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QUE FAIRE DES POSTCOLONIAL STUDIES ?

Yves Gounin

Armand Colin | Revue internationale et stratégique

2008/3 - n° 71
pages 145 à 149

ISSN 1287-1672

Article disponible en ligne à l'adresse:


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http://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2008-3-page-145.htm
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Pour citer cet article :
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Gounin Yves , « Que faire des postcolonial studies ? » ,
Revue internationale et stratégique, 2008/3 n° 71, p. 145-149. DOI : 10.3917/ris.071.0145
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...lecture critique

Que faire des postcolonial studies ?


/ Yves Gounin Maître des requêtes au Conseil d’État en détachement
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À propos de l’ouvrage :

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politologues, des sociologues, des histo-
riens, des professeurs de littérature ont
La situation postcoloniale. débattu avec une communicative alacrité
Les postcolonial studies dans le débat de la définition, des méthodes et des
français / sous la direction de Marie- enjeux de cette approche novatrice.
Claude Smouts Quel est l’objet des études postcoloniales ?
Paris, Presses de Sciences Po, septembre 2007, 451 p. Pour certains, elles devraient se borner à
décrire le monde de l’après-colonialisme.
Les postcolonial studies sont devenues depuis Il s’agirait d’aller débusquer les séquelles de
une vingtaine d’années dans le monde la colonisation aussi bien dans les ex-colo-
anglo-saxon un domaine d’études à part nies (néocolonialisme, échange inégal, État
entière. Elles ont leurs figures tutélaires importé, etc.) que dans les ex-métropoles.
(Frantz Fanon, Edward Said), leurs grands- Cet aspect-là n’est pas le moins intéressant
prêtres (Gayatri Spivak, Homi Bhabba), et a d’ailleurs déjà donné lieu, en France,
leurs anthologies 1, leurs chapelles... On les à des recherches très stimulantes de la part
enseigne aux États-Unis, en Australie, en de chercheurs qui ne se revendiquent pas
La revue internationale et stratégique, n° 71, automne 2008

Angleterre, mais aussi au Danemark, en expressément des postcolonial studies. Tel est
Italie, au Mexique. Mais bizarrement, les l’objet de l’ouvrage capital La fracture colo-
postcolonial studies sont longtemps restées niale 2 où les auteurs, Pascal Blanchard,
ignorées en France. Aussi le colloque qui Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, s’em-
s’est tenu les 4 et 5 mai 2006 au CERI et ploient, comme l’indique leur sous-titre à
dont le présent ouvrage est issu constitue- décrypter la société française contempo-
t-il un événement dans les sciences sociales raine « au prisme de l’héritage colonial ».
françaises. Pour la première fois en France, Mais les études postcoloniales ont une
des philosophes, des anthropologues, des ambition plus large. Après avoir, sans rire,

1. Bill Ashcroft, Gareth Griffiths et Helen Tiffin, The Post-Colonial Studies Reader, Londres, Routledge, 1994.
2. La Découverte, 2006.
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longtemps discuté du « trait d’union » 1, writes back » – dont se réclament un grand


