Sunteți pe pagina 1din 19

Le Ménestrel : journal de

musique

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. Le Ménestrel : journal de musique. 1877-12-02.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des
reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public
provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le
cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre
d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite
dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien
de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : «
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source
gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus
générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception
des ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, une
production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support
à vocation promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de


l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation


particulier. Il s'agit :

- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur


appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,
sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du
titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques
ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la
mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou
autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces
bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le


producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code
de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont


régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre
pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de
son projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions


d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière
de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions,
il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet
1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter


utilisation.commerciale@bnf.fr.
LE

MENESTREL

JOUENAL
DU

MONDE MUSICAL

MUSIQUE ET THÉATEES

44e ANNÉE — 1877-1878

Du 1er décembre 1877 au 1er décembre 1878

BUREAUX DU MÉNESTREL : 2 bis, RUE VIVIENNE, PARIS

HEUGEL et FILS, Éditeurs


TABLE
DU

JOÏÏENAL LE MÉNESTEEL
44= ANNÉE. 1877-1878

TEXTE ET MUSIQUE
m» — 2 décembre
1. 1877. — Pages 1 à 8. X" S. — 20 janvier 1878. — Pages 57 à 64. X" 15. — 10 mars 1878. — Pages 113 à 120.
I. Supplément à la Biographie universelle des Musiciens I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (6° article), ARTHUR I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (12s article), ARTHUK
de i'.-J. FÉTIS : M'"0 CARVAJ.HO (née Caroline Félix- POUGIN; — IL Semaine théâtrale : le .nouveau Pro- POUGIN; — IL Semaine théâtrale : l'allocation de
Miolan), par ARTHUR POUGIN ; — II. Semaine théâ- phète de l'Opéra, rentrée do I'ALBANI au Théâtre- 200,000 francs aux jeunes compositeurs, rapport de
trale : premières représentations du Fandango, à Italien, les opéras et les compositeurs français, la Sous-Commission des Théâtres, pétition de la
l'Opéra, et do lEtoile, aux Bouffes parisiens, nouvel- premières représentations du Char et de Babiole, Société des Compositeurs, nouvelles et les étudiants
les. II. MORENO; —III. Silhouettes et médaillons reprise à'Orphée aux Enfers, H. MORENO; — III. de Madrid au Gaulois, H. MORENO ; — III. De l'ac-
des pianistes célèbres : F. UILLER, par A. MARMONTEL; Silhouettes et médaillons des pianistes célèbres : compagnement du Plain-Chant, Conférences de M.
nécrologie. A. GORIA, par A. MARMONTEL; — IV. Nouvelles, con- — IV. Nouvelles, soirées,
— IV. Nouvelles, concerts et
LEMMENS, EUGÈNE GIGOUT;
.,.,„„. certs et nécrologie. concerts et nécrologie.
PIANO. — Arban. CHANT.
— A. l'erronnet. PIANO. — Arditi.
La Tzigane, quadrille. Les Bienheureux. L'Ingénue, gavotte.
rV° 2. décembre 1877. — Pages 9 à 16.
— 9
X° 9. — 27 janvier 1878. — Pages G5 à 72. îV" le. mars 1878. — Pages 121 à 128.
— 17
I. La Cour el l'Opéra sous Louis XVI, AD. JULLIEN ; I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (7° article), ARTHUR I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (13° article), ARTHUR
théâtrale : première représentation IL Semaine théâtrale : M"°de.Reszké POUGIN ; — IL Semaine théâtrale : le nouvel Arnold
— II. Semaine
POUGIN; —
de Zilia au Théâlre-ltalien, débuts de M" 0 Bilbaut- et M. Villaret dans Y Africaine; I'Albani et Pandolfini de l'Opéra, les étudiants espagnols au Théâtre-Italien,
Vauchclel à l'Opôra-Comique, nouvelles, H. MORENO; dans Rigoletto, nouvelles el première du Petit Duc a nouvelles, première de Maître Peronilla, aux Bouffes-
Silhouettes et médaillons des pianistes célè- la Renaissance, II. MORENO; — III. FAURE dans Parisiens, H. MORENO; — III. Concours de composi-
— III. Hamie t au Grand-Théâtre de Marseille ; tion musicale de la Ville de Paris, rapport de M.
bres : L. ADAM, par A. MARMONTEL; — IV. Nou- — IV. Nou-
EMILE PERRIN;— IV. La musique à Bruxelles, 3e con-
velles, concerts et nécrologie. velles, soirées, concerts et nécrologie.
cert du Conservatoire : F. PLANTÉ et J. SERVAIS, TH.
CHANT. — «I. Patirc. PIANO.
— Ph. Fahrbach. JOURET ; — V. Nouvelles, soirées et concerts.
Aubade. Tipp, Tipp, marche. CHANT. — «I. Duprato.
Sonnet de Sully Prudhomme.
N° ÎO. février 1878. — Pages 73 à 80.
— 3
X° 3. — 16 décembre 1877. — Pages 17 à 24. 1S\ — 24 mars Pages 129 à 136.
1878. —
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (8° article), ARTHUR Ht»
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (lor article), ARTUR POU-
II. Semaine théâtrale : débuts de M110 Nordi,
POUGIN;
— IL Semaine théâtrale, H. MORENO; — III. I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (14° article), ARTHUR
GIN ;
— Silhouettes et médaillons des pianistes célèbres : CII. POUGIN; — IL Semaine théâtrale, H. MORENO; — III.
cantatrice russe, au Théâlre-ltalien de Paris, nou- CZEHNY par A. MARMONTEL; — IV. GLUCK au Con- Concours de composition musicale de la Ville de
velles, II. MORENO; — III. La musique à Saint-Péters- ,
servatoire de Bruxelles, TH. JOURET ; — V. Nouvelles, Paris; suite et fin du rapport de M. EMILE PERRIN;
bourg : CHRISTINE NILSSON, S.-M; — IV. Silhouettes soirées, concerts et nécrologie.
et médaillons des pianistes célèbres : TH. DOEHLER, par — IV. Nouvelles, soirées et concerts; — V. Nécro-
— «ï. ïl. ~Wck.crlin.
logie : mort de M"10 Rossini.
A. MARMONTEL ; — V. Nouvelles, concerts et nécro- CHANT.
logie. Au lever de l'aurore. PIANO. — Arditi.
PIANO. — Hubaiis. Les Petits Tambours, polka.
Mazurka du rire. IH" 11. — 10 février 1878. — Pages 81 à 88.
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (9° article), ARTHUR
X° 18.
— 31 mars 1878, — Pages 137 à 144.
X- 1. décembre 1877. — Pages 25 à 32. POUGIN; — II. Semaine théâtrale: la Traviata, par I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (15° article), ARTHUR
— 23 I'Albani, MM. Capoul et Pandolfini: M" 0 Richard POUGIN; —II. Semaine théâtrale : reprise de l'Etoile
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (2° article), ARTHUR dans la Reine de Chypre, nouvelles, la Fille de Ma- du Nord et de Norma, nouvelles, H. MORENO ; — III.
POUUIN; —II. Semaine théâtrale : l'Africaine, deMEYER- dame Angot au Théâtre-Italien, H. MORENO: Règlement concernant les sociétés musicales libres
III.
iiEF.R, nouvelles, VICTOR WILDER ; — III. Le Budget —
Les adieux de Christine Nilsson aux dilettantes de françaises à l'Exposition universelle; — IV. Soirées,
de nos théâtres lyriques subventionnés : Rapport de Saint-Pétersbourg; — IV. Les concerts populaires, concerts et nouvelles ; — V. Nécrologie.
M. TIRARD; — IV. Nouvelles, concerts et nécrolo- lettre de M. PASDELOUP à MM. les Députés; —
gie. CHANT. — D. TTagliafico.
CHANT. — llarigel. V. Nouvelles, soirées et concerts. Sur l'Eau, chanson.
Le bal des pâquerettes. PIANO. — Gustave liang-e. X" 19. — 7 avril 1878. — Pages 145 à 152.
.Sur les ailes de la Poésie, mélodie de Mendelssohn.
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (16e article), ARTHUR
X" S. — 30 décembre 1877. — Pages 33 à 40. IV 12. — 17 février 1878. — Pages 89 à 96. POUGIN ;—IL Semaine théâtrale : le droit des pauvres,
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (3° article), ARTHUR le bénéfice de I'Albani, le foyer de l'Opéra, nouvelles,
POUGIN ; — 11. Semaine théâtrale : le Théâtre-Lyrique,
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (10° article), ARTHUR H. MORENO ; — III. Silhouettes et médaillons des pia-
Ei'emière de Gilles de Bretagne, reprise iVAida par M™0 POUGIN;
— IL Semaine théâtrale : des
subventions nistes célèbres : F. LISZT, par A. MARMONTEL; — IV.
lurand, nouvelles, IL MORENO ; — III. Silhouettes lyriques, reprises cVErnani et des Diamants de la Nouvelles, soirées et concerts; — V. Nécrologie:
et médaillons des pianistes célèbres : Mrac DE MONT- Couronne, nouvelles, H. MORENO:
— III. Fêtes nup- EUGÈNE GAUTIER.
tiales au xvi° siècle, A. DE FORGES; IV. Nouvelles, PIANO. — Gustave tiaiige.
GEROULT, par A. MARMONTEL; — IV. Concerts du soirées et concerts. —
conservatoire de Bruxelles; T.-.I. ; — V. Nouvelles, C'est la volonté de Dieu, mélodie de Mendelssohn.
concerts et élrennes musicales. CHANT.
— «Jules Costé.
Le Nid.
S- 20. — 14 avril 1878. —Pages 153 à 160.
PIANO. — Oscar Scbmidt. I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (17e et dernier article),
Soirée bretonne. X" 13. — 24 février 1878. —
Pages 97 à 104. ARTHUR POUGIN; — II. Semaine théâtrale : première
I. Rapport de la Commission des auditions musicales rep résentation à'AIma l'Incanlalrice, au Théâtre-Italien;
PV° O. —janvier 1878. — Pages 41 à 48.
G de VExposition universelle de IS7S ; subdivision en six
nouvelles et lettre d'HECTOR BERLIOZ à L. CHÉRUBIN!,
Sous-Commissions; règlement général de la partie IL MORENO; — III. Saison de Londres : réouverture
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (4e article), ARTHUR de Covent-Garden,DE RETZ; — IV. Médaillons et sil-
POUGIN ; — Semaine théâtrale : les premières repré- française et de la partie étrangère ; annexe applicable houettes des pianistes célèbres : F. LISZT (suite et fin);
sentations lyriques de l'année 1877; la Commission à la partie française du Règlement général; — IL A A. MARMONTEL; — V. Nouvelles, soirées et concerts.
des Théâtres, nouvelles, 11. MORENO;—III. Silhouettes propos des Auditions musicales périodiques, ERNEST Nécrologie.
L'EPINE: — III. Nouvelles et concerts annoncés. — VI.
cl médaillons des pianistes célèbres : LEFÉBURE-WÉLY, CHANT. — «J. B»nj»rato.
par A. MARMONTEL ; — IV. Nouvelles et concerts. PIANO. — «ï. A. Anscbutz. Villanelle.
CHANT. — «fuies Costé. Aux Etoiles.
X' 31. — 21 avril 1878. — Pages 161 à 168.
/fèces ambitieux, sonnet. X° 14. mars 1878. — Pages 105 à 112. I. J.-F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ
— 3 (1"
I. VERDI, Souvenirs anecdotiques (11° article), ARTHUR article), OCTAVE FOUQUE; — II. Semaine théâtrale : les
X" T. — 13 janvier 1878. — Pages 49 à 50. POUGIN ; — IL Semaine théâtrale ; J. FAURE au Théâtre- dernières soirées du Théâtre-Italien, la soirée Pierre
I. VERDI. Souvenirs anecdotiques (5" article), ARTHUR Français, nouvelles, le Théâtre-Lyrique de la Ville Véron, le Triomphe de la Paix, reprise de l'Etoile du
POUGIN; — II. Semaine théâtrale : reprise des Mous- de Paris, H. MORENO ; — III. De la nouvelle musique, Nord, II. MORENO; — III. L'orgue du Trocadéro, de
quetaires de la Reine à l'Opéra-Comique, nouvelles, à propos des pièces symphoniques pour piano de CAVAILLÉ COLL ; — IV. L'Entretien des musiciens, de
GANTEZ (bibliographie), J.-B. WEKERLIN ;
G. MATHIAS; — IV. Concours de la Société des Compo- — V.
11. MORENO; — 111. LUI.I.Y et HAMEAU, leurs opéras, 4e con-
VICTOR WILDER; — IV. Nouvelles el nécrologie. siteurs de musique — V. Nouvelles, soirées el con- cert du Conservatoire de Bruxelles, Th. JOURET; -r
certs. VI. Nouvelles, soirées et concerts, nécrologie.
PIANO. — Gustave I^an^e. CHANT.
— Henri Cellot. PIANO. — Franz Hitz.
Expansion, mélodie transcrite deMendelssohn. Un soir qu'on entendait la mer. Speranza, mazurka.
X' 22. — 28 avril 1878.— Pages 169 à 176. IV 33. — 14 juillet 1878. — Pages 257 a 264. Si0 42. septembre 1878. — Pages 335 à 342.
— 15
I. J.-F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ (?"" J. F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ (12e I. Réorganisation du Conservatoire de musique et de
. article), OCTAVE FOUQUE; déclamation, documents officiels; •— II. Semaine
article), OCTAVE FOUQUE; —IL Semaine théâtrale : pre- — IL Semaine théâtrale : le
mière représentation de la Statue à l'Opéra-Comique; concert de gala du Conservatoire ; les Nouvellistes, théâtrale, LI. MORENO. — III. Nouvelles et concerts.
VICTOR WILDER; M 11" AMBRE etM"° FOSSA au Théâtre- H. MORENO; — III. Concoursdn Conservatoire: —IV. CHANT. «I.-B. Wekerlin.
Italien, nouvelles, H. MORENO; — III. L'Fxposition Les néologismes en musique, J. B. WEKERLIN; — V. Nou- —
velles et concerts; — VI. Nécrologie. La belle meunière, air norvégien.
théâtrale; — IV. Saison de Londres (2e correspon-
dance), DE RETZ; —V. Nouvelles,soirées et concerts. IV 4.-3. — 22 septembre 1878. — Pages 343 à 350.
CHANT. Hector Salomon. PIANO. — H. Ketten. I. LESUEUR, précurseur d'HECTOR BERLIOZ (19° article),
— Valse champêtre. théâtrale, LI. MORENO;
La Fête au Village. OCTAVE FOUQUE;
— IL Semaine
III. — Congrès international de la propriété artistique.
X' 23. — 5 mai 1878.— Pages 177 à 184. X' 34. — 21 juillet 1878. — Pages 265 à 272. Procès-verbal de la séance d'onverlure; — IV. Con-
I. J.-F. LESUEUR. le précurseur d'HECTOR BERLIOZ (3e férence de M. BOURGAULT-DUCOUDRAY, de la modalité
'.. J. F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ (13e dans la musique grecque, el séance de M. et
article), OCTAVE FOUQUE; — IL Semaine théâtrale: article), OCTAVE FOUQUE: — IL Semaine théâtrale : Mrae LEMMENS, au Palais du Trocadéro, EUGÈNE GI-
l'inauguration de l'Exposition, l'exercice public du début de M. BOUHY, à l'Opéra, première représenta-
Conservatoire, le ballet historique au ministère des GOUT; — V. Nouvelles et concerts.
tion de Pépita, à l'Opéra-Comique, nouvelles, H.
beaux-arts, les OEufs de Pdques au cercle de la Presse, MORENO; III. Saison de Londres (7e correspondance), PIANO. — C.-M. Xiehrer.
H. MORENO; — III. Lettre d'un bibliophile à propos —
DE RETZ; — IV Les musiciens arabes à l'Exposition Feu el flamme, galop,'
de Psyché, GUSTAVE CHOUQUET; — IV. Nouvelles, soi- universelle de 1878, croquis, P. LACOME; — V. Con-
rées et concerts. grès littéraire; — VI. Nouvelles et concerts. IV 44.— 29 septembre 1878. — Pages 351 à 358.
PIANO. — Oscar Schmitd. I. LESUEUR, précurseur d'HECTOR BERLIOZ (20e article),
La fin d'un bal, valse. CHANT. —«S. 1t. "'Wekerlin. OCTAVE FOUQUE; — IL Semaine théâtrale: les artistes
Brise passagère, air norwégien. dramatiques au palais du Trocadéro, H. MORENO; —
X' 24. — 12 mai 1878. — Pages 185 à 192. III. Congrès international de la propriété artistique,
I. J.-F. LESUEUR, le précurseur C1'HECTOR BERLIOZ (4e IV 35. — 28 juillet 1878. — Pages 273 à 280. résolutions votées; — IV. Nouvelles et concerts; —
article), OCTAVE FOUQUE; — II. Semaine théâtrale, V. L'enseignement général de la musique à l'Expo-
H. MORENO; — III. Saison de Londres (3e correspon- [. J, F. LESUEUR, le précurseur C1'HECTOR BERLIOZ (11e sition universelle, classes VI et VIL
dance), DE RETZ; — IV. Nouvelles, concerts et né- article), OCTAVE FOUQUE; —IL Semaine théâtrale : les
CHANT. — •( -1S. Wi'kerlin.
crologie. concours du Conservatoire, débuts à l'Opéra-Comique, Au pied du grand chêne, styrionne.
CHANT. — «S. Sïuprato. Hamlet à Londres, mariage de I'ALBANI, DE RETZ; —
III. Le piano à double clavier renversé de MM. MAN-
Plainte d'une captive.
X' 25. — 19 mai 1878. — Pages 193 à 200.
GEOT; — IV. La musique el les Beaux-arts â l'Expo-
sition universelle, C. LE SENNE; — V. Nouvelles el
SI" 45. -
6 octobre 1878. — Pages 359 à 366.
I. LESUEUR, précurseur d'HECTOR BERLIOZ (21'' et
L J.-F. LESUEUR, le précurseur d'LlECTOR BERLIOZ (5° ar- concerts; — VI. Nécrologie. dernier article), OCTAVE FOUQUE ;— IL Semaine théâ-
ticle), OCTATE FOUQUE ; — IL Semaine théâtrale : re- trale, H. MORENO; — 111. Nouvelles et concerts; —
PIANO. — Arban IV. Nécrologie; V. Programme des cours de l'Ins-
prise de Sylvia, nouvelles, H. MORENO ; — III. Curio- Psyché, quadrille. titut musical.
sités musicales de la science, le Phonographe Edison, PIANO. — M. Ketten.
P. LACOME; — IV. Nouvelles, soirées et concerts.
IV 36. — 4 août 1878. — Pages 281 à 288. Berceuse.
PIANO — Gustave ILang-e.
Salut au matin, mélodie de Mendelssohn. [. J. F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ (15e X° 46. — 13 octobre 1878. — Pages 367 à 374.
article), OCTAVE FOUQUE; — IL Semaine théâtrale:
N° 26. — 26 mai 1878. — Pages 201 à 208. les concours d'opéra et d'opéra comique au Conser- I. Première représentation du Polycucle, de CHARLES
vatoire, nouvelles, Y Aida francisée, IL. MORENO; — GOUNOD, à l'Opéra. VICTOR WILDER; — IL Semaine
I. AMBROISE-THOMAS et sa Psyché nouvelle, bulletin théâtrale, IL MORENO; — III. Les Pianistes célèbres, de
théâtral, Ii. MORENO;—IL Saison de Londres (4° cor- III. Le piano à double clavier renversé de MM.
respondance), DE RETZ; — III. L'Exposition musicale MANGEOTvpar JULES ZAREBSKI; — IV. Distribution des A. MARMONTEL, bibliographie musicale. OSCAR COMET-
d'HECTOR BERLIOZ, en 1844; — IV. Le piano à double prix à l'Ecole de musique religieuse, fondée par L. TANT ; — IV. Nouvelles et concerts;,'—V. Nécrologie.
clavier renversé ; — V. Nouvelles, soirées et con- NIEDERMBYER ;
— V. Nouvelles et concerts; — VI. CHANT. — «I. Dnprato.
certs . Nécrologie. sonnet.
Les deux Roses,
CHANT.
— Ainbroise Thomas. CHANT.
— «S. ISuprato.
O toi qu'on dit plus belle (Psyché). Telle est pour moi ton âme, sonnet. X' 4?. — 20 octobre 1878. — Pages 375 à 382.
X- 2%. — 2 juin 1878. — Pages 209 à 216. I. DELLA MARIA, Souvenirs d'un musicien oublié (1e'' ar-
IV 37. — 11 août 1878. — Pages 289 à 296. ticle), ARTHUR POUGIN ; — IL t-emaine théâtrale: pre-
I. J. F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ mière représentation des Amants de Vérone, IL. MO-
(6e article), OCTAVE FOUQUE; L Distribution des prix au Conservatoire national de
— IL Semaine théâtrale: musique et de déclamation; discours de M. BARDOUX; RENO ; — III. L'Art de la lecture, par E. LEGOUVÉ; —
Psyché dovant le public, nouvelles, H. MORENO; — IV. Nouvelles el concerts;— V. Nécrologie.
III. A propos de LESUEUR. J.-B. WECKERLIN; — IV. — IL Bulletin théâtral :
le cas de M"e Vaillant ;
Bibliographie musicale, VICTOR WILDER et G. CE.; — reprises de Mignon, cVHaydée et d'Orphée aux enfers, PIANO. — Arban.
V. Nouvelle et nécrologie. première représentation des Bijoux de Jeannette, IL. Tout à la joie, quadrille.
PIANO. — A. ÎBazille. MORENO;
— III. Nouvelles et concerts. Séances d'or- 48.
Choeur des nymphes de Psyché. gue au Palais du Trocadéro. IVe — 27 octobre 1878. — Pages 383 à 390.
iila-l*. ©elahaye. I. DELLA MARIA, Souvenirs d'un musicien oublié (2ear-
X' 28.-9 juin 1878. — Pages 217 à 224. PIANO —
Le Sentier, feuillet d'album.
ticle), ARTHUR POUGIN; — II. Semaine théâtrale : la
musique au Palais de l'Industrie, la foie de Versailles,
I. J. F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ les spectacles gratis, la rentrée de Faure, IL MORENO ;
(7" article), OCTAVE FOUQUE; — IL Semaine théâtrale :
nouvelles de nos théâtres lyriques et inauguration de IV 38. — 18 août 1878. — Pages 297 à 306. — III. Exposition universelle de 1878, liste officielle
la salle de concerts du Trocadéro, H. MORENO; — III. I. — Reprise (Yllamlet a l'Opéra; le baryton BOUHY et
des récompenses; — IV. Nouvelles et concerts.
Saison de Londres (5e correspondance), DE RETZ; — MUeDARAM, nouvelles théâtrales, H. MORENO;
— IL Le CHANT.
— .9.1t. Welierlin.
IV. Nouvelles, soirées et concerts, nécrologie. Congrès de la propriété artistique ; — III. Conserva- La Châtelaine, air norvégien.
CHANT. Ambroïse Thomas. toires de Nantes, Lyon, Lille, Toulouse et Marseille; X' 49. novembre 1878. —Pages 391 à 398.

