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Le travail de mémoire présenté dans cet ouvrage n’aurait pu se faire sans l’aide et le
soutien d’un grand nombre de personnes.

Je remercie Mr Samir LABIDI pour avoir accepter la tache de directeur de


recherche malgré ses préoccupations professionnelles et pour ses conseils, son
écoute attentive et ses suggestions.

Je remercie Mr Sékou DIARRA, Mr Moussa MARA et Mr Haroun DRAME


pour leur accueil et soutien au sein de leur cabinet.

Je remercie, vivement, les membres du jury qui ont bien accepté d’évaluer ce
travail.

Je remercie tous mes amis qui m’ont précédé dans cette voie pour leurs
encouragements et leurs conseils.
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A la mémoire de mon père.


A ma mère qui a toujours été là pour moi, et qui ma donné un magnifique modèle
de labeur et de persévérance. J'espère qu’elle trouvera dans ce travail toute ma
reconnaissance et tout mon amour.
A ma belle fille Hidaya.
A mon cher frère Abdallah.
A ma cher Abir.
A mes chers sœurs : Kadija et Naziha.
A mes premiers maitres d’enseignement primaire Mohamed ben Abdelkader et
Abdelkrim ben Elhabib.
A tous mes enseignants.
A mes cousins et cousines.
À tous mes amis

Je dédie ce mémoire
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Table de matières
ABREVIATIONS ...................................................................................................................... 5

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 6

PREMIÈRE PARTIE :PRISE DE CONNAISSANCE GÉNÉRALE


DE L‟ENTREPRISE ET DE SON ENVIRONNEMENT ......................................................... 9

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU SECTEUR DE L‟AMONT PÉTROLIER


ET DES SPÉCIFICITÉS DE GESTION DE STOCKS DE PÉTROLE BRUT .................. 11

Section 1 : Présentation du secteur de l‟amont pétrolier .................................................. 11

Section 2 : Spécificités de gestion des stocks de pétrole brut .......................................... 21

CHAPITRE 2 : PARTICULARITÉS JURIDIQUES, FISCALES ET


COMPTABLES DE L‟EXPLOITATION DU PÉTROLE BRUT ...................................... 32

Section 1 : Particularités juridiques .................................................................................. 32

Section 2 : Particularités fiscales ...................................................................................... 37

Section 3 : Particularités comptables ............................................................................... 40

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES STOCKS DE PÉTROLE BRUT ......................... 45

Section 1 : La valorisation comptable du stock de pétrole brut ....................................... 45

Section 2 : La valorisation quantitative de stock de pétrole brut ..................................... 55

DEUXIÈME PARTIE: CONCEPTION D‟UN PROGRAMME D‟AUDIT


ADAPTE AUX STOCKS DE PÉTROLE BRUT DANS LES CONCESSIONS
PÉTROLIÈRES. ....................................................................................................................... 72

CHAPITRE 1 : IDENTIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE ................................ 73

Section 1 : Détermination des facteurs de risques inhérents ............................................ 74

Section 2 : Risques liés au contrôle interne...................................................................... 79

Section 3 : Examen analytique et contrôle indiciaire ....................................................... 83

CHAPITRE 2 : PRISE DE CONNAISSANCE DES PROCÉDURES


ET ÉVALUATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE. .................................... 87

Section 1: Prise des procédures administratives et opératoires de gestion


des stocks selon la méthode des questionnaires de contrôle interne ................................ 88

Section 2 : Vérification du fonctionnement du système de contrôle interne. ................ 105


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Section 3 : La lettre à la direction et les recommandations jugées utiles ...................... 115

CHAPITRE 3 : VALIDATION DES COMPTES ............................................................. 118

Section 1 Validation des comptes de stocks de pétrole brut .......................................... 118

Section 2 : Validation des comptes de charges liés aux stocks : .................................... 122

CONCLUSION ...................................................................................................................... 127

ANNEXES ............................................................................................................................. 129

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 145


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ABREVIATIONS

API Américain Petroleum Institue

ASTM Américain Society for Testing Materials,

BSW Bottom Sediments and Waters

BTS Basse Teneur en Soufre

CPP Contrats de Partage de Production

CQ Certificat de Qualité

ETAP Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières

HTS Haute Teneur en Soufre

HTT Hauteur Totale Témoin

ISO International Organization for Standardization

M3 Mètre Cube

MPFM Multi Phase Flow Mater

MTS Moyen Teneur en Soufre

OIAC Oil Industry Accounting Committee

OIML Organisation International de Métrologie Légale

QCI Questionnaire de Contrôle Interne

SSAP Statement of Standard Accounting Practice

TBTS Très Basse Teneur en Soufre

Tm Tonne Métrique

TRAPSA La Société de Transport par Pipeline au Sahara


Volume Correcting Factory (facteur de correction de
VCF
volume)
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INTRODUCTION

L‟impact de la valeur des stocks de pétrole brut sur les états financiers des producteurs
ne peut qu‟être important et significative. L‟importance de la fonction de stockage
est primordiale au regard de son impact sur les marges des producteurs, ainsi qu‟au regard
des contraintes administratives qui pèsent sur la production de brut.

Une bonne organisation et une gestion efficace des stocks doivent être mise en place
dans les concessions pétrolières. Ainsi, des contrôles qualitatifs et quantitatifs efficaces
doivent être effectués à tous les niveaux de la chaîne de production et d‟exploitation
pour assurer la préservation des stocks de pétrole brut.

Les méthodes adoptées pour la valorisation de stocks constituent un critère fondamental


d‟appréciation des performances et de la bonne gestion d‟une concession pétrolière.

Ainsi, l‟auditeur des compagnies productrices doit en tenir compte, pour pouvoir apprécier
le degré de fiabilité des comptes liés aux divers traitements particuliers des stocks afin
d‟asseoir une opinion d‟audit professionnelle.

De plus, l‟auditeur doit investir dans la compréhension et la maîtrise des régimes juridiques,
douaniers, fiscaux et comptables particuliers liés aux traitements des stocks de pétrole brut
pour pouvoir jouer son rôle primordial de conseiller du secteur.

Malgré les diverses particularités liées à la gestion, au contrôle ainsi qu‟à l‟effet
de la comptabilisation de ces particularités dans le secteur de l‟amont pétrolier, le législateur
Tunisien ne s‟est pas encore penché sur la mise en place des réglementations spécifiques
à ces activités, tel que la normalisation des aspects fondamentaux de gestion et la mise
en place d‟un référentiel comptable pour le secteur. Cette situation s‟est en fait traduite
par une divergence des traitements et des méthodes de comptabilisation.

Tout cela fait actuellement de la gestion des stocks un sujet de préoccupation pour les acteurs
du secteur pétrolier.

La détention de ces stocks pose aux producteurs de pétroles des contraintes majeures
de gestion. En effet, la gestion de stock de pétrole brut, caractérisé par ses particularités, pose
deux grandes problématiques qui sont liées à la réalité et à la valorisation des soldes présentés
dans les états financiers de la compagnie auditée.

L‟auditeur de la compagnie doit s‟assurer de la réalité et de l‟exactitude des valeurs inscrites


dans les actifs du bilan. Ainsi ces objectifs généraux sont d‟avoir obtenir une assurance
raisonnable :

 de l‟existence physique des stocks avec les qualités originales produites. L‟auditeur
doit prendre en considération les risques de non préservation de cette qualité;
 que le stock de pétrole brut présenté dans les états financiers corresponde
à la quote-part réelle de la compagnie auditée dans le stock et dans la production
de la concession. Il doit vérifier l‟équité de la répartition de la production;
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 de l‟existence des contrôles efficaces pour la préservation des stocks


et de la production. Ainsi il doit vérifier que tous les mouvements de stocks
(entrée et sortie) sont bien contrôlés, valorisés et enregistrés;
 de la bonne évaluation et valorisation des stocks. Ainsi il doit vérifier la permanence
des méthodes de valorisation adoptées et qu‟elles reflètent au mieux la réalité
économique;
 de la réalité des dépenses engagées par l‟opérateur et de leur bonne imputation
sur les centres de coûts de production et des stocks de la concession.

C‟est ainsi que dans ce cadre s‟inscrit le présent sujet « audit des stocks de pétrole brut
dans les concessions pétrolières» qui se propose de répondre aux attentes des membres
de la profession et de constituer un outil de travail pour l‟expert comptable confronté
aux particularités de l‟audit des stocks de pétrole brut.

La démarche adoptée pour satisfaire les objectifs de l‟étude et répondre à la problématique


du sujet proposé consiste :

Dans une première partie, à la prise de connaissance générale de l‟entreprise et de son


environnement.

Cette phase dans l‟audit des compagnies pétrolières, a pour but de permettre à l‟auditeur
de bien comprendre les particularités de l‟audit des compagnies pétrolières et les risques
généraux inhérents à cette activité. A l‟issue de cette phase l‟auditeur est en mesure de bien
planifier sa mission.

A travers cette première partie on va étudier les particularités du secteur de l‟amont pétrolier.
Ainsi nous présenterons les différentes particularités techniques lies au stockage et aux
certifications des installations de stockages et des instruments de mesures. Nous traiterons
également des particularités de gestion de stocks à savoir les aspects liées aux caractéristiques
physico-chimiques du pétrole, et aussi les aspects liées au contrôle qualitatif et quantitatif.

Nous étudions les contrôles effectués à l‟occasion de mouvement de produit lors de transport.

Nous expliquerons enfin les différents aspects juridiques, fiscaux et comptables notamment
les méthodes de comptabilisation des opérations particulières liées aux stocks de pétrole
brut, les règles de partage de production ainsi que les méthodes de valorisation et d‟évaluation
de ces stocks.

Les remarques et les conclusions partielles qui seront formulées dans la première partie
de l‟étude permettront de maîtriser les particularités de l‟activité et de proposer des solutions
appropriées pour les problèmes liés à la gestion des stocks et au stockage sur le site
de production, en pipe-line et au point de chargement. La phase de prise de connaissance
générale sera ainsi abordée.

Dans une deuxième partie, nous nous intéresserons à la mise en place d‟un programme
d‟audit adapté au sujet. Pour ce faire, fort des résultats dégagés lors de la première
partie, nous évoquerons l‟identification des différents facteurs de risque qui doivent être pris
en considération lors de la planification de l‟audit.
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La compréhension du système de contrôle interne grâce aux questionnaires relatifs


aux procédures administratives et opératoires de gestion des stocks de brut, ainsi que les tests
de validation du fonctionnement du système vont nous permettre de dégager les risques liés
aux comptes.

Cette phase d‟évaluation de contrôle interne va permettre à l‟auditeur de définir


les dysfonctionnements du système de contrôle interne et de proposer des recommandations
pour son amélioration.

Lors de la phase de contrôle des comptes, nous présenterons les programmes spécifiques
de contrôle des comptes de stocks de pétrole brut ainsi que ceux relatifs aux comptes
qui enregistrent des dépenses incorporables directement ou indirectement à ces stocks.
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PREMIÈRE PARTIE :

PRISE DE CONNAISSANCE GÉNÉRALE DE


L’ENTREPRISE ET DE SON ENVIRONNEMENT
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L‟audit des stocks de pétrole brut constitue l‟une des particularités d‟audit des compagnies
pétrolières et présente en conséquence des diligences spécifiques.

Pour réussir sa mission, l‟auditeur doit avoir une connaissance approfondie des particularités
comptables, fiscales, juridiques et techniques du secteur. L‟objet de cette étude
est de permettre aux professionnels d‟avoir un support de travail pour réaliser l‟audit
des stocks de pétrole brut.

Ainsi nous procédons dans cette première partie à l‟identification et à la compréhension


des particularités liées:

 aux différentes étapes de l‟exploitation des concessions pétrolières, allant


de l‟extraction au stockage;
 aux installations de stockage, des moyens de mesure et des obligations métrologiques
qui pèsent sur la compagnie pétrolière;
 aux caractéristiques physico-chimiques du pétrole brut;
 aux procédures de contrôles qualitatifs et quantitatifs mises en œuvre par la compagnie
pour la préservation de la production et du stock de pétrole brut;
 aux obligations juridiques et fiscales qui doivent être respectées par la compagnie
pétrolière afin de produire le pétrole et exploiter des intérêts miniers;
 aux obligations imposées par les contrats d‟associations ou de partage de production,
notamment les méthodes de partage de production, des enlèvements, les mesures
de sécurité, les dépenses imputables sur la production, les droits de contrôles
qui peuvent être exercés par les associés dans un intérêt minier, etc…;
 aux méthodes et technique de comptabilisation des opérations particulières liées
au stock de pétrole brut;
 aux méthodes de valorisation quantitative par l‟étude des méthodes de mesurage
et d‟inventaire physique de pétrole brut, et de valorisation comptable par l‟étude des
systèmes des coûts liés aux stocks.
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CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU SECTEUR DE L’AMONT


PÉTROLIER ET DES SPÉCIFICITÉS DE GESTION DE STOCKS DE
PÉTROLE BRUT
Dans ce chapitre nous étudierons les spécificités du secteur pétrolier en matière de gestion
des stocks de brut.

Dans la première section de ce chapitre nous essayons de décrire les différentes étapes
de la chaînes de production depuis l‟extraction jusqu‟au stockage et au transport. Seront
également abordées les conditions métrologiques légales relatives à la certification des bacs
de stockage et des instruments de mesure.

Pour maîtriser les pertes physiques intentionnelles (fraudes) ou accidentelles (fuites),


les compagnies pétrolières ainsi que les services de la douane ont instaurés des mesures
de contrôle quantitatif et qualitatif. Ainsi, nous traitons dans la deuxième section de ce
chapitre les différents contrôles effectués lors des mouvements de pétrole et les
caractéristiques physico-chimiques du pétrole avec indication de leur incidence sur les
contrôles effectués et les pertes physiques pouvant en résulter.

Section 1 : Présentation du secteur de l’amont pétrolier


Cette section est réservée à l‟étude de l‟enchaînement des opérations d‟exploitation ou chaîne
de production dans le secteur pétrolier.

Elle abordera aussi les aspects techniques de stockage, les conditions métrologiques
et les normes d‟exploitation des installations et des instruments des mesures.

Paragraphe 1 : La chaîne de production

Le cycle de production du pétrole brut comporte plusieurs phases qui peuvent être scindées
en trois volets : Extraction, traitement et séparation, stockage. Ces phases sont sujettes
à plusieurs contrôles.

1. Extraction du pétrole brut, traitement, séparation et stockage

1.1 Extraction du pétrole brut

Un gisement pétrolier peut s'étendre sur des centaines de kilomètres carrés, les puits forés
sont coiffées d'un dispositif de vannes appelé dans l‟industrie pétrolière « Arbres de Noël ».
Ces « arbres de Noël » sont reliés à un réseau de collecte de pipelines pour acheminer
le pétrole aux centres de traitement.

Généralement au début de l‟exploitation du gisement, la récupération est naturelle, mais


à travers le temps la pression interne du puits diminue et tend vers la pression atmosphérique.
Ainsi, pour pouvoir récupérer d‟avantage de matière, il faut réaliser des investissements
supplémentaires permettant d‟injecter dans le puits du gaz ou de l‟eau sous une pression
supérieure à la pression interne du puits. Cette opération nécessite entre autre la mise en place
de compresseurs à haut débit.
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L‟extraction peut également être réalisée en utilisant des pompes, mais ce procédé est ancien
et rarement utilisé dans l‟industrie moderne upstream.

Afin de déterminer la qualité originale commercialisable, les quantités de pétrole venant


de chaque puits foré sont analysées en laboratoire. Ces analyses sont effectuées
pour déterminer les différentes caractéristiques physiques et chimiques telles que la densité,
la teneur en soufre, le point d'écoulement, le point de trouble, le point d'inflammabilité, la
viscosité, etc...

Pour préserver ce mélange commercial stable de brut, l‟opérateur utilise un système


automatique commandé par ordinateur. Ce système contrôle et commande l'ouverture
et la fermeture des vannes de l'ensemble des puits forés (le débit de chaque puits est contrôlé
par ordinateur).

1.2 Traitement, séparation et stockage

Le pétrole est extrait via la tête du puits à l‟état brut. Le produit se compose à ce stade
d‟un mélange de pétrole liquide, de gaz, de l‟eau salée et de substance plus ou moins
sulfurées. Ces quantités sont acheminées au centre de traitement, ou s‟effectue la séparation
de l‟eau, du gaz et du pétrole. (Voir Annexe2, la séparation de la production de Chinguetti)

Si le pétrole contient un fort pourcentage de gaz et de produits légers, on procède avant


qu'il soit stocké, à un dégazage en le faisant passer par des unités de dé-méthaniseur,
dé-éthaniseur, dé-propaniseur, dé-butaniseur suivant que le pétrole et riche en méthane,
éthane, propan ou butane.

Après la purge de l‟eau et la séparation du gaz, le pétrole brut est mesuré à la sortie du centre
de traitements pour être acheminé vers les bacs de stockage du champ ou aux réservoirs
de la barge si le gisement est off-shore.

Si les quantités de gaz sont importantes, elles sont stockées dans des bacs spécifiques sinon
elles sont réinjectées dans les puits, ou dégazées.

2. Suivi et contrôle de la production

Le suivi et le contrôle de la production est effectué en permanence par l‟opérateur, aussi


les associés peuvent placés des représentants pour le même objectif.

Ces représentants ont l‟obligation de rapporter par écrit à la direction des opérations
de la compagnie auditée toute opération enregistrée et qui peut toucher le bon déroulement
des opérations de productions comme les:

 arrêts techniques de production ;


 fuites ;
 pollutions ;
 etc…
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Le représentant de la compagnie enregistre ses constats et les mesures correctives entreprises


par l‟opérateur dans ses rapports techniques:

 rapports journaliers de production ou « daily production report » : C‟est l‟état


de la production quotidienne qui récapitule les opérations et les faits marquants
de la journée. Ce rapport enregistre également la qualité et la quantité du pétrole
extrait du jour (voir Annexe 3 rapport de production quotidien sur Berge Helene
Mauritanie);
 rapports hebdomadaires ;
 rapports mensuels ;
 rapports annuels.

2.1 Suivi quantitatif de la production

Le système MPFM « Multi Phase Flow Mater » est un système automatique qui permet
de déterminer les quantités produites par puits et par nature telle que le gaz, le brut, l‟eau, le
méthanol, etc… (Voir Annexe4 la production de Chinguetti pour l‟année 2006).

Les quantités traitées au niveau du centre de collecte et de traitement sont déterminées


par des compteurs volumétriques à l‟entrée et à la sortie des installations.

2.2 Suivi qualitatif de la production

Les qualités sont analysées sur la base des échantillons prélevés à plusieurs niveaux
de la chaîne de production. Cet échantillonnage est généralement effectué par échantillonneur
automatique.

A ce niveau de la chaîne de production le contrôle qualitatif le plus important pour assurer


la préservation de qualité originale consiste à prélever un certain indicateurs de qualité avant
le stockage du brut tels que :

 le degré de salinité;
 la viscosité ;
 la BSW (bottom sediments and waters);
 la densité.
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Paragraphe 2 : Aperçu sur les aspects techniques de stockage du pétrole brut

Certains aspects techniques et réglementaires liés au stockage du pétrole brut méritent d‟être
précisés avant d‟aborder les spécificités de gestion de ces stocks.

1. Rôle des stockages sur les champs de production

Le stockage de pétrole brut au niveau des champs de production permet notamment de :

1.1 Surmonter les contraintes d‟expédition

Une capacité de stockage suffisante permet de rendre le régime de production d‟un champ
indépendant au régime d‟exploitation d‟un pipe-line d‟évacuation ou d‟un terminal
de chargement. Ceci est particulièrement avantageux lorsqu‟un même pipeline transporte
la production de plusieurs champs, les horaires d‟expédition doivent être planifiés de manière
à éviter les surcharges de pointe.

La capacité utile d‟un tel stockage va de un à plusieurs jours de production, en fonction


des conditions locales d‟exploitation du champ et de la nature du traitement effectué.

1.2 Le stockage, dernier étage de traitement

Sur un centre de traitement, où la séparation est réalisée par étages, le bac de stockage
est considéré comme le dernier étage de la chaîne fonctionnant à pression atmosphérique
ou une pression très voisine. Un bac de chantier doit être conçu en fonction de ce rôle, et son
équipement doit permettre le dégazage tout en limitant les pertes par évaporation.

1.3 Décantation de l‟eau

Le pétrole à la sortie du centre de séparation est encore très hydraté pour être livré
en raffinerie. Le réservoir de stockage doit offrir un temps de tranquillisation suffisant
pour que s‟achève la décantation.

Ce temps peut varier de quelques heures à quelques jours. Dans les climats froids, et avec
des huiles hautes viscosité, il est parfois nécessaire de prévoir un réchauffage.

1.4 Jauge et échantillonnage

C‟est dans les réservoirs de stockage que sont effectués les contrôles des productions
et les inventaires physiques des stocks. Les contrôles exercés sont des contrôles qualitatifs
et quantitatifs.

 mesure du volume produit par jauge direct, qui est encore bien souvent la seule
méthode admise par les services de douane.

 prélèvement d‟échantillons, d‟après lesquels sont contrôlés la densité de pétrole


et le BSW (bottom sediments and waters). Cet échantillon doit être représentatif
des quantités mesurées.
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2. Les obligations liées aux installations de stockages

Les réservoirs sont d‟une importance accrue dans la chaîne de production du brut.

On trouve plusieurs types de réservoirs qui peuvent être fixes, semi-fixes ou mobiles.
Cependant, les réservoirs mobiles ou semi-mobiles sont utilisés pour les essais de puits
et les installations provisoires.

La construction des réservoirs obéit à certaines règles en matière d‟équipements, de sécurité


et d‟implantation.

Il convient ainsi de distinguer les équipements fonctionnels d‟exploitation, des équipements


de sécurité destinés à assurer la protection du personnel, des installations et des produits.

2.1 Aménagement des installations de stockage

Les bacs de stockage sont construits de sorte qu‟ils permettent :

 d‟assurer la protection physique des stocks;


 de faciliter l‟exploitation;
 d‟éviter les dégâts matériels et humains en cas d‟incidents (explosions, incendies…).

Les bacs doivent répondre à certaines prescriptions qui permettent de faciliter l‟intervention
des jaugeurs:

 posséder, dans leur partie supérieure, un ou plusieurs orifices de jaugeage;


 être pourvues d‟escaliers à plan incliné et munis de garde-corps, de passerelles, et de
plates-formes réglementaires permettant un accès facile et en toute sécurité
aux orifices de pige ;
 être individualisés par un numéro ou une lettre, peint ou gravé en un endroit visible,
l‟indication de contenance devant figurer à côté de ce repère. La plaque
d‟identification de jaugeage doit mentionner la hauteur totale témoin (HTT).

2.2 Description des réservoirs

Les réservoirs utilisés pour le stockage de pétrole brut sont généralement de type cylindrique
vertical dont il existe plusieurs types.

Fond des récipients : Il peut être plat, convexe ou concave;

Toit des récipients : Il peut être fixe ou flottant. Les toits flottants sont utilisés
pour les produits légers. Ils montent et descendent en fonction du niveau du produit
permettant de limiter les pertes dues à l‟évaporation.

Pour les récipients à toit fixe, des écrans flottants peuvent être installés à l‟intérieur
pour les mêmes raisons.
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La verticale de pige de référence

« La verticale de pige de référence permet l‟accès au tube de guidage appelé


plus communément « tube de jauge ». Cette verticale est utilisée pour déterminer la hauteur
de produit en bac.

La plaque de touche permettant d‟effectuer les mesurages est située à l‟extrémité basse
du tube de guidage. Elle est fixée soit à la robe du bac, soit au tube même.

La hauteur totale témoin (HTT) est la distance comprise entre la plaque de touche et le bord
supérieur de la verticale de pige.

La verticale de pige centrale

Elle peut être utilisée pour déterminer la température et la masse volumique du produit en bac.
Cette verticale permet de prélever l‟échantillon le plus représentatif du produit en bac.

La verticale de pige latérale

Elle se situe à l‟opposé de la verticale de pige de référence. Elle permet la multiplication


des points de prise de température lorsque l‟on souhaite effectuer une moyenne des relevés
sur les trois verticales de réservoir.»1

Autres équipements fonctionnels

 raccordement aux circuits: emplissage, purge et vidange;


 conduite d‟emplissage, de vidange, de purge;
 trous d‟homme;
 soupapes;
 joints hydrauliques;
 ligne de torche.

Autres équipements de sécurité

 les mises à la terre : il s‟agit des liaisons électriques qui jouent un rôle de sécurité très
important, car elles drainent les charges d‟électricité, qui sont une des causes
principales d‟incendie sur les parcs de stockage ;
 arrête-flammes : ces appareils sont destinés à empêcher la pénétration d‟une flamme
dans le réservoir ;
 circuits de mousse : il s‟agit de diffuseurs montés sur le haut du réservoir qui étalent
sur la surface du liquide un tapis de mousse capable d‟étouffer les flammes
en cas d‟incendie.

1
Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de stockage BOD n° 6567 du 8
mars 2003 (France)
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Paragraphe 3 : les obligations métrologiques légales

Le défaut ou un mauvais étalonnage des compteurs ou des instruments de mesure


est l‟une des causes de calcul erronées des quantités.

Par ailleurs si le contrôle quantitatif des expéditions ou des chargements se base seulement
sur le système volumétrique de contrôle ce mauvais étalonnage fait une cause des pertes
physiques de pétrole brut.

De même, un barémage erroné des réservoirs et des densimètres défaillants ne permettent


pas d‟obtenir des données fiables lors des inventaires physiques des stocks.

1. Cadre national de la métrologie légale

Les instruments de mesure, les bacs, les citernes et les équipements du système de comptage
et ses installations doivent être agréés par les services compétents relevant du ministère
de l‟économie nationale (ANM Agence National de la Métrologie) et doit être conforme
aux normes internationales en vigueur.

La loi N° 99-40 du 10 mai 1999, relative à la métrologie légale fixe les conditions
de la certification et de contrôle métrologique des instruments de mesure.

2. Cadre international de la métrologie légale

Il s‟agit spécialement de l'organisation internationale de métrologie légale « OIML ».


L‟OIML est une organisation intergouvernementale mondiale dont l'objectif premier
est d'harmoniser les réglementations et les contrôles métrologiques appliqués par les services
nationaux de métrologie, ou organismes apparentés, de ses États membres. Nous signalons
que la Tunisie est un Etat membre de l‟OIML

Des accords de coopération ont été conclus entre l'OIML et certaines institutions, comme
l'ISO (International Organization for Standardization) pour éviter des prescriptions
contradictoires; en conséquence les fabricants et utilisateurs d'instruments de mesure, les
laboratoires d'essais, etc. peuvent appliquer simultanément les publications OIML
et celles d'autres institutions.

3. Obligations métrologiques dans le secteur pétrolier

Les instruments de mesure, d‟analyse et d‟échantillonnage de pétrole brut et les bacs


de stockage sont soumis à la surveillance métrologique par les autorités chargées
de la métrologie légale en vue de vérifier leur conformité aux exigences en la matière.
P a g e | 18

3.1 Obligation métrologique des bacs de stockage

Les réservoirs de stockage de pétrole brut sont visés par l‟obligation de contrôle
métrologique.

Vérification primitive : Les bacs doivent avoir été jaugés par le service de la métrologie
ou par un organisme privé agréé et être munis d‟un barème de jauge en cours de validité.

Vérification périodique : Une vérification périodique (re-jaugeage) est obligatoire


tous les cinq ans pour tous les récipients-mesures de pétrole brut. Si le bac a subi un accident
ou a été détérioré, il doit subir une vérification primitive après réparation ou modification.1

L‟opération de jaugeage conduit à la délivrance des documents suivants


(Voir certificat de jaugeage du bac S5 en Annexe 5):

 Un certificat de jaugeage sur lequel apparaissent notamment les informations ci-après:

- Identification du service métrologique ayant établi le certificat de jaugeage,


- N° de certificat,
- Limite de validité (5ans),
- N° de bac,
- HTT (hauteur total témoin),
- Caractéristiques principales du réservoir,

 Un barème ou table des volumes (correspondance hauteur/volume);


 Une table d‟interpolation millimétrique ou décimétrique;
 Pour les réservoirs à toit flottant : une table de correction de toit flottant en fonction
de la masse volumique du produit à température sous le toit flottant;
 Une table de fond.

3.2 Obligation métrologique des instruments de mesure

Les compteurs et jaugeurs automatiques sont soumis à une vérification primitive avant leur
première mise en service par un organisme agréé par le ministre chargé de la métrologie
légale. Ils sont également soumis à des vérifications périodiques annuelles.

Aussi les rubans et lests gradués, la sonde électronique de température, le thermomètre


à dilatation de liquide ainsi que l‟aréomètre, doivent faire l‟objet de contrôle métrologique
qui aboutit à la délivrance des certificats d‟étalonnage par les organismes de métrologie
habilités.

1 Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de stockage BOD n° 6567 du
8 mars 2003 (France)
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3.3 Perte et réattribution de la conformité

Un instrument de mesure ou un bac de stockage perd sa conformité dans l‟un des cas
suivants :

 Lorsque cet instrument a subi des modifications;


 Si la marque de contrôle ou de protection est détériorée ou a disparu;
 Expiration de la période de validité.

Chaque instrument de mesure qui a été refusé lors d‟un contrôle métrologique ou qui a perdu
sa validité peut avoir la réattribution du caractère légale à condition qu‟il soit mis en
conformité aux exigences de la métrologie légale par l‟attribution d‟un nouveau certificat
de contrôle ou par le renouvellement des marques de contrôle.

3.4 Contrôle de la conformité des instruments de stockage et des équipements de mesures

Les contrôles de la fiabilité des installations de stockages et des équipements de mesure


sont réalisés par le service chargé de la métrologie au niveau da la direction d‟exploitation
de la société.

Leur objectif et de surveiller le bon fonctionnement et la validité des instruments de mesure


et des installations de stockage.

Ces services doivent exercer des contrôles permanent afin d‟obtenir l‟assurance
que les équipements et réservoirs sont en parfait état (aspect extérieur) et ne présentent pas de
dysfonctionnement.

Généralement les compagnies pétrolières font recours au service des bureaux de contrôle
métrologique agrées.

Nous présentons ci-après la procédure suivie pour éprouver les équipements de mesures
et les installations techniques de stockage.1

Réservoirs, cuves, citernes

 vider entièrement le réservoir de son contenu;


 déterminer une certaine hauteur (5 mètres par exemple);
 a partir du diamètre (fourni par le constructeur), calculer le volume théorique
correspondant au niveau choisi;
 faire passer une certaine quantité d‟eau (par exemple 5000 litres) par un compteur
étalon (compteur de référence déjà éprouvé);
 faire jauger le réservoir et calculer le volume en fonction des données recueillies ;
 comparer le volume reconnus dans le réservoir après le jaugeage et le volume
lu sur le compteur;

1
Gide opératoire d‟exploitation des dépôts d‟hydrocarbures d‟une compagnie pétrolière.
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Si, les deux valeurs sont différentes, cela signifie que le barémage du réservoir est erroné.

Compteurs étalonnage

 faire construire une citerne ayant une capacité maximale de 6000 litres et installer
une jauge de paix;
 installer la citerne sur une zone plane, près d‟un bras de chargement;
 régler le compteur du réservoir initial à une quantité donnée, par exemple 5000 litres;
 faire passer, (les 5 000 litres) au compteur pour les déverser dans la citerne;
 lire le volume sur la jauge de paix;
 comparer le volume lu sur la jauge de paix avec le volume affiché par le compteur
initial du réservoir.

