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Peroxyde d'hydrogène

Le peroxyde d'hydrogène est un composé chimique


de formule H2O2. Sa solution aqueuse est appelée eau Peroxyde d'hydrogène
a
oxygénée . Elle est incolore et légèrement plus
visqueuse que l'eau.

Le peroxyde d'hydrogène possède à la fois des


propriétés oxydantes par exemple vis-à-vis d'ions
iodure et des propriétés réductrices par exemple vis-à-
vis des ions permanganate. C'est un agent de
blanchiment efficace. Il est utilisé comme antiseptique.

Le peroxyde d'hydrogène existe naturellement chez les


êtres vivants comme sous-produit de la respiration
cellulaire. Tous les organismes aérobies possèdent des
enzymes, appelées peroxydases, qui catalysent la Structure du peroxyde d'hydrogène
dismutation de H2O2 en H2O et O2 : (paramètres géométriques à l'état gazeux)
Identification
2 H2O2 → 2 H2O + O2 (ΔrH =
Nom UICPA peroxyde d'hydrogène
−195,2 kJ mol−1).
Synonymes
La concentration des solutions de peroxyde eau oxygénée,
d'hydrogène est parfois indiquée en volumes ou en perhydrol
mol/L. Une solution à x volumes correspond au
dégagement de x litres d'O2 par la décomposition d'un No CAS 7722-84-1
litre de solution. La correspondance est No ECHA 100.028.878 (http://echa.europa.e
approximativement de 10 volumes pour 1 mol/L. u/fr/substance-information/-/subst
anceinfo/100.028.878)
Le peroxyde d'hydrogène a été utilisé en aéronautique
No CE 231-765-0
comme comburant (par exemple, le T-Stoff utilisé dans
les années 1940 pour le Messerschmitt Me 163B), No RTECS MX0899500
voire comme monergol pour rocketbelts dans les Code ATC A01AB02, D08AX01, S02AA06
années 1960. Il continue à être utilisé en astronautique PubChem 784 (https://pubchem.ncbi.nlm.nih.
comme ergol oxydant, pour les vaisseaux Soyouz gov/compound/784)
russes.
ChEBI 16240 (http://www.ebi.ac.uk/chebi/
searchId.do?chebiId=16240)
SMILES OO
PubChem, vue 3D
InChI InChI : vue 3D
InChI=1S/H2O2/c1-2/h1-2H
InChIKey :
MHAJPDPJQMAIIY-
UHFFFAOYSA-N
Apparence liquide bleu pâle (à l'état pur)
Propriétés chimiques
Formule H2O2 [Isomères]
brute
Sommaire Masse 34,0147 ± 0,0007 g/mol
molaire 3 H 5,93 %, O 94,07 %,
Production
Moment
Composé naturel 1,573 ± 0,001 D 1
dipolaire
Décomposition Susceptibilité
Purification magnétique -17,3×10-6 cm3·mol-1 [réf. souhaitée]

Toxicité, écotoxicité Diamètre


0,358 nm 2
moléculaire
Utilisation
Usage industriel Propriétés physiques

Usage médical ou esthétique T° fusion −6 °C (10 %m),


Usage en tant que combustible
−33 °C (35 %m),
Autres usages
−52 °C (50 %m),
Histoire −40 °C (70 %m),
−11 °C (90 %m),
Notes et références
−0,4 °C (100 %m) 4
Notes
Références
T° ébullition 102 °C (10 %m),
Voir aussi
Articles connexes 108 °C (35 %m),
Liens externes 114 °C (50 %m),
125 °C (70 %m),
141 °C (90 %m),
150 à 152 °C (100 %m,
Production décomp.) 4

