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3 Tirer - Pousser
3 Manutention manuelle
3 TMS
tirer‑pousser
Gérard DIDRY, INRS, département Homme
au travail
points de repère
M
special equipment and appropriate methodology
algré les progrès réalisés en pés d’un moteur électrique existent (ex. is required to measure such forces. A description
termes d’automatisation et transpalette électrique urbain), il est of three operations in different sectors allows us
d’amélioration des condi- encore très fréquent d’observer, soit pour to assess the measurement procedure that needs
tions de travail, la manuten- des raisons financières ou techniques, to be set up, potential results in terms of both
tion de charges lourdes reste une des salariés qui déplacent de façon répé- forces and physiological effects, and the influence
contrainte importante et concerne un tée ces mobiles en les poussant et/ou en of certain physical factors on pushing-pulling
nombre croissant de salariés. Ce phéno- les tirant à la simple force du corps. Or, forces. The combined data obtained during
mène s’illustre notamment à travers les ceux-ci peuvent, une fois chargés, these operations also show that measured forces
résultats des enquêtes Conditions de atteindre des poids supérieurs à la tonne. frequently exceed normative recommendations.
travail menées par la DARES qui rap- Les forces mises en jeu par le manuten- Technical improvements in wheeled objects
portent que le fait de « devoir porter ou tionnaire peuvent alors devenir très éle- can reduce physical exertion, but the problem
déplacer des charges lourdes » concer- vées. Par ailleurs, cette manutention de of pushing-pulling forces should be discussed
nait 21,5 % des salariés interrogés en mobiles est quasiment toujours associée upstream, when designing equipment, working
1984, 31,4 % en 1991, 37,6 % en 1998 et à d’autres formes de manutention, environment and work organisation.
39 % en 2005 [1]. Si le port de charge et notamment lors du chargement et
les risques associés sont plutôt bien déchargement. Si l’utilisation de mobiles
connus des préventeurs, il n’en est pas manuels épargne beaucoup d’efforts au
de même pour la manutention manuelle manutentionnaire par rapport à un
de mobiles (chariots, lits d’hôpitaux, déplacement sans auxiliaire, il n’en 3 Pushing-pulling
containers, transpalettes…). En effet, demeure pas moins que les actions de 3 Manual handling
même si aujourd’hui des mobiles équi- tirer-pousser (T/P) peuvent induire de 3 MSD
15
dans le cas d’une expertise approfondie
Force de maintien = 9 daN par une personne compétente.
10
queLques exeMpLes
0
0 5 10 15
d’interventions
Temps (s)
FIGURE 3
Les exemples présentés ci-après
niveaux de risque et valeurs de force de référence (en dan) pour les forces initiale et sont issus d’interventions en entreprise
de maintien d’après la norme nF X35-109. A ces valeurs, il convient d’appliquer des
coefficients de correction liés entre autres à la fréquence des actions, à la distance de conduites dans le cadre d’actions d’assis-
déplacement ou encore à la hauteur d’application de l’effort. cette figure est adaptée tance. Ils ont été sélectionnés pour leur
de la norme nF X35-109 représentativité des conditions qu’il est
possible d’observer en situation réelle de
Valeurs de référence
travail (poids à manutentionner, pente,
Force initiale Force de état du sol…). A travers ces interven-
Zone inacceptable (daN) maintien (daN)
Zone d’activité délétère imposant une tions, il s’agissait également d’enrichir
réduction urgent des contraintes les connaissances scientifiques en vali-
Valeur maximale dant certains aspects méthodologiques
24 15
Zone sous conditions sous condition
de mesure des efforts de T/P et en éva-
Zone d’activité dans laquelle le risque
est accru, nécessitant une analyse luant les répercussions physiologiques
approfondie Valeur maximale de ces sollicitations.
