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Le travail de mémoire présenté dans cet ouvrage n’aurait pu se faire sans l’aide et le
soutien d’un grand nombre de personnes.
Je remercie, vivement, les membres du jury qui ont bien accepté d’évaluer ce
travail.
Je remercie tous mes amis qui m’ont précédé dans cette voie pour leurs
encouragements et leurs conseils.
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Je dédie ce mémoire
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Table de matières
ABREVIATIONS ...................................................................................................................... 5
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 6
Section 2 : Validation des comptes de charges liés aux stocks : .................................... 122
ABREVIATIONS
CQ Certificat de Qualité
M3 Mètre Cube
Tm Tonne Métrique
INTRODUCTION
L‟impact de la valeur des stocks de pétrole brut sur les états financiers des producteurs
ne peut qu‟être important et significative. L‟importance de la fonction de stockage
est primordiale au regard de son impact sur les marges des producteurs, ainsi qu‟au regard
des contraintes administratives qui pèsent sur la production de brut.
Une bonne organisation et une gestion efficace des stocks doivent être mise en place
dans les concessions pétrolières. Ainsi, des contrôles qualitatifs et quantitatifs efficaces
doivent être effectués à tous les niveaux de la chaîne de production et d‟exploitation
pour assurer la préservation des stocks de pétrole brut.
Ainsi, l‟auditeur des compagnies productrices doit en tenir compte, pour pouvoir apprécier
le degré de fiabilité des comptes liés aux divers traitements particuliers des stocks afin
d‟asseoir une opinion d‟audit professionnelle.
De plus, l‟auditeur doit investir dans la compréhension et la maîtrise des régimes juridiques,
douaniers, fiscaux et comptables particuliers liés aux traitements des stocks de pétrole brut
pour pouvoir jouer son rôle primordial de conseiller du secteur.
Malgré les diverses particularités liées à la gestion, au contrôle ainsi qu‟à l‟effet
de la comptabilisation de ces particularités dans le secteur de l‟amont pétrolier, le législateur
Tunisien ne s‟est pas encore penché sur la mise en place des réglementations spécifiques
à ces activités, tel que la normalisation des aspects fondamentaux de gestion et la mise
en place d‟un référentiel comptable pour le secteur. Cette situation s‟est en fait traduite
par une divergence des traitements et des méthodes de comptabilisation.
Tout cela fait actuellement de la gestion des stocks un sujet de préoccupation pour les acteurs
du secteur pétrolier.
La détention de ces stocks pose aux producteurs de pétroles des contraintes majeures
de gestion. En effet, la gestion de stock de pétrole brut, caractérisé par ses particularités, pose
deux grandes problématiques qui sont liées à la réalité et à la valorisation des soldes présentés
dans les états financiers de la compagnie auditée.
de l‟existence physique des stocks avec les qualités originales produites. L‟auditeur
doit prendre en considération les risques de non préservation de cette qualité;
que le stock de pétrole brut présenté dans les états financiers corresponde
à la quote-part réelle de la compagnie auditée dans le stock et dans la production
de la concession. Il doit vérifier l‟équité de la répartition de la production;
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C‟est ainsi que dans ce cadre s‟inscrit le présent sujet « audit des stocks de pétrole brut
dans les concessions pétrolières» qui se propose de répondre aux attentes des membres
de la profession et de constituer un outil de travail pour l‟expert comptable confronté
aux particularités de l‟audit des stocks de pétrole brut.
Cette phase dans l‟audit des compagnies pétrolières, a pour but de permettre à l‟auditeur
de bien comprendre les particularités de l‟audit des compagnies pétrolières et les risques
généraux inhérents à cette activité. A l‟issue de cette phase l‟auditeur est en mesure de bien
planifier sa mission.
A travers cette première partie on va étudier les particularités du secteur de l‟amont pétrolier.
Ainsi nous présenterons les différentes particularités techniques lies au stockage et aux
certifications des installations de stockages et des instruments de mesures. Nous traiterons
également des particularités de gestion de stocks à savoir les aspects liées aux caractéristiques
physico-chimiques du pétrole, et aussi les aspects liées au contrôle qualitatif et quantitatif.
Nous étudions les contrôles effectués à l‟occasion de mouvement de produit lors de transport.
Nous expliquerons enfin les différents aspects juridiques, fiscaux et comptables notamment
les méthodes de comptabilisation des opérations particulières liées aux stocks de pétrole
brut, les règles de partage de production ainsi que les méthodes de valorisation et d‟évaluation
de ces stocks.
Les remarques et les conclusions partielles qui seront formulées dans la première partie
de l‟étude permettront de maîtriser les particularités de l‟activité et de proposer des solutions
appropriées pour les problèmes liés à la gestion des stocks et au stockage sur le site
de production, en pipe-line et au point de chargement. La phase de prise de connaissance
générale sera ainsi abordée.
Dans une deuxième partie, nous nous intéresserons à la mise en place d‟un programme
d‟audit adapté au sujet. Pour ce faire, fort des résultats dégagés lors de la première
partie, nous évoquerons l‟identification des différents facteurs de risque qui doivent être pris
en considération lors de la planification de l‟audit.
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Lors de la phase de contrôle des comptes, nous présenterons les programmes spécifiques
de contrôle des comptes de stocks de pétrole brut ainsi que ceux relatifs aux comptes
qui enregistrent des dépenses incorporables directement ou indirectement à ces stocks.
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PREMIÈRE PARTIE :
L‟audit des stocks de pétrole brut constitue l‟une des particularités d‟audit des compagnies
pétrolières et présente en conséquence des diligences spécifiques.
Pour réussir sa mission, l‟auditeur doit avoir une connaissance approfondie des particularités
comptables, fiscales, juridiques et techniques du secteur. L‟objet de cette étude
est de permettre aux professionnels d‟avoir un support de travail pour réaliser l‟audit
des stocks de pétrole brut.
Dans la première section de ce chapitre nous essayons de décrire les différentes étapes
de la chaînes de production depuis l‟extraction jusqu‟au stockage et au transport. Seront
également abordées les conditions métrologiques légales relatives à la certification des bacs
de stockage et des instruments de mesure.
Elle abordera aussi les aspects techniques de stockage, les conditions métrologiques
et les normes d‟exploitation des installations et des instruments des mesures.
Le cycle de production du pétrole brut comporte plusieurs phases qui peuvent être scindées
en trois volets : Extraction, traitement et séparation, stockage. Ces phases sont sujettes
à plusieurs contrôles.
Un gisement pétrolier peut s'étendre sur des centaines de kilomètres carrés, les puits forés
sont coiffées d'un dispositif de vannes appelé dans l‟industrie pétrolière « Arbres de Noël ».
Ces « arbres de Noël » sont reliés à un réseau de collecte de pipelines pour acheminer
le pétrole aux centres de traitement.
L‟extraction peut également être réalisée en utilisant des pompes, mais ce procédé est ancien
et rarement utilisé dans l‟industrie moderne upstream.
Le pétrole est extrait via la tête du puits à l‟état brut. Le produit se compose à ce stade
d‟un mélange de pétrole liquide, de gaz, de l‟eau salée et de substance plus ou moins
sulfurées. Ces quantités sont acheminées au centre de traitement, ou s‟effectue la séparation
de l‟eau, du gaz et du pétrole. (Voir Annexe2, la séparation de la production de Chinguetti)
Après la purge de l‟eau et la séparation du gaz, le pétrole brut est mesuré à la sortie du centre
de traitements pour être acheminé vers les bacs de stockage du champ ou aux réservoirs
de la barge si le gisement est off-shore.
Si les quantités de gaz sont importantes, elles sont stockées dans des bacs spécifiques sinon
elles sont réinjectées dans les puits, ou dégazées.
Ces représentants ont l‟obligation de rapporter par écrit à la direction des opérations
de la compagnie auditée toute opération enregistrée et qui peut toucher le bon déroulement
des opérations de productions comme les:
Le système MPFM « Multi Phase Flow Mater » est un système automatique qui permet
de déterminer les quantités produites par puits et par nature telle que le gaz, le brut, l‟eau, le
méthanol, etc… (Voir Annexe4 la production de Chinguetti pour l‟année 2006).
Les qualités sont analysées sur la base des échantillons prélevés à plusieurs niveaux
de la chaîne de production. Cet échantillonnage est généralement effectué par échantillonneur
automatique.
le degré de salinité;
la viscosité ;
la BSW (bottom sediments and waters);
la densité.
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Certains aspects techniques et réglementaires liés au stockage du pétrole brut méritent d‟être
précisés avant d‟aborder les spécificités de gestion de ces stocks.
Une capacité de stockage suffisante permet de rendre le régime de production d‟un champ
indépendant au régime d‟exploitation d‟un pipe-line d‟évacuation ou d‟un terminal
de chargement. Ceci est particulièrement avantageux lorsqu‟un même pipeline transporte
la production de plusieurs champs, les horaires d‟expédition doivent être planifiés de manière
à éviter les surcharges de pointe.
Sur un centre de traitement, où la séparation est réalisée par étages, le bac de stockage
est considéré comme le dernier étage de la chaîne fonctionnant à pression atmosphérique
ou une pression très voisine. Un bac de chantier doit être conçu en fonction de ce rôle, et son
équipement doit permettre le dégazage tout en limitant les pertes par évaporation.
Le pétrole à la sortie du centre de séparation est encore très hydraté pour être livré
en raffinerie. Le réservoir de stockage doit offrir un temps de tranquillisation suffisant
pour que s‟achève la décantation.
Ce temps peut varier de quelques heures à quelques jours. Dans les climats froids, et avec
des huiles hautes viscosité, il est parfois nécessaire de prévoir un réchauffage.
C‟est dans les réservoirs de stockage que sont effectués les contrôles des productions
et les inventaires physiques des stocks. Les contrôles exercés sont des contrôles qualitatifs
et quantitatifs.
mesure du volume produit par jauge direct, qui est encore bien souvent la seule
méthode admise par les services de douane.
Les réservoirs sont d‟une importance accrue dans la chaîne de production du brut.
On trouve plusieurs types de réservoirs qui peuvent être fixes, semi-fixes ou mobiles.
Cependant, les réservoirs mobiles ou semi-mobiles sont utilisés pour les essais de puits
et les installations provisoires.
Les bacs doivent répondre à certaines prescriptions qui permettent de faciliter l‟intervention
des jaugeurs:
Les réservoirs utilisés pour le stockage de pétrole brut sont généralement de type cylindrique
vertical dont il existe plusieurs types.
Toit des récipients : Il peut être fixe ou flottant. Les toits flottants sont utilisés
pour les produits légers. Ils montent et descendent en fonction du niveau du produit
permettant de limiter les pertes dues à l‟évaporation.
Pour les récipients à toit fixe, des écrans flottants peuvent être installés à l‟intérieur
pour les mêmes raisons.
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La plaque de touche permettant d‟effectuer les mesurages est située à l‟extrémité basse
du tube de guidage. Elle est fixée soit à la robe du bac, soit au tube même.
La hauteur totale témoin (HTT) est la distance comprise entre la plaque de touche et le bord
supérieur de la verticale de pige.
Elle peut être utilisée pour déterminer la température et la masse volumique du produit en bac.
Cette verticale permet de prélever l‟échantillon le plus représentatif du produit en bac.
les mises à la terre : il s‟agit des liaisons électriques qui jouent un rôle de sécurité très
important, car elles drainent les charges d‟électricité, qui sont une des causes
principales d‟incendie sur les parcs de stockage ;
arrête-flammes : ces appareils sont destinés à empêcher la pénétration d‟une flamme
dans le réservoir ;
circuits de mousse : il s‟agit de diffuseurs montés sur le haut du réservoir qui étalent
sur la surface du liquide un tapis de mousse capable d‟étouffer les flammes
en cas d‟incendie.
1
Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de stockage BOD n° 6567 du 8
mars 2003 (France)
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Par ailleurs si le contrôle quantitatif des expéditions ou des chargements se base seulement
sur le système volumétrique de contrôle ce mauvais étalonnage fait une cause des pertes
physiques de pétrole brut.
Les instruments de mesure, les bacs, les citernes et les équipements du système de comptage
et ses installations doivent être agréés par les services compétents relevant du ministère
de l‟économie nationale (ANM Agence National de la Métrologie) et doit être conforme
aux normes internationales en vigueur.
La loi N° 99-40 du 10 mai 1999, relative à la métrologie légale fixe les conditions
de la certification et de contrôle métrologique des instruments de mesure.
Des accords de coopération ont été conclus entre l'OIML et certaines institutions, comme
l'ISO (International Organization for Standardization) pour éviter des prescriptions
contradictoires; en conséquence les fabricants et utilisateurs d'instruments de mesure, les
laboratoires d'essais, etc. peuvent appliquer simultanément les publications OIML
et celles d'autres institutions.
Les réservoirs de stockage de pétrole brut sont visés par l‟obligation de contrôle
métrologique.
Vérification primitive : Les bacs doivent avoir été jaugés par le service de la métrologie
ou par un organisme privé agréé et être munis d‟un barème de jauge en cours de validité.
Les compteurs et jaugeurs automatiques sont soumis à une vérification primitive avant leur
première mise en service par un organisme agréé par le ministre chargé de la métrologie
légale. Ils sont également soumis à des vérifications périodiques annuelles.
1 Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de stockage BOD n° 6567 du
8 mars 2003 (France)
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Un instrument de mesure ou un bac de stockage perd sa conformité dans l‟un des cas
suivants :
Chaque instrument de mesure qui a été refusé lors d‟un contrôle métrologique ou qui a perdu
sa validité peut avoir la réattribution du caractère légale à condition qu‟il soit mis en
conformité aux exigences de la métrologie légale par l‟attribution d‟un nouveau certificat
de contrôle ou par le renouvellement des marques de contrôle.
Ces services doivent exercer des contrôles permanent afin d‟obtenir l‟assurance
que les équipements et réservoirs sont en parfait état (aspect extérieur) et ne présentent pas de
dysfonctionnement.
Généralement les compagnies pétrolières font recours au service des bureaux de contrôle
métrologique agrées.
Nous présentons ci-après la procédure suivie pour éprouver les équipements de mesures
et les installations techniques de stockage.1
1
Gide opératoire d‟exploitation des dépôts d‟hydrocarbures d‟une compagnie pétrolière.
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Si, les deux valeurs sont différentes, cela signifie que le barémage du réservoir est erroné.
Compteurs étalonnage
faire construire une citerne ayant une capacité maximale de 6000 litres et installer
une jauge de paix;
installer la citerne sur une zone plane, près d‟un bras de chargement;
régler le compteur du réservoir initial à une quantité donnée, par exemple 5000 litres;
faire passer, (les 5 000 litres) au compteur pour les déverser dans la citerne;
lire le volume sur la jauge de paix;
comparer le volume lu sur la jauge de paix avec le volume affiché par le compteur
initial du réservoir.
Si les deux valeurs sont différentes, c‟est que l‟étalonnage du compteur est erroné;
Densimètres et thermomètres :
les tests sont effectués avec des densimètres et thermomètres étalons (éprouvés);
la densité et la température du produit sont déterminées avec des équipements
de mesures éprouvés et comparées avec les données fournies par les équipements
testés.
Si il y a des différences ces que les équipements testés ne sont pas fiable.
Vannes et soupapes :
S‟il y a une baisse, cela traduit des fuites de liquide et de vapeur au niveau des vannes
et des soupapes.
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Au niveau de cette section, nous étudierons les particularités liées aux caractéristiques
physico-chimiques du pétrole brut, et les tables de mesure et leurs normalisations.
Ensuite nous étudierons les contrôles qualitatifs est quantitatifs exercés sur les mouvements
de pétrole par les différents acteurs (transporteur, douane, opérateur, compagnie, etc...)
Les contrôles exercés sur le pétrole brut portent sur la qualité et la quantité. Ces contrôles
spécifiques du pétrole brut se basent sur des mesures et des analyses sophistiquées
des caractéristiques physiques et chimiques du produit et sur des méthodes dynamique
et statique de mesurage des quantités.
« Ces caractéristiques hydrocarbures sont fixées à la suite des analyses dans des laboratoires
spécialisés et comparés aux normes internationales, notamment celle de l‟API
(American Petroleum Institute) et aux bruts les plus reconnus dans le monde. Ils servent
comme étalon pour établir le prix moyen du pétrole en provenance d'une région donnée
comme l'Arabian Light (brut de référence du Moyen Orient), le Brent (brut de référence
européen) et le West Texas Intermediate (WTI) (brut de référence américain) »1.
