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B
A mes parents,
$PHVIUqUHVHWV°XUV
A toutes mes connaissances,
ϭ
-HUHPHUFLH'LHXGHODIRUFHHWGHODVDQWpGRQWM¶DLMRXLWRXWDXORng
de la rédaction du présent ouvrage.
/DGpFLVLRQG¶pFULUHFHOLYUHQ¶HVWSDVIRUtuite. Elle tire son origine de
l'intérêt que j'ai toujours porté au domaine de normalisation et
KDUPRQLVDWLRQFRPSWDEOHVjO¶pFKHOOHLQWHUQDWLRQDOH$WUDYHUVVRQFRXUVGH
« Systèmes comptables comparés » Monsieur Norbert PALUKU
VAGHENI, que je remercie ici, a attiré mon attention sur ce domaine peu
connu du grand public africain. Je le remercie également pour avoir accepté
de lire, relire et apporter des amendements à ce travail.
Je souhaite également remercier tous les membres du comité de
gestion ainsi que les enseignants et chercheurs GHO¶8QLYHUVLWp&KUpWLHQQH
Bilingue du Congo, pour leur soutien indéfectible lors de la rédaction de
FHWWH°XYUH
Par ailleurs, je suis redevable vis-à-vis de mes parents (SAMBA
MWENGE et MASIKA MBAMBU Rose), frères et V°XU /:$1=2
.$78.$ 3DWLHQW .$78.$ HW 6DORPp .$78.$ SDUFH TX¶LOV RQW
déployé des efforts incalculables afin de faire de moi le chercheur que je
suis devenu.
Pour finir, je remercie tous les étudiants de la faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (dont je ne saurai citer les noms ici) avec qui
M¶DLHXGHVpFKDQJHVFRQVWUXFWLIVSHQGDQWPHVFRXUVGHFRPSWDELOLWp
Ϯ
Ǧ
La comptabilité est un outil indispensable à la gestion de toute
HQWUHSULVH(OOHHVWXQV\VWqPHG¶RUJDQLVDWLRQGHO¶LQIormation financière
qui permet de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de base
chiffrée et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine de
O¶HQWUHSULVH
$XMRXUG¶KXL SOXV TXH MDPDLV OHV TXHVWLRQV G¶KDUPRQLVDWLRQ HW
normaliVDWLRQ FRPSWDEOH VH SRVHQW DYHF LQVLVWDQFH &¶HVW DLQVL TXH OH
SDVVDJH GH FHUWDLQV SD\V DIULFDLQV j O¶2+$'$ 2UJDQLVDWLRQ SRXU
O¶+DUPRQLVDWLRQ HQ $IULTXH GX 'URLW GHV $IIDLUHV HVW HQ WUDLQ GH
révolutionner significativement les pratiques comptables qui jadis étaient
fortement influencées par les dispositions fiscales. Le système comptable
LVVXGHO¶2HADA privilégie en effet, les comme les normes IAS/IFRS, la
SULPDXWpGHODUpDOLWpOHIRQGVXUO¶DSSDUHQFHODIRUPH&HWWHUpYROXWLRQ
LPSRVH TX¶DX-delà de O¶DSSUHQWLVVDJH GHV QRUPHV GH O¶2+$'$ OHV
chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels se penchent aux
QRUPHVLQWHUQDWLRQDOHVG¶LQIRUPDWLRQILQDQFLqUHV
Par ailleurs la globalisation économique qui a sensiblement accélérer
en ce début de 21ème siqFOHVDSRXVVpOHVHQWUHSULVHVjV¶RXYULUjO¶pWUDQJHU
Dans la pratique, une entité peut opérer avec l'étranger de deux manières.
Elle peut réaliser des opérations en monnaie étrangère ou elle peut avoir
des activités à l'étranger. Pour pouvoir inclure les opérations en monnaie
étrangère et les activités à l'étranger dans les états financiers d'une entité,
les opérations doivent être libellées dans la monnaie de présentation de
O¶HQWLWp HW OHV pWDWV ILQDQFLHUV GHV DFWLYLWpV j O¶pWUDQJHU GRLYHQW rWUH
convertis dans la monnaie de présentation de l'entité. Les principales
difficultés relatives à la comptabilisation des opérations en monnaies
ϯ
ϰ
SOMMAIRE
INTRODUCTION ....................................................................................... 9
CHAPITRE PREMIER : ......................................................................... 17
/¶+$5021,6$7,21&203TABLE INTERNATIONALE ET LES
NORMES INTERNATIONAL(6'¶,1)250$7,2N FINANCIERE
..................................................................................................................... 17
CHAPITRE DEUXIEME :COMPTABILITE DES OPERATIONS EN
MONNAIESETRANGERES SELON LE REFERENTIEL IAS/IFRS
..................................................................................................................... 47
CHAPITRE TROISIEME :LES OPERATIONS EN MONNAIES
ETRANGERES EN SYSCOHADA ........................................................ 79
CHAPITRE QUATRIEME :COMPARAISON IAS/IFRS ±
SYSCOHADA EN MATIERE DE COMPTABILITE DES
OPERATIONS EN DEVISES............................................................... 119
CONCLUSION GENERALE ................................................................ 133
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................. 139
TABLE DES MATIERES ...................................................................... 141
ϱ
ϲ
ϳ
ϴ
ϵ
SHXWGpVRUPDLVFKHUFKHUVHVIRQGVVXUSOXVLHXUVPDUFKpVRUO¶LQYHVWLVVHXU
SRWHQWLHO GRLW DYRLU DFFqV DX[ GRQQpHV HQ UDSSRUW DYHF O¶HQWUHSULVH
pPHWWULFHGHQDWLRQDOLWppWUDQJqUH&¶HVWDLQVLTX¶LOfaut souligner en ce sens
O¶DGRSWLRQSURJUHVVLYHSDUOHVHQWUHSULVHVGHO¶(XURSHFRQWLQHQWDOHHWFHOOHV
GH O¶$VLH GHV QRUPHV FRPSWDEOHV LQWHUQDWLRQDOHV GDQV OH EXW GH
concurrencer leurs homologues britanniques ou américaines sur les
marchés de capitaux.
Par ailleurs, Walton (2008) poursuit en soulignant le rôle important
joué par la Banque Mondiale pour la promotion des normes comptables
LQWHUQDWLRQDOHVGDQVOHVSD\VGHO¶$VLH GX6XGHWSOXVODUJHPHQWGDQVOHV
pays sous-GpYHORSSpV&¶HVWVDQVGRXWH VRXV cette influence de la Banque
0RQGLDOHTXHOHVSD\VGHO¶$IULTXHQRLUHIUDQFRSKRQHRQWDGRSWpYHUVOH
début des années 1990, un traité instituant un cadre comptable «
harmonisé». Celui-FL HVW HQWUp HQ YLJXHXU GDQV O¶HVVHQWLHO GHV SD\V
signataires vers la fin de la décennie 1990. Le référentiel adopté dans ces
SD\V GH O¶$IULTXH QRLUH IUDQFRSKRQH HVW EDSWLVp © Système Comptable
OHADA ».
Cette réforme comptable en Afrique noire francophone intervient
dans un contexte où de nombreux auteurs ont relevé la dichotomie qui
caractérise encore les pratiques comptables internationales (Ngantchou
2010). Ainsi, peut-on distinguer les systèmes comptables de type «
microéconomique à influence commerciale » et les systèmes comptables de
type « macroéconomique à influence gouvernementale et fiscale ».
/¶RSSRVLWLRQODSOXVUpSDQGXHHVWWRXWHIRLVFHOOHTXLFRQVLVWHjGLVWLQJXHUOH
modèle comptable « continental », du modèle « anglo-saxon ». Au-delà des
FULWqUHV GH VpSDUDWLRQ UHWHQXV LFL OD SHUVLVWDQFH G¶XQH WHOOH GLFKRWRPLH à
O¶pFKHOOHLQWHUQDWLRQDOHVXJJqUHTXHO¶KDUPRQLVDWLRQQ¶DSDVHQFRUHFRQGXLW
jXQPRGqOHXQLTXHHOOHVXJJqUHDXVVLTXHO¶pYDOXDWLRQGHODGLVWDQFHHQWUH
ϭϬ
financiers dans la langue du pays où elles tentaient de les capter. Elles les
adaptaient dans le meilleur des cas, aux normes locales lorsque cela était
obligatoire. Plus récemment, des suggestions relatives à l'harmonisation des
états financiers furent émises, souvent dans un cadre géographique régional
pour rendre plus aisée leur lecture.
$X QLYHDX PRQGLDO OH QRUPDOLVDWHXU SULQFLSDO HVW O¶ « IASB »
(International Accounting Standards Board) qui jadis était connu sous la
désignation « IASC » (International Accounting Standard Committee). Ses
principaux objectifs sont :
- G¶pWDEOLU GHV QRUPHV FRPSWDEOHV DFFHSWDEOHV VXU OH SODQ
international ;
- de promouvoir leur utilisation ;
- et de travailler pour harmoniser les réglementations comptables et
la présentation des états financiers sur le plan international.
/HV QRUPHV FRPSWDEOHV LQWHUQDWLRQDOHV SXEOLpHV SDU O¶,$6&,$6%
sont appelées normes IAS/IFRS (respectivement « International
Accounting Standards » et « International Financial Reporting
Standards »). Les normes IAS/IFRS déjà publiées portent sur des questions
aussi pertinentes que variées, citons entre autres celles relatives à la
présentation des états financiers, aux stocks, au résultat et aux
immobilisations.
