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REY. H ISTO H. CCXL. 2. 19
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Premierpoint: à la veillede la conquêtearabe,la Berbérieétait-
elle déjà orientéedifféremment de l'Ibérie? C'est ce qu'ont admis
des historiensnon dépourvusde perspicacité,tels Emile-FélixGau-
tier et ChristianCourtois: la conquête des pays nord-africains et
ses résultatsdurablesauraientété conformes à la naturedes choses.
Personnen'avance pareille propositionpour la péninsuleibérique.
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1. Le roi de PAurès,Iabdas, était mariéà une sœur du « roi des Maureset des Romains »
du pays orano-tlemcénien,Masuna (vers 508-535). Sur ce point,je suis l'opinion de Carco-
pino, Masties,l'empereurmaureinconnu,Reçue africaine,t. G (Alger,1956), p. 346, et non
celle de Courtois, Les Vandaleset VAfrique.Paris, 1955, p. 334.
2. Cf. supra, p. 297, n. 3 et 4.
3. Ibn Abd Al-Hakam, trad. Gateau, Conquêtede VAfriquedu Nord, 2« éd., Alger,
1948, p. 73 et 75.
4. La meilleureétude critique sur Ibn Abd al-Hakam est l'article qui a été consacré
à son Kitab par Robert Brunschvig, dans les Annalesde VInstitutd'étudesorientales,t. VI
(Alger,1942-1947),p. 108-155.
5. Cf. supra, p. 297, n. 2.
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1. Cf. Ibn Khaldoun, trad. Slane, Hist, des Berbères,t. I, p. 226 : le Botr Zahhik eut
un filsnomméAddas ; il mourutaussitôt après la naissance de cet enfantdont la mèrese
maria avec le Branès Çoour, si bien que les descendantsd' Addas furenttenus pour des
Branès Hoouara, alors qu'ils étaient des Botr Nefouza.
2. D'après al-Bayan, d'iBN Idari, en adoptant (en 697?) un prisonnierarabe, Khaled,
au lendemainde sa victoirede la Meskiana,la Kahena plaça sur ses seins un mélange de
farined'orge et d'huile, le fitmangersur sa poitrineà ses filset à ce Khaled qui devint
ainsi leur frère(cf. Gautier, Le passé de VAfriquedu Nord. Paris, 1937, p. 277).
3. Al-Bakri, trad. Slane, Descriptionde VAfriquedu Nord, 2®éd. (1913), p. 23 : cam-
pagne de « 687 » qui est vraisemblablementde 692.
4. En 539, le Byzantin Solomon, en guerreavec le roi de rAurôs Iabdas, ravagea les
plaines s'étendant au nord du massif,brûla les moissonset dévasta les campagnes (Pro-
cope, De beilovandalico,éd. de La Byzantine,Bonn, p. 494-495; cf. Diehl, V Afriqueby-
zantine.Paris, 1896, p. 88-89).
5. Ibn Abd Al-Hakam, la plus ancienne de nos sources,ne dit rien des devastations
qui sont attribuéesà la Kahena par des sources postérieures.Son éditeuret traducteur,
Gateau (op. cit., p. 161, n. 6), estime « assez invraisemblable», ou tout au moins « forte-
mentexagéré », tout ce que des sources tardivesrapportentsur les dévastationscommises
par la Kahena pendant ses dernierstemps.
6. Son nom est incertain: Lamzam (Ibn Abd Al-Hakam, op. cit., p. 71), Lenzem (Al-
Bakri, trad. Slane, 2« éd., p. 151), Lemzem (Ibid., p. 23, et Ibn Kahldoun, trad. Slane,
Hist, des Berbères,t. I, p. 211), etc..
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1. Vers 681, Sidi Oqba ben Nafl y remportaune victoiresur des Berbères chrétiens
parmilesquels se trouvaientdes Hoouara, donc des Branès,mais surtoutdes Botr : Zénètes,
Louata, Miknasa, Zouagha et Matmata (Ubeyd Allah Ben Salih Ben Abd Al-Halim,
trad. Lévi-Provençal,Un nouveau récit..., Arabica, t. I (Leyde, 1954), p. 37). Il est no-
table que les Aouréba n'aient pas participéà la bataille : leur royaumeétait dans la zone
tlemcéno-marocaine ; le plus célèbre des leurs, Koceila, le chef des Branès, était alors pri-
sonnier-otagedans la suite de Sidi Oqba. Aussi n'est-il pas étonnantque ce soit les Botr
(et parmi eux les Zénètes qui avaient parmi leurs tribuscelle des Jerouaa de la Kahena)
qui aient alors mené la lutte contreles Arabes, sans que ce soit moins une lutte berbéro-
romano-chrétienne que celle de Koceila. D'ailleurs, Ibn Al-Athir, trad. Fagnan, Annales,
Alger,1898, p. 21, précise que lors de cette campagne qui culmina à Tiaret les Berbères
menèrentla lutte contreles Arabes en liaison avec les Byzantins.De son côté, Ibn Khal-
doun, trad. Slane, Hist, des Berbères,t. I, p. 211, se contented'écrire : « Oqba défitles
princesberbèresà Tahert ». Sur les Hoouana prochesdes Botr : supra, p. 300, n. 1.