1
Wikipédia, le pétrole un article disponible sur le site internet Wikipédia, l'encyclopédie libre
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teneur en soufre : c‟est l‟élément qui est pris en considération pour la qualification
du brut en BTS, HTS, etc…
la viscosité : c‟est la fluidité du pétrole;
point d‟écoulement : c‟est la température la plus basse pour laquelle le pétrole
s‟écoule;
inflammabilité : il s‟agit de la température à laquelle le pétrole émet suffisamment
de gaz pour s‟enflammer;
la tension de vapeur : c‟est la mesure de la volatilité du liquide.
Toutefois, avant chaque expédition ou chargement un Certificat de Qualité “C.Q” est établi
conformément aux normes techniques en la matière.
« Les deux principaux critères pour classer les centaines de bruts différents qui existent
sont la gravité (densité) et la teneur en soufre, depuis le plus léger et le moins sulfureux
qui est du condensat et le plus lourd et le plus sulfureux qui contient 90 % de bitume environ
(brut d'Italie). »1
Nous présentons dans le tableau ci-dessous un aperçu des différentes classes de bruts, selon
d'une part leur légèreté (c'est-à-dire le rendement en fuel en %poids) et d'autre part leur teneur
en soufre :
1 Wikipédia, le pétrole un article disponible sur le site internet Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les hydrocarbures sont des produits volatils. Cette volatilité se mesure sur la base
de la tension de vapeur.
La tension de vapeur peut se définir comme étant la pression à laquelle, en vase clos,
l‟évaporation d‟un liquide cesse. Elle détermine le pourcentage de produit dans le mélange
d‟air et de vapeur du creux du réservoir à toutes les températures ou pressions.
La tension de vapeur varie en fonction de la température. Ainsi, pour une température donnée,
l‟hydrocarbure le plus léger à la tension de vapeur la plus importante, il est donc plus volatil.
Tout comme les solides, les produits pétroliers sont soumis à la loi de la dilatation. Le facteur
déterminant ici, étant la température, mais il convient de préciser également que le degré
de variation est étroitement lié à la nature du produit (le produit le plus léger est plus volatil).
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Le repérage des volumes de pétrole brut obéit à certaines règles décrites par des normes
internationales notamment celle de l‟ISO.
Cette Norme, élaborée par l'ISO/TC 28, remplace les tables figurant dans l'édition précédente
de l'ISO R 91, établies vers la fin des années 40 et basées sur des données obtenues à partir
d'échantillons de bruts et de produits finis, publiées en 1916. Des données plus récentes
sur les essences naturelles, publiées en 1942, furent également utilisées.
Les tables qui figurent dans l'ISO 91-1 ont été élaborées en commun par l'American
Petroleum Institute (API de USA), l'American Society for Testing and Materials
(ASTM de USA) et l'Institute of Petroleum (IP de Royaume-Uni).
La température de référence à laquelle les volumes sont exprimés est 15°C. Cependant, on
peut utiliser d'autres températures de référence (par exemple 20°C ou 60°F) si cela est permis
par les réglementations nationales.
Les tables de mesure recommandées aux Etats membres de l'OIML sont basées
sur la température de 15°C et figurant dans la Norme ISO 91-1:1982
Les tables utilisées pour la reconnaissance des quantités de pétrole brut sont:
L‟intervention de la douane dans le secteur pétrolier a pour objectif de lutter contre la fraude
pétrolière, ou d‟éviter les erreurs de calcul.
Pour réaliser un contrôle efficace, la douane fait recours aux deux méthodes de mesurage
des quantités : le mesurage statique ou manuel et le mesurage dynamique. Toutefois
le mesurage manuel est obligatoire.
Elle procède, également à la confrontation des résultats de deux méthodes qui doivent
se coïncider. En cas d‟écart un deuxième comptage est réalisé par les jaugeurs.
Une fois extrait, collecté, traité et stocké dans les champs de production, le brut doit être
transporté par un moyen quelconque vers les terminaux de chargement.
Le seul oléoduc ou pipe-line de transport de brut en Tunisie est exploité par TRAPSA, et
constitue le mode d‟expédition privilégié du fait qu‟il :
est le mode le plus simple sur le plan opératoire : il consiste à appareiller un circuit
et de commander à distance (depuis la salle de contrôle) le démarrage de la pompe
d‟expédition ;
il permet d‟expédier des lots qui représentent plusieurs milliers de mètres cubes.
1
Cas de la Trapsa en Tunisie
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Ce mode de transport nécessite le respect des séquences de transport pour éviter au maximum
la pollution (mélange entre les bruts légers et lourds, les moins sulfureux et les plus
sulfureux). Aussi le débit doit être calculé de manière adéquate pour avoir le minimum
de produits pollués (appelés contaminât).
D'une manière générale, la séquence commence par le brut le plus léger et s‟achève
par le brut le plus lourd ou vice versa. Elle nécessite une coordination rigoureuse entre
le gestionnaire de l'oléoduc, les producteurs et les réceptionnistes. La même règle doit être
observée pour les bruts peu sulfureux et très sulfureux.
Dans certains cas, la production de bruts génère des produits secondaires tels que le soufre.
Ce sous produit nécessite un transport et un stockage spécifiques. Donc il est fait
généralement recours au transport routier par des camions à citernes.
Ce mode de transport est utilisé pour certains champs pour le transport du brut et d‟autres
produits. C‟est le cas par exemple du transport de condensat et de la brute qualité Elhajeb en
Tunisie.
Mais dans d‟autres cas du fait de la médiocre production de certains gisements, les
compagnies pétrolières associées renonces à la construction d‟un oléoduc et préfèrent
le transport par camion.
Un autre moyen de transport du brut est celui du transport maritime. En Tunisie les quantités
de pétrole produites par des gisements on-shore sont déposées au terminal de Skhira
et transportés par des tankers vers les pays de la consommation ou vers la raffinerie
de Bizerte.
Les contrats de transport1 de pétrole brut précisent le lieu de mesurage et le point de prise
en charge du brut :
Pour la détermination des quantités de pétrole brut prises en charge et des quantités reçues
dans les terminaux maritimes, il est procédé à des mesures de niveaux, température
et densité. Ces mesures sont effectuées systématiquement et contradictoirement
par l‟opérateur et le transporteur sur chaque réservoir d‟expédition avant et après
l‟expédition.
Par ailleurs, des mesures de niveaux, température et densité sont effectuées systématiquement
sur chaque réservoir de réception avant et après la réception.
Les résultats de la jauge statique sont consignés sur le certificat d‟expédition au même titre
que ceux de la jauge effectué obligatoirement après réception. (Voir Annexe 6 Certificat
d‟expédition)
La jauge statistique est obligatoire, son résultat doit être confronté au résultat du mesurage
dynamique en cas d‟existence des compteurs.
Contrôle qualitatif
Outre la température, la densité et le BSW le client est tenu d‟effectuer des analyses
sur la pression, la viscosité, la salinité et tous les éléments fixées par le contrat de transport.
Le transport des hydrocarbures liquides est accepté par le transporteur sous la seule condition
que les caractéristiques du produit livré soient conformes aux caractéristiques physico-
chimiques fixées par le contrat de transport.
Les expéditions par route (par camions citernes) sont effectuées sur la base d‟un bordereau
d‟envoi suivant les procédures suivantes (Voir en Annexe8 : Bordereau d‟envoi) :
Généralement, les expéditions sont effectuées vers la Skhira (lieu de réception) et les
quantités reçues doivent être approuvées et mesurées par la TRAPSA en sa qualité
de dépositaire, et également par la douane et par l‟agent de la compagnie expéditrice et par
le chauffeur du camion citerne.
A la fin des expéditions, tous les bordereaux d‟envoi sont regroupés dans un même certificat
d‟expédition qui comporte la quantité totale.
Les contrôles au chargement porteront essentiellement sur deux aspects: quantité et qualité
du brut chargé. Pour assurer ces contrôles, l‟acheteur mandatera un inspecteur indépendant
dont la compétence est reconnue par les deux parties.
L‟inspecteur est appelé à contrôler toutes les opérations et à établir un rapport de chargement
(bill of lading).
L‟inspecteur doit en particulier vérifier, que les hauteurs de brut dans les bacs sont
correctement mesurées (parfois, sous réserve de l‟accord du fournisseur il procédera lui-même
à la mesure), que les barèmes utilisés sont certifiés et à jour et que les méthodes de calcul et
de conversion des volumes sont conformes aux standards du secteur.
Au même titre que les expéditions, les chargements des navires nécessitent des jauges
des bacs avant et après chargement. Aussi les réservoirs du tanker doivent être jaugés avant
et après chargement.
Les quantités déclarées par le terminal doivent être comparées aux résultats déclarés
par le tanker. Un certificat de chargements sera ainsi établi en cas de concordance
des quantités. Ce certificat doit être obligatoirement signé par le dépositaire, le vendeur,
la Douane et l‟inspecteur indépendant.
Pour effectuer ces contrôles efficacement l‟échantillonnage doit être représentatif. Il doit être
prélevé en continu sur la ligne de chargement, à l‟aide d‟un grand nombre de prélèvements
de faibles volumes et répartis sur l‟ensemble du chargement.
La qualité du pétrole brut livré, est garantie par un certificat délivré par le dépositaire au port
de chargement et par un certificat de qualité visé par l‟inspecteur indépendant, par la douane
et par le représentant du vendeur.
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Le terminal de réception assure, dans le cadre d‟un contrat, la garde du pétrole brut, en
quantité et qualité, pour une courte période.
Ses préoccupations essentielles sont axées essentiellement sur l‟intégrité du bilan matière, les
volumes entrés devant être restitués avec le minimum de pertes possibles.
Il doit donc faire en sorte que les pertes de stockage (fuites, évaporation) soient réduites
au strict minimum par une surveillance du bon état des circuits (vannes, joints…etc).
les contaminations possibles, en assurant une bonne ségrégation entre bruts HTS
et BTS;
les entrées d‟eau par le maintien en bon état des joints de toits flottants.
Le terminal maritime de stockage et l‟oléoduc de transport sont utilisé par plusieurs clients
ce qui nécessite une bonne planification des expéditions et une bonne réparation de la capacité
de stockage du terminal.
Cette répartition est déterminée à partir des prévisions de production des clients de l‟oléoduc,
de la capacité de stockage du terminal maritime et sur la base du programme annuel
prévisionnel des expéditions et des enlèvements.
Le groupe de planification détermine les séquences logiques des produits et élabore les plans
de pompage, avec l‟assistance d‟un système informatique déterminant en détail les conditions
de pompage (débits, horaires). Ceci implique donc un dialogue constant des opérateurs avec
la société exploitant l‟oléoduc pour prendre les mesures nécessaires.
On distingue généralement trois types de perte du pétrole. Ces sont les pertes par évaporation
due à la température, les pertes d‟exploitation et les pertes accidentelles ou dues a des erreurs
humaines.
Chaque perte physique détectée nécessite l‟attention des exploitants et des gestionnaires afin
d‟identifier les origines et de corriger les anomalies.
Nous traitons dans ce paragraphe les différents types des pertes et leurs causes :
L‟évaporation est la transformation des molécules d‟un liquide en vapeur. Dans le cas des
hydrocarbures, les composants ayant le poids moléculaire les plus bas auront tendance
à s‟évaporer les premiers, laissant ainsi les composants les plus lourds à l‟état liquide.
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C‟est ainsi, que dans deux réservoirs verticaux, de même capacité, l‟évaporation sera plus
rapide dans celui qui présente le diamètre le plus grand. Ce fait est dû à la différence
de quantité de chaleur transmise dans le bac.
De même, l‟évaporation sera plus rapide dans un réservoir horizontal partiellement rempli
que dans un réservoir vertical de même capacité.
2. Pertes d’exploitation
Ce sont les pertes liées à l‟exploitation effective des bacs de stockage dans les champs
ou les terminaux et les pertes liées à l‟exploitation du site de production. Ils couvrent aussi
les pertes liées au mouvement de produit (expédition, réception, chargement).
Les pertes de mouvement par pipeline sont constatées à l‟entrée du produit dans le dépôt
de stockage et concernent notamment :
pertes cours de route : Ces sont les pertes constatées au cours des opérations
de transport entre le champ de production et le dépôt dans le terminal maritime ;
pertes de Pompage : Ces sont les pertes constatées à la réception du produit. Elles
correspondent à la différence entre le volume à 15°C annoncé dans le champ
(ou identifié dans l‟engin de transport) et le volume à 15°C reconnu en bac.
Dans le cas de transport par route, la perte cours de route sera en principe une perte
par évaporation plus ou moins importante suivant l‟engin de transport et la durée du trajet.
Enfin les origines des pertes d‟exploitation peuvent être énumérées comme suit :
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3. Pertes accidentelles
Les pertes accidentelles sont provoquées soit par débordement du produit, soit par des fuites
à des divers points des installations.
Il arrive que par inattention du personnel, un certain volume déborde de la cuve et provoque
une perte lors des opérations de chargement ou de réception du brut.
Également et pour les installations munies d‟un « coupling » le brut peut se répandre
sur le sol. Il en est de même quand le chargement se fait à l‟aide d‟un simple flexible.
L‟état défectueux des installations et équipements constitue en général l‟une des principales
causes de pertes. Les pertes sont ainsi très significatifs surtouts lorsque les fuites sont
enregistrées au niveau des installations enterrées ou lorsque les compteurs sont détraqués
A ces origines des pertes viennent s‟ajouter les pertes au cours des opérations de jauge.
La jauge des réservoirs à pression ou une prise d‟échantillon par orifices ouverts au moment
où la pression de la phase gazeuse est nettement différente de la pression atmosphérique
a pour résultat la sortie d‟un certain volume de mélange d‟air et de vapeur ou bien
l‟introduction d‟air frais.
Des pertes peuvent encore se produire lors de l‟ouverture des réservoirs pour nettoyage
ou lors des opérations de purge d‟eau et de dégazage.
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Cependant, les aspects comptables sont toujours opaques, malgré les conventions
particulières qui définissent les règles générales de tenue de la comptabilité pétrolière.
L‟auditeur d‟une compagnie pétrolière doit avoir une connaissance approfondie des régimes
fiscaux, comptables et juridiques applicables à l‟exploitation des compagnies de production
de pétrole.
Dans les développements qui suivent nous étudierons les différents aspects ayant trait
à la production de pétrole brut en mettant l‟accent sur les particularités relatives aux stocks.
Cette concession d‟exploitation est octroyée au titulaire d‟un permis de recherche qui
découvre à l‟intérieur du périmètre de son permis un gisement d‟hydrocarbures considéré
comme économiquement exploitable.1
La gestion de la concession ;
La production ;
Aux partages de production
Aux enlèvements ;
Aux contrôles des opérations ;
Etc …
1 Article 39 alinéa 1 de la loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures
P a g e | 33
L‟association est gérée par un comité directeur qui réunit des membres désignés par les
associés et un comité consultatif ou “comité technique‟‟ qui prépare les décisions du comité
directeur.
Le comité directeur à le pouvoir de décision pour toutes les questions qui concernent
l‟association, notamment, celles se rapportant aux programmes de production, d‟enlèvement
et de travaux et aux budgets correspondant.
Pour assurer l‟exploitation, les associés désignent un opérateur qui peut être un associé ou non
dans l‟intérêt minier. Cet opérateur dirige, exécute et contrôle toutes les opérations pétrolières
dans le cadre des programmes et budgets approuvés par le comité directeur.
Pour permettre le comité directeur de prendre des décisions sur la base des informations
fiables l‟opérateur lui présente périodiquement:
2. Partage de la production
Chaque associé a le droit de demander et d‟enlever une part de production égale à son
pourcentage du maximum technique de production sous réserve des dispositions
de la convention relative au rattrapage (en cas de sous-enlèvement ou de sur-enlèvement).
Il peut aussi demander l‟enlèvement de la production laissée disponible par un autre associé.
1 Modèle de convention relative aux travaux de recherche et d‟exploitation des gisements d‟hydrocarbures
(E.T.A.P 2001).
P a g e | 34
Après avoir procéder, avec les parties, aux ajustements de leurs demandes, en fonction
de leurs droits, l‟opérateur établit pour l‟année suivante :
Ces quantités abandonnées peuvent être attribuées à un autre associé. Cet associé sera alors
considéré en sur-enlèvement.