Si les deux valeurs sont différentes, c‟est que l‟étalonnage du compteur est erroné;

Densimètres et thermomètres :

 les tests sont effectués avec des densimètres et thermomètres étalons (éprouvés);
 la densité et la température du produit sont déterminées avec des équipements
de mesures éprouvés et comparées avec les données fournies par les équipements
testés.

Si il y a des différences ces que les équipements testés ne sont pas fiable.

Vannes et soupapes :

 faire démonter une vanne déjà installée;


 faire construire une tuyauterie fermée d‟un côté et ouverte de l‟autre, et sur laquelle
est installée la vanne démontée et deux manomètres gradués de 10 bars à 20 bars par
exemple,
 faire passer de l‟eau sous pression (ou de l‟air comprimé) jusqu‟à 12 bars par exemple;
 fermer aussitôt la vanne pour éviter les fuites;
 observer une période d‟attente d‟environ une heure et vérifier sur le manomètre
que le niveau de la pression ne descende pas en dessous du seuil fixé, soit 12 bars dans
l‟exemple.

S‟il y a une baisse, cela traduit des fuites de liquide et de vapeur au niveau des vannes
et des soupapes.
P a g e | 21

Section 2 : Spécificités de gestion des stocks de pétrole brut


La gestion des stocks de pétrole brut est caractérisée par un grand nombre de spécificités.
Nous allons les identifier à travers les différents chapitres de cette étude.

Au niveau de cette section, nous étudierons les particularités liées aux caractéristiques
physico-chimiques du pétrole brut, et les tables de mesure et leurs normalisations.

Ensuite nous étudierons les contrôles qualitatifs est quantitatifs exercés sur les mouvements
de pétrole par les différents acteurs (transporteur, douane, opérateur, compagnie, etc...)

Enfin nous étudions le phénomène de perte physique de pétrole brut.

Paragraphe 1 : Particularités des traitements liés au pétrole brut

Les contrôles exercés sur le pétrole brut portent sur la qualité et la quantité. Ces contrôles
spécifiques du pétrole brut se basent sur des mesures et des analyses sophistiquées
des caractéristiques physiques et chimiques du produit et sur des méthodes dynamique
et statique de mesurage des quantités.

1. Caractéristiques physico-chimiques du pétrole brut

Il apparaît nécessaire de faire un bref rappel théorique sur les caractéristiques


des hydrocarbures pour mieux appréhender le sujet.

Les qualités des hydrocarbures diffèrent selon leurs caractéristiques physico-chimiques


notamment leurs densité, leurs fluidité, leur teneur en soufre et leur teneur en différentes
classes d'hydrocarbures (paraffinique, naphténique ou aromatique).

« Ces caractéristiques hydrocarbures sont fixées à la suite des analyses dans des laboratoires
spécialisés et comparés aux normes internationales, notamment celle de l‟API
(American Petroleum Institute) et aux bruts les plus reconnus dans le monde. Ils servent
comme étalon pour établir le prix moyen du pétrole en provenance d'une région donnée
comme l'Arabian Light (brut de référence du Moyen Orient), le Brent (brut de référence
européen) et le West Texas Intermediate (WTI) (brut de référence américain) »1.

1.1 Les éléments déterminant la qualité du pétrole brut

Les analyses réalisées permettent de déterminer les caractéristiques et la qualité du pétrole


qui dépend des éléments suivants :

 la densité : elle se mesure par le densimètre ou l‟aéromètre à la température ambiante


puis convertie en densité à 15°C en utilisant la table ASTM 53 ;
 la teneur en eau et sédiment ou le BSW (Bottom Sediments and Waters);
 salinité et teneur en chlorure;

1
Wikipédia, le pétrole un article disponible sur le site internet Wikipédia, l'encyclopédie libre
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 teneur en soufre : c‟est l‟élément qui est pris en considération pour la qualification
du brut en BTS, HTS, etc…
 la viscosité : c‟est la fluidité du pétrole;
 point d‟écoulement : c‟est la température la plus basse pour laquelle le pétrole
s‟écoule;
 inflammabilité : il s‟agit de la température à laquelle le pétrole émet suffisamment
de gaz pour s‟enflammer;
 la tension de vapeur : c‟est la mesure de la volatilité du liquide.

L‟opérateur fait le suivi systématique des caractéristiques physico-chimiques du pétrole brut


au niveau des bacs de stockage dans les champs.

Toutefois, avant chaque expédition ou chargement un Certificat de Qualité “C.Q” est établi
conformément aux normes techniques en la matière.

1.2 Les différentes classes des hydrocarbures dans le monde

« Les deux principaux critères pour classer les centaines de bruts différents qui existent
sont la gravité (densité) et la teneur en soufre, depuis le plus léger et le moins sulfureux
qui est du condensat et le plus lourd et le plus sulfureux qui contient 90 % de bitume environ
(brut d'Italie). »1

Nous présentons dans le tableau ci-dessous un aperçu des différentes classes de bruts, selon
d'une part leur légèreté (c'est-à-dire le rendement en fuel en %poids) et d'autre part leur teneur
en soufre :

 TBTS : très basse teneur en soufre ;


 BTS : basse teneur en soufre ;
 MTS : moyen teneur en soufre ;
 HTS : haute teneur en soufre ;
 THTS : très haute teneur en soufre.

1 Wikipédia, le pétrole un article disponible sur le site internet Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Classification des bruts


% du fuel Brut TBTS Brut BTS Brut MTS Brut HTS Brut THTS
Rend% du fuel S≤ 0,5 % S≤ 1,0 % S≤ 2,0 % S≤ 3,0 % S> 3 %
Très léger Arzew Brent
Rdt ≤ 31 % Pds Hassi-Messaoud
Zarzaitine
Nigeria Light
Léger Nigeria Bréga Murban Qatar
Forcados
Rdt ≤ 38 % Pds Nigeria Médium Zuétina Zakhum
Berri
Umm Shaïff
Moyen Ekofisk Es Sider Agha Jari Basrah
Rdt ≤ 48 % Pds Ashtart Kirkuk
Arabe Léger
Tatar
Lourd Amna Emeraude Grondin / Grondin Buzurgan
Mandji
Rdt > 48% Pds Bassin Parisien mélange Kuwait
Gamba Safaniya
(Arabe lourd)
Emeraude / Tia Juana
Loango
Loango Bachaquero
Rospo Mare

Source le pétrole, un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

1.3 Caractère volatil des hydrocarbures

Les hydrocarbures sont des produits volatils. Cette volatilité se mesure sur la base
de la tension de vapeur.

La tension de vapeur peut se définir comme étant la pression à laquelle, en vase clos,
l‟évaporation d‟un liquide cesse. Elle détermine le pourcentage de produit dans le mélange
d‟air et de vapeur du creux du réservoir à toutes les températures ou pressions.

La tension de vapeur varie en fonction de la température. Ainsi, pour une température donnée,
l‟hydrocarbure le plus léger à la tension de vapeur la plus importante, il est donc plus volatil.

1.4 Variation de volume en fonction de la température

Tout comme les solides, les produits pétroliers sont soumis à la loi de la dilatation. Le facteur
déterminant ici, étant la température, mais il convient de préciser également que le degré
de variation est étroitement lié à la nature du produit (le produit le plus léger est plus volatil).
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2. Les tables de mesure et leur normalisation

Le repérage des volumes de pétrole brut obéit à certaines règles décrites par des normes
internationales notamment celle de l‟ISO.

L‟organisation internationale de métrologie légale dans sa recommandation OIML R 63,


édition 1994 Mesurage des quantités de fluides, présente les tables de mesure qui doivent
être utilisées pour la reconnaissance des quantités de pétrole brut. Dans Cette
recommandation l‟OIML fait référence à la Norme Internationale ISO 91-1 de 1982 et 91-2
de 1991 Petroleum measurement tables.

2.1 Historique de la normalisation

En 1982 et 1991 respectivement, l'ISO « Organisation Internationale de Normalisation »


a publié les deux parties de la Norme 91 révisée :Tables de mesure du pétrole :

 Partie 1: "Tables basées sur les températures de référence de 15°C et 60°F".


 et Partie 2: "Tables basées sur la température de référence de 20°C".

Cette Norme, élaborée par l'ISO/TC 28, remplace les tables figurant dans l'édition précédente
de l'ISO R 91, établies vers la fin des années 40 et basées sur des données obtenues à partir
d'échantillons de bruts et de produits finis, publiées en 1916. Des données plus récentes
sur les essences naturelles, publiées en 1942, furent également utilisées.

Les tables qui figurent dans l'ISO 91-1 ont été élaborées en commun par l'American
Petroleum Institute (API de USA), l'American Society for Testing and Materials
(ASTM de USA) et l'Institute of Petroleum (IP de Royaume-Uni).

2.2 Les tables de mesure du pétrole

La Recommandation OIML R63 concerne les tables de mesure du pétrole pour


la détermination des quantités de pétrole et des produits dérivés, à partir de mesures
de volumes, de températures, de masses volumiques, etc.

La température de référence à laquelle les volumes sont exprimés est 15°C. Cependant, on
peut utiliser d'autres températures de référence (par exemple 20°C ou 60°F) si cela est permis
par les réglementations nationales.

Les tables de mesure recommandées aux Etats membres de l'OIML sont basées
sur la température de 15°C et figurant dans la Norme ISO 91-1:1982

Les tables utilisées pour la reconnaissance des quantités de pétrole brut sont:

 La table ASTM 53 A qui permet de déterminer la masse volumique à 15°C,


directement à partir de la masse volumique observée à la température du produit
mesuré, à l'aide d'un densimètre pour pétrole brut (étalonné à 15°C).
 La table ASTM 54 A permet d'obtenir le facteur de correction à 15°C des volumes
et des masses volumiques en fonction de la masse volumique à 15° C.
P a g e | 25

Paragraphe 2 : Le contrôle douanier de mouvements du pétrole brut

L‟intervention de la douane dans le secteur pétrolier a pour objectif de lutter contre la fraude
pétrolière, ou d‟éviter les erreurs de calcul.

Dans le but de contrôler et de suivre en temps réel le bon fonctionnement du système


de mesurage dynamique et statique, des cellules de contrôle douanier sont implantées
au niveau des terminaux de chargements de brut.

Ainsi, tous les certificats de jaugeage, d‟expédition et de chargement sont officiellement


authentifiés par la douane.

Pour réaliser un contrôle efficace, la douane fait recours aux deux méthodes de mesurage
des quantités : le mesurage statique ou manuel et le mesurage dynamique. Toutefois
le mesurage manuel est obligatoire.

Elle procède, également à la confrontation des résultats de deux méthodes qui doivent
se coïncider. En cas d‟écart un deuxième comptage est réalisé par les jaugeurs.

Afin de permettre le service de la douane de suivre le mesurage des quantités, le planning


des expéditions et des chargements qui découle des programmes d‟enlèvement
et des conditions techniques de l‟exploitation du pipeline doit être communiqué à l‟avance
à la douane.

Aussi et avant chaque expédition, le transporteur/dépositaire1 doit remettre à la douane


les numéros des bacs de réception.

Paragraphe 3 : Particularités liées au transport de pétrole brut

Une fois extrait, collecté, traité et stocké dans les champs de production, le brut doit être
transporté par un moyen quelconque vers les terminaux de chargement.

En Tunisie le transport s‟effectue généralement par pipe-line et rarement par camions.


Toutefois, pour les concessions offshores, le pétrole est stocké dans les réservoirs des barges,
il sera vendu et transporté à partir du champ.

1. Les différents moyens de transport

1.1 Transport par oléoduc

Le seul oléoduc ou pipe-line de transport de brut en Tunisie est exploité par TRAPSA, et
constitue le mode d‟expédition privilégié du fait qu‟il :

 est le mode le plus simple sur le plan opératoire : il consiste à appareiller un circuit
et de commander à distance (depuis la salle de contrôle) le démarrage de la pompe
d‟expédition ;
 il permet d‟expédier des lots qui représentent plusieurs milliers de mètres cubes.

1
Cas de la Trapsa en Tunisie
P a g e | 26

Ce mode de transport nécessite le respect des séquences de transport pour éviter au maximum
la pollution (mélange entre les bruts légers et lourds, les moins sulfureux et les plus
sulfureux). Aussi le débit doit être calculé de manière adéquate pour avoir le minimum
de produits pollués (appelés contaminât).

D'une manière générale, la séquence commence par le brut le plus léger et s‟achève
par le brut le plus lourd ou vice versa. Elle nécessite une coordination rigoureuse entre
le gestionnaire de l'oléoduc, les producteurs et les réceptionnistes. La même règle doit être
observée pour les bruts peu sulfureux et très sulfureux.

1.2 Le transport routier

Dans certains cas, la production de bruts génère des produits secondaires tels que le soufre.
Ce sous produit nécessite un transport et un stockage spécifiques. Donc il est fait
généralement recours au transport routier par des camions à citernes.

Ce mode de transport est utilisé pour certains champs pour le transport du brut et d‟autres
produits. C‟est le cas par exemple du transport de condensat et de la brute qualité Elhajeb en
Tunisie.

Mais dans d‟autres cas du fait de la médiocre production de certains gisements, les
compagnies pétrolières associées renonces à la construction d‟un oléoduc et préfèrent
le transport par camion.

1.3 Le transport maritime

Un autre moyen de transport du brut est celui du transport maritime. En Tunisie les quantités
de pétrole produites par des gisements on-shore sont déposées au terminal de Skhira
et transportés par des tankers vers les pays de la consommation ou vers la raffinerie
de Bizerte.

L'augmentation constante de la consommation dans les pays industrialisés nécessite


le développement en parallèle de la flotte des tankers pour le transport du brut afin de
satisfaire la demande de consommation.

2. Expédition et réception de pétrole brut

En Tunisie le transport par pipeline et le stockage du pétrole au terminal de la Skhira est


assuré par la TRAPSA. Les conditions et les règles liées au transport et au stockage, ainsi que
les contrôles quantitatifs et qualitatifs sont fixées par les contrats de transport.

Les contrats de transport1 de pétrole brut précisent le lieu de mesurage et le point de prise
en charge du brut :

 le lieu de mesurage se trouve généralement au niveau des champs de production ;


 le point de prise en charge désigne, le point de raccordement des canalisations
du client à l‟oléoduc du transporteur, alors que pour le transport routier le point
de prise en charge est le lieu de mesurage.
1
Contrat Trapsa et Sonatrack pour le transport et le stockage de pétrole brut
P a g e | 27

2.1 Contrôle quantitatif

Pour la détermination des quantités de pétrole brut prises en charge et des quantités reçues
dans les terminaux maritimes, il est procédé à des mesures de niveaux, température
et densité. Ces mesures sont effectuées systématiquement et contradictoirement
par l‟opérateur et le transporteur sur chaque réservoir d‟expédition avant et après
l‟expédition.

Par ailleurs, des mesures de niveaux, température et densité sont effectuées systématiquement
sur chaque réservoir de réception avant et après la réception.

Les résultats de la jauge statique sont consignés sur le certificat d‟expédition au même titre
que ceux de la jauge effectué obligatoirement après réception. (Voir Annexe 6 Certificat
d‟expédition)

La jauge statistique est obligatoire, son résultat doit être confronté au résultat du mesurage
dynamique en cas d‟existence des compteurs.

Contrôle qualitatif

Le contrôle de la qualité de pétrole brut incombe au client conventionné de l‟oléoduc


(généralement c‟est l‟opérateur) sous sa seule responsabilité et indépendamment
des vérifications que le transporteur juge utile d‟effectuer.

Outre la température, la densité et le BSW le client est tenu d‟effectuer des analyses
sur la pression, la viscosité, la salinité et tous les éléments fixées par le contrat de transport.

A cet effet, le client devra remettre au transporteur, au moment de la prise en charge,


un certificat de qualité ou d‟analyse du pétrole brut à transporter. (Voir en Annexe 7 Certificat
de qualité)

Le transport des hydrocarbures liquides est accepté par le transporteur sous la seule condition
que les caractéristiques du produit livré soient conformes aux caractéristiques physico-
chimiques fixées par le contrat de transport.

2.2 Particularité des expéditions par route

Les expéditions par route (par camions citernes) sont effectuées sur la base d‟un bordereau
d‟envoi suivant les procédures suivantes (Voir en Annexe8 : Bordereau d‟envoi) :

 avant le remplissage de la citerne, l‟agent de quai dans le champ relève le volume


indiqué sur le compteur de la citerne (ouverture compteur) et fait le calcul du volume
corrigé à 15°c;
 après le remplissage, une nouvelle lecture du compteur est effectuée, et le volume
corrigé sera déterminé par différence entre le volume corrigé à la fermeture
et le volume corrigé à l‟ouverture;
 la quantité remplie sera déterminée avant l‟expédition dans le champ et à l‟arrivée
du produit au terminal ou au lieu de réception.
P a g e | 28

Généralement, les expéditions sont effectuées vers la Skhira (lieu de réception) et les
quantités reçues doivent être approuvées et mesurées par la TRAPSA en sa qualité
de dépositaire, et également par la douane et par l‟agent de la compagnie expéditrice et par
le chauffeur du camion citerne.

A la fin des expéditions, tous les bordereaux d‟envoi sont regroupés dans un même certificat
d‟expédition qui comporte la quantité totale.

3. Les enlèvements : (offtake)

Les contrôles au chargement porteront essentiellement sur deux aspects: quantité et qualité
du brut chargé. Pour assurer ces contrôles, l‟acheteur mandatera un inspecteur indépendant
dont la compétence est reconnue par les deux parties.

L‟inspecteur est appelé à contrôler toutes les opérations et à établir un rapport de chargement
(bill of lading).

3.1 Contrôle quantitatif

L‟inspecteur doit en particulier vérifier, que les hauteurs de brut dans les bacs sont
correctement mesurées (parfois, sous réserve de l‟accord du fournisseur il procédera lui-même
à la mesure), que les barèmes utilisés sont certifiés et à jour et que les méthodes de calcul et
de conversion des volumes sont conformes aux standards du secteur.

Au même titre que les expéditions, les chargements des navires nécessitent des jauges
des bacs avant et après chargement. Aussi les réservoirs du tanker doivent être jaugés avant
et après chargement.

Les quantités déclarées par le terminal doivent être comparées aux résultats déclarés
par le tanker. Un certificat de chargements sera ainsi établi en cas de concordance
des quantités. Ce certificat doit être obligatoirement signé par le dépositaire, le vendeur,
la Douane et l‟inspecteur indépendant.

3.2 Contrôle qualitatif

Outre les contrôles de la densité, la température, la pression, la viscosité la salinité


et le BSW, l‟acheteur peut demander l‟analyse d‟autres caractéristiques comme les chlorures
organiques, le méthanol et la tension de vapeur.

Pour effectuer ces contrôles efficacement l‟échantillonnage doit être représentatif. Il doit être
prélevé en continu sur la ligne de chargement, à l‟aide d‟un grand nombre de prélèvements
de faibles volumes et répartis sur l‟ensemble du chargement.

En l‟absence de ce système, l‟échantillon analysé sera prélevé sur le bac d‟expédition.


Un échantillon moyen bord (sur tanker) sera également prélevé, pour référence.

La qualité du pétrole brut livré, est garantie par un certificat délivré par le dépositaire au port
de chargement et par un certificat de qualité visé par l‟inspecteur indépendant, par la douane
et par le représentant du vendeur.
P a g e | 29

4. Stockage au terminal maritime

Le terminal de réception assure, dans le cadre d‟un contrat, la garde du pétrole brut, en
quantité et qualité, pour une courte période.

Ses préoccupations essentielles sont axées essentiellement sur l‟intégrité du bilan matière, les
volumes entrés devant être restitués avec le minimum de pertes possibles.

Il doit donc faire en sorte que les pertes de stockage (fuites, évaporation) soient réduites
au strict minimum par une surveillance du bon état des circuits (vannes, joints…etc).

La conservation de la qualité est généralement assurée en minimisant :

 les contaminations possibles, en assurant une bonne ségrégation entre bruts HTS
et BTS;
 les entrées d‟eau par le maintien en bon état des joints de toits flottants.

Le terminal maritime de stockage et l‟oléoduc de transport sont utilisé par plusieurs clients
ce qui nécessite une bonne planification des expéditions et une bonne réparation de la capacité
de stockage du terminal.

Cette répartition est déterminée à partir des prévisions de production des clients de l‟oléoduc,
de la capacité de stockage du terminal maritime et sur la base du programme annuel
prévisionnel des expéditions et des enlèvements.

Le groupe de planification détermine les séquences logiques des produits et élabore les plans
de pompage, avec l‟assistance d‟un système informatique déterminant en détail les conditions
de pompage (débits, horaires). Ceci implique donc un dialogue constant des opérateurs avec
la société exploitant l‟oléoduc pour prendre les mesures nécessaires.

Paragraphe 4 : Les pertes physique de pétrole brut

On distingue généralement trois types de perte du pétrole. Ces sont les pertes par évaporation
due à la température, les pertes d‟exploitation et les pertes accidentelles ou dues a des erreurs
humaines.

Chaque perte physique détectée nécessite l‟attention des exploitants et des gestionnaires afin
d‟identifier les origines et de corriger les anomalies.

Nous traitons dans ce paragraphe les différents types des pertes et leurs causes :

1. Pertes par évaporation ou de température

L‟évaporation est la transformation des molécules d‟un liquide en vapeur. Dans le cas des
hydrocarbures, les composants ayant le poids moléculaire les plus bas auront tendance
à s‟évaporer les premiers, laissant ainsi les composants les plus lourds à l‟état liquide.
P a g e | 30

Le phénomène d‟évaporation se produit lors du contact de l‟air avec la surface du liquide. Il


dépend de plusieurs facteurs dont les plus importants sont:

 la tension de vapeur : Elle détermine la quantité d‟hydrocarbure présente dans l‟état


vapeur. Plus elle est élevée, plus il y‟a d‟hydrocarbure dans celle-ci. Cette cause
de perte est étroitement liée à la température qui accroît la tension de vapeur ;
 conditions climatiques : Si la température d‟une région entre jours et nuit varie
d‟une façon remarquable les pertes subies sont plus élevées que dans une région
où la température varie peu ;
 le volume du liquide et du creux du réservoir ou du bac : La vitesse d‟évaporation
est proportionnelle à la surface libre du liquide ;
 le diamètre et la hauteur du réservoir ou de la cuve : L‟évaporation dépend
de l‟importance du plan liquide dans les bacs ou de la surface de liquide en contact
avec l‟atmosphère gazeuse.

C‟est ainsi, que dans deux réservoirs verticaux, de même capacité, l‟évaporation sera plus
rapide dans celui qui présente le diamètre le plus grand. Ce fait est dû à la différence
de quantité de chaleur transmise dans le bac.

De même, l‟évaporation sera plus rapide dans un réservoir horizontal partiellement rempli
que dans un réservoir vertical de même capacité.

2. Pertes d’exploitation

Ce sont les pertes liées à l‟exploitation effective des bacs de stockage dans les champs
ou les terminaux et les pertes liées à l‟exploitation du site de production. Ils couvrent aussi
les pertes liées au mouvement de produit (expédition, réception, chargement).

Les pertes de mouvement par pipeline sont constatées à l‟entrée du produit dans le dépôt
de stockage et concernent notamment :

 pertes cours de route : Ces sont les pertes constatées au cours des opérations
de transport entre le champ de production et le dépôt dans le terminal maritime ;
 pertes de Pompage : Ces sont les pertes constatées à la réception du produit. Elles
correspondent à la différence entre le volume à 15°C annoncé dans le champ
(ou identifié dans l‟engin de transport) et le volume à 15°C reconnu en bac.

Dans le cas de transport par route, la perte cours de route sera en principe une perte
par évaporation plus ou moins importante suivant l‟engin de transport et la durée du trajet.

Lorsqu‟elles sont très significatives, les pertes de transport résultent de prélèvements


frauduleux du transporteur, d‟une jauge erronée ou tout simplement de l‟incidence de barèmes
de jaugeage incorrects.

Enfin les origines des pertes d‟exploitation peuvent être énumérées comme suit :
P a g e | 31

 défectuosité des installations du poste de chargement ou de réception: Certaines pertes


sont dues à des fuites au niveau des différents organes du poste de chargement
ou de réception (bras de chargement, joints de flexible,...) ou au mauvais étalonnage
des compteurs ;
 quantités chargées trop fortes : En général, les remplissages surabondants sont dus
à une insuffisance de surveillance des compteurs, à des réglages incorrects
des machines d‟emplissage, à des erreurs de calibrage des citernes de véhicules
ou enfin à des négligences des opérateurs ;
 pertes de charge et creux de pipe : ces pertes sont dues à la diminution de la pression
de pétrole dans le pipe-line ;
 détournement des produits et pollution ;
 mauvaises mesures...

3. Pertes accidentelles

Les pertes accidentelles sont provoquées soit par débordement du produit, soit par des fuites
à des divers points des installations.

Il arrive que par inattention du personnel, un certain volume déborde de la cuve et provoque
une perte lors des opérations de chargement ou de réception du brut.

Également et pour les installations munies d‟un « coupling » le brut peut se répandre
sur le sol. Il en est de même quand le chargement se fait à l‟aide d‟un simple flexible.

L‟état défectueux des installations et équipements constitue en général l‟une des principales
causes de pertes. Les pertes sont ainsi très significatifs surtouts lorsque les fuites sont
enregistrées au niveau des installations enterrées ou lorsque les compteurs sont détraqués

A ces origines des pertes viennent s‟ajouter les pertes au cours des opérations de jauge.
La jauge des réservoirs à pression ou une prise d‟échantillon par orifices ouverts au moment
où la pression de la phase gazeuse est nettement différente de la pression atmosphérique
a pour résultat la sortie d‟un certain volume de mélange d‟air et de vapeur ou bien
l‟introduction d‟air frais.

Des pertes peuvent encore se produire lors de l‟ouverture des réservoirs pour nettoyage
ou lors des opérations de purge d‟eau et de dégazage.
P a g e | 32

CHAPITRE 2 : PARTICULARITÉS JURIDIQUES, FISCALES ET


COMPTABLES DE L’EXPLOITATION DU PÉTROLE BRUT
Les aspects juridiques et fiscaux de l‟exploitation des hydrocarbures en Tunisie sont définis
par un ensemble des textes juridiques notamment la loi n° 99-93, du 17/08/1999, portant
promulgation du Code des hydrocarbures et les lois n° 2002-23 du 14 février 2002
et n° 2004-61 du 27 juillet 2004, complétant et modifiant le code des hydrocarbures.

Cependant, les aspects comptables sont toujours opaques, malgré les conventions
particulières qui définissent les règles générales de tenue de la comptabilité pétrolière.

L‟auditeur d‟une compagnie pétrolière doit avoir une connaissance approfondie des régimes
fiscaux, comptables et juridiques applicables à l‟exploitation des compagnies de production
de pétrole.

Dans les développements qui suivent nous étudierons les différents aspects ayant trait
à la production de pétrole brut en mettant l‟accent sur les particularités relatives aux stocks.

Section 1 : Particularités juridiques


Les activités d‟exploitation ne peuvent être entreprises qu‟en vertu d‟un titre délivré par le
Ministre de l‟industrie, de l‟énergie et de petites et moyennes entreprises, c‟est la concession
d‟exploitation.

Cette concession d‟exploitation est octroyée au titulaire d‟un permis de recherche qui
découvre à l‟intérieur du périmètre de son permis un gisement d‟hydrocarbures considéré
comme économiquement exploitable.1

Le titulaire de la concession peut être un consortium de compagnies dans le régime


des associations ou seulement l‟entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP) dans
le régime de partage de production.

Paragraphe 1 : Régime des associations

L‟association est un consortium de compagnies pétrolières géré conformément


aux dispositions prévues dans les contrats d‟association, ce contrat d‟association fixe
les règles et conditions relatives à :

 La gestion de la concession ;
 La production ;
 Aux partages de production
 Aux enlèvements ;
 Aux contrôles des opérations ;
 Etc …

1 Article 39 alinéa 1 de la loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures
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1. Rôle de l’opérateur et des organes de gestion

L‟association est gérée par un comité directeur qui réunit des membres désignés par les
associés et un comité consultatif ou “comité technique‟‟ qui prépare les décisions du comité
directeur.

Le comité directeur à le pouvoir de décision pour toutes les questions qui concernent
l‟association, notamment, celles se rapportant aux programmes de production, d‟enlèvement
et de travaux et aux budgets correspondant.

Pour assurer l‟exploitation, les associés désignent un opérateur qui peut être un associé ou non
dans l‟intérêt minier. Cet opérateur dirige, exécute et contrôle toutes les opérations pétrolières
dans le cadre des programmes et budgets approuvés par le comité directeur.

Pour permettre le comité directeur de prendre des décisions sur la base des informations
fiables l‟opérateur lui présente périodiquement:

 le programme de production et les budgets correspondants ;


 un compte rendu d‟exécution du budget annuel ;
 le programme annuel d‟enlèvement ;
 des exposés sur les travaux effectués et le déroulement de l‟exploitation;
 un compte rendu des dépenses d‟exploitation.

2. Partage de la production

2.1 Programmation de production et d‟enlèvement

Dans le quatrième trimestre de chaque année, l‟opérateur procède au calcul du maximum


technique de production pouvant être atteint pour chacune des trois années suivantes.1

Pour fixer ce maximum technique, il doit prendre en considération :

 le respect des pratiques pétrolières relatives à la conservation des gisements ;


 les moyens et possibilités techniques de production et d‟évacuation.

Après la détermination du maximum technique, l‟opérateur commence à la programmation


de la production et des enlèvements. Ainsi il reçoit de chaque associé une demande
d‟enlèvement pour l‟année objet de la programmation.

Chaque associé a le droit de demander et d‟enlever une part de production égale à son
pourcentage du maximum technique de production sous réserve des dispositions
de la convention relative au rattrapage (en cas de sous-enlèvement ou de sur-enlèvement).

Il peut aussi demander l‟enlèvement de la production laissée disponible par un autre associé.

1 Modèle de convention relative aux travaux de recherche et d‟exploitation des gisements d‟hydrocarbures
(E.T.A.P 2001).
P a g e | 34

Après avoir procéder, avec les parties, aux ajustements de leurs demandes, en fonction
de leurs droits, l‟opérateur établit pour l‟année suivante :

 le programme annuel de production qui permet de satisfaire les demandes dans


la limite du maximum technique de production ;
 le programme annuel d‟enlèvement et sa répartition.

Dans le cas d‟une réduction effective ou probable du maximum technique de production


ou de changement des programmes d‟enlèvements, l‟opérateur doit informer les associés.

2.2 Différence d‟enlèvements et rattrapage

Si au cours de l‟exécution du programme d‟enlèvement mis en œuvre par l‟opérateur, un


associé désire renoncer à tout ou partie de la production, il doit informer immédiatement
l‟opérateur. Cet associé est considéré en sous-enlèvement.

Ces quantités abandonnées peuvent être attribuées à un autre associé. Cet associé sera alors
considéré en sur-enlèvement.

A la fin de chaque année, l‟opérateur fait le calcul:

 des enlèvements de chacune des parties,


 de leur avances ou retards d‟enlèvement, au cours de ladite année.
 Toute partie en retard d‟enlèvement peut rattraper ledit retard au cours des exercices
suivants dans la limite d‟un taux fixé en fonction du maximum technique
de production de l‟année considérée.

Le rattrapage s‟effectue :

 Par prélèvement sur la production résiduelle laissée;


 Par prélèvement sur la part de production de la partie en sur-enlèvement pour l‟année
considérée.