c’est-à-dire de la question de savoir si le nombre de romanciers indiens de langue
post-colonialisme devait s’arrimer à la anglaise qui connaissent aujourd’hui aux
chronologie ou ne pas s’embarrasser avec États-Unis ou en Angleterre un succès gran-
un « avant » et un « après », la doxa postco- dissant (Amitav Gosh, Rohinton Mishtry,
lonialiste a opté sans scrupule pour la Arundathi Roy...).
seconde option. Ainsi que le précise Immigrés récents ou de la seconde généra-
Jacques Pouchepadass dans une des meil- tion, ils ont étudié en Europe ou aux
leures contributions du livre : le préfixe États-Unis, ils ont parfaitement assimilé les
“post” « est plus “logique” que chronolo- techniques du roman occidental et ils les
gique : le qualificatif “postcolonial” ren- utilisent dans des récits foisonnants où la
voie moins en effet au constat empirique petite histoire, celle souvent autobiogra-
que les empires coloniaux appartiennent phique de vies d’errance, de quêtes d’iden-
au passé qu’à un projet de dépassement par tité, rencontre la grande – par exemple
la critique de ce qui survit aujourd’hui de l’histoire de l’accession à l’indépendance
ce passé dans les manières de voir et les indienne. S’ils écrivent en anglais, la
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discours qui les expriment » (p. 74). langue qu’ils utilisent est faite de patch-
Comme allaient le théoriser trois universi- work, de collage, de pastiche (Salman
taires australiens, professeurs de littérature Rushdie parle de chutneyfication, Ken Saro
anglaise 2, les études littéraires qui décryp- Wiva « d’anglais pourri »).
tèrent les grands romans occidentaux et en On assiste en France depuis peu à l’éclosion
dévoilèrent les ressorts coloniaux inavoués d’une littérature comparable, qui connaît
constituèrent la première étape des postco- d’ailleurs d’éclatants succès de librairies
lonial studies : c’est Chinua Achebe qui relit avec Ahmadou Kourouma, Alain Mabanc-
Au cœur des ténèbres, Edward Said qui kou, Leonora Miano ou Fatou Diome. Il
traque les fissures de l’œuvre de Jane Aus- n’est pas inintéressant que ces écrivains
ten ou J.-M. Coetze, futur Prix Nobel qui aient publié en mars 2007 un manifeste 3
« fait parler le silence de Vendredi » dans dans lequel, comme leurs collègues du
Foe, une réécriture du Robinson Crusoë Commonwealth, ils récusent la dénomina-
de Daniel Defoe. tion d’écrivains francophones – qui présen-
Un des grands intérêts du colloque du CERI terait l’inconvénient de les marginaliser
a été de s’ouvrir à ces professeurs de littéra- dans la littérature française – et prône l’avè-
ture, peu familiers des réunions d’historiens nement d’une « littérature-monde ».
ou de politologues, pour les laisser montrer La littérature postcoloniale, écrit Alexis
comment, en Inde, dans les Caraïbes, ou en Tadié dans une passionnante contribution
Afrique, des écrivains ont « contre-écrit » le sur « Le roman indien de langue anglaise »,
rapport à l’Empire. Salman Rushdie est le nous offre « la théorie de la théorie » c’est-
plus célèbre de ces auteurs – c’est à lui qu’on à-dire « un regard sur les postcolonial studies
doit en 1980 la célèbre formule « The empire qu’elles-mêmes ne pourraient nous offrir »

1. Kwame Anthony Appiah « Is the Post- in Postmodernism the Post- in Postcolonial ? », Critical Inquiry, 17 (2), 1991,
p. 336-351.
2. Bill Ashcroft, Gareth Griffiths et Helen Tiffin, The Empire Writes Back, Londres, Routledge, 1989.
3. Le Monde, 16 mars 2007.
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(p. 97). En effet, la démarche, plus ou mais être appréhendée sans s’interroger sur
moins consciemment post-colonial, de ces la manière dont les discours et les fan-
écrivains rejoint celle des théoriciens des tasmes européens l’ont façonnée. Tel est
études postcoloniales qui aspirent à par exemple le thème du livre de Valen-
remettre en cause les cadres analytiques tin-Yves Mudimbe The invention of Africa
issus de la colonisation (l’État, la nation, la présenté par Marie-Claude Smouts
modernité...), à rompre avec un récit comme « le pendant pour l’Afrique de
linéaire de la modernité dont l’Europe L’Orientalisme de Said » (p. 42).
incarnerait l’avant-garde et le Tiers- Le souci de saper l’autorité du discours
monde l’élève toujours en faute, en occidental, d’étudier et d’encourager les
d’autres termes à « régionaliser l’Euro- résistances à la domination a conduit les
pe » 1, c’est-à-dire à la considérer non pas postcolonial studies à explorer des question-
comme le centre du monde, mais comme nements similaires à ceux envisagés par les
une région parmi d’autres. Cette décons- subaltern studies. D’ailleurs les travaux des
tructrion revendiquée les inscrit dans la subalternistes (Ranajit Guha, Partha Chat-
filiation des auteurs français de la French terjee, Gyanendra Pandey...) ont été captés
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par les études postcoloniales. Les uns et les


