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Notes du mont Royal

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No­
tes du mont Royalÿþ
» dans le cadre d’un
exposé gratuit sur la littérature.
SOURCE DES IMAGES
Bibliothèque nationale de France
JOURNAL VASIAT’IUE 1 4

.l
â , -----.°°--»--A
’ CINQUIÈME 5mm:

TOME V11
x

A
JOURNAL ASIATIQUE Î

e EECUEIE DE: MÉMOIRES ü


D’EXTRAITS ET DE NOTICES
RELATIFS A L’HISTOIRE, x LA PHILOSOPHIE, Aux LANGUES

EIZELAIJTTEEATPEE DESPEUPLES(MUENTAUX

Rima
un unau", BIAHCHI.SOTTA,CAUSSII DE REBCBYAL, CIIEIIDonEAcm’zcxer-zu
E «c. DEnEIEaY. L. oraux, Duncan, rusait.
«and! DE 13337. CRAMER!!! Dl nommas, DE HAIIEB-PURGSTALL
surs. muas. un; A. usa-na, J. mon. s. Inn
MIMDD, L. un. SÉDILLOT, DE SLAIE, n une: un": Humus
n ÉTRAICERS

’ Î A ET PUBLIE PAR LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

w.P’l-X
CINQUIÈME SÉRIE

TOME VHO

PARIS
LUPIIIE’ FA! ALTOHISATIUR DE GOUVEIINEIERT ’*

A UIMPRIMERIE IMPÉRIALE.
Notes du mont Royal
www.notesdumontroyal.com 쐰
Une ou plusieurs pages sont omises
ici volontairement.
, ne ’ révulsa-usas issu.
encore par sa fidélité,et son courage, qui brilla
comme un météore dans la citadelle de B’atanvSén,
. et attira tout à coup la foudre sur la race héroïque
des Tchohans. ’ ’ .
I (la En au numéro l
3

TROIS ODEs affinons


DU SEIYD squD HÂTIF, D’ISPAHAN.
’ relaissassent-rassi; connus», ’
pas u. c. DEFRÉMERY. . .4... a... ....

Le nom et les écrits du seiyd Ahmed Hâtif, d’ls-


pahan, ne sont pas totalement inconnus des orien-
talistes. Ceux d’entre eux attachent quelque in).
g. ...s , . . ...
portance à l’étude de la littérature persane et de la
’ doctrine des Soufis”, se souviennent, sans doute, des
deux charmantes odes de ce même poète ont
été publiées. et traduites par feu M. Jouannin , dans
le n° 66 de l’ancien Journal asiatique 1. Les trais odes
que l’on va lire proviennent de la même source. Il
y a plus de quinze ans, l’excellent et regrettable
M. Jouannin , dont j’étais alors l’élève, voulut bien
me permettre de transcrire le texte de ces trois pe.
tites pièces de vers, sur une copie qu’il en avait fait
k, faire par un des Persans attachés à l’ambassade de t
. Houçain khan. J’ai pu récemment collationner cette
’ i Mis". t. xi. Paris.Doodey-Dupré.
,1-
g ODEs manquas D’ARMED unir. 131
copie sur une autre m’a été obligeamment en-
voyée. de IConstantiDOple par mon ancien candis.
ciple , M. Ch .Schefer, premier drogman de l’ambas-
sade de France à la sublime Porte. ’ ’
Nous possédons peu de détails sur la vie de l’au-
teur de, ces odes. Nous savons seulement que Ahmed
Hâtif était un seiyd ; ou descendant de Mahomet, par
Houçaîn, second fils d’Aly; qu’ilnaquit à Ispahan,
comme l’indique son surnom d’Isfahâny, et qu’il
mourut dans la seconde moitié du siècle dernier. L’au-
teur de l’Âtech-kedeh’, dont il était l’ami, et qu’il a

aidé dans la composition de son anthologie, le vante


comme un excellent critique et un poète sans égal.
tant en arabe qu’en persan. Il le compare à ’Achâ et
à Djérîr, à. Anvéry et à Zehîr eddîn, et transcrit
dans son recueil plus de neuf cents’vers de Hâtif. Ces
spécimens embrassent tous les genres de poésies
composent un divan : cassideh, ghazel, mubâ’î ou té-
trastiques , et terdji’bend. D’après le savant M. Natha-
’ niel Bland ,la plus élégante des cassidch est adressée
à Louthf-’Aly luiamême , sous son nom poétique
d’Azer, et par la beautéde sa composition et la ten-
dresse de sentiments qui y respire, elle justifie plei-
nement les louanges accordées à Ahmed Hâtif par
son ami et biographe 1. Le même orientaliste a pu-
blié naguère le texte de dix pièces très-courtes de-
t notre auteur, dont la dernière, Comme il le fait jus-

