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L’impôt sur les bénéfices des professions non commerciales (IBNC ou BNC) est un
impôt d’Etat, un impôt sur le revenu et un impôt direct. L’essentiel de sa
réglementation consiste en des renvois aux règles de l’IBICA ou en des reprises
pures et simples des dispositions de l’IBICA. L’étude se limitera donc aux spécificités
de cet impôt.
I - CHAMP D’APPLICATION
Selon l’article 39 nouveau du CI, le BNC s’applique aux bénéfices des professions
libérales, des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de
commerçants et de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de
profits non soumises à un impôt spécial sur le revenu.
NB. : Les membres des professions libérales qui apportent leur collaboration à des
confrères sans être en position de subordination sont considérés comme exerçant
eux-mêmes une profession libérale.
Constituent des professions libérales celles exercées par les avocats, les experts
comptables, les commissaires aux comptes, les ingénieurs – conseils, les
architectes, les géomètres, les médecins (non salariés), les auteurs, les peintres etc.
1) Période d’imposition
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Article 11 de la loi N°041 – 2010 portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2011
abrogeant l’alinéa 9 de l’article 2 nouveau du CI
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Selon l’article 43 nouveau, l’impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés
l’année précédente.
2) Le bénéfice imposable
Selon l’article 44 nouveau, le bénéfice imposable est constitué par l’excédent des
recettes totales sur les dépenses nécessitées par l’exercice de la profession.
a) Les recettes
Les charges professionnelles déductibles sont les charges qui remplissent les
conditions générales de déductibilité fixées en matière BIC mais qui ont été
effectivement payées au cours de l’exercice et les amortissements de biens
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inscrits à l’actif du bilan et déterminés conformément aux règles applicables en
matière de BIC. Toutefois, les provisions pour créances douteuses ne sont
déductibles (principe de la comptabilité de caisse).
On peut citer notamment le montant des loyers des locaux professionnels figurant
dans le contrat de bail dûment enregistré et effectivement payé, le loyer des biens
pris en crédit bail, les dépenses du personnel dans les mêmes conditions qu’en
matière BIC etc.
L’excédent des dépenses professionnelles sur les recettes d’une année c’est-à-dire
le résultat négatif est reportable sur les résultats des années suivantes jusqu’à la 4 ème
année suivant l’année de constatation du déficit ; au-delà, il est définitivement perdu.
Comme en matière BIC, toute fraction de revenu inférieure à 1000 F est négligée.
Sur le bénéfice imposable, il est fait application des taux progressifs suivants pour
chaque tranche de revenu :
0 à 500 000 ………………………………… 10 %
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L’impôt est payable spontanément au plus tard le dernier jour du mois de février
de chaque année.
NB : Les adhérents des centres de gestion agréés (CGA) bénéficient d’une
réduction d’impôt de 30%.
cinquante mille (50 000) francs CFA pour les cabinets privés de soins
infirmiers dûment autorisés et exerçant leur activité conformément aux
textes en vigueur ;
deux cent mille (200 000) francs CFA pour les cliniques d’accouchement
dûment autorisés et exerçant leur activité conformément aux textes en
vigueur ;
pour les établissements d’enseignement dûment autorisés et exerçant leur
activité conformément aux textes en vigueur, le minimum de perception est
de cinq cent mille (500 000) francs CFA pour ceux relevant du RNI et deux
cent mille (200 000) francs CFA pour ceux relevant du RSI ; toutefois, ce
minimum est réduit à cent mille (100 000) francs CFA pour tout
établissement d’enseignement exploité par une personne physique dont
les recettes demeurent en – dessous de quinze millions (15 000 000) de
francs CFA durant trois (3) exercices successifs ;
pour toutes les autres professions, le minimum de perception est de un
million (1 000 000) de francs CFA pour celles relevant du RNI et trois cent
mille (300 000) francs CFA pour celles relevant du RSI.
1) Les obligations
- toute personne passible du BNC doit souscrire une déclaration relative à ses
résultats au plus tard le dernier jour du mois de février de chaque année.
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Cette déclaration doit mentionner le montant des recettes brutes, le détail des
dépenses professionnelles et le chiffre de son bénéfice net de l’année précédente ;
- les contribuables soumis au BNC sont tenus d’avoir un livre - journal servi au jour
le jour et présentant le détail de leurs recettes et dépenses professionnelles.
Pour les professions assujetties au secret professionnel, le livre – journal ne
comporte en regard de la date que le détail des sommes encaissées ;
- ils doivent tenir un registre comportant la date d’acquisition ou de création et le prix
de revient des éléments d’actif affectés à l’exercice de leur profession, le montant
des amortissements effectués sur ces éléments ainsi que, éventuellement, le prix et
la date de cession de ces mêmes éléments ;
- outre les documents à joindre à la déclaration annuelle de résultats comme en
matière de BIC, les contribuables soumis au BNC doivent joindre à leur déclaration
annuelle de résultats l’état détaillé des honoraires rétrocédés avec indication de
l’adresse complète de chaque bénéficiaire ;
2) Les sanctions
- En cas de non déclaration des bénéfices imposables, le montant des droits mis à
sa charge ou résultant de la déclaration déposée tardivement est assorti d’une
majoration de 10%. Celle –ci est portée à 25% en cas de récidive.
Si la déclaration n’est pas déposée dans les trente jours d’une mise en demeure, la
majoration encourue est de 100% des droits dus avec un minimum de cent mille
(100 000) francs CFA.
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