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H. Tabuna, R. Kana, A. Degrande et Z.

Tchoundjeu

Business Plan d’une pépinière rurale de production et de


commercialisation des plants améliorés des produits forestiers
non ligneux en Afrique centrale

Tome III. Cas de la pépinière GICAME

i
Résumé
Depuis 1997, l’ICRAF-West and Central Africa mène au Cameroun des activités de
recherche sur la domestication participatives des arbres locaux de haute valeur chois en
collaboration avec les paysans. Les résultats obtenus sont transmis aux paysans par le
biais des formations théoriques et pratiques, notamment sur le marcottage, le greffage et
le bouturage ainsi que la construction et la gestion de pépinières de production et de
commercialisation des plants améliorés destinés soit à l’auto utilisation, soit à la vente.
Ainsi plusieurs pépinières rurales, collectives et individuelles, ont été crées aussi bien au
Cameroun que dans d’autres pays de l’Afrique centrale, comme le Gabon et la
République Démocratique du Congo. Une de ces pépinières est la pépinière GICAME
dont le propriétaire, a manifesté Après trois années de fonctionnement, le désir de passer
du stade artisanal à un stade d’entreprise. Ce working Paper est rédigé pour montrer
comment cette pépinière peut être rentable et durable à travers la réalisation,d’un business
plan constitué d’une étude de marché, d’un plan marketing et d’une analyse financière.

Mots clés : business plan ; PFNL ; pépinière ; domestication ; farmers income ; entreprise ;
Cameroun

ii
Sigles et abréviations

GIC Groupement d’intérêt communautaire

GICAME Groupement d’intérêt communautaire agricole de Makénéné

ICRAF International Center for Research in Agroforestry

IRAD Institut de Recherche Agricole pour le Développement

PFNL Produit Forestier Non Ligneux

PME Petite et Moyennes Entreprises

SAILD Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement

SARL Société Anonyme à Responsabilité Limitée

iii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Le profil de la pépinière GICAME 2
Tableau 2 : La méthode de détermination des coûts variables unitaires de plants bouturés 4
Tableau 3 : La méthode de détermination des coûts variables unitaires de plants greffés 5
Tableau 4 : Acheteurs potentiels des plants à Makénéné 7
Tableau 5: Cibles visées et objectifs commerciaux de la GICAME 8
Tableau 6 : Caractéristiques des espèces à vendre par la GICAME 9
Tableau 7 : Plan de communication de la GICAME 11
Tableau 8 : Détermination des prix de ventes de la GICAME (en FCFA) 12
Tableau 9 : Stratégie d’approvisionnement de la GICAME 13
Tableau 10 : Planning de production des plants bouturés par la GICAME 13
Tableau 11 : Planning de production des plants greffés par la GICAME 14
Tableau 12 : Coût variable unitaire d’un plant bouturé produit par la GICAME 14
Tableau 13: Coût variable unitaire des plants greffes produits par la GICAME 15
Tableau 14 : Equipements de production nécessaires au démarrage de la GICAME 15
Tableau 16 : Acquisitions futures des outillages et équipements de la GICAME 16
Tableau 17 : Autres matériels de la pépinière GICAME 16
Tableau 18 : Coût d’aménagement de la GICAME 18
Tableau 19 : Evolution des effectifs du personnel au sein de la GICAME au cours des cinq
premières années d’activités 19
Tableau 20 : Ventes prévisionnelles en quantités par segment et par espèces 21
Tableau 21 : Chiffre d’affaires prévisionnelles en valeur (F CFA) 21
Tableau 22 : Les charges commerciales de la GICAME 22
Tableau 23 : Achats prévisionnelles d’intrants pour chaque espèce (en FCFA) 22
Tableau 24 : Valeur des immobilisations à utiliser par la GICAME 23
Tableau 25 : Dotations aux amortissements des immobilisations de la GICAME 23
Tableau 26 : Salaires mensuels et annuels du personnel (en F CFA) 24
Tableau 27 : Détermination du BFR initial de la GICAME (en FCFA) 25
Tableau 28 : plan de financement initial de la GICAME 25
Tableau 29 : Compte de résultat de la GICAME pour les quatre premières années 26

iv
Sommaire
Introduction 1

1. Présentation de la GICAME 2
2. Méthodologie 2

2.1 Méthodologie pour l’étude de marché 2


2.1.1 La collecte de données 2
2.1.2 L’exploitation des données 3

2.2 L’étude technique 3

2.2.1 La collecte des données 3


2.2.2 L’exploitation des données 3

2.3 L’analyse financière 5

3. Les clients potentielle des plants 6


4. Analyse de l’offre des plants d’arbres fruitiers 7
5. Stratégie marketing de la GICAME 8
5.1 Positionnement ou image de la GICAME 8
5.2 Produits et services 8
5.3 La qualité des plants vendus et services après vente 9
5.5 La stratégie de promotion de la GICAME 10
5.6 Stratégie de distribution ou de vente de la GICAME 11

5 .5 La stratégie de prix de la GICAME 12


6. La production des plants améliorés d’arbres locaux 12

6.1 Choix de la technologie 12

6.2 L’approvisionnement 12

6.3 Le planning des opérations 13


6.4 Coûts variables unitaires de production d’un plant 14
6. 5 Equipements directs et autres outillages de production 15
6.6 L’aménagement de la pépinière 17

7. La gestion des ressources humaines au sein de la GICAME 19


8. Étude financière de la GICAME 20

v
8.1 Prévisions de ventes et de charges d’exploitation 20
8.2 Le plan de financement initial 25
8.3 Analyse de l’exploitation 25

Conclusion

Bibliographie

vi
Introduction
Le Cameroun est l’un des pays situé dans le bassin du Congo, dont 50 % de sa superficie est
occupée par des forêts et des savanes. Celles-ci fournissent des produits forestiers non ligneux
(PFNL) dont la majorité, notamment ceux à haute valeur commerciale, sont commercialisés et
contribuent aux revenus des ménages ruraux. Leur commercialisation s’est fortement
développée depuis le début des années 90 au niveau national, sous régional et international
(Ndoye et Ruiz-Perez, 1999 ; Tabuna, 2000 ; NGueko, 2004). Selon les spécialistes ces
marchés devraient continuer à se développer en raison de l’intégration régionale, le
développement de l’internationalisation des échanges et la demande des aliments dits ethnic
food en Europe et en Amérique du Nord. Il y a des fortes possibilités que la demande des PFNL
devienne importante sur les trois marchés précités. Ce qui est très intéressant pour les paysans
qui sont les principaux exploitants de ces ressources forestières. Mais malheureusement, il leurs
sera difficile de satisfaire cette demande parce que la majorité des plantes demeurent encore à
l’état sauvage et risquent d’être surexploiter si elles ne sont pas cultivées. Dès lors, on ne peut
s’empêcher de se poser la question de savoir comment concilier l’amélioration du bien être des
populations rurales par la commercialisation des PFNL et la conservation des PFNL exploités ?

