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Question 3
A la lumière du paragraphe 3 du canon 776 (code des Eglises orientales) parler de l’unité
et l’indissolubilité du mariage : fondements bibliques et théologiques et implications
morales.

PLAN

Introduction

1. Unité dans le mariage

2. Indissolubilité du mariage

3. Fondements bibliques et théologiques de l’unité et de l’indissolubilité

4. Implications morales

Conclusion
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Introduction
Selon l’encyclique «  Casti connubii », on dégage que le Créateur lui-même a
formé le premier exemplaire dans le mariage de nos premiers parents, quand il a voulu
que ce mariage ne fût qu’entre un seul homme et une seule femme. Et bien que, ensuite,
le suprême Législateur divin ait, pour un temps, relativement relâché la rigueur de cette
loi primitive, il est absolument certain que la loi évangélique a restauré en son intégrité
cette parfaite unité primitive et qu'elle a aboli toute dispense : les paroles du Christ et
l’enseignement constant de l’Eglise comme sa constante façon d’agir le montrent à
l’évidence. C’est donc à bon droit que le saint Concile de Trente a formulé cette
solennelle déclaration : « Le Christ Notre-Seigneur a enseigné clairement que par ce lien
deux personnes seulement sont unies et conjointes, quand il a dit : C’est pourquoi ils ne
sont plus deux, mais une seule chair».

1. Unité dans le mariage


La « métaphore conjugale » (ainsi qu’on la désigne) est présente en réalité à toutes les
étapes de l’histoire de la Révélation, que ce soit dans la Genèse, chez les Prophètes
(grands et petits), dans l’Evangile (le symbolisme des noces), dans les Epîtres
apostoliques, comme aussi dans l’Apocalypse. Des livres entiers, comme celui du
prophète Osée, sont construits sur ce thème.
Cette analogie est, à mon sens, une des clés les plus importantes de la théologie
chrétienne du mariage. C’est elle qui permet notamment d’en articuler les différents
paramètres, comme l’exigence monogamique, l’engagement à vie, la nature non
incestueuses de l’union, sa dimension hétérosexuelle, son ouverture à la transmission de
la vie ou encore sa dimension sociale et publique (autant de paramètres qui pourraient
faire l’objet d'exposé spécifique).
Ce don de soi se manifeste dans l’espace: il exprime l’indisponibilité des époux à
l’égard d’autres partenaires éventuels, il ferme la porte (en principe définitivement) aux
autres choix potentiels.
Ce don de soi se manifeste aussi dans le temps: le mariage est la volonté d’inscrire
le choix amoureux dans la durée: de donner à cette union une continuité, une pérennité
historique. Le mariage, parce qu’il est promesse de fidélité, établit un certain rapport
entre l’amour et le temps. Il inscrit l’espérance conjugale dans la durée. Il manifeste la
patience d’une histoire commune. Le propre du mariage, c’est de poser, au départ, un
rapport entre le désir et la durée nécessaire à son accomplissement. Il est beaucoup plus
que la réunion libre, provisoire et révocable de deux consentements amoureux.
Il est certain qu'aucun individu n’est maître de sa vie. Le seul fait de se marier, et
même de se marier religieusement n’apporte pas au couple de garantie de pérennité.
Mais il n’empêche que se marier, c’est afficher au départ, dans la foi, la volonté de partir
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gagnant. Il n’est pas dans l’intention des époux de se séparer à la première difficulté, ni à
la deuxième. Quels que puissent être les aléas de leur existence ultérieure, ce que les
époux expriment par leur mariage, devant Dieu et devant les hommes, c’est leur
espérance commune de les surpasser.
Par contre, en union libre, même si la durée de la vie commune installe progressivement
l’évidence du lien, la réversibilité du choix du partenaire reste à tout instant possible.
Jusqu’au terme de leur histoire commune, les partenaires garderont ouverte la possibilité
de se retirer de l'union .

