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Université Abderrahmane MIRA-Bejaia

Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de


Gestion
Département des sciences économiques

Mémoire de fin d’études


Préparé pour l’obtention du diplôme de Master en Sciences
Economiques

Option : Aménagement du territoire et développement

Thème

Aménagement touristique et développement


local : Cas de la commune d’Aokas

Présenté par : Melle OUDJEDOUB Ouahiba


Sous la direction du Pr M. BELATTAF

Devant le Jury composé de :

Président : Abdenour Mouloud


Examinateur : Abdelaziz TOUAHRI
Rapporteur : Pr M. BELATTAF

Année Universitaire : 2013 / 2014


Remerciements

Tout d’abord, je tiens à remerc ier dieu, le généreux, le tout puissant qui

nous a donnés la force et le courage, la volonté et les moyens nécessaires

pour réaliser ce modeste travail.

Ma première reconnaissance va à mon encadreur le professeur

BELATTAF Matouk d’avoir accepté de diriger ce travail, ses apports et

ses conseils toujours judicieux et ses encouragements . Je lui dis, Merci.

Ensuite pour les membres du jury qui ont accepté d’évaluer et de juger

mon travail.

Ma gratitude va également pour mes enseignants de Master ATD qui

m’ont donné l’envie de poursuivre dans cette voie, Mes remerciements

s’adressent aussi aux enseignants et tout le personnel du département

des sciences économiques qui m’ont aidée tout au long de mon cursus

universitaire.

Enfin, mes sincères remerciements vont à tous ceux qui ont contribué

de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire , pour leur soutien et

leurs encouragements, … merci à tous.

OUDJEDOUB Ouahiba

I
Dédicaces

Je dédie ce mémoire à….

A mes très chers parents,

Grace à dieu et à ceux que je suis devant vous aujourd’hui , leur

soutien sans faille, sans qui rien n’aurait été possible, tout au long de

mon cursus vous représentez pour moi le symbole de la bonté par

excellence, la source de tendresse, et l’exemple du dévouement qui n’a

pas cessé de m’encourager et de prier pour moi. Aucune dédicace ne

saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai

toujours eu pour vous. Rien au mond e ne vaut les efforts fournis jour

et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de

vos sacrifices que vous avez consentis pour ma formation.

A ma très chère sœur mounira,

Une très bon vie et meilleures veut avec son fiancé.

Ames très chères frères Arezki et hamza,

Je vous souhaite un très bon avenir, plein de joie, de bonheur, réussite

et de sérénité,

A tous mes enseignants, mes amies sans exception et tous ce qui

m’aiment

Merci à tous.

OUDJEDOUB Ouahiba

II
Liste des abréviations

Liste des abréviations


DJS : Direction de la Jeunesses et des Sports.
PDAU : Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme.
ANDT : Agence Nationale de Développement Touristique.
ANSEJ : Agence Nationale de Soutien à l’Emploi de Jeunes.
APC : Assemblée Populaire Communale
AT : Aménagement du Territoire.
BADR : Banque de l’Agriculture et du Développement Rural.
CNES : Conseil National Economique et Social.
CPE : Contrat de pré emploi
AEP : Alimentation en Eau potable.
AEU : Assainissement des eaux usées.
DA : Dinar Algérien.
DAS : Domaines Agricoles Socialistes.
DEC : Déploiement d’Equipement Collectifs.
DER : Développement Economique et Rural.
DL : Devéloppement Local.
DPSB : Direction de la Planification et de Suivi Budgétaire.
EAC : Exploitations Agricoles Collectives.
EAI : Exploitations Agricoles Individuelles.
FEM : Forum Economique Mondial.
Km : Kilomètre.
MATE : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement .
MTA : Ministère du Tourisme et de l’Artisanat.
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique.
OMT : Organisation Mondiale du Tourisme.
ONAT: L’Office National Algérien du Tourisme.
ONCC : Organisme National des Congrès et Conférences.
ONT : Office National du Tourisme.

III
Liste des abréviations

PCD : Plans communaux de Développement.


PEL : Programmes d’Equipement Local.
PIB : Produit Intérieur Brut.
PIL : Programmes des Industries Locales.
PME : Petite et Moyenne Entreprise.
PMU : Plans de Modernisation Urbaine.
PNAE-DD : Plan National d’Action pour l’Environnement et le Développement Durable.
POS : Plan d’Occupation au Sol.
POT : Pôles Touristique d’Excellence.
PQ : Plan Quinquennal.
PQT : Plan Qualité Tourisme.
Qx : Quintal.
RN : Route Nationale.
SARL : Société à Responsabilité Limité.
SAU : Surface Agricole Utile.
SDAT : Le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique.
SNAT : Schéma National d’Aménagement du territoire.
SNHU : Société Algérienne de l’Hôtellerie Urbaine.
TIC : Technologies de l’Information et de la Communication.
TIES : The International Ecotourism Society/société Internationale de l’Ecotourisme.
TOL : Taux d’Occupation par Logement.
TPV : Transport Public de Voyageurs.
ZEST : Zone d’Expansion et Sites Touristiques.
ZET : Zones d’Expansion Touristique.

IV
Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………………….01
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local ……………………………………………………….. ...06
1. Présentation du secteur touristique .…………………………………….…………………06
2. Le développement local ………………………………………………………..………...21
3. L’aménagement touristique …………………………………………………...…………...27
Conclusion…………………………………………………………………………….……..34
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie …………………………………………………..…………………35
1. Le tourisme en Algérie ………………………………………………..…………………...35
2. L’aménagement touristique en Algérie……………………………….……………………47
3. Le développement local en Algérie………………………………………...………………61
Conclusion…………………………………………………………………………….……...67
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local…………………………………………………………………………….68
1. Les effets de l’aménagement touristique sur le développement local………………….…..68
1.1. Les effets positifs………………………………………………………………………...68
1.2. Les effets négatifs…………………………………………………………………..........74
Conclusion……………………………………………………………………………………79
Chapitre IV : Description générale de la commune d’Aokas ……………...80
1. Présentation de la commune d’Aokas………………………………………………..…….80
2. Les potentialités touristiques de la commune d’Aokas…..……………………..……..…..93
Conclusion…...………………………………………………………………...…….……...107

Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local ………108


1. Objectif et méthodologie de l’enquête de terrain…………………………………………108
2. Présentation et analyse des résultats de l’enquête………………………………..…….....110
3. Les objectifs à atteindre pour un aménagement touristique contribuant au développement
local…………………………………………………………………………..……………...130

Conclusion générale………………………………………………………………………..134
Bibliographie……………………………………………………………………………….137
Annexes……………………………………………………………………………………..141

V
Introduction générale

Introduction générale

Le tourisme est l’un des secteurs les plus dynamiques et dont la croissance est la plus
rapide dans le monde, son émergence et son développement sont liés historiquement à la
révolution industrielle valorisant le travail par sa mesure (temps de travail) et permettant la
réunion de plusieurs facteurs qui ont préludé à l’avènement du tourisme moderne qui été
accompagner par le développement des moyens de transport, urbanisation, l’amélioration du
niveau de vie engendré par l’accroissement des revenus, aussi la mise en place du temps libre
avec la réduction du temps de travail et l’instauration des congés payés, tout sa, rendant la
pratique du tourisme possible.

Après la seconde guerre mondiale, le tourisme se place dans un contexte de croissance


avec les relations économiques et sociales internationales qui ont connu un développement
très important (libre échanges en terme de commerce, de déplacement des personnes…) ce
qui pausé la majorité des individus à consacrés leur libre temps pour les loisirs ou encore de
découvrir d’autre régions et cultures.

Le tourisme occupe aujourd’hui une place importante dans l’économie nationale et les
économies internationales, en tant que source de création d’emploi, d’équilibre extérieur,
d’investissement, ses effets d’entrainement sur les autres secteurs, une source importante de
recettes en devises, protection et valorisation des ressources touristiques, stimulation, ainsi
que le développement économique et social dont les stratégies de développement local
occupent une place de plus en plus cruciale.

Certain pays comme les pays développés ont accordé au tourisme une priorité par rapport à
d’autres secteurs dès ses premiers signes de croissance et comme le premier poste de leurs
rentrées en devise, comme la France (première destination touristique mondiale, l’Espagne,
Etats Unies...) en contre partie, plusieurs autre pays en voie de développement n’ont pas
accordé une priorité au tourisme dans ses plans de développement.

L’Algérie par ses variétés paysagères comme elle dispose de l’un des patrimoines
archéologique les plus riches et diversifiés de tout le bassin méditerranéen, cela explique la
richesse des ressources naturelles et culturelles de l’Algérie et qu’elles offrent de larges
possibilités pour le développement de l’activité touristique. Dans sa stratégie de
développement, l’Algérie accordée la part du lion à l’industrie et la dépendance vis-à-vis des
hydrocarbures (la rente pétrolière) qui représente le moteur de l’économie national avec 98%
des exportations. C’est pour cela, qu’il faut se développer d’autres sources de devises hors
hydrocarbures, et le tourisme l’un des secteurs et sources les plus i mportants et rentables.

Dans le secteur du tourisme, l’Algérie ne participe que timidement au niveau international


et elle se limite à occuper les derniers rangs de destinations touristique, notamment dans le
bassin méditerranéen. De ce fait, ce n’est qu’à partir de la décennie 2000 que l’Algérie
commence à s’intéresser au tourisme et lui réserve une place dans ses stratégies et ses projets
de développement par un nombre important d’investissements touristiques qui soutien la

1
Introduction générale

politique de développement et de l’aménagement touristique.

Parmi les formes d’intervention publique de l’enjeu du développement touristique comme


vecteur de développement économique et social, le schéma directeur d’aménagement
touristique « SDAT », qui est un instrument privilégié du développement durable de
territoire, il s’étale jusqu’à l’horizon 2030. Ce schéma constitue un cadre stratégique et une
référence pour la politique visant à diversifier l’économie nationale. Le SDAT donne pour
l’ensemble du pays ainsi que pour chacune des parties du territoire les orientations
stratégiques d’aménagement touristique dans le cadre d’un développement local et durable.

L’expression de développement local est bien connu à travers le monde et ses actions
impliquent l’amélioration du niveau de vie d’une communauté donnée par une intégration
harmonieuse des actions entre différents secteurs d’activité. En Algérie, le DL apparait à
partir des années 80 après les réformes inst itutionnelles et économiques qu’a connues.

Le DL est suivi par deux sens dont on trouve la durée : qui doit marquer toute démarche de
développement, et l’espace : qui est le territoire local concerné par cette démarche qui est
analysée comme étant une intervention structurée organisée à vision globale, et «…Continue
dans un processus de changement de la société locale en proie de destruction des
structurations1 ».

Les conséquences du tourisme sont importantes sur l’espace, que se soit l’espace littoral, la
haute montagne, ou pour le centre ville. L’aménagement touristique doit réunir trois objectifs
essentiels et contradictoires à savoir : L’aménagement et le développement touristique au
profit des régions réceptrices et de l’économie nationale, axée sur le tourisme, les vacances et
loisirs, et enfin la protection du patrimoine naturel et culturel.

Dans ce travail, nous avons choisie de travailler sur la problématique du développement


local par l’aménagement touristique en tant que outil de développement local et régional, de
plus, plusieurs organismes s’intéressent à ce thème à savoir la commission de l’OMT pour
l’Europe, OMC, UNEP, FMI, et de nombreux auteurs où l’on cite Robert LANQUAR, Line
BERGERY, Pierre MERLIN, David GUERRERO et George CAZEZ.

Raisons du choix du thème


Etudier ce thème est important dans la vie économique c’est d’abord :
1. Le thème constitue un sujet d’actualité en ce moment et-il fait l’objet de nombreux articles
sur la presse nationale et internationale ;
2. L’idée de cette étude est née d’un besoin personnel de vouloir mieux comprendre
l’importance de l’aménagement touristique dans le développement du territoire, en
particulier le développement de la commune d’Aokas ; de faire ressortir les bénéfices
économiques qui peuvent être engendrés par le tourisme (emploi, commerce,
transport…) ;
3. Les potentialités touristiques majeures que possède notre pays en général et la place
stratégique qu’occupe la région d’Aokas en particulier.
1
Bernard BRUNET, jacqueline Mangin dans le guide de : « développement local », Harmattan, Paris, 1989, P
19.
2
Introduction générale

Problématique
L’activité touristique exerce des effets divers et multiples sur une économie et un territoire
donné, ces effets peuvent être de tout types : économique, social et environnemental. Les
résultats de cette étude représentent une réponse à notre problématique fondamentale
suivante :
 Quel est le rôle et l’impact de l’aménagement touristique sur la dynamique
locale, notamment, dans le développement de la commune d’Aokas ?
Pour mieux aborder cette interrogation, il reste donc à porter les éléments de réponses aux
questions soujacentes suivantes:

1. Quelles sont les potentialités touristiques qui favorisent la réalisation d’un tourisme
locale dans la zone d’Aokas ?
2. Le tourisme engendre-t-il des bénéfices économiques, et participe au développement
socioéconomique de la commune d’Aokas ?
3. Quel est le rôle des autorités locales et régionales dans le développement du tourisme ?
autrement dit, quelle sont les actions mis en œuvre par les autorités publics et/ou privés
pour lancer se secteur ?
4. Enfin, le tourisme peut-il être une solution pour développer la commune d’Aokas ?
Hypothèses
Pour répondre à la problématique, il y a lieu de formuler des hypothèses permettant de
développer les axes de recherche retenus dans cette étude :
1. Le tourisme apporte des bénéfices économiques et contribue à la dynamisation
socioéconomique de la commune d’Aokas.
2. La place stratégique de la région d’Aokas et ses aspects naturels, culturels et artisanal
admet la mise en œuvre d’un tourisme local ;
3. Le tourisme constitue un facteur de développement de la région d’Aokas ;
4. La ZET comme outil d’aménagement touristique, dont la ZET peut jouer le rôle de
développement local et durable de la commune d’Aokas.
Méthodologie
Pour la réalisation de ce travail, et répondre donc aux questions posées, on a suivi une
démarche méthodologique comportant deux niveaux d’analyse qui se résumes dans les points
suivants :
 Une recherche bibliographique et documentaire : comporte la consultation des
ouvrages, travaux et thèses déjà réalisé sur le sujet, les publications des instances
concernées (ministère du tourisme…), revues et périodiques, sites web pour bien cerner le
sujet de notre étude;
 Deux enquêtes de terrain par questionnaire, l’une auprès des établissements hôteliers
pour recueillir des informations sur le fonctionnement et l’organisation de leurs activités
dans la commune, et la deuxième auprès des touristes, population et collectivités locales
pour voir leurs avis, leurs contraintes et attentes dans la région, tout en procédant à des
entretiens avec les dirigeants propriétaires des établissements hôteliers, certain
responsables locaux et même les touristes ;
 Pour la collecte d’informations et des statistiques concernant notre sujet, nous avons

3
Introduction générale

sollicité, les services locaux disposant d’informations sur le secteur du tourisme (direction
du tourisme, l’APC d’Aokas, la direction de la programmation et de suivi budgétaire
(DPSB) de Béjaia, et se basant sur le cas d’Aokas en tant que notre zone d’étude;
 Une présentation détaillée de notre région d’étude (activité économique, géographique…)
a fin de démontrer les potentialités et les faiblesses de cette zone ;
 Après avoir confirmé sa vocation touristique, nous analyserons le cas de cette activité
pour voir es-ce-qu’ils ont exploité ses ressources et ses potentialités touristique, a fin de
mesurer le poids économique du secteur et sa contribution au développement de la
commune d’Aokas.
Pour traiter la problématique posée au début, nous avons opté pour le plan suivant :

1. Nous avons commencé notre travail par le premier chapitre intitulé les fondements
théoriques du tourisme, l’aménagement touristique et le développement local ;
2. Dans un deuxième temps, nous traiterons le tourisme, aménagement touristique et
développement local en Algérie dans le quel on essayera de présenter l’état des trois
concepts (tourisme, aménagement touristique et développement local);
3. Le troisième traitera les effets (positifs et négatifs) de l’aménagement touristique sur le
développement local ;
4. Le quatrième chapitre est consacré à la présentation de la zone d’étude, la commune
d’Aokas : données géographiques, économiques, sociales et touristiques;
5. Enfin, on s’intéressera dans le cinquième chapitre à apprécier l’aménagement touristique
dans notre zone d’étude, et l’analyse des données d’enquête et des entretiens effectués
pour démontrer le rôle et l’impact de l’aménagement touristique exercé sur le DL.
Enfin nous voulons indiquer que certaines contraintes que nous avons rencontrées dans la
collecte d’informations :
 Des contraintes liées au temps (juste 1 mois après le mois de ramadan) ;
 Manque et ancienneté des ouvrages traitant ce sujet dans la bibliothèque centrale, et
même sur le marché ;
 Données statistiques faibles, et dans un certain temps indisponibles.

4
Notion théorique sur le
Tourisme Aménagement
Touristique
et développement local
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

Chapitre I

Notions théoriques sur le tourisme, aménagement


touristique et développement local

L’apparition du tourisme remonte à plusieurs siècles, lors de la découverte de la mer et la


montagne comme moyen de détente qui offrait d’extraordinaires bains de jouvence et de
terrains de sport. Il est venu à occuper une place de choix dans beaucoup de pays à la raison
de son apport à la croissance (générateur de grand nombre d’investissement sous forme de
construction conduisant ainsi à un développement local, source de revenus et de recettes en
devises appréciables, mais également de grands gisements d’emploi potentiels).

Dans ce premier chapitre nous procéderons l’accent sur les principaux concepts de base
auxquels nous allons référer dans ce travail. Nous allons donc étudier les différents concepts
clés du tourisme, aménagement touristique et développement local. Ces concepts « permettent
une formulation claire des définitions afin de délimiter la portée des concepts et de cerner le
sens des mots dans un contexte bien précis 1».

1. Présentation du secteur touristique

Dans la présente section, nous présenterons l’émergence, développement et définition du


tourisme. Nous distinguons ses différentes formes.

1.1. Historique du phénomène du tourisme

Il serait important et utile dans le premier temps d’examiner l’origine et la signification du


mot « tourisme » avant d’aborder le tourisme dans son acception actuelle pour montrer
l’évolution de son sens avec le temps.

Les termes « tourisme » et « touriste » fûrent utilisés officiellement pour la première fois
par la société des nations, organisation internationale apparue après la première guerre
mondiale en 1919 pour instaurer la paix en Europe et qui fût remplacée par l’organisation des
nations unies en 1945.

Le mot tour (du verbe tourner) équivaut vers 1200-qui désigne le voyage, promenade,
circonférence d’un lieu. Depuis 1690, il désigne un circuit accompli par un voyageur. Au XVI
siècle, il a été emprunté par la langue anglaise, au sens du voyage circulaire ; dans cette même
langue, vers 1800, est apparu le mot tourist, rapidement (1803) emprunté par le français sous
la forme de touriste qui a lui-même donné tourisme2.

1
S. BOUMOULA : « la problématique de la décentralisation à travers l’analyse des finances publiques
communales : Cas des communes de la wilaya de Bejaïa », mémoire de magistère, faculté de droit et des
sciences économiques, Université de Bejaïa, 2002, P 15.
2
A.REY, « Dictionnaire historique de la langue française », Ed Le Robert, Paris, 1993.

6
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

Le mot tourisme a été inventé par les anglais, car ces derniers avaient pour habitude
d’envoyer leur fils (du moins ceux de la classe aristocratique) pour effectuer un grand tour sur
le continent européen, pour parfaire leur éducation de gentlemen, ce voyage avait au départ
une valeur d’initiation et de découverte des peuples européens et des civilisations du passé
(Rome, la Grèce…) 3. Mais, en remontant plus loin dans le temps, de tels voyages sont
essentiellement destinés à visiter la Grèce antique, comme ce fut le cas chez les praticiens
romains.
Dès lors jusqu’à nos jours, le voyage et les séjours sont les deux critères fondamentaux du
tourisme. Des premiers voyageurs aux flux touristique de masse, de nombreuses pratiques ont
évolué en fonction des facteurs socioculturels et socioéconomiques.

La révolution industrielle et technologique en Grande Bretagne a surtout profiter à la


grande bourgeoisie d’affaires européenne et nord américaine, le souci d’imiter l’élite sociale
aristocratique poussa logiquement ces nouveaux riches à pratiquer les mêmes loisirs sur les
mêmes lieux.

C’est à partir de 1820-1830 que de nombreuse familles vinrent véritablement s’installer sur
les côtes méditerranéennes essentiellement la Riviera Liguro azuréenne et le Lido vénitien,
avant l’essor d’autres destinations.

La période entre les deux guerres mondiales n’était pas propice au tourisme. Ceci
s’explique par des raisons socioéconomiques liées aux difficultés de reprise après la première
guerre mondiale et la crise des années 1930, et géopolitique avec la montée du fascisme et du
nazisme en Europe.

Après l’apparition du mythe du congés payé en 1936 limité au cas de la France puis
l’allongement de ce phénomène dans la partie de l’Europe occidentale et au japon, il fallut
attendre la fin des hostilités et le reprise économique des trente glorieuses (1950-1980) pour
assister à l’expansion et la mondialisation du tourisme de masse touchant l’ensemble des
classes sociales.

Le tourisme est devenu un phénomène complexe, multifonctionnel, de dimension


multidisciplinaire, et suit une dynamique qui implique une approche politique, stratégique et
opérationnelle qui mêle les dimensions de marché, d’organisation, des systèmes productifs et
des espaces, de compréhension et de maîtrise des environnements humains, sociaux,
économique et culturels.

Aujourd’hui4, le tourisme représente l’un des secteurs économique à la croissance la plus


rapide du monde ; d’après la dernière édition du Baromètre de l’OMT du tourisme mondial,
les arrivés de touristes internationaux ont augmenté de 4% en 2012 pour atteindre 1,035
milliard d’arrivés, avec 39 million de touristes internationaux supplémentaires par rapport aux
996 million enregistrés en 2011.

3
HOERNER Jean Michel : « géographie de l’industrie touristique », édition Ellipses, 1997, p21.
4
Rapport publié par L’OMT, le 16 janvier 2012.
7
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

1.2. Essai de définition

Différentes définitions peuvent être données au tourisme, en tant qu’activité vaste,


polyvalente dont la complexité se reflète dans la technologie utilisée pour la décrire et la
qualifier. Une définition trop restrictive, consiste à assimiler le tourisme à la branche de
l’hôtellerie et de la restauration. Dormir à l’hôtel et y manger est par essence une activité
typique de tourisme, à savoir effectuer un séjour à l’étranger plus ou moins loin de son
domicile.

Le tourisme peut être défini de diverses manières. En effet, La commission des statistiques
des Nations unies, en 1993, précise la définition et caractérise le tourisme comme : « le
tourisme est l’ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et
de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel, à des fins de
loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le
lieu visité5».
Selon l’OMT alors, « le tourisme est un déplacement hors de son lieu de résidence habituel
pour plus de 24 heures, mais moins de 4 mois, dans un but de loisirs, un but professionnel ou
sanitaire (tourisme d’affaire et tourisme de santé) »6.
Le changement de lieu, la durée et les motifs du séjour, les trois caractéristiques du
tourisme, déterminent ses formes, la classification des touristes et la répartition des nuitées.
Sur cette base, on distingue le tourisme intérieur, le tourisme extérieur (avec franchissement
de frontières) et les motifs. La mesure de l’impact, généralement économique, se fait à partir
des nuitées.
D’après ces définitions, nous pouvons dire que le tourisme est le fait de voyager dans, ou
de parcourir pour son plaisir, un lieu autre que celui où l’on vit habituellement, ce qui peut
impliquer la consommation d’une nuitée auprès d’un hôtelier et éventuellement la réservation
de titre de transport. Initialement uniquement rattaché aux loisirs et à la santé, le tourisme
englobe désormais l’ensemble des activités économiques auxquelles la personne fait appel
lors d’un déplacement inhabituel (transport, hôtels, restaurants, bars...etc.).

 Définitions des concepts liées au tourisme


Les principaux concepts touristiques 7 utilisés sont les suivants :
 Le Trésor de la langue française définit comme touriste : celui qui « voyage pour
son agrément, visite une région, un pays, un continent autre que le sien, pour satisfaire sa
curiosité, son goût de l’aventure et de la découverte, son désir d’enrichir son expérience et sa
culture » : le touriste se déplace pour son plaisir, pour se détendre, s’enrichir, se cultiver 8. Et
le touriste libre de son choix et sa recherche du plaisir et du délassement.
 Touriste : à été défini par la Commission des Statistiques des Nations Unies comme

5
OMT « Le tourisme un atout à développer », rapport présenter par FRENAUD (Chasse Bourg) 2001, sur le site
internet www.world-tourism.org
6
www.unwto.org/fr
7
Définition selon le ministère du tourisme et de l’artisanat « Analyse du système existant en Algérie », disponible
sur le site internet www.circa.europa.eu
8
Trésor de la langue française informatisé, disponible sur le site http://cnrtl.fr/definition/tourisme et touriste
8
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

« un visiteur temporaire ; séjournant au moins 24 heures dans un autre pays et dont les motifs
du voyage peuvent être groupés en loisirs (vacances, agrément…), mission, affaire, famille ».
La durée du séjour permet de distinguer deux catégories de visiteurs :
 Le touriste de séjour : c’est celui qui passe au moins une nuit (au plus un an) hors de
son environnement habituel.
 Le touriste international : « toute personne qui passe au moins une nuit dans un pays
autre que son pays de résidence, sans y exercer une activité rémunérée localement 9 ».
 Résidents : ce sont, les voyageurs autres que les non résidents et les excursionnistes
en croisières maritime. On notera que tous les nationaux, y compris donc les résidents à
l’étranger sont considérés comme résidents.
 Non-résidents : ce sont les touristes, les excursionnistes et les voyageurs en transit à
l’exclusion des excursionnistes en croisières maritimes.
 Voyageur : Un voyageur est une personne « qui se déplace entre deux ou plusieurs
pays ou entre deux ou plusieurs localités dans son pays de résidence habituelle10 ».
 Tout personne entrant un autre pays a part son lieu de résidence, quel que soit le raison
de son déplacement ou sa nationalité, exception faite des excursionnistes en croisière
maritime11 considérer comme un voyageur.
 Visiteurs : « toute personne qui se rend dans un autre pays que celui où elle a son lieu
de résidence habituelle, pour toute autre raison que celle d’y exercer une profession
rémunérée dans le pays même 12».
 Le loisir, la détente et les vacances : cohabitent avec les séjours pour des raisons de
santé, les visites à des parents et amis, les manifestations sportives et les pèlerinages 13.
 Entrée : on considère comme entrant, un voyageur qui met ces pieds sur un territoire
national, hors de l’air de transit.
 Excursionniste : un excursionniste est un visiteur temporaire, dont le séjour ne
dépasse pas 24 heures dans un pays, y compris les voyageurs en croisières maritimes, à
l’exclusion des voyageurs qui juridiquement ne pénètrent pas sur le territoire du même pays,
ainsi que les limitrophes travaillant dans ce pays (l’excursionniste, dont le séjour dans le pays
visité dure moins de 24 heures et qui ne passe pas la nuit sur place
 Le tourisme intérieur : qui regroupe le tourisme interne (résidents visitant leurs pays)
et le tourisme récepteur (non-résidents visitant un autre pays que le leur).
 Le tourisme national : qui regroupe le tourisme interne et le tourisme émetteur
(résidents d’un pays visitant d’autres pays).
 Le tourisme international : le tourisme international inclut les voyages
professionnels en plus des séjours d’agrément, à la condition que l’étranger ne travaille pas
pour une entreprise implantée dans le pays de destination (comprend le tourisme récepteur et

9
OMT
10
Nations Unies, 1993.
11
Les excursionnistes en croisière maritime est tout visiteurs qui arrive et sort sur le même bateau et qui y log
pendant tout la durée de son séjour.
12
Girard GUBILATO ; Ecot ; Ed Delta seps suisse, 1983, cité par TESSA Ahmed : « économie touristique et
Aménagement du territoire » ; Ed o.p.a., Alger 1993, p 30.
13
Pour Stock M., cela revient à « admettre, par exemple, que le pèlerinage des Croisés à Jérusalem serait une
forme de tourisme ! », Stock M. (dir.), 2003, Le Tourisme. Acteurs, lieux et enjeux, Paris, Belin, p13.
9
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

le tourisme émetteur).

Schéma 01: Les concepts qui sont en lien avec le tourisme

Source : OMT ; séminaire d’Abidjan, May 2008, cité par Bougandoura Hamza : « l’impact du tourisme sur le
développement local cas de la côte Est de la Wilaya de Bejaia », 2011. P 8.

1.3. Le produit touristique, ses composants et ses caractéristiques


La mise en place d’une politique touristique suppose la définition du produit à offrir à la
clientèle, ses caractéristiques diffèrent d’un espace à un autre.

1.3.1. Définition et caractéristique de produit touristique


Le produit ou la prestation touristique présente la caractéristique d’être un produit ou une
prestation de grande complexité. Il s’agit en effet, selon la terminologie des économistes, d’un
bien composite ; autrement dit d’une combinaison de « produits » entrant dans la composition
d’un produit plus élaboré. Lozato Giotart et Balfet (2007) cherchent à mettre en évidence la
complexité du produit touristique en proposant une approche qu’ils qualifient d’intégrée un
produit (schéma 02). Le tourisme est un service architectural de nature complexe en effet, le
produit touristique est un bien mixte en ce sens qu’il combine des biens et des services privés
avec des biens et des services publics (patrimoines et espaces naturels, infrastructures…). Il

10
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

est aussi un package qui se présente comme une séquence de produits et services marchands
(Réservation, transport, hébergement, restauration, visites…) 14.
Le produit touristique est un mélange d’éléments qui présente un tous indivisible, seule la
combinaison des facteurs de l’offre originale et des facteurs de l’offre dérivée permet de
satisfaire des besoins touristique 15.
Un produit touristique est la résultante de la combinaison de plusieurs éléments nécessaires
ou utiles aux touristes : transport, hébergement, location de véhicule, restauration, les activités
artisanales et traditionnelles, prestation de loisirs, prestation de services (guidage…). On parle
généralement de produit touristique ou de package quand on assemble au moins deux de ces
éléments pour les vendre de manière forfaitaire 16.
Schéma 02 : Degré d’intégration des prestations constituant un produit touristique

Source : Lozato - Giotart J.P. et Balfet M. 2007, p.73.

D’après le Schéma 02, on peut déduire que celui-ci est un produit particulier qui présente
plusieurs caractéristiques, en raison de sa relation étroite avec les données géographiques,
climatiques et historiques, le produit touristique ne peut en aucun cas être expédié. Cette
absence de mobilité a plusieurs conséquences. Le touriste doit se déplacer sur le lieu de la
production du produit touristique pour le consommer. Ce déplacement découle aussi plusieurs
effets associés aux phénomènes touristiques (effets sociaux, culturels et politiques).
La production et la consommation du produit touristique se font au même endroit et au
même moment. Il est donc impossible de stocker le produit touristique, on ne stocke pas les
nuits d’hôtels, les jours ensoleillés ou les places dans les moyens de transport, comme on
stocke les produits agricoles ou manufacturiers. Une infrastructure d’hébergement ou de

14
Lozato Giotart et Balfet : « mangement du tourisme », 2007, p. 71.
15
TESSA Ahmed ; « économie touristique et aménagement du territoire », office des publications universitaire,
Alger, p30.
16
Gerar Guibillato : « Economie touristique », Edition : Delta Spes, Suis, 1983, p.53.
11
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

transport non utilisée pendant une période ne peut être reportée sur une autre période.
Le produit touristique est souvent inélastique, c’est à dire relativement peu adaptable en
cas de changement dans la demande ou en cas de besoin de conversion de ses composantes
vers d’autres secteurs. Cela s’explique par la forte de proportion des investissements matériels
dans le secteur touristique (hôtels, centres de vacance). Le produit touristique est de plus en
plus coproduit par le prestataire et le candidat au tourisme. Le touriste peut aussi construire
lui- même son produit touristique en agençant à sa façon, ses différentes composantes
(transport, animation et hébergement).
1.3.2. Ses composants
En premier lieu, on doit commencer par l’offre touristique, puis nous passerons à la
demande touristique en second lieu.
1.3.2.1. L’offre touristique
C’est l’ensemble de biens et services touristiques pouvant-être présentés sur le marché à un
prix donné et pouvant satisfaire la demande potentielle des consommateurs.
L’offre touristique se compose de plusieurs éléments qui peuvent être regroupés en deux
catégories : l’offre originale, l’offre dérivée.
 L’offre originale : elle se compose de toutes potentialités touristiques qui sont les
conditions de base du développement touristique et qui induisent les activités touristiques.
Elle regroupe :
- Les ressources naturelles : elles constituent les disponibilités et les données de la
nature à la société, comme : le climat, soleil, les montagnes, plages, lacs, cascades, faunes,
flores…).
- Ressources crées par l’homme : c’est l’ensemble des monuments historiques et
architecturaux, traditions, coutumes, art culinaire, musiques, la danse, la cité, les musées, les
espaces de détente, les festivals et spectacles, (ressources socioculturelles qui représente tout
éléments de l’activité humaine).

 L’offre dérivée : elle se compose de toutes les infrastructures mises en place par
l’homme afin d’exploiter les ressources touristiques. On distingue :
- Les moyens de transport : le tourisme sans voyage n’aura pas de sens. Les moyens
de transport rendent les zones enclavées accessible.
- Hébergement : il existe plusieurs types d’hébergement ; à savoir : L’hôtellerie de
gastronomie, les résidences secondaires, les locations meublées, les gîtes ruraux, les villages
de vacances, les camps de colonies de vacances, les campings et les auberges de jeunes.
- Equipement distractifs : En parallèle à l’hébergement et à la nourriture, le touriste
demande l’animation et l’ambiance des lieux de sa résidence, cette activité est assurée par
groupes d’équipement :
 Les équipements sportifs : Stade, sport nautique, jeux terrestres et sports divers.
 Les équipements culturels : comme le théâtre, le cinéma et le musée.
 Les équipements de divertissements : à titre d’exemple, casinos, bars et
discothèques.
Le produit touristique est composé de biens matériels et de prestations immatérielles. Il
se distingue par plusieurs caractéristiques :
12
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

Le produit touristique ne peut être ni stocké ni transporté (pas d’expéditions du


produits) ;
La production et la consommation des produits touristiques se font au même moment
et au même endroit ;
Le produit touristique est composé d’un ensemble de sous produits qui sont
complémentaires. On note qu’il a la possibilité de substitution de certain sous produits
(hôtels et villages de vacance, train et avion…etc.) ;
1.3.2.2. La demande touristique
La demande touristique correspond aux diverses quantités de biens et services touristiques
que les consommateurs veulent et peuvent acheter à un prix donné. Le consommateur désigne
le type de la clientèle touristique : jeune, vieille et niveau de vie des différentes catégories de
visiteurs.
La notion économique de la demande recouvre dans le secteur du tourisme deux
appellations différentes qui sont la demande potentiel et la consommation
La demande est présentée par les personnes qui se déplacent périodiquement hors de leurs
domiciles, d’une manière temporaire pour des voyages excluant les séjours professionnels or
exclusivement touristiques. La formation de cette demande potentielle est liée à l’état des
facteurs technologiques, économiques, sociaux et culturels qui d’ailleurs, peuvent se
combiner. Quand à la consommation, elle est l’ensemble de biens et services consommés par
le touriste pendant son déplacement ainsi que des services rendus par des organismes
d’accueil de promotion et d’administration.
1.4. Les différentes formes du tourisme
La typologie touristique est de plus en plus complexe. À l'origine, elle se limitait au
tourisme saisonnier, balnéaire, religieux, urbain et rural. La complexité croissante du
fonctionnement de la société conduit à une diversification extraordinaire de l'offre touristique.
La variété des espaces disponibles, la mobilité accentuée, la multiplicité des moyens de
communication et de transport, la prolifération des formes de loisir, l'éventail très large de
catégories d'usagers aboutissent à de très nombreuses formules de vacances.
1.4.1. Le tourisme balnéaire
Le produit touristique balnéaire a considérablement évolué au fil du temps. Le tourisme
balnéaire est la première forme touristique apparue, en France, les premiers bains de mer
furent inaugurés en 1824 à Dieppe par la duchesse de Berry. Le tourisme Balnéaire est
aujourd’hui la forme la plus connue et la plus répandue dans le monde. Le balnéaire reste un
produit lié aux conditions climatiques (plage, soleil), le charme des sites , le climat et la qualité
de l’hébergement ont constitué des éléments initiaux du tourisme balnéaire illicite.
Les équipements culturels, sportifs, manifestations tiennent aujourd’hui une place
importante dans les critères des choix, et la forme la plus répandue dans le monde ; il s’agit de
passer des vacances au bord de la mer et de profiter de la plage, de la côte et du soleil. La
France utilise le mot « tourisme littoral » pour ne pas inclure seulement les stations balnéaires.

1.4.2. Le tourisme culturel


Une autre forme de tourisme, qui présente des visages sans cesse plus variés. Le tourisme

13
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

culturel définit les produits dont le but est l’enrichissement culturel du voyageur au contact du
pays visité, La visite des musées et la fréquentation des salles de spectacles en sont les formes
traditionnelles, dans le culturel figurent les différentes formes du tourisme fondées sur un
loisir intellectuel ou spirituel puisque il englobe le tourisme religieux, il est également
légitime d’y intégrer les théâtres, cinémas, festivals, certain parc, , monuments, intérêt, pour le
folklore, l’artisanat, la gastronomie et les sites classés.
1.4.3. L’Agrotourisme
«L’agrotourisme est un secteur d’activité qui a une relation étroite et objective avec
l’exploitation agricole. Il comprend une importante offre de prestations ainsi que des produits
de l’exploitation. L’agrotourisme se caractérise de par ses multiples activités dans les
exploitations et permet aux hôtes et visiteurs de participer à la vie agricole et fermière 17».
L‘Agrotourisme est une activité touristique qui est complémentaire à l’agriculture et qui a
lieu dans un espace d’exploitation agricole. Il met en relation des productrices et des
producteurs agricoles avec des touristes et permet à ces derniers de découvrir le milieu
agricole (dans rôle de favoriser la découverte du milieu rural et des produits régionaux, de
mettre en valeur les paysages ruraux…) 18.
1.4.4. Le tourisme industriel
Représente toutes formes de visites d’usines effectuées par des touristes, des étudiants, des
professionnels ou des particuliers, il devient de plus en plus fréquent et attire de plus en plus
de visiteurs.
En effet, plusieurs entreprises introduisent déjà ces journées dans leurs dépenses
mensuelles dans le but de s’ouvrir au monde, et la plus part des étudiants établissent à
l’avance des programmes de visite d’usines pour mettre en pratique leur études théoriques.
1.4.5. Le tourisme de montagne
Ce type de tourisme est lié à la nature à savoir :
Le tourisme montagnard 19est le tourisme dans les massifs montagneux, ses origines
remontent au 19ème siècle avec l’avènement de la montagne comme lieu de détente. De nos
jours, le tourisme de montagne est le plus souvent associé au tourisme sportif, à cause des
sports d’hiver et d’activités sportives comme le rafting, la course ou la randonnée en été.
Le tourisme de montagne est à double effet, d’un côté grâce au tourisme les habitants de
ces régions peuvent vivre des recettes touristiques et endiguer la migration vers la vallée et
d’un autre côté, il nécessite de contrôler les flux touristique afin de préserver l’environnement.
Selon la TIES (The International Ecotourism Society/Société Internationale de
l’Ecotourisme), le tourisme vert est un voyage responsable dans des environnements naturels
où les ressources et le bien-être des populations sont préservés.
Ce type du tourisme favorise la protection des zones naturelles en procurant des avantages
économiques aux communautés d’accueil et aux organismes qui veillent à la protection des
zones naturelles, et en faisant prendre conscience aux habitants du pays comme aux touristes
de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.

17
MUNZ Gustav : « définition de l’office fédéral de l’agriculture », juin 2009.
18
YVES Tinard : « ou tourisme technique », 1997, p 25.
19
http://www.memoireonline.com/
14
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

1.4.6. Le tourisme d’affaire


C’est le déplacement dans l’objectif professionnel, la réunion, le congrès, les conférences,
et peut être aussi les foires, même si l’attractivité du lieu, la fréquentation des musées,
monuments historiques, théâtre et opéras, peuvent aussi faire partie de séjour et peser sur le
choix de la destination. Il entend à réunir, communiquer sensibiliser, faciliter des échanges
d’idées et de produits, vulgariser des connaissances nouvelles et de plus en plus former .
Le visiteur réalise le voyage touristique pour les besoins de sa profession ou de l’activité
économique de l’unité de production pour laquelle il travaille ; de plus, la décision de faire le
voyage et son financement relèvent souvent de quelqu’un d’autre que la personne en
déplacement pour affaires. Les séminaires, colloque, les conventions, ces manifestations
rassemblent un nombre important de personnes et supposent donc une mobilisation des
moyens.
1.5. Evolution des arrivés de touristes internationaux à l’échelle mondial de 1950 à
2013.
Depuis la seconde guerre mondiale, le tourisme à connu un véritable essor et
développement. D’après la dernière édition de Faite saillants OMT 2013, le nombre
d’arrivées de touristes internationaux à affiché une hausse presque ininterrompue, passant de
25 millions en 1950, à atteint les 112,8 millions en 1965 puis 278 millions en 1980, 528 et
612 millions en 1995 et 1997 respectivement (cinq fois plus qu’il y a entre 1965 et 1997),
enfin 1.035 millions en 201220. Selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les
arrivées de touristes internationaux ont grimpé de 5% en 2013(52 millions de plus), atteignant
le chiffre record de 1.087 millions contre 1.035 millions en 2012.
Graphique 01 : Le nombre d’arrivées de touriste internationaux 1995-2013, (en millions)

Ces dernières années ont été caractérisée par une reprise économique mondiale au point
mort, d’importants évènements, fais et des changements politiques au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord, et par des catastrophes naturelles au Japon. De toutes les régions, l’Europe,
au regard de sa position dominante à la fois comme destination touristique et comme région

20
Faite saillants OMT, Edition 2013.
15
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

émettrice de touristes qui à mieux tiré son épingle du jeu par une augmentation de 6% (elle a
accueilli 29 millions d’arrivées de touristes internationaux supplémentaires en 2013, portant
leur total à 563 millions), Les Amériques (+4%) ont vu s’accroître leurs arrivées de 6
millions, à 169 millions et l’Amérique du Sud obtient les meilleurs résultats des sous-régions
avec plus de 10% des arrivées touristique.

En termes relatifs, la croissance a été plus prononcée dans la région Asie-Pacifique (+6%)
où le nombre de touristes internationaux a augmenté de 14 millions pour atteindre 248
millions. L’Afrique (+6%) a attiré trois millions d’arrivées supplémentaires grâce auxquels
elle a marqué un nouveau record de 56 millions). L’Afrique en 2012 s’est maintenue à 50
millions d’arrivées internationales.
Le Moyen-Orient a subi une baisse estimée à 5 millions d’arrivées de touristes
internationaux en 2012, soit une diminution de 2 ,9%, ramenant le total à 52 millions21.
Cependant, des destinations telles que l’Arabie saoudite, Oman et les Émirats arabes unis ont
connues une croissance soutenue.
1.5.1. Arrivées et Recettes Touristiques Internationales durant la dernière décennie
Le secteur du tourisme a poursuivi son accélération d’une année à l’autre dans l’économie
mondiale et notamment au cours de la dernière décade. Le tableau 01 représente le nombre de
touristes atteint en 2012 plus d’un milliard (1.035). le taux moyen de croissance des flux
internationaux s’établit à 4% pendant la période 2000-2010, excepté pour l’année 2009,
durant lequel une diminution a été enregistrée au niveau des arrivées touristiques (-3,9%)
comme des recettes du tourisme (-4,1) à cause de la crise économique mondiale, le secteur a
maintenu sa croissance dans l’économie mondiale. En quelques années, le secteur a compensé
les pertes découlant de la crise.
Tableau 01: Arrivées et Recettes Touristiques Internationales durant la dernière
décennie

Années 2000 2005 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Nombre de touristes 678 807 927 891 949 995 1.035 1.087 1.135
(millions de personnes)
Variation annuelle (%) 8,1 5 ,9 2,0 -3,9 6,5 4,9 4,0 5,0 4-4,5

Recettes du tourisme 475 679 941 853 927 1.030 1.079 1 159 -
(milliards USD)
Variation annuelle (%) - 7,3 6,3 - 4,1 8,2 7,7 4,8 5,0 -

Source : Organisation Mondiale du Tourisme, fait saillant 2013.

*Prévision

21
Faite saillants OMT, Edition 2013.
16
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

Graphique 02 : Arrivées et recettes de tourisme international durant la dernière


décennie

1000
900
800
700 Nombre de touristes (millions de
personnes)
600
500 Variation annuelle (%)
400
Recettes du tourisme (milliards
300
USD)
200
Variation annuelle (%)
100
0
-100

Source : établie par nous- même à partir du tableau 01.