Selon Simons et Leakey (1994), une alternative pour trouver un équilibre entre les attentes des
marchés et la conservation des PFNL est la domestication des espèces à haute valeur
économiques. Ainsi ICRAF-West and Central Africa/African Humid Tropic entreprend depuis
1997 un projet de domestication des arbres fruitiers locaux et des plantes médicinales
(Tchoundjeu et al, 2002). Ce projet a permis de former plusieurs paysans sur les techniques de
multiplication végétative (marcottage, bouturage et greffage) adaptée à chaque espèce (Kengué,
2002 ; Degrande, 2005). Une fois les compétences acquises, ces paysans ont créé des
pépinières de plants améliorés qui, contrairement aux plants issus des semis, ont la particularité
d’entrer rapidement en fructification et de conserver le patrimoine génétique de la plante mère.
Les plants produits dans ces pépinières sont destinés soit à l’autoconsommation, soit à la
commercialisation. Ainsi près de 100 pépinières ont été créées dont certaines continuent à bien
fonctionner jusqu’à ce jour. C’est le cas de la pépinière GICAME basée à Makénéné dans la
province Centre du Cameroun.

Après plusieurs années de fonctionnement, le propriétaire de GICAME a désir de passer du


stade artisanal au stade d’entreprise. Mais un tel projet nécessite que le pépiniériste soit sûr
d’identifier un marché solvable et d’obtenir un financement, ce qui passe par l’élaboration d’un
business plan ou un plan d’affaires. Celui-ci devrait permettre de répondre à la question
fondamentale de savoir si l’activité de production et de commercialisation des plants améliorés
d’arbres locaux peut être rentable et durable. Le Tomme III est rédigé pour répondre à cette
question et d’autres telle que : Qui sont les acheteurs potentiels de plants d’arbres fruitiers
locaux améliorés ? Quelle quantité pourront-ils achetés dans un an, deux ans et trois ans ?
Quelles sont les espèces les plus demandées sur le marché ? Et à quels prix peuvent-elles être
vendues ? etc. Après avoir présenté la méthodologie d’étude de marché, les points suivants
seront abordés à savoir la méthodologie d’étude de la production, les programmes et les coûts
de production des plants, l’étude de la rentabilité de l’activité, le plan d’investissement et de
financement ainsi que les comptes d’exploitation prévisionnels de l’entreprise.
1. Présentation de la GICAME

1
La pépinière GICAME est située à Makénéné, un arrondissement du département du Mbam et
Inoubou dans la province du Centre Cameroun. Le climat dans cette région tend vers le type
Guinéen –Soudanien. En effet la petite saison sèche de mi juin à fin Août tend à s’estomper et
la grande saison sèche ne dure que 4 mois (mi novembre à fin février). Son relief est une
altitude moyenne de 650 mètres, avec des chaînons montagneux qui culminent parfois à 1000
mètres. Son sol est de type ferralitique, c’est un sol rouge de bonne structure, qui convient à la
culture des arbustes (cacao, café de basses altitudes, arbres fruitiers). Le tableau 1 ci-dessous
présente le profil de la GICAME

Tableau 1 : Le profil de la pépinière GICAME


GICAME
Nom de la pépinière
Localisation (pays, province, département, Cameroun – Centre - Mbam et Inoubou -Makénéné
arrondissement, village)
Mai 2003
Date de création
NDEUDJUI Richard
Nom du représentant
6
Nombre de membre
ICRAF
Partenaires d’encadrement
Marcottage, bouturage, greffage, semis
Techniques de production acquises
2 châssis de propagation et 2 châssis de rééducation
Etat actuel de l’équipement de production
Espèces fruitières locales (Safoutier, njansang,
Espèces produites kolatier,) et exotiques (dattier, agrumes, avocatier,
goyavier, manguiers, …)
2972 en 2003 ; 3600 en 2004
Production des 3 dernières années (nombre de plants)
45 000 et 651 000 Fcfa
Part des Ventes des 3 dernières années (en Fcfa)
Elites de la province de l’ouest, paysans de
Principaux acheteurs Makénéné.

Forces : compétences techniques assez développées,


Localisation au centre ville sur l’axe routier, concurrence
Principales Forces et faiblesses actuelles quasi inexistante.
Faiblesses : faible capacité de production, prospection
très limitée du marché,

2. Méthodologie

2.1 Méthodologie pour l’étude de marché


2.1.1 La collecte de données
La collecte d’information s’est faite à travers la recherche documentaire, la rencontre avec
quelques acteurs du secteur : fonctionnaires et agents de l’Etat en charge de l’agriculture dans
la région, des pépinières privées et institutionnelles et des acheteurs actuels et potentiels.
S’agissant de ces derniers, nous avons distingué deux types de personnes : les ménages
agricoles résidant à Makénéné et des élites ressortissant du Ndé, résidant dans les villes

2
(Bangangté, Yaoundé, et Douala) qui représentaient respectivement 40% et 60% de la clientèle
actuelle de la pépinière. Sur la base de ces proportions, nous avons mené une enquête auprès
d’un échantillon de 200 personnes représentatif des clients potentiels de la GICAME.
S’agissant des ménages, nous avons effectué un sondage auprès d’un échantillon 80 ménages
représentatif des 13 quartiers de la localité. Pour les seconds, nous avons effectué des
interviews auprès de 120 personnes à travers la méthode ‘‘boule de neige’’ consistant, à partir
d’une liste réduite de clients actuels de la pépinière, d’interviewer grâce aux indications de ces
derniers et des fonctionnaires du ministère de l’agriculture plusieurs autres personnes
potentiellement intéressées par les plants améliorés d’arbres fruitiers. L’un des objectifs
principal étant de constituer un fichier des élites auprès de qui la pépinière pourra vendre ses
plants au démarrage de ses activités. Au cours de ces enquêtes, nous utilisions un questionnaire
pour la collecte de données. Celui-ci était précédé par la présentation d’une série d’images
montrant les performances pieds de safoutier issus des plants améliorés (marcottes et boutures)
obtenus grâce aux techniques de multiplication végétative enseignées aux paysans par
l’ICRAF. Ces photos avaient pour but de captiver l’intérêt des personnes enquêtées et de créer
un climat de confiance nécessaire à un bon échange d’information.

2.1.2 L’exploitation des données

L’exploitation des données de l’étude de marché, notamment celles concernant la segmentation


de la demande s’est faite sur la base de l’analyse de la variance des demandes exprimées, et de
l’analyse factorielle effectuées grâce au logiciel d’analyse de données SPSS, les variables telles
que la motivation d’achat, la quantité de plants demandés, les espèces désirées le statut social et
les superficies de terres cultivées ont été retenues comme variables déterminants pour la
segmentation du marché des plants d’arbres locaux.

2.2 L’étude technique

2.2.1 La collecte des données

L’étude technique avait pour but de déterminer les techniques de production appropriées pour
satisfaire la demande, identifier les sources d’approvisionnement, déterminer les coûts directs
de production et ceux liés aux équipements et infrastructures, mettre en œuvre un calendrier et
une organisation optimale de la production. Durant 5 jours, nous avons participé activement
aux travaux de pépinière. Et nous en avons profité pour conduire des entretiens avec les
membres et responsables de la pépinière, ainsi que des techniciens et chercheurs de l’ICRAF.

2.2.2 L’exploitation des données

Concernant la détermination de la capacité de production des plants bouturés, l’un des éléments
déterminants pour l’élaboration du plan de production est la connaissance de la capacité de
production. S’agissant des boutures, Pour une unité d’investissement de base (3 châssis
d’enracinement pour 2 châssis de rééducation) utilisée de façon optimale, sa capacité de
production a été calculée par la formule suivante1.

