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Guérir son angoisse d’abandon

pour en finir avec les relations toxiques

sereconnecter.eu
Fanny Djen
Si je traite cette blessure d’abandon aujourd’hui en premier parmi toutes les blessures existantes, c’est parce
que je l’ai vécue pendant des années sans en être consciente et que c’est la psychologie qui m’a sortie de là.
Je ne suis pas née sous X, ni été placée dans un orphelinat et j’ai été élevée par mes parents pourtant j’ai
souffert d’abandon.

Comment ça, allez-vous me dire ?

Quand je suis née, à deux semaines d’existence, ma mère qui était étudiante m’a laissée auprès de ma
grand-mère, le temps d’aller passer ses examens de fin d’année (eh oui, je suis née au printemps). Le bébé
que j’étais, comme tous les bébés, avait un besoin de sécurité et de sentir sa mère auprès de lui. Cette
séparation qui a duré quelques jours ou quelques semaines, bien que provisoire, a été vécue par le nourrisson
que j’étais comme un abandon.

Cette situation a recommencé régulièrement pendant quatre ans où mes parents avaient jugé plus opportun et
sain pour moi de me laisser chez mes grands-parents qui vivaient paisiblement à la campagne, plutôt qu’à la
ville dans un studio où il était difficile de me faire garder pendant leurs cours. Ma grand-mère qui avait perdu
beaucoup d’enfants en fausse-couche, lors d’accouchements ou à quelques semaines de vie, était ravie de
pouvoir donner tout son amour à ce bébé en super forme tombé du ciel avec la bénédiction de ma mère qui
n’était pas câline pour deux sous. Ma mère était heureuse à 25 ans, de pouvoir déléguer.

C’est la séparation et la régularité de cette séparation avec ma mère (et mon père) qui ont fait naître en moi ce
sentiment d’abandon. Au fil de mes investigations en psychologie et de mon cheminement personnel, j’ai
compris qu’il était à l’origine de mes relations toxiques ou plutôt du maintien dans mes relations toxiques.

Ce sentiment d’abandon, je l’ai ensuite observé chez une grande majorité de gens qui vivaient eux-aussi des
relations toxiques et qui s’en plaignaient ou en souffraient en silence. Je le connais donc par cœur. Il est très
simple à comprendre et le mécanisme des relations toxiques qui en découle est très simple à analyser.

Ce qui est difficile et long, c’est de supprimer ce sentiment d’abandon. On ne peut pas le faire tout seul si on
n’est pas initié. C’est pour cela que j’ai mis en place ce programme où je vais d’abord vous expliquer comment
le sentiment d’abandon est né, comment il attire des relations toxiques et comment en guérir définitivement.
La guérison est une question d’entraînement aux exercices qui seront proposés dans le programme. Plus
vous vous entraînerez et serez persévérant, plus vous guérirez vite.

Je vous souhaite une bonne reconnexion,

Fanny

sereconnecter,eu – Fanny Djen Attention, ce programme appartient à son auteur et ne peut être vendu.
Un programme en 8 étapes

ÉTAPE 1 – Je me familiarise avec la blessure d’abandon

• Blessure d’abandon, comment naît-elle ?

• Quels sont ses principes de base ?

• Qu’est-ce que l’enfant perçoit exactement?

ÉTAPE 2 – Les conséquences de cette blessure

• des conséquences physiques

• des conséquences psychologiques

• le cycle infernal des émotions négatives

ÉTAPE 3 – Comment savoir si je l’ai aussi

• Le test

• La prise de conscience

• L’acceptation

• J’observe ma vie passée

• Quel est mon comportement au quotidien ?

ÉTAPE 4 – L’autonomie affective

• Qu’est-ce que c’est ?

• Comment l’acquérir ?

• Je teste mes progrès

sereconnecter,eu – Fanny Djen Attention, ce programme appartient à son auteur et ne peut être vendu.
ÉTAPE 1 – Je me familiarise avec la blessure d’abandon
1. De quoi s’agit-Il?
On peut distinguer deux situations: les abandons réels liés par exemple à la mort d’un
parent, son éloignement définitif ou son absence prolongée ET les abandons perçus et
vécus comme tels alors que les parents étaient présents tous les jours ou presque dans
l’éducation de leur enfant.
Les seconds ont développé une blessure d’abandon alors qu’ils n’ont pas du tout été
abandonné par leurs parents dans leur enfance. Si on les interroge, ces gens estiment
souvent avoir eu une enfance « normale » sans traumatisme particulier. En effet, ils ont
été élevés par leurs parents, ils ont reçu de l’amour, ils ont été gâtés à leur anniversaire et
à Noël, ils ont eu des copains de classe et des activités de loisirs. Quand on leur parle de
blessure d’abandon, ils ne se sentent donc pas du tout concernés. Et pourtant, elle est
présente en eux. Elle guide leur vie comme un fil d’Ariane invisible. Ils sont souvent au
bord du désastre ou vivent de terribles souffrances psychologiques sans savoir que cela
émane de cette blessure.

Pour la plupart des gens, l’abandon c’est être né sous X et/ou avoir été placé dans un
orphelinat au moins temporairement. Il peut s’agir aussi d’avoir eu un parent
démissionnaire qui est parti en nous laissant à la charge de l’autre. Dans ce dernier cas, il
y a abandon de domicile et abandon de famille. Tous ces cas sont reconnus par la loi (en
France). Et en cela, la loi permet de reconnaître la douleur de l’enfant car il est victime
d’une situation qu’il n’a pas demandé. Il est victime légalement d’abandon.

Eh bien, vous vous doutez bien que si vous participez à ce programme, il ne s’agit pas de
ce type d’abandon qui est bien réel et qui provoque des blessures d’abandon importantes
dont nous allons traiter uniquement.

En fait, ici nous allons parler plus généralement de la perception d’abandon. C’est à dire,
le fait que l’enfant que vous étiez ait eu le sentiment d’être abandonné sans l’avoir été
obligatoirement légalement. Se contenter des abandons légaux serait nier toute la
souffrance de millions d’individus.

Il faut bien comprendre la notion de «perception d’abandon».


Cette perception apparaît entre 0 et 3 ans principalement. Pourquoi ? Car c’est à cet âge-
là que l’enfant a un besoin vital de se sentir en sécurité auprès de ses parents et en
particulier de sa mère. A cet âge là, il construit un attachement sécure destiné à lui
garantir toute sa vie, une base solide à partir de laquelle plus tard, il pourra fonder son
autonomie.

Qu’est-ce que cela signifie t-il ?

On peut envisager l’analogie avec les animaux. Si on prend le cas de l’ourson, il a besoin
de sa mère pendant les premières années de sa vie pour se sentir en sécurité. Ce n’est
qu’une fois cette période de protection assurée, que l’ourson pourra apprendre
l’autonomie en imitant sa mère pour chercher de la nourriture et se protéger tout seul. La
période d’indépendance à la mère pourra alors commencer et il pourra quitter sa mère.

Alors en pratique, comment moi «humain», je ressens la perception d’abandon alors que
ma mère ou mon père ne m’a pas réellement abandonné ? On va commencer par un
exercice pour faire le point.
EXERCICE : Répondez aux questions suivantes en entourant un chiffre entre 1 et 10,
l’intensité avec laquelle vous vivez ou ressentez ces situations ou ces émotions.

Échelle
J’ai peur que les gens que j’aime meurent, 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
disparaissent, soient enlevés ou
m’abandonnent.
Je m’accroche aux gens de peur qu’ils me 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
quittent,, s’éloignent de moi, me laissent de
côté.
Je tombe sans cesse sur des gens qui ne 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
veulent pas s’engager ou qui sont infidèles,
qui vivent loin, qui ne sont jamais là.
Dans ma vie, mes relations sont instables, 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
les gens ne font que passer.
Je déprime ou je deviens dépressif quand 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
une personne que j’aime s’éloigne de moi.
Je suis à ce point obsédé par l’idée que les 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
gens vont me quitter que j’en arrive à les
éloigner de moi-même.
Mes proches ne s’occupent pas assez de 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
moi. Ils ne sont pas assez présents quand
j’ai besoin d’eux.
J’ai trop besoin des autres. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Je suis déçu par les gens au point que je 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
préfère m’entourer d’animaux.
Je sais que je vais finir ma vie seul. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
J’ai du mal à appartenir à un groupe et 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
pourtant, je rêve de faire partir d’une
communauté de gens qui me soutiennent.
Je n’arrive pas à garder d’amis ou bien je 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
me soumets à des gens et à leurs attitudes
toxiques pour ne pas être seul.
J’essaie souvent d’attirer l’attention sur moi 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
par la maladie, en me blessant, en ayant
besoin des autres par n’importe quel
moyen.

RÉSULTATS:

• Si vos réponses se situent entre 0 et 3, votre blessure est légère.

• Si vos réponses se situent entre 4 et 7, votre blessure est problématique et affecte votre vie

• Si vos réponses se situent entre 8 et 10, votre blessure est lourde à gérer. Elle vous invalide
fortement.
Si vous avez ce schéma d’abandon, vous avez des réactions disproportionnées par
rapport aux éloignements, vous avez peur de la solitude, vous faites tout pour ne pas être
abandonné ou au contraire, vous repoussez les autres, plus ou moins consciemment, pour
éviter que ce soient eux qui vous abandonnent. Vous vous sentez seul même quand vous
êtes très entouré et que l’on vous marque de l’affection. Les situations suivantes font
renaître en vous l’abandon vécu dans votre enfance :
• divorce, séparation, rupture,
• départ,
• déménagement,
• mort,
• toute perte de contact (téléphone déchargé, contretemps,…).

EXERCICE
Notez pour chacun des événements ci-dessus que vous avez pu vivre (divorce, rupture,
départ, déménagement, mort, perte de contact), ce que vous avez ressenti, comment vous
avez réagi et quelles ont été les conséquences.
Par exemple, «A la mort de ma mère, j’ai subi un sentiment de grand vide. J’ai d’abord
réagi en voulant vivre avec tout ce qui lui appartenait comme ses meubles et sa
décoration, j’ai gardé ses animaux chez moi, j’ai pensé à elle souvent. Puis je me suis
senti seul et j’ai très vite voulu fonder une famille pour recréer celle que je venais de
perdre. Je me suis trop précipité et du coup, je suis tombé sur une personne manipulatrice
qui a voulu m’épouser dès que je lui ai parlé d’héritage. J’ai trouvé ça bizarre de vouloir
épouser quelqu’un que l’on connaît depuis une semaine alors j’ai refusé. Par contre, nous
avons eu un enfant très vite et dès la naissance, son comportement a changé. Je me suis
retrouvé avec une personne monstrueuse qui me dénigrait, hurlait sans cesse, me faisait
peur et avait caché ses nombreuses dettes. J’ai compris que la demande en mariage
aurait juste servie à rembourser ses dettes. Heureusement, je ne me suis pas marié et je
n’ai pas payé ses dettes. Je suis parti assez rapidement car je commençais à déprimer».
→ Dans cette histoire, on voit comment une personne qui souffre d’abandon, ne supporte
pas la solitude longtemps et comment elle se laisse embarquer dans une relation toxique
par peur de vivre seul. Elle ne voit pas les signes avant-coureurs qui sont l’anormalité de
la demande en mariage si tôt et elle décide de faire un enfant, malgré une intuition. Elle
décide de ne pas écouter son intuition et d’avoir cet enfant.