Paragraphe 2 : Régime de partage de production

Dans le régime de partage de production, la découverte est la propriété de l‟entreprise


nationale (ETAP). Dans ce régime les droits et obligations sont fixés par le contrat de partage
de production.

En vertu de l‟art 97 du code des hydrocarbures, dans le cadre de ses activités de recherche
et d‟exploitation des hydrocarbures, l‟entreprise nationale (ETAP) peut conclure des contrats
de service dits « contrats de partage de production CPP », selon lequel le groupe pétrolier qui
a financé tous les investissements de recherche et de développement du gisement découvert
est compensé par l‟entreprise nationale (ETAP) par la cession d'une quote-part de la
production. Ce groupe est rémunéré pour ses services en recevant une part de la production
restante.
P a g e | 35

1. Rôle de l’opérateur et des organes de gestion

En vertu du contrat de partage de production, ETAP et l‟entrepreneur formeront un comité


conjoint de gestion composé à parts égales de représentants de L‟ETAP et de l‟entrepreneur,
ce comité de gestion est chargé du contrôle des opérations pétrolières. A ce titre il est seul
habilité à examiner et statuer sur les procédures techniques, financières et administratives de
l‟opérateur.

L‟entrepreneur et ETAP créent également un comité technique paritaire qui conseillera


le comité de gestion sur tous les aspects relatifs aux opérations de production.

Généralement l‟entrepreneur assume les responsabilités de l‟opérateur. Toutefois, les parties


peuvent opter pour la création d‟une société commune, ETAP/Entrepreneur, travaillant
au prix de revient (at-cost). Cet opérateur possède les mêmes attributions fixées par le contrat
d‟association.

2. Le partage de production

En cas de production d‟hydrocarbures, l‟entreprise nationale livre à l‟entrepreneur


une quantité de cette production dans la limite d‟un pourcentage fixé dans le contrat
de partage de production pour le recouvrement des couts d‟investissement dépensés
par l‟entrepreneur, c‟est le pétrole de recouvrement ou « cost-oil ». Les quantités
supplémentaires produites représenteront le bénéfice ou « profit-oil ».

Pour le besoin de partage de la production, un mois au moins avant le début de chaque


trimestre, l‟entrepreneur soumet par écrit à l‟ETAP une prévision faisant ressortir la quantité
totale de pétrole qu‟il estime pouvoir produire, récupérer et transporter durant le trimestre
considéré.

2.1 Recouvrement du cost-oil

L‟entrepreneur aura le droit, dés le début de la production, au recouvrement des dépenses


liées à toutes les opérations pétrolières « cost-oil », par prélèvement d‟un pourcentage
des hydrocarbures liquides produit et récupéré du permis et de toute concession et non utilisé
dans les opérations pétrolières de production, c‟est le « Pétrole de Recouvrement ».1

Les quantités d‟hydrocarbures liquides disponibles au titre du Pétrole de recouvrement sont


déterminées suivant les règles suivantes :

 Les quantités de recouvrement sont calculées sur la base d‟un taux fixé par le contrat
de partage de production, ce taux constitue le plafond annuel de recouvrement
de « cost-oil » ;
 La valeur des quantités à prélever pour une année déterminée ne doit pas excéder
le montant effectif des dépenses recouvrables ;
 La valorisation des quantités du Cost-Oil se fait sur la base d‟un prix unitaire du baril
défini par les termes du contrat de partage de production, c‟est le prix conventionnel.

1
Article 97 de la Loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures.
P a g e | 36

2.2 Partage et enlèvement du profit-oil

Le pétrole de partage « Profit Oil » est le reliquat du pétrole produit durant chaque trimestre,
après prélèvement des quantités relatives au cost-oil. Le partage de profit-oil entre ETAP
et l‟entrepreneur, s‟effectue sur la base des pourcentages définis par le contrat de partage
de production.

Quant aux modalités pratiques de répartition de ce „Profit-Oil”, l‟article 11 du contrat type


de partage de production stipule que les parties fixeront, dans les six mois précédant la mise
en production d‟une découverte commerciale, une procédure régissant les modalités
de programmation des enlèvements de pétrole pour le compte de chaque partie. A cet effet,
elles concluront un accord d‟enlèvement (Lifting Agreement).

En pratique, la mise en application des accords de partage induit souvent des situations de sur
ou de sous- enlèvement pour l‟une ou l‟autre des parties.

En effet, il y a un suivi extra comptable des enlèvements effectués. En fin de période, le solde
de la situation entre les droits et les enlèvements donne la position de l‟entrepreneur.

Si les en1èvements sont supérieurs aux droits acquis, il y aura alors sur-enlèvement. Au cas
inverse, il y aura sous-enlèvement.
P a g e | 37

Section 2 : Particularités fiscales


Les compagnies pétrolières sont assujetties aux droits et taxes de droit commun énumérés
par l‟article 100 du code des hydrocarbures.

En outre, des droits et taxes spécifiques aux hydrocarbures sont dus par les titulaires
des concessions.

Dans ce que suit nous exposons les modalités de calcul de la redevance proportionnelle
à la production qui constitue le principal impôt lié à la production des hydrocarbures.

Paragraphe 1 : Régime des associations

Dans le régime des associations chaque co-titulaire est assujetti au titre de la production
des hydrocarbures aux paiements de redevance proportionnelle de production.

Cette redevance peut être liquidée en numéraire ou en nature suivant le choix de l‟autorité
concédante.

1. Assiette de la redevance

L‟assiette de la redevance est constituée par :

 La quantité de la production, au cas où elle est prélevée en nature;


 La valeur de cette dernière en cas de paiement en espèces.

Toutefois, les quantités des hydrocarbures consommées pour les besoins de l‟exploitation
ou injectées dans le gisement ne sont pas incluses dans la base de détermination de la
redevance.

2. Le rapport R

La redevance est fixée à des taux variables en fonction d‟un rapport (R) qui est égal
aux revenus nets cumulés rapportés aux dépenses totales cumulées de chaque co-titulaire
et relatifs respectivement à chaque concession d‟exploitation et au permis de recherche duquel
elle est issue.

Revenus nets cumulés

Pour la détermination des revenus nets cumulés il faut:

 Cumuler les chiffres d‟affaires de tous les exercices fiscaux, y compris l‟exercice
considéré,
 Déduire les impôts et taxes dus ou payés au titre des exercices antérieurs (redevances
incluses) à celui de l‟exercice considéré et relatifs à la concession concernée.
P a g e | 38

Dépenses totales cumulées

Pour la détermination des dépenses totales cumulées il faut additionner:

 Les dépenses relatives aux activités de recherche effectuées sur le permis


de recherche ;
 Les dépenses afférentes aux travaux de prospection réalisés sur le permis
de prospection;
 Les dépenses de développement de la concession d‟exploitation concernée ;
 Les dépenses d‟exploitation de la concession d‟exploitation concernée à l‟exception
des impôts, droits et taxes, dus ou payés et des amortissements sur la concessions ainsi
que les résorptions de toute nature.
.
Toutefois, les dépenses d‟exploration effectuées ne sont imputables qu‟à la concession
d‟exploitation concernée.

Les dépenses de recherche réalisées sur le permis de recherche y compris le cas échéant celles
engagées sur le permis de prospection et prises en compte pour la détermination du rapport
(R) relatif à une Concession donnée ne sont plus à considérer pour la détermination du dit
rapport (R) relatif à d‟autres Concessions.1

3. Taux de la redevance proportionnelle

Le taux de la redevance proportionnelle est variable en fonction du rapport (R).

Les taux prévus par la loi 87-9 du 6 mars 1987 et le code des hydrocarbures se détaillent
comme suit et ce pour les hydrocarbures liquides :

Rapport R Taux de la redevance


R inférieur ou égal à 0,5 2%
R supérieur à 0,5 et inférieur ou égal à 0,8 5%
R supérieur à 0,8 et inférieur ou égal à 1,1 7%
R supérieur à 1,1 et inférieur ou égal à 1,5 10%
pour R supérieur à 1,5 et inférieur ou égal à 2,0 12%
R supérieur à 2,0 et inférieur ou égal à 2,5 14%
R supérieur à 2,5 15%

Toutefois, et en vertu de l‟article 101.2.4 du code des hydrocarbures, en cas de non


participation de l‟entreprise nationale dans une concession d‟exploitation donnée, le taux de la
redevance proportionnelle applicable à cette concession ne peut être inférieur à 10 % pour les
Hydrocarbures liquides.

1 Article 101.2.3 de la loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures.
P a g e | 39

4. Particularité de la redevance perçue en espèce

Au titre de l‟article 103 Si la redevance proportionnelle à la production est perçue en espèces,


son montant est liquidé mensuellement en prenant pour base d‟une part, un relevé
des quantités des hydrocarbures arrêté par l‟autorité concédante, et d‟autre part, la valeur
des hydrocarbures liquides déterminée à la sortie des réservoirs de stockage situés
sur le champ de production dénommé « point de perception».

Le montant est établi en fonction des prix des ventes effectivement réalisées diminués
des frais de transport mais non de la redevance des prestations douanières (RPD).

Paragraphe 2 : Régime de partage de production

Dans le cadre du régime de partage de production, l‟entrepreneur général et le titulaire ne sont


pas assujettis aux mêmes droits et taxes.

L‟entrepreneur est non assujetti à la redevance proportionnelle à la production


des hydrocarbures;

Au sens de l‟article 114 du code des hydrocarbures, l‟impôt sur les bénéfices dû par
l‟entrepreneur est payé par l‟ETAP, et ce par prélèvement sur sa part de la production après
déduction des quantités livrées à l‟entrepreneur au titre de recouvrement des dépenses
engagées par lui « cost oil » et au titre de sa rémunération « profit-oil ».

Cet impôt est fixé, pour chaque exercice, à la valeur des quantités de la production prélevée
par l‟entrepreneur au titre du pétrole de rémunération afférent à l‟exercice en question. Donc,
l‟impôt sur les bénéfices payés par l‟ETAP à la place de l‟entrepreneur est égal à la valeur
du profit-oil.

Outre les impôts et taxes de droit commun, et le payement de l‟impôt sur les bénéfices
à la place de l‟entrepreneur, l‟ETAP est assujettie au payement de la redevance
proportionnelle à la production. Les modalités de détermination et de liquidation de cette
redevance sont les mêmes que pour le régime d‟association.

Toutefois, l‟impôt sur les bénéfices acquittés par l‟ETAP pour le compte de l‟entrepreneur
constitue une charge déductible pour le besoin de la détermination du bénéfice imposable
de l‟ETAP.
P a g e | 40

Section 3 : Particularités comptables


En Tunisie, aucune norme comptable ne traite les opérations liées aux stocks de pétrole brut,
la norme comptable tunisienne n° 4 ainsi que l‟IAS2 ont exclus le stock de pétrole brut
de leurs champs d‟application. Cette situation s‟est traduite par une divergence de traitement
dans le secteur.

Les traitements et les pratiques comptables adoptés par certaines compagnies pétrolières sont
exposés ci-après.

Paragraphe 1 : La pratique comptable dans le secteur

Les principales règles comptables applicables dans le cadre du contrat de partage


de production ou dans le cadre d‟une association sont développées dans les annexes
aux conventions d‟exploitation des concessions pétrolières dites accords comptables.

L‟accord comptable a pour but de réglementer le fonctionnement des comptes généraux


ou conjoints dans le cadre des opérations de l‟association.

Toutefois, il est laissé aux compagnies pétrolières le choix de leurs méthodes comptables.
Elles doivent néanmoins respecter les principes comptables généralement admis
et les méthodes adoptées par la compagnie mère.

1. Organisation comptable

Dans le cadre de contrat de partage de production, la comptabilité pétrolière est organisée


de façon à permettre :

 La distinction des dépenses par nature et en fonction du type d‟opérations pétrolières


(exploitation, appréciation, développement, production, évacuation et stockage) ;
 L‟identification, pour chacune des catégories de dépenses, des tiers au profit desquels
les paiements ont été effectués ;
 L‟obtention à tout moment de la situation des coûts pétroliers (le montant total payé,
le montant restant à payer, etc…) ;

Dans le cadre de contrat d‟association la comptabilité pétrolière est organisée de façon


à permettre :

 La distinction des dépenses par nature et en fonction du type d‟opérations pétrolières


(exploitation, appréciation, développement, production, évacuation et stockage) ;
 L‟identification, pour chacune des catégories de dépenses, des tiers au profit desquels
les paiements ont été effectués ;
 L‟obtention à tout moment de la situation des coûts pétroliers (le montant total payé,
le montant restant a payé...etc)
 Les parties supportent, chacune proportionnellement au pourcentage
de sa participation, les coûts d'exploration, d'appréciation et les dépenses relatives
au développement et à l'exploitation.
P a g e | 41

 Chaque partie détient proportionnellement au pourcentage de sa participation, tous les


biens et intérêts acquis et assume les responsabilités en découlant.
 Chaque partie dispose, proportionnellement à son pourcentage de participation, du
droit aux réserves en place des substances minérales extraites des concessions
qui seraient issues du permis.

2. La comptabilité intégrée des coûts pétroliers

Dans la plupart des compagnies pétrolières, la comptabilité analytique est intégrée


à la comptabilité générale. Les entreprises aménagent leur comptabilité en fonction de leurs
activités spécifiques, de leurs structures particulières et de leurs besoins propres.

Quel que soit la forme et le degré du détail adopté par l‟entreprise, la comptabilité intégrée
retient les mêmes principes d‟individualisation et de réallocation des charges.

Le but d‟un tel système d‟information est la détermination des charges allouées à chaque
centre de coûts, afin de pouvoir déterminer le prix de revient du pétrole.

L‟opérateur cumule en plus de ses activités propres, plusieurs activités pour le compte
de différentes associations. Il engage et enregistre des dépenses pour l‟ensemble
de ses activités d‟une façon qui consiste à pouvoir individualiser les coûts imputables
à chaque association, et ensuite pour pouvoir déterminé les coûts imputable a chaque activité
et pour chaque concession.

Les associés reçoivent de l‟opérateur périodiquement un état de facturation individualisé par


activité et par centre de coût. Ces derniers doivent être en mesure de contrôler les coûts qui
leurs sont facturés par l‟opérateur et de les traduire dans leurs comptes.

A cet effet, l‟opérateur procède à un découpage analytique de ses opérations en centres


d‟activité. Il met en place un système de codification intégrée des opérations y afférentes
qui permet de déterminer les coûts par centre d‟activité et de fournir le détail de toutes
les opérations, par nature de dépense concourant à la formation de ces coûts.

Les centres d‟activités incluent :

 Les centres principaux d‟activité: Le coût de revient d‟un centre d‟activité final inclut
des coûts directs qui lui sont affectés directement et des coûts indirects qui
correspondent à une quote-part des dépenses indirectes, imputées préalablement dans
des centres d‟activités intermédiaires ou auxiliaires.
 Les centres d‟activité intermédiaires ou auxiliaires sont destinés à être soldés après
allocation de leurs soldes aux prix de revient des centres principaux d‟activité. Ces
centres reçoivent les charges indirectes et les frais généraux qui seront alloués sur la
base d‟une clé de répartition sur les centres d‟activités finaux.
P a g e | 42

Les dépenses sont enregistrées en comptabilité en fonction de leur destination spécifique


ou générale, par exemple une facture peut être :

 Soit imputée directement pour son intégralité à un coût de revient spécifique si elle ne
concerne que celui-ci;
 Soit imputée directement pour son intégralité à un centre d‟activité intermédiaire
qui sera réparti sur les coûts de revient des autres centres ;
 Soit imputée à un centre d‟activité représentant une fonction administrative
ou technique de l‟organisation propre à l‟opérateur.

Paragraphe2: Etude des pratiques comptables pour la comptabilisation des


opérations liées au stock de pétrole brut

Le secteur de l‟amont pétrolier comporte autant d‟opérations particulières et spécifiques. Ces


opérations donnent naissance à des événements qui nécessitent un cadre comptable légal pour
uniformiser leur traitement et garantir la comparaison dans l‟espace et dans le temps des états
financiers des compagnies pétrolières.

En l‟absence de ce cadre, les compagnies pétrolières adoptent différentes méthodes et


techniques de traitements des opérations liées ou stock de pétrole brut.

Nous exposons dans ce qui suit les différentes méthodes de traitement comptable des
opérations spécifiques ayant trait au stock de pétrole brut:

1. Le pétrole en mouvements et le coût de transport

Le SSAP9 (Statement of Standard Accounting Practice 9) considère le lieu de stock comme


facteur déterminant du coût et de la valeur du stock. Ainsi le pétrole en mouvement à la
clôture de l‟exercice qui est la quantité en cours d‟expédition du champ au terminal maritime
est considéré parmi les quantités physiques en stock.

Ainsi LE SSAP9 inclut les quantités en transit dans le stock de la compagnie et considère le
coût de transport comme charge incorporable dans le coût du stock.

2. Comptabilisation des redevances

Dans le régime de concession, Les entreprises pétrolières sont tenues au paiement d‟une
redevance proportionnelle instituée par l‟article 101 du Code des Hydrocarbures. Cette
redevance est proportionnelle aux quantités des hydrocarbures produites par le titulaire de la
concession. Elle est égale à un pourcentage de la production qui est versé à l‟Etat soit en
espèces soit en nature, et généralement elle est livrée en nature.

La redevance est exigible sur la quantité produites et non sur les quantités vendues, en effet la
redevance constitue des dépenses engagées directement dans le cycle de production, de ce fait
nous considérons les redevances comme éléments incorporable dans le coût de production de
pétrole brut quelque soit la méthode de sa perception par l‟Etat.
P a g e | 43

Dans le cas de paiement en espèce : Pour les quantités existantes dans le stock en fin
d‟exercice, il faut estimer les redevances à acquitter par la compagnie en espèce et les imputer
dans les coûts de stock.

Dans le cas de prélèvement en nature : pour ces redevances acquittées en nature, il suffit de
les valoriser à leur prix de vente conventionnelle et de les imputer dans le coût de production.

Toutefois l‟OIAC « Oil Industry Accounting committee » distingue deux types


d‟arrangements nécessitant des traitements comptables différents :1

1er méthode: lorsque les redevances sont prélevées en nature

Dans ce cas, la part de la production représentant la valeur des redevances doit être exclue
aussi bien de la valeur du chiffre d‟affaires que de la valeur des coûts des ventes en se basant
sur le fait que la compagnie n‟a aucun droit sur ces redevances.

Le chiffre d‟affaires est présenté net de toutes redevances à payer et aucun compte de «
créditeur» n‟est mouvementé.

Si les compagnies désirent publier les montants de ces redevances, elles doivent les présenter
dans les notes aux états financiers sous forme d‟analyse du revenu.

2ème méthode: lorsque les redevances sont liquidées en espèces

Dans ce cas, les redevances sont considérées comme ayant la nature de taxe. Ainsi, le chiffre
d‟affaires doit inclure toutes les quantités produites et les royalties payées doivent être
comptabilisés en tant que coût des ventes.

Toutes les quantités de pétrole facturées sont inclues dans le chiffre d‟affaires et les paiements
de royalties sont comptabilisés en tant que coûts des ventes et incorporés dans les coûts de
stock.

3. Comptabilisation des overlifts et des underlifts

Toute différence entre la quote-part théorique (proportionnelle à sa participation)


et la quote-part effectivement attribuée à chaque partenaire à la date d‟arrêté des comptes
représente un «overlift » ou un « underlift ».

« l‟overlift » ou le sur-enlèvement constitue une obligation de transférer des ressources


économiques futures ce que représente un engagement de la compagnie envers un autre
associé et doit ainsi être présenté comme une dette parmi les passifs de bilan.

«l‟underlift » ou le sous-enlèvement est un avantage de recevoir des ressources économiques


futures ce que représente un droit qui est présenté comme une créance à l‟actif de bilan.

Plusieurs solutions sont proposées pour la comptabilisation des écarts constatés.

1OIAC Oil Industry Accounting Committee incorporating SORP: Statement of Recommended Practice 7th June
2001: Accounting for Oil and Gas Exploration, Development, Production and Decommissioning Activities
P a g e | 44

Pour l‟OIAC les profits réalisés par les compagnies pétrolières doivent refléter le niveau réel
de la production et il est inapproprié qu‟ils fluctuent à cause des écarts de prélèvement
(prélèvement effectif différent du droit au prélèvement théorique) en cas d‟exploitation
conjointe d‟un champ par plusieurs partenaires.1

Ainsi, lorsque les overlifts ou les underlifts sont significatifs, les coûts des ventes
comptabilisées doivent être ajustés à due concurrence.

Pour refléter les coûts effectifs et les quantités réelles existantes en stock, ces ajustements de
coûts sont effectués par l‟augmentation des coûts des ventes pour le cas d‟overlifit et la
réduction des coûts des ventes pour le cas d‟underlift.

Aucun ajustement du chiffre d‟affaires ne doit être effectué pour tenir compte de l‟écart entre
le coût des ventes comptabilisé et le chiffre d‟affaires facturés car le chiffre d‟affaires
comptabilisé doit être exactement égal au chiffre d‟affaires facturé.

4. Les ventes à terme

Il existe certains types de transactions qui impliquent des avances des fonds au titulaire
d‟intérêts dans une exploitation de pétrole en échange du droit à percevoir des revenus en
espèces ou en nature découlant de la production future.

Cette transaction sera qualifiée d‟opération de vente ou une opération financière selon les
circonstances et les particularités de chaque cas.

Si les risques associés à la production future, particulièrement ceux se rapportant aux


variations des prix, incombent essentiellement au propriétaire de l‟exploitation pétrolière, la
transaction devrait être traitée comptablement comme un emprunt. La production stockée
devrait être valorisée et comptabilisée comme dans le cadre d‟une vente normale.

Si les risques associés à la production future, particulièrement ceux se rapportant aux


variations de prix, incombent essentiellement au prêteur, la transaction devrait être traitée
comptablement en tant que vente éventuelle ou en tant que cession d‟élément d‟actif. Dans
ces circonstances la compagnie emprunteuse doit exclure la production achetée de son stock.

1
OIAC Oil Industry Accounting Committee incorporating SORP: Statement of Recommended Practice 7th June 2001: Accounting for Oil
and Gas Exploration, Development, Production and Decommissioning Activities
P a g e | 45

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES STOCKS DE PÉTROLE BRUT


La valorisation du stock de pétrole brut dépend de deux facteurs:

 Les quantités de pétrole brut en stock ;


 Le coût de production et le prix de revient d‟une unité (baril, Tm ou m3).

Nous abordons au niveau de ce chapitre, les différentes dépenses incorporables aux coûts des
stocks du brut ainsi que les méthodes généralement appliquées pour le calcul de ces coûts. La
comptabilité matière du brut serait également traitée dans ce chapitre.

Section 1 : La valorisation comptable du stock de pétrole brut


Un opérateur peut gérer en même temps plusieurs associations. Chaque association peut
comporter plusieurs concessions. Ce qui oblige les compagnies pétrolières à adopter un
système de comptabilité intégrée par activité (par concession, par puits) et par phase du
projet : exploration, développement, exploitation.

Le système de comptabilisation « Fully Qualified Account (FQA) » constitue une solution


pour un suivi efficace de l‟ensemble des activités de l‟association. Il permet la détermination
du coût de production et du prix de revient par unité produite pour chaque concession.

Bien entendu, les charges imputables à l‟association doivent se rapporter aux opérations
conjointes, incomber réellement à l‟opérateur et être raisonnables.

En outre, ces charges doivent être nécessaires et requises pour la bonne marche des opérations
conjointes, suffisamment détaillées et appuyées par des pièces justificatives probantes.

Enfin, les dépenses imputables à l‟association et qui sont engagées dans les opérations
d‟exploitation ne sont pas toutes imputables aux stocks. De ce fait il est indispensable
d‟analyser la nature et l‟aspect des différentes rubriques des coûts.

Paragraphe 1 : La composition du coût de production du stock de pétrole brut

Le coût de production des stocks comprend le coût d'acquisition des matières consommées
dans la production, et une juste part des coûts directs et indirects de production pouvant être
raisonnablement rattachées à la production1.

Dans ce que suit et en nous inspirons des dispositions générales des normes comptables en
vigueur et des pratiques comptables des sociétés pétrolières nous essayons d‟étudier les
différents traitements réservés aux coûts incorporables aux stocks de pétrole.

1
Paragraphe n°15 la norme comptable N°4 relatives au stock
P a g e | 46

1. Présentation des coûts de production de pétrole

Rappelons tout d‟abord que les coûts de production englobent les dépenses engagées pour
fonctionner les puits et les rendre opérationnelles. Ainsi que les coûts encourus pour le
maintien de puits et de sa productivité et pour le maintien des équipements et des installations
de production.

Ils englobent aussi les coûts d‟évacuation, de traitements de stockages dans le champ.

Les amortissements et les dépréciations de ces immobilisations ne sont pas des dépenses
opératoires de production, mais faisant partie des coûts de production et de la valeur de stock
de pétrole brut.

Ainsi, les coûts de productions incluent:

 Les coûts de main d‟œuvre encourus pour le fonctionnement des puits, des
installations et des équipements;
 Les coûts d‟entretiens et de réparations des équipements de production;
 Les approvisionnements consommés (matériels, carburants…etc.) pour le
fonctionnement des puits, des équipements et des installations;
 Les taxes ayant trait a la production ;
 Les prestations de l‟opérateur et de ses sociétés affiliées ;
 ….etc

Compte tenu de la nature de la dépense, les coûts de production sont considérés comme des
charges directes ou indirectes. Ainsi il existe des divergences entre les compagnies pour cette
classification.
P a g e | 47

Nous présentons dans le tableau ci dessous les différentes charges de production par nature de
dépenses et leur classification en charges directes ou charges indirectes. 1

Sub A/c name Direct or indirect

Direct
- Salaries and wages Direct
- employee benefits Direct
- contract pumping services Direct or indirect
- well services and workovers Direct
- repairs and maintenance of surface equipment Direct
- fuel, water and lubrication Direct
- supplies Direct or indirect
- auto and track expenses Indirect
- supervision Direct
- ad valorem taxes Direct
- production and severance taxes Direct
- other taxes Direct
- compressor rentals Direct or indirect
- insurance Direct or indirect
- salt water disposals Direct or indirect
- treating expenses Direct
- environment and safety Indirect
- overhead Direct
- royalties (where appropriate) Direct or indirect
- other

(Source, Horace R.Brock/ Dennis R.Jennings/ Joseph B.Feiten Coopers& Lybrand


L.L.P, Petroleum Accounting principles, procedures & issues 5th edition 2000 )

Cette classification des coûts comporte une part d‟arbitraire. En effet, la majorité des coûts
n‟est pas immédiatement et facilement classifiée en charge directe ou charge indirecte. Et
pour cause, la comptabilité générale adopte une nomenclature qui présente une classification
des dépenses de production par nature (salaires, approvisionnement, assurance...etc) et par
fonction (well service, Repairs, auto and truck).

Par-ailleurs les compagnies pétrolières adoptent les centres des coûts pour l‟identification des
charges (directes ou indirectes) et pour la répartition des coûts indirects sur la base des clefs
de répartitions approuvées par le comité des associés.

1
Horace R.Brock/ Dennis R.Jennings/ Joseph B.Feiten Coopers& Lybrand L.L.P, Petroleum Accounting
principles, procedures & issues 5th edition 2000
P a g e | 48

2. Les coûts directs de production

Les coûts directs de production sont les coûts encourus pour la production du pétrole brut
dans une seule concession.

Ces coûts doivent être examinés pour identifier leur nature et les contrôles qui doivent être
exercés par l‟auditeur pour la vérification de leur imputabilité sur le stock.

Les coûts directs de productions sont essentiellement:

2.1 les coûts de la main d‟ouvre directe

Ces sont les charges de la main d‟œuvre directe des personnels technique de production (les
agents affecté a l‟extraction, au jauge, à la maintenance …etc.). Ces employés sont affectés
directement aux opérations de la concession auditée.

Ces dépenses sont imputées aux coûts de production sur la base des feuilles de temps
« timesheets » ou sur la base d‟un autre document habituellement établi par l‟opérateur. Ce
qui permet le calcul de temps passés dans les opérations de production de la concession.

Ces coûts englobent les salaires, appointements et charges sociales du personnel de


l‟opérateur et de ses sociétés affiliées engagés directement dans la conduite des opérations de
production.

Ces salaires et appointements sont imputés sur les coûts de production sur la base des salaires
dus ou payés ou sur la base du taux horaire standard moyen par catégorie de personnel.

2.2 les avantages accordés aux personnels

Ces sont les indemnités de logement et toute autre indemnité et avantages sociaux accordés
par l‟opérateur à son personnel affecté aux opérations de production. Ces avantages font
partie des coûts totaux de la main d‟œuvre.

Par but de simplicité des compagnies imputent ces dépenses sur la base d‟un ratio qui
représente le pourcentage des avantages accordées aux employées de production par rapport
aux coûts de la main d‟ouvre directe.

Ces coûts peuvent être aussi imputés sur la base des dépenses réelles effectivement supportées
par l‟opérateur.

2.3 Frais de déplacement du personnel

Les frais de déplacement du personnel de l‟opérateur sont de deux natures :

 Les frais de déplacement en Tunisie entre les concessions. Ces frais sont considérés
comme des charges directes de production et sont imputés sur la concession de
destination ;
 Les frais de déplacement des employés expatriés de l‟opérateur affectés en Tunisie de
manière permanente ou temporaire, aux opérations de production d‟une seule
P a g e | 49

concession. Ces frais sont considérés comme des charges indirectes si l‟employé a
travaillé sur plusieurs intérêts miniers et sont affectés sur la base des feuilles de temps.

2.4 Contrat d‟extraction ou « pumping contract »

Généralement dans l‟industrie pétrolière l‟opérateur conclut des contrats avec des prestataires
pour les services d‟extraction de pétrole et de maintenance routinière des équipements
d‟extraction.

L‟opérateur et le prestataire doivent être d‟accord sur les clauses contractuelles qui fixent les
droits et obligations des parties. Ces contrats stipulent que le prestataire rend un service
déterminé dans une propriété spécifique pour un montant qui doit prendre en considération :

 Le nombre des puits;


 Leur emplacement;
 Le type de service demandé;
 Et autres facteurs négociés par les parties;

La facturation du prestataire inclut le temps de travail, les véhicules utilisés, et toutes


dépenses encourues pour réaliser les services demandés.

2.5 Services des puits ou «Well services»

Les services des puits incluent les coûts relatifs aux:

 Réparation des tiges et des tubes;


 Remplacements des tiges et des tubes ;
 Réparations des têtes des puits et de leur raccordement ;
 Nettoyage et enlèvement de la paraffine ;
 Remplacements des valves ;

En général ils incluent toutes les dépenses de réparations des puits ou des équipements des
puits.

Par ailleurs, cette rubrique de dépenses inclut les dépenses engagées pour la restauration des
opérations de production avec l‟efficacité nécessaire.
P a g e | 50

2.6 Réparation et maintenance des équipements de surface

Ils incluent les coûts de réparations des :

 bacs;
 séparateurs;
 des flow line;
 building;
 moteurs;
 et autres équipements de surface de production.

Lorsque les employés de l‟opérateur sont engagés dans des opérations de surface, les coûts de
la main d‟œuvre encourue dans ces opérations doivent être imputés dans les dépenses
opératoires dans la rubrique des salaires et non dans celle des maintenances et réparations.

3. Les coûts indirects de production

Les coûts opératoires indirects sont les coûts non engagés spécifiquement dans une
concession ou une propriété minière bien déterminée. Ils concernent plusieurs propriétés
minières.

