne Claire Gimenez, spécialiste export UE. Tout est congelé pour étaler les ventes.
mackerel, crab, octopus, seaweed...
« La qualité est meilleure en hiver et la pêche est restreinte en été. »
Other companies focus on the environment,
Le glazing est contrôlé en Lituanie, porte d’entrée dans l’UE.
which matters a great deal to the German
P&G vend aussi de la perche de lacs russes.
consumer and bank on local products: for
« La meilleure qualité vient de Sibérie. »
example, Zamek Meinhardt, which sup-
Elle livre à 70 % des grossistes en lots de 5 à 10 kg
DR
including the classics in its range: salmon, bass, Comme pour ces belles conserves de l’entreprise portugaise José Gomé.
sea bream, trout, cod... n
S.L.R.
for cutting sushi to the nearest millimetre.
And above all, with 2500 m2, its surface near Strasbourg, “with excellent commer-
area has more than doubled. “It’s not nec- cial and technical support“. Overseas sites
12
essarily a question of producing more, the are also equipped: New Caledonia, Reunion metre”. A success since 2018. And the SM
market is no longer growing, even though Island, Guadeloupe... employees. 6418, which can be dismantled quickly and
we are gaining market shares,” comments “Our machines, which are tailor-made, completely, including the blade, in com-
Johann Glösmann. “But we are improving
our efficiency and saving time.“ It cur-
are easy to maintain, reliable and certi-
fied,” emphasizes the manager. “When 35 slicers
per year.
plete safety, with a holder for easy clean-
ing of all parts. Cutting temperature is con-
rently takes 12 to 40 weeks from order to someone buys one, he keeps it.“ One cus- trolled between - 4 and + 6°C depending
1,300
delivery. tomer has had the same one since the begin- on the fat content: tuna, smoked salmon,
Many customers operate several ning, in 1984! etc. “We offer the customer a two-day
machines. In the United States, for example, New features include the SM 5290, for units sold. training course on operation and mainte-
Salmco’s largest market, ACME Smoked cutting sushi portions “to the nearest milli- nance”, adds Thomas Ladewig. n
SAINT-POL-DE-LÉON / ROSCOFF
CENTRE DES CONGRÉS LE KERISNEL
Organisé par
Special feature ❘ GERMANY
S.L.R.
et Alexander Wever, son représentant en Allemagne.
Christophe Massé, export manager of Tournus équipement,
and Alexander Wever, his representative in Germany. Mark Heuer (WWF), Jorgen Skeide (Leroy Seafood),
“
Robert Pudelko (Kaufland), Gaëlle Husser (Veramaris)
Depuis 1982, on a installé 3 000 comptoirs en Allemagne. C’est notre premier
et Thomas Grüter (Deutsche See).
marché après la France, pour près de 20 % de nos ventes, suivi de la Belgique et l’Ita-
Mark Heuer (WWF), Jorgen Skeide (Leroy Seafood),
lie. Des poissonneries allemandes, des grossistes, des supermarchés comme Edeka ou
Robert Pudelko (Kaufland), Gaëlle Husser (Veramaris)
Globus, mettent jusqu’à 50 000 euros dans de grands étals, de vraies vitrines. Ils inves-
and Thomas Grüter (Deutsche See).
tissent plus que les Français. On a réalisé 33 mètres de comptoir chez un grossiste et
restaurateur à Hambourg. Et un étal circulaire à 100 000 euros, Le saumon nourri à l’huile de microalgues Veramaris a été mis
très beau, en Suisse allemande, chez Pescador, en lumière lors du salon. Leroy Seafood, deuxième producteur en
grossiste et poissonnier. Ils sont à verres droits Norvège, justifie ce choix par la nécessité de « limiter la pression
hauts, relevant, pour charger le poisson par sur les stocks sauvages, et être sûrs d’avoir de la matière première
l’avant, et réfrigérés. En stand hybride, on demain, explique Jorgen Skeide. Ça paiera à long terme. » Deutsche
bascule d’un froid ventilé pour les poissons See importe ce saumon en Allemagne : « La richesse en oméga 3 est
fumés, salades, préparations de hareng… un vrai atout pour le public. » La chaîne de distribution allemande
à un froid statique pour le frais, Kaufland confirme, « même s’il faut accompagner ce produit
pour ne pas assécher le poisson. d’explications », souligne Robert Pudelko. « Pour compenser les
Ou bien on crée des comparti- manques nutritionnels en EPA et DHA dans les populations, il n’y
ments sur mesure distincts, avec a pas d’autre chemin que de trouver de nouvelles sources, appuie
ou sans glace, nébulisation… Gaëlle Husser, et de les porter le long de la chaîne avec des parte-
Plus à l’est, nous équipons des nariats. » « Ça fait totalement sens », valide Mark Heuer, du WWF.
S.L.R.
clients russes.