l Acèount cf lite Malt Kedalt, a biographical uork on Ut:


posta, by Lutf’ AlioBeg, of’ Ispahan. by Nath. Bland. esq.
P. 33. 3A.
. 132 FÉVRIER-MARS 1856.
i tement observer, a peut défieriacomparaison avec
V ’ tout le cycle des lyriques persans , pour la simplicité
î du plan, l’harmonie de la versification, une délica»
tessel et une’pureté de goût qui, exemple rare, per-i
mettent la traduction de chaque distiquelm
Voici l’éloge. hyperbolique qu’un poète persan,
Sabâhy, décerne à Hâtif z ’ l - ’
La poussière de la porte de son excellence Hâtif’ donne de
la jalousie au musc; de Khoten; les secrets’du’ monde sur- .
naturel sont dévoilés à son cœur. les mystères de la révéla-

j tian passent par ses lèvres. ’ I


15,135 ains... au) Ms ,3 un): ou. &Tœto a)».
:6,L....u«.x.x),e...13,31, HLqusxa-xnaxsg...

Je dois convenir que les trois odes suivantes ne


sont pas de la même force que’les deux publiées par
M. Jouannin. On n’y trouve rien d’aussi gracieux,
a. (ou
d’aussi achevé que le récit de l’entrevue de Hâtif
avec la jeune chrétienne , récit qui termine si heu-
reusement la seconde des odes déjà connues. On y ’
chercherait vai ment une peinture aussi animée,
aussi élégante ” celle du temple des Mages. où le
M”... L -
poète est reçu, dans la première ode. Il y aurait ce-
pendant de l’injustice à refuser tout mérite poétique

l
aux trois odes que nous entreprenons de faire con-
naître. On tremarquera , d’ailleurs, dans la troisième.

j g * A Cantal) a] pentu glosais. London,. 1.85.1. in-l’, p. 38. si .


» etp.,u.’
ODES MYSTIQUES D’AHHED HA’I’IF. 133
une explication assez complète de la doctrine allé-
gorique des Soufis. ’
Ces odes, ainsi que les deux précédemment pu-
bliées par M. Jouannin, sont’sur le mètre
(mctTam 1ere). Chaque hémistiche se com-
’ des pieds 9335B, le dernier quel-
quefois’changé en l j ’ . ’
Il me reste à faire observer que le texte des deux ’
odes déjà publiées exigerait plusieurs corrections,
” la plupart purement typographiques; mais le hui-
tième vers de la seconde présenter deux fautes, qui
ne peuvent provenir que d’un mauvais manuscrit,
et dont la première détruit la mesure. Au lieu de

.inaut lire, comme dans la copie de M. Schefer à;


éboute aux». a t
JuSques à quand cette négligence à trouver le chemin qui
conduit à la connaissance de l’unité de. Dieu?

Je crois qu’il faut lire J49.) a), en place’de Joe, a),


dans le ’ quatrième vers de la première ode publiée
par M. Jouannin.
PREMIÈRE ODE.
TEXTE.

Lier-5: ces «3° n°34 fil? tss-’34 au) un:

03,1-. ’àhfiâffi w
j 134 tifÉVRIER-MABS une. n 1
’Œ9N Œ)’ MUIJI’Ë hl! . Jeu) 41° "Ml même

gal-3s M a: JN)°)-è3
s93: Mil): «3° I «Qu’un-ü
ç iœæwsœp’Sws-æs a» chat-443! b A4
bars est» é si.» sa «à en au sans Je:
ois-47? P «sabla (méfié)? fichera-Le)? æ;
’3Œi2-er élide-3 J° 3-3 «55’ sial!
olivâ-ürÎ-r? a» ’2’ Ml.) M3)?
:œÊWJÂtfilflæï JwaŒ-e U’Mfi
a... simas-Meewü-a wfiiteïtïbE-Ss-î
il uwv-Ôyw GUY ’° «il HL? ’
0’39 ure.- °r3 Fülg J ’Œ-Jîcr-il â! a! un:
.œrx. ut.) un. fixent... 59501.).an
loto-9 ce?» ÉJlÉJl-i P
’Œrl-i: sti-SkâbJ-eb Màérwîœmw?
j urbi! «Les» 1*th ce! . car-L cab-e bibi-fi