Arioso de Psyché. — IV. Le piano à double clavier renversé de — 3
MM. MANGEOT, par M. J. ZAREBSKI (supplément); — I. DELLA MARIA, Souvenirs d'un musicien oublié (3e ar-
X' 29. — 16 juin
1878. — Pages 225 à 232. V. La musique et les beaux-arls à l'Exposition uni- ticle), ARTHUR POUGIN ; — II. Semaine théâtrale :
I. J. F. LESUEUR, le précurseur d'HECTOR BERLIOZ verselle (2e article), C. LE SENNE; — VI. Nouvelles Concert de l'Association des Artistes musiciens, nou-
(8e article), OCTAVE FOUQUE; —II. Semaine théâtrale: et concerts. velles, H. MORENO; — III. L'Fxposition instrumen-
H. MORENO ; — III. La jeune école française dans la Bio- tale rétrospective (Ie article), P. LACOME; — IV. La
1'

graphie universelle des musiciens, volume supplémen-


CHANT.
— «J.-I8. Wclcerlin. musique d'enseignement à l'Exposition universelle;
taire de M. ARTHUR POUGIN;— IV. Nouvelles, soirées Alléluia du printemps. — V. Nouvelles et concerts, —VI. Nécrologie.
et concerts ; — V. Nécrologie. PIANO. — Franz Jlitz.
PIANO. A. ISazille. X- 39. — 25 août 1878. — Pages 307 à 316. Rayon de soleil, caprice.