Ces coûts sont comptabilisés et alloués de la même manière que les frais généraux (Overheds
Costs).

En général les coûts indirects des activités et des fonctions sont cumulés et répartis entre les
concessions et les propriétés minières sur la base :

 des heures de travail de la main d‟œuvre directe;


 des coûts de la main d‟ouvre directe;
 du nombre des puits ;
 du temps d‟utilisation des équipements ;
 du volume des services rendus;
 du volume de production;
 ou autres base raisonnable;

Les charges indirectes de production regroupent à titre indicatif :

3.1 Les amortissements et dépréciations des installations

Ces sont les amortissements des dépenses tangibles des investissements.

La capitalisation de ces dépenses est traitée différemment par deux méthodes bien reconnus
dans l‟industrie de l‟amont pétrolier qui sont le « successful efforts method » et le « full cost
method».
P a g e | 51

Ces deux méthodes n‟imposent aucune obligation en termes d‟amortissement. Ainsi la


méthode d‟amortissement est laissée au choix de la compagnie et dépend de son expérience.

Toutefois l‟amortissement doit être calculé par la même méthode en permanence, qui doit être
soit la méthode d‟amortissement linéaire (straight-line method) ou la méthode
d‟amortissement dégressif (declining balance method).

3.2 Enlèvement de l‟eau et du sel ou « Salt water disposal »

Avec les quantités de pétrole extrait des puits, il y a toujours des quantités d‟eau et de sel qui
sortent en quantité variable.

Ces quantités doivent être traitées, réinjectées, purgées ou évacuées par un système qui évite
la pollution de l‟environnement, c‟est le « Salt water disposal system ».

Si ce système concerne une seule concession, les dépenses encourues sont considérées comme
des charges directes de production.

S‟il concerne plusieurs concessions toutes les charges doivent être réparties entre l‟ensemble
des concessions sur une base raisonnable.

La détermination des taux qui doivent être adoptés pour la répartition des dépenses encourues
dépend de deux hypothèses:

 Si le pourcentage de l‟eau dans le pétrole ne varie pas d‟une façon significative entre
les concessions concernées, c‟est le nombre des puits qui est adopté comme base de
répartition.
 Si ces taux varient significativement entre les concessions, c‟est le volume de l‟eau et
de sel dans le pétrole qui doit être adopté pour la répartition des charges.

3.3 Autres charges indirectes

Généralement les compagnies pétrolières utilisent pour l‟allocation des charges indirectes les
bases suivantes:

Les dépenses de district : Elles incluent les dépenses d‟acquisition, d‟exploration, de


développement, et de production. La quote-part allouée à la production est aussi alloué entre
les concessions sur la base de nombre des puits productif.

Les dépenses de région : Ces sont les dépenses relatives aux opérations du bureau régional de
l‟opérateur et aux autres activités régionaux. Ces dépenses sont initialement allouées dans le
district sur la base des totaux des dépenses pour chaque district.
P a g e | 52

Divers autres dépenses : ces sont généralement :

 dépenses des compresseur d‟air « Air compressor plant expenses »: Elles sont en
principe réparties sur la base de volume de pétrole produits ;
 dépenses d‟hôtel, maison et camp « Dwelling expenses » : même méthode de
répartition adopté pour les districts ;
 dépenses liés au système d‟électrification « Electric power system expenses » :
répartie par usage (power usage) ;
 système de sécurité incendie « Fire protection »: répartie sur la base de nombre des
puits ou des installations protégées par ce système ;
 Oil gathering ou collecte de pétrole: volume de production ou nombre des puits ;
 Salt water disposal : volume de production ou nombre des puits ;
 Other services facilities ou autre services d‟installation : nombre des heures ou nombre
des jours de travail ;
 Transportation equipment ou équipément de transport : nombre de km parcourus ou
nombre d‟heures nécessaires ;
 Warehouse and Shop Expenses ou depenses de magasin et de stockage : nombre
d‟articles consommés, coûts des articles consommés ou le coût direct de bureau pour
chaque concession ;

4. Relevés des coûts de production

L‟opérateur établit mensuellement un relevé des coûts de production. Ces relevés sont établis
pour chaque puits, concession, ou titre minier. Ils enregistrent les chiffres du mois clôturé et le
cumul de la période.

Il y a des compagnies qui enregistrent dans leurs relevés de production les dépenses et les
revenus. D‟autres enregistrent seulement les dépenses.

Enfin, chaque compagnie établit ce relevé selon les besoins de la direction et des associés
(voir en Annexe9 le relevé des couts de production).1

1 Le modèle du relevé est présenté par Horace R.Brock/ Dennis R.Jennings/ Joseph B.Feiten Coopers& Lybrand
L.L.P, Petroleum Accounting principles, procedures & issues 5th edition 2000
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Paragraphe 2 : Les méthodes de valorisation et de comptabilisation du stock

En l‟absence d‟une norme spécifique pour le traitement des opérations liées au stock de
pétrole brut, des méthodes comptables pratiquées par les compagnies pétrolières seront
étudiées par référence au système comptable des entreprises Tunisienne.

1. Détermination du coût d’entrée des stocks

La majorité des compagnies pétrolières en Tunisie entreposent leurs produits finis


préalablement à leur vente dans le dépôt de stockage de la « Skhira ».

En effet, les charges encourues jusqu'à la réception du pétrole à la « Skhira » sont des charges
incorporables aux coûts des stocks au sens de la norme comptable NCT4 et de l‟IAS2 qui
stipulent : « Le coût des stocks doit inclure l‟ensemble des coûts d‟acquisition, des coûts de
transformation et des autres coûts encourus pour amener les stocks à l‟endroit et dans l‟état où
ils se trouvent»1

Ainsi ces frais de transports ne sont pas considérés comme des coûts des ventes, en effet ils
sont incorporables au stock.

Ceci est évident, parce que les risques et avantages inhérents à ce stock au terminal incombe
encore à la compagnie auditée.

Le coût historique de production de pétrole brut comporte :

 Les coûts directement liés aux unités produites. Il s‟agit de la main-d‟œuvre directe,
des matières consommables, et autres charges directes de production, etc.
 L‟affectation systématique des frais généraux de production, fixes et variables,
encourus dans les opérations d‟extraction de traitement et de stockage dans le champ
de production.

2. Choix d’une méthode de valorisation et de comptabilisation du stock de pétrole brut

Les méthodes de valorisation du stock de pétrole brut sont soit le LIFO


(Last In First Out / Dernier Entrée Premier Sortie), le CMP (Coût Moyen Pondéré) ou le FIFO
(First in First Out / Premier Entré Premier Sortie).

Le SSAP9 laisse le choix aux compagnies pétrolières d‟adopter l‟une de méthodes qui reflète
le mieux la réalité économique au sein de la société.

Les compagnies internationales comme les compagnies de l‟union européenne sont tenue
d‟assurer un stock de sécurité. Ainsi la méthode LIFO est la plus appropriée pour leurs cas de
figure.

On a remarqué également que les compagnies pétrolières pour des raisons de simplicité
adoptent la méthode de l‟inventaire intermittent et valorisent leur stock au coût moyen
pondéré.
1
Abderrazak GABSI Support pédagogique / Stocks / Institut des Hautes Etudes Commerciales année
universitaire 2006-2007
P a g e | 54

Cette méthode suppose que les stocks sont ajustés à la fin de l‟exercice sur la base des
inventaires physiques. Ainsi les stocks d‟ouverture sont annulés pour constater les stocks de
clôture.

3. Evaluation des stocks à la date de clôture

Les stocks doivent être évalués à la clôture à la plus faible valeur du coût historique et de la
valeur réalisable nette.

Le coût historique est défini par la NCT4 comme étant le montant de liquidités versé ou
d'équivalent de liquidités ou la juste valeur de toute autre contrepartie donnée ou qu'il aurait
fallu donner pour s'approprier un bien au moment de son acquisition ou de sa production.

La valeur de réalisation nette est définie comme étant le prix de vente estimé réalisable dans
des conditions normales de vente, diminué des coûts estimés nécessaires pour achever le bien
et réaliser la vente.

Dans la pratique, la valeur réalisable nette du pétrole est beaucoup plus élevée du coût
d‟entrée de stock des hydrocarbures. Mais, les compagnies pétrolières présentent leurs stocks
dans les actifs du bilan à leur coût historique. Le coût historique ne reflète pas la juste valeur
des stocks ce qui affecte l‟image fidèle que présente les états financiers.

Si la valeur réalisable nette, telle que définie ci-avant, est inférieure au coût d‟entrée des
stocks, une provision pour dépréciation doit être constituée afin de ramener la valeur
comptable des stocks à leur valeur réalisable nette.

La provision pour dépréciation est constatée aussi en cas de perte physique de pétrole. Mais
des compagnies pétrolières optent pour la décote directe et n‟enregistrent pas la provision,
cette méthode ne manifeste pas les pertes réelles.

Le montant de toute dépréciation des stocks doit être comptabilisé en charges de l‟exercice au
cours duquel elle survient. Aussi les reprises de provision pour dépréciation des stocks
résultant d‟une augmentation de la valeur réalisable nette doivent être comptabilisées en
produits dans l‟exercice au cours duquel la reprise est constatée.
P a g e | 55

Section 2 : La valorisation quantitative de stock de pétrole brut


Dans la première section on a étudié le système des coûts et l‟enjeu entre la comptabilité des
coûts et la comptabilité générale ainsi que les méthodes comptables reconnus de valorisation
de stock.

Dans cette section nous étudions les aspects de la comptabilité matière de pétrole brut qui sert
au suivi des mouvements de stock et sa valorisation quantitative par l‟inventaire physique,
nous traitons aussi des cas pratiques de reconnaissance de stock.

Paragraphe1 : La comptabilité matière de brut

Chaque bac de stockage possède une fiche de suivi des mouvements en entrée et en sortie.
Ces fiches de suivi sont généralement automatisées, et servent de base pour la tenue de la
comptabilité matière du brut. Elles doivent être constamment tenues à jour.

Le stock théorique dégagé par la comptabilité matière du brut est rapproché avec l‟inventaire
physique.(Annexe 10 : Stock théorique de clôture 2006 de Chinguetti)

Ce rapprochement présente certaines difficultés pour les produits déposés au niveau du


terminal maritime à la Skhira et ce du fait que le dépositaire reçoit au même temps les
expéditions de plusieurs clients, qui seront stockés en général dans les mêmes bacs.

1. Comptabilité matière du brut de la compagnie

La compagnie pétrolière doit tenir une comptabilité matière du brut. Cette comptabilité doit
enregistrer toutes les entrées et sorties des stocks.

Les entrées en stock dans le terminal sont effectuées sur la base des certificats d‟expédition
alors que les quantités sorties du stock sont saisies sur la base des certificats de chargements.

Tous les certificats sont visés par l‟opérateur, le dépositaire/transporteur et la douane.

La comptabilité matière est mise à jour sur la base :

 des rapports de production ;


 du bilan matière ;
 des états R2 transmis par le dépositaire : les états R2 sont les statistiques mensuelles
par client et par gisement qui indique :

- les quantités prises en charge par le transporteur courant le mois;


- les enlèvements ;
- la freinte de route ;
- le stock au terminal de la Skhira.

Un état R2 annuel est également envoyé aux clients du dépositaire (en Tunisie TRAPSA). Cet
état indique le cumul annuel des expéditions et enlèvements ainsi que le stock initial début
janvier et le stock fin décembre de l‟année concernée.
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2. La tenue de la comptabilité matière du brut au terminal :

La TRAPSA en sa qualité de transporteur et de dépositaire assure la tenue quotidienne des


stocks des compagnies pétrolières, la variation journalière étant égale à la différence entre les
livraisons du jour qui sont nettes de freintes et les enlèvements du même jour.

Pour suivre les quantités de pétrole brut prises en charge par le transporteur, l‟opérateur
fournira au transporteur:

a) Un état de “sortie de réservoir” pour chaque sortie de réservoirs, il indique :

 les mesures de jaugeage et de densité sur un réservoir ;


 les quantités de Pétrole Brut sorties du réservoir ;
 les quantités d‟eau reconnues ;
 les quantités de Pétrole Brut anhydre sorties ;
 la freinte de route à déduire ;
 Les quantités de Pétrole Brut anhydre prise en charge.

b) Une correspondance journalière des quantités de pétrole brut livrées.

c) Un état mensuel des quantités de pétrole brut livrées qui comporte:

 les quantités de pétrole brut sorties des réservoirs exprimées en m3 à 15° C et tonnes
métriques et la densité moyenne à 15° C pour le mois ;
 les quantités d‟eau reconnues exprimées en volume ;
 les quantités de pétrole brut anhydre sorties des réservoirs exprimées en m3 à 15°C et
en tonnes métriques ;
 la freinte de route à déduire ;
 les quantités de pétrole brut anhydre prise en charge.

d) Un état trimestriel des quantités de pétrole brut livrées au cours d‟un trimestre civil au
transporteur.
P a g e | 57

Paragraphe 2 : L’inventaire physique et la reconnaissance de stock

1. Les objectifs généraux de l’inventaire physique de stock de pétrole brut :

L'inventaire physique est effectué afin d'obtenir des preuves suffisantes de l'existence et de
l‟état du stock détenu et de ce fait de s'assurer que les quantités physiques mesurées ou
dénombrées fournissent une base fiable pour l‟évaluation du stock final.

L'inventaire de fin d'année est souvent déterminant dans l'élaboration des résultats annuels
d'une société, du fait de l'importance relative du stock et de la difficulté à le contrôler et à
l‟évaluer avec précision tout au long de l‟année.

Un comptage du stock bien préparé et soigneusement conduit est, en conséquence,


primordial. Ce comptage ou mesurage doit suivre les procédures décrites par la société au
niveau des instructions d‟inventaire.

Les instructions d'inventaire doivent être rédigées. Elles doivent être claires et concises, et
doivent couvrir la plupart des aspects qui sont spécifiques au pétrole.

Certaines compagnies jugent nécessaire d'organiser une réunion avant l'inventaire pour
s'assurer que ces instructions ont bien été comprises et pour se mettre d'accord sur les
solutions à envisager en cas de problème.

Les objectifs de l‟inventaire physique des stocks du brut sont nombreux et peuvent être à titre
indicatif:

 un moyen de contrôle mis par chaque associé dans un intérêt minier (concession ou
autre forme) exploité par un opérateur pour minimiser les risques de dissimulation des
quantités et pour garantir les intérêts minier et aussi pour assuré la bonne exploitation
des stocks ;
 avoir une assurance de la réalité des quantités en stock ;
 contrôler l‟existence physique des stocks en vue de redresser toute sorte d‟anomalies
(erreurs, pertes ou fuites …) ;
 procurer à la compagnie un moyen de contrôle pour assurer la protection physique de
leur stock ;
 garantir la valeur probante de la comptabilité et d‟assurer aux responsables de la
société la prise de décision de gestion à partir de données fiables ;
 valider des résultats de l‟inventaire comptable ou théorique des stocks;
 répondre à une obligation légale mise à la charge de la compagnie par le système
comptable des entreprises tunisiennes.

2. Les instructions d’inventaire physique des stocks de pétrole brut.

Les procédures d‟inventaire physique des stocks de pétrole brut sont très spécifiques. Ces
inventaires présentent des risques majeurs d‟erreurs de mesures. C‟est ainsi que les jaugeurs
doivent appliquer les instructions d‟inventaire d‟une façon stricte. Nous expliquons la
délicatesse de ces mesures par un exemple ci-dessous. (cas N°1 et N°2)
P a g e | 58

Le jaugeur doit vérifier tous les aspects qui peuvent affecter l‟exactitude des mesures
effectués et il doit décrire tous les insuffisances et les risques de dysfonctionnement du
système de contrôle dans sont rapport.

Cet inventaire doit avoir comme objectif de minimiser les risques de dissimulation des
quantités et pour garantir les intérêts minier et aussi pour assurer la bonne gestion des stocks.

Pour satisfaire les objectifs assignés pour l‟inventaire physique des stocks de pétrole brut, le
jaugeur doit adopter un approche par vérification, ces vérifications peuvent se baser sur :

 L‟inspection physique (des stocks, lieu de stockage, instruments de mesure);


 La vérification des documents (certificats de jaugeage, d‟étalonnage, de
barémage..etc) ;
 D‟autres moyens.

Toutes ces vérifications qui doivent être entreprises par l‟équipe d‟inventaire doivent être
consignées dans les instructions d‟inventaire.

Les instructions d‟inventaires doivent être écrites et transmises au personnel participant à


l‟inventaire. Aussi ils doivent être satisfaisantes et suffisamment claires pour ce personnel.

Ces instructions portent sur deux aspects :

 Un aspect organisationnel ; et
 Un aspect technique.

3. Aspect organisationnel d’inventaire :

Les instructions d‟inventaire fixent notamment :

 Le lieu d‟inventaire ;
 La date d‟inventaire ;
 L‟heure d‟inventaire ;
 Le produit à mesurer ;
 Les bacs à jauger ;
 L‟équipe d‟inventaire (jaugeurs).

L‟inventaire physique doit être réalisé par deux équipes qui doivent soumettre leurs rapports
au chef de mission d‟inventaire qui procède à la confrontation des résultats. S‟il en résulte un
écart significatif, il ordonne une nouvelle jauge.

Le chef de mission responsable doit veiller au respect des instructions d‟inventaire et doit
assurer l‟assistance nécessaire en moyen humain et matériel pour les équipes sur terrain
P a g e | 59

Chaque problème doit être soulevé au chef de mission afin qu‟il essaye de trouver des
solutions à son niveau si non au niveau hiérarchique supérieur.

Des briefings journaliers doivent être entrepris afin de discuter les problèmes rencontrés et les
remèdes nécessaires.

Le jour d‟inventaire, le chef de mission doit veiller à l‟état moral et physique du jaugeur
comme il doit respecter les mesures de sécurité qui doit être entrepris avant la réalisation de
ces opérations.

Afin de fiabiliser les opérations d‟inventaire la compagnie pétrolière doit affecter pour ces
missions, des jaugeurs ayant les qualités suivantes :

 Ils doivent avoir des compétences suffisantes en matière de jaugeages de pétrole brut.
Leur incompétence pourrait occasionner des erreurs de mesures et de valorisation
inexacte de stock. Elle peut également entraîner des pertes physiques liées au
mesurage.
 Les jaugeurs doivent être motivés, la démotivation du personnel peut entraîner des
pertes dues à la négligence.
 Les jaugeurs doivent avoir un esprit d‟équipe et de coopération.

Pour assurer des personnels motivés et compétents la compagnie doit fixer des programmes
réguliers de formation et de recyclage du personnel exploitant, notamment pour les relevés
des hauteurs, densités et température des produits.

Comme elle doit organiser des séances de sensibilisation des personnels exploitants sur
l‟importance de leur rôle dans la pérennité et l‟efficience de leur société.

Enfin les procédures de recrutement du personnel jaugeur doivent prendre en considération:

 La compétence des candidats ;


 La moralité des candidats ;
 La capacité du candidat de travailler sous pression ;
 Son esprit de coopération ;
 Sa motivation au poste.

4. Aspect techniques de l’inventaire physique : (reconnaissance des quantités)

Il est impératif que les procédures d‟inventaire soient fiables pour permettre une bonne
collecte des paramètres devant servir aux calculs des quantités.

La fiabilité des mesures mérite des jaugeurs une attention particulière. En effet, une fausse
mesure des hauteurs ou des températures affecte la réalité des quantités physiques en stock.

Ainsi les jaugeurs doivent respecter les mesures techniques consignées dans les instructions
d‟inventaire qui concernent notamment :
P a g e | 60

4.1 Mesures préalables à la jauge

Pour éviter les erreurs de calculs, le jaugeur doit respecter les mesures suivantes :

 Arrêt des mouvements du pétrole : Avant d‟entamer les opérations de mesurage


statique des bacs de stockage, il faut que les vannes soient fermées et que les
mouvements de produits soient arrêtés (comme le remplissage des bacs, purge d‟eau et
chargements ou expéditions).
 Le plombage des vannes : Avant de procéder à la jauge du bac, le jaugeur doit
procéder au fermeture et plombage de la vanne isolant la ligne de remplissage du
réservoir et au fermeture et plombage de toutes les vannes de purge et de
transvasement du réservoir.
 La tranquillisation de produit dans les bacs : La jauge doit être effectuée après un
temps nécessaires de tranquillisation du pétrole en mouvement dans le bac. Un délai
de 4 heures est jugé suffisant pour que le brut se tranquillise.1

4.2 Les instruments de mesure

Les compagnies pétrolières doivent disposer des instruments de mesures de pétrole pour leur
utilisation dans les inventaires physiques. Ces instruments sont :

b1) Pour la détermination de la hauteur d‟huiles minérales :

 Un ruban gradué adapté à la hauteur du récipient mesure. Ce ruban doit avoir une
graduation lisible et ne pas comporter de pliure. Le lest gradué ne doit pas être écrasé
dans sa partie inférieure. Les unités de longueur doivent correspondre à celles du
système international;
 une barrette pour le mesurage par le creux ;
 une pâte réactive aux hydrocarbures.

b2) Pour la détermination de la température des produits : Une sonde électronique.

b3) Pour la détermination de la masse volumique des produits :

 Un aréomètre ;
 Un thermomètre à dilatation de liquide ;
 Une éprouvette transparente.

b4) Instruments permettant la prise d‟échantillons :

Il s‟agit d‟éprouvettes qui permettent le prélèvement d‟échantillons représentatifs du produit


sur l‟ensemble du récipient-mesure et à un point précis du récipient-mesure ainsi que des
récipients pour échantillons.

1
Contrat TRAPSA SONATRACH pour le transport et le stockage de pétrole brut
P a g e | 61

4.3 Mesures liés aux opérations de jaugeages

Relevé de la hauteur : L‟inventaire physique de stock s‟effectue suivant la méthode de


mesurage statique ou jauge manuelle. Suivant cette méthode le niveau du liquide dans un
réservoir ou une citerne peut être déterminée suivant deux procédés dits « du plein » ou « du
creux ».

Après le relevé de la hauteur de liquide dans le bac le jaugeur doit:

 Relever la température du liquide dans le bac ;


 Déterminer la densité ou masse volumique sur la base d‟un échantillon ;
 Calculer le volume de pétrole brut à 15°C ;
 Calculer les quantités d‟eau après la détermination du BSW sur la base d‟un
échantillon ;
 Calculer le volume anhydre ;
 Déterminer la masse volumique totale.

En procédant aux calculs nécessaires les jaugeurs doivent :

 S‟assurer que les bacs sont individualisés par un numéro ou une lettre;
 Vérifier que le bac de stockage contient les produits annoncés dans les instructions
d‟inventaire;
 Réaliser les inventaires tôt le matin pour éviter l‟incidence de la chaleur sur les
stocks ;
 Réaliser les inventaires au moment où les pressions internes sont identiques
(stabilisation du niveau du produit). Sinon il doit utiliser des équipements spéciaux
pour jaugeages sous pression ;
 Utiliser les tables reconnus (ASTM a 15°C ou API a 60°F) pour le mesurage ;
 …etc.

5. Mesures liées à la conformité des installations et des instruments

Les risques majeurs que présente un inventaire physique de stocks de pétrole brut sont liés
aux précisions des moyens de mesures et des installations de stockage.

Ainsi le jaugeur doit exercer des contrôles sur les documents afin de s‟assurer de la
conformité et de l‟état des équipements de mesures et de repérages des niveaux et des bacs de
stockage.

Il doit vérifier :

 L‟état des instruments de mesure ;


 L‟existence d‟un certificat d‟étalonnage valide pour chaque instrument de mesure ;
 L‟état des installations de stockages (bacs, citernes, cuves…etc) ;
P a g e | 62

 L‟existence d‟un certificat de barémage valide pour chaque bac ;


 La validité des certificats des bacs ;
 Que le certificat de barémage ou d‟étalonnage correspond à l‟élément contrôlé.

En cas de doute sur la conformité d‟un instrument de mesure ou d‟un bac de stockage, le
jaugeur doit éprouver ces moyens de mesure à l‟aide d‟un expert métrologique agréé.

6. Mesurage et repérage statique des volumes

Les opérations de mesurage (relevé de température, relevé de la hauteur, relevé de la masse


volumique) effectuées généralement en Tunisie dans le cadre des inventaires physiques de
stock de pétrole brut ont pour but de déterminer la quantité de produit contenu dans un bac à
la température de référence de 15° C.

A cette fin, trois opérations de mesure sont nécessaires :

 le relevé de la hauteur du produit ;


 le relevé de la température du produit ;
 le relevé de la masse volumique du produit à température.

Les données ainsi relevées à température ambiante permettent ensuite d‟obtenir, par
conversion et calcul, le volume du produit à 15 °C.

6.1 Relevé de la hauteur de produit

Le relevé des quantités de produit dans le bac considéré est un élément déterminant du
mesurage. Il est effectué par la mesure du niveau de produit présent dans le réservoir.

La mesure du niveau de liquide dans un réservoir à l‟aide d‟un ruban lesté peut se faire selon
deux méthodes :

 le mesurage dit « par le creux » c‟est-à-dire le mesurage par calcul de la différence


entre le niveau du liquide et la hauteur totale témoin du bac (HTT) ;(voir annexe 11
Schéma de mesurage par la méthode de creux)
 le mesurage dit « par le plein » c‟est-à-dire le mesurage à partir de la hauteur de
produit observée entre la plaque de touche et la surface du liquide.

Dans les deux cas, une pâte détectrice est utilisée pour obtenir une trace nette du niveau
d‟hydrocarbures sur le lest ou le ruban.

La méthode de mesurage par le creux est préconisée car elle permet d‟éviter certains aléas tels
que la déformation de la plaque de touche ou la présence de dépôts de rouille ou de sédiments
sur cette plaque qui conduisent à une inclinaison de la carotte.

Par ailleurs, il est recommandé d‟effectuer plusieurs mesures afin de confirmer le résultat et
plus si nécessaire et ce, jusqu‟à ce que deux mesures successives soient semblables.
P a g e | 63

a) Mesure du produit par le creux

Il y a lieu successivement:

 d‟estimer la hauteur approximative (h‟) entre la plaque de touche et le niveau du


liquide au moyen du jaugeur fixe,
 de calculer le creux approximatif (d‟) de la manière suivante : d‟= HTT – h‟ ou de le
déterminer par l‟utilisation d‟une sonde électronique portative de détection du niveau,
 d‟introduire le ruban dans une barrette de jaugeage et de la bloquer à la longueur
correspondant au creux + 100 millimètres. On est ainsi assuré d‟obtenir la trace
d‟enfoncement vers le milieu du lest, près de la graduation 100 mm,
 de recouvrir le lest de pâte détectrice d‟hydrocarbures sur 100 à 150 mm environ,
 de mesurer l‟enfoncement du lest dans le liquide (e) en prenant la précaution de
ralentir la descente du ruban lorsque la barrette se trouve à environ 1 cm au-dessus du
bord supérieur du tube guide,
 de calculer le creux réel (d) de la façon suivante : d = d‟ + 100 – e,
 de déterminer la hauteur (h) du produit selon la formule: h = HTT – d.

La mesure du produit par le creux peut être effectuée à l‟aide d‟une sonde électronique
portative.

Toutefois, en cas de divergence ou de contestation, le mesurage retenu sera le mesurage


manuel par le ruban.

b) Mesure du produit par le plein

Il y a lieu successivement :

 d‟estimer la hauteur approximative entre la plaque de touche et le niveau du liquide au


moyen du jaugeur fixe,
 d‟appliquer sur le ruban lesté de la pige à la hauteur estimée et sur environ 100 mm
une pâte détectrice qui se colore au contact du produit,
 d‟introduire lentement le ruban dans l‟orifice de jauge du bac jusqu‟à ce que le lest
entre en contact avec la plaque de touche située à la verticale du trou de jauge au fond
du bac. Le ruban lesté de la pige doit être maintenu à la verticale au centre du trou de
jauge et remonté rapidement après le contact (1 seconde) avec la plaque de touche,
 de lire la hauteur de produit une fois le ruban remonté ;
 Il est recommandé de procéder à deux mesures pour confirmer le résultat et plus, si
nécessaire.
P a g e | 64

6.2 Relevé de la température

« La détermination de la température du produit contrôlé est un élément déterminant dans le


recensement d‟un bac. Un écart d‟un degré sur la température moyenne peut entraîner une
différence de un pour mille dans le calcul du volume à 15 °C.

Par ailleurs, les conditions climatiques au moment du mesurage (orientation du bac au soleil
par exemple) ont une grande influence sur la prise de température, de même que sur les
résultats de cette opération. Ainsi, sur un même plan horizontal, les températures peuvent ne
pas être identiques en tous points du bac. En été, la température des couches supérieures d‟un
bac peut être plus élevée d‟environ un degré par rapport aux couches inférieures. Elle décroît
de façon linéaire vers le bas de la cuve. En revanche, en saison froide, le produit est plus froid
vers la surface et vers le fond.

De la même façon, la température du produit peut varier en fonction du type de réservoir


concerné (vertical ou horizontal) et de sa capacité. Par ailleurs, les expéditions successives par
oléoduc peuvent entraîner la formation de strates dans le bac à températures variables dont le
jaugeur devra tenir compte.

Dans ces conditions, la mesure en un seul point est généralement insuffisante, et il est
préconisé d‟effectuer la mesure du produit en plusieurs points de la verticale de pige centrale
(sauf s‟il n‟est pas possible pour des raisons de sécurité d‟aller sur le toit flottant) et de
calculer la température moyenne du produit contenu dans le bac. Il y a lieu par conséquent
d‟éviter de prendre des températures du côté ensoleillé du bac ou le plus exposé au vent.

La norme ISO 4268 « mesurage des températures » préconise de commencer les mesures de
température par la partie haute du réservoir puis de descendre progressivement le
thermomètre et non de commencer par le bas afin de ne pas perturber les couches de produit
qui vont être traversées par le thermomètre.

Deux méthodes de prise de température sont envisageables :

 La prise de température en plusieurs points du produit, c‟est-à-dire tous les mètres en


commençant par le haut du bac. La température définitive du produit sera obtenue en
calculant la moyenne arithmétique des températures relevées. Cette méthode sera
utilisée en priorité lorsque des variations importantes de température sont susceptibles
d‟être constatées notamment sur une même verticale (présence de stratifications dues à
des réceptions récentes).
 La prise de température en trois points du produit. La norme ISO 4268 préconise de
mesurer les températures à cinq sixièmes, un demi et un sixième de la hauteur du
liquide (soit au milieu de chaque tiers).

Le relevé de température doit être aussi précis que possible. Quelle que soit la méthode
retenue, il convient d‟attendre que le chiffre affiché sur la sonde soit stabilisé avant de le
relever définitivement.

Par ailleurs, le capteur du thermomètre doit rester immergé longuement dans le produit afin
de permettre la mise à température et d‟obtenir un résultat significatif.
P a g e | 65

En tout état de cause, un contrôle de cohérence par comparaison entre les températures
relevées au moyen de thermomètres fixes sur bac et les températures relevées avec des
thermomètres portatifs est toujours possible. Cependant, cette comparaison ne peut être
qu‟indicative et jamais décisive. »1

6.3 Relevé de la masse volumique à température ou densité

La densité d‟un produit correspond à la masse de produit par unité de volume exprimée en
kg/m3. Bien que la détermination de la densité du produit ne soit pas de même importance
que la prise de température dans l‟ensemble des opérations de mesurage, elle doit néanmoins
être effectuée avec soin sur un échantillon représentatif du produit mesuré.