1
Voir Kana (2006)

3
Avec
C = 9 x k x R1 x R2
C : capacité de production
K : capacité du châssis d’enracinement
R1 : rendement du châssis d’enracinement
. R2 : rendement châssis de rééducation
9 : est le produit du nombre de châssis et du nombre de
cycle de production de ces châssis.

Le coût variable unitaire représente la valeur des intrants nécessaires à la production d’un plant.
Pour chaque pépinière, cette valeur peut varier suivant le coefficient technique (unité de
matière nécessaire à la production d’un plant et qui dépend des taux de réussites enregistrés
dans chaque étape de production) et du coût d’achat des intrants. Les tableaux 1 et 2 ci-dessous
présentent l’algorithme que nous avons utilisé pour déterminer les coûts variables de
production des plants bouturés et des plants greffés.

Tableau 2 : La méthode de détermination des coûts variables unitaires de plants bouturés


Intrants unité Coefficient technique Prix unitaire Valeur (coefficient
(Unité par plant produit) technique x prix
unitaire)
Boutures bouture = 1/taux
(d’enracinement x taux
de réussite en
rééducation)
Sachets (17x 40 cm) sachet = 1/taux de réussite en
rééducation

Sable Kg (1 brouette = 100 = (100 x coefficient


kg) technique sachet / 95)

Terre noire Kg (1 brouette = 100 = 2 x coefficient


kg) technique sable

compost Kg (1 brouette = 50 = (coefficient technique


kg) sable)

Engrais g = 2g x3

Insecticides ml = 0,735

fongicides g =1,838

Total (1)

Frais divers achat [ = 10% x (1) ] (2)

Coût variable unitaire = (1) + (2)

4
Tableau 3 : La méthode de détermination des coûts variables unitaires de plants greffés
Intrants Unité par plant Coefficient Prix unitaire Valeur (coefficient
produit technique technique x prix
(Unité par plant unitaire)
produit)
= 1/taux de
Porte greffe Graine ou noyau germination x taux de
réussite du greffage

Sachets (17x 40 cm) Sachet = 1/taux de réussite


du greffage

greffon greffon = coefficient


technique sachet

gaine gaine = coefficient


technique sachet

Sable Kg (1 brouette = 100 = (100 x coefficient


kg) technique sachet / 95)

Terre noire Kg (1 brouette = 100 = 2 x coefficient


kg) technique sable

compost Kg (1 brouette = 50 = (coefficient


kg) technique sable)

Engrais g = 2g x3

Insecticides ml = 0,735

fongicides g =1,838

Total (1)

Frais divers achat [ = 10% x (1) ] (2)

Coût variable unitaire = (1) + (2)

2.3 L’analyse financière

A ce stade d’élaboration du business plan, nous avons effectué la synthèse en valeur


monétaire de toutes les décisions prises après études de marché et études techniques, afin
d’évaluer la rentabilité de la structure sur une de période 5 années d’exploitation. A ce
titre plusieurs outils d’analyses ont été utilisés à savoir : les cash flows, la valeur actuelle
net (VAN) et le taurx de rentabilité interne (TIR).

Les cash flows représentent les soldes des recettes de ventes sur les charges
prévisionnelles de fonctionnement de l’entreprise. Les prévisions de ventes ont été
estimées sur la base d’une forte demande potentielle, d’un bon positionnement probable
de l’entreprise sur le marché et de l’évolution progressive de sa capacité de production.
Au niveau des charges, Les coûts variables ont été déterminés en multipliant les
quantités à produire par les coûts variables unitaires de chaque plant. Les charges fixes

5
comprennent les charges commerciales prévisionnelles (estimées à 5 % des ventes), et
l’impôt à payer.

Les cash flows sont disponibles à des dates différentes. Pour additionner ces flux, il a
fallu les ramener à une même date en utilisant un taux d’actualisation. La somme de ces
cash flows actualisés représentent la valeur nette actuelle du projet ou VAN. Celle ci
représente la valeur créée par le projet après rémunération de tous les facteurs de
production. La formule de calcul est la suivante :
Rt = Recettes d’exploitation
It =Dépenses d’investissement
Dt = Dépenses d’exploitation
n i = taux d’actualisation
VAN= Σ (Rt-Dt-It)/ (1+i)t t = année de vie du projet
t=0 n = durée de vie du projet

Le taux d’actualisation peut être considéré comme le coût du capital ou le taux de rendement
attendu du projet. Dès lors, lorsque la VAN est supérieur à 0, le projet est viable.

Enfin, le taux interne de rentabilité ou TIR est le taux d’actualisation correspondant à une VAN
nulle. Il nous a permis d’évaluer le coût maximum de négociation d’un emprunt.

Concernant l’analyse de la sensibilité du projet, nous avons évalué la sensibilité financière de


l’entreprise suivant trois hypothèses :
Hypothèse 1 : calcul de la VAN et TIR après une baisse de 20% du chiffre d’affaires,
Hypothèse 2 : calcul de la VAN et TIR après une baisse de 25% du chiffre d’affaires
Hypothèse 3 : calcul de la VAN et TIR après une hausse de 50% des coûts d’achat d’intrants.

3. Les clients potentielle des plants

L’agriculture est la principale activité économique dans les régions de Makénéné et du


département du Ndé, dans la province de l’Ouest Cameroun. La structure des sols est propice
aussi bien à la culture des arbustes qu’à celle des plantes herbacées. On trouve dans ces régions
plusieurs cultures annuelles (mais, ignames, arachides, tomates …), ainsi que des cacaoyers,
caféiers et arbres fruitiers.

La demande de plus en plus importante des fruits dans les grandes villes du Cameroun
(Temple, 1999), ainsi que dans certains pays voisins comme le Gabon, la Guinée Equatoriale
ou le Congo (Agristat, 2004), devrait entraîner une augmentation des superficies cultivées
d’arbres fruitiers par rapport à celles du cacao et du café dont les prix ont considérablement
baissé. Cela devrait se faire s’il y’a une plus grande disponibilité du matériel végétal amélioré
comme cela a été le cas pour le palmier à huile dans certaines localités de la province du Centre
et du Littoral, ou encore pour les arbres fruitiers dans plusieurs localités du département du
Moungo. Une enquête dans la région nous a permis d’identifier deux types d’acheteurs
potentiels de plants (voir tableau 15 ci-dessous).

6
Tableau 4 : Acheteurs potentiels des plants à Makénéné
Marché cibles Caractéristiques

Nombre Au moins 35 personnes recensées

Localisation Yaoundé, Bangangté, Douala

Raisons d’achats Commercialisation des fruits

Période d’achat Début de la grande saison pluvieuse


Elites ou entreprises
(Mars- Avril)
agricoles du Ndé
Espèces désirées Par ordre d’importance : safoutier,
avocatier, agrumes, Ndjansang, kolatier

Demande possible sur 3 ou 5 ans 18 100 plants

Nombre Plus de 3 000 ménages

Localisation Makénéné urbain et rural

Raisons d’achats Commercialisation et consommation


des fruits
Ménages/paysans de
Makénéné
Période d’achat Mars-Avril

Espèces désirées Par ordre d’importance : safoutier,


agrumes, kolatier, avocatier.

