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G U I D E AG R I CO L E

PO U R L A R É D U CT IO N
DES PRODUITS
PH Y T O S AN I T AI R E S

Janvier 2015

> Leviers agronomiques pour réduire l’usage phytosanitaire


> Biodiversité en agriculture
> Réglementation et bonnes pratiques phytosanitaires
R
ph
ag
POURQUOI RÉDUIRE B
L’USAGE PHYTOSANITAIRE ? Ou
•A
•A
L’emploi d’un produit phytosanitaire peut entraîner des effets A
néfastes sur la santé, sur la faune et la flore ainsi qu’une dégradation •D
de la qualité de l’eau. •E
Le développement des phénomènes de résistances, les restrictions (
d’utilisation de certains produits, et les problèmes pour la santé •É
(
humaine et pour l’environnement nécessitent une modification des 2
pratiques culturales. o
•F
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le plan
d
Ecophyto vise à réduire et améliorer l’utilisation des
•P
produits phytosanitaires. S
Ce plan concerne l’ensemble des zones agricoles ET non agricoles •S
2
(espaces verts, voies de circulation, jardins des particuliers...).
•S
Chacun apporte sa contribution à la réduction phytosanitaire : les n
collectivités, les agents des routes, les particuliers ainsi que les
agriculteurs.
R
D
PROTÉGER SA SANTÉ ! Ou
•4
La 1ère raison de réduire l’utilisation phytosanitaire est de préserver sa p
santé. Certains produits, classés cancérigènes, mutagènes et toxiques •É
p
pour la reproduction, sont à l’origine de maladies se développant sur g
le long terme (cancers, maladie de parkinson…). •G
b
•G
COMMENT RÉDUIRE p
p

LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES ? •R


I
•S
La réduction d’usage des produits phytosanitaires doit s’envisager à p
l’échelle du système de culture, voire du système d’exploitation. Cette l
A
approche globale repose effectivement sur une réflexion agronomique
•U
préventive, en amont des implantations de cultures.
•F
Sans être exhaustif, ce guide présente un certain nombre de leviers
cohérents avec les objectifs du plan Ecophyto, mis en œuvre, éprouvés
et diffusés dans les 35 fermes mayennaises du dispositif Déphy. S
•A
L’adoption de nouvelles techniques est proposée dans le réseau (
«DEPHY Ferme» à partir de travail de groupes, d’échanges et de d
formations. Pour plus d’informations sur la protection intégrée des •E
cultures, consulter le site EcophytoPIC. •I
3 parties :
Les leviers agronomiques
permettant de réduire l’utilisation
des produits phytosanitaires
La réduction se raisonne à l’échelle du système :
dès la rotation, au semis, au suivi de la culture,
à la récolte jusqu’à l’interculture.

1 PARTIE
La combinaison de leviers agronomiques et

ÈRE de techniques préventives et/ou curatives


permet la réduction de l’usage de produits
phytosanitaires.

La biodiversité en agriculture
Pour toute culture, il y a coopération entre
l’Homme et les nombreuses espèces animales
ou végétales.

L’agriculture est source de biodiversité et la


biodiversité rend service à l’agriculture. C’est la

2 PARTIE
ÈME multitude de paysages et de modes de gestion
qui favorise la diversité biologique.

Réglementation et bonnes
pratiques phytosanitaires
agricoles
Du certiphyto, au stockage, à la préparation
de la bouillie, à l’application, à la dilution des
fonds de cuve, jusqu’au lavage extérieur du
pulvérisateur.

3 PARTIE
ÈME Sans oublier de mettre en place des mesures
pour protéger sa santé.
Système Lutte préventive
Contribution

ROTATION
DES CULTURES
La rotation des cultures est une technique qui permet le maintien ou l’amélioration de la
fertilité des sols. Elle est donc un atout pour l’augmentation des rendements et la réduction
d’usage de phytosanitaires.
La rotation contribue à rompre :
• le cycle des organismes nuisibles aux cultures qui sont souvent
très spécifiques (champignons et insectes) ;
• le cycle de certaines adventices*, grâce à la succession de
plantes de familles différentes (par exemple alternance de
Optimiser le choix
graminées et de crucifères, type blé et colza) et de périodes de des substances
semis différentes (culture de printemps et culture d’hiver). actives en fonction
L’alternance de différentes substances actives d’herbicides réduit de leur risque
les risques de résistance et rend plus facile la gestion à long terme
des adventices. de transfert vers l’eau
Exemple 1 : prairie temporaire (4 ans)-maïs ensilage-maïs
ensilage-blé
La présence de prairie dans la rotation permet de « nettoyer»
les parcelles (le non-retournement assurant la mortalité des
graines d’adventices enfouies). Levier
Exemple 2 : pois de printemps-colza-blé-maïs grain le plus intéressant
L’alternance des périodes de semis permet de limiter le stock pour réduire les phytos
semencier, le pois et le colza permettent de gérer les graminées
(ex : vulpin) et le blé permet de gérer les dicotylédones (ex :
et le plus économique
chénopodes). Le pois est un bon précédent pour le colza. à long terme
L’interculture longue entre le blé et le maïs permet l’installation
d’un couvert de légumineuses (restitution d’azote pour le maïs) et
de radis chinois (fissuration du sol avant implantation du maïs). POUR
QUELLE EFFICACITÉ ? EN SAVOIR
• ITAB « Maîtriser les
La rotation culturale a un effet important et positif sur l’activité adventices en grandes
biologique du sol, la nutrition des plantes et le contrôle des cultures biologiques »
organismes nuisibles.
• Fiche Agrotransfert
D’une façon générale, la composition des différents résidus de « La succession culturale »
cultures participe à la qualité de la matière organique du sol à
• Fiche thématique
Janvier 2015

travers le rapport carbone/azote.


du Guide AFPP
La rotation permet un étalement des chantiers et une meilleure
« Rotation des cultures »
répartition de la charge de travail.
Système

ROTATION
DES CULTURES
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• En cas de flore spécialisée (ex : graminées dans les céréales…).
• Sur adventices avec un potentiel de levée important.
Pour lutter contre les maladies et ravageurs :
Les fréquences de retour des cultures dans une rotation sont
déterminées en fonction des durées de vie des maladies ou
ravageurs spécifiques.
Pour améliorer la structure et la richesse du sol :
• Les différents systèmes racinaires permettent une meilleure
exploration du profil du sol, ce qui se traduit par une amélioration
Avec quels de ses caractéristiques physiques et notamment de sa structure

autres leviers ? (limite le compactage et la dégradation des sols).


• L’emploi de légumineuses permet l’ajout d’azote symbiotique
Tous les autres leviers sont dans le sol.
complémentaires avec la
rotation des cultures.
DANS QUELLES CONDITIONS ?
Les nouvelles cultures s’intègrant dans la rotation :
• peuvent s’inscrire dans un contexte réglementaire favorable
(aides spécifiques…) ;
• peuvent être orientées vers l’autoconsommation et sont souvent
moins rémunératrices (pas toujours de débouché économique) ;
• demandent une plus grande connaissance technique et parfois
du matériel spécifique.
Sur parcelles humides de faible portance, la réalisation de certains
semis d’automne ou fin d’hiver est compromise.
Sur parcelles à faible réserve utile, le rendement des cultures de
printemps peut être diminué (sécheresse).
Prairies multi-espèces
Système Lutte préventive
Contribution

ORGANISATION
PAYSAGÈRE
Dans le paysage agricole, certains aménagements (haies, bosquets, bandes enherbées,
taille de parcelle…) représentent des zones potentielles de refuge et de nourriture pour
les auxiliaires* des cultures.

• Les paysages bocagers constituent donc un moyen de lutte


biologique en favorisant naturellement la présence d’auxiliaires
variés et nombreux (coccinelles, syrphes, chrysopes, carabes,
mini-guêpes…).
• Une taille limitée des parcelles favorise la présence accrue Freine le ruissellement
d’auxiliaires, qui permet de limiter le développement de
certains bio-agresseurs*, ce qui se traduit par une réduction
et l’érosion des sols
des traitements phytosanitaires.
• Dans une mosaïque de parcelles, les auxiliaires et pollinisateurs
passent plus facilement d’une culture à une autre. Ils recolonisent
aussi plus facilement une parcelle suite à une perturbation
POUR
(travail du sol, pulvérisation de produits) et sont actifs jusqu’en
son centre. Les aménagements, comme les haies ou les bandes
EN SAVOIR
enherbées, couvrent aussi des surfaces plus importantes et • Fiche thématique
fournissent le gîte et le couvert aux auxiliaires. du Guide AFPP
« Auxiliaires : aménagement
de zones réservoirs »
QUELLE EFFICACITÉ ? • Agro-PEPS (prototype d’outil
collaboratif développé par le
• L’organisation paysagère permet d’améliorer la présence
RMT Systèmes de culture
d’auxiliaires et la pollinisation qui sont des facteurs
innovants)
d’augmentation de la productivité des cultures.
Janvier 2015

• Fiches IBIS Aménagement


• Elle contribue aussi à la préservation de la ressource en eau et
(Haies, Bandes enherbées)
de la diversité biologique en connectant les habitats entre eux.
Système

ORGANISATION
PAYSAGÈRE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Pour toutes les cultures.
• Pour tous les bio-agresseurs des plantes ayant des prédateurs
ou parasites.
• Pour limiter le développement des ravageurs, les auxiliaires
étant favorisés par l’organisation paysagère.

Avec quels Régénération de haies

autres leviers ?
L’organisation paysagère est
composée de nombreux leviers
à associer entre eux dont les
3 suivants :
• raisonner la taille et la forme
des parcelles ;
• implanter des bandes enher-
bées ;
• planter des haies.
On peut aussi l’associer
avec tous les leviers, plus
DANS QUELLES CONDITIONS ?
particulièrement avec les • Choisir des espèces adaptées au contexte local ou laisser un
leviers n°3, n°5 et n°17. couvert spontané se développer.
• Planter des haies : le Conseil général subventionne le plant, sa
plantation, y compris les protections petit et grand gibier, ainsi
que le conseil technique.
Plantation de haies
Système Lutte préventive
Contribution

TRAVAIL
DU SOL
L’alternance de non labour et de retournement du sol
(profondeur environ 15 cm) permet de combiner les
intérêts des deux techniques.
Le non labour (travail superficiel et semis direct) :
• améliore la structure du sol et sa perméabilité et donc diminue
le risque de maladies dues à des champignons ;
• favorise le contrôle des graines d’adventices* à forte longévité qui ne
sont plus remontées en surface après enfouissement par le labour.
Le retournement du sol permet :
• d’enfouir les graines d’adventices pour réduire le stock semencier
et de limiter l’usage d’herbicides en interculture ;
• d’enfouir les champignons responsables des maladies comme
le sclérotinia, la fusariose et le piétin verse diminuant ainsi la
pression maladies sur les cultures suivantes ;
• de réduire les populations de ravageurs (taupins, limaces) MAIS
aussi d’auxiliaires* comme les carabes.

Exemple d’effet du labour en fonction de la persistance du


stock semencier :
Pour le vulpin, après 2 ans d’enfouissement seulement 10 %
POUR
des graines sont aptes à germer. Un labour tous les 2 ans
permet d’optimiser la mortalité des graines.
EN SAVOIR
Pour le chénopode, après 2 ans d’enfouissement, il reste 40 % • Fiche Agrotransfert
de graines aptes à germer. Plus l’intervalle entre 2 labours est « Le Labour »
long, plus cette proportion diminue. • Fiche « Labour »
Source : Munier-Jolain, 2004, INRA Dijon de Gran-Aymerich
• Guide pratique Arvalis
QUELLE EFFICACITÉ ? « Utiliser le travail du
sol pour lutter contre les
• Le labour permet la destruction du stock semencier superficiel graminées d’automne »
et des adventices levées. Il permet aussi la restructuration du • Dépliant et fiches chambres
sol en cas de tassement. d’agriculture des Pays de
Le temps de travail et les dépenses énergétiques supplémentaires la Loire « Techniques sans
sont à raisonner sur la rotation. labour : suivis de systèmes
Janvier 2015

• Le non-labour contribue à la lutte contre l’érosion et à la de culture en Pays de la


conservation de la vie des sols. Loire », 2012
Il réduit le temps de travail et la consommation énergétique.
Système

TRAVAIL
DU SOL
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Pour toutes les cultures
• Choix labour/non-labour selon le type d’adventices présent
• Si le labour est nécessaire (parcelle très sale, sol tassé, ...),

Avec
vec quels plutôt le réaliser avant une culture de printemps.

autres leviers ? QUELS CRITÈRES DE CHOIX ?


Les leviers labour et faux- CONSOMMATION DE FUEL en litres/itinéraire/ha
semis (levier n°19) doivent être 74,90
73,53
raisonnés en parallèle : il faut 65,00
éviter le labour qui remonte
32,10

Source : FDCUMA53
des graines en surface après 27,48
un faux-semis réalisé en
interculture.
Pour les systèmes en travail du
e
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sol simplifié, une utilisation des


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autres leviers agronomiques


Fi
L
D

est nécessaire pour réduire la


pression herbicide : la rotation
des cultures (levier n°1), le
DANS QUELLES CONDITIONS ?
retard de la date de semis des • En sol limoneux, le labour sera réalisé de préférence au
céréales d’hiver (levier n°6), printemps.
le travail superficiel du sol en
• Le labour doit permettre d’enfouir les 5 premiers centimètres de
interculture (levier n° 18) et la
sol (profondeur de travail à 15 cm suffisant).
gestion des résidus de cultures
(levier n°20). • Plus la graine est résistante (renouées, amarantes…), plus le
labour devra être espacé.
Semis Lutte préventive
Contribution

CHOIX
VARIÉTAL
Pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, la
variété doit notamment être choisie pour :
• son aptitude à concurrencer les adventices* : forte vigueur
initiale et/ou port relativement haut et étalé ;
• sa faible sensibilité aux maladies ;
• sa résistance à la verse et aux ravageurs.

