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CHAPITRE 3

. La construction historique de l'international.

1. La naissance du système inter étatique moderne

1.1 L'invention du territoire

Paul Allier 'L'invention


frontière-zone : espace non délimité entre états, 'zone grise' qui sépare les entités
politiques : flou. Au XVIIe siècle on passe aux frontières linéaires
ex : les forts Vauban : territoire homogène et clos avec des frontières relativement
précises
+ développement des douanes
=> la cartographie devient politique

1.2 La signature du traité de Westphalie, ou la naissance de l'Europe


politique moderne

. traité de paix. Considéré comme le début des Relations internationales


modernes. En 1648, premières négociations internationales entre chefs politiques,
définition des relations entre états, en respectant la souveraineté des état + ce traité
met fin à la guerre de Trente Ans (catholiques VS protestants)
=> érige l'état souverain comme socle du droit international
. 3 principes de la souveraineté
- la souveraineté externe : un état ne reconnaît d'état au dessus de lui -> en théorie
le traité met fin à la loi du plus fort.
- la souveraineté interne : aucun état ne s'immisce dans les affaires internes,
souveraineté sur un territoire délimité
- l'équilibre des puissances, aucun état ne doit disposer de force pour s'imposer aux
autres états (pas d'hégémonie)
=> coexistence entre états égaux et souverains

La souveraineté est une construction juridique mais elle n'existe pas qu'en droit ->
devient une référence en Europe.

1.3 un système international anarchique


Anarchique par le sens : désordre (sans loi), mais au sens où il n'y a pas d'autorité
supérieure aux états. -> pas encore d'équivalent d'une société des nations unies
au sens de Thomas Hobbes (Le Léviathan, ouvrage de 1651) important en relations
internationales pour sa conception de l'anarchie.
Pour Hobbes dans l'état de nature les passions sont livrés à elles-mêmes et
s'affrontent. -> état de guerre permanente.
La solution pour régler le problème de la violence : création d'un état politique fort et
absolu. Il faut un souverain pour sortir de cet état où l'homme est un loup pour
l'homme.

Chez Hobbes il doit être le produit de la volonté du peuple, il doit être un souverain
fort et absolu (Hobbes partisan d'une monarchie absolue). Hobbes a beaucoup
influencé les premières théories des RI. Il a une place centrale dans ces théories.
Les théories des RI formalisées au XVIIe siècle, avant des réflexions par exemple
sur la guerre (Machiavel). Elles deviennent proprement une science au XVIIe.
Les deux premiers courants théoriques sont l'idéalisme et le réalisme , les
idéalistes réfléchissent aux possibilités de coopération entre états et les réalistes
réfléchissent aux rapports de force entre états.

-> Comment le concept d'anarchie et le W de Hobbes ont été importants pour les
réalistes/idéalistes ?
Politics among Nations : the struggle for power and peace Hans Morg (le manifeste
du courant réaliste)
Paix et guerre entre les Nations de Raymond Aron
Theory of International Politics de Kenneth Walta, ouvrage 'néo-réaliste'

Ce sont les auteurs référants dans les RI. Ils ont en commun d'opposer l'interne et
l'externe :
Il n'y a pas d'analogie possible (on ne peut pas étudier l'interne comme on étudie
l'externe). En interne, il existe une autorité : un état qui met fin à l'état de nature et
qui permet de sortir de la guerre de tous contre tous : monopole de la violence
légitime de l'état. En externe, il n'y a pas d'autorité supérieure, état d'anarchie :
personne ne peut imposer sa volonté aux autres. L'approche réaliste considère que
la scène internationale est anarchique car il n'y a pas d'autorité supérieure. Le
système international issu du traité de Westphalie est anarchique (le système
westphalien est inter-étatique), il n'existe pas de chef et les relations entre états sont
des relations à l'état de nature, régulées par les rapports de force entre les états.
Les bases des relations internationales (le mot 'international' sera inventé peu
après).

2. L'invention de l'international

/! le mot international n'existe pas encore dans la langue française, inventé en 1781
par le britannique Jeremy Bentham dans son ouvrage Introduction aux principes de
la morale et de la législation (ouvrage de réflexion sur le droit). Bentham se rend
compte qu'il existe une nouvelle forme de droit qui se développe, il n'y a plus
uniquement des relations entre individus mais il y a aussi des relations entre états et
chefs d'états. Le droit qui gère des relations entre état et individus doit être distingué.
En fait, il distingue 3 types de droits :
Le droit international (entre les états), le droit national et le droit municipal.
L'essor des états-nations et des échanges économiques entre les états : il y a donc
plus de règles pour réguler ces nouvelles transactions : l'innovation linguistique
proposée par Bentham a du succès et est re-employée. Les RI ne sont plus
uniquement les relations entre états aujourd'hui. On trouve des acteurs étatiques et
des acteurs non-étatiques (tous les acteurs qui interviennent sur la scène
internationale) par ex. les FMN, les ONG, les Eglises (évangélistes...) qui peuvent
être des acteurs légaux et illégaux (mafias...).