2. Indissolubilité du mariage
L’ensemble de tant de bienfaits se complète et se couronne par ce bien du mariage
chrétien, que, citant saint Augustin, Nous avons appelé sacrement, par où sont indiquées
et l’indissolubilité du lien conjugal et l’élévation que le Christ a faite du contrat — en le
consacrant ainsi — au rang de signe efficace de la grâce. Et tout d’abord, pour ce qui
regarde l’indissolubilité du contrat nuptial, le Christ lui-même y insiste quant il dit : « Ce
que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare point », et : « Tout homme qui renvoie sa
femme et en prend une autre commet l’adultère : et celui qui prend la femme répudiée par
un autre commet un adultère, lui aussi». Dans cette indissolubilité, saint Augustin place
en termes très clairs ce qu’il appelle le bien du sacrement : « Dans le sacrement, on a en
vue ceci : que l’union conjugale ne peut être rompue, et que le renvoi ne permet à aucun
des deux époux une nouvelle union même pour avoir des enfants».
Cette inviolable fermeté, dans une mesure d’ailleurs inégalé, et qui n’atteint pas
toujours une aussi complète perfection, convient cependant à tous les vrais époux, car la
parole du Seigneur : Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare point, a été dite du
mariage de nos premiers parents, c’est-à-dire du prototype de tout mariage à venir, et
elle s’applique en conséquence à tous les vrais mariages. Sans doute, avant le
Christ, cette sublimité et cette sévérité de la loi primitive fut tempérée à ce point que
Moïse permit aux membres de son peuple, à cause de la dureté de leur cœur, de faire,
pour certaines causes déterminées, l’acte de répudiation ; mais le Christ, en vertu de sa
suprême puissance de législateur, a révoqué cette permission d’une plus grande licence,
et il a restauré en son intégrité la loi primitive, par ces paroles qui ne devront jamais être
oubliées : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare point» .
Si cette indissolubilité semble être soumise à une exception, très rare d’ailleurs
comme dans les mariages naturels contractés entre seuls infidèles, ou si cette exception se
vérifie en des mariages consentis entre chrétiens — ces derniers mariages consentis sans
doute, mais non encore consommés, — cette exception ne dépend pas de la volonté des
hommes ni d’aucun pouvoir purement humain, mais du droit divin, dont seule l’Eglise du
Christ est la gardienne et l’interprète. Aucune faculté de ce genre, toutefois, pour aucun
motif, ne pourra jamais s’appliquer à un mariage chrétien contracté et consommé. Dans
un mariage pareil, le pacte matrimonial a reçu son plein achèvement, et du même coup,
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de par la volonté de Dieu, la plus grande stabilité et la plus grande indissolubilité y


resplendissent et aucune autorité des hommes ne pourra y porter atteinte.
Cette union, aussi longtemps que le Christ vivra, et que l’Eglise vivra par lui, ne
pourra jamais être dissoute par aucune séparation. Enseignement que saint Augustin nous
donne formellement en ces termes : « C’est ce qui se passe dans l’union du Christ avec
son Eglise : éternellement vivants l’un et l’autre, aucun divorce ne pourra jamais les
séparer. La considération de ce sacrement est si grande dans la cité de notre Dieu, c’est-à-
dire dans l’Eglise du Christ, que lorsque des fidèles ont contracté mariage, dans le but
d’avoir des enfants, il n’est plus permis de laisser la femme, même stérile, pour en
épouser une autre féconde. Que si quelqu’un le fait, il ne sera pas condamné sans doute
par la loi de ce siècle, où, moyennant la répudiation, il est concédé que, sans délit, on
convole à de nouvelles noces, chose que le saint législateur Moïse avait, lui aussi,
permise aux Israélites — au témoignage du Seigneur — à cause de la dureté de leurs
cœurs ; mais, suivant la loi de l’Evangile, celui qui se comporte de la sorte est coupable
d’adultère, comme sa femme le sera aussi si elle en épouse un autre».
Combien nombreux et précieux, d’ailleurs, sont les biens qui découlent de
l’indissolubilité matrimoniale, il suffit, pour s’en rendre compte, de considérer, même
superficiellement, soit le bien des époux et de leurs enfants, soit le salut de la société
humaine. Et, premièrement les époux ont, dans cette stabilité, le gage certain de la
pérennité, que réclame au plus haut point, — par leur nature même, l’acte généreux par
lequel ils livrent leur propre personne, et l’intime association de leurs cœurs, puisque la
vraie charité ne connaît pas de fin. Elle constitue en outre pour la chasteté un rempart
contre les tentations d’infidélité s’il s'en présente intérieurement ou extérieurement. La
crainte anxieuse qu’au temps de l’adversité ou de la vieillesse l’autre époux ne s’en aille
perd toute raison d’être, et c’est une paisible certitude qui la remplace. Il est pareillement
pourvu ainsi d’une façon excellente à la sauvegarde de la dignité chez chacun des deux
époux et à l’aide mutuelle qu’ils se doivent : le lien indissoluble qui dure toujours ne
cesse de les avertir que ce n’est pas en vue de biens périssables, ni pour assouvir la
cupidité, mais pour se procurer réciproquement des biens plus hauts et perpétuels qu’ils
ont contracté cette union nuptiale que, seule, la mort pourra rompre. Il en va de même
pour la tutelle et l’éducation des enfants, qui doit se prolonger durant de nombreuses
années : cette tâche comporte des charges lourdes et prolongées qu’il est plus facile aux
parents de porter en unissant leurs forces. Il n’en résulte pas de moindres bienfaits pour
toute la société humaine. L’expérience, en effet, nous enseigne que l’inébranlable
indissolubilité conjugale est une source abondante d’honnêteté et de moralité ; là où cet
ordre est conservé, la félicité et le salut de l’Etat sont en sécurité : car la cité est ce que la
font les familles et les hommes dont elle est formée, comme le corps est formé des
membres. C’est donc rendre un précieux service, tant au bien privé des époux et de leurs
enfants qu’au bien public de la société humaine, que de défendre énergiquement
l’inviolable indissolubilité du mariage.
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3. Fondements bibliques et théologiques de l’unité et de l’indissolubilité


