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Descartes : je ne suis pas dans mon corps comme un pilote dans son navire…

Etre propriétaire de son corps suppose qu’on le considère comme un instrument. Dualisme : maîtrise
de son corps par l’âme… (ce qui est faux, surtout chez Descartes : cf cours histoire des sc : pas de
maîtrise des esprits animaux…). Pas d’unité âme-esprit.
 « est-on propriétaire de son corps ? »  qui est ce « on » ? Pas le corps en tout cas. L’âme,
probablement.

Marrant : on parle de « propriété intellectuelle » ! (à expliciter)

- Kant, dans les Leçons d’éthique : « Une personne ne peut pas être une propriété, et donc ne peut pas
être une chose que l’on possède, car il est impossible d’être à la fois une personne et une chose, un
propriétaire et une propriété » (pas de réification possible de l’individu, important à montrer pour Kant
car comme ça pas d’instrumentalisation d’un être humain possible (pas possible de fait, donc a fortiori
de droit).

« Je suis mon corps, je peux pas le quitter comme un navire… » OK, certes, mais du coup quel sens
donner au fait que certains luttent pour « être propriétaire de leur corps » (ex : un esclave, une
prostituée dans un bordel…).

 apparemment être son corps ne suffit pas pour pouvoir en faire ce qu’on veut…

 image du proxénète/maître d’esclaves : - propriétaire du corps ? (mais pas de l’âme ?


Esclave garde liberté stoïcienne de penser) – propriétaire du corps et donc aussi nécessairement de
l’âme ?  en tout cas, paradoxe : lui pourrait être proprio, mais pas moi ? Il pourrait me traiter comme
objet, mais pas moi ?

Pb : si je dis « vous n’êtes pas propriétaire de votre corps », ça implique des choses soient
scandaleuses : un autre que vous l’est (voire carrément une institution)  aliénation.

Soient absurdes : personne ne l’est

NB : il ne s’agit pas seulement d’une opposition entre « être » et « avoir » son corps.

 on peut très bien avoir son corps sans en être propriétaire. Càd : sans prétendre pouvoir en faire ce
qu’on veut, en changer la valeur, la forme, etc. (cf Descartes ci-dessus !).  le mot de
« propriétaire » confère à ce sujet autant un caractère qu’un caractère éthique voire politique et
juridique. Etre propriétaire de son corps = avoir des droits sur son corps (droit de vente, de
protection…). Mais pb de Scarou : le droit n’a aucun sens sans relation à un tiers

- « je suis propriétaire de ce champ »  j’en fais ce que je veux (la propriété suppose la possibilité
de l’abus, Proudhon. Usus, fructus et abusus. Alors que la possession suppose un minimum de
contrôle social : je peux pas brûler mon champ.)  or, ça marche pas pour le corps, c’est plutôt lui qui
me dicte ce que je dois faire ! (courir en cas de danger, boire en cas de soif…).

Libre-disposition de soi : droit de disposer de son corps + droit à l’intégrité physique.

 argt : article 4 des DDH : la liberté consiste à faire tt ce qui ne nuit pas à autrui.

Ex d’évolutions qui vont ds ce sens : reconnaissance juridique de la procréation artificielle, du don


d'organes, du respect de l'identité sexuelle des individus.

VS

Principe d’indisponibilité du corps humain  le corps n’est pas une chose pouvant faire l’objet
d’un contrat (!) Ex : l’euthanasie active est interdite (substance létale ; passive = arrêt de la thérapie).

« Mon corps, mes droits. » Suffit-il d’avoir un corps pour avoir des droits ?

Amnesty International sous-titre : « Personne ne décide pour moi ! »

 Hobbes : si j’ai tous les droits, ce n’est pas du droit.

OK SI SPHERE PRIVEE (SANS TIERS ou avec personne consentante) EXISTE…MS VRMT ?

On dit « je suis proprio de mon corps » en opposition à « l’Etat décide de ce que je dois faire de mon
corps ».  il s’agit du droit d’être séparé de l’Etat / du droit à ce que le droit ne s’applique pas dans la
sphère privée.
I] DDH, droit subjectif, droits naturels (Hobbes), l’individu préexiste à la société.