2. En 678 ou 679, Abou-1-Mohajirvainquit et captura, près de Tlemcen, Koceila qui
entra alors dans sa suite en feignantde se convertirou de se reconvertirà l'Islam (Ibn
Khaldoun, trad. Slane, Hist, des Berbères,t. I. d. 211).
3. Ubeyd Allah Ben Salih Ben Abd Al-Halim, trad. Lévi-Provençal, Arabica,
t. I (Leyde, 1954), p. 38 : victoired'Oqba, vers 681, sur les Berbèreschrétiensd'Agmat
et de Nfis.
4. Al-Bakri, trad. Slane, Descriptionde VAfriaue,2e éd., p. 26.
5. Henri Charles, Le christianisme des nomadesdu désertsyro-mésopotamien, aux alen-
toursdeVHégire. Paris, 1936, 114 p.
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1. Ibn Khaldoun, trad. Slane, Hist, des Berbères,t. III, p. 192 : «... chacune des tribus
berbèrescombattitdans son propreterritoire...».
2. Cf. supra, p. 303, n. 1. J'entrevois,dans la guerremenée par les Berbèrescontreles
Arabes sur l'actuel territoirealgérien,une phase Koceila, puis une phase Botr,une nouvelle
phase Koceila et la phase de la Kahena (durantcette dernièrephase, la guerrefut surtout
faite par les Botr, notammentles Zénètes Jeraoua et Beni Ifren : Ibn Kjaldoun, trad.
Slane, Hist, des Berbères,t. III, p. 193).
3. Id., t. I, p. 208, prétendqu? des Berbèresprofessaientle judaïsme : les Jeraoua (la
tribu de la Kahena), les Nefouza (cf. supra, p. 297, n. 1, l'affirmation contraired'al-Bakri)
et diverses tribus du Maroc (notammentles Mediouna, branche des Botr Beni Faten).
En ce qui concerneJeraouaet Nefouza,l'affirmation d'Ibn Khaldounsemblebien un lapsus :
dans le chapitrequ'il a consacré aux Jeraoua et à la Kahena (Ibid., t. III, p. 192 sq.), il
n'est jamais question de judaïsme ; pas davantage dans les pages qu'il a consacrées aux
Nefouza (Ibid., t. I, p. 226 sq.). Le seul point certain est qu'il y avait des communautés
juives de-ci de-là, notammentau Maroc; celles qui se trouvaientdans l'Afriquebyzantine
avaient subi des persécutionsau temps de Justinienet divers de leurs membresavaient
trouvé asile dans l'Afrique non byzantine.
4. Procope, De belloçandalico,éd. de La Byzantine,Bonn, p. 438 ; Corippus, Johannis
(Monum. Germ.Hist., Ill, 2), VIII, p. 254, 370, 656. Cf. Diehl, V Afriquebyzantine.Paris,
1896, p. 310-379,etc. ; Courtois, Les Vandaleset VAfrique.Paris, 1955, p. 126-130.
5. Id., Ibid., p. 339 et 359, estime qu'il y avait eu une insuffisante assimilationdu
monde berbèrepar Rome, et que maintenantc'était la Berbérie(à la veille de la conquête
arabe) qui assimilaitRome. Les idées de Courtoissont discutéespar F rend, The Vandals
and Africa,Journalof romanstudies,t. XLVI (Londres, 1956), p. 161-166.
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1. Ibn Abd Al-Hakam, éd. trad. Gateau, Conquêtede VAfriquedu Nord,2 e éd., (Alger,
1948), p. 89; Ibn Al-Athir, trad. Fagnan, Annales. Alger, 1898, p. 41; An-Nuwairi,
trad. Slane, Conquêtede VAfrique,apud Ibn Khaldoun, Hist, des Berbères,t. I, p. 345.