La lecture de la densité à température s‟effectue généralement à partir de l‟échantillon de


produit prélevé à l‟orifice central du bac, transvasé dans une éprouvette en verre dans laquelle
seront également placés le densimètre ou l‟aréomètre ainsi que le thermomètre à dilatation de
liquide.

Le transvasement dans une éprouvette n‟est pas nécessaire lorsque l‟on utilise une éprouvette
densité température. Les mesures se font alors directement dans l‟éprouvette.

La lecture de la masse volumique à température est effectuée dans un laboratoire au centre de


stockage du champ ou au terminal de chargement.

Comme précédemment pour les opérations de mesurage de température, les mesures de


densité sont effectuées de manière contradictoire en présence du titulaire de l‟entrepôt ou de
son représentant.

6.4 Calcul du volume et de la masse volumique globale à 15°C

Pour obtenir ce volume, plusieurs opérations successives sont nécessaires.

Lors des contrôles, les conversions et calculs sont effectués manuellement. Un programme
informatique peut également être utilisé. Des écarts entre les résultats donnés par ordinateur et
ceux obtenus par calculs à l‟aide des tables de conversion peuvent alors apparaître. Toutefois,
ces écarts doivent demeurer minimes.

A défaut, les calculs manuels priment sur les calculs informatiques, même si l‟exploitant
pétrolier peut utiliser, dans la gestion quotidienne, un programme informatisé.

a) Conversion de la masse volumique (densité) à 15 °C

Après avoir relevé la hauteur de produit dans le bac ainsi que la température du produit et sa
densité à température, il convient de déterminer la densité à 15 °C du produit mesuré.

1 Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de stockage BOD n° 6567 du
8 mars 2003 (France)
,
P a g e | 66

La densité à 15 °C est déterminée à l‟aide de la table ASTM 53 A. Elle est calculée à partir de
la densité à température de l‟échantillon (reprise en abscisse) et de la température de
l‟échantillon (reprise en ordonnée).

b) Application d’un facteur de correction

Pour calculer le volume à 15 °C du produit présent dans le bac, il convient de déterminer un


facteur de correction du volume au moyen de la table ASTM 54 A. Celui-ci est obtenu à partir
de la densité à 15 °C (en abscisse) et de la température du produit en bac (en ordonnée).

c) Détermination du volume et de la masse volumique totale (Tonnage) à 15°C :

Volume à 15°C = Volume à température x facteur de correction(VCF)

Tonnage =Volume à 15°C x densités à 15°C.


P a g e | 67

7. Etude de cas de reconnaissance des quantités :

7.1 Des cas qui expliquent l’effet d’erreur de mesure de la hauteur.

La détermination de la hauteur totale du liquide dans le bac constitue une opération assez
délicate du fait que le volume est représenté par un millimètre de liquide et que l‟erreur est
plus élevé lorsque le diamètre du bac est plus grand.

Cas N°1

Pour un bac une erreur de 1 mm pour une hauteur de 4.780 mm produit une erreur de 2.465
litre de pétrole brut. Cette erreur est calculée suivant la table de correspondance qui donne des
extrapolations des mesures pour les millimètres.

Calculons maintenant l‟erreur de 1mm pour une hauteur de 4.780 mm et pour le diamètre
correspondant à ce hauteur de 56.050,14 mm par le formule mathématique de volume :
V= 3,14*D²/4*H

Erreur = 3,14*56,050²*1/4=2.466 litre

Cas N°2

Pour un bac de stockage qui présente les caractéristiques suivantes :

Hauteur ( mm) Diamètre intérieur (mm)


0 - 2.350 36.396,609
2.350 - 4.720 36.389,921
4.720 - 6.720 36.386,874
6.720 - 8.722 36.388,147
8722-10722 36394.012

Et en utilisant la formule V=(3.14*R²*H)=(3.14D²*H/4)

Si le jaugeur a relevé une hauteur de 2.350, et a commis une erreur de 1mm (hauteur réelle est
de 2.351),

L‟erreur en volume est : V2-V1= (3.14 (36,389)²*1/4 =1.040 litres.

Cette erreur est égale à celle donnée par la table de barémage.

Enfin le jaugeur doit respecter les étapes suivantes pour déterminer avec précision la quantité
de liquide dans le bac :
P a g e | 68

7.2 Des Cas de mesurage statique des volumes:

Les stocks de produits pétroliers peuvent être déterminés en volume ou en poids à 15°C.

Pour expliciter d‟avantage les mécanismes de mesures utilisés, deux cas de figure seront
présentés ci-dessus.

Cas 1 : Mesurage suivant la méthode du « plein »

Le bac S5 est jaugé suivant la méthode du «plein ». La table de barémage est présentée en
annexe 5.

Les données recueillies lors de l‟inventaire sont:

- Hauteur de produit relevé après jaugeage = 4 808 mm ;


- Température du produit dans le bac = 25°C
- Température du produit au laboratoire 24°C
- Densité à température 24°C du produit au laboratoire : 0,815

Les étapes suivantes seront suivies pour le calcul des quantités du brut

a) Détermination du volume à température de 25°C :

Le volume du liquide dans le bac correspondant à la hauteur du produit relevé lors du jauge
du réservoir, s‟obtient par lecture directe dans la table de jaugeage du réservoir en question ou
par interpolation des volumes qui encadrent la hauteur relevée.

Dans notre cas, la hauteur relevée est de 4.808 mm. Cette mesure n‟est pas indiquée par la
table de barémage le volume correspondant sera ainsi calculée par interpolation.

Pour une hauteur de 4800 m, le volume à température (25°C) est de 12 710,854m3.

Par interpolation, une hauteur de 4808m nous donne un volume à température ( 25°C) de
12710,854 m3 + 19,731m3, soit au total : 12 730,585 m3 ou 12 730 585 litres à 25°C.

b) Détermination du volume et du poids à température de 15°C

Pour déterminer le volume à 15°C et le poids, il faut corriger la densité à température (24°C)
du laboratoire à l‟aide de la table ASTM 53 (la table ASTM 53 est utilisée pour déterminer la
densité à 15°C est sera présenté en annexe 12).

Déterminer le coefficient K ou VCF à l‟aide de la table ASTM 54 en fonction de la


température (25°C) du produit relevée dans le réservoir et de la densité à 15°C. (La table
ASTM54 est présentée en annexe 13).
P a g e | 69

Formules générales

Volume à 15°C = Volume à température (25°C) x coefficient K


Poids =Volume à 15°C x densités à 15°C.

Dans notre exemple 1, nous avons:

• Densité à 15°C

En consultant la table ASTM pour une densité à température (24°C) de 0,815 et une
température du produit au laboratoire (24°C) la densité à 15°C est égale à 0,8212.

• Coefficient K ou (VCF)

La table ASTM 54 donne pour une densité à 15°C de 0.8212 et une température du produit
dans le réservoir (25°C) un coefficient K 0,9914. Le volume à 15°C=12 730 585 litres x
0,9914, soit 12 621 101 litres à 15°C dans le réservoir S5.

Cas 2 : Mesurage suivant la méthode du « creux »

Le réservoir S5 est maintenant jaugé suivant la méthode du « creux » dont la table de


barémage est présentée en annexe 13.

Les données recueillies lors de l‟inventaire sont :

- Hauteur totale témoin (HTT) du réservoir 14 965 mm.


- Hauteur de la barrette (niveau de référence) = 11 000 mm.
- Hauteur relevée sur la carotte = 56 mm.
- Température du produit dans le réservoir (t) 24,5°C.
- Densité â température du produit au laboratoire (T°) = 0,817.
- Température du produit au laboratoire (T°) = 23°C.

Pour calculer les quantités du brut il y‟ à lieu de passer par les étapes suivantes :

a) Calcul du volume à température 24,5°C :

Dans le cas du jaugeage au « creux », la hauteur du produit dans le réservoir est égale à la
hauteur tota1e du réservoir diminuée de la hauteur de la barrette et augmentée de la hauteur
relevée sur la carotte.

Soit pour le réservoir S5 14 965 - 11000 + 56mm =4 021 mm

En procédant comme dans l‟exemple n°1, on peut déterminer le volume à la température


ambiante du bac 24,5°C par interpolation sur le certificat de jaugeage. Soit 10 787,367 m3 +
2,466 m3 = 10 789 ,833 m3 ou 10 789 833 litres.
P a g e | 70

b) Calcul du volume à 15°C

Le même calcul que dans l‟exemple 1 permet de déterminer le volume à 15°C du produit
contenu dans le réservoir S5.

Densité à l5°C = 0,8225

• Coefficient K : la densité de 0,8225 n‟est pas indiqué sur la table ASTM 54 donc on doit
déterminer le coefficient K correspondant par interpolation sur la table de la manière
suivante :

La densité 0,8225 se trouve entre 0,820 et 0, 825

Pour une température du réservoir de 23°C, la densité est de 0,820 ce qui donne un
coefficient de 0,9931 et une augmentation de la densité de 0,005 implique une augmentation
du 0,0001

Donc pour une augmentation de la densité de 0,0025 le coefficient augmente de


0,0025*0,0001/0,005 soit 0,00005.

Donc le coefficient est égal à (0,9931+0,00005) soit 0,9931

• Volume à l5°C = 10 789 833*0,9931=10 715 383 litres


P a g e | 71

A travers cette première partie on a abordé les différents aspects liés à la gestion de stock de
pétrole brut notamment les aspects juridiques, comptables, fiscales et opératoires.

L‟auditeur d‟une compagnie pétrolière, en définissant toutes ces particularités de gestion et


tous ces traitements spécifiques de pétrole, a entamé la phase de prise de connaissance
générale.

Il doit ainsi pousser ses analyses vers les particularités des procédures adoptées afin de
déterminer les différents risques qui menacent la réalité et la valorisation du stock de pétrole
brut dans une concession pétrolière.

Enfin un auditeur doit présenter un programme d‟audit pour la vérification du bon


fonctionnement des procédures décrites et de validation des comptes liés aux stocks de pétrole
brut. Toutes ces questions seront traitées dans la deuxième patrie de cette étude.
P a g e | 72

DEUXIÈME PARTIE:

CONCEPTION D’UN PROGRAMME D’AUDIT


ADAPTE AUX STOCKS DE PÉTROLE BRUT
DANS LES CONCESSIONS PÉTROLIÈRES
P a g e | 73

L‟exécution d‟une mission d‟audit suppose la mise en œuvre d‟une démarche adaptée à la
nature de la mission et au secteur d‟activité du client.

Dans le cadre de l‟audit des compagnies pétrolières, l‟auditeur devra suivre les différentes
étapes de la démarche générale préconisée par les normes d‟audit, néanmoins, il doit faire des
investigations spécifiques pour l‟audit de quelques rubriques notamment le stock de pétrole
brut.

Les spécificités du secteur d‟activité, la nature de la mission et les compétences techniques


particulières requises doivent conduire l‟auditeur à s‟interroger sur les compétences
nécessaires pour bien mener sa mission.

L‟auditeur doit s‟assurer que ses propres compétences et celles de ses collaborateurs sont
suffisantes pour exécuter la mission avec tout le soin nécessaire ou le cas échéant envisager le
recrutement d‟un spécialiste.

A notre avis, le recours à un expert est inévitable surtout lorsqu‟il s‟agira d‟apprécier la
fiabilité des appareils de mesures ou d‟éprouver les installations et équipements de stockage.

Les techniques de contrôle mises en œuvre par l‟auditeur seront développées dans les pages
qui vont suivre.

CHAPITRE 1 : IDENTIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE


La nature de toute démarche d‟audit, quel que soit le type de mission est l‟identification des
zones de risques. L‟identification des zones de risques et des domaines significatifs peut être
réalisée par le chef de mission.

Le chef de mission cherchera à évaluer l‟origine, la fréquence et l‟impact du risque identifié.


Il doit évaluer le risque que les états financiers, soumis à son jugement, comportent des
erreurs significatives.

Dans le cadre de l‟audit de stocks de pétrole brut, l‟auditeur doit être attentif aux risques
d‟erreurs suivants :

- « Le risque inhérent : c‟est le risque qui correspond à la possibilité qu‟une assertion


comporte une anomalie qui pourrait être significative, soit individuellement, soit
cumulée avec d‟autres anomalies, nonobstant les contrôles existants.

- Le risque lié au contrôle interne ou risque de non maîtrise : est le risque qu‟une
anomalie susceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un caractère
significatif soit individuellement, soit cumulée avec d‟autres anomalies, ne soit ni
prévenue, ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l‟entité. Ce
risque dépend de l‟efficacité, de la conception et du fonctionnement du contrôle
interne destiné à atteindre les objectifs de l‟entité relatifs à l‟établissement des états
financiers. »1

1
Norme ISA200relativf aux objectifs et principes généraux en matière d‟audit d‟états financiers
P a g e | 74

Section 1 : Détermination des facteurs de risques inhérents


Les risques inhérents où risques généraux sont liés à la nature des produits pétroliers, aux
spécificités du secteur d‟activité de la compagnie auditée, à la conjoncture et à la
réglementation.

Les composantes du risque inhérent sont présentées différemment selon les méthodes d‟audit
développées par les organismes professionnels ou les firmes d‟audit.

Paragraphe 1 : Risques liés à la nature de l’activité

Dans le cadre de l‟audit de stocks de pétrole brut, les risques liés à la nature de l‟activité sont
des risques étroitement liés aux produits, ce sont les risques ayant trait aux caractéristiques
physiques et chimiques du pétrole comme la volatilité, l‟inflammabilité, l‟évaporation, la
dilatation, etc...

Tous ces risques peuvent avoir des répercutions sur la réalité et la valeur de stocks. En effet,
l‟auditeur doit les prendre en considération, lors de la planification de la mission d‟audit.

Les risques liés à la nature de l‟activité sont essentiellement les suivants :

1. Risque de perte par évaporation

Les pétroles bruts sont des produits volatils, ils sont donc prédisposés aux pertes par
évaporation.

La perte par évaporation est un phénomène naturel inévitable mais elle peut être réduite par
des mesures techniques qui sont liées aux bacs de stockage, à l‟exploitation du parc de
stockage et aux transports, etc...

Les pertes physiques ne sont pas seulement liées à l‟évaporation, Le pétrole brut est un
produit liquide qui est prédisposé aux pertes dues à des fuites, et à d‟autres problèmes liés soit
à l‟exploitation, soit aux autres caractéristiques physico-chimiques de pétrole.

2. Risque d’inflammabilité

Les pétroles bruts sont des produits inflammables d‟où les risques importants d‟incendie.

L‟opérateur doit mettre en place des mesures suffisantes afin de minimiser ces risques, ces
mesures doivent lui permettre de contrôler la situation et de limiter les dégâts humains et
pécuniaires en cas d‟incendie.

3. Risques liés à l’existence d’eau et du gaz dans le pétrole brut

Le pétrole à commercialiser doit être anhydre, c‟est à dire net d‟eau. Il doit être aussi net du
gaz.

Toutefois l‟existence de l‟eau et du gaz dans le pétrole brut est liée à deux phénomènes
naturels inévitables dus à la température et aux caractéristiques physico-chimiques de pétrole.
P a g e | 75

Notre expérience dans le secteur montre qu‟il n‟y a pas de pétrole brut anhydre, car après la
tranquillisation du pétrole on détecte toujours des traces d‟eau.

Il ne faut pas oublier que dans la période de stockage, la température dans les bacs varie d‟un
jour à l‟autre et provoque la transformation d‟une quantité de pétrole en gaz. Ce phénomène
provoque les pertes par remplissage, étant donné qu‟à chaque vidange d‟un réservoir ou lors
de remplissages, des quantités de gaz viennent de s‟échapper.

L‟existence d‟eau et du gaz a plusieurs incidences notamment :

 Il affecte la qualité du pétrole brut ;


 Il peut causer des pertes physiques de pétrole lors de chaque opération de purge d‟eau,
de dégazage ou de remplissage ;
 Il affecte les rapprochements entre les quantités expédiées et les quantités stockées
dans le terminal.

4. Risques liés au phénomène de la dilatation

La dilatation de pétrole brut est la variation de volume en fonction de la température.

Le degré de variation est aussi lié à la nature du produit. Le produit le plus léger est plus
influencé par la température. Le volume mesuré, par exemple, à une température de 30°C est
plus important que le volume mesuré à une température de 20°C.

La dilatation est un phénomène naturel inévitable que l‟auditeur doit prendre en considération
car il peut causer des erreurs de mesures et des pertes par évaporation.

5. Risques liés à l’instabilité du pétrole

C‟est le risque lié à l‟instabilité de la qualité originale de pétrole brut, en effet avec le temps
les caractéristiques de produits extraits du gisement changent ce que peut avoir des
conséquences majeures:

 Sur la valeur marchande du produit, en cas de production d‟une qualité médiocre qui
sera négociée à faible prix;
 sur les installations, parce que le changement significatif des caractéristiques physico-
chimiques peut affecter les installations de stockage et d‟évacuation, par exemple,
production des produits lourds et sulfureux;
 des conflits avec un client en cas de vente à terme;
 des conflits avec l‟exploitant du pipe-line et du terminal maritime à cause de non-
conformité des caractéristiques des bruts expédiés aux accords conclus avec ce
prestataire.
P a g e | 76

6. Risque d’erreur de mesure lors des inventaires physiques

Le processus de l‟inventaire physique des stocks ainsi que celui de leur valorisation sont
spécifiques aux produits pétroliers.

Les techniques de jaugeage sont très délicates, de sorte qu‟une erreur d‟un millimètre dans la
mesure de la hauteur du produit dans le bac peut provoquer la perte des milliers des litres de
pétrole brut. (Un cas est présenté dans la première partie)

Paragraphe 2 : Risques liés à la conjoncture et à la réglementation

1. Risque lié à la conjoncture

Les risques liés à la conjoncture concernent notamment les risques assortis de la relation de la
compagnie avec les autres acteurs du secteur notamment les transporteurs, les dépositaires,
l‟Etat, etc...

Le transporteur et le dépositaire sont conventionnés avec la compagnie par un contrat selon


lequel ils s‟engagent de rendre le pétrole qu‟ils ont pris en charge avec la même qualité et la
même quantité.

Ainsi les risques majeurs de transport de pétrole brut sont liés à la préservation de la qualité et
de la quantité prise en charge par le transporteur et le dépositaire.

L‟auditeur doit prendre en considérations ces risques et doit s‟assurer des mesures mises en
œuvre pour la préservation de la qualité et des quantités des bruts pendant le transport. Ces
risques sont dus généralement aux phénomènes suivants et qui sont liés au transport :

1.1 La contamination entre bruts

L‟exploitation du pipeline s‟effectue par lots, les bruts de même groupe peuvent être expédiés
en même temps, mais l‟expédition des bruts des groupes différents s‟effectue par lots
successifs, ce qui peut provoquer la contamination au niveau de l‟oléoduc.

Il y a aussi la contamination dans les bacs de stockage du terminal amont, les bacs ne pouvant
pas être complètement vidés entre deux lots successifs et les fonds pouvant représenter une
quantité de pétrole.

1.2 Le mélange des bruts de plusieurs provenances

Face à la contrainte de transport et de stockage, le transporteur et le dépositaire procèdent au


mélange des bruts de plusieurs provenances lors du transport et du stockage, à condition que
ces bruts soient de même groupe. C‟est le cas par exemple du mélange Zarzeitine en Tunisie,
ces pétroles sont de provenance de plusieurs champs tunisien et algérien.

Bien que ces pétroles bruts soient de même groupe, ils n‟ont pas les mêmes caractéristiques
physiques et chimiques. Ainsi l‟auditeur doit faire face aux risques de détérioration de la
qualité originale.
P a g e | 77

1.3 Défauts dans le système de comptage et des installations

Il s‟agit du :

 Risque de défaut du système de comptage au cours de pompage ce qui peut mettre en


cause l‟exactitude et la fiabilité du comptage du volume;
 Risque de défaut au niveau des installations qui peut entraîner des fuites dans la
conduite de transport.

Il est donc nécessaire de définir, pour chaque défaut majeur dûment constaté, les mesures et
les dispositions à entreprendre par les différentes parties prenantes.

1.4 Inventaire physiques et contrôle quantitatif dans le dépôt de stockage :

Si le dépositaire pratique le mélange de pétrole de plusieurs clients dans les mêmes bacs de
stockage, l‟auditeur est limité par l‟impossibilité de faire des inventaires physiques pour
contrôler les quantités réelles du stock revenant à la compagnie chez le dépositaire.

Aussi, le recours à la technique de mélange de pétrole rend impossible de rapprocher les


quantités expédiées avec les quantités reçues dans le terminal, et affecte la fiabilité des
répartitions des quantités résiduelles après les purges ou à la suite des pertes physiques au
cours de transports.

1.5 Contraintes d‟ordonnancement et de planification

L‟auditeur doit prendre en considération les contraintes d‟ordonnancement et de délai


d‟acheminement des lots. Une mauvaise planification des délais et des quantités des
expéditions et des enlèvements peut causer des risques que l‟auditeur doit prendre en
considération :

 risque de surstockage au niveau du champ de production,


 risque de surcharge de pointe de pipeline ;
 risque de surcharge du parc de stockage du terminal maritime.

2. Risques liés à la réglementation

Selon la norme ISA250, pour parvenir à la connaissance générale du cadre légal et


réglementaire applicable à l‟entité et à son secteur d‟activité, et de la façon dont elle s‟y
conforme, l‟auditeur gardera à l‟esprit que certains textes législatifs et réglementaires peuvent
engendrer des risques liés à l‟activité qui ont une incidence décisive sur la pérennité l‟entité.

Le non-respect de certains textes peut entraîner une cessation d‟activité ou remettre en cause
la continuité de l‟exploitation. Ceci peut être le cas, par exemple, si la compagnie pétrolière
ne respecte pas les obligations relatives à son contrat de concession d‟exploitation ou à toute
autre autorisation dont l‟entité dispose et nécessaire à l‟exercice de ses activités.
P a g e | 78

Par ailleurs, le non respect des textes législatifs et réglementaires peut engendrer des
anomalies significatives sur les états financiers et particulièrement sur la valeur réelle du stock
ou sur les droits de la compagnie auditée dans la production de la concession, comme par
exemple le non respect :

 du contrat de concession ;
 des accords comptables ;
 du lifting-agreement ;
 des budgets ;
 des programmes de production.

Expliquons par un cas, l‟effet du non respect de la convention d‟association et de concession :

Le contrat d‟association ou « joint operating agreement », généralement complété par un


accord comptable ou «Accounting agreement », définit et délimite l‟ensemble des opérations
conjointes, conduites par l‟opérateur au nom de l‟association.

Ces opérations sont définies par des coordonnées géographiques précises, généralement
matérialisées par un permis ou une concession.

L‟auditeur doit prendre en considération, le risque que l‟opérateur exploitant plusieurs


concessions, ne respecte pas la délimitation géographique de façon à imputer les dépenses
d‟une concession sur une autre.

De ce fait l‟auditeur doit constamment s‟assurer que les travaux facturés soient réalisés dans
les limites géographiques fixées de la concession auditée.

En outre, l‟absence d‟un cadre juridique formel réglementant le secteur notamment en matière
de comptabilité, place l‟auditeur face au risque de mauvaise interprétation par les
gestionnaires des clauses réglementaires de gestion de stock.

Par ailleurs, le secteur de l‟amont pétrolier reste toujours opaque en l‟absence des textes
explicites, à titre d‟exemple, la Direction Générale de la Douane a édité beaucoup de textes
relatifs aux produits finis mais cette direction a négligé le secteur d‟exploitation de pétrole
brut.

Ceci se manifeste dans l‟absence de textes légaux, réglementant et fixant les contrôles
douaniers qui doivent être effectués sur les mouvements du pétrole brut.
P a g e | 79

Section 2 : Risques liés au contrôle interne


En général, les risques de contrôle interne les plus significatifs sont liés à la procédure de
contrôle qualitatif et quantitatif, ils sont donc liés aux faiblesses des procédures internes et à
l‟inexistence de procédures de contrôle systématique sur les mouvements de pétrole
(chargements, expéditions, mouvements inter-réservoirs…etc.).

Ces risques sont aussi liés à la conformité des installations (bac, citerne, …) et des
instruments de mesures (jauges automatiques, thermomètres, densimètres. compteurs,
volucompteurs,..). Les anomalies de fonctionnement peuvent fausser les contrôles quantitatifs
et qualitatifs.

Enfin, ces risques sont liés aux enregistrements comptables (réalité, exhaustivité..) et à
l‟intégration entre la comptabilité générale et la comptabilité des coûts et aussi, mais à
moindre degré, à la planification des opérations (production, transport et stockage).

Avant de procéder à l‟identification des risques de contrôle interne, nous essayons de


résumer les objectifs de contrôle interne qui sont liés à la gestion de stock de pétrole brut.

Paragraphe 1 : Objectif de contrôle interne

Le contrôle interne est défini comme l‟ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l‟entreprise. Ces objectifs peuvent être classés en:

 objectifs ayant une incidence directe sur les comptes annuels notamment :

- La protection de patrimoine et des ressources de l‟entreprise ;


- La fiabilité des enregistrements comptables.

 et des objectifs n‟ayant pas une incidence directe sur les comptes annuels notamment :

- La qualité de l‟information ;
- L‟application des instructions de la direction ;
- L‟amélioration de la performance.

Le système de contrôle interne d‟une compagnie pétrolière devrait, évidemment, tenir compte
des aspects particuliers d‟exploitation de pétrole brut notamment ceux liés à la gestion de
stock de pétrole brut, et devrait faire partie d‟une philosophie élaborée par la direction afin de
créer un "environnement de contrôle" approprié aux objectifs et aux caractéristiques de
gestion de stock et de la production.

Les objectifs spécifiques d‟un tel système de contrôle interne sont :

 S‟assurer que le déclenchement des opérations liées aux mouvements de pétroles


(expéditions chargements) n‟est effectué qu‟après l‟approbation d‟une personne
dûment autorisée ;
 S‟assurer de la permanence et de l‟efficacité des contrôles des quantités et des qualités
de pétroles en stock et pour chaque mouvement ;
P a g e | 80

 S‟assurer que l‟accès aux stocks est limité conformément aux exigences de la
direction ;
 S‟assurer que les stocks sont protégés de manière suffisante contre les vols, pertes ou
risques de détérioration ;
 S‟assurer de l‟existence d‟un suivi comptable à la fois en quantité et en valeur, pour
les bruts expédiés ou chargés;
 S‟assurer que la valorisation des stocks est faite selon une méthode appropriée et
appliquée de façon constante ;
 S‟assurer de la confrontation régulière de la comptabilité des stocks avec les existants
physiques ainsi que la recherche systématique de tout écart constaté lors de cette
confrontation ;
 S‟assurer de l‟existence d‟un budget et d‟un programme de production et son
approbation;
 S‟assurer de l‟existence d‟une procédure de prise d‟inventaires physiques périodiques
qui permet d‟identifier les pertes ou vols et prendre éventuellement, les mesures de
protection nécessaires ;

Paragraphe 2 : Les risques liés au contrôle interne

Dans ce que suit, nous traitons les facteurs de risques de contrôle interne de l‟opérateur que
l‟auditeur doit prendre en considération lors de la planification et aussi, lors de l‟exécution
des travaux d‟audit de stock de pétrole brut dans une concession.

1. Risques liés aux contrôles quantitatifs et qualitatifs

L‟objectif de l‟opérateur et des associés est de préserver la quantité et la qualité originale de


pétrole brut de la concession.

Les contrôles des qualités et des quantités doivent être exercés en permanence par l‟opérateur.
Ces contrôles concernent les stocks, la production, les expéditions et les chargements.

L‟auditeur doit faire face aux risques de non préservation de la qualité originale et des
quantités du pétrole brut et qui peuvent être évités par la mise en œuvre de procédures
efficaces de contrôle interne.

1.1 Risques liés à la fiabilité des instruments de mesures et d‟analyses

Dans l‟absence de procédures de contrôle de la conformité des instruments de mesures, les


contrôles qualitatifs et quantitatifs risquent d‟être effectués par des moyens non fiables.

Le non conformité des instruments et des méthodes de mesure manuelle et volumétrique a des
incidences sur la fiabilité des mesures (de la hauteur, de la température, de la densité, de la
conversion).
P a g e | 81

1.2 Risques liés à la conformité des bacs de stockage

L‟utilisation de bacs de stockage non conformes, ne permet pas de conserver les quantités et
les qualités stockées et peut être à l‟origine de problèmes majeurs comme :
 Erreurs de mesurage de niveau dus à l‟absence d‟une table de barémage qui
correspond au bac de stockage. Les erreurs de mesurage peuvent être causées par le
vieillissement du bac et sa déformation ;
 Pertes physiques dus au vieillissement des bacs et à l‟insuffisance ou le non
conformité des installations de sécurité ;
 La pollution : Suite à l‟émission de gaz polluants dans l‟atmosphère ;

1.3 Risques liés à l‟échantillonnage

Il s‟agit du risque de prélèvement d‟un échantillon non représentatif de la quantité globale à


mesurer ou de l‟utilisation d‟un échantillonnage-automatique non fiable.

1.4 Risques liés à la permanence des contrôles

C‟est le risque d‟absence ou de dysfonctionnement du système de contrôle mis par


l‟opérateur, pouvant aboutir à des résultats non fiables et à une qualité non conforme aux
caractéristiques fixées par l‟étude initiale de test des puits. Ce ci affecte l‟exactitude des
calculs des densités et des volumes.

2. Risques liés à la capacité de stockage et à la planification

Une faible capacité de stockage au champ, associée à une mauvaise planification de


production, des expéditions et des enlèvements peuvent provoquer des problèmes de
surstockage au champ et de surcharge de pointe de pipe line d‟expédition.

3. Risques liés à la sécurité

Le non respect des normes de sécurité peut être à l‟origine d‟incidents humains ou matériels
graves, comme les pertes physiques de pétrole, la pollution, fuite, incendie…etc.

4. Risques liés à l’organisation comptable de l’opérateur

La comptabilité de l‟opérateur est tenue sur des systèmes comptables intégrés, qui assurent
l‟intégration des données entre comptabilité générale et comptabilité analytique.

La facturation aux associés de leur part dans les dépenses d‟exploitation s‟effectue sur la base
des données du système, qui édite périodiquement l‟état de facturation des dépenses et le
stock de clôture de la période.

Ces états sont à la base de la facturation et de la comptabilisation par chaque associé de ses
charges de production. Ainsi, toute inexactitude de l‟information communiquée par
l‟opérateur peut affecter la fiabilité des états financiers du partenaire.

Enfin, les risques liés à l‟organisation comptable de l‟opérateur sont :


P a g e | 82

 Les risques liés aux compétences des personnes affectées au service comptable ;
 Les risques liés à la fiabilité du système, c‟est la raison pour laquelle les associés
d‟une concession demandent toujours un audit informatique des systèmes adoptés par
l‟opérateur.

5. Risques liées à la définition des charges imputables sur les stocks

Les charges imputables sur les stocks sont des charges conjointes encourues par l‟association
dans les opérations de production et de stockage de pétrole brut de la concession auditée.

A ce niveau, l‟auditeur doit faire face à deux risques :

 Imputation, par l‟opérateur, au compte conjoint des dépenses qui sont expressément
exclues du partage, par stipulation du contrat d‟association ;
 Le double emploi, c‟est à dire l‟opérateur impute sur les comptes conjoints des
dépenses qui sont implicitement exclues du partage, car déjà refacturées
forfaitairement, par accord entre les partenaires comme l‟assistance générale de la
maison mère.