Ephésiens proclame l'unité de tous les peuples et l'univers en Jésus-Christ, et décrit
l’église comme un corps et un bâtiment avec les apôtres et des prophètes comme une
fondation (2,20). Il propose également la relation du Christ à l’Eglise comme un modèle
pour le mariage des relations.
L’institution divine du mariage est relatée dans la Genèse. « Et Adam s’écria : « Ah !
Cette fois, voici quelqu’un qui est plus que tout autre du même sang que moi On la
nommera compagne de l'homme, car c’est de son compagnon qu’elle fut tirée». C’est
pourquoi l’homme quittera père et mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviendront
tous deux un seul être » (Genèse 2/23-24). Dieu créa l’homme, puis fit la femme « sang
de son sang ». Le processus tel qu’il est raconté décrit Dieu prenant une côte d’Adam
pour former la femme (Genèse 2/21-22). Le mot hébreu signifie littéralement le côté
d’une personne.
Donc, Eve fut prise du « côté » d’Adam et c’est à son côté qu’elle appartient. « Celui-ci
donna donc un nom aux animaux domestiques, aux animaux sauvages et aux oiseaux.
Mais il ne trouva pas de partenaire capable de le secourir» (Genèse 2/20). Le mot pour «
capable de secourir » est en hébreu le mot « ezer » et vient d’une racine primitive qui
signifie, entourer, protéger ou aider, aide, secours. Il signifie donc aider, assister ou
seconder. Eve fut créée à côté d’Adam comme sa « seconde moitié », pour être son aide.
Un homme et une femme, quand ils se marient, devient « une seule chair ». Le Nouveau
Testament rajoute à cette unité une mise en garde. « Ainsi, ils ne sont plus deux mais un
seul être. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni » (Ma 19/6).
Plusieurs des épîtres de Paul traitent des questions liées à la perspectives biblique du
mariage et de comment les croyants nés de nouveau doivent agir dans leurs relations
conjugales. Un de ces passages est 1 Corinthiens chapitre 7, un autre est Ephésiens 5/22-
33. Si l’on étudie les deux passages en parallèle, ils donnent au croyant les principes
bibliques qui servent de cadre pour un mariage qui plaît à Dieu.
Le passage d’Ephésiens est particulièrement profond quand à sa portée concernant
les principes bibliques du mariage. « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme vous
l'êtes au Seigneur. Car le mari est le chef de sa femme, comme le Christ est le chef de
l’Église. Le Christ est en effet le Sauveur de l’Église qui est son corps » (Ephésiens 5/22-
23). « Maris, aimez vos femmes tout comme le Christ a aimé l'Église jusqu'à donner sa
vie pour elle » (Ephésiens 5/25). « Les maris doivent donc aimer leurs femmes comme ils
aiment leur propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. En effet, personne
n’a jamais haï son propre corps ; au contraire, on le nourrit et on en prend soin, comme le
Christ le fait pour l’Église. » (Ephésiens 5/28-29). « Comme il est écrit : « C’est pourquoi
l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront
un seul être » (Ephésiens 5’31).
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Quand ces principes sont choisis par un mari et sa femme, en harmonie dans leur
relation, en tant que croyants nés de nouveau, voilà qui donne naissance à un mariage
biblique, à une unité fondamentale. Il ne s’agit pas d’une relation tronquée, mais une
relation en équilibre avec le concept de Christ le chef de l’homme et de la femme
ensemble. Donc, le concept biblique du mariage est une unité entre deux êtres qui reflète
l’unité du Christ et de son Eglise.
Le Pape a rappelé que « la révélation biblique est avant tout l’expression d’une
histoire d’amour, l’alliance de Dieu avec les hommes. Ainsi l’amour et l’union entre un
homme et une femme dans le mariage sont-ils reconnus par Dieu comme le symbole de
l’histoire du salut.
Comme l’Incarnation du Fils se révèle pleinement dans la Croix, le véritable amour
humain est don de soi, qui ne peut être en se soustrayant à la Croix.
Le Saint-Père a alors souligné certaines tendances négatives qui nuisent au « lien profond
existant entre Dieu et l’homme, entre l'amoure divin et l'amour humain », citant
« l’avilissement de ce dernier par la suppression de la capacité authentique d’aimer qui se
révèle aujourd’hui comme l’arme la plus efficace pour éliminer Dieu en l’homme,
l’éloigner du cœur de l’homme ».
Le verbe latin maritare signifie « donner une femme à un mari », maritus
(« mari ») venant de mas : « mâle ». Les religions ont toutes sacralisé l’union sexuelle de
l’homme et de la femme, particulièrement dans les nombreux cultes de la fécondité ;
parfois, comme dans les rites d’Eleusis en Grèce, l’union du prêtre et de son épouse dans
l’hypogée, c’est-à-dire dans une partie souterraine du temple, était censée exciter, au
printemps, les pouvoirs fécondants de la végétation. En soi, l’acte sexuel est le plus
proche des sources de la vie, celui qui est assuré par les instincts les plus forts ; il est donc
très proche de l’œuvre du Créateur. Ne parle-t-on pas, d’ailleurs, de « procréation », à
propos de l’union des époux en vue de la conception d’un enfant ?
La liturgie, qui associe l’homme à l’Œuvre de Dieu, ne pouvait manquer de sacraliser
l’activité sexuelle ; cependant, comme son exercice est moins général et moins constant
que l’acte de se nourrir, on ne pouvait en faire le sacrifice par excellence (voir Sacrifice) ;
en outre, sa limitation à deux partenaires exclut cette célébration communautaire qu’exige
la liturgie. Ceci explique que le repas soit devenu le sacrifice central dans les religions.
Plus profondément que l’acte sexuel, la Révélation judéo-chrétienne a mis en valeur le
lien personnel supposé et renforcé par l’union des époux. Yahvé ne cesse de comparer
l’Alliance qui le lie à Israël à une union matrimoniale, qui est communion des âmes plus
que commerce des corps (cf. Jr 2/ 2 ; Ez chap. 16 et 23 ; Os chap. 1-3). Le Cantique des
cantiques n’est-il pas pour Israël le dernier mot de la Révélation ?
Le Nouveau Testament, en dévoilant la vie intime de Dieu, précise laquelle des trois
Personnes divines est l’Époux de l’Église (Jn 3/29 ; Mt 9/15) : le Christ, Fils de Dieu
incarné, qui s’est livré pour elle, afin « de se la présenter à lui-même toute
resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée » (Ep 5, 27).
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Saint Paul n’a pas de peine à montrer que le mariage chrétien situe les époux au cœur
même du « mystère » de l’union entre le Christ et l’Église (Ep 5/21-33). Le sacrement de
mariage consiste essentiellement en l’échange des consentements entre les époux. En cet
engagement, pris en présence de Dieu et du célébrant qui le représente, chacun des époux
reçoit l’autre comme le signe privilégié de l’amour de Dieu pour lui, et il accepte d’aimer
l’autre, en puisant dans l’amour divin la garantie de sa fidélité croissante.
Signes efficaces l’un pour l’autre de l’amour de Dieu, les époux se donnent le sacrement
de mariage. L’expérience profonde de l’amour humain ne montre-t-elle pas que cet
amour vient de plus haut que lui et va plus haut ? Seul, l’amour divin, cette amitié totale
vécue dans la Trinité, donne la juste perspective de l’amour vrai entre personnes. L’union
du Christ et de l’Église, qui est la nouvelle et éternelle Alliance, est elle-même ordonnée
à l’amitié du Père et du Fils, nouée dans l’Esprit qui, seul, peut apprendre à aimer.