Ballet-pantomime de Psyché. I. — LESUEUR, précurseur d'HECTOR BERLIOZ (16° arti-
cle), OCTAVE FOUQUE; — IL Semaine théâtrale, IL IV 50. novembre 1878. — Pages 399 à 406.
— 10
X' 30. juin 1878. — Pages 233 h 240.
— 23 MORENO; — III. Exposition universelle de 1878 ; les I. DELLA MARIA, Souvenirs d'un musicien oublié (4e ar-
I. J. F. LESUEUR, le précurseur CI'HECTOR BERLIOZ Bohémiens russes, croquis, P. LACOME; — IV. Le piano ticle), ARTHUR POUGIN; — II. Semaine théâtrale : les
(9e article), OCTAVE FOUQUE; — II. Semaine théâtrale: à double clavier renversé, de MM. MANGEOT et subventions et les receltes de l'Exposition : lettre de
les concours du Conservatoire de musique et de dé- ZAREBSKI. (Supplément.);
— V. Nouvelles diverses el
romercîments de M. le baron TAYLOH, el de MM. les
clamation ; le nouveau Postillon de Lonjumeau ; l'or- concerts. membres du Comité de l'Association des artistes musi-
chestre delaSca/a au Palais au Trocadéro, EL MORENO; PIANO. — Ph. Fabrbacb. ciens, à MM. FAURE, PLANTÉ et à M",e ENGALLV, nou-
velles, IL MORENO; —III. Souvenirs d'un vieux mélo-
— III. Le 55° festival Rhénan, Louis SELLIER; — IV. Cadeau de noce, polka.
La musique au Salon de 1878, G. LE SENNE; — V. mane : l'Alto du bon Dieu, A. DE PONTMARTIN ; —
Nouvelles, soirées et concerts. X- 40. — lce septembre 1878. — Pages 317 à 320. IV. Nouvelles cl concerts.
CHANT.
— Ambroïse Thomas.
CHANT. — «J. Faure.
Andante de Psyché. I. LESUEUR, précurseur d'HECTOR BERLIOZ (17e article), Chanson Lor.aine.
OCTAVE FOUQUE; IL Semaine théâtrale, IL. MORENO;
X" 31. juin 1878. — Pages 241 à 248. III. Exposition—universelle de 1878, Jes musiciens IV 51. — 17 novembre 1878. — Pages 407 a 414.
— 30 Espagnols, P. LACOME; — IV. Le piano à double cla-
I. J. F. LESUEUR, le précurseur d'LlECTOR BERLIOZ (10e 1. DELLA MARIA, Souvenirs d'un musicien oublié (>" ar
vier renversé de MM. MANGEOT, par F. ZAREBSKI ARTHUR POUGIN; — JL Semaine théâtrale, II.
ticle),
article), OCTAVE'FOUQUE ; — IL Semaine théâtrale, IL (Supplément); — V. Bibliographie'musicale : les pia-
MORENO;— III. Saison de Londres (6e correspondance), MORENO; — III. L'Exposition instrumentale rétros-
nistes célèbres, de A. MARMONTEL, par A. DE THÉMI- pective (2e article), P. LACOME; — IV. .Nouvelles,
DE RETZ; — IV. L'Exposition universelle au point de NES; — VI. Nouvelles et concerts.
vue de l'art Musical, ARTHUR POUGIN; — V. L'archet soirées et concerts; — V. Nécrologie.
Voirin à l'Exposition; — VI. Nouvelles, Concerts et CHANT.
— H. Cellot. PIANO — fï. Ktrobl.
Nécrologie. Puisqu'ici bas. De loin comme de près, mazurka.
.PIANO. — «B. BSocker.
Cordialité, mazurka. X' 52.
X" 41.— 8 septembre 1878. — Pages 327 à 334. — 24 novembre 1878. — Pages 415 à 422.
X' 32. juillet 1878. — Pages 249 à 256. I. DELLA MARIA, Souvenirs d'un musicien oublié (6e et
— 7 I. LESUEUR, précurseur d'HECTOR BERLIOZ (18e article), dernier article), ARTHUR POUGIN; — II. Semaine
L J. F. le précurseur d'HECTOR BERLIOZ (11e — IL Semaine théâtrale, H. MORENO;
LESUEUR, OCTAVE FOUQUE; théâtrale : première représentation des Noces de Fer-
article), OCTAVE FOUQUE; IL Semaine théâtrale: 1"

représentation du Capitaine Fracasse, à la salle Ven- — III. Exposition universelle de 1878 : les musiciens nande et do Camargo, H. .MORENO; — III. L'Expo-
Tziganes, P. LACOME; — IV. Bibliographie musicale, sition instrumentale rétrospective ('.'>" et dernier
tadour, VICTOR WILDER ; Nouvelles des subventions variétés litiôraires et musicales d'AMEDÉE MÉREAUX article 1, P. LACOME; — IV. Nouvelles et concerts;
1879, la.Reine Indigo aux Bouffes-Parisiens, H. MORENO; par OSCAR COMETTANT; — V. Nouvelles et concerts;,
— III. Les obsèqnes de FRANÇOIS BAZIN, discours de — V. Nécrologie.
MM. AMBROÏSE THOMAS et OSCAR COMETTANT; — VI. Nécrologie.
— IV. Nou- CHANT. — H. l'ugliafico.
velles et Concerts. PIANO. — Gustave iiange. Je n'ose.
CHANT. Ambroïse '{Thomas. Au milieu des rondes joyeuses, mélodie de

Chanson du pâtre (Psyché). MENDELSSOHN. FIN
2471 — 44e AI\1\ÉE. — 1\° 1. PARAIT TOUS LES DIMANCHES Dimanche 2 Décembre 1877.
(Les Bureaux; 2 bis; rue Vivienne)
(Les manuscrits doivent être adressés franco au journal, et, publiés ou non, ils ne sont pas rendus aux auteurs.)

COLLABORATEURS DU JOURNAL
MM. H. BARBEDETTE, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD, FÉLIX CLÉMENT, OSCAR COMETTANT
G. CHOUQUET, E. DAVID, A. DE FORGES, G. DUPREZ, ED. FOURNIER, E. GAUTIER, F. GEVAERT
HERZOG, B. JOUVIN, TH. JOURET, AD. JULLIEN, P. LACOME, TH. DE LAJARTE, DE LAUZIÈRES
E. LEGOUVÉ, MARMONTEL, A. MOREL, H. MORENO, CH. NUITTER, CH. POISOT, A. DE PONTMARTIN
ARTHUR POUGIN, DE RETZ, J.-B. WEKERLIN, VICTOR WILDER & XAVIER AUBRYET

Adresser FRANCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, 9, bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-poste d'abonnement.
Un an, Texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant, 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.

SOMMAIRE-TEXTE SUPPLEMENT
I. Supplément à la. Biographie universelle des
Musiciens de F.-.I. FÉTIS : M'"° GARVALHO A LA
(née Caroline Félix-Miolan), par ARTHUR POUGIN; — IL Semaine théâtrale : BIOGRAPHIE UNIVERSELLE DES MUSICIENS
premières représentations du Fandango, à l'Opéra, et de l'Etoile, aux Bouffes
Parisiens, nouvelles, H. MORENO ; — IIÏ. Silhouettes et médaillons des pianistes
célèbres : F. HILLER, par A. MARMONTEL; — IV. Nouvelles, concerts et nécrologie. de F.-J. FÉTIS
MUSIQUE DE PIANO
Avec ce premier numéro de notre 44e année de publication, nos abonnés Il n'est pas d'artiste ou d'amateur de musique qui n'ait eu à
à la musique de PIANO recevront le quadrille composé par ARBAN sur les
motifs de constater la haute valeur de la Biographie universelle des musiciens
LA TZIGANE. de François Fétis. Ce vaste répertoire est à coup sûr l'ouvrage de
Suivra immédiatement : la mazurka du Rire, composée par HUBANS, sur
le nouvel opéra de JOHANN STRAUSS. ce genre le plus considérable et le plus complet qui ait jamais
été publié. (L'Allemagne s'occupe en ce moment de lui donner
CHANT un pendant par le Dictionnaire de la conversation musicale d'IIerman
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de Mendel.) Pour le concevoir et l'exécuter, il fallait la tète encyclo-
CHANT : Y Aubade, de J. FAURE, poésie de VICTOR HUGO. — Suivra immé-
' diatement : le Bal des Pâquerettes, poésie de G. BOYER, musique de G. BA-
pédique de Fétis, son vaste savoir et sa patience à toute épreuve.
itiGEL, production illustrée par M. BUVÀL. Mais le travail de l'homme est ainsi fait que les recherches les
plus scrupuleuses et les connaissances les plus étendues ne sau-
Nous publierons dans nos prochains numéros, texte, une suite, de Sou- raient le garantir de l'imperfection. Malgré son immense supé-
venirs artistiques sur G. VERDI par notre collaborateur ARTHUR POUGIN.
Pendant la période de publication de cette 44e année du Ménestrel, succé- riorité sur les livres de ses prédécesseurs, l'ouvrage monumental
deront aux Médaillons des Pianistes célèbres de A. MARMONTEL, des Esquisses, de Fétis n'est pas exempt de quelques erreurs et omissions.
du môme auteur, sur les célèbres symphonistes-pianistes.
Ajoutons que le huitième et dernier volume de la Biographie uni-
veselle des musiciens a paru en 1865. Depuis cette époque il s'est
PRIMES DU MENESTREL 1877-1878 produit, d'une part, des noms nouveaux qui ont droit à une
place dans le cycle des musiciens, et, d'autre part, il s'est fait
des découvertes nouvelles concernant la vie et l'oeuvre des musi-
Voir à la huitième page de ce numéro le catalogue complet des primes ciens dont Fétis avait écrit l'histoire. Un dictionnaire biogra-
PIANO et CHANT, tenues à la disposition de nos abonnés à partir de
demain lundi, 3 décembre, — date de la 44e année d'existence du phique, tout comme un dictionnaire historique, est une oeuvre
Ménestrel. -Ces primes seront délivrées à tout nouvel abonné ou sur la pré- vivante qui sollicite un remaniement presque incessant. Cette né-
sentation de la quittance de renouvellement d'abonnement au Ménestrel
pour l'année 1877-78. Nos abonnés remarqueront qu'indépendamment clu cessité n'a pas échappé à MM. Didot, les éditeurs du grand ou-
quatrième volume des mélodies de CHARLES GOUNOD, obligeamment mis' à
notre disposition par la maison Ghoudens et fils, l'éditeur Hartmann a bien vrage de M. Fétis et ils ont chargé M. Arthur Pougin, que ses
voulu nous offrir, à l'intention de nos seuls abonnés au journal complet, travaux de musicographie recommandaient pour celte tâche dif-
la remarquable partition du Roi de Lahore, de J. MASSENET. ficile, de compléter la Biographie universelle des musiciens. D'un com-
Toute demande de renouvellement d'abonnement, ou tout abonnement
nouveau, du 1er décembre 1877 à fin novembre 1878 (44e année), devra mun accord, l'auteur et les éditeurs ont décidé de publier ce
être accompagné d'un mandat-poste sur Paris, adressé franco à M. J.-L. travail sous la forme d'un supplément comprenant deux volumes.
HEUGEL, Directeur du Ménestrel. Les abonnés au texte seul n'ont pas
droit aux primes de musique. — Le premier va paraître sous peu de jours.
— Pour tous détails, voir la dernière pace
de la Table des matières.
Les primes du Ménestrel ne sont pas envoyées à domicile, mai:: seule- Nous rendrons compte comme il convient de ce travail, dont
ment^ tenues à la disposition de nos abonnes, dans nos bureaux, -> bis, on comprend toute l'importance et touL l'intérêt. En attendant
rue Vivienne ; ceux de nos souscripteurs des départements qui désireraient l'auteur et les éditeurs voulant bien nous donner communication
les recevoir par la Poste sont priés de joindre à la demande de renouvel-
lement un mandat-poste sur Paris du prix d'abonnement, en y ajoutant des épreuves de ce premier volume, nous en détachons, avec
un supplément d'un franc pour l'affranchissement des primes simples, leur autorisation, la notice qu'il contient sur Mm,J Miolan-Carvallio,
piano ou chant, et de deux francs pour les primes doubles. (Pour l'étranger,
1 affranchissement des primes
se traite selon les tarifs de la poste.) qui, avec Faure, est l'honneur et la gloire de l'Ecole française.
2 LE MENESTREL