Selon Battistella (in Théorie des relations internationales) 'l'ensemble des relations
qui se déroulent au-delà de l'espace contrôlé par les Etats pris individuellement, quel
que soit l'acteur - étatique ou non- concerné par ces relations, et quelle que soit la
nature - politique ou autre- de ces relations'.
3 éléments importants : - des relations extérieures
- des acteurs état-état ; état-acteur non étatique ; acteur
non étatique-acteur non étatique
- des relations de diverses natures (sociales,
économiques, militaires...)

3. L'invention de la diplomatie

C'est au terme d'un long processus que la conduite des relations extérieures à été
concentrée dans les mains de l'état. Jusqu'à la fin du XVII des acteurs privés
pouvaient se substituer à l'état dans la participation aux RI (acteurs religieux,
sociétés, corsaires...). Certains bénéficiaient d'une délégation de l'état, d'autres non,
mais intervenaient malgré tout au nom de l'état.
Quand l'état contrôle diplomatie, les administration se professionnalise (personnel
compétent, diplomates...), les administrations se complexifient et s'organisent. Ce
sont les Ministères des affaires étrangères qui se chargent de (aux US, 'le
département d'état'). /! les administrations n'ont pas contrôle total sur les RI, ainsi en
France, le Président de la République depuis la Ve --> beaucoup de pouvoir).
On a à faire à des tendances, ce ne sont pas des processus parfaits, la politique
étrangère n'a jamais été le monopole d'une seule institution étatique.

En conclusion.

L'international est historiquement situé. Si l'état n'a pas toujours existé , il est logique
que l'international n'ait pas toujours existé. Le tournant crucial dans sa formation,
c'est le XVII avec la formation des frontières et le traité de W : il met fin à la guerre
de Trente Ans et permet de penser autrement les relations entre états.

CHAPITRE 3 Les
transformations des guerres du XVIIe siècle à nos jours

Deux fils directeurs : comment les guerres se sont transformées ? et l'impact sur
l'état
comment ont-été conçu la guerre et la paix, et évolution des
ces phénomènes, l'invention du concept même de paix

1. Les transformations des armées

1.1 l'armée de métier


Avant la guerre des cent ans, le mercenariat prime, au cours de cette guerre, on
s'aperçoit que les mercenaires n'apparaissent plus comme la meilleure façon de
faire la guerre. Il est difficile de constituer des groupes de mercenaires et il est
difficile de les démobiliser à la fin de la guerre : il faut constamment reconstituer et
démobiliser. Des guerriers qui passent d'un chef à un autre sont difficilement
démobilisable : danger et peu de fiabilité. Les mercenaires n'étant pas contrôlés : de
nombreuses exactions. ---> pose un problème politique, peuvent susciter troubles et
insécurité : peut devenir un problème.
On passe de formation militaire ad hoc à une formation militaire stable, permanente
qui seront peu à peu professionnalisé et spécialisé , financée par la levée de l'impôt.
Le soldat est alors lié au roi et rémunéré par l'état : ils dépendent du roi.
La guerre a ainsi contribué au renforcement de l'état.
Pour faire la guerre, il faut rationaliser la levée des effectifs, payer armes, payer les
soldats même par temps de paix... -> beaucoup de dépenses
Ainsi, au XVIIIe, les dépenses militaires représentent les 3/4 des dépenses
nationales dans les états. croissance des budgets militaires
'la croissance de la taille financière de l'état était un produit des coûts accrus de la
guerre' -> la guerre coût de plus en plus chère -> la taille financière de l'état
augmente -> l'état lui-même en sort renforcé.

en France après la révolution, principe de la levée en masse : la conscription, qui est


ensuite imitée par les autres états européens. Aujourd'hui, depuis une dizaine
d'année, inversement de tendances, on a abandonné la conscription.
La conscription suppose un budget militaire important ; pour lever des troupes en
masse (même s'ils ne sont pas rémunérés à hauteur de l'armée de métier) => il faut
organiser cette conscription. L'armée rassemble tout une classe d'âge, et pour que
ces hommes acceptent de se battre sans avoir fait le choix d'être militaire , il faut un
minimum de motivation : le patriotisme et la nationalisme (les prémices du
patriotisme, du XIXe et début du XXe).
On retient généralement que 'Vive la Nation' a été prononcée pour la première fois à
la bataille de Valmy.
Bureaucratisation des armées : les armées permanentes sont mieux organisée que
les mercenaires et subissent le processus de bureaucratisation. L'administration
prend une place de plus en plus importante dans l'armée et de la société en général.
Les officiers ne sont plus seulement des chefs de guerre, ce sont des officiers de
plus en plus formés. l'idée même de pouvoir faire une carrière dans l'armée se
développe avec les formations permanente et avec une certaine formalisation des
carrière. Entre le XVII et le XVIII approfondissement de la division du W au sein des
forces armées, hiérarchie, grade et chaîne de commandement stable. Des listes de
militaires sont dressées et les effectifs sont organisées avant la division du W dans
les ateliers et les usines. Mais pas dans tous les pays d'Europe au même moment,
on considère la France comme un des pays pionniers, au XVIII, tous les pays
d'Europe sont passés à une armée de métier. -> il faut alors distinguer clairement les
militaires des civils : apparitions des uniformes sur les champs de bataille au XVII
lors de la guerre de Trente Ans, uniformes propres à chaque état. Une réponse à un
problème simple : éviter les confusion. Ce n'était au départ pas pour habiller les
militaires mais pour les distinguer, il devait être clinquant donc pas forcément
pratique.