5. Implications morales
Le défi, pour l'Eglise et pour ceux qui croient en l'amour conjugal, est de donner
une « présentation positive de l'union indissoluble pour redécouvrir sa beauté », a précisé
le pape. Et on y arrivera si cette beauté est révélée « par les familles, Eglises domestiques
dans lesquelles le mari et la femme se reconnaissent mutuellement liés pour toujours, par
un lien qui exige un amour toujours renouvelé, généreux et prêt au sacrifice ».
Le pape Jean Paul II a rappelé l’importance de ne pas se laisser prendre par la mentalité
favorable au divorce. « On pourrait avoir l’impression que le divorce est tellement
enraciné dans certains milieux sociaux, que ce n’est même plus la peine d'essayer de le
combattre en diffusant une mentalité, une coutume sociale et une législation civile, en
faveur de l’indissolubilité ».
« Et pourtant, cela en vaut la peine. S’est exclamé Jean-Paul II. En réalité, ce bien fait
partie de la base de toute la société, comme une condition nécessaire pour l'existence de
la famille ».
« Et son absence a donc des conséquences dévastatrices, qui se propagent dans le corps
social comme un fléau – selon le terme utilisé par le Concile Vatican II pour décrire le
divorce (cf. Gaudium et spes, n. 47), et qui ont une influence négative sur les nouvelles
générations auxquelles on cache la beauté du mariage authentique ».
Dans cette partie, on ne peut pas nier l’importance de la durée de l’amour dans le temps
profane. Une alliance sacrée conclue dans le temps. Encore, il y a la fidélité et l’amour
qui dure à l’image de l’amour divin.
III - Implications morales