Exemple pour le blé, les critères caractérisant un pouvoir


concurrentiel élevé sont :
• la précocité début montaison ;
• l’aptitude au tallage ;
• le port étalé des feuilles ;
• la hauteur. POUR
Programme FSOV « Compétitivité vis-à-vis des adventices », 2007-2009
EN SAVOIR
• Fiche « Variété concurrentielle
QUELLE EFFICACITÉ ? des adventices »
de Gran-Aymerich
La forte vigueur au départ se traduit par une croissance rapide • Plaquette Ecophyto Arvalis
et une bonne couverture du sol permettant l’étouffement des « Variétés : maladies et
adventices. verse »
Attention à l’antagonisme possible entre l’aptitude à la • Plaquette Ecophyto
concurrence et la résistance aux maladies, voire aux insectes, par
Janvier 2015

« Conduire ses céréales


augmentation de l’hygrométrie dans la végétation. avec moins d’intrants »
Une variété très résistante à la verse permet l’impasse régulateur.
Semis

CHOIX
VARIÉTAL
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Pour concurrencer les adventices :
- des différences de pouvoir étouffant sont caractérisées sur blé
et colza ;
- ce levier est efficace sur adventices annuelles (-50 %) et vivaces
comme le chardon.

Avec quels • Pour limiter les maladies et réduire l’usage de fongicides :


- exemple de variétés de colza résistantes au phoma ;
autres leviers ? - exemple de variétés de blé résistantes à la septoriose ou aux rouilles.
• Pour lutter contre les ravageurs :
Le choix variétal est compatible
- exemple de variétés de blé résistantes à la cécidomyie orange.
avec tous les autres leviers,
notamment :
- le faux-semis, en diminuant
le stock semencier, permet
QUELS CRITÈRES DE CHOIX ?
de renforcer l’efficacité de ce • La variété doit respecter les critères d’adaptation aux conditions
levier (levier n°19). locales de milieu et à la date de semis prévue (ex : risque de gel
- un semis précoce d’une si croissance trop rapide de la culture).
variété de colza peu sensible • Pas d’impact sur le temps de travail.
(levier n°6).
- le mélange de variétés
(levier n°5).
Semis Lutte préventive
Contribution

ASSOCIATION
D’ESPÈCES ET DE VARIÉTÉS Mélange triticale avoine pois

L’association d’espèces (graminées-légumineuses, colza-légumineuses, céréales-


protéagineux…) permet une complémentarité pour l’exploitation des ressources (eau,
azote, lumière) en maintenant la productivité. Chaque famille agit comme un barrage
pour les maladies, les ravageurs et concurrence les adventices*.
La concurrence des adventices par les associations multi-espèces
permet de diminuer ou supprimer les traitements herbicides.
Les seuils d’intervention n’étant pas atteints, les interventions
avec des traitements fongicides et/ou insecticides sont réduites. Réduction
L’association graminées-légumineuses permet l’utilisation des intrants
optimale des sources d’azote et de lumière : et du lessivage
- les légumineuses fixent l’azote atmosphérique . des nitrates
- les racines profondes des graminées prélèvent plus efficacement
l’azote minéral et évitent son lessivage.
- la lumière est mieux interceptée et moins disponible pour les
adventices.
POUR
L’association de variétés, avec des gènes de résistance
différents, est connue pour freiner les épidémies de EN SAVOIR
maladies foliaires et stabiliser le rendement (INRA), vis-
• Guide pratique pour la
à-vis notamment des aléas climatiques. conception de systèmes
Vis-à-vis des maladies foliaires du blé comme les rouilles, on réduit de cultures plus économes
de façon très significative la multiplication et la dispersion de la en produits phytosanitaires
maladie par l’association variétale au sein d’une même parcelle. (Guide STEPHY)
• Brochure chambre

QUELLE EFFICACITÉ ?
d’agriculture des Pays
de la Loire « Ensiler des
Janvier 2015

associations céréales -
La compétitivité est accrue par rapport à la disponibilité en azote, protéagineux » 2009
la résistance aux maladies et la propagation des ravageurs.
Semis

ASSOCIATION
D’ESPÈCES ET DE VARIÉTÉS
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les maladies ayant une diversité de résistance
variétale.
• En cas d’orientation vers l’autoconsommation ou existence de
machine de triage.

DANS QUELLES CONDITIONS ?


• Pour toutes les associations sous réserve d’une valorisation
Avec quels possible de la récolte.
• Les mélanges de variétés et d’espèces doivent respecter les
autres leviers ? critères d’adaptation aux conditions locales de milieu et à la
date de semis prévue.
L’association d’espèces et de
variétés est compatible avec • Une phase d’expérimentation des mélanges est souvent
les autres leviers de la lutte nécessaire.
culturale* : la rotation des
cultures (levier n°1) et le travail Prairies multi-espèces
du sol (levier n°3).
Semis Lutte préventive
Contribution

DATE
DE SEMIS TARDIF
Le semis de la culture est retardé de 10 à 20 jours par rapport à la date de semis habituelle
pour le secteur. Ce décalage permet d’éviter l’implantation de la culture dans la période
de levée préférentielle des adventices* automnales. Dans la plupart des cas, l’herbicide
d’automne peut être supprimé ainsi que l’insecticide d’automne pour les pucerons.

QUAND UTILISER CE LEVIER ?


• Sur culture à semis automnal.
• En présence d’une flore dominante à levée automnale.
• Sur des sols praticables en période humide. Au printemps,
un maïs semé
Exemple : Le blé est semé au 5 novembre pour une date plus tard couvre plus
moyenne au 20 octobre.
rapidement le sol
et facilite le contrôle
QUELLE EFFICACITÉ ? des adventices
• Diminue la levée des adventices d’automne (brome, vulpin,
ray-grass…) et le développement des pucerons.
• Permet l’alternance des périodes de semis dans la rotation.
• Pas d’impact sur le temps de travail.
• En cas de mauvaises conditions climatiques : potentiel de
rendement réduit. POUR
EN SAVOIR
Avec quel autre levier ? • Fiche Agrotransfert « Le
retard de la date de semis
Janvier 2015

Permet de réaliser un faux-semis avant la des céréales d’hiver »


culture d’hiver pour diminuer le stock semencier
(levier n° 19).
Semis Lutte préventive
Contribution

DATE
DE SEMIS PRÉCOCE
Le semis de la culture est avancé de 10 à 20 jours par rapport à la date de semis habituelle
pour le secteur. Ce décalage permet une croissance rapide de la culture et donc une
concurrence précoce renforcée vis-à-vis des adventices. Cela se traduit par moins
d’intervention en désherbage. Cette période ne correspond plus à la période d’activité des
ravageurs (limaces et grosses altises pour le colza) ce qui nécessite moins d’interventions
en insecticide.

QUAND UTILISER CE LEVIER ?


• Sur cultures suffisamment étouffantes (colza…) et en présence
d’une flore dominante à levée automnale.
• Avec de l’azote disponible : culture précédente laissant un
reliquat azoté et/ou apport d’effluents d’élevage à l’implantation. Limitation du
Attention à la concurrence avec la décomposition des pailles lessivage des nitrates
qui consomme de l’azote.
Exemple : Le colza est semé au 10 août pour une date
moyenne au 25 août.

QUELLE EFFICACITÉ ? POUR


• Concurrence vis-à-vis des adventices et évitement des ravageurs. EN SAVOIR
• Favorable à la résistance au froid et au rendement. • Fiche « semis précoce »
• Pas de temps supplémentaire mais chantier en conflit avec la de Gran-Aymerich
récolte du blé.

Avec quel autre levier ?


Choisir une variété de colza peu sensible à l’élongation automnale et très peu sensible au phoma
(levier n°2).
Semis Lutte préventive

Utiliser
un semoir adapté

DENSITÉ
DE SEMIS
Augmenter la densité du semis entre 10 et 50 % par rapport à la densité classique (en
fonction de l’espèce, des dates de semis, des variétés et de l’écartement entre les rangs)
permet :
- à la culture de concurrencer les adventices* par une
couverture du sol importante ;
- de compenser les dégâts de certains ravageurs
détruisant les pieds (mouches, taupins…).
Ce levier n’est efficace qu’à condition d’utiliser des variétés Augmentation de la
résistantes aux maladies.
quantité de traitement
Blé à 300 pieds/m2 : l’écartement idéal est d’environ 6 cm de semences
alors que le semis classique est réalisé avec un écartement de
12 à 18 cm (limites techniques du matériel de semis)
Maïs à 10 pieds/m2 : l’écartement idéal est de 32 cm alors que
le semis classique est réalisé avec un écartement de 75 à 80 cm
(limites techniques du matériel de récolte sauf bec Kemper)
Combinaison
obligatoire avec des
QUELLE EFFICACITÉ ? variétés résistantes
• Concurrence précoce de la culture vis-à-vis des adventices
permettant de limiter de moitié leur croissance et leur production POUR
de graines.
• Risque de développement de maladies, de verse et de stress EN SAVOIR
Janvier 2015

hydrique nécessitant l’association avec d’autres leviers. • Fiche « Forte densité de


• Augmentation du coût du semis (surcoût faible dans le cas semis » de Gran-Aymerich
d’utilisation de semences fermières).
Semis

DENSITÉ
DE SEMIS
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Toutes cultures, sauf les cultures sarclées ou binées si réduction
de l’écartement des rangs.
• Sur l’ensemble des adventices annuelles.

DANS QUELLES CONDITIONS ?


Avec quels • Méthode à privilégier avec des variétés résistantes aux maladies
et/ou dans les secteurs à faible pression de maladies.
autres leviers ? • Pour les cultures à faible pouvoir concurrentiel.
• Choix de variétés résistantes
aux maladies (levier n°4).
• Associations avec un dé-
COMMENT ?
calage de la date de semis • L’augmentation de la densité du semis est obtenue par :
(levier n°6) et une fertilisation - rapprochement des rangs (voir capacité du matériel lors du
azotée réduite. semis, du binage ou de la récolte) ;
- augmentation de la densité sur le rang.
• Recours possible au désherbage
mécanique en plein (leviers
n°13 et 14). Orge et Brome
Culture Outils
d’accompagnement
de la prise de décision
Contribution

OUTILS D’AIDE
À LA DÉCISION (O.A.D.) Piège à insectes

Il existe une centaine d’outils destinés à aider l’agriculteur en matière de décision pour la
protection des cultures. Ces outils décrivent des situations de présence, développement
et prévision de bio-agresseurs*.
Ils sont accompagnés de règles de décision permettant de guider
l’agriculteur vers l’intervention ou non.
Ils sont actuellement calibrés pour la mise en œuvre d’une lutte
chimique raisonnée et devront, dans le futur, être adaptés à la
lutte préventive et à la protection non chimique.

Pour suivre l’état sanitaire des cultures


consulter le BSV (Bulletin de Santé du Végétal) :
publication hebdomadaire gratuite coordonnée
POUR
dans le cadre d’Ecophyto par les Chambres
régionales d’agriculture basée sur des observations et des
EN SAVOIR
pièges disposés dans des parcelles (cuvette jaune, piège • Guide pratique Arvalis
anti-limace, piège à pyrale, piège à sésamie…) qui donnent « Utiliser les outils d’aide à
l’évolution en temps réel de l’état sanitaire des cultures la décision pour décider des
(niveaux de pression des maladies et ravageurs). interventions et s’adapter à
l’année »

QUELLE EFFICACITÉ ? • Consultez les BSV sur les


sites de la DRAAF, FREDON
• Le temps consacré au traitement diminue au profit du temps et de la Chambre régionale
Janvier 2015

d’observation. d’agriculture
• De nouvelles compétences (reconnaissances des adventices*
et ravageurs) sont parfois nécessaires pour utiliser ces outils.
Culture

OUTILS D’AIDE
À LA DÉCISION (O.A.D.)
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Pour toutes les filières végétales.
• Sur plus de 70 bio-agresseurs* ciblés.
• Les O.A.D. intègrent 3 éléments :
- le seuil de déclenchement de l’intervention par l’observation et
l’évaluation des dégâts potentiels (seuil de nuisibilité) ;
- le choix de la méthode de lutte adaptée et de l’efficacité de la
Avec quels protection chimique ;
- et les bonnes conditions pour intervenir.
autres leviers ?
• Les seuils de nuisibilité sont
importants à connaître pour QUELS SONT LES TYPES D’O.A.D. ?
la prise de décision • Ce sont des outils :
(leviers n°9, n°10 et n°11). - de diagnostic et d’évaluation du risque : par exemple, les
modèles agro-météorologiques pour la septoriose, le piétin-verse
et l’ensemble des maladies du blé…
- d’aide au raisonnement : par exemple, les grilles de risque pour
le taupin sur maïs, la fusariose, le piétin-verse, la verse…
Piège à phéromones
Culture Outils
d’accompagnement
de la prise de décision
Contribution
NUISIBILITÉ
DES MALADIES
Il faut distinguer 3 types de nuisibilité :
- Dégâts : observation de l’impact d’une population de bio-agresseurs* sur une
culture (symptômes).
- Dommages : perte de récolte, quantitative ou qualitative due à l’activité d’un bio-agresseur
donné sans perte économique.
- Pertes : perte économique engendrée par les dommages (y compris le coût de la
protection réalisée).
Les maladies affectant une plante cultivée entraînent des
perturbations plus ou moins fortes de son développement, donc
des pertes ou des dommages plus ou moins acceptables.

Bio-agresseur POUR
EN SAVOIR
DÉGÂT observé
Symptôme SANS perte de rendement • Guide pratique Chambres
Lien entre symptômes observés et
d’agriculture de Bretagne
élaboration du rendement « Reconnaissance des
principales maladies des
DOMMAGE de récolte cultures en Bretagne »
Perte de rendement SANS perte de marge
• Guide pratique Arvalis
Facteurs socio-économiques (système de
culture, commercialisation, coût des intrants…)
« Raisonner son niveau
de protection fongicide en
PERTE économique fonction de son milieu »
Perte de rendement AVEC perte de marge
• Guide pratique pour la
Relation entre les notions de dégât, de dommage et de perte conception de systèmes
Source : Guide STEPHY de cultures plus économes
en produits phytosanitaires
QUELLE NUISIBILITÉ ? (guide STEPHY)
• Guide chambre d’agriculture
• La pression maladie est liée au climat, au secteur géographique mais
des Pays de la Loire et
surtout à la résistance variétale. L’adaptation du programme fongicides
ARVALIS « Maladies des
au contexte de l’année permet de diminuer le nombre d’intervention.
céréales : les reconnaître et
Janvier 2015

• Le poste fongicide est le plus élevé dans les charges mais son décider » 2009
impact sur le rendement peut dépasser les 20-25 quintaux/ha
certaines années pour les céréales ou les protéagineux.
(Source : Écart rendement traités/non traités - Essais ARVALIS)
Culture

NUISIBILITÉ
DES MALADIES
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les plantes cultivées.
• Sur les 3 principaux groupes d’agents infectieux :
les champignons, les bactéries et les virus.