Demande possible sur 3 ou 5 ans Plus de 300 000 plants

4. Analyse de l’offre des plants d’arbres fruitiers

L’offre actuelle des plants à Makénéné et dans le Ndé est très limitée pour des espèces
fruitières exotiques (avocatiers, manguiers, …) et quasiment inexistante pour les espèces
locales (safoutier, kolatiers, …). Les plants améliorés utilisés dans la région proviennent de
trois types de producteur : il s’agit des pépinières gérées par des institutions comme le SAILD à
Yaoundé ou l’IRAD de Njombé ; des petites et moyennes entreprises (PME) spécialisées dans
la production des semences comme Socasem et Afrisem à Bafoussam, dont l’activité est
secondaire ; et quelques pépiniéristes exerçant de façon informelle la production et la vente à la
sauvette ou ambulante des plants de semis.

Les pépiniéristes institutionnelles et les entreprises de semences ont une maîtrise et une
expérience dans la production des plants améliorés d’espèces exotiques, mais sont bien

7
éloignées de la région, ce qui expliquerait en partie la faiblesse actuelle de l’utilisation des
produits. Les pépiniéristes informelles sont bien plus proches des acheteurs potentiels, mais
leurs plants issus de semis offrent moins d’avantages que les plants sélectionnés issus des
techniques de la multiplication végétative. La maîtrise des techniques de production de
matériel végétal amélioré aussi bien pour les espèces locales qu’exotiques, et la proximité vis à
vis des zones d’utilisation sont des avantages déterminants pour le développement de la
GICAME dans sa région.

5. Stratégie marketing de la GICAME


5.1 Positionnement ou image de la GICAME
Comme indiqué dans le tableau 5 ci-dessous, la GICAME devra s’adresser aux deux segments
de marché pour lesquels elle dispose d’un ou plusieurs avantages concurrentiels.

Tableau 5: Cibles visées et objectifs commerciaux de la GICAME

Avantage concurrentiel acquis ou à


Marché cible Espèces à vendre
développer
Safoutier ƒ Multiplication végétative des
espèces locales
Avocatiers ƒ Fichier de prospects
ƒ Proximité géographique
Agrumes
Elites du Ndé
Ndjansang

Agrumes (mandarine, orange)

Safoutier ƒ Proximité géographique


ƒ Production de volume important à
Kolatiers moindre coût (à développer)
Ménages ou exploitants
agricoles de Makénéné Agrumes

Avocatiers

5.2 Produits et services


L’entreprise proposera aux clients visés cinq espèces d’arbres fruitiers d’origine locales et
exotiques. Chacune des espèces vendues produira précocement (3 ou 4 années après la mise en
plantation). Les clients pourront donc bénéficier rapidement des nombreux débouchés
commerciaux que leur offre chacune de ces espèces (cf. Tableau 6).

8
Tableau 6 : Caractéristiques des espèces à vendre par la GICAME

Nom de l’espèce Caractéristiques de la variété reproduite

Production après 3 ou 4 années de mise en plantation

Fruits ayant une grande pulpes/ production à contre saison

Produits destinés à l’alimentation, matière première pour fabrication des pâtes à


Safoutier tartiner et des huiles.

Débouchés dans les marchés urbains, exportables en Europe et dans la sous


région, matière première pour l’industrie de séchage locale

3 années après la mise en plantation

Fruits de petite taille, charnues et meilleur goût


Avocatier
Produit alimentaire très prisée

Marché local, sous régional et européen

4 années après la mise en plantation

Meilleur goût
Mangues sauvages
Epices pour sauces

Marchés urbains, et sous régionaux

4 années après la mise en plantation

Meilleur goût
Kolatier
Alimentation, stimulant, symbole, matière première pour fabrication des
boissons

Marchés urbains, marchés régionaux, industries brassicoles.

5.3 La qualité des plants vendus et services après vente


Comme le montre la Fig. 2, un plan doit avoir des feuilles vertes, une taille oscillant entre
20 et 25 m. Son âge doit être de six mois au moins depuis la date de sa mise en pot en
plastique de couleur noir portant normalement le nom vernaculaire et scientifique de
plante. Un fiche technique sur son entretien après intégration dans un système
agroforestier ou dans la plantation du client. De même, il faudrait indiqué si le plant
provient d’in semis ou d’une technique de multiplication végétative (marcottage,
bouturage et greffage).

9
Vue d’un plant amélioré

La fiche technique d’utilisation du produit : Elle devra accompagner tout achat de plants, le
but de cette fiche est de guider l’acheteur dans la préparation du terrain, la mise en plantation
du plant, et l’entretien de l’arbre tout au long de sa croissance et de sa phase de production. Ces
conseils pourront être accompagnés par des visites des plantations, ceci pour répondre aux
attentes exprimées par les acheteurs potentiels.

5.4 La stratégie de promotion de la GICAME

Pour bien faire connaître ses activités et ses produits, l’entreprise doit avoir une stratégie de
communication le permettant d’atteindre ses objectifs. Après avoir bien défini ses cibles et bien
identifier leurs attentes, l’entreprise doit mettre en place sa stratégie de communication.

A titre d’exemple, l’entreprise va mener d’une part des actions de communication directes vers
ses acheteurs potentiels, et d’autre part des actions de communication vers des cibles
intermédiaires (Délégué agricoles d’arrondissements, AVZ, leaders d’association), qui sont des
principales sources d’information agricoles pour la plupart des ménages agricoles et de
certains élites comme nous l’avons remarqué lors de notre étude de marché. La communication
commerciale devra se réaliser à la veille de la saison pluvieuse afin d’enregistrer les
commandes et de les satisfaire au moment opportun. Les objectifs spécifiques et les axes de
communication pour chacune des cibles, sont précisés dans le tableau 7.

10
Tableau 7 : Plan de communication de la GICAME

cibles objectifs Contenu des messages Moyens ou supports de


communication
ƒ Localisation de ƒ Panneau publicitaire
ƒ Faire connaître l’entreprise.
l’entreprise et la ƒ Organisation d’une
crédibiliser ƒ Partenariat technique rencontre entre le
promoteur, ICRAF, un
ƒ Faire connaître les ƒ Production précoce industriel, et des
performances du produit des arbres (2ans à 3 ans). associations d’exploitants
Ménages agricoles et agricoles d’agriculteurs.
élites ƒ Faire connaître les ƒ Qualité des fruits ƒ Affichette des arbres
avantages commerciaux (grosseur, goût, hors améliorés en production
du produit. saisons) précoce, à placer sur des
points de vente de matériels
ƒ Débouchés potentiels agricoles.
des espèces vendues ƒ Visites d’associations
d’élites

ƒ Faire connaître ƒ Localisation Organisation de deux


Prescripteurs potentiels : l’entreprise ƒ Partenariat technique cérémonies inaugurales de
délégués agricoles ƒ gagner leur confiance l’entreprise
d’arrondissements, AVZ, ƒ Faire prescrire les
leaders d’association produits

bleau40 : Plan de communication de la GICAM

5.5 Stratégie de distribution ou de vente de la GICAME


La GICAME va vendre directement ses produits à ses clients potentiels à travers un circuit ultra
court. Les plants vont passer directement du pépiniériste aux clients sans intermédiaire.