Il existe deux critères qui accompagnent ce sentiment d’abandon: un fait et la répétition


de ce fait.
2. Les principes de base : Un fait et la répétition de ce fait
Quels types de faits peuvent être concernés? Tous ceux où il y a séparation corporelle ou
séparation mentale.

Séparation corporelle, signifie que le bébé et sa mère se retrouvent éloignés de lieux


pour une période plus ou moins longue.
Par exemple:
• La mère ou le père est malade et doit être hospitalisé quelques jours. L’enfant est
gardé par la famille.
• L’enfant est placé en crèche et le vit très mal.
• L’enfant vit mal une garde alternée vécue à un trop jeune âge (il a besoin de sa
mère).
• La mère ou le père arrive souvent en retard pour le récupérer à la maternelle alors
que tous les autres enfants sont partis (il reste le seul enfant quelques minutes tous
les soirs).
• La mère ou le père tarde régulièrement à arriver quand son bébé se réveille et
l’appelle.

Séparation mentale, signifie que la mère ou le père n’est pas présent mentalement pour
accorder l’attention nécessaire à son enfant et qu’il en souffre.
Par exemple :
• La mère ou le père est préoccupé par des soucis
• La mère ou le père travaille à la maison
• La mère ou le père est occupé à gérer plusieurs enfants à la fois
• La mère ou le père est affairé ailleurs (ménage, téléphone, internet…).

C’est essentiellement quand ce fait est répétitif que la blessure s’installe chez l’enfant. Il
va imprégner dans sa mémoire plus profondément ce sentiment d’abandon.

EXERCICE
Réfléchissez aux événements de votre petite enfance qui ont pu ressembler à des
situations d’inattention de la part de vos parents ou de manque de reconnaissance. Faites
remonter les sentiments que vous éprouviez à l’époque si vous en avez le souvenir.
Comment vous sentiez-vous? Faites le parallèle avec vos relations actuelles et ce que
vous vivez aujourd’hui.
→ L’exemple de Jean «Je me souviens que papa était toujours occupé par sa télé. Il ne
faisait pas attention à moi. Je ramenais souvent de très bonnes notes pour attirer son
attention mais il n’y jetait pas de regard. Quand je lui demandais de me lire une histoire ou
que je voulais jouer avec lui, il refusait. Maman m’a dit qu’il a toujours fait cela depuis ma
naissance. Toute ma vie, j’ai voulu attirer son attention et cherché sa reconnaissance. J’ai
trouvé une figure de substitution paternelle chez mon entraîneur sportif plus tard et chez
mon patron actuel je crois. Mais quand je vois un homme de l’âge de mon père, je me
comporte comme un enfant en manque d’amour».

3. Qu’est-ce que l’enfant perçoit exactement?


L’enfant se sent principalement en manque de protection, insécurisé et isolé. Mais
encore plus que cela, il se sent « nié » dans ses besoins essentiels et vitaux. Dès la
naissance, il associe l’éloignement subi au sentiment violent de «Je n’existe pas, on ne
m’aime pas, j’ai peur, je ne suis pas en mesure de me prendre en charge tout seul»

Quand on parle de perception, ça veut dire que :


• deux enfants qui vivront le même événement n’auront pas forcément la blessure
d’abandon
• deux enfants qui vivront le même événement, pourront avoir deux blessures
d’abandon d’intensités complètement différentes : l’un pourra en souffrir
légèrement et l’autre très fortement
• pour deux enfants qui vivront le même événement, l’un pourra en faire une force,
l’autre une faiblesse selon sa capacité de résilience (capacité à rebondir face à
une difficulté).
• Deux enfants élevés par les mêmes parents ne développeront pas forcément la
blessure d’abandon
ÉTAPE 2 – Les conséquences de cette blessure
1. Des conséquences physiques
Le sentiment d’abandon induit des conséquences sur la santé par le biais d’angoisses
terribles. Il en découle souvent de la somatisation et des maladies d’origine
psychosomatiques que l’on peut étudier avec son médecin. Chez moi par exemple, c’était
des crises d’urticaire, des insomnies, des brûlures d’estomac, des serrements au cœur,
une sensation de vide.

Dans les cas les plus graves, certaines personnes qui se sentent abandonnés à l’âge
adulte peuvent devenir dépressives ou agressives envers elles-même ou autrui.

Dans les troubles liés à la dépression, on peut aussi inclure le burn-out. La dépression et
le burn-out sont des états où l’on se replie sur soi-même, soit parce que l’on a vécu une
épreuve qui nous amène à une dépression, soit parce que le corps fait un burn-out en
disant «stop» à une situation qu’il ne tolère plus. Je développerais plus tard pourquoi.

L’agressivité parfois extrême est aussi un moyen de lutter contre la blessure d’abandon.
→ Par exemple, un individu ne supportera pas une rupture (surtout si la relation existe
depuis longtemps, s’il y a des enfants, un mariage…). Ainsi, on voit souvent des hommes
tuer femmes et enfants car ils ne peuvent envisager la vie sans eux. Pour eux, il vaut
mieux les voir mourir et souvent se tuer après, que de vivre seul, loin d’eux. La rupture
réactive leur blessure encore à vif.
→ On voit aussi des personnes harceler ou surveiller leur ex-conjoints. Cela peut aller
de la mise sous surveillance de leur portable, le suivi dans la rue, le suivi sur les réseaux
sociaux, les renseignements réguliers auprès de leurs connaissances communes. Mais
cela dégénère souvent en harcèlement téléphonique, en divorce houleux ou en
instrumentalisation des enfants comme outils de vengeance.

Ces symptômes disparaissent avec la guérison ou l’atténuation de la blessure d’abandon


(si la seule cause est la blessure bien sûr).

2. Des conséquences psychologiques


Le sentiment d’insécurité lié à la blessure d’abandon a d’énormes conséquences
psychologiques. On peut les classer en deux grandes catégories :
1. Les troubles dans la relation à soi
2. Les troubles dans les relations aux autres.
Dans les troubles de la relation à soi, on trouve d’abord toutes les formes
d’ADDICTION, par exemple :
• alimentation
• cigarette
• drogues diverses
• alcool
• dépenses exagérées
• travail exagéré etc.
• abus d’internet, de télé, de radio (on laisse allumé les appareils pour simuler une
présence)
• abus de sport
• casino, jeux d’argent,
• sexe
• collection / accumulation d’objets comme les chaussures, les bibelots...
• accumulation d’animaux
• multiplication des naissances (On a peur d’être seul alors on fait des enfants)
• etc.

REMARQUE : guérir sa blessure d’abandon ne guérira pas des addictions graves à l’alcool, la cigarette
ou les drogues diverses. Il est fortement conseillé de consulter un médecin addictologue rapidement
ou/et de se faire aider par des organisations comme les dépendants anonymes.

L'addiction, ou dépendance, repose sur une envie répétée et irrépressible de faire ou de


consommer quelque chose en dépit de la motivation et des efforts que l’on met en place
pour s'y soustraire.
On est addict malgré la conscience de la perte de sa liberté d'action. Une addiction se
manifeste par un phénomène de manque.

EXERCICE
Fais la liste de tes addictions. Si tu as l’impression de ne pas en avoir ou d’en oublier,
demande à ton entourage. Ensuite, demande à des personnes non addicts, l’usage
qu’elles en font. Puis compare pour te rendre compte de l’étendue de ton addiction. En
général, on n’en a pas qu’une seule mais plusieurs. Note les moments où tu recours à ton
addiction. Note les sensations corporelles que tu éprouves quand tu es face à l’objet de
ton addiction. Note tes émotions. Décris ce que tu aimerais ressentir à la place. Ressens
dans ton corps ce que tu aimerais ressentir à la place et ancre le dans tes souvenirs.
Refais cet ancrage aussi souvent que nécessaire si cela te fait du bien. Répète le mantra
aussi longtemps que possible : «Je suis digne de me libérer de cette addiction et de
ressentir de la sérénité à la place». Si tu ressens de la souffrance, c’est que le problème
n’est pas encore réglé.

Pourquoi tombe t-on dans l’addiction ?


C’est très simple : la blessure d’abandon génère une carence affective (L’enfant se sent
abandonné et donc indigne d’être aimé). TOUTE sa vie, tant qu’il n’a pas guéri sa
blessure, il va tenter de COMBLER UN VIDE.

Pour combler un vide, l’addiction est l’un des moyens les plus fréquemment utilisé.

Sauf que l’accumulation ne remplit pas. L’accumulation entretient la souffrance. Et quand


on s’éloigne de l’être ou l’objet désiré, on perd pied et on ressent un manque physique.
Ainsi, le sevrage amoureux pour un dépendant affectif est aussi difficile que de
décrocher d’une drogue. Cela paraît invraisemblable pour le commun des mortels mais
c’est vrai pour ceux qui le vivent. C’est pour cela que les dépendants affectifs vont
retourner régulièrement vers l’objet de leur drogue psychique en reprenant une vie de
couple (ou un simulacre de vie de couple) même s’ils se déchirent. Un exemple connu est
celui du couple de Liz Taylor et Richard Burton.

Pour en finir avec la dépendance affective, il va donc falloir en passer par une période de
sevrage, accepter et dépasser le manque physique, physiologique, psychologique
et comportemental (Par exemple, je suis en groupe et je fume pour faire comme les
autres).

REMARQUE: Certaines addictions ont d’autres origines que la blessure d’abandon. Cette blessure
n’explique pas tout et la guérir ne guérira pas toutes les addictions. Certaines addictions ont pour
origine des maladies par exemple comme le trouble bipolaire. Il faudra consulter un médecin
addictologue ou un psychiatre.

EXERCICE
Cet exercice est emprunté aux dépendants anonymes (alcooliques anonymes, sex
addicts, etc.), quelle que soit leur dépendance. Il s’agit de prendre un calendrier et de
noter chaque jour où l’on a renoncé à son addiction par une croix (faites une fleur ou une
note de musique si ça vous fait plaisir, peu importe). Jour après jour. Ainsi, au lieu de se
dire «Je dois renoncer définitivement à internet ou à mes 3 tablettes de chocolat au
quotidien», je fais un pas après l’autre un jour après l’autre. Chaque jour est une victoire.
En divisant les progrès en journées, on rend la tâche moins difficile. C’est comme gravir la
grosse montagne un pas après l’autre au lieu d’envisager de la monter d’un coup.

Dans l’addiction, l’objet ou l’autre vient tenter de réparer le manque généré dans la petite
enfance. L’objet ou l’autre vient combler artificiellement la figure manquante de l’enfance.

C’est pourquoi, il est aussi important que les petits enfants utilisent un doudou comme
objet de substitution de la mère. Le doudou vient les rassurer et évite la création d’un
manque. L’affection envers la mère est reporté sur le doudou qui devient un ancrage
affectif qui sécurise l’enfant, même quand elle n’est pas là.

Ce manque s’est accru au fil des expériences de la vie creusant encore plus la blessure et
rendant difficile la cicatrisation. L’idée va donc être de remplir sa vie de manière
bienveillante et sans excès par la suite.

Dans les troubles de la relation à soi, on trouve aussi des troubles qui nous poussent à
des conduites à risques comme la scarification, les relations sexuelles sans protection, les
sports à risque, l’excès de vitesse etc. On flirte avec la mort, on se fait du mal car on ne se
sent pas digne d’amour puisque l’on est persuadé que l’on n’a pas été assez aimé dans la
petite enfance. C’est le cas de Marilyn Monroe ou d’Angelina Jolie.

Dans les troubles de la relation aux autres, on trouve fréquemment la dépendance


affective. C’est totalement lié à la blessure d’abandon.

Pourquoi ?