theory (Derrida 2, Deleuze, Lyotard, Bour-

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autres partagent une même « démarche
dieu, Foucault) dont on sait quelle posté-
critique qui s’intéresse [...] à la capacité
rité ils eurent dans les campus américains 3.
d’initiative et d’action des opprimés
Elle trouva sa consécration dans le livre
(agency) dans un contexte de domination
d’Edward Said Orientalism publié en 1978.
hégémonique » (p. 33). À l’histoire telle
Palestinien, chrétien, né à Jérusalem, qu’elle a été écrite par les dominants
formé dans les meilleures universités amé- – qu’il s’agisse des Européens colonisateurs
ricaines avant d’y devenir professeur, ou des Wasp racistes et phallocrates – les
Edward Said incarne jusqu’à la caricature uns et les autres préfèrent une histoire
cette « intelligentsia compradore » décriée sociale « par le bas » qui redonne une voix
par Kwame Anthony Appiah 4. Pour aux sans-voix. « Can the Subaltern Speak ? »
autant, son ouvrage fit l’effet d’une bombe est précisément le titre d’un article célèbre
dans le monde intellectuel. Sa thèse est de Gayatri Spivak, publié pour la première
simple : « l’Orient » n’existe pas et n’est fois en 1985, qui pose de délicates ques-
qu’une fiction élaborée par les Occiden- tions de méthode qu’expose Romain Ber-
taux au XIXe siècle. Depuis L’Orientalisme trand dans la contribution la plus critique
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(traduit en français en 1980) les études des du colloque. Si, en effet, donner la parole
« aires culturelles » ont été bouleversées : aux sans-voix est louable, en recourant à
aucune aire culturelle ne peut plus désor- des sources documentaires négligées 5, le

1. Dipesh Chakrabarty, Provincializing Europe, Postcoloniial Thought and Historical Difference, Princeton (N.J.), Princeton
University Press, 2000.
2. L’un des fondateurs des postcolonial studies, Gayatri Spivak, a traduit et édité en 1976 avec une longue préface l’ou-
vrage de Jacques Derrida La grammatologie – qui ne dit pas un mot du colonialisme.
3. François Cusset, French Theory. Foucault, Derrida, Deleuze et Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-
Unis, La Découverte, Paris, 2003.
4. In my father’s house : Africa in the Philosophy of Culture, Oxford, Oxford University Press, 1992, p. 149.
5. Particulièrement remarquable est l’œuvre en France de Denis Constant-Martin qui, en Afrique de l’Est, du Sud et aux
Caraïbes des formes de pratiques culturelles traditionnellement considérées comme mineures ou négligeables : les
carnavals, les fêtes, les chants, le gospel... (Sur la piste des OPNI (Objets politiques non identifiés), CERI/Karthala, 2003).
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risque est grand pour certains auteurs de mer que le principal défi posé à la société
s’ériger en porte-parole : « Cette idée française est aujourd’hui celui de l’intégra-
qu’on puisse faire parler le silence des tion. Les émeutes d’octobre 2005 l’auront
dominés a malheureusement aussi souvent démontré s’il en était besoin. L’ouvrage
constitué une erreur de méthode assez collectif dirigé par Didier et Eric Fassin De
colossale. Faire parler quelqu’un qui n’a la question sociale à la question raciale ? 1
pas de parole [...] c’est souvent inventer sa constitue de ce point de vue un événement
parole » (p. 283). en osant affirmer la centralité de la question
Cette « absence de réflexivité sociologi- raciale. Le « modèle français d’intégration »
que » (p. 281) – c’est-à-dire cette tendance a longtemps cru pouvoir nier cette ques-
condamnable à confondre le discours uni- tion-là en prônant un discours universaliste
versitaire et la prise de position militante – et inclusif. Jusque dans son paternalisme
est un des éléments qui explique le retard, plus ou moins affiché, ce discours est le
voire le discrédit, des études postcoloniales même que celui qui inspira les conquêtes
en France. Les historiens et les sociologues coloniales du XIXe siècle. Il séduit certes les
français n’ont pas tort de leur faire le immigrés dont le réel désir est aujourd’hui
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probablement, comme l’affirme Françoise