PEPINIERE GICAME
Client

Le promoteur devra prendre contact avec les élites à partir du fichier établi, présenter les
produits et négocier immédiatement les contrats de vente. Il pourra visiter en moyenne 7 élites
par an. Cinquante pour cent du montant de la commande sera payé d’avance par le client. Les
habitants de Makénéné seront approvisionnés à partir du lieu d’implantation de l’entreprise à
Makénéné Est. Le promoteur devra visiter des associations Villageoises et des GIC pour
présenter ses produits et prendre des commandes pendant la période de saison sèche.

Matériels de vente : Affichette de présentation des arbres améliorés en production précoce,


fiche de présentation des débouchés des produits de l’arbre, compte d’exploitation d’une
plantation de fruits.

11
5.5 La stratégie de prix de la GICAME

Tout en restant dans la zone de prix obtenue lors de l’étude du marché, l’entreprise pratiquera
des prix différenciés par segment :
ƒ Prix de pénétration sur le marché de Makénéné : 1200 Fcfa pour le safoutier et 1000f Fcfa
pour les autres espèces.
ƒ Prix d’alignement pour les acheteurs urbains (1 500 Fcfa) avec un léger écrémage sur le
safoutier (2 000 Fcfa).

Tableau 8 : Détermination des prix de ventes de la GICAME (en FCFA)


Coût variable Prix Prix min et max proposé par les
unitaire de concurrents clients Prix de
Espèces
production vente

Safoutier 310 (bouture) 800 - 3000 1200 et 2000

Kolatier 495 (greffé) 1200 - 1500 800 – 3000 1000 et 1500

Agrumes 285 (greffé) 1200 - 1500 800 – 3000 1000 et 1500

Avocatier 280 (greffé) 1200 - 1500 800 – 3000 1000 et 1500

Njansang 350 (greffé) 1200 - 1500 800 - 3000 1000 et 1500

6. La production des plants améliorés d’arbres locaux

6.1 Choix de la technologie

La GICAME devra adopter deux techniques de production pour les cinq espèces à produire.
Compte tenu du volume de production à réaliser pour le safoutier, le bouturage sera la méthode
la moins coûteuse et la plus efficace. Les quatre autres espèces seront produites par greffage.

6.2 L’approvisionnement

Les différents intrants, leurs sources et leurs périodes de disponibilités sont indiqués dans le
tableau 9 ci-dessous.

12
Tableau 9 : Stratégie d’approvisionnement de la GICAME
Disponibilité
intrants Sources d’approvisionnement
boutures Parc à bois de la GICAME et safoutier de Période saison pluvieuse (Mars-
makénéné Novembre)
Sachets Marché local de Makénéné Toute l’année
Terre Makénéné Toute l’année
substrat Compost APADER (Bangangté) Toute l’année
Sable Makénéné Toute l’année
kolatier Marché local Juin - septembre
Avocatier Tonga, Bangangté Juin - Octobre
Porte greffes
Agrumes (volkameria) IRAD Yaoundé, Njombé Juin - septembre
njansang Makénéné juillet - Août
kolatier Makénéné, Bafia Toute l’année
Avocatier (Hickson) Tonga, Bangangté Toute l’année
greffon
agrumes Makénéné Toute l’année
njansang Makénéné Toute l’année
engrais Marché de Makénéné Toute l’année
Toute l’année
Produits phytosanitaires Marché de Makénéné

6.3 Le planning des opérations

La campagne de production annuelle devrait commencer en Mars de l’année 1 pour s’achever


en mars de l’année 2. La GICAME devra produire suivant le planning ci-dessous.

Tableau 10 : Planning de production des plants bouturés par la GICAME


Année 1 Année 2

janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc janv févr mars avr
collecte de boutures

propagateur1

propagateur 2

propagateur 3

réeducateur1

réeducateur2

entretien

disponibilité du produit
Légende :
période de disponibilité du produit fini
période de rééducation des boutures enracinées
période de mise en place des boutures dans le châssis d'enracinement
période de sortie des boutures enracinées
période de collecte des boutures
période d'entretien des plants

13
Tableau 11 : Planning de production des plants greffés par la GICAME

année 1 Année 2
mars avr mai juin juil août sept oct nov déc janv févr mars
espèces
avocatier

agrumes

kolatier

njansang

légende
préparation germoir, semis et germination
repiquage et soins aux plantes
greffage
entretien
collecte des sauvageons

6.4 Coûts variables unitaires de production d’un plant


Le coût variable unitaire, représentant la valeur des matières (ou intrants) incorporées dans un
plant bouturé ou greffe a été calculé à partir des tableaux 12 et 13 ci-dessous.

Tableau 12 : Coût variable unitaire d’un plant bouturé produit par la GICAME
Intrants Unité Coefficient technique Prix unitaire intrant Valeur en f CFA
intrants
Boutures tige 1,389 100,00 138,89
Sachet 17x40 cm sachet 1,250 50,00 62,50
Sable kg 1,3 5,00 6,25
Terre kg 2,6 5,00 12,50
Compost kg 0.65 40,00 25,00
Engrais g 6,000 0,27 1,62
Insecticides ml 0,735 6,00 4,41
Fongicide g 1,838 15,00 27,57
Total intrants (1) 278,74
Frais divers d'achat 10% (2) 27,87
coût variable total = (1) + (2) 307

Il ressort de cette analyse que le coût variable unitaire d’un plant bouturé peut être estimé
à 307 Fcfa, ou encore 310 Fcfa si l’on veut arrondir au franc supérieur.

14
Tableau 13: Coût variable unitaire des plants greffes produits par la GICAME
Prix unitaire
Intrants Unités Agrumes Avocatiers Kolatiers Njansang
(en f CFA)
Porte greffe Graines/noyau 7,26 30,87 55,55 35,69
Greffon Greffon 100 111,10 111,12 200,00 142,78
Sachet 17 x 40cm 50 55,55 55,56 100,00 71,39
Gaine de
gaine 10 11,11 11,11 20,00 14,28
Protection
Engrais g 0,27 1,79 1,67 0,56 0,37
Insecticide ml 6,00 3,09 2,65 1,76 0,88
Fongicide g 15,00 30,33 0,61 1,21 0,78
Terre kg 5 11,18 11,10 19,99 14,35
Sable kg 5 5,59 5,55 9,99 7,18
Compost kg 40 22,35 22,21 39,97 28,70
Total intrant 259,35 252,44 449,04 316,40
Frais d’achat
25,94 25,24 44,90 31,64
(10%)
Total (en f CFA) 285 278 494 348

6. 5 Equipements directs et autres outillages de production

L’acquisition des équipements et outillages de production sera fonction de la capacité ou du


volume de production à réaliser. Le plan d’acquisition des différents équipements et outillages
est présenté dans les tableaux 25, 26 et 27 ci dessous :

Tableau 14 : Equipements de production nécessaires au démarrage de la GICAME


Acquisition valeur unitaire
Durée de vie (en année)
Année 1 (en FCFA)
Outillages
Sécateur 1 2500 4
Ciseau 1 1000 4
Porte lame de bistouri 1 3500 4
Lame de bistouri 1 100 4
Canif. 1 1000 4
Pulvérisateur 1 40 000 4
Greffoir 1 20 000 4
Equipement industriel
Châssis d'enracinement 3 70 000 5
Châssis de rééducation 2 30 000 5