1.3 L'invention de la discipline


-> les armées et la manière de faire la guerre sont modifiées
Michel Foucault (1926-1984) philosophe français. Selon lui, la valeur n'équivaut pas
la norme. Valeur (bonté, gentillesse...) est subjective, personnelle, la norme est
dominante en société et punie socialement -> sanctionnée.
Les normes contraignent les individus, elles sont oppressives = Foucault les critique.
Elles sont des dispositifs de pouvoir(s) et de savoir(s) qui contraignent les individus.
3 ouvrages clés de Foucault : - 'Histoire de la Folie à l'âge classique'
(1961)
le développement de l'idée de folie au cours de l'Histoire -> comment la société en
est venue à considérer une personne comme folle ? En France, au XVe siècle on a
interné les fous pour les exclure de la société (// aux lépreux, plus tôt dans l'Histoire)
=> il y a une continuité entre la façon de traiter les fous et les lépreux.
- 'Histoire de la sexualité' Foucault étudie
les pratiques et les discours sur la sexualité.
- 'Surveiller et punir' (1975)
Histoire de la discipline et de la prison, du châtiment public à l'enfermement -> on
cache les coupables, car il faut les cacher du regard de la société.

=> le soldat est devenu quelque chose qui se fabrique. Pour Foucault, la discipline
ce n'est pas simplement des règles => c'est aussi une façon de façonner les corps et
les esprits, ainsi les soldats sont disciplinés jusque dans leur intimité. Technique
minutieuse et technique intime = domination des corps et des esprits chez Foucault.
Une 'microphysique' du pouvoir émerge, il faut prêter attention aux petites ruses, à
l'implicite.
'La discipline est une anatomie politique du détail.' -> ce qui intéresse Foucault c'est
la naissance de l'individu moderne.

1.4 Pacification interne et guerre


'The Nation-State and violence' 1981 Anthony Giddens
processus de pacification interne au moment où les armées se professionnalisent.
L'armée a une organisation qui gère la violence vers l'extérieur, la police concentre
quant à elle la surveillance et la violence interne. /! ce n'est pas l'espionnage des
populations mais un besoin de renseignements.
Il y a un paradoxe de l'Etat moderne, au sens où on assiste à une pacification
interne, il y a un développement de la violence de l'Etat vers l'extérieur.
La pacification n'est pas générale, il n'y a pas de contradicition entre la pacification
interne et le développement de la violence vers l'extérieur.

II. Les conceptions de la geurre

2.1 L'invention de la guerre... et de la paix


à la fin du XVIIIe siècle, la guerre est pensée comme un affrontement entre Etats.
Cette conception repose sur une distinction :
- une distinction entre le public et le privé (ce qui est étatique, ce qui est non-
étatique)
- une distinction entre l'interne et l'externe
- une distinction entre le militaire et le civil

=> si tout est mélangé, la situation est diffuse, il n'y a pas à proprement parlé de
guerre ou de paix.

Montesquieu -> un optimiste, il pense que le commerce peut porter à la paix -> les
échanges permettent aux hommes de mieux se connaître : ils sont moins étrangers
les uns aux autres. => relation d'interdépendance, on n'a plutôt pas intérêt à attaquer
ses partenaires commerciaux.

Kant -> 'Projet de paix perpétuelle' 1795. Aucun des traités de paix n'a mis fin à la
guerre, pour Kant la question de la paix doit être posée aux juristes. 'Le droit des
gens', Kant veut un 'Sénat des Nations', une institution qui s'occuperait des affaires
internationales de guerre et de paix. Et un droit cosmopolitique qui s'appliquerait aux
nations mais aussi aux individus en tant que membres de la grande famille de
l'humanité. -> par exemple, un droit d'hospitalité qui se voudrait universel => les
philosophes européens cherchent à mettre fin à la guerre pour de bon.

2.2 La guerre selon Clausewitz


contexte : les guerres napoléoniennes du début du XIXe siècle.
Napoléon savait qu'il fallait frapper les points faibles de l'ennemi.
Clausewitz se fait grand théoricien de la Guerre Moderne -> son ouvrage a
véritablement marqué 'De la Guerre' :
- 'La guerre est un acte de violence

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