Notons que les normes internationales d¶LQIRUPDWLRQ ILQDQFLqUH
UHSRVHQW VXU GHV SULQFLSHV FRPSWDEOHV JpQpUDOHPHQW DGPLV /¶XQ GH FHV
SULQFLSHV HVW HQ UDSSRUW DYHF O¶H[SUHVVLRQ PRQpWDLUH GH O¶LQIRUPDWLRQ
financière. En vertu de ce principe, la comptabilité ne peut enregistrer que
des opérations exprimées en unités monétaires. Pourtant, la monnaie de
comptabilisation (monnaie dans laquelle sont exprimés les états financiers
SXEOLpV SDU O
HQWUHSULVH Q¶HVW WRXMRXUV SDV OD VHXOH j LQWHUYHQLU GDQV OHV
ϭϮ
HIIHFWLI GH O¶2+$'$ /¶DGKpVLRQ GH OD 5'& j O¶2+$'$ D SRXU HIIHW
HQWUH DXWUHV O¶DSSOLFDWLRQ GX 6\VWqPH &RPSWDEOH 2+$'$
(SYSCOHADA) depuis 2014.
(Q DGKpUDQW j O¶2+$'$ OD 5'& D SRXU REMHFWLI notamment de
restaurer la sécurité judiciaire, encourager la délocalisation vers la RDC de
FHUWDLQHVJUDQGHVHQWUHSULVHVUpWDEOLUODFRQILDQFHGHVFKHIVG¶HQWUHSULVHVHW
des investisseurs, etc. Par ailleurs, les entreprises pourront présenter des
comptHV SOXV WUDQVSDUHQWV HW EpQpILFLHU G¶XQH PHLOOHXUH DSSUpFLDWLRQ GX
risque par les investisseurs. Cette transparence sera nettement plus accrue
QRWDPPHQW DYHF O¶REOLJDWLRQ QRXYHOOH GH OD SUpVHQWDWLRQ GHV FRPSWHV
consolidés ou des comptes combinés.
Cependant FHWWH DGKpVLRQ j O¶2+$'$ VXVFLWHRX DORUVGHYUDLWVXVFLWHU
auprès des chercheurs congolais des interrogations quant à la convergence
des normes SYSCOHADA vers les normes internationales de
FRPSWDELOLWp &¶HVW GDQV FHWWH SHUVSHFWLYH TXH FH OLYUH LQWLWXOp «
Comptabilité des transactions en monnaies étrangères : une comparaison
GHVQRUPHVGHO¶2+$'$jFHOOHV,$6%ª a été rédigé.
Les questions suivantes ont guidé nos réflexions lors de la rédaction de ce
livre :
- Les variations des cours des monnaies étrangères ont-elles des
implications particulières en comptabilité financière?
- Le traitement comptable des opérations libellées en monnaies
étrangères en SYSCOHADA converge-t-il vers les normes
IAS/IFRS en la matière ?
ϭϰ
ϭϱ
ϭϲ
ǣ
ϭϳ
1.1.
1.1.1. /¶KDUPRQLVDWLRQHWQRUPDOLVDWLRQFRPSWDEOH : une approche
conceptuelle
Dans la plupart des pays, les comptabilités des entreprises sont
aujourd'hui normalisées, ce qui signifie qu'elles s'appuient sur une
terminologie et des règles communes, et produisent des documents de
synthèse dont le contenu et la présentation sont identiques d'une entreprise
à l'autre. L'initiative d'une telle normalisation, qu'expliquent diverses
raisons, revient tantôt aux Etats ou à des instances publiques ou privées
internationales, tantôt à la profession comptable elle-même.
C'est au XXe siècle que la réglementation et la normalisation
s'intensifient. Il ne fait pas de doute qu'on doit ce phénomène à la volonté
des Etats d'avoir des informations homogènes sur l'activité des entreprises
de façon éventuellement à exercer sur elles un contrôle économique et
fiscal. Il est beaucoup plus facile, par exemple, pour les comptables
nationaux d'élaborer leurs synthèses macro-économiques s'ils disposent de
documents élémentaires harmonisés.
La plupart des pays, selon évidemment des modalités adaptées à leur
niveau de développement et à leur système socio-économique, normalisent
la comptabilité de leurs entreprises, que celles-ci soient publiques ou
privées. De façon théorique et sommaire, les systèmes de normalisation
sont classés en deux grandes catégories selon qu'ils sont ou non contrôlés
par l'Etat. On peut alors distinguer les systèmes comptables de type «
microéconomique à influence commerciale » et les systèmes comptables de
type « macroéconomique à influence gouvernementale et fiscale ». Ainsi,
dans de nombreux pays en voie de développement, la normalisation
comptable est une prérogative de l'Etat ; à l'opposé, aux Etats-Unis, elle
relève d'un organisme de droit privé, le Financial Accounting Standards
ϭϴ
Board (FASB).
Il existe également des expériences de normalisation dites régionales
impliquant plusieurs pays ; plus précisément, des expériences
d'harmonisation car il s'agit moins d'imposer des normes communes aux
Etats que de les inviter à rapprocher les leurs.
Les pays de l'OCAM se sont donné un plan comptable commun pour
leurs entreprises industrielles et commerciales. Tombé en désuétude, le
plan OCAM a été remplacé par le SYSCOA (système comptable ouest-
africain) dans les huit Etats appartenant à l'UEMOA. Achevé en 1997, le
6<6&2$DpWpDSSOLTXpGHSXLVGDQVOHV(WDWVGHO
8(02$MXVTX¶j
ODPLVHHQ°XYUHGX6<6&2+$'$
En Europe, la Commission des Communautés Economiques
Européenne, dans le contexte de la coordination du droit des sociétés, a
élaboré des directives visant à une harmonisation des documents financiers
publiés par les entreprises industrielles et commerciales, les Etats membres
durent adapter leur réglementation interne à ces directives.
D'autres organisations internationales, telles l'Organisation de
Coopération et de Développement Economique (OCDE) et l'Organisation
des Nations Unies (ONU) et, surtout, l'International Accounting Standards
Committee (IASC) s'intéressent également à la normalisation comptable.
1.1.2 Les modèles comptables dans le monde
La distinction qui oppose les modèles de comptabilité continentale
aux modèles anglo-saxons (Colasse 1998 ; Collette et Richard 2002), ne
SDUDvWSDVWUqVSHUWLQHQWHGDQVODPHVXUHRO¶RSSRVLWLRQHVWIDLWHHQWUHXQH
zone géographique (le continent européen) et un espace culturel (la culture
anglo-saxonne).
6DOWHU HW 'RXSQLN RQW SURXYp TXH O¶RSSRVLWLRQ 'URLW
coutumier/Droit romano-germanique pouvait servir pour caractériser la
ϭϵ
ϮϬ
1. Le modèOHFRPSWDEOHG\QDPLTXHO¶K\SRWKqVHGH
FRQWLQXLWpHWOHVRXFLG¶LQIRUPHUHQSULRULWpOHPDUFKp
boursier
Cette perspective de modélisation est dominante au moins depuis la
FULVH GH HW O¶LQVWLWXWLRQQDOLVDWLRQ GH OD 6HFXULWLHV DQG ([FKDQJH
Commission. /H EXWHVVHQWLHOGX PRGqOHFRPSWDEOH HVW LFL G¶LQIRUPHU OHV
investisseurs c'est-à-dire les acheteurs de titres financiers ou les analystes
financiers sur les fluctuations de la rentabilité financière. Le compte
UpVXOWDW DSSDUDvW GH FH IDLW FRPPH O¶pWDW GH synthèse comptable principal
(Walton 2008) ; il donne avant tout une information sur les ventes classées
par fonctions, par produits et par zone géographique (Richard 1999).
/H ELODQ Q¶D SDV OD PrPH LPSRUWDQFH TXH GDQV OHV PRGqOHV
comptables de type macroéconomiques à dominante gouvernementale
1REHV (Q HIIHW LO V¶DJLW DYDQW WRXW GH GUHVVHU O¶LQYHQWDLUH GHV
PR\HQV XWLOLVpV SRXU JpQpUHU OH UpVXOWDW (Q FH VHQV O¶DFWLI UHJURXSH OHV
ELHQVXWLOLVpVSDUO¶HQWLWpVDQVTX¶LOVRLWQpFHVVDLUHSRXUHOOHG¶Hn justifier la
propriété. Ceux-ci peuvent être corporels ou incorporels, cessibles ou non ;
il suffit que ces biens soient à mesure de générer des avantages futurs pour
OHVDFWLRQQDLUHV/¶DFWLYDWLRQFRXUDQWHGHFHUWDLQHVFKDUJHVQRWDPPHQWSDU
leur inscription dans la rubrique « frais immobilisés » ou dans la rubrique «
charges à étaler sur plusieurs exercices », découle directement de cette
conception du bilan comptable. Ces dépenses représentent en effet des
investissements productifs c'est-à-dire des dépenses susceptibles de
SURFXUHU DX[ DFWLRQQDLUHV GHV DYDQWDJHV IXWXUV PrPH V¶LOV QH VRQW SDV
GLUHFWHPHQW UpDOLVDEOHV /H PpFDQLVPH GH O¶DPRUWLVVHPHQW SHUPHW HQVXLWH
G¶RSpUHUXQ©GpVWRFNDJHªGHFHVGpSHQVHVGHPDQLqUHjUHQGUHOHUpVXOWDW
comptable vraisemblable aux yeux des investisseurs financiers.