il)? 69 5’ ,5 51 A! si»,
p” Au lieu deÏàL, lacopie de Mâchefer porteJL. séchuson 0:
’ Selon la copie de M. Jouannin, .
0DEs uvsr1QUEs D’squD nsrir.’ 1s: .
TRADUCTION. A.
La nuit dernière je me rendis dans le quartier du mer;
chaud de vin, le cœur et brûlant du feu de l’amour.
Je vis une belle et brillante assemblée; le président de ce
banquet était le vieux marchand de ;. .
Ses’serviteurs se tenaient debout sur plusieurs rangs; les
buveurs. étaient assis épaule contre épaule. 1
Le vieillard se trouvait ’a la place d’honneur. et les bu-
veurs, formaient un cercle autour de lui, les uns ivres, les
autres bors’d’euæmêmes. r
Leur sein était exempt de haine et leur cœur innocent;
ilsxavaien’t l’esprit rempli de paroles; mais leurs lèvres se

taisaient. . I
Par la grâce de l’Eternel, les yeux de tous noyaient et
leurs oreilles entendaient la vérité.
L’un d’eux disait à l’autre : a Que ce vin soit pour soid’une
facile digestion!» fCelui-c’i répondait au premier : «Qu’il te

soit doux
Leur oreille comme
était attentive aux sans lemiel! sa
de la guitare; leurs
yeux demeuraient fixés sur la coupe; le désir des deux mondes’

’ remplissait leur poitrine. ’


l Le piri moghân de Hâfix. (Cf. Speciaun paseo; persicc, p. a , et
les observations de Biewislri, ibidem, p. 55 , 56.) On trouve, em-
ployée dans le même sens, l’expression saints ne .
3 C’est-adire, le monde présent et le monde futur. Ces myso
tiques étaient, œmme l’on voit, bien loin de Hàfiz, qui s’enorgueil-
lit de ne fléchir la tète devant l’un ou l’autre monde :

.. rnerJ’r (w A
Voyez le Pallium]; ou le Livre du conseils, de Férid eddîn Mur.
trad; par S. de Sacy. p. gé. au bien Dis Lieder des Hafis, hersage-
geben van Hermann Brockbaus, t. I, p. 95. Cf. cet an’tre passage

du même poète -. ’ ’
e45 H? l) GLPJ’PW in»?

Quandbien nhelevntdeladisoorde buéeverserait’lesdeuxmondcs,


139 r révulsa-usas mon. d
Je m’avançai poliment et dis : a Ô toi, dont le cœur est le
séjour de l’ange Suroûch, v -
u Je suis un amant affligé et nécessiteux; vois ma tristesse
’ et efforce-toi de la guérir. a
Le vieillard me dit.,en souriant d’un air matineux a Ô toi ,
qui as pour esclave le vieillard de l’intelligence ,
g a 01’s es-tu, ou sommes-nons? A cause de la honte que tu
lui inspires, le vin (litt. la fille de la, vigne) a revétuun voile
j de verre. r A

lefiambeau demesyeuxn’cnresterait pasmoins fixé surle chemin paroir


doit venir mon ami (Dieu). , V ’ I .
Pead-Nâneh, p. l 54 , ou édition de Braclhaus, p. i 28.
Le contemplatif, nous dit Férid eddîn Attâr, ne se soucie nulle-k
ment de ce monde, ni de l’autre; il est entièrement détaché de
tout ce qui n’est pas Dieu. j
w 35 kit-ù a L93 il ail?
œs- 3U Linné «de «en sa.

Poud-Nâmah,p. 8A, 85 du texte. (Cf. lanote de Silvestre de Sacy sur


ce vers, ibidem, p. 185, et l’extrait du Martini]: Atthaîr, inséré à la ’
p. 171 du même ouvrage.) On peuta. issu. .
rapprocher de ces divers pas-
sages ce vers du Mesclun, traduit d’Herbelot:
Celui-l’a bah le vin par de l’union divine, qui a mis d’tiereme’ ut en
oublicemondeetlesrécompenses de l’autre. ’
Bibliothèque orientale, urbi) Eschk Allah. D’après ce qui précède,
on ne doit pas s’étonner, avec le traducteur anglais de llAnvàri So. ’
kil] (Tic Amour-i Sakaili,translated by Edw. B. Bastwick. Hertford ,
185L in-B’, p. 281, note 5), de rencontaer dans cet ouvrage les
.u. s... suivantes:
paroles .nnmull.sCelui
gy marche dans la voie de la spiri-
tualité n’acpepte pas la moindre partie de l’argent comptant de ce
monde ni du capital de l’antre.s oïl 5l si) dlLar
Je.) l’édition lieutenantoco-
lonelOuseley,’ p. s39 ; cf. encore une parole d’lbrâhim ibn Adham ,
rapportée par qui, opad s de Sacy, Notices a Emma. a. de...
manuscrits-panons. Paris. Imprimerie royale. :83: , p. La.
l DUES MYSTIQUESD’AHHED HÀTIF. 137’
Je lui dis; s Mon âme brèle . donneomoj del’eau et éteins

lea feu me dévore. ’ x . ’


