CHAPITRE III : L’inégalité dans la société

Les différences sociales, inhérentes à la vie en société, peuvent tout à fait conduire à des
traitements différents entre personnes ou groupes sociaux. Lorsque ces traitements différents
avantagent un groupe social ou une personne par rapport à une autre, ils constituent une
hiérarchie sociale, et on parlera d’inégalités sociales.

3.1. Les inégalités culturelles

C’est le fait d’une socialisation de l’individu par sa famille, la reproduction des classes.
Les enfants issues d’une famille riche ont plus des chances d’accéder à une bonne éducation
donc bénéficient plus de chance à réussir dans la vie alors que ceux qui sont issues d’une
famille pauvre ont tendance à ne pas jouir de cette même chance. La réduction du degré
d’inégalités culturelles entre un enfant d’ouvrier et un enfant de bourgeois s obtient grâce à
plusieurs moyens. D’abord, la réussite scolaire, faire des études longues et élitistes
parallèlement à la volonté de l’enfant et de sa famille d’acquérir les bonnes manières, les
réflexes, les attitudes qui mettent le fils ou la fille sur le chemin de l’intégration parmi les
dirigeants ; accéder à un poste de commandement. Puis l’assimilation à un membre de la
classe dirigeante ; penser à réagir un supérieur hiérarchique à partir d’un poste de
commandement (entreprise, administration) ou d’influence (cercles du pouvoir). Ce qui est
encore loin d’être appliqué dans notre pays Madagascar.

3.2. L’inégalités femmes/hommes

Toutes les cultures ont soit minoré les droits des femmes par rapport à ceux des hommes,
soit traités différemment les femmes par une éducation spécifique. L’avènement de chaque
religion monothéiste, judaïsme, christianisme et islam fut une occasion historique de codifier
le statut de la femme dans une société de croyants. Mais ce sont surtout les temps modernes
qui ont d’abord aggravé les conditions de la femme hors du foyer , le travail dans les usines et
dans le foyer ; les tâches domestiques anciennes et nouvelles avant que la réaction organisée
de certaines féministes ne déclenchât le processus de leur libération : droit de vote, accès à
l’éducation, promotion professionnelle, liberté sexuelle, droit de succession et de partage,
droits entre époux, accès aux responsabilités politiques(postes électifs), égalités des
traitements et salaires à diplôme égal et expérience égale avec les hommes.
 3.3. Inégalités économiques et sociales

Ce sont des différences sociales : taux de mortalité infantile, espérance de vie à 35 ans, taux
de scolarité dans le secondaire ou supérieur, etc. Beaucoup d’inégalités sociales sont générées
et entretenues par les inégalités économiques. Il s’agit des différences entre les hommes
compte tenu de leurs fonctions et responsabilités dans la société comme menuisier,
professeur, étudiant, médecin, etc. Rawls accepte ces différences à condition de bien repartir
convenablement les biens premiers entre les divers membres de la société, il est nécessaire
que ces inégalités soient profitables pour tous et surtout aux plus désavantagés. A ce propos,
Rawls a dit  : «  Puisque le bien être de chacun dépend d’un système de coopération sans
lequel nul ne saurait avoir une existence satisfaisante, la répartition des avantages doit être
telle qu’elle puisse entrainer la coopération volontaire de chaque participant, y compris des
moins favorisés(…) Les inégalités économiques et sociales doivent être telles qu’elles
1
soient  ». Cependant, l’évolution de la technologie à notre époque actuelle ne fait qu’à
amplifier l’inégalité économique dans notre société. D’après une étude menée par « Daron
Acemoglu et Pascual Restrepo (Boston university) »2, lorsque l’on introduit un robot à un
certain poste dans une industrie, il conduit à la destruction de 6 postes dans la zone
géographique qui l’entoure. Dans les grandes lignes, la science économique nous apprend
que le progrès technique profite à certaines catégories de travailleurs et nuit à d’autres. On
considère le plus souvent que le progrès technique peut nuire aux travailleurs peu qualifiés, en
remplaçant par exemple les poinçonneurs du métro par des tourniquets, des caissières par des
scanneurs ou encore des concierges par des digicodes. Il ne faut alors pas minimiser son rôle
dans l’augmentation des inégalités entre travailleurs. Cependant, une innovation peut profiter
aux travailleurs peu qualifiés et nuire à certaines catégories de travailleurs qualifiés.

3.4. L’ inégalités politiques, de pouvoir et de notoriété 

Certaines personnes n’ont pas le droit de vote, parce que ce sont des étrangers ou suite à
une condamnation…Et certaines personnes qui détiennent une autorité (force publique, juges,
chefs d’entreprises, certains journalistes par leur influence sur l’opinion) abusent de leur
pouvoir ou de leur statut professionnel. On constate aussi qu’il y a des gens bien plus connues
que d’autres qui bénéficient de privilèges pas comme les autres individus. Ils sont mieux
traités et souvent mieux respectés dans la société.

1
John Rawls, Théorie de la justice, Points Essai, éd Seuil, 1987, p 283.
2
Chercheurs américains dans l’université de Boston qui étudient l’ impact de l’ utilisation des robots dans une
industrie pour le travail.
 3.5. L’inégalités salariales 

La principale source d’inégalités des revenus est l’instabilité et l’insécurité de l’emploi. Si,
pour une large partie de la population en âge de travailler, l’emploi est à temps plein et stable,
une autre partie(les jeunes, les moins qualifiés) cumule instabilité de l’emploi (temps partiel)
et faible taux de rémunération, multipliant ainsi la corruption et le niveau des inégalités de
revenus. Par ailleurs, la perte d’un emploi occupé depuis de nombreuses années, et aussi
l’interruption contrainte d’une activité non salariée, constituent souvent des drames familiaux
parce que la perspective de retrouver un emploi s’amenuise plus on approche de l’âge de
retraite.

Les écarts de rémunérations (voir le tableau ci-dessous) exprimés en pourcentage entre les
patrons et les employés sont, pour le moins, indécents dans beaucoup de pays(le figaro
économique du 25/11/2013) et n’ont fait que progresser depuis :
sss

Source : http://www.figaro.fr