Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
B. Admou1 Résumé. Propos : Cette étude tente de faire une mise au point sur la nature
L. Essaadouni2 des différents autoanticorps décrits au cours de la sclérodermie systémique,
leur intérêt pour le diagnostic et le pronostic de la maladie, et propose égale-
S. Amal3
ment une approche du diagnostic immunologique. La sclérodermie systémique
N. Arji4 (ScS) est caractérisée par une diversité d’autoanticorps spécifiques. Dans plus
L. Chabaa1 de 90 % des cas, la ScS s’accompagne d’anticorps antinucléaires. Les Ac anti-
R. El Aouad4 centromère et anti-Th/To sont souvent associés à la ScS limitée et au syn-
1
Faculté de médecine et de pharmacie
drome de CREST, les Ac anti-Scl70, anti-ARN polymérases et anti-
de Marrakech U3-RNP/fibrillarine sont des marqueurs de la ScS diffuse avec atteinte multi-
<admou.fmpm@gmail.com> viscérale. Les Ac anti-PM/Scl et anti-U1-RNP marquent plutôt des formes
2
Service de médecine interne, chevauchant respectivement avec la polymyosite et le lupus érythémateux dis-
CHU Mohamed VI, Marrakech séminé. Les Ac anti-Ku, anti-B23 et anti-NOR90 constituent une nouvelle
3
Service de dermatologie, génération d’autoAc peu fréquents, mais importants par leur corrélation avec
CHU Mohamed VI, Marrakech
4 des formes cliniques spécifiques de la ScS. Un autre groupe hétérogène d’Ac,
Département d’immunologie,
Institut national d’hygiène, Rabat, Maroc non recherchés en routine et relevant surtout du domaine de la recherche,
comporte les Ac anti-fibrilline 1, anti-cellules endothéliales, anti-annexine V et
anti-collagène. Bien que le diagnostic de la sclérodermie soit principalement
clinique, ces différents autoAc constituent des outils diagnostiques et pronos-
tiques importants en définissant des formes immunocliniques de la maladie.
Le choix des méthodes de détection et l’interprétation des résultats se font
par étapes : le moyen de dépistage de choix est l’immunofluorescence indi-
recte dont l’aspect guide celui des méthodes d’identification spécifiques, tels
l’immunoprécipitation, l’Elisa ou l’immunoblot.
Mots clés : sclérodermie systémique, autoanticorps, diagnostic, pronostic
Article reçu le 7 mai 2008, sets of SSc. Another heterogeneous group of Abs, topic of research, is descri-
accepté le 12 février 2009 bed in SSc as well as anti-fibrillin 1, anti-endothelial cells, anti-annexin V and
La sclérodermie systémique (ScS) est une maladie auto- Autoanticorps et classification clinique
immune d’étiologie inconnue [1, 2], caractérisée par une de la sclérodermie
fibrose cutanée et viscérale sévère souvent progressive,
des altérations vasculaires et des perturbations immunitai- À côté des différentes classifications cliniques dont a fait
res cellulaires et humorales [2]. Son expression clinique l’objet la sclérodermie est venue se superposer une classi-
est hétérogène, allant de la forme cutanée limitée (scléro- fication immunologique établie par LeRoy [12], incluant
dactylie ou acrosclérose) avec peu d’atteinte viscérale à la des critères cliniques, histologiques (capillaroscopie) et
forme cutanée diffuse associant fibrose sévère et atteinte sérologiques (autoanticorps) (tableau 1) [13]. Cette classi-
multiviscérale [2]. On peut occasionnellement observer fication semble avoir un grand intérêt dans les formes
des formes fulminantes avec installation rapide et fatale débutantes de la maladie, en recherchant la présence ou
de l’atteinte viscérale [2]. non de stigmates immunologiques de diffusion au stade
La sclérodermie touche toutes les populations, avec des du phénomène de Raynaud. Ce dernier est souvent le pre-
mier signe annonciateur devant lequel l’hypothèse d’une
variations interethniques et géographiques [3]. Sa préva-
évolution vers la sclérodermie doit être systématiquement
lence est de 126 à 1 500 individus/million d’habitants et
évaluée [14]. Cette corrélation clinico-immunologique est
son incidence annuelle est d’environ de 1 à 20 nouveaux
décrite principalement avec les Ac anti-Scl-70, les ACA,
cas/million d’habitants, elle atteint de façon variable selon
les Ac anti-ARN Pol, les Ac anti-U3-RNP/fibrillarine et
les séries, trois fois plus la femme que l’homme [4, 5].