Avec quels DANS QUELLES CONDITIONS ?


autres leviers ? • Connaissance de la maladie (origine, cycle de développement…)
afin de mettre en œuvre des solutions agronomiques préventives.
• Leviers n°1, n°3, n°5, n°18 • Outils d’aide à la décision permettant à l’agriculteur d’évaluer
et n°20. les risques réellement encourus au niveau des parcelles pour
décider quand et comment intervenir (climat, type de sol, seuils
de nuisibilité et d’interventions).

Efficacité des techniques culturales mises en œuvre


PRINCIPALES Fréquence Efficacité
Travail du sol
Destruction (enfouissement Date de Densité Fertilisation Choix Mélanges
MALADIES d’apparition de la lutte
repousses
Rotation
et/ou broyage semis de semis azotée variétal variétaux
des bio-agresseurs chimique
DES CÉRÉALES des résidus)

+ +++ + ++ ++ +/- +
+
piétin échaudage

septorioses ++ + ++ +/= +/= ++

rouille brune +++ + = ++ +/= ++ +++ +

piétin verse ++ + +++ + ++ + + +++

rouille jaune +++ + = +/- + ++ +++ +

fusariose épis ++ +++ +++ + + +

oïdium +++ + +/= = - + ++ +++ +

helminthosporiose
- +++ +++ ++ + +++

Effets du levier : +/= favorable ou pas d’effet


= pas d’effet +/- favorable ou défavorable selon les situations
+ favorable
- défavorable
Culture Outils
d’accompagnement
de la prise de décision
Contribution

SEUIL DE NUISIBILITÉ
DES RAVAGEURS Piège pyrales

Le seuil de nuisibilité c’est le maximum de ravageurs qu’une culture peut supporter sans subir
de pertes économiques acceptables.
Piège sésamies
Le premier Outil d’Aide à la Décision (O.A.D.) contre les ravageurs
reste le Bulletin de Santé du Végétal en donnant l’alerte dès que
les seuils de nuisibilité sont atteints.

Les grilles de risques concernant les ravageurs du sol permettent


de déclencher la lutte en amont de la culture.

Exemple :
ProPlant Expert (Cetiom) met en alerte par rapport aux insectes
du colza : « Dans les parcelles de colza, les petites altises sont
déjà présentes. La période de nuisibilité s’étend de la levée
POUR
au stade 3 feuilles. Le seuil de nuisibilité est de 8 pieds sur
10 porteurs de morsures. »
EN SAVOIR
• Guide pratique Chambre
d’agriculture Bretagne

QUELLE EFFICACITÉ ? et Pays de la Loire


« Reconnaissance des
• L’adaptation du programme insecticide/molluscicide en fonction ravageurs des cultures »
des populations de ravageurs présents permet de diminuer les • S’abonner gratuitement au
traitements. Bulletin de Santé du Végétal
• Les dynamiques d’évolution des populations de ravageurs sont • Fiche Ecophyto « Limaces :
difficiles à prévoir compte tenu du nombre de facteurs les prévenir par l’agronomie
Janvier 2015

influençant (présence d’auxiliaires*, climat…). plutôt que de guérir par des


traitements »
Culture

SEUIL DE NUISIBILITÉ
DES RAVAGEURS
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les plantes cultivées.
• Sur l’ensemble des ravageurs.

COMMENT ?
Avec quels • On décide du moyen de lutte le plus approprié, par l’observation
permettant la reconnaissance des dégâts et l’identification des
autres leviers ? ravageurs.

• La résistance variétale (le-


vier n°4) est bien valorisée DANS QUELLES CONDITIONS ?
pour les cécidomyies oranges • La période de risque, la nuisibilité et le seuil de traitement varient
par exemple. L’organisation pour chaque ravageur.
paysagère (levier n°2) et la
• On peut choisir différents modes de lutte :
lutte biologique (levier n°12)
- biologique ou favoriser les auxiliaires* ;
sont aussi des leviers inté-
- intégrée qui fait intervenir la notion du seuil de nuisibilité des
ressants pour les ravageurs
ravageurs et du seuil de tolérance de la plante ;
ayant des prédateurs spéci-
- chimique.
fiques.
• Tous les leviers relevant
La coccinelle et sa larve mangent une centaine de pucerons par jour.
de la lutte culturale (lutte
préventive leviers n°1, 3, 4,
5, 18, 19 et 20) peuvent être
utilisés pour les ravageurs
avec un cycle comprenant
une forme de conservation
(sol, débris végétaux…).
Culture Outils
d’accompagnement
de la prise de décision
Contribution
SEUIL DE NUISIBILITÉ
DES ADVENTICES
Les stratégies de maîtrise des adventices reposent sur deux notions essentielles :
- la connaissance de la flore adventice et de la biologie des espèces qui la composent, par
l’observation régulière des parcelles ;
- la maîtrise des adventices* (et non leur élimination totale), pour limiter leur nuisibilité.
La tolérance aux adventices permet leur présence dans les
parcelles sans impacter la production des cultures en place et
à venir. Dans ce cas, les adventices participent à l’augmentation
de la biodiversité*, support pour le développement de la faune
auxiliaire*.
L’observation des adventices permettra de maîtriser leur nuisibilité
tout en évitant certaines interventions phytosanitaires.
On distingue 2 types de nuisibilité des adventices :
• Nuisibilité primaire : impact sur le rendement et ou la qualité.
• Nuisibilité secondaire : salissement de la parcelle. POUR
EN SAVOIR
• Infloweb est un site
d’information sur les
adventices majeures
des grandes cultures,
rassemblant la connaissance
de ces adventices et les
moyens de lutte disponibles.
www.infloweb.fr/
• Agro-visioFlore permet
d’identifier les adventices
en 1 clic en renseignant
quelques critères.
www.syngenta.com/services
• Guide pratique Chambre

QUELLE EFFICACITÉ ? d’agriculture des Pays de


la Loire « Désherbage des
céréales à paille »
• La gestion des adventices se travaille sur le long terme.
Janvier 2015

• La volonté de réduire la pression herbicide nécessite d’adopter


des mesures agronomiques alternatives en combinant différents
leviers.
Culture

SEUIL DE NUISIBILITÉ
DES ADVENTICES
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les plantes cultivées.

Avec
vec quels • Sur toutes les adventices.
Matricaire
autres leviers ?
SUR GRAMINÉES


Efficacité Levier
levier

1 Rotations longues

1
+ Alternances cultures
automne /
printemps

19
Labour

Faux semis
CLASSEMENT DES ADVENTICES
Nuisibilité indirecte
6 Semis tardif
Nuisibilité directe
Cultures
Adventices Perte de rendement de 5% Production
20 intermédiaires (pied/m²) de semences Durée de vie
par pied
4
- Densité forte /

+ Gaillet
et 7 écartement réduit 1,8 1 100 10 ans
Folle avoine 5,3 500 15 ans

SUR DICOTYLÉDONES Coquelicot 22 50 000 15 ans


Matricaire 22 45 000 -

Efficacité Levier Ray grass 25 1 500 4 ans
levier
Vulpin 26 3 000 3 ans
Nuisibilité

Alternances cultures Stellaire 26 2 500 80 ans


1 automne / Veronique perse 26 150 -

+ printemps
Veronique F. Lierre 44 100 10 ans
19 Faux semis Lamier 44 500 -
Myosotis 66 2 000 -
3 Labour Pensée 133 2 500 -

-
Alchémille 133 5 000 -
1 Rotations longues
Source : A. Rodriguez, Acta - compilation d’origines diverses
6 Semis tardif

Cultures
20 intermédiaires

4
et 7 - Densité forte /
écartement réduit

Coquelicot
Culture Lutte curative
Contribution

LUTTE Choisir des espèces

BIOLOGIQUE locales (éviter la


coccinelle asiatique…)
La lutte biologique consiste à favoriser les populations
d’auxiliaires* par lâchers mais aussi par l’aménagement de
milieux favorables à leur développement. Ainsi des bandes Baisse
fleuries, des couverts herbeux, des haies sont le refuge de la pression
d’auxiliaires tels que les syrphes et les carabes. Le maintien phytosanitaire
de groupes d’auxiliaires au sein des parcelles ne permet pas
d’éradiquer les ravageurs ciblés mais constitue un élément
clef de régulation de leur pullulation.
Certains prédateurs naturels sont commercialisés, comme les POUR
coccinelles, punaises et chrysopes contre certains pucerons.
Les auxiliaires sont présents naturellement dans les éléments EN SAVOIR
paysagers (haies, bandes enherbées…). • Ouvrage ACTA « Pesticides
et protection phytosanitaire
QUELLE EFFICACITÉ ? dans une agriculture en
mouvement »
• La conservation de la pression des ravageurs à un niveau bas, • Guide pratique Arvalis
donc économiquement acceptable. « Trichogrammes : une
Janvier 2015

• La réduction du nombre de traitements phytosanitaires. méthode de lutte intégrée


• La lutte sélective respectant la vie microbienne du sol et les contre la pyrale du maïs »
auxiliaires.
Culture

LUTTE
BIOLOGIQUE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Pour les couples ravageurs / auxiliaires connus et pour lesquels
on peut réaliser des lâchers.

COMMENT ?
Avec quels • 2 types d’auxiliaires principaux :

autres leviers ? - les prédateurs, c’est-à-dire les organismes qui mangent les
ravageurs : les insectes (ex : coccinelles, chrysopes…) et les
• L’organisation paysagère arachnides (ex : acariens phytoséiides) ;
(levier n°2) sert d’abri et de - les parasitoïdes : ce sont des mini-guêpes qui se développent aux
source de nourriture pour dépens d’un hôte aboutissant toujours à la mort de ce dernier.
les auxiliaires. Tous les • D’autres organismes sont aussi utilisés comme auxiliaires :
leviers permettant de réduire - les virus ;
l’utilisation des insecticides - les bactéries (par exemple contre la pyrale du maïs) ;
et des fongicides (leviers n°9 - les champignons (par exemple pour réduire l’inoculum pour le
et 10) sont à combiner. sclérotinia du colza par concurrence).

Un exemple connu du succès d’un parasitoïde est le


trichogramme contre la pyrale du maïs (1/4 des surfaces de
maïs protégées contre la pyrale, soit 120 000 ha en France
Larve de syrphe
en 2009) :
- Mini-guêpe parasitoïde spécifique de la pyrale qui dépose
ses propres œufs dans ceux de la pyrale. Les larves se
nourrissent des œufs de pyrale détruisant les populations du
ravageur.
- Lâcher saisonnier en nombre (200 000 à 360 000 parasites
par hectare) répété chaque année au moment de la ponte
du ravageur en un seul passage à pied.
- Efficacité et régularité satisfaisantes du même niveau qu’un
traitement chimique.
- Permet de faire face à un risque de perte de rendement
important en cas d’attaque.
Culture Lutte curative
Contribution

HERSE
ÉTRILLE
La herse étrille est un outil polyvalent de désherbage
mécanique en plein adapté à un grand nombre de cultures.
Elle est constituée de panneaux articulés et indépendants
sur lesquels sont fixées des dents longues et souples sur
ressorts permettant de suivre l’irrégularité du terrain. En
vibrant, les dents déracinent et mutilent les adventices. Réduction
des intrants et
Elle se montre très complémentaire d’autres techniques de
désherbage mécanique ou chimique. limitation de l’érosion
Exemple sur le blé :
effectuer un passage de herse étrille à la reprise du tallage en
mars (8 à 12 km/h) dans le sens du rang. La céréale étant à
un stade plus avancé que les adventices*, elle résiste mieux
au passage des dents. Le recouvrement de la culture par la
POUR
terre ne la pénalise pas. Elle se redresse ensuite. EN SAVOIR
• Brochure FRCUMA de
QUELLE EFFICACITÉ ? l’Ouest « Techniques
alternatives de désherbage »
• Assez simple d’utilisation, la herse étrille se montre polyvalente.
• Brochure de synthèse
Janvier 2015

• Son large spectre d’efficacité sur plantules permet d’éviter la « Désherber mécaniquement
sélection d’adventices résistantes aux herbicides. les grandes cultures »
• Le débit de chantier est élevé (de 5 à 8 hectares/heure).
Culture

HERSE
ÉTRILLE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les cultures, mais à des stades différents pour éviter
les stades sensibles.
• Sur adventices annuelles germées ou levées (stade cotylédon
sur dicotylédone ou une feuille sur les graminées) dans la
période où le désherbage en plein est possible.

Avec quels • Sur des parcelles à faible densité d’adventices.

autres leviers ? DANS QUELLES CONDITIONS ?


• L’utilisation de la herse étrille • Sur un sol suffisamment ressuyé, non battu et sans trop de ré-
peut être associée, dans un sidus végétaux en surface.
même itinéraire technique,
• Soigner la préparation du sol : le lit de semence doit être suffisam-
à d’autres matériels de
ment rappuyé et nivelé pour bien maîtriser la profondeur de travail.
désherbage mécanique
(leviers n°14 et 15). Elle peut • Semer un peu plus profond pour donner plus d’avance aux ad-
également être combinée à ventices (exemple : plus de 4 cm pour le maïs).
la rotation (levier n°1), à la • Régler l’inclinaison des dents : le réglage se fait en fonction de
date de semis (levier n°6), au l’état du sol, du stade de la culture et de celui des adventices.
semis dense (levier n°7), au Plus les dents sont verticales, plus l’agressivité est forte.
déchaumage précoce (levier • Travailler superficiellement : régler la profondeur de travail.
n°18). • Travailler entre 4 et 12 km/heure : selon le stade de la culture et l’état
du sol.
• Intervenir de préférence en conditions séchantes pour favoriser
le dessèchement des adventices mises à nues (soit 1 à 2 jours
sans pluie, après le passage).
Passage de herse étrille en prélevée
Culture Lutte curative
Contribution

HOUE
ROTATIVE
La houe rotative est un outil de désherbage en plein, formé de roues étoilées, fixées sur un
bras monté sur ressort, munies de doigts terminés par une cuillère. En s’enfonçant dans
le sol, les cuillères projettent des mottes et déracinent les adventices.