pas peu à augmenter sa réputation. Mll° Félix-Miolan fit encore une


MME CARVALHO création dans la Cour de Célimène, de M. Àmbroise Thomas, puis
elle reprit plusieurs rôles du répertoire, entre autres cefui d'Isabelle
du Pré-aux-Clers, qui mit le sceau à sa réputation, par la façon
NEE CAROLINE FELIX-MIOLAN incomparable dont elle chantait la romance du premier acte et le
grand air du second-.
Au mois de mai 1863, Bénédit, alors professeur au Conser- *
vatoire de Marseille et critique musical du journal le Sémaphore, **
publiait dans un de ses feuilletons, à propos des représentations C'est à cette époque qu'elle épousa un de ses camarades de
données sur le théâtre de cette ville par Mme Carvalho, les lignes l'Opéra-Comique, M. Carvalho. Presque aussitôt celui-ci devint
suivantes, qu'il n'est pas sans intérêt de reproduire : « Dans directeur du Théâtre-Lyrique, qui agonisait entre les mains de
l'un de ces concerts spirituels que la Société des amateurs donnait Pellegrin, ancien directeur du Grand-Théâtre de Marseille, et au-
jadis au Théâtre-Français (de Marseille), pendant la construction quel, par son intelligence, sou activité et son goût artistique, il
do la salle Thubaneau, on vit s'avancer sur l'estrade un jeune sut faire une destinée extraordinairement brillante. Mme Carvalho
artiste, de bonne mine, tenant en main un cor anglais, sur lequel suivit tout naturellement son mari, et, quittant l'Opéra-Comique,
il exécuta un air varié de sa composition. Le son agréable de l'ins- alla paraître sur la scène du Théâtre-Lyrique, où elle parcourut la
trument et la manière dont il fut joué fixèrent l'attention de l'audi- plus magnifique partie de sa carrière. Elle y débuta, en 1856, dans
toire et valurent uu succès unanime à l'artiste inconnu, qui, cha- un opéra de Glapisson, la Fanchonnetle, où elle obtint un succès in-
leureusement applaudi, se retira satisfait, non sans avoir promis de descriptible, et créa ensuite la Reine Topaze, où la légèreté de sa
se faire entendre une dernière fois avant d'aller reprendre son ser- voix et sa virtuosité faisaient merveille. Mais le talent de Mme
vice, en sa double qualité de deuxième chef de musique dans les Carvalho prit toute son ampleur et se transforma surtout, au point
gaijdcs-du-corps el de professeur au Conservatoire. Le directeur du de vue du style, lorsqu'elle aborda les rôles de Chérubin dané les
Grand-Théâtre, M. Chapus, avait assisté au concert : séduit par le Noces de Figaro, de Zora dans la Perle du Brésil, de Marguerite
talent de l'artiste, aussi exercé sur le hautbois que sur le cor dans Faust, de Pamina de la Flûte enchantée, de Zerline de Don
anglais (naturellement), il lui fit des propositions tellement avan- Juan. Alors, et sans que la virtuose disparût, elle se fit admirer des
tageuses, qu'au lieu de retourner à Paris, l'habile instrumentiste vrais connaisseurs par l'élégance et la pureté de son style, par une
résolut de se fixer parmi nous, comme premier hautbois, à l'or- incomparable manière de phrascr, par le charme qu'elle apportait
chestre du Grand-Théâtre. Or, ce musicien de choix, qui préférait clans la diction du récitatif, enfin par le naturel et la distinction
ainsi notre beau ciel marseillais au séjour de la capitale, était des ornements dont elle enjolivait parfois la trame musicale. Son
M. Félix-Miolan (François), père de M Miolan-Carvalho. Marseille
1110
exécution était un véritable enchantement, et pendant plusieurs
fut donc le berceau de notre éminente cantatrice; elle y vint au années son merveilleux talent ne cessa de transporter le public cl
monde rue Paradis, 16, au troisième étage de la maison voisine de de l'attirer en foule au. théâtre-Lyrique.
celle de M. Gaviaux, luthier, et l'ut baptisée à l'église Saint-Ferréol, Les succès que M"10 Carvalho remportait à Paris retentirent
ayant pour parrain son frère Àmédée, mort naguère à la Nouvelle- bientôt par toute l'Europe, et Londres surtout voulait entendre et
Orléans, oit il était chef d'orchestre. » apprécier la grande artiste. Chaque année, elle prit donc l'habitude
d'aller passer trois mois sur une des scènes italiennes de celte
On a vu dans ces lignes que le père de Mmo Carvalho était pro-
ville, où ses triomphes ne furent pas moins éclatants. Dans les
fesseur au Conservatoire do Paris. Le fait est vrai, car dans le
chapitre : Personnel par ordre alphabétique, de son Histoire du Con- dernières années de la direction de son mari, elle fit encore, au
Théâtre-Lyrique, deux créations qui lui firent le plus grand hon-
servatoire, Lassahalhio a mentionne son nom, sans l'accompagner
d'ailleurs d'aucune date et d'aucune note. D'autre part, dans le neur : Mireille et Roméo et Juliette. Puis, M. Carvalho ayant dû se
retirer, en 1869, M,ne Carvalho fut engagée à l'Opéra, où elle se lit
chapitre oît il donne, pour chaque année, la liste des professeurs
surtout applaudir dans le rôle de Marguerite des Huguenots, et où
en exercice, Lassabalhic n'a pas retrouvé sous sa plume le nom de elle reparut ensuite dans Faust, qui avait passé au répertoire de ce
Miolan. Il me paraît résulter de ceci que Miolan avait été proba- théâtre. En 1872, Mmc Carvalho rentra à l'Opéra-Comique, se montra
blement nommé professeur suppléant (et honoraire) de hautbois, d'abord dans l'Ambassadrice et dans le Pré aux Clercs, puis fit re-
YogL étant alors titulaire, et qu'il n'a jamais exercé.
monter pour elle deux des ouvrages qui lui avaient été le plus fa-
CAIIVALIIO(Caroline Félix-Miolan), une des cantatrices françaises vorables au Théâtre-Lyrique, Roméo et Juliette et Mireille. Enfin, en
les plus remarquables do l'époque actuelle, est donc née à Marseille 1875, elle rentra do nouveau à l'Opéra, par le rôle d'Ophélie i'Hamkt,
le 31 décembre LSÎ27. Son père, hautboïste distingué, avait quitté où son succès fut éclatant.
Paris pour s'établir en cette ville, oit il s'était créé une situation La voix de Mra0 Carvalho est un soprano sfogalo d'une étendue de '
très-honorable et oît il avait commencé l'éducation musicale de plus de deux octaves, d'un timbre merveilleux, d'une étonnante
ses trois entants, Amédée, Alexandre et la jeune Caroline. Celle-ci agilité, d'une souplesse et d'une égalité prodigieuses. Le volume, et
faisait entrevoir des dispositions tout exceptionnelles, et son père la puissance ne sont pas les qualités distinclives de ce magnifique
s'en montrait enchanté, lorsqu'il mourut dans toute la force de l'âge, instrument, mais à force d'art, de travail, de goût, la cantatrice
laissant les siens sans appui. M":0 Miolan, qui semblait comprendre obtient des effets véritablement merveilleux. La pose et rémission
l'avenir réservé à sa fille, suivit les conseils de quelques amis, et se
de la voix sont superbes, le style est très-pur, le phrasé magistral,
décida à revenir se fixer à Paris avec sa jeune famille. C'est peu
et l'un des plus puissants moyens d'action de l'artiste sur le public
do temps après, en 1.8-13, que Mll° Caroline Miolan, après avoir suivi
est dans les oppositions du forte au piano et vice versa. Il faut
un cours de solfège sous la direction d'un professeur particulier et ajouter que M",e Carvalho se sert du chant à mezza voce avec un
avoir commencé l'élude sérieuse du chant, fut admise au Conserva-
toire, dans la classe de chant de M. Duprez. Elle y demeura
art sans pareil. On peut lui reprocher seulement une certaine
dureté dans le passage du registre de poitrine à fa voix de tète.
jusqu'en 1817, année dans laquelle elle obtint au concours un Cette réserve faite, if est juste de constater que Mmo Carvalho
brillant premier prix, en chantant l'air d'Isabelle de Robert le Diable.
es.t une artiste d'un ordre absolument supérieur, d'un talent si
M. Duprez fut tellement enchanté de son élève qu'il n'hésita pas à
achevé qu'on ne voit pas trop qui pourra lui succéder lorscrue, dans
îa faire paraître auprès de lui, à l'Opéra, dans sa représentation de
retraite, qu'il donna peu de temps après. Dans cette représentation, un temps qui ne peut être éloigné, la fatigue l'obligera d'aban-
donner définitivement la scène et de terminer sa brillante carrière (!)•
MUo Félix-Miolan chanta le premier acte de Lucie de Lamermoor et
le trio du second acte de /(/ Juive. ARTHUR POUGIN.
Cette première épreuve fut très-favorable à fa jeune"artiste, qui
bientôt fut engagée à l'Opéra-Comique, où elle débuta, en 1849,
d'une façon fort agréable. Sa voix pourtant, qui n'a jamais brillé
(1)Extrait du Supplément à la Biographie universelle des musiciens, de
par la puissance el la force, était alors bien mince et bien fragile, François-Joseph Fétis, publié par la maison Firmin-Didot, rue Jacob.
mais elle la conduisait déjà avec un goût rare et suppléait à la vi-
gueur par une excellente manière de phrascr et d'articuler. Une
remarquable création, celle de Giralda, vint, l'aunée suivante,
affermir sa situation, et celle des Noces de Jeannette ne contribua
LE MÉNESTREL