Salmon fed with Veramaris microalgae oil was highlighted at the
Since 1982, 3,000 fish counters have been installed in Germany. It is our show. Leroy seafood, the second largest producer in Norway, jus-
largest market after France, for nearly 20% of our sales, followed by Belgium tifies this choice by the need to "limit the pressure on wild stocks,
and Italy. German fish shops, wholesalers and supermarkets like Edeka or Globus and be sure to have raw material tomorrow,” explains Jorgen
spend up to 50,000 euros in large counters, real showcases. They invest more Skeide. "It will pay off in the long term”. Deutsche see imports this
than the French. A 33-metre counter has been set up at a wholesaler and restau- salmon into Germany: "The high level of Omega 3 is a real advan-
rant in Hamburg. And a very beautiful 100,000 euro circular counter in German- tage for consumers.” The German chain store Kaufland confirms,
speaking Switzerland at Pescador, a wholesaler and fishmonger. The counters “even if this product needs to be accompanied with explanations,”
have high straight glass panels which can be opened to load the fish from the Robert Pudelko underlines. "To compensate for the nutritional defi-
front, and they are refrigerated. In hybrid stands, it is possible to switch from ciencies in EPA and DHA in populations, there is no other way than
ventilated cold for smoked fish, salads, herring preparations... to a static cold for to find new sources,” insists Gaëlle Husser, "and to carry them
fresh fish, so as not to dry it. Or we create separate custom-made compartments, along the chain by means of partnerships”. "It really makes sense,”
with or without ice, nebulization... Further east, we equip Russian customers.” says Mark Heuer of WWF.
trade fair “ C’est la première fois que nous exposons à Brême. Nous voulons développer nos
ventes sur le marché allemand, en particulier de filets découpés à Boulogne chez MJ
Marée, livrés en A pour B à Bremerhaven. La gamme de VSV s’est étendue, l’ambition est
de basculer des ventes de poissons entiers vers des produits filetés. VSV France approvi-
sionne l’Allemagne en produits frais, tandis que VSV Allemagne s’occupe du surgelé, qui
se développe énormément. L’Europe est le 2e marché de VSV après l’Asie. L’Allemagne est
un gros marché, nous y vendons sébaste, lieu noir, cabillaud, hareng, maquereau,
Anne Juncker, assistante commerciale export d’Areco, capelan, langoustines... Deutsche See est notre plus gros client allemand.
société basée à Grasse, près de Nice. This is our first time exhibiting in Bremen. We want to
Anne Juncker, export sales assistant for Areco, a com- develop our sales on the German market, in particu-
pany based in Grasse, near Nice. lar fillets cut in Boulogne at MJ Marée, delivered the
S.L.R.
des filiales en Australie, notre deu- biggest German customer.”
xième marché, et aux États-Unis.
En Europe, nous sommes leaders.
L’Allemagne est un marché cible.
La chaîne Globus, axée haut-de- Steve Spicer, directeur des ventes Europe
gamme, est notre plus gros client de la société canadienne Ocean Choice International.
sur le poisson, avec plus de 40 ins-
Steve Spicer, European Sales Manager
tallations, et nous entrons chez le
of Canadian company Ocean Choice International.
distributeur Edeka. Pour le SAV,
nous avons des techniciens alle-
mands. Nous participons à
ce salon, et à Euroshop à
“ Ce ne sont pas encore de gros marchés, mais nous essayons de développer
nos ventes en Allemagne et Belgique. D’où notre première participation au salon de
Brême. La plupart des acheteurs allemands y viennent. Notre société a récemment
Düsseldorf, car il faut montrer investi au Canada dans un nouveau grand chalutier, augmentant nos capacités de
S.L.R.
et expliquer cette technologie. production. Installés sur la côte est, nous pêchons du poisson plat, de
la limande à queue jaune, du flétan, du sébaste... La plupart de nos
Nebulization to protect fresh products has been
produits sont certifiés MSC. C’est nécessaire sur ce marché.
our core business since 1998, with 23 patents filed
on microdroplets since the technology was developed These are not large markets yet, but we are trying to develop
by our founder, Michel Gschwind. France is our main our sales in Germany and Belgium and this is why we
market, with more than 4,000 sales outlets equip- participated for the first time in the Bremen Fair. Most
ped, especially in supermarkets. Maintaining the right German buyers come here. Our company recently
level of humidity preserves the organoleptic qualities invested in a new large trawler in Canada, increa-
of fresh products, improves their shelf-life and limits sing our production capacity. From our base on the
losses. We have been expanding internationally since east coast, we catch flatfish, yellowtail flounder,
2004, with subsidiaries in Australia, our second largest halibut, rockfish... Most of our products are MSC
S.L.R.
market, and in the United States. In Europe, we are the certified which is a key asset in this market.”
market leader and Germany is a target market. The
top-of-the-range Globus chain is our largest customer
for fish with more than 40 counters and we are have
positive contacts with the Edeka retailer. For after-sales PROCHAINE ÉDITION : DU 13 AU 15 FÉVRIER 2022
service, we have German technicians. Taking part in
this trade fair, and in Euroshop in Düsseldorf allows us NEXT FAIR: 13TH TO 15TH OF FEBRUARY 2022
to show and explain this technology.”