Opti’maïs : outil d’aide à la décision pour tous les agriculteurs


souhaitant développer une stratégie de désherbage mécanique.
Cette grille de décision s’appuie sur 6 années d’expérimentation.
À partir de comptages simples et peu gourmands en temps,
Réduction
l’agriculteur pourra opter pour une option mécanique ou un des intrants et
retour au rattrapage chimique. limitation de l’érosion

POUR
EN SAVOIR
• Brochure FRCUMA
de l’Ouest
« Techniques alternatives
de désherbage»
• Brochure de synthèse
« Désherber mécaniquement

QUELLE EFFICACITÉ ? les grandes cultures »

• La houe demande peu de réglages (vitesse) et permet d’intervenir


Janvier 2015

sur sol à peine ressuyé (écroûtage et aération des sols battants).


• Le débit de chantier est élevé (6 hectares/heure en 4,5 m de
large, 8 hectares/heure en 6 m de large).
Culture

HOUE
ROTATIVE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les cultures, mais à des stades différents pour éviter
les stades sensibles.
• Sur les adventices* annuelles germées ou levées (stade
cotylédon sur dicotylédone ou une feuille sur les graminées)
dans la période où le désherbage en plein est possible.
Avec quels
autres leviers ? DANS QUELLES CONDITIONS ?
• L’utilisation de la houe rotative • Pour une efficacité de 80 % environ, il est nécessaire d’interve-
peut être combinée avec la nir avant le stade deux feuilles vraies des adventices.
herse étrille (levier n°13) et • La houe rotative s’utilise en pré-levée, ou en post-levée dès que
la bineuse (levier n°15). l’on observe des levées d’adventices (dans ce cas le semis doit
• Le désherbage mécanique être régulier et un peu plus profond).
avec la houe rotative peut • On réalise en général un seul passage. Des rattrapages chimiques
être associé au semis dense ou mécaniques (herse étrille ou bineuse) peuvent généralement
(levier n°7) et à la date de être effectués si besoin (difficultés d’intervention à cause de la
semis (levier n°6). météo ou manque d’efficacité).
• La densité de semis peut être augmentée de 10 % et la
profondeur doit être de 2,5 cm.
Culture Lutte curative
Contribution

BINEUSE
Contrairement à la herse étrille et à la houe rotative, la bineuse ne travaille pas en plein :
elle désherbe les inter-rangs de cultures en ligne à écartements plus ou moins grands
suivant la précision du guidage.
Il existe des bineuses à socs, à dents et à étoiles, qui travaillent dans l’inter-rang. L’ajout
de doigts souples permet de travailler aussi le rang. Ces types de bineuses peuvent être
combinés.
Les socs de la bineuse coupent ou déchaussent les racines et peuvent enfouir les jeunes
adventices en ramenant de la terre sur le rang.

Exemple sur maïs :


1) un passage de herse étrille (ou houe rotative) à l’aveugle et
peu agressif, juste avant la sortie du germe, à vitesse élevée
(7-8 km/h avec une herse étrille).
2) un passage de herse étrille (ou houe rotative) assez agressif
à partir du stade 4-5 feuilles.
3) un binage entre 6 et 8 feuilles et/ou un buttage.
Réduction
des intrants
et meilleure
infiltration de l’eau

POUR
EN SAVOIR
QUELLE EFFICACITÉ ? • Brochure FRCUMA
• La bineuse est efficace sur adventices* annuelles développées de l’Ouest « Techniques
et a un léger effet sur vivaces. alternatives de désherbage »
• Elle est utilisable sur tous types de sols (sauf les sols caillouteux) • Fiche Agrotransfert « Les
Janvier 2015

et permet l’écroûtage et l’aération du sol. La bineuse doit avoir conditions de réussite du


le même nombre de rangs que le semoir, pour le calage du désherbage mécanique »
matériel sur l’inter-rang.
Culture

BINEUSE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes cultures semées à écartement important (≥ 30 cm)
par exemple maïs, colza, tournesol.
• Sur les adventices annuelles levées (du stade « cotylédons »
à « 4 feuilles », jusqu’au tallage pour les graminées), par
arrachement ou sectionnement.

Avec quels • Sur les adventices vivaces, retard de croissance (dessèchement


par exposition à l’air) les rendant moins concurrentielles de la
autres leviers ? culture.

• L’utilisation de la bineuse
peut être combinée avec la
DANS QUELLES CONDITIONS ?
herse étrille (levier n°13) et • Biner après que la culture soit complètement levée et que les
la houe rotative (levier n°14). rangs soient visibles.
• Le désherbage mécanique • Biner dès la levée des adventices, avant que la culture ne
avec la bineuse peut être dépasse la hauteur du porte-outil.
associé à la date de semis • Déclencher un nouveau passage dès qu’une nouvelle levée
précoce pour le colza d’adventices le nécessite.
(levier n°6). • Biner sur un sol sec et s’il n’est pas prévu de pluie avant 4 à
5 jours.
• Profondeur de travail de 3 à 6 cm.
• L’ajout de protège-plants est possible en cas de binage précoce.
Culture Lutte curative
Contribution

DÉSHERBINEUSE
Le désherbinage consiste à associer le désherbage chimique sur le rang et le désherbage
mécanique entre les rangs (la maîtrise mécanique de l’enherbement est plus difficile sur
le rang). Pour cela, on utilise un pulvérisateur monté sur une bineuse. On peut réaliser un
ou deux passages à l’aide de cet outil, et les combiner à du binage simple, à l’utilisation
d’herbicides ou à d’autres outils de désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative).
Le remplacement d’une partie du désherbage chimique par du mécanique permet de
réduire fortement les doses appliquées à l’hectare (de 2/3 environ).

Exemple :
• 1er passage calé sur des conditions optimales pour le Réduction
traitement chimique (stade des adventices*, hygrométrie…)
des intrants
• 2ème passage calé sur des conditions optimales pour le
binage + maïs couvrant le sol (conditions séchantes…)
et meilleure
infiltration de l’eau

QUELLE EFFICACITÉ ? POUR


• Certaines adventices comme l’ambroisie sont difficiles à gérer
avec les herbicides et sont contrôlées efficacement avec le
désherbinage.
EN SAVOIR
• Brochure FRCUMA de
Janvier 2015

• Le désherbinage est une technique efficace mais techniquement l’Ouest « Techniques


plus délicate à réussir que le désherbage chimique. Il faut alternatives de désherbage »
intervenir au bon moment.
Culture

DÉSHERBINEUSE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur les cultures à inter-rangs larges, sinon les zones de
pulvérisation sur le rang se recouvrent et la technique perd son
intérêt.
• Sur des adventices au stade 2 feuilles maximum sinon l’efficacité
Avec quels est réduite.

autres leviers ? DANS QUELLES CONDITIONS ?


• L’utilisation de la désherbi-
• Le binage est difficile sur sols caillouteux ou trop motteux.
neuse peut être combinée
avec la herse étrille (levier • Un nombre de jours suffisant est nécessaire pour intervenir :
n°13) et la houe rotative quelques journées sèches suite à l’intervention pour dessécher
(levier n°14). les adventices. A contrario, une hygrométrie élevée convient
mieux à la pulvérisation d’herbicide. Les deux types de condi-
tions sont donc difficiles à concilier (cf. exemple).

Binage
Pulvérisation Pulvérisation
Recouvrement de 5 cm

25 cm 25 cm
50 cm
Culture Lutte préventive
Contribution

LIMITATION DE LA
CONTAMINATION PAR LE MATÉRIEL
La technique consiste à nettoyer les outils de travail du sol et de récolte entre les
parcelles. Cette mesure est justifiée lorsque l’on passe d’une parcelle contaminée par
un bio-agresseur* à une parcelle saine (risque de dispersion). Cela permet d’éviter des
traitements herbicides.
Une attention particulière doit être portée lors de prestations de service ou de prêt de
matériel entre exploitations.
Cette technique permet d’éviter la contamination et de préserver le potentiel de production
des parcelles.

Propagation de l’Ambroisie à feuilles d’armoise


moissonneuses Diffusion des adventices résistantes aux herbicides :
Vulpin des champs, Ray-grass anglais, Ray-grass d’Italie

ensileuses et
moissonneuses
Dissémination de la Chrysomèle des racines de maïs
POUR
outils de
travail du sol
Transmission du virus de la mosaïque des céréales
et de la carie commune du blé
EN SAVOIR
• Guide pratique Arvalis
QUELLE EFFICACITÉ ? « Nettoyer la moissonneuse-
batteuse pour limiter
• Le nettoyage de la moissonneuse-batteuse est efficace pour les la dissémination des
adventices* qui conservent leurs graines jusqu’à la récolte (ray- adventices »
grass, folle-avoine et brome faux seigle). • Agro-PEPS « Nettoyer les
Janvier 2015

• Une légère augmentation du temps de travail est parfois outils de travail du sol ou de
nécessaire en lien avec le temps de nettoyage et éventuellement récolte »
l’augmentation des trajets.
Culture

LIMITATION DE LA
CONTAMINATION PAR LE MATÉRIEL
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Cette technique concerne des ravageurs/maladies précis et
relativement peu nombreux, et donc des cultures précises.
• Le nettoyage des outils évite d’augmenter le stock semencier
du sol avec des graines d’adventices supplémentaires, voire
d’introduire dans les parcelles de nouvelles espèces (populations
Avec quels résistantes aux herbicides, espèces en expansion).

autres leviers ?
• L’allongement des rotations,
DANS QUELLES CONDITIONS ?
l’alternance des cultures • Moissonner les parcelles les plus propres en premier.
d’automne et cultures de • Détourer les zones sales et les récolter en dernier.
printemps (levier n°1), les
• Nettoyer la moissonneuse-batteuse après la récolte d’une zone
faux-semis à l’interculture
infestée dans les endroits éventuels de stockage (roue, tamis,
(levier n°19), la couverture du
contre-batteur…).
sol (levier n°20), ou encore le
décalage des dates de semis • En complément, installer un dispositif de récupération de
(levier n°6) sont autant de menue paille.
techniques qui peuvent être Caisson de récupération de menue paille
mises en œuvre pour mieux
contrôler les adventices.
Interculture Lutte préventive
Contribution

DÉCHAUMAGE
PRÉCOCE
Un des outils pour la gestion des résidus de culture est le déchaumage précoce, qui
consiste en un travail superficiel du sol réalisé moins d’une semaine après la récolte pour
enfouir les chaumes (outil à disque ou à dent).
On appelle résidus de culture les parties non récoltées (paille de
céréales, cannes, rafles ou pivot des maïs…). Pour des résidus
plus importants (maïs grain), un broyage préalable est nécessaire.
La diminution du niveau d’infestation l’année suivante peut Baisse de
permettre de limiter les interventions chimiques. la pression
La gestion des résidus de culture (enfouissement des pailles,
destructions des repousses) permet de :
phytosanitaire
- diminuer les maladies comme la rouille du blé ;
- détruire les œufs de limaces ou les limaces présentes dans les
tiges de colza ;
- priver de repousses les pucerons vecteurs de la jaunisse
nanisante ;
- priver d’un refuge hivernal (ex : les cannes de maïs) les chenilles
POUR
foreuses comme la pyrale. EN SAVOIR
Cette lutte est efficace si elle est collective (la rouille et les pucerons • Fiche thématique
sont disséminés par le vent). du guide AFPP
« Gestion des débris végétaux
QUELLE EFFICACITÉ ? et résidus de culture
(cultures annuelles) »
Janvier 2015

• La gestion des résidus, selon la culture, permet de limiter les


• Fiche « Déchaumage
risques de maladies et de ravageurs. De plus, cela permet un
précoce » de Gran-Aymerich
retour au sol des matières fertilisantes qu’elles contiennent.
Interculture

DÉCHAUMAGE
PRÉCOCE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur toutes les cultures.
• Sur les adventices* annuelles présentes au moment de la récolte.
• Si la parcelle est sale au moment de la récolte.
• Si le stock semencier superficiel est important et la période
d’interculture courte.
Avec quels
autres leviers ? DANS QUELLES CONDITIONS ?
• Le déchaumage précoce • Moins d’une semaine après la récolte pour éviter la montée en
peut être associé avec tous graines des adventices présentes au moment de la récolte.
les autres leviers. Il est • Un passage supplémentaire (+ 20 à 30 minutes/ha et 7 à
associé au faux-semis (levier 10 litres/ha de carburant).
n°19) pour diminuer le stock
semencier superficiel.
Cannes de maïs broyées avant déchaumage
• La gestion des résidus de
culture peut aussi être
associée à la rotation des
cultures (levier n°1) pour
casser le cycle des maladies
ou ravageurs.
• Pour la destruction des
sclérotes du sclérotinia du
tournesol, un enfouissement
en profondeur est nécessaire
(levier n°3).
Interculture Lutte préventive
Contribution

FAUX
SEMIS
Le faux semis, c’est un ou plusieurs passages réalisés pendant l’interculture (en plus du
déchaumage précoce) avec un outil de travail superficiel du sol favorisant la levée des
adventices* en préparant le lit de semence (travail fin à une profondeur maximale de
5 cm avec un rappuyage). La réduction du stock semencier et la destruction des levées
d’adventices permettent une diminution du désherbage. De plus, le travail superficiel
réduit les populations de limaces et de taupins.
Le déchaumage précoce, c’est un travail superficiel du sol réalisé moins d’une semaine
après la récolte pour l’enfouissement des chaumes. Il précède les passages de faux semis.

Exemple de positionnement des passages :

Déchaumage
précoce

Intervention pour faux semis


En zone vulnérable,
Récolte Semis
mise en place de
blé orge CIPAN (se référer au
programme directive
25/07 01/08 20/08 10/09 10/10 5/11 nitrates en cours)

QUELLE EFFICACITÉ ? POUR


EN SAVOIR
Janvier 2015

• Diminution du stock semencier de surface.