Une personne qui s’est sentie abandonnée et insécure à un moment de son enfance va
s’accrocher à de multiples personnes dans sa vie par peur d’être à nouveau abandonnée.
Même si elle souffre de la relation. Même si elle risque sa vie. C’est comme ça que des
personnes battues par leurs parents (même adultes) ou leurs conjoints vont préférer rester
dans la relation plutôt que de vivre une rupture qui sera assimilée à l’abandon.
L’abandon est pire que tout pour elles. Le revivre, c’est mourir.
Je vais même aller plus loin : ces personnes assimilent inconsciemment (à tort) les coups
psychologiques et physiques à des marques d’attention. Ces marques d’attention sont
pour elles le contraire de l’abandon. Tant que l’autre frappe, c’est que l’on existe pour lui.
S’il voulait partir, on n’existerait plus.

C’est très difficile à comprendre pour une personne qui ne souffre pas fortement de la
blessure d’abandon.

De même, dans une relation où il y a des coups, les deux protagonistes sont dépendants
affectifs. Les deux ont besoin de l’autre pour se sentir exister et se sentir vivants, même si
la relation est destructrice. Ils sont incapables de se quitter. Leurs deux névroses se
complètent parfaitement.

La peur de l’abandon est si forte entre eux qu’il est difficile pour des tiers comme une
association ou la police de s’interposer et de les faire décrocher l’un de l’autre.

Dans les cas de harcèlement liés à la dépendance affective, c’est pareil. On trouve même
des personnes qui se plaignent de harcèlement ou de comportements dangereux de
l’autre qui les fait vivre dans la peur ou la tension (avec souvent les enfants qui en
souffrent) affirmer «Je ne veux pas baisser ma fierté devant l’autre et je reste car je ne
veux pas qu’il / elle ait le dernier mot». On préfère subir l’enfer et faire subir cet enfer à ses
enfants que de céder un pouce de terrain en lâchant prise et en rompant la relation.

La dépendance affective ne s’exprime pas que dans le couple mais aussi dans :
• les relations familiales
• les relations amicales,
• les relations sociales,
• les relations professionnelles.

EXERCICE
Listez toutes les relations de souffrances dans lesquelles vous êtes restés en étant
incapable de les quitter ou de poser des limites. Notez votre souffrance, vos peurs et les
bénéfices cachés à rester dans ces relations. Vous verrez que bien souvent, la réponse
est la même «Pour ne pas être seul».
Par exemple:
• Je supporte cette collègue pénible pour ne pas me retrouver isolée dans
l’entreprise
• Je supporte ma mère humiliante pour ne pas être seule à Noël
• Je supporte mon ami/pote/voisin/ (qui vous voulez)… pour ne pas être seul et
maintenir un semblant de vie sociale.

3. Le cycle infernal des émotions négatives


Le schéma d’abandon est un déclencheur d’émotions négatives qui sont la peur, la
tristesse, la colère. C’est toujours le même scénario:
• d’abord, vous paniquez quand vous ressentez une situation qui ravive l’abandon
• ensuite, vous ressentez la tristesse d’avoir perdu la personne, même pour un court
instant
• enfin, vous reprochez à la personne qui est partie de vous avoir laissé tout seul
(abandonné) et vous lui en voulez. Ou bien vous en voulez à vous-même. Vous
êtes en colère.

→ Dans l’exemple de Georgia, une personne de son entourage, lui avait promis de
l’appeler pour aller déjeuner avec elle mais elle a oublié. Des urgences à régler l’ont
fortement occupée. Georgia a paniqué car son amie ne lui a pas téléphoné et ne lui a
jamais fourni d’explication. Elle a pensé immédiatement «Que lui est-il arrivé? Elle ne
m’aime plus? J’ai fait quelque chose qui lui a déplu?». Ensuite, elle s’est sentie triste de ne
pas avoir retrouvé cette personne lors de ce rendez-vous qu’elle attendait tant. Il faut dire
que Georgia se sent seule depuis toujours. Elle n’est jamais rassasié. Pourtant, elle est
très entourée par ses enfants et ses petits enfants. Mais rien n’y fait. Alors au moment où
son amie lui a redonné des nouvelles, elle lui a craché sa colère à la figure «Ah, je pensais
que tu étais morte, je n’avais plus de nouvelles». Et devinez ce qu’il est arrivé? L’amie de
Georgia choquée par le caractère agressif des propos tenus, a définitivement tourné le
dos à leur relation.

La rupture de contact avec une personne est une source de souffrance car elle ravive
l’insupportable douleur d’être séparé de personnes chères. Quand le contact est rompu,
vous vous sentez jeté dans le vide et c’est le pire qu’il puisse vous arriver. C’est pourquoi
vous allez même souvent préférer vivre des relations toxiques plutôt que de vivre seul de
manière autonome. Ou bien, vous avez besoin que quelqu’un s’occupe de vous comme
devaient le faire vos parents et vous faites tout pour attirer les sauveurs qui prendront soin
de vous et vous porteront attention.
Quand on a une blessure d’abandon, on peut appartenir aux deux catégories suivantes:
→ Les dépendants affectifs sont ces personnes qui ont besoin de la présence des
autres, qui vont donc chercher des substituts à leurs parents dans des personnes qui
représentent les figures parentales ou bien dans des consommations addictives où l’objet
de l’addiction viendra en vain combler le vide affectif du petit enfant. Ces personnes ne
resteront jamais seules plus d’un mois, cherchant n’importe quelle relation. Elles ne le
supportent pas.
→ Les non dépendants vont préférer la solitude plutôt que de revivre l’abandon. Ce sont
au contraire des personnes plutôt solitaires, isolées, autonomes. Ils n’en souffrent pas
moins que les dépendants affectifs car ils vivent mal l’isolement vis à vis des autres. La
différence est qu’ils peuvent rester seuls longtemps et survivre. Ces personnes vont se
réfugier dans des plaisirs solitaires comme la lecture, un sport individuel, une passion
personnelle, le travail ou toute autre forme de loisirs qui les occupe.

EXERCICE
Faites-vous parti de ceux qui ne savent pas rester seuls ou au contraire de ceux qui
recherchent la solitude et s’éloignent des autres?
→ Les premiers paniquent à l’idée de la solitude. Johnny Hallyday par exemple, qui a
grandi sans ses parents, ne pouvait pas supporter de dormir seul. Il avait besoin d’une
compagne ou d’un ami dans sa chambre, même pendant ses tournées.
→ Les seconds fuient les autres plutôt que de souffrir. De loin, on pourrait croire qu’ils sont
égoïstes ou individualistes mais en réalité, ils ont juste peur de vivre de nouvelles ruptures
sentimentales, amicales, sociales ou professionnelles. Ils ont une peur panique de
l’engagement. Ils éviteront tout ce qui peut les engager comme le mariage, les contrats à
durée indéterminées, les crédits sur plus de 20 ans. Ou alors, ils s’engagent avec des
personnes qui fuient l’engagement pour ne pas voir leurs propres peurs. Cela devient plus
facile de reporter la faute sur l’autre que de voir en face ses propres craintes d’abandon.

4. Les origines de la blessure


Les origines de la blessure d’abandon peuvent être biologiques (des nourrissons plus
sensibles), familiales (naissance dans des familles dysfonctionnelles où peuvent régner
l’abus, l’alcoolisme, la négligence), la séparation avec la mère, la mort d’un proche, le
divorce de vos parents, les gardes en crèches, nourrice ou autre, le désintérêt
psychologique de l’un des parents, la surprotection (vous manquez d’autonomie),
l’instabilité d’un proche.
La rupture de contact peut venir de situations telles que:
• une mère présente mais qui s’évadait dans l’alcoolisme
• un père souvent en voyage pour son travail
• le sentiment de manquer d’attention dans une famille recomposée ou une famille
nombreuse
• le placement en pension
LE CAS DE RELATIONS AMOUREUSES:
Dans le cas d’une blessure d’abandon, les relations amoureuses ne sont pas stables, ni
rassurantes. Elles font souffrir. On projette ses peurs sur l’autre, on a peur d’être
abandonné (quitté) dans la moindre des situations comme:
• l’éloignement pour quelques heures ou quelques jours (séminaire, voyage
professionnel, visite à la famille…)
• attention d’une autre personne envers l’être aimé qui se transforme en jalousie,
• l’autre réfléchit
• l’autre ne répond pas à une question, car il n’a rien entendu
• etc.

EXERCICE:
→ Notez toutes les situations de panique que vous interprétez comme des risques de
rupture dans les actes, attitude et scènes du quotidien amoureux. Notez ce que vous
ressentez et vos réactions.
L’exemple d’Emma: «Chaque fois que mon mari part en tournée professionnelle, j’ai peur
qu’il rencontre une autre femme et me quitte. Alors, je l’appelle toute la journée pour me
rassurer et marquer ma présence. Cela l’agace. Il me dit possessive mais je suis
incapable de faire autrement. Parfois, je prends la voiture et je vais le rejoindre pour
vérifier qu’il n’a pas de maîtresse. Cela le met hors de lui mais il me connaît et il sait que je
l’aime.»
→ Faites ensuite le parallèle avec ce que vous avez vécu dans votre enfance.
Si on reprend l’exemple d’Emma, quand son mari partait en tournée, ça lui faisait penser
à son père qui s’absentait fréquemment pour ses tournois de bowling (de musique, de
travail…) le week-end. Une fois, il a eu un accident de la route et elle a cru ne jamais le
revoir. Sa mère ne l’avait pas informée qu’il avait séjourné à l’hôpital pour ne pas
l’inquiéter Emma a eu peur à cet âge là, qu’il les ait abandonnées».

Autre exemple : «Ma femme me donne toujours l’impression qu’elle va me quitter quand
elle est absorbée dans ses réflexions. Cela me fait penser à ma mère qui s’absentait
mentalement dans son alcoolisme. Ma mère partait régulièrement en cure de
désintoxication alors j’ai peur que ma femme m’abandonne aussi»
LES PARTENAIRES AMOUREUX A ÉVITER:
Vous êtes probablement attiré par des partenaires qui vont vous refaire vivre votre
«abandon» d’une façon ou d’une autre. Vous risquez de vous engagez dans une relation
qui vous fera revivre l’abandon car c’est un schéma confortable pour vous. Pourquoi ? Ce
schéma vous est familier et donc il vous semble normal. Il vous maintient dans votre zone
de confort même s’il vous fait souffrir. Et puis vous ne connaissez rien d’autre
probablement donc vous vous tournez vers ce que vous connaissez inconsciemment.

Les personnes souffrant d’abandon vont se tourner vers des partenaires qui:
• sont incapables de s’engager émotionnellement,
• des relations à distance,
• des personnes en couple,
• des personnes instables (dépressifs, alcooliques, sans emploi fixe...),
• coureur de jupons
• des personnes désireuses de rester libres.
Avec ces personnes,vous reproduisez l’abandon de votre enfance.

EXERCICE: Faites l’inventaire de vos relations et notez le caractère de non engagement


ou d’instabilité des personnes que vous avez croisé. Faites le lien avec les situations
d’abandon de votre enfance en vous posant la question «Comme qui ?»
→ Par exemple, «J’ai toujours croisé des hommes mariés. COMME QUI? Comme papa
qui était un coureur de jupon». OU «J’aime les femmes qui sont dépressives car cela me
permet de m’en occuper et de ne jamais me sentir seul. COMME QUI? Je jouais les
infirmiers avec maman quand elle était dépressive».

ÉTAPE 3 – Comment savoir si je possède aussi cette blessure d’abandon?