1.5.2. Présentation des arrivés de touristes internationaux par région


Le nombre des arrivés internationaux à travers le monde ne cesse de croitre cela s’explique
par plusieurs facteurs d’ordre géographique, technologique, social, juridique et économique,
nous en citons quelques uns : Le développement important des activités de tourisme et de
loisir ainsi que la diminution du temps de travail et l’urbanisation des modes de
vies, ajouter a cela l’avancement de l’âge de la retraite, l’augmentation des revenus plus la
massification des produits du tourisme et l’amélioration des moyens de transport,…etc. Nous
allons voir à partir du tableau 02 la répartition du nombre des arrivés des touristes
internationaux par continent.
Tableau 02 : La part du tourisme internationale par région (%)
Arrivées touristiques 2000 2010 2011 2012 2013
Régions
Europe 57,3 50,9 51,8 51,5 51,7

Asie et Pacifique 16,2 21,5 21,9 22,5 22,7

Les deux Amériques 18,9 15,8 15,6 15,7 15,5

Afrique 3,8 5,2 4,9 5,1 5,1

Moyen Orient 3,5 6,1 5,5 5,0 4,7

Monde 100 100 100 100 100

Source : Organisation Mondiale du Tourisme, 2013.


Dans les dernières décennies, l’activité du tourisme international a manifesté une
décentralisation et diversification continues pour les destinations touristiques. La part des
destinations populaires traditionnelles à savoir les deux Amériques et l’Europe dans le secteur

17
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

du tourisme a décliné au profit du Moyen Orient, de l’Afrique et de la Région Pacifique


Asiatique.
En 2013, 52 millions de touristes internationaux supplémentaires ont voyagé de par le
monde. Comme il est présenté sur le tableau 2, le Moyen Orient a connu un déclin d’arrivés
touristiques internationales lors des dernières années en raison des bouleversements politiques
dans la région. En 2013, la région du Moyen Orient a accueilli favorablement l’augmentation
évaluée à 0.1 million d’arrivées touristiques internationales en comparaison avec l’an 2012.
Cependant, sa part dans le monde en termes d’arrivées touristiques internationales a décliné
de 5% à 4.7% en 2013.

Graphique 03 : La part du tourisme international par région (%)

60

50
Europe
40
Asie et Pacifique
30
Les deux
Amériques
20 Afrique
10

0
2000 2010 2011 2012 2013

Source : établie par nous- même à partir du tableau 02.

1.5.3. Les recettes du tourisme international par région

Les recettes du tourisme d’un pays représentent un indicateur important de mesure de


l'influence de ce secteur sur le développement, les effets du tourisme international sur le
revenu national peuvent être différents selon que le tourisme est largement intégré à
l'économie nationale ou qu'il n'est pas intégré. Le tableau n°3 : représente les devises générées
en milliards de dollars par les pays touristiques.
Tableau 03 : Les recettes du tourisme international par région (en milliards $)
Recette touristiques 2000 2010 2011 2012 2013

Europe 234,5 409,3 466,7 457,8 492,8

Asie et Pacifique 86,7 255,3 298,6 323,9 353,9

Les deux Amériques 132,8 180,7 197,9 212,6 242,6

Afrique 10,8 30,4 32,7 33,6 67,6

Moyen Orient 12,7 51,7 46,4 47 47

Monde 475 927 1,030 1,078 1,159

Source : Organisation Mondiale du Tourisme, rapport 2013.

18
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

Graphique 04: Les recettes du tourisme international par région (en milliards $)

1000
900
800
700
600
500 Année 2000
400
300 Année 2010
200
100 Année 2011
0 Année 2012
Année 2013

Source : établie par nous- même à partir du tableau 03.

Les recettes du tourisme international, en général, ont connu aussi une tendance croissante.
Comme montre le tableau 03, les recettes du tourisme mondial ont enregistré une croissance
remarquable dans la dernière décennie. En triplant leurs recettes de tourisme en dix ans,
l’Asie Pacifique, l’Afrique et le Moyen Orient ont dépassé la moyenne de performance
mondiale. Les recettes de tourisme en Europe et dans les deux Amériques ont également
augmenté. En dépit de la baisse des recettes de tourisme au Moyen Orient en 2011, ce secteur
a fait preuve d’une légère augmentation en 2012. Conformément à l’OMT, les données
disponibles sur les recettes du tourisme international pour les neuf premiers mois de 2013 ont
fait état d’une tendance positive en matière de recettes de tourisme, laquelle se confirme par
les arrivées touristiques en 2013 22.

En chiffre 23, les recettes des destinations du monde entier ont augmenté de 81 milliards de
$EU (34 milliards d’euros, comparativement moins en raison de la dépréciation du dollar) qui
s’ajoutent aux 1 078 milliards de $EU (839 milliards d’euros) de 2012. L’Europe, qui
absorbe 42% de l’ensemble des recettes du tourisme international, a enregistré la plus forte
croissance en 2013, avec 35 milliards de $EU supplémentaires lui permettant d’atteindre 489
milliards (368 milliards d’euros). Les destinations de l’Asie-Pacifique représentent 31% de
toutes les recettes touristiques ont accru leurs revenus de 30 milliards de $EU, les hissant à
359 milliards (270 milliards d’euros). En Amérique avec une part de 20%, les recettes ont
augmenté de 16 milliards de $EU jusqu’à 229 milliards (173 milliards d’euros). Au Moyen-
Orient une part de 4%, les recettes touristiques totales sont estimées à 47 milliards de $EU
(36 milliards d’euros) et en Afrique (part de 3%) à 34 milliards de $EU (26 milliards
d’euros). En chiffres relatifs, c’est en Asie-Pacifique que les recettes ont le plus vite
augmenté (+8%). Viennent ensuite les Amériques (+6%) et l’Europe (+4%).

22
OMT, Volume du Baromètre du Tourisme, 12 janvier 2014.
23
OMT, Le tourisme international génère des recettes d’exportation de 1,4 billion de $EU, 14 mai, 2014.

19
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

1.5.4. Les perspectives de l’OMT

L'OMT prévoit que les arrivées internationales augmenteront de 4 à 4,5% en 2014,


davantage donc que ses prévisions à long terme qui tablaient sur une hausse annuelle de 3,8%
entre 2010 et 2020. L'indice de confiance de l'OMT, qui se fonde sur les avis de plus de 300
experts mondiaux, confirme cette vision où les perspectives de 2014 dépassent celles des
années précédentes. Par régions, les perspectives de 2014 sont plus solides pour l’Asie-
Pacifique (+5% à +6%) et l’Afrique (+4% à +6%), suivies de l’Europe et des Amériques
(entre +3% et +4% dans les deux cas). Au Moyen-Orient (0% à +5%), les perspectives sont
positives bien que volatiles 24.

Graphique 05 : Perspective de l’OMT pour les arrivées de touristes internationaux 2014

2. Le développement local
Le développement local, est un concept bien documenté et bien connu à travers le monde
et ses actions impliquent l’amélioration du niveau, du cadre de vie d’une communauté donnée
par la participation active, harmonieuse de tous les acteurs locaux d’un territoire donné pour
identifier et réaliser les programmes qui correspondent à la mise en valeur des atouts de ce
territoire.

Dans cette section qui sera consacrée pour le développement local vise à présenter un
aperçue général sur le concept du développement local.

2.1. Bref historique de développement local


La manifestation du développement local est apparue dans les années 70, comme
répercussion au modèle de développement fondé sur la grande échelle 25. Sa fontaine renvoie à
la théorie du développement endogène.

24
OMT, Infographique : Arrivées de touristes internationaux en 2013, édition, 14 mai, 2014.
25
BELLACH. Y, mémoire de magister : « Essai d’évaluation des effets de l’ajustement structural sur le
développement local », Bejaia, 2001, p10.
20
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

La profusion des discours, des politiques et des programmes sur la conception du


développement local font de lui un phénomène difficile à cerné dans une simple définition car
il couvre une réalité socio-économique, et culturelle complexe et dynamique 26.

2.1.1. Origine et émergence du concept

L’idée du développement local tire son origine de la théorie du développement endogène


développée par John Friedman et Walter Stohr27vers la fin des années 50. C’est une approche
volontariste qui féconde le développement comme une apparence partant du bas et favorisant
les ressources locales.

Avant de définir le concept de développement local, il est important de commencer par la


définition du concept « développement », ainsi le terme « local ». Le développement : est le
mouvement culturel, économique et social, qui tend à améliorer le bien être d’une société il
doit commencer au niveau local et se propage à des niveaux supérieures. Selon Organisation
de Coopération et de Développement Economique (OCDE), le développement est :
« l’environnement immédiat dans lequel la plupart des entreprises se créent et se
développement, trouvent des services et des ressources dont dépend leur dynamisme et dans
lequel elles se raccordent à des réseaux d’échanges d’information et de relations techniques
ou commerciales. Le développement local, c'est-à-dire une communauté d’acteurs publics
privées offre un potentiel de ressources humaines, financières et physiques, d’infrastructures
éducatives et institutionnelles dont la mobilisation et la valorisation engendrent des idées et
des projet de développement ».28

Selon Georges Bertin29, le développement « est la combinassions des changements


mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croire cumulativement et
durablement son produit ». Selon cet auteur le développement peut être définit comme état de
processus, par exemple comme processus d’interaction entre des données structurelles,
comme les procédures économiques, les facteurs relevant de l’innovation et ceux liés à la
créativité individuelle et collectives.

Au cours, de notre recherche sur la signification du développement, nous nous somme


rendu compte qu’il n’est pas facile de donner une définition stricte à cett e notion.

2.1.2. Quelque élément à définir

Le développement local, est un phénomène nécessaire pour qu’il y ait de richesse et de


propriété économique. Vue son importance, certains chercheurs et auteurs, tel Birane Owens
Ndiaye qui met la contribution effective des populations locales aux initiatives de
développement au centre de développement local. Cet auteur affirme que « le développement
est la participation des différents acteurs à la libéralisation des initiatives, celles locales et

26
BELLATAF. M et IDIR. A : « Le développement local : quelques éléments théoriques », le colloque
international, Articulation espace local-espace mondial enjeux, problèmes et perspectives », Bejaia, 2006, p7.
27
Georges Bertin et collaborateur : « développement local et intervention sociale », Ed l’Harmattan 2003, P12.
28
OCDE « Réussir le changement : entrepreneuriat et initiative locales », Ed Paris, 1990, P3.
29
Georges Bertin et collaborateur : « développement local et intervention sociale », Ed l’Harmattan 2003, P15.
21
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

communautaires ».30

De même jean Bonnal31 reconnaisse que le développement local est un phénomène qui se
produit une fois que les acteurs locaux exploitent les opportunités et les ressources offertes
par un territoire donné, pour lui les facteurs économiques, sociaux et culturels doivent être
réunis par ce phénomène (DL) qui exige une synergie entre les citoyens et les élus locaux en
vue d’atteindre la réussite totale. De ce fait, « le développement local est expiration de la
solidarité locale créatrice de nouvelles relations sociale et se manifeste par la volonté des
habitants de microrégion de valoriser les richesses locales se qui créer de développement
économique »32.

Mais pour Greffe 33 la mondialisation et la coordination des ressources et des énergies d’un
territoire donné contribuent à la diversification et à l’enrichissement des activités
économiques et sociales qui constituent la clé de phénomène du développement local. Il sera
donc le produit des efforts de sa population, il métra en cause l’existence d’un projet de
développement intégrant ses composants économiques, sociales et culturelles, il fera d’un
espace contigüité un espace de solidarité active.

Le développement local est le contrat de proximité entre les citoyens et leurs richesses, ce
contrat constitue une condition importante pour la concrétisation de développement local ,
car c’est grâce à cette dernière (transaction ) située à trois rangs34 (régulation politique ;
durant laquelle la décentralisation des politiques d’emploie et les valeurs de la concertation et
de la démocratie anticipent le développement local, intervention sociologique ; où l’économie
solidaire est conduite par le processus de développement local qui est un système d’action et
de création de institutionnelle et la planification économique qui se traduit par un mouvement
créateur de ressource territoriales) que le citoyen s’engage dans des actes permettant de créer
de la valeur.

Claude JACQUIER à également s’intéresser au développement local quand il à définit


comme étant « la réponse empirique à une situation de crise. Cette dernière est caractérisée
par les problèmes d’emploi et d’identité. Le développement local, avant d’être une démarche
prise en charge par les institutions ou les mouvements constitue une sorte de relation
spontanée d’un tissu social. Il est à la fois un mouvement de retour à un territoire et un
mouvement d’ouverture sur le monde et l’avenir ».35

30
Oens Ndiaye BIRANE : « Rôle des ONG dans la décentralisation pour un développement local », In les
cahiers du congrès, n°1, Janvier 1999, p37.
31
Samba DIAO, Mémoire de magister : « Décentralisation et développement local. Participation populaire au
développement urbain : cas du conseil de quartier », de Diamaguène (commune de Saint-Louis, 2003-2004, p30.
32
Gurgou J L : « Le DL: espoirs et freins, revue correspondance municipale », n°246, mars 1984, p66.
33
Greffe X : « Territoire en France, les enjeux économiques de la décentralisation », Ed Economica, 1984, p96.
34
Pierre-Noel DENIEUIL : « introduction aux théories et quelques pratiques du développement local et
territorial : analyse et synthèse bibliothèque en écho au séminaire de Tanger », 25-27 novembre 1999, p2.
35
Claude JACQUIER : « Les villes européennes face aux enjeux de développement durable », université Pierre
Mendès France, septembre 2005, p4.
22
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

Selon les centres d’innovation de développement économique et social de Québec, le


développement local est définit comme étant « la stratégie d’intervention socio-économique
par laquelle des représentants locaux des secteurs privé, public et social travaillent à la
valorisation des ressources humaines, techniques et financières d’une collectivité on
s’associant au sein d’une structure sectorielle ou intersectorielle de travail, privée ou
publique, dotée d’un objectif central de croissance de l’économie local e».36

Pour Bernard Pecqueur, « Le développement local, sous ses aspects les plus spontanés,
décrit les modalités d’adaptation et d’initiative autonome des producteurs de biens et services
aux mutations profondes que connaît l’économie mondiale. Ce passage par une
reterritorialisation des stratégies d’acteurs s’accompagne d’une mondialisation des
échanges. Cela tendrait à démontrer que, aujourd’hui, l’internationalisation des marchés
exige comme qualité première la capacité à innover, plus que la seule capacité à produire. Le
territoire devient le creuset des mutations planétaires. Bref, le local et le mondial sont les
deux facettes d’un même mouvement d’ajustement. Le développement local n’est pas une
idéologie en ce sens qu’il ne trace pas de chemin prospectif unique ».37

Vachon, Tremblay, et Gouttebel s’entendent pour dire que « Il n’y a pas de modèle unique
de développement local, celui-ci comporte une dimension territoriale et s’appuie sur une
force endogène et fait appel à une volonté de concertation et la mise en place de mécanismes
de partenariat et de réseaux, il intègre des dimensions aussi bien sociales qu’économiques.
L’approche du développement local implique aussi une stratégie participative et une
responsabilisation des citoyens envers la collectivité ».38Cette définition met l’accent sur
l’importance du facteur humain et la nécessité de mettre en place des mécanismes de
partenariat et de réseaux afin de réussir un développement local.

2.1.3. Les piliers et facteurs du développement local (DL)

En va citer d’abord les piliers de DL, puis ses facteurs

2.1.3.1. Les piliers de DL

Le développement local repose sur quatre « piliers » :

 Un territoire de proximité identifié comme lieu de cohérence, de solidarités sur


lequel vont pouvoir se développer des actions spécifiques.
 Une approche globale des problématiques, incluant les préoccupations du
développement économique, mais également de la solidarité, de la lute contre l’exclusion, de
la culture, de la préservation de l’environnement.
 La mobilisation importance de tous les acteurs, de touts nature économique, mais
aussi sociaux, culturels, associatifs, ….
 Une capacité réelle d’action (financière, humaine, juridique) à l’échelle du territoire

36
Georges Bertin et collaborateur : « développement local et intervention sociale », Ed l’Harmattan 2003, p192.
37
BERNARD Pecqueur : « Le développement local », Syros, alternatives économiques, 2ème Edition, 2000,
Paris, P 129.
38
PAUL Prévost : « le développement local : contexte et définition », Université de Sherbrooke, P 15.
23
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

concerné et la cohérence avec des politiques nationales.


a) Un territoire

Le développement local repose d’abord sur une notion de « territoire ». De sa définition


pertinente pourra naitre ou non un projet de développement local. Ce territoire doit être :

- Suffisamment large : pour que le projet de DL atteigne une efficacité minimale ;


- Mais pas trop vaste : pour permettre une forte implication des acteurs dans une
démarche qui s’appuie fortement sur la proximité ;
- Pertinent : Le territoire doit permettre de dégager des solidarités, des synergies fortes
entre les acteurs, s’appuyer sur le vécu des habitants (sentiment d’appartenance, solidarités
existantes, ancrages locaux forts…)
b) Une approche globale et transversale

La démarche du DL nécessite sur une approche globale et transversale des problématiques,


prenant en compte leurs interactions dans la vie collective, à coté des approches sectorielles
ou thématiques habituelles. La démarche de DL doit être une démarche prospective avant
toute chose, capable de hiérarchiser les priorités.

c) Un partenariat fort
Elle s’appuie aussi sur une notion forte de partenariat : l’ensemble des acteurs, des réseaux
sont invités à mettre en évidence leurs complémentarités pour conduire le processus, du
diagnostic au déroulement et à l’évaluation, en conjuguant les orientations définies par les
instances supérieures avec les aspirations des groupes locaux.

2.1.3.2. Les facteurs du DL

L’apport et le rôle de la commune pour le développement local est crucial, elle doit se
joindre à tous les domaines (économique, social, environnemental, culturel et artisanal,…).
Pour assurer les fonctions de développement local, les communes entravent des handicapent à
trouvées les moyens et ressources financières à cause de développement et dynamisme
économique.

Pour se développer il ne suffit pas d’accumuler de la terre, de travail et de capital comme


au beau temps des économies d’échelle, dans le contexte d’une économie mondiale où la
variété est permanente, d’autres facteurs apparaissent au premier rang desquels reviennent de
manière lancinante la qualification et les investissements en organisation.

Ces facteurs qu’énumère X.GREEF 39 se référant à la capacité d’un milieu à innover, c’est-
à-dire les aptitudes d’un territoire à produire son développement, on les présente comme suit:

a) Les facteurs territoriaux : Ce sont des facteurs qui peuvent attirer des nouvelles
entreprises à s’implanter dans le territoire à s’investir.
b) Les facteurs économiques : Ce sont des facteurs indispensables pour le
développement tels le capital, les ressources naturelles, les équipements, les infrastructures de

39
Greffe Xavier, Op, Cite, p38.
24
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

transport et de communication.
c) Les facteurs sociaux : Ces facteurs peuvent générer et porter le développement local,
qu’on ne peut pas faire stimuler les entreprises dans dés ert social et culturel.

2.2. Les objectifs du développement local


Le DL se veut une approche globale aux problèmes de développement d’un territoire.
Toutefois, malgré des objectifs généralistes, la plupart des initiatives locales se spécialisent
dans un champ d’intervention et choisissent de travailler auprès d’une population cible bien
définie. Les objectifs de ce concept peuvent être résumés comme suit:
 La mobilisation de toutes les potentialités dont dispose un territoire donné pour
dynamiser les activités productives et améliorer le niveau de vie des citoyens de ce même
territoire afin que chacun dans la communauté travailler et donc gagner un revenu pour
pouvoir profiter des avantages de la communauté (création d’emplois et répartition de la
richesse), il vise aussi à améliorer leur milieu de vie pour qu’elles puissent s’épanouir dans
une communauté qui leur offre plusieurs occasions sociales et culturelles ;
 Ensuite il s’agit de l’élaboration et le fonctionnement des projets de DL qui crées une
synergie entre les potentialités de ce territoire à savoir les ressources agricoles, industrielles,
culturelles et écologique, ses ressources humaines (dynamisme et qualification, esprit
d’entreprise et richesse culturelles des populations locales), et entre son insertion dans les
orientations de l’aménagement du territoire (infrastructure de communication, grandes
orientation économiques 40);
 Le DL à pour objectif d’opérer une répartition rationnelle et intelligente des rôles sur
le plans territorial entre les acteurs publics (gouvernement, collectivités locales, etc.), et les
acteurs privés (secteur privé, les organismes professionnels…etc.) en vue de lutter contre les
déséquilibres socio-spatiaux hérités et harmoniser spatialement les actions du développement
dans le cadre d’un véritable plans d’aménagement du territoire.

2.3. Conditions de réussite de développement local

Un programme de DL ne peut cependant être productif que dans la mesure où il est


compris et appliqué de la même façon par tous les intervenants, notamment au niveau des
processus et des conditions de succès. Pour l’efficacité d’une démarche de DL, un certains
nombre de règles sont regroupés sous trois volets :

 L’existence d’une communauté locale

Le point de départ de toute initiative de DL est l’identification des communautés, celle-ci


est définie selon des intérêts divers et en fonction des services qu’elles procurent aux citoyens.
La mobilisation des communautés implique un processus permanent d’animation du milieu
qui permet aux citoyens de prendre conscience de leurs besoins et favorise leur prise en
charge par les personnes concernées elles-mêmes. Par conséquent, il est essentiel de mieux
former les citoyens aux rôles qu’ils peuvent avoir dans la participation au développement
local et à leur société. Plus la participation est élevée et plus les chances de réussite d’un

40
BRUNET Bernard, jacqueline Mangin dans le guide de « développement local », Harmattan, Paris, 1999, P 02.
25
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

projet sont probantes.

 Le partenariat (public et privé)

Se mobiliser et travailler en groupe est fondamental pour réussir le DL d’une communauté.


En effet, des représentants des secteurs privés, public et communautaire, dans le respect de
leurs mandats et développer une participation intersectorielle et des interventions
transversales. Le fait de rassembler les acteurs d’un milieu et un processus politique qui
consiste à faire travailler des groupes d’intérêts collectifs des communautés concernées. De
véritables partenariats doivent ainsi s’établir entre tous les intervenants du milieu et plus
particulièrement entre le pouvoir politique et les partenaires socio-économiques.

 Un climat favorable à l’action


L’établissement d’un environnement propice à l’action communautaire joue un rôle
important dans la réussite du DL. Ce climat est réalisé souvent par le processus de réflexion
qui permet d’établir des plans, de fixer des orientations et de retenir des objectifs pour
concentrer tous les efforts de chacun des acteurs dans la même direction. La réalisation des
projets de DL exige un processus d’organisation minimal qui permet de mettre en place les
structures nécessaires à l’encadrement et au soutien des efforts de revitalisation économique
et sociale des communautés. Le processus d’organisation vise également à assurer une
cohabitation harmonieuse avec l’environnement socio-administratif et une interaction positive
entre les structures formelles et informelles.

3. L’aménagement touristique
Cette section sera consacré pour l’aménagement touristique proposera d’appréhender les
notions liées au territoire, et son aménagement, ont passera ensuit à étudiera l’aménagement
touristique en tant que l’aménagement touristique l’une des composantes de AT.

3.1. L’Aménagement du territoire

On commence par la définition de l’aménagement puis le territoire.


 L’Aménagement

Un « aménagement » est le produit d’une modification volontaire de l’organisation de


l’espace. Dans une première acception très ponctuelle, il s’agit d’un équipement collectif
permanent destiné à un usage public : établissement éducatif, culturel, sportif ou sanitaire,
infrastructures. (…) Il s’agit d’un ensemble de modifications foncières et/ou de constructions
qui visent à adapter un morceau du territoire local à une nouvelle fonction, on peut citer dans
ce cas un quartier résidentiel, une zone d’activité, un parc de loisirs, ou un parc naturel 41.

L'aménagement est une action volontaire portée sur des territoires à des échelles plus ou
moins grandes: locale, régionale, nationale. Il s'agit d'une politique publique qui renvoie à une
philosophie d'action et non à une philosophie du « laisser-faire ». Ses objectifs consistent à

41
Ressources pour la classe de première des séries générales, « Géographie : Aménagement, développement et
prospective des territoires », France et Europe, BO spécial n°9 du 30 septembre 2010, P1.
26
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

mieux distribuer des activités sur un territoire (réduire les inégalités territoriales) et à
améliorer les performances globales de ces territoires.

 Le territoire

Le terme territoire dérivé de nom latin terra, qui signifie l’espace 42 de terre approprie, il est
déjà utilisé dans son sens juridique par CICERON et PLINO pour exprimer une prise de
possession de l’espace grâce à un système administratif et industriel. Plusieurs auteurs ont
définies le territoire comme :

« En toute rigueur, on ne doit pas parler du territoire mais des territoires au pluriel parce
que à la différence de la notion d’espace, celle du territoire a un contenu précis et concret, il
s’agit d’une portion déterminée de l’espace géographique qui a ses c aractéristiques43 ».

Pour Lorthiois « Un territoire est un espace physique dont les limites sont définies par des
critères géographiques, administratifs, historique, économique, humains,…(…) « Or le
territoire doit être considéré comme un facteur vivant, flexible. A l’intérieur d’un projet de
développement global, le territoire pourra être à géométrie variable, selon l’action visée et
les critères fixés pour sa réussite. Il n’existe pas un découpage territorial bon ou mauvais
pour tel ou tel objectif ou action44 ».

Pour V. LIONNEL « Le territoire revoie à la façon dont un individu ou un groupe


d’individu utilise et s’approprie l’espace sur lequel il amène son activité de production 45».

Selon Catherine Dreyfus- Signoles : « Le territoire avec un découpage administratif :


morceau d’espace limité aux contours de la commune, du département, de la région 46».

Le territoire désigne un espace commun partagé, construit, organisé ou en cours


d’organisation. L’être humain donne au territoire une consistance plus accueillante, fixe des
limites et des frontières, définit le périmètre de son pouvoir et de sa propriété. De manière
plus large, le Territoire c’est « l’espace délimité sur lequel s’exerce l’autorité d’un État ou
d’une Collectivité47 ». Pris dans ce sens, il associe simultanément : l’espace
géographique, les réalités économiques et sociales, les représentations culturelles et
42
Savey S. « Espace, territoire, développement local »: Territoires en mutation : à la mémoire de Jean Le Coz.
Montpellier : CIHEAM, 1994. p39. Disponible sur le site : http://om.ciheam.Org/
43
LEDIASCORN Yves : « LA France un territoire à réaménager : les acteurs de l’aménagement du territoire
», Ed, Marketing, Copyright, 1995, P 27.
44
J. Lorthiois, « Le diagnostique local des ressources », ASDIC- Edition W.1996. Cité par BELATTAF Matouk
& IDIR Achour, « Le développement local : quelque élément théoriques et pratiques », FDSE-Université de
Bejaïa, in colloque international, Articulation, espace local-espace mondial enjeux, problèmes et perspectives »,
Bejaia, 2006.

45
LIONNEL. Villard : « proximités et développement territorial », Industrie et recherche publique à Grenoble à
travers le réseau des doctorants en convention CIFRE, Master2 « Ville, Montagne et Durabilité », encadré par
BERNARD Pecqueur, septembre 2005, disponible sur le site internet www.reseaches-nanoclusters.eu.
46
DREYFUS Catherine - Signoles : « L’espace touristique », Ed, BREAL, Paris 2002, P9.
47
PARGEP, Projet d’appui au renforcement de la gestion publique en Haïti : « Aménagement du territoire,
enjeux, gouvernance et reconstruction », P3.
27
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

idéologiques, les positionnements d’acteurs sociaux. Donc, le territoire est tout, sauf figé, il
est le produit des rapports sociaux. Chaque territoire recèle par principe un ou plusieurs
potentiels qui ont vocation à être mis en valeur.

 L’aménagement du territoire

Généralement, l’aménagement du territoire peut se définir comme l’ensemble des


dispositions concernant un territoire donné, visant à optimiser la répartition des établissements
humains en fonction des ressources naturelles et des activités économiques. On peut citer
d’autres définitions afin de donner plus de l’lumière à cette notion.

Selon M. BELATTAF : ‹‹ Il consiste en une politique volontariste, par la quelle l’Etat vise
à corriger les disparités de développement qui proviennent d’un laisser faire 48 ››.

Autres définition du même auteur : « La politique d’aménagement du territoire consiste en un


ensemble de mesures coordonnées et de programmes visant à mieux répartir de manière
judicieuse et harmonieuse, les hommes, les activités, les constructions, les équipements sur un
territoire national donné ».

Selon Yves LE DIASCORNI l’aménagement du territoire est : « un essai pour substituer


une géographie rationnelle, limitant le gaspillage des ressources naturelles et humains, à une
géographe anarchique juxtaposant espaces encombrés, ou même saturés et espaces délaissés
voire abandonnés 49››.

« C’est l’action et la pratique « plutôt que la science, l’art ou la technique) de disposer


avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs
activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant
compte les contraintes naturelles, humaines, et économiques, voire stratégique 50 ».

L’aménagement se base sur des actions volontaires des pouvoirs publics, possédant double
caractère, créateur et ordonnateur, dans le but de répondre à des fins sociales et économiques.
L’aménagement du territoire a d’autres caractères ajoutant aux deux précédant :

 Volontariste : l’aménagement du territoire est considère comme une politique


volontariste pris en charge la correction des déséquilibres territoriaux de tous genres. Ce
caractère s’explique par la mise en œuvre de politiques spécifiques.
 Décentralisé : il favorise la reconnaissance des compétences organisationnelles de
l’espace, notamment au gain des régions. Le danger principal est celui d’une concurrence
destructrice entre les différentes collectivités territoriales, dans la considération du principe de
la décentralisation. Dans ce contexte, la tâche de régulation et d’harmonisation des différentes
initiatives qui retombe à l’Etat est déterminante.

48
BELATTAF Matouk : « localisation industrielle et aménagement du territoire››, Alger, office des
publications universitaires, Edition n° 4718, 2009, P187.
49
Idem, P 127.
50
PIERRE Marlin : « L’aménagement du territoire », Ed Presses universitaire de France, Paris 2002, P448.
28
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

 Sélectif : l’efficacité de l’ ménagement du territoire dépend de la sélectivité au niveau


sectoriel et spatial et doit s’attacher à un nombre limité de domaines. C’est pourquoi il est
convenable et souhaitable de dégager un objectif prioritaire autour de quel doit s’agencer la
politique suivie en la matière.
 Souple / ouvert : cela concerne de privilège abord la souplesse de son contenu
comme des ces modes d’actions. L’ouverture s’exprime dans sa méthode qui repose sur la
perspective recherchée a long terme de développement plausible de la société concernant les
dispositions lourdes d’évolution précisant les objectifs à atteindre , limitant les obstacles à la
croissance des territoires et éclairant les décisions avenir des responsables politique.

3.1.1. Les acteurs de l’aménagement du territoire

Les acteurs de l’aménagement du territoire sont tous ceux qui interviennent directement ou
indirectement à accomplir celui-ci à différent niveaux : « dans la création et le fonctionnement
des forces économiques, démographiques, sociale,…ect.et dans l’élaboration et la décision de
la politique de l’aménagement du territoire ; dans son financement et son exécution »51.

3.1.1.1. L’Etat

L’aménagement du territoire est en premier lieu la responsabilité de l’Etat. C’est à lui de


garantir une justice entre la population de l’ensemble du territoire par une politique
volontaire. Il se charge de l’aménagement propre à lui et confie à un ministère spécifique (le
cas de l’Algérie) ou bien à des institutions créées au niveau de l’Etat (le cas de la France).

3.1.1.2. Les collectivités locales

Les collectivités locales sont les démembrements de l’Etat, mais avec les réformes de la
décentralisation, l’aménagement du territoire est devenu une affaire locale. Elles s’occupent
de l’aménagement régional et urbain, elles s’intéressent à l’espace locale. Cependant les
orientations de l’aménagement régional et local doivent être cohérentes avec la politique
nationale de l’aménagement du territoire. L’aménagement du territoire local doit favoriser le
développement local, lequel doit participer au développement national.

3.1.1.3. L’entreprise

Dans une économie, la production est principalement issue de l’activité d’une entreprise.
Cette dernière représente un acteur principal de l’aménagement du territoire. D’une part elle
contribue au développement du territoire et ce par la création de l’emploi et des richesses, et
d’autre part elle contribue à former son offre.

Les entreprises semblent aujourd’hui indispensables à la vie des territoires, de nombreuses


villes cherchent à attirer des investissements, ce qui explique la compétition territoriale. Cette

51
LEDIASCORN Yves : « LA France un territoire à réaménager », « les acteurs de l’aménagement du
territoire », Ed, Marketing, Copyright 1995, P 27.
29
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

dernière est souvent analysée comme un jeu concurrentiel. Un jeu dans lequel les collectivités
chercheraient à attirer le maximum d’entreprises sur leurs sites afin de bénéficier de plusieurs
avantages tels que la création de l’emploi.

3.1.1.4. Les objectifs de L’AT

Les politiques d'aménagement rencontrent deux volontés majeures:

 Le développement économique et l’équité spatiale: le libre jeu des acteurs


économiques aurait tendance à favoriser les inégalités spatiales (et par voie de conséquence
les inégalités de développement) car tous les territoires n'offrent pas les mêmes qualités et
avantages. La politique d'aménagement a pour but de contribuer au rétablissement de l'équité
territoriale par le jeu des taxes et des primes.
 L'aménagement et la protection des espaces: les installations portuaires, le
phénomène de la périurbanisation, les espaces touristiques, les installations nucléaires sont
autant d'équipements qui bouleversent l'environnement local. Il n'existe pas à l'heure actuelle
de politique d'aménagement qui réunit effectivement développement économique et
préservation de l'environnement.

L'aménagement du territoire mobilise tout un ensemble de secteurs d'intervention pour


parvenir aux objectifs énoncés ci-dessus :

Le développement économique

 Les politiques sociales spatialisées ;


 Les politiques du logement ;
 Le développement des infrastructures, notamment de transport et de communication ;
 La disponibilité des ressources en eau et leur gestion intégrée afin d'assurer leur durabilité ;
 La préservation et la mise en valeur de l'environnement comme on la conçoit par exemple
dans la gestion intégrée des zones côtière.

3.2. L’aménagement touristique

« C’est la valorisation des ressources naturelles, humaines, culturelles et économiques d’un


territoire à travers une politique de développement touristique, concrétisée en partie, grâce à
un plan d’aménagement considérant les différents consistant du marché touristique ».52

Selon DRYFEUS-SIGNOLES Catherine : « l’aménagement touristique suppose de réussir


l’intégration d’un au plusieurs équipements (hôtels, parcs, stades, salles de spectacles, salles
de cinéma, musées…etc.) à leur environnement, et pour se faire de les accompagner de toute
une série de mesures, non directement touristique mais utiles ou nécessaires à un meilleur
fonctionnement de l’ensemble des équipements réalisé».53

52
BEAUDET. G, Nadeau. R, CAZELAIS.N. p 94.
53
DRYFEUS-SIGNOLES Catherine : « l’espace touristique», ED BREAL, PARIS 2002, P14.
30
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

« L’aménagement touristique à pour bute de valoriser au mieux les ressources touristiques


d’un espace, mais il n’est ni une fin en soi, ni indépendant de son contexte. Il est rare
d’ailleurs qu’un aménagement ne soit que touristique et n’ait pas d’incidences sur un
quelconque autre domaine de l’aménagement ».54

3.2.1. Les acteurs de l’aménagement touristique en Algérie


Les politiques d’aménagement et de développement touristiques sont dotées d’un nombre
considérable d’acteurs, avec deux caractéristiques : leurs compétences et leurs moyens se
recouvrent partiellement, la mixité des interventions publiques et privées y est omniprésente.
L’organisation touristique locale n’est pas devenue une activité relevant pleinement du secteur
privé. Tout au plus les politiques publiques d’aménagement et de développement touristique
se sont adaptées.
3.2.1.1. Les acteurs publics
 Le ministère du tourisme et de l’artisanat (MTA)
C’est l’organe chargé de conception de la politique et de la stratégie touristique au niveau
national crée juste après l’indépendance, et qui est devenu en 2010 le ministère du tourisme et
de l’artisanat après avoir été associé avec d’autre secteurs : ministère de la jeunesse et des
sports, ministère de la culture, ministère de l’aménagement du territoire de l’environnement,
en 2010 il est redevenu ministère du tourisme et de l’artisanat.
Il est chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la politique gouvernementale dans la stratégie
de développement, promotion, formation professionnelle, en matière de tourisme et de
l’artisanat.
Outre ses mission relative à l’aménagement et à la gestion des zones d’expansion
touristique, l’ANDT de assure les missions d’ingénierie hôtelière et touristique ainsi que les
prestations d’étude et de conseil au profit des opérateurs et des investisse urs.
Elle prend également en charge la valorisation des potentialités touristiques en assurant une
synergie entre l’ensemble des activités à l’intérieur des zones d’expansion et des sites
touristiques.
Ces mesures permettront à l’ANDT de rayonner sur l’ensemble des zones et d’initier toute
action visant à garantir la compétitivité de l’offre touristique nationale.
3.2.1.2. Les acteurs privés
Pour un développement durable du tourisme, l’implication des acteurs privés tels que les
investisseurs et les promoteurs est plus qu’indispensable en matière de réalisation
d’infrastructure touristique. D’ailleurs l’Algérie à pris plusieurs mesures afin d’encourager le
financement du tourisme par le secteur privé.
 Partenariat public / privé
Le partenariat public- privé joue un rôle primordial dan le développement du secteur du
tourisme, que ce soit en matière de financement ou de réalisation d’infrastructure touristique

54
DEWAILLY-Jean-Michel : « tourisme et aménagement en Europe de nord », Ed Masson, Paris 1990, P 155.
31
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

ou l’amélioration de la formation du personnel et l’augmentation des qualification des


ressources humains employées dan les différents établissements liés directement ou
indirectement au tourisme notamment les établissements hôteliers.
3.2.2. Les instruments de l’aménagement touristique
Les instruments de l’aménagement touristique se présentent par les deux schémas
nationaux qui sont le « SNAT » et le « SDAT »
3.2.2.1. Le Schéma national d’Aménagement du Territoire « SNAT 2030 »

Le Schéma Nationale d’Aménagement du territoire « SNAT » est un acte par lequel l’Etat
affiche son projet territorial. Le SNAT 2030 montre donc comment l’Etat compte assurer,
dans un cadre de développement durable, le triple équilibre de l’équité sociale, de l’effic acité
économique, et de la soutenabilité écologique, à l’échelle du pays tout entier pour les vingt
années à venir.

Le Schéma Nationale d’Aménagement du territoire est de ce fait un instrument qui traduit


et met en forme pour l’ensemble de territoire, comme pour chaque une de ses parties, les
orientations stratégiques d’aménagement durable de territoire.
Il constitue une réponse aux enjeux majeurs du territoire à l’horizon 2030, lesquels
résultent de croisement des éléments fournis par la diagnostique territoriale et les éléments de
prospective, c'est-à-dire les scénarios possible pour le développement du territoire. 55

3.2.2.2. Le Schéma directeur d’aménagement touristique « SDAT »

Le Schéma directeur d’aménagement touristique « SDAT 2030 » constitue une partie


intégrante du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT 2030) : il est l’acte par
lequel l’Etat affiche son projet touristique territorial à l’horizon 2030.

« Le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique et plus qu’un cadre révérenciel dans


lequel se développera l’action publique et privée jusqu’a l’horizon 2030 il dresse le
programme de développement du tourisme national, vue de l’inscrire progressivement dans
les réseaux internationaux en confortant la destination et en consolidant, par l’investissement
et la qualité de l’offre, les atouts naturels et culturels ».56
L’Etat algérienne affiche sa vision du développement touristique à l’horizon 2030 dans le
cadre du développement durable, afin de faire de l’Algérie un pays récepteur.

3.2.2.3. Les zones d’Expansion touristique (ZET)

Selon le décret 66-75 du 04-04-1966 portant application de l’ordonnance n° 66-62 du 26


mars 1966 relative aux zones et sites touristiques ; les ZET sont définies comme suit « Peut
être déclarée zone d’expansion touristique (ZET), toute région ou étendue de territoire
jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles, humaines ou récréatives

55
SDAT 2030, « le diagnostic, audit du tourisme algérien », p 09.
56
Extrait du message de Monsieur ABDELAZIZ Bouteflika Président de la République algérienne aux
participants aux assises nationale et internationales sur le tourisme tenues à Alger en 2008 sur le site internet
www.mta.gov.dz
32
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local

propices au tourisme, se prêtant à l’implantation ou au développement d’une


infrastructure touristique, et pouvant être exploitée pour le développement au moins
d’une ou sinon plusieurs formes rentables de tourisme 57» Sur le plan spatial la ZET
représente un espace propice au développement des activités de tourisme et de loisir, à
coté d’autres formes d’activité éventuelles considérées comme étant compatibles et
complémentaires au tourisme.

3.2.2.4. Les Pôles d’Excellence Touristiques

Le pôle touristique est une combinaison sur un espace géographique donné d’unités
touristiques (équipements d’hébergement et de loisirs) et d’activités touristiques en synergie
avec un projet de développement territorial. Le pôle touristique est multidimensionnel ;
il intègre des logiques sociales (besoins primaires de la population), culturelles,
territoriales, commerciales (prise en compte des attentes du marché). Le périmètre
géographique peut intégrer ou non une ou plusieurs ZET.

Conclusion

Le tourisme constitue l’une des industries les plus florissantes au monde par sont apport
socio-économique. Les pays en développement font de ce secteur un outil de développement
particulièrement prometteur.

L’aménagement du territoire et touristique qui devient une problématique spécifique dans


chaque espace territorial national, où l’intervention de l’Etat par ces schémas (SNAT et le
SDAT) représente les principales outils d’aménagement.

Le développement local de sa part concerne un territoire et l’ensemble des acteurs de ce


territoire, il nécessite une mobilisation des citoyens au plus près de leur préoccupation, sa
mission réside dans le rôle naturel des collectivités locales. Ces notions et
concepts permettent une formulation claire des définitions afin de délimiter la portée des
concepts et de cerner le sens des mots dans un contexte bien précis.

57
ALLOUI Linda, AMI Moussa : « cours d’Aménagement touristique », OPU, Ed.2.04.5213, 2O11. P 27.
33
Tourisme Aménagement
Touristique et
développement local en
Algérie
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

Chapitre II

Tourisme, Aménagement touristique et Développement


local en Algérie

Le tourisme occupe une position prépondérante dans la stratégie de développement


économique nationale et de plus en plus attire l’attention de toutes les organisations. C’est
pourquoi il est important de pousser le développement du secteur touristique, sachant que
l’Algérie exporte actuellement plus de touristes qu’elle n’en reçoit. Dans ce chapitre qui est
présenté en trois sections, la première sera consacrée à présenter la situation du secteur
touristique en Algérie ses potentialités et ses faiblesses, Dans la deuxième section nous allons
aborder l’aménagement touristique et les différentes politiques sur lesquelles se base l’Etat
algérien pour l’aménagement touristique. Et enfin nous allons évoquer le développement local
en Algérie dans la troisième section.

1. Le tourisme en Algérie
L’histoire de l’Algérie est celle d’un pays riche d’événements qui l’ont marqué et
réputé pour sa situation géographique idéale et parfaite qui donne naissance à de beaux
paysages et endroits féeriques. L’Algérie possède du Nord au Sud et d’Est à l’Ouest,
une nature et un climat spécifique. On trouve au nord la mer méditerranéenne avec ces plages
aux multiples visages et des montagnes qui ont fait rêver de multiples touristes sans oublier le
désert Algérien avec son vaste territoire et multiple sites touristiques et son parc
archéologique. Malgré tous ces avantages naturels culturels et historiques qui peuvent
répondre à une demande variée, ce secteur de l’activité économique et sociale n’a pas été
suffisamment exploité.

1.1. Les atouts touristiques de l’Algérie

1.1.1. Les potentialités naturelles

Les force du secteur du tourisme Algérien sont nombreuses, mais nous nous arrêtons sur
les quelles qui constituent les éléments attractifs (ressources naturelles et culturelles).
L’Algérien s’étend sur 1622 km de linéaire côtière méditerranéen, et s’enfonce sur plus de
2000 km dans le côtier africain, du cœur du Sahara, elle se caractérise par :

- Le tell 04% du territoire ;


- Les hauts-Pleaux 09% du territoire ;
- Le domaine saharien 87% du territoire ;

Cette variété et diversité de paysages expliquent la richesse des ressources naturelles.

