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COUR D’APPEL D’AMIENS Soissons, le 2 avril 2013

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE SOISSONS

Le procureur de la République

Ref : A 23-2 - 2013/00097


ORIENTATIONS GENERALES DE POLITIQUE PENALE
EN MATIERE DE VIOLENCES AU SEIN DU COUPLE

Comme toutes les affaires d'atteintes aux personnes, les procédures relatives aux violences au sein du
couple nécessitent une appréciation au cas par cas de la part du magistrat du ministère public.

Toutefois, afin d'assurer un minimum de cohérence dans la réponse pénale, cette appréciation doit se faire
à la lumière de critères communs à l'ensemble du parquet.

Pour ce qui concerne le TGI de Soissons, ces critères sont :

 La composition pénale avec obligation d'effectuer le stage « violences au sein du couple » doit être
réservée aux auteurs de violences isolées et ayant entraîné une ITT < 8 jours.

Sauf exception, cette mesure a vocation à constituer la réponse pénale minimale aux infractions
constituées.

 Les violences ayant entraîné une ITT ≥ 8 jours doivent donner lieu, a minima, à un déferrement
avec CPPV et réquisitions de placement sous contrôle judiciaire.

Le recours au déferrement avec CPPV et réquisitions de placement sous contrôle judiciaire doit être
plus particulièrement envisagé dès lors que l'ITT est ≥ 5 jours, surtout si le certificat médical a été
délivré par un médecin légiste.

Lorsqu'un tel déferrement aura été ordonné, le parquet mettra simultanément en oeuvre la procédure
d'ordonnance de protection.

Pour ce faire, dès que le déferrement aura été décidé, le magistrat de permanence sollicitera des
enquêteurs la transmission dématérialisée de la procédure afin de la communiquer, dans les meilleurs
délais, au juge aux affaires familiales afin que celui-ci apprécie l'opportunité de faire notifier la date
d'audience aux parties par le service enquêteur.

En toute hypothèse, et quelle que soit la décision du JAF sur le mode de convocation à l'audience, le
magistrat de permanence adressera sa requête au greffe dès la fin du déferrement.

 Le recours à la médiation ne peut s'envisager que de manière tout à fait exceptionnel et sans qu'il
puisse être regardé comme une solution en présence d'une enquête ne permettant pas de lever le doute
raisonnable sur la culpabilité du mis en cause.

En pratique, une médiation ne doit être ordonnée que pour des violences légères et réciproques et à
condition que le/la plaignant ne fasse pas état de précédents de même nature.

Parquet du TGI de Soissons


76, rue Saint Martin
02209 Soissons cedex
Tél : 03 23 76 39 34
pr.tgi-soissons@justice.fr
 Pour les autres affaires, la CRPC ou la COPJ doivent être retenues en distinguant selon que le mis
en cause reconnaît ou non les faits, étant précisé qu'une reconnaissance a minima doit être assimilée à
une absence de reconnaissance

 D'une manière générale, il convient de retenir plus fréquement, d'une part la qualification de
violences habituelles (au besoin en distinguant cette qualification de la poursuite diligentée à raison
de faits datés de manière plus précise); d'autre part la circonstance aggravante constituée par l'état
d'ivresse.

Le procureur de la République

Jean-Baptiste BLADIER

Parquet du TGI de Soissons


76, rue Saint Martin
02209 Soissons cedex
Tél : 03 23 76 39 34
pr.tgi-soissons@justice.fr

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