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Algérie
TABLEAU 1
Caractéristiques du pays et population
Superficies physiques
Superficie du pays 2002 238 174 000 ha
Superficie cultivée (terres arables et cultures permanentes) 2002 8 265 000 ha
• en % de la superficie totale du pays 2002 3.5 %
• terres arables (cultures temporaires + prairies et jachères temp.) 2002 7 665 000 ha
• cultures permanentes 2002 600 000 ha
Population
Population totale 2004 32 339 000 habitants
• dont rurale 2004 41 %
Densité de population 2004 14 habitants/km2
Population active 2004 12 033 000 habitants
• en % de la population totale 2004 37 %
• féminine 2004 30 %
• masculine 2004 70 %
Population active dans le secteur agricole 2004 2 800 000 habitants
• en % de la population active 2004 23 %
• féminine 2004 52 %
• masculine 2004 48 %
Économie et développement
Produit intérieur brut (PIB) 2003 66 000 millions de $EU/an
• valeur ajoutée du secteur agricole (% du PIB) 2003 11.1 %
• PIB par habitant 2003 2 075 $EU/an
Indice de développement humain (plus élevé = 1) 2002 0.704
Accès aux sources améliorées d’eau potable
Population totale 2002 87 %
Population urbaine 2002 92 %
Population rurale 2002 80 %
TABLEAU 3
L’eau: ressources et prélèvement
Les ressources en eau renouvelables
Précipitations moyennes 89 mm/an
211.5 109 m3/an
Ressources en eau renouvelables internes 11.247 109 m3/an
Ressources en eau renouvelables réelles totales 11.667 109 m3/an
Indice de dépendance 3.6 %
Ressources en eau renouvelables réelles totales par habitant 2004 361 m3/an
Capacité totale des barrages 2003 6 004.5 106 m3
Prélèvements en eau
Prélèvement total en eau 2000 6 074 106 m3/an
- irrigation + élevage 2000 3 938 106 m3/an
- collectivités 2000 1 335 106 m3/an
- industrie 2000 801 106 m3/an
• par habitant 2000 201 m3/an
• en % des ressources en eau renouvelables réelles totales 2000 52 %
Ressources en eau non conventionnelles
Volume d’eaux usées produit 2002 820 106 m3/an
Volume d’eaux usées traité - 106 m3/an
Réutilisation des eaux usées traitées - 106 m3/an
L’eau dessalée produite 2002 17.2 106 m3/an
Réutilisation des eaux de drainage - 106 m3/an
4 L’irrigation en Afrique en chiffres – Enquête AQUASTAT 2005
TABLEAU 4
Barrages par bassins versant et pourcentage utilisé pour l’irrigation
Bassins Capacité initiale Capacité en 2000 Nombre de Irrigation
(millions de m3) (millions de m3) barrages Nombre de barrages % du volume régularisé
Oranie 660.0 610.2 9 3 41
Chéliff 1 877.9 1 556.5 12 10 82
Algérois 837.4 627.95 11 6 35
Constantinois 1 086.5 1 063.4 12 8 55
Sahara 575.0 493.8 4 4 100
Total 5 036.8 4 351.85 48 31 60
Utilisation de l’eau
Les ressources en eau prélevées en 2000 sont estimées à 6.074 milliards de m3, dont 3.938
milliards destinés à l’irrigation (65 pour cent), 1.335 milliard aux usages domestiques
(22 pour cent) et 801 millions à l’industrie (13 pour cent) (tableau 3 et figure 1).
TABLEAU 5
Irrigation et drainage
Potentiel d’irrigation 510 300 ha
Contrôle de l’eau
1. Irrigation, maîtrise totale/partielle: superficie équipée 2001 513 368 ha
- irrigation de surface - ha
- irrigation par aspersion 1992 40 000 ha
- irrigation localisée - ha
• partie irriguée à partir des eaux souterraines 2001 69 %
• partie irriguée à partir des eaux de surface 2001 29 %
• partie irriguée à partir d’un mélange d’eau de surface et souterraine 2001 2 %
2. Zones basses équipées (marais, bas-fonds, plaines, mangroves) - ha
3. Irrigation par épandage de crues 2001 56 050 ha
Superficie totale équipée pour l’irrigation (1+2+3) 2001 569 418 ha
• en % de la superficie cultivée 2001 7 %
• augmentation moyenne par an sur les g dernières années 1992'2001 0.3 %
• superficie irriguée par pompage en % de la superficie équipée - %
• partie de la superficie équipée réellement irriguée 2001 80 %
4. Marais et bas-fonds cultivés non équipés - ha
5. Superficie en cultures de décrue non équipée - ha
Superficie totale avec contrôle de l’eau (1+2+3+4+5) 2001 569 418 ha
• en % de la superficie cultivée 2001 7 %
Périmètres en maîtrise totale/partielle Critère:
Périmètres d’irrigation de petite taille < ha 2001 0 ha
Périmètres d’irrigation de taille moyenne < 500 ha 2001 363 508 ha
Périmètres d’irrigation de grande taille > 500 ha 2001 149 860 ha
Nombre total de ménages en irrigation -
Cultures irriguées dans les périmètres en maîtrise totale/partielle
Production totale de céréales irriguées - tonnes
• en % de la production totale de céréales - %
Superficie totale en cultures irriguées récoltées - ha
• Cultures annuelles/temporaires: superficie totale - ha
- maraîchage 1986 95 000 ha
- céréales 1986 8 000
• Cultures permanentes: superficie totale - ha
- arboriculture 1986 81 000 ha
- palmiers 1986 62 000
- cultures fourragères 1986 25 000 ha
Intensité culturale des cultures irriguées - %
Drainage - Environnement
Superficie totale drainée 1999 61 061 ha
- partie de la superficie équipée pour l’irrigation drainée 1999 61 061 ha
- autres surfaces drainées (non irriguées) 1999 0 ha
• superficie drainée en % de la superficie cultivée 1999 0.7 %
Superficie protégée contre les inondations - ha
Superficie salinisée par l’irrigation - ha
Population touchée par les maladies hydriques liées à l’eau - habitants
Gestion de l’eau
Jusqu’en 1985, la gestion des périmètres était confiée aux subdivisions rattachées
aux directions de l’hydraulique de wilaya. En 1985 ont été créés les OPI, chargés
de la gestion, de l’exploitation et de l’entretien des infrastructures hydrauliques des
périmètres. Les ressources financières de ces offices proviennent des redevances d’eau
au titre de l’irrigation. Compte tenu de la nature des périmètres et pour répondre
également aux exigences de la gestion deux types d’organismes ont été créés:
• cinq offices à caractère régional sont responsables de la gestion des grands
périmètres d’irrigation: Mitidja, vallée du Cheliff, Habra-Sig, El-Tarf et Oued
R’Hir;
• huit offices de Wilaya à caractère local gèrent les petits et moyens périmètres
d’irrigation: Béchar, Tlemcen, Saida, Boumerdes, Bouira, Béjaia, M’sila et Tizi-
Ouzou.