2. Par exemple Terrasse, Hist, du Maroc, t. I, Casablanca, 1939, p. 81.
3. Ibn Khaldoun. trad. Slane, Ibid., t. I, p. 212 et 287 ; t. II, p. 135. Les Ghomara
faisaientpartie du grand ensembleMasmouda (Pun des élémentsdes Branès). En tant que
roi des Ghomara qui tenaientla côte du détroitet les montagnesde Pex Maroc espagnol
du xxe siècle, Juliendevait en quelque mesurefairepartie de la confédérationgénéralede
Berbérie.Ce « royaume» nord-marocainde Juliendevait lui-mêmeêtre une sorte de confé-
dération apparemmentvoisine de la confédérationorano-tlemcéno- marocaine dont nous
avons entrevul'existence (royaumedes Aouréba).
4. Ibn Abd Al-Hakam, éd. trad. Gateau, Conquêtede VAfrique,2e éd., Alger, 1948,
p. 91. Cf. Gateau, La conquête de l'Espagne, Reçue tunisienne,nouvellesérie,n° 25 (Tunis,
1936), p. 77 sq.
5. Le termeest utilisé par Ibn Al-Athir, trad. Fagnan, Annales. Alger,1898, p. 22 :
« patricede Roum », soit « patrice de Byzance » (à propos de la campagne faite au Maroc
par Sidi Oqba vers 681).
6. Cf. Diehl, V Afriquebyzantine,p. 587.
7. C'est ce qu'affirmeun historienmarocaindu xixe siècle, Ahmed an-Nacirias-Slaoui,
dons son Kitab al-Istiqsa, dont la valeur est très contestée,mais est pourtantcertainepar-
fois; cf. Lacharrière, Tanger et ses destins,Revue africaine,t. LXVIII (Alger, 1937),
p. 375.
8. Tanger ne fut que momentanémentoccupée par les Byzantins,au temps de Justi-
nien; cf. Diehl, L'Afrique byzantine,p. 267 ; Terrasse, Hist, du Maroc, t. I, Casablanca,
1949, p. 81, n. 1.
9. Il aurait été marié à une nièce de l'archevêque de Seville, Oppas, le frèredu roi des
Wisigoths,Wittiza (Ballesteros, Hist, de España, t. I, éd. de 1943-1953,p. 878 ; Aguado
Blbye, Hist, de España, t. I, p. 355 ; Lévi-Provençal, t. IV de la Hist, de España de
Menendez Pidal, p. 7).
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1. Ibn Khaldoun, trad. Slane, Hist, des Berbères,t. I, p. 198, qui ne fait aucune dis-
tinctionà ce sujet entrele comportement des Branèset celui des Botr, et qui précise que sa
phrases'applique aussi bien aux Berbèresd'Ifriqiyaqu'à ceux du Maghrib.
2. Ibid. Mousa ben Nosair resta gouverneurde l'Ifriqiya (« Maghrib» compris)et de
l'Espagne jusqu'à sa mort survenue en 715-716, d'après Ibn Abd Al-Hakam (éd. trad.
Gateau, Conquête,2* éd., Alger,1948, p. 111), le 4 septembre715 d'après Ibn Al-Athir,
trad. Fagnan, Annales. Alger,1898, p. 55.
3. Cf. infra,p. 308, n. 6 et 7.
4. Au maximum100 000 Arabes en Berbérie,des débuts de la conquête au début du
ixe siècle (WilliamMarcáis, Gommentl'Afriquedu Nord a été arabisée, Annales de VIns-
titutd'étudesorientales,t. IV (Alger,1938), p. 10 sq.). Au maximum60 000 Arabes en Es-
pagne durant la même période (cf. Cruz Hernandez, San Isidro, Anuario de Estudios
Mediavate, t. Ili (Barcelone,1966), p. 423).
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1. Ibn Hazm, trad, espagn. par Garcia Gómez, El collar de la paloma, p. 90, cité par
Sánchez-Albornoz, Espagne préislamique,Reçue historique,t. CCXXXVII (1967), p. 322,
n. 6.
2. Citépar GeorgesMarcáis, Histoiredu MoyenAge (de la collectionGlotz),t. III, p. 367.
3. Sanchez-Albornoz, Espagne préislamique,Reçue historique,t. CGXXXVII (1967),
p. 324.
4. Manuscritconservé à la grande mosquée de Tunis, cité par H. H. Abdulwahab,
Coup d'oeilsur les apportsétrangersen Tunisie,Reçue tunisienne,1917, p. 312-313; et par
Id ris, Fêtes chrétiennesen Ifriqiya,Reçue africaine,t. XGVIII (1954), p. 273.
5. Lévi-Provençal, La civilisationarabe en Espagne. Paris, 1948, p. 2.
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