Historiquement, le peroxyde d'hydrogène est préparé Solubilité sol. dans l’oxyde de diéthyle,
par l'électrolyse d'une solution aqueuse d'acide insol. dans l’éther de pétrole,
sulfurique ou de bisulfate d'ammonium (NH4HSO4), décomposé par de nombreux
suivie par l'hydrolyse du peroxodisulfate S2O82− solvants organiques 4
formé. Paramètre de
45,9 J1/2·cm-3/2 (25 °C) 2
solubilité δ
Actuellement, le peroxyde d'hydrogène est produit Miscibilité dans l'eau : miscible 5
presque exclusivement par l'autooxydation de la 2-
alkyl anthrahydroquinone en 2-alkyl anthraquinone Masse 1,03 g·cm-3 (10 %m, 25 °C),
volumique
(procédé à l'anthraquinone). Les industriels utilisent
plus particulièrement les dérivés 2-éthyle ou 2-amyle 1,13 g·cm-3 (35 %m, 25 °C),
de l'anthraquinone. La plupart des procédés industriels 1,19 g·cm-3 (50 %m, 25 °C),
utilisent le barbotage d'air comprimé à travers une 1,28 g·cm-3 (70 %m, 25 °C),
solution d'un dérivé dihydroxyanthracène, le 1,39 g·cm-3 (90 %m, 25 °C),
dioxygène réagissant avec les protons labiles des 1,44 g·cm-3 (100 %m, 25 °C) 4
groupes hydroxyle pour donner le peroxyde
d'hydrogène, donnant ainsi le dérivé anthraquinone. Le Pression de à 20 °C : 0,2 (90 %) 5,
peroxyde d'hydrogène est ensuite extrait et le dérivé vapeur 0,1 (70 %) kPa 5.
anthraquinone est réduit par le dihydrogène en saturante 3,9 mbar à 30 °C [réf. souhaitée].
présence d'un catalyseur métallique pour redonner le 13,2 mbar à 50 °C [réf. souhaitée]
dérivé dihydroxyanthracène, le cycle pouvant ainsi être
14 Thermochimie
répété . Ce procédé est aussi connu sous le nom de
15 0
procédé Riedl-Pfleiderer, et a été découvert en 1936 . S gaz, 1 bar 232,95 J/mol·K [réf. souhaitée]
0
0
En 2005, la production mondiale de peroxyde S liquide, 1 bar 110 J/mol·K [réf. souhaitée]
16 0
d'hydrogène atteignait 2,2 millions de tonnes . La ΔfH gaz -136,11 kJ·mol-1 [réf. souhaitée]
synthèse électrochimique de H2O2 à partir de l'eau et 0
de l'oxygène est une alternative très prometteuse car
ΔfH liquide -187,5 kJ·mol-1 [réf. souhaitée]
0
elle permet: (a) la production locale là où elle est ΔfH solide -200 kJ·mol-1 [réf. souhaitée]
nécessaire et (b) l'utilisation de l'énergie électrique ΔvapH° 51,6 kJ·mol-1 (1 atm, 25 °C) 6
17
pour la synthèse chimique .
Propriétés électroniques

1re énergie 10,58 ± 0,04 eV (gaz) 7


d'ionisation
Propriétés optiques
Indice de
1,407 2
réfraction
Précautions
Production de peroxyde d'hydrogène par le
procédé à l'anthraquinone. SGH 9

Composé naturel
Danger
Le peroxyde d'hydrogène est non seulement produit
H271, H302, H314, H332,
par des micro-organismes mais aussi par les protéines H271 : Peut provoquer un incendie ou une
18, 19
DUOX . Il est ensuite détoxifié par les explosion ; comburant puissant
peroxydases afin de produire de H302 : Nocif en cas d'ingestion
20, 21
l'hypothiocyanite . Il est produit naturellement par H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et
le coléoptère bombardier et agit comme système de des lésions oculaires
22 H332 : Nocif par inhalation
défense combiné à de l'hydroquinone . Cette réaction
exothermique libère de l'énergie et élève la SIMDUT 10
température du mélange à près de 100 °C.

