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9 UNE VIE

À RACONTER
OBJECTIF DE LA TÂCHE
Écrire le récit de vie d’une personne de notre entourage ou d’un personnage célèbre.

Pour cela, au cours de l’unité nous allons aborder :


• un article de presse,
• une carte heuristique,
• un récit de vie,
• une biographie.
Nous apprendrons à :
• raconter des événements passés,
• comprendre une interview complexe.
Nous utiliserons :
• le passé simple,
• le plus-que-parfait,
• des outils pouréviter les répétitions.

Comme vous l’avez fait faire dans les unités précédentes et, avant de laisser les élèves se lancer dans le travail
de la partie ANCRAGE, vous allez leur demander de lire l’encadré annonçant la tâche ciblée et de se rendre à la
double page où celle-ci est préparée.
Ils verront que cette unité va les mener à écrire le récit de vie d’une personne de leur entourage ou d’un person-
nage célèbre. Ce travail va leur demander de savoir préparer et conduire une interview dans la phase de réalisa-
tion pour ensuite rédiger un récit à partir des informations recueillies.

qu’elle remonte à plusieurs années. Tout comme la photo


Ancrage de cette femme assise sur une chaise en osier. Les vête-
ments qu’elle porte et sa coupe à la garçonne nous per-
mettent d’affirmer qu’il s’agit certainement d’une photo
1. RÉCIT DE VIE prise dans les années 20. On ne sait pas si c’est la même
femme quelques années plus tard. Peut-être. Aux élèves
■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES d’émettre des hypothèses. Comme ils vont devoir le faire
Reproduction autorisée © Les auteurs et Difusión, Centre de Recherche et de Publications de Langues, S.L.

Demandez à vos élèves s’ils se souviennent d’une lecture avec la photo des enfants, trois fillettes qui rient et ont
ou d’un film qui raconte la vie de quelqu’un. Si c’est le cas, l’air de bien s’amuser, et celle, en couleur, de la jeune
ce sera certainement d’un personnage célèbre (homme/ fille sur un quai de gare, valise à la main, sur le point de
femme politique, acteur/actrice, écrivain…). Pourquoi se monter dans le train. La façon de s’habiller, son style ou
sont-ils intéressés à la vie de cette personne ? Qu’en ont- encore la valise à roulettes la situent de nos jours.
ils retenu ? Cette discussion doit servir de déclencheur • Les lettres sont toutes manuscrites, d’une belle écriture
avant de passer à la première partie de l’activité. inclinée et régulière. On n’arrive pas à lire ce qui est écrit.
Cette unité favorise, à travers la lecture, la découverte • Les objets : ce sont de vieilles clés, certainement d’un
non seulement des personnes mais des lieux et des his- vieux meuble ; une plume, peut-être celle avec laquelle
toires qui les façonnent. les lettres ont été écrites et finalement des anneaux diffi-
cilement identifiables.
■■OBJECTIF • Les mots : ce sont des mots en réseau, qui apparaissent
Cerner le sens de « récit de vie ». reliés entre eux par des traits. Ils rappellent des stations
Mieux définir les contenus de l’unité. de métro sur le plan d’une ville mais ces mots sont comme
des étapes posées sur la vie des personnages des photos.
■■DÉMARCHE D’ailleurs ces mots ne sont pas innocents et évoquent des
A. Vos élèves voient que cette double page est un mon- moments de la vie et comment celle-ci se construit par
tage composé de photos, de lettres, d’objets et de mots : étape.
• les photos, sauf celle de la jeune fille à droite, sont Vos élèves pourront ainsi émettre des hypothèses sur le
en noir et blanc ou jaunies. Elles évoquent le passé. La lien entre tous ces éléments. Peu importe ces liens, mais
première photo est une jeune fille posant dans un cos- ils vont d’une part mieux saisir les objectifs de la tâche
tume, sans doute traditionnel. Sans la dater, on imagine finale et d’autre part mieux identifier les outils à mettre

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RACONTER

en place pour y arriver, notamment l’utilisation des temps


du passé ou des mots et expressions pour se situer dans
le temps.

B. Si la partie A. s’est déroulé sans problème, vos élèves


vont facilement proposer une définition. Il peut y en avoir
plusieurs, plus ou moins proches : formez des groupes et
que chacun propose sa définition en deux ou trois lignes
qui sera lue au reste de la classe.