1. Le test
Réponds à ces questions pour évaluer ton degré de blessure. Si tu te reconnais dans la
plupart d’entre elles, c’est que tu as besoin de guérir. Plus tu ressens intensément une
situation, plus tu es atteint(e).
Réponds aussi loyalement que possible. Sois honnête envers toi-même. Il s’agit de guérir,
personne ne te jugera. Personne ne lira tes réponses. Tu es seul face à la réalité.
Regarder les choses en face, te libérera.

1. As-tu été éloigné de tes parents entre 0 et 3 ans ?


2. Souffres-tu des ruptures amoureuses au point de revenir avec l’autre même s’il te
fait souffrir?
3. Lors d’une rencontre ou d’une relation, as-tu besoin que l’autre t’appelle sans
arrêt ?
4. Quand tu as un nouvel ami (un pote,un copain), as-tu besoin d’entrer en contact
avec lui tous les jours ou toutes les semaines?
5. Peux-tu passer une semaine sans voir ou appeler ta mère, ta sœur ou ton enfant
qui est adulte ?
6. Tes enfants doivent partir un an à l’étranger ou quitter le nid pour faire leurs études.
Est-ce que c’est la panique, tu ne survivras pas ou tu trouves normal qu’ils fassent
leur vie ?
7. Est-ce qu’il t’arrive de préférer rester isolé plutôt que de t’engager dans une
relation et de risquer une rupture ?
8. Supportes-tu qu’un ami invite plein d’autres amis mais ne te contacte pas pendant
des mois ?
9. T’arrive t’il de supporter des gens malveillants envers toi pour ne pas rester
seul(e) ?
10. As-tu des addictions?
11. Supportes-tu le silence à la maison quand tu es seul(e) ou as-tu besoin du bruit de
la télé, de la musique, de tchater sur internet et de téléphoner à n’importe qui pour
combler le silence et le vide ?
12. Es-tu capable de t’engager dans des relations durables qu’elles soient
amoureuses, sentimentales, sociales ou professionnelles ou bien changes-tu
souvent ?
13. As-tu tendance à provoquer les ruptures alors que tu rêves de relations durables?
14. Cherches-tu à te faire aimer par tout le monde quitte à être abusé(e) ?
15. Te plies-tu aux désirs de tous pour ne pas être mis(e) de côté ?
16. Te sens-tu indigne d’être aimé(e) ?
17. Fais-tu tout ton possible pour éviter les conflits?
18. As-tu déjà subi des violences psychologiques ou physiques dans des relations
dans lesquelles tu es resté(e)?
19. Trouves-tu des excuses à ceux qui te manquent de respect alors que tu sais que tu
es victime au fond de toi ?
20. Multiplies-tu les relations amoureuses (adultères) ou amicales simultanées pour ne
pas te retrouver seul(e) ?
Si tu as obtenu des OUI :

• à moins de 5 questions, il n’y a rien de grave et d’urgent pour toi.

• à 5 à 10 question, ta blessure est là mais elle n’est pas invalidante.

• à 10 à 15 questions, tu as besoin de travailler sur toi pour te libérer de la souffrance d’abandon.

• à plus de 15 questions, tu as une blessure importante à traiter. Il est urgent d’aller mieux.

LE CAS DES RELATIONS AMOUREUSES


Dans les relations amoureuses, le sentiment d’abandon se présente sous forme de
réaction disproportionnées. Cela peut être:
• La fuite de tout engagement amoureux surtout si un partenaire semble équilibré et
cherche une relation durable. Vous avez peur qu’il vous quitte en vous voyant tel
que vous êtes.
• Vous avez peur que le partenaire meure et de vous retrouver seul.
• Vous interprétez à tort la moindre parole insignifiante comme un signe de rupture.
• Vous êtes jaloux et possessif.
• Vous vous accrochez à votre partenaire au-delà de la souffrance.
• Vous ne tolérez aucune séparation ou rupture de contact.
• Vous soupçonnez de l’infidélité en permanence.
• Vous rompez et revenez régulièrement.
• Vous remettez en permanence l’amour que vous porte votre partenaire en doute.
• Vous ne faites pas confiance à l’autre.

LE CAS DES RELATIONS AMICALES


Votre schéma rend instable également probablement vos amitiés. Les relations vont et
viennent. Vous êtes sensible à ce type de situations:
• le fait que l’on ne vous rende pas vos invitations
• les différends
• aux appels téléphoniques auxquels les gens ne répondent pas
• le fait qu’une personne ait d’autres amitiés
• le fait qu’un ami déménage
• la mort des amis

2. La prise de conscience
Si tu as acheté ce programme, c’est que tu as conscience que tu as un problème.

Jusqu’ici, tu pensais être victime des autres et tu pensais que tu n’avais pas de chance. Tu
te disais, « Je ne tombe que sur des «instables, des phobiques de l’engagement, des
infidèles, de violents etc.» ou «Je suis destinée à être un bouc émissaire dans mes
relations, personne ne me respecte».

Tu t’es résignée à ne vivre que ce genre de relations ou bien tu as décidé de t’isoler pour
ne plus souffrir. Tu as décidé de rester célibataire à vie et de couper les liens avec tous
ceux qui t’ont fait(e) souffrir.

Tu préfères te réfugier dans les livres, les rêves, la télé, internet, ton jardin, tes passions.

La prise de conscience, c’est le tout premier pas vers la guérison. Si tu en es là, je


t’assure que tu as fait la moitié du chemin.

Pourquoi ?

Car des millions de gens passent une vie entière sans même savoir de quoi ils souffrent.
Dis-toi que tu as de la chance. Tu vas t’en sortir.

EXERCICE
Prends quelques minutes et écris noir sur blanc ci-dessous, ce qui t’a fait prendre
conscience de ton problème. Quel a été le déclic ? Note tout ce qui te vient à l’esprit en
écriture libre. Ne te pose aucune limite.
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EXERCICE
Entoure les bonnes réponses sur ces échelles. Il s’agit de mesurer ta situation actuelle. Je
te conseille de garder ces résultats car après des entraînements réguliers pour guérir ta
blessure, ta situation aura changé et tu pourras comparer tes résultats. Tu pourras alors
constater tes progrès. Tu pourras être fier(e) de tout le chemin que tu auras parcouru et tu
pourras te féliciter.

Note sur 10, à combien la prise de conscience de ta blessure est importante?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu estimes l’intensité de ta dépendance affective?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, ton niveau de souffrance relationnel actuel ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, le degré de violence physique actuel que tu subis?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, le degré de violence psychologique actuel que tu subis?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, le degré d’isolement relationnel actuel que tu ressens ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Note sur 10, le degré d’autonomie relationnelle que tu ressens actuellement ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, ta volonté de t’en sortir ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

2. L’acceptation de ta blessure
Maintenant que tu as une conscience claire de ta blessure, l’étape nécessaire pour la
guérir est de l’accepter.

Pourquoi ?

Tu peux être conscient de ta blessure depuis toujours, tu peux être conscient de ta peur
de rester seul(e) depuis longtemps, mais si tu n’acceptes pas que tu as un problème, tu ne
pourras pas passer à l’étape suivante: la guérison.

Tu as sûrement entendu ou vu des reportages, des films, des documentaires sur les
dépendants anonymes.
• Les film s «Les Infidèles» avec Jean Dujardin ou «Tu veux ou tu veux pas» avec
Sophie Marceau et Patrick Bruel montre l’exemple des réunions de sex addicts.
• Le film «Les émotifs anonymes» avec Isabelle Carré et Benoit Poelvoorde montre
des réunions d’émotifs.
• Le film «Confessions d’une accro du shopping» avec Isla Fisher montre l’addiction
à la mode.

Dans ces réunions, le plus difficile est d’admettre que l’on a un problème et
d’accepter sa blessure. On peut voir s’exprimer cette difficulté dans cet extrait de film
(fais un copier coller sur ton écran pour visionner l’’extrait) :
https://www.youtube.com/watch?v=K0LGRWcMq1Y

La blessure d’abandon qui se traduit dans les faits par une addiction à la présence d’autrui
ou à l’isolement vis-à-vis des autres pour ne plus souffrir, est difficile à admettre aussi.
Comme dans l’extrait de film, le début de la guérison commence par l’acception de ta
blessure. L’acceptation passe ainsi par la formulation de ta blessure.

EXERCICE
Toi aussi, admets que tu as une blessure d’abandon. Prononce cette phrase aussi
plusieurs fois par jour pendant au moins une semaine : «Je souffre d’une blessure
d’abandon». Ancre cette vérité en toi. Ce sera ton starting block de départ pour la course
à la guérison. Tu vas te transformer en marathonien. La piste de course sera ton
cheminement personnel. Quand tu auras atteint la ligne d’arrivée, tu seras guéri(e).

4. J’observe ma vie passée


Maintenant que tu as conscience de ta blessure et que tu l’as admise, on va faire le point
sur ton passé d’abandonnique (celui qui souffre de blessure d’abandon).

Les domaines dans lesquels s’expriment la blessure d’abandon sont la relation à soi et la
relation aux autres.

4.1 La relation à soi


Dans la relation à soi, on observe les constances suivantes :
• le manque d’estime de soi
• le manque de confiance en soi
• l’auto-sabotage
• la peur
• la recherche constante de répétition de l’abandon

Quand tu étais un petit enfant, entre 0 et 3 ans, des événements ont fait que tu n’as pas
su développer un attachement sécure dans ta relation à tes parents. Du coup, tu as
intériorisé le fait que :
1. Si tu n’as pas de valeur pour les autres, tu n’en as pas tout court. Tu n’es pas digne
d’être aimé(e) par les autres, donc tu ne peux pas t’aimer non plus. Et ton estime
de toi est restée bloquée à ce stade. Elle est faible. Du coup, tu as développé des
croyances du type, «Je suis nul(le), je ne vaux rien, je n’arrive à rien dans ma vie.
Je n’ai pas de chance. J’ai raté ma vie.».
→ Je connais des personnes qui ont un excellent métier, de beaux enfants, des
capacités intellectuelles, artistiques et manuelles au dessus de la moyenne, de
bonnes rentrées d’argent, qui sont bien entourées, qui m’ont dit «Je suis nulle, j’ai
raté ma vie». Tout est dans la perception de soi, c’est-à-dire dans l’estime que l’on
se porte.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie qui t’ont fait perdre ton estime.
Note tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et sors
tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour
chaque anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple : «Quand j’avais 6 ans, mon frère a reçu une voiture électrique à Noël alors
que je n’ai eu qu’une poupée qui parle. Je rêvais d’avoir une voiture aussi et j’ai eu
l’impression que j’avais moins d’importance que lui aux yeux de papa qui a toujours voulu
avoir un garçon et j’ai pleuré en cachette». Ou bien, «Ma mère m’a fait une remarque
vexante quand j’ai accouché en m’affirmant que je serai incapable de m’occuper de mon
bébé. J’avais besoin de son soutien et je me suis sentie humiliée, j’ai eu le sentiment
qu’elle ne reconnaissait pas ma valeur et mon amour de maman envers mon bébé».
Remarque: Pour réaliser les exercices sur l’estime de soi en profondeur, il convient d’acheter le
programme qui lui est dédié ou de s’abonner à un an de programmes (voir les détails en fin de pdf).