• La gestion des résidus de récolte limite la présence de ravageurs • Fiche Agrotransfert « Le
(dès le 1er faux semis). travail superficiel du sol en
interculture »
Interculture

FAUX
SEMIS
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• Sur cultures d’hiver, levier inadapté aux cultures de printemps
à cause du manque de température au début du printemps
et de la présence d’une Culture Intermédiaire Piège À Nitrates
(CIPAN).
• Sur les adventices dont la levée préférentielle a lieu avant
l’implantation de la culture (estivale : brome, géranium,
pâturin…).
• Pour épuiser le stock semencier superficiel des adventices.

Avec quels DANS QUELLES CONDITIONS ?


autres leviers ? • Sur sol ressuyé pour éviter le tassement.
• Un semis tardif (levier n°6)
• Passages nombreux et de plus en plus superficiels en évitant
peut faciliter la réalisation
le labour avant semis pour éviter de remonter des semences
de faux-semis répétés.
d’adventices (sauf s’il permet d’éviter un désherbage chimique).
Si la flore dominante est à
levée automnale, utiliser le • Renouvellement du passage dès que la parcelle reverdit
semis précoce pour le colza (minimum 20 jours).
(levier n°6). • À ne pas utiliser en cas de maintien des repousses de colza ou
• Pour les cultures de céréales comme couvert obligatoire.
printemps, utiliser le levier
couverts végétaux en
interculture (levier n°20)
Interculture Lutte préventive
Contribution

COUVERTS VÉGÉTAUX
EN INTERCULTURE Mélange fourrager
La couverture du sol en interculture compte dans la stratégie de désherbage de la rotation.
Le semis doit être réalisé dans de bonnes conditions pour un bon développement du
couvert. Ainsi il permet de limiter les levées d’adventices* et de préserver la propreté des
parcelles.
Pour arriver à ce résultat, le choix du couvert doit aller vers des
espèces couvrantes ou des associations d’espèces (2 ou 3) pour
compenser des problèmes de levées sur une espèce.
Exemples d’espèces couvrantes :
moutarde blanche, radis fourrager, colza, phacélie
Exemples de couverts à effet allélopathique* (interaction Couverture
chimique affectant le développement des organismes) : le des sols
radis chinois sur les nématodes, la moutarde sur le piétin-
échaudage et le sarrasin sur certaines adventices. obligatoire en zone
Exemples d’associations d’espèces : féveroles, phacélie, vulnérable,
radis. Il n’existe pas d’association type mais de multiples perte de nitrates
combinaisons. L’objectif est de « mutualiser les atouts des
limitée
différentes espèces ».

QUELLE EFFICACITÉ ?
• Une couverture rapide, importante et homogène du sol permet
POUR
de limiter les adventices par compétitivité pour la lumière
(particulièrement en non labour). De plus, le couvert améliore
EN SAVOIR
la structure du sol. • Guide pratique Arvalis
• En choisissant une autre famille de plantes que les cultures de « Valoriser le couvert
la rotation, le cycle des maladies est rompu. d’interculture pour réduire
• Une légumineuse en mélange est intéressante pour la restitution l’infestation des adventices »
en azote mais également pour servir de fourrage aux animaux. • Fiche Agrotransfert
Destruction de phacélie « L’étouffement des
adventices »
Janvier 2015
Interculture

COUVERTS VÉGÉTAUX
EN INTERCULTURE
QUAND UTILISER CE LEVIER ?
• En interculture longue ou courte (notamment en semis direct).
• Sur toutes les adventices annuelles.
• Inefficaces pour les vivaces (préférer l’introduction d’une culture
étouffante pluriannuelle fauchée).

DANS QUELLES CONDITIONS ?


• Réunir de bonnes conditions au semis (préparation du sol, date,
pluie…) pour assurer une levée homogène et une densité suffisante.
• Si possible, semer avant une période de pluie.
• Le couvert ne doit pas être trop gélif pour ne pas disparaître trop tôt.

QUELLES DESTRUCTIONS ?
Phacélie

Roulage en Outils de Chimique


Gel Broyage Labour
période de gel travail du sol (selon réglementation)

Moutarde blanche Efficace Efficace Très efficace Efficace Très efficace

Phacélie Moyennement efficace Très efficace Efficace Très efficace Efficace Efficace

Ray-grass d’Italie Peu efficace Peu efficace Peu efficace

Radis Moyennement efficace Peu efficace Moyennement efficace

Avoine d’hiver Moyennement Moyennement


Efficace
efficace efficace
Très efficace
Avoine rude Moyennement
Peu efficace
(« brésilienne») efficace

Seigle Peu efficace Peu efficace Efficace


Peu efficace
Pois, vesce Moyennement efficace Efficace Très efficace Moyennement efficace Moyennement efficace

Source : Arvalis - Institut du végétal


et résultats essais Chambres d’agriculture

Rouleau grande largeur - Cambridge


Biodiversité
Définition,
évolution,
repères

LA
BIODIVERSITÉ
Biodiversité : diversité du vivant sous toutes ses formes.
S’apprécie à diverses échelles : paysage, écosystème*,
biotope*, espèces (végétales et animales, sauvages
ou domestiques), gènes (variétés, races…). Parfois
subdivisée en biodiversité remarquable ou patrimoniale
(espèces rares ou menacées) et ordinaire (espèces plus
communes ou généralistes).

En Europe, 75 % de la biodiversité est en lien étroit avec


POUR
les structures agro-écologiques (parcelles agricoles et leur EN SAVOIR
environnement proche : lisières, haies, fossés, mares, zones
humides, landes…). • Brochures générales
(la biodiversité se raconte,
Les agricultures : coopération entre l’Homme et les nombreuses s’explique…) sur
Janvier 2015

espèces animales ou végétales, domestiquées, sélectionnées www.developpement-durable.


selon le type de production. Les nombreuses interactions entre gouv.fr
êtres vivants, parfois méconnues, sont à prendre en compte.
Biodiversité

LA
BIODIVERSITÉ
CONSTAT :
LA BIODIVERSITÉ DÉCLINE
• Monde : 22% des races d’élevage sont en danger d’extinction
(source : FAO)
• France métropolitaine : sur 4 400 espèces sauvages de plantes, 500
sont menacées de disparition (source : conservatoires botaniques)
• Pays de la Loire : sur 1 621 espèces de plantes, 121 sont en
danger extrême de disparition (source : liste rouge régionale 2008)
• Mayenne : le crapaud sonneur à ventre jaune, prédateur de
limaces, est présumé disparu. Quant au crapaud calamite, il
n’existe plus que dans 2 sites d’observation.

CAUSES DU DÉCLIN :
• expansion démographique (+ 4 milliards d’humains depuis 50 ans),
consommation et artificialisation d’espaces naturels ou agricoles
pour habitat, voies de communication, zones d’activités, de loisirs…
• spécialisation des agricultures, adaptation à la mécanisation,
surexploitation des ressources (surpêche, braconnage,
déforestation…), fragmentation et isolement des habitats…

Indice d’abondance des populations «d’oiseaux communs» en france.


Évolution de 1989 (indice 100) à 2011, pour des espèces d’oiseaux adaptées à
divers types d’habitats : forestier, agricole, bâti ou peu spécifique (généraliste)
140

130
généraliste
120

110

100
forestier
90

80

bâti
70

60
agricole

50

40
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Source : MNHN (CRBPO), 2012.


Biodiversité
Comment
la favoriser sur
son exploitation ?

L’AGRICULTURE :
SOURCE DE BIODIVERSITÉ
Les espèces (animales, végétales, microbiennes) ne
sont pas des entités indépendantes les unes des autres.
De nombreuses interactions les relient.
Leurs besoins étant très divers, la diversité des habitats
et leur mise en relation (connectivité) conditionnent POUR
le maintien ou l’amélioration de cette biodiversité*.
À l’inverse, l’uniformisation et la simplification des milieux EN SAVOIR
entraînent un appauvrissement de la biodiversité.
• Action AGRIFAUNE (APCA,
ONCFS, FNC, FNSEA)
Exemple : observations ponctuelles (2013) en Maine-et-
Loire, avec luzerne en longues bandes intercalées entre des • Suivi des effets non
cultures annuelles : les carabes sont 4 fois plus nombreux intentionnels (ENI) des
dans la luzerne. Ce sont des espèces carnivores (prédateurs traitements phytosanitaires -
de taupins, limaces, larves…) ou granivores consommant des Ecophyto
graines d’adventices*. • Diagnostics IBIS, DIALECTE,
ECOBORDURE… Protocoles
du Muséum national d’histoire
INTÉRÊTS POUR L’AGRICULTEUR : naturelle

• Services rendus (pollinisateurs, auxiliaires*, bois-énergie), loisirs


(gibier), cadre de vie.
• Fonctionnement des sols (matière organique, décomposeurs…).
Janvier 2015

• Biodiversité génétique = base de toute sélection (résistance,


goût, rendement, propriétés pharmacologiques…).
Biodiversité

L’AGRICULTURE :
SOURCE DE BIODIVERSITÉ
AMÉNAGEMENTS FAVORABLES
• Dimension des parcelles : maillage bocager de 5 hectares (zone
polyculture-élevage) à 10 hectares.
• Bandes enherbées.
• Cultures intermédiaires et couverts végétaux variés choisis sur des
critères de hauteur, densité, familles… éventuellement orientés
« pollinisateurs », « gibier » ou « mellifères ».
• Maintien de haies : réflexion sur l’aménagement parcellaire,
participation aux diagnostics bocagers, plans de gestion (individuels
ou communaux).
• Maintien d’arbres isolés, de mares (amphibiens, flore), bosquets ou
Haie brise-vent buissons, zones humides.
• Bâti agricole (oiseaux, chauves-souris, lézards…).

PRATIQUES FAVORABLES :
• Dates de fauche décalées par rapport aux pontes, couvaisons.
• Fauche en bandes, commençant par l’axe médian de la parcelle
et/ou avec des barres d’effarouchement.
• Récolte : effarouchement (barres ou ultrasons), coupe haute (> 20 cm).
• Entretien mécanique des bords de champ.
• Vitesse réduite près des lisières (fauche, travail du sol).
• Travail mécanique de nuit à éviter (épargner les oiseaux dormant
au sol).
• Maintien de surface significative de prairies naturelles ou de
Bande enherbée longue durée (flore variée = période de floraison étalée).
Biodiversité
Auxiliaires
des cultures :
quelques exemples
Contribution

Micro-guêpe pondant dans un ravageur

LA BIODIVERSITÉ
AU SERVICE DE L’AGRICULTURE
Chauve souris : auxiliaire des vergers
Auxiliaires : pollinisateurs et organismes susceptibles
de consommer, détruire, parasiter d’autres organismes
considérés comme nuisibles pour la production agricole.
Favoriser les auxiliaires permet de limiter le recours aux
produits phytosanitaires.

Exemple : micro-guêpes (trichogrammes) pondant dans


les œufs de la pyrale du maïs. La chauve-souris mange les
carpocapses (papillon du « ver » de la pomme ou de la poire). POUR
EN SAVOIR
QUELLE EFFICACITÉ ? • Programmes de recherche
AUXIMORE
L’action des auxiliaires naturellement présents ou introduits peut • www.syrphys.com
éviter d’atteindre les seuils de nuisibilité des ravageurs (nécessite
l’observation des parcelles) et donc faire l’économie du traitement. • Fiches des Chambres
d’agriculture des Pays
Il est difficile de chiffrer une équivalence entre présence- de la Loire (arbres et
abondance d’auxiliaires et diminution des traitements. arbustes au service de la
biodiversité, en grandes
Janvier 2015

cultures, en maraîchage et
en arboriculture)
Biodiversité

L’AGRICULTURE :
SOURCE DE BIODIVERSITÉ
BESOINS ET ACTIONS DES AUXILIAIRES :
Exemples :
• Des insectes adultes (carabes, punaises, staphylins, micro-
guêpes…) consomment vers blancs, œufs de limaces, larves de
taupins, de tipules, ou parasitent les œufs ou larves de nuisibles
(charançons, cécidomyies, mélighètes…).
• Des larves d’insectes (syrphes, chrysopes, coccinelles,
hyménoptères…) dévorent ou parasitent les nuisibles.
• À l’âge adulte, certains insectes consomment du nectar ou du
pollen, et ont besoin de fleurs variées sur une longue durée (fleurs
des bords de champs, des prairies naturelles, des haies). Il n’y a
pas de larves prédatrices sans ces adultes.
Le carabe mange des limaces • Des oiseaux (mésanges…) et les chauves-souris sont des
insectivores, très bons auxiliaires du verger.
Le syrphe
• Des mammifères (renards, hermines, belettes, putois…), reptiles
et rapaces limitent les populations de rongeurs (une hermine tue
300 campagnols / an).