LA PARTITION DE POLYEUCTE.
SEMAINE THEATRALE
Nous ne saurions quitter I'OPÉRA sans parler de l'incident Lemoine-
Halanzier-Gounod relatif à la partition de Polgeucte.—On sait que
l'éditeur Lemoine s'est rendu l'acquéreur en l'année 1876 (le 16 juillet)
de la partition de Charles Gounod, moyennant le prix oriental de
LE FANDANGO A L OPERA. 100,000 francs, et comme il ne s'agissait pas alors de l'interprétation
immédiate ou prochaine de Polgeucte, au Grand-Opéra, l'auteur re-
Ballet de MM. Meilhac, Halévy et Mérante.
mit tout naturellement sa partiliou'à l'éditeur avec la mention
Musique de M. Salvayre.
suivante. « Ce manuscrit, ie second de cet ouvrage, est le seul
complet et authentique. » Cette décfaration visait un premier ma-
Depuis les soeurs Essler et Noblet, d'andalouse mémoire, on avait
quelque peu négligé le fandango et la cachucha sur la scène de nuscrit restitué depuis à l'auteur.
l'Opéra. MM. Meilhac et Halévy ont eu l'idée d'y rajeunir l'Espagne Une année et plus s'écoula entre l'acquisition faite par M. Lemoine
chorégraphique en lui offrant une victoire faciie sur le classique et la demande adressée à M. Charles Gounod par M. Halanzier,
ballet de nos ancêtres. C'est dire que fa futte s'engage sur fa fron- lorsque M. Ambroise Thomas prit le parti d'ajourner la représen-
tière franco-espagnole. Nous nous trouvons là en présence d'un tation de sa Françoise de Rimini.
Un traité intervint bientôt entre M. Halanzier et les auteurs de
marquis entêté qui veut absolument marier sa fille à un baron
Polgeucte, et le directeur de l'Opéra, selon l'usage traditionnel, s'em-
qu'elle n'aime pas, •— chose absolument inadmissible au théâtre,
dans un ballet surfout. Aussi est-ce le jeune soupirant Albert, pressa de demander la partition manuscrite au compositeur, qui,
représenté par la piquante Sanlaville', qui triomphe finalement par exception, ne s'en trouvait plus être fo détenteur. On dut s'a-
— — dresser à f'édifeur, qui stipula un droit de 8,000 francs pour la
de partage avec le fandango. communication dudit manuscrit, sans lequel M. Halanzier ne peut
Nous ne relèverons pas les quelques incidents plus ou moins procéder à la copie des rôles, des choeurs et des parties d'orchestre.
comiques qui émaillemt ce léger poëme,— sur lequel M. Salvayre C'est évidemment en la circonstance, le droit strict de l'éditeur. Mais
a tenté de nous rappeler qu'il avait écrit un agréable ballet pour
évidemment aussi, réplique le directeur, l'auteur doit sa partition
la reprise des Amours du Diable, au Châtelet, et un divertissement
moins réussi dans son opéra le Bravo. Sa musique du Fan- au théâtre créateur. Pour Polgeucte, l'auteur se trouvant dépossédé
non — devrait donc récrire sa partition, à moins d'entente-amiable avec son
dango n'est certes pas sans mérite , mais ne varie guère plus que
éditeur. Or, cette entente ne peut, en définitive, manquer de se
ie livret lui-même. Elle ne cesse de tourner dans le cercle vicieux produire. Directeurs, auteurs, éditeurs n'ont-ils pas , en effet, les
des castagnettes, qui donnent vraiment trop au double point de vue
mêmes intérêts pour arriver à fa bonne et prompte interprétation de
de la scène et de la symphonie. Puis, le tout a-t-il l'allure de l'Aca-
l'oeuvre? Et que dirait l/édileur de Polgeucle si le' directeur de t'O-
démie de musique et de danse ? Citons pourtant, dans la partition
de M. Salvayre : la première leçon de danse avec le solo-de violon péra, après la première représentation de i'ouvrago , fui refusait
consacré, une deuxième leçon de danse des plus scéniques, un en- communication des parties d'orchestre pour les reproduire par la
diablé fandango, et une zingara dont les variations dansées par gravure ; s'il se refusait à laisser disposer de sa mise en scène, de
MUc Beaugrand sont très-réussies. Il y a aussi une marche comique ses décors et de ses costumes! Avec un pareil système où irait-on?
d'une certaine valeur musicale, mais dont la mimique n'est pas Voilà pourtant où peut conduire l'abus du droit.
Encore une fois, il ne peut manquer de survenir un accord par-
au diapason de l'Opéra. fait entre les parties intéressées et nous les en félicitons à l'avance.
Ce qui est absolument digne de notre première scène iyrique,
c'est ie superbe décor de M; Daran, dans lequel M. Halanzier a
encadré le ballet de MM. Meilhac et Halévy. Ce qui mérite aussi L'ÉTOILE
,
de sincères éloges, ce sont, pour la plupart, les costumes de Opéra bouffe en trois actes.
M. Lacoste. Paroles de MM. E. Lclerrier et Vanloo.
Qui nous devons encore louer, c'est M. Mérante et son bataiflon Musique de M. Emmanuel Ghabricr.
féminin manoeuvrant avec une grâce toute parisienne ; c'est surtout Le bouquet, déjà si riche, de nos compositeurs d'opérettes vient
fa signora Carmcncita-Beaugrand, l'héroïne du Fandango, et son de s'augmenter] d'une nouvelle fleur, qui promet de n'être
digne partenaire Vasquez, Un jeune Mérante de l'école de danse de pas la moins brillante. A côté do Jacques Off'enbach, fe patriarche
l'Opéra, qui promet de remettre en honneur le grand art des Ves- toujours jeune de la' musique légère; de Johann Strauss, à fa pa-
tris sur notre première scène lyrique. On i'a appfaudi, acclamé , lette éblouissante; de Charles Lccocq, l'Auber de la Renaissance;
tout autant que MUe Beaugrand. C'est à n'y pas croire. de Lacome, si plein de verve savante; do Planquelle, dont la muse
Deux mots encore : fa petite mariée du Fandango est fa jeune
'
est si bonne fille; do Serpette, un prix de Rome qui a jeté le
Afice Biot, qui naît, pour ainsi dire, à la scène. Un instant, on a bonnet de l'école par-dessus les moulins ; de Léon Vasseur, qui a
cru à la résurrection de l'adorable petite Bozzachi. Mais, hélas !
eu son heure et qui la retrouvera sans doute, il faut placer
MIle Adèle Biot n'a point d'ailes ! Ses mignons petits pieds restent aujourd'hui Emmanuel Chabricr, qui tente, lui, d'importer dans
attachés au sol. Elle ne sait pas encore danser. C'est aussi fâcheux l'opérette la note wagnérienne.
pour la jeune mariée que pour le public. Le nouveau venu est, en effet, un disciple et un admirateur
passionné du grand pontife de Bayrcuth. Avant l'Étoile, if profes-
En parlant de M. Salvayre et de la partition du Fandango, M. Bé- sait en musique tes opinions les plus révolutionnaires et jurait
nédict-Jouvin , du Figaro, arrive à regretter, non sans raison, de volontiers que si jamais « il écrivait trois mesures qui pussent être
voir nos jeunes compositeurs de talent aux prises avec fa musique comprises de fa tourbe ignorante, if se passerait sa plume à travers
si absorbante d'un ballet. Tout en applaudissant, dit-il, aux déli- le corps. » Il faut croire que le jeune musicien, en abordant la
cieux motifs de la Source, de Coppelia et de Sglvia, je ne puis m'em- petite scène du passage Choiscul, a compris qu'if faflait mettre
pècher de repéter : « Que d'idées foulées sous les pas des dan- do l'eau dans son vin du Rhin ; car on peut retourner contre lui
» seuses, et qui eussent enrichi les opéras que M. Léo Delibes a été sa phrase favorite et avancer qu'il n'y a certes pas dans l'Étoile
» détourné d'écrire !... » trois mesures qui ne puissent être comprises du plus ignorant des
C'est aussi i'opinion d'un critique justement réputé dans le monde choses de la musique. De Wagner, il en a juste pris ce qu'il fallait
dilettante viennois, le D Hansiick, qui terminait ainsi, dans la
1'
pour écrire une partition intéressante, sans la rendre lourde ni obscure.
Nouvelle Presse libre, son compte rendu de la première représenta- Pourtant, dès fe premier choeur d'entrée, on devine tes préoccu-
tion de Sglvia au Théâtre Impérial de Vienne : pations et tes tendances de M. Chabrier. Sur les paroles : « Il se
« Lorsqu'on sait écrire un opéra-comique comme le Roi l'a dit, glisse, il se faufile », il y a déjà dans la trame musicale des des-
on n'a vraiment plus le droit de s'occuper de ballet, autrement sins serpentins tout à fait ambitieux et d'ailleurs d'un joli effet.
qu'en passant. Dans trois ballets déjà, Delibes a montré qu'il possé- L'art de Yimitalion semble n'avoir plus de secret pour l'auteur. Si
dait en maître le langage musical des sourds-muets ; qu'il retourne f'un des personnages sort du lac où il vient de prendre un bain
,
maintenant à la parole vivante et retentissante et au iieu de nous forcé, l'orchestre se met aussitôt à élernuer ; s'il s'agit do dépeindre
traduire en pirouettes tes sensations d'êtres fabuleux et mytholo- le supplice du pal, les flûtes mariées aux clarinettes s'en chargent
giques, qu'il nous peigne les joies et les souffrances d'êtres réefs, de la façon la plus réjouissante. Que dire du charmant quatuor
en mélodies, où ce n'est pas fa pointe du pied mais le coeur qui du second acte, où ies « soupirs amoureux » sont rendus avec tant
bat ta mesure. » de réalisme? Le compositeur s'est trouvé là, du reste, singulière-
Ltl MLKlNJiblxi^L

ment aidé par l'expérience de ses deux gentilfes interprètes :


