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Le projet de loi de finances 2018 vient d’être adopté lors du Conseil

de gouvernement tenu le 17 octobre. Ce dernier représente la


première loi de finances adoptée par le gouvernement El Othmani.
Plusieurs réformes sont au rendez-vous.

Le lancement des lois de finances, par le ministère de l’Économie et des


Finances (MEF), se fera dorénavant avec une prévision pour les deux années
qui suivent son adoption. Cela se fera suite à une collaboration entre une
commission du MEF et du parlement afin d’étudier les différents indicateurs
nécessaires à l’établissement des lois organiques de finances. L’objectif étant
de mettre porter une attention particulière aux Services de l’État Gérés de
Manière Autonome (SEGMA) qui marchent le plus, notamment l’éducation,
l’économie, la santé, l’environnement, etc.

Le projet de loi de finances 2018 met le point sur la digitalisation de certaines


mesures administratives, l’encouragement de l’investissement, mais aussi de
nombreuses révisions financières. Le PLF 2018 sera présenté au plus tard le
20 octobre. En voici les grandes lignes :

Encourager les investissements

Le PLF 2018 vise à encourager les entreprises à investir à travers la transition


de l’impôt sur les sociétés (IS) du modèle proportionnel au progressif. Cela
veut dire que les taux appliqués ne seront plus uniques, peu importes les
revenus réalisés. L’adoption d’un taux progressif permettra de corriger les
inégalités fiscales, dans la mesure où le pourcentage appliqué augmente en
même temps que le revenu. Ainsi, selon le nouveau barème publié par
l’Economiste dans son édition du 17 octobre, les taux de l’IS progressif
appliqués seront de :

Revenu réalisé Taux de l’IS progressif appliqué

≤ 300.000
dirhams 10 %

> 300.000
20 %
dirhams
> 1.000.000
31 %
dirhams
 

Digitalisation des procédures fiscales 

Le PLF 2018 somme les acteurs économiques à utiliser des logiciels de


facturation afin de garder une traçabilité des transactions, notamment celles
relatives à l’IS et l’impôt sur le revenu (IR) professionnel, effectuées auprès
de la Direction Générale des Impôts (DGI).
De plus, il faudra présenter des copies digitales des documents comptables
pour les avoirs à l’étranger. L’adoption de cette mesure se fera de façon
progressive afin d’offrir plus de transparence fiscale.

Stimuler l'employabilité

De nouvelles mesures visant à stimuler l’employabilité sont proposées par le


PLF 2018 dans le cadre du programme Tahfiz. Les entreprises pourront ainsi
bénéficier d’une exemption de l’IR dans le cas où un recrutement est effectué
dans un délai de 2 ans. Le nombre de salariés bénéficiant de cette
exonération a été revu à la hausse, puisqu’il est passé de 5 à 10 employés. Il
est à noter que le délai d’application de ces mesures sera prolongé pour les
entreprises créées du 1erjanvier 2018 au 31 décembre 2022.

Des exemptions en masse

Plusieurs exonérations sont au programme du PLF 2018. Les exonérations de


l’IR pour les licenciements comprendront les indemnités de licenciements
résultants d’une décision injustifiée. Ces exemptions concerneront aussi les
cessions immobilières du foncier destiné à la Kafala.

Les exonérations s’étendront aussi aux droits d’enregistrement pour les


entreprises lors de l’établissement de leurs activités, dans le but d’encourager
l’investissement et la création d’emplois. Par ailleurs, les établissements
hôteliers seront eux aussi exonérés du droit d’enregistrement fixé à 5 % pour
l’acquisition du foncier destiné à la création d’unités hôtelières, à condition de
terminer les travaux dans un délai de 5 ans à partir de la date d’acquisition
du foncier, d’enregistrer l’hypothèque de premier rang au profit de l’État et
l’enregistrement du foncier et des constructions qui s’y trouvent à l’actif de
l’entreprise bénéficiaire pour une durée minimum de 10 ans, à partir de la
date d’exploitation.

Augmentation des droits de timbre du passeport

Le PLF 2018 prévoit des révisions au niveau des droits de timbre appliqués


fixés par le Code général des impôts. L’un des changements les plus
marquants de ce Projet se traduit par la hausse du prix du timbre du
passeport. Ce dernier passe de 300 à 500 dirhams. De plus, certains quotas
de timbres seront délaissés du fait que les recettes générées ne couvrent pas
les coûts de gestion qui y sont liées.