Décomposition
C, E, F,
C : Matière comburante
Le peroxyde d'hydrogène se décompose dans une
cause ou favorise la combustion d'une autre
réaction exothermique de dismutation en eau et matière en dégageant de l'oxygène
dioxygène dans des proportions dépendantes de la E : Matière corrosive
température, de la concentration, de la présence Transport des marchandises dangereuses : classe
d’impuretés et de stabilisants. Il est décomposé par 8
beaucoup de substances, dont la plupart des métaux de F : Matière dangereusement réactive
transition et leurs composés, des composés organiques, sujet à une réaction violente de décomposition ;
la poussière, etc. Répandre du peroxyde d'hydrogène devient autoréactif sous l'effet d'un choc ou d'une
augmentation de la température
sur une substance inflammable peut provoquer un
embrasement. Divulgation à 1,0 % selon la liste de divulgation
des ingrédients
L’utilisation d’un catalyseur (comme le dioxyde de
manganèse, le permanganate de potassium, l'argent, ou NFPA 704 11
une enzyme telle que la catalase) augmente
considérablement le taux de décomposition du 0
peroxyde d'hydrogène. Ce phénomène produit un 3 3
dégagement d'oxygène intense ainsi qu'une forte OX
chaleur. Les récipients de stockage doivent être
constitués d'une matière compatible comme le
polyéthylène ou l'aluminium et nettoyés de toute Transport
impureté (un procédé appelé passivation). >60 % :
559
La réaction de dismutation est lente et les solutions 2015
aqueuses de peroxyde d'hydrogène peuvent être
conservées longtemps sous certaines conditions. L'eau Code Kemler :
oxygénée commerciale dite « stabilisée » contient des 559 : matière très comburante (favorise l'incendie)
agents permettant de complexer ou d'adsorber les pouvant produire spontanément une réaction
impuretés en solution. Celles-ci catalysent la violente
dismutation et accélèrent la décomposition de la Numéro ONU :
2015 : PEROXYDE D’HYDROGÈNE EN
solution, parfois violente. Pour empêcher ceci, des
SOLUTION AQUEUSE STABILISÉE contenant
agents stabilisants variés peuvent être utilisés, tels des plus de 60 pour cent de peroxyde d’hydrogène ;
phosphates, stanates ou silicates de sodium, de l'acide ou PEROXYDE D’HYDROGÈNE STABILISÉ
4, 23
phosphorique ou encore de l'acétanilide . Classe :
5.1
La dismutation met en évidence les propriétés Code de classification :
oxydantes et réductrices du peroxyde d'hydrogène. La OC1 : Matières comburantes corrosives :
dismutation peut être décrite comme une réaction entre Liquides;
H2O2 oxydant et H2O2 réducteur. Étiquettes :

La réaction de dismutation

2 H2O2 → 2 H2O + O2 (–23,66 kcal)


5.1 : Matières comburantes
est composée des deux demi-équations
d'oxydoréduction suivantes :

H2O2 + 2 H+ + 2 e– 2 H2O (où H2O2 est


l'oxydant) 8 : Matières corrosives
Emballage :
H2O2 O2 + 2 H+ + 2 e– (où H2O2 est le
Groupe d'emballage I : matières très
réducteur) dangereuses ;