2. Du manque d’estime de soi, découle la confiance en soi. Si tu n’as pas une bonne
estime, tu vas perdre tes moyens dans de nombreux domaines. Tu vas compenser
par de nombreux moyens: l’addiction, le déni, l’évitement, la procrastination, etc. Le
fait que tu te sois senti(e) nié dans l’attention que l’on t’a porté dans ta prime
enfance va s’imprégner en toi et tu vas développer un manque de confiance en toi.
Tu as créé la croyance «Si papa et/ou maman m’ont abandonné
psychologiquement ou physiquement, c’est que je n’ai pas été capable de retenir
leur attention.
→ Enfant, tu vas soit attirer l’attention en te rebellant et en faisant des bêtises plus
ou moins grandes, soit en t’effaçant pour ne pas déranger. Cette incapacité, tu vas
l’intégrer de manière durable dans de multiples domaines à l’âge adulte. Tu vas
perdre tes moyens dans plusieurs domaines. Parfois, c’est l’amour, parfois c’est le
travail, parfois ce sont les activités manuelles. Peu importe. En général, cela touche
plusieurs domaines à la fois.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie qui t’ont fait perdre ta confiance
en toi. Note tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et
sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour
chaque anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
L’exemple de Maxime, «Quand maman venait surveiller mes devoirs par dessus mon
épaule en faisant les gros yeux et en me lançant des piques, je perdais confiance en moi.
Quand un professeur faisait la même chose en classe, j’étais terrifié, ma gorge se serrait
et j’avais envie de pleurer». Ou bien «Quand ma femme hausse les sourcils quand je
cuisine, j’ai l’impression d’être un incapable. Je me sens nul, je perds tous mes moyens
alors que je tente de l’aider et de partager les tâches. Je ne comprends pas qu’ensuite,
elle se plaigne que je ne l’aide pas assez.».
Remarque: Pour réaliser les exercices sur la confiance en soi en profondeur, il convient d’acheter le
programme qui lui est dédié ou de s’abonner à un an de programmes (voir les détails en fin de pdf).

3. Du manque d’estime et de confiance, découle l’auto-sabotage. Tu as développé


des croyances sur toi telles que tu penses ne rien valoir et ne pas être capable de
générer de la valeur et du bien être dans ta vie. Tu penses que si tu sors de la
place qui t’a été attribuée quand tu étais petit(e) «J’ai été abandonné(e), donc je ne
suis rien et je ne suis apte à rien», tu risques à nouveau d’être abandonné. Donc tu
t’auto-sabotes. N’oublies pas que le pire pour toi est d’être à nouveau abandonné.
Et être abandonné, c’est mourir (le petit enfant de moins de 3 ans assimile
l’abandon à la mort car il est incapable de la moindre autonomie). Donc si tu sors
du rang, tu prends ce risque à nouveau. Alors autant rester dans cet état d’échec et
être entouré. En gros, ton enfant intérieur a développé l’idée fausse que «Échec =
vie» et «Réussite = mort ». Du coup, tu vas échouer toute ta vie de manière
répétitive sans comprendre pourquoi. Ces scénarios d’échec sont ta seule solution
inconsciente pour rester en vie. C’est un raccourci difficile à comprendre mais c’est
la réalité. Le seul problème, c’est que tu attires l’inverse. Plus tu t’auto-sabotes,
plus tu fais le vide autour de toi.
→ Un jour, j’ai été contactée par une connaissance ancienne du lycée sur internet.
La personne prétendait vouloir prendre des nouvelles. Nous avons eu quelques
échanges et je me suis aperçue au détour d’une de ses remarques, qu’elle avait
une mauvaise estime d’elle dans le domaine financier. Elle m’a parlé d’une
connaissance commune en m’affirmant avoir coupé les ponts car elles n’étaient pas
«du même monde». En gros, elle s’estimait vivre de manière plus modeste et ne
pas pouvoir faire parti d’un mode de vie plus confortable. Elle m’a ensuite demandé
ce que je faisais et quand je lui ai parlé de mon activité, j’ai senti un mouvement de
recul de sa part du même topo: nous ne faisons pas parti du même monde.
Pourtant, je n’ai fait qu’énoncer mon métier. Du coup, j’ai commis une erreur pour
ne pas la vexer: me rabaisser sur d’autres domaines où ma vie avait subi des
échecs pour ne pas qu’elle se sente humiliée. Cela évidemment n’a pas remonté
son estime personnelle car les échecs des autres n’améliorent pas l’estime que l’on
se porte. Quand j’ai voulu lui parler au téléphone quelques temps plus tard, cette
personne m’a raccroché au nez sans jamais me rappeler. Mon erreur avait été de
vouloir me rabaisser (m’auto-saboter) pour être aimée d’elle et ne pas être
abandonnée (bénéfice caché). J’ai compris la leçon beaucoup plus tard: si une
personne ne s’estime pas, c’est à elle de faire un travail sur elle-même. C’est son
problème. Et dans mon cas, j’ai effacé son numéro comprenant que ma vie amicale
ne pouvait pas se construire en me rabaissant pour être aimée. Si une personne ne
s’aime et ne s’estime pas suffisamment pour apprécier mes réussites, c’est son
problème uniquement.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu t’es auto-saboté. Note tout
ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et sors tout ce qui
est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour chaque
anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple: «Je suis inscrit sur un site de rencontre mais à chaque fois que j’ai un rdv,
j’arrive en retard car je ne trouve pas de stationnement ou bien je me tâche avant de partir
et je dois me changer, je retourne chez moi car j’ai oublié mon portable, je tombe
malade..».

4. La peur de revivre à nouveau l’abandon est constante à l’âge adulte tant qu’elle n’a
pas été conscientisée, acceptée et guérie. Cette peur va être constamment ravivée
sous de multiples formes. Par exemple, quand votre conjoint ne répond pas à votre
coup de fil, vous allez avoir tendance à monter des scénarios catastrophe du type:
«Il est parti avec une autre femme, il ne m’aime plus car ce matin je lui ai fait une
remarque humiliante». La réalité, c’est juste que son portable sera déchargé. Là où
une personne normale ne souffrant pas d’abandonnisme ne s’alarmera pas, toi tu
vas monter toute une histoire en épingle. Pour couronner le tout, tu vas faire une
scène de ménage à ton conjoint qui n’a pas pris son chargeur: «Tu te rends compte
la peur que tu m’as faites...». Quand il s’agit des enfants, c’est pire. Ils risquent
d’être enlevés, de fuguer, de ne plus vous aimer etc.
→ Je connais une personne qui lâchait son emploi de responsable d’établissement
pour aller vérifier si ses enfants n’avaient pas eu un accident chaque fois que la
sirène des pompiers dans le village où ils habitaient se mettait à sonner.

EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie qui ont fait monter en toi la peur
de l’abandon. Il peut s’agir de tout type de séparation de rupture, de manque, de rendez-
vous raté, de non-dits, de question sans réponse, de coups de fil sans rappel, etc. Note
tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et sors tout ce
qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour chaque
anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple, «Chaque fois que l’on me dit «non», j’ai l’impression que l’on m’abandonne.
C’est comme si l’on me disait que je n’avais pas assez de valeur pour que l’on me dise
oui. J’ai l’impression que l’on nie mon existence même et je me réfugie dans la nourriture.
Ensuite, je me sens pleine mais aussi mal à l’aise, comme si je m’aimais encore moins
une fois remplie de nourriture».

5. La recherche constante de reproduction de l’abandon est courante. Il s’agit par


exemple de rechercher la solitude, d’être incapable de s’engager dans une relation
ou de tout faire pour que l’autre nous quitte, d’entretenir des relations à distance,
etc.
→ Une personne qui avait été envoyée en cure à la montagne pour asthme
aggravé pendant des années lors de son enfance, s’était plainte toute sa vie que sa
mère ne venait jamais la voir. Elle ressentait une immense détresse en elle liée à
un sentiment d’abandon. Toute sa vie, elle avait couru après l’attention et l’amour
de sa mère, faisant tout pour être appréciée d’elle. Le jour où elle apprit qu’elle
avait un cancer à la cinquantaine, elle fit le vide autour d’elle décidant de se faire
opérer toute seule. Quelques années plus tard, lors d’une rechute, elle décida
qu’elle devait passer Noël toute seule chez elle, ‘’abandonnée’’. Elle recréa de cette
façon, les conditions d’abandon de son enfance liées à la maladie. Pour elle,
maladie = abandon.
→ Des personnes qui rêvent de vivre heureuses en couple, font tout pour faire fuir
le moindre prétendant. Elles vont mettre en place des méthodes pour séduire mais
quand l’autre sera accroché, il sera agressé verbalement, vivra des scènes de
jalousie ou toute autre comportement irrespectueux visant à le faire partir. La
personne pourra ainsi valider sa croyance «Encore un / une qui m’abandonne».

EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu as reproduis
volontairement l’abandon que tu as vécu enfant. Il peut s’agir de tout type de refus de
t’engager ou au contraire d’isolement voulu, d’agressivité ou d’attitude visant à faire fuir
l’autre. Note tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et
sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour
chaque anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple, «Dès qu’une femme m’approche, je suis touché mais je fais tout pour la
repousser inconsciemment. Mon niveau d’exigence la fait fuir: je lui fais passer des tas de
tests et elle comprend vite qu’elle aura beau faire tout ce qu’elle peut, elle ne sera jamais
à la hauteur. Je cherche la femme parfaite qui n’existe pas, celle qui a de l’argent pour que
je n’ai pas besoin de l’entretenir mais moins que moi pour ne pas me dévaloriser, celle qui
est très belle mais qu’aucun homme ne regarde car je serais jaloux, celle qui aime les
enfants mais qui ne veut pas en avoir car je veux qu’elle n’aime que les miens. Je veux
qu’elle les aime mais je ne veux pas lui présenter». Ou bien : «Je rêve de me faire des
amis mais je ne réponds pas au téléphone quand ils m’appellent. Je veux être maître de la
situation. Parfois, je reste deux ans sans leur répondre au téléphone puis je les appelle
comme si de rien n’était et je ne sais pas comment ils font pour me supporter.»

4.1 La relation aux autres


Maintenant que tu as fait le point sur ton passé, fait le point sur ta relation aux autres.
Dans la relation aux autres, on constate fréquemment chez les abandonniques :
• l’agressivité,
• l’hyper-sociabilité ou son pendant, l’isolement social,
• l’abnégation,
• le besoin de reconnaissance accru,
• la dépendance affective.

1. L’agressivité s’exprime pour attirer l’attention d’autrui. Quand on a souffert d’un


sentiment d’abandon, on a besoin d’être aimé. Utiliser l’agressivité est une façon de
faire en sorte que l’autre porte son regard sur nous, s’inquiète de nous, daigne nous
regarder. C’est ce que font les enfants en faisant par exemple des caprices, en
somatisant, en refusant de suivre les règles de la maison, en mordant un
camarade. C’est une spécialité de l’adolescent qui n’a pas été assez regardé et qui
ne se sent pas assez aimé. L’ado va pouvoir exprimer dans bien des cas sa
rébellion dans le fait de fumer, de se droguer, de fuguer, de se faire tatouer en
cachette, en séchant les cours, en répondant aux professeurs, ou en se teignant les
cheveux en bleu. L’agressivité existe aussi chez l’adulte. Elle s’exprime à travers
son enfant intérieur* qui prend le pouvoir sur lui. C’est comme ça que des adultes
perdent les pédales en devenant agressifs dès qu’ils se sentent incompris, qu’ils se
rebellent quand on leur oppose un refus ou quand on les quitte. Ils signifient par
leur agressivité «Regarde-moi, aime moi, ne m’abandonne pas, j’ai besoin de ton
attention bienveillante pour réparer les carences de mon enfance. Je n’ai pas
trouvé d’autres moyens que de te harceler ou de te rendre la vie impossible».
Remarque: Pour réaliser les exercices sur l’enfant intérieur en profondeur, il convient d’acheter
le programme qui lui est dédié ou de s’abonner à un an de programmes (voir les détails en fin
de pdf).