Dans une comptabilité de type dynamique, le passif du bilan est
Ϯϭ
WUDLW FDUDFWpULVWLTXH GH FH PRGqOH FRPSWDEOH HVW O¶H[LVWHQFH G¶XQ FDGUH
comptable conceptuel (Conceptual accounting framework). Celui-FLQ¶HVW
SDV XQH QRUPH FRPSWDEOH PDLV XQ V\VWqPH FRKpUHQW G¶REMHFWifs et de
principes fondamentaux liés entre eux, susceptible de conduire à des
normes. Le cadre conceptuel est donc un ensemble de prémisses théoriques
à partir desquelles sont déduites des normes comptables. Le modèle
comptable « anglo-saxon » se caractérise en troisième lieu par son
PRGqOHG¶pYDOXDWLRQ&HOXL-FLUHSRVHG¶DERUGVXUOHSULQFLSHGHFRQWLQXLWp
G¶H[SORLWDWLRQHWHQVXLWHVXUXQHFRQFHSWLRQGHO¶HQWUHSULVHFRPPHRXWLO
de production. Dans ces conditions, la comptabilité doit fournir les
éléments QpFHVVDLUHV j O¶DSSUpFLDWLRQ GH O¶HIILFDFLWp GH FHW RXWLO GH
SURGXFWLRQ (Q GHUQLHU OLHX OD SHUFHSWLRQ GH O¶HQWUHSULVH FRPPH RXWLO GH
production confère au bilan un contenu informationnel qui permet une
autre particularisation du modèle comptable du capitalisme boursier. Le
FULWqUH G¶DFWLYDWLRQ G¶XQ ELHQ HVW DYDQW WRXW OD FDSDFLWp VXSSRVpH GH FH
ELHQ j SURFXUHU GHV UHYHQXV IXWXUV RX GDQV O¶LPPpGLDW j H[SOLTXHU OH
résultat dégagé.
/¶DFWLI FRPSWDEOH UHQVHLJQH GRQF VXU O¶LPSRUWDQFH GHV PR\HQV GH
production mLVHQ°XYUHHQUDSSRUWDYHFOHQLYHDXGHUpVXOWDWDIILFKp
2. Les modèles comptables « continentaux »
Les données comptables doivent selon cette logique être en priorité
XWLOHV DX[ FUpDQFLHUV GH O¶HQWUHSULVH PDLV O¶LQWHUIpUHQFH IRUWH GH O¶(WDW HQ
tant TXHSDUWLHSUHQDQWHQDWXUHOOHjODYLHGHO¶HQWUHSULVHHVWLQFRQWRXUQDEOH
dans les référentiels en vigueur dans de nombreux pays ayant adopté les
modèles continentaux.
Comme dans le contexte précédent (modèles anglo-saxons), le
marché sert de mode de régulDWLRQPDLVO¶(WDWLQWHUYLHQWGHPDQLqUHDFWLYH
non seulement dans le but de contrôler la création des richesses, mais
Ϯϱ
pJDOHPHQW HQ YXH G¶HQ DVVXUHU OD UpSDUWLWLRQ j O¶pFKHOOH GH OD QDWLRQ
(Richard 1999, cité par Alexis Ngantchou). Dès lors, la nécessité de
disposer des données microéconomiques fiables et aussi exhaustives que
SRVVLEOH FRQGLWLRQQH O¶LQWHUYHQWLRQ pFRQRPLTXH GH O¶(WDW 3RXU FHWWH
raison, le plan comptable cadre (chart of accounts) se substitue au cadre
comptable conceptuel. A la différence du cadre conceptuel, le plan
comptable se singularise par la très forte rigidité imposée à la démarche
comptable. La régularité, c'est-à-dire la conformité des traitements aux
règles de fonctionnement des comptes, apparaît comme la condition
décisive à la mise en évidence de la situation financière réelle de
O¶HQWUHSULVH
'X IDLW G¶XQH PXOWLWXGH GH GHVWLQDWDLUHV OD YRFDWLRQ GH OD
FRPSWDELOLWpHVWG¶rWUH©JpQpUDOHªPDLVGDQVOHVIDLWVO¶LQWpUrWDFFRUGpjOD
SXLVVDQFH SXEOLTXH O¶HPSRUWHVXU FHOXLGHV DXWUHV utilisateurs des données
FRPSWDEOHVFDVGH OD )UDQFHSDU H[HPSOH$LQVLSRXUTXHO¶LQIRUPDWLRQ
FRPSWDEOH VRLW SHUWLQHQWH SRXU O¶DSSUpFLDWLRQ GH OD VROYDELOLWp GH
O¶HQWUHSULVHODYDOHXUPDUFKDQGHIDLUYDOXHDSSDUDvWHQSULQFLSHFRPPH
O¶DSSURFKH G¶pYaluation la mieux indiquée. Or dans un contexte où la
PRGpOLVDWLRQFRPSWDEOHGRLWrWUHFRQIRUPHDX[SUpRFFXSDWLRQVGHO¶(WDWOH
SULQFLSH G¶pYDOXDWLRQ DX FRW KLVWRULTXH HVW ILQDOHPHQW HW JpQpUDOHPHQW
privilégié.
/¶HQWUHSULVH HVW GDYDQWDJH XQH SHUVRQQH PRUDOH TX¶XQ RXWLO GH
SURGXFWLRQ&HWWHYLVLRQSODFHHQSUHPLqUHOLJQHOHVFRQVLGpUDWLRQVG¶RUGUH
juridique qui dès lors, conditionnent le périmètre du bilan. Ce dernier sert
prioritairement à renseigner sur la valeur des biens juridiquement détenus
par la peUVRQQHPRUDOHDLQVLTXHVXUO¶LPSRUWDQFHGHVSDVVLIVVXVFHSWLEOHV
de grever les actifs réels. Par souci de prudence, les gains en capital ne sont
pas pris en compte alors que de manière asymétrique, les pertes probables
Ϯϲ
Ϯϵ
DPpULFDLQ HW O¶pFKHF GH OD UHODQFH pFRQRPLTXH DX[ (WDWV-8QLV /¶DQQpH
2000 est marquée par une nouvelle crise qui va durer deux ans et qui va
céder sa place à la sévère crise de 2008 dont les effets continuent à être
ressentis dans le monde.
En effet, chaque krach a conduit à des décisions visant à uniformiser
O¶LQIRUPDWLRQ ILQDQFLqUH &KDTXH SpULRGH GH FULVH HVW DXVVL O¶RFFDVLRQ GH
passer à une autre étape de durcissement du droit comptable ayant pour but
O¶DSSOLFDWLRQJpQpUDOLVpHG¶XQVHXOUpIpUHQtiel ». BARBU (2009)
Facteur financier
Les facteurs financiers jouent un rôle important dans le
GpYHORSSHPHQWPRQGLDOHWGDQVO¶DSSOLFDWLRQGHV,$6,)56VXUWRXWORUVGH
ces trente dernières années. Les facilités dues au progrès technologique, par
les « trois D»: déréglementation, décloisonnement et
désintermédiation, les règles du jeu libéral mis en place par Margaret
Thatcher au Royaume-Uni (1979) et Ronald Reagan aux Etats-Unis (1981),
et par la diversification des produits financiers, les facteurs financiers
GHYLHQQHQW OHV SULQFLSDX[ G¶pYROXWLRQ GH O¶pFRQRPLH GH OD VRFLpWp HW GX
PRQGH (QWUH HW RQ DVVLVWH j O¶HVVRU GHV ,'( GH OD SDUW GHV
entreprises américaines. Les sociétés-mères américaines se trouvent en
quête de compréhension des états financiers des filiales étrangères. En
RXWUH HOOHV YRLHQW OHV FRWV GH O¶LQIRUPDWLRQ ILQDQFLqUH GLPLQXHU OHV
UpVXOWDWVGHVILOLDOHVHWLPSOLFLWHPHQWGXJURXSHG¶RO¶LPSRUWDQFHG¶DYRLU
un seul système comptable.
(2) Contexte économique actuel
/¶pFRQRPLHPondiale traverse depuis quelques années une crise de
FRQILDQFH GRQW O¶XQH GHV FRPSRVDQWHV FHQWUDOHV HVW OD GpILDQFH GHV
PDUFKpV GHV LQYHVWLVVHXUV HW GH O¶RSLQLRQ SXEOLTXH HQ JpQpUDOH YLV±à-vis
GHVFRPSWHVGHVHQWUHSULVHV/HVFDQGDOHILQDQFLHUG¶(1521HW la chute
ϯϭ
ϯϮ
ϯϰ
presque toutes les entreprises situées dans tous les Etats membres de
O¶2+$'$ GpWDLOODQW OH PRGH G¶RUJDQLVDWLRQ GHV FRPSWHV O¶REOLJDWLRQ GH
SUpVHQWHU GHV pWDWV ILQDQFLHUV DQQXHOV OHV UqJOHV G¶pYDOXDWLRQ HW GH
détermination du résultat, le contrôle des comptes, la publication des
informations comptables, les comptes consolidés et les sanctions pénales en
FDVG¶LQIUDFWLRQjFHVUqJOHV
3ULQFLSHVFRPSWDEOHVLVVXVGHO¶2+$'$
Le Système comptable OHADA dispose de huit (8) conventions
comptables de base qui sont les fondements de l'analyse comptable et de la
préparation des états financiers :
- la prudence ;
- la permanence des méthodes ;
- la correspondance entre bilan d'ouverture et bilan de clôture ;
- la spécialisation des exercices ;
- le coût historique ;
- la continuité d'exploitation ;
- la transparence ;
- l'importance significative ;
On peut énumérer d'autres conventions comptables qui peuvent être
PHQWLRQQpHV GDQV O¶pWDW DQQH[p FRQYHQWLRQ GH O
HQWLWp FRQYHQWLRQ GH
l'unité monétaire, convention de la périodicité, convention de la réalisation
du revenu, convention de rattachement des charges aux produits,
convention de l'objectivité, convention de l'information complète,
convention de la prééminence du fond sur la forme. Le coût historique
(valeur d'origine) sert de base pour la comptabilisation des postes d'actifs et
de passif de l'entreprise.