15
Tableau 16 : Acquisitions futures des outillages et équipements de la GICAME
Année 2 Année 3 valeur unitaire
Outillages
Sécateur 1 0 2500
Ciseau 1 0 1000
Porte lame de bistouri 1 0 3500
Lame de bistouri 1 0 100
Canif. 1 0 1000
Pulvérisateur 1 0 40 000
Greffoir 1 0 20 000
Equipement industriel
châssis d'enracinement 6 3 70 000
châssis de rééducation 4 2 30 000

Tableau 17 : Autres matériels de la pépinière GICAME

coût unitaire Durée de vie


quantité
outil (en F CFA) (en année)
2 3000 4
Arrosoir
1 20 000 4
Brouette
1 4000 4
Pelle
1 1500 4
Râteau
2 4000 4
Machette
1 2000 4
Pioche
1 2000 4
Lime
1 50000 4
Porte tout
1 2000 4
Marteau
3 8000 4
Fûts
1 5000 4
Tamis
1 5000 4
ébrancheur
4 1500 4
seaux
1 5000 4
échelle
1 4500 4
scie
1 1000 4
scotch
1 5000 4
mètre ruban
1 2000 4
ficelle
2 5000 4
tabouret
2 3500 4
Feuille contre plaques
3 700 4
marqueur
101 000 4
Matériels et mobiliers de bureaux

16
6.6 L’aménagement de la pépinière
Plusieurs aménagements et constructions devront être réalisés sur le nouveau site de la
GICAME. A titre d’exemple, le plan ci-dessous pourra être une possibilité.

Stockage des substrats


+ Lieu d’empotage
10 m x 5 m Puits
Parc à bois d’eau
10 m x 10 m

Parc de production
de plants greffés
20,2 m x 8.5 m
Parc de production
de boutures
12 m x 7 m

70 m

Hangar à outils
Parc de stockage
4m x 3 m
35,4m x 9 m

Bureaux
4mx3m

30 m
Figure 1 : Plan d’aménagement de la pépinière GICAME

17
Il s’agira de réaliser plus précisément de construire :
ƒ un hangar de production de plants greffés d’une capacité de 5 000 plants
ƒ un hangar de production de plants bouturés devant contenir 12 châssis d’enracinement
et 8 châssis de rééducation ;
ƒ un hangar de stockage de plants produits d’une capacité annuelle de 10 000 plants
ƒ un hangar de stockage de matériels de production ;
ƒ un puits d’eau
ƒ un parc à bois ;
ƒ un mini espace pour bureaux ;
ƒ une clôture sur tout le périmètre de la pépinière
Le coût de cet aménagement s’élèvera à 1500 000 FCFA, comme indiqué dans le tableau
18.

Tableau 18 : Coût d’aménagement de la GICAME

Types de constructions Coût unitaire Total


quantité
et besoins (en F CFA) (en F CFA)

Hangar
Piquets + tôles + pointes 5 hangars 200 000 1 000 000
+ main d’oeuvre
Bureau
Planches + tôles +
poteaux + main d’œuvre 1 espace bureaux 200 000 200 000

Clôtures
Piquets + bambous + fil
d’attache + main d’œuvre 1 120 000 120 000

Puit d’eau 1 80 000 80 000


Aménagement de
l’espace (défrichement +
nivellement) 40 Heures jours 1 500 60 000
Main d’œuvre
Installation électrique
40 000

Total 1 500 000

18
7. La gestion des ressources humaines au sein de la GICAME

Dans un milieu rural où la ressource humaine qualifiée est rare, l’entreprise devra mettre
sur pied une politique performante de gestion de sa ressource humaine. A cet effet, la
gestion et l’organisation du travail au sein de l’entreprise auront pour missions :

- De fournir à l’entreprise une main d’œuvre qualifiée qui lui permettra d’une part de
satisfaire la demande actuelle, et d’autre part de réaliser ses projets futurs de
développement.

- D’accroître la productivité du personnel. recruté


Pour y parvenir, l’entreprise devra :
- Mettre un accent sur la formation interne et externe tout au long du projet ;
- Responsabiliser le personnel formé
- Pratiquer une politique salariale attractive.
-
Tableau 19 : Evolution des effectifs du personnel au sein de la GICAME au cours des cinq
premières années d’activités
Postes Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Gardien 1 1 1 1 1
Ouvrier 1 1 1 1 0

Assistant de production 0 1 1 0 0
chef de production 0 0 1 2 0
directeur général 1 1 1 1 1
Total personnel

La GICAME recrutera dès la première année un ouvrier et un gardien. L’ouvrier devra avoir
des formations qui lui permettront d’assumer dès la troisième année un poste de chef de
production. Cette pratique se répètera jusqu’à la fin de la quatrième année. Dès lors, le contenu
des formations dépendra des objectifs futurs de l’entreprise dans son environnement.

La structure salariale du personnel de production sera subdivisée en deux parties. Un salaire


fixe et des primes de 5% pour le rendement et l’assiduité au travail. Les salaires connaîtront
une évolution de 10% chaque année. 10% de la masse salariale annuelle sera destinée aux
formations et séminaires. Pour la première année du projet, le promoteur aura un salaire
mensuel de 50 000 F CFA, l’ouvrier 35 000 F CFA et le gardien de nuit 25 000 F CFA.

Profil de l’ouvrier à recruter :


ƒ Formation académique minimum : BEPC ou classe de 3eme

19
ƒ Jeune de 25 à 30 ans et résident dans la localité de Makénéné
ƒ A une expérience agricole et connaît bien les arbres fruitiers
ƒ capacité à assumer des responsabilités
Forme juridique de l’entreprise

Etant donné que Mr NDEUDJUI est la seule personne dirigeante actuelle de la GICAME, et du
capital minimum d’un million de francs CFA requis pour une SARL unipersonnelle,
l’entreprise devra adopter à court terme un statut d’entreprise individuelle.

8. Étude financière de la GICAME


8.1 Prévisions de ventes et de charges d’exploitation
¾ Les ventes
La demande potentielle a été estimée plus haut à 18 100 plants chez les élites ressortissant du
Ndé, et à plus de 300 000 plants chez les ménages de Makénéné (cf. tableau 15). La capacité à
produire aussi bien les espèces exotiques que les espèces locales et la proximité vis-à-vis de
ces acheteurs représente un atout important pour la GICAME par rapport à la concurrence.
Ainsi elle peut raisonnablement prétendre conquérir des ventes très importantes dans ces deux
marchés. Mais elle sera limitée par sa faible capacité de production (3000 plants environ) et ses
moyens financiers très limité. Avec de l’ambition et des possibilités d’emprunts dans des
institutions financières, l’entreprise pourra investir progressivement pour améliorer sa capacité
de production et de gestion. Ainsi sur la base de 3000 plants en première année, l’entreprise
pourra doubler ses ventes à la deuxième année, puis les tripler à partir de la quatrième année.
Ce qui lui permettra de réaliser environ 31 520 plants au bout de 4 année d’exploitation répartit
comme suit : 60% de la demande potentielle auprès des élites ( soit 10 800 plants) et 6% auprès
des ménages de Makénéné (soit 20 720 plants). Ce qui est largement réalisable compte tenu du
potentiel du marché visé.