→ Une retraitée qui avait vécu l’abandon mental de son père qui noyait ses
souffrances dans l’alcool, fonctionnait toujours sur le même scénario: elle aidait les
gens pour s’en faire aimer puis une fois qu’elle les avait séduit par de multiples
attentions et les avaient suffisamment manipulés par la culpabilisation, elle les jetait
violemment prétextant la moindre excuse pour les insulter. Évidemment, toute
personne ayant un peu d’estime coupait les ponts dès que la première insulte
fusait. Cette retraitée se faisait alors passer pour une victime.
→ Un homme qui avait vécu l’abandon affectif de ses parents à une époque d’entre
deux guerres où les enfants n’avaient pas beaucoup d’attention, passait son temps
à l’âge adulte à cracher son venin à la figure des autres. Il ne comprenait pas
qu’ensuite, il faisait le vide autour de lui.

EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu as fait preuve
d’agressivité quand on t’a refusé ce que tu désirais et que tu t’es senti rejeté ou
abandonné. Note tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs
feuilles et sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu
veux. Pour chaque anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple, «Quand un employeur potentiel a annulé pour la troisième fois un rdv
d’entretien, j’ai commencé à m’énerver. J’ai haussé d’un ton et je lui ai dit que cette fois,
c’était l’annulation de trop et que je n’étais pas à sa disposition autant qu’il le souhaitait.
C’était comme un énième rejet ou abandon. Je déteste que l’on joue avec mes nerfs et
que l’on me rejette comme si j’étais une chose dont on dispose». Ou bien «Quand mon
copain a rompu, cela a été terrible pour moi. Je me suis mise à le relancer par sms car je
ne pouvais pas vivre sans lui et il a fini par porter plainte contre moi pour harcèlement. Je
suis restée confuse car je n’ai jamais eu l’impression de le harceler ou de l’agresser».

2. Certaines personnes hyper-sociables qui ont une blessure d’abandon vont


combler leurs carences affectives en s’entourant d’une multitudes de relations par
tous les moyens. Il s’agira par exemple de faire parti de multiples mouvements
associatifs, de sortir souvent dans des lieux très fréquentés, de multiplier les
relations amoureuses simultanées, de fonder une famille nombreuse etc. Ces
personnes ont toutes le même besoin: combler un vide par une quantité importante
de relations au détriment souvent de la qualité. Leur peur principale: se retrouver
seules. En général, leurs relations sont superficielles et peu empreintes de
profondeur des sentiments. Ces personnes sont des dépendantes affectives.
Au contraire, d’autres personnes souffrant d’abandonnisme auront tendance à
s’isoler des autres volontairement pour ne plus revivre en boucle la douleur du
rejet ou de la rupture. Elles se nourriront d’activités diverses qui leur permettront de
combler leur solitude. Parfois, elles s’entoureront d’animaux qui ne connaissent pas
la notion d’abandon envers leurs maîtres.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu as fait preuve d’hyper-
sociabilité quand on t’a refusé ce que tu as senti le besoin de t’isoler au-delà de la
normale. Note tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs
feuilles et sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu
veux. Pour chaque anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple, «Je suis incapable de bosser en open space. Je me sens introvertie et je ne
supporte pas que l’on me regarde et que l’on m’écoute travailler. J’ai tenu deux jours dans
mon ancien emploi où je devais travailler au milieu de 30 personnes. Je cherche un emploi
où je travaille seule». Ou bien, «J’ai besoin d’être très entourée sinon je panique. La
solitude et l’isolement me terrifient. Je ne peux pas dormir seule. Quand mon mari est en
déplacement, je dors au pied du lit de mes enfants sur un matelas ou j’appelle ma mère
pour qu’elle vienne chez moi sinon je panique et elle sait que je vais l’appeler plusieurs
fois dans la nuit».

3. L’abnégation est une facette courante de l’abandonnique. L’idée est de faire plaisir
aux autres et de faire passer les autres avant soi pour ne pas être abandonné. En
se rendant indispensable et aimable, l’abandonnique pense se protéger de la
rupture dans tout type de relation. L’abnégation est une grande spécialité féminine
car on a attribué aux femmes le rôle de don de soi à leur famille. Elles restent
culturellement encore très souvent responsables de la gestion du foyer, du don de
soi à leur conjoint, de l’éducation des enfants et les élever fait encore parti des
priorités sur leur épanouissement professionnel, social et personnel.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu as fait preuve
d’abnégation, de don de soi, d’altruisme exagéré, où tu as fait plaisir en te
sacrifiant. Note tout ce qui te vient pendant des heures s’il le faut. Prends plusieurs
feuilles et sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en oublies, tu pourras y revenir quand tu
veux. Pour chaque anecdote, note ton ressenti et tes émotions.
Par exemple, «Je ne sais pas pourquoi mais je fais toujours passer les autres avant moi.
Je les mets sur un piédestal alors même que je ne les connais pas. Par exemple, j’ai aidé
une femme sur internet qui se plaignait de ne pas avoir de travail sans la connaître et je
me suis faite avoir car je lui ai trouvé un emploi grâce à un piston sérieux et elle ne s’y est
pas présentée. Je me suis sentie en colère contre elle et contre moi». Ou bien, «Je me
suis sacrifiée pour ma mère et mon père qui étaient âgés en les gardant chez moi et ils ont
avantagé ma sœur sur leur testament alors qu’elle ne venait jamais les voir. Je me sens
trahie et à nouveau abandonnée par eux comme quand j’étais petite et qu’il n’y en avait
que pour elle»
4. Le besoin de reconnaissance est au cœur du problème de l’abandonnisme.
L’enfant qui se sent abandonné va chercher de la reconnaissance dans sa vie
d’adulte tant qu’il n’a pas compris que cela ne sert à rien d’autre qu’entretenir sa
souffrance. Adulte, il va tenter de sauver les autres, de les accompagner, les
écouter, les assister sans qu’ils aient demandé de l’aide… dans un seul but :
obtenir de la reconnaissance en retour. L’abandonnique se sent nié dans son
existence pendant l’enfance et ne se considère pas comme digne d’amour. Pour
obtenir l’amour et l’attention dont il a tant manqué, il va chercher des substituts
parentaux susceptibles de réparer son enfance. Dans la pratique, il attire plutôt
l’inverse. Le besoin de reconnaissance est une porte ouverte aux persécuteurs et
abuseurs en tous genres qui vont profiter de sa carence affective. Le sauveur
aimante aussi les victimes perpétuelles qui désirent ardemment attirer l’attention
d’autrui sans véritable intention de sortir de leurs problèmes.
→ C’est par le besoin de reconnaissance que l’abandonnique va par exemple se
mettre en tête de sortir de leurs problèmes un conjoint malveillant. Dans le pire des
cas, il pense que l’autre va changer et que tout son amour va lui permettre de
l’aider à mettre fin à son alcoolisme, sa violence, ses infidélités, son mal être
général etc. L’idée, c’est «Je vais t’aider à t’en sortir car je désire que tu me donnes
la reconnaissance dont j’ai tant manqué enfant». En pratique, l’autre ne donne pas
de reconnaissance. Il abuse de la situation. Parfois, jusqu’à la mort, la dépression
ou la ruine de l’abandonnique. C’est comme ça que l’on voit des femmes battues
accepter les coups car elles pensant que l’autre va sortir de son problème d’alcool
grâce à elles. On voit des hommes ruinés par des femmes castratrices qui abusent
de leur gentillesse et de leurs besoins de leurs faire plaisir.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu avais besoin de
reconnaissance et que tu n’as rien obtenu. Note tout ce qui te vient pendant des
heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu en
oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour chaque anecdote, note ton ressenti et
tes émotions.
Par exemple, «Je rends service à tout le monde mais personne ne m’aide quand je
demande un coup de main. Je suis en colère car les gens sont ingrats». Ou bien «Je reste
souvent le soir au travail sur des dossiers pour que mon patron soit content de moi et il a
donné une promotion à mon collègue qui en fait deux fois moins que moi. Il a même osé
me demandé de travailler encore sur des dossiers le week-end pour soutenir mon
collègue. Je me sens dévastée par cette absence de reconnaissance».
5. La dépendance affective est un mélange de tout ce que l’on vient de voir. Elle
s’exprime dans le couple, en famille, en amitié, au travail ou dans les relations
sociales dès que deux personnes se reconnaissant pour entrer dans ce type de
relation malsaine. L’un donne tout, l’autre reçoit tout. Les deux souffrent sans
pouvoir se quitter. Souvent les ruptures s’enchaînent faisant revivre le scénario
d’abandon de leur enfance aux deux protagonistes. La dépendance affective n’est
pas de l’amour mais de la névrose. L’amour se partage, l’amour construit, l’amour
rend heureux. La dépendance affective détruit. Elle est basée sur le concept du
«Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis». Deux personnes équilibrées n’auront pas
besoin de se fuir ou se faire du mal. Elles pourront au contraire se considérer
comme étant l’égale l’une de l’autre, elles sauront communiquer leur amour et leurs
besoins et sauront dire ce qui ne leur convient pas de manière affirmée sans être
blessées.
EXERCICE
Note toutes les situations dont tu te souviens dans ta vie où tu es resté dans une
relation qui te faisait souffrir sans pouvoir rompre. Note tout ce qui te vient pendant
des heures s’il le faut. Prends plusieurs feuilles et sors tout ce qui est enfoui en toi. Si tu
en oublies, tu pourras y revenir quand tu veux. Pour chaque anecdote, note ton ressenti et
tes émotions.
Par exemple, «Toutes mes relations amoureuses sont des fiascos. Je tombe toujours sur
des types qui sont charmants au début puis qui me ruinent et me trompent. Je souffre de
leurs infidélités et de leurs mensonges mais je suis incapable de les quitter. Je me sens en
état de droguée devant eux. Si je ne les vois pas tous les jours, je suis en manque
physique et c’est insupportable pour moi».

5. Quel est mon comportement au quotidien ?


Une fois que j’ai étudié mon passé et que j’en ai tiré des conclusions, je fais le point sur
mon quotidien. Où en suis-je actuellement dans ma vie ?

EXERCICE
Entoure les bonnes réponses sur ces échelles. Il s’agit de mesurer ta situation actuelle. Je
te conseille de garder ces résultats car après des entraînements réguliers pour guérir ta
blessure, ta situation aura changé et tu pourras comparer tes résultats. Tu pourras alors
constater tes progrès. Tu pourras être fier(e) de tout le chemin que tu auras parcouru et tu
pourras te féliciter.
Note sur 10, à combien tu es heureux(se) dans ta vie amoureuse ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu es heureux(se) dans ta vie familiale ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu es heureux(se) dans ta vie professionnelle ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu es heureux(se) dans ta vie sociale ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu estimes t’occuper suffisamment de toi ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu as l’impression de te sacrifier ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu te sens angoissée ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu t’estimes globalement ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu as confiance en toi ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu as peur pour ton avenir ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Note sur 10, à combien tu estimes ton niveau d’agressivité envers les autres ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu souhaites changer ta vie ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu te sens dépendant(e) des autres ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu es motivée pour changer ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Note sur 10, à combien tu es confiante en ta capacité à changer ?