CORRIGÉ
Proposition de définition : Un récit de vie part nor-
malement d’une conversation guidée par des ques-
tions qui permettent à une personne d’évoquer
des moments de sa vie (enfances, amours, service
militaire, voyages…)… Le travail d’écriture permet
à ces tranches de vie, souvent décomposées et peu
contextualisées, de constituer une histoire, un récit.

C. Ce travail peut faire l’objet d’une expression écrite à


la maison. Avant de faire parler les élèves sur les autres,
laissez-les le faire sur eux-mêmes. Selon votre classe, voire
vos élèves, demandez un travail plus ou moins élaboré,
mais qui pourrait partir d’une évocation similaire à celle
de la double page. Il ne s’agit pas en soi d’un récit de
vie mais il va contribuer à sensibiliser les apprenants à
la construction d’un texte évoquant des moments de vie
passés.

LA PAROLE EST À VOUS !


Inutile de présenter les personnages, vos élèves les
connaissent bien et peuvent donc encore plus aisément
anticiper leurs réponses avant de les écouter.
La démarche reste la même que dans les unités précé-
dentes, à la différence qu’on demande cette fois-ci à nos
trois personnages de réagir à la question suivante.
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Question posée :
Avez-vous déjà pensé écrire un récit de vie ?

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liens consacrés à Stéphane Hessel, sa vie et son œuvre.


En contexte Laissez-les ensuite choisir le format que prendra cette
présentation (affiche pour la classe, enregistrement ra-
dio ou vidéo).
2. HESSEL, UNE VIE DE COMBAT
C. À présent qu’ils ont lu le texte et fait des recherches
■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES sur le personnage, ils peuvent imaginer des questions.
Avant même de faire lire ce billet, demandez à vos élèves Ce travail doit aussi les préparer à la phase de prépara-
d’imaginer qui peut être ce monsieur qui apparaît sur la tion de la tâche (l’entretien).
photo, micro en main. Vous pourrez éventuellement leur
donner le titre du billet (Une vie de combat) pour les ai-
der.
3. RÉCIT DE VIE, LIEU DE MÉMOIRE
■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES
Demandez à vos élèves comment ils comprennent le titre
■■OBJECTIF de cette activité. Il est important aussi qu’ils perçoivent
- Lecture d’un billet sur un personnage célèbre. que parler de récit de vie, ce n’est pas écrire la biographie
- Découverte d’un personnage : Stéphane Hessel. de personnages célèbres – même s’ils pourront ensuite
- Le passé simple (v. activité 5 FORMES ET RESSOURCES + orienter la tâche dans ce sens – mais justement donner
l’encadré de grammaire). aussi et surtout la parole à celles et ceux qui construisent
- Préparation à l’entretien. l’Histoire au quotidien par cet assemblage d’histoires
mises bout à bout.
■■DÉMARCHE
A. ■■OBJECTIF
- Connaître l’immigration à travers son histoire.
- Comprendre un entretien et en retenir les points essen-
CORRIGÉ tiels.
• « Les piliers des idéaux d’égalité et de justice » : - Savoir prendre des notes.
ce sont ici les principes fondamentaux d’une société - Faire un résumé / une synthèse.
parfaite qui reposerait sur l’égalité et la justice entre
les hommes. ■■DÉMARCHE
• « La justice universelle » : il s’agit d’une justice va- A. AVANT L’ÉCOUTE
lable pour tout le monde, sans discrimination pour 1. Cette affiche est inspirée de celle diffusée par le musée
quel que motif que ce soit. de l’Histoire de l’immigration (Palais de la Porte Dorée).
• « les moments sombres de l’Histoire » : il s’agit Les deux photos et le texte qui les accompagne évoquent
ici d’une référence à la Deuxième guerre mondiale l’idée de la construction de la France d’aujourd’hui : qui
(1939-1945) et plus particulièrement à la période de n’est autre que la somme de plusieurs histoires d’hommes
grande répression nazie contre les Juifs, les Tziganes et de femmes aux parcours très différents les uns des
et autres minorités européennes victimes de la poli- autres mais qui ne constitue qu’une seule et même his-
tique d’extermination menée par Hitler. toire.
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• « Une lueur d’espoir » : dans ce passage, il s’agit Demandez à vos élèves de partir à la découverte de ce
d’une référence au discours de Stéphane Hessel, musée et, si vous en avez le temps, organisez une visite
qu’il a repris dans son ouvrage Indignez-vous ! et virtuelle avec eux puis, individuellement ou en groupes,
qui a connu une diffusion mondiale importante demandez-leur ce qu’ils ont retenu, ce qui les a peut-être
alors que les sociétés modernes se trouvaient au frappé ou plus particulièrement intéressé.
plus profond de la crise économique et sociale. Son 2. Ces mots ou expressions se trouvent dans l’interview
discours est apparu alors comme une lumière au de Djamila (3.B). Vous pouvez demander à vos élèves de
bout du tunnel et a encouragé la société à se res- préparer ce travail à la maison car cette recherche les
saisir et à « résister ». L’un de ces symboles de résis- aidera à mieux comprendre l’interview. Bien qu’habitués
tance a sans aucun doute été en Europe l’occupation déjà à chercher des définitions, ils ne doivent pas oublier
pendant plusieurs semaines de la Puerta del Sol à de penser au contexte et, même sans avoir entendu l’in-
Madrid (2011). terview de Djamila, ils devraient pouvoir le cerner à partir
• « L’icône d’une société » : Hessel, peu connu du de ce qui a été vu dans l’activité 3.A.1.
grand public, était devenu, quelques temps avant
sa mort, un véritable symbole de la lutte contre un
certain modèle de société où domine l’appât du gain
et les injustices sociales au-dessus de la solidarité
entre les êtres humains.