L’étude de marché a montré que la demande du safoutier était plus importante que celles des
autres espèces que ce soit chez les ménages agricoles ou chez les élites. Cette espèce
représentera donc 50 % des ventes de plants et les autres espèces se répartiront l’autre moitié
des ventes dans le respect des pourcentages de demandes exprimées au cours de l’enquête. Le
tableau 17 ci-dessous présente donc les prévisions de ventes en volumes par espèces et par
segments de marché. En multipliant ces ventes par les prix de ventes prévus pour chaque

20
espèce (cf. tableau 19), on obtient les prévisions de vente en valeur qui sont présentées dans le
tableau 20 ci-dessous.

Tableau 20 : Ventes prévisionnelles en quantités par segment et par espèces.

segments espèces Totaux


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4

Safoutiers 894 2682 3576 3208 10360

Kolatiers 0 263 329 444 1036

Ménages agricoles Agrumes (mandarine, orange) 578 1315 1643 1643 5180

Avocatiers 463 1052 1315 1315 4144

sous/total 1 1936 5311 6863 6610 20720

Safoutiers 466 1398 1864 1672 5400

Kolatiers 175 137 171 55 539

njansang 121 274 343 343 1080


Acheteurs urbains
Agrumes 181 411 514 514 1620

Avocatiers 241 548 685 685 2160

sous total 2 1184 2769 3577 3269 10800

Totaux 3120 8080 10440 9879 31520

Tableau 21 : Chiffre d’affaires prévisionnelles en valeur (F CFA)


Segments espèces
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Total

Safoutiers 1 072 812 3 218 437 4 291 249 3 849 503 12 432 000

Kolatiers 0 262 944 328 680 443 985 1 035 000


Agrumes
Ménages
(mandarine, 578 477 1 314 721 1 643 401 1 643 401 5 180 000
agricoles
orange)

Avocatiers 462 782 1 051 777 1 314 721 1 314 721 4 144 000

sous/total1 2 114 071 5 847 878 7 578 051 7 251 610 12 432 000

Safoutiers 931 980 2 795 939 3 727 919 3 344 162 10 800 000

Kolatiers 263 262 205 584 256 980 82 980 809 000

njansang 180 914 411 168 513 959 513 959 1 620 000
Acheteurs
urbains
Agrumes 271 371 616 751 770 939 770 634 2 430 000

Avocatiers 361 827 822 335 1 027 919 1 027 919 3 240 000

sous total 2 2 009 353 4 851 777 6 297 716 5 739 654 5 180 000
Totaux 4 123 424 10 699 655 13 875 766 12 991 264 41 692 000

21
¾ Les charges commerciales
Tableau 22 : les charges commerciales de la GICAME
Postes de dépenses Année 1 Année 2 Année 3 Année 4

Production des supports de


communication (affiches, prospectus, 50 000 50 000 50 000 50 000
panneaux, cartes de visite, ..)

Organisation de la visite inaugurale de la 50 000


pépinière

Visite des associations des élites et des 70 000 90 000 111 000 110 000
agriculteurs
50 000 60 000 70 000 70 000
Téléphone
30 000 50 000 70 000 70 000
Production de fiches techniques
250 000 250 000 250 000 250 000
Total

¾ Les charges d’approvisionnement


En multipliant les coûts variables unitaires de production de chaque espèce (cf. tableau 23
et 24) par la quantité de plants à produire de l’espèce (cf. tableau 31), on obtient les
valeurs prévisionnelles des intrants à acheter au cours de chaque année. Le tableau 34 ci-
dessous présente les charges prévisionnelles d’achat calculées.

Tableau 23 : Achats prévisionnelles d’intrants pour chaque espèce (en FCFA)


espèces Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
safoutier 417 520 1 252 560 1 670 080 1 498 160
kolatier 86 450 197 600 247 000 246 506
agrumes 216 600 491 910 614 745 615 030
avocatiers 195 712 444 800 556 000 556 000
njansang 42 108 95 352 119 364 119 364
Total 958 390 2 482 222 3 207 189 3 035 060

¾ Les immobilisations et amortissements


En regroupant les données des tableaux 26, 27, et 28 on peut construire le tableau des
immobilisations de la GICAME. Ce tableau 35 présente la valeur des immobilisations
disponibles utilisées par l’entreprise au cours de chaque année d’exploitation.

22
Tableau 24 : Valeur des immobilisations à utiliser par la GICAME
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
Poste
d’immobilisation
Terrain
500 000 500 000 500 000 500 000
équipement industriel
270 000 810 000 1 080 000 1 080 000
Outillages
68 100 136 200 136 200 136 200
autres matériels
273 100 273 100 273 100 273 100
Constructions
1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000

Total 2 611 200 3 219 300 3 489 300 3 489 300

En appliquant des taux d’amortissement de 0%, 20%, 25%, 25% et 20% respectivement sur
chacun de ces postes d’immobilisation, on obtient le tableau 36 des dotations annuelles aux
amortissements correspondantes.

Tableau 25 : Dotations aux amortissements des immobilisations de la GICAME

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4


Poste d’immobilisation
Terrain
0 0 0 0

Equipement industriel 54000 162000 216000 216000

Outillages 17025 34050 34050 34050

autres matériels
68275 68275 68275 68275
Constructions
300000 300000 300000 300000
Total
439300 564325 618325 618325

¾ Les charges du personnel


Sur la base des choix faits au niveau de l’effectif, des salaires et de la gestion des ressources
humaines dans la stratégie de gestion de ressources humaines (cf. 1.5.7), on peut établir le
tableau 37 des charges prévisionnelles de gestion du personnel ci-dessous :

23
Tableau 26 : Salaires mensuels et annuels du personnel (en F CFA)
Année

Postes 1 2 3 4 5
Gardien
25 000 25 000 25 000 25 000 25 000
Ouvrier
35 000 35 000 35 000 35 000 0
Assistant de production
0 38 500 38 500 38 500 0
Chef de production
0 0 46 200 101640 0
Directeur général
50 000 55 000 66 000 79 200 95 040
Total salaire direct
110 000 153 500 210 700 279 340 120 040
CNPS (salaire x 0,20)
22 000 30 700 42 140 55 868 24 008
Primes assiduités et rendement
5 500 7 675 10 535 13 967 6 002
Formations
11 000 15 350 21 070 27 934 12 004
Total mensuel gestion
personnel (1) 126 500 176 525 242 305 321 241 138 046

Total annuel = (1)*12


1 782 000 2 486 700 3 413 340 4 525 308 1 944 648

¾ Les frais d’établissement


Celles-ci comporteront les frais de réalisation de l’étude de marché, de l’élaboration du
business plan et l’immatriculation de l’entreprise au ministère de l’agriculture. Nous avons
estimé globalement ces frais à 300 000 FCFA.

¾ Calcul du besoin en fonds de roulement initial


Les avances clients, les achats d’intrants, les salaires sont les principaux éléments qui nous
permettront de calculer le Besoin en fonds de roulement initial pour démarrer les activités. La
valeur de ce BFR est inscrite dans le tableau 24.