Le rattrapage s‟effectue :
En vertu de l‟art 97 du code des hydrocarbures, dans le cadre de ses activités de recherche
et d‟exploitation des hydrocarbures, l‟entreprise nationale (ETAP) peut conclure des contrats
de service dits « contrats de partage de production CPP », selon lequel le groupe pétrolier qui
a financé tous les investissements de recherche et de développement du gisement découvert
est compensé par l‟entreprise nationale (ETAP) par la cession d'une quote-part de la
production. Ce groupe est rémunéré pour ses services en recevant une part de la production
restante.
P a g e | 35
2. Le partage de production
Les quantités de recouvrement sont calculées sur la base d‟un taux fixé par le contrat
de partage de production, ce taux constitue le plafond annuel de recouvrement
de « cost-oil » ;
La valeur des quantités à prélever pour une année déterminée ne doit pas excéder
le montant effectif des dépenses recouvrables ;
La valorisation des quantités du Cost-Oil se fait sur la base d‟un prix unitaire du baril
défini par les termes du contrat de partage de production, c‟est le prix conventionnel.
1
Article 97 de la Loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures.
P a g e | 36
Le pétrole de partage « Profit Oil » est le reliquat du pétrole produit durant chaque trimestre,
après prélèvement des quantités relatives au cost-oil. Le partage de profit-oil entre ETAP
et l‟entrepreneur, s‟effectue sur la base des pourcentages définis par le contrat de partage
de production.
En pratique, la mise en application des accords de partage induit souvent des situations de sur
ou de sous- enlèvement pour l‟une ou l‟autre des parties.
En effet, il y a un suivi extra comptable des enlèvements effectués. En fin de période, le solde
de la situation entre les droits et les enlèvements donne la position de l‟entrepreneur.
Si les en1èvements sont supérieurs aux droits acquis, il y aura alors sur-enlèvement. Au cas
inverse, il y aura sous-enlèvement.
P a g e | 37
En outre, des droits et taxes spécifiques aux hydrocarbures sont dus par les titulaires
des concessions.
Dans ce que suit nous exposons les modalités de calcul de la redevance proportionnelle
à la production qui constitue le principal impôt lié à la production des hydrocarbures.
Dans le régime des associations chaque co-titulaire est assujetti au titre de la production
des hydrocarbures aux paiements de redevance proportionnelle de production.
Cette redevance peut être liquidée en numéraire ou en nature suivant le choix de l‟autorité
concédante.
1. Assiette de la redevance
Toutefois, les quantités des hydrocarbures consommées pour les besoins de l‟exploitation
ou injectées dans le gisement ne sont pas incluses dans la base de détermination de la
redevance.
2. Le rapport R
La redevance est fixée à des taux variables en fonction d‟un rapport (R) qui est égal
aux revenus nets cumulés rapportés aux dépenses totales cumulées de chaque co-titulaire
et relatifs respectivement à chaque concession d‟exploitation et au permis de recherche duquel
elle est issue.
Cumuler les chiffres d‟affaires de tous les exercices fiscaux, y compris l‟exercice
considéré,
Déduire les impôts et taxes dus ou payés au titre des exercices antérieurs (redevances
incluses) à celui de l‟exercice considéré et relatifs à la concession concernée.
P a g e | 38
Les dépenses de recherche réalisées sur le permis de recherche y compris le cas échéant celles
engagées sur le permis de prospection et prises en compte pour la détermination du rapport
(R) relatif à une Concession donnée ne sont plus à considérer pour la détermination du dit
rapport (R) relatif à d‟autres Concessions.1
Les taux prévus par la loi 87-9 du 6 mars 1987 et le code des hydrocarbures se détaillent
comme suit et ce pour les hydrocarbures liquides :
1 Article 101.2.3 de la loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures.
P a g e | 39
Le montant est établi en fonction des prix des ventes effectivement réalisées diminués
des frais de transport mais non de la redevance des prestations douanières (RPD).
Au sens de l‟article 114 du code des hydrocarbures, l‟impôt sur les bénéfices dû par
l‟entrepreneur est payé par l‟ETAP, et ce par prélèvement sur sa part de la production après
déduction des quantités livrées à l‟entrepreneur au titre de recouvrement des dépenses
engagées par lui « cost oil » et au titre de sa rémunération « profit-oil ».
Cet impôt est fixé, pour chaque exercice, à la valeur des quantités de la production prélevée
par l‟entrepreneur au titre du pétrole de rémunération afférent à l‟exercice en question. Donc,
l‟impôt sur les bénéfices payés par l‟ETAP à la place de l‟entrepreneur est égal à la valeur
du profit-oil.
Outre les impôts et taxes de droit commun, et le payement de l‟impôt sur les bénéfices
à la place de l‟entrepreneur, l‟ETAP est assujettie au payement de la redevance
proportionnelle à la production. Les modalités de détermination et de liquidation de cette
redevance sont les mêmes que pour le régime d‟association.
Toutefois, l‟impôt sur les bénéfices acquittés par l‟ETAP pour le compte de l‟entrepreneur
constitue une charge déductible pour le besoin de la détermination du bénéfice imposable
de l‟ETAP.
P a g e | 40
Les traitements et les pratiques comptables adoptés par certaines compagnies pétrolières sont
exposés ci-après.
Toutefois, il est laissé aux compagnies pétrolières le choix de leurs méthodes comptables.
Elles doivent néanmoins respecter les principes comptables généralement admis
et les méthodes adoptées par la compagnie mère.
1. Organisation comptable
Quel que soit la forme et le degré du détail adopté par l‟entreprise, la comptabilité intégrée
retient les mêmes principes d‟individualisation et de réallocation des charges.
Le but d‟un tel système d‟information est la détermination des charges allouées à chaque
centre de coûts, afin de pouvoir déterminer le prix de revient du pétrole.
L‟opérateur cumule en plus de ses activités propres, plusieurs activités pour le compte
de différentes associations. Il engage et enregistre des dépenses pour l‟ensemble
de ses activités d‟une façon qui consiste à pouvoir individualiser les coûts imputables
à chaque association, et ensuite pour pouvoir déterminé les coûts imputable a chaque activité
et pour chaque concession.
Les centres principaux d‟activité: Le coût de revient d‟un centre d‟activité final inclut
des coûts directs qui lui sont affectés directement et des coûts indirects qui
correspondent à une quote-part des dépenses indirectes, imputées préalablement dans
des centres d‟activités intermédiaires ou auxiliaires.
Les centres d‟activité intermédiaires ou auxiliaires sont destinés à être soldés après
allocation de leurs soldes aux prix de revient des centres principaux d‟activité. Ces
centres reçoivent les charges indirectes et les frais généraux qui seront alloués sur la
base d‟une clé de répartition sur les centres d‟activités finaux.
P a g e | 42
Soit imputée directement pour son intégralité à un coût de revient spécifique si elle ne
concerne que celui-ci;
Soit imputée directement pour son intégralité à un centre d‟activité intermédiaire
qui sera réparti sur les coûts de revient des autres centres ;
Soit imputée à un centre d‟activité représentant une fonction administrative
ou technique de l‟organisation propre à l‟opérateur.
Nous exposons dans ce qui suit les différentes méthodes de traitement comptable des
opérations spécifiques ayant trait au stock de pétrole brut:
Ainsi LE SSAP9 inclut les quantités en transit dans le stock de la compagnie et considère le
coût de transport comme charge incorporable dans le coût du stock.
Dans le régime de concession, Les entreprises pétrolières sont tenues au paiement d‟une
redevance proportionnelle instituée par l‟article 101 du Code des Hydrocarbures. Cette
redevance est proportionnelle aux quantités des hydrocarbures produites par le titulaire de la
concession. Elle est égale à un pourcentage de la production qui est versé à l‟Etat soit en
espèces soit en nature, et généralement elle est livrée en nature.
La redevance est exigible sur la quantité produites et non sur les quantités vendues, en effet la
redevance constitue des dépenses engagées directement dans le cycle de production, de ce fait
nous considérons les redevances comme éléments incorporable dans le coût de production de
pétrole brut quelque soit la méthode de sa perception par l‟Etat.
P a g e | 43
Dans le cas de paiement en espèce : Pour les quantités existantes dans le stock en fin
d‟exercice, il faut estimer les redevances à acquitter par la compagnie en espèce et les imputer
dans les coûts de stock.
Dans le cas de prélèvement en nature : pour ces redevances acquittées en nature, il suffit de
les valoriser à leur prix de vente conventionnelle et de les imputer dans le coût de production.
Dans ce cas, la part de la production représentant la valeur des redevances doit être exclue
aussi bien de la valeur du chiffre d‟affaires que de la valeur des coûts des ventes en se basant
sur le fait que la compagnie n‟a aucun droit sur ces redevances.
Le chiffre d‟affaires est présenté net de toutes redevances à payer et aucun compte de «
créditeur» n‟est mouvementé.
Si les compagnies désirent publier les montants de ces redevances, elles doivent les présenter
dans les notes aux états financiers sous forme d‟analyse du revenu.
Dans ce cas, les redevances sont considérées comme ayant la nature de taxe. Ainsi, le chiffre
d‟affaires doit inclure toutes les quantités produites et les royalties payées doivent être
comptabilisés en tant que coût des ventes.
Toutes les quantités de pétrole facturées sont inclues dans le chiffre d‟affaires et les paiements
de royalties sont comptabilisés en tant que coûts des ventes et incorporés dans les coûts de
stock.
1OIAC Oil Industry Accounting Committee incorporating SORP: Statement of Recommended Practice 7th June
2001: Accounting for Oil and Gas Exploration, Development, Production and Decommissioning Activities
P a g e | 44
Pour l‟OIAC les profits réalisés par les compagnies pétrolières doivent refléter le niveau réel
de la production et il est inapproprié qu‟ils fluctuent à cause des écarts de prélèvement
(prélèvement effectif différent du droit au prélèvement théorique) en cas d‟exploitation
conjointe d‟un champ par plusieurs partenaires.1
Ainsi, lorsque les overlifts ou les underlifts sont significatifs, les coûts des ventes
comptabilisées doivent être ajustés à due concurrence.
Pour refléter les coûts effectifs et les quantités réelles existantes en stock, ces ajustements de
coûts sont effectués par l‟augmentation des coûts des ventes pour le cas d‟overlifit et la
réduction des coûts des ventes pour le cas d‟underlift.
Aucun ajustement du chiffre d‟affaires ne doit être effectué pour tenir compte de l‟écart entre
le coût des ventes comptabilisé et le chiffre d‟affaires facturés car le chiffre d‟affaires
comptabilisé doit être exactement égal au chiffre d‟affaires facturé.
Il existe certains types de transactions qui impliquent des avances des fonds au titulaire
d‟intérêts dans une exploitation de pétrole en échange du droit à percevoir des revenus en
espèces ou en nature découlant de la production future.
Cette transaction sera qualifiée d‟opération de vente ou une opération financière selon les
circonstances et les particularités de chaque cas.
1
OIAC Oil Industry Accounting Committee incorporating SORP: Statement of Recommended Practice 7th June 2001: Accounting for Oil
and Gas Exploration, Development, Production and Decommissioning Activities
P a g e | 45
Nous abordons au niveau de ce chapitre, les différentes dépenses incorporables aux coûts des
stocks du brut ainsi que les méthodes généralement appliquées pour le calcul de ces coûts. La
comptabilité matière du brut serait également traitée dans ce chapitre.
Bien entendu, les charges imputables à l‟association doivent se rapporter aux opérations
conjointes, incomber réellement à l‟opérateur et être raisonnables.
En outre, ces charges doivent être nécessaires et requises pour la bonne marche des opérations
conjointes, suffisamment détaillées et appuyées par des pièces justificatives probantes.
Enfin, les dépenses imputables à l‟association et qui sont engagées dans les opérations
d‟exploitation ne sont pas toutes imputables aux stocks. De ce fait il est indispensable
d‟analyser la nature et l‟aspect des différentes rubriques des coûts.
Le coût de production des stocks comprend le coût d'acquisition des matières consommées
dans la production, et une juste part des coûts directs et indirects de production pouvant être
raisonnablement rattachées à la production1.
Dans ce que suit et en nous inspirons des dispositions générales des normes comptables en
vigueur et des pratiques comptables des sociétés pétrolières nous essayons d‟étudier les
différents traitements réservés aux coûts incorporables aux stocks de pétrole.
1
Paragraphe n°15 la norme comptable N°4 relatives au stock
P a g e | 46
Rappelons tout d‟abord que les coûts de production englobent les dépenses engagées pour
fonctionner les puits et les rendre opérationnelles. Ainsi que les coûts encourus pour le
maintien de puits et de sa productivité et pour le maintien des équipements et des installations
de production.
Ils englobent aussi les coûts d‟évacuation, de traitements de stockages dans le champ.
Les amortissements et les dépréciations de ces immobilisations ne sont pas des dépenses
opératoires de production, mais faisant partie des coûts de production et de la valeur de stock
de pétrole brut.
Les coûts de main d‟œuvre encourus pour le fonctionnement des puits, des
installations et des équipements;
Les coûts d‟entretiens et de réparations des équipements de production;
Les approvisionnements consommés (matériels, carburants…etc.) pour le
fonctionnement des puits, des équipements et des installations;
Les taxes ayant trait a la production ;
Les prestations de l‟opérateur et de ses sociétés affiliées ;
….etc
Compte tenu de la nature de la dépense, les coûts de production sont considérés comme des
charges directes ou indirectes. Ainsi il existe des divergences entre les compagnies pour cette
classification.
P a g e | 47
Nous présentons dans le tableau ci dessous les différentes charges de production par nature de
dépenses et leur classification en charges directes ou charges indirectes. 1
Direct
- Salaries and wages Direct
- employee benefits Direct
- contract pumping services Direct or indirect
- well services and workovers Direct
- repairs and maintenance of surface equipment Direct
- fuel, water and lubrication Direct
- supplies Direct or indirect
- auto and track expenses Indirect
- supervision Direct
- ad valorem taxes Direct
- production and severance taxes Direct
- other taxes Direct
- compressor rentals Direct or indirect
- insurance Direct or indirect
- salt water disposals Direct or indirect
- treating expenses Direct
- environment and safety Indirect
- overhead Direct
- royalties (where appropriate) Direct or indirect
- other
Cette classification des coûts comporte une part d‟arbitraire. En effet, la majorité des coûts
n‟est pas immédiatement et facilement classifiée en charge directe ou charge indirecte. Et
pour cause, la comptabilité générale adopte une nomenclature qui présente une classification
des dépenses de production par nature (salaires, approvisionnement, assurance...etc) et par
fonction (well service, Repairs, auto and truck).
Par-ailleurs les compagnies pétrolières adoptent les centres des coûts pour l‟identification des
charges (directes ou indirectes) et pour la répartition des coûts indirects sur la base des clefs
de répartitions approuvées par le comité des associés.
1
Horace R.Brock/ Dennis R.Jennings/ Joseph B.Feiten Coopers& Lybrand L.L.P, Petroleum Accounting
principles, procedures & issues 5th edition 2000
P a g e | 48
Les coûts directs de production sont les coûts encourus pour la production du pétrole brut
dans une seule concession.
Ces coûts doivent être examinés pour identifier leur nature et les contrôles qui doivent être
exercés par l‟auditeur pour la vérification de leur imputabilité sur le stock.
Ces sont les charges de la main d‟œuvre directe des personnels technique de production (les
agents affecté a l‟extraction, au jauge, à la maintenance …etc.). Ces employés sont affectés
directement aux opérations de la concession auditée.
Ces dépenses sont imputées aux coûts de production sur la base des feuilles de temps
« timesheets » ou sur la base d‟un autre document habituellement établi par l‟opérateur. Ce
qui permet le calcul de temps passés dans les opérations de production de la concession.
Ces salaires et appointements sont imputés sur les coûts de production sur la base des salaires
dus ou payés ou sur la base du taux horaire standard moyen par catégorie de personnel.
Ces sont les indemnités de logement et toute autre indemnité et avantages sociaux accordés
par l‟opérateur à son personnel affecté aux opérations de production. Ces avantages font
partie des coûts totaux de la main d‟œuvre.
Par but de simplicité des compagnies imputent ces dépenses sur la base d‟un ratio qui
représente le pourcentage des avantages accordées aux employées de production par rapport
aux coûts de la main d‟ouvre directe.
Ces coûts peuvent être aussi imputés sur la base des dépenses réelles effectivement supportées
par l‟opérateur.