B. Demandez à vos apprenants de consulter la page du


site du manuel où ils pourront trouver de nombreux

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RACONTER

pour développer la question. Ce travail pourrait faire l’ob-


CORRIGÉ jet d’une rédaction de réflexion dans le cadre du DELF B2.
• Les parcours individuels sont pavés de difficultés.
Normalement, ce sont les routes que l’on pavait,
c’est-à-dire que l’on couvrait de gros blocs de pierres CORRIGÉ
appelés « pavés » mais ici, c’est bien entendu au sens Djamila est née au milieu des années 50 au Maroc
figuré qu’il faut comprendre que toute personne se mais, à 18 ans, elle a quitté sa famille sur un
retrouve dans la vie confrontée à des difficultés. « coup de tête » et est partie s’installer à Paris. Nous
Cette phrase rappelle aussi le proverbe « L’enfer est sommes au début des années 70.
pavé de bonnes intentions ». Dans la capitale française, elle suit une formation
• Des récits de galère. Ici, la galère renvoie bien évi- dans une école de stylisme pendant trois ans.
demment à l’idée de travail ou de situation pénible : Puis, en 1976, elle rentre au Maroc où elle trouve un
on parle familièrement d’ « être dans la galère ». Ici, travail dans une agence de presse. Pourtant, ce n’est
il s’agit donc de récits de vie où les personnes ont que trois ans après, en 1979, qu’elle obtient sa carte
traversé des difficultés particulièrement pénibles. de journaliste en couvrant un match Algérie-Maroc.
• Chercher un boulot : chercher un emploi. À partir de cette époque-là et jusqu’en 1987, elle vit
• Faire quelque chose sur un coup de tête : c’est entre le Maroc et la France, grâce à sa profession de
faire quelque chose sans trop y penser, sans qu’il y journaliste. Mais en 1987, elle décide de s’installer à
ait eu une grande réflexion derrière. Marseille. Elle n’arrête pas pour autant ses collabo-
• La smala : ce mot d’origine arabe a été dévié de son rations avec le journal marocain qui l’emploie.
sens original (réunion de tentes abritant la famille, Cependant, en 1992, elle cesse ses activités journa-
les équipages d’un chef arabe qui le suivent dans listiques. Commence alors une période de stages et
ses déplacements) pour désigner familièrement une de petits boulots.
famille nombreuse. Finalement, grâce à sa formation initiale et à une
• Avoir des tares : avoir des défauts. formation de photographe, elle monte un studio en
• Être basanée : avoir la peau brune, plutôt naturel- 2012 qui permet aux femmes du quartier du Panier
lement (# être bronzée). à Marseille de se faire photographier dans des vête-
• Puiser dans une culture : puiser, c’est-à-dire aller ments traditionnels.
chercher de l’eau dans un puits, prend ici le sens
d’aller chercher au plus profond de sa culture, de ses
racines.
• Préparer son trousseau : le trousseau désigne l’en-
4. RETISSER SA VIE
semble des vêtements ou du linge que traditionnel- ■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES
lement la jeune fille emporte avec elle quand elle - Aborder l’aspect thérapeutique du récit de vie.
se marie. Cette tradition a certes tendance à dispa- - Comprendre et synthétiser une information.
raître en France et dans nombreux autres pays, mais
elle est encore très présente dans de nombreuses ■■DÉMARCHE
cultures dans le monde entier. A. Avant la lecture
1. Demandez à vos élèves comment ils comprennent le
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titre de l’article. Peut-être buteront-ils sur le verbe « re-