les Ac anti-PM/Scl. Les ACA sont le plus souvent asso-
Les autoanticorps (autoAc) décrits au cours de la scléro- ciés à la ScS limitée [15]. Les Ac anti-Scl70, anti-ARN
dermie constituent souvent des outils diagnostiques et Pol et anti-U3-RNP/fibrillarine sont des marqueurs des
pronostiques de la ScS, en définissant des formes immu- formes diffuses de la ScS [15, 16] (figure 1).
nocliniques de la maladie [6, 7]. Certains d’entre eux sont
spécifiques vis-à-vis des formes cliniques de la ScS, c’est
le cas des Ac anti-centromère (ACA), anti-Scl70 ou anti- Description et corrélation clinique
topo-isomérase I, anti-ARN-polymérases (ARN Pol), anti-
U3-RNP/fibrillarine et anti-Th/To [8, 9]. D’autres mar- On trouve des anticorps anti-nucléaires (AAN) chez plus
quent plutôt des formes de sclérodermie chevauchant de 90 % des malades atteints de ScS [2, 8]. Les protéines
avec d’autres connectivites comme la polymyosite (PM) centromériques, l’ADN topo-isomérase I, les ARN poly-
et le lupus érythémateux diffus (LED), c’est le cas des Ac mérases I, II et III et certaines composantes nucléolaires
anti-PM/Scl et anti-U1-RNP [8, 10]. De nouveaux autoAc sont les cibles les plus importantes des AAN au cours de
moins sensibles et moins spécifiques sont rapportés au
cours de la ScS, notamment les Ac anti-Ku, anti-B23 et
anti-NOR90 [11], de même qu’un groupe hétérogène
d’Ac relevant surtout du domaine de la recherche : les Ac
Anti-Scl70 ACA
anti-fibrilline 1, anti-CE (AECA), anti-annexine V et anti- Anti-ARN pol Anti-PM/Scl
AFA Anti-Th/To
collagène [2, 8]. Anti-U3-RNP Anti-U1-RNP
la sclérodermie [17] (tableau 2). D’autres constituants (PM) apparent est respectivement 17, 80 et 140 kDa [3,
nucléaires sont la cible d’autoAc récemment identifiés 8]. La prévalence des ACA au cours de la ScS est de 20 à
au cours de la sclérodermie, tels l’Ac anti-Th/To, anti- 30 %, avec des variations interethniques, elle est d’autant
B23, anti-Ku et anti-NOR90 [11]. plus élevée que la ScS est limitée [4, 8, 10, 11]. En effet,
les ACA peuvent exister dès le début de la maladie au
Anticorps anti-centromère stade du phénomène de Raynaud isolé, auquel cas ils
sont prédictifs d’une évolution vers une sclérodermie [4,
La large majorité des Ac anti-centromère (ACA) reconnaît 8]. L’intérêt majeur de ces Ac pour le clinicien tient à son
3 principales protéines centromériques : CENP-A, CENP- excellente corrélation avec le syndrome de CREST, forme
B et CENP-C, localisées dans le kinétochore, structure qui clinique de la ScS limitée associant calcinose sous-
lie le centromère du chromosome au fuseau mitotique cutanée, phénomène de Raynaud, dysmotilité œsopha-
pendant la division cellulaire et dont le poids moléculaire gienne, sclérodactylie et télangiectasies, et où ils sont
retrouvés dans 57 à 82 % des cas [13, 16]. Certains
auteurs considèrent l’ACA comme marqueur potentiel de
Tableau 1. Critères de classification des sclérodermies débutan- l’atteinte œsophagienne au cours de la ScS [11]. Ils sont
tes [12]. cependant parfois retrouvés lors des manifestations vascu-
laires graves comme l’HTAP (hypertension artérielle pul-
Sclérodermie limitée monaire) ou l’ischémie digitale, et ce sont en effet les
– Syndrome de Raynaud documenté + aspect capillaroscopique de