La nuit dernière . je brûlais de ce feu. 0 douleur! si cette,
nuit doit être pour moi comme la déniera" ! p
Il me «répondit en souriant: «Dz-ça, prends la coupe.» ’
Je la saisis; mais il me dit: c Prends garde, ne bois pas beau-

oo a a , *
ïvalai une gOrgée, à: j’oubliai les douleurs de l’esprit et.

deLorsque
l’intelligence.
je revins à moi, je ne vis ’
plus qu’un seul être;
e tout le reste ne présentait que des lignes et des figures sans
consistance.
Tout à coup, du haut des minarets du momie iu’visible *.
- l’ange me dit à voix basse cette parole : a Dieu est unique; il
n’y a pas (faune Dieu que lui! a

DEUXIÈME ODE.

’ I TEXTE.
J - ’
MuîwMabq!
uwübî A: 6j ,)
0m33,» Un; 93,4 W) UÎMî 43).?
Un c4.) un); «3.15 au!» 9&9 a; L7,)»
ubïULb? üDJ-f’ 59-?" «Sbh-SIBHG.
l Le mol signifie . dans le langage des mystiques, c le
monde des choses invisibles, propre aux âmes et aux esprits.» l;
H35 (Ïnjb Kiuib Atta’rg’fdt, cité par S.
de Sacy, op. supr. laudat, p. 181;. (Cf. une historiette, tirée de la
troisième conférence ou mafia de Sa’dy. et publiée dans le même

ouvrgge. p. :31.) I ’
VU. l0
138

N’a-32.4 (52-51-3 6l:


’FÉVBIEBMARS 18.56.
.1 - v9
5H 903.5 r°
ut. «et» 032932319.
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UL.-Ï’) J) jl j): 3
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a
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A.

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’ TBlDUCTlflïr

lv
Ouvre les yeux du cœur, almque tu vones l âme; tu verras
.09, qui n’est paillait pour être vu. ’ l
Si tu le diriges
r . «0...;
verslla region (le l’amour. tu verras tons
les pays semblables a un parterre (le fleurs.
- Tu apercevras a volonté les révolutions que le globe ré-
leste décrit sur la, tête (le tous les habilanls (le cette terre.-
Tout ce que tu verras, ton cœur le désirera: tout ce que
Inn cœur désirera, tu le verras. l r
Tu verras en ce lieu le âendiant dépourvu de toute rom
source avoirlln tôle troublée par la possession du monde.
(mais MYSTIQUES D’ABMED tHTtl’. 139
La aussi tu apercevras plusieurs individus , les pieds nus.
foulant aux pieds les étoiles de la Petite Ourse ’.
Là. enfin. tu verras des gens. la tètetnue. avoir pour
- tente la voûte «le l’empyrée. I V
Tu verras chacun d’eux refuser dans ce monde et dans
l’autre les digni ,5, les richesses, eljusqu’à liouîe.
Dans l’intérieur de chaque atome que tu fendras . tu trou-
veras renfermé un soleil. V l I i
i Donne pour l’amour tout ce quectuipossèdes, et je suis
un mecreant, si tu éprouves la plus légère perte’ dans ce.

marché. ’ V
l Une métaphore semblable se rencontre danslce passage de
lÏAlnedri Subtil]! (édition (le i829, p. iagl tu) L5:

03 95 gui)! on; J; four. Mugdb, Dg,


gals D. gaulaitlu 3,3l, æ du glui) a?)
ll

0 Dimneh’. comment peut-on espérer de toi de la fidélité et de la gêne-


msitrË. ptllsi’IUC tu te permets une pareille conduite envers, un roi qui t’a
rendu tellurien! illustre . considéré , respe té et renommé , que tu alliches la
prétention (litre ennobli, comme le sol il, a liombre du sa puissance , et
que tu places le pied (le l’orgueil sur le ont (les étoxles «le la Petite Ourse,
parce que tu es attache, au service (l a porte , pareille au (riel Â’
’ Littrïralement: «Si tu mis un grain Jorge rle dommages
(li tte métaphore est souvent employée par lesiantenrs persans: on
lit dans lellosrdn (le 5:1in :
.MD-JW glas-(.9 6).; p
il n’avait pas acquisrn lionne renommée llètiiiivailrnt-(l’nn grain (l’orge.