ϯϱ
ϯϲ
De toutH pYLGHQFH O¶REOLJDWLRQ GH YHQWLOHU OHV DFKDWV VHORQ TX¶LOV RQW pWp
UpDOLVpVGDQVOD UpJLRQ RX KRUV UpJLRQ LQVFULW OH UpIpUHQWLHO GDQV O¶RSWLTXH
G¶XQHFRPSWDELOLWpPDFURpFRQRPLTXHUpJLRQDOH
-2- Le Format et le contenu bilan du SYSCOHADA
Sur ce point, la préférence du législateur du SYSCOHADA est à la
faveur du modèle continental (format en compte et tableaux) dont le mérite
est de rendre plus aisée les comparaisons inter-entreprises et en même
WHPSVGHIDYRULVHUXQHV\QWKqVHjO¶pFKHOOHPDFURpFRQRPLTXH6XLvant le
IRUPDW RIILFLHO REOLJDWRLUH SRXU WRXWHV OHV HQWUHSULVHV O¶DFWLI GX ELODQ
FRPSUHQGWURLVUXEULTXHVSULQFLSDOHVO¶DFWLILPPRELOLVpO¶DFWLIFLUFXODQWHW
la trésorerie-actif. A la différence du format courant dans les pays de
tradition anglo-saxoQQH R O¶DFWLI GX ELODQ QH UHSUHQG TXH OHV YDOHXUV
QHWWHV O¶DFWLI GX ELODQ GX 6<6&2+$'$ FRPSUHQG SDU DLOOHXUV WURLV
colonnes dont la première précise la valeur brute des éléments, tandis que
les deux dernières en donnent respectivement le montant cumulé des
dépréciations et la valeur nette comptable. Le passif du bilan quant à lui
décrit les ressources en distinguant les capitaux stables (capitaux propres et
dettes financières), du passif circulant et de la trésorerie-passif.
B. Ressemblances au modèle anglo-saxon
1- LE TAFIRE
/¶LGpHGHSUpVHQWHUXQpWDWGHV\QWKqVHFRPSWDEOHIDLVDQWDSSDUDvWUHj
F{Wp GX ELODQ HW GX FRPSWH GH UpVXOWDW XQH H[SOLFDWLRQ VXU O¶RULJLQH GHV
ressources et les emplois, est née aux Etats-8QLVHQ&¶HVWHQHIIHWHQ
cette année que O¶$FFRXQWLQJ 3ULQFLSOH %RDUG $3% D REOLJp OHV
entreprises à publier un tableau de financement (Statement of Changes in
financial position). En 1987, ce tableau a été remplacé par le tableau de
IOX[ GH WUpVRUHULH 6WDWHPHQW RI FDVK IORZV WDQGLV TX¶HQ 97, il a été
consacré par la norme IAS 1.
ϯϳ
(Q (XURSH F¶HVW VHXOHPHQW j SDUWLU GH OD qPH GLUHFWLYH TXH OH
WDEOHDXGHILQDQFHPHQWV¶HVWLPSRVpSDUPLOHVpWDWVGHV\QWKqVHFRPSWDEOH
Ainsi, le Plan Comptable Général français de 1982 (révisé en 1999), a
publié XQ PRGqOH GH WDEOHDX GH ILQDQFHPHQW EDVp VXU O¶DQDO\VH GH OD
variation du fonds de roulement, du besoin en fonds de roulement et de la
trésorerie. Il apparaît ainsi que le tableau de financement est avant tout
G¶pPDQDWLRQ DQJOR-saxonne ou plus précisément anglo-américaine. La
configuration du TAFIRE suggérée par le SYSCOHADA est cependant
proche du modèle français de 1982. Dans sa première partie, cet état met en
pYLGHQFHO¶DXWRILQDQFHPHQWVXUSOXVGHOLTXLGLWpSRWHQWLHOQRQGLVWULEXpHW
O¶H[FpGHQW GH WUpVRUHULH G¶H[SORLWDWLRQ /D GHX[LqPH SDUWLH GX 7$),5(
TXDQW j HOOH UHQVHLJQH VXU OD SROLWLTXH G¶LQYHVWLVVHPHQW HWGH ILQDQFHPHQW
GHO¶HQWUHSULVH
2- 3ULQFLSHGHSUppPLQHQFHGHOD UpDOLWpVXU OD O¶DSSDUHQFH RX
sur la forme juridique)
,OV¶DJLWG¶XQHPSUXQWW\Siquement anglo-saxon car dans les pays où
O¶LQIOXHQFH GX GURLW URPDLQ HVW UHVWpH IRUWH OD FRPSWDELOLWp GRLW
SULRULWDLUHPHQW WUDQVFULUH OH GURLW /H OpJLVODWHXU GX 6<6&2+$'$ Q¶D
cependant admis ce principe que de manière très restrictive
(comptabilisation des opérations de crédit-EDLO FRPSWDELOLVDWLRQ G¶XQH
YHQWH DVVRUWLH G¶XQH FODXVH GH UpVHUYH GH SURSULpWp VDODLUH GX SHUVRQQHO
intérimaire et traitement des effets escomptés non échus). La portée de ce
SULQFLSHHVWQpDQPRLQVG¶DPRUFHUXQUHFHQWUDJHGHVpWats de synthèse vers
la comptabilité dynamique du capitalisme boursier.
ϯϴ
les utilisateurs. Donc il suppose implicitement que les utilisateurs aient une
connaissance raisonnable des affaires et de la comptabilité. Cependant, le
cadre de conceptuel de l'IASB ajoute qu'une information complexe, qui
doit être incluse dans les états financiers du fait de sa pertinence, ne doit
pas être exclue au seul motif qu'elle serait trop difficile à comprendre pour
certains utilisateurs.
b)- Pertinence
Selon le cadre conceptuel du SYSCOHADA une information est dite
pertinente lorsqu'elle est de nature à influencer les décisions économiques
des utilisateurs en les aidant à évaluer les évènements passés, présents et
futurs ou en confirmant ou en corrigeant leurs évaluations antérieures. En
effet, une information pertinente doit avoir trois qualités : une valeur
prédictive (c'est à dire qui aidera les utilisateurs à prévoir les résultats et des
événements futurs), une valeur rétrospective ou de confirmation (C'est que
l'information peut être utilisée pour comprendre ou corriger des résultats,
des événements et des prédictions antérieures) et la rapidité de divulgation
(toute information doit être divulguée au moment où elle est susceptible
d'être utile à la prise de décision). Mais, le cadre conceptuel de l'IASB
ajoute la notion d'importance relative qui peut être définie comme une
information dont l'absence ou l'inexactitude est susceptible d'influencer les
décisions des utilisateurs.
Enfin, pour la rapidité de divulgation (appelé la célérité de
l'information), les deux cadres conceptuels la présentent au niveau des
contraintes à respecter pour garantir la fiabilité et la pertinence de
l'information.
c)- Fiabilité
Le cadre conceptuel du SYSCOHADA présente trois critères pour
qu'une information soit fiable : la représentation fidèle (c'est la
ϰϭ
à la fin que les composantes des états financiers constituent des éléments
interdépendants.
3- Au niveau des utilisateurs
Le système comptable OHADA distingue entre les utilisateurs internes et
les utilisateurs externes :
- Les utilisateurs internes sont : les dirigeants, les organes
d'administration et les différentes structures internes de l'entreprise ;
- Les utilisateurs externes sont : les fournisseurs de capitaux qui sont
les investisseurs, les prêteurs et ceux qui accordent des subventions,
l'administration, et autres institutions dotées de pouvoirs de
réglementations et de contrôle, les autres partenaires de l'entreprise
telles que les salariés et leurs syndicats, les fournisseurs et autres
créanciers ainsi que les clients et autres bénéficiaires des biens et
services produits par l'entreprise et enfin, les autres groupes d'intérêt
telles que les organismes professionnels et de défense d'intérêt, la
presse spécialisée et les médias, les chercheurs, les divers organes et
associations et le public en général.
Il est important de souligner que le système comptable OHADA considère
les investisseurs et les bailleurs de fonds comme des utilisateurs privilégiés
des états financiers.
Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS distingue quant à lui sept
utilisateurs des états financiers:
- les investisseurs actuels et potentiels qui sont concernés par le risque et la
rentabilité de leurs investissements (Ils souhaitent des informations qui les
aident à prendre des décisions éclairées et réfléchies soit acheter ou vendre
soit conserver les actions de l'entreprise) ;
- les salariés qui s'intéressent à la rentabilité de leur employeur pour choisir
soit changer d'emplois, soit le conserver pour voir son salaire s'améliorer ;
ϰϰ
Conclusion partielle
Dans ce chapitre on a présenté quelques éléments en rapport avec
O¶KDUPRQLVDWLRQ FRPSWDEOH LQWHUQDWLRQDOH DLQVL TXH OHV QRUPHV
LQWHUQDWLRQDOHV G¶LQIRUPDWLRQ ILQDQFLqUH (Q HIIHW LO D pWp SDVVp HQ UHYXH
les modèles comptables dans le monde en les catégorisant en modèles
comptables purs et modèles comptables dominants ». En parlant des
modèles comptables purs nous avons évoqué deux variantes à savoir, les
modèles statiques et les modèles dynamiques ; quant aux modèles
comptables dominants, ils ont été classés en modèles continentaux et en
modèles anglo-saxons. Il a également été question dans ce chapitre de
SDUOHUEULqYHPHQWGHQRUPHVLQWHUQDWLRQDOHVG¶LQIRUPDWLRQILQDQFLqUHDLQVL
TXHGHO¶RUJDQLVPHTXLOHVpGLFWH
1RXVDYRQVHQILQSDUOpG¶XQHH[SpULHQFHG¶KDUPRQLVDWLRQFRmptable
internationale en Afrique noire Francophone, le SYSCOHADA. Nous
avons essayé positionné le SYCOHADA par rapport aux modèles
dominants, nous pouvons alors affirmer que le SYSCOHADA est une
réconciliation des modèles « européen continental » et « anglo-saxon».