B. PENDANT L’ÉCOUTE tisser ». Connaissent-ils « tisser » ? Pourquoi associer ce
Demandez à vos élèves de prendre des notes pen- verbe à la vie ? À priori, en quoi des récits de vie peuvent
dant l’entretien de Djamila mais avant, demandez-leur de avoir un effet thérapeutique ?
lire l’activité 3.C.1 pour qu’ils voient ce qu’on attend d’eux Laissez-les s’exprimer librement sur la question.
à partir des notes : être capables de retracer le parcours 2. Formez des groupes et demandez-leur d’imaginer le
de Djamila. chapeau de l’article à partir des étiquettes de mots pro-
posées. Évitez qu’ils lisent l’article soit en projetant les
C. APRÈS L’ÉCOUTE mots soit en les écrivant au tableau.
1. La difficulté de l’exercice n’est pas tant dans la compré-
hension en soi mais dans la reconstruction du parcours B. LE TEXTE À LA LOUPE
de Djamila qui peut paraître décousu et qu’ils vont devoir Rappelez aussi à vos élèves qu’il est important de prendre
essayer de reconstruire à partir des informations obte- des notes de leur lecture. Vous pouvez d’ores et déjà
nues. Il est normal d’avoir des doutes et même de trouver attirer leur attention sur l’activité 4.C.1 où ils en auront
des zones d’ombre : le récit de vie en contient et il faut besoin.
faire avec. 1. - Passé simple : Peu habituel dans la presse de nos jours,
2. Laissez vos élèves dire spontanément ce qu’ils deman- ce billet contient un passé simple. Demandez à vos élèves
deraient à Djamila ou laissez ce travail comme devoir à de le repérer : ils crurent parler de personnes distinctes.
préparer à la maison. Le cours suivant, ils diront ce à quoi - Plus-que-parfait : En lien avec l’encadré grammatical de
ils ont pensé. FORMES ET RESSOURCES, demandez-leur de repérer les
3. Ce dernier point complète la réflexion initiale. À pré- deux verbes au plus-que-parfait (la patiente avait confié
sent, les apprenants disposent de plus d’information, et qu’elle avait choisie).