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

ÉTAPE 4 – L’autonomie affective


Le premier pas pour quitter l’angoisse d’abandon est de retrouver son autonomie affective.
Elle se situe à l’opposé de la dépendance affective.

4.1 Qu’est-ce que c’est ?


L’autonomie, c’est retrouver sa capacité d’adulte à se prendre en charge, à s’aimer sans
avoir besoin que les autres jouent un rôle de réparation et viennent combler notre vide
affectif. C’est se respecter afin de préférer vivre seul que d’être entouré de personnes qui
nous font souffrir. C’est ne plus dépendre du regard des autres, être capable de prendre
des décisions seul pour soi, faire les choses pour soi et non plus par besoin de
reconnaissance, c’est être responsable de ce qui nous arrive, c’est accepter ses erreurs et
en tirer des leçons, c’est accepter uniquement les relations bienveillantes dans notre vie et
s’autoriser à être uniquement un cadeau pour les autres.

Quand on est autonome affectif, on n’a plus besoin de fusionner avec les autres et on se
suffit à soi-même. On ne se laisse pas définir ou mené par nos carences affectives. L’autre
ne devient pas le substitut affectif de notre ou nos parents défaillants. On a un niveau de
jalousie léger qui ne vient pas faire souffrir l’autre par le recherche d’intrusion abusive ou
de contrôle.
On n’a pas besoin d’être rassuré en permanence su r l’amour de l’autre. On sait exprimer
ses besoins et écouter ceux de l’autre. On est capable de communiquer dans le calme.

On est capable d’être en couple et de vivre l’éloignement sans souffrance. On est capable
d’accepter une rupture et on la vit sans avoir besoin de harceler, d’agresser ou de
retourner régulièrement vers l’autre, avec une période de deuil normale avant de passer à
autre chose.

On accepte que les autres nous disent non et on ne se positionne pas en état de demande
de reconnaissance ou de victimisation permanente.

On est capable d’avoir ses propres centres d’intérêts, ses propres désirs, d’exprimer ses
opinions sans se dévaloriser, se soumettre, crier, contrôler, manipuler. On n’est pas dans
une stratégie d’évitement. On dit les choses simplement et poliment sans jugement, sans
critique ou accusation en exprimant son ressenti.

4.2 Comment l’acquérir ?


Pour devenir autonome affectif, il y a trois étapes :
1. Identifier nos relations toxiques et les savoir repérer les autres
Parfois notre histoire et notre passé font que nous ne connaissons que des relations
toxiques. Si par exemple, nous avons grandi dans une famille dysfonctionnelle, nous ne
savons même pas qu’il existe d’autres façons de vivre dans le respect et l’amour.

C’est ainsi que certains adultes qui ont grandi sous les gifles et les cris pensent que la
violence est une façon normale de vivre en famille et d’éduquer ses enfants.
Une famille dysfonctionnelle est une famille où nous n’avons pas reçu d’affection, de
protection et de reconnaissance. L’affection, c’est l’ensemble des marques de tendresse et
d’amour. La protection, c’est assurer une vie en milieu sécurisé aussi bien sur le plan
physique que psychique. La reconnaissance, c’est quand on a été reconnu, entendu et
respecté en tant qu’individu.

Une personne toxique pour vous est une personne qui vous manque de respect en vous
humiliant, vous soumettant, vous contrôlant, vous manipulant, vous hurlant dessus, vous
trompant, vous mentant, vous faisant perdre confiance, vous critiquant directement ou
indirectement, vous mettant mal à l’aise plus ou moins sournoisement.
Une personne saine vous soutient, vous encourage, vous explique que vous faites erreur
si elle vous sent en danger (et non pas pour obtenir une faveur ou un pouvoir sur vous),
elle prend de vos nouvelles, s’inquiète pour vous quand vous êtes en difficulté dans la vie,
vous félicite, est contente de vos succès et compatis quand vous êtes face à un échec.
Elle respecte vos choix de vie.

Il existe plusieurs façons d’identifier une relation toxique si on a des difficultés à le faire.
En voici 6 :
• demander à des personnes neutres, extérieures à la relation ce qu’elles en
pensent
• observer nos réactions corporelles (on pleure, on a peur, on est triste, on est
déprimé, on a une boule à l’estomac, on ne dort plus…)
• écouter son intuition, c’est-à-dire la petite voix interne qui nous fournit un
renseignement. Notre intuition est au carrefour entre le raisonnement et le ressenti
corporel. C’est ce que l’on « sait » au fond de nous sans forcément vouloir
l’admettre.
• demander à un professionnel spécialisé dans les relations toxiques
• observer les personnes qui ont des vies sereines, leur poser des questions
(forums, face à face..)
• évaluer notre degré de confiance et d’estime de soi : si on ne s’aime pas quand
on sort d’une discussion avec une personne toxique et que l’on doute de tout, c’est
une alerte forte

EXERCICE
Faites la liste de vos relations et faites leur passer la grille des 6 critères que l’on a vu ci-
dessus. Prenez votre temps. Parfois, on doute car certaines personnes peuvent être
extrêmement charmantes sous certains aspects de leur vie et de leur personnalité et
déstabilisantes sous d’autres. Par exemple, des personnes peuvent être altruistes et
serviables dans leur vie sociale, timides et soumises dans leur vie professionnelle mais se
révéler des conjoints exécrables et très toxiques dans leur vie privée.
→ C’est ainsi que je vais vous parler de Paul (le nom a été changé) qui était un formidable
professionnel, le premier de son service en terme de chiffre d’Affaires car il rendait des
services inouïs à ses clients et faisait le double d’heures lors de ses tournées
commerciales. Dans la vie sociale, c’était un homme effacé, toujours prêt à rendre service.
Dans la vie privée, il laissait ses enfants sans surveillance en bas âge et les frappaient,
trompait sa compagne à tour de bras en la manipulant et sa mauvaise estime de lui le
poussait à vivre dans une maison sale et à moitié insalubre.
Chaque fois que vous aurez des signaux forts qui vous indiqueront que vous êtes en
présence d’une personne toxique pour vous, il faudra passer à la seconde étape. Dans
l’histoire de Paul, vous auriez pu voir en sa dévotion un problème de soumission. En
visitant sa maison, vous auriez pu voir une personne qui avait une très mauvaise estime
d’elle-même.
Cette grille est aussi un outil qu’il vous faudra garder pour passer au peigne fin, toutes les
relations que vous allez croiser. Au fil du temps, vous allez mettre en place une habitude
de détection des relations toxiques.
Si vous avez un problème de sentiment d’abandon, ce sera celles dont il vous faudra vous
méfier car les personnes toxiques repéreront très vite vos failles pour les retourner contre
vous.

2. Prendre des mesures vis-à-vis des relations toxiques


Une fois que vous aurez appris à les détecter, il va falloir passer à l’étape supplémentaire
qui est de savoir vivre sans elles ou en leur accordant moins d’importance et cela malgré
votre blessure d’abandon. N’oubliez pas que votre blessure vous maintient dans ce type
de relation. Vous ne vous croyez pas suffisamment digne d’être aimé pour ce que vous
êtes et vous acceptez que l’on vous abuse et vous manque de respect. Il faut que cela
change. Vous devez apprendre à vous affirmer et cela commence par prendre des
mesures avec ces personnes dont le comportement est malsain avec vous.

Il y a trois types de solutions:


• Quand une personne met votre santé physique et / ou mentale en danger, il
faut couper net et le plus vite possible. C’est le cas d’une femme battue par
exemple ou d’une personne qui s’enfonce un peu plus dans la dépression et les
envies suicidaires à cause d’une personne destructrice. Cherchez des solutions
d’urgence en appelant les numéros d’urgence ou aller vous réfugier chez un ami,
déménagez vite.
• Quand une personne vous démoralise ou abuse de vous sans vous mettre en
danger grave, vous devez lui poser des limites. Quand je dis, vous devez, c’est
que c’est impératif pour vous. Par exemple, si votre père ne supporte pas votre
conjoint et le critique pour de mauvaises raisons et lui rend la vie insupportable,
vous devez aller discuter avec votre père. En respirant fort, vous pouvez lui dire
«Papa, quand tu critiques sans arrêt mon compagnon, c’est insupportable pour moi
et il en souffre. Alors je te propose deux solutions: soit tu arrêtes ce comportement,
soit tu ne me verras plus que quelques jours par an seule sans lui et nous ne
viendront plus fêter Noël chez toi avec les enfants.»
• Quand une personne vous démoralise légèrement et que vous n’avez pas de liens
forts avec elle, vous n’avez qu’à l’éviter tout simplement ou tourner en dérision ses
propos. Par exemple si une collègue vous mine par ses remarques sur vos tenues,
dites-lui «Oh mais on sait bien que tu détiens le monopole du bon goût avec tes
tenues rose bonbons. Tu es d’une élégance rare. Mais j’ai décidé de me passer de
tes conseils et de rester moi-même. Tu gardes ton style et je garde le mien».

3. Savoir vivre en autonomie


Savoir vivre en autonomie, c’est vous faire passer en priorité avant les autres, sans la
moindre culpabilité. C’est vous respecter en vous positionnant par rapport à vous seul et
non par rapport aux autres. C’est cesser d’agir, de réagir et de vivre en fonction de autres,
à travers les autres, en cherchant l’approbation et la validation des autres en permanence.
C’est apprendre à vivre seul plutôt que mal accompagné. En reprenant votre autonomie,
en cessant de dépendre des autres et de leur regard, vous redevenez acteur de votre vie.
Votre blessure d’abandon ne vous maintiendra plus dans des relations toxiques par peur
de vivre seul.

Pour y parvenir, il va falloir apprendre à :


• pardonner à vos parents et vos éducateurs (entourage de l’enfance). Pour cela,
il faut admettre qu’ils ont agi avec leurs mauvaises programmations et qu’ils n’ont
pas pu faire autrement avec ceux qu’ils ont vécu dans leur propre existence.
Pardonner, c’est se libérer du pouvoir que vous leur attribuez de vous pourrir la vie.
C’est admettre qu’ils étaient des êtres imparfaits, avec des lacunes, des défauts,
des erreurs. Vous devez aussi cesser de vous rendre responsables de leur bien
être. Ils sont adultes, laissez-les assumer leurs conséquences de vie.
→ C’est ainsi que Me X a décidé d’en finir avec la culpabilité que son compagnon
faisait planer sur elle pour abuser de son dévouement. Mr J était alcoolique et avait
eu un retrait de permis. Il se tournait vers sa femme pour tout : elle assumait les
enfants, la maison, les papiers de son restaurant, elle faisait les serveuses sans
être payée et payait les factures et tous les frais du foyer car monsieur était au bord
de la faillite, elle faisait le taxi et palliait à de nombreuses autres lacunes. Il se
permettait en contrepartie de lui crier dessus, de l’insulter, il affirmait qu’elle n’était
bonne à rien et ne faisait rien dans le commerce et la maison. Un beau jour, elle a
décidé de ne plus l’amener à ses consultations chez l’addictologue et de le laisser
partir en vélo à 10 kilomètres. Elle a cessé de jouer les serveuses gratuitement, elle
a cessé de lui payer ses impayés. Puis elle a organisé son départ et elle est partie
avec les enfants. Définitivement. Elle a cessé de vivre dans la peur et le climat de
violence qu’il faisait régner dans leur foyer. Elle a retrouvé confiance, restauré son
estime et a commencé à s’occuper d’elle.
EXERCICE
Faites la liste des défauts et des qualités de vos parents et entourage de votre enfance.
Exprimez votre pardon pour leurs lacunes et leurs erreurs et ayez de la gratitude pour les
bonnes choses qu’ils vous ont apportées. Par exemple, pardonnez-leur leur critiques et
remerciez les de vous avoir fourni un toit et payé des études supérieures.