6. Risques de dissimulation de stock par l’opérateur

La répartition des quottes part est effectuée sur la base des maximums techniques fixés par
l‟opérateur, d‟où le risque d‟une répartition non équitable de la production et de la
manipulation frauduleuse du maximum technique et de lifting agreement.

7. Limitation de l’étendue des contrôles par l’opérateur

Outre les risques d‟audit, la particularité de l‟exploitation de pétrole brut dans le cadre des
concessions pétrolières, met l‟auditeur face à des contraintes d‟audit qu‟il doit prendre en
considération lors de la planification de la mission.

Les accords comptables disposent que le droit de contrôle, conféré aux associés non
opérateurs, est limité aux comptes conjoints d‟association.

Cette limitation d‟accès aux seuls comptes conjoints est une restriction de l‟étendue des
contrôles à effectuer et une contrainte majeure que l‟auditeur devrait prendre en considération
dans la définition et l‟organisation de sa mission.

L‟associé opérateur dispose généralement de multiples activités qui dépassent le cadre d‟une
seule concession ou d‟une seule association mais qui sont gérées par un même ensemble de
systèmes et de procédures.

Cependant, dans le cadre de l‟audit des opérations conjointes, l‟étendue de cet examen se
trouve malheureusement réduite, car le plus souvent, l‟opérateur refuse qu‟on examine ses
systèmes et procédures internes sous prétexte qu‟ils concernent d‟autres activités également.
P a g e | 83

Section 3 : Examen analytique et contrôle indiciaire


Dans le cadre de la mission d‟audit des stocks de pétrole brut, la technique de l‟approche
globale bien orientée permet à l‟auditeur d‟obtenir des indices ayant trait à la valorisation et à
la réalité des stocks inscrits aux états financiers de la compagnie.

Cette technique a pour objectifs d‟identifier:

 Les transactions et domaines significatifs pour lesquels les procédures de contrôle


peuvent être limitées (les risques liés au produit et qui ne peuvent être évités par les
procédures de contrôle).
 Les domaines à risques élevés (systèmes et zones plus sensibles aux risques liés à la
réalité et à la valorisation du stock) qui devront faire l‟objet d‟une attention
particulière et éventuellement de procédures d‟audit spécifiques lors des travaux de
contrôle.

La technique de l‟approche globale repose sur la comparaison de données actuelles avec :

 Celles de périodes précédentes ;


 Celles des autres concessions de la compagnie ;
 Celles d‟entreprises similaires ;
 Les prévisions.

Cette technique repose également sur le calcul de ratios.

L‟approche globale est une technique de contrôle qui peut être mise en œuvre au travers de
deux techniques

 L‟examen analytique ;
 Le contrôle indiciaire.

Paragraphe 1 : L’examen analytique

Les procédures d‟examen analytique sont utilisées pour attirer l‟attention de l‟auditeur sur les
systèmes et zones dans lesquels des anomalies importantes sont susceptibles de se produire.

L‟auditeur va utiliser des données chiffrées issues essentiellement de la comptabilité matière


du client pour réaliser les comparaisons, les calculs et procéder aux analyses des fluctuations.

A cet effet, les documents et états suivants pourront être utilisés:

 Les budgets et les rapports d‟activités ;


 Les fichiers de mouvements de pétrole;
 Le bilan matière de la concession ou un état de production de l‟année;
P a g e | 84

 le fichier de stock annuel;


 Les états de stock du dépositaire;
 Données statistiques du secteur d‟activité;
 …etc

Dans le but d‟établir un programme de contrôle des stocks de pétrole brut dans les
concessions, nous donnons ci-après, un exemple de procédures d‟examen analytique qui peut
être utilisé par l‟auditeur dans la phase d‟évaluation de contrôle interne et dans la phase de
validation des comptes.

1. Immobilisations

a) Comparer la charge d‟entretien par rapport à l‟exercice précédent et par catégorie


d‟équipement et d‟installation.

Les charges d‟entretien portent, dans le cas d‟espèce, essentiellement sur les
interventions des techniciens de métrologie (précision des équipements de mesures)
ainsi que les frais de maintenance préventive.

b) Calculer le rapport total amortissement sur la valeur d‟acquisition et analyser le


résultat (recherche du vieillissement des installations techniques et équipements).

c) Comparer les acquisitions et les retraits de l‟exercice avec:

 Les acquisitions et les retraits de l‟exercice précédent,


 Le budget d‟investissements.

Le vieillissement des équipements, des installations et des matériels de sécurité sans


renouvellement peut être source de pertes de pétrole et des sinistres:

 Fuites au niveau des tuyauteries ou des joints;


 Imprécision des mesures (compteurs et thermomètres défaillants) ;
 Incendie ;

2. Stocks

a) Comparer la valeur et la quantité du stock de l‟exercice avec celui de l‟exercice


précèdent.

b) Calculer le volume total de pétrole brut passé dans les unités de traitement et de
séparation et le comparer avec celui de l‟exercice précédent.

c) Calculer le volume total de pétrole brut passé dans les bacs de stockage (les entrées) et
le comparer avec celui de l‟exercice précédent.
P a g e | 85

d) Calculer le volume total des expéditions pour chaque bac et le comparer avec celui de
l‟exercice précédent.

e) Calculer le volume total des chargements et le comparer avec celui de l‟exercice


précédent.

f) Calculer le total des pertes (en quantité et en valeur) et le comparer avec:

 Celui des périodes précédentes;


 Celui des autres concessions de la compagnie proportionnellement à la capacité de
production;
 Celui du secteur d‟activité (statistiques);
 Celui d‟entreprises similaires (confrères).

L‟interprétation pour l‟audit des résultats de l‟approche globale (contrôle indiciaire et examen
analytique) nécessite une expérience importante du secteur ainsi qu‟une bonne capacité de
jugement.

Par conséquent, l‟interprétation et l‟évaluation des résultats des calculs, la détermination des
procédures à effectuer si des investigations complémentaires sont nécessaires, et, le cas
échéant, la discussion des résultats avec la direction doivent être effectuées par un membre de
l‟équipe d‟audit expérimenté auquel s‟adjoindra un spécialiste du pétrole.

Paragraphe 2 : Le contrôle indiciaire

Lors des contrôles indiciaires, l‟auditeur recherche des indices révélateurs susceptibles de le
mettre sur la voie d‟anomalies.

A titre d‟exemples :

 augmentation anormale des charges liées à la production ;


 diminution de la production et des quottes part de production (liée au maximum
technique) ;
 augmentation anormale des coûts de stockage ;
 augmentation anormale de prix de revient ;
 augmentation anormale des pertes ou des écarts physiques;

Dans le cadre de la mission d‟audit des stocks de pétrole brut, l‟auditeur sera très attentif aux
éléments suivants :

1. Précision des installations et équipements de mesure

L‟auditeur doit s‟assurer que la fiabilité des équipements de mesure est régulièrement
contrôlée et mise en conformité.
P a g e | 86

Ainsi il doit :

 demander les certificats de calibrage et d‟étalonnage des sociétés spécialisées et agrées


qui interviennent sur les équipements de mesures ou des services de la métrologie
légale.

 demander les rapports de contrôles des services techniques du client ou des sociétés
spécialisées qui interviennent sur les équipements de mesures.

 vérifier la fréquence des interventions des techniciens.

Le défaut ou un mauvais étalonnage des compteurs est l‟une des causes de calcul erroné des
quantités.

Par ailleurs, si le contrôle quantitatif des expéditions ou des chargements se base seulement
sur le système volumétrique de contrôle, ce mauvais étalonnage constitue une cause des pertes
physiques de pétrole brut

De même, un barémage erroné des réservoirs et des densimètres défaillants ne permettent pas
d‟obtenir des données fiables lors des inventaires physiques des stocks.

Le premier indice révélateur pour l‟auditeur sera, pour le cas d‟espèce, l‟inexistence de
contrôle et d‟entretien des équipements de mesure.

2. Programme de contrôle systématique avec entretien préventif des installations


techniques

Il s‟agira pour l‟auditeur de s‟assurer de l‟existence d‟un planning de contrôle préventif des
installations : vannes, soupapes, tuyauteries, citernes...etc

L‟inexistence de programme d‟entretien constitue également un indice car certains organes


des installations doivent être renouvelés systématiquement après un certain niveau d‟activité.

3. Exploitation des citernes et réservoirs

Le fait pour un opérateur de travailler avec beaucoup de « creux » dans les bacs du champ
peut être également un indice révélateur pour l‟auditeur (perte par évaporation). La
vérification pourra être faite à partir des fiches de suivi des mouvements des réservoirs ou «
Fiches des bacs».

De même les transferts sur de longues distances de pétrole par camion-citernes sont des
indices qui devraient amener l‟auditeur à orienter ses contrôles sur les opérations de
transports, surtout lorsque les citernes ne sont pas remplies entièrement (pertes par
évaporation, vol).
P a g e | 87

CHAPITRE 2 : PRISE DE CONNAISSANCE DES PROCÉDURES ET


ÉVALUATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE
L‟appréciation des procédures opératoires et administratives de l‟opérateur est une étape très
importante dans la démarche générale de l‟audit des stocks de pétrole brut.

Cette étape permet à l‟auditeur d‟apprécier les procédures mises en place et de s'assurer que
l'organisation examinée comporte les contrôles indispensables pour satisfaire aux objectifs du
contrôle interne.

A travers cette étape, l‟auditeur peut relever les insuffisances du système (faiblesses) pouvant
conduire à des risques liés à la réalité et à la valorisation du stock.

Pour ce faire, il doit répondre à un ensemble de questions pour déterminer les sécurités
existantes au sein du système.

Le questionnaire de contrôle interne (Q.C.I) doit servir d'étalon pour la description et la


vérification de l'aptitude du système de contrôle interne de l‟opérateur et répondre aux
impératifs suivants:

 Protection du patrimoine;
 Fiabilité des informations;
 Amélioration des performances.

L‟auditeur, dans sa démarche veut s‟assurer de la fiabilité des informations comptables


présentées dans les états financiers et de la concordance entre le stock théorique et le stock
physique. Or, ces grandeurs résultent de la combinaison du traitement des informations
chiffrées collectées au cours d‟une période:
 Le stock théorique est obtenu à partir d‟une suite d‟opérations arithmétiques, il est
égal au stock initial plus la production moins les enlèvements ;
 Le stock réel, physique est déterminé après jaugeage des réservoirs et calculs des
volumes (inventaire physique).

Il apparaît donc nécessaire pour l‟auditeur, d‟apprécier les procédures opératoires et


administratives mises en place par l‟opérateur pour la gestion de stock.

Pour ce faire, l‟auditeur cherchera à répondre aux questions fondamentales suivantes :

 Quels sont les domaines et systèmes que l‟auditeur sera amené à apprécier ?
 Quelles sont les techniques à mettre en œuvre dans le cadre de cette mission d‟audit?

L‟évaluation du système de contrôle interne peut être réalisée à travers plusieurs techniques.
Le plus important pour l‟auditeur est d‟arriver à combiner toutes ces techniques pour obtenir
les meilleurs résultats.
P a g e | 88

Conformément à nos objectifs, nous développerons ci-après, un questionnaire de contrôle


interne (QCI) pour décrire et évaluer les procédures opératoires et administratives dans le
cadre d‟une mission d‟audit des stocks de pétrole brut.

Section 1: Prise des procédures administratives et opératoires de gestion des


stocks selon la méthode des questionnaires de contrôle interne
Les questionnaires de contrôles internes (QCI) servent d‟étalon à l‟auditeur pour comprendre
l‟organisation et pour évaluer si les procédures de l‟entreprise auditée remplissent les objectifs
fondamentaux de contrôle interne.

Ces questionnaires sont développés dans le but de permettre la localisation des zones de
risque et pour apprécier les procédures administratives et opératoires de gestion de stock chez
l‟opérateur.

Pour l‟audit de stock de pétrole brut, les domaines de contrôle interne liés aux procédures
opératoires sont plus significatifs que les domaines liés aux procédures administratives.

Nous traitons ainsi les aspects les plus significatifs des procédures opératoires dans un
premier paragraphe et des procédures administratifs dans un deuxième paragraphe.

Paragraphe1 : Prise des procédures opératoires

La performance de l‟opérateur se manifeste à partir des résultats et des ratios liés à la


production et au stock. Pour aboutir à ces objectifs, l‟opérateur doit mettre en place des
procédures de préservation quantitative et qualitative de stock et d‟optimisation de la
production et de l‟exploitation.

1. Prise des procédures opératoires de production

Pour assurer la bonne qualité de produit et aussi pour accroître la performance de la société à
travers l‟accroissement de la production, l‟opérateur doit instaurer des contrôles efficaces et
un bon suivi de la qualité et des quantités dans la chaîne de production (extraction, traitement,
et stockage dans le champ),
P a g e | 89

Questionnaire de contrôle interne : Procédures opératoires de Folio 1


production
Objectif : s‟assurer que les contrôles qualitatifs et quantitatifs sont effectués en permanence
dans tous les niveaux de la chaîne de production.
Questions Oui N/A Non Réf
- Y‟a-t-il un programme de production ?
- Y‟a-t-il un budget de production ?
- Est ce que le programme et budget de production sont
respectés ?
- Y‟a-t-il des arrêts techniques de la production ?
- Si oui, quels sont les causes et quelles sont les mesures
entreprises ?
- Y‟a-t-il des instruments de mesure des quantités et des
qualités installés au niveau des têtes des puits ou à l‟entré
du centre de traitement ?
- Y‟a-t-il des instruments de mesure des quantités et des
qualités installés à la sortie du centre de traitement ou à
l‟entré du bac de stockage ?
- Si oui, ces contrôles et mesures sont-ils bien traduits sur le
rapport quotidien?
- Ces contrôles et mesures sont il analysés et traduits sur les
rapports périodiques et le bilan matière ?
P a g e | 90

2. Procédures d’exploitation des bacs et de parc de stockage

Questionnaire de contrôle interne : Procédures d’exploitation des Folio 1


bacs et de parc de stockage
Objectif : S‟assurer que les procédures opérationnelles d‟exploitation des bacs et du parc de
stockage sont efficaces.

Questions Oui N/A Non Réf

- Y a-t-il des travaux importants?

- Installation d‟écrans flottants?


- Nettoyage des réservoirs?
- Drainage exagéré d‟eau?

- Y a-t-il des transferts inter réservoirs ?

- Ces transferts sont-ils fréquents?


- Les quantités transférées sont-elles
calculées dans le bac amont et le bac aval ?

- Y a-t-il des pertes physiques causées par les opérations de


nettoyage, de drainage, de transfert inter réservoirs ?
- Est-ce que ces contrôles sont effectués en permanence:

- Plombage vannes hors mouvement?


- Gardiennage de nuit?
- Fermeture à clé des zones de stockage?
- Limitation de l‟accès aux zones de
stockage?
- Procédures de contrôles systématiques des
sorties des camions du champ ou de parc de
stockage?

- Y a-t-il des compteurs dans les bacs de stockage ?


- Y‟a-t-il des systèmes de surveillance des centres de
stockage ?
- Ets ce que la capacité de stockage est cohérente avec les
programmes de production et d‟enlèvement ?
- Quels sont les moyens de sécurité ?
- Ces moyens sont-ils suffisants ?
P a g e | 91

3. Inventaire physique et mesurage statique

Il est impératif que les procédures d‟inventaire soient fiables pour permettre une bonne
collecte des paramètres devant servir aux calculs des quantités.

L‟importance de la fiabilité des mesures exige de l‟auditeur, une attention particulière. En


effet, une fausse mesure des hauteurs ou des températures fausse la quantification physique de
stock.

Questionnaire de contrôle interne : Inventaire physique et mesurage Folio 1


statique
Objectif : S‟assurer que les données collectées lors des inventaires physiques fournissent une
base fiable pour la valorisation des stocks. (Efficacité et fiabilité des inventaires physiques des
stocks)
Questions Oui N/A Non Réf

- Les stocks sont ils comptés physiquement au moins une


fois par an ?
- Les instructions d‟inventaires sont-elles écrites et
transmises au personnel participant à l‟inventaire?
- Ces instructions sont-elles satisfaisantes et suffisamment
claires pour le personnel participant à l‟inventaire?
- Les opérations et techniques de jauge sont-elles
respectées?
- Est ce que la conformité des instruments de mesure et des
bacs de stockage est vérifiée systématiquement ?
- Les opérations de jauge des bacs ont-elles lieu au moment
où les pressions internes sont identiques (stabilisation du
niveau du produit)?
- Si non, utilise-t-on des équipements spéciaux pour jauge
sous pression?
- Les jauges des bacs sont-ils effectués selon la méthode du
creux ou du plein?
- Est-ce que les équipes chargées de la jauge des réservoirs
sont composées d‟au moins une personne de la compagnie
auditée ou d‟un représentant indépendant des associés?
- Les membres des équipes de jauge ont-ils des compétences
nécessaires compte tenu des spécificités des produits
pétroliers?
- Les mouvements de stocks (entrées, sorties,) sont-ils
interdits pendant les inventaires physiques?
P a g e | 92

Questionnaire de contrôle interne : Inventaire physique et mesurage Folio 2


statique
Objectif : S‟assurer que les données collectées lors des inventaires physiques fournissent une
base fiable pour la valorisation des stocks. (Efficacité et fiabilité des inventaires physiques des
stocks)
Questions Oui N/A Non Réf

- Fait-on attention en période d‟arrêté comptable, au


problème de chevauchement ?
- Le rapprochement entre le stock physique et le stock
théorique est-il fait par un service indépendant de la
direction technique ou d‟exploitation?
- Les écarts entre stocks physiques et stock théorique sont-
ils recherchés et analysés?
- L‟ajustement de la comptabilité matière à la suite des
différences est-il contrôlé par une personne responsable
autre que le personnel de service exploitation ?

4. Procédures opératoires liées au mouvement de pétrole :(chargements des bateaux,


expéditions et réceptions de pétrole au terminal maritime)

L‟objectif de l‟auditeur lors de l‟appréciation des procédures liées au mouvement de pétrole


(expédition, enlèvement) est d‟obtenir l‟assurance que les procédures mises en place et
appliquées par l‟opérateur permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole et
n‟engendrent pas de pertes physiques.

Alors, la difficulté majeure des champs et des dépôts pétroliers non équipés de compteurs
volumétriques c‟est la mesure des quantités réputées « réelles » sorties des bacs.

Lorsque la mesure des quantités sorties est pratiquée manuellement, la fiabilité de calcul reste
totalement tributaire des :

 Certificats de barémage des bacs ;


 Certificats de barémage des réservoirs des véhicules et des navires;
 De la qualité professionnelle et morale des chargeurs et des jaugeurs ;

Ainsi, l‟auditeur devra s‟interroger sur la fiabilité des mesures et sur la protection des stocks
contre les pertes physiques lors des mouvements.

Compte tenu des spécificités de la mission, les contrôles de l‟auditeur vont porter,
essentiellement, sur l‟exhaustivité des opérations (toutes les expéditions sont reçues) et
l‟exactitude des évaluations (existence de compteur, contrôles contradictoires, jauge statique).
P a g e | 93

4.1 Procédure d‟expédition par pipeline

Questionnaire de contrôle interne : Procédure d’expédition par Folio 1


pipeline:

Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des expéditions par pipe line permettent la
préservation quantitative et qualitative de pétrole.

Questions Oui N/A Non Réf


- Existe t-il un programme ou un calendrier des expéditions?
- Fait-on appel à un organisme agréé pour superviser les
opérations d‟expédition de brut?
- Le champ est-il équipé de compteurs de précision pour
déterminer les quantités sorties ?
- Si oui, la vérification du bon fonctionnement et du bon
étalonnage des compteurs est- elle faite régulièrement?
- Si la mesure des quantités expédiées est faite
manuellement par jauge des bacs le contrôle de la validité
du certificat de barémage des bacs est il effectué avant le
pompage?
- Procède-t-on au plombage des vannes?
- Existe t-il des jauges contradictoires avant expédition (par
le transporteur et l‟opérateur) ?
- Les expéditions sont-elles consignées dans un cahier ou
fichier?
- Ces cahiers sont-ils rapprochés avec les états de stocks
transmis par le dépositaire et avec la comptabilité matière?
- Chaque expédition fait elle l‟objet d‟un certificat
d‟expéditions signé par le transporteur, l‟opérateur et la
douane ?
- Les procédures prévoient-elles l‟interdiction formelle de
chargements (sorties) à partir des bacs de réceptions
pendant l‟expédition?
- Est-ce que un certificat de qualité (CQ) est établi
systématiquement avant toute expédition à la suite des
analyses ?
- Est-ce que les instruments d‟analyses et de mesures sont
fiables ?
P a g e | 94

4.2 Procédure d‟expédition par camion-citerne

Pour les expéditions par camion citernes, en plus des contrôles définis ci-dessus pour les
expéditions par pipeline, il faut vérifier l‟existence des contrôles spécifiques suivants:

Questionnaire de contrôle interne : Procédure d’expédition par Folio 1


camion citerne

Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des expéditions par camions citernes
permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole.

Questions Oui N/A Non Réf

- Si la mesure des quantités expédiées est faite


manuellement par jaugeage des citernes, le contrôle de la
validité du certificat de barémage des citernes est il
effectué avant le chargement du véhicule?
- Les camions citernes venus pour charger le brut sont-ils
enregistrés systématiquement à l‟entrée et à la sortie du
champ?
- Le contrôle du registre est-il fait par une personne
indépendante des équipes de chargeurs ?
- Tous les chargements de camions citernes sont-ils faits sur
la base d‟un bordereau d‟envoi pour chaque camion ?
- A la sortie des camions-citernes du champ, les précautions
suivantes sont-elles prises systématiquement:

- Inspection physique du camion-citerne


(remplissage des différents compartiments...) ;
- Comparaison des différents documents de
chargement (bordereau d‟envoi, autorisation de
chargement de la douane… ).
P a g e | 95

4.3 Procédure de réception au terminal par pipeline

Questionnaire de contrôle interne : Procédure de réception au Folio 1


terminal maritime par pipeline

Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des réceptions au terminal des expéditions
par pipeline permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole.

Questions Oui N/A Non Réf


- Pendant la réception, procède- t- on à des prélèvements
d‟échantillons pour faire des analyses de qualité?
- Est-ce que les instruments d‟analyses et de mesures à la
réception sont fiables ?
- Est-ce qu‟il est procédé à une détection d‟eau dans le bac
avant la réception du produit?
- Si, oui, procède-t-on à la purge du bac systématiquement?
- Les réservoirs et les bacs qui devant recevoir du produit
sont-ils systématiquement jaugés avant et après la
réception du produit?
- Le dépôt est-il doté de compteur de réception?
- Si non, existe-t-il des jauges extérieures permettant de
vérifier fréquemment la montée du produit dans le bac?
- Les quantités reçues physiquement sont-elles rapprochées
aux quantités expédiées?
- Existe t-il des jauges contradictoires après réception (par le
transporteur et l‟opérateur ?
- La fermeture des lignes et des vannes est-elle faite sous le
contrôle de la douane?
- Les jauges avant expédition sont-ils rapprochés avec les
jauges après réception (par le transporteur et l‟opérateur) ?
- Les réceptions sont-elles consignées dans un cahier ou
fichier?
P a g e | 96

4.4 Procédure de réception par camions citernes

Pour les réceptions par camion-citerne, l‟auditeur doit vérifier en plus des contrôles sur les
réceptions par pipeline, l‟existence de ces contrôles :

Questionnaire de contrôle interne : Procédure de réception au Folio 1


terminal maritime des expéditions par camions citernes.

Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des réceptions au terminal des expéditions
par camions citernes permettent la préservation quantitative et qualitative de pétrole.

Questions Oui N/A Non Réf


- La jauge du camion-citerne est-il fait après avoir observé
une période d‟attente? (stabilisation du niveau du produit
et décantation) ?
- Détermine-t-on une nouvelle densité et température du
produit?
- Les camions citernes sont-ils enregistrés à leur arrivée
dans le terminal ?
- Vérifie-t-on les plombs (numérotation et aspect)?
- Après le dépotage, procède-t-on à un contrôle de la vacuité
des compartiments des camions- citernes?
- Si oui, est-il fait en présence d‟un responsable du
transporteur dépositaire, de l‟opérateur et de la douane?
P a g e | 97

4.5 Procédure d‟enlèvement/ chargement des tankers

Questionnaire de contrôle interne : Procédure d’enlèvement/ Folio 1


chargement des tankers.

Objectif : S‟assurer que les procédures de contrôles des chargements des tankers permettent la
préservation quantitative et qualitative de pétrole.
Questions Oui N/A Non Réf
- Le terminal est-il équipé de compteurs de précision pour
déterminer les quantités sorties ?
- Si oui, la vérification du bon fonctionnement et du bon
étalonnage des compteurs est- elle faite régulièrement?
- Si la mesure des quantités enlevées est faite manuellement
par jauge des bacs et citernes, les contrôles suivants sont-
ils réalisés avant le chargement du tanker:
- Validité du certificat de barémage des bacs?
- Validité du certificat de barémage du tanker?
- Structure interne des cuves et des citernes du
tanker?
- Existent-ils des moyens de contrôles contradictoires pour
mesurer les quantités sorties?
- Le rapprochement des quantités sur tanker et des quantités
au terminal sont il effectué systématiquement ?
- le contrôle quantitatif et qualitatif sont ils effectués en
présence d‟un inspecteur ?
- le certificat d‟enlèvement (bill of lading) est il signé par
l‟équipe de chargement (inspecteur, représentant de
l‟acheteur, représentant de la compagnie, représentant du
dépositaire, officier de douane) ?
- Est-ce qu‟un certificat de qualité (CQ) est établi
systématiquement avant tout chargement à la suite des
analyses ?
- Est-ce que les instruments d‟analyses sont fiables ?
- Quels contrôles mis œuvre pour s‟assurer de la fiabilité
des instruments de mesure ?
- Le contrôle qualitatif des enlèvements est il effectué par
un inspecteur indépendant ?
- La qualité sur tanker est elle conforme à la qualité au
terminal?
- Est-il prélevé un échantillon représentatif tout au long de
la ligne de chargement ?
P a g e | 98

Paragraphe2 : Prise de procédures administratives

1. La séparation des fonctions

Dans un souci d‟efficacité, l‟appréciation de la séparation des fonctions au niveau des


différentes procédures administratives et opératoires est regroupée dans cette section.

Sans doute le cumul de fonctions ne permet pas la protection de stock et la détection rapide
des erreurs. C‟est pourquoi, l‟auditeur est amené à établir en premier lieu, la grille des
séparations de fonctions.

En effet, il semble plus sain conformément aux pratiques d‟organisation généralement


adoptées qu‟il y ait, en ce qui concerne les mouvements (Entrées- Sorties), la prise
d‟inventaire et le calcul des stocks, la séparation des fonctions principales suivantes:

 Contrôle : Expéditions, réceptions et chargements;


 Jauge : Mesure des hauteurs, densités et températures;
 Calcul: Volumes à température ambiante et conversion en volume à 15°C;
 Écriture : Tenue des stocks, comptabilité.

Nous présentons ci-après la grille de séparation des fonctions.


P a g e | 99

Questionnaire de contrôle interne : Séparation des fonctions Folio : 1

Objectif de contrôle: s‟assurer que les séparations de fonctions sont adéquates


Sections / Fonctions Personnel concerné

1. Inventaires physiques des stocks :

- Mesure des hauteurs, des températures et des densités ;


- Responsable de l‟inventaire ;
- Validation des feuilles d‟inventaire ;
- Saisie des données comptables ;
- Calculs (volumes à T° et à 15°C) ;
- Ecritures tenue des stocks : comptabilité matière ;
- Comparaison stock comptable et stock physique ;
- Analyse des écarts ;
- Approbation des ajustements après les inventaires ;

2. Réception et expéditions de produits :

- Expédition ;
- Réception au terminal ;
- Plombage des vannes ;
- Déplombage des vannes ;
- Jaugeage des réservoirs du champ avant expédition ;
- Jaugeage des réservoirs du champ après expédition ;
- Comparaison quantités réceptionnées avec les quantités
expédiées.

3. Particularité d‟expédition par route :

- Autorisation du chargement ;
- Chargement des camions citernes ;
- Contrôle après chargement : jaugeage des citernes ;
- Contrôle des véhicules à la sortie du champ après
chargement ;
- Comparaison du relevé des compteurs avec la jauge
manuelle ;
- Contrôle de la vacuité des citernes après le
déchargement des camions ;
- Rapprochements des quantités totales expédiées avec les
quantités totales reçues au terminal ;

Conclusion
P a g e | 100

Questionnaire de Contrôle Interne : Séparation des fonctions Folio : 2

Objectif de contrôle: s‟assurer que les séparations de fonctions sont adéquates


Sections / Fonctions Personnel concerné

4. Enlèvements :

- Jauge des bacs du terminal avant chargements ;


- Jauge des bacs du terminal après chargements ;
- Déplombage des vannes des bacs avant chargement ;
- Jauge du navire avant chargement ;
- Jauge du navire après chargements ;
- Comparaison des quantités et des qualités déclarées par le
navire avec les quantités déclarées par le terminal.

5. Comptabilité matière :

- Autorisation, ou contrôle des opérations et documents ;


- Contrôle de la séquence des enregistrements ;
- Centralisation et tenue des états de stocks ;
- Explication des écarts ;
- Approbation des ajustements des stocks permanents après
rapprochement avec les stocks physiques.

Conclusion:
P a g e | 101

2. Organisation et structure du service Exploitation

L‟appréciation de l‟organisation et la structure du service exploitation a pour objectif de


mesurer l‟impact du management sur la prévention quantitative et qualitative du stock. De
même, l‟auditeur va s‟interroger sur les compétences du personnel et sur l‟efficacité des
mesures de protection des stocks mises en place par l‟opérateur.

En effet, la démotivation du personnel peut entraîner des pertes dues à la négligence, de même
que leur incompétence pourrait occasionner des pertes physiques de produits. La mesure des
risques liés à l‟organisation et à la structure du service exploitation peut-être faite à travers le
Q.C.I développé ci-après

Questionnaire de contrôle interne : Organisation et structure du Folio 1


service exploitation.
Objectif : S‟assurer que l‟organisation du service exploitation est suffisante pour la prévention
quantitative et qualitative du stock
Questions Oui N/A Non Réf
- Existe-t-il un service de métrologie ?
- Ce service est-il indépendant des services d‟exploitation et
de la comptabilité matière?
- Existe t-il des tableaux de bord de production et d‟analyse
des indices liés aux stocks et aux pertes physiques?
- Les pertes sont-elles analysées:
- Selon leurs causes?
- Selon leurs origines?
- Les pertes anormales sont-elles immédiatement identifiées
et expliquées?
- Les moyens de contrôles contradictoires suivants sont-ils
mis en œuvre:
- Contrôle du « plombage» des vannes et de la
continuité des numéros de plombs?
- Contrôles inopinés et par sondages des jaugeages
des bacs et réservoirs ?
- Contrôle de toute la séquence des enregistrements
de comptabilité matière (incohérences, erreurs de
report, omissions)?
- Le style de management permet-il d‟obtenir un esprit de
coopération du personnel?
- Existe t-il des programmes réguliers de formation et de
recyclage du personnel exploitant, notamment pour les
relevés des hauteurs, densités et température des produits?
- La séparation des fonctions est- elle adéquate ?
- Les procédures de recrutement du personnel permettent-
elles de déceler:
- La compétence des candidats?
- La moralité des candidats?
P a g e | 102

3. La comptabilité matière de pétrole brut

La comptabilité matières c‟est la fonction chargée de la valorisation des stocks à travers le


suivi et le traitement des quantités et des coûts.