PRATIQUES FAVORABLES :
• Des milieux diversifiés augmentent la probabilité que chaque
auxiliaire y trouve son compte : site d’hibernation, de reproduction,
refuge, alimentation.
• Conserver ou créer des refuges. Exemples : ensemble haie-talus-
bande herbeuse / haies ou bords de champs à flore diversifiée.
• Fauches retardées : accotement des routes, bord de champs ou
parcelle de fourrage pour ruminants peu exigeants.
• Ne pas détruire les petits mammifères (belettes, putois…), qui ne
sont pas la cause principale de raréfaction du petit gibier.
La larve de coccinelle mange des pucerons
Biodiversité
Limiter
l’utilisation des
phytosanitaires

L’AMÉNAGEMENT
DES ABORDS D’EXPLOITATION
Le siège d’exploitation est un lieu de travail, un cadre de
vie et le point d’accueil des visiteurs, d’où l’intérêt d’un
site agréable, reflétant un travail soigné. L’entretien de
Évolutions à venir :
cet espace est possible avec des techniques alternatives La Loi Labbé et la loi pour la
transition énergétique pour
aux produits phytosanitaires, en parallèle de la réduction la croissance verte prévoient
sur les cultures. l’interdiction, à compter du
Des surfaces non négligeables aux abords de l’exploitation sont 1er janvier 2019, de la vente, de
difficiles à entretenir. Le recours aux herbicides, sur des surfaces l’utilisation et de la détention des
imperméables, à proximité de fossés, des avaloirs d’eau pluviale… produits phytopharmaceutiques
présente d’importants risques de transfert de produits vers les pour un usage non professionnel
ressources en eau. (sauf dans le cadre de lutte
contre la propagation des
organismes nuisibles).
LES POURTOURS DE BÂTIMENTS
Rarement aménagés après la mise en place d’un bâtiment, peu
fréquentés et tassés par le matériel, une flore spontanée s’y
installe souvent. Pour limiter le recours à l’entretien chimique, les
aménagements possibles sont :
• La création de massifs (afin de limiter le travail de taille privilégier
des plantes à croissance lente (hortensias, bruyères, camélias, …)
• L’enherbement (et la tonte)
• Le désherbage thermique (pied de mur, bordure)

LA COUR
Cet espace d’accueil demande un entretien spécifique. C’est une
zone ruisselante où l’entrainement des produits par la pluie peut
facilement contaminer des ressources en eau. Pour y remédier :
• Engazonnement des parties peu fréquentées
• Pour les parties fréquentées, les passages répétés suffiront à limiter
la pousse de l’herbe sur cette zone généralement empierrée ou
Janvier 2015

sablée
• Désherbage thermique (eau de cuisson pour désherber à proximité
de la cuisine)
Biodiversité

L’AMÉNAGEMENT
DES ABORDS D’EXPLOITATION
LES CHEMINS NON GOUDRONNÉS
Les zones difficiles d’entretien se situent entre les passages de
roues et au niveau des accotements. Lorsqu’il s’agit de chemin
de terre, le monticule de terre entre les ornières devient difficile à
entretenir mécaniquement. Solutions envisageables :
• Lors de la réalisation/reprise du chemin poser un géotextile sous
l’empierrement
• Tolérer de la végétation spontanée
• Concentrer les passages de véhicules au même endroit et tondre,
ou broyer, le centre et les abords du chemin
• Voie de passage étroite avec berme large et tondue laissant la
place au gros matériel et en cas de croisement.
• Goudronner les passages de roues
• Dissocier chemin d’accès à l’exploitation et à l’habitation permet
également d’avoir un accès à la partie « privé » plus soigné.

LES ZONES DE STOCKAGE EXTÉRIEUR DU


MATÉRIEL ET COINS PERDUS
Avec un sol plus ou moins perturbé par le matériel. Afin de faciliter
l’entretien :
• Empierrement (géotextile puis 10 à 15 cm de 0/31.5)
• Ou mélange terre/pierre engazonné avec des espèces résistantes
au tassement et au matériel (fétuque élevée, RGA…) et faucher
une ou deux fois par an.

LES TALUS, RELIEFS, CONTREFORTS DE SILOS


• Le premier point pour faciliter l’entretien de ces zones difficiles serait
de ne pas en créer en les réaménageant en pentes douces (noues à
la place de fossés…) de façon à pouvoir les tondre.
• Lorsque ces aménagements ne sont pas réalisables, ces zones
peuvent être agrémentées de massifs et implantées avec des
couvres-sol (lierre, sedum…)

Rappel Interdiction de traiter :


• à moins d’un mètre des caniveaux, avaloirs et bouches d’égout
réglementaire : • à moins de 5 mètres de puits, forages et sources
• dans les fossés et les zones humides
• respecter les ZNT vis-à-vis des cours d’eau et plan d’eau (5m minimum)
Les produits utilisés sur le siège d’exploitation doivent être homologués
pour cet usage non-professionnel (ne pas utiliser les mêmes produits
que sur les cultures).
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
LES ÉTIQUETTES
CHANGENT !
ANCIENS PICTOGRAMMES

T+ - Très toxique T - Toxique Xi - Irritant Xn - Nocif C - Corrosif N - Dangereux O - Comburant F - Facilement F+ - Extrêmement E - Explosif
pour l’environnement inflammable inflammable

Les délais
NOUVEAUX PICTOGRAMMES Ce nouvel étiquetage est utilisé

DE DANGER depuis 2010 et sera obligatoire à


partir de juin 2015.

Ça pollue et Ça flambe Les phrases de risque


dégrade sont remplacées par
l’environnement les mentions de danger (H)
Quelques exemples :
Je provoque des
effets néfastes H 350 Peut provoquer le
sur le milieu aquatique. Ça fait flamber
cancer
Je peux même
provoquer une H 319 Provoque une sévère
Ça altère explosion. irritation des yeux
la santé
H 311 Toxique par contact
J’empoisonne,
j’irrite... cutané
C’est sous
Les phrases de sécurité
Ça nuit pression
deviennent
gravement Je peux exploser,
je peux causer les conseils de prudence (P)
à la santé des brûlures... Quelques exemples :
Je peux provoquer des P 262 Éviter tout contact avec
cancers, des mutations,
des infertilités... Ça explose les yeux, la peau ou les
vêtements
P 270 Ne pas manger, boire
Ça ronge ou fumer en manipulant
J’attaque les métaux,
le produit
je ronge la peau, Ça tue
les yeux en cas P 284 Porter un équipement
de contact... J’empoisonne
rapidement même de protection respiratoire
à faible dose.
Vous retrouverez toutes
Les pictogrammes ne sont qu’une synthèse imparfaite des dangers. ces indications sur
L’important est de se référer aux mentions signalées sur l’étiquette. l’étiquette du produit
Elles vous informent de la réelle toxicité des produits. ou sur la Fiche de
Données de Sécurité.
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
ÉVALUER LE DANGER
ET LE RISQUE POUR SA SANTÉ Fiche : Étape
EXPOSITION AVANT LE TRAITEMENT 1 - Limiter le danger :
Lors de la préparation de la bouillie Lors du remplissage du pulvérisateur
• Ouverture du bidon • Frottement à la cuve • Choisir le produit le moins
• Retrait de l’opercule • Débordement accidentel Zone à risque élevé dangereux pour sa santé.
Zone à risquedu limitéproduit
• Transvasement des produits… •
(buses, jets, filtres…)
Lire l’étiquette
(châssis du tracteur, pulvérisateur)
(pictogramme et phrases
Un incident matériel
= une contamination de risque ou mentions de
danger).

2 - Limiter l’exposition :
• Contrôler le pulvérisateur
Comment limiter les risques ? • Organiser le chantier :
• Utiliser du matériel et outils qui ne servent qu’à cela et les nettoyer après du stockage des produits
chaque utilisation. phytosanitaires Zone propre
au nettoyage
(cabine filtrante)
• Avoir un lieu de préparation adapté (à proximité du stockage, table à hauteur…). du pulvérisateur.
• S’équiper de protections individuelles spécifiques aux produits phytosanitaires. • Porter des équipements de
• Se laver les mains après la préparation et le remplissage. protection.
• Préférer un pulvérisateur muni d’un incorporateur.

EXPOSITION PENDANT LE TRAITEMENT Zone à risque élevé


(buses, jets, filtres…) Zone à risque limité
(châssis du tracteur,
Zone propre
Si une sortie est nécessaire (buse bouchée, repliage de rampe…) : Un incident matériel
pulvérisateur)
(cabine filtrante)
= une contamination
• Arrêter la pulvérisation et avancer de 5 mètres pour ne pas
marcher dans la zone traitée.
• Avoir à disposition : brosse ou bombe à air comprimé, buses de
rechange, gants jetables, réserve d’eau…
• Se laver les mains ainsi que les outils utilisés, avant de remonter dans
le tracteur.

EXPOSITION APRÈS LE TRAITEMENT


• Nettoyage extérieur du pulvé. Exposition lors de
• Entretien et réparation du matériel (buses, tuyauterie…).
• Gestion des effluents et des déchets phytosanitaires.
la manipulation de
• Retour sur la zone traitée sans respect du délai de semences traitées
rentrée.
• Remplissage du semoir :
Privilégier les cabines filtrantes de catégorie 4.
manipulation de semences
Comment limiter les risques ? traitées.
• Privilégier les cabines filtrantes de catégorie 4. Comment limiter
• Nettoyer le pulvérisateur avec un jet basse pression. les risques ?
• Respecter les délais de rentrée. • S’équiper d’un masque anti
• Porter les équipements de protection individuelle adaptés. poussières (FFP3) et de
• Les nettoyer et les stocker. gants en nitrile ou néoprène.
Produits Phytosanitaires
S’ÉQUIPER DE PROTECTIONS
INDIVIDUELLES ADAPTÉES
Préparation de la Nettoyage extérieur Pulvérisateur Débouchage de buse, repliage Manipulation de
bouillie et remplissage du pulvérisateur à dos manuel de rampes, semences traitées
intervention sur cultures traitées

Équipements et Éxigences
Gants en nitrile ou néoprène
Protège au Réutilisables
moins 30 min
EN 374 oui
Jetables OU oui oui oui oui
EN 374 réutilisables réutilisables réutilisables réutilisables jetables
Protège moins de ou jetables
30 min
Réutilisables Jetables avec manchette
Demi-masque Cartouche(s) Catégorie III EN 140
ou masque complet A2 P3
EN 141 A Gaz et vapeurs organiques. oui oui oui Selon les situations non
EN 143 P Poussières, particules, filtres A2 P3 filtres A2 P3 filtres A2 P3 de travail
fumées et aérosols

Masque Filtre FFP3


poussières EN 143 non non non non oui

Lunettes
masque de protection étanche
EN 166 Selon les situations
Visière oui oui oui non
EN 168 de travail
ou écran facial

Type 4 : étanches aux brouillards (liquides pulvérisés)


Type 5 : étanches aux particules solides
Jetable à usage
unique
Type 6 : étanches aux projections accidentelles Selon les situations
Combinaison oui oui oui non
de travail
Catégorie III Réutilisable
combinaison lavable

Tablier Tablier type PB [3] oui non non non non


Catégorie III

Bottes en
caoutchouc Marquage S5 Selon les situations
nitrile EN 13832-3 oui oui oui non
de travail

Janvier 2015
cartouche(s), - SUR la combinaison pour
des travaux en hauteur ;
Produits Phytosanitaires
- SOUS la combinaison pour
PROCÉDURE D’HABILLAGE
des travaux en bas.
HABILLAGE
ET DÉSHABILLAGE
 les lunettes METTRE MANCHETTES
 Le bas de pantalon se place SUR LESles bottes.DES GANTS :
• SUR la combinaison pour des travaux en hauteur ;
• SOUS la combinaison pour des travaux en bas.

LE BAS DE PANTALON SE PLACE SUR LES BOTTES.


1 Mettre
2 3 les bottes,
4 le masque
5
les gants, les lunettes.
la combinaison, à cartouche(s),
puis la capuche,

Stocker les cartouches


DÉSHABILLAGE  Oter les gants
dans un emballage en les retournant
hermétique. et les faire sécher
Passer un chiffon humide
sur les cartouches.
Durée de vie moyenne Ne pas les laver ni les
(jeter les gants passer à la soufflette.
des cartouches conservées
1 2 3 à usage unique)‫‏‬ 4
dans de bonnes
Rincer les gants conditions : 30
Retirer les lunettes, à 50h Nettoyer le masque une Stocker les cartouches dans
et les bottes puis le masque fois les cartouches ôtées. un emballage hermétique.
d’utilisation.
(et la combinaison et les cartouches.
si elle est lavable).
 Se laver les mains nues à
 EnleverLes équipements doivent l'eau et au savon,
être rangés à l’extérieur du
la capuche,
stockage phytosanitaire.
puis la 5 6 Prendre une
7 douche dès 8
Enlever Ôter les bottes, Ôter les gants en les
la fin du traitement Se laver les mains nues
combinaison la capuche, retournant et les faire sécher à l’eau et au savon.
puis la combinaison, phytosanitaire(jeter les gants à usage Prendre une douche dès la fin
unique). du traitement phytosanitaire.

Janvier 2015

Les équipements doivent être rangés à


 Oter les bottes
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
LE STOCKAGE
LE STOCKAGE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES EST SOUMIS :
• au Code de Santé Publique, au Code Rural et de la pêche maritime, au Code de l’Environnement et au
Règlement Sanitaire Départemental (RSD) qui s’appliquent à tous.
• au régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui s’applique à
certains, en fonction des quantités et des produits stockés.
• au Code du travail qui s’applique aux agriculteurs employant de la main d’œuvre,
salariés permanents mais aussi saisonniers ou tiers.

AU MINIMUM POUR TOUTES LES EXPLOITATIONS


LE LOCAL PHYTOSANITAIRE OU ARMOIRE DOIT ETRE : Affiche signalétique
Aérer Spécifique
• Réservé strictement aux
phytosanitaires
• Fermé à clé
• Aéré ou ventilé
• Signalé à l’extérieur
• Identifier et séparer les
produits toxiques, et les CMR
(Cancérogènes, Mutagènes ou
toxique pour la Reproduction)
• Les produits doivent
être conservés dans leur
emballage d’origine
• Les équipements de
protection individuelle doivent
se trouver en dehors du
stockage phytosanitaire
D’autres aménagements
peuvent être obligatoires, Fermé à clé
notamment pour les employeurs
de main d’œuvre, soumis au Aménagement de l’existant ou construction neuve
code du travail :
• un système de rétention
• un extincteur poudre type A, B, C
• un point d’eau à proximité
• un sol étanche, etc.
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
PRODUITS
TRÈS TOXIQUES, TOXIQUES ET CMR
On qualifie de « CMR », les produits phytosanitaires présentant un effet Cancérogène,
Mutagène ou toxique pour la Reproduction.
Par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée :
• une substance cancérogène peut produire le cancer ou en augmenter la fréquence.
• une substance mutagène peut produire des altérations génétiques héréditaires ou en augmenter la
fréquence.
• une substance toxique pour la reproduction peut porter atteinte aux fonctions ou capacités reproductives,
peut produire ou augmenter la fréquence d’effets nocifs non héréditaires sur la progéniture.

COMMENT RECONNAÎTRE LES CMR ?


L’étiquette du bidon ou la Fiche de Données de Sécurité (FDS) permet la reconnaissance des produits toxiques et
des CMR au travers des pictogrammes et des phrases de risques (ou mentions de danger pour le nouvel étiquetage).
Réglementairement, la fiche de données de sécurité doit être fournie gratuitement en format papier (ou
numérique selon votre demande) par le vendeur de produits phytosanitaires. Vous pouvez également la
consulter sur http://www.quickfds.fr, sur le site du fabricant ou sur http://www.inrs.fr/.