• vous pardonner en vous acceptant, vous aussi, comme un être imparfait avec des
erreurs, des peurs, des défauts, des qualités et des capacités. Vous avez survécu
jusqu’ici avec vos moyens imparfaits, félicitez-vous en et libérez-vous du poids de
la culpabilité. Au lieu de vivre à travers le regard des autres, décidez de vous faire
passer avant les autres. Vous devez accepter que vous ne serez jamais l’enfant
idéal que vos parents attendaient et que vous ne pourrez jamais réparer leurs
souffrances.
Vous devez aussi cesser de vouloir réparer les souffrances de vos parents à travers
toutes les figures parentales sur lesquelles vous projetterez vos parents, comme
votre responsable de service, l’État, toute figure ou symbole de pouvoir. Vous ne
devez plus rendre des services démesurés à votre patron par exemple en projetant
sur lui la figure paternelle. Ou bien vous ne devrez plus tout attendre de l’État
financièrement. L’État peut vous venir en aide provisoirement mais ne remplace pas
vos parents.
Allégez votre esprit et autorisez-vous enfin à profiter pleinement de tous les trésors
de la vie. La vie est belle. Prenez la décision dès ce moment, de prendre soin de
vous.
Décidez du temps et des loisirs que vous allez vous accorder. Décidez des moyens
que vous allez utiliser pour vous faire du bien. Par exemple, vous pouvez avoir
envie de vous remettre à la danse, de voyager ou d’aller au moins 3 fois par an
vous faire chouchouter dans un institut de soin car vous le valez bien.

EXERCICES
→ Faites la liste de vos passions, vos désirs, vos loisirs préférés. Décidez d’un budget et
planifiez vous du bon temps. Vous n’avez pas de budget vacances? Faites un échange de
maison. Vous avez un budget serré pour le hamman? Faites un peu de jobbing ou faites
un vide-grenier.
→ Faites la liste de vos qualités, vos compétences, votre expertise et de vos réussites.
Puis faites la liste de vos défauts et de vos échecs et pardonnez-vous. Vous êtes digne
d’être aimé tel que vous êtes. Personne ne pourra plus vous faire croire qu’il est mieux
que vous et que vous êtes indigne de respect de cette façon. Si une personne tente de le
faire, dites-lui «Et alors? Je suis comme je suis et si ça ne te convient pas, tu m’évites».
Ne vous justifiez plus jamais.
• cessez de vouloir aider et faire plaisir à tout le monde pour obtenir de la
reconnaissance en retour. Vous n’en obtiendrez jamais. Vous devez décider de
vous tourner uniquement vers des relations gagnant-gagnant où chacun y trouve
son compte.

EXERCICE
Dès que vous sentez qu’une relation se déséquilibre car vous donnez trop, arrêtez-tout. La
sensation de frustration est un des signes de déséquilibre. Posez-vous et cherchez une
solution pour rétablir l’équilibre. Par exemple, si votre frère vous demande de garder une
6ème fois ses enfants ce mois-ci, demandez-lui de l’aide sur trois week-ends pour
restaurer votre maison par la suite. «Ok, je te les garde mais comme je suis épuisée aussi,
je te demande de l’aide pour les travaux de ma maison au printemps sur trois we». Ne
faites plus comme avant où vous attendiez qu’il vous propose son assistance de lui-
même. Posez vos conditions. S’il les respecte, vous continuez. S’il ne les respecte pas,
vous lui proposez de se débrouiller pour faire garder ses enfants car vous avez le droit de
vous reposer. Tant pis s’il fait la tête. Ainsi, vous reprendrez le pouvoir dans la relation et
vous cesserez de ruminer contre votre frère. Votre estime s’en trouvera puissamment
grandie.
Remarque : Donnez-vous le droit de ne pas vous réussir à vous affirmer du premier coup.
Entraînez-vous. C’est comme le vélo, on n’y arrive pas dès le premier coup de pédale.

• Apprenez à faire des activités seul ou à vivre seul. C’est l’étape ultime de
l’autonomie affective. Si vous avez quitté un conjoint toxique, apprenez à vivre seul
et faites le point avant de vous précipiter dans une autre histoire. Apprenez à
prendre soin de vous, à vous débrouillez seul plutôt qu’à dépendre de votre
entourage. Faites des activités seul rien que pour votre bon plaisir.
→ Par exemple, au lieu de faire appel à vos parents ou votre frère pour déménager, tout
en sachant qu’ils vont en profiter pour vous le faire payer et abuser de vous en vous
culpabilisant - «Je t’ai aidé et tu ne viens jamais me voir. Je veux que tu viennes manger
chez nous tous les dimanches» - il y a d’autres solutions. Pour ne plus être redevable,
cherchez un site internet d’entraide où des gens pourront porter vos meubles lourds contre
quelques euros ou contre des cours d’anglais pour leurs enfants.

EXERCICE
Dès que vous avez besoin des personnes toxiques de votre entourage, envisagez d’abord
toutes les solutions possibles pour vous en passer. Je peux vous assurer qu’elles existent.
Sinon comment feraient les personnes qui ont perdu tous leurs proches ? Allez chercher
des informations sur les forums, les réseaux sociaux ou sur votre moteur de recherche.
Au travail, au lieu de toujours demander de l’aide pour débloquer votre ordinateur,
demandez à suivre une formation.
→ En trouvant des alternatives, vous ferez disparaître la dépendance à votre entourage
toxique et vous gagnerez même leur respect. Ils ne pourront plus utiliser vos failles contre
vous.

• Apprenez à gérer vos angoisses. Il existe des tas de techniques qui vous aideront à
faire baisser votre niveau d’angoisse ou vos phobies comme la méditation,
l’hypnose, l’EFT, la relaxation, la sophrologie, le yoga, le tai chi etc.
EXERCICE
Choisissez une ou plusieurs techniques adaptées à vos angoisses pour les soulager.
Pratiquez aussi souvent que vous en aurez besoin. Vous pourrez en tester beaucoup
avant de choisir les bonnes.

• Quand vous rencontrez des gens stables, en amour, en amitié, ou des collègues, si
ces personnes sont saines, persuadez vous qu’elles seront toujours disponibles
pour vous. Vous devez faire maintenant la différence entre la réalité (ces personnes
sont dignes de confiance) et vos peurs (j’ai peur qu’il / elle m’abandonne). Alors, il
faut s’entraîner à se raisonner. Dites-vous que si la personne ne vous rappelle pas,
c’est qu’elle a sûrement des urgences à traiter et que vous êtes toujours son ami.
Prenez du recul. Vous avez appris l’autonomie en vous occupant alors cessez
d’attendre que l’autre se manifeste et cessez de lui en vouloir s’il vous rappelle bien
plus tard que vous ne l’auriez espéré.

• Ne vous accrochez pas, ne soyez pas jaloux ou possessif. Laissez l’autre respirer.
Cessez de réagir avec excès au manque d’égard. Au lieu de réagir violemment,
prenez un carnet et notez votre ressenti.
EXERCICE
Écrivez qu’il s’agit là de vos problème lié à la blessure d’abandon et trouvez
immédiatement des activités à faire pour vous occuper ou prendre soin de vous.
Exemple: Quand mes enfants ne m’appellent pas de tout le week-end, je panique et je me
sens abandonné. Du coup, je m’occupe en faisant du jardinage, en allant au cinéma et en
sortant avec des amis.
• 4.3 Je teste mes progrès
Faites le point au moins tous les six mois pour voir vos avancées. Faites un tableau où
vous noterez tous les domaines concernés et donnez une note à votre ressenti. Regardez
ensuite si vous avez progressé.

Échelle
Mes relations amoureuses 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes relations amicales 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes relations familiales 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes relations professionnelles 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes relations sociales 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mon bien être général 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mon estime personnelle 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ma confiance en moi 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ma santé 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mon argent 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes projets professionnels 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes projets personnels 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mes loisirs, mes passions, mon temps 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le programme est terminé.

Si vous vous entraînez régulièrement et si vous appliquez les exercices à la lettre, votre
vie va s’en trouver radicalement changée.

Croyez-fort que vous pourrez reprendre les rennes et vous ne vous reconnaîtrez plus d’ici
quelques temps.

Vous allez connaître selon le niveau où vous démarrez dans votre vie, plus de difficultés
que d’autres. Si par exemple, vous devez commencer par fuir un foyer ultra violent, vos
difficultés seront importantes mais pas insurmontables.

Le prix à payer pour le changement de vie est celui du deuil de vos anciennes relations et
de vos mauvaises habitudes. Mais les gains sont la liberté, la sérénité, la joie et le
bonheur. Quand ce sera très difficile et si cela est nécessaire, faites-vous accompagner
par des professionnels comme des avocats, des assistances sociales, des psychiatres.

La suite logique de ce programme est de travailler son estime de soi, sa confiance en soi
et son enfant intérieur, ainsi que sur 8 autres clés. C’est pourquoi j’ai mis au point un
abonnement annuel à petits prix.

On a abordé ici la blessure qui cause le plus de conséquences dramatiques. Mais ce n’est
que le début. Je vous conseille de ne pas vous arrêter en si bon chemin.

Pourquoi ce programme s’étale sur un an ? Car il faut du temps pour cheminer dans sa
tête et mettre en pratique un nouvel état d’esprit et de nouvelles habitudes qui vont
changer votre vie.

Ce programme, je l’ai bâti sur mon expérience personnelle. Je suis partie d’un foyer
toxique où je me suis retrouvée à la rue avec un bébé et j’ai reconstruis ma vie étape par
étape. J’ai fait des erreurs, c’est pour cela qu’à travers ce programme, je condense un
maximum d’informations pour vous éviter de faire les mêmes. Je veux que vous gagniez
plus vite votre liberté que la mienne. La vie est courte et je me suis jurée de proposer aux
gens de bénéficier de mon expérience.
Le programme annuel complet contient :
1. Guérir sa blessure d’abandon
2. Booster son estime
3. Guérir son enfant intérieur
4. Doper sa confiance
5. Guérir sa blessure de rejet
6. Guérir sa blessure de trahison, humiliation et injustice

7. En finir avec la stratégie d’échec et trouver sa place

8. En finir avec les loyautés familiales

9. Se libérer des croyances limitantes

10. Apprendre le lâcher prise et le détachement

11. Actionner la loi de l’attraction

12. La communication harmonieuse

Bonus (sous condition de respect des règles): Accès au GROUPE FACEBOOK


PRIVÉ

Attention: le groupe privé est un plus. Cependant, si une personne qui est présente dans
le groupe manque aux règles de respect du groupe (agressivité, malveillance, publicité de
son activité,…). La personne en sera exclue et ne sera pas remboursée de l’achat de
l’abonnement annuel. Elle continuera à recevoir les programmes de l’abonnement.
L’abonnement annuel comporte 12 programmes, un par mois. Il démarre à n’importe quel
mois de l’année (Si vous démarrez en décembre de 2018 par exemple, vous suivrez les
programmes jusqu’en novembre 2019). Ensuite, l’abonnement s’arrête. Les prélèvements
sont automatiques et se font une fois par mois sur le compte bancaire que vous aurez
renseigné. Vos coordonnées bancaires sont sécurisées.

N’hésitez pas à me faire parvenir vos témoignages.

Je vous souhaite une bonne reconnexion,


Fanny

Sur mon site sereconnecter.eu

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