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Conférence Internationale sur le développement


durable et la responsabilité sociale des entreprises
à Darmstadt
Les adhérents d’Eurhonet présentent leurs
premiers rapports RSE à l’échelle internationale

Le 23 Juin, à Darmstadt, près de 100 invités venus de France, Italie, Suède et Allemagne ont
assisté à des présentations d’experts internationaux de la RSE – Responsabilité Sociale des
Entreprises. Pour une entreprise, la RSE signifie ne pas uniquement se concentrer sur les
résultats financiers, mais prendre en compte sa responsabilité propre dans les domaines
sociaux, écologiques et économiques.

L’hôte de la conférence, Dieter Emig, Conseiller Communautaire à bauverein AG, a d’abord


accueilli le directeur des Services Sociaux de la ville de Darmstadt, Jochen Partsch. M.
Partsch a souligné que, précisément à un moment où la compétition pour les terrains est de
plus en plus forte, les critères « soft » sont stratégiques et décisifs. Ainsi, le positionnement
de l’économie locale – et de bauverein AG spécifiquement, en tant qu’entreprise locale de
logement – prend une importance toute particulière. M. Partsch a indiqué qu’il attendait de
cette conférence des propositions et contributions fortes sur le Développement Durable pour
les « villes du futur ».

Hans-Jürgen Braun, Directeur Général de bauverein AG, a présenté rapidement le travail du


réseau européen de logements sociaux – EURHONET – sur la RSE. Il a expliqué que
l’engagement de bauverein AG dans la RSE, et l’opportunité de présenter son propre rapport
RSE aujourd’hui ont été rendus possible suite à beaucoup de travail de préparation et de
discussions avec toutes les parties prenantes. De plus, il a affirmé qu’il était très important
non seulement pour bauverein AG, mais aussi pour tous les membres d’EURHONET
d’échanger des expériences et d’apprendre les uns des autres, au niveau local mais aussi
international. D’après M. Braun, la Responsabilité Sociale des Entreprises doit être comprise
avant tout comme une relation triangulaire fragile et difficile entre les succès économiques, la
qualité environnementale et le capital social.

Suite à cela, le Professeur Joachim Schwalbach a expliqué, dans une intervention


chaudement débattue, que l’idée même que les entreprises apportent de la valeur aux villes
permet aux organisations publiques de clarifier leur performance et d’établir une
comparaison, y compris avec les entreprises privées. En effet, lorsque seules les données
financières sont prises en compte, les entités publiques paraissent toujours en moins bonne
situation que les sociétés privées. Toutefois, la valeur d’une structure se base également sur
sa durabilité écologique et sociale. Ceci est particulièrement vrai pour l’industrie du
logement. D’après M. Schwalbach, avoir un endroit où vivre est un droit social basique et
est d’une importance vitale pour chaque individu. Dans ce secteur tout particulièrement, la
durabilité, la longévité et la responsabilité sociale d’une entreprise sont essentielles. Le

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professeur Schwalbach a présenté des arguments tout à fait valides contre l'hypothèse selon
laquelle les entreprises privées ont une valeur supérieure à celle des organisations
publiques. L’auditoire a suivi sa participation avec un grand intérêt et de nombreux membres
de l’audience ont considéré que cette approche devrait être prise en compte dans leur
propre structure.

Dans son discours, Olivier Dubigeon, Directeur général de Sustainway France, une
entreprise de conseil et d’accompagnement au développement durable des sociétés, a décrit
la façon dont la Responsabilité Sociale des Entreprises peut augmenter l’activité et accroître
la valeur d’une marque. Lui aussi, a insisté sur le fait que les entreprises ne peuvent plus de
nos jours fermer les yeux sur le fait que l’opinion publique, les politiciens, les consommateurs
et les employés sont de plus en plus conscients des valeurs qu’une entreprise représente et
de la façon dont elles se positionnent vis-à-vis de l’écologie et de l’éthique. Dans sa
présentation, M.Dubigeon a fait le lien entre les enjeux de l’industrie du logement en Europe,
l’introduction des politiques RSE dans la profession et les obstacles et opportunités de
l’instauration d’une politique RSE. D’après lui, la crédibilité de l’entreprise et les discussions
avec les parties prenantes devraient toujours être au centre de ces efforts. Il prévient que,
sans vérification constante de ce qui a été entrepris et sans discussion permanente avec
toutes les parties prenantes, un tel projet est voué à l’échec. Il faut éviter l’erreur de tout
vouloir en même temps. Les objectifs ambitieux sont moteurs mais, s’ils sont excessifs, ils
conduisent à l’échec de l’ensemble du projet.