sclérodermie ou présence d’auto-anticorps observés principalement dans la
formes cutanées limitées avec ACA où le risque de surve-
sclérodermie (anti-centromère, anti-topo-isomérase I, anti-fibrillarine, anti- nue d’HTAP est le plus important [12, 18]. De plus, ces
PM-Scl, anti-fibrilline ou anti-ARN polymérase I ou III à un titre ≥ 1/100). autoAc ont été décrits dans moins de 5 % des formes de
– Syndrome de Raynaud suspecté + aspect capillaroscopique de ScS diffuse [8, 10, 11]. Par ailleurs, la littérature rapporte
sclérodermie et présence d’autoanticorps observés principalement dans la
sclérodermie (anti-centromère, anti-topo-isomérase I, anti-fibrillarine, anti- la présence d’ACA chez environ 5 % des patients ayant
PM-Scl, anti-fibrilline ou anti-ARN polymérase I ou III à un titre ≥ 1/100). des connectivites : lupus érythémateux diffus (LED) (0 à
Sclérodermie avec atteinte cutanée limitée 5 %), polyarthrite rhumatoïde (PR) (2 à 6 %), syndromes
Critères de sclérodermie limitée + sclérose cutanée distale de Gougerot Sjögren avec phénomène de Raynaud (0 à
Sclérodermie avec atteinte cutanée diffuse 5 %), mais aussi et à moindre fréquence dans la cirrhose
Critères de sclérodermie limitée + sclérose cutanée diffuse
biliaire primitive [13, 19].
Anticorps anti-topo-isomérase I ou anti-Scl70 kDa pour le type I, 220 et 145 kDa pour le type II, et 155
La topo-isomérase I est une protéine basique non histone et 138 kDa pour le type III [23]. Les Ac anti-ARN Pol I/
responsable de la relaxation de la structure hélicoïdale de II/III sont présents dans 10 à 20 % des ScS avec une fré-
l’ADN pendant sa transcription et sa duplication, elle est quence élevée d’atteinte rénale [10, 25]. Ils sont souvent
également retrouvée dans le nucléole et dans les régions corrélés à plus d’atteinte cardiaque et à moins de fibrose
d’organisation du nucléole (NOR) [8]. La cible anti- pulmonaire [24-26]. Leur fréquence varie cependant en
génique des Ac anti-Scl70 correspond à l’ADN topo- fonction des groupes ethniques : ils sont plus rares
isomérase qui, sous sa forme native a un PM de 100 kDa (moins de 15 % des cas) chez les patients caucasiens ita-
avec un produit de dégradation de 70 kDa qui est l’épitope liens que chez les patients caucasiens anglais ou améri-
majeur [20, 21]. Les Ac anti-Scl70 font partie des Ac anti- cains [10, 11]. Les Ac précipitant les ARN Pol I et III
ENA (extractible nuclear antigen) car lors de l’extraction sont spécifiques de la ScS, définissant des formes diffuses
nucléaire, l’ADN topo-I est protéolysée et se retrouve alors avec atteinte viscérale majeure dominée par le risque de
dans l’extrait contenant les antigènes (Ag) nucléaires solu- crise rénale [11, 23, 25]. Les Ac anti-ARN Pol II recon-
bles du noyau [20, 22]. Ils sont présents dans 30 à 70 % naissent au moins deux épitopes dont un est dû à la phos-
des ScS diffuses, particulièrement au cours de la fibrose phorylation d’une sous-unité de 220 kDa. Ils sont moins
interstitielle pulmonaire [12, 17, 20], et également lors de spécifiques de la ScS où ils peuvent s’associer avec les Ac
l’atteinte cardiaque [15, 22]. Ils sont exceptionnellement anti-Scl70 [23]. Ils se retrouvent aussi au cours du LED et
détectés dans les formes de ScS limitée [8, 17]. Il existe du syndrome de chevauchement [9].