Un nombreux type de climats et de reliefs, et une grande variété paysagère littoral, falaises,
montagnes, rivières, forêts…. 21 aires protégées, et parcs naturels répartie sur l’ensemble du
35
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

pays et totalisant plus de 53 million d’hectares, le parc national du tassili (Illizi) s’étend sur 8
million d’hectares et qu’il abrite plusieurs espace animales et végétales protégées comme les
gazelles dorcas, l’acacia…etc. Le pays jouit, également d’une grande variété de climats
aussi bien d’Est en Ouest que du Nord au Sud. L’Algérie jouit, par ailleurs, d’un climat à la
fois méditerranéen au nord dans les zones côtières, continental dans les régions de l’intérieur.
Au sud, le climat est sec et tropical avec des écarts de températures très importantes entre le
jour et la nuit. Les mois d’été chauds et humides, avec des températures qui oscillent entre
30° et 38° C sont propices pour les baignades en bord de mer. En hiver, le climat est doux
et se prête aux sports d’hiver dans les montagnes du nord où il neige. C’est également la
période idéale pour visiter les régions du Sahara.

1.1.2. Les potentialités culturelles et artisanales de l’Algérie

Elle dispose de l’un des patrimoines archéologique les plus riches et diversifiés de tout le
bassin méditerranéen, offrant quelques site parmi les plus manquants dans le monde (Tassili
N’Ajjer, vallée du M’Zab, villes romaines de Timgad, Djemila, Tipaza, Cherchell et aussi, le
berceau de saint Augustin, casbah d’Alger, mosquées…..
La gastronomie en Algérie fait appel à de nombreux produits notamment des produits de
la mer, cependant, elle reste dominée par les céréales.
La cuisine algérienne bénéficie également d’une multitude d’influence étrangère : turques,
françaises…, ils préfèrent les plats ou des repas épicés, parmi les épices qui aiment et utilisent
les algérien en trouve, le cumin ou la cannelle, poivre fort, et poivre noir…
Pour les plats, la cuisine algérienne ne manque pas de recettes, le couscous en est son plat
le plus emblématique (il fait souvent office de plat national dans les grande occasions).
L’artisanat l’une des potentialités culturelles et l’Algérie jouit d’un important Abri
d’artisanat qu’il s’agira de déployer en synergie avec le tourisme. Elle regroupe plusieurs
métiers : tapisserie, bijouterie, poterie, vannerie… qui ont tous des cachets bien spécifiques
aux régions dans les quelles elles sont développés avec un apport artistique unique. Elles
s’expriment aussi, les potentialités de ce secteur à travers les fêtes célébrées (fête du burnous,
de cheval, du tapis, des bijoux…).
Tableau 04: Les principales manifestations organisées en Algérie

Source : Revue Algérie touristique n° 02/97.

36
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

On remarque que les principales fêtes et manifestations sont généralement concentrées


dans le sud algérien qui garde toujours son authenticité. D’autres fêtes et festives sont
également organisées à travers tout le territoire national telles que la fête des oranges
à Boufarik, la fête des moutons à Djelfa et le Festival des danses et chants populaires organisé
chaque deux (02) ans à Tizi-Ouzou. On ajoute à ces différentes fêtes l’artisanat. Depuis les
époques les plus anciennes, l’algérien a su conserver puis transmettre les anciennes techniques
artisanales, de génération en génération. Les pratiques artisanales varient en fonction
de la situation géographique et du climat ; ce qui explique leur variété. L’artisanat s’exprime
par la poterie, la sculpture, le tissage, la vannerie, la ferronnerie…etc.

L’artisanat constitue l’une des composantes de l’offre touristique contribuant au


développent du secteur de plusieurs manières.

1.1.3. Transports et tourisme en Algérie

Le développement du tourisme est associé au développement des transports. Le


transport est le moyen pour atteindre la destination désirée à des vitesses de plus en
plus grandes et à des coûts de plus en plus faibles dans des conditions de confort et de sécurité
optimales. Il conditionne et oriente l’activité touristique en rendant accessibles les sites
touristiques.

Le transport routier est une composante indissociable de l'offre touristique de


toute destination. En Algérie, le réseau routier est long de 112 696 km (dont 85 360 km
revêtus ; plus de 2 600 km d’autoroutes/voies express) ; il se décompose en 29280 km
routes nationales ; 23 771 km chemins de wilayas et 59 645 km chemins communaux
en 20111. Les 33 848 PME 2 privées activant dans le secteur, ont réalisé un chiffre d’affaires
de 1 206 881,5 millions de dinars (soit 82,40 % du total) tandis que le secteur public a
réalisé 257 782 millions de dinars (soit 17,6 %) en 2010. Le secteur emploie 627 000
personnes en 20113, c’est le transport routier qui domine à l’intérieur du pays même il est
possible de se rendre en voiture au pays voisines et qui constitues les notre frontières a
l’exclusion la frontière terrestre entre le Maroc et l'Algérie qui été fermée, il est donc
impossible de la franchir en voiture.

Le réseau ferroviaire est passé de 3 973 km en 1999 à seulement de 4 000 km en 2010 en


longueur. Le réseau n’a pas évolué en espace de 10 ans. Il est constitué d'une rocade nord de
1028 km de voie standard reliant les frontières Est et Ouest pour desservir les principales
villes du pays. Les chemins de fer sont complétés par les tramways et le métro (Alger). Ce
mode de transport ne peut pas être envisagé comme moyen de transport pour la clientèle
touristique, étant donné que beaucoup reste à faire sur le plan de l’organisation confort,

1
Ministère des Travaux Publics : rubrique domaine d’activité, secteur routier. Disponible sur le site:
www.mtp.gov.dz
2
Ministère de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’Investissement : « Bulletin
d’information statistique de la PME n°20, données2011 », mars 2012, p. 17.
3
ONS : « Enquête de l’emploi auprès des ménages 2011», Collections Statistiques N° 173, Série S :
Statistiques Sociales, Alger, juillet 2012, p. 31. Disponible sur : www.ons.dz

37
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

prix, sécurité, dédoublement des voix, l’extension vers le sud, etc. Car pour les touristes, faire
le trajet dans des meilleures conditions de confort et de sécurité est essentiel.

Le transport aérien constitue un élément de grande importance pour l’essor du


tourisme internationale. L’Algérie possède une excellente couverture aéroportuaire, 35
aéroports dont 15 internationaux répartis sur tout le territoire national. Le monopole de la
compagnie Air Algérie qu’elle dessert 37 destinations à travers le monde et 31 villes
intérieures. Mais les liaisons vers le Sud du pays restent insuffisantes dans le cadre du
développement touristique de cette destination.

L'infrastructure portuaire dans sa globalité compte au total 45 ports dont : deux ports
spécialisés pour les hydrocarbures (ports pétroliers) ; un port de plaisance à Sidi Fredj ;
31 ports et abris de pêche dont six à l’intérieur des ports de commerce ; onze ports de
commerce mixtes (commence, pêche et hydrocarbures). Le transport maritime peut même
constituer une motivation supplémentaire pour une certaine catégorie de touristes qui
préfèrent voyager avec leurs voitures ou leurs motos. Malheureusement en Algérie, ce mode
de transport ne joue pas son rôle.

1.1.4. Le secteur de voyage

Les agences de tourisme et de voyages sont représentées par le secteur public dont 30
agences de l’ONAT, ainsi que les 25 agences du Touring Club et par 755 a gences privées. Les
agences de voyages, en Algérie, sont scindées en 2 catégories :

• La catégorie « A » destinée aux agences de tourisme et de voyages qui désirent


activer principalement et/ou exclusivement dans le « tourisme national » et le « tourisme
réceptif ».

• La catégorie « B », par contre, est destinée aux agences de tourisme et de voyages


qui désirent activer principalement et/ou exclusivement dans le tourisme émetteur de touristes
au plan international.

1.2. Obstacles du développement du tourisme en Algérie

Les obstacles qui freinent le développement du tourisme sont nombreux mais pas
insurmontables, dans la mesure où des thérapeutiques appropriées et des moyens suffisant
sont mobilisés pour faire bouger le secteur. Parmi les handicaps qui placent l’Algérie parmi
les plus faibles destinations touristiques en dépit des grandes capacités qu’elle possède ou
dans la majorité inexploitées on trouve :

1.2.1. Un parc hôtelier insuffisant

Un parc hôtelier insuffisant, 92 377 lits en 20104 et en qualité et quantité, et pour classé un
pays qualifié touristique il doit possède les 130 000 lits. Le manque de qualification et de
professionnalisme des personnels caractérisent les établissements et les services touristiques

4
Selon le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

38
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

et hôteliers, l’absence de la différenciation des produits pour d’attractivité, les prestations qui
sont chères même pour la population locale, et de mauvaise qualité pour la concurrence
internationale, dire alors que l’hôtellerie pourrait être un facture de blocage de développement
du tourisme et un menace pour le sensible Algérie par son déficit en lits, et surtout avec une
gestion en perdu avec un secteur hôtelier de plus en plus innovent.

1.2.2. La faiblesse et l’insuffisance de l’information

Constitue un handicap majeure pour commercialiser la distance touristique, alors une


information disponible et riche constitue l’élément stratégique dans le développement de
l’industrie touristique, par manque d’outil ou en raison d’une mauvaise gestion de
l’information concernant le produit touristique, où la destination Algérie n’a pas pu se faire
connaitre au niveau international, de plus la faible représentation du produit touristique
algérien a l’étranger, l’absence de la mise en valeur de l’offre par publicité (guide
touristique….) donc (l’absence de la communication touristique), En fin on peut dire que, le
système d’information économique et même social en Algérie se caractérise par d’importantes
insuffisance par rapport à ce qu’il doit être en comparaison avec les autre pays.

1.2.3. Des prix majorés et une qualité de services très modeste

Le rapport qualité / prix représente la motivation du touriste et son influence sur le choix
d’une destination. Les prix constituent un des éléments de la compétitivité touri stique, mais en
Algérie les prix sont élevés sans pour autant offrir une bonne qualité de service, certaine coûts
sont très chère et en augmentation comme les transports avec l’absence des politiques de
tarification adéquates, la comparaison de touts prix (prix d’hôtelier, transport, restauration..),
avec ceux d’autres pays, ont confirment que le produit Algérien est vendu à un prix chère, ce
qui explique la non compétitivité du produit touristique algérien sur le marché international.

1.2.4. La difficulté d’obtention d’un visa d’entré pour l’Algérie

A l’international, les problèmes de visa et les formalités d’entrée excessives au niveau des
plates-formes d’entrée sur le territoire, les prix des transports et l’insécurité, contrôle
d’immigration, contrôle de la demande, touts ses fonctions principales accentuent la difficulté
à impulser le secteur touristique. Plusieurs touristes dirent que la politique Algérienne des
visas est un obstacle à l’expansion du tourisme, de même, les agences de voyages ont perdu
d’importantes marchés cause de la difficulté pour les européens d’obtenir facilement leur
visas, aussi, les procédures de délivrance demandent un grande effort. De se fait, son
obtention prend le temps (plus d’un mois), ce qui fait que les agences étrangères délivrer des
visas à leur clients et les orientés vers les pays voisins où l’entrés s’obtiennent facilement.

1.2.5. Une mauvaise qualité en termes de services dans le secteur du tourisme

Le secteur comporte plusieurs autres domaines, tels que (les services financiers et
bancaires, les assurances, la santé, la sécurité, les transports, et communication…) qui
s’impliquent le plus souvent dans le tourisme. Le secteur serve pour plusieurs domaines qui
sont :
39
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

1.2.5.1. Pour le secteur bancaire

Banques et services financiers inadaptés et insuffisante qui ne peut pas satisfaire les
demandes et exigences des clients (touristes), la majorité des banques sont publique qui
souffrent d’une absence/ faible technique de payement et de spécialisation dans les crédits
touristique ce qui décourages les étrangers de venir a l’Algérie (soit touriste ou
investissement).

1.2.5.2. Le problème de l’eau

Le tourisme un secteur qui nécessite plus la consommation de l’eau, « dans la majorité


des pays gros émetteurs de touristes, l’eau est disponible à large quantité et la norme
théorique de consommation de est estimée dans le monde occidentale à 250
litres/habitant/jour5 ». Alors, le tourisme pose un problème de consommation d’eau pour
plusieurs raisons à savoir : La concentration spéciale sur le littoral et les sites à faibles
ressources locales en eau (îles, désert, etc.); La concentration saisonnière des flux
touristiques (en été) la saison ou les ressources en eau est faible.

En Algérie, le problème de l’eau constitue un handicape pour le développement de


tourisme surtout avec la croissance démographique quelle est continuer à s’accroitre, ce qui
nécessite une politique de mobilisation de cette matière dynamique quelle doit être mise en
œuvre avec de nouveau instrument de gestion.

1.2.5.3. Le tourisme et le secteur technologique


La technologie et les télécommunications (internet, technique d’information…), qui ont
permet aux touristes d’accéder aux différentes sources d’information et d’une destination.
Actuellement l’internet constitue un mode privilégie d’information pour les touristes que se
soit avant ou après leur départ en voyage, pour les entreprises touristiques, l’utilisation de ces
technologies peut contribuer à améliorer sa compétitivité par l’accès au consommateur et plus
rapide. En Algérie, le secteur des services souffre d’un grave retard en qualité et quantité
offert, ce qui engendre une influence négativement sur le secteur du tourisme et puis
l’économie nationale.

1.2.5.4. Le problème de foncier (le foncier touristique mal et non exploiter)

En Algérie, l’accès au foncier constitue un entrave pour certain entreprise notamment les
entreprise privées qui ont rencontre des difficultés pour trouver des fonciers, l’acquisition des
terrains (complexe et lent…) surtout dans les espaces urbains à cause de la concentration des
habitants et l’exode rural, Le coût élevé aussi, suivi du lieu (éloignement, inadéquation aves
l’activité, etc.), et de la non-disponibilité du terrain, vient ensuite les problèmes administratifs
(cadastre, acte de propriété, etc.) ce qui bloquent tout les activités, en particulier l’activité
touristique.

5
KHELADI Mokhtar: « Réflexion sur les préalables à un développement par le tourisme », s. d .n. l. Cité par :
ADLI Lakehal : « les tourismes en Algérie: réalité et perspective», mémoire de magistère soutenu à l’université
de Bejaïa, p.96.
40
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

1.3. L’offre et la demande touristique en Algérie

C’est l’offre et la demande qui évolue la concurrence du marché et qui affirment les
potentialités et les forces d’un pays en termes de développement touristique, par
l’investissement dans le secteur. C’est ainsi que nous allons aborder l’offre et la demande
touristiques.

1.3.1. L’offre touristique en Algérie

l’offre touristique en Algérie est représentée par les ressources naturelles, culturelles et
gastronomiques, par les transports, les hébergements et la restauration, par les agences
de voyages et du tourisme et les produits de l’artisanat .

1.3.1.1. Les hébergements en Algérie 6

L’un des handicapes du tourisme est le déficit en infrastructures d’accueil (le parc
hôtelier). Le pays n’offre qu’une capacité limité et en majorité de basse catégorie. En 2010, le
parc hôtelier est de 92 377 lits, dont 52 085 pour l’hôtellerie urbaine et 31 322 pour le
balnéaire, d’hôtellerie (saharien, thermal et climatique) n’offrent que 8970. Le pays ne
dispose que de 13 hôtels classés 5 étoiles (un chiffre fixé depuis 2006) sur un total de 1152, et
39 classés 4 étoiles et 77 classés 3 étoiles. Soit un chiffre au total de 1 152 hôtels
répartis entre hôtels classés (259) et non classés (893)7. En outre, 9 hôtels sur 10 ne
répondent pas aux normes internationales.8

1.3.1.2. Les agences de voyages et du tourisme

Elle a été de 399 en 2000, en 2005 arrivées au 660, ensuite, 783 en 2006, pour s’élevées
jusqu’au 841 agences en 2007. Ces agences répartie par wilayas, la part du lion c’est pour
Alger avec 284 agences, la seconde place pour Tamanrasset 78 agences, en troisième classe
on trouve Oran avec 53 agences de voyage et du tourisme. On remarque alors, une dynamique
en termes de création d’agences de voyage caractérise ces dernières années, expliquant la
place privilégiée qu’occupe le secteur des voyages dans l’économie nationale. De point de
vue économique, ces agences créent d’emploi mais leur activités sont du caractère saisonnier,
sont beaucoup plus nombreux que les emplois permanents assurés.

1.3.1.3. La restauration

La restauration joue un rôle crucial dans touts les secteurs (l’agriculture, la pêche,
l’industrie agroalimentaire mais aussi dans le tourisme). En Algérie, dans la restauration
touristique, les structures sont des restaurants classés entre 1 et 4 étoiles. L’autre forme
de restauration commerciale existe incluant la restauration rapide (ou les fast-foods), les
gargotes ou les cafétérias mais leurs services sont limité s à produire des plats légers et

6
ADLI Lakehal : « les tourismes en Algérie: réalité et perspective», mémoire de magistère soutenu à l’université
de Bejaïa, p.96.
7
Office National des Statistiques (ONS). Données 2006/2010.
8
Fabrice Hatem : « La filière tourisme dans les pays méditerranéens ». Rapport ANIMA, n°17, mai 2006, p. 29.
41
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

rapides. La plupart sont implantés dans des endroits inappropriés, d’autres ne respectent pas
les règles d’hygiène ou utilisent un espace réduit et souvent inadéquat pour un meilleur
exercice de cette activité.

1.3.2. La demande touristique en Algérie


La demande touristique en Algérie se partage en deux groupes principaux : la clientèle
internationale (ou étrangère) et la clientèle nationale (résidents et émigrés). Nous aborderons
ces deux segments (national et international) de demande touristique pour la destination
algérienne.

1.3.2.1. La demande nationale


La demande touristique nationale se divise en trois catégori es :
 La demande des algériens résidents pour les destinations étrangères ;
 La demande des algériens résidents pour la destination algérienne (tourisme
domestique) ;
 La demande des algériens résidents à l’étranger pour le produit touristique algérien.

1.3.2.2. La demande internationale


Un potentiel de 4 grands pays parmi les 10 émetteurs en 2011 constitue un réservoir de
205,3 millions de voyageurs. Par pays émetteur, le nombre de voyageurs : Royaume-Uni
(50,6 millions), Allemagne (84,3 millions), France (41,7 millions), Italie (28,7 millions) 9.
L’Europe est le principal bassin émetteur dans le monde (55 % des touristes générés) mais
aussi pour l’Algérie.

1.4. Le tourisme comme secteur dans l’économie


Le tourisme est un secteur qui joue un rôle important pour la réalisation des objectifs du
développement et la croissance, et représente pour de nombreux pays une véritable manne. Le
dynamisme du secteur touristique, ses importants effets sur les économies des pays en
développement notamment, font de ce secteur un outil de développement. Nous tenterons
donc de présenter l’apport socio-économique du tourisme en Algérie.

1.4.1. Le tourisme et la balance des payements


Le tourisme a une influence sur les échanges internationaux, et leur impact remarquable
sur la balance des paiements grâce au volume considérable des devises. l’activité
touristique peut constituer une activité importante pour procurer les devise dont ils besoins
les pays pour le financement d’autres activités économiques.
Tableau 05 : Evaluation de la balance touristique (million de dollars)
Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Recettes 184,3 215,3 218,9 222 229,6 400 430
Dépenses 370 380,7 394,5 400 428,4 500 490
Source : Office national du Tourisme.

9
OMT : « Faits saillants du tourisme», édition 2012, p.13.
42
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

Graphique 06 : Evaluation de la balance touristique en Algérie de 2005 à 2011.

500 490
428,4
380,7 394,5 400 430
500 370 400
400
300 218,9 222 229,6 Recettes
215,3
184,3
200 Dépenses

100
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Source : établi par nous-mêmes à partir du tableau 05.

En terme de revenus, les recettes touristiques bien que modestes accusent une haut
progression constante en passant de 229,9 millions de dollars US en 2009 à 430 millions de
dollars US en 2011, cette hausse s’explique par le faite que l’Etat algérien commence
à donner de l’ampleur au secteur du tourisme à travers les différents politiques de
développement touristiques mise en place a partir de l’an 2000. Ce chiffre correspond
néanmoins à près de 30% du total des exportations hors hydrocarbures, ce qui indique
le potentiel de croissance de ce secteur d’activité comparativement aux autres secteurs
de l’économie nationale. En dépit de l’accroissement des entrées touristiques ces dernières
années, le montant en devises dépensé par les nationaux à l’étranger reste supérieur à celui
des devises générées par les flux d’entrées des non-résidents. Cela s’explique par le faite
que l’Algérie né pas une destination touristique appart entière qui attires chaque années
des millions de touristes, malgré l’existence d’un potentiels de qualité, ce résultat est
l’effet aussi d’une comptabilisation non exhaustive des recettes touristiques faut au non
maitrise des devises dépensées par les touristes ou le change est effectué généralement
au marché parallèle, notamment pour les algériens résidents à l’étranger.

1.4.2. Création d’emplois

La création de l’emploi un objectif primordial du développement du secteur du tourisme. Il


garantissait plus de 250 millions d’emplois en 1996, ce chiffre dépassé les 980 millions
d’emplois crées en 2011. Est une activité donc qui nécessite beaucoup plus de facteurs de
travail et a un impact extrême en la résorption du chômage par l’intermédiaire des nombreux
emplois offerts. De ce fait le secteur du tourisme est générateur de deux types d’emplois : les
emplois directs et les emplois indirects. L’emploi direct est défini comme celui créé dans
l’unité de production elle-même et l’emploi indirect étant celui généré dans les activités
et secteurs ayant des relations en amont et en aval se situant soit dans l’environnement

43
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

national, soit dans l’environnement international. Nous allons voir l’évolution de l’emploi
dans la branche hôtels, restaurant, café dans le Graphique suivant :

Graphique 07 : Evolution de l’emploi dans la branche hôtels, café s, restaurants


Emplois
4500
4200
4000 3960
3700
3500
3200
3000
2500
2000 1930 2044 Emplois
1720
1500
1000
500
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Source : établi par nous-mêmes à partir des données publiées par l’ONS.

A partir de ce graphique, nous remarquant une nette progression dans les emplois crée, au
cours des trois dernières années avec un passage de 370 000 emplois crées en 2009 à 420000
emplois crées en 2011 soit une croissance de 14%, cette progression peut être expliqué par la
volonté de l’Etat de développée le tourisme créateur d’emplois notamment a travers le
développement de l’infrastructure touristique : hôtels, cafés, restaurants sachant que
entre 2008 et 2011 plus de 560 ont été réalisé, afin de portée la qualité des prestations de
services au niveau des critères et des normes internationaux.

1.4.3. Contribution du tourisme dans le (PIB)

La part du secteur du tourisme dans le PIB en Algérie est présentée dans le tableau
suivant :

Tableau 06 : Evolution de la part du secteur du tourisme dans le PIB (%)


Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

PIB 1,7 1,02 1,7 2,05 2,3 2,3 2,4

Source : ONS, rapport publié en 2012.

La participation du secteur du tourisme dans l’effort national de création de richesse,


mesurée par la valeur ajoutée est restée stables depuis plusieurs années. A partir de l’année
2008, il est enregistré une croissance importante avec une part du PIB de 2,05% et une
stabilité pour les années 2010 et 2011 avec 2,3% de contribution dans le PIB national hors
hydrocarbures, sachant que ce taux chez nos voisins marocains et tunisien est en moyenne de
7 à 8% respectivement. Le fléchissement observé pour les années 2008 et 2009 de la part du

44
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

tourisme dans le PIB, s’explique par la hausse de la part des hydrocarbures dans le
même PIB qui est de 40 % grâce aux augmentations des prix du baril. La très faible
contribution du secteur du tourisme dans la structure de la valeur ajoutée des secteurs
productifs résulte des effets du désinvestissement en matière d’équipements touristiques liés
aux questions sécuritaires qu’a connues le pays qui ont engendré une cessation
d’activités traduite à travers le changement de vocation et de destination de certaines
structures à vocation hôtelière, de restauration et de services, fermeture de certains
hôtels à l’instar de l’hôtel Grand Erg de Béni Abbés, transplantation de beaucoup
d’agences de voyages vers les pays frontalières et voisines, et location des équipements
de transport à certaines entreprises opérant dans le sud du pays. Le défi du tourisme
est de rehausser sa place et son poids dans la structure du PIB ceci est possible à
condition d’accorder dans les faits, au tourisme une priorité nationale.

Le secteur de tourisme possède un énorme potentiel pour contribuer à la lutte contre la


pauvreté. Il existe trois types d’impactes que le tourisme peut exercer sur les pauvres :

 Assurer un revenu ;
 Développée les moyens d’existence de la population (améliorer le cadre de vie) ;
 Développé l’économie local, régional et rural.

Le développement du tourisme est un moyen pour réaliser le développement économique à


partir de contribution dans les revenus, les recettes en devises et d’emplois. Il est devenu la
première industrie avec 12% du PIB mondial est plus de 200 millions d’emplois.

Graphique 08 : Evolution de la part du secteur du tourisme dans le PIB en Algérie


PIB

2,5
2
1,5
1 PIB
0,5
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Source : établi par nous-mêmes à base du tableau 06.

1.4.4. Les investissements dans le secteur touristique

En Algérie, L’investissement touristique a connu une agression considérable ces derniers


temps. Une centaine de projets de réalisation et de réhabilitation d’hôtels, stations thermale,
parc naturel viennent d’obtenir les autorisations nécessaires pour leurs lancements. Ceci
portera le nombre d’établissement hôteliers à l’an 2014-2015 à 730 projets, pour une capacité

45
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

d’hébergement de 65 000 lits, tous ses projets comptent créer 26 000 emplois directs. Les
hôtels existants actuellement disposent d’une capacité de 97 000 lits (en 2011), cette dernière
va atteindre 157 000 lits à l’horizon 2014, concernant les stations thermales un budget de 12
milliards de dinars à été alloué pour la réhabilitation et rénovation de huit principales
stations thermales comme Hammam Salihine à(Biskra), Hammam Meskoutine à (Guelma),
Hammam Bouhnifa à (Oran), centre de thalassothérapie (sidi Fredj). Concernant les ZET,
l’Algérie totalise 205 ZET qui occupent une superficie de 53 132,63 ha répartie sur le
territoire national comme suit : 155 zones balnéaires, 30 zones sahariennes 11 zones
climatiques et 9 zones thermales. Au cours de ses dernières années il ya eu plusieurs
investissement dans certaines ZET, ces dernières ont été exploité d’une manière anarchique
sans qu’il ait au préalable un plan d’aménagement touristique. Les zones touristiques
ne comptent pas uniquement les hôtels et les restaurants, pour construire un vrai
tourisme il faut des équipements collectifs complémentaire tel que pharmacies,
librairies, artisanat. Plusieurs mesures incitatives ont été prises par l’État pour attirer les
investisseurs par l'octroi de crédits à long terme pour une période c’est aller jusqu'à vingt ans,
avec un taux d'intérêt de 3% pour les projets réalisés au nord du pays et 4,5 % pour les projets
réalisés au sud.

En Algérie, la capacité des établissements hôteliers reste toujours insuffisante malgré les
encouragements et les aides de l’Etat en l’investissement touristique, sachant que seul 20% de
parc hôteliers répondent aux normes internationale, l’Algérie doit améliorer la qualité des
prestations et services, la formation du personnel et diminuer les prix pratiquer car les tarifs
appliqués sont extrêmes et même exagérer par rapport aux services rendus.

1.4.5. Le nombre des touristes fréquentent les frontières Algérienne

En Algérie, le nombre de touristes attirer en 2012 et de plus de 2 634 056 de touristes, ce


sont au moins 981 955 étrangers, venus essentiellement de Tunisie de France d’Italie,
d’Espagne venue pour voir les richesses naturelles et culturelles de chaque région de notre
pays. Nous nous sommes encore loin des 10 millions de touristes qui se rendent chaque année
au Maroc, mais le secteur du tourisme en Algérie est clairement en progression. Entre 2010 et
2012 le nombre de touristes a connu une croissance de 10%, cette évolution s’explique par les
investissements soutenus par l’Etat et la situation économique qu’a connu le pays, alors tente
de mettre en place de structure d’hébergement, d’organisation de parcoures touristique
notamment au sud du pays, ou la réhabilitation du patrimoine historique. De son côté l’office
national du tourisme à promis d’accorder la priorité au tourisme nationale, en appliquant des
prix compétitives pour l’attractivité touristique en Algérie. Cela sera suffisant pour rivaliser
avec ses voisins, qui attirent plus de touristes, notamment des Algériens préfèrent se rendre en
Tunisie ou au Maroc, où les tarifs et les offres du sect eur sont très et plus intéressants.

Dans cette section, nous avons essayé de voir la contribution du secteur du tourisme à
l’économie national, en termes de création d’emplois, PIB, balance des payements, ces
agrégats macroéconomique sont les indicateurs qui indiquent la performance d’un secteur
économique dans le monde. Le secteur du tourisme en Algérie à fait quelques progrès en

46
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

termes d’infrastructure touristique, mais sa reste toujours insuffisants par rapport aux services
offerts par les concurrents maghrébins et étrangers.

2. L’aménagement touristique en Algérie


Contrairement aux pays méditerranéens qui ont axé leurs efforts dans les années
soixante sur le développement du tourisme en tant que secteur stratégique, l’Algérie n’a pas
accordé au secteur du tourisme un rôle conséquent dans ses différentes politiques de
développement suivies depuis l’indépendance, alors qu’elle recèle d’énormes potentialités
lui permettant de se classer aisément parmi les premiers pays touristiques méditerranéens,
et bien que les orientations contenues dans les différents textes réglementaires lui attribue des
missions en matière de création d’emploi.

2.1. Les politiques d’aménagement et de développement touristique adoptées par Le


gouvernement Algérienne depuis l’indépendance

L’Algérie à opté depuis toujours pour un développement limité du tourisme. En effet, une
des principales orientations que nous avons pu relever est le programme d'extension de
l'équipement touristique existant établi à travers le plan de Constantine en 195710 qui
consistait en la création de 17 200 chambres d’hôtellerie urbaine et 1130 dans des stations
balnéaires, thermales et climatiques.

Au lendemain de l’indépendance11, l'Algérie héritait d'un équipement hôtelier non


négligeable mais il était concentré dans les grandes villes, elle disposait d’une capacité
d’accueil (de 5922 lits12dont la gestion était confiée à l’office national de promotion et
de publicité touristique) répartis entre le tourisme balnéaire 50%, l’urbain 40%, et le Saharien
08%, a ce patrimoine d’hébergement s’ajoutaient l’ensemble des bars et restaurants des
grands centres urbains. Cette répartition répondait plutôt aux besoins de la clientèle Française
et européenne. Les conséquences de la guerre ne créaient pas non plus une atmosphère très
favorable à l'accueil de touristes.

Le secteur touristique a connu plusieurs étapes d’évolution, la première s’étale de 1962 à


1965, période durant la qu’elle les axes de réflexion ont été définis portant principalement sur
le recensement de toutes les infrastructures à caractère touristique en vue de leur préservation
ainsi que sur la collecte d'informations et les études relatives aux ZET (Ce programme
prévoyait trois grandes ZET : la première est celle de la région Ouest d’Alger qui
englobe Moretti, Sidi Fredj et Tipaza, la deuxième consiste en celle de La région d’Oran: les
Andalouses. Enfin, le dernier est la région de l’Est qui comprend les complexes de
Hammadides, Séraidi et El Kala), et particulièrement pour celles qui ont été désignées

10
Belkacem Heddar: « Rôle socio-économique du Tourisme : cas de l’Algérie », coédition OPU/ENAL,
Alger, 1988.p. 48.
11
Arnaud Berthonnet : « Le tourisme en Algérie de 1880 aux années 1940 : Une histoire à écrire». In Revue
Tourisme, Mai 2006 ; p 16.
12
HEDDAR Belkacem .Op. Cit. ; P.48.

47
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

pour accueillir les premiers investissements du secteur et enfin la mise en place des
premières structures de gestion et d'organisation du secteur. Reconnaitre que les objectifs
fixés durant cette période (1962 à 1965), et leurs concrétisations sur le terrain est totalement
différent. Ceci a amené les autorités concernées à élaborer et lancer une deuxième politique
pour combler les lacunes constatées et qui sont de différentes natures.

L’activité touristique n’a jamais été considérée comme un atout réel au développement
économique. C’est à partir de l’année 1966, que l’Etat élabore différents textes officiels et
plans de développement nationaux, dans lesquels s’intègre la politique du tourisme. La
charte du tourisme promulguée en 1966 a défini les bases de l’activité touristique dans une
perspective de long terme, et fixé trois objectifs : l’apport en devises ; la création, d’emploi et
l’intégration de l’Algérie dans le marché international du tourisme. L’Etat a également donné
place aux investissements privés, mentionnées par « la loi du 26 juillet 1963 » et «
l’ordonnance du 15 septembre 1966 » pour accroitre au maximum les capacités productives
nationales. Seulement, leur participation s’est montrée très faible à l’exception de la
réalisation de deux projets à Annaba et Oran ; de même les investissements de la part des
étrangers, ont été pratiquement nuls.

2.1.1. Les différents plans d’aménagement touristique en Algérie

Le secteur touristique a connu plusieurs étapes d’évolution, nous avons retenu :

2.1.1.1. Le plan triennal (1967-1969) : l’objectif était la réalisation d’un investissement de


285 millions de dinars été programmé pour réaliser une capacité de 13081 lits destinés au
tourisme balnéaire et saharien 13. Au terme de ce plan, les opérations prévus pour le type
balnéaire ont eu la priorité dans la réalisation, avec un taux de 35,5% soit 2406 lits achevés
sur un total de 6766 lits programmés, et ce en raison de la situation favorable des plages
algériennes. A la fin de cette période on note un déficit de 10135 lits soit 77,5%. L’écart entre
les prévisions et la réalisation des opérations est due essentiellement: aux déficiences des
capacités de réalisation et à une administration non responsable et mal gérer 14.

2.1.1.2. Le premier plan quadriennal (1970-73): a repris cette orientation et donné la priorité
à la promotion du tourisme international, au détriment du tourisme intérieur, considéré
comme un besoin secondaire. Les motivations essentielles dans cette phase de développement
reposaient sur deux éléments fondamentaux ; les recettes en devises et la création d’emplois
susceptibles d’être générées par ce secteur, et enfin, l’intégration de l’Algérie dans le marché
international du tourisme. Parmi les mesures prises pour réaliser les objectifs, le premier
plan quadriennal 1970-1973 avait déjà fixé l’objectif de réaliser 70 000 à 90 000 lits avant
1980, pour plus d’un million de touristes attendus. Et dans l’objectif de compléter et
achever le programme antérieur (le plan triennal 1967-1969) avec un budget de 700 millions

13
Rapport du Conseil National Economique et Social, commission perspectives de développement économique
et social : contribution pour la redéfinition de la politique nationale du tourisme, Novembre 2000.P 28, 29.
14
Rapport du CNES, Op. Cite. P30. Cité par : OUAZENE Riadh : « Agriculture et Tourisme synergies ou
conflits ? Cas de la wilaya de Bejaia ; 2013, P33.
48
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

de dinars15. En plus du budget de 120 millions de dinars prévus pour un programme thermal
de 08 stations. A la fin de ce plan, seulement 9000 lits ont été réalisés, ce qui donne un déficit
de 26000 lits qui restent non réaliser.

2.1.1.3. Le deuxième plan quadriennal : s’étale sur une période de quatre ans de (1974-
1977), il s’agit de l’amélioration du niveau de vie des algériens en relation avec la conjoncture
favorable des hydrocarbures, de poursuivre les aménagements touristiques non réalisés
durant la période antérieure (l’objectif de la réalisation des 50 000 lits) et engager la
réalisation d’équipements supplémentaires pour un programme nouveaux de 25 000 lits,
dans le but d’attendre une capacité de 60 000 lits avant l’année 1980. Les objectifs assignés
visent d’une part à combler les insuffisances constatées qui empêchent le développement
accéléré et d’autre part, à assurer les conditions de relance par de nouvelles bases.
L’enveloppe budgétaire allouée au secteur touristique était de 1 500 millions de dinars16
auxquels s’ajoutent 30 millions de frais de renouvellement. Au cours de cette période il
s’agissait également d’organiser et d’encourager les initiatives privées. En termes de
réalisation physique, 41% des objectifs ont été atteints, soit une relative amélioration
par rapport aux taux de réalisation enregistrés au cours du plan triennal 1967-1969, et du
premier plan quadriennal 1974-1977, qui étaient respectivement de 20% et de 33%, mais qui
restent faibles au regard du niveau des objectifs.

La politique inscrite dans la charte nationale de 1976 a complètement réorienté la


politique de développement touristique, accorda une nouvelle dimension au tourisme en
donnant la priorité au tourisme interne ( prise en charge des besoins croissants d'une
population interne en plein essor démographique), en continuent à encourager le tourisme
international qui constitue d’une part, un moyen de communication avec les autres peuples à
travers le monde et d’autres part, un facteur de dynamisation de l’économie nationale. Ainsi,
prise de conscience globale des problèmes d'aménagement et prise en charge des études
techniques et des moyens de gestion. Donc, de nombreux projets de construction d’hôtels, de
villages de vacances, de complexes touristiques à travers le territoire national ont été inscrits
dans les plans de développement à moyen et long terme.

2.1.1.4. Le premier Plan Quinquennal (1980-1984) : était lancé après la faiblesse en matière
d’infrastructure d’accueil montré dans le bilan sur le secteur du tourisme. A la lumière de ce
déficit, une promotion touristique et une nouvelle stratégie de développement touristique
aux collectivités locales ont été définies, reposant sur les recommandations suivantes :

 L’actualisation du bilan thermal, les études rationalisées des hôtels, des relais et
des campings à mettre à la disposition des collectivités l ocales à titre d’assistance.
 L’achèvement des programmes en cours mentionnées dans les précédents plans ;
 Le recensement et la protection des potentialités touristiques nationales pour
pouvoir établir une carte des implantations touristiques en Algérie et renforcement de la
15
Premier plan quadriennal (1970-1973). « Rapport général».
16
Rapport CNES : « Contribution pour la redéfinition de la politique nationale du tourisme », Alger, 2003. Cité
par Belkacem Heddar: « Rôle socio-économique du Tourisme : cas de l’Algérie », coédition OPU/ENAL,
Alger, 1988.p. 49.
49
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

législation et de la réglementation visant à protéger et préserver les ressources touristiques


naturelles historique du pays ;
 L’encouragement de l’épargne national privée ;
 L’élaboration d’un schéma directeur national d’aménagement touristique (premier
SDAT), décentraliser les investissements touristiques, L’encouragement de la politique
national d’animation et de loisirs ;
 Et en fin, le développement et la promotion du tourisme international ;

Sur les 3,4 milliards de dinars alloués au secteur en 1980, un montant de 1,8 milliard devait
couvrir les investissements des nouvelles actions Parmi ces actions, nous relèverons:
l’extension des campings pilotes et l’aménagement de deux ou trois zones pilotes d’expansion
touristique pour servir de modèle à des actions plus importantes de la part de l’État, des
collectivités locales et du secteur privé. De même quatre entreprises de gestion
spécialisées par type de tourisme à développer.

2.1.1.5. Le deuxième PQ (1985-1989) : Dans ce plan, l’attention à été accordé aux touristes
interne et avec une mise en ouvre de programme particulier pour l’accueil des touristes
étrangers. Un ministère de la culture et du tourisme est créé en 1985, réorganisé en 1988, puis
remplacé en 1988. Le secteur s'est également doté, en 1988, d'une nouvelle structure : l'Office
National du Tourisme (ONT) dont la mission est d’élaborer et proposer la politique de
développement du tourisme, du thermalisme et du climatisme et d’en organiser la mise en
œuvre, la poursuit de la politique d’aménagement touristique ; l’office est également chargé
de réaliser ou de faire réaliser les études générales de détermination des (ZET) dans le cadre
du plan national d’aménagement du territoire. L’objectif de ce plan consiste à mettre l’accent
sur la décentralisation des investissements et la diversification des opérateurs tels que les
collectivités locales, le secteur privé, et d’autre organisme publics ; Concernant les
investissements, les dépenses de ce deuxième plan sont estimées à 1800 millions de
dinars17, pour un programme évalué à 3500 millions de dinars.

2.1.1.6. La période (1990-2000) où le tourisme dans la phase de transition vers l’économie


de marché : le secteur du tourisme a vu l’instauration du cadre juridique nécessaire au
développement de l'investissement privé. Mais la dégradation de l'image du pays en tant que
destination touristique sure a été particulièrement ternie par la décennie noire qu'a connue le
pays dans les années 90, notamment; instabilité politique, économique et plus
particulièrement sécuritaire. L'année 1991 a enregistré une baisse du flux touristique de 70%
liée aux effets de la guerre du Golf et de la situation sécuritaire interne. L'amélioration des
conditions sécuritaires s'est traduite par un accroissement de l'activité touristique. La
croissance du secteur s'est accompagnée par une augmentation de l'emploi qui est passé de
11.298 au premier semestre de 1999 à 12.514 au premier semestre 2000. Les infrastructures
d'hébergement n'ont pas connu de développement important, malgré les mesures
réglementaires mises en œuvre en faveur de l'investissement touristique. La capacité d'accueil
du secteur était de 67.087 lits (public et privé), dont 5000 seulement répondaient aux

17
Deuxième plan quinquennal (1985-1989) « rapport général ».
50
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

normes internationales. Le programme du gouvernement de janvier 2000 consacrée à la


réorganisation et la relance de l’économie, rappelle la nécessité, dans le cadre du
développement du secteur privée, de promouvoir l’industrie touristique a travers
l’aménagement des ZET comme moyen d’encourager l’investissement ; La mise en place
des mesures incitatives pour la rénovation du parc hôtelier actuel(En 2000, la capacité
d'accueil du secteur était de 67 087 lits (public et privé), dont 5 000 seulement répondaient
aux normes internationales 18et pour la mobilisation de l’investissement national et étranger
dans ce domaine ; La promotion du produit touristique comme source de revenu national
additionnel qui en outre est à même de contribuer à la promotion de l’image du pays à
l’extérieur ; et en fin, l’encouragement de l’artisanat traditionnel et de sa préservation
comme partie du patrimoine et de la culture de notre pays. La loi de finance 2000, dans la
répartition des crédits effectuée dans le cadre du budget de fonctionnement, consacre 455,8
millions de dinars. La volonté affichée de promouvoir le tourisme s’accompagne
paradoxalement d’une baisse relative des crédits alloués au secteur. L’Etat consacre donc très
peu, pour une activité jugée importante aujourd’hui, en termes notamment d’apport en devise,
de création d’emploi et d’aménagement du territoire.

2.2. Les différentes stratégies adoptées par l’Etat pour rattraper le développement
touristique

Ce n’est qu’à partir de 2001 que l’Etat algérien à décider de relancer le secteur du
tourisme. La période de 2001 à 2005 se caractérise par une volonté de faire lancer le secteur a
travers une nouvelle vision sectorielle est une planification des actions à moyen et long terme.
Cette vision s’appuie sur les études d’aménagement d’une vingtaine de nouvelles ZET
à travers le pays et un programme de privatisation des entreprises publiques. A partir de
2005, le développement des activités touristiques s’inscrit dans le cadre du plan quinquennal
de soutien à la croissance (2005-2009). Il est prévu pour cette période la réalisation d’un
programme portant sur : l’appui à l’aménagement de 42 ZET sur tout le territoire national
ainsi que la réalisation de nouvelles ZET. Enfin les crédits prévus pour le financement du
programme projeté se montent à 3,2 milliards de DA.

L’émergence d’une véritable industrie touristique basée sur la valorisation des potentialités
naturelles et culturelles du pays s’articule autour d’objectifs réalistes et quantifiables et
dispose d’instruments institutionnels, organisationnels et de financement appropriés et de
sources diverses. Quant au rôle du gouvernement dans la mise en œuvre de cette nouvelle
politique, il se définit dans la promotion de l’image touristique de l’Algérie à l’extérieur,
l’attraction de l’investissement, du savoir-faire, des marchés, et de l’intégration du produit
touristique national dans les circuits commerciaux mondiaux.

18
Ministère du Tourisme et d’Artisanat.
51
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

2.2.1. Le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique (SDAT), nouvelle politique du


développement et du renforcement de l’industrie touristique

L’enjeu stratégique du secteur touristique, de la globalisation de l’économie et dans un souci


de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, l’Etat engage une politique en faveur du
développement du tourisme en tant que ressource inépuisable pour maintenir et subvenir aux
impératives du développement. Elle est traduite par l’élaboration d’une stratégique de
référence permettant de construire avec réalisme une vision à l’horizon 2030.

Le SDAT constitue le cadre stratégique de référence pour la politique touristique de


l’Algérie, à sa faveur, l’État affiche sa vision du développement touristique national aux
différents horizons, à court terme (2008), moyen terme (2015 correspond à la phase
d’amorçage de la stratégie par la réunion progressive des conditions de développement en
terme de pré requis organisationnels, de mise à niveau, de formation et de perfectionnement
des ressources humaines), et a long terme (2030 correspond à l’étape de consolidation des
actions entreprises dans la construction de la destination Algérie) dans le cadre du
développement durable, afin de faire de l’Algérie un pays récepteur.