Le peroxyde d'hydrogène a aussi été utilisé comme


monergol. Dans les années 1930 et 1940, l'ingénieur 20 à 60 % :
allemand Hellmuth Walter en fut le pionnier. 58
Cependant, son utilisation dans les torpilles a été 2014
abandonnée dans la plupart des marines pour des
raisons de sécurité. Code Kemler :
58 : matière comburante (favorise l'incendie),
corrosive
Purification Numéro ONU :
2014 : PEROXYDE D’HYDROGÈNE EN
SOLUTION AQUEUSE contenant au moins
Comme le peroxyde d'hydrogène concentré 20 pour cent mais au maximum 60 pour cent de
(pourcentage molaire supérieur à 70 %) est en vente peroxyde d’hydrogène (stabilisée selon les
restreinte, certains sont tentés de distiller des solutions besoins)
plus diluées pour obtenir un monergol. C’est Classe :
extrêmement dangereux. 5.1
Étiquettes :
Le barbotage suivi éventuellement d'une congélation
fractionnée constitue un procédé plus sûr. Le barbotage
profite du fait que l’air tiède (pas trop chaud) évapore
préférentiellement l'eau.
5.1 : Matières comburantes
À des concentrations dépassant 62 %, le peroxyde
d'hydrogène en solution dans l’eau gèle avant l’eau
(c'est l'inverse à des concentrations plus faibles). L'eau
oxygénée tend à demeurer en surfusion, un état
métastable qui cesse, par exemple si l'on immerge un 8 : Matières corrosives
cristal de « glace oxygénée » dans la solution surfusée. Emballage :
Groupe d'emballage II : matières moyennement
dangereuses ;
Toxicité, écotoxicité
8 à 20 % :
Ce puissant biocide est toxique pour de nombreux 50
organismes, à des doses variant selon les espèces, leur 2984
âge et le contexte. Sa toxicité a fait l'objet d'une
réévaluation publiée en 1999 par le Centre Code Kemler :
8
international de recherche sur le cancer (CIRC) . 50 : matière comburante (favorise l'incendie)
Numéro ONU :
2984 : PEROXYDE D’HYDROGÈNE EN
Utilisation SOLUTION AQUEUSE contenant au minimum
8 pour cent mais moins de 20 pour cent de
peroxyde d’hydrogène (stabilisée selon les
Usage industriel besoins)
Classe :
Le peroxyde d'hydrogène sert 5.1
essentiellement au blanchiment de la pâte à Étiquette :
papier (environ deux tiers du volume produit
dans le monde). Les pâtes blanchies
peuvent être chimiques, mécaniques ou
recyclées.
5.1 : Matières comburantes
Il est utilisé dans le domaine de Emballage :
l'environnement pour le traitement des eaux, Groupe d'emballage III : matières faiblement
des sols et des gaz (désulfuration, dangereuses.
deNox, etc.). Classification du CIRC
Il est contenu dans certaines solutions
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité
destinées à purifier l'eau de piscine ou de
pour l'Homme 8
spa et détruisant les algues vertes, vendues
sous l'appellation commerciale « oxygène Inhalation Irritation sévère, mort possible.
actif ». Peau Blanchit ; nettoyer
immédiatement.
Vaporisé à haute température, il sert à
stériliser les emballages alimentaires Yeux Dangereux ; laver immédiatement
composites juste avant l'incorporation de pendant un quart d'heure.
leur contenu (liquides UHT tels que lait, jus Ingestion Blessure sérieuse, mort possible.
de fruits, etc.). Plus d'infos :
Autre
Hazardous Chemical Database 12
L'oxydation de luminol dissous dans de
l'hydroxyde de sodium produit, sans Écotoxicologie
colorant, une lumière bleue intense sans
dégagement de chaleur. C'est la réaction de DL50 2 000 mg·kg-1 (souris, oral)
[réf. souhaitée]
base de la chimiluminescence, utilisée par
exemple dans les bâtons lumineux. >50 000 mg·kg-1 (souris, i.v.)
[réf. souhaitée]
C'est un oxydant prometteur pour la
synthèse de différents produits 1 072 mg·kg-1 (souris, s.c.)
24, 25 [réf. souhaitée]
chimiques.
880 mg·kg-1 (souris, i.p.)
[réf. souhaitée]
Usage médical ou esthétique
12 000 mg·kg-1 (souris, peau)
Naturellement sécrété par le corps humain, [réf. souhaitée]
il inhibe la synthèse de pigments colorés, CL50 2 000 mg/m3 pour 4 heures (rat,
dont la mélanine, et est responsable du
26 inhalation) [réf. souhaitée]
blanchissement des cheveux . Il peut
servir (à basse concentration, de 2 %
jusqu'à 12 %) à décolorer les poils et Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
cheveux, d’où l'expression « blonde
peroxydée ». Il est utilisé en coiffure comme
fixateur pour achever une permanente ou pour réaliser
une coloration d'oxydation.
Désinfectant pour un traitement local (code ATC :
A01AB02 peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée)). Le
nettoyage des plaies par l'eau oxygénée doit être
prompt, car celle-ci endommage les nouvelles cellules.
Elle est cependant réputée être efficace contre le
tétanos, dont la bactérie est essentiellement anaérobie Effets du peroxyde d'hydrogène sur
et contre-indiquée pour les bactéries aérobies (ex. : les doigts, à faible concentration.
staphylocoques).
L'Organisation mondiale de la santé (WHO) a suggéré
des solutions antiseptiques pour les mains dans lesquelles l'effet antimicrobien de l'alcool
hautement concentré (éthanol ou isopropanol) est renforcé par une faible concentration de
peroxyde d'hydrogène tandis que le troisième composant, le glycérol, agit comme
humectant. Ces formulations peuvent être préparées localement dans des endroits reculés
où les désinfectants commerciaux pour les mains ne sont pas facilement disponibles. Pour
17
ces régions, la synthèse locale de peroxyde d'hydrogène dilué a une immense importance .
Combiné avec l’urée sous forme de peroxyde de carbamide H2O2·CO(NH2)2, le peroxyde
d'hydrogène sert d’éclaircissement dentaire.
Il entre dans la composition de certains traitements en dermatologie, notamment dans la
27
kératose séborrhéique .