Ancien étiquetage Nouvel étiquetage


Séparer, identifier les produits
Cancérogènes
très toxiques, toxiques et CMR
•R45 : peut causer le cancer
dans le stockage •R49 : peut causer le cancer
inhalation
par •H350 : peut provoquer le cancer

Ces produits doivent être stockés


T - Toxique

séparément des autres produits à •R40 : effets cancérogènes suspectés - •H351 : susceptible de provoquer le
l’intérieur du stockage. Ils sont à signaler Xn - Nocif
preuves insuffisantes cancer

comme CMR et toxiques ; on doit pouvoir les


Mutagènes
identifier dès l’ouverture du stockage.
•R46 : peut causer des altérations •H340 : peut induire des anomalies
Exemple : génétiques héréditaires génétiques
T - Toxique

•H341 : susceptible d’induire des


•R68 : possibilité d’effets irréversibles
anomalies génétiques
Xn - Nocif

Toxiques pour la reproduction


•R60 : peut altérer la fertilité
•R61 : risque pendant la grossesse •H360 : peut nuire à la fertilité et au fœtus
T - Toxique d’effets néfastes pour l’enfant

•R62 : risque possible d’altération de la


fertilité •H361 : susceptible de nuire à la fertilité
•R63 : risque possible pendant la grossesse du fœtus
Xn - Nocif
d’effets néfastes pour l’enfant

•H362 : peut être nocif pour les bébés


nourris au lait maternel
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
TRANSPORT
DES PRODUITS
Le transport des produits phytosanitaires est réglementé par l’ADR (Accord européen
relatif au transport de matières Dangereuses par la Route - arrêté du 29/05/2009), qui
encadre le transport des marchandises dangereuses.
Les produits phytosanitaires classés « marchandises dangereuses » sont identifiables en lisant l’étiquette
ou bien la fiche de données de sécurité du produit. La présence d’un seul pictogramme suffit à classer
le produit comme marchandise dangereuse.
Environ 2/3 des produits phytosanitaires sont concernés (le plus souvent 3, 6.1, 8 et 9).

DISPENSES D’APPLICATION DE L’ADR


Il existe une dérogation pour les agriculteurs, sous réserve de
respecter les conditions suivantes :
• Le transport doit être effectué par l’agriculteur ou son salarié de
plus de 18 ans ;
• La quantité transportée de produits « classés dangereux » ne
doit pas dépasser : Faites-vous livrer
- 50 litres ou kg via une voiture dès que
- ou jusqu’à 1 tonne maxi via un tracteur + remorque conditionnée
en emballages ne dépassant pas 20 litres. vous transportez
Si les conditions ne sont pas respectées, il est impératif de suivre plus de 50 kg
le dispositif de l’arrêté ADR, à savoir : 2 extincteurs, signalisation de produits
du véhicule, formation du chauffeur, document de transport,
arrimage des marchandises, un vêtement fluorescent, une lampe phytosanitaires.
de poche et le matériel de secours prévu dans les consignes de
sécurité...
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
REMPLISSAGE
DU PULVÉRISATEUR
SYSTÈME ANTI-RETOUR
Sécuriser le réseau d’alimentation en eau pour éviter le siphonnage de la bouillie phytosanitaire.
C’est créer une rupture entre le réseau d’eau et la bouillie phytosanitaire.

Une cuve intermédiaire ou


de préstockage en hauteur
ou
à plat (pour pulvé avec
système d’aspiration)
Clapet anti-retour

Potence de remplissage

SYSTÈME ANTI-DÉBORDEMENT
Mettre en œuvre des moyens pour éviter tout débordement En pratique,
de cuve lors du remplissage du pulvérisateur. la surveillance
attentive du remplis-
sage est nécessaire et
indispensable. Pour un
temps de remplissage
important, il est pré-
férable d’y associer un
Volucompteur à arrêt automatique Cuve de préstockage d’un volume infé-
rieur ou égal à celui du pulvérisateur
équipement, c’est plus
La réglementation ne précisant pas quels dispositifs employer, il sûr.
appartient à chaque agriculteur de juger les équipements les plus
appropriés pour son installation.
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
PRÉ-REQUIS
POUR L’APPLICATION
LE CERTIFICAT INDIVIDUEL OBLIGATOIRE : « CERTIPHYTO »
À compter du 26 novembre 2015, un certificat professionnel d’utilisation de pro-
duits phytosanitaires sera obligatoire. À défaut, vous ne pourrez plus utiliser de
produits phytosanitaires, ni vous approvisionner. Ce certificat individuel est remis
par équivalence de diplôme de moins de 5 ans, ou suite à une formation ou bien
un questionnaire réussi. Valable 10 ans.

L’AGRÉMENT POUR LA PRESTATION DE SERVICE PHYTOSANITAIRE


Qui est concerné ?
Toute entreprise qui facture un produit phytosanitaire ou une application de produits phytosanitaires
est dans l’obligation d’avoir un agrément phytosanitaire.
Modalité d’obtention de l’agrément d’entreprise
Cet agrément est délivré par la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la
Forêt) après une certification d’entreprise obtenue suite à un audit réalisé sur site par un organisme
accrédité par le COFRAC.
Pour la délivrance de l’agrément, se renseigner auprès du SRAL au 02 41 72 32 32, ou sur le site de
la DRAAF http://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr

LE CONTRÔLE
PULVÉ
• Le contrôle des pulvérisateurs est obligatoire depuis le 1er janvier
Le port des
2009. Il doit être effectué par un organisme d’inspection agréé et équipements
se fait à la demande du propriétaire. Le contrôle est à renouveler de protection
tous les 5 ans.
phytosanitaires
• Le matériel concerné (automoteurs, portés ou trainés) :
- les pulvés à rampe horizontale d’une largeur de travail supérieure Selon le Code du travail, pour
assurer la santé et la sécurité
à3m; des travailleurs, l’employeur doit
- les pulvés pour arbres et arbustes distribuant verticalement mettre en place :
(ex : atomiseur).
1- des actions de prévention
Sont considérés comme hors service : les pulvérisateurs dont la des risques ;
cuve est percée de part en part ou dépourvus de pompe ou qui 2- des actions d’information et
de formation ;
n’ont pas satisfait au contrôle. 3- une organisation et des
moyens adaptés (EPI).
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
RESPECT
DE L’HOMOLOGATION
RESPECT DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ OU HOMOLOGATION
Le produit phytosanitaire ou spécialité commerciale doit avoir une
Autorisation de Mise sur le Marché (n°AMM) au niveau français.
Au niveau européen une évaluation est réalisée pour chaque substance
active (règlements CE 1107/2009 et CE n° 540/2011).

Chaque spécialité commerciale est autorisée pour :

Le respect des
mentions concernant
les abeilles
• un usage (type de culture…) ; • une cible (pucerons...) ou un
• Ne pas faire de traitement groupe de cibles ;
insecticides ou acaricides • une dose homologuée ;
• des conditions d’application.
pendant la période de floraison
ou de production d’exsudats.
• Par dérogation, en période DÉLAI D’UTILISATION AVANT RÉCOLTE (DAR)
de floraison ou de production • Respecter les délais d’utilisation avant récolte.
d’exsudats, seuls les produits
phytosanitaires ayant sur • En l’absence d’inscription de délai d’utilisation avant récolte sur
l’étiquette l’une des trois l’étiquette, le délai minimum est de 3 jours.
mentions suivantes sont
autorisés :
- « emploi autorisé durant la
LE DÉLAI DE RENTRÉE SUR UNE ZONE TRAITÉE
floraison, en dehors de la Ce délai dépend de la dangerosité du produit :
présence d’abeilles » ; • Au minimum 6 h (8 h pour un milieu fermé) ;
- « emploi autorisé au cours
des périodes de production • 24 h après l’application de produits ayant une des phrases de
d’exsudats, en dehors de la risques H319, H318 et H315 (irritant) ;
présence d’abeilles » ; • 48 h après l’application de produits ayant une des phrases de
- « emploi autorisé durant la risques les produits H334 ou H317 (sensibilisant).
floraison, et au cours des
périodes de production
d’exsudats en dehors de la Tout ce qui n’est pas homologué est interdit.
présence d’abeilles ». Pour en savoir plus : e-phy.agriculture.gouv.fr
Arrêté du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des insecticides
et acaricides à usage agricole en vue de protéger les abeilles et autres insectes
pollinisateurs
Produits Phytosanitaires

Mars 2016
MÉLANGES DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES
(ARRÊTÉ DU 12 JUIN 2015)
Sont interdits les mélanges comprenant :
• au moins un produit étiqueté H300, H301, H310, H311, « l’Ancien arrêté reste en vigueur
H330, H331, H340, H350, H350i, H360FD, H360F, H360D, jusqu’au 1er juin 2017 pour les
H360Fd, H360Df, H370 ou H372 (correspondant aux produits produits étiquetés et emballés
anciennement classés T et T+) ; conformément à l’ancien sys-
• au moins deux produits portant une des mentions de danger tème et mis sur le marché avant
H341, H351 ou H371 ; le 1er juin 2015. »
• ou au moins deux produits porteur de la mention de danger H373 ;
• ou au moins deux produits comportant une des mentions de
danger H361d, H361fd, H361f ou H362 ;
• ou au moins deux produits dont la ZNT est de 100 m ou plus ;
Pendant la période de floraison ou au cours des périodes de production d’exsudats, les mélanges
des pyréthrinoïdes et des triazoles ou imidazoles sont interdits. Un délai de 24h doit être respecté
entre les 2 applications, en commençant par les pyréthrinoïdes.

H300, H301, H310, H311, H330,


H341,
H331, H340, H350, H350i, H360D, H361d, H361fd, AUTRE
H351, H373
H360F, H360Df, H360FD, H360Fd, H361f, H362 CLASSEMENT
H371
H370, H372

H300, H301, H310, H311, H330,


H331, H340, H350, H350i, H360D,
H360F, H360Df, H360FD, H360Fd,
H370, H372

H341, H351, H371

H361d, H361fd, H361f, H362

H373

AUTRE CLASSEMENT

H300 : Mortel en cas d’ingestion H361d, H361fd, H361f :


H301 : Toxique en cas d’ingestion Susceptible de nuire à la fertilité ou au fœtus
H310 : Mortel par contact cutané H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait
maternel
H311 : Toxique par contact cutané
H370 : Risque avéré d’effets graves pour les organismes
H330 : Mortel par inhalation
H371 : Risque présumé d’effets graves pour les organismes
H331 : Toxique par inhalation
H372 : Risque avéré d’effets graves pour les organismes à
H340 : Peu induire des anomalies génétiques
lasuited’expositionsrépétéesoud’uneexpositionprolongée
H341 : Susceptible d’induire des anomalies génétiques
H373 : Risque présumé d’effets graves pour les organismes
H350, H350i : Peut provoquer le cancer à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition
H351 : Susceptible de provoquer le cancer prolongée
H360D, H360F, H360Df, H360FD, H360Fd :
Peut nuire à la fertilité ou au fœtus

Pour en savoir plus :


http://www.melanges.arvalisinstitutduvegetal.fr/fr/
ou e-phy.agriculture.gouv.fr
Arrêté du 12 juin 2015 modifiant l’arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise
sur le marché et à l’utilisation des produits visés à l’article L. 253-1 du code rural
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
RÈGLES
D’UTILISATION
ATTENTION AU VENT
Pour éviter tout risque de dispersion hors de la parcelle, il est interdit de traiter lorsque le vent est à plus de
19 km/h, soit 3 sur l’échelle de Beaufort.

REGISTRE DES PRATIQUES PHYTOSANITAIRES


• Ilot PAC concerné
• Culture
• Nom du produit (en entier)
• Quantité appliquée
• Date d’application
Délai d’utilisation Avant Récolte (D.A.R.)
• Date de récolte
• Surface traitée
• Numéro d’agrément en cas de prestation de service
Pour les production à destination de l’alimentation humaine :
• l’apparition d’organismes nuisibles pour la santé humaine
• les résultats d’analyses d’échantillons réalisés par l’exploitant
Préciser pour l’alimentation animale :
• l’utilisation de semences génétiquement modifiées

RINÇAGE OBLIGATOIRE DES BIDONS VIDES


Après utilisation, les bidons vides de 25 l ou moins doivent être rincés trois
fois à l’eau claire. Le liquide résultant de ce rinçage doit être vidé dans la
cuve du pulvérisateur. Les bidons doivent ensuite être égouttés, séchés
puis stockés en attendant leur élimination. Il est interdit de les enterrer, de
les brûler ou de les placer avec la collecte des ordures ménagères.
Égouttoir à bidon vide

GESTION DES DÉCHETS PHYTOSANITAIRES


Le brûlage ou l’enfouissement des déchets sont interdits.
• Emballage Vide de Produit Phytosanitaire (EVPP) : il existe des collectes
organisées tous les ans.
• Produit Phytosanitaire Non Utilisable (PPNU) : ce sont les produits
interdits, dégradés, dont on n’a plus l’usage, ou bien encore des bidons
sans étiquette. Des collectes sont organisées.
Conserver les bordereaux de collectes, qui pourraient être demandés lors
d’un contrôle.
Se renseigner auprès de la Chambre d’agriculture au 02 43 67 37 00
Le sac à EVPP : pratique !
Sur pied ou accroché au mur,
les emballages vides sont entreposés
en attente de la collecte.
Produits Phytosanitaires
ZONES INTERDITES
DE TRAITEMENT EN MAYENNE
La réglementation* interdit toute application de produits phytosanitaires ou pesticides :
à moins d’1 mètre et directement dans les : à moins de 5 mètres à moins de 5 mètres minimum
directement dans les caniveaux, - fossés (tour de champs, routes, …) des sources, des rivières, plans d’eau inscrits
avaloirs et bouches d’égout - collecteurs d’eaux pluviales, puits ou forages sur la carte IGN au 1/25000e.
- points d’eau (mares, étangs…) ;
même à sec
1 mètre
5 mètres

1 mètre
dans les zones humides, avec
présence dominante de joncs,
5 mètres au minimum
roseaux, iris et sphaignes. Zéro phyto
Zéro phyto
La Zone de Non Traitement (ZNT)
est inscrite sur l’étiquette du bidon
Qui est concerné par l’interdiction ? de produit phytosanitaire.
Elle peut être de 5, 20, 50 ou
Cette réglementation concerne tous les utilisateurs de produits phytosanitaires : 100 mètres ou plus.
> les agriculteurs
Réduction possible des ZNT de 20 ou 50 m à 5 mètres
> les collectivités sous 3 conditions :
> les entreprises - Présence d’un dispositif végétalisé permanent d’au
moins 5 mètres en bordure des cours d’eau (dispositif
> les jardiniers arbustif continu pour les cultures hautes et bandes
> et les citoyens. enherbées pour les autres cultures)
- Mettre en oeuvre un moyen permettant de diminuer le
Les produits en poudrage ou granulés (ex antilimaces) risque pour les milieux aquatiques (notamment utiliser
sont aussi concernés. des buses anti-dérives figurant dans la liste officielle
Iris Spaignes Joncs Roseaux publiée par le Ministère de l’agriculture)
- Enregistrer les traitements phytosanitaires effectués sur
L’utilisateur de produits phytosanitaires est responsable des conséquences de son traitement. la parcelle dans le registre des pratiques phytosanitaires

En cas d’infraction aux dispositions sur l’utilisation des phytosanitaires : Le ministère de l’agriculture, avec l’appui technique de
l’IRSTEA, a homologué des buses à injection d’air et
jusqu’à 75 000 € d’amende et 2 ans d’emprisonnement. indiqué les conditions d’utilisation (pression).

