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Biologie = science du fonctionnement et du développement des corps vivants.

Thème du cours : quand la biologie s’est-elle constituée comme science autonome ? = quand le corps
vivant est-il devenu un objet d’étude à part entière ? = grâce à quel outil conceptuel ?

 Tournant épistémologique au 18ème siècle : certes les scientifiques s’intéressaient aux corps
vivants auparavant (telos cartésien, « animal machine » cartésien…), mais au 18ème siècle émerge un
cadre conceptuel unifié dont le centre de gravité est la notion d’organisme.

On se rend compte qu’on ne peut pas mécaniser (1) ou mathématiser (2) l’étude du vivant. Même
s’appuyer uniquement sur la chimie organique (3) ne peut suffire à rendre compte pleinement de ce
qu’est un corps vivant.

(3), çàd les questionnements suivants :

* peut-on trouver des éléments de matières fondamentaux (comme l’atome) qu’il suffirait de
composer pour comprendre le vivant ?

* peut-on comprendre la respiration à l’aide d’une équation chimique ? (éléments chimiques d’entrée
et de sortie du système respiratoire)

* peut-on synthétiser (ie créer en labo) une cellule ? (ajd on ne sait faire que des cellules sans noyau)

Si l’on répond oui à ces questions, il n’y aurait rien de spécifique à la matière vivante. En effet, il y
aurait composition du vivant à partir d’éléments inertes  vitalisme KO, triomphe du
matérialisme. Pas de « biologie » comme science autonome.

NB : il s’agit pour la biologie de s’autonomiser mais non de s’enfermer sur elle-même ! Certes il faut :

- qu’elle montre la déficience des explications physico-chimiques, mécaniques et mathématiques des


phénomènes vivants. Càd : étudier une grenouille n’est pas étudier un caillou…

- ...mais qu’elle trouve son propre outil explicatif (çàd ce qui lui permet de réduire des phéno
complexes en des phénos plus simples, ce qu’on appelle la « réduction ») et que ce dernier ne renvoie
pas qu’à lui-même. La biologie ne doit pas oublier que les corps qu’elle étudie sont aussi
déterminés physiquement et chimiquement, bref, qu’elle n’est pas un empire dans un empire.
Autrement, vitalisme creux : « le vivant c’est ce qui est animé, parcouru par une force vitale… ».

 juste-milieu à trouver.
Intro : pourquoi l’histoire des sciences ?

« Histoire des sciences » : sa possibilité ne va pas de soi ! La science a la prétention d’élaborer des
connaissances objectives, universelles, donc anhistoriques. Faire de l’hist des sc c’est se rendre compte
que nos connaissances actuelles reposent sur une conception du raisonnement scientifique
historiquement déterminée, contingente et peut-être bientôt révolue. Les concepts utilisés pour
appréhender le vivant ne sont pas neutres (ex : concept d’organisme) mais historiquement lourds.
Ils ont connu (et connaissent parfois encore ajd) différentes acceptions : il faut creuser leur polysémie
pour ne pas être naïf dans les débats contemporains. Ex : la violence, innée ou acquise ?... Il faut
appréhendé les « découvertes » scientifiques avec une certaine profondeur historique.

Cf Canguilhem (école de l’épistémologie historique), dans l’article La théorie cellulaire tiré du recueil
La connaissance de la vie :

Canguilhem pose la question : « L'histoire de la science n'est-elle que le musée des erreurs de la raison
humaine ? »  non, car cette conception repose sur le « mirage d’un ‘état définitif’ du savoir ».
Selon cette conception « l’antériorité chronologique est une infériorité logique » ! Mais la preuve
que c’est faux : encore aujourd’hui 2 théories, dont l’une est plus récente, peuvent rendre compte de
façon tout aussi satisfaisante d’un même phénomène (l’une est simplement plus adaptée en fonction du
système de référence).

Cette conception est fausse car elle suppose que la recherche scientifique ne serait pas un processus
cumulatif. Ce ne serait que l’oubli des erreurs, des mythes qui nous ont précédés. La science
n’avancerait que par destruction des théories antérieures.

Mais cf Pascal, dans sa préface à la Traité du vide : nous sommes « des nains sur des épaules de
géants » : on profite des progrès antérieurs. C’est vain de reprocher aux Anciens qu’ils savaient moins
que nous, car nous-mêmes ne sommes pas au terme de la connaissance scientifique (il n’y aura
jamais de connaissance définitive).

Cc : pour reprendre le terme de Canguilhem, il y a bien une « histoire dans la science », l’histoire de
la science ne consiste pas à la dépoussiérer des idées fausses. Elle n’est pas une « mémoire de la
science » mais son « laboratoire épistémologique ». Autrement dit, l’histoire de la science admet
une dimension dynamique et heuristique.

Rq : cette conception de l’épistémologie correspond à celle de « l’épistémologie à la française » ou «


épistémologie historique » (1). Opposée à la philo analytique des sciences (2).
(2) cherche à justifier les énoncés scientifiques. Approche logique, anhistorique. Ex : le positivisme
logique : recherche d’un fondement solide à la science grâce à l’analyse logique du langage. Pb : on
nie que la science est un processus d’élaboration de connaissances, laquelle est proprement humaine.

(1) Comte, Duhem, Koyré, Bachelard… Deux objets d’étude : - la généalogie des découvertes
scientifiques ; - l’élaboration des concepts scientifiques.

Pour revenir à la discussion ci-dessus : (1) n’est pas qu’une histoire interne des sciences mais aussi
une réflexion philosophique sur la nature de la connaissance scientifique.

Un des pbs qui agite l’école (1) : l’histoire des sciences est-elle continue, çàd faite d’héritages
successifs, ou bien de ruptures ? Ernst Mayer dira continuité, Bachelard et Kuhn diront rupture,
Cournot et Ian Hacking sont entre les deux (parfois révolution, comme l’introduction de la chimie
quantitative par Lavoisier).

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