en outre une association significative entre le taux d’Ac
anti-topo I et le degré d’extension cutanée [18]. La fré- Anticorps anti-U3-RNP/fibrillarine
quence des Ac anti-Scl70 est significativement plus élevée L’Ag cible des Ac anti-fibrillarine (AFA) est une ribonu-
chez les patients de moins de 50 ans. Leur spécificité pour cléoprotéine nucléaire de 34 kDa présente dans le centre
la ScS est de 98 % par rapport aux autres connectivites et fibrillaire dense du nucléole et associée à l’U3-RNP.
de 99,6 % comparativement à des groupes de sujets sains Le complexe U3-RNP est composé de nombreuses petites
[13, 17, 22]. Leur sensibilité est de l’ordre de 43 % [11]. ribonucléoprotéines nucléolaires (small nuclear ou sn-
L’association des Ac anti-Scl70 avec certains cancers a été RNP) faites de 217 nucléotides d’ARN riches en uridine
évoquée, notamment avec des cancers pulmonaire, mam- (Usn-RNP) et de plusieurs protéines dont la fibrillarine
maire, œsophagien, utérin, ovarien, prostatique, ou rénal et impliquée dans la formation de l’ARN ribosomal [24,
avec certaines hémopathies malignes [8, 20]. 27, 28]. Harris a démontré récemment que plus de 80 %
de patients avec Ac anti-U3-RNP/fibrillarine développent
Anticorps anti-nucléolaires aussi une immunoréactivité vis-à-vis d’au moins une des
Parmi les AAN décrits au cours de la ScS, 15 à 40 % autres composantes de U3-RNP, notamment les protéines
correspondent à des Ac anti-nucléolaires, reconnaissant Mpp10 et hU3-55K [15]. Les AFA sont présents chez
différentes composantes du nucléole, structure riche en environ 4 à 8 % des patients avec ScS, et sont mutuelle-
ARN et siège de la synthèse des ribosomes [10, 13]. ment exclusifs avec les ACA, les anti-Scl70 et les anti-
Trois domaines morphologiques distincts peuvent être ARN Pol [8, 10]. Ils sont cependant hautement spécifi-
définis à l’intérieur du nucléole : un centre fibrillaire ou ques vis-à-vis de la forme diffuse de la ScS, et sont
« core » contenant l’ARN polymérase I et des ribonucléo- alors souvent associés à des complications viscérales
protéines telles que les U3-RNP dont la fibrillarine sévères, à une HTAP primitive avec atteinte cardiaque, à
entouré de composants fibrillaires denses puis de compo- l’atteinte du muscle squelettique et digestive basse [8, 10,
sants granulaires contenant le complexe PM/Scl et un Ag 11, 15, 27]. La fréquence des AFA est beaucoup plus éle-
appelé Th/To. Les ARN polymérases II et III sont plutôt vée chez les Nord-Américains (environ 40 %), chez des
situés dans le nucléoplasme [20]. sujets jeunes de sexe masculin et de race noire [20].
Chez les patients d’origine africaine, la prévalence est
Anticorps anti-ARN polymérases estimée à 16-22 % contre seulement 4 % chez les Cauca-
siens [10]. Ces Ac ont également été décrits chez des
Les ARN polymérases I, II, III sont des complexes enzy-
patients avec LED, CM, PR, syndrome de Gougerot
matiques formés de nombreuses sous-unités au nombre de
Sjögren et phénomène de Raynaud primitif [8, 10].