*Arrêté national du 12/09/2006 et arrêté préfectoral du


13/03/2009

Janvier 2015
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
SEMIS DE SEMENCES
DE MAÏS TRAITÉES
ÉQUIPER SON SEMOIR PNEUMATIQUE D’UN DÉFLECTEUR
Lorsque le semis de semences de maïs enrobées avec un insecticide se fait avec un semoir monograine
pneumatique à distribution par dépression, il est obligatoire d’équiper le semoir d’un déflecteur. Le déflecteur
doit être installé à la sortie de la tuyère du semoir.
Le déflecteur est un « dispositif permettant de diriger le flux d’air de la turbine du semoir vers le sol à l’aide
de tuyaux et à une hauteur au sol recommandée comprise entre 20 et 30 cm ».

QUEL ÉQUIPEMENT ?
Les agriculteurs peuvent :
• acheter un déflecteur auprès du constructeur du semoir ;
• voir auprès de son concessionnaire, car il existe des déflecteurs
adaptables à différents types de semoir ;
• créer un déflecteur adapté à son matériel.

ENTRAÎNEMENT DES POUSSIÈRES


PAR LE VENT :
• Avec un semoir monograine pneumatique, le semis ne peut se faire
que si le vent est inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort, soit
Lors du remplissage 19 km/h.
du semoir, s’équiper • Lors du semis de semences de maïs traitées, quelque soit le modèle
d’un masque anti de semoir, toutes les précautions doivent être prises pour éviter
l’entraînement de poussières hors de la parcelle semée.
poussières (FFP3)
La manipulation et le chargement des semences doivent se faire à
et de gants en nitrile l’abri du vent afin de limiter l’émission de poussières.
ou néoprène.

Pour en savoir plus :


Arrêté du 13 avril 2010 modifiant l’arrêté du 13 janvier 2009 relatif aux
conditions d’enrobage et d’utilisation des semences traitées [...]
Produits Phytosanitaires

Janvier 2015
GESTION
DES FONDS DE CUVE
Dès la préparation de la bouillie, il est important de calculer au plus juste son volume de
bouillie nécessaire afin de limiter les fonds de cuve.

Deux solutions :

Le rinçage au champ ou le retraitement à l’exploitation

Dilution avec un volume d’eau au moins Les fonds de cuve sont ramenés à
égal à 5 fois le volume du fond de cuve l’exploitation

Épandage au champ (en veillant que la Ils doivent être traités à l’exploitation par
dose totale appliquée ne dépasse pas la un procédé de traitement agréé
dose homologuée)

Plusieurs procédés sont agréés


3 rinçages sont à faire, veiller à ce que
la concentration en substance active (ex : phytobac).
soit divisée par 100 par rapport à celle Consulter la liste publiée au Bulletin
de la bouillie initiale. Officiel du Ministère de l’Ecologie (avec
prescriptions d’utilisation).

L’épandage des fonds de cuve doit se faire


à plus de 50 m des points d’eau et 100 m
des lieux de baignade et piscicultures Cette solution passe par un stockage
en limitant le risque de ruissellement ou et un traitement des effluents, un
lessivage. Il ne pourra être réalisé qu’une enregistrement et suivi, avant de pouvoir
seule fois par an sur la même surface. épandre les effluents.

En Mayenne,
il est plus simple de gérer
les fonds de cuve au champ.
Cuve de rinçage Rotobuse pour Pour en savoir plus :
le rinçage de la cuve http://oad.arvalis-infos.fr/fondcuve/
Arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise sur
le marché et à l’utilisation des produits [...]
Produits Phytosanitaires
DEVENIR DES EAUX
DE LAVAGE EXTÉRIEUR DU PULVÉ
Lavage à l’exploitation Lavage au champ
Récupérer les eaux de lavage
enregistrement
Pas de Procédé de
système de traitement agréé
traitement Effluents de
traitements de cultures

Procédé permettant la
rétention des effluents
phytos et leur dégradation
par voie microbiologique. Le lavage est possible :
> bac étanche avec couverture > volume de substrat = > sur une parcelle à proximité de l’exploitation
à plus de 30 cm au dessus du 1,5 à 2 fois le volume
> ou bien sur une parcelle éloignée via un kit
bac (aération) ; d’effluents d’une saison
de lavage (lance haute pression pompant
> substrat (60 cm) : terre (70%) de traitement.
dans la cuve de rinçage d’eau claire)
et paille broyée (30%) ;

Déchet Éffluents épandables


Dangereux au champ Conditions à respecter :
> récupération par Épandage en tant qu’amendement organique : - Distance à plus de 50 m des points d’eau et 100 m des lieux de
entreprise spécialisée baignade et pisciculture
après 5 mois sans apport d’effluents phytos. - Éviter les risques d’entraînement par ruissellement ou lessivage
1 m3 de substrat pour 1 000 m2 soit 10 m3/ha - Une seule fois par an sur la même surface.

Rappel pour les fonds de cuve : dilution puis épandage au champ ou procédé de traitement agréé à l’exploitation.
Janvier 2015
LEXIQUE BIBLIOGRAPHIE
PHYT’EAU PROPRE
Retrouvez l’ensemble des Programme
références et liens sur
financé par le
Adventice : plante qui croît sans être semée, et dont le phyteaupropre.lamayenne.fr rubrique «vous êtes
développement peut être préjudiciable à la culture. Elle est souvent Mayenne, animé par la Cha
agriculteur»
appelée, abusivement « mauvaise herbe ». Phyt’Eau Propre 53 a pour ob
Allélopathie : Ensemble des interactions entre deux ou plusieurs BIODIVERSITÉ : liés à l’usage des produits
pratiques phytosanitaires et
NITAIRE ?
plantes. Certaines plantes produisent des substances ayant pour
action d’empêcher le développement de maladies, ravageurs du sol
ou d’adventices en germination.
Ouvrages, guides, mémoires et études :
Tous les utilisateurs de pest
• Agrifaune - fiches sur les couverts végétaux, la haie…
• Arbres et paysages (publications et actions de l’association
taire peut entraîner des effets Arbre et paysage 32 ; www.arbre-et-paysage32.com)
t la flAuxiliaire : animaldégradation
ore ainsi qu’une prédateur ou parasite jouant le rôle d’ennemi
• Diagnostics biodiversité à l’exploitation : IBIS, DIALECTE…
naturel d’un ravageur de culture, contribuant ainsi à la régulation de Guide édité par le C
• Ecobordure : diagnostic de la flore des bords de champs.
nuisibles aux cultures. L’utilisation de ces auxiliaires représente une
es dealternative
résistances, les restrictions
respectueuse de l’environnement pour limiter l’utilisation (INRA-SAD) de la M
des problèmes
phytosanitaires. • Étude sur les entomophages en grandes cultures
et les pour la santé dans le cadre de
(CASDAR 2009-2011), et programme AUXIMORE (CASDAR
nécessitent une modifi
Bio-agresseur cation desvivant tel que virus, bactérie,
: organisme 2012-2014 : contrôle biologique des bio-agresseurs ; quels
champignon, ou tout organisme nuisible, portant atteinte à l’état de outils appropriables ?)
Créd
santé de son hôte. • Fiches auxiliaires-arbres/arbustes (Chambre régionale
enelle de l’environnement, le plan Chambre d’agriculture, Cons
d’agriculture des Pays de la Loire)
uire Biodiversité
et améliorer : l’utilisation desdes êtres vivants (espèces, gènes)
c’est la diversité

RENSEIG
• POLINOV : systèmes de cultures et protection des abeilles.
res. et des écosystèmes mais aussi les interactions (liens) entre tous les Site de l’Institut technique de l’abeille www.itsap.asso.fr
organismes vivants et leurs milieux. • Suivi ENI (Effets Non Intentionnels des produits phytosanitaires)
zones agricoles ET non agricoles
2012-2018
Biotope
, jardins : lieu de vie caractérisé par des conditions relativement
des particuliers...).
Chambre d’agricu
uniformes et stables. Le biotope héberge des formes de vie appelées • Suivi OAB (Observatoire Agricole de la Biodiversité) - Museum
la réduction
la biocénosephytosanitaire : les
es, les
(flore, faune, micro-organismes)
particuliers ainsi que les
; l’ensemble biotope- national d’histoire naturelle
02 43
biocénose constitue un écosystème.

Écosystème : C’est un ensemble d’organismes vivants (plantes, RÉDUCTION Conseil départem


animaux et micro-organismes) qui interagissent entre eux et avec le
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : 02 43
TÉ ! milieu dans lequel ils vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent (ex :
les forêts, prairies, désert, mer, rivière…). Ouvrages, guides, mémoires et études :
La Chambre
• 44 solutions concrètes pour réduire l’impactd’agriculture
des produits de la Maye
IFT : c’estestl’Indice
phytosanitaire de préserver sa
de Fréquence de Traitement. Il permet phytosanitaires, ARVALIS (2011) l’Agriculture pour son activité de con
phytopharmaceutiques.
• Étude bibliographique des solutions techniques et agronomiquesN° Agrément :
d’identifimutagènes
ncérigènes, er la pression phytosanitaire exercée sur une parcelle.
et toxiques
permettant de réduire l’usage de produits phytosanitaires en
e deL’IFT = nombre
maladies de doses homologuées
se développant sur appliquées à l’hectare.
parkinson…).
grandes cultures, FREDON AUVERGNE (2007) Retrouvez Phyt’E
Lutte culturale : elle consiste à modifier les pratiques culturales
et vise le contrôle et la réduction des populations de bio-agresseurs. biologiques », ITAB (2005)
www.phyteaup
• Guide pratique « maîtriser les adventices en grandes cultures

• Guide pratique pour la conception de systèmes de cultures


Lutte intégrée : boite à outils qui combine toutes les techniques plus économes en produits phytosanitaires (systèmes de
et méthodes de façon aussi compatible que possible, en vue polyculture) Guide STEPHY (2011)
de décourager le développement d’organismes nuisibles, afin
TOSANITAIRES ?
qu’ils ne causent pas de dommages économiques. La protection
intégrée veille à perturber le moins possible les agro-écosystèmes
• Repenser la protection des cultures : Innovations et transitions,
INRA (2011)
• Stratégies de protection des cultures économes en
et encourage doit
phytosanitaires
des cultures.
les mécanismes
s’envisagernaturels
re du système d’exploitation. Cette
à de lutte contre les ennemis
PROGRAMME
produits phytosanitaires - incidences pour l’agriculteur et
l’environnement, Mémoire de fin d’études de Laure GRAN-
AYMERICH (2006)
ent sur unepréventive
Lutte réflexion agronomique
/ curative : l’objectif de la lutte préventive est
• Une 3ème voie en grandes cultures, Philippe VIAUX (1999)
tions de cultures.
d’éviter d’atteindre le seuil de nuisibilité. Quant à la lutte curative, il
s’agit de réduire considérablement la population d’indésirables pour • Fiches : AFPP / CUMA OUEST / GAB et ODERA
ente reprendre
un certain nombre de leviers
le contrôle.
Ecophyto, mis en œuvre, éprouvés
Produit
ennaises phytosanitaire,
du dispositif Déphy. phytopharmaceutique ou SITES INTERNET :
pesticide : spécialité commerciale composée d’un formulant • Agro-PEPS
es est proposée
(solvants, dans leet d’une
adjuvants…) réseauou plusieurs substances actives. (prototype d’outil collaboratif développé par le RMT Systèmes
ail de groupes, d’échanges et de de cultures innovants)
Substances
ns sur actives
la protection phytosanitaires
intégrée des : substances contenues • EcophytoPIC (2012)
PIC. dans les produits phytosanitaires exerçant une action sur les
• Infloweb (2013)
ennemis des cultures ou sur les végétaux.
PHYT’EAU PROPRE 53
Programme financé par le Conseil départemental de la
Mayenne, animé par la Chambre d’agriculture.
Phyt’Eau Propre 53 a pour objectif de sensibiliser aux risques
liés à l’usage des produits phytosanitaires, aux bonnes
pratiques phytosanitaires et aux alternatives au chimique.
Tous les utilisateurs de pesticides sont concernés.

Guide édité par le Conseil départemental


de la Mayenne,
dans le cadre de Phyt’Eau Propre 53
Crédit photo :
Chambre d’agriculture, Conseil départemental et FDCUMA53.

RENSEIGNEMENTS :
Chambre d’agriculture de la Mayenne
02 43 67 38 90
Conseil départemental de la Mayenne
02 43 59 96 24
La Chambre d’agriculture de la Mayenne est agréée par le Ministère chargé de
l’Agriculture pour son activité de conseil indépendant à l’utilisation des produits
phytopharmaceutiques. N° Agrément : IF01762.

Retrouvez Phyt’Eau Propre 53 sur :


www.phyteaupropre.lamayenne.fr

PROGRAMME FINANCÉ PAR :

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