s’:lsia!ic Journal, décembre 1839.) -

. ,. . t t .
lovez encore Il.e Il orin a] 54111115 t. l, fol. me v’; la satire (le
Firdonssy contre Nlalimoùd, Line du Rois, t. l, p. Hun"; lilnlx
(Iliiràzy. (qui! Blond, Pension glanais, p. 26, v. 6: et m» vers (le
llîilit:

tu.
me r révulsa-Mans 1’856.
Si tu fonds ton âme dans le feu de l’amour ’, tu verras
I.
que l’amour est l’alchimiste. de l’aime”. ë I
J
Tu laisseras derrière toi les embarras que causent les rie
cliesses, et tu trouveras l’immensité du royaume spirituel.
Tu entendras ce qu’aucune oreille n’a entendu, tu verras
ce qu’aucun œil n’a vu. ’ a. ’ ’ i
Enfin, il te fera arriver à un lieu ou tu ne trouveras plus
qu’un seul être. au lieu du monde et des mortels.
Pratique de toutes tes forces l’amour pouricet être unique.
alin que tu voies manifestement
Qu’il est unique et qu’il n’y a pas d’autre Dieu que lui.

&Jhr’œjl (sium été; ’I ’


Les contemplatifi ,u’achètent pas au’prix de la moitié d’un grain d’orp-
la tunique de satin de cette personne qui est dépourvue de mérite.

(Édit. de i791, fol. 20 r. Cl. encore, ibid. fol. 29 v.l.13; fol. 33 r.


l. a et 31; v.l. antépénultième.)
l Une épigramme de Clément Marot noul’oll’re une image tonte
semblable z
Respondez-moi : Doibt mon coeur fondre
Devant vous, comme au l’en la cire?
(Les (Encres de Clément Marot, aux. (un. Moetjen’s ,. .700, t. il.

P. 39-)àüwafld
a cuva] 3)’ ’rz x-. ’i î 1.!-

’ ODE un.» -.-m


Dans ta détresse, ellorce-toi de te réjouir et de t’eniv’rer; car cette alrlii- - . l
mie de l’existence fait d’un mendiant un nouveau Coré.

(Hàfiz, Specimen pontas persicæisp. .56, ou édil. BFOCliGUle , p.35;


cl’. une expression analogue dans l’Anvâri Saheil], p. au, l. 3; et
liassim Alanvâr, apud Bland, 0p. supra.laud., p. M.)

x
0055 manquas ’D’AHMED HATtF. un

moisirai": ODE.
l ï
x
TEXTE .

)L.a..,:.)ll Jill k), jaj bal-1...; à),


M13 :4”: 0-3» w)» eau-5’: a?
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fifi! Let, La? u...- ...Jt)...t "il -, and , l.-
yl)...t 0T3... ml œ’S au quægféfi q
t
1

neHà»,
3lun
.5
kil 3)a»,
h Tanneries.
Ô hommes clairvoyants, l’Ami (Dieu) se manifeste à vous
sans aucun voile à la porte ni aux murailles l.
a Tu cherches un flambeau,-tandis que le soleil brille de
tout son éclat; lejour est fort lumineux, et tu es plongé dans
une nuit obscure.
Si tu v’ois’un ’cbemin pour sortir de tes ténèbres, tout
l’universdeviendra pour toi des Orient: de lumière ’.

l D’après l’auteur’du Débistdn (cité par S. de Sacy, Journal de»


Sacrum, 18:1, p. 732), la manifestation de la divinité se divise en
quatre espèces. De ces quatre espèces de manifestations, la pre-
mière est nommée L8C"; le contemplatif voit l’essence absolue
3L; off sous la ligure d’un des êtres corporels; dans la se-
t 44’ Çlb’u’
conde, appelée . l’essence absolue se montre sous la forme
d’un de ses attributs d’action, comme Créatcur " Là, ou comme
fournissant la subsistance , etc.; dans la troisième, qu’on nomme
elle parait sous la forme d’un
* a des attributs qui existent dans
sa propre essence, comme la science et? vie; la quatrième est ap-
peléeél’). Dans celledà, le COBtI’mplatt n’a plus la conscience de
.0...
son
’ Une existence; à dans. ces beaux vers délie-
idée analogue se rencontre
mierre , imités du poète russe Lomonosofl’ :
y Ah!J "po-4
in yeux pouvaient. sans blesser leur paupière,
Apprend. soleil , contempler sa splendeur.
Et s’enfoncer dans sa lumière .
le ne vern’nt qu’en océan de tous.
Qui ne rencontre aucuns rivages.
Et. de la naissance des ,
Embrasant les plaines des cieux.
,..o......wu. .
i
t
’x