II] Marx : ne recherche pas une émancipation sociale mais une émancipation de la société : on nie la
nature sociale de l’homme, « séparation de l’homme d’avec lui-même », monade…

III] L’illusion de l’autodétermination : comme si c’était mon choix de me faire tatouer, que ce n’était
pas une mode… Et de la monade : comme s’il y avait une sphère privée, que je ne voulais pas montrer
aux autres que j’étais tatoué, aux autres que je me suicide…
Confronté à la question de savoir si l’on est propriétaire de son corps, notons d’emblée que le
problème qui nous occupe revêt un caractère éminemment juridique. Certes, l’expression selon
laquelle nous serions « propriétaire de notre corps » suppose un dualisme : celui qui l’énonce se pense
séparé de son corps, l’objectivise pour y voir sa propriété. Mais il ne s’agit pas ici de traiter de la
nature et de la légitimité de cette objectivation, ramenant alors notre sujet au problème classique : « A-
t-on un corps ou est-on un corps ? » En effet, peut-être suis-je mon corps, reste que l’ « illusion »
(permanente) qu’il m’est extérieur, que ce ne sont pas des organes qui énoncent qu’ils sont un corps,
demeure, et ainsi je peux revendiquer des droits sur mon corps comme si je l’avais. A l’inverse, peut-
être suis-je essentiellement une res cogitans, qu’en conséquence « j’ai » un corps autre que moi-
même, cela n’est pas suffisant pour que je reconnaisse des droits sur celui-ci. En témoigne une
philosophie dite « dualiste » comme celle de Descartes, qui, certes, autorise l’âme à mettre le corps
dans certaines dispositions, mais ne fait résider en elle aucun pouvoir direct sur le corps, aucune
souveraine législation sur le corps, puisque les « esprits animaux » se meuvent par eux-mêmes.

Positivement, la question est donc de savoir si l’on a des droits sur son propre corps de telle
sorte que celui-ci s’apparente à une propriété. Si je veux lever la main, je ne traite pas mon corps
comme une propriété et je n’ai aucun droit à faire valoir pour exécuter mon geste, car ce dernier ne fait
intervenir aucune personne tierce, et par conséquent ne relève pas du droit. Si par contre je compte
donner l’un de mes reins, autrui (le receveur) est impliqué dans mon action et celle-ci peut alors être
jugée illégale. Si elle l’est, quel argument opposerai-je pour ma défense ? L’essentiel sera de rappeler :
« C’est mon corps ». Autrement dit : « L’Etat n’a pas à intervenir sur ce qui m’appartient de façon
exclusive ». Telle est la logique de celui qui affirme être propriétaire de son corps et elle ne manque
pas d’être paradoxale. En effet, il s’agit de prouver que j’ai des droits fondamentaux sur mon corps en
arguant que mon corps n’est pas du domaine du droit, car par essence privé. Le corps est le seul bien
dont je suis maître exclusivement et vis-à-vis duquel personne ne peut donc légiférer hormis moi-
même ; certes, mais à condition que le corps délimite une sphère privée, hermétique à toute relation à
autrui. Or notre exemple détruit cette condition : dans le cas du don d’organes, mon corps concerne
autant moi-même qu’une personne tierce.

Pour résumer, si je me porte propriétaire de mon corps, ce corps ne sera bientôt (au moins
temporairement) plus « mon corps » ; si je me porte propriétaire de mon corps, alors la tentative d’en
faire une propriété échouera puisque le droit n’a aucun sens dans la relation de soi à soi. Mais l’aporie
ne vient-elle pas du présupposé selon lequel mon corps incarnerait ma sphère privée ? Faut-il nier
toute publicité du corps ? N’est-ce pas parce notre corps est constamment à la fois ce que nous
sommes et ce qui se montre aux autres que nous pouvons en faire un objet de droit ?
Si nous essaierons essayons dans un premier moment de penser le corps comme ce qui
préexiste à tout état social et demande donc à être défendu face aux coercitions institutionnelles, nous
devrons voir par la suite qu’il n’est pas naturel de se sentir propriétaire de son corps mais qu’un tel
« repli sur soi juridique » relève d’un symptôme individualiste historiquement déterminé. Demeurera
alors la question de savoir si, la nature sociale (et hétéro-déterminée) de l’homme étant retrouvée, nous
ne pouvons pas d’autant mieux se sentir propriétaire de notre corps.

il s’agit du droit d’être séparé de l’Etat / du droit à ce que le droit ne s’applique pas dans la
sphère privée !

Paradoxe : c’est parce que mon corps n’est pas publique (on sort du domaine du droit) que je
suis propriétaire, que je dois faire valoir sa dignité. Etre propriétaire de son corps, c’est défendre en
société ce qui fait de nous des individus. Par une analogie, c’est donc le cœur qui s’assure que les
autres organes n’empiètent pas sur son territoire – lors même qu’il ne pourrait battre seul.

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