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BILLONG BI NGAWE
Inspecteur Principal des Impôt
Chef de Cellule de la Répression des Infractions Fiscale à la
Direction Générale des Impôts
Introduction Générale
Le contentieux fiscal peut se définir comme l’ensemble des voies de droit au moyens des
quelles sont réglés les litiges nés de l’application de la loi fiscal aux contribuables. Il
s’agit d’apprécier la dette fiscale du contribuable non par rapport à sa situation
personnelle mais au regard de la loi fiscale tant en ce qui concerne son contenu que les
modalités qui ont concourues à sa détermination.
Le contentieux fiscal est encadré par un certain nombre de principes qui visent la
sécurisation tant de la procédure que les intérêts des protagonistes. Par ailleurs sont
organisation par le législateur camerounais est assez perméable pour l’introduction des
requêtes.
Les uns sont liés à la nature de l’acte et à son auteur (I), les autres à la personne
du contribuable et aux moyens soulevés (II) et en fin aux délais (III).
La réclamation doit être fondée sur les éléments de fait ou de droit qui entachent
l’imposition ou la procédure d’imposition d’irrégularité. Il peut s’agir de la mauvaise
application ou d’interprétation de la loi, d’erreur dans le calcul des impositions ou dans
l’appréciation de la base d’imposition ou tout simplement des vices de procédure.
Le respect des délais est une question d’ordre public, c'est-à-dire qu’il s’impose à tous et
nul ne peut en déroger. Ainsi, toute dérogation ou prorogation ne peut être que celle
prévue par la loi.
Le respect des délais étant Erga omnes, sa violation peut être soulevée d’office par le
juge à toute étape de la procédure sans violation de la règle de l’Ultra petita.
Comme tout acte administratif, la contestation en matière fiscale donne lieu à une
procédure administrative (I) préalable à la saisine du juge (II).
A- Le recours hiérarchique
Il s’agit d’un acte de la procédure juridictionnelle prescrite par les dispositions de l’article
17 de la Loi N° 2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement
des tribunaux administratifs qui dispose que le recours contentieux devant la cours
suprême statuant en matière administrative n’est recevable qu’après rejet d’un recours
gracieux préalable. En claire, la recevabilité du recours contentieux est conditionnée par
la production par tout justiciable potentiel d’un recours gracieux préalable.
Ici, le principe du double degré de juridiction est fondamental pour la sécurisation des
intérêts du contribuable.
Elles ont pour rôle de se prononcer en vue de corriger ou de confirmer les décisions
rendues par les tribunaux administratifs. Ainsi en cas de non satisfaction auprès d’un
tribunal administratif, le contribuable doit introduire son recours en appel auprès de la
chambre Administrative de la Cours Suprême et la contestation peut aller jusqu’à
l’Assemblée Plénière qui statut comme juge de dernier ressort.