Les frais de déplacement en Tunisie entre les concessions. Ces frais sont considérés
comme des charges directes de production et sont imputés sur la concession de
destination ;
Les frais de déplacement des employés expatriés de l‟opérateur affectés en Tunisie de
manière permanente ou temporaire, aux opérations de production d‟une seule
P a g e | 49
concession. Ces frais sont considérés comme des charges indirectes si l‟employé a
travaillé sur plusieurs intérêts miniers et sont affectés sur la base des feuilles de temps.
Généralement dans l‟industrie pétrolière l‟opérateur conclut des contrats avec des prestataires
pour les services d‟extraction de pétrole et de maintenance routinière des équipements
d‟extraction.
L‟opérateur et le prestataire doivent être d‟accord sur les clauses contractuelles qui fixent les
droits et obligations des parties. Ces contrats stipulent que le prestataire rend un service
déterminé dans une propriété spécifique pour un montant qui doit prendre en considération :
En général ils incluent toutes les dépenses de réparations des puits ou des équipements des
puits.
Par ailleurs, cette rubrique de dépenses inclut les dépenses engagées pour la restauration des
opérations de production avec l‟efficacité nécessaire.
P a g e | 50
bacs;
séparateurs;
des flow line;
building;
moteurs;
et autres équipements de surface de production.
Lorsque les employés de l‟opérateur sont engagés dans des opérations de surface, les coûts de
la main d‟œuvre encourue dans ces opérations doivent être imputés dans les dépenses
opératoires dans la rubrique des salaires et non dans celle des maintenances et réparations.
Les coûts opératoires indirects sont les coûts non engagés spécifiquement dans une
concession ou une propriété minière bien déterminée. Ils concernent plusieurs propriétés
minières.
Ces coûts sont comptabilisés et alloués de la même manière que les frais généraux (Overheds
Costs).
En général les coûts indirects des activités et des fonctions sont cumulés et répartis entre les
concessions et les propriétés minières sur la base :
La capitalisation de ces dépenses est traitée différemment par deux méthodes bien reconnus
dans l‟industrie de l‟amont pétrolier qui sont le « successful efforts method » et le « full cost
method».
P a g e | 51
Toutefois l‟amortissement doit être calculé par la même méthode en permanence, qui doit être
soit la méthode d‟amortissement linéaire (straight-line method) ou la méthode
d‟amortissement dégressif (declining balance method).
Avec les quantités de pétrole extrait des puits, il y a toujours des quantités d‟eau et de sel qui
sortent en quantité variable.
Ces quantités doivent être traitées, réinjectées, purgées ou évacuées par un système qui évite
la pollution de l‟environnement, c‟est le « Salt water disposal system ».
Si ce système concerne une seule concession, les dépenses encourues sont considérées comme
des charges directes de production.
S‟il concerne plusieurs concessions toutes les charges doivent être réparties entre l‟ensemble
des concessions sur une base raisonnable.
La détermination des taux qui doivent être adoptés pour la répartition des dépenses encourues
dépend de deux hypothèses:
Si le pourcentage de l‟eau dans le pétrole ne varie pas d‟une façon significative entre
les concessions concernées, c‟est le nombre des puits qui est adopté comme base de
répartition.
Si ces taux varient significativement entre les concessions, c‟est le volume de l‟eau et
de sel dans le pétrole qui doit être adopté pour la répartition des charges.
Généralement les compagnies pétrolières utilisent pour l‟allocation des charges indirectes les
bases suivantes:
Les dépenses de région : Ces sont les dépenses relatives aux opérations du bureau régional de
l‟opérateur et aux autres activités régionaux. Ces dépenses sont initialement allouées dans le
district sur la base des totaux des dépenses pour chaque district.
P a g e | 52
dépenses des compresseur d‟air « Air compressor plant expenses »: Elles sont en
principe réparties sur la base de volume de pétrole produits ;
dépenses d‟hôtel, maison et camp « Dwelling expenses » : même méthode de
répartition adopté pour les districts ;
dépenses liés au système d‟électrification « Electric power system expenses » :
répartie par usage (power usage) ;
système de sécurité incendie « Fire protection »: répartie sur la base de nombre des
puits ou des installations protégées par ce système ;
Oil gathering ou collecte de pétrole: volume de production ou nombre des puits ;
Salt water disposal : volume de production ou nombre des puits ;
Other services facilities ou autre services d‟installation : nombre des heures ou nombre
des jours de travail ;
Transportation equipment ou équipément de transport : nombre de km parcourus ou
nombre d‟heures nécessaires ;
Warehouse and Shop Expenses ou depenses de magasin et de stockage : nombre
d‟articles consommés, coûts des articles consommés ou le coût direct de bureau pour
chaque concession ;
L‟opérateur établit mensuellement un relevé des coûts de production. Ces relevés sont établis
pour chaque puits, concession, ou titre minier. Ils enregistrent les chiffres du mois clôturé et le
cumul de la période.
Il y a des compagnies qui enregistrent dans leurs relevés de production les dépenses et les
revenus. D‟autres enregistrent seulement les dépenses.
Enfin, chaque compagnie établit ce relevé selon les besoins de la direction et des associés
(voir en Annexe9 le relevé des couts de production).1
1 Le modèle du relevé est présenté par Horace R.Brock/ Dennis R.Jennings/ Joseph B.Feiten Coopers& Lybrand
L.L.P, Petroleum Accounting principles, procedures & issues 5th edition 2000
P a g e | 53
En l‟absence d‟une norme spécifique pour le traitement des opérations liées au stock de
pétrole brut, des méthodes comptables pratiquées par les compagnies pétrolières seront
étudiées par référence au système comptable des entreprises Tunisienne.
En effet, les charges encourues jusqu'à la réception du pétrole à la « Skhira » sont des charges
incorporables aux coûts des stocks au sens de la norme comptable NCT4 et de l‟IAS2 qui
stipulent : « Le coût des stocks doit inclure l‟ensemble des coûts d‟acquisition, des coûts de
transformation et des autres coûts encourus pour amener les stocks à l‟endroit et dans l‟état où
ils se trouvent»1
Ainsi ces frais de transports ne sont pas considérés comme des coûts des ventes, en effet ils
sont incorporables au stock.
Ceci est évident, parce que les risques et avantages inhérents à ce stock au terminal incombe
encore à la compagnie auditée.
Les coûts directement liés aux unités produites. Il s‟agit de la main-d‟œuvre directe,
des matières consommables, et autres charges directes de production, etc.
L‟affectation systématique des frais généraux de production, fixes et variables,
encourus dans les opérations d‟extraction de traitement et de stockage dans le champ
de production.
Le SSAP9 laisse le choix aux compagnies pétrolières d‟adopter l‟une de méthodes qui reflète
le mieux la réalité économique au sein de la société.
Les compagnies internationales comme les compagnies de l‟union européenne sont tenue
d‟assurer un stock de sécurité. Ainsi la méthode LIFO est la plus appropriée pour leurs cas de
figure.
On a remarqué également que les compagnies pétrolières pour des raisons de simplicité
adoptent la méthode de l‟inventaire intermittent et valorisent leur stock au coût moyen
pondéré.
1
Abderrazak GABSI Support pédagogique / Stocks / Institut des Hautes Etudes Commerciales année
universitaire 2006-2007
P a g e | 54
Cette méthode suppose que les stocks sont ajustés à la fin de l‟exercice sur la base des
inventaires physiques. Ainsi les stocks d‟ouverture sont annulés pour constater les stocks de
clôture.
Les stocks doivent être évalués à la clôture à la plus faible valeur du coût historique et de la
valeur réalisable nette.
Le coût historique est défini par la NCT4 comme étant le montant de liquidités versé ou
d'équivalent de liquidités ou la juste valeur de toute autre contrepartie donnée ou qu'il aurait
fallu donner pour s'approprier un bien au moment de son acquisition ou de sa production.
La valeur de réalisation nette est définie comme étant le prix de vente estimé réalisable dans
des conditions normales de vente, diminué des coûts estimés nécessaires pour achever le bien
et réaliser la vente.
Dans la pratique, la valeur réalisable nette du pétrole est beaucoup plus élevée du coût
d‟entrée de stock des hydrocarbures. Mais, les compagnies pétrolières présentent leurs stocks
dans les actifs du bilan à leur coût historique. Le coût historique ne reflète pas la juste valeur
des stocks ce qui affecte l‟image fidèle que présente les états financiers.
Si la valeur réalisable nette, telle que définie ci-avant, est inférieure au coût d‟entrée des
stocks, une provision pour dépréciation doit être constituée afin de ramener la valeur
comptable des stocks à leur valeur réalisable nette.
La provision pour dépréciation est constatée aussi en cas de perte physique de pétrole. Mais
des compagnies pétrolières optent pour la décote directe et n‟enregistrent pas la provision,
cette méthode ne manifeste pas les pertes réelles.
Le montant de toute dépréciation des stocks doit être comptabilisé en charges de l‟exercice au
cours duquel elle survient. Aussi les reprises de provision pour dépréciation des stocks
résultant d‟une augmentation de la valeur réalisable nette doivent être comptabilisées en
produits dans l‟exercice au cours duquel la reprise est constatée.
P a g e | 55
Dans cette section nous étudions les aspects de la comptabilité matière de pétrole brut qui sert
au suivi des mouvements de stock et sa valorisation quantitative par l‟inventaire physique,
nous traitons aussi des cas pratiques de reconnaissance de stock.
Chaque bac de stockage possède une fiche de suivi des mouvements en entrée et en sortie.
Ces fiches de suivi sont généralement automatisées, et servent de base pour la tenue de la
comptabilité matière du brut. Elles doivent être constamment tenues à jour.
Le stock théorique dégagé par la comptabilité matière du brut est rapproché avec l‟inventaire
physique.(Annexe 10 : Stock théorique de clôture 2006 de Chinguetti)
La compagnie pétrolière doit tenir une comptabilité matière du brut. Cette comptabilité doit
enregistrer toutes les entrées et sorties des stocks.
Les entrées en stock dans le terminal sont effectuées sur la base des certificats d‟expédition
alors que les quantités sorties du stock sont saisies sur la base des certificats de chargements.
Un état R2 annuel est également envoyé aux clients du dépositaire (en Tunisie TRAPSA). Cet
état indique le cumul annuel des expéditions et enlèvements ainsi que le stock initial début
janvier et le stock fin décembre de l‟année concernée.
P a g e | 56
Pour suivre les quantités de pétrole brut prises en charge par le transporteur, l‟opérateur
fournira au transporteur:
les quantités de pétrole brut sorties des réservoirs exprimées en m3 à 15° C et tonnes
métriques et la densité moyenne à 15° C pour le mois ;
les quantités d‟eau reconnues exprimées en volume ;
les quantités de pétrole brut anhydre sorties des réservoirs exprimées en m3 à 15°C et
en tonnes métriques ;
la freinte de route à déduire ;
les quantités de pétrole brut anhydre prise en charge.
d) Un état trimestriel des quantités de pétrole brut livrées au cours d‟un trimestre civil au
transporteur.
P a g e | 57
L'inventaire physique est effectué afin d'obtenir des preuves suffisantes de l'existence et de
l‟état du stock détenu et de ce fait de s'assurer que les quantités physiques mesurées ou
dénombrées fournissent une base fiable pour l‟évaluation du stock final.
L'inventaire de fin d'année est souvent déterminant dans l'élaboration des résultats annuels
d'une société, du fait de l'importance relative du stock et de la difficulté à le contrôler et à
l‟évaluer avec précision tout au long de l‟année.
Les instructions d'inventaire doivent être rédigées. Elles doivent être claires et concises, et
doivent couvrir la plupart des aspects qui sont spécifiques au pétrole.
Certaines compagnies jugent nécessaire d'organiser une réunion avant l'inventaire pour
s'assurer que ces instructions ont bien été comprises et pour se mettre d'accord sur les
solutions à envisager en cas de problème.
Les objectifs de l‟inventaire physique des stocks du brut sont nombreux et peuvent être à titre
indicatif:
un moyen de contrôle mis par chaque associé dans un intérêt minier (concession ou
autre forme) exploité par un opérateur pour minimiser les risques de dissimulation des
quantités et pour garantir les intérêts minier et aussi pour assuré la bonne exploitation
des stocks ;
avoir une assurance de la réalité des quantités en stock ;
contrôler l‟existence physique des stocks en vue de redresser toute sorte d‟anomalies
(erreurs, pertes ou fuites …) ;
procurer à la compagnie un moyen de contrôle pour assurer la protection physique de
leur stock ;
garantir la valeur probante de la comptabilité et d‟assurer aux responsables de la
société la prise de décision de gestion à partir de données fiables ;
valider des résultats de l‟inventaire comptable ou théorique des stocks;
répondre à une obligation légale mise à la charge de la compagnie par le système
comptable des entreprises tunisiennes.
Les procédures d‟inventaire physique des stocks de pétrole brut sont très spécifiques. Ces
inventaires présentent des risques majeurs d‟erreurs de mesures. C‟est ainsi que les jaugeurs
doivent appliquer les instructions d‟inventaire d‟une façon stricte. Nous expliquons la
délicatesse de ces mesures par un exemple ci-dessous. (cas N°1 et N°2)
P a g e | 58
Le jaugeur doit vérifier tous les aspects qui peuvent affecter l‟exactitude des mesures
effectués et il doit décrire tous les insuffisances et les risques de dysfonctionnement du
système de contrôle dans sont rapport.
Cet inventaire doit avoir comme objectif de minimiser les risques de dissimulation des
quantités et pour garantir les intérêts minier et aussi pour assurer la bonne gestion des stocks.
Pour satisfaire les objectifs assignés pour l‟inventaire physique des stocks de pétrole brut, le
jaugeur doit adopter un approche par vérification, ces vérifications peuvent se baser sur :
Toutes ces vérifications qui doivent être entreprises par l‟équipe d‟inventaire doivent être
consignées dans les instructions d‟inventaire.
Un aspect organisationnel ; et
Un aspect technique.
Le lieu d‟inventaire ;
La date d‟inventaire ;
L‟heure d‟inventaire ;
Le produit à mesurer ;
Les bacs à jauger ;
L‟équipe d‟inventaire (jaugeurs).
L‟inventaire physique doit être réalisé par deux équipes qui doivent soumettre leurs rapports
au chef de mission d‟inventaire qui procède à la confrontation des résultats. S‟il en résulte un
écart significatif, il ordonne une nouvelle jauge.
Le chef de mission responsable doit veiller au respect des instructions d‟inventaire et doit
assurer l‟assistance nécessaire en moyen humain et matériel pour les équipes sur terrain
P a g e | 59
Chaque problème doit être soulevé au chef de mission afin qu‟il essaye de trouver des
solutions à son niveau si non au niveau hiérarchique supérieur.
Des briefings journaliers doivent être entrepris afin de discuter les problèmes rencontrés et les
remèdes nécessaires.
Le jour d‟inventaire, le chef de mission doit veiller à l‟état moral et physique du jaugeur
comme il doit respecter les mesures de sécurité qui doit être entrepris avant la réalisation de
ces opérations.
Afin de fiabiliser les opérations d‟inventaire la compagnie pétrolière doit affecter pour ces
missions, des jaugeurs ayant les qualités suivantes :
Ils doivent avoir des compétences suffisantes en matière de jaugeages de pétrole brut.
Leur incompétence pourrait occasionner des erreurs de mesures et de valorisation
inexacte de stock. Elle peut également entraîner des pertes physiques liées au
mesurage.
Les jaugeurs doivent être motivés, la démotivation du personnel peut entraîner des
pertes dues à la négligence.
Les jaugeurs doivent avoir un esprit d‟équipe et de coopération.
Pour assurer des personnels motivés et compétents la compagnie doit fixer des programmes
réguliers de formation et de recyclage du personnel exploitant, notamment pour les relevés
des hauteurs, densités et température des produits.
Comme elle doit organiser des séances de sensibilisation des personnels exploitants sur
l‟importance de leur rôle dans la pérennité et l‟efficience de leur société.
Il est impératif que les procédures d‟inventaire soient fiables pour permettre une bonne
collecte des paramètres devant servir aux calculs des quantités.
La fiabilité des mesures mérite des jaugeurs une attention particulière. En effet, une fausse
mesure des hauteurs ou des températures affecte la réalité des quantités physiques en stock.