19 9
Zone acceptable acceptable
Zone d’activité dans laquelle le risque
est réduit pour le plus grand nombre
d’opérateurs Contrainte à risque
10 6
Zone d’activité dans laquelle le risque minimum
est réduit pour tous les opérateurs
manutention d’un chariot repas dans relations entre le poids total du mobile (en kg) et les forces initiales (en bleu) et de
le secteur hospitalier. le chariot est maintien (en rouge) nécessaires à sa manutention. les valeurs présentées sont des
équipé d’une poignée additionnelle moyennes (± l’erreur-standard) des 12 Ash. une relation linéaire (trait plein) a été
fixée à un capteur de force deux axes. tracée pour les trois conditions de poids. en pointillés, sont représentées les valeurs
la poignée additionnelle est fixée, en maximales acceptables données par les normes, qui sont, pour cette situation, de
hauteur, au libre choix des Ash puisque 18 dan pour la force initiale et de 9 dan pour la force de maintien. l’intersection de
dans les conditions habituelles celles-ci la relation linéaire et des valeurs normatives permet de donner un poids de mobile
manipulent le chariot avec des barres maximal à ne pas dépasser
verticales sans hauteur de préhension
imposée. l’Ash est équipée d’un
cardio-fréquencemètre et d’électrodes 32
emg reliées par câbles à une centrale
d’acquisition 28
24
Force (daN) 20
16
12
0
250 275 300 325 350 375 400 425 450 475
Ainsi, et comme cela devrait être outils ont également été utilisés : l’élec- méthodoLogie
fait pour toute évaluation des efforts de tromyographie de surface (EMG) afin
T/P, il a été mis en œuvre un protocole d’évaluer la sollicitation de certains Douze ASH, toutes des femmes, ont
de mesure adapté répondant à des muscles du dos et des membres supé- pris part à l’étude. Le chariot repas qui a
grands principes : rieurs, la fréquence cardiaque (FC) afin été utilisé dans le cadre de cette interven-
1 tout d’abord, des mesures répé- de quantifier l’astreinte globale consécu- tion pesait 285 kg à vide ; ce poids élevé
tées et moyennées avec plusieurs sala- tive aux actions de T/P et, enfin, l’échelle est lié au système de maintien en tempé-
riés (un minimum de 10 est recom- de Borg pour évaluer l’effort perçu par rature des aliments. Le contenu de ce
mandé1), habitués aux actions de T/P, les manutentionnaires. Dans les chariot est habituellement composé de
sont nécessaires ; 3 exemples ci-après et pour l’ensemble 30 plateaux repas pesant 3 kg chacun et
1 pour obtenir une relation entre des paramètres analysés, les valeurs de quelques extras comme des carafes
le poids du mobile et les forces mises en présentées sont des moyennes (± l’écart- d’eau ou de café, pour un poids total
jeu, il est essentiel de réaliser ces type) de l’ensemble des salariés ayant variant de 285 (vide) à 385 kg (chargé à
mesures avec différents poids de charge- participé à chaque intervention. 100 %). Trois chargements différents,
ment ; permettant d’obtenir des poids totals de
1 comme exposé précédemment, 300, 375 et 450 kg, ont été considérés
l’utilisation d’un capteur de force 2 axes dans le cadre de cette intervention. Les
est indispensable ;
1 enfin, pour évaluer les efforts de
Manutention de ASH devaient réaliser, pour chaque
chargement, trois poussées de 10 mètres
T/P fournis habituellement par les chariots repas dans Le en ligne droite à la vitesse habituelle-
manutentionnaires, il est impératif de
rester dans des conditions d’évaluation secteur hospitaLier ment utilisée lors des services de repas.