Les quantités sont déterminées à partir de la comptabilité matière de brut, cette comptabilité
est mise à jour à chaque mouvement de produit et rapprochée périodiquement avec
l‟inventaire physique. Alors que les coûts sont déterminés par la comptabilité des coûts
intégrée à la comptabilité générale.

Questionnaire de contrôle interne : La comptabilité matière de Folio 1


pétrole brut

Objectif : S‟assurer que la comptabilité matière est correctement organisée et que la saisie des
données, les calculs et les enregistrements de la comptabilité matière sont correctement réalisés
(Exhaustivité et Exactitude).
Questions Oui N/A Non Réf
- La comptabilité matière est-elle indépendante des autres
services, notamment du service exploitation
(mouvements)?
- Les tâches sont-elles convenablement divisées entre les
membres du personnel ? (voir séparation des fonctions) ?
- La comptabilité matière est-elle informatisée?
- Si oui, des contrôles sont-ils faits sur la sécurité du
système?
- Si non, les procédures prévoient-elles un contrôle
arithmétique des calculs manuels (additions,
multiplications, recoupements)
- La comptabilité matière établi-t-elle des tableaux de bord
analytique? Si oui, à quelle périodicité ?
- Existe t-il un contrôle efficace sur la rédaction et la
récupération des feuilles de jaugeage (certificat
d‟expédition et de chargement) ?
- Les certificats de chargements et d‟expédition sont ils
contrôlés par une personne indépendante des équipes de
jaugeages?
- Les stocks de la concession sont il rapprochés avec les
états de stocks transmis par le dépositaire ?
- Les procédures en place permettent-elles de déceler :
- Les erreurs de conversion, de centralisation, de
reports?
- Les doubles enregistrements ou centralisations des
totaux?
- Les omissions?
- Les opérations fictives?
P a g e | 103

Questionnaire de contrôle interne : La comptabilité matière de Folio 2


pétrole brut
Objectif : S‟assurer que la comptabilité matière est correctement organisée et que la saisie des
données, les calculs et les enregistrements de la comptabilité matière sont correctement réalisés
(Exhaustivité et Exactitude).
Questions Oui N/A Non Réf
- La comptabilité matière est – elle rapprochée tous les mois
avec les comptes du grand livre ?
- Tient-on des états de mouvement par bac ?
- Ces états sont ils rapprochés de la comptabilité matière
tous les mois ?
- Les quantités stockées chez le dépositaire au terminal
sont- elles suivies sur la comptabilité matière et comptées
physiquement et régulièrement?
- Si des différences sont constatées entre la comptabilité
matière et les quantités détenues effectivement par les
dépositaires:
- Se met on d‟accord avec ceux–ci sur les causes et
les responsabilités de ces différences ?
- Ajuste–t–on la comptabilité matière et la
comptabilité générale en conséquence?
P a g e | 104

4. La comptabilité des coûts pétroliers

Questionnaire de contrôle interne : La comptabilité des coûts Folio 1


pétroliers.
Objectif : S‟assurer que les coûts imputés aux stocks sont déterminés avec précision.
Questions Oui N/A Non Réf
- La comptabilité des coûts pétroliers est elle intégrée à la
comptabilité générale ?
- Les supports utilisés sont-ils appropriés ?
- Les informations éditées par la comptabilité des coûts
pétroliers sont-elles communiquées périodiquement au
comité directeur?
- Les procédures en place permettent-elles de collecter des
données précises sur :
- Les matières consommées ;
- Le coût de la main d‟œuvre ;
- Les frais généraux.
- Les coûts de production sont ils rapprochés avec les
budgets approuvés ?
- Les écarts entre les prévisions et les réalisations sont ils
analysés et justifiés ?

5. La sécurité de stock

Questionnaire de contrôle interne : La sécurité Folio 1


Objectif : S‟assurer que le stock est protégé de manière suffisante contre les pertes provenant
de vols, de gaspillage, de prélèvements non autorisés, et contre les sinistres.
Questions Oui N/A Non Réf
- Les différents risques liés aux installations pétrolières de
stockage, de production et d‟évacuation sont ils couverts
par des polices d'assurance suffisantes et adéquates contre
les risques :
- D‟incendie ?
- De vol ?
- Terrorismes ?
- Des calamités naturelles ou autres risques ?
- Est ce que ces risques sont évalués en permanence ?
- Les stocks sont-ils suffisamment protégés contre les
risques de perte et de détournement?
- Y‟a-t-il un manuel de sécurité ?
- Le personnel de l‟exploitation et les agents de sécurités
sont il bien formés ?
- Les installations et équipements de sécurité sont ils
suffisants et inspectés périodiquement ?
P a g e | 105

Section 2 : Vérification du fonctionnement du système de contrôle interne


Par la vérification du fonctionnement du système de contrôle interne on arrive à la vérification
de la permanence des procédures relatives aux points forts du système de contrôle interne
décelés lors de la description des procédures.

Ainsi, l‟objectif de l‟auditeur dans cette phase de vérification est de s'assurer de la réalité des
contrôles existants pour apprécier la qualité du contrôle interne de l‟opérateur, en vue de
l'établissement d'un rapport sur les insuffisances de l'organisation, et de délimiter l'étendue
des vérifications ultérieures à entreprendre.

Les réponses obtenues par le QCI sont ventilées en deux grandes catégories qui vont faire
l'objet d'un traitement approprié pour chacune :

« Les points faibles de conception des procédures pour les réponses négatives, sont portés
dans la feuille intitulée : évaluation du contrôle interne.

L‟auditeur doit discuter ces point faibles avec les responsables de l‟entreprise ; et il doit porter
sur la feuille : Programme de vérification des procédures les forces compensatoires qui lui ont
été révélées par ces responsables.

Les points forts de conception pour les réponses positives sont portés dans la feuille de travail
intitulée "programme de vérification des procédures".»1

L‟objectif de l'auditeur est de s‟assurer de la réalité et de la permanence des contrôles décrits


lors de connaissance des procédures administratives et opératoires de gestion de stock de
pétrole brut.

La démarche qui doit être suivie pour l'appréciation des dites qualités comporte trois types de
vérification que l'auditeur doit effectuer sur un échantillon représentatif des opérations
contrôlées.

 La vérification de la matérialité des contrôles : comme la vérification de l‟existence


formelle de visas, signatures, rapprochements…etc;
 La vérification du contenu des contrôles : par le reprise des opérations de contrôle qui
sont sensées avoir été effectuées par l'entreprise;
 La constatation physique : vérification matérielle de l'existence des biens, objet des
opérations contrôlées.

Au cours de ces vérifications, et compte tenu de la qualité des forces contrôlées, l'auditeur
doit corriger le contenu de ses feuilles de travail en prenant soin de porter sur la feuille
évaluation du contrôle interne les points forts non vérifiés (ou inexistants)

Nous exposons dans cette section des tests de contrôle que l‟auditeur doit effectuer pour
vérifier le fonctionnement des contrôles décrits par le questionnaire de contrôle interne.

1
L‟évaluation du contrôle interne dans la mission d‟audit édition comptable malesherbes, 1990
P a g e | 106

Paragraphe 1 : Les tests de fonctionnements et de permanence des procédures


opératoires

A ce niveau nous exposons les tests de fonctionnements et de permanence des contrôles ou


des procédures que l‟opérateur a mis en œuvre pour assurer la préservation de la qualité et des
quantités de pétrole produit ou stocké.

1. La permanence des contrôles qualitatifs

1.1 Le contrôle qualitatif de la production

L‟auditeur doit vérifier le bon fonctionnement et l‟efficacité du système de contrôle exercé


par l‟opérateur sur la production.

Objectif de l‟auditeur

S‟assurer de la permanence des contrôles qualitatifs de la production.

S‟assurer de la préservation de la qualité originale et que les changements des caractéristiques


physiques et chimiques de pétroles sont maîtrisés par l‟opérateur.

Test de fonctionnement

Demander les rapports quotidiens de production et vérifier que :

 La production est contrôlée par l‟entremise du puits sur MPFM ;


 Il y‟a des analyses quotidiennes sur le stock,

Demander le rapport de test de puits et vérifier la vraisemblance des caractéristiques


physiques et chimiques avec les caractéristiques originales sur le rapport de test des puits,

Analyser un échantillon prélevé sur le bac de stockage,

Comparer le résultat des analyses effectuées avec la qualité originale et vérifier qu‟elle n‟a
pas changé significativement.

En cas de changement substantiel, décrire les précautions effectuées par l‟opérateur pour
maintenir la même qualité : lavage de brut, fermeture des puits, diminutions des débits, langue
période de décantation …etc.

1.2 Contrôle qualitatif pour le transport (des expéditions et des enlèvements)

Objectif d‟audit

S‟assurer de la permanence des contrôles qualitatifs pendant les expéditions et les


enlèvements.

S‟assurer de la fiabilité des analyses effectuées et que la qualité de brut expédié est préservée
pendant le transport.
P a g e | 107

Test de fonctionnement

Demander le fichier des expéditions et des enlèvements,

Vérifier l‟existence des certificats de qualités préalables à chaque expédition et à chaque


enlèvement,

Vérifier les visas et que les certificats sont signés par le service de la douane,

Vérifier que le pétrole expédié se situe dans la limite des caractéristiques physico-chimiques
fixées par le contrat de transport,

Demander les certificats d‟analyse à la réception et vérifier la préservation de la même qualité


pendant le transport,

Vérifier l‟existence du contrôle systématique et rééchelonné sur la période de pompage de la


qualité de pétrole transporté,

Si les contrôles à la réception n‟ont pas aboutit à des différends entre l‟expéditeur et le
transporteur c‟est que la qualité n‟a pas changé au cours de transport.

2. Contrôle quantitatif

2.1 Le contrôle quantitatif de la production

Objectif de l‟auditeur

S‟assurer que l‟opérateur exerce en permanence des contrôles efficaces sur la production et le
mouvement du brut dans le champ.

S‟assurer de la réalité des quantités produites.

Test de fonctionnement

L‟auditeur doit vérifier que l‟opérateur a mis en place des procédures de contrôle suffisantes
notamment (Après purge d‟eau et séparation du gaz) :

 Mesure à la sortie du centre de traitements ;


 Mesure des quantités acheminées aux bacs de stockage du champ.

Demander le bilan matière et vérifier le suivi des quantités produites et que les quantités sur le
bilan matière sont les même sur les rapports périodiques de productions (quotidien,
hebdomadaire, mensuelle).

Demander les statistiques des quantités produites, purgées, dégazées par puits et faire une
revue analytique sur plusieurs périodes et vérifier leur vraisemblance.

Demander le fichier de suivi des bacs et vérifier les quantités entrantes et les rapprocher avec
le bilan matière.
P a g e | 108

2.2 Contrôle quantitatif des expéditions et des réceptions

Objectif d‟audit

S‟assurer de la réalité des quantités expédiées et des quantités reçues et de la préservation des
quantités pendant le transport ;

Test de fonctionnement

Vérifier les visas sur les certificats d‟expéditions et s‟assurer que ces opérations sont
supervisées et validées par un organisme indépendant.

Vérifier que les certificats d‟expéditions sont visés par l‟opérateur et le transporteur ainsi que
la douane.

Demander le rapport du représentant de l‟opérateur chez le dépositaire et vérifier les


opérations effectuées avant et après la réception (test de détection d‟eau, purge, dégazage,
jauge, plombage… etc)

L‟auditeur doit vérifier aussi :

 Que les méthodes de mesure sont fiables et précises lors de la réception dans le
terminal amont,
 Que les critères de précision définis contractuellement sont respectés ainsi que le taux
maximum de pertes admissibles,
 Qu‟en cas de fuite, les quantités prises en charge correspondent aux conditions
contractuelles (point de prise en charge et lieu de mesurage) et que les responsabilités
sont bien définies.

L‟auditeur doit : Vérifier les dates de mouvements de pétroles par le biais des certificats
d‟expéditions et de chargements afin de s‟assurer de l‟absence des chargements (sorties) à
partir des bacs de réceptions pendant l‟expédition.

La signature des certificats par le transporteur dépositaire et l‟expéditeur affirme que les
contrôles contradictoires ont abouti aux mêmes résultats.

Par ailleurs, en cas de désaccord sur les quantités entre l‟opérateur expéditeur et le
transporteur, ces dernier font recours aux expertises nécessaires afin d‟arrêter les quantités
reçues, notamment dans le cas de pertes physiques en cours de transports.
P a g e | 109

2.3 Contrôle des quantités chargées sur les camions citernes

Objectif d‟audit

S‟assurer de la réalité des quantités chargées sur les camions citernes et que les sorties de
stocks sont autorisées et bien contrôlées.

Test de fonctionnement

Vérifier l‟existence d‟un cahier ou d‟un fichier dans le champ pour enregistrer les
chargements par camion ;

Vérifier que les quantités chargées sont autorisées et consignées sur les bordereaux d‟envoi ;

Rapprocher entre les bordereaux d‟envoi et les certificats d‟expéditions signés par l‟opérateur,
le transporteur, le dépositaire et la douane ;

Vérifier que les camions citernes venus au champ (charger le brut) sont enregistrés
systématiquement sur un registre à l‟entrée et à la sortie du champ ;

Vérifier l‟existante de l‟évidence de contrôle quotidien du registre par une personne


indépendante des équipes de chargeurs ;

2.4 Contrôle quantitatif des enlèvements

Objectif de l‟auditeur

L‟objectif de l‟auditeur est de s‟assurer de la permanence des contrôles quantitatifs de


chargement et de la réalité des quantités chargées.

Test de fonctionnement

Demander:

 Les certificats d‟enlèvements (bill of lading) et le rapport d‟enlèvement;


 Les certificats de qualité ;

Vérifier qu‟ils sont signés par :

 L‟inspecteur ;
 Le représentant de la compagnie ou du pool si la vente est effectuée dans le cadre d‟un
pool ;
 Le tanker chef (commandant).

Vérifier l‟approbation de la douane ;

Vérifier que les écarts entre quantités dans le terminal et les quantités sur tanker ne dépassent
pas le taux d‟écart tolérable fixé par le « tanker hand book ».
P a g e | 110

L‟auditeur doit vérifier aussi :

 L‟existence des certificats de chargements pour chaque chargement;


 Que les quantités à bord, après chargement (déclaré par le tanker) sont égales aux
quantités au terminal (vérifier la cohérence et détecter des anomalies éventuelles).

2.5 Suivi des sorties pour drainage et transferts inter réservoirs

Objectif d‟audit

S‟assurer que l‟opérateur a mis des mesures suffisantes pour évaluer les quantités résultant
des opérations suivantes :

 Nettoyage des réservoirs ;


 Drainage d‟eau ;
 Les transferts inter réservoirs.

Test de fonctionnement

Sur la base des états de suivi des bacs, vérifier s‟il y a des transferts inter réservoirs.

Vérifier les états de suivi des bacs et les analyses effectuées et les jauges avant et après
chaque opération de drainage ou de transfert inter-réservoirs.

Vérifier l‟existence des certificats de jauge pour le calcul des quantités transférées dans le bac
amont et le bac aval.

Vérifier que les quantités drainées ou nettoyées sont calculées.

3. Inventaire physique reconnaissance de stocks

Objectif d‟audit

S‟assurer que les inventaires physiques sont bien organisés et menés de façon satisfaisante.

Test de fonctionnement

Demander les instructions d‟inventaire et vérifier :

 Que ces instructions sont satisfaisantes et suffisamment claires ;


 Que les techniques de jaugeage sont bien définies.

Demander les PV d‟inventaire, et vérifier la validation de la commission d‟inventaires.


P a g e | 111

Vérifier si la composition des équipes fixée par les instructions d‟inventaire est bien respectée
notamment l‟existence d‟au moins une personne de la compagnie auditée ou d‟un représentant
indépendant des associées

Vérifier la compétence et le professionnalisme des jaugeurs.

Contrôler les équipements de mesures et de repérages des niveaux afin de s‟assurer de la


qualité et de l‟état de fonctionnement du matériel de jauge.

Vérifier la date de validité des certificats de barémage des bacs,

Demander les certificats de jaugeage et d‟analyse et vérifier les visas,

Contrôler les opérations de jaugeage pour identifier les erreurs probables pouvant erroner
l‟évaluation des stocks physiques,

Vérifier l‟heure des inventaires et qu‟ils sont effectués tôt le matin ou la nuit pour éviter
l‟effet de la chaleur,

Sélectionner et faire ré-jauger un certain nombre de bacs et rapprocher les résultats avec ceux
des fiches d‟inventaires des équipes. S‟il en résulte un écart significatif, procéder à un
nouveau jaugeage avec les équipes.

Vérifier que les calculs des volumes sont faits à l‟aide des tables officielles ASTM 53A et
54A,

4. La conformité des équipements

Les risques majeurs dans l‟audit de stock de pétrole brut sont liés aux moyens de mesures et
aux installations de stockage. Face à ces risques, l‟auditeur doit adopter l‟approche par
vérification, ces vérification se basent sur :

 Inspection physique ;
 La vérification des documents (certificats de jaugeage, d‟étalonnage, de barémage
...etc) ;
 Autres tests.

Objectif d‟audit

L‟objectif d‟audit et de s‟assurer :

 De la fiabilité des réservoirs et des installations de stockage ;


 De la conformité des instruments et des méthodes de mesure ;
 De la conformité du système de comptage dynamique de pétrole ;
P a g e | 112

Test de fonctionnement

Vérifier :
 La validité du certificat de barémage des bacs ;
 La validité du certificat de barémage des camions-citernes ;
 La validité du certificat barémage des citernes des tankers ;
 La validité des certificats d‟étalonnage des équipements de mesures;

En plus de la vérification des certificats, l‟auditeur doit chercher des indices de


dysfonctionnement des instruments de mesures et des installations de stockage.

Ainsi, il doit vérifier l‟existence d‟un planning de contrôle préventif des installations : vannes,
soupapes, tuyauteries, citernes...

L‟inexistence d‟un programme d‟entretien constitue un indice de dysfonctionnement du


système de contrôle car certains organes des installations doivent être renouvelés
systématiquement après un certain niveau d‟activité.

Le jaugeur doit vérifier les rapports relatifs aux interventions curatives des services
techniques de la société ou des sociétés de métrologie ainsi que la fréquence de ces
interventions.

L‟auditeur doit vérifier l‟existence des travaux importants et s‟ils sont de nature à affecter le
calibrage des bacs de stockage comme (entretien, peinture, soudure, vidange…etc)

En fin, l‟auditeur doit vérifier le vieillissement des bacs et matériels qui peuvent affecter leur
précision.

En cas de doute sur la précision d‟un instrument de mesure ou d‟un récipient mesure,
l‟auditeur peut demander l‟expertise métrologique.
P a g e | 113

Paragraphe 2 : Les tests de fonctionnements et de permanence des procédures


administratives

L‟auditeur, lors de l‟exécution de ses travaux d‟audit des stocks de pétrole brut, doit effectuer
des tests de vérification du fonctionnement et de l‟application en permanence des contrôles
recueillis lors de la phase de description des procédures administratives.

Ainsi, il doit tester tous les points forts de conception, notamment les points forts relatifs à la
programmation de la production, des enlèvements et des expéditions, les points forts relatifs à
la préservation des stocks et sa sécurité et aussi les points relatifs à l‟organisation du service
d‟exploitation et de la comptabilité matière et des coûts pétroliers.

1. La programmation

Objectif de l‟auditeur

L‟objectif de l‟auditeur et de s‟assurer de la bonne planification des expéditions et des


chargements, et que cette planification prenne en considération la capacité de stockage dans le
champ et le rythme de production de la concession.

Test de fonctionnement

L‟auditeur doit vérifier :


 L‟existence des programmes de production, d‟expédition, et d‟enlèvement;
 L‟approbation de ces programmes par le comité des associées;
 Que les horaires d‟expédition sont planifiés de manière à éviter les surcharges de
pointe;
 Que le planning des expéditions et des chargements tient compte des quantités à
expédier et à charger et de la capacité de stockage.

2. Les mesures de sécurité

Objectif d‟audit

S‟assurer que l‟opérateur a mis en place des mesures de sécurité suffisantes et des
équipements fiables pour assurer la protection du personnel et des installations.

S‟assurer que les stocks sont suffisamment protégés contre les sinistres (incendie, ..) et les
pertes physiques (fuite, détournement.)

Test de fonctionnement

Il doit vérifier :

 L‟existence d‟un manuel de sécurité à jour et des instructions de sécurité;


 L‟existence des programmes de maintenance préventive des installations de stockage
et des équipements de sécurité et leur exécution ;
P a g e | 114

 Que tous les matériels sont inspectés par un organisme agréé ;


 L‟existence de programmes de formation des agents d‟exploitation et de sécurité et
leur exécution ;

En cas de doute sur l‟état des installations de stockage et des équipements de sécurité mis par
l‟opérateur dans le champ, l‟auditeur doit recourir à un spécialiste pétrolier pour inspecter
physiquement ces équipements.

Demander les contrats d‟assurances et vérifier la couverture des risques suivants :

 L‟incendie ;
 Le vol ;
 Les calamités naturelles ;
 Les fuites ;
 La pollution ;
 Le terrorisme.

3. Organisation des services exploitation, comptabilité matière et comptabilité des coûts


pétroliers

Objectif d‟audit

S‟assurer de la bonne séparation des fonctions liées à la gestion physique et aux


enregistrements comptables et extracomptables du stock.

S‟assurer de la bonne organisation des services exploitation, comptabilité générale et


comptabilité matière.

Test de fonctionnement

L‟auditeur face aux risques majeurs liés à la fiabilité du système comptable de l‟opérateur,
doit engager un audit informatique de ce système.

Demander les fiches de postes et l‟organigramme, et vérifier que les taches sont bien définies
et convenablement divisées entre les membres du personnel :

 De la comptabilité matière ;
 De la comptabilité générale ;
 Du service exploitation.

Vérifier l‟existence :
 D‟un manuel des procédures;
 D‟un plan comptable;
 D‟un plan analytique cohérent au plan comptable;
P a g e | 115

 Notes des procédures;


 Supports et ouvrages techniques (Platt‟s, ENSPM, ASTM… etc.) ;
 Programme de formation.

Section 3 : La lettre à la direction et les recommandations jugées utiles


L‟auditeur dans le cadre de sa mission de certification des comptes, prendre connaissance des
systèmes comptables et de contrôle interne afin d'évaluer le risque d'audit.

A cette occasion, il fait part de ces recommandations sur les procédures et les systèmes de
contrôle interne qui pourraient avoir une incidence sur la qualité des informations comptables
et financières produites.

Les recommandations de l‟auditeur doivent être rédigées au niveau de sa lettre à la direction.


Au niveau de cette lettre, l‟auditeur résume les faiblesses de contrôle interne, les risques et les
recommandations afin d‟éviter les risques évalués dans le futur.

Dans le cadre d‟audit de stock dans les concessions pétrolières, l‟auditeur doit être attentif aux
procédures liées à la réalité et la valorisation de stock.

Ainsi, nous citons à titre d‟exemple une série de mesures, tant techniques
qu‟organisationnelles qui permettent de préserver le stock de brut et de lutter contre les pertes
physiques.

Paragraphe 1 : Mesure techniques

Les mesures techniques portent sur l‟adéquation des équipements et matériels aux spécificités
de pétrole. Nous verrons également l‟intérêt du suivi de l‟entretien des équipements.

1. Equipements, installations et matériels

Une adaptation correcte du matériel et des équipements aux besoins d‟exploitation devrait
permettre la préservation des stocks contre les pertes physiques.

Les pertes par évaporation peuvent être limitées voir même supprimées par des équipements
qui ont pour but soit d‟éviter le phénomène d‟évaporation, soit de limiter la sortie d‟air
carburé ou l‟entrée d‟air frais.

Parmi les équipements actuels, nous pouvons citer:

 Toits flottants, écrans flottant internes;


 Bacs haute pression;

D‟autres équipements devraient permettre de fiabiliser la reconnaissance des stocks dans les
réservoirs et réduire les pertes
 Thermomètres électroniques portatifs ou automatiques;
 Sondes à températures et densimètres automatiques;
P a g e | 116

2. Programme de maintenance des installations et des équipements d’exploitation et de


sécurité

La mise en place et le suivi des programmes de maintenance permettent de réduire les pertes
dues aux fuites sur les installations (citernes, vannes..) et au mauvais étalonnage des
compteurs et d‟augmenter le degré de sécurité dans le centre de stockage.

On distingue trois formes de maintenance :

 La maintenance curative ou accidentelle : Elle consiste à effectuer des interventions en


cas de panne.
 La maintenance préventive : Elle consiste à effectuer systématiquement des
interventions périodiques, essentiellement pour changer des éléments et remettre à
neuf les machines et les équipements.
 La maintenance prédictive : Son principe est de suivre régulièrement un équipement
ou une installation pendant son fonctionnement, afin d‟identifier des dégradations et
de prédire une intervention.

Paragraphe 2: Procédures internes et mangement

C‟est la mise en place de procédures d‟exploitation efficaces et une bonne politique de


management du personnel.

1. Procédure d’exploitation

Le manuel de procédures d‟exploitation devra décrire de manière très détaillée l‟ensemble des
procédures opératoires et administratives :

 Procédures d‟expédition ;
 Procédures de réception ;
 Procédures de chargement ;
 Procédures de transfert ;
 Procédures des inventaires physiques ;
 Procédures de la comptabilité matière (tenue des stocks).

Pour une meilleure efficacité dans le fonctionnement, les consignes d‟exploitation suivantes
visant à réduire les pertes doivent être respectées :

 Travailler avec des creux minimum ;


 Effectuer les jaugeages très tôt le matin ou tard dans l‟après-midi ;
 Apporter un soin tout particulier à la mesure des quantités et des qualités ;
 Limiter au maximum les transferts inter-réservoirs ;
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 Veiller à ce que le plongeur du bras de chargement soit enfoncé jusqu‟au fond de la


citerne ou du réservoir ;
 Utiliser des compteurs de réception et des chargements ;
 Séparer les fonctions de contrôles, exploitation, calculs et écritures ;
 Interdire les mouvements de stocks pendant les opérations de réception.

2. Formation et sensibilisation du personnel

Une bonne politique de formation vise à apporter aux exploitants et aux gestionnaires un
perfectionnement technique dans la pratique des mesures, dans la valorisation de stock et dans
l‟élaboration de la comptabilité matière.

De même, la motivation et la sensibilisation permanentes du personnel restent la règle d‟or en


matière de gestion de stock.

La coopération de l‟encadrement et du personnel est le moyen le plus efficace pour réduire les
pertes.
P a g e | 118

CHAPITRE 3 : VALIDATION DES COMPTES


Les travaux de révision comptable ont pour objectif de collecter des éléments probants pour
pouvoir se prononcer sur les assertions d‟audit. Les diligences correspondantes doivent être
intégrées dans la démarche d‟ensemble de l‟auditeur.

A l‟issue de l‟évaluation du contrôle interne, l‟auditeur a complété et affiné son appréciation


des risques pesant sur les assertions d‟audit, et notamment sur les assertions relatives à la
réalité, évaluation et exhaustivité. Il adapte en conséquence son programme de révision des
comptes en vue d‟alléger ou renforcer les assertions concernées par cette appréciation.

A ce stade de sa démarche, l‟auditeur a dû porter une évaluation sur un certain nombre


d‟assertions qui, le plus souvent, présentent une importance particulière pour le cycle
examiné.

Section 1 : Validation des comptes de stocks de pétrole brut

Paragraphe 1. Les objectifs généraux de l’audit de stocks

Les objectifs généraux de l‟auditeur dans la validation des comptes de stocks sont :

 S'assurer que les montants inscrits dans les comptes annuels au titre de stock par
concession représentent toutes les quantités physiquement identifiables qui
appartiennent à l'entreprise (réalité de stock).
 S‟assurer que le stock est valorisé sur la base d‟une méthode qui reflète au mieux la
réalité économique.
 S‟assurer de la permanence de la méthode de valorisation.
 S‟assurer que les dépenses incorporées dans le coût de stock soient réellement
engagées et exactement affectées entre les centres des coûts.
 S'assurer que le stock est évalué au plus bas du coût historique et de la valeur
réalisable nette.
 S‟assurer que les différences constatées entre la comptabilité matière d'une part et
l'inventaire physique d'autre part, ont été expliquées, et ajustées dans la comptabilité
générale et la comptabilité matière.

Compte tenu de ces objectifs, les travaux d‟audit des comptes de stocks comportent
essentiellement les contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes. En effet les
contrôles substantifs à mettre en œuvre dans la révision des comptes des stocks de pétrole brut
vont porter sur ces assertions :

Assertions de réalité : l‟auditeur doit collecter des éléments probants pour s‟assurer :

 De l‟existence physique de stocks présentés dans les états financiers,


 De la bonne valorisation quantitative de stocks compte tenu des règles de partage de
production.
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Assertion d’évaluation : il doit collecter des éléments probants afin de s‟assurer de la bonne
valorisation et évaluation de stocks, ainsi il doit vérifier :

 Que le coût historique de stocks ne comporte que les charges directes de production et
une quotte part des charges indirectes et des frais généraux imputables à la concession.
 Que le stock est évalué à la valeur la plus faible entre la valeur de réalisation et le coût
historique.
 Que les méthodes de valorisation et de comptabilisation reflètent la réalité
économique et que ces méthodes sont appliquées en permanence.

Assertions d’exhaustivité : l‟auditeur doit collecter des éléments probant afin de s‟assurer
que :

 Toutes les entrées et sorties de stock sont enregistrées,


 Que tous les coûts pétroliers notamment ceux ayant trait à la production sont bien
enregistrés.

Paragraphe 2. Contrôle des assertions d’audit

Les contrôles de l‟auditeur pourront porter notamment sur:

 L‟existence et la réalité des soldes ;


 La valorisation de stocks et l‟évaluation des soldes.
 L‟assistance à l‟inventaire physique des stocks de clôture ;
 Le rapprochement des quantités inventoriées avec l‟état final du stock de la
comptabilité matière ;
 La confirmation directe (demande des soldes du dépositaire);
 La vérification de l‟équité de partage.

L‟auditeur mettra généralement en œuvre un certain nombre de contrôles complémentaires,


concernant essentiellement l‟évaluation des stocks.

1. Contrôle de l’assertion de la réalité


Le programme de contrôle de l‟assertion de la réalité se base essentiellement sur la validation
de l‟inventaire de clôture des stocks mais il inclut aussi ces contrôles :

 assister à l'inventaire physique périodique et vérifier que les procédures (telles


qu'évaluées avec le questionnaire spécifique) soient correctement appliquées ;
 demander le procès verbal et le rapport d‟inventaire physique, et vérifier les calculs et
les conversions ;
 Assister à l‟inventaire physique du stock de la compagnie chez le dépositaire ;
 Circulariser le dépositaire et vérifier les quantités de pétrole brut existantes dans ces
dépôts à la fin de l‟exercice;
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 Rapprocher les informations relevées de l'inventaire avec la comptabilité matière ;


 Au cas où les inventaires physiques ont lieu à une date antérieure à celle du bilan ;
procéder au ajustement nécessaire a cette date.
 Vérifier le respect de la séparation des exercices et que les premiers mouvements de
l'exercice suivant et les derniers mouvements de l‟exercice antérieur n'ont pas été
enregistrés sur l'exercice en cours.
 Pour les quantités en transit, vérifier leur prise en compte sur la base des certificats
d'expédition et vérifier la réception par la suite.
 Demander le maximum technique de production fixée et vérifier l‟adéquation et
l‟équité des répartitions et prendre en considération les conditions de rattrapage en cas
de différence d‟enlèvement.