Il est une composante du « SNAT 2030 » Le quel montre comment l’État compte assurer,
dans un cadre de développement durable le triple équilibre : de l’équité sociale, de l’efficacité
économique et de la soutenabilité écologique à l’échelle du pays tout entier pour les vingt ans
à venir. Il constitue ainsi, l’acte par lequel l’État affiche son projet touristique territorial à
l’horizon 2030. Il est de ce fait, un instrument qui traduit la volonté de l’État de valoriser le
potentiel naturel, culturel et historique du pays et de le mettre au service de la mise en
tourisme de l’Algérie afin de la hisser au rang de destination d’excellence dans la région euro
méditerranéenne. Il donne aussi, pour l’ensemble du pays ainsi que pour chacune des parties
du territoire national, les orientations stratégiques d’aménagement touristique dans le cadre
d’un développement durable. Ce qui suppose la mise en place d’un plan stratégique qui met
en œuvre cinq dynamiques essentielles.

Les cinq dynamiques du SDAT basent sur une nouvelle stratégie d’aménagement
touristique à l’horizon 2030. Sont le levier de la mise en tourisme du pays organisée autour
d’un nouveau concept du tourisme algérien. Elles tendent :

 A la valorisation de la destination Algérie pour accroître l’attractivité et la


compétitivité de l’Algérie
Cette dynamique vise la construction d’une destination touristique compétitive sur le plan
international et capable de satisfaire les besoins des nationaux en loisirs et en vacances. Cela
suppose a priori l’existence d’une offre touristique diversifiée, de qualité et innovante,
capable de différencier la destination Algérie de ses concurrentes.
 Au développement des pôles et villages touristiques d’excellence par la rationalisation
de l’investissement et le développement
Cette dynamique est fondée sur le concept de « pôle d’excellence » qui s’inspire des pôles
de compétitivité. En effet, un pôle touristique d’excellence est un espace qui offre un
potentiel touristique de qualité susceptible de faire émerger des projets générateurs d’activités
52
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

économiques, d’emplois directs et indirects, de valeurs ajoutées et de développement. Ces


économies externes positives tendent à se propager par effet d’entraînement aux autres
activités, notamment de services. Les éléments déclencheurs de ces effets sont les villages
touristiques d’excellence et les hôtels de chaine internationale. Chaque pôle comprend une
combinaison de villages touristiques d’excellence dotés d’équipements d’hébergement, de
loisirs et autres, et d’hôtels de chaîne internationale.

 Au déploiement d’un plan qualité tourisme (PQT)

Le PTQ se place dans une perspective de développement et l’excellence de l’offre


touristique nationale. Elle s’appuie sur la formation par l’élévation professionnelle,
l’éducation et l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC),
(formation des ressources humaines qui est un point jugé incontournable). Dans un premier
temps, cette démarche concernera quatre acteurs partenaires (200 hôtels classés, des
restaurants haut de gamme, des agences de voyage et les principaux offices locaux de
tourisme) avec qui des contrats de licences « Qualité tourisme » seront conclus, pour
le positionnement sur de nouvelles niches touristiques conformes aux nouvelles tendances
mondiales.

 A la promotion de la transversalité et de la cohérence dans l’action par l’articulation


de la chaîne touristique et la mise en place d’un partenariat public- privé

La dimension horizontale du secteur touristique exige un partenariat intersectoriel pour la


réussite de son développement : un partenariat qui mobilise les principaux acteurs concernés
par l’émergence d’une économie touristique. Pour mettre en œuvre cette transversalité,
le SDAT propose d’inscrire les objectifs du secteur touristique dans un cadre partenarial
associant tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans l’activité touristique
(approche transversale intersectorielle) et un partenariat public-privé afin que les acteurs
se mettent en réseaux, agissent de concert et répondent d’une manière efficace aux objectifs
fixés.

 A la définition et la mise en œuvre d’un plan de financement opérationnel pour


soutenir les activités touristiques

En tenant compte du caractère spécifique de cet investissement (délais d’étude, de


réalisation et de retour sur investissement relativement lents), le SDAT propose un cadre
d’appui et d’accompagnement de l’Etat au profit des investisseurs, promoteurs et porteurs de
projets. Il s’agit d’un ensemble de mesures incitatives et de dispositifs techniques et
juridiques qui accompagnent l’investisseur tout au long de son projet (étude et évaluation,
allègement fiscal, avantages dans les conditions d’octroi du crédit bancaire…). Par ces
mesures et dispositifs, ce plan vise de réaliser plusieurs objectifs :

 Attirer et sécuriser les grands investisseurs nationaux et étrangers ;


 Protéger et accompagner les PME touristiques ;
 Eviter l’arrêt et l’enlisement des projets touristiques…etc.

53
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

La prise de conscience nationale de l’enjeu du développement touristique en tant que


vecteur de développement économique et social, une ressource alternative aux hydrocarbures
en tant que ressource équitable au cœur de ce siècle, le tourisme n’est plus un choix, c’est
un impératif impose la nécessité pour l’Etat de se doter d’un cadre stratégique de référence et
d’une vision claire à l’horizon 2030, s’appuyant sur des objectifs chiffrés et précis.

 Faire du tourisme l’un des moteurs de la croissance économique par une économie
alternative et de substitution aux hydrocarbures ; Organiser l’offre touristique en direction du
marché national ; Donnée à l’Algérie une envergure touristique internationale et en faire une
destination d’excellence-phare du bassin méditerranéen appuyée sur ces atouts.
 Impulser par un effet d’entrainement les autres secteurs économiques, comme
(Agriculture, Industrie, Artisanat, service), envisager le tourisme dans le cadre d’une
approche transversale qui intègre différents facteurs (transport, urbanisme, environnement,
organisation locale, formation) et qui prenne en compte les logiques de tous les
opérateurs privés (Algérien mais aussi étrangers) et publics.
 Combiner entre promotions du tourisme et environnement, Par l’intégration de la
notion de durabilité dans toute la chaîne du développement touristique (conjonction du social,
de l’économique et de l’environnemental), c’est le décret19 fixant les modalités de
rétrocession ou de concession des terrains situés à l’intérieur des zones d’expansion et sites
touristiques ; en deuxième lieux, c’est le décret20 fixant les conditions d’utilisation et
d’exploitation des eaux thermales. Ces textes réaffirment la volonté de contribuer à la
préservation de l’environnement, à l’amélioration du cadre de vie et à la valorisation du
potentiel naturel, culturel et historique du pays).
 Valoriser le patrimoine historique, culturel, qui sont les éléments constitutifs du
patrimoine du pays (humain, naturel, climatique, historique, etc.…) et qui fondent son
image, son attractivité, son positionnement et sa production.
 Améliorer durablement l’image de l’Algérie, qui est un programme vise à opérer un
changement dans la perception qu’ont les opérateurs internationaux du marché algérien
dans la perspective d’en faire un marché important et non accessoire avec toute la
nouvelle collection de produits et de capacités offertes, qui correspondent aux besoins
des consommateurs internationaux.
Ainsi, les pouvoirs publics ont fixé quatre objectifs quantitatifs à atteindre en 2015 :
(1) Le nombre de touristes internationaux doit passer entre 2007 et 2015 de 1,7 à 2,5 millions;
(2) Le PIB du tourisme doit passer de 1,7 % du PIB national en 2007 à 3 % en 2015 ;
(3) Augmenter l’emploi dans le tourisme de 200 000 (2007) à 400 000 emplois en 2015 ;
(4) Augmenter les recettes touristiques de 215 à 1 500 / 2 000 millions $ entre 2007 et 2015.

Le SDAT vise à valoriser le potentiel naturel, culturel et historique du pays, d’encourager


l’investissement et soutenir le tourisme local, afin de l’intégrer au rang des destinations
d’excellences dans la région euro méditerranéenne, et ce à travers les différents produits

19
N° 07 – 23 du 28 janvier 2007
20
N° 07 – 69 du 19 février 2007

54
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

touristiques et des filières les plus représentatives des potentialités touristiques et les adapter
de la meilleure façon qu’il soit à la demande du marché.

2.2.2. Les pôles touristique d’excellences « POT »

Les pôles touristiques d’excellences constituent une combinaison dans un espace


géographique donné d’unités touristiques (équipements, l’hébergement et de loisirs), et
d’activités touristique en synergie avec un projet de développement territorial. Les pôles
d’attractivités touristiques contribuent d’une façon active à façonner l’image touristique de
l’Algérie à partir d’une démarche méthodologique laquelle repose sur la conjonction de
plusieurs critères. Sept (07) Pôles touristiques d’Excellences qui sont identifiés :

2.2.2.1. Le pôle touristique d’excellence Nord-est

Réparties entre les six wilayas à savoir : Skikda, Guelma, Annaba, El Tarf, Souk Ahras et
Tébessa. Il est limité au Nord par la mer méditerranée, à l’Est par la Tunisie, à l’Ouest par les
wilayas de Sétif, Bejaïa et Batna et au Sud par Oum El Bouagui et la Tunisie. Ce pôle d’étend
sur une superficie de l’ordre de 30347 Km 2 et abrite une population estimée à 3 612 000
habitants. Ce pôle, se caractérise par plus de 300 Km de côte et de 874 000 ha de forêt,
constitue un atout pour un développement touristique de niveau régional à dominance
balnéaire et de fortes potentialités pour le développement du tourisme de montagne.

2.2.2.2. Le pôle touristique d’excellence Nord-centre

Est constitué encor de dix wilayas : Alger, Tipasa, Blida, Boumerdes, Chlef, Ain Defla,
Médéa, Bouira, Tizi Ouzou et Bejaïa. Il se caractérise par sa position centrale et une façade
méditerranéenne s’étalant sur 615 Km, soit 51% du littoral algérien. Sur une superficie totale
de 33.877 Km 2, où se concentre une population de 11.131.000 habitants, représentant 1/3 de
la population algérienne avec une densité de 328 ha/Km 2, auxquels s’ajoutent des flux de
population saisonniers principalement estivale du a une des vocations touristiques du pôle. Le
pôle limité par la mer méditerranéenne au Nord, à l’Est par la wilaya de Jijel, Sétif, et Bordj
Bou Arreridj, à l’Ouest par la wilaya de Mostaganem, Relizane et Tissemsilt, et enfin au Sud
par les wilayas de Msila et Djelfa.

2.2.2.3. Le pôle touristique d’excellence Nord-Ouest

Ce pôle regroupe sept wilayas : Oran, Ain Témouchent, Tlemcen, Mostaganem, Mascara,
Sidi Bel Abbés et Relizane. Il est limité au Nord par la mer méditerranéenne, à l’Est par
Chlef, à l’Ouest par le Maroc et au Sud par les wilayas de Tiaret, Saida et Naama. Le pôle
occupe une superficie de 35.000 Km 2 pour les 6.000.000 d’habitants, avec les potentialités
naturelles et touristiques, et son patrimoine matériel et immatériel riche que recèle le pôle,
permettant la fabrication d’un produit touristiques très compétitifs et une destination de choix
dans la carte touristique de notre pays et à jouer un grand rôle dans la promotion de la
destination Algérie.

55
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

2.2.2.4. Le pôle touristique d’excellence Sud-est « Oasien »

Le pôle touristique d’excellence Sud-est « Oasien » est constitué de trois wilayas à savoir :
Ghardaïa, Biskra et El Oued. Il est limité au Nord par Laghouat, Djelfa, M’sila, Batna,
Khenchla et Tébessa, à l’Est par la Libye, les wilayas de Adrar et El Bayadh par le l’Ouest, au
Sud ce limite par les wilayas de Illizi et Tamanrasset. Ce pôle s’étend sur une superficie de
l’ordre de 160.000 Km2 et abrite une population estimée à environ 1,5 million d’habitants.

2.2.2.5. Le pôle touristique d’excellence Sud-ouest «Touat-Gouraya»

Constitué de deux wilayas : Adrar et Bechar, il est limité au Nord par Naama, El Bayedh, à
l’Est par Tamanrasset et Ghardaïa, à l’Ouest par le Maroc et Tindouf Sud par le Niger et la
Mauritanie. Ce pôle s’étend sur une superficie de 603.000 Km 2 et abrie une population
estimée à 900.000 habitants.

2.2.2.6. Le pôle touristique d’excellence Grand-Sud « Tassili N’Ajjer »

Se situe essentiellement dans la wilaya d’Illizi, il est limité par Ouargla et Ghardaïa au
Nord, à l’Est par la Libye, à l’Ouest par Tamanrasset et au Sud par le Niger et le Mali. Ses
richesses naturelles (parc national du Tassili), culturelles et archéologiques (des abris de
peintures rupestre de haute valeur historique), représentent les principaux atouts qui permettre
son développement. Il s’étend sur une superficie de 284.618 Km 2 soit 1/9 Km 2 et abrite une
population de 40.000 habitants. Donc est un pôle patrimonial de dimension mondiale.

2.2.2.7. Le pôle touristique d’excellence Grand-Sud « Ahaggar »

S’articule autour de Tamanrasset, il peut être considéré comme un pôle stratégique et de


haute valeur en matière de développement touristique. Il est limité au Nord par Ouargla et
Ghardaïa, à l’Est par la wilaya d’Illizi, à l’Ouest par Adrar et au Sud par le Niger et le Mali.
Leur superficie s’étend sur les 456 2000Km2 du territoire national et abrite une population de
137 175 habitants. Le patrimoine archéologiques, naturel, culturel représente dans l’Ahggar
est susceptible d’être exploité non seulement sur le plans touristique lais aussi sur le plan
économique et social.

2.2.3. Les Zones d’Expansions touristiques « ZET »

Selon le décret 66-75 du 04-04-1966 portant application de l’ordonnance n° 66-62 du 26


mars 1966 relative aux zones et sites touristiques ; les ZET sont définies comme suit « Peut
être déclarée zone d’expansion touristique (ZET), toute région ou étendue de territoire
jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles, humaines ou
récréatives propices au tourisme, se prêtant à l’implantation ou au développement
d’une infrastructure touristique, et pouvant être exploitée pour le développement au
moins d’une ou sinon plusieurs formes rentables de tourisme 21». Sur le plan spatial, la
ZET représente un espace propice au développement des activités de tourisme et de
loisir, à coté d’autres formes d’activité éventuelles considérées comme étant compatibles et
21
Ministère du tourisme et d’Artisanat, sur le site www.mta.gov.dz
56
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

complémentaires au tourisme. La décennie 1986-1996 représente la période au cours de


laquelle a été opérée la mise en valeur des potentialités touristiques à travers la création des
ZET. Actuellement l’Algérie totalise 205 ZET qui occupent une superficie de 53 132,63 ha
répartie sur le territoire national comme suit : 155 zones balnéaires, 30 zones sahariennes 11
zones climatiques et 9 zones thermales. Au cours de ses dernières années il ya eu plusieurs
investissement dans certaines ZET, ces dernières ont été exploité d’une manière anarchique
sans qu’il ait au préalable un plan d’aménagement touristique. Les zones touristique ne
comptent pas uniquement les hôtels et les restaurants, pour construire un vrai tourisme
il faut des équipements collectifs complémentaire tel que pharmacies, librairies,
artisanat. Plusieurs mesures incitatives ont été prises par l’État pour attirer les investisseurs
par l'octroi de crédits à long terme pour une période pouvant aller jusqu'à vingt ans, avec un
taux d'intérêt de 3% pour les projets réalisés au nord du pays et 4,5 % pour les projets réalisés
au sud.

2.2.3.1. Les critères de choix des ZET

Les ZET comprend une multitude d’aspect en termes de nature du sol, de potentialités
économiques nationale, culturelle pour un aménagement rentable et rationnel. Il a été pris en
considération du SDAT un certain nombre de critères pouvant avoir un impact sur ces ZET :

 La capacité et le degré de développement des infrastructures d’accueil et des


équipements ;
 Le type du tourisme à développer et les coûts des constructions ;
 La concentration de la population ;
 Situation favorable des réseaux techniques ;
 Possibilité d’alimentation en eau ;

Cette étude générale relative aux ZET traite des plans suivant :

 Le relief : les éléments du relief ayant une étroite liaison avec la détermination des
zones propices au tourisme (balnéaire, saharienne, montagneuse…) et la nature des
terrains (plages, montagne, plateaux, plaines…) ;
 Le climat : Le choix de la température relative à chaque saison ainsi que la meilleure
saison touristique pour le nord et le sud, qui dure généralement du mois de Mai au
mois de Septembre pour le nord et du mois de Septembre au mois de Mars pour le sud.
 La faune et la flore : Sa situation géographique stratégique conviennent aux espèces
animales et végétales les plus rares, offrant par conséquent une diversité de curiosités
et d’attraits.
 Les potentialités culturelles : Les potentialités culturelles héritées de différentes
civilisations, qui se sont succédées en Algérie, laissant derrière elles en plus des
vestiges et monument historiques, une culture riche et propice à chaque région
concernant l’artisanat, le folklore, la gastronomie, et touts les autres traditions et
coutumes.
 Les infrastructures de base à savoir:

57
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

 La communication : Elle concerne l’existence des réseaux de communication (les


différents modes de transports) est très important pour le développement de l’activité
touristique et de loisirs dans les ZET, ainsi que l’accessibilité des ZET et leur
communication avec les autres wilayas.
 La vocation économique de la région: Il est important de connaitre la vocation
économique de la région concernée par l’étude de le ZET et de prévoir un plans
d’aménagement adapté en fonction du potentiel caractérisant la région (tourisme,
commerce, industrie, agriculture…).
 Etude de la demande touristique : L’aménagement des ZET doit se faire en fonction
de la demande de la clientèle locale, nationale et étrangère, c’est-à dire, étudier
globalement le marché avant la réalisation de tout projet touristique afin d’assurer la
durabilité de ce dernier.

Tableau 07 : Les zones d’expansion touristiques potentielles

Source : Ministère de Tourisme.

Le schéma directeur d’aménagement touristique, a retenu une démarche de promotion d’un


certain nombre de pôles disposant d’atouts touristique. Ces derniers comprennent, une dizaine
de zones littorales et huit sources thermales. Ce schéma a également défini un
programme de mise en valeur de haute priorité des régions touristiques du grand sud (Hoggar,
Tassili, Touat et Gouraya).

2.2.4. Tourisme et développement durable en Algérie


Les experts dans le cas du tourisme, s’accordent pour affirmer que ce dernier ne pourra être
véritablement facteur de développement que s’il ambitionne de l’être de manière durable. Le
développement doit être reposé sur des critères de durabilité, il doit être supportable à long
terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan social pour
les populations locales. Le cadre de référence pour la promotion du tourisme dans le cadre du
développement durable est souvent évoqué dans les conventions et les chartes à vocation
mondiale ou continentale telles que la charte européenne de l’aménagement du territoire, la

58
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

convention relative au patrimoine mondial (la déclaration de Manille à l’initiative de


l’Organisation Mondiale du Tourisme créée en 1975.
La stratégie de développement durable en Algérie est illustrée par le programme du
gouvernement et se matérialise à travers un plans stratégique en l’occurrence au plans de
relance économique 2001-2004 qui intègre les trois dimensions du développement durable :
sociale, économique et environnementale. C’est le Ministère de l’Aménagement du Territoire
et de l’Environnement (MATE) qui établit une stratégie nationale de l’environnement avec un
outil de mise en œuvre : le plan National d’Action pour l’Environnement et le Développement
Durable (PNAE-DD). La loi n°01-20 relative à l’aménagement et au développement durable
du territoire définit les orientations et les instruments d’aménagement du territoire de nature à
garantir un développement durable, et dans le but d’amélioration du niveau de vie de la
population Algérienne, création des postes d’emplois stable, la sécurité économique, en
réunissant toutes les conditions à la mise en place d’un processus d’investissement et de
création durable de richesses et d’emplois. C’est pour cela, que le gouvernement à consacré
une enveloppe financière importante de près de 400 million de dollars US dans le cadre de
relance économique (2001-2002)22.
Dans le cadre du plan de relance économique 2001-2002 et de PNAE-DD, une charte
locale a pour objet de déterminer les actions à mener par les autorités communales en matière
de préservation de l’environnement et de la conduite de politique dynamiques dans le
domaine du développement durable. Elle définit les différents principes qui déterminent
l’action environnementale dans divers domaines d’intervention (espace naturel, urbaine, zone
spécifique…).
Pour le plan d’action communal, il traduit la mise en œuvre de la stratégie nationale selon
des axes déterminés comme : la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes,
l’aménagement de zones spécifiques (industrielles, touristiques..), la consultation et la
participation des citoyens dans la prise de décision la coopération intercommunale,
l’aménagement et la gestion des villes …).
Concernant le tourisme, l’Algérie a subi de grandes lacunes dans le secteur touristique
après la décennie noire qu’à connu le pays (les années 90), une image touristique qui été
détérioré, l’insécurité, déficit en capacité d’accueil, une qualité insuffisante de certains
établissement hôteliers et l’absence d’une culture touristique dans les plusieurs régions du
pays. A cet effet, plusieurs actions ont été lancées visant à remédier à ces lacunes et de donner
au tourisme une dimension à la mesure de ses potentialités et de ses atouts, cela est basé
essentiellement sur le renforcement des textes législatifs et règlementaires en faveur d’un
tourisme durable.
La loi N° 03-01 du 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme a pour
but de définir les conditions de développement durable des activités touristiques ainsi que les
mesures et les instruments de leur mise en œuvre. L’article 05 de cette loi montre que « le
développement des activités touristiques obéit aux règles et principes de protection des
ressources naturelles et des potentialités culturelles et historiques, et ce, à l’effet de

22
Rapport National Algérie pour le sommet mondial du développement durable, rapport de mise en œuvre de
l’agenda 21 en Algérie, Johannesburg, 2002.
59
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

sauvegarder leur originalité et de garantir la compétitivité et la durabilité de l’offre


touristique 23». La mise en œuvre de cette nouvelle politique de développement touristique
vise à :
 L’amélioration de l’image touristique de l’Algérie détérioré pondant les années 90 ;
 Diversification, création et augmentation de l’offre touristique (notamment
l’hébergement touristique) et les postes du travailles;
 Augmentation des flux touristiques vers l’Algérie, afin de l’insérer dans les circuits
touristique internationaux.

La loi N° 03-03 du 17 février 2003 relative aux ZEST, une ZET « toute région ou
étendue de territoire jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles,
humaines ou récréatives propices au tourisme, se prêtant à l’implantation ou au
développement d’une infrastructure touristique, et pouvant être exploitée pour le
développement au moins d’une ou sinon plusieurs formes rentables de tourisme ». Cette
loi affirme que le développement et l’aménagement des ZET doivent être compatibles avec
les législations relatives à la protection de l’environnement et du littoral et celle relative à la
protection du patrimoine culturel. Avec cette stratégie, il est évident que le tourisme en tans
que facteur de développement économique peut contribuer à la relance économique de
l’Algérie et peut représenter une alternative efficace aux hydrocarbures.

2.2.5. Actualité du l’industrie touristique en Algérie

En 2013, l’Algérie est occupée la 132e classe sur 140 pays dans le domaine du voyage et
tourisme, contre la 113 e place sur 139 pays étudiés en 2011 24. L’Algérie est très loin derrière
le Maroc qui gagne sept places par rapport à 2011 en se classant 71e avec une note de 4,03/10.
En raison d’un manque de données, la Tunisie et la Libye ne figurent pas dans ce rapport.
L’Egypte perd dix places en 2013 en raison de la situation de crise politique qui dure depuis
plus de deux ans, en arrivant au 85 e rang mondial, avec une note de 3,88 contre la 75e place en
2011, est portant un grand pays de riche vocation touristique.

L’Algérie dispose de 1 350 hôtels à travers le territoire national, dont 4000 à 5 étoiles et
1000 à 4 étoiles. Certaine de ces établissement souffrent de négligence qui se répercute sur la
qualité de service. Dans se cadre, l’Algérie établit un Plan Qualité Tourisme (PQT) dont la
priorité est d’augmenter le niveau d’équipement et de prestation de l’hôtellerie. Seuls les
680 000 touristes fréquentent le territoire Algérien en 2012, dont 240 000 touristes européens
et le reste sont des algériens bien sûr mais aussi des étrangers. Ce qui est loin des prévisions
des publics qui escomptent sur le chiffre de 2,5 millions de touristes en 2015.

Les recettes touristiques de l’Algérie accusent une progression en passant de 218,9 million
de dollars US en 2007 à 400 million de dollars en 2012. Ce chiffre montre le potentiel de
croissance de ce secteur d’activité comparativement aux autres secteurs de l’économie
23
Journal Officiel de la République Algérienne N°11, loi N° 03-01 du 17 février 2003 relative au développement
durable du tourisme, article 05.
24
Rapport du Forum Economique Mondial (FEM) consacré à "L'indice de compétitivité voyage et tourisme,
comparaison 2013/2011.

60
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

nationale. L’activité touristique et l’artisanat demeure le premier secteur pourvoyeur


d’emplois en Algérie, avec 900 000 postes d’emploi ont été crées par le secteur, ce qui
représente 10% de la population qui active. La contribution de secteur dans le PIB est estimée
par l’office national des statistiques à 2% en 2012, un autre nombre estimé par le Ministre de
tourisme tel que 5% de sa part dans le PIB national d’ici 2020, ce chiffre ne sera pas réalisé
qu’avec l’accompagnement des opérateurs de projets sur le terrain 25.

Contrairement aux pays voisins, en Algérie le secteur touristique en le comparant aux


autres secteurs n’a pas contribué d’une manière significative au développement du pays.

3. Le développement local en Algérie


Le développement local en Algérie a passé par deux principales phases. La première datée
de l’indépendance à 1986 correspond à la période d’auto-centralisation dont la décision de
projet été prise par l’Etat central. La deuxième vient du début de la crise économique de 1986
à nos jours 26. Cette présente section, a pour objet d’expliquer dans un premier temps ; le
phénomène du développement local en Algérie dans le contexte de planification, ou nous
allons exposerons les multiples programmes du développement promulgués par l’Etat
providence, le deuxième point sera consacré au développement local en Algérie dans le
contexte des reformes.

3.1. Première phase : Le développement local dans le contexte de la planification

Durant cette phase, le développement local estimé comme étant un ensemble de


programmes visant à corriger les crises du « projet d’industrialisation » issue du colonialisme.
Ces programmes, étaient réduits à des taches d’investissement et équipements décidés par
l’Etat central ou par les collectivités locales, destinés aux régions qui sont déterminées, par la
pénurie des forces productives, l’importance du chômage, les faibles revenus, l’immigration
et l’exode rural. Ces derniers peuvent êtres d émembrés en :

3.1.1. Programmes Spéciaux (PS)

La première décision, réservait aux programmes spéciaux lancés en 1966 dans les régions
défavorisées. Ces derniers, ont été destinés à réduire les inégalités manquées entres les régions
dans le domaine infrastructurel, des équipements collectifs ainsi que dans la création
d’industries locales 27. Cependant, cette politique corrective initiée par les pouvoirs publics n’a
pas atteint ces buts faut d’inadaptation de ces programmes aux particularités des régions
visées. En plus, de l’incapacité du cadre d’aménagement du territoire lors de la prise de
décisions par l’Etat. 28

25
Office National du Tourisme (ONT), 2012.
26
CHERIF Mustapha (maitre de conférence): « zone industrielle et développement local : quelles
perspectives ? », Université de Tlemcen, 2010, p55 téléchargé de site rcweb.luedld.net.
27
Idem, p56.
28
BELLACH. Y, mémoire de magister : « Essai d’évaluation des effets de l’ajustement structural sur le
développement local », Bejaia, 2001, p23.
61
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

3.1.2. Programmes d’Equipement Local (PEL)

La deuxième initiative, enveloppe les programmes d’Equipement Local (PEL) lancés par le
décret exécutif N°73/139 DE 09/08/1973 à l’occasion de l’élaboration et le lancement du
premier plan quadriennal (1970-1973). Ces programmes, visaient le développement des
infrastructures économiques et sociales et la création de nouveaux postes d’emploie. Par cet
arrêté, les collectivités locales ont été incluses pour la première fois dans la prise de décision
(les programmes ont été placés sous les tutelles des Walis). 29

Dans ce stade, l’Etat a lancé cinq (5) types de (PEL) à savoir :

 Crédit de Plein Emploi (C.P.E) : avait pour objet la création des emplois dans le
domaine d’agriculture et d’infrastructure.
 Déploiement d’Equipement collectifs (D.E.C) : il s’agit notamment
d’assainissement, l’électrification rurale, d’infrastructures sociales et spécialement
l’alimentation en eau potable.
 Développement Economique et Rural (D.E.R) : visant la soutenance et la promotion
de secteur agricole.
 La mise en valeur des ressources naturelles locales et la contribution à la satisfaction
des exigences locales.
 Le freinage de l’exode rural et l’évolution des revenus ruraux non -agricoles.
 La décentralisation de la décision économique et autonomie des collectivités locales.

3.1.3. Les plans communaux de développement et les programmes des industries locales

 Les plans communaux de développement (PCD)


Il constitue un outil d’avantage de la planification territoriale au niveau local. Leur but est
de satisfaire le maximum des besoins de population, il est tenu à la commune de réaliser son
plan de développement ; on distingue trois catégories de PCD :
- Les plans communaux de révolution agraire (commune rurales) ;
- Les plans communaux semi-urbains (commune à dominance urbaine) ;
- Les plans communaux de modernisation urbaine (PMU) (grande agglomération urbaines).
Ces plans permettent à la commune d’élargir ses capacité et ses compétences ce qui lui
permet de contribuer activement au développement local.
 Les programmes des industries locales (PIL)

Sont venues pour but de compléter les PCD par la réalisation de ses projets qui touchent le
secteur de l’industrie, ils reposent sur les principes suivants :

- Chaque région doit doter d’un ensemble de petites d’industrie en relation avec les ressources
locales ;

29
ABDELMALKI. L et COURET. C : « les nouvelles logiques du développement ». Ed Harmattan, Paris, 1996,
p338.

62
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

- Avec l’industrie locale qu’elle engendre des poste d’emplois locaux constitue un facteur
crucial pour limiter l’exode rural et les disparités régionales ;

- L’élargissement des responsabilités locales sur le plan économique (décentralisation


administrative).

On peut dire que du point de vue d’aménagement du territoire, ces plans à participé à réduire
les inégalités régionales. Mais encore une fois, l’insuffisance des ressources, manque
d’expériences et des moyens propres aux collectivités locales ont trop limité la réussite de
l’ensemble des actions menées dans ces programmes. La politique du développement local,
durant toute la période d’économie planifiée, était pensée, conçue et financée par l’Etat
centrale.

3.2. La deuxième phase : Le développement locale dans le contexte des réformes

Dés le début des années 80, l’Algérie se trouve caractérisée par un grand échec
économique et social (déséquilibres intersectoriels, marginalisation de l’agriculture, déficit
chroniques des entreprises publiques). Ce qui a exigé l’Etat Algérien a opté pour les principes
de l’économie de marché comme remède à ce problème.

Ces réformes, visent tout un objectif organiser la transition de l’économie Algériennes


d’un système centralisé et bureaucratique vers un système décentralisé et d’économie de
marché, en améliorant la compétitivité des institutions et de toute l’économie Algérienne. Les
premières, avaient pour objectif les transformations structurelles et institutionnelles tandis que
les deuxièmes, visaient l’insertion de l’économie Algérienne dans l’économie mondiale.

3.2.1. Les réformes institutionnelles et le développement local

Les réformes politiques, initiées en 1989 ont amorcés un processus de transformations de


l’administration publique, pour lui donner des missions et des structures adaptée au nouveau
contexte caractérisé par, le pluralisme politique et l’économie de marché. Ces réformes, ont
traduit des évolutions rapides et profondes dans tout les domaines qui sont caractérisés par,
une ouverture institutionnelle sur des acteurs politiques précédemment exclus du champ
politique légal, ce qui a favoriser un climat de libéralisation politique.

Les réformes institutionnelles, ont pour but la modernisation des établissements de service
public, la mission de régulation de contrôle et de consultation, la fonction publique et
politique des ressources humaines.

Ces changements dans le processus de planification ont reconnu une exploration avec le
décret 88/02 du 12 janvier 1988 et deux codes des collectivités locales (la Wilaya et la
commune), ces deux codes sont destinés à coder les nouveaux rapports entre l’Etat et la
périphérie 30. Ce décret, développe les rôles et les domaines d’intervention de collectivités
locales citées dans les deux articles 19 et 20, qui précisent que « les collectivités locales

30
Khaled SOLTEN, mémoire de poste graduation : « l’investissement local et dynamique des territoires : cas de
Constantin », 2006, p8. Téléchargé de site htpp://bu.umc.edu.dz/theses/economie.
63
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

élaborent et adoptent, conformément à la législation en vigueur, leur plan de développement


à moyen terme, dans le cadre des orientations et objectifs du plan national à moyen terme, et
dans le respect des cohérences prévues a cet effet » (Art 19) 31. « A travers son plan à moyen
terme, la collectivité locale assume sa responsabilité et met en œuvre ses prérogatives dans le
domaine du développement en général et le sein en particulier» (Art 20)32.

En contre partie, l’article 18 de la même loi vient de contraire la volonté de


décentralisation et la responsabilité des collectivités locales exprimée dans les articles ci-
dessus. C’est-à-dire, l’article 18 indique que « le plan national constitue la référence
impérative d’élaboration des pans à tous les autres niveaux de planification 33 ».

Les deux lois de 1990 constituent les fils conducteurs de la réforme du niveau national vers
le niveau local. Ces codes insistent d’une façon explicite à la participation des collectivités
locales dans le processus de développement local. En plus, ce code a donné un nouveau rôle à
la commune en la chargeant de la mission de favoriser et impulser le développement sur son
territoire. Ce rôle est clairement définit par l’article 88 de la loi 90-80 qui stipule « la
commune initie toute action et toutes mesures propres à favoriser et impulser le
développement d’activités économique en relation avec ses potentialités et son plan de
développement. Elle met en œuvre toute mesure de nature à encourager et favoriser
l’intervention de l’operateur »34.

En dépit, des réaménagements institutionnels, la prise en charges des problèmes du


développement local reste Etatisée et les programmes d’équipement locaux ne résultent pas
d’un processus de développement économique local 35. Mais également, l’insuffisance des
ressources et des moyens ainsi que le manque d’expérience des collectivités locales en
matière de promotion de gestion industrielle, forment de sérieuses contraintes à une meilleure
prise en charge des problèmes de développement local et à la participation réelles des
collectivités locales (wilaya, commune).

3.2.2. Les réformes économiques et le développement local

Parallèlement à ces réformes institutionnelles, un ensemble de réformes est aussi adopté


sur le système économique. Ces réformes, imposent des nouveaux défit à l’administration
publique en générale et à l’administration économique en particulier. Ces dernières, ont
offraient au secteur privé plus d’avantages dans la participation au commerce extérieur d’où le
rétrécissement de la particularité publique dans le patrimoine naturel36. Ce processus des
réformes concerne l’économie nationale dans toutes ces dimensions.

31
ABDELMALIKI. L et COURET.C, Op Cite. p343.
32
Idem, p343.
33
Idem, p344.
34
BELLACHE. Y, Op Cit, p33.
35
Khaled SOLTANE, Op. Cit, p8.
36
Idem, p12.
64
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

 La restructuration organique des entreprises

Suite au processus de désengagement de l’Etat à partir 1980, entrainé par la crise due à la
chute des produits des hydrocarbures et par les événements d’octobre 88. Le secteur privé, à
bénéficié d’une concentration particulière avec la promulgation de la loi 82-11 du 12 Aout
198237. Néanmoins, par ce premier code, les initiatives privées sont sommé à un contrôle et
un encadrement obligatoire. Le deuxième code produit la loi 88-25 du 12 janvier 1988 visait
à soutenir le développement du secteur privé et remédier aux limites et aux insuffisances de la
première loi. Par conséquent, les résultats de ces deux codes se sont écoulés par leurs
importances en termes de création d’entreprises privés (20554 entreprises dont l’effectif varie
entre 0 et 9 employés).

 La libération du commerce

Dans une politique de réforme économique, la libération du commerce fait partie des axes
fondamentaux visant à prix libre soldé par la suppression des prix administrés, dû le recul de
l’état providence des importations ont permis de libérer le commerce en quelque année.
Cependant, le tarif douanier va subi une réduction de 60% en 1996 à 40% en 2001 pour se
trouvé en 2001 avec trois taux : 5% matières premières, 15 % semi fins et 30% produits
finis38.

 La réforme du secteur agricole

Le plan quinquennal (1980-1984) vise à rétablir les déséquilibres intersectoriels et à donner


une grande priorité aux secteurs agricoles. En 1981, les réformes du secteur agricole ont
transformé les explications des secteurs autogères et les coopératives des anciens
Moudjahidines aux Domaines Agricoles Socialistes (DAS). Cette dernière, a pour but
l’assainissement, l’autonomie et le regroupement de la gestion ces exportations. Cependant,
elle met en valeur le patrimoine agricole des secteurs publics qui conséquemment amènent à
l’aménagement du milieu rural. La création d’une Banque de l’Agriculture et de
Développement Rural (BADR) dans le but de financer non seulement les activités du secteur
public mais aussi celle du secteur privé. En outre, ce domaine économique connait de son tour
notamment la dénationalisation de 50% des terres agricoles nationales 39 ; donné naissance à
22356 Exploitations Agricoles Collectives (EAC) et 5677 Exploitations Agricoles
Individuelles (EAI). D’une manière générale, par cette réforme l’état a confié l’autonomie de
gestion aux exploitations agricoles collectives et individuelles.

 L’autonomie des entreprises publiques

L’autonomie des entreprises publiques, établie par la loi n° 88-01 du 12/01/1988,


considère l’entreprise publique comme une personnalité morale distincte de l’état, dotée d’un
37
MADOUI.M : « de l’économie administrée à l’économie de marché : vers la réhabilitation de l’entrepreneur
et de la petite entreprise en Algérie », le colloque international, « articulation espace local-espace mondial
enjeux, problèmes et perspectives », Bejaia, 2006, p174.
38
MADOUI. M, op.cit, p11.
39
Idem, p11.
65
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

capital social et l’autonomie financière. Ceci, signifie que l’entreprise publique peut conclure
des accords et des conventions selon ses propres intérêts, ainsi loin d’être rigide par les codes
de marché public. Cette nouvelle législation a transformé 350 350 entreprises nationales sur
450 persistantes aux entreprises publiques économiques auxquelles la liberté de gestion est
accordée40.

Les réformes institutionnelles et économiques entreprises durant cette période semblent


s’orienter vers un modèle de développement relativement décentralisé. Le désengagement de
l’Etat aussi bien des collectivités locales que des entreprises publiques est, en effet, de nature
favoriser le DL de plus en plus autonome, s’appuyant à la fois sur l’autonomie relative des
collectivités locales est le secteur privé qui est fortement encouragé 41. Cette tendance à
l’autonomie du DL se verra renforcée dans les années 90 à la faveur de la mise en œuvre de
l’ajustement structurel qui a connu deux phases principales :

 L’ajustement structurel autonome et a vu la mise en œuvre des réformes devant


assurer le passage à l’économie de marché (1987-1991) ;
 L’ajustement structurel conditionnel (1994-1998) traduit par la signature de deux
accordes avec le FMI accompagnés de conditionnalités ; il s’agit de l’accorde de stand
by (mai 1994) et de l’accorde de facilité de financement élargi (1995 -1998).

3.2.3. L’état actuel de développement local en Algérie

A partir de l’année 2000 l’Algérie adopte trois plans quinquennaux (à savoir : le PQ 2000-
2004, le deuxième PQ 2005-2009, et en fin le troisième PQ 2010-2014) en faveur de
développement local et qui visent à :

 Réduire les disparités en matière d’infrastructures ;


 La création des postes du travail ;
 Aider et accompagner les jeunes dans leurs projets ;
 L’aménagement des territoires ;
 L’encouragement de la recherche et de l’innovation…etc.

L’Algérie est dotée d’un patrimoine assez important dont 42 :

 le réseau routier est long de 112 696 km (dont 85 360 km revêtus ; plus de 2 600 km
d’autoroutes/voies express) ; il se décompose en 29280 km routes nationales ; 23
771 km chemins de wilayas et 59 645 km chemins communaux en 2011 43 ;
 35 aéroports dont 15 internationaux répartis sur tout le territoire national ;

40
MADOUI.M Op.cit, p174.
41
Bougandoura Hamza : « l’impact du tourisme sur le développement local cas de la côte Est de la Wilaya de
Bejaia », 2011. P68.
42
Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.
43
Ministère des Travaux Publics : rubrique domaine d’activité, secteur routier. Disponible sur le site:
www.mtp.gov.dz

66
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie

 45 ports dont : deux ports spécialisés pour les hydrocarbures (p orts pétroliers) ; un
port de plaisance à Sidi Fredj ; 31 ports et abris de pêche dont six à l’intérieur des
ports de commerce ; onze ports de commerce mixtes (commence, pêche et
hydrocarbures) ;
 30 agences de l’ONAT (L’Office National Algérien du Tourisme), ainsi que les 25
agences du Touring Club et par 755 agences privées ;
 Une capacité des barrages de 7.1 milliards de m 3 d’eau avec un projet de réalisation de
dix neuf barrages seront réalisés entre 2010 -2014 et permettant une mobilisation de
9.1.milliards de m3 d’eau.

Conclusion

L’Etat a élaboré un instrument d’aménagement : le SDAT qui défini clairement les bases
de la nouvelle stratégie d’aménagement touristique à horizon 2030, et qui permet de
développer la capacité contributive du tourisme à l’économie nationale dans lequel l’Etat
définit et crée des ZET.

Concernant le DL en Algérie, il ya lieu à signaler le problème des disparités en matière


d’infrastructures de base qui sont généralement réparties et concentrées dans les grands villes.

En effet, l’Algérie souffre de plusieurs carences malgré les potentialités touristique énorme
qu’elle dispose et qui ne demande qu’à être exploité pour qu’il puisse contribuer d’une façon
consistantes au développement de toutes les régions du pays, en générant des emplois et en
créant de la valeur ajoutée.

67
Les effets du
l’aménagement
touristique sur le
développement local
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

Chapitre III

Les effets de l’aménagement touristique sur le


développement local

Le tourisme est un secteur composé de différentes branches, il occupe une place croissant
dans les activités de service. L’activité touristique exerce des effets multiples et considérables
sur les économies, sur les sociétés et les cultures et même sur l’environnement des pays. Le
présent chapitre sera consacré à la distinction de ces effets sur le développement local qu’ils
soient positifs ou négatifs.

1. Les effets de l’aménagement touristique sur le développement local


Dans cette présente section on présentera les effets de l’industrie touristique sur le
développement local quelques soient positifs ou bien négatifs.
1.1. Les effets positifs
On trouve les effets socioculturels, les effets économiques et les effets sur
l’environnement.
1.1.1. Les effets socioculturels
Le tourisme peut avoir des effets non négligeables sur les modes de vie, la culture, et les
relations sociales des populations hôtes. Appelés impacts humains, ces effets dynamiques et
variés amorcent des changements dans le style de vie. Les systèmes de valeurs, les traditions,
les relations familiales et communautaires, la conduite morale, la santé, et la sécurité dans les
destinations touristiques. Les effets sociaux et culturels du tourisme font l’objet d’une
attention particulière de la part des gestionnaires et des scientifiques et sont largement
éclaircis.
Ces conséquences sociales et culturelles ne font pas vraiment partie de ce dossier (des
gestionnaires et des scientifiques) et leur présentation est donc limitée à quelques problèmes
récurrents dans de nombreuses destinations. Cependant, ceci ne réduit pas leur importance
dans le concept de tourisme durable, qui appelle à un tourisme géré (pour la majeure partie)
pas des populations locales qui respecte les traditions et les cultures locales, et qui améliore de
façon notable et équitable les conditions de vie dans les destinations touristiques ;

La concentration d’infrastructures de tourisme surpeuplées peut créer des ghettos


touristiques où les ressources et les infrastructures de base sont à partager entre les
équipements touristiques, l’industrie locale, et les propriétaires locaux. Lorsque les ressources
viennent à manquer en début de saison, les infrastructures touristiques sont prioritaires, ce qui
peut soulever certaines tensions avec les populations locales.

68
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

Quelques attractions touristiques sont aussi des lieux de culte et d’intérêt culturel pour les
populations locales, ce qui peut aboutir à des conflits entre les communautés locales et
l’industrie du tourisme.

 L’apparente richesse des touristes peut vus en possession de biens matériels comme
des appareils photos, des appareils électroniques, des vêtements à la mode, etc. Les touristes
paraissent mener une vie insouciante et divertissante, une impression accentuée par le fait que
les gens en vacances se comportent de façon moins responsable et plus décontractée qu’ils ne
le feraient chez eux. Ceci peut développer un complexe d’infériorité chez les populations
locales, particulièrement chez les jeunes qui en viennent à changer leurs valeur et styles de vie
en imitant le comportement et les modes de consommations des touristes.