Investissement, lutte contre la fraude fiscale et adaptation continue aux


nouvelles technologies de l’information (NTIC), tels sont les grands axes
dans lesquels s’inscrivent les principales mesures fiscales proposées
dans le cadre du PLF 2018.
L’encouragement de l’investissement privé est une constante préoccupation des
pouvoirs publics. Le PLF 2018 en fait la « part du lion ». Ce projet qui sera bientôt
soumis au Parlement, contient une mesure importante qui répond parfaitement aux
attentes des représentants du monde du business. Il s’agit de l’institution d’un
barème progressif, en matière d’IS. C’est l’une des principales revendications de la
CGEM exprimées lors des dernières Assises fiscales tenues en 2013. Même le secteur
financier pourra bénéficier d’un «barème progressif spécifique». Le coût budgétaire
de cette nouvelle mesure fiscale, en termes de manque à gagner fiscal, s’approche
des 2 milliards de dirhams. Une belle carotte fiscale, dans un contexte de crise.
En matière de TVA, il est proposé d’instituer une « exonération permanente » de la
TVA, en faveur de l’achat ou l’importation du matériel industriel. Actuellement,
l’exonération est limitée à une période de 36 mois pour les entreprises nouvellement
créées. En réalité, s’agissant d’une TVA récupérable, il est surtout question d’éviter
des situations de cumul de crédits TVA et des demandes de remboursement à gérer.
Cette proposition, si elle est retenue, permettra aussi aux entreprises de disposer de
cash-flow. Certaines mesures encourageant l’investissement sont spécifiques à
certains secteurs. C’est le cas des entreprises de dessalement d’eau de mer pour
lesquelles le crédit TVA devra être remboursé. Un secteur qui a de l’avenir, compte
tenu du stress hydrique que le Maroc connait déjà. L’aquaculture aussi devra
bénéficier de l’exonération en matière de TVA.
En matière de Droit d’Enregistrement (DE), des mesures sont prévues
pour encourager la constitution et l’augmentation du capital social des
sociétés et des groupements d’intérêt économique. Les actes d’acquisition
de terrains nus destinés à la construction des établissements hôteliers
pourront bénéficier de l’exonération des DE, à condition de réaliser les
constructions dans un délai de 5 ans.
Une autre belle carotte fiscale, en matière d’IS et d’IR, est prévue en cas
de prise de participation dans le capital des jeunes entreprises innovantes
en nouvelles technologies. Voilà une nouvelle mesure dérogatoire,
pertinente et intelligente, ciblant une catégorie d’entreprises pouvant
contribuer à une véritable dynamique de développement, et différant
radicalement des avantages fiscaux habituellement accordés et perçus
comme des privilèges, et répondant à une logique de rente. C’est
notamment le cas du tourisme qui intègre fiscalement des activités
intégrées dans l’«animation touristique ».
Mais soyons optimistes et dirigeons d’abord notre regard vers la « moitié
pleine du verre ». Le PLF 2018 prévoit l’exonération des « Fédérations
sportives reconnues d’utilité publique », un domaine qui mérite vraiment
d’être boosté, sur tous les plans, pour offrir aux jeunes un environnement
où ils/elles pourront s’épanouir sainement.

Pour la protection de l’environnement, une autre « petite hirondelle


automnale » apparait dans le PLF 2018 : l’exonération des droits de timbre
proportionnels des véhicules non polluants. A côté de cette « petite
hirondelle fiscale », la Fondation Mohammed VI pour la Protection de
l’Environnement devra aussi bénéficier de l’exonération, en matière d’IS,
de TVA et de DE. L’enfance n’a pas été oubliée. La ligue Marocaine pour la
Protection de l’Enfance pourra bénéficier des mêmes exonérations.
Intimement liée à l’investissement, la promotion de l’emploi devra aussi
bénéficier d’un nouveau dispositif fiscalement favorable. Il est question
d’améliorer le dispositif existant et de le rendre plus souple, tout en
prorogeant la période prévue, au 31 décembre 2022, au lieu du 31
décembre 2019. La nouveauté réside dans la possibilité pour l’entreprise
de recruter des salariés dans un délai de 2 ans à compter de la date du
début d’exploitation au lieu de la date de création. L’exonération, en
matière d’IR/Salaires peut bénéficier à 10 salariés, au lieu de 5. Ainsi, cet
avantage concerne, a priori, en particulier les PME.

Une autre proposition favorable à l’investissement et beaucoup attendue


dans le monde des affaires : le rescrit. Ce principe, s’il est admis, pourra
amorcer une véritable « révolution culturelle » sur le plan fiscal. Il s’agit
d’un principe déjà bien intégré par de nombreux Etats dotés de systèmes
fiscaux modernes : l’institution d’une demande de consultation fiscale
préalable auprès de l’Administration fiscale afin de permettre aux
investisseurs d’avoir une meilleure visibilité sur le traitement fiscal qui
pourra être réservé à leurs projets d’investissement. Ce mécanisme, qui a
fait ses preuves sous d’autres horizons, permet aussi de contribuer à la
stabilisation des rapports entre les contribuables et le fisc et donc de gérer
de manière préventive les éventuels contentieux.

Deuxième axe, non moins important, la lutte contre la fraude fiscale


Là, certaines mesures proposées sont tout à fait nouvelles et originales. Le
fisc s’attaque en permanence et en priorité aux zones grises de
l’économie. Une bonne partie de l’informel n’est que la forêt qui cache des
activités importantes de fraude. Dorénavant, les notaires et les adoul
devront présenter des justificatifs permettant d’identifier fiscalement, en
matière de taxe d’habitation et de taxe professionnelle, les biens objet de
mutation ou de cession, sous peine de solidarité fiscale.
Pour limiter les paiements en espèces et inciter les contribuables à l’usage
généralisé des moyens de paiement traçables, le taux du timbre de
quittance applicable aux règlements en espèces, devra quadrupler, en
passant de 0,25% à 1%. De même, est prévue l’institution de l’obligation
de présenter un relevé annuel des ventes, ventilées par clients
professionnels. Une mine d’or d’informations qui pourra renforcer le
système de contrôle et de lutte contre la fraude fiscale. Voilà un dispositif
qui devra permettre au fisc de brasser intelligemment une grande quantité
d’informations et de traquer efficacement la vraie fraude.

Beaucoup plus encore, une autre mesure proposée vise à instaurer


l’obligation de mettre en place des logiciels de facturation connectés à
une centrale de facturation tenue par la DGI. Une arme anti-fraude
redoutable qui a déjà donné de bons résultats ailleurs, comme à
Singapour, et tout récemment en Tunisie (il ne s’agit donc pas uniquement
de pays comme la Suède).
Une autre zone grise bien connue est celle des coopératives ou amicales
d’habitation. Il s’agit en fait d’un habillage juridique cachant très souvent
des pratiques de fraude et d’évasion fiscales. Il est question, dans le PLF
de 2018, d’exclure cette catégorie de personnes morales de l’exonération
fiscale et de lui appliquer le régime fiscal de droit commun prévu en
matière d’IS et de TVA.