Les ASH étaient également équipées
similaires à la situation réelle de travail d’un cardio-fréquencemètre et d’élec-
(même vitesse de déplacement, même trodes EMG placées au niveau des lom-
sol, même mobile…). obJectif baires, trapèzes et deltoïdes. L’utilisation
de l’échelle RPE (Rating of Perceived
Dans chacun des exemples présen- Cette intervention, conduite dans le Exertion [13]), a par ailleurs permis d’éva-
tés, les valeurs de force que nous avons secteur hospitalier, visait à évaluer les
mesurées ont été comparées aux valeurs efforts de T/P ainsi que certaines 1 Ce nombre minimal de salariés, permettant
limites (valeurs maximales acceptables) astreintes physiologiques et bioméca- de tenir compte de la variabilité interindividuelle,
données par les normes, en particulier niques lors du déplacement de chariots a été calculé par un test de puissance statistique
la norme NF x35-109. En complément à repas utilisés par les agents des services 2 En France, en 2009, on comptait un peu plus
ces mesures de force, indicateur princi- hospitaliers2 (ASH) lors du transport de 120 000 ASH (Source : DREES). Une de leurs
pal des efforts de T/P, et selon la ques- des plateaux repas auprès des patients missions principales est la distribution des repas
tion initiale de la demande, d’autres (cf. Figure 4). quotidiens, le plus souvent à l’aide d’un chariot
obJectif 140 35 ± 10 28 ± 7 28 ± 8 40 ± 10 30 ± 10 34 ± 10
265 39 ± 10 32 ± 6 31 ± 6 45 ± 10 34 ± 11 37 ± 10
Cette intervention dans le secteur
de la boulangerie/pâtisserie avait pour 390 44 ± 8 37 ± 5 34 ± 7 53 ± 12 36 ± 8 39 ± 9
FIGURE 8 FIGURE 9
moyennes (± l’erreur-standard) des efforts perçus par les opérateurs en fonction du manutention d’un container poubelle sur
poids total de la cuve (en kg) et du type de cuve : cuve d’origine (en rouge), cuve avec un sol en pente (11°).
une poignée rehaussée (en bleu) et cuve avec des roues nylon (en vert). les valeurs
(de 6 à 20) sont des valeurs arbitraires de l’échelle rpe de borg. les qualificatifs
correspondant aux valeurs numériques sont donnés sur la gauche du graphique.
Poignée rehaussée
12
Cuve d’origine
Léger – 11
Roues nylon
10
Très léger – 09
Extrêmement léger – 07
08
Manutention de
Aucun effort – 06
containers pouBeLLes
140 265 390
Poids total (kg) par des gardiens
ment), ce paramètre n’ayant toutefois concLusion d’iMMeuBLe
pas été mesuré dans l’étude. Par rapport
aux roues d’origine, ces roues appa- Malgré la réduction notable des
raissent plus adaptées à la qualité du sol efforts apportée par les améliorations obJectif
rencontré dans cette entreprise (lisse et techniques, les valeurs de force mesu-
farineux). Mais là encore, les résultats rées lors de la manutention des cuves à Cette intervention s’est déroulée
ne peuvent être extrapolés directement à pétrin demeurent supérieures aux auprès de gardiens d’immeuble4 devant
d’autres situations. Ces roues en nylon limites fixées par les normes. La combi- manutentionner des containers pou-
apportent des bénéfices dans cet envi- naison des deux améliorations propo- belles. Elle a été conduite dans le but
ronnement de travail mais elles ne sont sées (poignée rehaussée + roues d’étudier les astreintes de cette activité
probablement pas conseillées pour blanches) n’a pu être testée lors de notre et, plus spécifiquement, l’effet d’un sol
d’autres secteurs industriels, notam- intervention. Toutefois, au regard des non horizontal sur les efforts de T/P (cf.
ment avec du roulage plus intense, un résultats, nous pouvons formuler l’hy- Figure 9). En effet, les containers pou-
sol irrégulier ou des charges plus pothèse que cette combinaison permet- belles sont souvent entreposés dans les
lourdes. trait de réduire davantage les forces sous-sols des immeubles, les gardiens
exercées et de diminuer ainsi les devant donc emprunter des allées pen-
L’évaluation de l’effort perçu (RPE) a contraintes liées à la manutention des tues pour disposer les containers sur les
permis d’apporter des informations cuves. En dehors des aspects techniques trottoirs avant le ramassage des ordures.