onas’urs’riquss D’AHMED unir] un


- Comme un aveugle, tu demandes un guide et un bâton
pour parcourir cette voie lumineuse et bien aplanie. ,
Ouvre les yeux sur le’parterreÇ et vois l’éclat de l’eau
transparente sur la rose et l’épine.
L’eau. incolore donne naissance àcent mille nuances; re-
garde-la tulipe-et la rose dans ce jardin;
I Pose le pied sur le chemin de la recherche, et emporte
une provision d’amour pour ce voyage. ’ -
Combien qui paraissent à l’intelligence très-(lilli-
fl-ciles, deviennent aisées , grâce à l’amour ’. .
Bépète le mot Mr «ami», matin, et soir; cherche l’ami

soir et matin. . »
S’il te dit cent fois de suite: a Tu ne me verras pas a , n’en ’
tiens pas moins les yeux ouverts sur son visage,
Jusqu’à ce que tu arrives à un lieu où n’atteignent ni le
I pied de l’imagination, ni l’échelle de la pensée.
Tu seras admis dans une réunion ou le fidèle Gabriel n’a
pas d’accès.’

Voici la route, voici ton viatique. voilà ton hôtellerie; si


tu marches dans la voie de la piété ’. pars et apporte:

’ Ouvre me) 5b fi
Lame. une-1er ML! pâti-15 me.
S’il nous arrive une dans la recherche de Dieu. cela est com-e-
’ nable. Lorsque l’on aime le sanctuaire (de la Mecque). la trav ’ du de-

sert est chose facile. " fi


-(Aarâri-Soheïl], édition de 182g , p. G I
’ Le texte porte si) J , qui; dans le langage des Soulis, est
le synonyme de dei. ou du, et désigne;
- les religieux, les contemplatifs. les disciples de la vie spirituelle,
ceux qui marchent dans la voie de la spiritualité. (Pend-Ndmeh.
p. 1:57 et n30.) On dit aussi, dans le même sens. J OU’àfo
a; «homme de Dieu», on simplement 9),. «homme: (ibidem,
p. 30:);ou enfini): J, comme dans le 80min de Sa’dy (yAsintic’
Journal, mars lône). et dans Hall: (édit. Brockliaus.1. I,.p.,133;
et éd. d8l79l, fol. 31 v.).
Î
tu . s. 1 FÉVRIER-3538 1856. I
Situ’n’espasnnhommereligiœxcommelesantresmro-
i nonce lamai-i0 amis et rougis dehontel.
Ô Hâtifl les choses que les hommes savants, que tantôt
on appelle ivres et tantôt intelligents. I ’
Il l’expression Ongle. f... sa? .p littéralement : agrainer le
derrière de la tète, l’occupnts, est évidemment prise dans’nn sens
métaphorique, qu’on ne trouve expliqué dans aucun dictionnaire.
Mais comme on voit. dans celui de Richardson, que
signifie, entre autres choses, rougir de honte, adopté cette si-
gnification, dans. la pensée que-3.43 ne. modifiait en rien le sens
de l’expression, et n’était amené ici que par l’exigence (16518 me
sure. Le second hémistiche devce vers mérité d’être [remarquer en V
efi’et, on y voit deux impératifs, précédés de’la particule du , en
place de U . M. Eastvrick a dernièrement révoqué en doute (op.
mpr. lardai. p. 107, note i)que la première de ces particules pût
être employée avec l’impératif; Cela a pourtant lien, non-seule-
ment en poésie, comme le prouvent le vers ci-dessus, et celui-ci, ’
l que j’ai rencontré dans un ouvragel persan, qui n’est autre, si ma
mémoire ne me trompe pas, que l’AnvdriSolteily : I

ULL’JJL’ à: 0.73 )l 0’ 0L? if ’

0).,» 35,4; sa)... œl L;a"A:


ou Un!

Ne (afflige pas. ô mon ame,si ln perds tes-l)iens et tes richesses; sois


joyeuse, au contrairekcarce mort ne vaut pu
Mais encore en prose, ainsi qu’on en peut voir quatre exemples
dans le Baklitidr NM, édition litliographiée, p. la. nô. :6 et 95.
a» s’emploie également devant l’impératif, comme dans ce vers de

H561 :gagerais
’f

I V ’ .Hsjqi-si...
par!) au" MJ...) ès «à cab
au... "and. deton œil une in. mon: a. un .9941; au: peut
faire que l’oiseau de l’amont se dirige vers nos filets.