Aussi, avons-nous présenté les convergences ainsi que les divergences
entre le SYSCOHADA et les normes internationales.
ϰϲ
ǣ
Ȁ
ʹǤͳǤ
Après que l'organisme américain de normalisation, le Financial
Accounting Standard Board (FASB) eut publié en 1973 sa première norme
sur la conversion des monnaies étrangères (FAS 1, Disclosure of foreign
currency translation information), norme révisée en 1981 (FAS 52, Foreign
currency translation), l'International Accounting Standard Board (IASC) a
édicté en 1983 une norme relative à la comptabilisation des effets des
variations du cours des monnaies (IAS 21, Accounting for the effects of
changes in foreign exchange rates), norme révisée en décembre 1993 et
devenue « The effects of changes in foreign exchange rates ». Cette norme
distingue notamment les problèmes posés par la comptabilisation des
opérations libellées en monnaie étrangère de ceux posés par la conversion
des états financiers des établissements étrangers.
ϰϳ
3- &KDPSG¶application (21.3)
/D1RUPH,$6V¶DSSOLTXH
(a) lors de la comptabilisation des transactions et des soldes en
PRQQDLHpWUDQJqUHjO¶H[FHSWLRQGHVGpULYpVHWGHVVROGHVTXLHQWUHQWGDQV
OH FKDPS G¶DSSOLFDWLRQ GH ,$6 © Instruments financiers :
Comptabilisation et évaluation » ;
(b) à la conversion du résultat et de la situation financière des
DFWLYLWpV j O¶pWUDQJHU LQFOXV GDQV OHV pWDWV ILQDQFLHUV GH O¶HQWLWp SDU
consolidation, par consolidation proportionnelle ou par mise en équivalence
; et
(c) à lD FRQYHUVLRQ GHV UpVXOWDWV HW GH OD VLWXDWLRQ ILQDQFLqUH G¶XQH
entité dans une monnaie de présentation.
ϰϴ
2.3. Terminologie
1- Monnaie fonctionnelle
La monnaie fonctionnelle HVW OD PRQQDLH GH O¶HQYLURQQHPHQW
pFRQRPLTXH SULQFLSDO GDQV OHTXHO RSqUH O¶HQWLWp /¶HQYLURQQHPHQW
économique principal dans lequel une entité fonctionne est normalement
celui dans lequel elle génère et dépense principalement sa trésorerie. Une
entité considère les facteurs suivants pour déterminer sa monnaie
fonctionnelle :
La monnaie : (i) qui influence principalement les prix de vente des biens et
GHVVHUYLFHVLOV¶DJLWVRXYHQWGHODPRQQDLHGDQVODTXHOOHOHVSUL[GHYHQWH
de ces biens et services sont libellés et réglés) ; et
(ii) du pays dont les forces concurrentielles et la réglementation
déterminent de manière principale les prix de vente de ses biens et services.
(b) la monnaie qui influence principalement le coût de la main-G¶°XYUH
des matériaux et des autres coûts relatifs à la fourniture de biens ou de
VHUYLFHV LO V¶DJLW VRuvent de la monnaie dans laquelle ces coûts sont
libellés et réglés).
2- Monnaie étrangère
Une monnaie étrangère est une monnaie différente de la monnaie
IRQFWLRQQHOOHGHO¶HQWLWp(OOHHVWOD PRQQDLH DXWUHTXHFHOOH GDQVODTXHOOH
sont exprimés les états financiers publiés par l'entreprise. Le terme de
devise en est un synonyme.
3- Eléments monétaires
Les éléments monétaires sont les unités monétaires détenues et les éléments
G¶DFWLI HW GH SDVVLI GHYDQW rWUH UHoXV RX SD\pV GDQV XQ QRPEUH G¶XQLWpV
monétaires déterminé ou déterminable.
/D SULQFLSDOH FDUDFWpULVWLTXH G¶XQ pOpPHQW PRQpWDLUH HVW XQ GURLW GH
recevoir (ou une obligation de livrer) un nombre déterminé ou déterminable
ϰϵ
G¶XQLWpVPRQpWDLUHV2QSHXWFLWHUjWLWUHG¶H[HPSOHV
- les retraites et autres avantages du personnel qui doivent être réglés
en numéraire ;
- les provisions qui se dénouent en numéraire et les dividendes en
espèces comptabilisés en tant que passif.
4- Eléments non monétaires
$ O¶LQYHUVH OD FDUDFWpULVWLTXH SULQFLSDOH G¶XQ pOpPHQW non monétaire est
O¶DEVHQFH GH WRXW GURLW GH UHFHYRLU RX GH WRXWH REOLJDWLRQ GH OLYUHU XQ
QRPEUH IL[H RX GpWHUPLQDEOH G¶XQLWpV PRQpWDLUHV 2Q SHXW FLWHU j WLWUH
G¶H[HPSOHV :
- OHV PRQWDQWV SD\pV G¶DYDQFH SRXU OHV ELHQV HW OHV VHUYLFHV SDU
exemple le lo\HUSD\pG¶DYDQFH ;
- le goodwill ;
- les immobilisations incorporelles ;
- les stocks ;
- les immobilisations corporelles ;
- OHV SURYLVLRQV TXL VH GpQRXHQW SDU OD IRXUQLWXUH G¶XQ DFWLI QRQ
monétaire.
5- Autres définitions
Le cours de clôture est le cours du jour à la date de clôture.
/¶écart de change HVW O¶pFDUW SURYHQDQW GH OD FRQYHUVLRQ G¶XQ QRPEUH
GRQQp G¶XQLWpV G¶XQH PRQQDLH GDQV XQH DXWUH PRQQDLH j GHV FRXUV GH
change différents.
Le cours de change est le cours auquel sont échangées deux monnaies
entre elles.
La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou
un passif éteint, entre parties bien informées, consentantes, et agissant dans
des conditions de concurrence normale.
ϱϬ
Une DFWLYLWp j O¶pWUDQJHU est une entité qui est une filiale, une entreprise
DVVRFLpHXQHFRHQWUHSULVHRXXQHVXFFXUVDOHGHO¶HQWLWpSUpVHQWDQWOHVpWDWV
financiers, et dont les opérations sont basées ou conduites dans un pays ou
GDQVXQHPRQQDLHDXWUHTXHFHX[GHO¶HQWLWpSUpVHQWDQWOHVpWDWVILQanciers.
Un groupe est une société mère et toutes ses filiales.
/¶LQYHVWLVVHPHQW QHW GDQV XQH DFWLYLWp j O¶pWUDQJHU est le montant de la
SDUWLFLSDWLRQ GH O¶HQWLWp SUpVHQWDQW OHV pWDWV ILQDQFLHUV GDQV O¶DFWLI QHW GH
cette activité.
La monnaie de présentation est la monnaie utilisée pour la présentation
des états financiers.
Le cours du jour est le cours de change pour livraison immédiate.
ϱϭ
date de la transaction.
a. Cas des éléments non monétaires
1. Stock
Supposons qu'au cours d'un exercice, des marchandises aient été
achetées par une société française à deux fournisseurs étrangers, un
fournisseur japonais pour 1 200 000 yens et un fournisseur américain, pour
30 000 dollars. Au moment des acquisitions, la valeur de l'euro était de
133,73 ¥ et de 1,1789 $. A la fin de l'exercice, la valeur de l'euro est
respectivement de 137,24 ¥ et 1,1586 $. Au moment des acquisitions, les
dettes ont été inscrites (si la comptabilité est tenue en euros) pour le
fournisseur japonais à 1 200 000 / 133,73 = 8 973, 30 euros et pour le
fournisseur américain à 30 000 / 1,1789 = 25 447,51 euros.
$X FRXUV GH O¶H[HUFLFH O¶pFULWXUH VXLYDQWH VHUD SDVVpH FKH] O¶HQWUHSULVH
française (nous négligerons la TVA):
ϱϮ
2. &DVG¶XQHYDOHXULPPRELOLVpHFRUSRUHOOHRXLQFRUSRUHOOH
Une société française achète à crédit (payement dans 3 mais) un
équipement à une société américaine pour 250 000 USD en novembre
2012, à cette date la parité EUR-USD est de 1 pour 1,27. A la clôture de
O¶H[HUFLFHODQRXYHOOHSDULWpHVWGHSRXUHOOHHVWGHSRXUDX
PRPHQWGXGpQRXHPHQWGHO¶RSpUDWLRQ
Voici les la comptabilisation initiale en novembre 2012 (Nous négligeons
la TVA éventuelle).