Usage en tant que combustible


À haute concentration, il peut servir de comburant pour la propulsion de fusées. En se
décomposant dans le réacteur, il fournit le dioxygène nécessaire à la combustion des
combustibles auxquels il est associé. Il a la particularité de pouvoir être aussi utilisé seul
comme monergol (par exemple dans les Rocketbelts, ou encore dans l'avion-fusée X-15
pour les APU, la turbopompe et les verniers). Dans ce dernier cas, c'est la décomposition
exothermique du peroxyde d'hydrogène concentré, déclenchée dans la chambre du réacteur
par contact avec un catalyseur, qui génère un jet d'oxygène et de vapeur d'eau à 600 °C.
U-boot : durant la Seconde Guerre mondiale, les équipes de l'ingénieur Hellmuth Walter
expérimentèrent la propulsion des sous-marins à l'aide de peroxyde d'hydrogène comme
comburant pour brûler du mazout et actionner les turbines de propulsion. Il s'agit des
premiers sous-marins anaérobies jamais réalisés, permettant de s'affranchir du double
système de propulsion diesel et électrique pour la surface et la plongée. Toutefois, même si
les performances étaient satisfaisantes (21 nœuds en plongée soit une augmentation de
300 % par rapport aux sous-marins conventionnels), ce type d'installation propulsive était un
cauchemar d'ingénieur (risques élevés d'incendie et d'explosion, immenses réservoirs,
autonomie limitée) et n'atteignit pas le statut opérationnel avant la capitulation de
l'Allemagne. Les coques des navires de série ayant déjà été mises sur cale furent
reconverties à la propulsion classique diesel + électrique avec des capacités
d'accumulateurs très importantes, donnant ainsi naissance aux redoutables U-boots Type
XXI ou Elektroboots (en). Après 1945, les Anglais renflouèrent un sous-marin Walter à
peroxyde (rebaptisé HMS Meteorite dans la Royal Navy), s'assurèrent de la collaboration de
l'ingénieur Walter et lancèrent deux versions améliorées de ce dessin, les HMS Explorer (en)
et Excalibur (en) qui s'avérèrent extrêmement stressants pour leurs équipages (incendies
spontanés, explosions, dégagements de vapeurs toxiques). Les rapports officiels les
qualifiaient de « sûrs… à 75 % » tandis que les matelots les avaient rebaptisés HMS
Exploder et HMS Excruciator (traduction libre : L'Explosif et Le Tortionnaire). L'avènement
des sous-marins atomiques relégua ces recherches au rang de voie de garage à la fin des
années 1950.
Le véhicule terrestre supersonique Bloodhound SSC prévoit d'utiliser le peroxyde
d'hydrogène comme monergol.

Autres usages
L'eau oxygénée a été utilisée pendant plusieurs années comme révélateur d'hémoglobine en
police scientifique. Aujourd'hui, ce test n'est plus utilisé en médecine légale car des
28
techniques plus précises existent . Cette découverte a été faite par le chimiste allemand
Christian Schönbein (1799-1868).
C'est aussi un désinfectant pour la culture hydroponique et l'oxygénation des racines.
Le peroxyde d'hydrogène est aussi utilisé lors de la fabrication d'explosifs peroxydés tels que
le peroxyde d'acétone (TATP).
Associé à de l'hydroquinone, le peroxyde d'hydrogène est utilisé par le scarabée dit «
bombardier » pour créer une solution explosive à haute température (100 °C). La solution est
ensuite projetée sur ses prédateurs en tant que système défensif.
29
Il fait partie des très spectaculaires réactions oscillantes de Briggs-Rauscher et Bray-
30, 31
Liebhafsky .