Mais la proposition, en matière de lutte contre la fraude fiscale, qui fera


certainement le plus de « bruit politique » est celle afférente à l’institution
d’un dispositif permettant la dénonciation de la fraude et des activités
informelles. Ce qu’on appelle dans d’autres pays ayant instauré ce
dispositif, les « donneurs d’alerte », appelés chez nous péjorativement
«indicateurs », voire « bergagas » ou encore «biyaâas ». Cette mesure
s’est révélée, au niveau international, d’une efficacité redoutable et
incontestable, déclenchant, en profondeur, l’émergence d’une nouvelle
perception citoyenne de l’impôt.
Par ailleurs, toujours dans l’axe anti-fraude, la mention de l’Identifiant
Commun de l’Entreprise (ICE), étant devenue fiscalement obligatoire,
cette obligation devra dorénavant être sanctionnée par une amende de
100 dirhams, au même titre que toute omission ou inexactitude relevée
dans les déclarations fiscales.

La fraude a de plus en plus une dimension internationale


Mais la fraude a aussi, de plus en plus, une dimension internationale. Et le
Maroc, comme d’autres pays, est appelé à se doter de nouveaux
mécanismes juridiques inscrits dans les conventions bilatérales et
multilatérales permettant l’échange automatique d’informations à des fins
fiscales.
Le troisième axe s’intègre parfaitement dans la dimension stratégique
actuelle de la DGI. Celle-ci, au cours des deux dernières années, a pu faire
de grands pas dans la mise en place d’un système d’information
performant, rattrapant ainsi un grand retard.
La première mesure vise l’extension de la dématérialisation du mode de
déclaration et de paiement, à des catégories importantes de contribuables
jouant le rôle d’intermédiaires du fisc. Il s’agit des adoul qui, à l’instar des
notaires, devront dorénavant accomplir la formalité de l’enregistrement et
s’acquitter de l’impôt y afférent par voie électronique.

Le fisc s’adapte constamment aux NTIC


En effet, un dispositif nouveau, proposé dans le PLF 2018, devra permettre
l’extension du champ d’application du Timbre aux « annonces publicitaires
sur écran ». De manière générale, le souci du fisc est de s’adapter aux
NTIC et d’appréhender de nombreux actes relevant actuellement du
commerce électronique et échappant à l’impôt. Ainsi la mise en place du «
Timbre électronique » permettra de réhabiliter et de «rhabiller» sous des
vêtements neufs un impôt datant de la préhistoire.

« Le fisc aime le nouveau sans pour autant abandonner l’ancien »


Le paiement des droits de timbre, à l’instar de la TSAV (Vignette
automobile), pourra dorénavant se faire par voie électronique. C’est
notamment le cas des droits de timbre pour les certificats des visites
techniques.

Dans la « chasse au temps mort », le fisc a pu identifier une zone à


risques, source de contentieux et de restes à recouvrer, concernant les «
entreprises endormies», appelées aussi « sociétés cadavres». Celles-ci,
lorsqu’elles se réveillent, se retrouvent face à des dettes fiscales qui
peuvent les pousser à replonger dans un sommeil plus profond, voire dans
le coma. Une « mesure sur mesure » a donc été proposée dans le PLF
2018, pour mettre en place un cadre fiscal approprié, régissant la
cessation temporaire d’activité des entreprises. Il s’agit là d’une «
suspension fiscale », le sommeil fiscal complète ainsi le sommeil juridique
et économique de l’entreprise, jusqu’à nouvel ordre. La « suspension
fiscale » pourra être accordée aux entreprises déposant une déclaration
de « cessation temporaire d’activité ». Les entreprises concernées
pourront ainsi bénéficier de l’exonération de la cotisation minimale avec
un allégement au niveau des obligations déclaratives pour la «période de
sommeil ».

Une autre mesure phare trouve son origine dans les recommandations du
Conseil Economique, Social et Environnemental, et s’inscrit parfaitement
dans la lettre et l’esprit de l’article 39 de la Constitution consacrant le
principe d’équité fiscale : l’instauration d’un régime de taxation des engins
de loisirs de luxe acquis pour usage personnel. Il est question de fiscaliser
les « biens de luxe », en appliquant un droit de timbre proportionnel sur la
première immatriculation au Maroc, des engins de loisir acquis à usage
personnel (navires de plaisance, yachts, aéronefs privés) et de les
soumettre au droit commun en matière de DE, en cas de mutation. Sauf
que cette mesure risque d’avoir une portée purement symbolique avec
une connotation politique populiste, car la plupart de ces biens sont
immobilisés à l’actif d’entreprises pour être amortis aux frais de la
collectivité, et sont donc considérés comptablement comme des « biens à
usage professionnel » et non comme « biens à usage personnel ».