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9 UNE VIE À
RACONTER

C. APRÈS LA LECTURE

CORRIGÉ
CORRIGÉ M. Gilles est un jeune retraité de 68 ans, trois fois
1. - Il court à son entretien : il file à son entretien. grand-père, qui est au service de cancérologie de
- Ces gens à la vie brisée : ces personnes morcel- l’hôpital de Chartres. Il était carrossier-mécanicien,
lées. titulaire du permis poids-lourd avant son départ
- L’idée qu’elle a à l’esprit : l’idée qui lui en retraite. Malgré la maladie, il n’a pas arrêté de
trotte dans la tête. travailler complètement et continue à bricoler dans
- M. Gilles ne veut rien entendre : M. Gilles fait la son mobile-home. Cela fait deux ans et demi qu’il
sourde oreille. vient toutes les deux semaines raconter à Valérie sa
- Les problèmes : les tracas. vie marquée par les absences et le travail pour que
- Dans le désordre : pêle-mêle. ses petits-enfants sachent à travers le « bouquin à
2. Proposition de corrigé papi » qui il est/était vraiment.
Sa devise : « Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde
d’où tu viens. » illustre à merveille l’esprit dans lequel Valéria est biographe mais avant, cette femme aux
elle travaille avec les personnes, et non les patients, cheveux noirs et longs et « au port altier » écrivait
qu’elle rencontre à l’hôpital de Chartres où elle tra- des drames. C’est à 37 ans que, lassée par le théâtre,
vaille. Celles-ci, en raison de leur âge mais surtout elle décide d’écrire pour les autres. À 39 ans, en
de la maladie, ne savent pas si elles s’en sortiront 2007, elle présente un projet d’aide aux personnes
et Valéria Milewski cherche à les faire revivre en les à travers les biographies thérapeutiques et elle est
faisant parler de leur passé mais aussi en allant plus engagée par l’hôpital de Chartres et l’association du
loin que le travail d’écoute puisqu’elle leur donne la service oncologique.
possibilité de coucher sur le papier le récit de leur Au moment de l’article (du billet), elle a déjà co-écrit
vie et ainsi de laisser une trace de leur parcours. 40 livres.
3. La patiente en question avait parlé au psycho-
logue des passages les plus sombres de son exis-
tence (elle « avait confié une part d’elle-même plus
sombre ») alors qu’à la biographe, elle avait confié
une vie peut-être idéalisée parce qu’elle avait voulu
« se réarranger avec elle-même ». Cahier d'activité
s : 12
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9 UNE VIE À
RACONTER

passé composé.
Formes et ressources Vous pourrez leur faire remarquer que s’ils avaient réa-
lisé l’entretien avec Stéphane Hessel, ils n’auraient pas
employé le passé simple en s’adressant à lui mais on peut
5. UNE VIE SINGULIÈRE facilement concevoir qu’au moment d’écrire le billet ils y
aient eu recours. Cette réflexion devra être présente au
■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES moment du choix des temps lors de la réalisation de la
- Passer du témoignage oral au récit. tâche.
- Passé simple et plus-que-parfait.

Remarque : il est clair que rien n’oblige à utiliser le passé Cahier d'activité
simple dans un récit mais ce temps reste très employé s : 5,
6, 9, 7, 8
dans les textes littéraires. Si vous considérez que vos
élèves n’ont pas besoin de connaître le passé simple en
production, sensibilisez-les au moins en réception à le
reconnaître et à le comprendre et donc à identifier les
principaux verbes, surtout dans leurs formes irrégulières.
6. SOUVENIRS, SOUVENIRS
■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES
■■DÉMARCHE Vos élèves ne sont peut-être pas habitués à raconter des
A. anecdotes et encore moins en français. Cependant, faites-
leur comprendre que c’est un excellent exercice pour tra-
CORRIGÉ vailler le bon usage des temps du récit, bien employer les
Pablo Morán Padilla naquit en 1949 en Argentine, indicateurs temporels ou encore éviter les répétitions, sans
à l’hôpital italien parce que c’était gratuit pour les oublier tout ce qui accompagne le discours – le langage pa-
familles pauvres. Ses parents étaient des immigrants ra-verbal – qui aide à mieux transmettre ce qu’on raconte.
espagnols qui étaient arrivés d’Espagne en 1915.
Dans son enfance, il avait été heureux/il eut une en- ■■OBJECTIF
fance heureuse même s’il était pauvre. Pendant les S’entrainer à raconter des anecdotes.
premières années du collège, ils vécurent dans un
quartier pauvre. Heureusement, il avait un groupe ■■DÉMARCHE
de bons amis. Avec ses frères, ils se souviennent de A.
ce temps-là avec mélancolie.
Ses parents moururent en 1992. Ils furent enterrés
dans le cimetière familial à Madrid. Sa sœur avait CORRIGÉ
alors décidé de rester vivre à Madrid/dans la capi- 1. Elles évoquent le jour où elles étaient allées
tale espagnole pour veiller sur eux. Ce sont mainte- acheter de la peinture bleue pour repeindre la
nant ses enfants qui envisagent de venir s’installer à chambre et qu’au moment de monter dans le bus,
Buenos Aires ! l’une d’elles était tombée et avait renversé toute la
Les parents de Pablo M-P avaient quitté/quittèrent peinture. Le chauffeur du bus était bien entendu
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l’Espagne au début du XXe siècle et ce sont ses ne- stupéfait et les passagers, eux, riaient aux éclats.
veux qui vont fermer la boucle en débarquant en Heureusement que personne n’avait été tâché sauf
Amérique latine un siècle plus tard. celle qui avait trébuché et qui avait été couverte de
peinture au point de ressembler au personnage de
la Schtroumpfette. Les passagers durent descendre
B. Si vous observez notre proposition de corrigé, vous du bus et elles durent se rendre au terminus pour
constaterez qu’il y a plusieurs réponses possibles. Selon nettoyer le véhicule.
vos élèves, choisissez de ne vous concentrer que sur les 2. Ils évoquent le jour où, enfants, ils étaient avec
verbes ou, au contraire, d’aller plus loin en cherchant à leur mère sur le boulevard et comme le petit frère
rendre plus littéraire des formes plus propres du témoi- voulait absolument des bonbons et que la mère ne
gnage (répétition, tournure de phrase). voulait pas en acheter, il prit sa casquette et se mit à
Par rapport au temps, les apprenants doivent comprendre mendier sous les yeux stupéfaits de leur mère pour
qu’on ne les change pas tous et qu’il faut, avant de le qui se fut la honte de sa vie.
faire, bien comprendre le texte : en effet, certains verbes 3. Ils évoquent la fois où ils étaient assis sur un banc
au présent doivent le rester ; d’autres changent et passent en train de manger une glace. Tout à coup un mon-
du passé composé au passé simple ou au plus-que-par- sieur vint pour s’asseoir à côté d’eux et juste à ce
fait. Le choix de l’un ou de l’autre peut dépendre aussi de moment-là la boule de glace tomba et l’homme s’as-
la perspective du narrateur. sit dessus. Les deux enfants ne dirent rien et déci-
dèrent de partir et de laisser le monsieur lire son
■■POUR ALLER PLUS LOIN journal sans savoir qu’il était assis sur une boule de
Reprenez le texte de l’activité 2 consacrée à Stéphane glace au chocolat.
Hessel et demandez à vos élèves de repérer dans un pre-
mier temps les passés simples puis de les transformer en
6/8
9 UNE VIE À
RACONTER