2. Contrôle de l’assertion de l’exhaustivité des quantités


Pour le contrôle de cette assertion l‟auditeur doit engager des vérifications pour s‟assurer que
tous les entrées et sorties de stock sont enregistré :

 Demander les rapports périodiques de production (quotidien, hebdomadaire,


mensuelle, et annuelle) et vérifier leur cohérence.
 Demander les états et les fichiers des stocks de la comptabilité matière (fichier de
production, des expéditions, des réceptions et des enlèvements),
 Vérifier la cohérence entre les rapports de production et la comptabilité matière, et que
toutes les quantités produites ont été enregistrées exhaustivement sur la comptabilité
matière,
 Sélectionner un échantillon des opérations enregistré sur la comptabilité matière et
vérifier que :

- chaque expédition enregistrée fait l‟objet d‟un certificat ;


- chaque enlèvement enregistré fait l‟objet d‟un certificat.

 Sur la base de la séquence chronologique des certificats d‟expédition et d‟enlèvement,


sélectionner un échantillon des certificats et vérifier qu‟ils sont enregistrés
exhaustivement sur la comptabilité matière.
 Demander les états de stocks transmis par le dépositaire et vérifier leur cohérence avec
la comptabilité matière.
 Vérifier que la comptabilité matière et les comptes de grand livre sont ajustés pour les
écarts constatés entre le stock théorique et le stock physique.
 Vérifier les calculs et les conversions de tous les états et les certificats des quantités.
P a g e | 121

3. Contrôle de l’assertion d’évaluation

Pour valider l‟assertion d‟évaluation, l‟auditeur procède généralement à des contrôles sur la
valorisation des stocks et sur leur dépréciation. Les contrôles sur la valorisation peuvent
comporter :

 Des tests portant sur le calcul et le respect des principes de valorisation.


 L‟auditeur peut mettre en œuvre une comparaison des valorisations unitaires de
l‟exercice avec celles de l‟exercice précédent. Les variations significatives doivent être
analysées.

L‟auditeur doit essayer en collaboration avec les équipes comptables et de gestion des stocks
de retraiter les valeurs calculées par l‟application de gestion des stocks (comptabilité matière).

Il doit aussi vérifier les charges facturées par l‟opérateur au titre de prix de revient de
production et les affectations effectuées sur ces charges ainsi que les charges indirectes de la
compagnie auditées affectées sur le centre d‟activité principale de production ou de stock.

Sur la base de l‟évaluation des procédures de contrôle interne l‟auditeur procède à la


détermination de 1'étendue des travaux de contrôle des comptes a effectués.

 Obtenir l‟état de valorisation de stock par concession (quantités, prix de revient,


provision)
 Examiner les variations de stocks et des provisions d'un exercice à l'autre, et le cas
échéant, demander l‟explication des variations anormales.
 Comparer le coût unitaire de l‟exercice avec le coût unitaire de l'exercice précédent.
 Expliquer les variations;
 Vérifier que les dépenses incorporées dans les stocks sont des dépenses de production
imputables sur les comptes conjoints et relatives à la concession auditée,
 Vérifier que les coûts imputés sur la production de l'année correspondent aux charges
comptabilisées.
 Vérifier les clefs de répartition utilisées,
 Vérifier que les réalisations sont rapprochées avec les prévisions et que les écarts sont
analysés,
 Vérifier l‟absence de divergence entre la comptabilité et les supports techniques des
dépenses.
 Effectuer le rapprochement entre les comptes rendus techniques (état de
consommations dans les puits, les rapports de production, et les états des dépenses) et
la comptabilité afin de dégager les différences entre les coûts engagés dans la
production de la concession et les coûts comptabilisés.
 Choisir un échantillon des opérations comptables et vérifier que chaque écriture est
justifiée par une pièce justificative probante.
 Estimer la valeur de réalisation du stock à la fin de l‟exercice,
 Comparer cette valeur de réalisation avec le coût historique du stock,
P a g e | 122

 Vérifier qu‟une provision pour dépréciation est constatée si la valeur de réalisation de


stock est plus faible à son coût historique,

Pour vérifier la réalité, l‟exhaustivité et l‟évaluation des dépenses encourues et incorporées


dans les stocks, il est indispensable de traiter les différentes rubriques de dépenses cas par
cas ; C‟est ce que nous essayerons d‟aborder dans le deuxième paragraphe de cette section.

Section 2 : Validation des comptes de charges liés aux stocks


La valorisation de stock de pétrole brut dépend des informations recueillies auprès de
l‟opérateur, le prix de reviens facturé par l‟opérateur et appuyés par un état des charges
encourues au titre de la production.

L‟auditeur doit vérifier la réalité des charges imputées par l‟opérateur sur son système, il doit
procéder par sondage à la vérification des coûts facturés.

La réalité et l‟exhaustivité des dépenses engagées par l‟opérateur sur la production et le stock
de la concession sont vérifiées par les contrôles des comptes des charges des centres de coûts
de stock de pétrole brut.

Nous présentons dans ce que suit le programme spécifique d‟audit des dépenses facturées par
l‟opérateur au titre de prix de revient de production.

Rappelons que l‟opérateur refacture mensuellement ou trimestriellement aux associés non


opérateurs les coûts encourus au titre des opérations conjointes. La facturation de l‟opérateur
doit être explicite et défalquée entre celle de l‟investissement, développement et exploitation.

L‟auditeur au titre de la validation de stock doit vérifier les états de la facturation des
dépenses d‟exploitation que nous pouvons classer en dépenses externes et en dépenses
internes.

Paragraphe 1. Les prestations et travaux rendus par des entreprises externes

Il s‟agit de l‟ensemble des prestations et travaux confiés par l‟opérateur à des entreprises
spécialisées dans le cadre des opérations de production.

Le contrôle de l‟auditeur consiste à s‟assurer que les travaux et services engagés sont
nécessaires à la production dont la nature et le budget ont été préalablement approuvés par le
comité des parties.

Cette assurance sera établie à travers l‟examen des programmes des travaux et des budgets
correspondants.
P a g e | 123

L‟auditeur doit :

 Vérifier que ces prestations et travaux sont acquis au meilleur prix, compte tenu des
contraintes de qualité et des délais de livraison et conditions de fond et de forme
requises. Il doit examiner les modalités et conditions d‟octroi de ces marchés.
 Vérifier la réalité et la conformité des travaux des taux et prix facturés aux clauses
contractuelles.
 Vérifier la bonne imputation comptable de ces travaux.

Paragraphe 2. Audit des salaires et charges sociales

Ces charges concernent les salaires et appointements ainsi que les charges sociales et fiscales
sur salaire des personnels de production facturées par l‟opérateur.

Aussi les frais de déplacement du personnel de production appuyés par des supports probants
notamment les ordres de mission et les notes de remboursement de frais.

 Demander les états récapitulant mensuellement et par personne, les salaires et charges
imputées à l‟association.
 Indiquer la fonction occupée par chacune de ces personnes et son affectation.
 Demander les feuilles de temps servant à distribuer la paye, en portant une attention
particulière à la redistribution des temps ; (pour le personnel affecté à plusieurs
opération) et à la justification des services rendus ;
 Sur la base des feuilles de temps, établir un état récapitulatif valorisé pour les temps
alloués à la production par personne ;
 Rapprocher cet état avec les charges sociales et de personnels imputés sur la
production
 Obtenir la grille des taux refacturés, les statuts du personnel, les contrats de travail ;
vérifier que les tarifs unitaires de rémunération par catégorie de personnel sont
approuvés par le comité d'opérations.
 Vérifier les salaires imputés pour chaque personne avec les dossiers individuels et le
contrat de travail ou avec la grille des taux refacturés. Rapprocher les salaires facturés
avec le livre de paie.
 Vérifier les pourcentages d‟ajustement pour temps de vacances, de congés, d‟absence
avec les données réelles.
 Vérifier que les charges sociales et les impôts sur les salaires sont calculés et réglés
sur la base des salaires réels selon les lois en vigueur.
 Vérifier si la fonction des personnes figurant sur le tableau établi ci-dessus, n‟est pas
couverte par le forfait des frais généraux et, par conséquent, n‟est pas imputable au
titre des coûts directs ou indirects.
 Pour les frais de déplacement, procéder par sondage à la vérification des notes de frais
et à la réconciliation des ordres de mission annexés aux notes de frais avec
les times-sheets
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Paragraphe 3. Frais généraux et charges indirectes

Ces frais représentent une participation aux frais des sièges, de l'opérateur et de ses sociétés
affiliées,

Il couvre l‟assistance générale relative à la mise à disposition de l‟ensemble de l‟organisation


de la maison mère de l‟opérateur.

Le montant de cette participation sera calculé au moyen des taux qui seront fixés
annuellement par le comité d'opérations qui examinera chaque fin d'année le programme de
travaux et le budget correspondant pour l'année suivante.

L‟objectif de l‟auditeur est de s‟assurer de la valeur probante et de l‟équité des méthodes de


répartition des frais indirects et frais généraux et de l‟exactitude des répartitions opérées.

 Obtenir un tableau récapitulant les charges composant les centres des coûts indirects
ainsi que la ventilation de ces dernières sur les centres finaux ou prix de revient.
 Relever à partir de l‟accord comptable les contraintes et stipulations contractuelles que
l‟opérateur doit observer dans :

- La définition des coûts à partager, avec une attention particulière aux frais
exclus du partage ;
- La limitation budgétaire des coûts refacturables.

 Obtenir et étudier l‟évolution mensuelle de dépenses indirectes et de frais généraux et


dégager les écarts par rapport au budget, les investigations portant sur les causes des
écarts permettent de vérifier le respect de la rubrique budgétaire par l‟opérateur.
 Vérifier les charges accumulées dans les comptes de frais généraux et dépenses
indirectes avant répartition avec les justificatifs appropriés et contrôler le respect des
dispositions de l‟accord comptable et de l‟application de l‟équité.
 S‟assurer que ces comptes ne contiennent pas des charges imputables exclusivement à
des activités propres à l‟opérateur ou à des opérations spécifiquement non conjointes.
 S‟assurer que ces comptes ne contiennent pas des charges déjà imputées en tant que
coûts directs.
 S‟assurer que les comptes ne contiennent pas des charges spécifiquement exclues par
l‟accord comptable.
 Vérifier que les imputations aux prix de revient faites à des taux standard sont
corrigées au réel en fin d‟exercice.
 Obtenir les clés de répartition utilisées qui ont servi à la répartition des coûts indirectes
et examiner leur bien fondé.
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 Vérifier l‟exactitude des répartitions effectuées et relever, le cas échéant, les


insuffisances suivantes :

- Méthodes de calcul non équitables car ne correspondant pas à la réalité des


faits et aux normes généralement acceptées,
- Non correspondance entre coûts à répartir et répartition opérée suite à une
imputation incorrecte des charges par nature ou par destination.

 S‟assurer de l‟application permanente de ces clés de répartition et, le cas échéant,


déterminer les incidences financières d‟une mauvaise application.
 Vérifier l‟application des pourcentages et des tranches de frais généraux prévus par
l‟accord comptable. Vérifier également l‟assiette sur laquelle s‟applique le
pourcentage. Une attention doit être portée aux charges exclues contractuellement.

Paragraphe 4. Les prestations spécifiques de la maison mère et des sociétés


apparentées

L‟assistance de la maison mère et des sociétés apparentées de l‟opérateur inclut les prestations
spécifiques et l‟assistance générale.

On a déjà présenté le programme de travail relatif à l‟assistance générale et nous présentons


ainsi celle des prestations spécifiques.

Les prestations spécifiques peuvent être rendues aux prix de revient ou un prix commercial
fixé d‟avance.

La facturation à prix de revient des services rendus requiert la justification comptable de ce


prix, chose difficile à établir car elle exige l‟accès à la comptabilité de la maison mère ou de la
société apparentée qui n‟est pas toujours permis.

Ce risque majeur concerne toutes les prestations rendues dans les locaux des sociétés
concernées.

En tous cas, l‟auditeur doit, tout d‟abord, examiner les procès verbaux des comités techniques
de l‟association afin d‟établir que les services demandés par l‟opérateur ont déjà reçu l‟accord
des parties sur l‟opportunité d‟engager ces prestations au profit de l‟association.

 Obtenir ou établir un état détaillant les coûts des services spécifiques à l‟association
imputés sur la production.
 Vérifier, à travers l‟examen des procès verbaux des comités techniques, que les
services engagés ont reçu l‟accord des partenaires.
 Vérifier que les tarifs appliqués ont été agréés par ces partenaires.
 Pour les services facturés au prix de revient obtenir une attestation fournie par les
auditeurs légaux de la société prestataire certifiant que les prix de revient facturés et
les feuilles d‟attachement fournies sont exacts et sincères.
 Obtenir, le times-sheets du personnel de la maison mère affecté aux opérations de
production de la concession et les rapports techniques d‟activités.
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 Vérifier la réalité et l‟exactitude des temps facturés en rapprochant les times-sheets


avec les rapports techniques.
 S‟assurer que le personnel facturé figure sur la liste du personnel affecté à
l‟association, jointe au contrat ou à l‟ordre de service.
 Si le contrat ou l‟ordre de service prévoit une facturation au tarif mensuel, vérifier que
le personnel facturé a travaillé à plein temps sur les opérations conjointes de
production.
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CONCLUSION
Nous avons tenté tout au long de la première partie de notre travail, de décrire tous les aspects
liés à la gestion de stock de pétrole notamment les aspects techniques, juridiques, fiscaux et
comptables.

Nous avons essayé d‟illustrer les méthodes d‟évaluation des stocks notamment les techniques
d‟inventaire physique et d‟expliquer les mécanismes des pertes de pétrole brut et leurs causes.

Nous retenons que le pétrole brut est un produit très volatil vulnérable aux pertes et qu‟en
conséquence il convient de les contrôler par des équipements adéquats et conformes et un
management de qualité (procédures, maintenance, formation du personnel).

En effet, nous avons illustré les contrôles indispensables pour la préservation quantitative et
qualitative des stocks et des quantités produites.

Ces procédures de contrôle visent tout d‟abord à vérifier la réalité des stocks comme:

 Le contrôle de la conformité des équipements et des installations ;


 La permanence de contrôle qualitatif et quantitatif à l‟occasion de chaque mouvement
de pétrole ;
 Le contrôle douanier ;
 Le contrôle des répartitions de la production…etc.

Ensuite les contrôles sont indispensables afin de s‟assurer de la bonne valorisation du stock
notamment:

 Comptabilité des coûts ;


 La comptabilité matière de pétrole brut ;
 L‟inventaire physique, etc…

Dans la deuxième partie, après avoir décrit brièvement la démarche d‟audit et les risques
d‟audit inhérents au secteur pétrolier, nous avons développé un guide de contrôle sous forme
d‟un questionnaire de contrôle interne (Q.C.I).

Suivant l‟évaluation du système de contrôle interne, nous avons développé un programme de


contrôle des comptes spécifique.

Les outils et les techniques décrits visent â permettre à l‟auditeur de s‟assurer des assertions
de la réalité et de la valorisation des stocks.

L‟objectif principal visé par ce travail était de fournir à la profession, une documentation de
base nécessaire à la bonne compréhension des particularités de gestion et du processus de
production et de stockage de pétrole brut dans les concessions pétrolières.
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Par le biais de ce travail, nous avons proposé un guide de contrôle servant de support
technique à l‟auditeur pour réaliser des missions d‟audit de stock de pétrole brut dans le cadre
des missions de certification des comptes annuels des compagnies pétrolières ou pour
l‟appréciation des inventaires physiques dans le cadre des missions spéciales.

Nous avons été confrontés à d‟énormes difficultés lors de la rédaction de ce mémoire. Notre
principal handicap aurait été la rareté, voire l‟inexistence d‟une documentation traitant l‟audit
et la gestion des stocks de pétrole brut.

Pour réaliser notre mémoire, nous nous sommes basés en grande partie sur les connaissances
acquises lors de notre expérience professionnelle dans de nombreuses compagnies pétrolières
(exploration et exploitation, transport et stockage de pétrole brut, distribution de produit
finis...etc). Nous avons sollicité également le concours de professionnels du pétrole.

A travers ce travail, nous voudrions attirer l‟attention des professionnels de l‟audit sur
l‟existence d‟un marché potentiel mal exploité et leur donner les outils et des atouts
nécessaires pour proposer des missions de conseils et d‟audit des stocks et de l‟exploitation de
pétrole brut.

Nous venons d‟établir les bases de réflexion sur ce vaste sujet et nous souhaitons que les
réflexions se poursuivront au niveau de la profession et qu‟elles s‟étendent aux stockages de
produits finis dans le secteur d‟aval c‟est à dire après raffinage de pétrole brut.

Ainsi nous posons les questions suivantes :

 Comment s‟assurer de la réalité et de la bonne valorisation des stocks de produits


pétroliers dans une raffinerie ?
 Comment s‟assurer de la réalité et de la bonne valorisation des stocks de produits
pétroliers dans une société de distribution de produits finis ?
 Comment s‟assurer de la réalité et de la bonne valorisation des stocks de produits
pétroliers dans une station de service ?
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ANNEXES
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LISTE DES ANNEXES

- Annexe 1 : Lexique
- Annexe 2 : Séparation de la production de Chinguetti
- Annexe 3 : rapport de production quotidien sur Berge Helene Mauritanie
- Annexe 4 : Production de Chinguetti pour l‟année 2006
- Annexe 5 : Certificat de jauge du bac S5
- Annexe 6 : Certificat d‟expédition
- Annexe 7 : Certificat de qualité
- Annexe 8 : Bordereau d‟envoi
- Annexe 9 : Relevé des couts de production
- Annexe 10 : Stock théorique de clôture 2006 de Chinguetti
- Annexe 11 : Schéma de mesurage par le creux
- Annexe 12 : Table ASTM 53
- Annexe 13 : Table ASTM 54
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Annexe 1 : Lexique
 Amont pétrolier ou Upstreem: le secteur pétrolier de l'avant raffinage (recherche et
exploitations de pétrole brut),
 Baril : unité de mesure de volume du pétrole brut équivalant à environ 159 litres,
 Caractéristiques: ensemble des données caractérisant les hydrocarbures (viscosité,
densité ...etc).
 Champ : nom désignant un gisement et l'ensemble de ses installations de production,
de traitement et d'évacuation,
 Concession (pétrolière) : titre donnant le droit d'exploiter et/ou de d'explorer un
territoire défini à la suite de la découverte d'un gisement commercial,
 Citerne : compartiment du navire destiné à recevoir de la cargaison ou du ballast,
 CREUX : En parlant d‟un réservoir ou d‟une citerne, le creux est l‟espace inoccupé au
dessus de la surface des liquides.
 Densité : rapport entre la masse d'un volume d'un corps homogène et la masse du
même volume d'eau,
 Dessalage : évacuation des sels contenus dans le pétrole brut,
 Décantation : séparation des matières en suspension, en les laissant se déposer au fond
d‟un récipient,
 Dégazage : ventilation des citernes pour éliminer les vapeurs d‟hydrocarbures et
permettre l‟accès en vue de visite ou de travaux,
 Effluent : mélange de pétrole, de gaz, d'eau et de sables qui sort d'un puits,
 Évacuation (du pétrole) : action d'acheminer le pétrole des puits aux brides de
chargement,
 Évaporation : passage progressif de l‟état liquide à l‟état gazeux,
 Freinte de route : Rémunération en nature appliquée sur les quantités transportées,
 L'indice de gravité API : est une échelle de valeurs arbitraire utilisée pour mesurer la
densité du pétrole brut. La mesure se fait en degrés API (° API). Plus un brut est léger
(plus sa densité est faible), plus son indice API est élevé. La plupart des bruts extraits
ont des indices entre 20° (lourd) et 60° (léger).
 JAUGEAGE : Mesure de la profondeur d'un liquide dans un réservoir de stockage au
moyen d'une tige ou d'un ruban acier gradué (appelé jauge).
 Offshore : Désigne les gisements et les installations pétrolières situés en mer,
 Onshore : Désigne les gisements et les installations pétrolières situés à la terre,
 Oléoduc : conduite de pétrole (anglais Pipe-line),
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 Pétrole brut : huile minérale naturelle non raffinée, accumulée en gisements et utilisée
comme source d‟énergie,
 Séparateur : appareil utilisé pour dissocier le pétrole, les gaz et l'eau contenus dans
l'effluent à sa sortie d'un puits de production en agissant sur leur densité,
 Terminal : installation portuaire destinée à recevoir des pétroliers pour chargement ou
déchargement,
 Tête de puits ou "Arbre de Noel " : ensemble de raccords, vannes, buses, manomètres,
thermomètres etc. installés à la sortie d'un puits de production,
 Traitement : ensemble de procédures permettant de séparer les différents composants
de l'effluent et d'obtenir du pétrole brut,
 Viscosité : résistance d‟un liquide à l‟écoulement uniforme et sans turbulence,
 Volatil : qui passe spontanément ou facilement à l‟état de vapeur,
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Annexe 2 : Séparation de la production de Chinguetti

La séparation
Gaz produit
650 037 211 m3

Brut vendu (Gross)


10 961 918 barils

Brut restant au 31/12/2006


234 364 barils

Eau fraîche
230 037 m3 Eau séparée et jetée par-dessus bord
4 113 831 barils

Gaz admis de Banda 9 899 821 m3

Hot Oil 6090 m3

Méthanol 3 058 m3

Nitrates 572.4 m3

Désémulsifiant 143.4 m3

Inhibiteur de Wax 106.2 m3

Biocide (Anti-bactéries) 62.5 m3

Inhibiteur d‟Asphalte 51.6 m3

Anti-Tartres 15.5 m3

Anti-Mousse 0.1 m3

Débit (2006) de
Chinguetti
596 721 874 m3
Les entrées et les sorties de l’installation Chinguetti (les valeurs indiquées sont les totaux de 2006)
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Annexe 3 : rapport de production quotidien sur Berge Helene


Mauritanie
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Annexe 4 : Production de Chinguetti pour l’année 2006

Produits entrants Volumes en m3 densité en Kg/ m3 Masses en t


Gaz 594 345 447 0.8315 494 198
Brut 1 776 919 941.7 1 673 325
Débit Chinguetti Eau 599 508 1041 624 088
Gaz Banda GB 9 899 821 0.7 6 930
Eau fraîche EF 36 573 998.4 36 514
Hot Oil Hot Oïl 6 090 827 5 036
Méthanol 3 058 791 2 419
Nitrates 572 1203 688
Démulsifiant 143 917 131

Produits Chimiques Inhibiteur de Wax 106 875 93


Biocide 63 1050 66
Inhibiteur d’Asphalte 52 926 48
Anti-Tartres 16 1142 18
Anti-Mousse 0.1 815 0.0815
Totaux 606 668 368 * 2 843 555

La production de Chinguetti pour l’année 2006


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- Annexe 5 : Certificat de jauge du bac S5


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- Annexe 6 : Certificat d’expédition


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Annexe 7 : Certificat de qualité


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Annexe 8 : Bordereau d’envoi


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- Annexe 9 : Relevé des couts de production


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Annexe 10 : Stock théorique de clôture 2006 de Chinguetti

(EXCEL)
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Annexe 11 : Schéma de mesurage par le creux

HTT : hauteur totale témoin


d‟ : hauteur estimé du creux
d : hauteur du creux
e : enfoncement du lest dans le produit
h‟ : hauteur estimée du produit dans le bac
h : hauteur réelle du produit dans le bac
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Annexe 12 : Table ASTM 53


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Annexe 13 : Table ASTM54


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BIBLIOGRAPHIE
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TEXTES OFFICIELS TUNISIENS

 Arrêté du directeur des travaux publics du 18 avril 1955, portant règlement pour
l‟aménagement intérieur et la construction des dépôts d‟hydrocarbures.
 La loi n° 96-112 du 30 Décembre 1996 relative au système comptable des
entreprises tunisiennes.
 Loi n°99-93 du 17 août 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures ainsi
que l‟ensemble des textes qui l‟ont modifié.
 La loi N° 99-40 du 10 mai 1999, relative à la métrologie légale.
 Modèle de convention relative aux travaux de recherche et d‟exploitation des
gisements d‟hydrocarbures, E.T.A.P 2001.
 Modèle de contrat de partage de production relatif aux travaux de recherche et
d‟exploitation des gisements d‟hydrocarbures, E.T.A.P 2002.

TEXTES ET NORMES INTERNATIONAUX

 Arrêté du 27 avril 2001 pris pour l'application du décret n° 99-767 du 1er septembre
1999 relatif au contrôle des stocks effectué par les agents des douanes dans les
entrepôts fiscaux de stockage modifié par l‟arrêté du 6 décembre 2002 (France).
 Bulletin officiel des douanes le mesurage des huiles minérales en entrepôt fiscal de
stockage BOD n° 6567 du 8 mars 2003 (France)
 IFAC Handbook 2006. CNCC-IRE/CC-DSCH/acs/Version 29 juin 2006.
 International Financial Reporting Standars (IFRSs) including international accounting
standars (IASs) and interpretation as at 1 january 2006.
 ISO, Norme Internationale ISO 91-1 de 1982 et 91-2 de 1991, Petroleum measurement
tables.
 ISO, la norme internationale ISO 4268, mesurage des températures.
 OIML, Organisation internationale de métrologie légale, Recommandation
internationale R63 Edition 1994, Mesurage des quantités de fluides.
 OIAC Oil Industry Accounting Committee incorporating/ Statement Of
Recommended Practice SORP 7th June 2001: Accounting for Oil and Gas
Exploration, Development, Production and Decommissioning Activities.
 Quebec ministere des ressources naturelles, Jaugeage et détection des pertes.
 Règlement sur les produits et les équipements pétroliers au Canada, Loi sur les
produits et équipements pétroliers 2003.
P a g e | 147

 Règlement sur la production et la rationalisation de l'exploitation du pétrole et du gaz


au Canada (http://lois.justice.gc.ca/fr/O-7/DORS-90-791/texte.html.
 Règlement sur les certificats de conformité liés à l'exploitation du pétrole et du gaz au
Canada (http://lois.justice.gc.ca/)
 Tables ASTM-IP, table ASTM 53A et ASTM 54A.

OUVRAGES

 Américan Petroleum institute (API)- Primer of oil and Gas Production- API 1979.
 Clet Dunod Audit financier, guide pour l‟audit de l‟information financière des
entreprises (édition ATH collection) Paris 1991.
 CABET R. L‟économie du transport par conduite, cours de l‟ENSPM, Technip, 1966.
 CHAPELLE J. Economie du pétrole, le pétrole dans le monde, Technip, 1974.
 Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs (ENSPM) Forage-Production-
Gisement 1994.
 Energy Intelligence group, International Crude Oil Market Handbook, 2001.
 Favennec J.P./ Burucoa X., Exploitation et Gestion de la Raffinerie, chapitre 3,
Editions Technip, 1999.
 J.P. FAVENNEC, Exploitation et gestion de la raffinerie, édition technip, IFP 1996
 J.P. Nguyen, "Le forage. Technique d'exploitation pétrolière", Technip 1993.
 Kerr Mc Gee international Edition, Upstream oil and gas procedure manual.1995.
 L.MAILHE cours de production Tome XIII Collecte, Traitement, Stockage, Ecole
Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs « ENSPM ».
 Masseron J., Economie des Hydrocarbures, Publications de l‟Institut français du
pétrole (IFP), Editions Technip, 1991.
 MAINGUY Y. Economie de l‟énergie, Dunod, 1987.
 Horace R.Brock/ Dennis R.Jennings/ Joseph B.Feiten Coopers& Lybrand L.L.P,
Petroleum Accounting principles, procedures & issues 5th edition 2000
 WUITHIER P. Le pétrole, raffinage et génie chimique, Publications de l‟Institut
français du pétrole (IFP), 1972.
 Williams and Meyers, Manual of Oil and Gas Termes, New York edition Matew
Bender, 1981.
P a g e | 148

DOCUMENTATION PROFESSIONNELLE

 Abderrazak GABSI Support pédagogique, Stocks, Institut des Hautes Etudes


Commerciales année universitaire 2006-2007.
 Cerpeg JL VIVENS, les stocks - 2006.
 Francis LEFEBVRE, Audit et commissariat aux comptes, Mémento 2002.
 Guide comptable professionnel des entreprises et organismes de recherches et de
production de hydrocarbures- Edition du Conseil National Français de la
Comptabilité,1974.
 Malesherbes, Evaluation du contrôle interne dans la mission d‟audit édition
comptable, 1990.

ARTICLES

 Aspects juridiques fiscaux et comptables du contrat d‟exploration


et de partage de production, édition ERNEST&YOUNG, 2006.
 Bulletin n° 3, joint interest audits in the petroleum industry, Guide to protocol and
procedures (October 1986).
 Bulletin n° 29, Guidelines for contractor audits in the petroleum industry (April 1990).
 Hagop Demirdjian Jean-Bernard Baudin, les carburants une source d'énergie chimique
15 mars 2006.
 Michel HECK, outil de maîtrise de la valeur des stocks, des coûts de production et des
marges, 2006.
 Industrie pétrolière : Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 IFP, fiches panorama, 1996-1997-1998-1999-2000.
 keeper resources INC, Oil and Gas Lexicon
 Michel CECCALDI.DEA, le pétrole , Aspects Juridiques de l'exploitation du pétrole
en mer.
 Régions pétrolifères, un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 Stockage du pétrole et du gaz Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 Stockage de produits pétroliers (France 2005) une étude sur la Tunisie, Direction
Générale de l‟Énergie et des Matières Premières - Direction des Ressources
Énergétiques et Minérales.
P a g e | 149

THESES ET MEMOIRES

 BOUZAYEN DHIA, «Les pratiques comptables internationales dans l‟industrie


pétrolière upstream et le nouveau système comptable tunisien » mai 2004.
 GUILLERME CYRIL, « Stocks stratégiques et spécificités comptables et fiscales des
entrepositaires agréés du secteur pétrolier» novembre 2003.
 MOHAMED SAMIR LABIDI, mémoire d‟Expertise Comptable Tunisie «Audit des
associations pétrolières» novembre 1995.
 MOUNIRA TLILI, mémoire d‟Expertise Comptable Tunisie « Des
conversions d'exploration production pétrolières : analyse juridique, fiscale, économique
et comptable» avril 1992.

AUTRES BIBLIOGRAPHIES :

 Accords comptables annexés aux conventions pétrolières tunisiennes.


 Conventions pétrolières tunisiennes.
 Contrats de transport de pétrole brut par canalisation
 Etude de dangers des sites pétroliers réalisés pour une société pétrolière ;
 Guide opératoire d‟exploitation des dépôts d‟hydrocarbures d‟une compagnie pétrolière.
 Les instructions d‟inventaire physique d‟une société pétrolière ;
 Manuel des procédures d‟urgences, plan d‟opération interne d‟une compagnie pétrolière
 Manuel de procédure d‟une société pétrolière
 Manuel comptable d‟une société pétrolière
 Manuel de management de la qualité selon la norme ISO 9001-2000, processus
d‟approvisionnement, stockage et livraison,
 Supports de formation sur l‟industrie pétrolière et ses aspects économiques, Ecole
Nationale Supérieure de Pétrole et de Moteurs (ENSPM), mai 1999.
 Support de formation, Exploration et production d‟hydrocarbures Printemps des
sciences l‟énergie ULg – 18 au 24 mars 2002

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