Enfin, et c’est la « cerise sur le gâteau », une nouvelle mesure importante


prévoit pratiquement une quasi-amnistie en matière de recouvrement des
dettes fiscales antérieures au 1er janvier 2017. Cette mesure, incluse dans
le PLF 2018, prévoit l’annulation des pénalités, majorations de retard et
frais de recouvrement pour les impôts, droits et taxes mis en
recouvrement, en sus du principal, avant le 1er janvier 2017, et demeurés
impayés jusqu’au 31 décembre 2017, à condition que les contribuables
concernés s’acquittent spontanément du principal, avant le 31 décembre
2018. En l’absence de principal, la réduction est de 50% des pénalités,
majorations et frais de recouvrement. En fait, le gouvernement, à travers
le PLF 2018, désire se débarrasser d’un véritable « casse-tête » en
matière de recouvrement forcé, en apurant les restes à recouvrer et en
permettant aux contribuables de remettre le compteur à zéro, tout en
récoltant des recettes fiscales exceptionnelles

Des mesures pour booster


l’investissement et les exportations
Nombreuses sont les mesures fiscales de la loi de finances 2018 visant à
donner un coup de pouce à l’investissement et aux exportations, dont l’IS
progressif, l’annulation totale des pénalités, amendes, majorations…
La loi des finances pour l’année 2018 a apporté plusieurs nouveautés d’un point de
vue fiscal. A commencer par la principale, à savoir l’exonération des majorations,
amendes et autres pénalités liées aux arriérés impayés avant 2016, à condition que
les redevables acquittent spontanément le principal desdites créances avant le 1er
janvier 2019. Une grande mesure qui vise à renflouer les caisses de l’Etat et à
encourager les retardataires à payer leurs arriérés sans être découragés par les
pénalités et autres sanctions.
Concernant les dispositions spécifiques à l’IS (Impôt sur les sociétés), l’institution
d’un barème progressif (au lieu d’un barème proportionnel) avec 10% pour la tranche
des bénéfices nets de 300.000 dirhams, 20% de 300.001 à 1 million de dirhams et
31% pour les bénéfices excédant 1 million de dirhams. Cette mesure permettra
d’alléger la charge fiscale des opérateurs économiques et de dégager un gain
financier supplémentaire pour le financement de leurs investissements.
Dans cette volonté de booster les investissements, la loi de finances 2018 a institué
une prime de transport au profit des industries exportatrices. Ainsi, l’Etat prendra en
charge les frais d’acheminement de la marchandise depuis les sites de production
jusqu’aux ports en vue de maintenir la compétitivité des entreprises marocaines. Un
décret devra définir les modalités.
Exemptions fiscales
Mieux, l’Etat exonère les actes d’acquisition de terrains nus destinés à la
construction d’établissements hôteliers dans un délai de 5 ans. Ces avantages
fiscaux s’appliquent aussi pour les établissements d’animation touristique
(exonération de l’IR pendant les 5 premiers exercices et imposition au taux de 20%
au-delà). Dans la même lignée, et en matière d’IR (Impôt sur le revenu), les
entreprises sont exonérées des indemnités pour dommages et intérêts accordées en
cas de licenciement quelle que soit la procédure suivie (à l’amiable ou par voie
judicaire). Autre nouvelle mesure, l’amélioration des conditions d’exonération des
salariés nouvellement recrutés par certaines entreprises. Les exemptions fiscales
concernent aussi les cessions des parts d’actions sociales et de la prise de
participation dans le capital de jeunes entreprises innovatrices en nouvelles
technologies.
Avant la LF 2018, le CGI (code général des impôts) exonérait de l’IR le salaire
mensuel brut plafonné à 10.000 DH, pour une durée de 24 mois à compter de la date
de recrutement du salarié, versé par une entreprise créée durant cinq ans dans la
limite de 5 salariés. La LF 2018 a ainsi étendu la durée à huit ans au lieu de cinq et
le nombre maximum de salariés bénéficiaires à 10 au lieu de 5. De même, ces
entreprises bénéficient de la prise en charge par l’Etat, pour une durée de 24 mois,
de la cotisation due par l’employeur au profit de la Caisse nationale de sécurité
sociale et de la taxe de formation professionnelle.
Ce n’est pas tout, même si la liste des mesures est encore longue. En matière de
TVA, il y a lieu de retenir une mesure à caractère social. Ainsi, sont exonérés de la
TVA à l’importation les médicaments destinés au traitement de la maladie de la
méningite

Investissement, lutte contre la fraude fiscale et adaptation continue aux


nouvelles technologies de l’information (NTIC), tels sont les grands axes
dans lesquels s’inscrivent les principales mesures fiscales proposées
dans le cadre du PLF 2018.
L’encouragement de l’investissement privé est une constante préoccupation des
pouvoirs publics. Le PLF 2018 en fait la « part du lion ». Ce projet qui sera bientôt
soumis au Parlement, contient une mesure importante qui répond parfaitement aux
attentes des représentants du monde du business. Il s’agit de l’institution d’un
barème progressif, en matière d’IS. C’est l’une des principales revendications de la
CGEM exprimées lors des dernières Assises fiscales tenues en 2013. Même le secteur
financier pourra bénéficier d’un «barème progressif spécifique». Le coût budgétaire
de cette nouvelle mesure fiscale, en termes de manque à gagner fiscal, s’approche
des 2 milliards de dirhams. Une belle carotte fiscale, dans un contexte de crise.
En matière de TVA, il est proposé d’instituer une « exonération permanente » de la
TVA, en faveur de l’achat ou l’importation du matériel industriel. Actuellement,
l’exonération est limitée à une période de 36 mois pour les entreprises nouvellement
créées. En réalité, s’agissant d’une TVA récupérable, il est surtout question d’éviter
des situations de cumul de crédits TVA et des demandes de remboursement à gérer.
Cette proposition, si elle est retenue, permettra aussi aux entreprises de disposer de
cash-flow. Certaines mesures encourageant l’investissement sont spécifiques à
certains secteurs. C’est le cas des entreprises de dessalement d’eau de mer pour
lesquelles le crédit TVA devra être remboursé. Un secteur qui a de l’avenir, compte
tenu du stress hydrique que le Maroc connait déjà. L’aquaculture aussi devra
bénéficier de l’exonération en matière de TVA.
En matière de Droit d’Enregistrement (DE), des mesures sont prévues
pour encourager la constitution et l’augmentation du capital social des
sociétés et des groupements d’intérêt économique. Les actes d’acquisition
de terrains nus destinés à la construction des établissements hôteliers
pourront bénéficier de l’exonération des DE, à condition de réaliser les
constructions dans un délai de 5 ans.
Une autre belle carotte fiscale, en matière d’IS et d’IR, est prévue en cas
de prise de participation dans le capital des jeunes entreprises innovantes
en nouvelles technologies. Voilà une nouvelle mesure dérogatoire,
pertinente et intelligente, ciblant une catégorie d’entreprises pouvant
contribuer à une véritable dynamique de développement, et différant
radicalement des avantages fiscaux habituellement accordés et perçus
comme des privilèges, et répondant à une logique de rente. C’est
notamment le cas du tourisme qui intègre fiscalement des activités
intégrées dans l’«animation touristique ».
Mais soyons optimistes et dirigeons d’abord notre regard vers la « moitié
pleine du verre ». Le PLF 2018 prévoit l’exonération des « Fédérations
sportives reconnues d’utilité publique », un domaine qui mérite vraiment
d’être boosté, sur tous les plans, pour offrir aux jeunes un environnement
où ils/elles pourront s’épanouir sainement.