(Édit. de Brockhaus,t.il,p.:i.) . .
On lit ce vers dans le ’I’nlifet Alahrllr de Djàmi :

ne
I

0055 MYSTIQUES D’ABMED HATIF. in


- Veulent esprimer parles [mots vin. coupe, échanson. mu-
, sicien, mage, monastère, amante et Ceinture des chrétiens’,
Ces choses sont autant de mystères profonds, que tantôt ’
7 ils traduisent par des énigmes, et-tantôt ils rendent mani-
festes: " » ’
oit-Ira].ng ions)! est h
03553533 si” Û):
Enlève cette taie de l’œil de ton cœur, ou , sinon , égratigne celui-Ci avec
ton ongle.
(Édition Forbes Falconer, p. 5 l , vers 89’6.Voy.encore,ibidmt,p.79,
’ vers Lin.) ’
l D’après un vers du poème intitulé Gnlchéni ni: (cité par S. de

Sacy, Journal des Savants, 18:2 , p. 16). le mot c idole a si-


gnifie,dans le langage des Salis, la personne qui devientlethéâtre
de l’amour et de l’union , c’est-à-dire, dans laquelle’se manifestent
les transports de l’amour divin et de l’union avec Dieu , et le mot
:Onnâr a ceinture des chrétiens» est le symbole de l’engagement que
l’on prend de s’attacher à son service. Hàfiz adresse ainsi la parole
à un religieux .:

(du) M5453
, 28’ 1’» 2L5) °L4r3 9’

Garde peut toi le chapelet, le tapis a prier, la voie de la dévotion et de


la piété; laissemoi la taverne, la ceinture des chrétiens, le chemin du 1
monut’eœ et de la’syuagogue. r
(Pond-Ndmeh, p. 182-, ou édide i791. fol. 29 v.)
Cf. ce vers du Calcium-ré: :’

. g) NVQJ-îJ-ï) 0’
. * et: ,4: a.» «a» «en? A
Quand n’y a plus de moi. ni de toi ’(c’est-agdire. quand l’homme est
’ complètement anéanti en Dieu) . qu’importe la cuba , cula synagogue. on
le monastère des chrétiens? a .
I 11:6 renflammas l856. i
Si tu connais leurs secrets, tu sauras que voici le mystère

par excellence : *
n Il (Dieu) est unique , aucun autre Dieu que lui n’existe. n

Je crois faire une chose agréable aux amateurs


de la poésie persane, en ajoutant ici le texte et la
traduction de deux petites pièces devers, dont j’ai A
* du également la communication à M. Jouannin.

I.

055,3, ses), vous ne Un; ces, me.» si,


chu 3-3: th-ÏI-Ê ,5 Us)... a, :6 6) Un?! ’
Souviens-toi qu’au moment de ta naissance, tous étaient
joyeux et que toi seul tu versais des larmes. Conduis-loi de me

telle sorte pendant ta vie, qu’au moment de la mon. tous


pleurent et que seul tu sois serein ”.
b-vq.

il.
C. tu»!
«Q M’a)» :3 n°291,» t5)” il r .

i l On trouve dans les Asiatick Moreau], t. Il, p. 37L un rou-


b ’i ou tétrastiqu’e persan, ou la même idée est rendue d’une ma. .
g: difl’érente, et, selon moi, moins agréable. C’est probable-
t d’après ce recueil que Chésy a imité cette pensée dans quatre
vers françaiuque l’on peut lire a la suite de’-Medjaona et Leila,
1’ partie. p. 215. Cependant il demie son imitation comme fait:
sur l’arabe. , ’

O
DES ANGES, DES arums. ETC. un
Il y a deux jours ou il n’est pas permis de prendre des
précautions contre le trépas, savoir z. le jour qui est marqué
par le destin comme celui de la mort, et le jour qui n’est
pas fixé par lui. En effet, il ne faut pas craindre la mort le
- jour ou; elle ne doit pas arriver, et l’on ne peut s’en délivrer
le jour ou elle doit arriver.

DES ANGES,
pas DÉMONS, DES 155mm ET DES GÉNIES.

nuerais LES sic-sultans, p

,Kà
pansa. amusons: TI’ÎvÀONI A. .