1. Le don de soi : « il s’est livré pour elle » (v. 25)


Le don de soi entre dans la logique du sacrement du mariage. En fait, le Christ lui-
même s’est livré pour l’Eglise. Il s’est donné lui-même jusqu’au bout, jusqu’à la mort sur
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la Croix pour exprimer la plénitude et la perfection de l’amour. Son don est la source de
la vie de l’Eglise : c’est son amour qui l’anime et qui la vivifie.
Tel est le mariage chrétien, modelé, selon la célèbre expression de saint Paul (Ep5,
32), sur l'union du Christ et de son Eglise. Dans l'une comme dans l'autre, le don de soi
est total, exclusif, irrévocable.
Suivant Gn2, 25, « homme et femme, ils n'avaient pas honte ». Ceci nous permet de
conclure que l'échange du don, auquel participe toute leur humanité, âme et corps,
féminité et masculinité, se réalise en conservant la caractéristique intérieure (c'est-à-dire
précisément l'innocence) du don de soi et de l'acceptation de l'autre comme don. Ces
deux fonctions du mutuel échange sont en étroite connexion durant tout le processus du
« don de soi » : donner et accepter le don se compénètrent de sorte que le fait de donner
lui-même devient acceptation et celui d'accepter revient à donner.

2. Le respect de la vie humaine (GS51)


Dieu, maître de la vie, a confié aux hommes le noble ministère de la vie, et l'homme
doit s'en acquitter d'une manière digne de lui. La vie doit donc être sauvegardée avec un
soin extrême dès la conception.
Lorsqu'il s'agit de mettre en accord l'amour conjugal avec la transmission responsable
de la vie, la moralité du comportement ne dépend donc pas de la seule sincérité de
l'intention et de la seule appréciation des motifs ; mais elle doit être déterminée selon des
critères objectifs, tirés de la nature même de la personne et de ses actes, critères qui
respectent, dans un contexte d'amour véritable, la signification totale d'une donation
réciproque et d'une procréation à la mesure de l'homme. C’est ainsi que l'avortement et
l'infanticide sont des crimes abominables.
En ce qui concerne la régulation des naissances, il n'est pas permis aux enfants de
l'Eglise, fidèles à ces principes, d'emprunter des voies que le magistère, dans l'explication
de la loi divine, désapprouve.