 Bien que l’industrie touristique soit un très gros employeur, les métiers réservés aux
employés locaux sont souvent peu qualifiés et peu rémunérés, alors que les métiers de
direction sont réservés aux expatriés. Dans ce cas, le tourisme ne contribue pas à améliorer les
capacités et les conditions de vie locales. Afin de faire face à ce problème, beaucoup de
destinations touristiques ont établi une législation visant à limiter l’emploi des expatriés ;

 Le tourisme à introduit et augmenté l’alcoolisme, les jeux d’argent, la prostitution, et


l’abus de drogue dans les populations locales, aggravant notamment la criminalité et les
problèmes de santé ;

 Alors que le tourisme entretient le marché des arts traditionnels, il est accusé
d’encourager le développement d’un pseudo-art, qui fait tort à et dévalue l’artisanat et la
culture traditionnels. Il est aussi dit que les pratiques traditionnelles présentant le plus
d’intérêt pour les touristes sont souvent les moins importantes et les moins significatives pour
les cultures locales ;

 Les visites aux communautés traditionnelles et autochtones forment souvent


l’attraction principale d’un voyage au cœur d’une aire naturelle. Les attractions naturelles
acquièrent un intérêt renouvelé pour les touristes quand ils peuvent les approcher à partir
d’une vision et des paroles des habitants de ces mêmes aires. La possibilité d’apprendre
directement d’une culture traditionnelle est de plus en plus appréciée par les voyageurs, et la
participation de la communauté ajoute une valeur considérable à un programme
d’écotourisme. Simultanément, les communautés traditionnelles perçoivent une plus grande
estime personnelle suite à l’intérêt respectueux que leur montrent les visiteurs, et ceci
particulièrement si les gens de l’extérieur avaient auparavant tendance à les regarder de haut.

Le succès d’une telle visite dépendra de la position des habitants locaux, c’est -à-dire si,
sachant s’affirmer, ils ont eux-mêmes maîtrise et le contrôle de la situation. Les touristes
devraient aussi être préparés à participer à un échange culturel réciproque, bien qu’il soit
important de rappeler que certaines communautés ne sont pas intére ssées par un échange

69
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

culturel avec les gens venant de l’extérieur.1 Ces échanges ont généralement pour effet de
sensibiliser les visiteurs, élargir leur horizon de pensée sur le monde et les aider à mieux
comprendre la conservation ;

 Les changements culturels amenés par le tourisme peuvent être positifs ou négatifs.
Beaucoup de visiteurs ne veulent pas que les populations autochtones changent, désirant que
leurs cultures soient préservées. D’autres personnes venant de l’extérieur perçoivent les
autochtones comme autant de nouveaux marchés à influencer et désirent ainsi leur
changement et diversification.

Les populations autochtones elles mêmes ont des sentiments mitigés. Certains désirent
moderniser leur culture et recherchent par conséquent activement les changements. D’autres
recherchent de nouveaux moyens de développement économique et acceptent tout simplement
les changements culturels qui l’accompagnent. D’autres encore ne soient pas de raison de
changer et ne sont pas prêts à modifier leurs tradi tions et coutumes.

Les changements culturels apportés par le tourisme surviennent généralement sans que les
communautés aient une chance de décider si elles désirent changer ou non. Le rapport de
forces est souvent déséquilibré entre les touristes et les habitants locaux. Sans le vouloir, les
touristes peuvent être à l’origine de changements subtils qui se produisent sans l’accord des
habitants, ce qui peut créer des sources de conflits au sein des communautés ou dans le
rapport des communautés avec les touristes, les communautés non préparées et sans les
moyens de refouler le tourisme sont particulièrement protées à être le théâtre d’impacts
culturels négatifs. Les programmes d’écotourisme permettent aux communautés de s’informer
correctement sur les bénéfices et les coûts de l’écotourisme afin qu’elles puissent elles-mêmes
décider du degré de changent auquel elles sont prêtes à se soumettre. Considérations clés pour
le développement de l’écotourisme au niveau de la communauté.

 Renaissance de l’artisanat et des cérémonies traditionnelles2


Le tourisme a été, dans de nombreux pays d’accueil, le principal catalyseur de la
renaissance de l’artisanat et parfois, de festivals menacés de disparaître. Nombreux sont les
exemples où l’intérêt des touristes à été la principale motivation du regain et de l’essor de
traditions presque oubliées.

1.1.2. Les effets économiques


L’activité touristique exerce plusieurs effets sur le plan économique tel que :
 Source de revenu

1
Bougandoura Hamza : « l’impact du tourisme sur le développement local cas de la côte Est de la Wilaya de
Bejaia », 2011, P28.
2
Jean Michel Hoerner : « géographie de l’industrie touristique », édition : Ellipses, 1997, p 16. Cité par
Bougandoura Hamza : Op cite; 2011, P29.

70
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

Les nouvelles sources des revenus peuvent se générer en percevant des droits d’accès aux
parcours, grâce à l’hébergement et aux services de guide, à la préparation et vente de
nourriture, de produits d’artisanat, ….etc. Il est probable que ces revenus réduiront la
dépendance par rapport à des activités non durables telles que la coupe de bois. Néanmoins, il
est important que ce projet de planification évite de créer une trop forte dépendance envers le
tourisme, ce qui pourrait conduire à une érosion de la qualité des attractions naturelles et
culturelles des communautés ainsi qu’à une forte vulnérabilité économique face aux
fluctuations économiques du marché qui outrepassent leur contrôle.

 Créateur d’emplois

L’indicateur d’estimation des emplois générés par l’activité touristique, est celui du
nombre de lits en exploitation. Les rations adoptés par l’OMT font qu’un lit réalisé, génère
0.5 emploi direct et 1.5 emplois indirects : ces emplois dits « induits » sont crées en
connexion directe avec les premiers. Ce sont par exemple les agences de voyages, les guides,
les chauffeurs, mais également les douaniers, les policiers, nombreux dans les aéroports
…..Etc. En Algérie par exemple, en 2013 et sur la base d’un volume additionnel de 115 000
lits aux capacités d’hébergement, font ressortir les chiffres suivants : 57 500 emplois directs et
172 500 emplois indirects induits : sont un total de 230 000 emplois3.

 Générateur de surplus en devises

L’apport du tourisme dans une économie nationale se mesure non seulement par les
activités crées, mais aussi par la nature des recettes générées sous forme de devises. Cette
forme est essentielle pour les pays qui connaissent les difficultés souvent durables d’équilibre
de la balance de paiement. Selon le rapport de l’OMT sur le développement du tourisme dans
le monde, pour de nombreux pays, le tourisme constitue une source indispensable de devise, il
en est même la première source pour 38% des pays 4.

 Réduit la pauvreté

Le tourisme peut contribuer à la réduction de la pauvreté dans les pays en développement y


compris les moins avancés pour différentes raisons :

 La forte identité des patrimoines naturels, culturels et historiques des PED constitue un
avantage important ;
 Le caractère récent du développement touristique dans de nombreux PMA leur permet
d’intégrer les meilleures options de développement durable ;
 La diversité de la demande touristique et les aspects saisonniers permettent à la plupart
des acteurs d’un territoire d’offrir des produits spécifiques susceptibles d’intéresser un

3
OMT 2013.
4
Idem.
71
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

segment de clientèle, qui, même infime, peut constituer une source de revenus
complémentaires et un catalyseur important localement ;
 Economie de synthèse de cinq grandes activités humaines (industrie, artisanat,
agriculture, transports, services), il est générateur d’offres de travail pour un large
éventail d’emplois, de très qualifiés à non qualifies, et d’opportunités de création de
nombreuses petites ou micro-entreprises ;
 Le tourisme permet de valoriser les patrimoines culturels et naturels et d’en faire des
atouts économiques, de contribuer à la protection et à la conservation des ressources
naturelles et de conscientiser et responsabilisé sur ces sujets.
 Du fait de la saisonnalité de la consommation touristique, le tourisme peut s’adapter plus
facilement aux économies rurales et participer à une diversification des activités
agricoles.

Pour que le tourisme soit un moteur de développement durable, il convient non seulement
d’accroître la fréquentation mais simultanément, de faire en sorte qu’une part croissante des
dépenses soit réalisée au niveau local, en particulier au bénéficie des populations les plus
pauvres. Il est pour cela nécessaire d’élargir la diversité des produits offerts sur place aux
touristes et d’en améliorer la qualité. Cela concerne en particulier les dépenses personnelles
des touristes, et par conséquent, les filières artisanales et agroalimentaires dont la qualité
spécifique liée au terroir est porteuse de valeur ajoutée. Le comportement des entreprises
touristiques peut être à cet égard grandement favorisé par des politiques publiques dans les
pays d’accueil.

 La contribution au développement territorial

A travers les différents postulats du tourisme, il semble essentiel de lui accorder une place
dans le développement de certains territoires. Actuellement, dans les espaces souvent peu
touristiques les acteurs se tournent vers le tourisme lorsque le territoire est en crise. Il est
considéré alors comme une activité de dernière chance. Dans un territoire dynamique la
présence du tourisme valorise l’image et le mouvement des lieux. Le tourisme entre, donc,
dans les principales politiques de développement territorial et les collectivités misent sur la
réussite de ce secteur pour revitaliser les campagnes en crise.

1.1.2. L’aménagement des ZET comme clé du développement

L’installation de complexe touristique (équipement d’hébergement, l’aménagement de


vastes zones, création des stations, l’animation sportive et culturelle) exigent une masse
importantes d’investissement. Une fois les ZET aménagées et équipées, les installations
peuvent être exploitées et leur fonctionnement permanent ou saisonnier va se traduire par 5 :

 La valorisation de l’espace local ;


 L’ouverture de nouvelles lignes de transport ;
 Le maintien de la population active locale par la création de l’emploi;

5
TESSA Ahmed, op. Cit. P. 84.
72
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

 L’inspiration de nouvelle opération d’entretiens des équipements et de protection de


l’espace touristique.

La présence des ZET dans un territoire valorise l’image et l’animation des lieux, le
tourisme donc, entre dans les principales politiques de développement territorial et les
collectivités misent sur la réussite de ce secteur pour revitaliser les campagnes en crise.

La présence des ZET aussi signifie la présence d’un bon réseau de transport, qui est un
élément primordial pour garantir la liberté de déplacement des personnes et des biens, et pour
assurer le fonctionnement et le développement de l’économie. Leur création, qui est une partie
importante dans l’aménagement du territoire en générale et touristique en particulier,
nécessite le plus souvent des investissements lourds, cela explique qu’elles soient le plus
souvent prises en charge par la puissance publique.

Les infrastructures du transport structurent l’espace et permettent d’abaisser les coûts de


transport, d’améliorer l’accessibilité, d’induire la localisation industrielle. Autrement dit de
produire du développement économique local.

1.1.3. Les effets sur l’environnement

Le tourisme est responsable de la protection de vastes zones d’habita naturel. La vie


sauvage, les réserves forestières, et les paysages remarquables ont d’abord été préservés pour
leur attractivité touristique. Le tourisme est un élément essentiel pour la conservation des
monuments historiques, les sites archéologiques, les bâtiments anciens et les monuments à
valeur religieuse ou culturelle.

L’Europe est le meilleur exemple au monde pour la conservation de patrimoine à des fins
touristiques, avec son riche patrimoine et la diversité de ses monuments, de ses églises, de ses
cités, et de ses villages,….etc. Non seulement le tourisme à-t-il initié la défense de
l’environnement, mais il fournit aussi des revenus pour y parvenir.

 Contributions financières

Les recettes générées par les ventes de billets et d’autres sources similaires peuvent être
réintroduites spécifiquement dans la protection et la gestion des zones environnementalement
sensibles. Une participation spéciale aux frais d’exploitation peut également être demandée
aux touristes et tour-opérateurs.

En théorie au moins, une large partie des recettes sur des sites culturels et des parcs
naturels est réintroduite dans l’aménagement de l’environnement. Les fonds issu du tourisme
peuvent être également utilisés pour la rénovation de vieux bâtiments, qui pourraient servir
plus tard à des infrastructures touristiques et hôtelières. Les bâtiments de taille importante
peuvent être aménagés en hôtels, en musées ou en centres de conférence, alors que de plus
petites maison, caves ou entrepôts peuvent être convertis en gîtes, chambres d’hôtes, bars et
restaurants. Les vieux sites industriels (moulins ou usines par exemple) et historiques
(maisons célèbres, prisons, châteaux) sont autant de lieux d’attrait pour les visiteurs.

73
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

 Améliorer la gestion environnementale

Une bonne gestion des établissements et installations touristiques, et en particulier des


hôtels, peut augmenter les bénéfices des zones naturelles. Mais ceci requiert, en amont, une
analyse des ressources environnementales de chaque zone. L’organisation et la planification
permettent de se décider sur un choix en cas d’utilisations contraires possibles, ou d’identifier
des moyens de les rendre compatible. Dans le cas du développement du tourisme, une bonne
organisation en amont permet de prévenir des erreurs dommageables et coûteuses et d’éviter
une détérioration graduelle des atouts environnementaux qui nuirait à terme au tourisme.
 Sensibilisation aux questions environnementales 6
Le tourisme a le potentiel de sensibiliser le public à l’environnement ainsi qu’aux
problèmes s’y rapportant cette confrontation peut aider à mieux comprendre la valeur
essentielle de la nature, aboutir à un comportement plus responsable et mener à prendre part à
des activités de préservation de l’environnement. L’industrie du tourisme peut jouer un rôle
clé en partageant des informations sur l’environnement et en sensibilisant les touristes aux
conséquences environnementales de leurs actes.
1.2. Les effets négatifs
On distingue également: les effets socioculturels, les effets économiques et effets sur
l’environnement.
1.2.1. Les effets socioculturels
Ces effets touchent la relation entre les résidents et les visiteurs et l’Expansion des
maladies, des parasites.
 Relation entre résidents et visiteurs
Le contact entre le visiteur et le résident est sans doute, potentiellement, l’expérience la
plus importante des vacances d’un touriste mais elle peut aussi être la plus conflictuelle. Pour
éviter que le conflit ne dégénère en agressivité et hostilité, il convient d’essayer d’éliminer les
possibles motifs de malentendus. A cet égard, le manque ou le faible niveau de connaissances
des visiteurs sur la culture locale s’avère être l’un des principaux problèmes. Il est fréquent
par ailleurs que les communautés locales connaissent mal, ou pas du tout, les cultures des
visiteurs étrangers.
 Expansion des maladies, des parasites
Le tourisme peut devenir un problème sanitaire. On cite le tourisme sexuel avec les MST
(Maladies Sexuellement Transmissibles). Autour des aéroports, des cas de paludisme sont
fréquemment répertoriés même pour des gens qui n’ont jamais voyagé mais qui peuvent avoir
été en contact avec quelqu’un qui aurait séjourné dans un pays à risques 7

6
Bougandoura Hamza : Op cite; 2011, P33.
7
Jean Michel Hoerner, op, cit.p23.

74
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

1.2.2. Les effets économiques


 Augmentation des prix
Les augmentations des prix peuvent créer des problèmes lorsque les visiteurs et les
habitants locaux désirent acheter les mêmes biens et services, y compris l’alimentation en
général, l’essence, les restaurants. Il est probable que les prix augmentent car les visiteurs sont
prêts à payer beaucoup plus que le prix établi suivant la loi du marché local.

Quelques solutions sont possibles afin de remédier à cette inflation. La première consiste à
appliquer un système de prix à deux vitesses (l’un pour les habitants locaux, l’autre pour les
visiteurs). Les vendeurs de biens et de services peuvent alors profiter de la richesse relative
des visiteurs tout en respectant la faculté de payer des habitants locaux. Il peut s’avérer
difficile d’établir et de faire fonctionner deux systèmes de prix, mais cela permettra d’arriver à
un équilibre équitable entre les niveaux de revenus des deux groupes.

Une solution similaire souvent choisie par les communautés consiste à créer des biens et
des services exclusivement destinés aux touristes. Certains aliments ou produit d’artisanat
sont seulement produits en vus d’être achetés par les touristes. Les prix étant fixés en
conséquence. Ou bien (autre solution) est l’augmentation de l’offre en biens services, par ce
que les touristes ne sont pas uniquement des concurrents, ils représentent aussi des nouveaux
marchés.

Le tourisme peut aussi faire monter les prix des terrains et de l’immobilier, ce qui aura un
effet désastreux pour les habitants locaux. Lorsque les visiteurs découvrent de nouveaux
endroits impressionnants, ils veulent parfois acheter un terrain sur place, surtout compte tenu
de la différence des prix par rapport à leur pays d’origine.

 Dispersion économique

La fuite se produit tout d’abord en l’absence d’entreprises touristiques locales ou


lorsqu’elles ne sont pas capables de satisfaire la demande. Face au vide, les entreprises
internationales importeront des produits et services plutôt que de développer les marchés
locaux. Dans d’autres cas, les touristes préfèrent les produits internationaux aux produits
locaux, pensant que les premiers (les produits internationaux) sont de qualité supérieurs. Dans
un cas ou dans l’autre, de l’argent qui pourrait venir renforcer l’économie locale quitte la
zone.

1.2.3. Les effets sur l’environnement

Comme toutes les industries, le tourisme a un impact sur l’environnement. Il est un grand
consommateur de ressources naturelles telles que le sol, l’eau, le pétrole, l’électricité, et la
nourriture, et génère des quantités importantes de déchets et de rejets atmosphériques. On
estime à 1,035 milliards le nombre de touristes internationaux pour l’année 2012 et ce chiffre
ne cesse d’augmenter d’année en année, pouvant même aller jusqu’à 1.500 millions d’ici 2020
selon une estimation de l’OMT. L’impact environnemental de cette industrie est de toute

75
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

évidence d’une grande importance, le tourisme à tout intérêt à maintenir la qualité de


l’environnement puisqu’elle constitue pour ce secteur une ressource essentielle.

Un environnement propre et sain est vital pour le succès du tourisme. Partout dans le
monde, la dégradation de l’environnement provoquée par le tourisme continue de générer des
pertes financières. Personne ne veut aller sur des plages dont les eaux sont polluées, ni voir
des paysages bétonnés, ni se promener dans des parcs couverts de déchets et d’emballages. La
chute du nombre de visiteurs entraîne celle des prix puis des profits. Les prix baissent d’autant
plus que la concurrence entre opérateurs est rude. Les fonds disponibles pour l’entretien, les
réparations ou la gestion des déchets ne sont alors pas suffisants et les impacts sur
l’environnement continuent d’aggraver la situation. De piètes installation et une faible qualité
de service réduisent l’attractivité des destinations et la demande continue de chuter pour
mettre un terme à ce cercle vicieux, l’amélioration de la qualité de l’environnement devient
vitale.

 Les effets du tourisme sur la qualité de l’air

Des millions de voyageurs internationaux, et un nombre encore plus élevé de voyageurs


nationaux, les transports routiers, aériens et ferroviaires, contribuent grandem ent à la pollution
de l’air et aux problèmes globaux de l’environnement tels que le réchauffement de la planète,
le changement climatique et les brouillards photochimiques. Le trafic routier apporte son lot
de bruit, d’encombrement et d’émission de particules, des problèmes aggravés dans beaucoup
de villes par le mauvais entretien des systèmes d’échappement.

Les émissions gazeuses de l’aviation, en particulier d’oxydes d’azote, ont un impact encore
plus important car produites à haute altitude. Les retards aériens, les encombrements dans les
aéroports, et les largages de carburant (même s’ils sont rares) contribuent également à la
pollution de l’air.

 Les effets du tourisme sur les ressources naturelles

Le tourisme à ses effets négatifs sue la pollution de l’eau et de l’air, l’occupation et la


dégradation des sols, la dégradation de la végétation, le problème des nuisances sonores, etc.

 Les effets du tourisme sur l’eau

L’industrie touristique n’est pas la seule source de pollution de l’eau. Cependant, à


l’inverse de beaucoup d’autres industries, des rivières propres, des côtes, et des lacs où les
gens peuvent se baigner, nager, naviguer, et pêcher sont essentiels pour la qualité du tourisme.
Dans beaucoup de stations du monde, le tourisme produit des eaux usées non traitées, des
déchet, et des fuites d’hydrocarbures et de produits chimiques provenant des bateaux de
plaisance qui engendrent de sérieux impacts sur les milieux aquatiques.

L’eau, et en particulier l’eau potable, est une des ressources naturelles les plus sensibles.
L’industrie du tourisme fait en règle générale une trop grande consommation d’eau pour les
hôtels, les piscines, les terrains de golf, et la consommation en eau des touristes eaux mêmes.

76
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

Ceci peut donner lieu à des pénuries d’eau et à une baisse ou dégradation des réserves, tout en
générant simultanément une plus grande production d’eaux usées.

 Les ressources locales

Le tourisme peut générer de grands pressions sur les ressources locales telles que
l’énergie, la nourriture, et d’autres matières premières qui ne sont souvent que disponibles en
quantité limitée. L’augmentation de l’extraction et du transport de ces ressources accentue les
effets néfastes associés à leur exploitation. Etant donné la nature saisonnière de l’industrie du
tourisme, de nombreuses destinations voient leur population se multiplier par dix en pleine
saison. La pression exercée sur les ressources est alors particulièrement forte afin de couvrir
les besoins de confort, souvent élevés, des touristes (chauffage, eau chaude, etc.).

 Les problèmes liés à l’occupation des sols 8

L’hôtellerie est souvent tenue pour responsable de l’expansion urbaine désordonnée et de


l’utilisation pour son développement d’espaces naturels intacts, comme les montagnes et les
forêts. En même temps que le tourisme peut apporter l’eau, l’énergie, et les infrastructures de
transport à des zones qui en seraient dénuées, il crée aussi une compétition avec l’utilisation
traditionnelle des sols tels que l’agriculture, la pêche, et l’exploitation forestière, le
développement des stations touristiques soumet d’ailleurs, les forêts et les montagnes à une
pression constante.

Les récifs coralliens et les mangroves forêts sont en plus exploités comme source
d’approvisionnement en matériaux de construction. Tout cela mène à la dégradation des sols
et à la perte de biodiversité. Des conflits relatifs à l’utilisation des terres peuvent être observés
dans beaucoup de régions côtières, où les industries de la pêche se sont opposées avec
véhémence au développement touristique.

 La dégradation des sols

Une mauvaise gestion des sols associée à un choix de sites et modes de construction et de
conception peu durables ou mal pensés, provoque l’érosion des sols, des glissements de
terrains et des inondations, par exemple, dans beaucoup de régions côtières, les équipements
touristiques en front de mer ont fait augmenter ces risques suite à la disparition des
protections naturelles, notamment les dunes et le couvert végétal. Des murs et barrages ont
souvent été construits dans le but de stopper l’érosion, mais ces structures n’ont fait
qu’aggraver les problèmes qu’elles entendaient combattre. Par ailleurs, la construction de
décharges enfouies pour l’élimination des déchets peut provoquer la contamination des sols.

 La dégradation de la végétation

La végétation peut être endommagée par les activités touristiques : le campement, le


piétinement, et le traçage des chemins peuvent mener à la dégradation de la couverture

8
http://www.uneptie.org/pc/tourism
77
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

végétale, accentuant l’érosion et le lessivage des sols. L’ampleur des dégâts dépend de la
fragile et de la pression exercée sur l’écosystème. Dans les régions plates dont les sols
compacts portent un grand nombre d’espèces de plantes vivaces, les effets peuvent être
minimes ; mais sur les collines et les dunes la végétation est beaucoup plus fragile.

La cueillette permanente des fleurs, plantes, et autres champignons peut modifier la


répartition des espèces. Le fait de couper volontairement les jeunes arbres pour stabiliser les
sentiers, de tailler des mâts de tente ou de faire du feu peut être désastreux pour l’écosystème.

 Les effets du tourisme sur la pollution

Le transport par les airs, la route, et le chemin de fer ne cesse d’augmenter en réponse à
l’accroissement du nombre de touristes et leur plus grande mobilité. On estime que le
tourisme serait responsable de 53 % des émissions de gaz à effet de serre issues de l’activité
humaine et 90 % de cette valeur provient du transport. Les émissions liées au transport et à la
production et à l’utilisation de l’énergie sont en corrélation directe avec les pluies acides, le
réchauffement climatique et la pollution photochimique.

Les nuisances provoquées par les avions, les voitures, les cars, et les autres véhicules à
fonction récréative tels que scooters des neiges et jet-ski sont un problème récurrent de la vie
moderne. Autre l’irritation, le stress, et même les pertes auditives qu’elles peuvent causer
chez certains personnes, les nuisances sonores perturbent également la vie généré par les
scooters des neiges peut altérer le comportement naturel des animaux.

Les embouteillages et le bruit dus à une concentration importante, qu’ils soient en ville,
dans les parcs naturels, dans les parcs d’attraction ou sur les voies navigable, peuvent
provoquer un stress considérable tant sur l’environnement que sur la population.

 La pollution architecturale et l’avancée du béton


 L’effet visuel des installations touristiques

Les constructions de grande dimension caractéristique de certaines stations n’ont pas leur
place dans un environnement naturel, leurs architectures aux styles très hétéroclites
contrastant souvent lourdement avec l’architecture locale. L’effet visuel des installations
touristiques inclut aussi l’affichage de panneaux publicitaires. De plus, en l’absence de
schémas directeurs et de moyens de contrôle, les infrastructures touristiques ont tendance à
s’étendre de façon tentaculaire le long des côtes, des vallées, et des routes. Arrivent alors les
détritus, les problèmes de gestion des eaux usées et des déchets solides, et les embouteillages
de la circulation routière qui contribuent à la pollution de l’air, de l’eau, et des sols (les trois
quarts des dunes de sable de la côte méditerranéenne ont disparu en raison de l’urbanisation
touristique).

La construction ou la rénovation d’hôtels peut être une occasion de recourir à des


techniques et technologies traditionnelles, de redécouvrir les matériaux locaux et de
collaborer avec les autorités locales afin de construire des bâtiments dans le respect du cadre
naturel et adaptés à un climat particulier. Il est néanmoins nécessaire de rappeler que les
78
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local

entrepreneurs n’agissent pas seuls et que le contrôle des impacts environnementaux requiert
un gouvernement local fort.

 Les effets négatifs des ZET sur le sol et linéaire côtier

Le secteur du tourisme a une incidence sur le territoire et son aménagement. En Algérie,


une proportion importante du bâti côtier a été construite récemment et ces grands ensembles,
grands consommateurs d’espace littoral, se sont implantés en masse entrant en conflit avec
d’autres secteurs d’activité et la loi régissant le littoral. Avec une emprise importante sur le
linéaire côtier, ces complexes touristiques empiètent souvent sur des terres à vocation agricole
et parfois sur le domaine public maritime.

Le tourisme donc, à des effets négatives sur l’agriculture ; pratiquement toutes les terres du
littoral, où sont localisées les ZET sont a vocation agricoles. Le secteur peut cependant
engendrer des impacts favorables sur la production de l’agriculture en stimulant la
consommation des produits locaux.

 Concernant ces incidences hydrauliques : La demande en eau potable est très fore
notamment en période estivale, demande qui n’est pas forcement satisfaite, mais il faut
connaitre les dotations réelles pour avoir une idée sur le taux de satisfaction.
 L’urbanisation illicite, l’un des impacts négatifs de la ZET : Cela concerne plus
précisément les constructions qui se sont implantés sur des terraines réservés aux ZET, ces
ZET continuent à être construites, saccagées, enfin utilisées à des fins non touristiques. Elles
ont ainsi perdu leur véritable vocation, au profit des résidences secondaires, elles sont
supposées être protégées par la loi car créées d’abord par décrit de novembre 1988 portant
déclaration des ZET ensuite en février 2003, la loi relative au tourisme durable.

 Effet provoqué par le phénomène du trafic automobile dans les centres côtiers

Dont les principaux sont : les problèmes de stationnement, les nuisances sonores, et la
pollution de l’air.

Conclusion

De nombreuses actions peuvent être entreprises pour optimiser les avantages du tourisme
et en limiter les effets négatifs. Les sites touristiques nécessitent des opérations de restauration
afin de les protéger de la dégradation naturelle. Et pour luter contre les effets ravageurs de
l’homme, il est recommandé de clôturer les sites historiques, les doter de gardiens et y
interdire tout projet de construction.

Pour les promoteurs du tourisme, le développement des activités touristiques peut jouer le
rôle d’un vecteur d’aménagement des territoires, autour du quels se relancent les activités
comme annexes. Le tourisme étant essentiellement une activité internationale, une
coordination doit s’instaurer à l’échelle internationale pour atteindre certains objectifs.

79
Présentation générale
de la commune d’Aokas
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Chapitre IV

Présentation générale de la commune d’Aokas

Introduction

Nous avons choisi de nous intéresser au cas de cette région (commune d’Aokas) afin de
donner un exemple parmi d’autres des intentions des pouvoirs publics d’encourager le
tourisme en Algérie. Ces intentions sont exprimées dans les divers textes visant la promotion
des régions jugées à haut potentiel touristique. Dans ce présent chapitre introductif à la région
d’étude est indispensable pour qu’on puisse avoir une vision globale sur l’état des lieux dans
la commune d’Aokas dont on va présenter cette dernière sous l’angle géographique,
démographique, social, culturel, jeunes et sport, ainsi qu’économique. Une fois la présentation
des atouts touristique dont dispose cette région est faite, l’on passera à l’analyse de l’état du
contexte touristique (l’offre et la demande touristique).

1. Donnés générales de la commune d’Aokas

Dans cette section, on présentera cette région (commune d’Aokas) sous plusieurs angles :
Historique, géographique, démographique, social, culturel, jeunes et sport, ainsi
qu’économique.

1.1. Aperçu historique

Aokas est le nom berbère du requin, dont une espèce aurait échoué, dans un temps
lointain, dans cette belle contrée. Muslobio, à l’époque romaine, Aokas, actuellement. Cap
Aokas, au temps des français et Oued Marsa lorsqu’elle englobait cette kyrielle de grands
aarouchs allant de Ziama et de Kherrata à Bgayet en passant par Barbacha devenus entre
temps autonomes, en une grande commune mixte. La fleur de la Kabylie de l’Est, a changé
d’appellations au fil des civilisations. C’est une véritable beauté naturelle rarissime. Créée
en tant que Douar en 1869 puis commune mixte en 1938, Aokas est habitée par une
vingtaine de milliers d’âmes et sept aarouchs dits Ait M’hand, les autochtones, la
constituent. Sa création remonte au 15 e siècle de l’ère chrétienne lorsque deux chefs,
riches et vénérés, l’un Targui et l’autre Kabyle de la région de Jijel, appelés tous les deux
M’hand, vinrent s’établir, dans cette région vierge.

1.2. Le cadre géographique

On présentera la situation et le relief de la zone d’étude, sa superficie, ainsi que sa


climatologie.

1.2.1. Situation et relief

 Situation

80
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

La commune d’Aokas se situe au Nord de la région centre de Bejaia, elle est située à 25
kms du chef lieu de Bejaia, c’est une commune côtière qui s’ouvre sur la mer méditerranée
avec une façade maritime de plus de 4 Km, alternant criques rocheuse et plage sables fin. Elle
a des limites administratives avec 04 communes: Tichy à l’Ouest ; Souk El Tenine à l’Est et
Tizi n’Berber et Taskriout au Sud.

 Relief

La commune d’Aokas marque une grande diversité de paysage avec une prépondérance
des reliefs montagneux et pleine littorales. La zone montagne occupe prés de70 % de la
superficie totale de la commune, soit 1950,9 Km 2. Il s’agit de la chaine montagneuse de
Tabellout, Ait aissa et alliouenne. Cette zone est caractérisée sur toute son étendue, par
des pentes qui dépassent 35 %.

La pleine côtière, située le longue de la côte Nord de la commune, forment une


bonde qui s’étend de Oued Djemaa à celle de Lotta (commune de Souk EL Tenine). Cette
zone s’étale sur une longueur de 4 Km pour une largeur variable allant de 200 m à 2 Km.

1.2.2. Superficie

La commune d’Aokas s’étend sur une superficie de 2787ha, Le territoire réparti


comme suit :

 Superficie agricole utile (SAU) : 1183 ha ;


 Pacages et Parcours : 35 ha ;
 Terres improductives des exploitations : 10 ha ;
 Superficies forestières : 1509 ha ;
 Terres improductives non affectées à l'agriculture : 50 ha ;
 Total superficie de la commune 2787 Km 2.

la commune d’Aokas se caractérise aussi par une certains fertilité de ses sols (pleines
côtières et une petite vallée de la région d’Ait aissa ) qui confère au secteur de
l’agriculteur des aptitudes à une exploitation faible dans le domaine des maraichages, des
agrumes, des fourrages des élevages bovins laitiers et avicoles. La région n’a vraiment pas
valorisée ces activités qui pourrait satisferai facilement les besoins local en matière de
l’agriculture et qui pourrait aussi renforcer le développement de l’industrie agroalimentaire
en lui fournir les intrants qui constituent son aval.

1.2.3. Climatologie

Le climat qui règne sur le territoire de la commune d’Aokas, il relève de la catégorie


« tempéré chaud » caractérisant le pourtour de la méditerranée. Il caractérisé par un été chaud
et bien ensoleillé avec des précipitations faible et un hiver froid relativement doux et
pluvieux. La région est relativement bien arrosés par des pluies torrentielles irrégulières dans
l’espace et dans le temps, mais abondante, soit entre 600 et 1000 mm qui s’étalent sur
quelques 72 jours en moyenne. La région littorale reçoit de 1000 à 1200 mm, les mois les plus
pluvieux sont décembre et janvier durant lesquels on enregistre des chutes de neige qui durent

81
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

de 5 à10 jours. Avec une telle dotation, la commune d’Aokas est une des mieux arrosées de
wilaya ; ce que lui vaut un réseau hydrographique important. Les hivers, dans la région, sont
doux, particulièrement sur le littoral, avec des températures variant entre 7 et 16 0C, et des
étés chauds, prolonges et bien ensoleillés. Le taux d’humidité atteint 78 % par an.

1.3. Les données démographiques et sociales


Dans cet élément on va présenter la situation de la population dans la zone d’étude
 Populations

Tableau 08 : Répartition de la population par sexe


Commune Masculin Féminin Total
Aokas 8 404 8 191 16 595

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).
La population totale de la commune d’Aokas est estimée à 16 595 habitants dont 50,64%
sont de sexe masculin et 49,35% sont de sexe féminin.

Tableau 09 : Répartition de la population par dispersion


Commune Agglomération Agglomération Zones Total
chef- lieu secondaires Eparses
Aokas 7 542 6588 2 465 16 595

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

La répartition de la population fait ressortir que 45,44% des habitants vivent dans les
chefs-lieux, 39,69% dans les agglomérations secondaires et le reste (14,85%) dans les zones
éparses. Le territoire de la commune est inégalement occupé par la population (concentration
forte dans le chef lieu de la commune).

Tableau 10 : Densité de la population


Commune Population au Superficie de la DENSITE
31/12/2013 commune (Km2) habitants /Km2

Aokas 16 595 27,87 595

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

La population totale est estimée à 16 595 habitants d’où la densité de 595 habitants/Km2.

Tableau 11: Répartition des logements au 31/12/2013


Commune Nbre total Nbre de Population TOL* Réalisations 2013
de Logements Dont en auto Total
Logements habités construction
Aokas 5 049 3 610 16 595 4,6 304 538

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

TOL*= Taux Occupation Logement

82
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Le parc logement de la commune est estimée à la fin 2013, à 5 049 unités, soit une part
égale à 23 % du totale de la côte Est de la wilaya de Bejaia. Pour le taux d’occupation par
logement (TOL) est de 4,6 personne/logement. C’est une situation assez confortable si on la
compare au TOL de tous la côte Est de la wilaya qui est de 5,08 et celui de total de la wilaya
et de 5,5. En effet, il existe même des habitations inoccupées qui sont destinées à être louées
surtout en saison estivale. On enregistre également la réalisation en cours de 304 unités parmi
les 538 unités à Aokas 1.
 La formation professionnelle et l’éducation
On présentera dans ce point, la situation de la formation professionnelle et de l’éducation
dans la commune d’Aokas.
 La formation professionnelle
Le secteur de la formation dispose d’une carte de formation professionnelle à même de
répondre favorablement à la demande exprimée. Ainsi les établissements publics, avec une
capacité totale de 200 places dont :
 Stagiaire en formation résidentielle : 170 dont 88 filles ;
 Stagiaire en formation d’apprentissage : 243 dont 80 filles.
Ces stagiaires sont encadrés par 20 enseignants soit une moyenne d’un enseignant pour
20,65 stagiaires.
Tableau 12 : Etablissements relevant du secteur de la formation professionnelle
Commune Capacité Nombre Formation Formation
d’enseignant Résidentielle Apprentissage
Effectif Diplôme Effectif Diplôme
Total F. Total F.
Aokas 200 20 170 88 44 243 80 131
Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

A ce la s’ajoute un établissement hors secteur qui se représente par l’école de formation


paramédicale d’Aokas totalisant une capacité de 670 postes et assurant la formation de 225
jeunes dont 155 filles. Ces jeunes sont encadrés par 28 enseignants, soit une moyenne d’un
enseignant pour 8,03 stagiaires.

Cet établissement est l’un des quatre établissements hors secteur de la formation
professionnelle et la seule école paramédicale qui détient la wilaya de Bejaia. On peut dire
que notre zone d’étude est bien équipée en matière des établissements relevant ou bien hors
secteur de la formation professionnelle.

 L’éducation

Tableau 13 : Taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans, 6-15 ans et 16-19 ans, pour
l’année scolaire 2013/2014
Commune Taux de scolarisation Taux de scolarisation Taux de scolarisation
des 6 ans des 6-15 ans des 16-19 ans
Aokas 97,13 96,0 96,1

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

1
DPSB (résultat 2013, édition 2014).
83
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Ce tableau résume la situation de la scolarisation pour l’année scolaire 2013/2014 dans la


zone d’étude. Dans la commune d’Aokas, l’enseignement se déroule dans des conditions
acceptables et il n’existe pas un grand déséquilibre entre les zones rurales et urbaines.

Le taux de scolarisation des enfants âgés 6 ans est de 97,13% et celui des 6-15 ans et de
l’ordre de 96%. Pour les adolescents, le taux de scolarisations et baisser par rapport a celui
des 6 et 6-15 dont on enregistre un taux de l’ordre de 96,1%.

 La santé

L’établissement hospitalier spécialisé (EHS) et les établissements publics hospitaliers


(EPH) sont constitués de structure de diagnostic, de soins d’hospitalisation et de réadaptation
médicale couvrant la population d’une ou d’un ensemble de communes.

Les établissements publics de santé de proximité (EPSP) sont constitués d’un ensemble de
polycliniques et salle de soins couvrant un bassin de population.

Tableau 14 : Les infrastructures sanitaires au 31/12/2013


Commune EPH EHS E P S P Pharmacie
polyclinique Salle Officine Officine
de PCA Privé
Nbr Nbr Nbr Nbr Nbr Avec Nbr
soins
d’hop de d’hop de mater- de
lits lits lits
Aokas 01 88 - - 01 - - 05 01 05

T de la côte 01 88 00 00 04 01 10 23 02 16
Est
Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

Concernant le secteur sanitaire, la commune d’Aokas compte 01 (EPH) pour 16 595


habitants, 01 polyclinique dans le totale et de 04 polycliniques que dispose la côte Est, soit
une polyclinique pour 16 595 habitants. En termes des salles de soins, la zone dispose de 05
salles, soit 01 salle pour 3 319 habitants. Le nombre de pharmacies est de 06 dont 05 privées,
soit 01 pour 3 319 habitants.

On remarque alors, l’absence des EHS dans la commune et dans tous la côte Est (que 02
établissements au niveau de la wilaya).

Tableau 15 : Cabinets médicaux, dentaires et paramédicaux du secteur privé


Commune Médecins Médecins Chirurgiens Agents P.
spécialistes Généraliste Dentistes médical

Aokas 02 06 04 04

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

84
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

La zone d’étude à une moyenne de 01 médecin généraliste pour 2765 habitants. Le nombre
de chirurgiens dentistes s’élève à 04, soit 01 pour 4148 habitants. On remarque cependant la
faiblesse du nombre de médecins spécialistes, dont le nombre est de 02, soit 01 médecin
spécialiste pour 11063 habitants, ainsi que le manque remarquable en termes d’agents
paramédicaux dont il existe que 04, soit 01 pour 4148 habitants.

 La protection sociale

Concernant la protection sociale, la commune compte un établissement spécialisé géré par


les associations à caractère social (Association DEFI pour Inadaptés Mentaux d’Aokas) avec
une capacité d’accueil de 60 places.

1.4. Le cadre culturelle, jeune et sport

Ce secteur a connu une évolution importante, le tableau 16 montre les principales


infrastructures :

Tableau 16 : La répartition des centres culturels au 31/12/2013


Commune Dénomination Capacité d’accueil Organisme de tutelle
Exacte (place)
Aokas Centre culturelle 150 Direction de la
d’Aokas (C.C. Aokas) Culture

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

Dans la commune d’Aokas, un centre culturel disponible avec une capacité totale de 150
places, soit une part égale à 0,25% du totale de la côte Est (600 places avec 150 a Tichy, 300
au niveau de Souk El Tenine). Donc la commune d’Aokas souffre de manque en matière de
centres culturels, pour une population de 16 595 habitants.

 Les salles de cinéma

La zone dispose d’une salle de cinéma, crée depuis 19812avec une capacité d’accueil de
330 places, mais selon de DPSB la capacité de la salle est de 400 place. On peut dire que cette
commune à la moyenne en matière de salle de cinéma, pour une population de 16 595
habitants, mais depuis 2009 la salle est fermé.

Tableau 17 : La répartition des infrastructures sportives au 31/12/2013


Commune Stade Voute Aires de C.S.P Maisons Auberges Camp
communaux jeux de jeunes de jeunes de
jeunes

Aokas 01 01 02 01 01 _ _

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

2
APC d’Aokas ;service technique ; 2014.
85
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Seulement un (01) stade communale et un (01) voute que possède la commune. Concernant
les aires de jeux on trouve que 02 (02 aires de jeux qui ont été fermés), 01 C.S.P et 01 maison
de jeune. D’une manière générale, on peut noter que notre zone d’étude est bien dotée en
termes d’infrastructure sportives et de jeunes, même si l’équité spatiale entre les communes
de la côte Est n’est pas respectée (Par exemple : la commune de Boukhlifa ne dispose que
d’une voute).

1.5. Les données économiques

On présentera dans ce point la situation de l’emploi, de l’agriculture, de l’industrie, de la


pêche et des travaux publics dans la commune d’Aokas.

1.5.1. L’emploi

A la fin de l’année 2013, la population totale de la commune d’Aokas est estimée à 16 595.
Concernant le taux d’occupation, population actives et le taux du chômage, le manque de
données sur chaque commune et l’existence des données sur toute la wilaya d’une façon
globale, nous a empêchés d’avoir les donnés relative à ces taux dans notre zone d’étude.
Même si ces donnés existent, elles ne seront pas vraiment crédible des pourcentages proposé ;
popu active : 85% ; mais dans la saison estivale les 100% de la population sont actives)3 car il
existe toujours le secteur informel qui rend difficile toute initiative à mesurer le taux de
chômage surtout dans un espace géographique.

1.5.2. L’agriculture

Le tableau 18 indique la répartition des terres au niveau le la commune

Tableau 18 : La répartition des terres (Unité/Ha)


Commune SAU Pacages Terres Superficies Terres Total
et improductives forestières improductives superficie
parcours des non affectées à de la
exploitations l’agriculture commune
Aokas 1183 35 10 1509 50 2787

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

La superficie total de la commune d’Aokas est de 2787 ha dont 1183 sont des superficies
agricoles utiles (SAU) (soit 42,44%), 1,26% sont des pacages et des parcours, 0,36% sont des
Terres improductives des exploitations et 54,14% Superficies forestières. Plus 1,79% de la
superficie totale est occupé par des terres improductives, non affectées à l’agriculture.

3
Ibid.
86
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Tableau 19 : Les principales productions de la commune en 2012/2013


Production en (OX)
Céréales Légumes Fourrages Agrumes Cultures Vigne Oliviers Figuiers Culture
secs Maraichères de table Industrielle
T. de la 0 0 4 850 8 800 42 589 2 800 7 260 6 000 0
Z.E
T.de la 1263 550 67395 27060 204331 42202 20085 12615 0
côte Est
La part 0 0 7,19 32,52 20,84 6,63 36,14 47,56 0
de la
Z.E.
(en%)
Source : Elaboré par moi-même à partir des données publiées dans l’Annuaire Statistique de la wilaya de Bejaia ;
DPSB (résultat 2013, édition 2014).

D’après ce tableau qui expose les principaux produits dont dispose la commune d’étude.
On remarque alors que l’agriculture dans cette commune est une agriculture vivrière et son
taux de rendement reste faible, aussi on constate la prédominance des cultures maraichères
avec 42 589 Qx, ce qui fait une portion égale à 20,84% de total de la côte Est de la wilaya de
Bejaïa, suivi par les agrumes avec 8 800 Qx (32,52% de total de la côte Est) et les oliviers
7 260 Qx (36,14% de total de la côte Est), le rendement des autres produits reste très faible
alors que la région possède touts les conditions nécessaires en termes des surfaces agricoles
utiles ou bien en termes des ressources hydriques et climatiques pour l’augmentation de
rendement de ces produits agricoles.