Ainsi les jaugeurs doivent respecter les mesures techniques consignées dans les instructions
d‟inventaire qui concernent notamment :
P a g e | 60
Pour éviter les erreurs de calculs, le jaugeur doit respecter les mesures suivantes :
Les compagnies pétrolières doivent disposer des instruments de mesures de pétrole pour leur
utilisation dans les inventaires physiques. Ces instruments sont :
Un ruban gradué adapté à la hauteur du récipient mesure. Ce ruban doit avoir une
graduation lisible et ne pas comporter de pliure. Le lest gradué ne doit pas être écrasé
dans sa partie inférieure. Les unités de longueur doivent correspondre à celles du
système international;
une barrette pour le mesurage par le creux ;
une pâte réactive aux hydrocarbures.
Un aréomètre ;
Un thermomètre à dilatation de liquide ;
Une éprouvette transparente.
1
Contrat TRAPSA SONATRACH pour le transport et le stockage de pétrole brut
P a g e | 61
S‟assurer que les bacs sont individualisés par un numéro ou une lettre;
Vérifier que le bac de stockage contient les produits annoncés dans les instructions
d‟inventaire;
Réaliser les inventaires tôt le matin pour éviter l‟incidence de la chaleur sur les
stocks ;
Réaliser les inventaires au moment où les pressions internes sont identiques
(stabilisation du niveau du produit). Sinon il doit utiliser des équipements spéciaux
pour jaugeages sous pression ;
Utiliser les tables reconnus (ASTM a 15°C ou API a 60°F) pour le mesurage ;
…etc.
Les risques majeurs que présente un inventaire physique de stocks de pétrole brut sont liés
aux précisions des moyens de mesures et des installations de stockage.
Ainsi le jaugeur doit exercer des contrôles sur les documents afin de s‟assurer de la
conformité et de l‟état des équipements de mesures et de repérages des niveaux et des bacs de
stockage.
Il doit vérifier :
En cas de doute sur la conformité d‟un instrument de mesure ou d‟un bac de stockage, le
jaugeur doit éprouver ces moyens de mesure à l‟aide d‟un expert métrologique agréé.
Les données ainsi relevées à température ambiante permettent ensuite d‟obtenir, par
conversion et calcul, le volume du produit à 15 °C.
Le relevé des quantités de produit dans le bac considéré est un élément déterminant du
mesurage. Il est effectué par la mesure du niveau de produit présent dans le réservoir.
La mesure du niveau de liquide dans un réservoir à l‟aide d‟un ruban lesté peut se faire selon
deux méthodes :
Dans les deux cas, une pâte détectrice est utilisée pour obtenir une trace nette du niveau
d‟hydrocarbures sur le lest ou le ruban.
La méthode de mesurage par le creux est préconisée car elle permet d‟éviter certains aléas tels
que la déformation de la plaque de touche ou la présence de dépôts de rouille ou de sédiments
sur cette plaque qui conduisent à une inclinaison de la carotte.
Par ailleurs, il est recommandé d‟effectuer plusieurs mesures afin de confirmer le résultat et
plus si nécessaire et ce, jusqu‟à ce que deux mesures successives soient semblables.
P a g e | 63
Il y a lieu successivement:
La mesure du produit par le creux peut être effectuée à l‟aide d‟une sonde électronique
portative.
Il y a lieu successivement :
Par ailleurs, les conditions climatiques au moment du mesurage (orientation du bac au soleil
par exemple) ont une grande influence sur la prise de température, de même que sur les
résultats de cette opération. Ainsi, sur un même plan horizontal, les températures peuvent ne
pas être identiques en tous points du bac. En été, la température des couches supérieures d‟un
bac peut être plus élevée d‟environ un degré par rapport aux couches inférieures. Elle décroît
de façon linéaire vers le bas de la cuve. En revanche, en saison froide, le produit est plus froid
vers la surface et vers le fond.
Dans ces conditions, la mesure en un seul point est généralement insuffisante, et il est
préconisé d‟effectuer la mesure du produit en plusieurs points de la verticale de pige centrale
(sauf s‟il n‟est pas possible pour des raisons de sécurité d‟aller sur le toit flottant) et de
calculer la température moyenne du produit contenu dans le bac. Il y a lieu par conséquent
d‟éviter de prendre des températures du côté ensoleillé du bac ou le plus exposé au vent.
La norme ISO 4268 « mesurage des températures » préconise de commencer les mesures de
température par la partie haute du réservoir puis de descendre progressivement le
thermomètre et non de commencer par le bas afin de ne pas perturber les couches de produit
qui vont être traversées par le thermomètre.
Le relevé de température doit être aussi précis que possible. Quelle que soit la méthode
retenue, il convient d‟attendre que le chiffre affiché sur la sonde soit stabilisé avant de le
relever définitivement.
Par ailleurs, le capteur du thermomètre doit rester immergé longuement dans le produit afin
de permettre la mise à température et d‟obtenir un résultat significatif.
P a g e | 65
En tout état de cause, un contrôle de cohérence par comparaison entre les températures
relevées au moyen de thermomètres fixes sur bac et les températures relevées avec des
thermomètres portatifs est toujours possible. Cependant, cette comparaison ne peut être
qu‟indicative et jamais décisive. »1
La densité d‟un produit correspond à la masse de produit par unité de volume exprimée en
kg/m3. Bien que la détermination de la densité du produit ne soit pas de même importance
que la prise de température dans l‟ensemble des opérations de mesurage, elle doit néanmoins
être effectuée avec soin sur un échantillon représentatif du produit mesuré.
Le transvasement dans une éprouvette n‟est pas nécessaire lorsque l‟on utilise une éprouvette
densité température. Les mesures se font alors directement dans l‟éprouvette.
Lors des contrôles, les conversions et calculs sont effectués manuellement. Un programme
informatique peut également être utilisé. Des écarts entre les résultats donnés par ordinateur et
ceux obtenus par calculs à l‟aide des tables de conversion peuvent alors apparaître. Toutefois,
ces écarts doivent demeurer minimes.
A défaut, les calculs manuels priment sur les calculs informatiques, même si l‟exploitant
pétrolier peut utiliser, dans la gestion quotidienne, un programme informatisé.
Après avoir relevé la hauteur de produit dans le bac ainsi que la température du produit et sa
densité à température, il convient de déterminer la densité à 15 °C du produit mesuré.
1 Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de stockage BOD n° 6567 du
8 mars 2003 (France)
,
P a g e | 66
La densité à 15 °C est déterminée à l‟aide de la table ASTM 53 A. Elle est calculée à partir de
la densité à température de l‟échantillon (reprise en abscisse) et de la température de
l‟échantillon (reprise en ordonnée).
La détermination de la hauteur totale du liquide dans le bac constitue une opération assez
délicate du fait que le volume est représenté par un millimètre de liquide et que l‟erreur est
plus élevé lorsque le diamètre du bac est plus grand.
Cas N°1
Pour un bac une erreur de 1 mm pour une hauteur de 4.780 mm produit une erreur de 2.465
litre de pétrole brut. Cette erreur est calculée suivant la table de correspondance qui donne des
extrapolations des mesures pour les millimètres.
Calculons maintenant l‟erreur de 1mm pour une hauteur de 4.780 mm et pour le diamètre
correspondant à ce hauteur de 56.050,14 mm par le formule mathématique de volume :
V= 3,14*D²/4*H
Cas N°2
Si le jaugeur a relevé une hauteur de 2.350, et a commis une erreur de 1mm (hauteur réelle est
de 2.351),
Enfin le jaugeur doit respecter les étapes suivantes pour déterminer avec précision la quantité
de liquide dans le bac :
P a g e | 68
Les stocks de produits pétroliers peuvent être déterminés en volume ou en poids à 15°C.
Pour expliciter d‟avantage les mécanismes de mesures utilisés, deux cas de figure seront
présentés ci-dessus.
Le bac S5 est jaugé suivant la méthode du «plein ». La table de barémage est présentée en
annexe 5.
Les étapes suivantes seront suivies pour le calcul des quantités du brut
Le volume du liquide dans le bac correspondant à la hauteur du produit relevé lors du jauge
du réservoir, s‟obtient par lecture directe dans la table de jaugeage du réservoir en question ou
par interpolation des volumes qui encadrent la hauteur relevée.
Dans notre cas, la hauteur relevée est de 4.808 mm. Cette mesure n‟est pas indiquée par la
table de barémage le volume correspondant sera ainsi calculée par interpolation.
Par interpolation, une hauteur de 4808m nous donne un volume à température ( 25°C) de
12710,854 m3 + 19,731m3, soit au total : 12 730,585 m3 ou 12 730 585 litres à 25°C.
Pour déterminer le volume à 15°C et le poids, il faut corriger la densité à température (24°C)
du laboratoire à l‟aide de la table ASTM 53 (la table ASTM 53 est utilisée pour déterminer la
densité à 15°C est sera présenté en annexe 12).
Formules générales
• Densité à 15°C
En consultant la table ASTM pour une densité à température (24°C) de 0,815 et une
température du produit au laboratoire (24°C) la densité à 15°C est égale à 0,8212.
• Coefficient K ou (VCF)
La table ASTM 54 donne pour une densité à 15°C de 0.8212 et une température du produit
dans le réservoir (25°C) un coefficient K 0,9914. Le volume à 15°C=12 730 585 litres x
0,9914, soit 12 621 101 litres à 15°C dans le réservoir S5.
Pour calculer les quantités du brut il y‟ à lieu de passer par les étapes suivantes :
Dans le cas du jaugeage au « creux », la hauteur du produit dans le réservoir est égale à la
hauteur tota1e du réservoir diminuée de la hauteur de la barrette et augmentée de la hauteur
relevée sur la carotte.
Le même calcul que dans l‟exemple 1 permet de déterminer le volume à 15°C du produit
contenu dans le réservoir S5.
• Coefficient K : la densité de 0,8225 n‟est pas indiqué sur la table ASTM 54 donc on doit
déterminer le coefficient K correspondant par interpolation sur la table de la manière
suivante :
Pour une température du réservoir de 23°C, la densité est de 0,820 ce qui donne un
coefficient de 0,9931 et une augmentation de la densité de 0,005 implique une augmentation
du 0,0001
A travers cette première partie on a abordé les différents aspects liés à la gestion de stock de
pétrole brut notamment les aspects juridiques, comptables, fiscales et opératoires.
Il doit ainsi pousser ses analyses vers les particularités des procédures adoptées afin de
déterminer les différents risques qui menacent la réalité et la valorisation du stock de pétrole
brut dans une concession pétrolière.
DEUXIÈME PARTIE:
L‟exécution d‟une mission d‟audit suppose la mise en œuvre d‟une démarche adaptée à la
nature de la mission et au secteur d‟activité du client.
Dans le cadre de l‟audit des compagnies pétrolières, l‟auditeur devra suivre les différentes
étapes de la démarche générale préconisée par les normes d‟audit, néanmoins, il doit faire des
investigations spécifiques pour l‟audit de quelques rubriques notamment le stock de pétrole
brut.
L‟auditeur doit s‟assurer que ses propres compétences et celles de ses collaborateurs sont
suffisantes pour exécuter la mission avec tout le soin nécessaire ou le cas échéant envisager le
recrutement d‟un spécialiste.
A notre avis, le recours à un expert est inévitable surtout lorsqu‟il s‟agira d‟apprécier la
fiabilité des appareils de mesures ou d‟éprouver les installations et équipements de stockage.
Les techniques de contrôle mises en œuvre par l‟auditeur seront développées dans les pages
qui vont suivre.
Dans le cadre de l‟audit de stocks de pétrole brut, l‟auditeur doit être attentif aux risques
d‟erreurs suivants :
- Le risque lié au contrôle interne ou risque de non maîtrise : est le risque qu‟une
anomalie susceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un caractère
significatif soit individuellement, soit cumulée avec d‟autres anomalies, ne soit ni
prévenue, ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l‟entité. Ce
risque dépend de l‟efficacité, de la conception et du fonctionnement du contrôle
interne destiné à atteindre les objectifs de l‟entité relatifs à l‟établissement des états
financiers. »1
1
Norme ISA200relativf aux objectifs et principes généraux en matière d‟audit d‟états financiers
P a g e | 74
Les composantes du risque inhérent sont présentées différemment selon les méthodes d‟audit
développées par les organismes professionnels ou les firmes d‟audit.
Dans le cadre de l‟audit de stocks de pétrole brut, les risques liés à la nature de l‟activité sont
des risques étroitement liés aux produits, ce sont les risques ayant trait aux caractéristiques
physiques et chimiques du pétrole comme la volatilité, l‟inflammabilité, l‟évaporation, la
dilatation, etc...
Tous ces risques peuvent avoir des répercutions sur la réalité et la valeur de stocks. En effet,
l‟auditeur doit les prendre en considération, lors de la planification de la mission d‟audit.
Les pétroles bruts sont des produits volatils, ils sont donc prédisposés aux pertes par
évaporation.
La perte par évaporation est un phénomène naturel inévitable mais elle peut être réduite par
des mesures techniques qui sont liées aux bacs de stockage, à l‟exploitation du parc de
stockage et aux transports, etc...
Les pertes physiques ne sont pas seulement liées à l‟évaporation, Le pétrole brut est un
produit liquide qui est prédisposé aux pertes dues à des fuites, et à d‟autres problèmes liés soit
à l‟exploitation, soit aux autres caractéristiques physico-chimiques de pétrole.
2. Risque d’inflammabilité
Les pétroles bruts sont des produits inflammables d‟où les risques importants d‟incendie.
L‟opérateur doit mettre en place des mesures suffisantes afin de minimiser ces risques, ces
mesures doivent lui permettre de contrôler la situation et de limiter les dégâts humains et
pécuniaires en cas d‟incendie.
Le pétrole à commercialiser doit être anhydre, c‟est à dire net d‟eau. Il doit être aussi net du
gaz.
Toutefois l‟existence de l‟eau et du gaz dans le pétrole brut est liée à deux phénomènes
naturels inévitables dus à la température et aux caractéristiques physico-chimiques de pétrole.
P a g e | 75
Notre expérience dans le secteur montre qu‟il n‟y a pas de pétrole brut anhydre, car après la
tranquillisation du pétrole on détecte toujours des traces d‟eau.
Il ne faut pas oublier que dans la période de stockage, la température dans les bacs varie d‟un
jour à l‟autre et provoque la transformation d‟une quantité de pétrole en gaz. Ce phénomène
provoque les pertes par remplissage, étant donné qu‟à chaque vidange d‟un réservoir ou lors
de remplissages, des quantités de gaz viennent de s‟échapper.
Le degré de variation est aussi lié à la nature du produit. Le produit le plus léger est plus
influencé par la température. Le volume mesuré, par exemple, à une température de 30°C est
plus important que le volume mesuré à une température de 20°C.
La dilatation est un phénomène naturel inévitable que l‟auditeur doit prendre en considération
car il peut causer des erreurs de mesures et des pertes par évaporation.
C‟est le risque lié à l‟instabilité de la qualité originale de pétrole brut, en effet avec le temps
les caractéristiques de produits extraits du gisement changent ce que peut avoir des
conséquences majeures:
Sur la valeur marchande du produit, en cas de production d‟une qualité médiocre qui
sera négociée à faible prix;
sur les installations, parce que le changement significatif des caractéristiques physico-
chimiques peut affecter les installations de stockage et d‟évacuation, par exemple,
production des produits lourds et sulfureux;
des conflits avec un client en cas de vente à terme;
des conflits avec l‟exploitant du pipe-line et du terminal maritime à cause de non-
conformité des caractéristiques des bruts expédiés aux accords conclus avec ce
prestataire.
P a g e | 76
Le processus de l‟inventaire physique des stocks ainsi que celui de leur valorisation sont
spécifiques aux produits pétroliers.
Les techniques de jaugeage sont très délicates, de sorte qu‟une erreur d‟un millimètre dans la
mesure de la hauteur du produit dans le bac peut provoquer la perte des milliers des litres de
pétrole brut. (Un cas est présenté dans la première partie)
Les risques liés à la conjoncture concernent notamment les risques assortis de la relation de la
compagnie avec les autres acteurs du secteur notamment les transporteurs, les dépositaires,
l‟Etat, etc...
Ainsi les risques majeurs de transport de pétrole brut sont liés à la préservation de la qualité et
de la quantité prise en charge par le transporteur et le dépositaire.
L‟auditeur doit prendre en considérations ces risques et doit s‟assurer des mesures mises en
œuvre pour la préservation de la qualité et des quantités des bruts pendant le transport. Ces
risques sont dus généralement aux phénomènes suivants et qui sont liés au transport :
L‟exploitation du pipeline s‟effectue par lots, les bruts de même groupe peuvent être expédiés
en même temps, mais l‟expédition des bruts des groupes différents s‟effectue par lots
successifs, ce qui peut provoquer la contamination au niveau de l‟oléoduc.