Kevin Schaefers, de Feri Family Trust GmbH a ensuite abordé le sujet sous une toute autre
perspective. Il a expliqué comment une politique de RSE est estimée par les investisseurs. Il
a, entre autres, présenté le lien entre les performances financières et non financières lorsque
l’on évalue une entreprise et a expliqué deux principes d’évaluation possibles : le principe
« d’excellence » et le principe de « pragmatisme ». Un sondage mené par Ernst & Young en
2007, avant la crise financière, a confirmé l’importance de l’économie durable. Les
investisseurs partent du principe que les investissements durables sont plus profitables au
long terme que les investissements classiques. La part de marché des investissements
durables est en constante augmentation, les indices tels que le Dow Jones Sustainability
World Index et le Domini 400 Social Index USA le prouvent. Le développement durable est
jugé particulièrement positif en termes de risque : les entreprises gérées de façon
responsable et durable sont censées générer moins de risques. L’importance de la RSE ne
doit pas être perçue uniquement comme un mouvement de consommateurs – sa
prépondérance aiderait également à changer le système économique mondial.

Ensuite, Scott McAusland, Responsable Medias et Communication à la GRI (Global


Reporting Initiative), Pays-Bas, a présenté son organisation. La GRI est un réseau
d’entreprises locales et mondiales, d’ONGs, de citoyens, de syndicats et d’institutions de
recherches, le seul de ce type dans le monde. Ces partenaires ont formé des groupes de
travail pour concevoir un modèle de système de reporting international. Les suggestions ont
ensuite été diffusées largement, via Internet surtout, et améliorées en permanence. Les
indications de la GRI sont maintenant utilisées mondialement et leur influence s’accroît
constamment. D’après un sondage de KPMG, les conseils de la GRI sont essentiels pour les
rapports de développement durable dans 69% des 100 plus importantes entreprises dans 22
pays. Ces lignes directrices sont disponibles dans une version générale, dans des versions
spécifiques à certains secteurs et adaptées à certains marchés nationaux, ce qui les rend
également intéressantes pour les entreprises non encore internationalisées. Les membres
d’EURHONET se sont également basés sur ces modèles dans leurs recherches. D’après M.
McAusland, il est important que les modèles de la GRI restent effectivement des conseils

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génériques et ne soient pas utilisés comme des spécifications concrètes. Enfin, le
conférencier a abordé la question qui était sur toutes les lèvres : en cette période de crise
financière, n’avons-nous pas mieux à faire que de nous inquiéter de RSE ? Sa réponse est
simple : non, car la crise financière n’est que la première vague – la croissance de nos
déficits dans les domaines du climat, de l’énergie et de la responsabilité sociale conduiront à
d’autres crises dans le futur. Nous « vivons à crédit »– et chacun devrait en être conscient.
Avec le recul, nous nous rendrons compte de nos erreurs et comprendrons ce que nous
aurions dû faire. McAusland rappelle qu’il est temps d’agir, que de nombreuses entreprises
l’ont déjà compris et prennent les premières mesures importantes. La GRI peut les aider
dans ce cheminement. (Plus d’information, disponibles en plusieurs langues, sur
www.globalreporting.org).

L’après-midi a ensuite été consacrée aux réalisations du groupe de travail « RSE »


d’EURHONET. Tout d’abord, Hans Lander, Président d’EURHONET et Directeur général de
Stångåstaden, Suède, a précisé les objectifs d’EURHONET. Les membres organisent des
rencontres d’échange internationales, des conférences similaires à celle d’aujourd’hui, des
séminaires et travaillent ensemble sur des projets promus par l’Union Européenne. En ce qui
concerne la RSE, M. Lander a signalé que les participants français présents, qui ont déjà
publié leur premier rapport RSE l’an passé, ont effectué un travail préparatoire non
négligeable qui leur a permis d’encourager et orienter constamment leurs partenaires.

Julie Savary, Chargée de mission chez Delphis, France, et responsable du groupe de travail
RSE d’EURHONET, a ensuite présenté plus concrètement ce travail. Elle a explicité la
fameuse « grille », une compilation de plus de 60 indicateurs répartis en 5 thèmes différents
(promouvoir l’équilibre social des territoires, préserver l’environnement, assumer sa
responsabilité économique, animer et améliorer la gouvernance, développer les ressources
humaines) créés par les entreprises membres de quatre pays différents, à la suite de
nombreuses années de travail et de discussions.