ϱϯ
Tableau n° 3 : ComptabilisaWLRQGHO¶DFTXLVLWLRQG¶XQHLPPRELOLVDWLRQ
libellée en monnaie étrangère
ϱϲ
ϱϴ
Tableau n° 6 (YDOXDWLRQjODFO{WXUHGHO¶H[HUFLFHGHVpOpPHQWV
monétaires libellés en devises
ϱϵ
Tableau n° 7 'pQRXHPHQWG¶RSpUDWLRQVOLEHOOpHVHQGHYLVHV
Dans ces deux cas la transaction est régOpH ORUV G¶XQH SpULRGH
FRPSWDEOH XOWpULHXUH SDU FRQVpTXHQW O¶pFDUW GH FKDQJH FRPSWDELOLVp ORUV
GH FKDTXHSpULRGHMXVTX¶jODGDWHGXUqJOHPHQWHVWGpWHUPLQpHQIRQFWLRQ
du changement des cours de change intervenu au cours de chacune des
périodes.
Il y a lLHXSDUDLOOHXUVGHFRQVWDWHUOHVLQWpUrWVFRXUXVVXUO¶HPSUXQW
Oméga :
ϲϬ
/HV LQWpUrWV VRQW FDOFXOpV VXU EDVH GX PRQWDQW GH O¶HPSUXQW FRQYHUWL DX
cours de clôture.
N.B. : Les disponibilités en devises
Les valeurs en caisses et en banque libellées en monnaies étrangères
sont converties à lDFO{WXUHGHO¶H[HUFLFHDXFRXUVGHFKDQJHHQYLJXHXU
$ VXSSRVHU TX¶DX GpFHPEUH 1 O¶8QLYHUVLWp $GYHQWLVWH GH /XNDQJD
FRQVWDWH TX¶HOOH D HQ WUpVRUHULH FDLVVH HQ GHYLVHV HW
DFTXLV
UHVSHFWLYHPHQW SRXU ¼ HW ¼ /HV WDX[ GH FKDQJH GH Flôture sont
UHVSHFWLYHPHQWGH¼ 86'HW¼ *%3
/¶pFULWXUHGHUpJXODULVDWLRQFL-DSUqVVHUDSDVVpHjODFO{WXUHGHO¶H[HUFLFH :
Tableau n° 11 : &RPSWDELOLVDWLRQDXGpFHPEUH1G¶XQDFWLIILQDQFLHU
en devises non évalué à la juste valeur
'¶DXWUH SDUWLOIDXWFRQVWDWHUOHVLQWpUrWVFRXUXVVXUOHVREOLJDWLRQV
3RXUFHODLOHVWQpFHVVDLUHGHGpWHUPLQHUOHWDX[G¶LQWpUrWHIIHFWLI/HFDOFXO
peut être fait sur des valeurs en euros ou en dollars (valeur globale ou
XQLWDLUH1RXVSUHQGURQVOHVYDOHXUVXQLWDLUHVHQGROODUV/HWDX[G¶LQWpUrW
effectif est le taux qui prend en compte les intérêts perçus pendant les neuf
DQQXLWpVG¶LQWpUrWVjYHQLUOHSUHPLHUYHUVHPHQWayant lieu dans deux mois
HW GHPL GpFHPEUH SDU UDSSRUW DX RFWREUH GDWH G¶DFTXLVLWLRQ HW OH
UHPERXUVHPHQWGXFDSLWDOGDQVKXLWDQVHWGHX[PRLVHWGHPL/¶HQVHPEOH
DFWXDOLVpjODGDWHG¶DFTXLVLWLRQHVWpJDOjODYDOHXUG¶DFTXLVLWLRQ
Si i est ce taX[RQDO¶pJDOLWpVXLYDQWH
ିሺାሻష࢟
110 = (100*7 )כ ( כ1+i) 9,5/12+100 (1+i) ±8 2,5 /12
i = 6,284 %
ϲϯ
&RPPHGDQVOHFDVGHO¶HPSUXQWDQDO\VpXQSHXSOXVKDXWOHVLQWpUrWV
sont calculés sur base des titres immobilisés (Obligations) convertis au
cours de clôture (¼ 1,2015 USD) au lieu du cours de change en vigueur
OHRFWREUH1¼ 86'GDWHG¶DFTXLVLWLRQGHVREOLJDWLRQV
(2) Immobilisations financières évaluées à la juste valeur
2Q DVVLVWH GHSXLV SOXVLHXUV GpFHQQLHV VRXV O¶LPSXOVLRQ GHV
normalisateurs anglo-saxons, à une remise en cause progressive des
IRQGHPHQWVGXPRGqOHFRPSWDEOHWUDGLWLRQQHOF¶HVW-à-dire des conventions
TXLFRQGLWLRQQHQWODPHVXUHGHODULFKHVVHHWGXUHYHQXGHO¶HQWUHSULVHSDU
la comptabilité financière. Ce mouvement de grande ampleur, initié aux
Etats-Unis par le Financial Accounting Standards Board (FASB), puis au
SODQ LQWHUQDWLRQDO SDU O¶,QWHUQDWLRQDO $FFRXQWLQJ 6WDQGDUGV &RPPLWWHH
(IASC), vise à remplacer le coût historique (fondement actuel de la mesure
comptable du réVXOWDW HW GH O¶pYDOXDWLRQ GHV DFWLIV HW SDVVLIV HW j OXL
substituer le concept de « juste valeur » (Fair value). Rappelons que la juste
YDOHXUHVWGpILQLHSDUO¶,$6&FRPPH©OH PRQWDQWSRXUOHTXHOXQDFWLI
peut être échangé ou un passif émis entre deux parties volontaires et bien
LQIRUPpHVGDQVOHFDGUHG¶XQHWUDQVDFWLRQjLQWpUrWVFRQWUDGLFWRLUHVª
/D MXVWH YDOHXU G¶XQ pOpPHQW GX ELODQ SHXW rWUH FRPSWDELOLVpH HQ
ϲϰ
ϲϱ
Comptabilisation initiale
Tableau n° 13 &RPSWDELOLVDWLRQLQLWLDOHG¶XQDFWLIILQDQFLHUOLEHOOpHQ
devises évalué à la juste valeur (en capitaux propres)
/¶pFDUW GH FKDQJH HVW G j OD IOXFWXDWLRQGX FRXUVGH FKDQJHHQWUH OH 5
ϲϲ
QRYHPEUH 1 HW OH GpFHPEUH 1 DORUV TXH O¶pFDUW G¶pYDOXDWLRQ HVW
LPSXWDEOHjO¶pYROXWLRQGHODMXVWHYDOHXUGHVDFWLRQV
¾ Pour les titres évalués à la juste valeur en résultat (actifs détenus
à des fins de transaction), plus-value et écart de change seront
constatés en résultat.
Exemple : Le 30 novembre N, la société française ORANGE fait
O¶DFTXLVLWLRQGHDFWLRns de la société Epsilon située à Londres au cours
GH
¼ *%3&HVWLWUHVVRQWFODVVpVHQDFWLIVGpWHQXVjGHV
ILQVGHWUDQVDFWLRQ/HGpFHPEUH1OHFRXUVGHO¶DFWLRQ(SVLORQGH
/HFRXUVGHFO{WXUHHVWGH¼ *%3
Comptabilisation initiale
Tableau n° 15 &RPSWDELOLVDWLRQLQLWLDOHG¶XQDFWLIILQDQFLHUOLEHOOpHQ
devises évalué à la juste valeur en résultat
ϲϳ
Tableau n° 16 &RPSWDELOLVDWLRQjODFO{WXUHG¶XQDFWLIILQDQFLHUOLEHOOp
en devises évalué à la juste valeur en résultat
Nous pouvons alors constaté que pour les titres évalués à la juste
YDOHXUHQUpVXOWDWQHWO¶pFDUWGHFKDQJHDLQVLTXHO¶pFDUWG¶pYDOXation dû à
O¶DSSOLFDWLRQGXSULQFLSHGHIDLUYDOXHVRQWFRPSWDELOLVpVHQUpVXOWDWQHW
ϲϴ
HW OD VLWXDWLRQ ILQDQFLqUH G¶XQH HQWLWp GRLYHQW rWUH FRQYHUWLV HQ XQH DXWUH
monnaie de présentation, selon les procédures ci-après.
1. /D PRQQDLH IRQFWLRQQHOOH GH O¶HQWLWp Q¶HVW SDV OD PRQQDLH G¶XQH
économie hyper-inflationniste (IAS 21.39) :
9 les actifs et les passifs de chaque bilan présenté (y compris à
titre comparatif) doivent être convertis au cours de clôture à la
date de chacun de ces bilans ;
9 les produits et les charges de chaque compte de résultat (y
compris à titre comparatif) doivent être convertis au cours de
change en vigueur aux dates des transactions ; et
9 tous les écarts de change en résultant doivent être
comptabilisés en tant que composante distincte des capitaux
propres.
Pour des raisons pratiques, un cours approchant les cours de change
aux dates des transactions, par exemple un cours moyen pour la période, est
souvent utilisé pour convertir les éléments de produits et de charges.
Toutefois, si les cours de change connaissent des fluctuations importantes,
O¶XWLOLVDWLRQGXFRXUVPR\HQSRXUXQHSpULRGHQ¶HVWSDVDSSURSULpH
Illustration 6RLHQWOHVpWDWVILQDQFLHUVG¶XQHVRFLpWpILFWLYH/DPEGDGRQW
le siège se trouve à Boston et qui est une filiale de la société Sigma basée
à Bruxelles.
La société Sigma avait pris en N±4 une participation de 60 % dans la
filiale Lambda. Le capital de Lambda était alors de 150 000 000 $. Le
FRXUV GX pWDQW GH ¼ OD VRFLpWp 6LJPD DYDLW DFTXLV FHWWH
participation pour 100 000 ¼
ϲϵ
ϳϬ
ϳϭ
ϳϮ
c Conversion du bilan
La reprise du bilan se fera DX FRXUV GH ¼ FRXUV GH FO{WXUH
excepté pour les postes de capitaux propres qui seront repris au cours
historique.