8 à 14, ils permettent la synthèse et la transcription de
gènes codant pour les précurseurs de l’ARNr (ribosomal)
à partir de l’ADN [11, 23, 24]. Ces ARN polymérases Anticorps anti-PM/Scl
constituent les cibles antigéniques des Ac anti-ARN Pol L’Ag désigné "PM/Scl" est un complexe de 11 à 16 pro-
avec principalement des protéines de l’ordre de 190 et 120 téines de 20 à 100 kDa présentes dans le composant gra-
nulaire du nucléole, suggérant leur rôle dans la synthèse décrit dans quelques cas d’atteinte rénale (5 %), et est
ribosomale [20, 29]. Les Ac anti-PM/Scl reconnaissent plus significativement présent dans l’atteinte pulmonaire
majoritairement des protéines de 100 et de 75 kDa, et (74 %) avec plus de mortalité que l’ACA [15]. Il pourrait
sont actuellement reconnus comme des autoAc dirigés être considéré comme un marqueur de la sclérodermie
contre 6 autres composants de l’exosome humain, impli- cutanée limitée associée à l’hypothyroïdisme et à l’atteinte
qués dans la maturation ribosomale et/ou le transport des de l’intestin grêle [24, 33].
ribosomes à savoir hRrp4p, hRrp40p, hRrp41p, hRrp42p,
hRrp46p et hCs14p, mais essentiellement les composants Ac anti-nucléophosmine/B23
hRrp4p et hRrp42p [10, 29]. La fréquence des Ac anti-
PM/Scl varie selon l’origine ethnique, et va de 3 % chez La nucléophosmine ou B23 est une phosphoprotéine de
des patients caucasiens ayant une ScS et 8 % présentant 37 kDa associée à l’ARN et localisée de façon abondante
une PM, jusqu’à leur absence dans une large série japo- au niveau du composant granulaire du nucléole. Elle a de
naise de 275 cas de ScS [10]. Ces Ac sont corrélés au multiples fonctions avec un rôle dans les stades tardifs de
syndrome de chevauchement PM/ScS chez environ 80 % l’assemblage des ribosomes et dans leur transport du
des patients [10, 13, 15, 24]. Ils sont retrouvés dans seu- nucléole au cytoplasme [11, 34]. Elle est également impli-
lement 2 à 3 % des cas de ScS, et sont associés à la sur- quée dans la régulation de la prolifération cellulaire et
venue d’arthrites, d’une myopathie inflammatoire et d’une tumorale [34]. L’Ac anti-B23 est corrélé avec une inci-
atteinte cutanée limitée [8, 10]. De rares patients avec des dence élevée à l’HTAP et l’atteinte pulmonaire au cours
Ac anti-PM/Scl ont une sclérodermie ou une PM isolées de la ScS, et est fréquemment associé aux AFA [15, 34].
[13]. Ils ont par ailleurs été étonnamment retrouvés avec Il a par ailleurs été rarement décrit dans d’autres maladies
une fréquence élevée chez des enfants présentant une ScS auto-immunes notamment au cours de la PR et du LED
atypique ou une scléro-myosite [30]. [34].