Mlles Berthe Stuart et Luce. A faqueffe décerner la palme, dans
LES PIANISTES CÉLÈBRES
celte lutte aux soupirs? La première y apporte plus de poésie, la SILHOUETTES ET MÉDAILLONS
seconde plus d'appétit.
Citons encore dans cette copieuse partition : au premier acte, fa
rondo très-enfevé du colporteur, fa romance de f'Etoiie (comme dans XXIII
te Tannhoeuser), les couplets comiques de Daubray : Ce fauteuil qui
n'a l'air de rien ; — au deuxième acte le brindisi et les couplets qui Ï^EIROINAIN'E» HIT JJ jEDFt
suivent, un trio bien scénique et surtout un final resplendissant,
dont une claque maladroite a failli compromettre le grand succès ;
on ne bisse pas un morceau de cette taille; — au troisième acte le
duetfo bouffe de la Chartreuse. « L'art se meurt, l'art est perdu, » répètent sur tous les tons les
M 11" Paola Marié, de sa voix la plus solide, soutient en grande esprits chagrins, le critique misanthrope. « On ne sait plus penser,
partie ce lourd édifice musical, aidée par ci par là de ses deux on ne sait plus écrire, le réalisme de parti pris obscurcit l'imagi-
gracieuses camarades, Mlles Berthe Stuart et Luco, dont le plumage nation des artistes, étouffe dans leur germe les plus riches orga-
est aussi agréable à contempler que le caquetage [à écouter. Dau- nisations. » Voilà le thème favori mais peu varié des pessimistes
bray n'a jamais été plus en verve et il est bien secondé par que des regrets, justifiables sans doute, mais trop exclusifs, une
MM. Jolly et Scipion. contemplation absorbante du passé, rendent aveugles et injustes
Le livret do MM. Leterrier et Vanloo, toujours amusant, s'élève pour les belles productions modernes. Le travail de création qui
parfois jusqu'aux dernières limites du comique! s'accomplit de nos jours ne dénote-t-il pas au contraire une puis-
Nous ne voyons donc pas de raisons pour que l'Étoile ne soit pas sance d'action dont ie spectacfe doit nous consoler de bien des
uu immense succès, et M. Comte, si éprouvé tous ces derniers tristesses. Le nombre des musiciens passionnés pour le grand art
temps par fa mauvaise veine, et qui ne savait plus trop à quel saint et fidèles à ses pures traditions est resté considérable; les erreurs
se vouer, aura sans doute été bien avisé de se jeter dans tes bras de ceux qui s'égarent à la recherche de subtilités puériles en
de Wagner. Aussi i'invoque-t-ii tous les matins en lui faisant les choisissant leur idéal en dehors du vrai, ne font que mieux ressortir
plus fallacieuses promesses : « Maître vénéré, fais que le navire de la persévérance de ce groupe vaillant. Nous en fournissons une
la fortune, qui semble enfler ses voiles pour moi, ne soit pas un preuve éloquente, en inscrivant le nom de Ferdinand Hitler sur
vaisseau fantôme ; fais affluer dans mes caisses tout l'or du Rhin cette liste de virtuoses célèbres qui maintiennent la continuité de.
(Ilheingohl), et je promets d'initier les Parisiens aux sévères beautés la chaîne en reliant les gloires du passé aux promesses de l'avenir.
de ton oeuvre, dans une édition réduite, expurgée et proportionnée Vapereau et Fétis donnent pour patrie, à Ferdinand Hiller,
aux ressources de fa bonbonnière des Bouffes. » Francfort-sur-fe-Mein, et fixent la date de sa naissance au 24 octobre
A bientôt le Petit Lohengrin. 1811. Une de mes élèves, MUo Raltier, qui a publié un intéressant
H. MORENO. ouvrage biographique (Eludes sur la musique et les musiciens), indique
comme date 1812, et comme lieu de naissance Wendischossig.
Quoi qu'il en soit de ces deux indications, le fait certain est que
P. S. La crise du Théâtre-Lyrique est toujours à f'éfat latent. Au F. Hiller appartient à cette grande famille israôlite qui a poussé
cas où le théâtre de la Gailô reviendrait définitivement à la grande des racines si vivaces dans le monde artistique. Ses études musi-
opérette, au drame et à la féerie, trois projets lyriques se trouve- cales, commencées par les soins do sa mère, furent ensuite confiées
raient en présence Le premier viserait l'Ambigu, que M. Ritt pour- à des maîtres habiles, parmi lesquels l'excellent professeur Aloys
rait si bien transformer en théâtre lyrique, le second aurait pour Schmitt. Hiller, comme la plupart des pianistes célèbres, fut vir-
objectif la salle Vcntadour où M.Léon Escudier donnerait à l'opéra tuose précoce, et, dès l'âge de dix ans, se produisit dans les concerts;
français la plus large place ; enfin le troisième réunirait tout sim- mais ses parents eurent la sagesse de ne pas exploiter le talent
plement le Théâtre-Lyrique à l'Opéra-Comique, salle Favart, sous la naissant de leur fils. F. Hiller mena de front ses études littéraires
direction do M. Carvalho, qui s'engagerait à représenter au moins et musicales ; puis il se rendit à Weimar, ce paradis artistique.
vingt actes nouveaux par an. Pour y arriver, l'ancien répertoire Elève de prédilection de Hummel, ce fut là que F. Hiller s'im-
Fcydcau serait i'objet de matinées cfassiques, le jeudi et le samedi, prégna des hautes connaissances musicales et des merveilleuses
qualités d'improvisation de ce maître illustre. Aucun artiste con-
Hier soir samedi, a dû s'effectuer fa première répétition à orches- temporain ne possède au même degré qu'Hiller le grand style, les
tre do l'Africaine. La veiifo, M. Lamoureux avait fait sa profession traditions de cette école remarquable entre toutes par sa belle
do foi artistique à Messieurs tes symphonistes de l'Opéra, qui l'ont entente de la sonorité, le brillant et le fini des traits, la manière
accueillie par des bravos prolongés. Bref, entente parfaite entre l'or- large et tout à fait vocale de faire chanter i'instrument.
chestre et son nouveau chef. Ce soir, dimanche, les Huguenots à l'O- Vers 1828, Hiller vint se fixer à Paris où il resta sept ans, tra-
péra, avec M'" 0 Carvalho, Krauss, Arnaud, MM. Salomon, Gailhard, vaillant sans relâche, se produisant comme virtuose et compositeur,
Boudouresque et Manoury pour principaux interprètes. Au Théâtre- .trouvant chez nous cet accueil sympathique dont Rosenhain,
Italien, ce même soir, deuxième représentation de la Sonnambula Moschelès, Chopin, Heller ont eu tant de témoignages, cette récep-
par M Rosina Isidor, MM. Nouvelli et de Roszké. A l'Opéra-Comique:
110 tion cordiale, chaleureuse que la société parisienne ne refuse jamais
Cinq-Mars; au Théâtre-Lyrique : Si j'étais Roi; et à la Renaissance : aux artistes étrangers quand elle leur reconnaît une valeur réelle,
la Tzigane. une individualité accusée et la volonté de s'associer sincèrement,
Hier soir samedi, le Théâtre-Italien a dû donner la première sans parti pris d'hostilité, au progrès de la science et de l'art.
F. Hiller devint, dès son arrivée, un des maîtres les plus recher-
représentation de Zilia, opéra nouveau en quatre actes, interprété chés et l'ami des artistes éminents qui jouissaient déjà de la
par Mllcs Litta et Sanz; MM. T&mberîick, Pandolfini, Nannetti, Mar- faveur publique ; Kalkbrenner, Liszt, Herz, plus tard Chopin et
chisio, Filfe. Au troisième acte, Baîlet. Alkan, devinrent ses intimes et ses partenaires dans i'exécution des
Demain lundi, mercredi et vendredi, représentations du célèbre compositions à deux pianos ou à quatre mains.
tragédien italien Salvini. Hiifer a professé quefque temps à l'école Choron, où je devais
dans le principe entrer comme élève ; mais, absorbé par la compo-
Signalons, pour terminer, la très-intéressante reprise de François sition et les études de virtuosité, 'il donnait fort peu de leçons; sa
le Chumpi, de George Sand, à l'Odéon, touchant drame précédé d'un famille lui avait fait une position indépendante qui lui laissait toute
acte amusant sous fe litre les Cloches cassées. Cette petite comédie liberté d'action. Dans les deux hivers de 1830 et 1831 il s'affirma
proverbe serait, assure notre confrère Achille Denis, d'une femme comme compositeur: une suite de concerts donnés au Conservatoire et
d'esprit à laquelle nous devons de très-jolies romans et qui désire des séances de musique de chambre lui permirent de produire deux
garder l'anony-me au théâtre. symphonies, deux concertos, une ouverture pour le Faust de Goethe,
un choeur, deux quatuors pour instruments à cordes et piano. Ces
premières oeuvres, marquant nettement les hautes tendances du
compositeur, lui conquirent la sympathie de Cherubini, peu prodigue
de compliments, mais dont l'esprit droit, juste, ferme, le jugement
sur avaient une si grande autorité. Dès cette époque, Hiifer fut un
L^.;,IÉINESTRLL

des rares privilégiés admis dans l'intimité de l'infatigable travail- bibliques de Mendelsohnn. Dans un second voyage fait en Italie,
leur, amoureux de la forme, qui s'étudiait encore, dans sa verte Hiller se maria à Florence et séjourna quelque temps à Rome où
vieillesse, à faire disparaître de ses partitions les incorrections que il se lia avec le savant abbé Baini très-familier, dit Fétis, avec le
lui seul était capable d'y reconnaître. style religieux de l'ancienne école. Enfin, renonçant à ses pérégri-
Compositeur de premier ordre, savant musicien, Hiller est déplus, nations, il dirigea pendant deux ans les sociétés chorales et. instru-
comme son maître Hummel, un virtuose transcendant, un improvi- mentales de Leipsick et de Dresde, puis accepta la direction de
sateur, de grand style. Peu de pianistes possèdent cette beffe, grasse l'académie musicale de Dusseldorf.
et profonde sonorité qui fait du piano un instrument chantant, un En 1851, Hiller s'est fixé à Cologne où il avait été appelé comme
orchestre en miniature aux timbres variés. Rendre fa touche sen- maître de chapelle et aussi pour organiser et diriger un conserva-
sibfe, fa faire parier sous faction pénétrante des doigts, voilà réel- toire de musique.
lement l'art de jouer du piano. Cette méthode, à la fois simple et Hiller, par la grande notoriété de son nom, son savoir incontesté,
rationnelle, qui exclut les mouvements inutiles et demande à la ga science profonde , avait toutes les qualités nécessaires pour
pression seule toutes les nuances de tact et de sonorité, Hiller la mener à bien cette mission ; de plus, il sut grouper autour de lui
possède au suprême degré. Ses doigts, souples et agiles, pétrissent le des maîtres habiles, des virtuoses émérites, tout en se réservant
clavier, le rendent docile, malléable, apte à produire tous les effets, l'enseignement des classes supérieures de composition, de musique
sans recours aux attaques vioientes, à fa gymnastique exubérante des d'ensemble et la haute direction de l'école par lui créée.
virtuoses excentriques qui brutaiisent ie piano sans raison. Hiller Ajoutons qu'Hiller joint à ses connaissances multiples de toutes les
reste ainsi l'un des rares et des plus célèbres représentants de branches de l'art musical, une rare habileté de chef d'orchestre (l).
cette belle école de Clementi, de Hummel, de Cramer, de Mosche- Son érudition, son entente parfaite de l'instrumentation, des
lès, école qui a su condenser les qualités diverses des maîtres du effets particuliers à obtenir des masses chorales, son goût irrépro-
clavecin et du piano, réunir dans une synthèse admirable l'ensemble chable, son sang-froid , en font un chef d'orchestre hors ligne.
des progrès accomplis et des perfectionnements consacrés par Aussi a-t-il été choisi pour diriger toutes les grandes fêtes musi-
l'usage. cales de Bonn, Leipzick, Dresde, Munich, Dusscldorif, Cologne, etc.
J'ai plusieurs fois entendu Hiller dans les soirées intimes de Hiller, en fixant sa résidence à Cologne, n'avait pas dit adieu à la
Rossini, plusieurs fois également aux concerts invités des salles France, à Paris, qu'il aime et où il a laissé de durables souvenirs,
Erard et Pleyel; j'ai pu apprécier sa belle exécution, son style noble des amitiés vivaces. En 1853, 1855, et peu de temps avant fa
et simple. Il commande à la sonorité avec un tact parfait, et sait, guerre de 1870, nous avons eu plusieurs fois le plaisir de rencon-
suivant le caractère de la phrase, la contexture des traits, varier le trer Hiller chez celui que Meyerbeer appelait « Jupiter Ros-
toucher, tirer des effets harmonieux ou puissants, donner i'accent et sini », dieu de l'Olympe qui se plaisait à descendre des hautes ré-
le mouvement, avec cet art merveilfeux des nuances vocafes, des gions pour s'humaniser avec les représentants de la jeune école, se
timbres de t'orchestre qui appartient exclusivement aux virtuoses disant pianiste de 3e ordre et auditeur à ma classe du Conserva-
symphonistes, sous-entendant toujours tes voix ou les instruments toire. Planté, Diémer, Delahaye, Lavignac et mon fils interprétaient
dans les oeuvres plus spécialement écrites pour le piano. Les sona- à tour de rôle les petites merveilles musicales échappées à sa
tes de Haydn, Mozart, Beethoven, Weber, Schumann, Mendels- plume féconde et écrites spécialement pour le piano : le Cauche-
sohn visent l'orchestre dans leurs principaux effets et la majeure mar, — les Mendiants, — Préludes de l'avenir, et cent autres facé-
partie des détaiis. Notre regretté ami et élève Georges Bizet jouait ties d'un maître de génie qui met sa griffe sur les petites choses
du piano comme Hummel, Hiller, Chopin, avec cette exquise perfection. comme sur les grandes.
La grande supériorité d'Hiller s'affirmait surtout dans fes oeuvres Des musiciens plus sévères qu'autorisés reprochent à Hiller de
concertantes, dans cette musique dite de chambre, au répertoire si va- tourmenter sa mélodie, d'être plus fantaisiste qu'original, de ne
rié, qui renferme des trésors inépuisables pour les artistes. Hiller pas posséder un style assez déterminé ; une manière vraiment per-
avait dans la tète et sous ,les doigts d'admirables spécimens de sonnelle. Ce jugement nous semble loin d'être impartial. Pour
tous les maîtres, et sa vaste érudition n'avait de comparable que sa nous, les oeuvres chorales et orchestrales de Hiller, cantates, psau-
grande simplicité, qualité rare par ce temps de montre et de char- mes, oratorios, symphonies, ouvertures, musique de chambre et so-
latanisme. J'ai aussi gardé un précieux s.ouvenir des improvisations nates, sont des oeuvres de grand mérite, d'une forte individualité
d'Hiller. Les musiciens de mon âge qui ont eu comme moi de 1832 où l'on sent le tempérament énergique d'un maître, et cela non-
à 1840 la bonne fortune d'assister aux séances de musique de chambre seulement par le choix des idées, mais aussi par la belle facture et
données par Baillot dans les safons de l'ancienne maison Pieyel5 le développement proportionnel donné aux pensées principales.
doivent avoir gardé souvenir de la perfection que ce grand artiste, Dans ses opéras et compositions dramatiques, Hiller n'a pas
si vaiifamment secondé par ses amis, ses éfèves, ses émules, Vidal, toujours atteint la même supériorité , partageant ainsi le sort du
Sauzay, Norblin père, Vaslin, apportait à l'exécution des chefs- plus grand nombre des symphonistes; if faut cependant fui re-
d'oeuvre concertants. Ferdinand Hiller participa plusieurs fois à connaître, malgré ses succès d'estime ou insuccès de théâtre, une
l'interprétation de ces oeuvres magistrales. L'expression de son style grande habileté dans l'art d'écrire pour les voix, une parfaite con-
sobre et pur se fondait merveilleusement dans l'ensemble de ce naissance des ensembles et un bon sentiment scénique.
quatuor dont Baillot était l'âme, le poète inspiré. Mais cette admi- L'oeuvre de Hiller est considérable et des plus variées : 3 grands
ration rétrospective ne doit pas nous rendre injuste pour le présent; opéras, 3 oratorios, des ouvertures, des choeurs, des cantates, com-
les belles traditions se sont conservées; ajoutons même que le culte positions de haut style qui affirment, avec la flexibilité de son talent,
tout particulier de l'art concertant compte un plus grand nombre l'élévation idéale de ses aspirations. Leur fortune inégale n'atteint
de fidèles. Plusieurs sociétés de quatuors ont pris à coeur d'initier pas feur valeur, la popularité, le succès étant souvent tardifs, la
leurs auditeurs aux oeuvres des différentes écofes et des diverses justice ne venant souvent pour les maîtres qui ont ouvert des voies
épocrues; tes dernières oeuvres de Beethoven, de Schubert et de nouveffes ctue dans l'exaltation de la mort.
Schumann ont de nos jours d'admirables interprètes qui se vouent Hiller a écrit plusieurs beaux concertos, des trios pour piano, violon
de préférence à la vulgarisation de ces compositions encore peu et basse, un nombre important de quatuors, six recueils d'études de
connues mais appréciées. Alard, Maurin, Armingaud, Massart, différents degrés de force pour le piano, pour le violon, des études
Dancla, Sauzay, Marsick, Léonard, Sivori, Franchomme, Jacquart, rhythmiques, des caprices dédiés à Chopin et vingt-cinq éludes de
Rabaud, Lebouc, Delsart, Planté, Diémer, Fissot, Delahaye, tant difficulté transcendante (2) dédiés à Meyerbeer, dos fantaisies, rondos,
d'autres encore sans oublier les noms célèbres de Saint-Saëns thèmes variés et grand nombre de pièces caractéristiques dans le style
Rubinstein, Ritter, Jaell, etc., ont consacré leur science et leur vir- des maîtres anciens et aussi des romantiques modernes : danse des
tuosité à suivre les exemples de leurs illustres devanciers et, comme fées, danse des gnomes, le chant des fantômes, ghazal, guitare,
eux, se sont faits les interprètes habiles, les ardents propagateurs gavotte, sarabande, caprice fantastique, ail' anlico, impromptu si
de la musique de chambre. finement interprété par M" Montigni-Remaury.
10