B. Vos élèves doivent partir du modèle des anecdotes


qu’ils viennent d’entendre. Faites-leur comprendre qu’il
ne sert à rien de tout écrire. Ils peuvent d’ailleurs déci- Cahier d'activité
der de ne rien écrire : ils doivent juste se mettre d’accord s : 1, 2
entre eux sur le fil conducteur de l’anecdote à raconter
pour chacune des situations proposées.
Laissez-leur aussi du temps pour s’entrainer à la raconter
sans oublier d’inclure des éléments non langagiers dans
leur discours (les mains, les bras, les yeux sont autant 8. PRÊT À L’EMPLOI
d’éléments qui aident à mieux transmettre le message). ■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES
Faites remarquer à vos élèves qu’un récit de vie est géné-
C. Cette phase est importante et vous devez leur per- ralement porteur de beaucoup d’affectivité. Les verbes de
mettre de « jouer » : à ce stade de l’apprentissage, vos sentiments permettent d’exprimer des émotions. Mais
élèves se connaissent suffisamment bien pour oser se lan- lesquelles exactement ? Et comment ?
cer en public. Vous pouvez mettre cet exercice en lien avec l’article de
l’activité 4.
■■POUR ALLER PLUS LOIN
Faites élire la meilleure anecdote, en faisant surtout expli-
quer les raisons de ce choix (structure ? originalité ? façon OBJECTIF
de raconter…). Revoir et enrichir des formules qui peuvent aider les ap-
prenants à mieux exprimer des émotions.
Révision des temps dans les subordonnées.
7. ÉVITEZ LES RÉPÉTITIONS !
■■REMARQUES PRÉLIMINAIRES
Rappelez à vos élèves que, dans l’unité 2, ils ont déjà tra- CORRIGÉ
vaillé les phénomènes de reprise et faites-leur se remé- 1-H/J 2-E/H/J 3-D
morer les différents moyens linguistiques permettant de 4-B/C/D/I 5-A/B/C/D/I 6-D/F/G
reprendre une information antérieure : répétition pure 7-N 8-L/M 9-B/I
et simple, mais aussi pronoms personnels, démonstra- 10-B/C/D/I 11-L
tifs, voire possessifs et indéfinis. Ajoutez, si nécessaire,
les substituts lexicaux : « la pomme combat efficacement
l’excès de mauvais cholestérol ; ce fruit… ». ■■POUR ALLER PLUS LOIN
Faites-leur déduire les différentes règles de construction :
■■OBJECTIF Verbe + que Subjonctif
- Travailler la synonymie, les pronoms démonstratifs, etc.
Verbe + de Infinitif
- Entraîner les apprenants à utiliser tous les types d’ana-
phores possibles pour éviter les répétitions. Verbe + Ø Nom/Pronom

Faites inventer, par chacun et pour chaque proposition


Reproduction autorisée © Les auteurs et Difusión, Centre de Recherche et de Publications de Langues, S.L.