Techniques
Caractéristiques Immuno-fluorescence Immuno-diffusion Elisa Immuno-blot
Nature de l’Ag Ag natifs Ag solubles Ag natifs Ag dénaturés
In situ Extraits de tissus ou recombinants (linéarisés)
Principe biologique Fixation des Ac sur les Ag in situ Précipitation en gel des Ac Réaction des Ac avec des Ag Réaction des Ac avec des Ag
avec des Ag solubles adsorbés sur une phase solide séparés par électrophorèse
Spécificité Multispécifique Multispécifique Monospécifique Monospécifique
Sensibilité ++ + +++ ++
Quantification + - +++ -
Equipement ++ + ++ +++
Durée + +++ + ++
Coût ++ + +++ +++
10. Ho KT, Reveille JD. The clinical relevance of autoantibodies in 30. Jablonska S, Blaszczyk M, Jarzabek-Chorzelska M, Chorzelski T,
scleroderma. Arthritis Res Ther 2003 ; 5 : 80-93. Kolacinska-Strasz Z. Immunological markers of the subsets of systemic
scleroderma and its overlap. Arch Immunol Ther Exp (Warsz) 1991 ; 39 :
11. Hachulla E, Dubucquoi S. Intérêt des anticorps antinucléaires pour 381-90.
le diagnostic, la classification et le pronostic de la sclérodermie systé-
mique. Rev Med Int 2004 ; 25 : 442-7. 31. Ihn H, Yamane K, Yazawa N, Kubo M, Fujimoto M, Sato S, et al.
Distribution and antigen specificity of anti-U1RNP antibodies in
12. Francès C, Ayoub N, Barete S. Comment reconnaître une scléroder- patients with systemic sclerosis. Clin Exp Immunol 1999 ; 117 : 383-7.
mie. Les sclérodermies. Rev Prat 2002 ; 52 : 1884-90.
32. Laraki R, Bletry O. Sclérodermie systémique. In : Godeau P, Herson
13. Meyer O. Du syndrome de Thibierge-Weissenbach (1910) aux anti- S, Piette JC, eds. Traité de médecine interne. Paris : Médecine-sciences
corps anti-centromère (1980). De la clinique à la biologie. Ann Med Int Flammarion, 1996 : 131-6.
1999 ; 150 : 47-52.
33. Yamane K, Ihn H, Kubo M, Kuwana M, Asano Y, Yazawa N, et al.
14. Carpentier PH. Acrosyndromes sclérodermiques. Rev Prat 2002 ; Antibodies to Th/To ribonucleoprotein in patients with localized sclero-
52 : 1891-5. derma. Rheumatology 2001 ; 40 : 683-6.
34. Ulanet DB, Wigley FM, Gelber AC, Rosen A. Autoantibodies 39. Bizzaro N, Tonutti E, Villalta D, Basseti D, Tozzoli R, Manoni F,
against B23, a nucleolar phosphoprotein, occur in scleroderma and are et al. Sensitivity and Specificity of I mmunological methods for detec-
associated with pulmonary hypertension. Arthitis Rheum 2003 ; 15 : tion of Anti-Topoisomerase I (Scl70) autoantibodies : results of a Multi-
85-92. center Study. Clin Chem 2000 ; 46 : 1681-5.
35. Marrakchi H, Fazaa B, Gorgi Y, Jellouli A, Mokhtar I, Kamoun MR. 40. Buitrago-González JM, González C, Hernando M, Carrasco R, Sán-
Anticorps anti-phospholipides et sclérodermie systémique, à propos d’un chez A, Navajoand W, et al. Antibodies to centromere antigens measu-
cas avec revue de la littérature. Tunisie Med 1995 ; 73 : 149-52. red by an automated enzyme immunoassay. Clin Chim Acta 2003 ; 28 :
135-8.
36. Kuwana M, Kaburaki J, Okano Y, Tojo T, Homma M. Clinical and
prognostic associations based on serum antinuclear antibodies in Japa- 41. Bizzaro N, Tozzoli R, Tonutti E, Piazza A, Manoni F, Ghirardello A,
nese patients with systemic sclerosis. Arthritis Rheum 1994 ; 37 : 75-83. et al. Variability between methods to determine ANA, anti-dsDNA and
anti-ENA autoantibodies : a collaborative study with the biomedical
37. Boffa JJ, Rossert J. Atteintes rénales sclérodermiques. Rev Prat
2002 ; 52 : 1910-4. industry. J Immunol Methods 1998 ; 219 : 99-107.