En 1^36 Hiller a quitté la France pour retourner dans sa ville natale A l'exemple de Schumann, F. Hiller n'a pas dédaigné les jeunes
et y prendre la direction d'une académie de chant devenue célèbre. pianistes. Il a écrit à leur intention de charmantes pièces tacites
L'année suivante, dans un voyage en Italie, il fit représenter à Mi- sous ce titre : Après l'élude.
lan son opéra de Romilda, à Leipsick, un grand oratorio, la Destruc-
tion de Jérusalem, qui excita l'enthousiasme. Cette belle et large (1) Nous avons pu en juger au Théâtre-Italien de Paris où il fut appelé,
composition de grand style fut exécutée dans toutes les villes im- un hiver, à diriger l'orchestre de la Salle Ventadour.
(2) Excellent ouvrage, dit Fétis, d'un genre neuf et remarquable par le
portantes d'Allemagne et classée à côté des oeuvres religieuses et caractère déterminé de chaque étude.
LL MluNt-binùL

F. Hiller a dépassé la soixantaine, mais il est resté ardent, actif, — On a trouvé dans ies papiers du regretté capeffmeister Herbeok
comme au temps de sa jeunesse. Professeur do composition, direc- quatre symphonies de sa composition. L'une d'eiles sera prochainement
teur du Conservatoire de Cologne, chef d'orchestre des solennités exécutée au Concert philharmonique. Herbeck possédait également un grand
musicales dont il est l'ardent promoteur, il demeure au poste de nombre de manuscrits de François Schubert, dont la plupart sont inédits.
combat, luttant pour la bonne cause, la vraie musique, les pures — La ville d'Augsbourg pourra bientôt s'enorgueillir de sa nouvelle
traditions. Il a du reste plus d'une fois défendu, avec sa plume vail- salle de spectacle. C'est un théâtre construit dans de grandes porportions
lante et finement taillée, les questions controversées d'esthétique, dont la scène sera tout aussi vaste que celle de l'Opéra de Vienne.
et il fait, à ses heures, de la critique musicale, en y portant le tact,
— Ferdinand Hiller vient de marier sa fille, MUe Toni Hiller, jeune
l'habileté, la conviction d'un habile écrivain et d'un grand artiste. comédienne de beaucoup de talent, avec M. Kvvast, professeur de piano
Il nous sera facile d'esquisser le portrait physique de notre cé- au Conservatoire de Cologne.
lèbre confrère. Nous avons, malgré l'absence prolongée et la sépa-
ration causée par les douloureuses péripéties d'une guerre néfaste, — On nous écrit de Strasbourg : « Le S décembre aura lieu, sauf avis
contraire, finauguration de fa grande salle de concerts à l'Aubette, où les
gardé un fidèfo souvenir du virtuose qui a été si longtemps l'hôte peintres parisiens travaillent nuit et jour aux décorations de la coupole.
de la Franco. Hiller est de taille moyenne et de forte corpulence; On organise un concert vocal et instrumental.
sa tête énergique, aux traits bien accusés, affirme une vofonté
persistante, ie front découvert et proéminent est ceiui d'un penseur, — On nous écrit de Gênes que le maestro Verdi est installé au palais
ie regard ferme, pénélranf, indique ciairement fa vivacité de i'es- Doria depuis le 21 novembre, et qu'il doit y passer l'hiver, comme il en
prif. Nous souhaitons do grand coeur une longue prolongation de a l'habitude depuis quelques années.
carrière au musicien illustre que nous avons asscz.connu pour appré- — Le nouvel opéra de Ponchielli, Lina,
vient d'obtenir au dal Verme
cier sa valeur, au maître éminent resté, nous en sommes certain, l'ami de Milan un succès éphémère. Plusieurs morceaux ont été redemandés
sincère de la France, malgré les événements cruels qui ont séparé et le maestro n'a pas été rappelé moins de trente-quatre fois ! Malgré cet en-
deux grands pays faits pour s'unir et vivre eu frères dans le monde thousiasme du premier soir, l'ouvrage est assez vivement critiqué. C'est un
idéal de l'harmonie, la religion universelle du beau, du grand et du compromis, paraît-il, entre le vieux style et le style nouveau. Ces deux
juste. manières ne font pas. un très-bon ménage, dit il Trovalore.
A. MARMONTEL.
— On nous écrit de Milan : La Patti a décidément révolutionné nos
théâtres qui se la disputent en la payant au poids de l'or ! L'avant-dernière
représentation de la Scala a produit une recette de 33,610 francs. Ce soir, 29,
dernière représentation à Milan. Après quoi f éminente virtuose en donnera
NOUVELLES DIVERSES trois à Venise, deux à Gênes et quatre à Florence. Elle est rengagée pour
dix représentations à la Scala, en carême, pour chanter Aida avec Nicolini.
Partout ils touchent 10,000 francs en o.r par représentation sans compter
les 1,000 francs de commission.
ÉTRANGER La Cleopatra du maestro Cossa jouée théâtre Valle, de B.ome, devant
— au
une salle superbe, n'aurait obtenu, d'après un de nos correspondants,
Avec les victoires russes en Orient, les théâtres italiens de Péters- qu'un succès d'estime. En revanche, Mlls Donadio est fêtée au théâtre
bourg cl, de Moscou ont repris grande faveur. Les représentations de Argentina tout comme elle l'a été à Florence.
Christine Nilsson à Moscou ont été triomphales et celles de Pôtcrsbourg
s'annoncent sous les mêmes auspices. Elle a dû y chanter Marguerite, — Une nouvelle correspondance
de Rome nous apprend que le succès
celte semaine, avec le ténor Masini, pour Faust. Toute la safle était louée de Mlle Donadio, — malgré les prix triplés, — grandit à ce point que l'on
bien à l'avance. est obligé de renvoyer du monde tous les soirs, et cependant le théâtre
Argentina ne contient pas moins de 200 loges à six places ! Le parquet
L'Académie royale de Belgique met au concours une question qu'elle seul en compte 400.
déjà proposée deux ou trois fois, croyons-nous, sans obtenir de soiution
a le Théâtre-Lyrique de Paris, MUo Zina Dalli a repris la
satisfaisante. Voici cette question: — En quittant
Faire étude critique sur la vie et les oeuvres de Grétry, étude carrière italienne dans laquelle déjà elle avait conquis des succès. Elle
« une
l'ondée autant que possible sur des documents de première main; donner est en ce moment au Carlo tFelice de Gênes où elle chante le Pardon il
l'analyse musicale de ses ouvrages, tant publiés que restés on manuscrit; Ploérmcl ou Dinorah, comme on dit en Italie. MUo Dalti, nous écrit un de nos
enfin,' déterminer le rôle qui revient à l'illustre musicien belge dans l'his- correspondants, Mlle Dalti dont le rôle de Dinorah sert parfaitement le talent
toire de fart au xviu" siècle. La valeur de la médaille d'or, présentée et la voix, est bien secondée par le ténor Vidal, autre transfuge de nos théâ-
comme prix pour cette question, est de 800 francs. Les mémoires envoyés tres français. Pour mettre en relief tous les mérites de son orchestre, l'im-
réponse à celte question doivent être lisiblement écrits et peuvent être présario du Carlo Felice a eu une idée triomphante : il a transporté l'ou-
eu
rédh'és en français, en flamand ou en latin. Ils devront être adressés, franc de verture après le ior acte.
port, avant le lm' juin 1879, à M. J. Liagrc, secrétaire perpétuel, au
Palais On donné, à l'Opéra-Comique de Londres, la première d'un ouvrage
— a
des Académies. Les auteurs ne mettront point leur nom à l'ouvrage : ils en deux actes, Ihc Sorcercr (le Sorcier), du compositeur Arthur Sullivan,
n'y inscriront qu'une devise, qu'ils reproduiront dans un billet cacheté On signale la nouvelle partition comme très-mélodieuse et pleine
reiifermant leur nom et leur adresse. Faute par eux de satisfaire à cette, d'originalité.
formalité, le prix ne four sera pas accordé. Les ouvrages remis après le
prescrit, ceux dont les auteurs se feront connaître, de quefque — Le théâtre de Yvorccster, un des plus élégants petits théâtres qui
temps ou
manière que ce soit, seront exclus du concours. L'Académie demande la existassent clans les provinces de l'Angleterre, a été entièrement consumé
plus grande exactitude dans les citations; elle exige, à cet effet, que les par les flammes samedi dernier.
concurrents indiquent, les éditions et les pages des ouvrages qui seront
mentionnés dans les travaux présentés à son jugement. » PARIS ET DÉPARTEMENTS
Au théâtre de la Monnaie , à Bruxelles, on répète deux ouvrages Le nouveau ministre de l'instruction publique, M. Faye, de l'Institut, a
belges : un opéra-comique, Ccorgcs Dandin, de M. Emile Matthieu, et un
ballet de M. Balthasar Florence. Pour le reste, les Bruxellois sont tout reçu hier, à midi, les fonctionnaires de l'administration des euftes et des
représentations de Faure, pour lequel la presse belge épuise beaux-arts, les membres du conseil d'administration de la Société des
aux grandes chefs d'institution, ies membres du comité des travaux historiques et des
les formules huulatives. C'est un concert d'éloges et d'admiration. Sociétés savantes, ie président et ies membres du conseii do la Société des
l]0 sont les Concerts populaires de Bruxelles qui auront la primeur gens de lettres, les membres de la Société pour l'instruction élémentaire,
du Roi de Luhore. M. Joseph Dupont a mis à l'étude d'importants frag- les inspecteurs généraux de l'instruction publique, le recteur elle vice-
ments symphoniques de l'oeuvre de M. Masscnet. Pour la partie vocale, recteur de l'Académie de Paris et les principaux fonctionnaires placés à
c'est le' baryton Lassalle qui s'en est chargé et qui a promis d'aller la tête des établissements dépendant du ministère. Nous croyons pouvoir
chanter à Bruxelles les pages principales du rôle de Scindia. affirmer que pendant cette réception il a été parlé musique. M. Carvalho,
notamment aurait plaidé pour le théâtre national de l'Opéra-Comique
_ C'est aujourd'hui dimanche que doit avoir lieu , au théâtre de la et sa fusion avec le Théâtre-Lyrique.
Cour de Yveimar, la première représentation de l'opéra biblique Samson
Dalila, de notre compatriote C. Saint-Saëns, dont les Parisiens ne con- — « Le baryton Strozzi, qui avait débuté clans le rôle de de Thou, de Cinf
cl
naissent qu'un petit fragment : fa danse des prêtresses de Dagon, exécuté f
Mars, à Opéra-Comique, vient d'adresser à M. Carvalho l'intelligente lettre
aux concerts du Chàtolet, et que quelques privilégiés seulement ont en- que voici : «Je vois trop tard qu'en signant mon engagement à l'Opéra-Co-
tendu interpréter intégralement chez M"10 A'iardot. Les études do Samson mique nous nous sommes trompés tous deux. Malgré les dix années que
ont. été dirigées, à Weimar, par l'éminent eapellmcistcr Edouard Lassen, j'ai passées dans les principaux théâtres d'Itafie, et récemment mes enga-
et fauteur lui-même a donné ses conseils pour ies dernières répétitions. gements dans ies théâtres impériaux de Vienne, Saint-Pétersbourg et
LE MÉNESTREL