Tableau 20 : L’occupation des sols selon les produits agricole dans la commune d’Aokas
en 2012/2013
Occupation des sols HA
Céréales Légume Fourrage Agrume Cultures Vigne Oliviers Figuiers Culture
sec Maraichères de Industrielle
table
T. de la 0 0 50 76 173 12 366 200 0
Z.E

T.de la 102 30 282 241 609,53 24,75 1357 401 0


côte Est

La part de 0 0 17,73 31,53 28,38 48,48 26,97 49,87 0


la
Z.E.(en%)

Source : Elaboré par moi-même à partir des données publiées dans l’Annuaire Statistique de la wilaya de Bejaia ;
DPSB (résultat 2013, édition 2014).

Ce tableau montre l’occupation des sols selon les produits agricoles dans la commune
d’Aokas. On remarque que 74,13 % de SAU dans la commune est non cultivée, sachant que la
SAU dans cette zone est estimée à 1183 has.

87
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Les oliviers occupent la grande part des sols avec 366 has, soit une portion égale a 26,97
% de total de la côte Est, alors que les oliviers ne donne que 7 260 Qx. Par contre les cultures
maraichères qui donnent 42 589 Qx n’occupent que 173 has mais avec une portion égale a
28,38 % de total de la côte Est.

La culture industrielle, légumes secs et les céréales qui n’occupent aucune superficie des
sols à cause de son faible rendement qui est justifié par la non-maitrise des techniques de
production. Pour toutes ces raisons, le peu de l’agriculture qui se sont aventurés dans cette
branche ont fini par l’abandonner pour s’orienter vers d’autres cultures offrant des rendements
plus attrayants et ne nécessitant pas des techniques de productions complexes 4.

1.5.3. L’industrie

Le secteur industriel dans la commune d’Aokas et caractériser par la faiblesse et le manque


des unités industrielles, notamment publiques, ces unités sont de type industries légères.

Tableau 21 : Les zones d’activité du secteur privé dans la commune d’Aokas


Désignation Nombre Superficie Superficie
aménagée ha Occupée (Ha)
Zone 1 1,39 1,39
d’activité
Aokas
Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

La zone d’activité d’Aokas spécialisée généralement dans la production des matériaux de


construction bâtiments, les activités commerciales et de services (mécanique, soudeurs,...).

La zone d’étude possède uniquement d’une seule unité industrielle du secteur public qui se
représente par l’EPE Liège Aggloméré Spa Aokas qui se spécialise dans la transformation de
liège. Cette unité engendre 109 postes d’emploi.

Pour le secteur privé, qui à connu une évolution importante dans la région et qui est due à
une privatisation des entreprises publiques, la commune d’Aokas dispose d’une unité
industrielle privé qui est : SARL Littoral Agrégats Aokas réservée pour la production des
matériaux de construction (calcaires pour agrégats).

 PME et unités artisanales

Une évolution remarquable et importante en termes des PME et les unités artisanales crées,
dont on enregistre 47 PME et 229 unités artisanales cette année (2014), dans 40 unités
spécialisent dans le domaine artisanal dar et traditionnelle, 36 unités active dans les différents
produits (poterie…), et les 143 représentent les plombiers, les mécaniciens…etc. Le centre
artisanal d’Aokas comporte 12 ateliers ont été distribué dont i :

 Tricotage manuel (01) ;

4
MIRADI Ouari : « Essai d’analyses de la dynamique de l’aménagement du territoire en espace littoral : Cas
de la wilaya de Bejaïa-Défis et perspectives », Mémoire de magister, Université de Bejaïa, Avril 2008, P. 154.
88
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Bijouterie (01) ;
 Fabrication de fleurs, fruits et animaux artificiels (03)
 Céramique d’Art (02 ;
 Poterie (02 ;
 Gâteaux traditionnel (01) ;
 Habit traditionnel (02).

Cette évolution s’explique par la volonté de l’Etat pour l’encouragement de l’industrie par
ces deux moyens à travers la création des différents dispositifs au profit des jeunes comme
l’ANSEJ qui reste le plus important a l’échelle nationale. L’activité artisanale de cette
commune et caractérisée par une production diversifiée et de haute qualité, 229 unités
artisanales enregistrées jusqu’au 2014. Les principales activités artisanales de la région est :
La poterie, tissage et sculpture sur bois, vannerie, tapisserie, elles rendent ses racines dans la
culture locale très riche en activités artistiques, activités traditionnelles de production et de
service. Ces activité est considérée comme des activités décorative ; source de création de
richesse et d’emplois, comme elles participent à renforcer l’attra ctivité de la région.

1.5.4. La pêche

Le secteur de la pêche offre de nouvelles sources de financement et génére de nouveaux


postes d’emploi.

Tableau 22 : L’organisation de la profession de la pêche


Nom de Nom de N° et date Siège Nombre des Nombre
l’association président d’agrément membres d’adhérents
fondateurs
Association Association 030/2004/du Centre 29 61
professionnelle professionnelle 03/03/2004 culturel de la
de la de la commune commune
commune d’Aokas d’Aokas
d’Aokas
Source : Annuaire Statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

La commune d’Aokas dispose d’une seule organisation de la profession de la pêche, ce


nombre d’association est insuffisant dans une zone côtière de plus de 04 Km du littoral, zone
touristique (augmentation de la production halieutique par espèce), alors que ce secteur devra
contribuer efficacement au développement socio-économique dans la région.
1.5.5. Les travaux publics
On va indiquer dans ce point les différentes infrastructures de base dont dispose la commune
telles que les infrastructures hydrauliques, du transport et de poste et technologies de
l’information et de la communication.

89
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Les infrastructures hydrauliques

Tableau 23 : Les infrastructures hydrauliques au 31/12/2013


Forages existants Forages exploités Puits Source Réservoirs
M3/J M3/J

Nombre Débit Nombre Vol. Nombre Capacité


L/S Exploités M3
M3/J

06 88 02 1674 60 300 13 3870

Source : Elaboré par moi-même à partir des données publiées dans l’Annuaire Statistique de la wilaya de Bejaia ;
DPSB (résultat 2013, édition 2014).

Le nombre des forages existants est de 06 avec un débit de L/S dont 02 sont exploités
avec un volume d’exploitation de 1674 M3. La commune totalise 13 réservoirs avec une
capacité de 3870 M3. Ces ressources hydriques mobilisées par le bais des forages, des puis et
des sources sont affectés surtout pout l’alimentation en eaux potable des populations, pour
l’irrigation et pour les besoins du secteur industriel.
 Le transport et le réseau routier

La commune d’Aokas dispose d’un réseau routier constitué de 73Km dont 9,58% de routes
nationales, 5,47% de chemins de wilaya et 84,93% de chemins communaux.

 L’état du réseau routier de la commune d’Aokas

Tableau 24 : Routes nationales


Commune Routes nationales en Km
Etat du réseau Linéaire revêtu/non revêtu

B. état M. état Mv. état Total Revêtu N.revêtu Total

Aokas 4,00 0,00 3,00 7,00 7,00 0,00 7,00

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

Tableau 25 : Chemins de wilaya


Commune Chemins de wilaya en Km
Etat du réseau Linéaire revêtu/non revêtu
B. état M. état Mv. état Total Revêtu N.revêtu Total
Aokas 03 00 01 04 04 00 04

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

90
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Tableau 26 : Chemins Communaux


Commune Chemins de communaux en Km

Etat du réseau Linéaire revêtu/non revêtu


B. état M. état Mv. état Total Revêtu N.revêtu Total

Aokas 40,00 0,00 22,00 62,00 45,00 17,00 62,00

Source : Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

C’est routes communaux qui sont entretenues avec 40 Km en bon état et 22 Km dans un
mauvais état. Les 100% des chemins de wilaya sont en mauvaise état, pour ces deux routes
nationales sont en bon état a 100%. Dans la saison estivale, la commune connait des flux
touristique importantes se qui engendre des dégâts pour la population locale comme :
L’embouteillage, accidents, pollution atmosphérique et sonore, etc.

Tableau 27 : Parc transport communal dans la zone d’étude au 31/12/2013


Taxi Bus TPV

Nombre Stations Lignes Nombre

14 02 62 10

Source : Annuaire Statistique de la wilaya de Bejaia ; DPSB (résultat 2013, édition 2014).

Le parc de transport communal dans la zone d’étude est enregistrer la présence de 14 taxi
qui sont réparties sur 02 stations, et qui donnent une moyenne d’un taxi pour chaque 1185,53
habitant. Pour les bus TPV, on enregistre la présence de 62 Bus qui sont réparties sur 10
lignes et qui donnent une moyenne d’un Bus pour chaque 1659,5 habitant. Un parc de
transport assez important qui offre une situation suffisamment confortable pour la population
locale, mais le problème c’est que, dans la saison estivale un sur peuplement que connait la
région a cause des touristes qui viennent visitent la région, ce qui engendre un manque et des
problèmes de transport.

 Postes et technologies de l’information et de communication

La commune d’Aokas dans le secteur des postes et télécommunication dispose de 02


bureaux en plein exercice, soit 01 établissement pour 8297,5 habitants. C’est une moyenne
assez acceptable pour la population locale, mais sont restent toujours insuffisantes dans la
saison estivale où des vagues de touristes qui fréquentent la région ce qui engendre un
manque de service et même dès fois un manque d’argent au niveau des établissements
postaux, donc d’autres établissements postaux qu’elles besoins la région à rajoutées pour un
meilleur service.

91
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Carte 01 : Equipement et infrastructure de base de la commune d’Aokas

Source : APC d’Aokas.

 Les programmes de développement

En plus des infrastructures de base dont dispose la commune, elle a bénéficié de certains
projets et programme pour relancer et renforcer son développement local.

On trouve :

 Un projet de 9 milliards et 600 millions de dinars pour l’Aménagement et préservation


de site historique d’Imma Thadrarth, ainsi que l’ouverture des pistes conduisent à ce site pour
facilité l’accès au site par les touristes, aménagement de centre de torture, Sidi Rihane;
 Gestion, protection et développement des espaces verts : l’aménagement de carre entre
les deux tunnels (sortie ouest de la ville d’Aokas), se lancera le dimanche 07/09/2014 par un
entrepreneur de Tizi Ouzou (voire l’annexe 03), aménagement d’un espace vert a la c ité 40 et
20 logement et au lotissement communal, ainsi que le siège de l’APC ;

92
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Un programme de réalisation d’une pente, afin de réduire la circulation routière à la


sortie de la ville d’Aokas et qui présent un entrave pour les touristes et même la population
locale ;
 Travaux d’ouverture, revêtement et d’aménagement de diverses routes (lieu Dit
Taachacht village Tabelout ; Alliouene ; ouverture de route au village Ait Aissa, revêtement
en biton bitumineux voie primaire cité des palmiers vers RN 09 et la route au lieu dit Reha-
Oumrabet, Aménagement et revête-Piste reliant chemin communal Tabellout Ait Thabet et la
piste Ait Zizi village Ansa Sur ;
 Réalisation d’un réseau de distribution a partir du réservoir 50 M 3 village Ait Aissa, et
la réalisation d’un dalot sur piste Boutaala au même village;
 Un programme et proposition d’un centre d’enfouissement technique pour déplacer la
décharge publique au niveau de la plage ver le village Aguemoune ;
 L’installation d’un centre de lecture et d’équipements bibliothèques ;
 Etude gaz de ville au niveau de dix villages (Azemour, Aguemoune, Tala Khaled.. etc.

Dans le cadre de l’actualisation de l’état concernant les sites naturels, des fiches
d’informations relatives aux zones humides au niveau de la wilaya ont été élaborées et
transmises aux services Ministère de l’Environnement.

 Instrument d’Urbanisation (PDAU/POS)

Dans le cadre de l’élaboration et de suivi des instruments d’urbanisme (PDAU/POS) pour


leur conformité avec la règlementation environnementale, deux dossiers ont été traités :

• PDAU intercommunal (phase I – Etat des lieux) des communes de Souk El Tenine,
Aokas, Melbou et Tizi N’berber ;

• POS n° 02 de la commune d’Aokas.

2. Les potentialités touristiques de la commune d’Aokas


Une telle dotation laisse présager une vocation touristique à cette région. Dans ce présent
point, nous essayerons de mettre en exergue les potentialités touristiques de la commune afin
de vérifier cette vocation, puis nous essaierons d’évaluer l’état de l’activité touristique dans la
zone d’étude.

2.1. Les ressources touristiques

L’un des atouts majeurs qui donne à la commune d’Aokas sa vocation touristique est
l’hétérogénéité de son relief (mer, montagne, forêts) , la région se développe des forêts et
végétation très denses favorisées par les quantités importantes de pluie que reçoit la région,
ajouter à cela une zone côtière (04 Km) avec de véritables curiosités, constituent des
potentialités touristiques certaines. un arrière pays bondé de sites naturels d’un attrait
touristique, un patrimoine artisanal ancestral et une population avec des coutumes et traditions
millénaires. Mais pour l’offre hôtelière de la commune reste insuffisante au regarde de la
demande exprimée en saison estivale. Les potentialités naturelles.

93
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Son hydrologie
La commune d’Aokas se caractérise par une richesse hydraulique importante ; ses belles
plages et ses oueds.
 Les plages
Tableau 28 : Les plages de zone d’étude
Commune Désignations des plages Longueur (m) Superficie en (m 2)

Oued-Zitouna 600 42 000


Aokas-Centre 700 42 000

Aokas Oued Tablout 900 63 000


Sidi-Rihane 800 5 6000

Oued-Djemaa 800 8 0000


Total / 3800 283 000
Source : Direction du tourisme et de l’artisanat de wilaya de Bejaïa.

Une façade maritime/ littorale qui s’étend sur une distance d’environ 04 Km presque d’un
seul tenant entre cap d’Aokas et les falaises articulées naturellement en criques et ancres qui
abritent de magnifiques plages de sable fin ou de galets polis. La plage est équipée pour la
balnéation, avec des petites aires de parkings surveillées par des postes de police, et qui ne
sont pas aménagées.

La superficie de la ZET résultant par décret est de 61 hectares, mais la réelle surface
cadastrale considérée est de 37 hectares environ, recensés par le bureau du service cadastral
de la Wilaya de Bejaia. Dans la commune d’Aokas, les travaux concernant l’élargissement de
l'axe principal sont finis, le versant ouest de la ville avec l'élargissement routier sur la zone
domaniale en frontière avec la plage en cours d’aménagement.

Et pour que le touriste rejoint toutes les plages de la le ZET, il est dans l’obligation soit, de
prendre des bus de passage qui desservent de leurs part la région de Souk El Tenine par
exemple via Aokas, où de faire un arrêt de bus dans l’itinéraire qui va vers le centre ville et de
rejoindre les plages à pied, avec un distance minimale de 500 m .

Les plages de la ZET d’Aokas ont des voies de raccordements par rapport à l’axe principal,
mais l’état de ses dernier est vraiment mauvaise, et pareil pour les parkings. Ses der niers n’ont
pas encor connues aucune action en termes d’aménagement, malgré que la ZET d’Aokas à
bénéficie de programme ministérielle du tourisme, qui consiste à l’aménagement et de
viabilisation de la ZET.

05 plages autorisées à la baignade : Sidi Rihane, Oued Tablout, Aokas centre, Oued
Zitouna et Oued Djemaa et 02 plages non autorisées à la baignade: Acherit (1000 m) et
Carrefour Aokas (700 m). Ces derniers sont interdites a la baignade en raison; Existance
d’une décharge publique, abcence d’accès et de poste de secours.

94
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Les Oueds

Dons les plus importants sont :

- Oued Zitouna ;
- Oued Tabellout ;
- Oued Djemaa.
 La faune et la flore

La région est d’une richesse faunistique et floristique importante dont on trouve les arbres
de l’olivier, du figuier, du caroubier, du câprier, du peuplier, des chênes, (liège, zen, afars et

Vert) et autres pins d’Alep, cèdre et sapin de Numidie. Quant à la faune, plusieurs espèces
vivent dans la région dont en trouve :

 Les mammifères : La renarde, le porc épic et la genette ;


 Les rapaces diurnes et nocturnes : Le vautour fauve, le vautour percnoptère, l’aigle
de Bonellie, le circaète jean le blanc, le hibou grand duc, la chouette hulotte, la couette
effraie.
 Les reptiles : Vipère de caméléon, Tortue, Lézard …..etc.
 Les espèces communes : La Perdrix, le Lapin, le Renard, le Sanglier,….etc.
 Les curiosités

Les sites naturels variés et diversifiés de la commune d’Aokas rends cette zone brille et
unique. La conjoncture de ces attributs naturels et les spécificités traditionnelles et culturelles
de la région confèrent à la ville plein de charme, et en font une destination hors commun.
Parmi la panoplie des sites touristique que la région offre à ses visiteurs, nous citerons : Dans
la même commune, et moins de 2 km vers l’Est de château de la comtesse, nous tombons sur
un autre site connu par son forte attractivité par rapport à d’autre sites existants dans la région.
Le site est sous le nom de :

 La grotte féerique d’Aokas

Formées au cours des siècles passés, un véritable trésor naturel et d’une splendeur dont
seul dame nature possède le secret, la grotte merveilleuse est faite de mystérieuses formes
brillantes de matière cristalline. Découverte en 1962 lors de l’ouverture du tunnel de la RN 9.

Les touristes qui viennent à la région, n’on pas vraiment le courage de résister face à la
beauté de ce musée naturel de sculpture, il suffit de visiter la caverne pour se rendre vite
compte qu’il n’est nullement démesuré tant les yeux ne cessent de s’écarquiller devant l’éclat
d’une naturelle beauté rarissime ! Ce site est considéré comme une porte pour accéder à la
petite ville d’Aokas, alors la majorité entres eux passent par là avant de quitter la région.

Le site aujourd’hui commence vraiment à ce détérioré de plus en plus, a cause de la forte


pression des touristes et aussi la pollution dégagée par les véhicules et qui pénètre facilement
dans le site a travers l’entrée de la grotte qui se trouve dans un tunnel.

95
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Le cap d’Aokas

La place panoramique du cap d’Aokas située sur la colline qui domine la petite ville, on
aperçoit la grande étendue de sable du littoral de la ZET en question. On distingue que la
plage est en partie structurée de constructions destinées surtout au tourisme; celles-ci sont
dans un vaste maquis de végétation qui représente la seule zone verte du littoral.

 La proximité de la montagne et de la forêt : est l’occasion de combinaisons


panoramiques d’une grande beauté, une énorme formation rocheuse qui constitue le cap
d’AOKAS qui se termine par une autre importante formation rocheuse : les falaises qui
marquent l’entrée de la wilaya de Jijel5. Le tableau suivant indique la répartition des forêts
ainsi que leurs superficies :

Tableau 29: Les principales forêts de la commune d’Aokas


Commune Nomination de la forêt Superficie (En ha)
Aokas Béni Melbou 284
Aokas 159
Band côtière forestière 62
Total 03 505
Source : Elaboré par moi-même à partir des données de la direction de la conservation des forêts de la wilaya de
Bejaïa.

2.2. Les potentialités patrimoniales matérielles et socioculturelles

Les curiosités historiques sont reconnues comme une des raisons qui renforce l’attractivité
touristique ver un pays, et font l’existence et le développement de nouvelles thématique
autours. L’implantation de l’homme à la commune d’Aokas est plus marquante (les Milliers
d’années) avant notre ère. Des ruines romaines vestige des remparts, grandes cisternes,
sépultures et tombes (l’kser Ouarab, Aa Mesbah Et Kefrida). Le port romain de Sidi Rihane,
Cimetière chrétien d’Azemmour, ya aussi le centre de torture ex Domaine MERDJANE, en
rajoute aussi, Mausolées de Sidi Rihane de Sidi Abderrahmane, de Sidi Mohand Aghrib, de
Sidi Mohand Akhliaou et finalement celui de Sidi L’hadj. Dans la même rubrique on trouve
aussi, les huileries traditionnels au plateau de au tabelout.

 Les villages d’Ighil Wireme : qui est resté toujours intact pour dire haut et fort, Agni
Irouel et Ighil Ouis sont de véritables patrimoines architecturaux à préserver.
 Le village traditionnel d’Aokas : c’est un ensemble de maisons construites avec des
pierres et de la boue, avec ces matériaux qui ont l’air dérisoires et primitifs et
qui témoignent de l’architecture kabyle.

5
SDAT de la wilaya de Bejaïa, Mission 02, « Les potentialité touristique par commune », URBACO, 2013.
96
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

• Le Château de la Comtesse

Situé à l’entrée ouest de la ville d’Aokas et à proximité de RN 9, un bâtiment


monumental datant de l’époque coloniale (construit par un générale français à l’époque
coloniale ver 1870), est l’un des constructions les plus imposants au niveau de la région Est de
la wilaya de Bejaia et qui attire chaque année un nombre important des touristes qui viennent
pour profiter de l’originalité de site et qui reflète l’importance et le poids des gens qui ont
habités le château. Aujourd’hui le château appartenant à la Direction de la Jeunesse et des
Sports de la wilaya de Bejaïa (DJS) pour être transformer en un hôtel pour les sportifs. Dans
la même commune.

2.2.1. Potentialités immatérielles

 L’artisanat traditionnel : qui est connu par sa richesse du travail de la poterie ;


 Les zerdas ;
 Les personnalités connues ; Rahmani Slimane, Mohand Oulkendi, Hadjadj
Mohamed (L Wekaci) Et Sahli Saïd.

2.3. Les Zones D’expansion Touristique

La commune d’Aokas dispose d’un seul ZET qui est la ZET d’Aokas plage avec une
superficie de 61 Ha, et dans le domaine de l’Etat est de 35,3245 ha.

2.3.1. Les ZET étudiées

Dans le cadre du plan d’action du ministère du tourisme, un programme d’étude


d’aménagement et de viabilisation de ZET a été lancé, deux ZET de la wilaya de Bejaïa ont
bénéficiés de ce programme et sont actuellement prises en charge, qui sont ; la ZET
d’Agriones dans la commune de Souk El Tenine et la ZET d’Aokas. L’aménagement de ces
deux ZET va permettre d’augmenter la capacité d’accueil à 2456 lits, et d’atteindre une
capacité d’emploi de 1678.

Les études de la ZET d’Aokas ont été confiées au bureau d’étude espagnole ARO-MAO
dont les résultats comme suit : Seul 21,31 ha de la superficie aménagée avec une capacité de
1316 lits qui va engendrer 993 emplois.

 La procédure administrative de désaffectation des terrains a eu lieu ;


 Les indemnisations et de reprise des terraines sont en cours.

2.3.2. Les nouvelles ZET

L’un des projets ambitieux est la réalisation d’une nouvelle zone d’expansion touristique
d’Oued Zitouna à Aokas avec une superficie totale égale à 90,50 6 ha. Cette ZET se localisera
comme suit :

 Au Nord : limité par la mer méditerranée ;

6
SDAT de la wilaya de Bejaïa, Mission 02, « Les potentialité touristique par commune », URBACO 2013.
97
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Au Sud : par la RN 09 ;
 A l’Est : Le Méridien Lambert ;
 A l’Ouest : Oued Djemaa.
2.4. L’offre touristique dans la commune d’Aokas

L’offre touristique dans cette région recouvre deux acception différents, à savoir les
potentialités touristiques et les différents infrastructures mise par l’homme afin d’explorer ces
ressources.

2.4.1. L’offre hôtelière

Les quatre hôtels de la zone d’étude offrent une capacité de 249 lits, une capacité très
insuffisante par rapport au nombre de touriste fréquentant la région (plus de 100.000
touristes). Un nouveau hôtel a été offert ces service dernièrement (ouvrait ces portes le 03
Décembre 2013) sous le prénom « La Roseraie », avec une capacité de 96 lits (48 chambre).
Le tableau suivant résume l’offre d’ébergement dans la commune d’Aokas.

Tableau 30 : Les hôtels dans la zone d’étude


Nom des hôtels Privé Classement*
Nombre Nombre de
chambre lits
Le Cap 13 19 Classé (sans étoiles)

Sahel 54 100 En cours

Sable d’Or 17 34 Non classé


La Roseraie 48 96 03*
Total 132 249 -

Source : Etablie par l’autour à partir des données de la DTA de la wilaya de Bejaïa.

2.4.2. L’offre dans les camps de toile dans la zone d’étude

Les camps de toiles qui sont installés dans la commune sont de nombre de 11 camps
capacité de 12057 lits, une capacité très importante, mais ils s’ouvrent leurs portes qu’à la
saison estivale car les camps de toiles sont constituent de tentes qui sont fragiles au vent et à
la pluie et il ya juste les bungalows qui peuvent résister à ces contraintes mais ils n’existe pas
dans cette commune, il faut encourager alors la création de ce type de village de vacances
pour assurer une ouverture permanente et qui va être pro fitable pour toute la commune.

98
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Tableau 31 : Etat des camps de toile exploités dans la commune d’Aokas pour l’année
2013
N° Camps Commune N.J.T Exploitant Capacité Superficie
en lits M2
01 Aokas plage 01 Aokas Communal O.S 540 12362
SONATRACH
02 Aokas plage 02 Aokas Communal Mr djahnine 180 3685
Le Beau soleil Hakim (Ex
Assirem
Tours)
03 Aokas plage 03 Aokas Communal Mr 400 4643,70
Camping Touth HAMMADI
Amin
04 Beau Séjour Aokas Communal FOSC 186 13292
n°04 Sonelgaz Sétif
05 Bande Boisée Aokas D.P.E/Z.E.T O.S Sonatrach 1840 41541
02 Camp n°02 camp n°02
06 Bande Boisée Aokas D.P.E/Z.E.T O.S Sonatrach
02 camp 03 camp n°03
07 Bande Boisée Aokas D.P.E/Z.E.T O.S Sonatrach
02 camp 04 camp n°04
08 Le Cyprès Aokas D.P.E/Z.E.T O.S Forêts 288 15000
09 Le Dauphin Aokas Privé KERKAR 120 1,896
A/Hamid
10 SABRINAL Aokas Communal SMAIL Hamid 240 2251
Tour (Bouhala
Salah)
11 Oued Zitouna Aokas Communal O.S Sonatrach 225 5356
03 camp n°03

4019 98132,596
Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Bejaïa, 2013.

*La capacité totale = la capacité en lits x 03 (= 12057) 7

Tableau 32 : Etat des camps de toile non exploités dans la commune d’Aokas pour
l’année 2013
N° Camps Commune N.J.T Exploitant Capacité Superficie
en lits M2

01 Bande Boisée 01 Aokas D.P.E/Z.E.T O.S P TT 470 11406


02 Bande Boisée 03 Aokas D.P.E/Z.E.T ONPRE 733 15721,60
Hydra
Alger
03 Le refuge Aokas Privé Héritiers 205 3417,23
Hamadi
Amar

7
Direction de Tourisme et de l’Artisanat de la wilaya de Bejaïa.
99
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

04 Bande Boisée 04 Aokas DPE/ZET O.S BADR / 18444


Alger
05 Oued Zitouna 02 Aokas Communal O.S CHU 340 6874
Constantine
06 Oued Zitouna 04 Aokas Communal APC 365 7653
Constantine
6339 63515,83
Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Bejaïa, 2013.

D’après ce tableau, en remarque que la moitié des camps (06) de la commune sont non
exploités, les deux campings (Bande Boisée 01 et 03) ont arrêtées juste cette année (2013) par
contre les autres camps sont non exploités de puis longtemps, et sa pour des raisons
administratives, la capacité totale de ses camps et de 6339 lits, ce qui fait qu’une perte
importante pour la commune en termes de création d’emploi (saisonniers) et d’accueil des
touristes. Il faut réglés touts ses problèmes pour qu’un intérêt po ur les exploitants ainsi pour la
commune et les touristes.

2.4.3. L’offre dans les résidences secondaires

Ce type d’hébergement regroupe les maisons, les appartements en immeubles collectifs et


des villas qui appartiennent soit à des individus locaux ou justes des propriétaires de ces
derniers, et dans le cadre de la promotion immobilier touristique. Il est difficile alors de
connaitre leurs nombre en tant que cette activité reste reconnu dans l’informel.

2.4.4. L’offre dans les équipements de distraction et de loisir

Ces équipements constitués par les équipements culturels et les infrastructures sportives
qu’on a vus déjà (voir les tableaux 17, 18, 19), ainsi que les équipements divertissement, qui
regroupent les salles de jeux, les casinos, les discothèques, les bars,…etc.

2.5. La demande touristique

La demande touristique désignera seulement la demande potentielle qui va être évaluée par
le nombre d’arrivées aux frontières et au niveau des structures d’hébergements.

2.5.1. La fréquentation des hôtels

Les quatre hôtels de la commune d’Aokas ont une capacité d’accueil estimé à 249 lits (à
l’exception de l’hôtel de sable d’Or qui été fermé pour des raisons également administratives
depuis 2012 (capacité d’accueil de 34 lits). Concernant arrivées et nuitées il n’existe pas des
statistiques pour cette région, mais les touristes qui fréquentent les hôtels et même touts la
région entre résidents et étrangers indique la dominance du tourisme interne.

100
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Les étrangers représentent qu’un petit nombre et pourcentage de leurs arrivées et nuitées,
parmi les étrangers on trouve la France est le pays le plus émetteur à destination de cette
région a cause de l’histoire commune entre les deux pays (Algérie et France), par contre les
résidents, on trouve la fréquentation des touristes des 48 wilayas (les touristes du Sud et du
Est du pays se présentent en force dans la région.

2.5.2. La fréquentation dans les campings

Durant la saison estivale de l’an 2013, le nombre des estivants dans les campings que
dispose la commune Aokas est estimé à 12057 estivants. Ces campings ont une capacité de
4019 lits. Etant donné que la durée moyenne d’un séjour est de 10 jours, le nombre total des
arrivées au niveau des campings donne 120570 estivants qui et un chiffre supérieur à celui
enregistré dans les hôtels. Les prix modérés et l’importance de la capacité d’accueil
encouragent les touristes notamment ceux de moyen revenu, de passer leurs vacances dans ces
camps.

2.5.3. La fréquentation dans les résidences secondaires

L’activité de la location des maisons dans la région d’étude reste cantonné dans l’informel,
il reste difficile de compter le nombre des arrivés dans la région.

Carte 02 : Les potentialités touristiques de la commune d’Aokas

Source : SDAT de la wilaya de Bejaïa, Mission 02 (les potentialités touristiques par commune URBACO 2013.

101
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

2.6. L’investissement et l’aménagement touristique


Les zones et sites touristiques font désormais l’objet d’une protection et d’une préservation
au seul bénéfice de l’investissement touristique porteur d’une dynamique de développement
territorial et de progrès social pour les populations d’accueil.
Des résultats significatifs ont été réalisés pour rendre ces espaces plus accessibles à travers
la viabilisation et l’amélioration des infrastructures, la disponibilité d’espace préservés et bien
aménagés étant une condition et un facteur important d’incitation à l’investissement.
Deux ZET de Bejaïa ont bénéficié d’une étude d’aménagement et de viabilisation dans le
cadre du programme d’action du ministère du tourisme : « ZET d’Aokas » à Aokas et la ZET
« Agrions » à Souk El Tenine. Les études de ces derniers ont été confiées à un bureau d’étude
espagnol ARQ-MAQ, on s’intéressera donc à la ZET de notre zone d’étude « ZET Aokas ».
2.6.1. Aménagement de la ZET d’Aokas

On va présenter tout d’abord sa localisation, limites et superficie de la ZET

2.6.1.1. Présentation de la ZET

Située sur la côte Est de la région de Bejaia (se trouve à 2 Km de la ville d’Aokas et 25 Km
de Bejaïa), la ZET d’Aokas fait partie de la commune d’Aokas, daïra d’Aokas. Située entre la
mer et la route nationale RN 09, son emplacement lui offre un avantage majeur, la ZET est à
environ 15 à 20 de l’aéroport et d’environ 30 minutes du port et de la ville de Bejaïa. La
superficie totale de la ZET est de 61 ha dont 20,06 ha de superficie aménageable.

La ZET est délimitée juridiquement par :

 La mer méditerranée au Nord ;


 La route nationale n° 09 au Sud ;
 Par l’Oued tabelout à l’Ouest jusqu’aux frontières de la commune de Souk El
Tenine par l’Est.

2.6.1.2. La plage : Potentiel touristique de la ZET

La plage est définie comme « une étendue plate et basse d’un rivage où les vagues
déferlent et qui est constituée de dépris minéraux plus ou moins fins (sable, galet) 8». Elle
comprend :

 L’avant plage : correspondant à la portion du littoral toujours inondée, c’est-à-dire à


la limite des basses mers jusqu’à la zone de déferlement des vagues ;
 Le bas de plage ou estran : correspondant à la portion du littoral couverte ou
découverte par la mer au rythme des marées ;
 Le haut de plage : correspondant à la portion du littoral située entre la partie affectée
par les vagues de fortes tempêtes et celle des plus hautes mers.

L’une des caractéristiques de la ZET d’Aokas est bien sa plage.

8
Projet d’établissement d’un lieu d’enfouissement technique aux Iles- de-là Madeleine sur le site internet
www.bape.gouv.qc.ca
102
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

Dotée de 05 plages (voire le tableau 28) qui sont toutes de type sable fin qui facilitent la
sécurité et la surveillance des baigneurs, l’accès aux plages, la baignade ainsi que
l’aménagement touristique.

2.6.1.3. Les infrastructures et équipement existants au niveau de la ZET


Tableau 33 : Le programme d’aménagement de la ZET d’Aokas
N° du Affectation Nombre Superficie Capacité Capacité Emplois
lot d’unités (m2) (lits) (Chambres) directs
induits

01 Pole d’animation 01 15088,30 - - 105


et de loisirs
02 Hôtels 4* 01 46471,88 600 - 300
03 Centre hôtelière 01 25049,17 60 - 105
sportif
04 Complexe 01 17399,03 - - -
résidentiel
existant
05 Hôtel existant 01 6983,29 - - -
06 Centre logistique - 3560,91 - - 190
de la ZET
07 Appart-hôtel 4* 55 31567,31 500 - 250
08 Complexe 26 29249,20 156 - 26
résidentiel
touristique 03 clés
09 Club nautique - 6340,00 - - 17
Hors Espace verts - 14790,79 - - -
lots
Voirie et - 16696,14 - - -
stationnement
Total - 213196,02 1316 658 993
Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Bejaïa, 2013.

Ce tableau résume les différents équipements et les infrastructures existants au niveau de la


ZET. Les infrastructures de base sont préalable indispensable à la réussite de l’aménagement
touristique, l’électricité, l’eau, le gaz et le transport sont disponible dans presque toutes la
ZET. Concernant les infrastructures touristiques, la ZET dispose 03 camps (Aokas plage 01 et
02 (Le Beau Soleil) ainsi que Bande Boisée n° 02 camp n° 02) et le complexe touristique
Sahel qui lui attire chaque année de nombreux estivants.

Cela dit, si on se réfère au décret exécutif 07-86 du 11 Mars 2007 fixant les modalités
d’établissement du plan d’aménagement touristique des ZET, les normes de ce décret n’ont
pas été respectées à savoir :

 Aucune station d’épuration ni d’assainissement n’existe pour le gros volume de ce


complexe, ce qui dégage une dégradation du milieu (zone de rejets, etc.) ;

103
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Une décharge publique où l’APC n’a pas encor trouvé une solution pour la déplacé, et
excès de touristes, et par conséquent une mauvaise gestion et une dégradation de
l’environnement ;
 Une surexploitation des ressources ;
 Une occupation anarchique.

2.6.2. L’aménagement touristique des plages

L’aménagement des plages de la Wilaya en général et la plage Oued El Djema en


particulier lancé par la direction du tourisme traduit une volonté d’intégrer ces espaces dans
une dynamique qualitative, de rehausser l’attractivité de ces espaces pour en faire des
destination même en basse saison avec des espaces bien aménagés, bien appropriés et bien
gérés et ceci influera à coups sûr sur les comportements 9.
2.6.2.1. Présentation de la plage Oued El Djemaa « commune Aokas »

Cette plage se situe à l’extérieur de la ville d’Aokas le définissant comme une plage prisée
pour son calme. Elle est délimitée entre deux cours d’eau (coté Est & Ouest) par la mer au
Nord et par des terres agricoles au sud. Nous notons uniquement un poste de protection civile,
c’est une plage non aménagée et non viabilisée, elle est desservie par une voie divisant l’aire
d’étude en deux parties. Sa superficie total à estimée a 6,20 ha, mais la ligne côtière quant à
elle est constamment en déplacement en déplacement ce qui implique que la longueur de la
plage est variable selon l’état de la mer et selon les marées (cas des océans) et les saisons.

Carte 03 : Plage d’Oued El Djema « Commune d’AOKAS »

Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Bejaïa, 2013.

9
Direction du Tourisme et d’Artisanat, Etude d’aménagement des plages de la côte Est-Bejaïa, plage Oued El
djemaa-commune d’Aokas-Rapport. 2013.
104
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

2.6.2.2. Quelques principes de pratique

Afin d’aménager une plage, il est indispensable de connaitre certains paramètre relatifs à
l’utilisation des plages tel que la superficie, la densité, la capacité,….etc.

 La densité

La densité admise sur une plage est la base de calcul de la capacité qui servira pour la
détermination de la taille des équipements nécessaires et utiles pour les baigneurs.

Le programme type de la préparation de la saison estivale, élaboré par le ministère du


tourisme et de l’artisanat depuis 1994 a préconisé en matière de fréquentation des plages les
densités admissible d’occupation suivante :

 Pour les plages urbaines, il a été retenue une densité de saturation de 05 m 2 par
baigneur soit 2000 personnes par hectare ;

 Pour les plages éloignées, il a été retenue une densité de saturation de 07 m2 par
baigneur soit 1500 personnes par hectare ;

 Pour station balnéaires, il a été autorisé une densité allant de 10 à 30 m2 de plage par
personne.

 La capacité

La capacité d’une plage (C) est déterminée par le produit de la superficie utilisable (S), par
sa densité (D), cela nous amène à donner la formule suivante :

Le calcul de la capacité est considéré comme étant la base de la détermination du nombre


et la taille des équipements qui seront implanté sur les plages.

C=SxD
 La bande limitrophe

C’est la bande située derrière la côte, le long de la limite côtière, sa largeur est déterminé
suivant les factures tel que le relief, la nature de sol…, elle est destinée à recevoir uniquement
des équipements à usage publique, tel que : Des aires de stationnement pour les véhicules ;
des espaces verts et des aires de jeux ; des sanitaires, douche vestiaires ; des stands de location
de parasols, chaises longues et en fin, des kiosques, boutiques pour diverses activités
commerciales.

 Les activités possibles exercées sur les plages

Les plages peuvent être le théâtre d’activités de loisir diverses telles que la baignade, la
navigation, bain de soleil, jeux d’équipe…etc. Selon l’Entreprise Nationale des Etudes
Touristiques, la compatibilité de différentes activités pouvant s’exercer sur la plage ou sur la
mer est : La pêche, canotage, navigation à voile, pédalos et ski nautique, qui sont des activités
qui s’exercent sur la mer.
105
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

2.6.2.3. Le programme d’aménagement de la plage d’O ued El Djema

Le programme définie pour l’aménagement est parallèle à la mer, définissant dans le


sens longitudinal deux trames (trame baignade et trame espace aménagé) et dans le
sens transversal, ils sont travaillés avec cinq trames (espace majeur central au niveau du
moment d’assemblage de l’axe d’entrée avec la plage définissant ainsi deux ailes qui sont
support d’espaces hiérarchisés en quatre moduls).
D’un coté on a les espaces de consommation, de détente, de loisirs et de jeux ensuite un
camping, ces espaces sont entrecoupés par des espaces parking. De l’autre coté nous
avons des espaces de consommations et de loisirs puis un camping toujours entrecoupés par
des parkings. Afin de s’intégrer dans l’environnement (aménagement en cours de réalisation),
des conjonctions à été prévu pour d’une part facilitent l’accès à la plage et d’autre part,
l’articulation avec l’espace balnéaire.

Tableau 34 : Les équipements existants sur la plage de Oued El Djemaa


Programme Superficie Nombre

Nombre d’espace - 16
consommation
Esplanades et terrasses sur 9000 M2 -
mer
Nombre de blocs sanitaires - 02 blocs (24 unités)
Aire de jeux - 02
Nombre de places espaces - 1300
musique
Superficie totale - 6,20
Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Bejaïa, 2013.

2.5.2.4. Voirie et réseaux divers

L’aménagement des réseaux concerne l’ensemble du site il représente en termes de :

 Voirie : la voirie représente un linéaire de 1100 ml, elle concerne la voie de


pénétration de la RN 09 vers la plage, l’axe structurant de la plage et les voies
d’accès à la zone de baignade.

 Parking : le nombre de places de parking projeté et de 150 places dont 05 places


pour les BUS.

 Mur de protection de la plage d’un linéaire de 550 ml.

 Projection de réseau séparatif au niveau de la zone d’étude.

 Concernant le réseau d’assainissement des eaux usées (AEU) : Lancement d’un


ouvrage de prétraitement au niveau de la plage, sachant que cette question
environnementale doit être traitée à une autre échelle.

106
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

 Projection d’un réseau d’Alimentation en Eaux potable (AEP) avec amenée de


distribution, de même pour ce réseau la question d’amenée doit être prise en charge
en Amont.

 Projection d’un réseau d’éclairage public.


Carte 04 : Etat finale de la plage d’Oued El Djemaa

Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Bejaïa, 2013.

Conclusion

La commune d’Aokas à une forte localisation (densité urbaine, démographique,


commercial,…etc.), mais cette localisation et caractérisée par une anarchie urbaine, le non
respect des normes écologiques et économiquement irrationnelles. Cette commune n’est pas
une région industrielle ou agricole, mais elle à des potentialités touristique énormes.

Il parait clairement, en comparant ce qui a été prévu à ce qui a été réalisé sur le terrain en
termes d’aménagement touristique que la région d’Aokas ne va pas acquérir de sitôt la qualité
d’une ZET modèle, notamment lorsqu’elle est comparée aux standards d’autres pays
touristiques comme la Tunisie et le Maroc. La réussite d’une telle tâche nécessitera
l’implication de tous les acteurs : pouvoirs publics, associations, citoyens,…pour aider à
instaurer graduellement une vraie culture touristique dans la région.

107
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas

108
L’aménagement
touristique et
développement local
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Chapitre V

L’aménagement touristique et développement local


Le cadre naturel dont dispose Aokas lui permet de développer les différentes formes de
tourisme et de prétendre à se positionner comme une excellente destination touristique de la
wilaya de Béjaia. L’objet de ce chapitre consiste à apprécier le secteur touristique dans la
commune d’Aokas et de chercher le rôle que l’aménagement touristique peut jouer dans le
développement local. Pour cela, ce chapitre est segmenté en deux sections : la première porte
sur l’objectif et méthodologie de l’enquête de terrain, la deuxième qu’est intitulée diagnostic
et éléments de recommandations avec lesquelles le secteur touristique peut être un facteur
contribuant au développement local de la commune d’Aokas.

1. Objectif et méthodologie de l’enquête de terrain

La zone d’étude a un grand potentiel touristique qui peut constituer un avantage en faveur
d’un développement local consolidé par une relance de l’activité touristique.

Dans ce présent travail, on s’est basé sur trois axes qui apparaissent essentiels, afin
d’apprécier le tourisme dans la commune d’Aokas et s’approcher de la réalité : la population
locale, les touristes et les structures d’ébergement. A travers cette section on présentera
l’objectif de l’enquête et la méthodologie utilisée.

1.1. Objectif de l’enquête de terrain

Il consiste dans l’étude de tourisme dans la commune d’Aokas et de chercher le rôle que
l’aménagement touristique peut jouer dans le développement local. A fin de compléter les
données collecter sur le territoire étudié, il a était essentiel de réaliser les enquêtes auprès des
touristes et les autres acteurs du territoire (population, collectivités locales structures d’accueil
…etc.).

1.2. Méthodologie de l’enquête de terrain

L’objectif principal de notre étude consiste dans l’étude de la stratégie de développement


touristique dans la commune d’Aokas. Et pour parer au manque d’informations et afin
d’enrichir le travail, on a opté pour une enquête de terrain dans la commune d’Aokas dons
laquelle on a choisi un échantillon et des techniques d’étude.

1.2.1. Champ et échantillon d’étude

Cette enquête c’est déroulée dans la commune d’Aokas. La méthode utilisée est la méthode
d’échantillonnage en vue d’étudier le thème du développement local par l’aménagement
touristique dans la commune d’Aokas, nous avons choisis au hasard un nombre des touristes,
population locale et les hôtels. On a choisis au hasard certaines populations dont on a essayé
de toucher les différentes tranches (travailleurs, chômeurs et étudiants). Pour les touristes, on
avait des interviews directes avec eux, ainsi que les données recueilli à l’intermédiaire de la
population locale et les hôtèls.