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reproche de leur « essentialisation anhisto-
Lorcerie, « d’être considérés comme des
rique » (p. 190) : leur discours militant fige
membres “normaux” de la société »
des réalités multiples – celles des peuples
(p. 299) plutôt que de la subvertir. Mais,
colonisés et plus encore celle de l’Europe
comme l’a révélé la longue polémique sur
« provincialisée ». « Tout se passe comme
le voile islamique, ce discours « républi-
si cette “colonialité” homogène et “déter-
cain » passe de moins en moins bien.
ritorialisée” était restée immuable de 1492
Le récent surgissement d’une question
à 1970 » critique avec pertinence Jacques
noire en France 2 pose la question polé-
Pouchepadass (p. 190). Ils n’ont pas tort mique de l’émergence du communauta-
non plus de se rire de ces « textes décons- risme dans notre société. Ses manifestations
tructionnistes alambiqués, difficiles sont nombreuses : l’appel lancé par les « in-
d’accès, souvent imprécis, que l’on dirait digènes de la République » en janvier 2005
réservés à une petite chapelle d’initiés » qui accuse la France « [d’avoir] été un État
(p. 46). Jean-François Bayart – dont les colonial [et de rester] un État colonial », la
écrits ne sont pas pourtant toujours d’une polémique provoquée en février 2005 par
lecture aisée – est le plus mordant, qui l’adjonction dans une loi en faveur des
raille « la novlangue d’un archipel univer- rapatriés d’un alinéa saluant le « rôle positif
sitaire » (p. 268). de la présence française d’outre-mer », la
Pour autant, Benjamin Stora emporte la création en novembre 2005 du CRAN
conviction en soulignant combien la (Conseil représentatif des associations
France, aujourd’hui, a besoin sinon noires de France), l’affaire Pétré-Grenouil-
d’études postcoloniales du moins d’études leau dont l’ouvrage sur les traites négriè-
sur la post-colonialité. Il est banal d’affir- res 3 s’était vu reprocher d’avoir sous-

1. La Découverte, 2006.
2. Richard Senghor, Le surgissement d’une « question noire en France », Esprit, no 321, janvier 2006, p. 5-19.
3. Olivier Pétré-Grenouilleau, Les Traites négrières. Essai d‘histoire globale, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoi-
res », Paris, 2004.
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estimé la traite atlantique et minoré la res- « bourgeoisies noires » 1, les apories du


ponsabilité des négriers blancs, le succès du métissage.... Sa démarche est-elle commu-
film Indigènes en 2006 qui obligea les auto- nautariste ? Sans doute oui pour les
rités françaises à aligner les pensions de chantres de la mixité et les bigots de la
retraite des anciens combattants africains République. Mais c’est le prix à payer
sur celle des Français... pour ceux qui veulent « être à la fois fran-
Pap Ndiaye a théorisé ce phénomène dans çais et noirs, sans que cela soit vu comme
un ouvrage récent, publié en mai 2008, suspect ou étrange, ou toléré à titre de
qui fera date : La condition noire. Essai sur problème temporaire en attendant que
une minorité française. Agrégé, normalien, l’assimilation fasse son œuvre ». Loin des
membre fondateur du CRAN, ce spécia- paradigmes parfois trop alambiqués des
liste de l’histoire de l’esclavage d’origine postcolonial studies, Pap Ndiaye nous adresse
sénégalaise– dont le parcours intellectuel une invitation, ô combien concrète et
est emblématique des études postcolo- pressante, à nous interroger sur la persis-
niales – inaugure les black studies à la fran- tance de la question coloniale au cœur de
çaise : la question du « colorisme », les notre société. Qui, après lui, pourra
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avantages et les inconvénients de la discri- encore dire que les études postcoloniales

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mination positive, le rôle incertain des ne sont pas bonnes à penser ?
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1. Pour décrire l’ascension sociale des populations immigrées originaires du Maghreb, Catherine Wihtol de Wenden avait
forgé le néologisme de « beurgeoisie » (Rémy Leveau & Catherine Wihtol de Wenden, La Beurgeoisie. Les trois âges de
la vie associative issue de l’immigration, Paris, CNRS Éditions, 2001).

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