Nous savons que le capital en N-4 était de 150 000 000 $ (cfr énoncé), le
FRXUVGHFKDQJHpWDLWDORUVGH¼ ; puis suppRVRQVTX¶LO\DLWHX
augmentation du capital de 60 000 000 (puisque le montant du capital au
bilan est de 210 HQMXLOOHW1OHFRXUVGXGROODUpWDQWDORUVGH¼
1,10 $. La conversion des capitaux propres au cours historiques donne
alors (en millLHUVG¶HXURV
ϳϯ
ϳϰ
ϳϱ
ϳϲ
2. /HUpVXOWDWHWODVLWXDWLRQILQDQFLqUHG¶XQHHQWLWpGRQWODPRQQDLH
fonctionnHOOH HVW OD PRQQDLH G¶XQH pFRQRPLH K\SHU-inflationniste
doivent être convertis dans une autre monnaie de présentation en
utilisant les procédures suivantes :
9 WRXVOHVPRQWDQWVF¶HVW-à-dire les actifs, passifs, les éléments
de capitaux propres, les produits et les charges, y compris ceux
fournis à titre comparatif) doivent être convertis au cours de
clôture à la date du dernier bilan, sauf que
9 ORUVTXH OHV YDOHXUV VRQW FRQYHUWLHV GDQV OD PRQQDLH G¶XQH
économie non hyper-inflationniste, les chiffres comparatifs
doivent être ceux qui ont été présentés comme valeurs de la
période en cours dans les états financiers de la période
DQWpULHXUHSHUWLQHQWHF¶HVW-à-dire non ajustés des changements
ultérieurs dans le niveau des prix ou des variations ultérieures
des cours de change).
/RUVTXH OD PRQQDLH IRQFWLRQQHOOH G¶XQH HQWLWp HVW OD PRQQDLH G¶XQH
économie hyper-LQIODWLRQQLVWH O¶HQWLWp GRLW UHWUDLWHU VHV pWDWV ILQDQFLHUV
VHORQ,$6DYDQWG¶DSSOLTXHUODPpWKRGHGHFRQYHUVLRQGpILQLHFL-dessus,
sauf toutefois pour les valeurs comparatives converties dans la monnaie
G¶XQH pFRQRPLH QRQ K\SHU-LQIODWLRQQLVWH /RUVTX¶XQH pFRQRPLH FHVVH
G¶rWUHK\SHU-LQIODWLRQQLVWHHWTXHO¶HQWLWpQHUHWUDLWHSOXVVHVpWDWVILQDQFLHUV
selon IAS 29, elle doit utiliser comme coûts historiques à convertir dans la
monnaie de présentation les montants retraités au niveau de prix prévalant à
ODGDWHRO¶HQWLWpDFHVVpGHUHWUDLWHUVHVpWDWVILQDQFLHUV
ϳϳ
Conclusion partielle
Nous venons dans ce chapitre de passer en revue la comptabilité des
opérations en monnaies étrangères telle que conçue par les normes
LQWHUQDWLRQDOHVG¶LQIRUPDWLRQILQDQFLqUH
Nous avons dans un premier temps présenté la norme ainsi que la
terminologie y afférente. Ensuite nous avons présenté les principes de
comptabilisation.
MHQWLRQQRQVTXHO¶,$6IDLWXQHGLVWLQFWLRQFODLUHHQWUHOHVDFWLIV
HWSDVVLIVQRQPRQpWDLUHVG¶XQHSDUWHWG¶DXWUHSDUWOHVDFWLIVHWSDVVLIVQRQ
PRQpWDLUHV/DFRPSWDELOLVDWLRQLQLWLDOHGDQVO¶XQRXO¶DXWUHFDVHVWIDLWHDX
cours en vigueur à la date de la transaction.
$ OD ILQ GH O¶H[HUFLFH OHV pOpPHQWV PRQpWDLUHV VRQW UppYDOXpV DX
cours de clôture. Toute différence de change constatée est alors
FRPSWDELOLVpHHQUpVXOWDWGHO¶H[HUFLFH
Il faut également signaler que la juste valeur, clé de voûte des
normes IFRS, apparait en matière des opérations en devises. Ainsi,
ORUVTX¶XQ DFWLI HVW pYDOXp j OD MXVWH YDOHXU OD GLIIpUHQFH HQWUH FHWWH MXVWH
valeur et le coût historique comprend une composante de variation de taux
de change.
Enfin, les normes internationales dans leur version actuelle
privilégient la conversion des états de synthèse au cours de clôture (bilan)
et au cours historique ou cours moyen de la période (compte de résultat).
ϳϴ
ϴϬ
ϴϭ
Tableau n° 26 : $SSOLFDWLRQFKLIIUpHDFTXLVLWLRQHQGHYLVHG¶XQH
immobilisation
1RWRQV TXH OD YDOHXU G¶HQWUpH GDQV OH SDWULPRLQH UHVWH OH SULx facturé
converti en CDF. Les amortissements seront calculés sur base de cette
valeur (27 500 000) à compter de la mise en service du bus.
ϴϰ
2- Les titres
Ils sont enregistrés pour le prix d'acquisition converti en unités
monétaires légales du pays au cours du jour de l'opération. Il en est ainsi
que le titre soit ou non entièrement libéré. La part non libérée, inscrite en
contrepartie au passif (Compte 472), constitue une dette libellée en devises.
Le traitement à opérer dans ce cas figure est analysée dans la partie "dettes
et créances libellées en monnaies étrangères". Les remarques faites ci-
dessus pour les immobilisations concernant la différence entre le prix payé
et le coût initial enregistré, demeurent valables pour les titres. Cette
différence constitue une perte ou un gain de change à enregistrer dans les
charges ou les produits financiers de l'exercice du paiement.
ϴϱ
à cette transaction (achat, vente...) dans les mêmes conditions que celles
d'une transaction faite dans l'espace OHADA et, d'autre part, la partie liée à
la politique financière appliquée en matière de change (recours ou non à
une opération de couverture de change...).
En général, cette distinction est fonction des facteurs suivants : une
décision d'acheter ou de vendre à un certain prix exprimé en devises à partir
de la valeur que l'on veut obtenir en unités monétaires légales du pays,
après une conversion assurant l'équivalence entre les deux monnaies ; le
cours à utiliser selon le délai séparant la date de conclusion du contrat
(accord entre les parties) et la date prévue pour le règlement financier. Si ce
délai est court le cours au comptant peut être retenu. Sinon, il sera choisi un
cours à terme (cours fourni par les banques) ou un cours économique
interne que l'entreprise devra pouvoir justifier. Ce cours ne doit pas être
arbitraire, mais fixé en fonction des échéances financières de l'opération
basées sur le délai moyen du règlement financier des commandes
courantes ; la date de formalisation de l'accord des parties. Cette date est
normalement celle de la commande lorsqu'elle devient ferme et définitive.
Si le délai entre cette date et celle de la facturation est court, la date de la
facturation peut être retenue.
Toutes les transactions faites dans des conditions analogues doivent être
traitées en comptabilité selon les mêmes méthodes.
Les quelques cas de figure décrits ci-haut peuvent être schématisé
par les écritures ci-après :
ϵϮ
Tableau n° 33 : Vente à crédit avec paiement en devises
A la date de la transaction
« &RPSWHG¶DWWHQWH7UpVRUHULH X
162/Autres A Emprunt auprès
G¶pWDEOLVVHPHQWVGHFUpGLW
ou autres X
Avis de prêt
ϵϱ
- &DVG¶XQHSHUWHGHFKDQJH
Tableau n° 44 : 5pJXODULVDWLRQGHVGHYLVHVjODILQGHO¶H[HUFLFHFDVGH
perte de change
$ODFO{WXUHGHO¶H[HUFLFH
676 Perte de change X
« A trésorerie X
Pris en compte de la perte de change
Tableau n° 45 : 5pJXODULVDWLRQGHVGHYLVHVjODILQGHO¶H[HUFLFHJDLQGH
change
$ODFO{WXUHGHO¶H[HUFLFH
« Trésorerie X
776 A Gain de change X
Pris en compte du gain de change
ϭϬϱ
ϭϬϴ
Tableau n° 47 : &RPSWHG¶H[SORLWDWLRQDXHQPLOOLHUVGH)
CFA (ONG fictive)
Conformément au prinFLSHTXLUpJLWO¶DSSOLFDWLRQGXFRXUVGHFO{WXUHQRXV
supposons que notre ONG est autonome. Aussi supposons que le taux de
change en vigueur au 31 décembre 2012 soit de 1 F CFA pour 1,5 FC, et
TX¶LODLWpWpGH)&)$SRXU)&jO¶RXYHUWXUHGHO¶H[HUFLFe. Alors les
états financiers convertis sont :
(1) Conversion du Bilan en FC au 31 décembre 2012
Chaque poste du bilan sera converti au cours de clôture. Concrètement,
tous les montants de notre bilan seront multipliés par 1,5. Toutefois, la
modification des capitaux propres imputables à la variation des taux de
FKDQJHHQWUHO¶RXYHUWXUHHWODFO{WXUHGHO¶H[HUFLFHHVWHQUHJLVWUpHGDQVXQ
FRPSWH VSpFLILTXH G¶ « écarts de conversion » (voir la littérature ci-haut
évoquée relative à la méthode de cours de clôture ainsi que le journal ci-
dessous).