Pour la protection de l’environnement, une autre « petite hirondelle


automnale » apparait dans le PLF 2018 : l’exonération des droits de timbre
proportionnels des véhicules non polluants. A côté de cette « petite
hirondelle fiscale », la Fondation Mohammed VI pour la Protection de
l’Environnement devra aussi bénéficier de l’exonération, en matière d’IS,
de TVA et de DE. L’enfance n’a pas été oubliée. La ligue Marocaine pour la
Protection de l’Enfance pourra bénéficier des mêmes exonérations.
Intimement liée à l’investissement, la promotion de l’emploi devra aussi
bénéficier d’un nouveau dispositif fiscalement favorable. Il est question
d’améliorer le dispositif existant et de le rendre plus souple, tout en
prorogeant la période prévue, au 31 décembre 2022, au lieu du 31
décembre 2019. La nouveauté réside dans la possibilité pour l’entreprise
de recruter des salariés dans un délai de 2 ans à compter de la date du
début d’exploitation au lieu de la date de création. L’exonération, en
matière d’IR/Salaires peut bénéficier à 10 salariés, au lieu de 5. Ainsi, cet
avantage concerne, a priori, en particulier les PME.

Une autre proposition favorable à l’investissement et beaucoup attendue


dans le monde des affaires : le rescrit. Ce principe, s’il est admis, pourra
amorcer une véritable « révolution culturelle » sur le plan fiscal. Il s’agit
d’un principe déjà bien intégré par de nombreux Etats dotés de systèmes
fiscaux modernes : l’institution d’une demande de consultation fiscale
préalable auprès de l’Administration fiscale afin de permettre aux
investisseurs d’avoir une meilleure visibilité sur le traitement fiscal qui
pourra être réservé à leurs projets d’investissement. Ce mécanisme, qui a
fait ses preuves sous d’autres horizons, permet aussi de contribuer à la
stabilisation des rapports entre les contribuables et le fisc et donc de gérer
de manière préventive les éventuels contentieux.

Deuxième axe, non moins important, la lutte contre la fraude fiscale


Là, certaines mesures proposées sont tout à fait nouvelles et originales. Le
fisc s’attaque en permanence et en priorité aux zones grises de
l’économie. Une bonne partie de l’informel n’est que la forêt qui cache des
activités importantes de fraude. Dorénavant, les notaires et les adoul
devront présenter des justificatifs permettant d’identifier fiscalement, en
matière de taxe d’habitation et de taxe professionnelle, les biens objet de
mutation ou de cession, sous peine de solidarité fiscale.
Pour limiter les paiements en espèces et inciter les contribuables à l’usage
généralisé des moyens de paiement traçables, le taux du timbre de
quittance applicable aux règlements en espèces, devra quadrupler, en
passant de 0,25% à 1%. De même, est prévue l’institution de l’obligation
de présenter un relevé annuel des ventes, ventilées par clients
professionnels. Une mine d’or d’informations qui pourra renforcer le
système de contrôle et de lutte contre la fraude fiscale. Voilà un dispositif
qui devra permettre au fisc de brasser intelligemment une grande quantité
d’informations et de traquer efficacement la vraie fraude.

Beaucoup plus encore, une autre mesure proposée vise à instaurer


l’obligation de mettre en place des logiciels de facturation connectés à
une centrale de facturation tenue par la DGI. Une arme anti-fraude
redoutable qui a déjà donné de bons résultats ailleurs, comme à
Singapour, et tout récemment en Tunisie (il ne s’agit donc pas uniquement
de pays comme la Suède).
Une autre zone grise bien connue est celle des coopératives ou amicales
d’habitation. Il s’agit en fait d’un habillage juridique cachant très souvent
des pratiques de fraude et d’évasion fiscales. Il est question, dans le PLF
de 2018, d’exclure cette catégorie de personnes morales de l’exonération
fiscale et de lui appliquer le régime fiscal de droit commun prévu en
matière d’IS et de TVA.

Mais la proposition, en matière de lutte contre la fraude fiscale, qui fera


certainement le plus de « bruit politique » est celle afférente à l’institution
d’un dispositif permettant la dénonciation de la fraude et des activités
informelles. Ce qu’on appelle dans d’autres pays ayant instauré ce
dispositif, les « donneurs d’alerte », appelés chez nous péjorativement
«indicateurs », voire « bergagas » ou encore «biyaâas ». Cette mesure
s’est révélée, au niveau international, d’une efficacité redoutable et
incontestable, déclenchant, en profondeur, l’émergence d’une nouvelle
perception citoyenne de l’impôt.
Par ailleurs, toujours dans l’axe anti-fraude, la mention de l’Identifiant
Commun de l’Entreprise (ICE), étant devenue fiscalement obligatoire,
cette obligation devra dorénavant être sanctionnée par une amende de
100 dirhams, au même titre que toute omission ou inexactitude relevée
dans les déclarations fiscales.