Le premier rapport RSE de bauverein AG a été développé sur la base de ce travail. Le Dr.
Hans-Jürgen Braun a présenté les thèmes sur lesquels l’attention a été concentrée et a
illustré les différents axes du rapport. Il a insisté sur le fait qu’en soumettant ce rapport,
bauverein AG compte démontrer que les actions qu’elle entreprend ne sont pas uniquement
orientées vers la réussite économique, mais sont également clairement mesurables en
termes de responsabilité sociale. Bien sûr, ce premier rapport reflète aussi les lacunes
encore existantes. La mise en place d’un système de reporting de ce type, permet de
corriger ces lacunes et déficits grâce à la collecte et au traitement des données. D’après M
Braun, le but doit être de créer un standard qui assure que les pratiques quotidiennes de
l’entreprise contribuent réellement au développement durable, économique, écologique et
social, de l’entreprise et de ses parties prenantes. Cette obligation de durabilité économique,
écologique et sociale requiert de s’orienter vers la préservation et l’appréciation de la valeur
de long terme, ce qui peut réduire l’intérêt de maximiser les profits à court terme. Le Dr.
Braun a enfin rappelé combien il est important de suivre le chemin qui a été commencé
ensemble avec détermination et d’apprécier ce qui a déjà été réalisé lors de la première
étape.

(Les rapports RSE des partenaires d’EURHONET sont téléchargeables sur


www.eurhonet.eu ou sur www.delphis-asso.org

Suite à cette présentation, ont eu lieu trois débats visant l’échange d’expérience sur
différents aspects de la Responsabilité Sociale des Entreprises.

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Le premier débat concernait la mise en place d’un système de reporting approprié dans une
entreprise. Les participants ont tous convenu qu’un tel projet ne peut être réalisé dans
l’isolement. Un grand nombre de personnels de l’entreprise sera sollicité afin de recueillir
toutes les données, le soutien de l’encadrement est également primordial afin d’éviter tout
échec prématuré. D’après l’expérience des participants français, il est nécessaire de
poursuivre le projet à long terme et d’informer et impliquer tous ceux qui sont concernés.

La seconde partie des discussions a porté sur les possibilités d’amélioration dans le domaine
de la protection environnementale. En tant qu’expert externe dans ce domaine, le Prof. Jens
Hesselbach, de l’HSE AG est venu expliquer le changement de stratégie entrepris au cours
des dernières années par son entreprise, laquelle espère aujourd’hui devenir le plus grand
fournisseur d’Allemagne d'électricité verte. Il a détaillé les bénéfices pour les consommateurs
et les parties prenantes, a évoqué les résistances internes et externes à l'entreprise et a
souligné l'importance d'une vision positive claire pour toutes les parties concernées. Les
participants des entreprises d’EURHONET ont précisé que leurs efforts – qui touchent
l’industrie du logement –améliorent les résultats écologiques de différents partenaires. Il
existe déjà aujourd’hui un autre groupe de travail d’EURHONET, "Energy Savings", qui vise
à améliorer les performances énergétiques des membres. Une plus grande coopération dans
tous les domaines de la protection de l’environnement a été considérée comme essentielle
par l’ensemble des participants.

Enfin et surtout, les possibilités d’amélioration dans la gestion des RH ont également été
abordées. Le Dr. Sandra Ohly, experte en psychologie du travail et organisationnelle à
l’Université Goethe de Francfort, a mis l’accent sur l’importance du personnel en tant que
ressource, et a présenté de nouvelles approches des théories de la motivation et
l’importance de la motivation positive. Le groupe est tombé d’accord sur le fait que le
changement démographique aura un effet non seulement sur la clientèle mais aussi de
façon de plus en plus significative sur le personnel. Avec le développement personnel, la
compatibilité entre vie de famille et carrière gagne de l’importance.

L’évènement s’est clôturé avec un dîner à la Chambre des Sciences et des Congrès de
Darmstadt, le Darmstadtium. Là, les conclusions de la journée ont été discutées une fois
encore et de nouvelles approches ont été évoquées dans une ambiance détendue. Tous les
participants ont trouvé que la journée avait été un véritable succès et seraient heureux de
revenir !

16 Juillet 2009
Christina Haerle-Petit - Bauverein AG
Membre du groupe RSE d’EURHONET

Traduction : Florine THOMAS et Marie BROUQUET

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