Les musulmans disent que Dieu a créâmes anges


H avant Adam; qu’ils ne mangent pas et n’ont pas be!
soin d’eau; qu’ils ne sont d’aucùn sexe; qu’ily (2,9 a
parmi eux qui approchent du trône de l’Éternel, et a
qui sont ses envoyés..Les anges ont, d’après eux,
des fonctions particulières; il y en a dont la stature
l M. Alexandre Timoni était un Grec de Constantinople; il a
passé ses dernières’années à Paris, livré à des travaux littéraires,
dont, je crois, il, n’a paru qu’un Manuel de la conversation turque.
J’ai trouvé son article accepté et composé; lorsque j’ai voulu lui
demander de préciscrvun peu plus ses citations, j’ai appris qu’on
venait de le trouver mort dans sa chambre; l’article paraît donc
tel a été d’abord envoyé par le malheureux auteur. Les per-
sonnes désirent de plus amples détails sur la démonologiemu-
sulmane pourront consulter le mémoire de M. le baron de Hammer
intitulé Geisterleltre der Moslimea. (Mémoires de l’Acade’mie de
Vienne . classe des sciences historiques, vol. Il! ). -- J.
Notes du mont Royal
www.notesdumontroyal.com 쐰
Une ou plusieurs pages sont omises
ici volontairement.
TABLE DES MATIÈRES
CORTENUES nus Le To!!! vu.

MÉMOIRES ET TRADUCTIONS.

’ big”;
La légende de Padmanî, reine de Tchitor, (T après les textes
hindis et hindouis. Premier article. ( M. Théodore Pane.) 5
Deuxième article ........................ p ........... 89.
l

Troisième article. (Fin) . . . . . ............ ’ ........... 3l5


Observations sur les Mémoi d’histoire orientale, de M. Ch.
Defrémery; et sur le Dictionnaire des vêtements arabes, de ’
.M. R. Dozy. (M. Gustave Ducsr.) .................... a 48
l ’ Trois odes mystiques du seiyd Ahmed Hâtif, d’lspahan, pu-
bliées, traduites et commentées. (M. C. Barman.) . . . . 130
Des anges, des démons, des esprits et des génies, d’après les ’
musulmans. (M. Alexandre Triton.) . . . . . . . . . . . . i . . p14?
Études sur la Grammaire védique. Chapitre premier. (M. Ba-
ssin. ..... r ................ l .................. 163
Chapitre second ................... . ........ . ...... 31111
Chapitre troisième ............... *. . . C ............... 7145
Essai sur l’inscription phénicienne du sarcophage diEschmoun-
’ézer, roi de Sidon. S. MUNI.).I. . . . . . ., .......... 273
Obsen’ations sur une inscription araméenne du Sérapéum de
Memphis. (M. Ernest Beau.) f. . . . . . Â ............ 1:07
Votice et extraitsdu E’unouan ed-diraîa li Mechaiekb ’Bidjaîa ,
ou Galerie des littérateurs de Bougie au vn’ siècle de libé-
gire. (M. CBEBBOINEAU.) ..... ’. . . ; .................. 1:75.
Recherches sur mimi": naturelle chez les Arabes. (M. CLÉ:-
unn-Mcuer. ) ....... . ........................... 1:96
NOUVELLES ET MÉLANGES.

6.’.
Procès-verbal de la séance du la décembre 1855. .k ........ 82
Observations sur le nom de Sanchoniatbou. (M. Ernest lieus.)
«(r ri. U r’fi".

’ sac ’ "TABLE pas MATIÈRES. i


I J fifi.
a . v i . le tu".
Prueüverbal de la séance du i 1-janvier1856.. .h ...... . 2A0 ’
Pmcbverbd dolaséaneedu8février.1856.... .’ ......... 2M.
Lettre sur l’identité des tartares etdeslangues abori-
’ gène. de l’Inde. (H, B. Il. Hocnaon.) 4- Note sur l’écrivain i
Bond la Périodata. (M. E. Rusa.) -r.- Notice
sui-un manuscrit du roman d’Antar. (M13. Beau.) - Note
sur le sarcophage et funénired’Esmnnasar, roi
de Sidon (M. J. Dan-sono.) - Note sur le Séler Harikma. a .
(J.D.)--Extraitd’nnelettreadreaséeaM-.Beùiand. (un..-
un on Imam.) - Note surl’Histoiredel Mongols, traduite

(1.31.) v
Procès-verbaldelaeéance du 13m1856 ......... 427
Procès-verbal de la séance du i3 pvril i856 .............. 429
i d’un fusil oriental. (M. firman.) -- J. Brand’n.
l l .- [feindra Caviar, etc. (M. J. Orner.) - Note
i mTBùkireetlalîabriationdelaporcelainechinoise,on-
; A vraÉehnduitducbinoiaparI.5tanialanulien. (E.B.)
t Procès-verbaldelaséaneedu nomai«1856...., .......... 5:3
Lettre sur l’Afghanistan, par I. le que A. nationaux.-
mmuæmqwmyumœbmm v. .i. v. , x. au
Kendi.(J.M.)-Gaidcdas’garcb,tnitédetbéologieetde î
philosophie, par M.Munl. (1. D.) i

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