La fraude a de plus en plus une dimension internationale


Mais la fraude a aussi, de plus en plus, une dimension internationale. Et le
Maroc, comme d’autres pays, est appelé à se doter de nouveaux
mécanismes juridiques inscrits dans les conventions bilatérales et
multilatérales permettant l’échange automatique d’informations à des fins
fiscales.
Le troisième axe s’intègre parfaitement dans la dimension stratégique
actuelle de la DGI. Celle-ci, au cours des deux dernières années, a pu faire
de grands pas dans la mise en place d’un système d’information
performant, rattrapant ainsi un grand retard.
La première mesure vise l’extension de la dématérialisation du mode de
déclaration et de paiement, à des catégories importantes de contribuables
jouant le rôle d’intermédiaires du fisc. Il s’agit des adoul qui, à l’instar des
notaires, devront dorénavant accomplir la formalité de l’enregistrement et
s’acquitter de l’impôt y afférent par voie électronique.

Le fisc s’adapte constamment aux NTIC


En effet, un dispositif nouveau, proposé dans le PLF 2018, devra permettre
l’extension du champ d’application du Timbre aux « annonces publicitaires
sur écran ». De manière générale, le souci du fisc est de s’adapter aux
NTIC et d’appréhender de nombreux actes relevant actuellement du
commerce électronique et échappant à l’impôt. Ainsi la mise en place du «
Timbre électronique » permettra de réhabiliter et de «rhabiller» sous des
vêtements neufs un impôt datant de la préhistoire.
« Le fisc aime le nouveau sans pour autant abandonner l’ancien »
Le paiement des droits de timbre, à l’instar de la TSAV (Vignette
automobile), pourra dorénavant se faire par voie électronique. C’est
notamment le cas des droits de timbre pour les certificats des visites
techniques.

Dans la « chasse au temps mort », le fisc a pu identifier une zone à


risques, source de contentieux et de restes à recouvrer, concernant les «
entreprises endormies», appelées aussi « sociétés cadavres». Celles-ci,
lorsqu’elles se réveillent, se retrouvent face à des dettes fiscales qui
peuvent les pousser à replonger dans un sommeil plus profond, voire dans
le coma. Une « mesure sur mesure » a donc été proposée dans le PLF
2018, pour mettre en place un cadre fiscal approprié, régissant la
cessation temporaire d’activité des entreprises. Il s’agit là d’une «
suspension fiscale », le sommeil fiscal complète ainsi le sommeil juridique
et économique de l’entreprise, jusqu’à nouvel ordre. La « suspension
fiscale » pourra être accordée aux entreprises déposant une déclaration
de « cessation temporaire d’activité ». Les entreprises concernées
pourront ainsi bénéficier de l’exonération de la cotisation minimale avec
un allégement au niveau des obligations déclaratives pour la «période de
sommeil ».

Une autre mesure phare trouve son origine dans les recommandations du
Conseil Economique, Social et Environnemental, et s’inscrit parfaitement
dans la lettre et l’esprit de l’article 39 de la Constitution consacrant le
principe d’équité fiscale : l’instauration d’un régime de taxation des engins
de loisirs de luxe acquis pour usage personnel. Il est question de fiscaliser
les « biens de luxe », en appliquant un droit de timbre proportionnel sur la
première immatriculation au Maroc, des engins de loisir acquis à usage
personnel (navires de plaisance, yachts, aéronefs privés) et de les
soumettre au droit commun en matière de DE, en cas de mutation. Sauf
que cette mesure risque d’avoir une portée purement symbolique avec
une connotation politique populiste, car la plupart de ces biens sont
immobilisés à l’actif d’entreprises pour être amortis aux frais de la
collectivité, et sont donc considérés comptablement comme des « biens à
usage professionnel » et non comme « biens à usage personnel ».
Enfin, et c’est la « cerise sur le gâteau », une nouvelle mesure importante
prévoit pratiquement une quasi-amnistie en matière de recouvrement des
dettes fiscales antérieures au 1er janvier 2017. Cette mesure, incluse dans
le PLF 2018, prévoit l’annulation des pénalités, majorations de retard et
frais de recouvrement pour les impôts, droits et taxes mis en
recouvrement, en sus du principal, avant le 1er janvier 2017, et demeurés
impayés jusqu’au 31 décembre 2017, à condition que les contribuables
concernés s’acquittent spontanément du principal, avant le 31 décembre
2018. En l’absence de principal, la réduction est de 50% des pénalités,
majorations et frais de recouvrement. En fait, le gouvernement, à travers
le PLF 2018, désire se débarrasser d’un véritable « casse-tête » en
matière de recouvrement forcé, en apurant les restes à recouvrer et en
permettant aux contribuables de remettre le compteur à zéro, tout en
récoltant des recettes fiscales exceptionnelles.

 
 Quatre axes principaux :
* l’appui aux services sociaux, 
* le développement de l’industrialisation, 
* la mise en œuvre de la régionalisation, 
* la réforme de l’administration. 
Prometteur pour les uns, drastique pour d’autres, le projet de loi de finances 2018 (PLF 2018) prévoit une
croissance de 3,2 %, avec un déficit budgétaire de 3% et une recette de 236,8 Milliards de dirhams, soit
une hausse de 10 milliards en comparaison avec l’année 2017, tandis que les dépenses courantes
atteindront 215,83 MMDH.
Le gouvernement s’inscrit dans une logique de l’Etat faisant véhiculer l’image d’un fort investisseur et
exigeant de ses citoyens des efforts de contribution au budget de l’Etat qui se veut protecteur et garant
du développement économique et social du pays.