CORRIGÉ principale, un complément, sous quelque forme que ce


1. Ce condiment 2. c’est soit, pertinent pour l’heure (Je suis touchée par la pa-
3. celle de 4. Ce fait / Ce phénomène tience de notre professeur…).
5. le sien 6. dessus
7. ce qui 8. elle

■■ POUR ALLER PLUS LOIN


Faites aussi classer les différents moyens de reprise ou
anaphores, en plaçant tous ceux qui auront été utilisés
dans les colonnes suivantes :

Pronoms Démons- Posses- Substi- Géné- Imagés


person- tratifs sifs tuts riques
nels
elle Ce qui Le sien Ce condi- Ce phé-
Celle de ment nomène

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9 UNE VIE À
RACONTER

B. Vous pouvez envisager que vos élèves préparent en


Tâche ciblée petits groupes ou individuellement cette partie du tra-
vail. Même s’ils travaillent individuellement, incitez-les
à mettre en commun les écrits et à échanger des idées,
des propositions d’amélioration dans le style, la présen-
Cette tâche peut être individuelle ou collective. tation…
Elle peut aussi comprendre des phases plus
collectives comme la préparation du question- C. Si vous avez beaucoup d’élèves, évitez les présenta-
naire et des phases plus individuelles comme tions une à une à qui peuvent être fastidieuses. Optez
l’interview et l’écriture du récit. Au sein même de la plutôt pour la création d’un recueil ou la mise en ligne sur
classe, vous pouvez décider d’adopter des dyna- le blog de la classe l’ensemble des écrits et que chacun les
miques différentes selon la motivation des appre- lisent à sa guise.
nants.
Une dimension complémentaire peut apparaître : la
traduction car le personnage interviewé ne le sera
peut-être pas en français et il faudra envisager de pré-
parer les apprenants à cet exercice qu’ils pratiquent
sans le savoir mais qui, dans le cadre du récit, peut
demander la mise en place de certaines techniques.

RÉCIT DE VIE
INTERVIEW

■■DÉMARCHE
A. Ce choix est libre mais incitez vos élèves à choisir une
personne de leur entourage, ce qui présente sans aucun
doute plus d’intérêt qu’un personnage pour lequel ils de-
vront inventer questions et réponses.

B. Cette phase est importante : une fois la personne choi-


sie, il n’est pas question de se présenter face à elle sans
avoir préparé des questions. Bien évidemment le fil de la
conversation en entrainera d’autres mais il faut au moins
avoir une base. La carte heuristique est un bon moyen
pour préparer le questionnaire car elle aide à relier les
idées et donc à penser à des transitions, des étapes de vie
importantes…
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Vous devrez à ce moment de la préparation les guider


et aussi les aider à sélectionner une étape de la vie de la
personne car leur objectif n’est pas d’écrire toute la vie de
la personne mais seulement un extrait.

N’oubliez pas de leur faire lire les stratégies : elles


contiennent quelques pistes complémentaires dont cer-
taines qu’il faudrait négocier en classe comme le support
par exemple. Selon les moyens et la motivation, vous
pouvez opter pour des supports variés comme un blog
mais, dans ce cas, n’oubliez pas d’obtenir les autorisations
des personnes interviewées.

LA RÉDACTION
Accédez aux activités web 2.0
■■DÉMARCHE sur l’espace virtuel FLE :
A. En plus des réponses aux questions, les apprenants ont espacevirtuel.emdl.fr
peut-être pris des photos pendant l’interview et ont peut-
être aussi obtenus des documents remis par la personne.
Ils doivent aussi faire des recherches sur les périodes ci-
tées dans l’interview afin de contextualiser leur récit.

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