Histoire
Le peroxyde d'hydrogène a été isolé pour la première fois en 1818 par Louis Jacques Thénard en faisant
32
réagir du peroxyde de baryum avec de l'acide nitrique . Le procédé a pu être amélioré en utilisant de l'acide
chlorhydrique à la place de l'acide nitrique, suivi par l'ajout d'acide sulfurique pour précipiter le sulfate de
baryum comme sous-produit. Le procédé Thénard est utilisé de la fin du XIXe siècle jusqu'au milieu du
e 33
XX siècle . Les méthodes de productions actuelles sont discutées ci-dessous.

Le peroxyde d'hydrogène a longtemps été considéré comme instable, du fait des nombreuses tentatives pour
le séparer de l'eau. Cette instabilité est due aux impuretés de métaux de transition présentes en solutions,
même en très faible quantité, qui catalysent la décomposition du peroxyde d'hydrogène. Une solution pure a
34
pu être obtenue pour la première fois par distillation sous vide en 1894 par Richard Wolffenstein . À la fin
du XIXe siècle, Petre Melikichvili et son étudiant L. Pizarjevski ont pu montrer que de toutes les formules
proposées pour le peroxyde d'hydrogène, la formule H-O-O-H était correcte.

L'utilisation de peroxyde d'hydrogène comme stérilisant a rapidement été considérée comme une alternative
efficace à l'oxyde d'éthylène et a de fait été largement utilisée dans l'industrie pharmaceutique.

Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé
« Hydrogen peroxide (https://en.wikipedia.org/wiki/Hydrogen_peroxide?oldid=459185659) »
(voir la liste des auteurs (https://en.wikipedia.org/wiki/Hydrogen_peroxide?action=history)).
Notes
a. L'expression « eau oxygénée » est aussi employée, mais à tort, comme synonyme de
« peroxyde d'hydrogène », sans doute parce qu'on rencontre peu H2O2 pur, liquide très
instable.

Références
1. (en) D. R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press, juin 2008, 89e éd.,
2736 p., relié (ISBN 9781420066791 et 142006679X), p. 9-50
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239 p. (ISBN 0-471-98369-1)
3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 » (http://www.chem.qm
ul.ac.uk/iupac/AtWt/), sur www.chem.qmul.ac.uk.
4. N. Bonnard, M. Falcy et al., Fiche Toxicologique 123 : Peroxyde d’hydrogène et solutions
aqueuses, INRS, 2007, 8 p. (ISBN 9782738915788, lire en ligne (http://www.inrs.fr/INRS-PUB/i
nrs01.nsf/inrs01_catalog_view_view/2730BD4180025EDDC1256CE8005B3C32/$FILE/ft123.p
df))
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nfrn/nfrn0164.html), fiche(s) de sécurité du Programme International sur la Sécurité des
Substances Chimiques (https://www.cdc.gov/niosh/ipcsnfrn/french.html), consultée(s) le 9 mai
2009
6. (en) D.R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press, 2009, 90e éd., 2804 p.,
relié (ISBN 9781420090840)
7. Lide 2008, p. 10-205
8. (en) IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, vol. 71 : Re-
evaluation of Some Organic Chemicals, Hydrazine and Hydrogen Peroxide, IARC, 1999,
1586 p. (lire en ligne (http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol71/mono71-29.pdf)),
p. 671-689
9. Numéro index 008-003-00-9 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE N° 1272/2008
(http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:353:0001:1355:FR:PDF) (16
décembre 2008)
10. « Peroxyde d'hydrogène (http://www.reptox.csst.qc.ca/DetailSimdut.asp?no_produit=1974&lan
gue=F) » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme
québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
11. UCB (http://ucbchemicalinventory.colorado.edu/firstpage.htm), université du Colorado
12. Hazardous Chemical Database (http://ull.chemistry.uakron.edu/erd/chemicals/7/6584.html)
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Voir aussi

Articles connexes
Peroxyde
Peroxydase
Décoloration des cheveux
Peroxyde de carbamide

Liens externes
Fiche de sécurité (http://www4.ac-nancy-metz.fr/physique/ancien_site/Bidon/DechetTP/FDS/
peroxyde%20d'hydrogene.htm).
Fiche toxicologique de l'INRS (http://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS
=FICHETOX_123).
Le peroxyde d’hydrogène dans les produits de blanchiment des dents (http://copublications.g
reenfacts.org/fr/blanchiment-dents/index.htm), résumé du rapport du CSPC de la
Commission européenne, 2006.

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