complémentaires aux mesures de force. du mobile, les valeurs excessives de
Comme pour les efforts de T/P, il a été forces pourraient également avoir pour
observé une forte corrélation entre la origine la glissance du sol. En effet, la méthodoLogie
charge à déplacer et l’effort perçu, quelle farine qui s’est déposée sur celui-ci
que soit la cuve (cf. Figure 8). Par ail- réduit considérablement le coefficient Seize gardiens d’immeuble ont
leurs, une réduction de l’effort perçu a de friction avec les semelles des chaus- accepté de participer à l’étude. Ils ont
été mesurée pour les deux améliorations sures induisant des glissades des pieds manutentionné un container poubelle
techniques testées (une poignée rehaus- des opérateurs lors de la mise en mouve- de 500 l, dont le poids à vide était de
sée et des roues en nylon). Cependant, ment des cuves et, subséquemment, des 55 kg, avec des charges de 85, 125 et
alors que les gains de force étaient simi- déperditions dans la transmission des 185 kg, correspondant à des masses clas-
laires, cette réduction d’effort perçu est efforts de T/P. D’autres pistes d’amélio- siques de chargement pour ce type de
nettement meilleure pour la cuve avec rations sont donc à envisager pour cette container. Afin de tester l’effet d’une
des roues nylon par rapport à la cuve situation de travail. pente sur les efforts de T/P, des mesures
avec poignée rehaussée. Il se pourrait en de force initiale et de maintien ont été
fait que le rehaussement de la poignée
ait perturbé la façon de manutentionner
les cuves de certains opérateurs, occa- 4 En France, en 2010, l’effectif des gardiens
sionnant une gêne exprimée au niveau d’immeuble était de 46 450 (Source : Ministère de
l’Écologie, du Développement durable et de
de l’effort perçu. Outre la mesure de
l’Energie). En 2004, la première cause d’accident
force, la mesure subjective du ressenti du travail des gardiens d’immeuble était les
des opérateurs prend donc ici son impor- manutentions manuelles et les mouvements de
tance pour évaluer les améliorations charge (32,6 %) (Source : Ministère du Travail,
techniques proposées. de l’Emploi et de la Santé).
Résultats
35 35
30 30
Force
Force (daN)
Force (daN)
Les résultats montrent d’abord, 25 25 initiale
comme précédemment, qu’il y a une 20 20
forte relation entre les forces de T/P et le Force de
15 15 maintien
poids total du mobile, que le sol soit plat
ou en pente. Une illustration de ce résul- 10 10
tat est donnée pour une pente de 4° dans 5 5
la Figure 10A. Par ailleurs, pour toutes les 120 140 160 180 200 220 240 260 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
charges, il a également été démontré une Poids total (kg) Pente (°)
forte augmentation des forces initiales et
de maintien avec l’inclinaison de la pente. Figure 11
La Figure 10B donne un exemple pour un
poids total de 180 kg. Il est particulière- Modèle théorique (en rouge) déterminant le poids de chargement maximal (en kg)
du container poubelle en fonction de la pente du sol (en degrés). A titre d’exemple, les
ment intéressant d’observer que la force pointillés bleus montrent que, pour une pente de 4°, il ne faut pas dépasser 85 kg de
de maintien est quasiment aussi impor- chargement pour rester dans des valeurs de forces inférieures à celles recommandées
tante que la force initiale pour les incli- par les normes. La surface grisée montre qu’au-delà de 6°, le contenant est plus lourd
naisons de pente les plus importantes (11 que le contenu et que de telles pentes devraient donc être évitées. Ce modèle est
et 16°) : le gardien lutte ainsi en perma- uniquement valable pour la situation à partir de laquelle il a été construit.
nence contre la gravité qui s’oppose à son 140
déplacement. Il doit alors fournir une
force équivalente à la force initiale durant 120
la totalité de son déplacement : l’astreinte
est très élevée. 100
80
Poids (kg)
conditions, des valeurs pouvant présen- nettement inférieure à celle nécessaire problématique des efforts de T/P.