24
Tableau 27 : Détermination du BFR initial de la GICAME (en FCFA)

Avances des clients (50% des ventes) (1) 2061712


achats intrants (2) 958 390
Salaires (3) 1782000
BFR = (1)-(2)-(3) -678 678

8.2 Le plan de financement initial

Le tableau 27 ci-dessous présente le plan de financement initial de la GICAME. Pour démarrer


ses activités, l’entreprise devra réaliser un investissement initial de 3 589 680 FCFA, financé
sur fonds propres (500 000 FCFA), sur subvention par le partenaire ICRAF (300 000 FCFA), et
sur emprunt à moyen terme au taux maximum de 18% (2 789 680 FCFA), remboursable en 36
mensualités avec un différé d’1 an.

Tableau 28 : Plan de financement initial de la GICAME

Actif Montant Passif Montant

Frais d'établissement ou charges initiaux Apports


(enregistrement, loyer, publicité, études de
marchés, conseils …)
300 000 personnels 500 000

Investissement Subventions
(constructions, terrain, équipement et outillages,
matériel divers) Investissement
2 611 000 (Partenaire ICRAF) 300 000
Emprunt à moyen
Besoin en Fonds de Roulement (BFR) 678 680 et long terme 2 789 680

Total 3 589 680 Total 3 589 680

Avec des mensualités de 119 007 FCFA, l’entreprise supportera des charges d’intérêts de
520 029, 342 396, et 130 015 FCFA respectivement la 2e, 3e et 4e année d’activité ; année au
terme de laquelle elle aura entièrement amortie l’emprunt contracté.

8.3 Analyse de l’exploitation


La compilation des données sur les ventes, les achats, les charges commerciales, l’amortis-
sement, les charges du personnelle et les charges financières présentées plus haut nous amène
au compte de résultat ci-dessous.

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Tableau 29 : Compte de résultat de la GICAME pour les quatre premières années

1ère année 2ème année 3ème année 4ème année

Production vendue 4123425 10699655 13875766 12991264

A - PRODUITS D'EXPLOITATION 4.123.425 10.699.655 13.875.766 12.991.264

Achats intrants 958.390 2.482.222 3.207.189 3.035.060

300.000
Charges externes (commerciales) 250.000 250.000 300.000

autres charges (amortissement frais d'établissement)


60.000 60.000 60.000 60.000
1 - Sous-total
1.268.390 2.792.222 3.567.189 3.395.060
B - VALEUR AJOUTEE = A – 1
2.855.035 7.907.433 10.308.577 9.596.204

2 - Salaires bruts et rémunération du dirigeant 1.518.000 2.118.300 2.907.660 3.854.892

303.600 423.660 581.532 770.978


3 - Charges sociales
0 50.000 100.000 100.000
4 - Impôts et taxes

1.033.435 5.315.473 6.719.385 4.870.334


C - EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION = B - (2 + 3 +4)

5 - Dotations aux amortissements, provisions et autres charges 439.300 564.325 618.325 618.325

D - RESULTAT D'EXPLOITATION = C - 5 594.135 4.751.148 6.101.060 4.252.009

7 - Intérêts sur emprunts à moyen et long terme 0 520.029 342.396 130.015


E - RESULTAT NET AVANT IMPÔT = D + 6 - (7 + 8) 594.135 4.231.119 5.758.664 4.121.994
F - CAF = E + 5 1.033.435 4.795.444 6.376.989 4.740.319

Les résultats nets positifs montrent que l’entreprise réalisera des bénéfices tout au long des
quatre premières années d’exploitation. Les conditions d’exploitations commerciales,
techniques et financières choisies plus haut permettront donc à l’entreprise d’être rentable. Le
cumul des bénéfices est de 14 945 982 FCFA, en rapportant ce montant au 3589 680 FCFA
investi à la première année, on obtient 4 francs pour 1 francs investi, soit un taux de rentabilité
de l’ordre de 400%. En rapportant ce profit au chiffre d’affaires des quatre premières années,
on obtient plus 35 FCFA de profit pour 100 FCFA de ventes.

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Conclusion

A travers cette étude, nous venons de nous rendre compte qu’une pépinière de production et de
commercialisation des plants améliorés des arbres locaux peut être rentable et durable. Sa
rentabilité, elle la doit à l’existence d’un marché solvable présent aussi bien dans les zones
rurales que dans les villes. Dont les différents acheteurs potentiels sont les ménages agricoles
avec une demande moyenne de 181 plants, les gros acheteurs urbains ou élites avec une
demande moyennes de 517 plants et les petits acheteurs avec une moyenne de 18 plants. Pour y
arriver et faire face à la concurrence, la Gicame devra cibler les ménages agricoles ou les
paysans et les gros acheteurs urbains. Elle devra vendre 31 520 plants au terme de cinq années
du projet, ce qui représente 60 % du marché potentiel des gros acheteurs et 6 % des ménages
agricoles. Ces ventes devront être constitués de 50 % de safoutiers, 8 % des kolatiers et de
njansang, et 42 % d’avocatiers et d’agrumes. Le montant global de l’investissement s’élèvera à
7 724 987 Fcfa dont 45 % pour les immobilisations et 55 % en besoin en fonds de roulement.
Ces investissements vont s’échelonner sur une période de 3 ans, soit 75 %, 21,4% et 3,6%
consécutivement sur la première, deuxième et troisième année. En respectant, le business plan,
la pépinière aura un retour sur investissement après trois années et demi d’exploitation et
dégagera un bénéfice net de 8 513 171 Fcfa.

Sa durabilité, elle doit l’assurer à travers la diversification des espèces à produire. Mis à part les
espèces fruitières locales à haute valeur locale et les espèces exotiques introduites en Afrique
par les explorateurs et les administrations coloniales, la pépinière pourra, dans le cadre du plan
de son développement, se lancer dans la production des plants d’autres espèces à savoir : les
espèces à huile essentielle, les espèces ornementales, les plantes aromatiques et condimentaires,
les espèces fourragères, les espèces médicinales, les plantes cosmétiques, les espèces destinées
au reboisement, les espèces à fibre destinées à l’artisanat, etc. Il y a là un véritable potentiel à
exploiter pour les pépinières. Ainsi implantées en zones rurales la pépinière peut constituer une
source d’amélioration de revenus pour le propriétaire et ses employés. Indirectement, il va
permettre aux producteurs de planter des espèces améliorées et fournir à leurs clients des
produits de qualité correspondant aux attentes des marchés. Ce qui les permettra de vendre plus
et d’améliorer en conséquence leurs revenus. Ainsi, la pépinière apparaît à la fois comme un
outil de promotion et de vulgarisation de la domestication ainsi que de création d’emplois et
d’amélioration des revenus des paysans. Il constitue donc un outil idéale pour concilier le bien
être des populations et la conservation de la biodiversité en général et des PFNL en particulier.
Cependant, il est clair que la condition fondamentale pour que GICAME soit mise en place le
Gouvernement du Cameroun et les partenaires au développement intéressé par l’entreprenariat
rural, l’amélioration des revenus des paysans ainsi que conservation de la biodiversité doivent
mettre en place un mécanisme de financement adapté à ce genre de petites et moyennes
entreprises non éligibles chez les banquiers.

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Bibliographie

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