ϭϬϵ
ϭϭϬ
/H ELODQ DX GpFHPEUH HQ &') )& SHXW DORUV V¶pWDEOLU
comme suit :
Tableau n° 49 : Bilan converti selon la méthode du cours de clôture
ϭϭϭ
Tableau n° 50 : (FULWXUHGHUHSULVHGXFRPSWHG¶H[SORLWDWLRQVHORQOD
méthode du cours de clôture
ϭϭϮ
poste distinct.
Illustration
5HFRQGXLVRQV O¶H[HUFLFH SUpFpGHQW HQ FRQVLGpUDQW TXH QRWUH 21* HVW
GpSHQGDQWHFRQGLWLRQG¶XWLOLVDWLRQGHODPpWKRGH
(FULWXUHGHUHSULVHGXFRPSWHG¶H[SORLWDWLRQ
Comme nous allons utiliser un cours moyen pour convertir le compte de
résultat, considérons que le cours ait été de 1 F CFA pour 1,3 FC au 1 er
janvier 2012. Nous savons par ailleurs que le cours de clôture est de 1 F
CFA = 1,5 FC. Le cours moyen est alors de ([1,5+1,3]/2), ce qui donne 1,4.
Voici DORUVO¶pFULWXUHGHUHSULVHGXFRPSWHGHUpVXOWDW :
Tableau n° 52 : (FULWXUHGHUHSULVHGXFRPSWHG¶H[SORLWDWLRQVHORQOD
méthode du cours historique
Libelles Débit Crédit
31 décembre
Fournitures de bureau (300*1,4) 420
Eau (120*1,4) 168
Electricité (120*1,4) 168
Téléphone (100*1,4) 140
Transport (300*1,4) 420
Loyer (160*1,4) 224
Personnel (1 150*1,4) 1 610
5pVXOWDWQHWGHO¶H[HUFLFH
602
Cotisations (60*1,4) 84
9HQWHVGHVFDUWHVG¶DGKpVLRQ
28
Location véhicule (800*1,4) 1 120
Autres produits (1 800*1,4) 2 520
ϭϭϰ
ϭϭϱ
GHX[VROXWLRQVVHORQTXHO¶HQWUHSULVHGRQWOHVpWDWVILQDQFLHUVVRQWFRQYHUWLV
est autonome, dépendante ou située dans une économie à forte inflation.
Ainsi les deux méthodes sont : méthode du cours historique et méthode du
cours de clôture.
ϭϭϴ
CHAPITRE QUATRIEME :
COMPARAISON IAS/IFRS ± SYSCOHADA EN MATIERE
DE COMPTABILITE DES OPERATIONS EN DEVISES
ϭϭϵ
ϭϮϭ
3RXU SOXV GH SUpFLVLRQ YRLU O¶H[HPSOH UHODWLf aux stocks dans le chapitre
précédent.)
3RXU OHV VWRFNV DFTXLV j O¶pWUDQJHU PDLV GpWHQXV GDQV O¶HVSDFH
OHADA les entreprises ont le choix entre plusieurs alternatives :
valorisation des achats au cours du jour d'achat et valorisation des stocks :
soit au cours de clôture pour la totalité ; soit au cours du jour de clôture
pour la partie non encore payée de ces stocks et au cours d'achat pour la
partie déjà payée (ou cours moyen d'achat) ou, pour cette dernière partie, au
cours à la date du paiement (ou cours moyen de paiement).
En définitive, le SYSCOHADA semble avoir fourni plus de détail
que les normes internationales en matière de comptabilité des stocks
OLEHOOpV HQ GHYLVHV $ORUV TXH OD QRUPH ,$6 V¶HQ WLHQW j OD VWULFWH
application du principe régissant la comptabilisation des éléments non
monétaire en devises, le SYSCOHADA présente quelques particularités
OLpHVjO¶pYDOXDWLRQGHVVWRFNV
ϭϮϮ
$ODFO{WXUHGHO¶H[HUFLFH
Trésorerie 1 000
A Gain de change 1 000
Pris en compte de la perte de change (200*925 ±
200*920)
ϭϮϱ
Tableau n° 56 &RPSWDELOLVDWLRQG¶XQHFUpDQFHHQPRQQDLHpWUDQJqUH
selon les IAS/IFRS et le SYSCOHADA
ϭϮϲ
/¶pFULWXUH GH SURYLVLRQQHPHQW GH OD SHUWH ODWHQWH UDPqQH OHV GHX[
traitements comptables aux mêmes implications quant à la détermination
GXUpVXOWDW4X¶HQHVW-il des gains latents ?
ϭϮϳ
¾ Gains latents :
5HSUHQRQVO¶H[HPSOHSUpFpGHQWPDLVVXSSRVRQVFHWWHIRLV-ci que le taux de
change soit de 1 USD pour 925 FC au 31 décembre 2012. Les écritures
initiales resteront les mêmes dans les deux référentiels. Nous pouvons
calculer la différence de change comme suit :
925*150 = 138 750
TVA : 16 % = 22 200
Total = 160 950
Gain de change : 160 950 - 160 080 = 870
$ODGDWHGHFO{WXUHLO\DOLHXGHSDVVHUO¶pFULWXUHVXLYDQWH :
En IAS/IFRS
ϭϮϴ
En SYSCOHADA
Le 31 décembre 2012
411 Client 870
479 A Ecart de conversion-Passif 870
Pris en compte du gain de change
ϭϮϵ
Pour le SYSCOHADA :
/DFRQYHUVLRQQHV¶DSSOLTXHTXHORUVTX¶LO\DEHVRLQGHFRnsolidation
GHV HQWUHSULVHV pWUDQJqUHV (Q IDLW GDQV O¶DFWH XQLIRUPH SRUWDQW
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises la question
GH FRQYHUVLRQ GHV FRPSWHV Q¶HVW SDV WUDLWpH SDU OD VHFWLRQ FRQVDFUpH DX[
opérations en monnaies étrangères ; mais plutôt par celle consacrée aux
comptes combinés et consolidés.
4.3.2. Méthodes de conversion utilisées
Normes internationales
Pour les normes internationales, les procédures utilisées dans la
FRQYHUVLRQGpSHQGHQWGHODVLWXDWLRQGHO¶pFRQRPLe dans laquelle se trouve
O¶HQWUHSULVH GRQW OHV FRPSWHV VRQW FRQYHUWLV 'HX[ VLWXDWLRQV VRQW DORUV
envisagées VLWXDWLRQG¶XQHpFRQRPLHQRQK\SHU-inflationniste et situation
G¶XQHpFRQRPLHK\SHU-inflationniste.
La méthode retenue par les IAS/IFRS est celle du cours de clôture
pour les comptes du bilan et cours historique (ou cours moyen) pour le
FRPSWH GX UpVXOWDW TXHOOH TXH VRLW OD VLWXDWLRQ GH O¶pFRQRPLH 7RXWHIRLV
DYDQW O¶DSSOLFDWLRQ GH FHWWH PpWKRGH OHV pWDWV ILQDQFLHUV pWDEOLV GDQV OD
PRQQDLHG¶XQH économie hyper-inflationniste doivent subir les traitements
UHFRPPDQGpV SDU O¶,$6 ,QIRUPDWLRQ ILQDQFLqUH GDQV OHV pFRQRPLHV
hyper-inflationnistes).
SYSCOHADA
Pour le SYSCOHADA, le choix de la méthode de conversion est
JXLGpSDUODFDWpJRULHGHO¶HQWUeprise dont les comptes sont convertis. Il est
IDLW XQH GLVWLQFWLRQ HQWUH WURLV FDWpJRULHV G¶HQWUHSULVHV et à chacune des
catégories correspond une méthode de conversion appropriée.
Le tableau ci-DSUqV UHSUHQG OHV GLIIpUHQWHV FDWpJRULHV G¶HQWUHSULVHV
ainsi que les méthodes de conversion à utiliser.
ϭϯϬ
Conclusion partielle
Nous avons dans ce chapitre essayé de comparer, en matière
G¶RSpUDWLRQV HQ GHYLVHV OHV GHX[ UpIpUHQWLHOV VRXV H[DPHQ *OREDOHPHQW
LOV V¶DFFRUGHQW 7RXWHIRLV FHUWDLQes divergences ont pu être mises en
évidences. Ces divergences concernent notamment la comptabilisation des
ϭϯϭ
ϭϯϮ
CONCLUSION GENERALE
ϭϯϰ
monnaies étrangères
Les liquidités en devises sont converties à la clôture au cours de clôture.
Les différences de change dues à la variation des cours de change sont
enregistrées direFWHPHQWHQUpVXOWDWGHO¶H[HUFLFH
x Méthodes de conversion utilisées
1RQREVWDQW OHV GLIIpUHQFHV GDQV OHV PRGDOLWpV G¶DSSOLFDWLRQ GHV PpWKRGHV
de conversion, les deux référentiels comptables retiennent les mêmes
méthodes à savoir : la méthode du cours historique et la méthode du cours
de clôture.
Divergences
x Comptabilisation des différences de conversion sur créances et
dettes en résultat
La divergence la plus importante concerne sans doute les plus-values
latentes sur créances et dettes : celles-ci ne sont pas prises en compte dans
le résultat dans la méthode du SYSCOHADA, alors qu'elles sont intégrées
dans les nomes IAS/IFRS. On peut trouver une application plus stricte,
GDQVOHVUqJOHVGHO¶2+$'$GXSULQFLSHGHSUXGHQFH
ϭϯϱ
ϭϯϲ
ϭϯϳ
ϭϯϴ
BIBLIOGRAPHIE
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ϭϯϵ
ϭϰϬ
ϭϰϮ