Paternité responsable (HV10)


L'amour conjugal exige donc des époux une conscience de leur mission de paternité
responsable, sur laquelle, à bon droit, on insiste tant aujourd'hui, et qui doit, elle aussi,
être exactement comprise. Elle est à considérer sous divers aspects légitimes et liés entre
eux.
- Par rapport aux processus biologiques, la paternité responsable signifie
connaissance et respect de leurs fonctions : l'intelligence découvre, dans le pouvoir
de donner la vie, des lois biologiques qui font partie de la personne humaine (Cf. S.
Thomas D’AQUIN, Somme théologique, I-II 94,2).
- Par rapport aux tendances de l'instinct et des passions, la paternité responsable
signifie la nécessaire maîtrise que la raison et la volonté doivent exercer sur elles
(vivre la chasteté).
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- Par rapport aux conditions physiques, économiques, psychologiques et sociales,


la paternité responsable s'exerce soit par la détermination réfléchie et généreuse de
faire grandir une famille nombreuse, soit par la décision, prise pour de graves
motifs et dans le respect de la loi morale, d'éviter temporairement ou même pour
un temps indéterminé une nouvelle naissance.
- Par rapport avec l'ordre moral objectif, établi par Dieu, et dont la conscience
droite est la fidèle interprète, l'exercice responsable de la paternité implique que les
conjoints reconnaissent pleinement leurs devoirs envers Dieu, envers eux- mêmes,
envers la famille et envers la société. Dans la tâche de transmettre la vie, ils ne sont
par conséquent pas libres de procéder à leur guise, comme s'ils pouvaient
déterminer de façon entièrement autonome les voies honnêtes à suivre, mais ils
doivent conformer leur conduite à l'intention créatrice de Dieu, exprimée dans la
nature même du mariage et de ses actes, et manifestée par l'enseignement constant
de l'Eglise (Cf. GS 50. 51).

L’Education (FC36-41)
Le devoir d'éducation a ses racines dans la vocation primordiale des époux à
participer à l'œuvre créatrice de Dieu : en engendrant dans l'amour et par amour une
nouvelle personne possédant en soi la vocation à la croissance et au développement, les
parents assument par là même le devoir de l'aider efficacement à vivre une vie
pleinement humaine.

Le droit et le devoir d'éducation sont essentiels parce qu’ils transmettent la vie ; ils
sont original et primordial parce qu’ils expriment l’amour réciproque entre
parents et enfants .

L'amour paternel et maternel trouve dans l'œuvre de l'éducation son accomplissement


en complétant et en perfectionnant pleinement leur service de la vie ; il enrichit cet œuvre
des valeurs de douceur, de constance, de bonté, de service, de désintéressement, d'esprit
de sacrifice, qui sont les fruits les plus précieux de l'amour.
Les parents doivent avoir la confiance et le courage lors des difficultés qu’ils
affrontent. Ils doivent transmettre à leurs enfants le sens de la justice véritable qui conduit
au respect de la dignité de toute personne ; d’autre part, ils doivent leur offrir le sens de
l'amour authentique qui fortifie la sincérité et l’attention envers les autres.
C’est ainsi que le rôle de l'éducation est de conduire les enfants à la connaissance et à
l'estime des normes morales comme garantie nécessaire et précieuse d'une croissance
personnelle responsable dans la sexualité humaine.
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En outre, le sacrement de mariage consacre et incite les époux à l'éducation


proprement chrétienne des enfants et les appelle donc à participer à l'autorité et à l'amour
même de Dieu Père et du Christ Pasteur, tout comme à l'amour maternel de l'Eglise. Cette
mission éducative devient un « ministère » authentique de l'Eglise au service de
l'édification de ses membres.
C’est ainsi qu’à travers le témoignage de vie, les parents sont les premiers hérauts de
l'Evangile auprès de leurs enfants. En priant avec eux, en scrutant la Parole de Dieu et en
offrant le sens de l'intimité du Corps du Christ, ils engendrent non seulement à la vie
selon la chair mais aussi à celle qui, à travers la renaissance dans l'Esprit, jaillit de la
croix et de la résurrection du Christ.