Cependant, les citoyens marocains, ou du moins la grande majorité, s’intéresse peu ou nullement au
texte de loi de finances dont elle ne maitrise pas les mécanismes ni le contrôle. Les préoccupations du
citoyen ordinaire sont plus simples et banales car elles se résument à améliorer son pouvoir d’achat,
vivre en sécurité dans son quartier, sa ville ou sa région, bénéficier d’une sécurité sociale optimale, d’une
éducation décente pour ses enfants, d’une santé publique accueillante et solidaire, alléger son fardeau
fiscal par une réduction de ses contributions d’impôts pour qu’il puisse croire en une solidarité
citoyenne. 

Il y va aussi d’une certaine méfiance ou d’un ras-le-bol de la population envers certains politiques qui
gouvernent le pays ou des parlementaires et élus locaux qui ont donné preuve de carence ou
d’incapacité à gérer les affaires publiques, et donc les deniers du contribuable.
Cela est apparu dans les derniers discours du Roi Mohammed VI et dans des rapports de la Banque
Mondiale...

Adopté lors du conseil de gouvernement tenu le 17 octobre courant, le projet de loi de finances 2018 (PLF
2018) se décline en quatre axes principaux.

Le premier se rapporte à l’appui des secteurs sociaux à travers la promotion de l’enseignement, la santé
et l’emploi, la réduction des disparités spatiales, tout en accordant un intérêt particulier au monde rural.  
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, ce volet consacre une place de choix au secteur de
l'emploi avec la création de 19.000 postes d'emploi, outre 20.000 autres postes par contrats qui verront le
jour dans le secteur de l'Enseignement dont le budget alloué s'élèvera à 59,2 MMDH, en hausse de 5
MMDH par rapport à 2017. 
Pour ce qui de la Santé, son budget atteindra 14,79 MMDH, outre la mobilisation de plus de 4.000 postes
d'emploi paramédical.
S'agissant du programme de lutte contre les disparités territoriales destiné au milieu rural, les crédits de
paiement seront de l'ordre de 3,54 MMDH.
A noter, à ce propos, que, paradoxalement, le PLF 2018 entend éradiquer les disparités sociales dans le
cadre d’un programme aux grandes ambitions, mais avec un maigre budget (3.54 Milliards de Dirhams). 

Le deuxième volet se focalise sur l’industrialisation. Il prévoit d’encourager l’investissement privé et de


soutenir les petites et moyennes entreprises (PME).

Le montant global des investissements publics en 2018, atteindra 195 MMDH, en hausse de 5 MMDH par
rapport à 2017. Les fonds seront injectés dans les projets publics en cours et à venir, essentiellement
dans les secteurs sociaux, ce qui devrait permettre de booster l’emploi, de relever la cadence du travail,
de tirer profit des opportunités d'investissement et de répondre aux aspirations et aux attentes du peuple
marocain, estime-t-on.

Le troisième axe porte sur la poursuite de la mise en œuvre de la régionalisation avancée qui représente
le cadre institutionnel idoine pour la réalisation de l'équilibre, l'efficience, et la convergence dans
l’exécution des politiques publiques, particulièrement celles à caractère social, et celles visant les
grandes réformes dans les secteurs de l'Enseignement et de la Justice. 

L'accent sera mis sur l'importance de renforcer l'effort budgétaire en soutien à la régionalisation.

Le quatrième et dernier volet consiste en la réforme de l'administration pour qu'elle soit au service du
citoyen et de l’entreprise, l’amélioration de la gouvernance, l’application stricte du principe de la reddition
des comptes, et l’accélération de la mise en œuvre des réformes.

En matière de fiscalité, deux mesures contenues dans le PLF 2018, tentent de lever certains freins à
l’investissement : l’amnistie sur les impayés de majorations et pénalités de retard de paiement des droits
et taxes de douane d’avant le 1er janvier 2016. S’y ajoute l'abandon partiel des pénalités, majorations et
frais de recouvrement liés aux impôts, droits et taxes impayés (en plus du principal) et demeurés
impayés au 31 décembre 2017.

Pour bénéficier de cette exonération, il faudra s’acquitter spontanément d’au moins 50% du principal
avant le 1er janvier 2018 et le reste avant janvier 2020. 

Autre amnistie des majorations et pénalités douanières sur les impayés des majorations, amendes et
pénalités de retard relatives aux droits de douane antérieures au 1er janvier 2016. Seule condition :
s’acquitter du principal avant le 1er janvier 2019.

Par ailleurs, l’IS (impôt sur les sociétés) progressif ferait son entrée l’année prochaine. Une révision des
taux et des tranches est envisagée. Trois taux sont proposés comme suit : 10% pour le résultat fiscal
inférieur à 300.000 dh ; 20% entre 300.001 dh et 1 million de dh, et 31% au-delà de 1 million de dh.  

Concernant l’IR (impôt sur le revenu), le souscripteur d’une retraite complémentaire bénéficierait de la
déduction (10% du revenu global imposable ou 50% du salaire net) en cas de transfert des cotisations ou
primes d’une compagnie d’assurances vers une autre 

En matière d’emploi, trois mesures toucheront le programme Tahfiz. D’abord, l’entreprise pourra
bénéficier des avantages prévus en termes d’exonération de l’IR si le recrutement s’effectue dans un
délai de 2 ans à compter de la date du début de son exploitation et non de sa création. Ensuite, cette
exonération bénéficierait à 10 salariés contre 5 actuellement. Enfin, le délai d’application de ce dispositif
sera prorogé aux entreprises créées du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2022.