Il y a aussi la contamination dans les bacs de stockage du terminal amont, les bacs ne pouvant
pas être complètement vidés entre deux lots successifs et les fonds pouvant représenter une
quantité de pétrole.
Bien que ces pétroles bruts soient de même groupe, ils n‟ont pas les mêmes caractéristiques
physiques et chimiques. Ainsi l‟auditeur doit faire face aux risques de détérioration de la
qualité originale.
P a g e | 77
Il s‟agit du :
Il est donc nécessaire de définir, pour chaque défaut majeur dûment constaté, les mesures et
les dispositions à entreprendre par les différentes parties prenantes.
Si le dépositaire pratique le mélange de pétrole de plusieurs clients dans les mêmes bacs de
stockage, l‟auditeur est limité par l‟impossibilité de faire des inventaires physiques pour
contrôler les quantités réelles du stock revenant à la compagnie chez le dépositaire.
Le non-respect de certains textes peut entraîner une cessation d‟activité ou remettre en cause
la continuité de l‟exploitation. Ceci peut être le cas, par exemple, si la compagnie pétrolière
ne respecte pas les obligations relatives à son contrat de concession d‟exploitation ou à toute
autre autorisation dont l‟entité dispose et nécessaire à l‟exercice de ses activités.
P a g e | 78
Par ailleurs, le non respect des textes législatifs et réglementaires peut engendrer des
anomalies significatives sur les états financiers et particulièrement sur la valeur réelle du stock
ou sur les droits de la compagnie auditée dans la production de la concession, comme par
exemple le non respect :
du contrat de concession ;
des accords comptables ;
du lifting-agreement ;
des budgets ;
des programmes de production.
Ces opérations sont définies par des coordonnées géographiques précises, généralement
matérialisées par un permis ou une concession.
De ce fait l‟auditeur doit constamment s‟assurer que les travaux facturés soient réalisés dans
les limites géographiques fixées de la concession auditée.
En outre, l‟absence d‟un cadre juridique formel réglementant le secteur notamment en matière
de comptabilité, place l‟auditeur face au risque de mauvaise interprétation par les
gestionnaires des clauses réglementaires de gestion de stock.
Par ailleurs, le secteur de l‟amont pétrolier reste toujours opaque en l‟absence des textes
explicites, à titre d‟exemple, la Direction Générale de la Douane a édité beaucoup de textes
relatifs aux produits finis mais cette direction a négligé le secteur d‟exploitation de pétrole
brut.
Ceci se manifeste dans l‟absence de textes légaux, réglementant et fixant les contrôles
douaniers qui doivent être effectués sur les mouvements du pétrole brut.
P a g e | 79
Ces risques sont aussi liés à la conformité des installations (bac, citerne, …) et des
instruments de mesures (jauges automatiques, thermomètres, densimètres. compteurs,
volucompteurs,..). Les anomalies de fonctionnement peuvent fausser les contrôles quantitatifs
et qualitatifs.
Enfin, ces risques sont liés aux enregistrements comptables (réalité, exhaustivité..) et à
l‟intégration entre la comptabilité générale et la comptabilité des coûts et aussi, mais à
moindre degré, à la planification des opérations (production, transport et stockage).
Le contrôle interne est défini comme l‟ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l‟entreprise. Ces objectifs peuvent être classés en:
objectifs ayant une incidence directe sur les comptes annuels notamment :
et des objectifs n‟ayant pas une incidence directe sur les comptes annuels notamment :
- La qualité de l‟information ;
- L‟application des instructions de la direction ;
- L‟amélioration de la performance.
Le système de contrôle interne d‟une compagnie pétrolière devrait, évidemment, tenir compte
des aspects particuliers d‟exploitation de pétrole brut notamment ceux liés à la gestion de
stock de pétrole brut, et devrait faire partie d‟une philosophie élaborée par la direction afin de
créer un "environnement de contrôle" approprié aux objectifs et aux caractéristiques de
gestion de stock et de la production.
S‟assurer que l‟accès aux stocks est limité conformément aux exigences de la
direction ;
S‟assurer que les stocks sont protégés de manière suffisante contre les vols, pertes ou
risques de détérioration ;
S‟assurer de l‟existence d‟un suivi comptable à la fois en quantité et en valeur, pour
les bruts expédiés ou chargés;
S‟assurer que la valorisation des stocks est faite selon une méthode appropriée et
appliquée de façon constante ;
S‟assurer de la confrontation régulière de la comptabilité des stocks avec les existants
physiques ainsi que la recherche systématique de tout écart constaté lors de cette
confrontation ;
S‟assurer de l‟existence d‟un budget et d‟un programme de production et son
approbation;
S‟assurer de l‟existence d‟une procédure de prise d‟inventaires physiques périodiques
qui permet d‟identifier les pertes ou vols et prendre éventuellement, les mesures de
protection nécessaires ;
Dans ce que suit, nous traitons les facteurs de risques de contrôle interne de l‟opérateur que
l‟auditeur doit prendre en considération lors de la planification et aussi, lors de l‟exécution
des travaux d‟audit de stock de pétrole brut dans une concession.
Les contrôles des qualités et des quantités doivent être exercés en permanence par l‟opérateur.
Ces contrôles concernent les stocks, la production, les expéditions et les chargements.
L‟auditeur doit faire face aux risques de non préservation de la qualité originale et des
quantités du pétrole brut et qui peuvent être évités par la mise en œuvre de procédures
efficaces de contrôle interne.
Le non conformité des instruments et des méthodes de mesure manuelle et volumétrique a des
incidences sur la fiabilité des mesures (de la hauteur, de la température, de la densité, de la
conversion).
P a g e | 81
L‟utilisation de bacs de stockage non conformes, ne permet pas de conserver les quantités et
les qualités stockées et peut être à l‟origine de problèmes majeurs comme :
Erreurs de mesurage de niveau dus à l‟absence d‟une table de barémage qui
correspond au bac de stockage. Les erreurs de mesurage peuvent être causées par le
vieillissement du bac et sa déformation ;
Pertes physiques dus au vieillissement des bacs et à l‟insuffisance ou le non
conformité des installations de sécurité ;
La pollution : Suite à l‟émission de gaz polluants dans l‟atmosphère ;
Le non respect des normes de sécurité peut être à l‟origine d‟incidents humains ou matériels
graves, comme les pertes physiques de pétrole, la pollution, fuite, incendie…etc.
La comptabilité de l‟opérateur est tenue sur des systèmes comptables intégrés, qui assurent
l‟intégration des données entre comptabilité générale et comptabilité analytique.
La facturation aux associés de leur part dans les dépenses d‟exploitation s‟effectue sur la base
des données du système, qui édite périodiquement l‟état de facturation des dépenses et le
stock de clôture de la période.
Ces états sont à la base de la facturation et de la comptabilisation par chaque associé de ses
charges de production. Ainsi, toute inexactitude de l‟information communiquée par
l‟opérateur peut affecter la fiabilité des états financiers du partenaire.
Les risques liés aux compétences des personnes affectées au service comptable ;
Les risques liés à la fiabilité du système, c‟est la raison pour laquelle les associés
d‟une concession demandent toujours un audit informatique des systèmes adoptés par
l‟opérateur.
Les charges imputables sur les stocks sont des charges conjointes encourues par l‟association
dans les opérations de production et de stockage de pétrole brut de la concession auditée.
Imputation, par l‟opérateur, au compte conjoint des dépenses qui sont expressément
exclues du partage, par stipulation du contrat d‟association ;
Le double emploi, c‟est à dire l‟opérateur impute sur les comptes conjoints des
dépenses qui sont implicitement exclues du partage, car déjà refacturées
forfaitairement, par accord entre les partenaires comme l‟assistance générale de la
maison mère.
La répartition des quottes part est effectuée sur la base des maximums techniques fixés par
l‟opérateur, d‟où le risque d‟une répartition non équitable de la production et de la
manipulation frauduleuse du maximum technique et de lifting agreement.
Outre les risques d‟audit, la particularité de l‟exploitation de pétrole brut dans le cadre des
concessions pétrolières, met l‟auditeur face à des contraintes d‟audit qu‟il doit prendre en
considération lors de la planification de la mission.
Les accords comptables disposent que le droit de contrôle, conféré aux associés non
opérateurs, est limité aux comptes conjoints d‟association.
Cette limitation d‟accès aux seuls comptes conjoints est une restriction de l‟étendue des
contrôles à effectuer et une contrainte majeure que l‟auditeur devrait prendre en considération
dans la définition et l‟organisation de sa mission.
L‟associé opérateur dispose généralement de multiples activités qui dépassent le cadre d‟une
seule concession ou d‟une seule association mais qui sont gérées par un même ensemble de
systèmes et de procédures.
Cependant, dans le cadre de l‟audit des opérations conjointes, l‟étendue de cet examen se
trouve malheureusement réduite, car le plus souvent, l‟opérateur refuse qu‟on examine ses
systèmes et procédures internes sous prétexte qu‟ils concernent d‟autres activités également.
P a g e | 83
L‟approche globale est une technique de contrôle qui peut être mise en œuvre au travers de
deux techniques
L‟examen analytique ;
Le contrôle indiciaire.
Les procédures d‟examen analytique sont utilisées pour attirer l‟attention de l‟auditeur sur les
systèmes et zones dans lesquels des anomalies importantes sont susceptibles de se produire.
Dans le but d‟établir un programme de contrôle des stocks de pétrole brut dans les
concessions, nous donnons ci-après, un exemple de procédures d‟examen analytique qui peut
être utilisé par l‟auditeur dans la phase d‟évaluation de contrôle interne et dans la phase de
validation des comptes.
1. Immobilisations
Les charges d‟entretien portent, dans le cas d‟espèce, essentiellement sur les
interventions des techniciens de métrologie (précision des équipements de mesures)
ainsi que les frais de maintenance préventive.
2. Stocks
b) Calculer le volume total de pétrole brut passé dans les unités de traitement et de
séparation et le comparer avec celui de l‟exercice précédent.
c) Calculer le volume total de pétrole brut passé dans les bacs de stockage (les entrées) et
le comparer avec celui de l‟exercice précédent.
P a g e | 85
d) Calculer le volume total des expéditions pour chaque bac et le comparer avec celui de
l‟exercice précédent.
L‟interprétation pour l‟audit des résultats de l‟approche globale (contrôle indiciaire et examen
analytique) nécessite une expérience importante du secteur ainsi qu‟une bonne capacité de
jugement.
Par conséquent, l‟interprétation et l‟évaluation des résultats des calculs, la détermination des
procédures à effectuer si des investigations complémentaires sont nécessaires, et, le cas
échéant, la discussion des résultats avec la direction doivent être effectuées par un membre de
l‟équipe d‟audit expérimenté auquel s‟adjoindra un spécialiste du pétrole.
Lors des contrôles indiciaires, l‟auditeur recherche des indices révélateurs susceptibles de le
mettre sur la voie d‟anomalies.
A titre d‟exemples :
Dans le cadre de la mission d‟audit des stocks de pétrole brut, l‟auditeur sera très attentif aux
éléments suivants :
L‟auditeur doit s‟assurer que la fiabilité des équipements de mesure est régulièrement
contrôlée et mise en conformité.
P a g e | 86
Ainsi il doit :
demander les rapports de contrôles des services techniques du client ou des sociétés
spécialisées qui interviennent sur les équipements de mesures.
Le défaut ou un mauvais étalonnage des compteurs est l‟une des causes de calcul erroné des
quantités.
Par ailleurs, si le contrôle quantitatif des expéditions ou des chargements se base seulement
sur le système volumétrique de contrôle, ce mauvais étalonnage constitue une cause des pertes
physiques de pétrole brut
De même, un barémage erroné des réservoirs et des densimètres défaillants ne permettent pas
d‟obtenir des données fiables lors des inventaires physiques des stocks.
Le premier indice révélateur pour l‟auditeur sera, pour le cas d‟espèce, l‟inexistence de
contrôle et d‟entretien des équipements de mesure.
Il s‟agira pour l‟auditeur de s‟assurer de l‟existence d‟un planning de contrôle préventif des
installations : vannes, soupapes, tuyauteries, citernes...etc
Le fait pour un opérateur de travailler avec beaucoup de « creux » dans les bacs du champ
peut être également un indice révélateur pour l‟auditeur (perte par évaporation). La
vérification pourra être faite à partir des fiches de suivi des mouvements des réservoirs ou «
Fiches des bacs».
De même les transferts sur de longues distances de pétrole par camion-citernes sont des
indices qui devraient amener l‟auditeur à orienter ses contrôles sur les opérations de
transports, surtout lorsque les citernes ne sont pas remplies entièrement (pertes par
évaporation, vol).
P a g e | 87
Cette étape permet à l‟auditeur d‟apprécier les procédures mises en place et de s'assurer que
l'organisation examinée comporte les contrôles indispensables pour satisfaire aux objectifs du
contrôle interne.
A travers cette étape, l‟auditeur peut relever les insuffisances du système (faiblesses) pouvant
conduire à des risques liés à la réalité et à la valorisation du stock.
Pour ce faire, il doit répondre à un ensemble de questions pour déterminer les sécurités
existantes au sein du système.
Protection du patrimoine;
Fiabilité des informations;
Amélioration des performances.
Quels sont les domaines et systèmes que l‟auditeur sera amené à apprécier ?
Quelles sont les techniques à mettre en œuvre dans le cadre de cette mission d‟audit?
L‟évaluation du système de contrôle interne peut être réalisée à travers plusieurs techniques.
Le plus important pour l‟auditeur est d‟arriver à combiner toutes ces techniques pour obtenir
les meilleurs résultats.
P a g e | 88
Ces questionnaires sont développés dans le but de permettre la localisation des zones de
risque et pour apprécier les procédures administratives et opératoires de gestion de stock chez
l‟opérateur.
Pour l‟audit de stock de pétrole brut, les domaines de contrôle interne liés aux procédures
opératoires sont plus significatifs que les domaines liés aux procédures administratives.
Nous traitons ainsi les aspects les plus significatifs des procédures opératoires dans un
premier paragraphe et des procédures administratifs dans un deuxième paragraphe.
Pour assurer la bonne qualité de produit et aussi pour accroître la performance de la société à
travers l‟accroissement de la production, l‟opérateur doit instaurer des contrôles efficaces et
un bon suivi de la qualité et des quantités dans la chaîne de production (extraction, traitement,
et stockage dans le champ),
P a g e | 89
Il est impératif que les procédures d‟inventaire soient fiables pour permettre une bonne
collecte des paramètres devant servir aux calculs des quantités.
Alors, la difficulté majeure des champs et des dépôts pétroliers non équipés de compteurs
volumétriques c‟est la mesure des quantités réputées « réelles » sorties des bacs.
Lorsque la mesure des quantités sorties est pratiquée manuellement, la fiabilité de calcul reste
totalement tributaire des :
Ainsi, l‟auditeur devra s‟interroger sur la fiabilité des mesures et sur la protection des stocks
contre les pertes physiques lors des mouvements.
Compte tenu des spécificités de la mission, les contrôles de l‟auditeur vont porter,
essentiellement, sur l‟exhaustivité des opérations (toutes les expéditions sont reçues) et
l‟exactitude des évaluations (existence de compteur, contrôles contradictoires, jauge statique).
P a g e | 93
Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des expéditions par pipe line permettent la
préservation quantitative et qualitative de pétrole.
Pour les expéditions par camion citernes, en plus des contrôles définis ci-dessus pour les
expéditions par pipeline, il faut vérifier l‟existence des contrôles spécifiques suivants:
Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des expéditions par camions citernes
permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole.
Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des réceptions au terminal des expéditions
par pipeline permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole.
Pour les réceptions par camion-citerne, l‟auditeur doit vérifier en plus des contrôles sur les
réceptions par pipeline, l‟existence de ces contrôles :
Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des réceptions au terminal des expéditions
par camions citernes permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole.
Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des chargements des tankers permettent la
préservation quantitative et qualitative de pétrole.
Questions Oui N/A Non Réf
- Le terminal est-il équipé de compteurs de précision pour
déterminer les quantités sorties ?
- Si oui, la vérification du bon fonctionnement et du bon
étalonnage des compteurs est- elle faite régulièrement?