tées un risque d’accident cardiaque. au déplacement manuel de celui-ci. Chaque situation est particulière et
Pour toutes les situations de travail pré- Mais, comme pour toute modification mérite sa propre analyse. Si la mesure
sentant de la manutention manuelle de de la situation de travail, il faudra évi- des forces de T/P est complexe, du fait
mobiles, il est donc conseillé d’exclure demment veiller au fait que cette motori- du matériel spécifique et de la méthodo-
toute pente ou alors d’avoir recours à sation ne s’accompagne pas de nouvelles logie de mesure à mettre en place, il est
une assistance mécanique. formes de contraintes ou de risques non cependant possible d’aborder cette pro-
existants avec la manutention manuelle. blématique en se référant aux exemples
présentés et aux correspondances force/
Par ailleurs, il nous semble égale- poids données en annexe de la norme
Conclusion ment nécessaire que cette probléma-
tique soit davantage intégrée dès la
NF X35-109. Cette base de référence per-
met de se positionner par rapport aux
conception des mobiles. Il existe en effet données provenant de situations simi-
des adéquations techniques au regard laires. Il est également nécessaire de
Au travers des trois interventions des contraintes de la situation de travail croiser ces données avec la perception
proposées, nous avons pu constater que (typologie des roues, hauteur de la poi- des efforts (échelle RPE) et le regard
les actions de T/P sont des manuten- gnée, structure du mobile…). Ces para- constructif des opérateurs sur les
tions manuelles difficiles et que les mètres devraient, lors de la phase de mobiles et sur leur activité de travail.
forces mises en jeu, répétées, sont conception, faire l’objet de tests en situa- Comme nous avons pu l’observer dans
contraignantes pour le système muscu- tions réelles (avec les mêmes contraintes le deuxième exemple, dans le cas d’une
lo-squelettique et peuvent induire un que la situation de travail) afin de trou- modification technique du mobile, la
risque d’AT/MP. L’astreinte cardiaque ver la configuration qui permette de perception des efforts apporte des infor-
peut également se révéler élevée sous réduire au maximum les efforts de T/P. mations essentielles, complémentaires à
certaines situations, notamment dans le Trop souvent les mobiles ne sont pensés la mesure des forces. Les améliorations
cas de pentes ou de chargements impor- que du point de vue de la qualité du pro- proposées doivent donc s’appuyer sur le
tants du mobile. Il est donc nécessaire, duit transporté et sont ensuite modifiés, retour des opérateurs. Si des mesures de
dans une démarche d’amélioration des adaptés, lors de leur mise en place dans force doivent tout de même être réali-
conditions de travail, de trouver des solu- l’environnement de travail afin de sées, afin de valider le fait que celles-ci
tions organisationnelles et techniques répondre aux exigences et contraintes de sont inférieures aux recommandations
permettant de réduire ces efforts de T/P. leur manutention. Des marges de pro- normatives, il est important de garder à
La motorisation des systèmes mobiles grès dans la réduction des efforts de T/P l’esprit qu’elles seront précises et fiables
est, dans de nombreux cas (poids trop sont possibles et peuvent être anticipés uniquement si le protocole de test est
important, pente, sol dégradé…), la seule dès la conception des mobiles. rigoureux et respecte les principes
alternative possible. Les forces néces- décrits dans cet article.
saires pour générer du mouvement sont Enfin, les exemples présentés dans
ainsi supprimées et l’astreinte liée à cet article le sont à titre d’illustration, Reçu le : 30/05/2012
l’accompagnent du mobile motorisé est pour comprendre et s’interroger sur la Accepté le : 27/06/2012
Points à retenir
# La manutention manuelle de mobiles, au travers d’actions répétées de tirer-
pousser, induit des efforts musculaires importants pouvant conduire au
développement de troubles musculo-squelettiques (TMS).
# L’évaluation des efforts de tirer-pousser nécessite du matériel spécifique
(un capteur de force 2 axes) et une méthodologie adaptée (notamment la
répétition de mesures dans des conditions similaires à l’activité réelle de
travail).
# Les résultats de nos différentes interventions montrent que les valeurs
mesurées en entreprises dépassent fréquemment les limites fixées par
les normes et exposent donc le manutentionnaire à de fortes contraintes
physiques.
# Le facteur principal conditionnant les efforts de tirer-pousser est le poids
total à déplacer (mobile + chargement). C’est donc, dans un premier temps,
sur ce facteur qu’il faut agir pour réduire de manière efficace les contraintes
physiques liées à ce type de manutention.