108
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

1.2.2. La technique de l’enquête

Pour les besoins de notre étude, on a utilisé deux techniques :

 Enquête par questionnaire dont on a utilisé deux. Le premier est destiné à la


population locale et touristes est portée sur 80 individus et touristes, le seconde pour les
hôtels, est portée sur 04 structures dont dispose la commune dans le but de la confirmation des
hypothèses de recherche. Ces questionnaires offrent beaucoup d’avantages où nous a permis
d’avoir plus d’informations sur leur perceptions et conceptions du développement touristique,
et notamment en ce qui concerne leurs potentialités touristique qui ne sont pas connues, mais
qui peuvent attirer des touristes une fois sont exploitées.
Pour cela on a distribué 100 questionnaires pour la population et touristes, 04
questionnaires pour les hôtels (pour voir la qualité de l’offre touristique du parc hôtelier de la
commune), et on a récupéré uniquement 80 pour le premier et 03 pour le deuxième (à
l’exception de l’hôtel de Sable d’Or qui a refusé de répondre à notre questionnaire).
 Enquête par entretien menée auprès du personnel de l’APC (le secrétaire générale et
le service technique et de comptabilité) de la commune d’Aokas. Cette enquête a permis de
voire le poids et l’impact du tourisme dans la région, révéler la situation touristique de leur
commune et l’importance qu’ils donnent au développement de ce secteur. Aussi un entretien
avec les touristes dont on avait des interviews directes avec eux, ce qui permet d’approcher de
la réalité.

1.3. Déroulement de l’enquête

Dans cette enquête, on s’est basé sur trois axes qui apparaissent essentiels, afin d’apprécier
le tourisme dans la commune d’Aokas: la population locale, les touristes et les structures
d’hébergement.

Avant de mener notre enquête, nous avons réalisé un recueil de donnés sur un échantillon
dans la commune d’Aokas, l’accueil de données nos oriente dans le choix des différents
acteurs à interroger.

Après la correction et la reformulation des questionnaires, vienne l’étape de l’enquête de


terrain qui a durée 30 jours durant laquelle nous avons effectué des entretiens directs avec les
responsables de la commune et de la direction du tourisme et d’artisanat. Dans l’ensemble des
commune enquêtées nous avons distribué 100 questionnaire destinés à la population locale et
touristes et nous avons essayé de les remplir sur place, et cela pour deux raisons : expliquer
bien le questionnaire et éviter les questions sans réponse pour voir le maximum des
questionnaires exploitables (mais malgré sa, ils ne donnent pas des chiffres réel concernant
leurs arrivées et nuitées). Concernant l’enquête menée auprès des hôtels, nous avons distribué
04 questionnaires, entre les enquêtés, deux ont répondu directement, l’autre nous étions
obligés de laisser le questionnaire au niveau de l’hébergement pour le récupérer après, le
quatrième, comme nous avons indiqués déjà, ils à refusé de répondre et de remplir le
questionnaire à cause de l’abcence de propriétaire d’hôtel.

109
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

2. Présentation et analyse des résultats de l’enquête

Après avoir présenté la méthodologie de notre enquête de terrain, nous arrivons à l’analyse
des informations recueillies, cela consiste dans l’interprétation des différents axes des deux
questionnaires, ainsi nos entretiens. Cette étape va nous permettre de confirmer nous
hypothèses et de répondre à la problématique posée.

2.1. La population locale

La population locale constitue un acteur principal qui nous permet d’apprécier la variété
des potentialités touristiques dans la commune d’Aokas. Dans ce point, on présentera les
caractéristiques de l’échantillon, ainsi que les différents résultats sur la population locale à
travers l’étude par un questionnaire destiné à cette dernière. (Voir annexe 1).

 Les caractéristiques de l’échantillon

L’échantillon porte sur les caractéristiques personnelles de la personne interrogée, à savoir


le sexe, l’âge et le niveau d’instruction, zone de résidence, situation vise à vie l’emploi.

Tableau 35 : La répartition de la population locale selon le sexe


Sexe Fréquence Taux
Masculin 50 62,5 %
Féminin 30 37,5 %
Total 80 100 %
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

D’après le tableau 35, on constate que le taux de 62,5 % des interrogés est de sexe
masculin contre un taux de 50 % qui représente le sexe féminin, c’est un échantillon assez
représentatif car dans la région d’étude le sexe masculin dépasse légèrement le sexe féminin
(50,64 % de la population totale sont de sexe masculin et 49,35 % sont de sexe féminin 1).

Tableau 36: La répartition de la population locale selon l’âge


L’âge Fréquence Taux
(20-40) 56 70 %
(40-60)
24 30 %
Total 80 100 %
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

D’après ce tableau, on remarque que la majorité de l’échantillon sont des jeunes qui sont
âgés entre 20 à 40 ans avec un Taux de 70 %. La zone d’étude peut profiter de cette jeunesse
comme étant une main d’œuvre par une politique d’encouragement dans l’emploi.

1
DPSB, 2014.
110
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Tableau 37 : La répartition de la population locale selon le niveau d’instruction


Niveau scolaire Fréquence Taux
Primaire 03 3,75 %
Moyen 05 6,25 %
Secondaire 18 22,5 %
Universitaire 54 67,5 %
Total 80 100 %
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

Ce tableau, indique que 67,5 % des interrogés sont des universitaires, donc la région peut
profiter de ces diplômés pour occuper des postes d’encadrements et de contribuer au
développement de la région.

Tableau 38 : La répartition de la population locale selon la situation envers l’emploi


Situation envers l’emploi Fréquence Taux
Travailleur 22 27,5 %
Chômeur 10 12,5 %
Retraité 06 7,5 %
Etudiant 42 52,5 %
Total 80 100 %
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

Ce tableau permet de constater que la plus grande part de l’échantillon, sont des étudiants
avec 52,5 % actuellement ces étudiants sont considérés comme une population inactive, mais
la région va profiter de cette catégorie des futurs diplômés comme étant une main d’œuvre
qualifiée qui va promouvoir le développement dans la région.

Tableau 39 : La répartition de la population local selon la zone de résidence


Situation envers l’emploi Fréquence Taux
Rural 26 32,5 %
Urbain 54 67,5 %
Total 80 100 %
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

D’après ce tableau, on constate que 67,5 % des interrogés habitent dans des zones urbaine
contre un taux de 32,5 % représente la population rurale. Ce qui confirme que la population
de la zone d’étude est dans sa globalité urbaine. La ville a toujours exercée sa force
d’attraction sur la compagne en raison de ces multiples opportunités qu’il offre (travail, soins,
éducation, loisirs,...etc.).

 Que signifie le développement local ?

Avant de parler sur l’état des lieux de développement et de l’aménagement touristique ainsi
que la relation entre eux dans la commune d’Aokas, on a d’abord voulu connaitre le point de vu
de la Population locale sur cette question et on a obtenu les réponses suivantes :

111
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Tableau 40 : La répartition de la population locale selon la situation envers l’emploi


Situation envers Fréquence Taux Réponses
l’emploi
Travailleur 22 27,5% Ensemble des actions qui visent à l’amélioration du cadre de
vie des citoyens suivi par la culture, éducation et meilleur
gestion des ressources et les dépenses.
Chômeur 10 12,5% C’est la disponibilité de toutes les conditions de vie
modernes et développés.
Retraité 06 7,5 C’est la disponibilité des différents infrastructures de base
(équipements culturelles, sportifs et de loisirs, routes, hôtels
de haut de gamme…etc.).
Etudient 42 52,5 Le DL est la concrétisation d’une dynamique de croissance
économique à travers la mise en place de programmes de
développement et la prise en charge des besoins socio-
économiques de la population.
Total 80 100% /
Source : établi par nous-mêmes a partir la base des données recueillies.

 L’opinion de la population locale sur le tourisme dans la région

Tableau 41 : L’opinion de la population locale sur le tourisme dans la région


Le tourisme dans
La région Positif Négatif Total

FR Taux FR Taux FR Taux


Raisons

Economiques 38 76 % 2 2,5 % 40 100 %


Sociales et culturelles 12 24 % 6 7,5 % 18 100 %
Environnementales / / 22 27,5 % 22 100 %
Total 50 62,5 % 30 37,5 % 80 100 %
Source : établi par nous-mêmes a partir la base des données recueillies.

64,25 % des individus jugent que le tourisme dans la région est de l’impact positif, contre
un taux de 37,5 % qui jugé qu’il est négatif. Pour ceux qui jugent positif, 76 % parmi eux le
jugent pour des raisons économiques (apport de revenus, création de l’emploi,…etc.). Contre
24 % pour des raisons sociales (échanges, relations, animations,…etc.). Pour ceux qui le
jugent négatif, 27,5 % parmi eux le jugent pour des raisons environnementales (dégradation
des plages et des forêts,…etc.). Contre 7,5 % pour des raisons sociales et culturales
(augmentation des agressions, vols, comportements en dégradation avec la culture
locale,…etc.). Le taux de 2,5 % le juge pour des raisons économiques (inflation, insuffisance
des produits,…etc.).

 Le développement local est conciliable avec l’aménagement touristique

Le 100% de nos échantillons d’étude jugent que le développement local et conciliable


avec l’aménagement touristique entant qu’une zone à vocation et atouts touristiques.

112
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 Le développement dans la commune d’Aokas

Graphique 09 : L’état du développement de la région (en%)

Source : établi nous-mêmes a partir des données de l’enquête.

D’après ce graphique, 25 % de l’échantillon jugent que le développement de la commune et


dans son état mauvais et 38,75% disent qu’elle est en phase de développement. D’après eux,
Aokas souffre de désordre total et les autorités ne prennent pas an sérieux les projets qui
peuvent contribuer au développement de la région.

75 % de la population voient que le tourisme est la seule solution pour le développement


de la commune en plus à d’autres domaines (industrie, commerce,..) pour valoriser son
économie et améliorer le niveau de vie de la population locale. Pour les commerçants,
l’apport essentiel de cette activité est de l’argent. Lorsque des vagues de touristes visitent la
région, la demande des biens et services augmentent, ce qui nécessite la satisfaction de cette
dernière, cela induit a la dynamique de l’activité commerciale et d’éviter l’abondance et le
stockage des produits. On dit alors une dynamique et apport économique pour la région.

 La commune favorise les initiatives de développement local

50 % de la population enquêté disent que cette commune favorisent les initiatives de


développement local, par son apport des projets et programme de développement, par contre
l’autre partie (50%) indiquent que c’est le contraire, et que la commune ne favorise pas le
développement, et ce n’est que sur le plan théorique et rien n’ à été réalisé sur le terrain.

Pour le mode de vie, les 100 % de l’échantillon disent que le tourisme transforme le mode
et le niveau de vie de la population locale, mais à condition que les touristes qui visitent la
région sont des touristes de classe, où ils peuvent influencer d’une façon positive sur la
culture, le comportement et le développement de la population locale.

113
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Graphique 10 : Les autorités locales favorisent les initiatives de DL (en%)

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

 Le tourisme balnéaire est le seul type de tourisme dans lequel la région peut
s’investir d’avantage

L’objectif est de savoir si les enquêtés sont conscient des potentialités touristiques de leur
territoire. 93,75 % de la population enquêtés affirment que le tourisme dans cette région se
limite au seul type (balnéaire), par contre que les 6,25 % voient qu’il existe autre forme de
tourisme dans lequel peut s’investir d’avantage (tourisme de montagne comme Imma
Thadrarth et Adrar Mesbah, le cap d’Aokas et les forêts (parc d’attraction et de loisir). On
peut confirmer que, au-delà du tourisme balnéaire, la commune d’Aokas peut promouvoir sa
destination. Des différents problèmes qui entravent la visite de ces sites on distingue:

 Difficultés d’accéder à ces sites s’explique par le manque d’infrastructures de base


(transport, routes revêtus, restauration et structure d’accueil) ;

 Manque de sécurité, un facteur important et nécessaire de touts déplacement et


images des pays. Le plus important aussi c’est que le grand manque de la culture
touristique chez les habitants et de la volonté chez les autorités concernées;

 Inexistence de l’information et des promotions des sites touristiques.

D’après ces entraves, on peut illustrer le rôle primordial des autorités concernées pour
développer le tourisme local par :

 Prise an sérieux des projets touristiques (par le contrôle et suivi…) ;

 Aménagement des sites touristiques ;

 Investir dans la construction des hôtels, auberges..., et développer les différents


secteurs liés au tourisme comme la santé et transport ;

114
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 Création des offices touristiques au niveau local, création des centres de formation
pour le secteur touristique;

 Sensibiliser la population locale à l’importance de cette industrie ;

 Encourager la création des associations à caractère touristique (aucune association


dans la commune d’Aokas ce qui influence sur la destination et l’image de la
région) dans la promotion touristique par l’assist ance financière et technique …etc.

 Les domaines dans les quels la commune d’Aokas peut se développée

Graphique 11 : Classement des domaines (en%)

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

De cette figure, on constate que la majorité (66,25%) des enquêtés classent les secteurs
économiques de la commune comme suite : tourisme en première position suivie de
l’agriculture et en fin l’industrie. Cependant, les 33,75% classent aussi le tourisme en
première position, mais en deuxième lieu on trouve l’industrie puis l’agriculture enfin. On
remarque donc que le tourisme occupe la première position pour tous la population enquêtée.

En plus du classement des secteurs cité plus haut, d’autres branches aussi importantes les
une des autres sont soulignées. Il s’agit notamment de l’aménagement urbain, la santé, le
bâtiment, l’éducation, qui profitent aussi bien de différents projets de développement.

115
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 La participation des citoyens au processus de développement local et touristique

Graphique 12 : La population locale participe au développement local et touristique


(en%)

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

Plus de 60 % de notre échantillon jugent que la population locale ne participe pas au


développement de leur région, malgré le rôle important qu’elle peut jouer dans la promotion
du tourisme, que se soit par la protection des espaces naturels (ils jettent ou ils trouvent,
préservation de leurs tradition et coutumes, par la culture touristique et l’esprit accueillante,
ou par la promotion des sites touristiques de leurs régions…etc.

38,75 % répondu par oui, et les dispositifs de cette participation au politique de


développement sont le plus souvent à l’échelle des quartiers et villages, par exemple : dans les
week-ends les individus se segment en groupes pour nettoyer leur quartiers et villages,
nettoyer les plages pour se prépare a la saison estivale.

2.2. Les touristes

 Origine et zones de résidence des touristes

Plus de 52,5 % des touristes qui fréquentent la région sont des groupes de touristes (élèves
de lycée, étudiants et travailleurs célibataires), âgés entre 18-35 ans, suivis par les familles par
un taux de 36,25 % (travailleurs 25% et retraités 11,25%), le reste des touristes (11,25) sont
des hommes d’affaire et des passagers.

116
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Graphique 13 : Origine des touristes (en%)

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

Même si on trouve les touristes de la plus part des wilayas de notre pays dans les
communes de l’Est et Ouest du pays les touristes du sud se présentent en force dans la région
avec plus de 46,25 % du total des touristes.

Tableau 42 : Zones de résidence des touristes


La zone de résidence Fréquence Taux

Urbaine 43 53,75%

Rural 37 46,25%

Totale 80 100%

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies.

D’après ce tableau, on constate que notre échantillon se répartie par un pourcentage un peu
proche entre les touristes venus des zones urbaine et rurales. 53,75 % des touristes résident
dans les zones urbaines, que la minorité (46,25) venus dans les zones rurales. La forte
présence de la catégorie des jeunes se justifie principalement par la présence des bars et des
discothèques dans la région.

117
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 Lieu et durée de séjours

Graphique 14 : Lieu de séjours des touristes (en%)

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

D’après cette figure, on remarque que plus de 35% des touristes qui fréquentent la région
(et représentent les groupes de jeunes et touristes) séjournant en dehors les structure
d’hébergements passent leurs nuits dans ou accoté (des trottoirs ou bien sur la terre
directement) de leur propre véhicules ou bus d’excursion...) et cela pondant 15 à 1 mois, et
jugent que les prix d’hébergement ainsi des biens et services sont très chères, suivis par un
taux de 36,25% de ceux qui séjournent dans les campings (les familles) et qui voient que ces
prix sont adorables (se son des touristes de moyen budget), 13,75 % des touristes louent des
appartements ou chez leurs familles séjournant entre une semaine à 15 jours. Il nous reste les
11,25% des touristes qui occupent les hôtels entre les hommes d’affaire et les passagers et qui
passent entre 1 et 3 jours, indique que les prix sont raisonnables (se sont des touristes de haut
budget).

La plupart des séjours ont une durée de 15 à 1 mois, cette catégorie visite la région pour
la baignade, se sont des touristes de basse et moyens budget (élèves et étudiants,
fonctionnaires) donc ils dépensent peu d’argent au cours de leur séjour et qui vont limités
leurs sorties et activités payantes, les séjours les plus court, les hommes d’affaires et les
passagers, qui recherchent le calme, le soleil et la découverte de l’environn ement local.

 Opinion sur l’accueil et l’environnement dans cette région

Pour l’environnement, les 100 % des touristes indiquent que l’environnement à Aokas
n’est pas du tout propres (les ordures et décharges partout…), 51,25% des enquêtés disent que

118
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

l’accueil dans cette commune et bon, par contre le reste (48,75%) voient que l’accueil est
médiocre (que se soit pour la population locale, les commerçants..).

Concernant le déplacement, 81,25% des touristes utilisent des bus urbain malgré qu’ils
possèdent des véhicules mais ils préfèrent de les garés dans les parkings et prennent les bus
pour évité la circulation routière.

47,5% des enquêtés ont visités la région pour la première fois aux raisons suivantes :

 Le calme et la sécurité ;
 La détente, découvrir la région et loisir ;
 La baignade, visités les plages et la merveilleuse grotte d’Aokas découverte en 1962,
ainsi que le cap d’Aokas.

Le reste (52,5%) ont visités la région déjà plus de 02 ou 03 fois à cause de leurs relation
avec la population local (amis, familles ou c’est là où ils trouvent le lieu de séjour (campings,
appartement…etc.).

Les touristes qui viennent à la commune d’Aokas ne restent pas uniquement dans cette
région, ils se déplacent et visitent des sites en dehors de la région. Concernant les sites visités
en dehors de la zone d’étude, les touristes ont répondu comme suit :

 82,5 % entre eux ont visités le mont de Gouraya ;


 85 % entre eux ont visités les cascades de Kefrida à Taskriout ;
 78,75 % entre eux ont visités le cap Carbon ;
 56,25 % entre eux ont visités les aiguades ;
 43,75 % entre eux ont visités l’île des pisans à Boulimat ;
 33,72 % entre eux ont visités la Brise de mer.

 Avis des touristes sur le tourisme dans cette région

57,5% des touristes jugent que le tourisme dans cette commune est d’effet positive pour
des raisons économiques (apport de revenus, création de l’emploi,…etc.) et sociales
(échanges, relations, animations,…etc.). Par contre 42,5 % pour des raisons concernant
l’environnement (dégradation de la situation des plages, des sites touristique et des
forêts,…etc.), sociales et culturels (augmentation des fléaux sociaux, comportements en
dégradation avec la culture locale,…etc.).

 Les moyennes de réception

50% des enquêtés disent que cette commune n’a pas les moyens pour accueillir les
touristes, et cela s’explique par le manque des structures d’hébergement (hôtels de moyen
gamme, petite maison qui assemble avec leurs budgets, manque de campings de toile, ainsi
que la cherté des produits dans cette saison, les restaurants familiale…etc.). Par contre les
50% restantes sont les hommes d’affaires qui ont des moyens et un haut budget, et les groupes
de touristes (étudiants et élèves, passagers), où ils trouvent ils résident l’essentielle est de
passé leurs vacances et de revenir chez eux, ont demandent aussi des structures

119
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

d’hébergements qu’il s’adapte avec leur situation et moyens comme les campings et village de
vacance, pour les jeunes célibataires.

Les 52,5% des touristes déclarent que sa sera une prochaine visite pour cette région en
raison des points cité avant (la région de leurs amis et familles, ici où ils ont trouvés le lieu de
résidence, la place du cœur qu’occupe la commune par rapport au d’autres, et sa proximité des
autres sites situant dans les autres commune…etc.), le reste (47,5%) qui ont visités la région
pour la première fois souhaite une prochaine visite.

 Résultats de l’enquête auprès des hôtels

L’objectif de cette enquête auprès des hôtels, est l’appréciation de la capacité et la qualité
de l’offre et de la demande touristique, ainsi que le type de la clientèle qui fréquentent ces
établissements. Dont nous avons intéressons aux raisons de choix de projet, l’intégration de
l’aspect environnemental dans la gestion de ces hôtels.

 Les caractéristiques des structures hôtelières

Tableau 43 : Les caractéristiques des hôtels de la zone d’étude


Nom des Privé Classement* Zone de
hôtels Nombre Nombre de localisation
chambre lits
Le Cap 13 19 Classé (sans Urbain
étoiles)
Sahel 54 100 En cours Balnéaire
Sable d’Or 17 34 Non classé Urbain
La Roseraie 48 96 03* Urbain
Total 132 249
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

Dans la sélection de cet échantillon, en plus du type des hôtels et la zone de localisation,
nous avons pris en considération le critère de classement par catégorie où nous avons opté
pour un seul hôtel classé 03*(le nouveau hôtel la Roseraie) et classé sans étoiles (le cap). La
répartition par catégorie met en lumière le faible nombre d’hôtels classés et l’abcence des
hôtels de haute gamme (4 et 5 étoiles). Parmi les fondements de la politique de
développement du tourisme en Algérie le classement des établissements hôteliers. Ce
classement a pour objectif la transparence sur le marché et la modernisation du secteur
touristique.

120
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 Le suivi des formations en tourisme

Tableau 44 : Nombre des hôtels qui ont suivi une formation en tourisme
Nombres réponses La formation suivie en tourisme La formation suivie hors
en tourisme
01 Non - Restauration
02 Non - Exploitant électronique
03 Oui Tourisme en général -
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

Ce tableau montre qu’un seul propriétaire qui à suivi une formation dans le domaine
touristique, cette dernière permet le bon fonctionnement de leur établissement.

 Le financement de projet
Tableau 45 : Le financement des projets
Nombre d’hôtels Apport personnel Association Crédit bancaire
01 X - -
02 X - X
03 - X X
Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

D’après ces résultats, en remarque que lors de la construction ces établissements qu’un seul
hôtel qui à financé leur projet par son apport personnel, les deux autres ont faites appelle au
crédit bancaire par jugement que le système fiscal Algérien et stimulant (en raison de la
politique de l’Etat qu’elle facilite et encourage l’investissement dans le domaine touristique).

 Choix d’investissement

Tableau 46 : Raison de choix de type d’investissement


Nombres Politique de Le diplôme obtenu dans le Le taux de profit élevé de
d’hôtels l’Etat secteur l’activité
01 X X -
02 - - X

03 X - -

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

02 établissement parmi trois ont choisirent ce type d’investissement en raison de la


politique de l’Etat ce qui montre qu’elle incite et encourage l’investissement touristique (par
exemple : la TVA 07%) et sa volonté de promouvoir l’industrie touristique en Algérie.

 Le choix de lieu

Concernant le choix du lieu de localisation des établissements hôteliers, les 03


établissements justifient leur choix par les potentialités touristiques de la commune pour
s’investir d’avantage dans le secteur, 02 parmi 03 choisirent ce lieu en raison de sa proximité

121
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

de la mer et l’autre par terrain hérité. Donc les potentialités touristiques et la proximité de la
mer sont les facteurs déterminants du choix du lieu de localisation dans cette commune.

01 parmi 03 établissements enquêtées, indique certains problèmes dans la réalisation de


leur projet, comme l’absence d’assiettes de terrain et aussi des contraintes administrative.

 Caractéristique des chambres et équipements

Tableau 47 : Caractéristiques des équipements


Nbr d’hôtels 01 02 03
Equipements
Nbr de suites et 05 suites - 03 suites 02
appartements appartements +
01 Duplex

Capacités de restaurant 200 180 220

La sale de banquets - - -

Salon de thé X - X

Cafétéria X - X

Bibliothèque - - -

Boutique Pour - - -
l’exposition

Parking X - X

Ascenseur X - -

Terrasse - X X

Piscine - - X

Jardins - X X

Terrains de sport - - -

Bar - X X

Dancing - - -

Discothèque - - X

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

X = oui ;

- = non.

122
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 Caractéristique des chambres

Tableau 48 : Les caractéristiques des cambres


Nbr d’hôtel 01 02 03

Caractéristiques des chambres

Nombre de chambres 40 13 97

Surface moyenne de la chambre 27 m2 - 28 m2

Nombre de lits 96 19 100

Télévision X - X

Internet X X X

Climatiseur X -

Téléphone X - X

Salle de bain X X X

WC+lavabo X X X

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

D’après ces 02 tableaux, on remarque que 02 parmi les 03 structures qui sont bien équipées
(Chambre tout option et équipée presque de toutes commodités telle que restaurant, Bar,
discothèque ….etc.). La navette à l’aéroport assuré par 01 hôtel parmi 03.

 Le fonctionnement de l’établissement

Tableau 49 : Le nombre des employés dans les hôtels


Hôtels Le nombre d’employés
Permanents Temporaires
01 20 -

02 13 03

03 44 16

Total 77 19

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

Ce tableau montre qu’à l’exception d’un seul hôtel, les autres établissements recrutent des
employés temporaires (durant la saison estivale généralement). Ces établissements
n’accordent pas une place importante à la formation de son personnel malgré le rôle crucial
que joue la formation des employés dans l’amélioration des services et le bon fonctionnement
de l’établissement.
123
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Les 03 hôtels ne participent pas à la formation de leurs employés, et témoigne sur leurs
excellence et expérience malgré qu’ils voient qu’un déficit importante en matière de
formation en tourisme et induite par le manque les écoles spécialisés dans le secteur tourisme
et hôtellerie. Le service de restauration dans toutes notre l’échantillon d’étude se spécialisent
dans les deux types (traditionnelle et moderne) pour satisfaire les demandes de leur clients.
Concernant la programmation des sorties et excursion, aucun hôtel n’a organise ces derniers.

 Relations et contactes

Tableau 50 : Relations et contactes des hôtels


Relation Associations Agences de Autres Collectivités
touristique voyage structures précisé
Nombre
d’hébergement
d’hôtels

01 X X - -

02 X X X -

03 - - - -

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

Dans l’accomplissement de leurs activités, 01 sur 03 établissements enquêtés détiennent


des relations avec des associations touristique et agences de voyage, 01 à des relations avec
des associations touristique, agences de voyage et autres structures d’hébergement, par contre
l’autre aucune relation. Tous ces acteurs doivent viser un objectif commun dans leurs
relations, cet objectif consiste dans le développement du tourisme local.

Concernant la clientèle, le nouveau hôtel (la roseraie) qui commencé leur fonctionnement
le 03/12/2013 à été enregistré 150 arrivées pondant cette période (03 trimestres), 01 de cet
échantillon accueillent plus de 6000 touristes par an, pour l’autres sans repenses, cette
fréquentation dépasse la capacité d’accueil de cette établissement et ne détient pas des
services demandés par ces clients, ce qui prouve l’insuffisance en infrastructures d’accueil
dans la commune d’Aokas.

02 établissements indiquent que la duré moyenne du séjour des clients et de 1 à 2 jours et


dans la majorité (80%) sont en dehors de la wilaya et étrangères (20%), par contre l’autre
établissement, la duré moyenne du séjour de ces clients est d’une semaine, et que leurs
clientèles en majorité de hors wilaya.

La répartition des touristes qui fréquentent les hôtels entre étrangers et en dehors wilaya
montre la dominance du tourisme interne pour lequel la commune d’Aokas doit orienter sa
stratégie de développement touristique.

 Catégories des touristes qui fréquentent les hôtels

Tableau 51 : Le genre des touristes qu’ils reçoivent ces établissements


Hôtels 01 02 03

124
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Genre de touristes
Homme d’affaire - X -

Passagère X X X

Groupe des touristes X - -

Touristes individuel - - -

Délégation sportive - -

Délégation culturelle - - -

Source : établi par nous-mêmes a partir des données recueillies de l’enquête.

Ces clients visitent la grotte féerique d’Aokas, cascade de Kefrida plus les aigouants et le
mont de Gouraya en dehors de cette commune. On peut rajouter aussi que toutes ces
établissements possède un propre site internet à la disposition de leurs clients. Le site internet
constitue un contact direct avec le client, il permet non seulement aux hôteliers de fidéliser
leur clients, mais de servir comme outil de v ente efficace.

Les principaux entravent qui gênent l’activité de ces hôtels est principalement l’abcence de
la culture touristique; le non respect des lois sur le tourisme et l’hôtellerie (décharge sauvage,
les touristes installent où ils veulent et où ils trouvent (sauvagement) avec sont propre tentes
et baraques…) ce qui contribue à la dégradation de l’image de la région en particulier et du
tourisme en général.

02 sur 03 établissement sont en coopération suffisante entre elles en termes d’orientation


des clients (si un hôtel est complet, il doit contacter un autre pour orienter le client chez lui),
ce qui facilite le séjour des clients et de gagner leurs fidélités et confiances.

La totalité des structures d’accueil n’ont pas bénéficié des aides par l’Etat pour leurs
Project, mais elles souhaitent par les autorités :

 De faire des promotions de destination touristique ;

 Valorisé plus ce secteur ;

 La diversification de leur offre touristique locale ;

 Extension des complexes existant (sa sera avec des salles des conférences, piscines,
aires de jeu pour les enfants…

 Facilitation des procédures des prêtes ;

 Réduire les impôts, réaménagement et entretien des espaces naturels (plages et forêts,
restauration de touts les sites historiques qui montrent la riche sse notre histoire).

125
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

L’ensemble de notre échantillon ont répondu par « oui » : le développement local et


conciliable avec l’aménagement touristique du fait de son effet d’entrainement et notamment
son impact sur l’environnement, mais tel qu’il pratiqué aujourd’hui dans la région d’Aokas, le
tourisme ne respecte pas l’exigence du développement local par manque de stratégie de
développement adéquate. Concernant l’état de développement de la région, est pas du tout
développée actuellement, mais sa se peu être en phase de développement, concernant les
motivations des acteurs concernés pour les projets de développement, 02 sur 03 disent qu’elle
est importantes par son apporte des programmes et projets de développement dans touts les
secteurs notamment touristique. Par contre l’autre répondu par : négligeables sans aucune
démonstration.

Le rôle principale que joue ces établissement dans le processus de développement local est
l’investissement dans hôtellerie ce qui attire des visiteurs, amélioré l’image de la région par la
diversification de leur offre…etc. Mais cette commune nécessite plus et plus d’amélioration et
d’investissements touristique, et même dans les autres secteurs comme l’industrie (ce qui
attire des touristes de classe « homme d’affaire »).

02 sur 03 des structures d’hébergement indiquent que parmi les conditions nécessaire pour
la réussite des projets de développement local est l’amélioration du cadre juridique (facilite la
délivrassions des papiers, changer certain lois…etc., Tendis que l’autre voie qu’il faut
développer les modes de financement.

 L’intégration de la question de l’environnement dans la gestion des structures


d’accueils enquêtés

Le 100% des structures enquêtés ont accordées une place importante pour
l’environnement et cela par l’initiation de leurs employés aux questions environnementales,
intégration par la gestion des déchets hôteliers (triage de déchets), création des espaces verts
et la sensibilisation du personnel aux impacts de l’activité touristique sur l’environnement.

2.3. La stratégie de développement touristique des collectivités locales

Les collectivités locales ont un rôle important à jouer dans de développement local et
touristique, dans la mesure où la partie importante de l’opérationnalisation des stratégies de
développement du secteur touristique repose sur les communes, notamment celles situées
dans les zones littorales. Cela concerne en particulier les aspects lies à la gestion de
l’environnement (assainissement, ressource en eaux, la gestion des déchets, aménagement des
plages et protection des paysages). Durant notre enquête au près de la commune d’Aokas,
nous avons essayé d’apprécier la place accordée au secteur touristique dans la stratégie de
développement pour cette commune.

La commune d’Aokas est une commune littorale, et le tourisme balnéaire l’un des secteurs
générateurs de richesse notamment en période estivale, de ce fait, cette commune lui
accordent une place dans leur stratégie de développement. Concernant la définition des
stratégies touristiques, les acteurs locaux participent, mais le manque et parfois l’abcence de
coordination entre les élus et les administrations a conduit au blocage de beaucoup de projets

126
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

d’investissement touristique, aussi les responsables de la commune ont insisté sur la


contrainte de financement comme blocage au lancement des projets touristiques.

Les autorités locales de cette commune littorale à bénéficiée d’un budget du wilaya avec
150 million pour se préparaient la saison estivale, ainsi que des recettes importantes comme :
la location des espaces pour des parkings, concession des camps de toiles, taxes de séjour, la
location des grottes féeriques, il ya aussi les commerçants qui attirent des recettes a cause de
la forte demande sur leurs biens et services.…etc.), et qu’elle attire des bénéfices
considérables à travers les terraines de camping (11 camps de toiles) durant la même période.
De plus le secteur touristique par son utilisation intensive du facteur de travail, il contribue à
la création d’emploi.

En ce qui concerne l’aspect environnemental, la commune littorale d’Aokas reçoit des


milliers de touristes durant la saison estivale, ce qui fait qu’une accumulation des déchets qui
dégradent de plus en plus la nature. Durant notre enquête, nous avons constaté l’absence
d’agences chargées de la sensibilisation des populations locales à l’environnement, et la
sensibilisation des visiteurs à des comportements responsables.

Pour mener à bien les stratégies de développement touristique, les collectivités locales ont
besoin d’importants moyens financiers et matériels, mais aussi d’un personnel qualifié pour la
mise en œuvre des actions proposées par la stratégie de développement local durable.

2.4. Diagnostic du territoire et mesures à prendre en faveur du tourisme et de son


impact sur le développement local

Dans ce point, on présentera le poids du tourisme dans la commune d’Aokas, ainsi que l es
atouts et les entraves de développement local et touristique.

2.4.1. L’apport socio-économique de l’Aménagement touristique dans la commune


d’Aokas

La non disponibilités des données chiffré concernant l’emplois et richesse (chiffre


d’affaires) des établissements d’accueils, mais ces derniers indiquent que leurs richesses est
en augmentation d’une année a l’autre, ce cas nécessite d’emboucher plus de travailleurs, ce
qui devrait encourager la commune d’Aokas de s’investir d’avantage dans la branche
hôtellerie pour améliorer et accomplir le déficit en termes d’offre touristique qui demeure
insuffisante au regard de la demande exprimée la saison estivale.

Le développement du tourisme au niveau de cette commune ne se limite pas à la promotion


de l’hôtellerie, mais d’autres secteurs doivent êtres développé en parallèle comme l’industrie
et agriculture, transport, artisanat, commerce...). Car ils sont pour autant influant sur le
développement local et touristique.

127
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

2.4.2. L’apport social

L'impact social de l’aménagement touristique dans son ensemble dans la commune


d’Aokas est positif dont on a déduit :
 L'amélioration du cadre de vie suite aux postes d'emplois générés ce qui réduit la
pauvreté et le taux de chômage ;
 La prise de conscience de la population pour jouer son rôle socioéconomique dans le
domaine du tourisme par l'artisanat, la préservation des traditions et leur patrimoine,
l'organisation des têtes locales, ce qui permettra l'émergence d'un tourisme populaire
(tourisme pour tous) ;
 La sensibilisation de la population sur la nécessité de la protection des sites
touristiques de la région ;
 Le bon contact établi entre la population et les touristes permettra un échange culturel
et au même temps fidéliser les touristes à la destination ;
 La renaissance de l'artisanat et parfois, de festivals menacés de disparaître. Nombreux
sont les exemples où l'intérêt des touristes a été la principale motivation du regain et
de l’essor de traditions presque oubliées.
On a aussi déduit quelques impacts négatifs tels que, les embouteillages et les nuisances
sonores, provoqués par les voitures, les cars, et les autres véhicules à fonction récréative.
Outre l'irritation, le stress, ainsi que l'augmentation des agressions et de vols pendant la saison

2.4.3. Impact sur l’environnement


L’environnement est considéré comme une composante essentielle dans le développement
touristique, et la commune d’Aokas souffrait d’une situation effrayante de l’environnement.
L’APC à qu’elle réintègre la tâche de remédier à cette situation à du mal à agir, selon cette
assemblée, cette dégradation de l’environnement est attribuée à la forte fréquentation des
touristes, notamment à travers le comportement de la population local et les touristes.
Les déchets des touristes dans la région est fortement saisonnière. Les touristes laissent des
déchets dans les plages, dans les forêts, ce qui cause une accumulation des ordures et de
déchets. Les ordures et les déchets dans la région en saison estivale se multiple par trois c'est
le cas de la décharge sauvages de l'embouchure à la ZET d'Aokas sur la RN °9 continue de
polluer l’environnement et demeure le point noir du développement touristique, cette situation
a fait fuir nombreux investisseurs touristiques. Des espaces verts et des places publiques sont
occupés par des sacs d’ordures ménagères, de plus, la croissance des flux touristiques et la
concentration des touristes développent une grande part de la dégradation environnementale.

L'industrie du tourisme fait en règle générale une trop grande consommation d'eau pour les
hôtels, les piscines…, et la consommation en eau des touristes eux-mêmes. Ceci peut donner
lieu à des pénuries d'eau et à une baisse ou dégradation des réserves, tout en générant
simultanément une plus grande production d'eaux usées (l'utilisation de l'eau dans la région
est multipliée par trois en saison estivale).
Le tourisme peut générer aussi de grandes pressions sur les ressources locales telles que
l'énergie, la nourriture, et d'autres matières premières qui ne sont souvent que disponibles en
quantité limitée.

128
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

Les problèmes liés à l'occupation des sols l’un des entravent majeurs de l’aménagement
touristique, l'hôtellerie est souvent tenue pour responsable de l'expansion urbaine désordonnée
et de l'utilisation pour son développement d'espaces naturels intacts, comme les montagnes,
les forêts et même les plages. Les équipements touristiques en front de mer ont fait augmenter
les risques de l'érosion des sols, des glissements de terrains, et des inondations suite à la
disparition des protections naturelles, notamment les dunes et le couvert végétal.

2.5. Les contraintes de développement et de l’aménagement touristique durable dans la


commune d’Aokas
Le tourisme dans la commune d’Aokas, même s’il connait une croissance, demeure
insuffisant par apport aux atouts touristiques dont dispose, notre analyse sur l’état de
développement touristique dans cette région, nous a permet de déterminer les différents
problèmes qui entraves le développement local du tourisme et qu’on peut résumer comme
suit :
 Le manque d'infrastructures d'accueil (insuffisance du parc d’hébergement 03 hôtels)
et la qualité de prestation de services ;
 Manque de compétences dans le marché de l’emploi touristique, le manque des écoles
et des instituts spécialisés dans la formation hôtelière et touristique ainsi que le
manque d'hygiène. Cela à une relation directe avec le non classement de certains
hôtels ;
 Le manque d'informations, de communication et de la culture touristique chez la
population local ;
 La saisonnalité de l’activité touristique ;
 L’inexploitation et abondance totale de certains sites touristiques ;
 L'inexistence des agences de voyages et des associations à caractère touristique, des
guides touristiques et des offices locaux pour promouvoir la région ;
 Le manque d'investissement touristique dans la région, faute de moyens financiers ;
 Le manque d'eau en saison estivale, en raison d’utilisation anarchique de cette eau
dans les structures d'hébergement (eau pour les piscines) ;
 Le problème de circulation que connaît la zone d'étude en saison estivale à cause de
nombre important des touristes qui visitent la région;
 La commune d’Aokas n’arrive pas à aménager la ZET pour nombreuses raisons
comme le manque de moyens de réalisation (entreprises, investisseurs et parfois les
oppositions de la population à l’implantation de certains projets touristiques ;
 Le problème de foncier touristique : l’accès au foncier touristique reste la contrainte
majeur des collectivités locales et des investisseurs pour les projets touristiques ;
 La dégradation de la situation environnementale (des espaces mal aménagés, la saleté
de certains espaces naturels…etc.) ;
 La mauvaise gestion au niveau des autorités locales et l’abcence de contrôle et de suivi
des projets touristiques ;
 Le faible rendement des autres secteurs (industrie et agriculture) ;
 La dominance du tourisme interne dont les recettes en devise sont fortement
négligeables ;

129
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 L'augmentation des agressions et de vols pendant la saison estivale ;


 Le manque des aires de jeux pour les enfants ;
 La corruption et la bureaucratie sont aussi des facteurs qui bloquent souvent les projets
d’investissements touristiques.
D’après ces entraves, la question qui se pose est comment le secteur touristique peut se
développer durablement et contribuer au développement local de la commune d’Aokas ?

3. Les objectifs à atteindre pour un aménagement touristique contribuant au


développement local
Dans ce point, nous allons présenter quelques mesures à prendre en faveur de
l’aménagement touristique pour affirmé le rôle que doit jouer pour contribuer au
développement local de la commune d’Aokas, portent sur des observations générales et des
remarques particuliers.

3.1. Collaboration entre les acteurs touristiques


L'activité et le développement touristique fait entrer plusieurs acteurs (publics et privés)
dans la prise de décision, et nécessite un grand effort de concertation et de coordination. La
concertation entre les collectivités et les professionnels du tourisme est nécessaire pour
disposer un diagnostique partagé du territoire qui permet ; d’identifier les pratiques
touristiques qui sont adorables et/ou mauvaises ; de cerner les moyens qu’ils sont prêts à
mobiliser dans le cadre du développement durable du tourisme et enfin, connaitre les
problèmes qui se posent aux professionnels et de repérer leurs attentes. Cette concertation vise
une intervention plus efficace et une mise en œuvre plus visible des objectifs ; et permet de
valider ou de réorienter la stratégie envisagée, puis de mettre en place un programme
d’actions qui indiquent justement les besoins et capacités des acteurs de terrain.

3.2. Adapter une démarche qualité dans l’activité touristique


La démarche qualité est devenue indispensable à toute activité touristique dans le cadre de
rentabilité, d’image et de fidélisation de la clientèle. Dans ce cadre, une série d’actions sont à
mettre en œuvre par la commune en vue de l’amélioration de la qualité du tourisme :
 La création des écoles spéciales pour la formation dans le secteur touristique, pour
mener des démarches durables (la gestion hôtelière, environnementale et touristique,
l’accueil, commercialisation de l’offre touristique...etc.);
 Assistance et orientation des entreprises exerçant une activité relevant du secteur et
l’accompagner dans ces opérations de réalisation, rénovation, de réhabilitation,
d’extension et promotion ;
 La sensibilisation et formation des acteurs touristique
 La généralisation des études préalables d'impact, à la condition qu'elles soient
réalisées en toute indépendance vis-à-vis des promoteurs et des investisseurs, et
quelles s'attachent à apprécier sur le même plan, les incidences sociales et

130
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

économiques et les retombées physiques et écologiques. Ces éludes doivent permettre


une exploitation plus élaborée des ressources touristiques et d'en faire des richesses
pérennes pour le développement du tourisme ;

3.3. Les interventions de collectivités locales


En plus à la coopération entre les acteurs touristiques et les démarches qualité, il appartient
à la collectivité locale de soutenir une réelle culture d’accueil et de la réception dans leur
milieu respectif. Les responsables du tourisme doivent met à la disposition de ces intervenants
locaux des moyens pour soutenir dans telles initiatives et de les rendre plus créatives et
performants en matière de développement touristique durable. Autre rôle aussi peuvent jouer
ces collectivités en les résume dans les points suivants :
 L'encouragement de 1’investissement touristique par l'offre de certains avantages
fiscaux aux investisseurs ;
 Réalisation, aménagement et développement des infrastructures de base sur l’ensemble
de la commune d’une manière équitable ;
 L'organisation des visites guidées aux villages, sites et monuments historiques…etc.
 En plus de l'organisation du tourisme balnéaire existant dans la région, ils doivent
promouvoir d'autres types de tourisme tels que le tourisme montagne et rural, afin de
remédier la concentration touristique sur le littoral et la diversification de l'offre ;
 Encourager la création des agences de voyages et de tourisme et d'offices locaux pour
promouvoir la région ;
 Prendre des relations avec les associations locale et/ou autres pour assurer un
développement local ;
 Encourager les touristes à adapter des comportements responsables vis-à-vis des sites
qu’ils visitent ;
 Organiser des campagnes pour sensibiliser la population locale sur la protection de
l’environnement, la préservation du patrimoine locale, sur l’importance du tourisme
dans la région, c’est pour cela, qu’il faut créer des offices locaux chargés d’accueil,
d’information et de renseignement ;
 L'application de la population locale et le respect des lois, des règlements et des
procédures, des conditions indispensables réussissent l'exercice de l'activité touristique
et artisanale ;
 L'entretien de l'environnement local par le nettoyage des espaces naturelles et la
sensibilisation du public à la préservation de l'environnement ;
 La gestion rationnelle des ressources en eau, une prévention des pollutions et un
traitement approprié des eaux usées avant leur rejet dans leur milieu naturel.