- Si la mesure des quantités enlevées est faite manuellement
par jauge des bacs et citernes, les contrôles suivants sont-
ils réalisés avant le chargement du tanker:
- Validité du certificat de barémage des bacs?
- Validité du certificat de barémage du tanker?
- Structure interne des cuves et des citernes du
tanker?
- Existent-ils des moyens de contrôles contradictoires pour
mesurer les quantités sorties?
- Le rapprochement des quantités sur tanker et des quantités
au terminal sont il effectué systématiquement ?
- le contrôle quantitatif et qualitatif sont ils effectués en
présence d‟un inspecteur ?
- le certificat d‟enlèvement (bill of lading) est il signé par
l‟équipe de chargement (inspecteur, représentant de
l‟acheteur, représentant de la compagnie, représentant du
dépositaire, officier de douane) ?
- Est-ce qu‟un certificat de qualité (CQ) est établi
systématiquement avant tout chargement à la suite des
analyses ?
- Est-ce que les instruments d‟analyses sont fiables ?
- Quels contrôles mis œuvre pour s‟assurer de la fiabilité
des instruments de mesure ?
- Le contrôle qualitatif des enlèvements est il effectué par
un inspecteur indépendant ?
- La qualité sur tanker est elle conforme à la qualité au
terminal?
- Est-il prélevé un échantillon représentatif tout au long de
la ligne de chargement ?
P a g e | 98
Sans doute le cumul de fonctions ne permet pas la protection de stock et la détection rapide
des erreurs. C‟est pourquoi, l‟auditeur est amené à établir en premier lieu, la grille des
séparations de fonctions.
- Expédition ;
- Réception au terminal ;
- Plombage des vannes ;
- Déplombage des vannes ;
- Jaugeage des réservoirs du champ avant expédition ;
- Jaugeage des réservoirs du champ après expédition ;
- Comparaison quantités réceptionnées avec les quantités
expédiées.
- Autorisation du chargement ;
- Chargement des camions citernes ;
- Contrôle après chargement : jaugeage des citernes ;
- Contrôle des véhicules à la sortie du champ après
chargement ;
- Comparaison du relevé des compteurs avec la jauge
manuelle ;
- Contrôle de la vacuité des citernes après le
déchargement des camions ;
- Rapprochements des quantités totales expédiées avec les
quantités totales reçues au terminal ;
Conclusion
P a g e | 100
4. Enlèvements :
5. Comptabilité matière :
Conclusion:
P a g e | 101
En effet, la démotivation du personnel peut entraîner des pertes dues à la négligence, de même
que leur incompétence pourrait occasionner des pertes physiques de produits. La mesure des
risques liés à l‟organisation et à la structure du service exploitation peut-être faite à travers le
Q.C.I développé ci-après
Les quantités sont déterminées à partir de la comptabilité matière de brut, cette comptabilité
est mise à jour à chaque mouvement de produit et rapprochée périodiquement avec
l‟inventaire physique. Alors que les coûts sont déterminés par la comptabilité des coûts
intégrée à la comptabilité générale.
Objectif : S‟assurer que la comptabilité matière est correctement organisée et que la saisie des
données, les calculs et les enregistrements de la comptabilité matière sont correctement réalisés
(Exhaustivité et Exactitude).
Questions Oui N/A Non Réf
- La comptabilité matière est-elle indépendante des autres
services, notamment du service exploitation
(mouvements)?
- Les tâches sont-elles convenablement divisées entre les
membres du personnel ? (voir séparation des fonctions) ?
- La comptabilité matière est-elle informatisée?
- Si oui, des contrôles sont-ils faits sur la sécurité du
système?
- Si non, les procédures prévoient-elles un contrôle
arithmétique des calculs manuels (additions,
multiplications, recoupements)
- La comptabilité matière établi-t-elle des tableaux de bord
analytique? Si oui, à quelle périodicité ?
- Existe t-il un contrôle efficace sur la rédaction et la
récupération des feuilles de jaugeage (certificat
d‟expédition et de chargement) ?
- Les certificats de chargements et d‟expédition sont ils
contrôlés par une personne indépendante des équipes de
jaugeages?
- Les stocks de la concession sont il rapprochés avec les
états de stocks transmis par le dépositaire ?
- Les procédures en place permettent-elles de déceler :
- Les erreurs de conversion, de centralisation, de
reports?
- Les doubles enregistrements ou centralisations des
totaux?
- Les omissions?
- Les opérations fictives?
P a g e | 103
5. La sécurité de stock
Ainsi, l‟objectif de l‟auditeur dans cette phase de vérification est de s'assurer de la réalité des
contrôles existants pour apprécier la qualité du contrôle interne de l‟opérateur, en vue de
l'établissement d'un rapport sur les insuffisances de l'organisation, et de délimiter l'étendue
des vérifications ultérieures à entreprendre.
Les réponses obtenues par le QCI sont ventilées en deux grandes catégories qui vont faire
l'objet d'un traitement approprié pour chacune :
« Les points faibles de conception des procédures pour les réponses négatives, sont portés
dans la feuille intitulée : évaluation du contrôle interne.
L‟auditeur doit discuter ces point faibles avec les responsables de l‟entreprise ; et il doit porter
sur la feuille : Programme de vérification des procédures les forces compensatoires qui lui ont
été révélées par ces responsables.
Les points forts de conception pour les réponses positives sont portés dans la feuille de travail
intitulée "programme de vérification des procédures".»1
La démarche qui doit être suivie pour l'appréciation des dites qualités comporte trois types de
vérification que l'auditeur doit effectuer sur un échantillon représentatif des opérations
contrôlées.
Au cours de ces vérifications, et compte tenu de la qualité des forces contrôlées, l'auditeur
doit corriger le contenu de ses feuilles de travail en prenant soin de porter sur la feuille
évaluation du contrôle interne les points forts non vérifiés (ou inexistants)
Nous exposons dans cette section des tests de contrôle que l‟auditeur doit effectuer pour
vérifier le fonctionnement des contrôles décrits par le questionnaire de contrôle interne.
1
L‟évaluation du contrôle interne dans la mission d‟audit édition comptable malesherbes, 1990
P a g e | 106
Objectif de l‟auditeur
Test de fonctionnement
Comparer le résultat des analyses effectuées avec la qualité originale et vérifier qu‟elle n‟a
pas changé significativement.
En cas de changement substantiel, décrire les précautions effectuées par l‟opérateur pour
maintenir la même qualité : lavage de brut, fermeture des puits, diminutions des débits, langue
période de décantation …etc.
Objectif d‟audit
S‟assurer de la fiabilité des analyses effectuées et que la qualité de brut expédié est préservée
pendant le transport.
P a g e | 107
Test de fonctionnement
Vérifier les visas et que les certificats sont signés par le service de la douane,
Vérifier que le pétrole expédié se situe dans la limite des caractéristiques physico-chimiques
fixées par le contrat de transport,
Si les contrôles à la réception n‟ont pas aboutit à des différends entre l‟expéditeur et le
transporteur c‟est que la qualité n‟a pas changé au cours de transport.
2. Contrôle quantitatif
Objectif de l‟auditeur
S‟assurer que l‟opérateur exerce en permanence des contrôles efficaces sur la production et le
mouvement du brut dans le champ.
Test de fonctionnement
L‟auditeur doit vérifier que l‟opérateur a mis en place des procédures de contrôle suffisantes
notamment (Après purge d‟eau et séparation du gaz) :
Demander le bilan matière et vérifier le suivi des quantités produites et que les quantités sur le
bilan matière sont les même sur les rapports périodiques de productions (quotidien,
hebdomadaire, mensuelle).
Demander les statistiques des quantités produites, purgées, dégazées par puits et faire une
revue analytique sur plusieurs périodes et vérifier leur vraisemblance.
Demander le fichier de suivi des bacs et vérifier les quantités entrantes et les rapprocher avec
le bilan matière.
P a g e | 108
Objectif d‟audit
S‟assurer de la réalité des quantités expédiées et des quantités reçues et de la préservation des
quantités pendant le transport ;
Test de fonctionnement
Vérifier les visas sur les certificats d‟expéditions et s‟assurer que ces opérations sont
supervisées et validées par un organisme indépendant.
Vérifier que les certificats d‟expéditions sont visés par l‟opérateur et le transporteur ainsi que
la douane.
Que les méthodes de mesure sont fiables et précises lors de la réception dans le
terminal amont,
Que les critères de précision définis contractuellement sont respectés ainsi que le taux
maximum de pertes admissibles,
Qu‟en cas de fuite, les quantités prises en charge correspondent aux conditions
contractuelles (point de prise en charge et lieu de mesurage) et que les responsabilités
sont bien définies.
L‟auditeur doit : Vérifier les dates de mouvements de pétroles par le biais des certificats
d‟expéditions et de chargements afin de s‟assurer de l‟absence des chargements (sorties) à
partir des bacs de réceptions pendant l‟expédition.
La signature des certificats par le transporteur dépositaire et l‟expéditeur affirme que les
contrôles contradictoires ont abouti aux mêmes résultats.
Par ailleurs, en cas de désaccord sur les quantités entre l‟opérateur expéditeur et le
transporteur, ces dernier font recours aux expertises nécessaires afin d‟arrêter les quantités
reçues, notamment dans le cas de pertes physiques en cours de transports.
P a g e | 109
Objectif d‟audit
S‟assurer de la réalité des quantités chargées sur les camions citernes et que les sorties de
stocks sont autorisées et bien contrôlées.
Test de fonctionnement
Vérifier l‟existence d‟un cahier ou d‟un fichier dans le champ pour enregistrer les
chargements par camion ;
Vérifier que les quantités chargées sont autorisées et consignées sur les bordereaux d‟envoi ;
Rapprocher entre les bordereaux d‟envoi et les certificats d‟expéditions signés par l‟opérateur,
le transporteur, le dépositaire et la douane ;
Vérifier que les camions citernes venus au champ (charger le brut) sont enregistrés
systématiquement sur un registre à l‟entrée et à la sortie du champ ;
Objectif de l‟auditeur
Test de fonctionnement
Demander:
L‟inspecteur ;
Le représentant de la compagnie ou du pool si la vente est effectuée dans le cadre d‟un
pool ;
Le tanker chef (commandant).
Vérifier que les écarts entre quantités dans le terminal et les quantités sur tanker ne dépassent
pas le taux d‟écart tolérable fixé par le « tanker hand book ».
P a g e | 110
Objectif d‟audit
S‟assurer que l‟opérateur a mis des mesures suffisantes pour évaluer les quantités résultant
des opérations suivantes :
Test de fonctionnement
Sur la base des états de suivi des bacs, vérifier s‟il y a des transferts inter réservoirs.
Vérifier les états de suivi des bacs et les analyses effectuées et les jauges avant et après
chaque opération de drainage ou de transfert inter-réservoirs.
Vérifier l‟existence des certificats de jauge pour le calcul des quantités transférées dans le bac
amont et le bac aval.
Objectif d‟audit
S‟assurer que les inventaires physiques sont bien organisés et menés de façon satisfaisante.
Test de fonctionnement
Vérifier si la composition des équipes fixée par les instructions d‟inventaire est bien respectée
notamment l‟existence d‟au moins une personne de la compagnie auditée ou d‟un représentant
indépendant des associées
Contrôler les opérations de jaugeage pour identifier les erreurs probables pouvant erroner
l‟évaluation des stocks physiques,
Vérifier l‟heure des inventaires et qu‟ils sont effectués tôt le matin ou la nuit pour éviter
l‟effet de la chaleur,
Sélectionner et faire ré-jauger un certain nombre de bacs et rapprocher les résultats avec ceux
des fiches d‟inventaires des équipes. S‟il en résulte un écart significatif, procéder à un
nouveau jaugeage avec les équipes.
Vérifier que les calculs des volumes sont faits à l‟aide des tables officielles ASTM 53A et
54A,
Les risques majeurs dans l‟audit de stock de pétrole brut sont liés aux moyens de mesures et
aux installations de stockage. Face à ces risques, l‟auditeur doit adopter l‟approche par
vérification, ces vérification se basent sur :
Inspection physique ;
La vérification des documents (certificats de jaugeage, d‟étalonnage, de barémage
...etc) ;
Autres tests.
Objectif d‟audit
Test de fonctionnement
Vérifier :
La validité du certificat de barémage des bacs ;
La validité du certificat de barémage des camions-citernes ;
La validité du certificat barémage des citernes des tankers ;
La validité des certificats d‟étalonnage des équipements de mesures;
Ainsi, il doit vérifier l‟existence d‟un planning de contrôle préventif des installations : vannes,
soupapes, tuyauteries, citernes...
Le jaugeur doit vérifier les rapports relatifs aux interventions curatives des services
techniques de la société ou des sociétés de métrologie ainsi que la fréquence de ces
interventions.
L‟auditeur doit vérifier l‟existence des travaux importants et s‟ils sont de nature à affecter le
calibrage des bacs de stockage comme (entretien, peinture, soudure, vidange…etc)
En fin, l‟auditeur doit vérifier le vieillissement des bacs et matériels qui peuvent affecter leur
précision.
En cas de doute sur la précision d‟un instrument de mesure ou d‟un récipient mesure,
l‟auditeur peut demander l‟expertise métrologique.
P a g e | 113
L‟auditeur, lors de l‟exécution de ses travaux d‟audit des stocks de pétrole brut, doit effectuer
des tests de vérification du fonctionnement et de l‟application en permanence des contrôles
recueillis lors de la phase de description des procédures administratives.
Ainsi, il doit tester tous les points forts de conception, notamment les points forts relatifs à la
programmation de la production, des enlèvements et des expéditions, les points forts relatifs à
la préservation des stocks et sa sécurité et aussi les points relatifs à l‟organisation du service
d‟exploitation et de la comptabilité matière et des coûts pétroliers.
1. La programmation
Objectif de l‟auditeur
Test de fonctionnement
Objectif d‟audit
S‟assurer que l‟opérateur a mis en place des mesures de sécurité suffisantes et des
équipements fiables pour assurer la protection du personnel et des installations.
S‟assurer que les stocks sont suffisamment protégés contre les sinistres (incendie, ..) et les
pertes physiques (fuite, détournement.)
Test de fonctionnement
Il doit vérifier :
En cas de doute sur l‟état des installations de stockage et des équipements de sécurité mis par
l‟opérateur dans le champ, l‟auditeur doit recourir à un spécialiste pétrolier pour inspecter
physiquement ces équipements.
L‟incendie ;
Le vol ;
Les calamités naturelles ;
Les fuites ;
La pollution ;
Le terrorisme.
Objectif d‟audit
Test de fonctionnement
L‟auditeur face aux risques majeurs liés à la fiabilité du système comptable de l‟opérateur,
doit engager un audit informatique de ce système.
Demander les fiches de postes et l‟organigramme, et vérifier que les taches sont bien définies
et convenablement divisées entre les membres du personnel :
De la comptabilité matière ;
De la comptabilité générale ;
Du service exploitation.
Vérifier l‟existence :
D‟un manuel des procédures;
D‟un plan comptable;
D‟un plan analytique cohérent au plan comptable;
P a g e | 115
A cette occasion, il fait part de ces recommandations sur les procédures et les systèmes de
contrôle interne qui pourraient avoir une incidence sur la qualité des informations comptables
et financières produites.
Dans le cadre d‟audit de stock dans les concessions pétrolières, l‟auditeur doit être attentif aux
procédures liées à la réalité et la valorisation de stock.
Ainsi, nous citons à titre d‟exemple une série de mesures, tant techniques
qu‟organisationnelles qui permettent de préserver le stock de brut et de lutter contre les pertes
physiques.
Les mesures techniques portent sur l‟adéquation des équipements et matériels aux spécificités
de pétrole. Nous verrons également l‟intérêt du suivi de l‟entretien des équipements.
Une adaptation correcte du matériel et des équipements aux besoins d‟exploitation devrait
permettre la préservation des stocks contre les pertes physiques.
Les pertes par évaporation peuvent être limitées voir même supprimées par des équipements
qui ont pour but soit d‟éviter le phénomène d‟évaporation, soit de limiter la sortie d‟air
carburé ou l‟entrée d‟air frais.
D‟autres équipements devraient permettre de fiabiliser la reconnaissance des stocks dans les
réservoirs et réduire les pertes
Thermomètres électroniques portatifs ou automatiques;
Sondes à températures et densimètres automatiques;
P a g e | 116
La mise en place et le suivi des programmes de maintenance permettent de réduire les pertes
dues aux fuites sur les installations (citernes, vannes..) et au mauvais étalonnage des
compteurs et d‟augmenter le degré de sécurité dans le centre de stockage.