Le cadre contractuel de gestion des OPI est le régime de la concession tel qu’il est
défini par le Code des eaux de 1983 modifié en 1996, qui permet à l’administration de
charger une personne morale, publique ou privée, d’assurer un service d’intérêt public
allant jusqu’à la réalisation d’infrastructures hydrauliques en vue de leur exploitation.
Le contrat de concession aux OPI est assorti d’un cahier des charges qui définit les
droits et obligations des deux parties.
L’exploitation des superficies irriguées en PMH est assurée principalement par des
agriculteurs privés et accessoirement par des associations.
Financement
En contrepartie de leurs prestations, les OPI perçoivent le produit de la redevance
d’eau selon la tarification en vigueur. Des subventions sont également prévues pour
compenser les différences entre les charges réelles d’exploitation fixées par le cahier des
8 L’irrigation en Afrique en chiffres – Enquête AQUASTAT 2005
charges et le produit des ventes d’eau. La redevance due par l’usager agricole pour la
fourniture de l’eau d’irrigation est calculée sur la base d’une formule qui tient compte
du volume maximum souscrit et du volume réellement consommé.
Le financement de projets sur emprunts par les collectivités locales a cessé à la fin
des années 1960. Depuis, la quasi-totalité des infrastructures hydrauliques repose sur
le budget d’équipement. L’usager ne participe que faiblement au coût du service public.
Sur la base des crédits du budget de l’État affecté à l’alimentation en eau potable et du
chiffre d’affaires des établissements de l’eau constitué essentiellement par le produit de
la vente de l’eau, la participation de l’usager se situerait autour de 20 pour cent du coût
de l’eau. Les financements extérieurs représentent environ 27 pour cent du programme.
Ces financements extérieurs couvrent les barrages (75 pour cent), l’alimentation en eau
potable (17 pour cent) et l’assainissement (8 pour cent).
Pour 1999, l’utilisation des budgets n’a porté que sur 51 pour cent de l’enveloppe
arbitrée et 40 pour cent des besoins exprimés. Ce faible niveau de consommation des
crédits confirme la lenteur du rythme de réalisation.
• le décret n° 94-119 du 1er juin 1994 portant réaménagement du statut type des
offices de périmètres irrigués;
• le décret n° 97-253 du 8 juillet 1997 relatif à la concession des services publics
de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement;
• le décret n° 2000-324 du 25 octobre 2000 fixant les attributions du MRE;
• deux autres décrets du 25 octobre 2000 fixant le transfert des activités
hydrauliques agricoles des directions des services agricoles de wilaya aux
directions de l’hydraulique de wilaya;
• le décret n° 02-187 du 26 mai 2002 fixant les règles d’organisation et de
fonctionnement des directions de l’hydraulique de wilaya qui prévoit un
service de l’hydraulique agricole dans chaque wilaya.
ENVIRONNEMENT ET SANTÉ
Qualité des eaux
La pollution des ressources en eau commence à acquérir des proportions inquiétantes,
notamment dans le nord où se trouve la plus grande partie de ces ressources. Au plan
de la qualité, sur l’ensemble des eaux inventoriées par les études, 44 pour cent seraient
de bonne qualité, 44 pour cent de qualité satisfaisante et 12 pour cent de qualité
médiocre. Les eaux utilisées en irrigation sont, en général, de qualité assez moyenne et
minéralisées. Le développement de l’agriculture entraîne elle-même des dégradations
fâcheuses de la qualité de l’eau destinée aux autres usages (pollution par les nitrates
des nappes d’eau douce utilisées pour la boisson humaine). À son tour, l’usage de l’eau
par les populations provoque une pollution non seulement biologique, mais aussi, et
de plus en plus souvent, physico-chimique. Les cartes de qualité des eaux publiées
par l’ANRH montrent que des tronçons importants de cours d’eau dans les bassins
de Tafna, Macta, Chéliff, Soummam et Seybousse sont aujourd’hui pollués. Le bassin
du Chéliff où résident deux millions d’habitants est ainsi exposé à une pollution qui
risque de remettre en cause l’alimentation en eau potable de la quasi-totalité des
agglomérations desservies par les nappes de la vallée.