Moscou, je pensais, comme Français, pouvoir m'acclimater au répertoire curieux effets de sonorité produits par les sons bouchés des cors. L'in-
de votre théâtre ; l'expérience que je viens de faire me prouve que j'ai termezzo ne nous a pas particulièrement frappé, mais le scherzo en fa,
fait fausse route. En conséquence, je viens vous prier, monsieur, de vou- d'une allure si vive, est plein d'originalité et de verve ; le final, très-
loir m'accorder ma résiliation. » mouvementé se termine majestueusement par un motif de choraî d'une
Emile Mendel, de Paris-Journal, annonce que Mm0 Lacombe-Du- grande puissance d'effet. Telle est l'analyse rapide et incomplète de cette
— M. grande et belle symphonie qui a très-vivement impressionné le public et,
prez, qui a débuté récemment à l'Opéra-Comique, est engagée au théâtre
du Ca.pitole, de Toulouse. Elle doit y chanter dans quelques jours le rôle qui, chaleureusement applaudie et couverte de bravos à chaque temps
de Marina, dans le Dimitri de Victorin Joncières. Les autres rôles sont d'arrêt do l'orchestre, a valu, à la fin, au célèbre pianiste-compositeur,
distribués à MM. Delabranche, Devriès, Choppin, Jourdan, Boyer; Mmos Riff l'ovation la plus éclatante. Grand succès aussi pour M. Viardot fils, dans
les variations de Corelli sur la Follia : on reconnaît facilement qu'une

et Leslino.
main toute moderne, mais habile et discrète, a ajouté à l'oeuvre du vieux
— M. Jules Prével du Figaro rend compte de la séance intéressante qui maître un ingénieux accompagnement d'orchestre et à la place marquée
a eu lieu lundi soir à Saint-Quentin et que nous avions annoncée dans par lui un point d'orgue qui résume et concentre, en les rendant encore
notre dernier numéro : plus ardues, les principales difficultés du morceau. Cette main est celle
« L'opéra du prince de Polignac, Don Juan et Eaïdée, qui a remporté de l'éminent violoniste Léonard, chez qui le talent du musicien et du
la médaille d'or au concours ouvert par la Société académique de cette professeur égato celui du virtuose. M. Viardot fils est son élève, ce qui
ville, a été brillamment exécuté par Mme Bodin-Puisais, MM. Talazac et prouve assez l'excellence de son enseignement, et ce jeune violoniste a
Carroul. L'auditoire était nombreux et choisi. MM. Vaucorbeil, Chérou- déployé dans cet intéressant morceau de concert, une dextérité de méca-
vrier et Samuel David, membres du jury de Paris, assistaient à cette re- nisme, une pureté de style et une largeur de sentiment, qui lui ont valu
présentation. L'orchestre de cinquante musiciens et des choeurs nombreux également les applaudissements et les bravos de la salle entière et les
ont contribué au succès de l'opéra du prince de Polignac. Cet essai de honneurs du rappel. Pour couronnement de cette belle séance, nous
décentralisation musicale a pleinement réussi. » avons eu l'Invitation à la valse de Weber, si admirablement orchestrée par
Berlioz. A- M-
— On négocie de Londres à Paris pour la Tzigane de Johann Strauss. Une
troupe italienne songe aussi à porter le grand succès de la Renaissance — Encore foule dimanche dernier au concert de la Société artistique.
en Espagne et au Portugal. Les deux mondes y passeront! La Symphonie pastorale de Beethoven a élé exécutée avec le plus grand soin.
On a fait un bon accueil aux scènes symphoniques de M. Théodore
l'Événement, nous apprend
— M.Georges Duval, de qu'en présence du
« Dubois La première, intitulée Paysage, ne manque pas d'originalité ; c'est
succès de la Tzigane, M. Koning vient d'accorder un congé à M 110 Granier vif, gracieux et mouvementé. L'Intermède a été bissé, mais la Fêle est
pour donner des représentations à Nice et à Bruxelles. La lecture aux inférieure aux deux premières scènes. L'orchestration de ce morceau et,
artistes du Petit Duc, l'opéra comique de MM. Meilhac, Halévy et Lecocq,
son plan qui n'est qu'une succession de crescendos, lui donnent une allure
a eu lieu hier samedi. De cette façon, M 110 Granier, qui joue le principal qui convient peu au genre de ces concerts. M 1" 6 Duvivier a dit avec dis-
rôle de cette pièce, pourra l'emporter et le travailler à son aise. »
tinction la Captive, de Berlioz ; la Danse macabre, de Saint-Saëns obtient
"— On signale la présence à Paris de MUe Marie Wieck, pianiste de toujours le suffrage du public. Enfin, le Songe d'une nuit d'été, a digne-
grand mérite que M. Colonne ou M. Pasdcloup nous feront entendre, sans ment couronné cette intéressante séance. C'est encore un succès à enregis-
aucun doute. M 1' 0 Marie Wieck est la soeur de Mme Clara Schumann et, trer pour M. Colonne et la phalange d'artistes distingués qu'il dirige si
comme elle, la fille du professeur Wieck, un maître pédagogue qui n'a intelligemment. P- B.
formé que des élèves de haute virtuosité. Au Concert populaire : 1° Symphonie héroïque, do Beethoven; 2° Sid'.a-
Paul Chabeaux termine en ce moment un oratorio qui a pour relle de Gounod (l1'" audition): ',>" Quintette de Robert Schumann, exécuté
— M.
titre le Sacrifice deJephthé. Le livret est de M. Alphonse Labitte. par M. Théodore Rittcr et les instruments à cordes ; -ï" Fragment syinpho-
:
nique d'Orphée, solo de flùlc par M.Brunot; 5" Pairie! ouverture de Georges
— M. Garnot, l'imprésario de concerts, part pour les villes du Nord. Il Bizct. L'orchestre sous la direction de M. Pasdcloup.
a engagé M. Joseph Hollman, violoncelliste de S. M. le roi des Pays-Bas, Au Concert du Châlelet : 1° Symphonie, romaine, de Mendelssohn;
et Raoul Pugno, le pianiste-compositeur. Il s'est assuré pour plusieurs
21' Amiante et scherzo, de M. Adolphe Blanc (lre audition); '.i° Impromptu
concerts le beau talent de la jeune violoniste Marguerite Pommereul.
sur Manfred, de Schumann, arrangé pour deux pianos par Roinceko, inter-
CONCERTS ET SOIRÉES prété par M. Alfred Jaell et M"" Jane Dobillemout ; '^Divertissement des
Erinnyes, de J. Massenet.: '•>•' Fantaisie hongroise, de Liszt, exécutée par
Aujourd'hui dimanche ouverture des séances de la Société des Concerts
M 11" Jane Debillemont; G0 Sérénade de Beethoven. L'orchestre sous la
du Conservatoire. Programme : 1° symphonie en .si bémol de Beethoven;
direction de M. Colonne.
2° choeurs do l'oratorio Elle de Mendelssohn ; 3° fragments de ballet
à'fphigénie en Aulidc de Gluck; i° Adoramus te, Christel motet sans accom- Mardi soir, l décembre, salle Henri Herz, deuxième soirée de musi-

pagnement de Palestrina: 5° symphonie en ut (inédite) de Haydn. L'or- que classique et moderne, donnée par MM. Breilner, Viardot, et Fischer.
chestre sera dirigé par M. Deldevez.
Dimanche prochain reproduction de ce même programme pour les — Dans la tournée de concerts organisée par M. Mapleson, et, dans
abonnés de l'autre série. laquelle se feront entendre M""'s Marie-Rose, Anna de Bellocca, MM. Bolli et
dcl Puentc, M. Ovide Musin jouera les concertos de Beethoven, Mendelssohn,
— Dimanche dernier, les promesses extraordinaires, la grande et dou- Léonard et Samuel de Lange, les fantaisies de Tarlini, Ernsl, Léonard et
ble attraction de l'affiche du Concert populaire, avaient surexcité l'em- Wieniawski.
pressement du public : de bonne heure, une foule énorme assiégeait les
portes du Cirque d'hiver, et sa vaste enceinte se remplissait à tel point, — Nous sommes en retard avec le concert donné salle lier/, et dans
qu'il eût été impossible d'y placer une seule personne de plus. Si char- lequel s'est fait entendre M" 0 Stella Corva, nue jeune cantatrice dont on
mante et si savante à la fois que soit l'ouverture de la Flûte enchantée de vante le talent et la belle voix. M 11" Corva doit, du reste, revenir prochai-
Mozart, si suave que soit la Rêverie do Schumann, et bien qu'elle ait élé '
nement à Paris.
bissée ainsi que f cntr'acle de Taubcrt qui la suivait, on sentait malgré le Aujourd'hui, 2 décembre, la matinée du Théâtre-Lyrique appartien-
plaisir qu'ont fait ces deux premiers numéros du programme, que là —
dra au répertoire musical et à la troupe de M. Vizenlini. La série dès
n'était pas l'intérêt de la séance. Enfin Rubinstein a paru. Une salve matinées dramatiques de M"'-' Marie Dumas reprendra le dimanche 0 dé-
d'applaudissements prolongés a salué son entrée ; M. Pasdcloup lui a cembre, avec une représentation dédiée au théâtre russe. On y entendra,
cédé le bâton de commandement, et au signal donné par le maître,
la première adaptation française de la comédie célèbre de Criboïedoll,
l'orchestre a valeureusement attaqué les premières mesures de l'Océan: Tcholsky ou Trop d'esprit nuit, -— le Démon, scènes dramatiques de Lermon-
Nous avions déjà entendu l'année dernière quatre parties de celte sym- toff, et- l'on reverra le Don Juan de Pouschkine, qui eut tant, do suc'es
phonie qui n'en contient pas moins de six : un allegro, un adagio, un l'hiver dernier et qu'il sera curieux de comparer do près au Don Juan de
intermezzo, un adagio non lanto, un scherzo et un final. Le caractère sévère, Tirso de Molina.
imposant et solennel de cette vaste composition, les trémolos des instru-
ments à cordes, la teinte généralement sombre de l'instrumentation, les NÉCROfOGIE
éclats intermittents des cuivres justifient parfaitement le titre de l'Océan
et donnent bien l'idée de l'agitation perpétuelle et incessante de l'Océan, Un artiste estimable, qui s'était cantonné dans "une spécialité mo-
des sourds et immenses grondements qui s'exhalent de son sein : mais ce deste, mais non sans grande importance, M. Pierre Stanislas Mahieur (et
côté pittoresque et descriptif si bien réussi n'est pas le seul mérite de non Mayeur, comme on l'a imprimé], est mort cette semaine, à la suite
l'oeuvre ; elle est en même temps essentiellement mélodique. Sur la pré- d'une maladie dont il souffrait depuis longtemps. M. Mahieur était chef
cieuse trame de cette riche facture, se dégagent fréquemment de larges et de copie à l'Opéra. Il occupait ces utiles fonctions depuis la retraite de
expressives phrases de chant, surtout dans le premier morceau en ut ma- M. Justin Cadeaux, qui avait succédé lui-même à Leborne.
jeur et dans le premier adagio en ré ; dans celui-ci, elles sont accen-
tuées et rendues plus pénétrantes encore par les grands arpèges des
harpes qui les accompagnent. Dans le second adagio, on remarque de J.-L. HEUGEL, directeur-gérant.
$ LiL iuunxju ixiiliL

IMPniMEWE CEXTRVLE DES CHEMINS DE FER.


- A. CHAIX ET Cie, RUE BERGÈRE, 20, A PARIS.

S-ar putea să vă placă și