1. Procédure d’exploitation
Le manuel de procédures d‟exploitation devra décrire de manière très détaillée l‟ensemble des
procédures opératoires et administratives :
Procédures d‟expédition ;
Procédures de réception ;
Procédures de chargement ;
Procédures de transfert ;
Procédures des inventaires physiques ;
Procédures de la comptabilité matière (tenue des stocks).
Pour une meilleure efficacité dans le fonctionnement, les consignes d‟exploitation suivantes
visant à réduire les pertes doivent être respectées :
Une bonne politique de formation vise à apporter aux exploitants et aux gestionnaires un
perfectionnement technique dans la pratique des mesures, dans la valorisation de stock et dans
l‟élaboration de la comptabilité matière.
La coopération de l‟encadrement et du personnel est le moyen le plus efficace pour réduire les
pertes.
P a g e | 118
Les objectifs généraux de l‟auditeur dans la validation des comptes de stocks sont :
S'assurer que les montants inscrits dans les comptes annuels au titre de stock par
concession représentent toutes les quantités physiquement identifiables qui
appartiennent à l'entreprise (réalité de stock).
S‟assurer que le stock est valorisé sur la base d‟une méthode qui reflète au mieux la
réalité économique.
S‟assurer de la permanence de la méthode de valorisation.
S‟assurer que les dépenses incorporées dans le coût de stock soient réellement
engagées et exactement affectées entre les centres des coûts.
S'assurer que le stock est évalué au plus bas du coût historique et de la valeur
réalisable nette.
S‟assurer que les différences constatées entre la comptabilité matière d'une part et
l'inventaire physique d'autre part, ont été expliquées, et ajustées dans la comptabilité
générale et la comptabilité matière.
Compte tenu de ces objectifs, les travaux d‟audit des comptes de stocks comportent
essentiellement les contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes. En effet les
contrôles substantifs à mettre en œuvre dans la révision des comptes des stocks de pétrole brut
vont porter sur ces assertions :
Assertions de réalité : l‟auditeur doit collecter des éléments probants pour s‟assurer :
Assertion d’évaluation : il doit collecter des éléments probants afin de s‟assurer de la bonne
valorisation et évaluation de stocks, ainsi il doit vérifier :
Que le coût historique de stocks ne comporte que les charges directes de production et
une quotte part des charges indirectes et des frais généraux imputables à la concession.
Que le stock est évalué à la valeur la plus faible entre la valeur de réalisation et le coût
historique.
Que les méthodes de valorisation et de comptabilisation reflètent la réalité
économique et que ces méthodes sont appliquées en permanence.
Assertions d’exhaustivité : l‟auditeur doit collecter des éléments probant afin de s‟assurer
que :
Pour valider l‟assertion d‟évaluation, l‟auditeur procède généralement à des contrôles sur la
valorisation des stocks et sur leur dépréciation. Les contrôles sur la valorisation peuvent
comporter :
L‟auditeur doit essayer en collaboration avec les équipes comptables et de gestion des stocks
de retraiter les valeurs calculées par l‟application de gestion des stocks (comptabilité matière).
Il doit aussi vérifier les charges facturées par l‟opérateur au titre de prix de revient de
production et les affectations effectuées sur ces charges ainsi que les charges indirectes de la
compagnie auditées affectées sur le centre d‟activité principale de production ou de stock.
L‟auditeur doit vérifier la réalité des charges imputées par l‟opérateur sur son système, il doit
procéder par sondage à la vérification des coûts facturés.
La réalité et l‟exhaustivité des dépenses engagées par l‟opérateur sur la production et le stock
de la concession sont vérifiées par les contrôles des comptes des charges des centres de coûts
de stock de pétrole brut.
Nous présentons dans ce que suit le programme spécifique d‟audit des dépenses facturées par
l‟opérateur au titre de prix de revient de production.
L‟auditeur au titre de la validation de stock doit vérifier les états de la facturation des
dépenses d‟exploitation que nous pouvons classer en dépenses externes et en dépenses
internes.
Il s‟agit de l‟ensemble des prestations et travaux confiés par l‟opérateur à des entreprises
spécialisées dans le cadre des opérations de production.
Le contrôle de l‟auditeur consiste à s‟assurer que les travaux et services engagés sont
nécessaires à la production dont la nature et le budget ont été préalablement approuvés par le
comité des parties.
Cette assurance sera établie à travers l‟examen des programmes des travaux et des budgets
correspondants.
P a g e | 123
L‟auditeur doit :
Vérifier que ces prestations et travaux sont acquis au meilleur prix, compte tenu des
contraintes de qualité et des délais de livraison et conditions de fond et de forme
requises. Il doit examiner les modalités et conditions d‟octroi de ces marchés.
Vérifier la réalité et la conformité des travaux des taux et prix facturés aux clauses
contractuelles.
Vérifier la bonne imputation comptable de ces travaux.
Ces charges concernent les salaires et appointements ainsi que les charges sociales et fiscales
sur salaire des personnels de production facturées par l‟opérateur.
Aussi les frais de déplacement du personnel de production appuyés par des supports probants
notamment les ordres de mission et les notes de remboursement de frais.
Demander les états récapitulant mensuellement et par personne, les salaires et charges
imputées à l‟association.
Indiquer la fonction occupée par chacune de ces personnes et son affectation.
Demander les feuilles de temps servant à distribuer la paye, en portant une attention
particulière à la redistribution des temps ; (pour le personnel affecté à plusieurs
opération) et à la justification des services rendus ;
Sur la base des feuilles de temps, établir un état récapitulatif valorisé pour les temps
alloués à la production par personne ;
Rapprocher cet état avec les charges sociales et de personnels imputés sur la
production
Obtenir la grille des taux refacturés, les statuts du personnel, les contrats de travail ;
vérifier que les tarifs unitaires de rémunération par catégorie de personnel sont
approuvés par le comité d'opérations.
Vérifier les salaires imputés pour chaque personne avec les dossiers individuels et le
contrat de travail ou avec la grille des taux refacturés. Rapprocher les salaires facturés
avec le livre de paie.
Vérifier les pourcentages d‟ajustement pour temps de vacances, de congés, d‟absence
avec les données réelles.
Vérifier que les charges sociales et les impôts sur les salaires sont calculés et réglés
sur la base des salaires réels selon les lois en vigueur.
Vérifier si la fonction des personnes figurant sur le tableau établi ci-dessus, n‟est pas
couverte par le forfait des frais généraux et, par conséquent, n‟est pas imputable au
titre des coûts directs ou indirects.
Pour les frais de déplacement, procéder par sondage à la vérification des notes de frais
et à la réconciliation des ordres de mission annexés aux notes de frais avec
les times-sheets
P a g e | 124
Ces frais représentent une participation aux frais des sièges, de l'opérateur et de ses sociétés
affiliées,
Le montant de cette participation sera calculé au moyen des taux qui seront fixés
annuellement par le comité d'opérations qui examinera chaque fin d'année le programme de
travaux et le budget correspondant pour l'année suivante.
Obtenir un tableau récapitulant les charges composant les centres des coûts indirects
ainsi que la ventilation de ces dernières sur les centres finaux ou prix de revient.
Relever à partir de l‟accord comptable les contraintes et stipulations contractuelles que
l‟opérateur doit observer dans :
- La définition des coûts à partager, avec une attention particulière aux frais
exclus du partage ;
- La limitation budgétaire des coûts refacturables.
L‟assistance de la maison mère et des sociétés apparentées de l‟opérateur inclut les prestations
spécifiques et l‟assistance générale.
Les prestations spécifiques peuvent être rendues aux prix de revient ou un prix commercial
fixé d‟avance.
Ce risque majeur concerne toutes les prestations rendues dans les locaux des sociétés
concernées.
En tous cas, l‟auditeur doit, tout d‟abord, examiner les procès verbaux des comités techniques
de l‟association afin d‟établir que les services demandés par l‟opérateur ont déjà reçu l‟accord
des parties sur l‟opportunité d‟engager ces prestations au profit de l‟association.
Obtenir ou établir un état détaillant les coûts des services spécifiques à l‟association
imputés sur la production.
Vérifier, à travers l‟examen des procès verbaux des comités techniques, que les
services engagés ont reçu l‟accord des partenaires.
Vérifier que les tarifs appliqués ont été agréés par ces partenaires.
Pour les services facturés au prix de revient obtenir une attestation fournie par les
auditeurs légaux de la société prestataire certifiant que les prix de revient facturés et
les feuilles d‟attachement fournies sont exacts et sincères.
Obtenir, le times-sheets du personnel de la maison mère affecté aux opérations de
production de la concession et les rapports techniques d‟activités.
P a g e | 126
CONCLUSION
Nous avons tenté tout au long de la première partie de notre travail, de décrire tous les aspects
liés à la gestion de stock de pétrole notamment les aspects techniques, juridiques, fiscaux et
comptables.
Nous avons essayé d‟illustrer les méthodes d‟évaluation des stocks notamment les techniques
d‟inventaire physique et d‟expliquer les mécanismes des pertes de pétrole brut et leurs causes.
Nous retenons que le pétrole brut est un produit très volatil vulnérable aux pertes et qu‟en
conséquence il convient de les contrôler par des équipements adéquats et conformes et un
management de qualité (procédures, maintenance, formation du personnel).
En effet, nous avons illustré les contrôles indispensables pour la préservation quantitative et
qualitative des stocks et des quantités produites.
Ces procédures de contrôle visent tout d‟abord à vérifier la réalité des stocks comme:
Ensuite les contrôles sont indispensables afin de s‟assurer de la bonne valorisation du stock
notamment:
Dans la deuxième partie, après avoir décrit brièvement la démarche d‟audit et les risques
d‟audit inhérents au secteur pétrolier, nous avons développé un guide de contrôle sous forme
d‟un questionnaire de contrôle interne (Q.C.I).
Les outils et les techniques décrits visent â permettre à l‟auditeur de s‟assurer des assertions
de la réalité et de la valorisation des stocks.
L‟objectif principal visé par ce travail était de fournir à la profession, une documentation de
base nécessaire à la bonne compréhension des particularités de gestion et du processus de
production et de stockage de pétrole brut dans les concessions pétrolières.
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Par le biais de ce travail, nous avons proposé un guide de contrôle servant de support
technique à l‟auditeur pour réaliser des missions d‟audit de stock de pétrole brut dans le cadre
des missions de certification des comptes annuels des compagnies pétrolières ou pour
l‟appréciation des inventaires physiques dans le cadre des missions spéciales.
Nous avons été confrontés à d‟énormes difficultés lors de la rédaction de ce mémoire. Notre
principal handicap aurait été la rareté, voire l‟inexistence d‟une documentation traitant l‟audit
et la gestion des stocks de pétrole brut.
Pour réaliser notre mémoire, nous nous sommes basés en grande partie sur les connaissances
acquises lors de notre expérience professionnelle dans de nombreuses compagnies pétrolières
(exploration et exploitation, transport et stockage de pétrole brut, distribution de produit
finis...etc). Nous avons sollicité également le concours de professionnels du pétrole.
A travers ce travail, nous voudrions attirer l‟attention des professionnels de l‟audit sur
l‟existence d‟un marché potentiel mal exploité et leur donner les outils et des atouts
nécessaires pour proposer des missions de conseils et d‟audit des stocks et de l‟exploitation de
pétrole brut.
Nous venons d‟établir les bases de réflexion sur ce vaste sujet et nous souhaitons que les
réflexions se poursuivront au niveau de la profession et qu‟elles s‟étendent aux stockages de
produits finis dans le secteur d‟aval c‟est à dire après raffinage de pétrole brut.
ANNEXES
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- Annexe 1 : Lexique
- Annexe 2 : Séparation de la production de Chinguetti
- Annexe 3 : rapport de production quotidien sur Berge Helene Mauritanie
- Annexe 4 : Production de Chinguetti pour l‟année 2006
- Annexe 5 : Certificat de jauge du bac S5
- Annexe 6 : Certificat d‟expédition
- Annexe 7 : Certificat de qualité
- Annexe 8 : Bordereau d‟envoi
- Annexe 9 : Relevé des couts de production
- Annexe 10 : Stock théorique de clôture 2006 de Chinguetti
- Annexe 11 : Schéma de mesurage par le creux
- Annexe 12 : Table ASTM 53
- Annexe 13 : Table ASTM 54
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Annexe 1 : Lexique
Amont pétrolier ou Upstreem: le secteur pétrolier de l'avant raffinage (recherche et
exploitations de pétrole brut),
Baril : unité de mesure de volume du pétrole brut équivalant à environ 159 litres,
Caractéristiques: ensemble des données caractérisant les hydrocarbures (viscosité,
densité ...etc).
Champ : nom désignant un gisement et l'ensemble de ses installations de production,
de traitement et d'évacuation,
Concession (pétrolière) : titre donnant le droit d'exploiter et/ou de d'explorer un
territoire défini à la suite de la découverte d'un gisement commercial,
Citerne : compartiment du navire destiné à recevoir de la cargaison ou du ballast,
CREUX : En parlant d‟un réservoir ou d‟une citerne, le creux est l‟espace inoccupé au
dessus de la surface des liquides.
Densité : rapport entre la masse d'un volume d'un corps homogène et la masse du
même volume d'eau,
Dessalage : évacuation des sels contenus dans le pétrole brut,
Décantation : séparation des matières en suspension, en les laissant se déposer au fond
d‟un récipient,
Dégazage : ventilation des citernes pour éliminer les vapeurs d‟hydrocarbures et
permettre l‟accès en vue de visite ou de travaux,
Effluent : mélange de pétrole, de gaz, d'eau et de sables qui sort d'un puits,
Évacuation (du pétrole) : action d'acheminer le pétrole des puits aux brides de
chargement,
Évaporation : passage progressif de l‟état liquide à l‟état gazeux,
Freinte de route : Rémunération en nature appliquée sur les quantités transportées,
L'indice de gravité API : est une échelle de valeurs arbitraire utilisée pour mesurer la
densité du pétrole brut. La mesure se fait en degrés API (° API). Plus un brut est léger
(plus sa densité est faible), plus son indice API est élevé. La plupart des bruts extraits
ont des indices entre 20° (lourd) et 60° (léger).
JAUGEAGE : Mesure de la profondeur d'un liquide dans un réservoir de stockage au
moyen d'une tige ou d'un ruban acier gradué (appelé jauge).
Offshore : Désigne les gisements et les installations pétrolières situés en mer,
Onshore : Désigne les gisements et les installations pétrolières situés à la terre,
Oléoduc : conduite de pétrole (anglais Pipe-line),
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Pétrole brut : huile minérale naturelle non raffinée, accumulée en gisements et utilisée
comme source d‟énergie,
Séparateur : appareil utilisé pour dissocier le pétrole, les gaz et l'eau contenus dans
l'effluent à sa sortie d'un puits de production en agissant sur leur densité,
Terminal : installation portuaire destinée à recevoir des pétroliers pour chargement ou
déchargement,
Tête de puits ou "Arbre de Noel " : ensemble de raccords, vannes, buses, manomètres,
thermomètres etc. installés à la sortie d'un puits de production,
Traitement : ensemble de procédures permettant de séparer les différents composants
de l'effluent et d'obtenir du pétrole brut,
Viscosité : résistance d‟un liquide à l‟écoulement uniforme et sans turbulence,
Volatil : qui passe spontanément ou facilement à l‟état de vapeur,
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La séparation
Gaz produit
650 037 211 m3
Eau fraîche
230 037 m3 Eau séparée et jetée par-dessus bord
4 113 831 barils
Méthanol 3 058 m3
Nitrates 572.4 m3
Désémulsifiant 143.4 m3
Anti-Tartres 15.5 m3
Anti-Mousse 0.1 m3
Débit (2006) de
Chinguetti
596 721 874 m3
Les entrées et les sorties de l’installation Chinguetti (les valeurs indiquées sont les totaux de 2006)
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(EXCEL)
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BIBLIOGRAPHIE
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Loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures ainsi
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La loi N° 99-40 du 10 mai 1999, relative à la métrologie légale.
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gisements d‟hydrocarbures, E.T.A.P 2001.
Modèle de contrat de partage de production relatif aux travaux de recherche et
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DOCUMENTATION PROFESSIONNELLE
ARTICLES
THESES ET MEMOIRES
AUTRES BIBLIOGRAPHIES :