Pour ce qui est de l’exonération pour des donations « Kafala » les cessions d’immeubles à titre gratuit
effectuées dans le cadre de la Kafala seraient exonérées de l’impôt sur le revenu afférent au profit
foncier. 
En cas d’héritage, le prix d’acquisition de biens immeubles prendra en compte la valeur vénale, au jour
du décès du légataire.

Au sujet des terrains urbains non bâtis, l’IR est fixé au taux unique de 20%.au lieu des taux de 25 et 30%
actuellement.
Le PLF 2018 prévoit aussi des révisions au niveau des droits de timbre appliqués fixés par le Code
général des impôts, comme la hausse du prix du timbre du passeport qui passe de 300 à 500 dirhams.  

Encore un point essentiel, le PLF 2018 somme les acteurs économiques à utiliser des logiciels de
facturation afin de garder une traçabilité des transactions, notamment celles relatives à l’IS et l’IR, et à
présenter des copies digitales des documents comptables pour les avoirs à l’étranger. Le non-respect de
l’obligation sera passible d’une amende de 50.000 DH.

D’autres mesures concernent les dérivés laitiers comme le beurre dont les droits d’importation
suspendus depuis le 6 novembre 2007, seront rétablis compte tenu de la baisse des prix internationaux
des produits laitiers, mais avec seulement un droit minimum de 2,5% au lieu du taux gelé de 25%.
Des mesures de réaménagements fiscaux concerneront aussi le secteur aquacole ; le dessalement de
l’eau de mer ; les terrains destinés aux hôtels ; la Fondation Mohammed V pour la solidarité ; la vefa ; la
contribution libératoire pour les résidents étrangers et les cessations temporaires, entre autres.. 

Enfin, les droits d’importation sur certains produits finis et semi-finis soumis actuellement aux taux de
17,5 et 25% seraient revus à la hausse. Ils passeront respectivement à 25 et 30%. Cette mesure va toucher
les produits provenant des pays qui ne sont pas liés par un ALE (accord de libre échange) avec le Maroc.
Le gouvernement la justifie par «la nécessité d’encourager la production locale, la réduction du déficit de
la balance commerciale ainsi que l’amélioration des recettes douanières

Et, cerise sur le gâteau, le taux de la TVA sur le carburant passera de 10% actuellement à 14% et de de
14% à 20% sur les contrats d’assurances. 
Evidemment, les augmentations n’affecteront pas seulement les propriétaires de voitures particulières,
mais auront des répercussions sur d’autres secteurs et services, dont les tarifs des transports des
personnes et des marchandises, comme l’augmentation des prix de produits de grande nécessité.
On devine aussi ce que cela pourrait avoir comme autres conséquences, notamment sur le panier de la
ménagère…

PLF 2018 : Boussaid insiste


sur le social
LE 27 OCTOBRE 2017

« Le Projet de loi de finance (PLF) 2018 est un projet volontariste à forte
vocation sociale qui accorde la priorité à la création de l’emploi et au
soutien et à l’encouragement de l’investissement privé ». C’est ce qu’a
déclaré, jeudi 26 octobre à Rabat, le ministre de l’Économie et des
Finances, Mohamed Boussaid, lors d’un point de presse consacré à la
présentation des grandes orientations de ce projet.

En effet, le PLF 2018 se repose sur quatre axes principaux, à savoir l’appui
des secteurs sociaux ( l’enseignement, la santé l’emploi et la réduction des
disparités spatiales, avec un intérêt particulier au monde rural). Vient
ensuite, le développement de l’industrialisation, l’incitation à
l’investissement privé et le soutien des Petites et Moyennes Entreprises
(PME). Le troisième axe concerne la consécration de la régionalisation
avancée. Quant au quatrième axe, il s’articule autour de la réforme de
l’administration, l’amélioration de la gouvernance et l’accélération du rythme
de la mise en œuvre des réformes.

Le taux de croissance atteindra 3,2% en 2018

S’agissant de la croissance, Boussaid a fait savoir que le projet prévoit un


taux de croissance de 3,2%. La dynamique des secteurs non agricoles
devrait atteindre 3,7%, contre 3,2% en 2017.

Le PLF 2018 devrait également permettre de continuer à contenir le taux


d’inflation à 1,5%, ce qui contribuera à la stabilité des prix et à la
préservation du pouvoir d’achat des citoyens, a-t-il ajouté, notant que cela
permettre aussi de maintenir l’équilibre budgétaire en réduisant le déficit à
3% en 2018.

Pour ce qui est des postes budgétaires qui seront créés par le ministère par
secteur :

–Intérieur: 8.000 postes, en quasi-stagnation par rapport à 2017.


–Santé: 4.000 postes, contre seulement 1.500 en 2017.
–Défense nationale: 4.000 postes, au même niveau que l’année en cours.
–Enseignement : 20.000 postes, contre 35.000 en 2017
8 MMDH pour la création de 100.000 postes budgétaires

Grosso modo, le ministère anticipe la création d’environ 100.000 postes


budgétaires au titre de l’année 2017 et 2018, pour un coût global de 8
MMDH. Plus de 2 MMDH de plus sont attribués aux dépenses du personnel
dans le PLF 2018. Elles passent donc de 106,7 MMDH en 2017 à près de
108,8 MMDH. Ces dépenses représentent plus de 55% des dépenses de
fonctionnement.
Par ailleurs, une enveloppe d’environ 130 MMDH sera accordée aux
secteurs sociaux, soit 50% du budget général du projet qui vise à répondre
aux besoins et aux aspirations des citoyens, notamment en ce qui concerne
les services sociaux, et à renforcer la confiance dans l’économie nationale,
a-t-il dit.

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