3.4. Diversifier l’offre touristique


Pour diversifier le produit touristique, la commune doit exploiter ses différents atouts
culturels, naturels et historiques existant sur la région, la commune doit donc :
 Insister sur le développement touristique de montagne et l’écotourisme ;

131
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

 Développer des animations culturelles, artistiques et la restauration basé sur la


gastronomie locale pour satisfaire l’esprit de découverte pour les touristes qui
cherchent non seulement la bonne qualité de service, mais aussi de découvrir une
destination;
 La diversification de produit touristique contribue dans la conservation et la mise en
valeur des ressources naturelles et culturelles qui contribue à la durabilité sociale,
environnementale du développement touristique, ainsi, il permet de réduire la
saisonnalité de l’activité touristique.

3.5. Les propositions d’aménagement et de réhabilitation pour un développement local


durable
Pour arriver à un aménagement adéquat et équilibré avec un environnement du site
d’Aokas, on doit respecter certains principes :
 Assurer un bon et parfaite intégration de différents aménagement à l’environnement par
une adéquation aux sites ;
 Profiter de l’opportunité de la présence d’une diversité de tous les potentialités de cette
région (mer, plages, montagnes….) sans être trop consommateur d’espace et pour créer
une zone animée durant toute l’année en la dotant des différents d’infrastructures;
 Assurer un aménagement touristique intégré entre la ville et les ZET ;
 Faire participer ces ZET au programme d’investissement privé qui doit se conformer au
développement durable ;
 La protection contre l’érosion littorale et élaborer des plans de gestion intégré des sites
sensibles ;
 Protection contre l’action anthropique (préservation contre la pollution marine,
protection du sable contre les extractions abusives, des mesures à entreprendre contre
l’extension anarchique des constructions du rivage d’une urbanisation anarchique;
 Renforcer l’emboitement du développement touristique dans une logique de
développement local ;
 Assurer des prestations de service de plage telles que sanitaires, douches et vestiaires
ainsi que les bloques de surveillances pour la sécurité des baigneurs, et les sensibiliser
avec un équipement de propreté disponible et les informer avec des panneaux de
signalisation appropriés ;
 Implication de la population locale dans tous les projets concernant leur territoire.

Conclusion
Ce chapitre à été consacré à l’étude de l’état de développement local et touristique dans la
commune d’Aokas, où nous avons présenté en premier lieu la méthodologie de notre enquête
menée auprès des différents acteurs (hôtels, population local, APC d’Aokas, direction du
tourisme et d’artisanat), la deuxième partie consiste dans l’analyse des informations et
résultats de l’enquête.

Nos conclusions ont été résumées dans les points suivants :


 L’activité touristique a des effets positifs sur le plan économique (apport de revenu
pour les commerçants, transporteurs toutes la population local) et social (création d’emploi,
132
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local

échange culturel et amélioration de cadre de vie). Donc il est nécessaire de développer cette
activité pour qu’elle constitue une source de développement local ;
 La commune d’Aokas dispose des potentialités touristiques important mais sous
exploité ;
 Le développement local et touristique dans cette région et très faible, et il ne répond
pas aux exigences du développent durable ;
 Nous avons procédé à une récapitulation de différents problèmes qui entravent le
développement local et touristique de cette commune ;
 Toutes les données qu’on a rassemblées, les mesures sur lesquelles la commune peut
agir (tous les objectifs à atteindre pour un aménagement touristique contribuant au
développement local) pour faire face aux différents problèmes et faire du tourisme un secteur
contribuant au développement local de la commune d’Aokas.

133
Conclusion générale

Conclusion générale
Le tourisme est devenu aujourd’hui une activité économique à part entière avec ces effets
sur les équilibres économiques (emploi, investissement, balance des paiements, et ces effets
d’entrainements par plusieurs secteurs économiques c’est indéniablement), un facteur de
développement, générateur d’importantes recettes fiscales et en diverses et grand générateurs
d’emploi, en plus, le tourisme permet l’aménagement et l’organisation spatiale. Ces effets
positifs sont accompagnés par d’autres effets qui peuvent être néfastes sur l’environnement
notamment la pression sur les ressources naturelles (eau, sol, énergie, pollution….), tous cela
a poussé les acteurs locaux à envisager une nouvelle approche qui se fera dans une logique de
développement local et durable.

Le développement local est un concept qui intègre plusieurs dimensions : économiques,


sociales et culturelles. Il se base sur les ressources locales et l’idée de mobilisation de la
population locale autour d’un ou de plusieurs projets communs. L’aménagement du territoire
constitue un outil très important pour instaurer une organisation et une coordination entre les
efforts à fournir pour réaliser l’objectif de développement. Au niveau local figure un
instrument d’aménagement et d’urbanisme le (PDAU) qui contribue de façon indispensable
au développement local, en effet, sa vision globale de l’espace lui permet d’aménager et de
restructurer les différentes communes pour un meilleur développement.

En réaction à ces situations, la communauté internationale, les gouvernements et les


acteurs de la société civile ont cherché à promouvoir depuis plusieurs années des modèles de
tourisme plus respectueux, solidaires et participent pleinement au processus de
développement local durable. L’évolution parallèle des comportements et des attentes de
touristes de plus en plus nombreux ont accéléré une transformation de la demande auprès des
professionnels du voyage qui ont adapté leurs offres.

N’échappant pas à ce phénomène, l’Etat Algérien à pris conscience de la nécessité de


développer le secteur du tourisme par les atouts naturels, culturels et historiques que recèle le
pays et cela afin de pallier l’incertitude d’un avenir construit sur les seules hydrocarbures.
L’intérêt que porte l’Algérie au secteur du tourisme dans ces politiques de développement
n’est pas sans justification.

En effet, l’étude des potentialités de l’Algérie en matière de tourisme a montré toute sa


richesse (patrimoine culturel diversifié, héritage historique, paysage, …). Les efforts en
matière d’aménagement touristique en Algérie montrent l’existence telle volonté pour une
relance rapide et durable du tourisme algérien, notamment à travers la mise en œuvre du
Schéma Directeur d’Aménagement Touristique (SDAT composant du Schéma Directeur
d’Aménagement du Territoire SNAT) où désormais le tourisme n’est plus un choix mais un
impératif.

Ainsi le SDAT définit clairement les bases de la nouvelle stratégie d’aménagement


touristique à l’horizon 2030. C’est un programme qui vise le développement de la capacité
contributive du tourisme à l’économie nationale, grâce à la création des ZET et
l’aménagement des espaces à vocation touristique pour le but de créer des pôles touristiques

134
Conclusion générale

et garantir un développement durable et harmonieux, ceci indique que l’Algérie a bien défini
son positionnement vis-à-vis du tourisme et veut le placer parmi les secteurs de
développement économique prioritaires. La nécessité de promouvoir ce secteur se réalise
difficilement sur le terrain, la destination Algérie reste toujours à la traine et nous avons
constaté que tous ces efforts qui ne peuvent que militer en faveur de la consécration d’un
développement touristique effectif, ne sont pas encore mis à profit de l’économie nationale et
restent à ses débuts.

Globalement, nous avons voulu savoir le rôle de l’aménagement touristique dans le


développement local pour cela, notre travail de recherche à pour ambition d’apporter une
description de la situation touristique de la commune d’Aokas et de déterminer la contribution
de se secteur au développement de cette région sur le plan économique, social et culturel.
Pour répondre à cette question, nous avons fait recours à la recherche à la fois théorique et
empirique, d’exploration et de synthèse. Nous avons donc opté pour une enquête de terrain
qui ciblé un certain nombre de la population local et touristes ainsi que les hôtels dans la
commune d’Aokas.

Ceci fait, et après l’analyse des résultats de l’enquête nous pouvons dire que les résultats
obtenus nous permettent de répondre à notre problématique et affirment nos hypothèses
proposées. Portant tout ce potentiel dont regorge la région est mal exploitée et parfois pas du
tout exploité, le cas de la ZET d’Aokas est un exemple vivant, parmi tant d’autres, qui illustre
parfaitement la faiblesse de ce secteur. Effectivement, nous pouvons lire dans les résultats que
le secteur du tourisme contribue au développement local dans la commune d’Aokas malgré la
mise en valeur de ces potentialités touristiques n’est pas faite d’une manière à donner
naissance à une véritable industrie du tourisme qui contribue à son tour au développement
économique local ;

 La commune d’Aokas n’est pas une région à vocation agricole ni industrielle, mais
elle possède des potentialités touristiques ;
 L’offre touristique dans cette région est insuffisante par rapport a la demande exigée
par la clientèle cela justifier par le manque d’infrastructure d’accueil et du
professionnalisme (la qualité de l’offre) ;
 Les politiques touristiques menées par la commune d’Aokas ne sont pas à la hauteur
des atouts touristiques dont elle dispose ;
 La demande et l’activité touristique dans cette région est en majorité interne et
saisonnière qui entraine des effets néfastes sur l’environnement mais aussi, la
dominance d’un seul type de tourisme (balnéaire) et l’absence d’autre type (le
tourisme montagnes….) ;
 La ZET est un outil d’aménagement touristique et contribue au développement local et
touristique de la région, où ils se développent plusieurs activités dont l’objectif est de
satisfaire les demandes de la clientèle, a condition si une fois cette ZET est aménagé,
bien équipée et exploitée. Mais ces ZET n’ont pas joué pleinement leurs rôles à cause
de plusieurs problèmes à savoir : l’absence du capital privé et la dominance de
l’intervention de l’Etat, l’absence d’une politique claire concernant la gestion et le
contrôle de foncier touristique, la pollution et l’urbanisation anarchique…etc.

135
Conclusion générale

Malgré les opportunités que le secteur offre pour le développement de la région mais il
n’est pas suffisamment exploité et plusieurs obstacles freinent leur développement.

Nous somme convaincus que la vraie réussite de la politique d’aménagement touristique et


de réaliser un développement local dans la commune d’Aokas, il est nécessaire et demandé un
système ouvert à des acteurs publics et privés dont les missions ne sont pas exclusivement
touristiques, mais qui assurent une concertation des différents acteurs des démarches de
développement local, touristique durable. Mais peut être qu’en fin de compte, la solution
résidera dans le changement des mentalités pour instaurer graduellement une vraie culture
touristique sur tout le territoire Algérien.

136
Bibliographie

Ouvrages
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- http://www.uneptie.org/pc/tourism
- http://www.memoironline.com
- www.bape.gouv.qc.ca

140
Annexe 01

Université Abderrahmane –Mira Bejaia


Faculté des sciences Economiques, des sciences de Gestions et des
Sciences Commerciales
Département des sciences économiques

QUESTIONNAIRE DESTINE A LA POPULATION LOCALE ET TOURISTES

Thème
L’aménagement touristique et développement local
Cas de la commune d’Aokas
Dans le cadre de la préparation d’un mémoire de master II en Aménagement du
Territoire et Développement, nous vous prions de bien vouloir répondre à ce questionnaire
qui à pour but de recueillir des informations sur l’aménagement touristique, afin de
déterminer son rôle et son implication dans développement local dans la commune d’Aokas.

Remarque : tout les informations recueillies lors de cette enquête ne feront aucun objet de
publication, et resteront strictement anonymes.

Nous comptons sur votre collaboration pour mener à bien notre travail de recherche et nous
vous remercions d’avance pour votre réponse et coopération.

Préparé par : Encadré par :


Melle : OUDJEDOUB Wahiba Pr of. BELATTAF Matouk

2013/2014

141
Annexe 01

 Touristes
1- Données personnelles :
Sexe : Masculin Féminin
Age : ………………ans.
- Lieu de votre résidence ? willaya de Bejaia hors wilaya étranger
- Zone de résidence :
Urbain Rural
- Niveau d’instruction :
Primaire Moyen Secondaire Universitaire
- Situation envers l’emploi :
Etudiant Chômeur Travailleur Retraité
- Votre catégorie est de :
Homme d’affaire Touriste individuel
Passagère Délégation sportive
Groupe des Touristes Délégation culturelle
Autre : …………………………………
2- Hébergement :
- Lieu de séjours: hôtels villas camping Appartements
- La durée des séjours : une nuit 15 jours une semaine
Autre :………………….............
- Vous dit quoi sur les prix d’ébergement ?
Chère très chère moyen
- Comment vous singez les prix des biens et des services dans la région ?
Chère très chère moyen ce n’est pas chère (raisonnable)
- Comment vous trouvez l’accueil à Aokas ?
Formidable Bon Médiocre
- Comment trouvez-vous l’environnement de cette région ?
Propre Bon (moyen) Pas du tout propre
3- Transport :

- Pour votre déplacement, Quels types de moyens des transports utilisez-vous ?

- Bus urbain voiture a pied Taxi

- Est-ce que vous trouvez des difficultés dans le parking pour garer vos véhicules dans
la ville ou dans les différents sites touristiques ?

142
Annexe 01

Oui c’est difficilement non c’est facile


- C’est la première visite pour la commune d’Aokas ?
Oui Non
Si non combien de fois
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
- Quels est les places et les sites que vous avez visité s ou souhaitez-vous visités ?
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
- A par la commune d’Aokas, quel sont les sites que souhaitez vous ou préférez à
visitez dans la willaya de Bejaia ?
- Cap Carbon - L’ile des pisans
- Le Cap Bouak - Kasbah
- Bab El- Bahr - La parc de Gouraya
- Grand Phare - Porte Fouka
- La Mousolée de sidi Touati - Borj Moussa
- Pour quels raison avez-vous chosiez cette commune comme destinataire ?
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
…Quel est votre avis sur le tourisme dans cette région ?
Positif Négatif
Si la réponse est « + », parce que :
Une source de revenus et création de l’emploi
Echanges culturelles et relations, loisirs
Autres : …………………………………………………………
Si la réponse et « - », au quels raison ?
Insuffisance, chertés et l’indisponibilité de certains produits, biens et services
Dégradation de la situation des plages et des sites touristique
Raison sociales et culturelles (augmentation des fléaux sociaux, comportement en
décalage avec la culture local)
Autres :…………………………………………………………..…………………………
………………………..…………………………………………………………..…
- La commune d’Aokas, comment vous la trouver ? Elle à des moyennes pour
accueillez des touristes ou non ?
Oui Non
- Dans les deux cas, pourquoi ?
…………………………………………………………..…………………………………

143
Annexe 01

- Sa sera une prochaine visite ou non ?


Oui Non
Pourquoi ?
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
- Que souhaite vous être Aokas dans la prochaine visite ?
Développer les infrastructures hôtelières haut de gamme
Ou, infrastructures hôtelières moyens
Autres types d’hébergement (Villages de vacances, petites maison...)
 Population local
- Selon vous, que signifie le développement local ?
…………………………………………………………..…………………………………
…………………………………………………………..………………………………
- Quel est votre opinion sur le tourisme dans cette région ?
……………………………………………………..………………………………
…………………………………………………………..………………………………
- Le développement local est-t-il conciliable avec l’aménagement touristique ?
Oui Non
- Comment jugez-vous l’état de développement de la région ?
Très bon Bon Moyen En phase de développement
Mauvaise Pas du tout développée
- Les motivations des acteurs concernés pour les projets de développement est elles :
Primordiales Très importantes Moins importantes
Importantes Négligeables Autres : ……………
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
- A votre avis, l’aménagement touristique est-il une solution pour le développement de
cette commune?
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
- Tu es un commerçant de la commune, que va t’apporter cette aménagement et ces
projets ?
…………………………………………………………..…………………………………
………………..…………………………………………………………..…………
- Cette commune, favorise les initiatives de développement local ?
Oui Non
Si c’est non, pourquoi ?

144
Annexe 01

………..………………………….……………………………………….…………………
………………..…………………………………………………………..……
- Le tourisme transforme-t-il le mode de vie ? Comment ?
…………………………………………………………..…………………………………...
....................................................................................... .......................................................
- Pensez- vous que le tourisme balnéaire (Tourisme de mer) est le seul type de
tourisme dans lequel la région d’Aokas peut s’investir davantage ?
Oui Non
Si non, existe-t-il d’autres activités touristiques qui peuvent contribuer au
développement de la région?
Oui Non
- Quelles sont les domaines dans les quels la commune d’Aokas peut se développée ?
Agriculture tourisme Industrie
Autres : …………..…………………………………
- Selon vous, ace que les citoyens participent au processus de développement local et
touristique?
Oui Non
Si oui comment ?
……………………………………………………………..………………………………
…………………..…………………………………………………………..………………
- Les dispositifs de participation des habitants aux politique de développement local
sont le plus souvent à l’échelle de :
Quartier Village Commune Intercommunale
Autres : …………..…………………………………………………………..…
- Y a-t-il dans votre région des potentialités touristiques qui peuvent attirer des
touristes, mais qui sont encore inexploitées ?
Oui Non
Si oui, lesquelles ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
- D’après vous, quels sont les problèmes qui entravent le développement de ces
activités ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
- Dans quels domaines les autorités peuvent intervenir pour développer le tourisme
local ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
- Pensez-vous que la population locale peut être un facteur contribuant au
145
Annexe 01

développement touristique ?
Oui Non
Si oui comment ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
- Existe-t-il dans votre région des organismes à caractère touristique ?
Oui Non
Si oui, ces organismes organisent- ils des campagnes pour sensibiliser la population ?
Oui Non
- Ces campagnes portent sur :
Protection de l’environnement
Visite des sites touristiques
Bonne image pour la région
Préservation du patrimoine culturel et historique
Autres à préciser : ………………………………………………………………………
- Avez-vous participé ou assisté à ce genre de campagnes ?
Oui Non
- Autres remarques, commentaire à rajoutées ?
…………………………………………………………..…………………………………
………..………………………….……………………………………….…………

Merci pour votre collaboration.

146
Annexe 02

Université Abderrahmane - Mira Bejaia


Faculté des sciences Economiques, des sciences de Gestions et des
Sciences Commerciales
Département des sciences économiques

QUESTIONNAIRE DESTINE AUX STRUCTURES HÖTELIERES


Thème
L’aménagement touristique et développement local : Cas de la Commune
d’Aokas

Dans le cadre de la préparation d’un mémoire de master II en Aménagement du


Territoire et Développement, nous vous prions de bien vouloir répondre à ce questionnaire qui
à pour but de recueillir des informations sur l’aménagement touristique, afin de déterminer son
rôle et son implication dans développement local dans la commune d’Aokas.

Remarque : tout les informations recueillies lors de cette enquête ne feront aucun objet
de publication, et resteront strictement anonymes.

Nous comptons sur votre collaboration pour mener à bien notre travail de recherche et
nous vous remercions d’avance pour votre réponse et coopération.

Préparé par : Encadré par :


Melle : OUDJEDOUB Wahiba Prof. BELATTAF Matouk

2013/2014

147
Annexe 02

 Identification de la structure Hôtelière


Non d’hôtel : ……………………………………….
Adresse : ……………………………………………
Catégorie d’hôtel : ………………………………..étoile
Capacité d’accueil : ……………………………… Lits
1. Le propriétaire
- Avez-vous suivi une formation en tourisme ? Oui Non
- Si oui laquelle ?........………………………………
2. Infrastructure
2.1. Investissement
- lors de la construction de votre établissement, quel était le mode de
financement de votre projet : Apport personnel Association
Crédit bancaire
- Comment jugez-vous les crédits bancaires ?
Chère très chère moyen pas chère
- Comment stimulez-vous le système fiscal Algérien ?
Stimulant Sans effet Contraignant
- Qu’est ce qui à déterminé votre choix pour ce type d’investissement ?
La politique de l’état le diplôme obtenu dans le secteur
Le taux de profit élevé de l’activité Autre : ………………
- Comment à été fait le choix de lieu ?
Proximité de la ville L’importance de l’activité économique
Potentialité touristiques de la commune Terrain hérité
La proximité d’un centre urbain Proximité de la mer
Autres : ……………………….
- Pensez-vous que la commune Aokas dispose-t-il des potentialités touristiques pour
s’investir d’avantage dans le secteur ?
Oui Non
- Avez-vous rencontrez des entravent pendant la création de votre investissement ?
Oui Non
2.2. Votre l’équipement constitué de :
- Nombre de chambres : ………… - Discothèque……………
Dont :-Suites : …………………… - Dancing…………………
&-Appartements : ………………… - Bar……………………….
- La surface moyenne de la chambre
- Nombre de lits : ………………… - Terrains de sport
148
Annexe 02

- La capacité de restaurant………… - Jardins…………………..


- La salle de banquets ……………… - Piscine ………………….
Salon de thé Ascenseur - Terrasse…………………..
Cafétéria Parking
Bibliothèque Boutique pour l’exposition
- Votre établissement dispose-il de ces services :
Service de change Agence de voyage Location de voiture
2.3. Les chambres de votre établissement possèdent-elles :
Téléphone Climatiseur Salle de bain
Internet Téléviseur WC + lavabo

3. Le fonctionnement de l’établissement
- Nombre d’employés : Permanents : …………………………………
: Temporaires :…………………………………
- Quelle est la spécialité de votre service de restauration ?
Moderne Traditionnelles Les deux
- Comment juger-vous la qualification de vos employés ?
…………………..………………………………………………………………………
- Vos employées ont-ils de l’expérience dans le domaine ?
Oui Non
- Pensez-vous qu’il existe un déficit en matière de formation en tourisme ?
…………………..………………………………………………………………………
- Selon vous, quels sont les programmes de formation qui seraient nécessaire
pour l’amélioration de l’attractivité du secteur touristique ?
…………..………………………………………………………………………………
- Participez-vous à la formation de vos employées ?
…………..………………………………………………………………………………
- Avez-vous des contactes avec :
Agences de voyages
Associations touristiques
Autres structures d’hébergement
Collectivités précisé

4. La clientèle
- Combien de touristes accueillez-vous dans votre hôtel durant :
Année 2010 :…… Année 2012 :…………

149
Annexe 02

Année 2011 :…… Année 2013 :…………


- Comme bien de nuitées ?
En 2010 :…… En 2012 :…………
En 2011 :…… En 2013 :…………
- Quelle est la durée moyenne du séjour ? ……………………… …………
- Les clients en majorité sont des :
Résidents de la wilaya de Bejaïa Hors wilaya Etrangers
- Quelle est le genre des touristes recevez-vous généralement?
Homme d’affaire Touriste individuel
Passagère Délégation sportive
Groupe des Touristes Délégation culturelle
- Le nombre de touristes que vous recevez dépasse t-il votre capacité d’accueil ?
Oui Non
- Vos clients ont déjà demandés quelque service ou activités qui n’existent pas ici ?
…………………………………………………………..………………………………
…………..………………………………………………………………………………
- Ya-t-il un site internet propre à votre établissement ?
…………………………………………………………..………………………………
- Vos clients, demande quoi sur cette région ?
……………………..…………………………………………………………..…………
…………………………………………………………………………………..…
- Quels sont les sites touristiques les plus visités ou exigés par vos clients sur votre
région et en dehors de votre région ?
…………………………………………………………..………………………………
…………..………………………….……………………………………….……………
……………………..…………………………………………………………..…………
………………………………..……………………………………………………
5. Développement, attractivité et compétitivité
- Quels sont les principaux handicapes qui gênent votre activité ?
…………………………………..…………………………………..……………………
……………………………………………..……………………………………………
……………………………………………..………………………………………
- Existe-elle une coopération entre les établissements hôteliers locaux ?
Oui Non
Si oui, entre les établissements :
De même filières entre autres
- Comment jugez-vous cette coopération si elle existe ?

150
Annexe 02

Suffisante Insuffisante
- Avez-vous bénéficié des aides par l’Etat pour crée ou développée votre projet ?
Oui Non
Si c’est oui comment ?
……………..……………………………………..……………………………………
……………………………………..……………………………………..……………
- Souhaitez-vous recevoir des subventions et des aides de la part de l’Etat ?
Oui Non
Si oui, quelles initiatives attendez-vous des autorités?
La promotion de destination La valorisation du secteur touristique
Diversification de l’offre touristique
Autres :……..…………………………………………………………..…………………
……….………………………..……………………………………..……………………
…………………………………………………………………..…………………
- Faites-vous des promotions touristiques ? De quels sites et actions ? Et
comment (annonce et livret, conseils, Avis ou autres..) ?
…………………………………………………………..………………………………
- Le développement local est-t-il conciliable avec l’aménagement touristique ?
Oui Non
- Comment jugez-vous l’état de développement de la région ?
Très bon Bon Moyen En phase de développement
Mauvaise Pas du tout développée
- Les motivations des acteurs concernés pour les projets de développement est elles :
Primordiales Très importantes Moins importantes
Importantes Négligeables Autres : ……………
- Avez-vous bénéficié d’un projet de développement local ?
Oui Non
- Avez-vous un rôle à jouer dans le processus de développement local ?
Oui Non
Si oui le quel ? (Réalisateur de projet par exemple)
…………..………………………………………………………………………………
- A votre avis, la commune d’Aokas nécessite-t-elle plus de projets de
développement ?
Oui Non
Si oui, dans quels secteurs ?
…………………………………………………………..………………………………
…………..………………………….……………………………………….……………

151
Annexe 02

- Quelle sont les conditions nécessaires pour réussir les projets de développement
local ?
Améliorer le cadre juridique et règlementaire Développer les modes de
financement
Autres :…………………………………………………………..………………………..
…………………..………………………….……………………………………….…….
- De quelle façon participent les plans communaux de développement, et les
programmes de développement ?
…………………………………………………………..………………………………
………………………………..…………………………………………………………..
……………………………………..……………………………………..………………
………………………………………………..…………………………………………
- Selon vous, quels sont les problèmes qui rencontrent ces plans dans leurs mises en
œuvre ?
…………………………………………………………..………………………………
……………………………………..……………………………………..………………
………………………………………………..………………………………………
- Comment intégrez-vous la question de l’environnement dans la gestion de votre
établissement ?
…………………………………………………………..………………………………
…………..………………………….……………………………………….……………
……………………..…………………………………………………………..…………
- Pensez-vous qu’il est possible de développer l’activité touristique sans aucun
impact sur l’environnement ?
…………………………………………………………..………………………………
……..…………………………………………………..…………………………………
- Comment estimez-vous l’avenir de votre établissement ?
……..…………………………………………………..…………………………………
………………………..…………………………………………………..………
- Autres remarques ou commentaire à rajoutées ?
…………………………………………………………..………………………………
…………..………………………….……………………………………….……………
……………………………………..……………………………………………………

Merci pour votre réponse et votre coopération.

152
Annexe n O4

1. Photos de la grotte féerique d’Aokas.

Le château de la comtesse Le parking du cap d’Aokas Le cap d’Aokas

2. Le parc hôtelier d’Aokas

Hôtel Sable d’Or Hôtel du Cap Hôtel la Roseraie

153
Annexe n O4

Le complexe touristique du Sahel les déchets et ordures causés par les visiteurs au niveau des plages a
Aokas.

3. Dégradation de la situation propriétaire de la commune d’Aokas

Ordures au niveau des trottoirs d’Aokas * Les eaux usées au niveau de la plage* Ordures dans le parking en face
l’hôtel de Sable d’Or

Ordures causés par les visiteurs au niveau des campings de la ZET d’Aokas et au (Cap Aokas).

154
Annexe n O4

4. L’état actuel des plages de ZET d’Aokas

L’activité commercial sur les plages Vus sur les plages de la ZET par Cascade de Tizi N’berber à Aokas

la terrasse du complexe Sahel

Aménagement de carre entre les tunnels*L’état actuel de la Plage Oued Djemaa*L’état finale de l’aménagement

Plage Oued Djemaa

L’état actuel de la ZET Aokas Le plan de masse de la ZET d’Aokas

155
Index1 Liste des tableaux

Liste des tableaux


Numéro Intitulé Numéro de
de page
tableaux
01 Arrivées Touristiques Internationales et Recettes Touristiques durant la 17
Dernière Décennie
02 La part du tourisme internationale par région (%) 18
03 Les recettes du tourisme international par région (en milliards $) 19
04 Les principales manifestations organisées en Algérie 36
05 Evaluation de la balance touristique (million de dollars) 42
06 Evolution de la part du secteur du tourisme dans le PIB (%) 44
07 Les zones d’expansion touristiques potentielles 58
08 Répartition de la population par sexe 82
09 Répartition de la population par dispersion 82
10 Densité de la population 82
11 Répartition des logements au 31/12/2013 82
12 Etablissements relevant du secteur de la formation professionnelle 83
13 Taux de scolarisation des 6ans, 6-15 ans et 16-19 ans, pour l’année 83
scolaire 2013/2014
14 Les infrastructures sanitaires au 31/12/2013 84
15 Cabinets médicaux, dentaires et paramédicaux du secteur privé 85
16 La répartition des centres culturels au 31/12/2013 85
17 La répartition des infrastructures sportives au 31/12/2013 86
18 La répartition des terres (Unité/Ha) 86
19 Les principales productions de la commune en 2012/2013 87
20 L’occupation des sols selon les produits agricole dans la commune 87
d’Aokas en 2012/2013
21 Les zones d’activité du secteur privé dans la commune d’Aokas 88
22 L’organisation de la profession de la pêche 89
23 Les infrastructures hydrauliques au 31/12/2013 90
24 Routes nationales 90
25 Chemins de wilaya 90
26 Chemins Communaux 91
27 Parc transport communal dans la zone d’étude au 31/12/2013 91
28 Les plages de zone d’étude 94
29 Les principales forêts de la commune d’Aokas 96
30 Les hôtels dans la zone d’étude 98
31 Etat des camps de toile exploités dans la commune d’Aokas pour 99
l’année 2013
32 Etat des camps de toile non exploités dans la commune d’Aokas pour 99
l’année 2013
33 Le programme d’aménagement de la ZET d’Aokas 103
34 Les équipements existants sur la plage d’Oued El Djemaa 106
35 La répartition de la population locale selon le sexe 110
36 La répartition de la population locale selon l’âge 110
37 La répartition de la population locale selon le niveau d’instruction 111
38 La répartition de la population locale selon la situation envers l’emploi 111
39 La répartition de la population locale selon la zone de résidence 111
40 La répartition de la population locale selon la situation envers l’emploi 112
41 L’opinion de la population locale sur le tourisme dans la région 112
42 Zones de résidence des touristes 117
43 Les caractéristiques des hôtels de la zone d’étude 120

156
Index1 Liste des tableaux

44 Nombre des hôtels qui ont suivi une formation en tourisme 121
45 Le financement des projets 121
46 Raison de choix de type d’investissement 121
47 Caractéristiques des équipements 122
48 Les caractéristiques des cambres 123
49 Le nombre des employés dans les hôtels 123
50 Relations et contactes des hôtels 124
51 Le genre des touristes qu’ils reçoivent ces établissements 125

157
Index 2 Liste des graphes, des schémas et cartes

Liste des graphes, des schémas et cartes


1) Liste des graphes
Numéro Intitulé Numéro
de de page
graphe
01 Nombre d’arrivées de touriste internationaux 1995-2013, (en millions) 16
02 Arrivées et recettes de tourisme international durant la dernière décennie 17
03 La part du tourisme internationale par région (%) 18
04 Les recettes du tourisme international par région (en milliards $) 19
05 Perspective de l’OMT pour les arrivées de touristes internationaux 2014 20
06 Evaluation de la balance touristique en Algérie de 2005 à 2011 43
07 Evolution de l’emploi dans la branche hôtels, cafés, restaurants 44
08 Evolution de la part du secteur du tourisme dans le PIB en Algérie 45
09 L’état du développement de la région (en%) 113
10 Les autorités locales favorisent les initiatives de DL (en%) 113
11 Classement des domaines (en%) 115
12 La population locale participe au développement local et touristique (en%) 116
13 Origine des touristes (en%) 117
14 Lieu de séjours des touristes (en%) 118

2) Liste des Schémas


Numéro Intitulé Numéro
de de page
schéma
01 Les concepts qui sont en lien avec le tourisme 10
02 Degré d’intégration des prestations constituant un produit touristique 11

3) Liste des cartes


Numéro Intitulé Numéro
de carte de page
01 Equipement et infrastructure de base de la commune d’Aokas 92
02 Les potentialités touristiques de la commune d’Aokas 101
03 Plage d’Oued El Djema « Commune d’AOKAS » 104
04 Etat finale de la plage d’Oued El Djemaa 107

158
Table des matières

Remerciements……………………………………………………………………...………I
Dédicaces……………………………………………………………………...…….……....II
Liste des abréviations……………………………………………………...…….……........III
Sommaire……………………………………………………………………...…….……....V
Introduction générale……………………………………………………………………....01
Chapitre I : Notions théoriques sur le tourisme, aménagement touristique et
développement local…………………………………………………………………….......06
1. Présentation du secteur touristique……………………………………………………..06
1.1. Historique de phénomène du tourisme……………………………………………......06
1.2. Essai de définition…………………………………………………………………….08
1.3. Le produit touristique, ses composants et ses caractéristiques……………………......10
1.3.1. Définition et caractéristique de produit touristique…………………………………...11
1.3.2. Ses composants…………………………………………………………………….......12
1.3.3. Les différentes formes du tourisme……………………………………………..........13
1.3.4. Le tourisme balnéaire…………………………………………………………………13
1.3.5. Le tourisme culturel…………………………………………………………………..14
1.3.6. L’Agrotourisme…………………………………………………………………….....14
1.3.7. Le tourisme industriel ……………………………………………………………..….14
1.3.8. Le tourisme montagne et le tourisme vert………………………………………….....14
1.3.9. Le tourisme d’affaire……………………………………………………………….....15
1.4. Evolution des arrivés de touristes internationaux à l’échelle mondiale de 1950 -2013.
……………………………………………………………………...……………..……….....15
1.4.1. Arrivées Touristiques Internationales et Recettes Touristiques durant la Dernière
Décennie………………………………………………………………...……………………16
1.4.2. Présentation des arrivés de touristes internationaux par région ………………………17
1.4.3. Les recettes du tourisme international par région………………………………….....19
1.4.4. Les perspectives de l’OMT…………………………………………………………...20
2. Le développement local…………………………………………………………………21
2.1. Bref historique de développement local………………………………………………….21
2.1.1. Origine et émergence du concept………………………………………………………21
2.1.2. Quelque élément à définir……………………………………………………………...22
2.1.3. Les piliers et facteurs du développement local………………………………………...24
2.2. Les objectifs de développement local …………………………………………………...25
2.3. Conditions de réussite de développement local.……………………………….………..26
3. L’aménagement touristique……………………………………………………………...27
3.1.L’Aménagement du territoire………………………………………………………..……27
3.1.1. Les acteurs de l’aménagement du territoire.……………………………...…………..30
3.2. L’aménagement touristique………………………………………….….……….….……31
3.2.1. Les acteurs de l’aménagement touristique……………………………….…….………31
3.2.2. Les instruments de l’aménagement touristique …………………………………...…...32
Conclusion…………………………………………………………………………….……..34
Chapitre II : Tourisme, Aménagement touristique et Développement local
en Algérie……………………………………………….………….………….35
1. Le tourisme en Algérie……………………………………………….………….…….....35
1.1. Les atouts touristiques de l’Algérie ……………………………………………………..34
1.1.1. Les potentialités naturelles…………………………………………………………….35
1.1.2. Les potentialités culturelles et artisanales de l’Algérie………………………………..36
1.1.3. Transports et tourisme en Algérie……………………………………………………...37
1.1.4. Le secteur de voyage…………………………………………………………….…….38
1.2. Obstacles du développement du tourisme en Algérie………………………………...38
1.2.1. Un parc hôtelier insuffisant………………………………………………………….....38
1.2.2. La faiblesse et l’insuffisance de l’information…………………………………………39
1.2.3. Des prix majorés et une qualité de services très modeste…………………….………..39
1.2.4. La difficulté d’obtention d’un visa d’entré pour l’Algérie………………………….....39
1.2.5. Une mauvaise qualité en termes de services dans le secteur du tourisme……………..39
1.3. L’offre et la demande touristique en Algérie…………………………………………….41
1.3.1. L’offre touristique en Algérie……………………………………………………….....41
1.3.2. La demande touristique en Algérie…………………………………………………....42
1.4. Le tourisme comme secteur dans l’économie……………………………………………42
1.4.1. Le tourisme et la balance des payements………………………………………………42
1.4.2. Création d’emplois……………………………………………………………………..43
1.4.3. Contribution du tourisme dans le (PIB) …………………………………………….....44
1.4.4. Les investissements dans le secteur touristique……………………………………......45
1.4.5. Le nombre des touristes fréquentent les frontières Algérienne…………………….......46
2. L’aménagement touristique en Algérie…………………………………………….........47
2.1. Les politiques d’aménagement et de développement touristique adoptées par Le
gouvernement Algérienne depuis l’indépendance……………………………………………47
2.1.1. Les différents plans d’aménagement touristique en Algérie…………………………...48
marché………………………….………………………………...……………..………….....50
2.2. Les différentes stratégies adoptées par l’Etat pour rattraper le développement touristique
…………………………………………………..…………………………………………….51
2.2.1. Le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique (SDAT), nouvelle politique du
développement et du renforcement de l’industrie touristique………………………………...52
2.2.2. Les pôles touristique d’excellences « POT » ……………………………………….....55
2.2.3. Les Zones d’Expansions touristiques « ZET » ………………………………………...56
2.2.3. Les Zones d’Expansions touristiques « ZET » ………………………………………...57
2.2.3.1. Les critères de choix des ZET …………………………………………..……………57
2.2.4. Tourisme et développement durable en Algérie…………………………………….....58
2.2.5. Actualité du l’industrie touristique en Algérie…………………………………………60
3. Le développement local en Algérie………………………………………………………61
3.1. Première phase : Le développement local dans le contexte de la planification……….....61
3.1.1. Programmes Spéciaux (PS) ……………………………………………………………61
3.1.2. Programmes d’Equipement Local (PEL) ………………………………...……………62
3.1.3. Les plans communaux de développement et les programmes des industries locales.....62
3.2. La deuxième phase : Le développement locale dans le contexte des réformes……….....63
3.2.1. Les réformes institutionnelles et le développement local……………………………...63
3.2.2. Les réformes économiques et le développement local………………………...………64
3.2.3. L’état actuel de développement local en Algérie………………………………………66
Conclusion…………………………………………………………………………….……...67
Chapitre III : Les effets de l’aménagement touristique sur le développement
local……………………………………………………….P68
1. Les effets du l’aménagement touristique sur le développement local…………………68
1.1. Les effets positifs………………………………………………………………………..68
1.1.1. Les effets socioculturels………………………………………………………………..68
1.1.2. Les effets économiques………………………………………………………………...70
1.1.3. L’aménagement des ZET comme une clé du développement…………………………72
1.1.4. Les effets sur l’environnement…………………………………………………………73
1.2. Les effets négatifs…………………………………………………………………….....74
1.2.1. Les effets socioculturels………………………………………………………………..74
1.2.2. Les effets économiques………………………………………………………………...74
1.2.3. Les effets sur l’environnement…………………………………………………………76
Conclusion……………………………………………………………………………………79
Chapitre IV : Présentation générale de la commune d’Aokas…………......80
1. Donnés générales de la commune d’Aokas ………………..……………………………80
1.1. Aperçu historique………………………………………………………………………...80
1.2. Le cadre géographique…………………………………………………………………...80
1.2.1. Situation et relief…………………………………………………………………….....80
1.2.2. Superficie………………………………………………………………………………81
1.2.3. Climatologie……………………………………………………………………………81
1.3. Les données démographiques et sociales………………………………………………...82
1.4. Le cadre culturelle, jeune et sport………………………………………………………..85
1.5. Les données économiques……………………………………………………………......86
1.5.1. L’emploi………………………………………………………………………………86
1.5.2. L’agriculture………………………………………………………………………......86
1.5.3. L’industrie…………………………………………………………………………….88
1.5.4. La pêche………………………………………………………………………………89
1.5.5. Les travaux publics…………………………………………………………………...89
2. Les potentialités touristiques de la commune d’Aokas………………………………..93
2.3. Les ressources touristiques………………………………………………………….........93
2.4. Les potentialités patrimoniales matérielles et socioculturelles………………………......96
2.4.1. Potentialités immatérielles………………………..………………………..................97
2.5. Les Zones D’expansion Touristique…………………………………………….....….....97
2.5.1. Les ZET étudiées………………………………………..………………...……….....97
2.5.2. Les nouvelles ZET…………………………………………………...…………….....97
2.4. L’offre touristique dans la commune d’Aokas………………………............................ ..98
2.4.1. L’offre hôtelière ………………………………………………………...………….....98
2.4.2. L’offre dans les camps de toile dans la zone d’étude ………………………...............98
2.4.3. L’offre dans les résidences secondaires ………………………………..…...……......100
2.4.4. L’offre dans les équipements de distraction et de loisir ………………………..........100
2.2. La demande touristique ………………………………...………………………..….....100
2.3. La demande touristique ……………………………………………..……...………......100
2.5.1. La fréquentation des hôtels ………………………………...….....……………….....100
2.5.2. La fréquentation dans les campings ……………………………...……………….....101
2.5.3. La fréquentation dans les résidences secondaires ………………..……………….....101
2.6. L’investissement et l’aménagement touristique ………………………………...….......102
2.6.1. Aménagement de la ZET d’Aokas ……………..…………………...…………….....102
2.6.2. L’aménagement touristique des plages …………………………………..………….104
Conclusion …...………………………………………………………………...…….……..107
Chapitre V : L’aménagement touristique et développement local ………108
1. Objectif et méthodologie de l’enquête de terrain…………………………...…………108
1.1. Objectif de l’enquête de terrain ……………..………………………………………….108
1.2. Méthodologie de l’enquête de terrain …………..……………………………………...108
1.2.1. Champ et échantillon d’étude ……………..…………………………………………108
1.2.2. La technique de l’enquête ……………..……………...……………………………...109
1.3. Déroulement de l’enquête ……………..………………..……………………………..109
2. Présentation et analyse des résultats de l’enquête ……………..………………….....110
2.1. La population locale …………..………………..………………………………………110
2.2. Les touristes ……………..………………..………………………………………........116
2.3. La stratégie de développement touristique des collectivités locales …………..…….....126
2.4. Diagnostic du territoire et mesures à prendre en faveur du tourisme et de son imp act sur le
développement local …………..………………..…………………………………………..127
2.4.1. L’apport socio-économique du l’Aménagement touristique dans la commune d’Aokas
…………..………………..…………………..………………..…..………………………...127
2.4.2. L’apport social …………..………………..……………………..…………………...128
2.4.3. Impact sur l’environnement …………..………………..……………………………128
2.5. Les contraintes de développement et de l’aménagement touristique durable dans la
commune d’Aokas …………..………………..……………………………………………129
3. Les objectifs à atteindre pour un aménagement touristique contribuant au développement
local………………..………………..……………………………..………………..……………….130
3.1. Collaboration entre les acteurs touristiques …………..………………..…………………….....130
3.2. Adapter une démarche qualité dans l’activité touristique …………..………………..…………130
3.3. Les interventions de collectivités locales …………..………………..………………………….131
3.4. Diversifier l’offre touristique …………..………………..………………………………………131
3.5. Les propositions d’aménagement et de réhabilitation pour un développement local durable…...132
Conclusion…………………………………………………………………………………….……..132
Conclusion générale..…………………..………………..…………………………………134
Bibliographie………..………………..……………...……………………………..………137
Annexes..…………..……………………….…….……………..…………………………..141
Résumé

Thème de mémoire : Aménagement touristique et développement local :


Cas de la commune d’Aokas
L’objet de notre travail consiste principalement dans l’étude du rôle de l’aménagement
touristique dans le développement local, plus précisément sur le développement de la
commune d’Aokas en identifiant l’activité touristique qui contribue au processus de
développement local dans la région.

Le développement local et touristique une démarche qui implique tous les acteurs
(administrateurs, investisseurs, politiciens, société civile…) et rassemble toutes les disciplines
et compétences. Une approche systémique et territoriale du développement local et touristique
est donc nécessaire pour la réussite de tout projet de développement.

Pour y parvenir, nous devons présenter des notions nécessaires à la compréhension de


notre thème à savoir l’aménagement touristique et le développement local. L’activité
touristique au niveau de la commune d’Aokas joue un rôle moteur dans la dynamique
territoriale et assure la stabilité sociale dans la société, il joue un rôle important sur le plan
économique, social et culturel ver qu’il participe à la création des richesses et à la distribution
des revenus, la préservation du patrimoine naturel, culturel et historique.

Afin de mieux cerner le rôle de l’aménagement touristique dans le développement local


dans la région d’Aokas, nous avons décidé d’appuyer notre travail avec une enquête menée
sur le terrain, notre choix s’est porté sur la commune d’Aokas. Dans notre enquête, nous nous
sommes basés sur un échantillon de 80 individus et touristes, aidés d’un questionnaire et de
divers entretiens.

Mots clés : Aménagement touristique, tourisme, commune d’Aokas, développement local.

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