Procréation
La fécondité est le fruit et le signe de l'amour conjugal, le témoignage vivant de la
pleine donation réciproque des époux (FC 28).
D'ailleurs, les enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils contribuent
grandement au bien des parents eux-mêmes. Dieu a voulu donner à l’homme une
participation spéciale dans son œuvre créatrice ; aussi a-t-il béni l'homme et la femme,
disant : « Soyez féconds et multipliez-vous » (Gn1, 28). Dès lors, un amour conjugal vrai
et bien compris, comme toute la structure de la vie familiale qui en découle, tendent, sans
sous-estimer pour autant les autres fins du mariage, à rendre les époux disponibles pour
coopérer courageusement à l'amour du Créateur et du Sauveur qui, par eux, veut sans
cesse agrandir et enrichir sa propre famille.
Dans sa réalité la plus profonde, l'amour est essentiellement don, et l'amour conjugal,
en amenant les époux à la «connaissance» réciproque qui fait qu'ils sont «une seule
chair», ne s'achève pas dans le couple ; il les rend en effet capables de la donation la plus
grande qui soit, par laquelle ils deviennent coopérateurs avec Dieu pour donner la vie à
une autre personne humaine. Ainsi les époux, tandis qu'ils se donnent l'un à l'autre,
donnent au-delà d'eux-mêmes un être réel, l'enfant, reflet vivant de leur amour, signe
permanent de l'unité conjugale et synthèse vivante et indissociable de leur être de père et
de mère.
En devenant parents, les époux reçoivent de Dieu le don d'une nouvelle
responsabilité. Leur amour parental est appelé à devenir pour leurs enfants le signe
visible de l'amour même de Dieu, «d'où vient toute paternité au ciel et sur la terre»
(GS50).
: les caractéristiques de l’amour conjugal (HV 9)
- C'est avant tout un amour pleinement humain, c'est-à-dire à la fois sensible et
spirituel. Ce n'est donc pas un simple transport d'instinct et de sentiment, mais
aussi et surtout un acte de la volonté libre, destiné à se maintenir et à grandir à
travers les joies et les douleurs de la vie quotidienne, de sorte que les époux
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deviennent un seul corps et une seule âme et atteignent ensemble leur perfection
humaine.
- C'est ensuite un amour total, c'est-à-dire une forme toute spéciale d'amitié
personnelle, par laquelle les époux partagent généreusement toutes choses, sans
réserves indues ni calculs égoïstes. Qui aime vraiment son conjoint ne l'aime pas
seulement pur ce qu'il reçoit de lui, mais pour lui-même, heureux de pouvoir
l'enrichir du don de soi.
- C'est encore un amour fidèle et exclusif jusqu'à la mort. C'est bien ainsi, en effet,
que le conçoivent l'époux et l'épouse le jour où ils assument librement et en pleine
conscience l'engagement du lien matrimonial. Fidélité qui peut parfois être
difficile, mais qui est toujours possible et toujours noble et méritoire, nul ne peut le
nier. L'exemple de tant d'époux à travers les siècles prouve non seulement qu'elle
est conforme à la nature du mariage, mais encore qu'elle est source de bonheur
profond et durable.
- C'est enfin un amour fécond, qui ne s'épuise pas dans la communion entre époux,
mais qui est destiné à se continuer en suscitant de nouvelles vies. " Le mariage et
l'amour conjugal sont ordonnés par leur nature à la procréation et à l'éducation des
enfants. De fait, les enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils
contribuent grandement au bien des parents eux- mêmes.
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Conclusion
Le mariage des hommes est une institution terrestre, limitée à la terre. C’est sur la
terre qu’il peut être vécu selon Dieu.
Mais le mariage entre un homme et une femme illustre une réalité spirituelle qui le
dépasse :
- dans l’AT, les relations que Dieu veut établir avec son peuple sont très souvent
dépeintes au travers de l’union entre un homme et une femme (Is. 62/ 5 ; Osée 2/ 19 ; Ez.
16, etc.) ;
- le NT prolonge l’image en désignant Jésus comme « l’époux » de l’Eglise, dont les
noces vont être célébrées dans le ciel (Eph. 5/ 22-32 ; Apoc. 19/ 7-9 ; 21/ 2).
Ainsi, comme souvent dans la Bible, la réalisation actuelle n’est qu’une image imparfaite
d'une réalité céleste qui la dépasse. Quelle grandeur cette perspective donne-t-elle au
mariage.

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